Eglises réformées françaises de Zurich et Winterthour ... · Excursion en bateau selon...

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contacts Eglises réformées françaises de Zurich et Winterthour · www.erfz.ch Juin 2009 Paraît 11 fois par année No 196 1 Merci, Paul! «Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse: nous, nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs». La tradition a voulu que l’Eglise romaine soit celle de Pierre, comme celle d’Orient est celle de Jean. Naturellement, (l’Epître aux Romains lue par Luther y est pour quelque chose), la Réforme s’est vue associée à Paul. Car la Réforme est évangélique, mais elle est aussi intimement paulinienne. Paul nous dirait: «Quand l’un dit: Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos! n’êtes- vous pas des hommes?...J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître» (1 Cor 3,4-6). Alors, merci à nos frères et sœurs catholiques pour cette «année paulinienne», pendant salutaire à la célébration un tantinet régionaliste et chauvine de notre «année Calvin». Je les remercie d’autant plus qu’il y a lieu de souligner des traits pauliniens dans la manière réformée de comprendre notre relation à Dieu et au Christ: 1) Comme Paul, nous sommes des témoins «qui n’ont pas vu». Notre proclamation se fonde sur une expérience de foi et pas sur la référence à des «légitimités historiques». Paul est l’apôtre de la garantie de succession christique au sein d’un peuple que Dieu choisit de trouver en chemin. La conversion y joue un rôle primordial, car toute conversion est une réforme et il n’y a pas de réforme sans conversion. L’Eglise doit se questionner et entendre l’interrogation de Dieu (sur le chemin vers Damas, vers Rome ou vers n’importe où). Il convient qu’elle se pose à chaque jour la question de la rencontre du Christ par-dessus la tradition de ce qui a été dit, entendu ou déclaré comme officiel, sans jamais renoncer à sa conversion. Ceux qui se sentent dépositaires d’une conversion institutionnelle collective ne doivent pas renoncer à la conversion individuelle. Ceux qui sont convertis individuellement et intimement ne doivent pas renoncer à une conversion fraternelle et collective au Dieu des peuples. Ne pas renoncer à la conversion est la vocation de ceux qui n’ont pas vu Jésus de Nazareth (comme nous et comme Paul) et cela exige une rencontre en chemin. J’en appelle à l’exemple apostolique de Paul! 2) Comme Paul, nous ne sommes pas seulement sauvés de ce que nous étions; pas sauvés parce que nous sommes devenus réformés et que nous ne sommes plus ce que nous étions auparavant. Nous sommes sauvés parce que la grâce de Dieu nous a appelés à changer de route pour aller vers une réalisation nouvelle de la foi- service-action qui est la mise en œuvre de œuvre de cette transformation. Une Eglise n’est pas apostolique parce qu’elle vient des apôtres, mais parce qu’elle est envoyée au loin – sens du mot apôtre – pour exercer une mission. Comme Paul, nouveau venu, nouvel envoyé. 3) La conversion n’est pas l’école de la division. Le converti n’a pas à rompre, mais est un réformateur de et dans son Eglise. Nos réformateurs proposent – encore – une Eglise catholique réformée toujours en réformation. Il n’y a rien de paulinien dans la fascination protestante pour la division et la fragmentation sectaire que nous avons connue, comme il n’y a rien de paulinien dans le rejet de ceux qui pensent autrement la foi dans l’enclos de l’excommunication et de l'exclusion. La conversion est l’école de Dieu qui forme ses prophètes pour le service du corps de l’Eglise. Dans ce sens, la Réforme est paulinienne! 4) Merci à Paul de rejeter toute organisation ecclésiale qui ne soit pas médiatisée par la fonctionnalité fraternelle du corps de Christ. Sans «prêtres fonctionnaires», mais avec un peuple sacerdotal. Sans «rois religieux», mais avec un peuple laïque destinataire d’une Parole et qui a la parole dans un cadre synodal-parlementaire. Sans «fixations terrestres» (Dieu n’a pas de siège terrestre ni à Jérusalem, ni à Rome, ni à Genève), ni ethniques (il n’y plus de Juif ni de Grec), de genre (il n’y a plus d’homme ni de femme). Sans magistère autre que la révélation de Dieu par la transformation que l’Esprit opère en nous par grâce – sans mérite humain – car Dieu prend la route de Damas ou de Zurich pour nous rencontrer dans nos errances et nous réformer jusqu’à la pleine intensité du salut et du témoignage de la joie de Christ. Merci, Paul! Pedro E. Carrasco

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    Juin 2009 Paraît 11 fois par année No 196

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    Merci, Paul!

