Émile Durkheim - Rites Nuptiaux Au Moyen Age (1913)

4
Émile DURKHEIM (1913) “ Rites nuptiaux au Moyen Age ” Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: [email protected] Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm

description

Rites Nuptiaux Au Moyen Age (1913)

Transcript of Émile Durkheim - Rites Nuptiaux Au Moyen Age (1913)

  • mile DURKHEIM (1913)

    Rites nuptiauxau Moyen Age

    Un document produit en version numrique par Jean-Marie Tremblay, bnvole,professeur de sociologie au Cgep de Chicoutimi

    Courriel: [email protected] web: http://pages.infinit.net/sociojmt

    Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

    Une collection dveloppe en collaboration avec la BibliothquePaul-mile-Boulet de l'Universit du Qubec Chicoutimi

    Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm

  • mile Durkheim (1913), Rites nuptiaux au Moyen-Age. 2

    Cette dition lectronique a t ralise par Jean-Marie Tremblay, bnvole,professeur de sociologie au Cgep de Chicoutimi partir de :

    mile Durkheim (1913)

    Rites nuptiaux au Moyen Age

    Une dition lectronique ralise partir d'un texte dmile Durkheim(1913), Rites nuptiaux au Moyen Age. Texte extrait de la lAnnesociologique, n 12, 1913, page 434. Texte reproduit in mile Durkheim, Textes.3. Fonctions sociales et institutions (pp. 126-127). Paris: Les ditions de Minuit,1975, 570 pages. Collection: Le sens commun.

    Polices de caractres utilise :

    Pour le texte: Times, 12 points.Pour les citations : Times 10 points.Pour les notes de bas de page : Times, 10 points.

    dition lectronique ralise avec le traitement de textes Microsoft Word 2001pour Macintosh.

    Mise en page sur papier formatLETTRE (US letter), 8.5 x 11)

    dition complte mercredi, le 16 octobre 2002 Chicoutimi,Qubec.

  • mile Durkheim (1913), Rites nuptiaux au Moyen-Age. 3

    Rites nuptiauxau Moyen Age par mile Durkheim (1913)

    Une dition lectronique ralise partir d'un texte dmile Durkheim (1913), Ritesnuptiaux au Moyen Age. Texte extrait de la lAnne sociologique, n 12, 1913, page434. Texte reproduit in mile Durkheim, Textes. 3. Fonctions sociales et institutions (pp.126-127). Paris: Les ditions de Minuit, 1975, 570 pages. Collection: Le sens commun.

    Ce petit livre traite de deux rites nuptiaux qui taient en usage au Moyenge 1. A un moment donn de la crmonie, le prtre effectuait une traditionde la jeune fille. La prenant par la main, il la remettait au mari, ou bien iljoignait leurs deux mains. Auparavant, il avait interrog les deux poux poursavoir s'ils voulaient se prendre mutuellement pour femme et pour mari. Lebut de M. Opet est de dterminer les origines de ces deux rites.

    Suivant Sohm et Friedberg, la tradition de la jeune fille serait une pratiquelaque germanique, dont lglise aurait hrit. Aprs une critique trs serre

    1 Opet, Otto, Brauttradition und Consensgesprch in mittelalterischen Trauungsritualen.

    Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Eheschliessungsrechts. Berlin, 1910.

  • mile Durkheim (1913), Rites nuptiaux au Moyen-Age. 4

    des textes, M. Opet rejette cette hypothse. Suivant lui, c'est, au contraire,lglise qui aurait introduit cet usage dans les socits germaniques. Ladextrarum junctio tait dj une crmonie usuelle Rome ; lglise n'auraitfait que se l'assimiler.

    Le second rite, au contraire, serait d'origine laque et populaire. L'usaged'interroger les fiancs pour savoir s'ils veulent s'pouser prit naturellementnaissance partir du moment o le mundium perdit de son autorit primitive,o la personnalit de la jeune fille commena s'manciper de l'anciennetutelle laquelle elle tait soumise. La conclusion est intressante. Elle impli-que, en effet, que le mariage consensuel n'a pas t institu de toutes picespar lglise ; c'est un produit spontan de l'volution morale des socitsgermaniques. L'glise, sur ce point, n'a fait que continuer un mouvement quitait n en dehors d'elle.

    Fin de larticle