    «Les Juifs demandent des miracles et les

    Grecs cherchent la sagesse: nous, nous

    prêchons Christ crucifié; scandale pour les

    Juifs et folie pour les païens, mais puissance

    de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui

    sont appelés, tant Juifs que Grecs».

    La tradition a voulu que l’Eglise romaine soit celle de

    Pierre, comme celle d’Orient est celle de Jean.

    Naturellement, (l’Epître aux Romains lue par Luther y est

    pour quelque chose), la Réforme s’est vue associée à Paul.

    Car la Réforme est évangélique, mais elle est aussi

    intimement paulinienne. Paul nous dirait: «Quand l’un dit:

    Moi, je suis de Paul! et un autre: Moi, d’Apollos! n’êtes-

    vous pas des hommes?...J’ai planté, Apollos a arrosé, mais

    Dieu a fait croître» (1 Cor 3,4-6).

    Alors, merci à nos frères et sœurs catholiques pour cette

    «année paulinienne», pendant salutaire à la célébration un

    tantinet régionaliste et chauvine de notre «année Calvin».

    Je les remercie d’autant plus qu’il y a lieu de souligner des

    traits pauliniens dans la manière réformée de comprendre

    notre relation à Dieu et au Christ:

    1) Comme Paul, nous sommes des témoins «qui n’ont pas

    vu». Notre proclamation se fonde sur une expérience de

    foi et pas sur la référence à des «légitimités historiques».

    Paul est l’apôtre de la garantie de succession christique au

    sein d’un peuple que Dieu choisit de trouver en chemin. La

    conversion y joue un rôle primordial, car toute conversion

    est une réforme et il n’y a pas de réforme sans conversion.

    L’Eglise doit se questionner et entendre l’interrogation de

    Dieu (sur le chemin vers Damas, vers Rome ou vers

    n’importe où). Il convient qu’elle se pose à chaque jour la

    question de la rencontre du Christ par-dessus la tradition

    de ce qui a été dit, entendu ou déclaré comme officiel,

    sans jamais renoncer à sa conversion. Ceux qui se sentent

    dépositaires d’une conversion institutionnelle collective ne

    doivent pas renoncer à la conversion individuelle. Ceux qui

    sont convertis individuellement et intimement ne doivent

    pas renoncer à une conversion fraternelle et collective au

    Dieu des peuples. Ne pas renoncer à la conversion est la

    vocation de ceux qui n’ont pas vu Jésus de Nazareth

    (comme nous et comme Paul) et cela exige une rencontre

    en chemin. J’en appelle à l’exemple apostolique de Paul!

    2) Comme Paul, nous ne sommes pas seulement sauvés

    de ce que nous étions; pas sauvés parce que nous

    sommes devenus réformés et que nous ne sommes plus

    ce que nous étions auparavant. Nous sommes sauvés

    parce que la grâce de Dieu nous a appelés à changer de

    route pour aller vers une réalisation nouvelle de la foi-

    service-action qui est la mise en œuvre de

    œuvre de cette transformation. Une Eglise n’est pas

    apostolique parce qu’elle vient des apôtres, mais parce

    qu’elle est envoyée au loin – sens du mot apôtre – pour

    exercer une mission. Comme Paul, nouveau venu, nouvel

    envoyé.

    3) La conversion n’est pas l’école de la division. Le

    converti n’a pas à rompre, mais est un réformateur de et

    dans son Eglise. Nos réformateurs proposent – encore –

    une Eglise catholique réformée toujours en réformation. Il

    n’y a rien de paulinien dans la fascination protestante pour

    la division et la fragmentation sectaire que nous avons

    connue, comme il n’y a rien de paulinien dans le rejet de

    ceux qui pensent autrement la foi dans l’enclos de

    l’excommunication et de l'exclusion. La conversion est

    l’école de Dieu qui forme ses prophètes pour le service du

    corps de l’Eglise. Dans ce sens, la Réforme est

    paulinienne!

    4) Merci à Paul de rejeter toute organisation ecclésiale qui

    ne soit pas médiatisée par la fonctionnalité fraternelle du

    corps de Christ. Sans «prêtres fonctionnaires», mais avec

    un peuple sacerdotal. Sans «rois religieux», mais avec un

    peuple laïque destinataire d’une Parole et qui a la parole

    dans un cadre synodal-parlementaire. Sans «fixations

    terrestres» (Dieu n’a pas de siège terrestre ni à Jérusalem,

    ni à Rome, ni à Genève), ni ethniques (il n’y plus de Juif ni

    de Grec), de genre (il n’y a plus d’homme ni de femme).

    Sans magistère autre que la révélation de Dieu par la

    transformation que l’Esprit opère en nous par grâce – sans

    mérite humain – car Dieu prend la route de Damas ou de

    Zurich pour nous rencontrer dans nos errances et nous

    réformer jusqu’à la pleine intensité du salut et du

    témoignage de la joie de Christ. Merci, Paul!

    Pedro E. Carrasco

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    contacts Zurich

    Cultes les dimanches à 10 heures (sauf indications contraires) Schanzengasse 25 / Promenadengasse

    (tél. 044 251 45 22)

    31 mai, Pentecôte, culte de confirmation et de fin de

    catéchisme, cène Pasteur Pedro E. Carrasco et les catéchumènes

    Offrande: collecte de Pentecôte de l’Eglise cantonale

    zurichoise en faveur des paroisses de la diaspora.

    7 juin, cène Pasteur Christoph T. Waldmeier

    Offrande pour la paroisse.

    14 juin Pasteur Pedro E. Carrasco

    Offrande: Mission évangélique Braille pour aveugles et

    handicapés de la vue.

    21 juin Pasteur Pedro E. Carrasco

    Offrande pour une paroisse romande en difficulté.

    28 juin, offrande missionnaire Pasteur Michel Baumgartner

    Culte suivi d’une rencontre «Dialogues avec l’Afrique» avec

    les témoignages de Verena Naegeli, de Zurich, Dr en

    théologie et pasteure, enseignante en Afrique et Marie-

    Madeleine Ngoutane Pare, du Cameroun, biologiste

    doctorante à l’EAWAG (voir page 3).

    Offrande: projets du DM au Cameroun.

    Culte "il était une foi": samedi 20 juin à 16h Culte pour jeunes enfants et leurs parents sur le thème de

    l’été.

    Culte de l'enfance (pendant le culte). Selon information des pasteurs.

    Culte de jeunesse Les catéchumènes sont invités à prendre part aux cultes.

    Catéchisme Culte de confirmation et de fin de catéchisme le dimanche

    31 mai.

    Garderie Tous les dimanches de juin pendant le culte.

    Prédications Les prédications se trouvent sur notre site Internet

    (www.erfz.ch). Ceux qui n'y ont pas accès peuvent obtenir

    une copie de ces prédications auprès du secrétariat.

    Après-cultes Autour d'une tasse de café, moment d'accueil et de

    dialogue vers 11 heures, dans les salles sous l'église.

    Groupes féminins

    Bürgli Jeudi 11 juin:

    Excursion en bateau selon circulaire.

    Responsable: Mme N. Hunziker (044 482 88 04).

    Freya Jeudi 4 juin

    Rencontre à 14h 30 au restaurant Belvoir Park.

    Responsables: Mmes Denise Burlet (044 463 15 86) et

    Erika Nussbaumer (044 492 60 71)

    Höngg Jeudi 18 juin

    Rencontre à 14h 30 au restaurant Grünwald (bus 485

    depuis Frankental/ terminus du tram 13, toutes les 15

    minutes).

    Responsable: Mme S. Kühne-Aubert (044 342 08 14).

    Oerlikon Jeudi 4 juin Rencontre à 14h 30 au restaurant Migros à Oerlikon (au

    fond à droite).

    Responsables: Mmes L. Miéville (044 312 22 71),

    A.-M. Guyer (044 361 40 30).

    Midi-Ensemble Mercredi 10 juin à 12h.

    Repas en commun à l’église. Inscription au secrétariat,

    tél. 044 251 25 18, jusqu’à la veille à 12h au plus tard.

    Rendez-vous du mardi Mardi 16 juin à 14h 30

    «Paul, l’apôtre protestant» par le pasteur Pedro E.

    Carrasco.

    Gym du lundi Chaque lundi, à 14h 30 à l’église.

    Gym des Aînés Le mardi, à 14h 30 à l’église, sauf le jour du "Rendez-

    vous du mardi".

    Actes pastoraux

    Services funèbres

    Nous partageons la tristesse de la famille de

    - Mme Marguerite Salzmann, décédée dans sa 92e année;

    "Le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ,

    notre Seigneur" (Rom. 6: 23).

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 11:14 Uhr Seite 2

  • contacts Zurich

    Sortie annuelle des enfants de la CERFSA

    La traditionnelle sortie des enfants de nos Eglises

    françaises en Suisse alémanique aura lieu

    le samedi 6 juin 2009 à Bâle

    sur le thème

    «A la rencontre d’Esther»

    Cette journée est destinée à tous les enfants de 6 à 13

    ans. Pour toute question concernant les inscriptions, le

    transport et les détails du programme, prière de

    s’adresser au pasteur M. Baumgartner.

    Michel Baumgartner

    Vente spéciale de livres

    samedi 13 juin 2009 de 11 à 16 heures

    dans la grande salle de l’église française

    Profitez de venir vous fournir en lectures en vue des

    vacances d’été et venez nombreuses et nombreux à cette

    vente. Tout sera à des prix imbattables en faveur de

    projets au Cameroun que nous soutiendrons lors du culte

    d’offrande missionnaire du dimanche 28 juin 2009 (voir ci-

    dessous).

    Parlez-en autour de vous, amenez vos amis et

    connaissances! Merci d’avance!

    Au nom de l'équipe des livres: Solange Kühne

    Culte d’offrande missionnaire et débat

    Dimanche 28 juin 2009

    Culte à 10 h, puis débat à 11h 15.

    «Dialogues avec l’Afrique»

    avec les témoignages

    de Verena Naegeli, de Zurich,

    Dr en théologie et pasteure, enseignante en Afrique

    et

    Marie-Madeleine Ngoutane Pare, du Cameroun, biologiste

    doctorante à l’EAWAG.

    (L’EAWAG ou Eidgenössische Anstalt für Wasserversor-

    gung, Abwasserreinigung und Gewässerschutz est un

    établissement de recherche basé à Dübendorf, à la pointe

    mondiale dans le domaine de l'eau et des cours d'eau)

    Michel Baumgartner

    Infos du Conseil

    Le Conseil a tenu une séance écourtée vu que les deux conseils de Zurich et Winterthour ainsi que les

    responsables financiers et la commission

    Renouveau devaient ensuite se réunir pour

    accepter formellement le projet du nouveau statut.

    Le projet du statut de la nouvelle Eglise

    évangélique réformée zurichoise de langue

    française a été accepté à l’unanimité des personnes

    présentes. Il va être traduit en français pour être

    présenté aux paroissiennes et paroissiens (voir

    également «contacts» no 195 du mois de mai 2009

    à la page 8).

    Nous pouvons vous informer que le pasteur Alexandre Paris de Neuchâtel est d’accord de

    prêter son concours pendant le congé sabbatique

    du pasteur Pedro Carrasco de janvier à juin 2010.

    Nous allons soumettre sa candidature à l’Eglise

    cantonale qui prend en charge les frais de

    remplacement.

    Le pasteur A. Paris a prêché à Zurich en 2008 et

    cette année à Schaffhouse; les participants au

    «Rendez-vous du mardi» ont pu faire sa

    connaissance quand il est venu parler de son

    activité d’accompagnant de jeunes drogués. Il est

    «tout jeune retraité» vu qu’il jouit d’une retraite

    anticipée. L’Eglise cantonale neuchâteloise a dû en

    effet prendre la décision de renoncer aux services

    de plusieurs pasteurs vu la situation difficile des

    finances. Le pasteur Paris assurera la prédication du

    dimanche 16 août et assistera à l’après-culte avant

    que les participants de la sortie des Rendez-vous du

    mardi se mettent en route.

    Liliane Wehrli, présidente

    Dates à retenir:

    Dimanche 16 août: Sortie estivale des Rendez-vous du Mardi, à l’issue du culte.

    Dimanche 23 août: culte commun des paroisses de Winterthour & Zurich à Winterthour avec

    présentation de la version française du nouveau

    statut de notre Eglise française.

    Dimanche 13 septembre: à Winterthour et à Zurich, cultes sur le thème de la création.

    Jeudi 17 septembre à 19h à Zurich: forum sur le thème de la sauvegarde de la création avec les

    trois pasteurs.

    Détails dans un prochain numéro de «contacts»

    La rédaction

    Rédaction/administration de contacts: Schanzengasse

    25, 8001 Zurich, tél./fax: 044 251 25 18, www.erfz.ch

    Paraît 11 fois par an.

    Rédaction: Michel Baumgartner, Agnès Bonnet,

    Pedro E. Carrasco, Solange Kühne-Aubert, Christoph

    T. Waldmeier, Liliane Wehrli et Véréna Wenger.

    Imprimerie: Haas-Druck AG, Zurich.

    Parution du prochain "contacts": 22 juin2009.

    Délai pour la remise des manuscrits: 2 juin 2009

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    contacts

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    La théologie, expression d’une liberté partagée

    Soixante ans, il a bien fallu une soixantaine d’années à Hendrikus Berkhof (1914-1995), théologien réformé hollandais contemporain, pour témoigner de sa foi d’une manière complète, et encore les presque 600 pages de son ouvrage magistral «La foi chrétienne» ne sont qu’une introduction.1)

    C’est dire la difficulté d’être théologien aujourd’hui. Comment prendre en compte 2000 ans de christianisme? Ô combien de docteurs, de patrologues, d’ascètes, d’évêques, de réformateurs, de saints, de sages, d’ermites, de systématiciens, de cénobites, de philosophes ne faut-il pas étudier pour être enfin en mesure d’élaborer une théologie sensée!

    L’apôtre Paul, lui, fut sans doute le théologien le plus libre de la chrétienté. A peine converti, ne se met-il pas à proclamer que Jésus est le Fils de Dieu (Actes 9). Sans contraintes! A l’époque, il n’y avait ni dogmes, ni confessions de foi, ni catéchisme de Heidelberg, ni encycliques, ni Confession helvétique postérieure, ni sommes théologiques, ni Actes du Synode de Berne de 1532. Dans l’Empire romain de l’époque, il fallait respecter les rites, la pratique religieuse, mais on n’était pas obligé de croire aux mythes. Aucune doctrine imposée. «On pouvait dire tout ce qu’on voulait des dieux et douter ouvertement de leur existence. L’Antiquité était un laboratoire de liberté», souligne l’historien des religions Philippe Borgeaud.2)

    Ainsi Paul n’a de cesse de courir d’une ville à l’autre à travers l’Asie mineure puis la Grèce, de revenir à Antioche, de faire un saut à Jérusalem et d'arriver au bout de son parcours à Rome, pour témoigner, délivrer un message. A chaque étape, il tente de fonder une nouvelle communauté qu’il nomme «Eglise» autrement dit assemblée, du verbe ekkaleo, convoquer, pour faire la distinction avec les synagogues réparties ici et là dans l’Empire. Mais sur quoi ces communautés sont-elles fondées? Paul leur a-t-il imposé des statuts approuvés par l’ensemble de la paroisse et avec la bénédiction des juristes du Conseil synodal? Nullement! Pas de statuts, même pas le Nouveau Testament auquel se référer. Une Eglise est un rassemblement de gens «convoqués» pour entendre, partager et témoigner de la parole du Seigneur. On y est libre de développer sa propre théologie. N’importe comment? Non! Un dialogue suivi et intense perdure entre l’apôtre et la communauté. Paul se tient au courant du développement de la situation et de l’évolution des convictions de chaque Eglise. Il prend la plume, envoie des épîtres pour préciser les choses, affiner son témoignage, corriger le tir aussi, si l’on peut dire. C’est ainsi que prit forme la théologie contenue maintenant dans le Nouveau Testament.

    Et c’est ainsi que grandit la théologie au cours des siècles, expression libre, mais aussi connaissance peu à peu accumulée, avec beaucoup d’imagination. Une théologie dynamique dans la diversité en conciliabule, inlassablement en communication, toujours en question … à l’exemple de ce dialogue permanent instauré par Paul avec les «convoqués». Une théologie partagée aussi, car on prit l’habitude de recopier les épîtres pauliniennes pour les distribuer dans toutes les communautés.

    Mais c’est aussi ainsi que ne grandit pas une théologie qui devient statique et dogmatique quand la communication ne passe pas, quand les confessions ne

    se parlent pas, quand les communautés se replient sur elles-mêmes ou prétendent avoir totalement raison et posséder toute la vérité. Alors les Eglises deviennent des «églisettes», puis des sectes. Avec le temps, elles tendent à disparaître. La théologie, science, art de la connaissance et de la compréhension de Dieu, est expression de liberté, à partager toujours.

    Michel Baumgartner

    1) Christian Faith: An Introduction to the Study of the Faith, Hendrikus Berkhof (Translated by Sierd Woudstra), 2002, Wm. B. Eerdmans, ISBN 0-8028-0548-5 2) Professeur à l’Université de Genève

    Délivrance et accomplissement selon Paul

    J’aime Paul comme nouveau sujet de scandale choisi par Dieu, nouvel exemple de la folie de Dieu désarçonnant la sagesse des hommes: «Si un autre croit pouvoir se confier en lui-même, je le peux davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d’Israël…; pour la loi Pharisien; pour le zèle, persécuteur de l’Eglise, pour la justice qu’on trouve dans la loi, devenu irréprochable.» Paul, devenu ministre de cette même Eglise «en vertu de la charge que Dieu m’a confiée à votre égard: achever l’annonce de la parole de Dieu… J’ai reçu cette grâce de mettre en lumière comment Dieu réalise le mystère tenu caché depuis toujours en lui, le créateur de l’univers.»

    Qui, mieux que Paul, peut incarner ce détrônement de la loi et ce renversement radical de perspective sur l’homme? Dieu «a annulé le document accusateur que les commandements retournaient contre nous. Il l’a fait disparaître, il l’a cloué à la croix. Il a dépouillé les Autorités et les Pouvoirs, il les a traînés dans le cortège triomphal de la croix». Peut-on rêver plus radical et plus iconoclaste de la part de Dieu?

    J’aime Paul pour son inspiration coulant de source, coulant de sa seule et unique Source, avec toute la force, l’aplomb, la subtilité, le dynamisme, la passion, la perfection, le grandiose et l’inouï de l’être insufflé d’Esprit: «Il n’y a qu’un seul corps et un seul Esprit… un seul Dieu et Père de tous, qui règne sur tous, agit par tous et demeure en tous… Tout vient de Dieu qui nous a réconciliés en lui par le Christ… C’était Dieu qui en Christ réconciliait le monde avec lui-même, ne mettant pas leurs fautes au compte des hommes et mettant en nous la parole de réconciliation…Il nous a arrachés au pouvoir des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour, en lui nous sommes délivrés… Vous n’avez pas reçu un esprit qui vous rende esclaves et vous ramène à la peur, mais un Esprit qui fait de vous des fils adoptifs». Finie la peur, finie la faute, finie la coupure, acceptes-tu, homme, d’entrer dans ta filiation divine? «La création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu… Vous êtes dépouillés du vieil homme et vous avez revêtu l’homme nouveau, celui qui, pour accéder à la connaissance, ne cesse d’être renouvelé à l’image de son créateur». Le croyez-vous? Le voulez-vous? Vous donnez-vous à cette réception infinie de votre être?

    J’aime Paul pour la splendeur de sa fresque, pour l’intelligence et la plénitude qui ruissellent tout à coup sur nos vies émerveillées: Christ, «l’image du Dieu invisible, Premier-né de toute créature, car en lui tout a

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 11:30 Uhr Seite 4

  • été créé. Tout est créé par lui et pour lui et il est, lui,

    par devant tout, tout est maintenu en lui». Christ est

    devant et maintient tout, Christ est en nous et nous en

    lui, que pouvons-nous donc craindre? La mort? Quelle

    mort?

    L’accomplissement est sûr, à nous de bâtir le corps du

    Christ sur Terre, «selon une activité répartie à la

    mesure de chacun», chacun réalisant «sa propre

    croissance pour se construire lui-même dans l’amour…

    jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’état

    d’adultes, à la taille du Christ dans sa plénitude».

    Serons-nous assez fous pour devenir enfin sages, nous

    qui «par la foi en Christ, avons la liberté de nous

    approcher EN TOUTE CONFIANCE?»

    Agnès Bonnet

    P.S. J’ai fait exprès de laisser mes nombreuses citations de

    Paul sans indication de références, car il vaut vraiment la peine

    d’être lu et relu jusqu’à plus soif!

    Paul dans la «petite histoire de l’amour du

    prochain»

    Par l'amour, mettez-vous au service les uns des autres.

    (Galates 5,13; TOB)

    L’apôtre Paul a été considéré par beaucoup de ses

    contemporains comme un libertaire et un extrémiste,

    comme quelqu’un capable de choquer par son langage

    direct et clair. Ayant reçu une bonne éducation

    multidisciplinaire, il était très respecté. Mais il

    incommodait parce que sa logique était d’une qualité

    supérieure et inattaquable, et en même temps son

    éducation brillante était au service d’une théologie qui

    chiffonnait l’attitude de beaucoup de gens. C’était un

    vrai problème émotionnel pour beaucoup de chrétiens

    des premières Eglises quand il réinterprétait des

    valeurs traditionnelles (jusqu'à présent bien intégrées

    dans la culture prédominante) et les mettait en relation

    d’une façon jusqu’ici peu connue et inhabituelle.

    Néanmoins, sa théologie allait finalement marquer le

    Nouveau Testament et l’Eglise d’une manière

    profonde.

    Chez Paul, nous trouvons une théologie qui combine

    l’amour du prochain et l’humilité. Paul s’intègre dans

    une des traditions de pensée théologique juive et la

    développe: bien avant son temps, le concept d’amour a

    déjà subi un développement extraordinaire au-delà des

    frontières culturelles, judiciaires et politiques. L’amour

    du prochain dans Lévitique 19,18 était l’amour pour le

    compatriote mâle appartenant à la même tribu (clan) et

    ayant le même état juridique. Ce commandement

    équivalait à une révolution au niveau (éthique)

    personnel. L’amour des «ennemis» (Matthieu 5,43)

    dépasse les confins des relations personnelles et

    individuelles. Il exige des croyants d’aimer «les»

    ennemis, terme qui se rapporte aux groupes. La

    société de l’époque comprenait beaucoup de groupes

    différents – soit politiques, soit religieux, soit raciaux –

    en conflit. L’amour des ennemis implique le fait de

    surmonter des clichés mutuels et des stéréotypes

    endurcis qui paralysent la paix. Puis dans la parabole du

    bon Samaritain (Luc 19) l’amour inclut l’étranger. La

    transgression du comportement habituel est complète:

    Maintenant, c’est l’amour du non-compatriote qui

    n’aurait pas été concevable au temps de Lev. 19,18 (ci-

    dessus). En plus et contre toute attente, le Samaritain

    Extrait du bon samaritain de van Gogh

    prouvait qu’un membre issu du bas de l’échelle dans la

    hiérarchie sociale était capable d’un acte d’amour.

    Jésus n’a pas suivi les délimitations et marginalisations

    sociales et a même institué «l’amour du pécheur» (Luc

    7,36ss). Il était bien conscient qu’on doit quelquefois

    lutter pour cette liberté dans l’amour. Il risquait le

    conflit avec la famille et le clan traditionnel et mettait en

    corrélation l’amour du prochain avec la haine de la

    famille («Qui … ne hait pas son père, sa mère, sa

    femme …» Luc 14,26). Quoi que soit cette haine,

    Jésus veut certainement dire qu’il faut faire sauter le

    cadre de nos divers groupes bien délimités pour trouver

    l’amour nécessaire afin d’organiser un monde nouveau.

    Cette théologie convenait certainement à celui qui était

    déjà un expatrié. Paul était né et avait grandi dans une

    famille juive orthodoxe qui – par ses services pour le

    bien de Rome – avait mérité la citoyenneté romaine. Il

    était théologien et juriste, il savait le grec, l’hébreu, le

    latin et se sentait à l’aise sur la scène internationale. Il

    connaissait la vaste diversité des cultures du monde

    hellénique. Il était la personne idéale pour envisager,

    planifier et organiser la mission d’enlever les

    délimitations des Eglises traditionnelles pour en faire

    une vraie Eglise mondiale.

    Dans notre contexte d’une petite histoire de l’amour du

    prochain, je reviens à l’humilité. L’aspect nouveau de la

    contribution paulinienne est l’humilité réciproque. Pour

    l’Eglise internationale, par exemple, il ne voit qu’un seul

    moyen de s’organiser d’une manière paisible et

    fructueuse: l’obéissance dans l'humilité mutuelle, parce

    que c’est la seule façon d’égaliser les forces de

    confrontation entre les «forts» et les «faibles» (I Co

    8,9;9,22/Rm 15,1). Nous trouvons la cohérence entre

    l’amour et l’humilité dans Ga 5,13: «Par l'amour,

    mettez-vous au service les uns des autres». L’humilité

    consiste à se mettre «au-dessous» des autres et à les

    servir. Ce service équivaut psychologiquement pour

    beaucoup à un service d’esclave. Mais cette perte de

    statut social est compensée par l’augmentation de la

    qualité de la communauté, des échanges divers, même

    dans le sens économique (2 Co 8,7ss). En vérité,

    l’humilité n’est pas une perte mais un gain. Elle nous

    garantit une liberté auparavant inconcevable (Ga 5) et la

    maîtrise de beaucoup de problèmes sociaux et

    politiques.

    Christoph T. Waldmeier

    5

    contacts

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 11:27 Uhr Seite 5

  • 6

    Merci pour votre réponse!!!

    Il y a quelques semaines déjà, les responsables des Eglises

    de Winterthour et de Zurich vous ont invité-e-s à faire

    usage d’une petite carte pour proposer une visite à l’un des

    pasteurs.

    Vos réponses ont été nombreuses et continuent à arriver.

    C’est dans la joie que les pasteurs se sont mis à l’œuvre en

    rendant visite à toutes les personnes qui leur ont proposé

    une rencontre.

    Vous n’avez pas encore envoyé votre carte? Il est toujours

    temps de le faire et nous nous réjouissons de la recevoir.

    Nos pasteurs se feront une joie de vous rendre une visite.

    Les Conseils de paroisse de Winterthour et de Zurich

    Merci pour votre générosité!!!

    La Journée mondiale de prière (JMP) du 6 mars 2009 a

    rencontré un beau succès: la collecte de la célébration

    œcuménique s’est élevée à Fr. 861.45 + 20 euros et elle a

    été augmentée d’une somme de Fr. 1'203.50 grâce à

    l’initiative de Frère Clau Lombriser, de la Mission

    catholique, qui a aussi destiné la collecte de la messe du 7

    mars aux projets soutenus par la JMP.

    Nous avons donc pu envoyer une somme de Fr. 2'065.- à

    la centrale de la Journée mondiale de prière. Encore un

    grand MERCI à toutes et à tous! Grâce à votre générosité,

    les conditions d’existence de nombreuses femmes et

    jeunes filles et de leurs familles pourront être améliorées.

    Avec cet argent, la JMP soutient des projets de formation

    de base ou de formation continue, ainsi que la prévention

    de maladies telles que le sida.

    Au nom du groupe de préparation JMP:

    Marie-Louise Merz

    Vente spéciale de livres samedi 13 juin 2009 de 11 à 16 heures

    dans la grande salle de l’église française Schanzengasse 25, 8001 Zurich

    Nous organisons à nouveau une vente de livres estivale en

    faveur de la Mission (voir page 3).

    De Winterthour, de Zurich ou d’ailleurs, soyez les

    bienvenu-e-s!

    Solange Kühne

    Vacances paroissiales 2009 à Sornetan

    Du 31 août au 4 septembre 2009 nous nous rendrons dans

    le Jura à Sornetan. Le thème de ce séjour est « la

    création ». Nous avons reçu nombreuses inscriptions. Si

    vous voulez vous joindre au groupe des vacanciers,

    annoncez-vous au secrétariat (044 251 25 18) le plus tôt

    possible, mais au plus tard jusqu’au 19 juin 2009.

    Le groupe de préparation :

    Préavis: Votation cantonale sur l’Ordonnance ecclésiastique (Kirchen-ordnung) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Zurich Lors de sa séance du 17 mars 2009, le Synode de l’Eglise

    évangélique réformée du canton de Zurich a adopté

    l’Ordonnance ecclésiastique (Kirchenordnung) qui sera

    soumise au corps électoral réformé le 27 septembre 2009.

    Détails et informations sur http://www.kirchenordnung.ch.

    La rédaction

    «Dispute zurichoise» – 1984 - 2009

    1984, c’était l’année où débuta la Zürcher Disputation.

    Cette dernière coïncidait avec le 500e anniversaire du

    réformateur zurichois Huldrych Zwingli. L’Eglise cantonale

    lança une action de grande envergure. Dans tous les

    districts du canton, des groupes de laïcs ont travaillé

    pendant deux ans pour débattre des différents aspects de

    l’Eglise d’alors. «L’Eglise doit être le lieu où on apprend à

    penser différemment»; tel était l'un des slogans de la

    dispute. Par la suite, un formidable renouveau, surtout

    porté par la base, a vu le jour: le mouvement œcuménique

    des femmes (trouver d’autres formes de culte, réunir des

    femmes de religions différentes), l’apport de la théologie

    féministe (on ne s’adressait plus seulement aux «frères»,

    mais aux frères et sœurs!), le renouvellement des

    structures. La spiritualité a gagné de l’importance, et j’en

    passe.

    Le 3 mai 2009, un grand nombre de personnes qui avaient

    vraiment travaillé dur pour réaliser ce renouveau ont

    répondu à l’invitation de l’Eglise cantonale pour célébrer ce

    25e anniversaire. Notre paroissienne, Mme Andrée Lappé,

    faisait partie du forum qui a discuté de ce qui a été

    accompli et de ce qui reste à faire.

    Il semble que le chemin choisi soit le bon: ce sont les

    théologiens et les facultés qui, aujourd’hui, sont invités à

    reprendre le flambeau en vue d'un renouveau (des progrès

    ont déjà été faits).

    C’était une belle réunion et je pense que chacune et

    chacun est rentré avec un brin de nostalgie de ce temps

    mouvementé, mais aussi un peu fier de ce qui a été

    accompli et encouragé à poursuivre le fameux «semper

    reformanda».

    Liliane Wehrli

    Dates à retenir Dimanche 23 août: culte commun des paroisses de

    Winterthour et Zurich à Winterthour, avec présentation

    de la version française du nouveau statut de notre

    Eglise française.

    Dimanche 13 septembre: à Winterthour et à Zurich, cultes sur le thème de la création.

    Jeudi 17 septembre à 19h à Zurich: forum sur le thème de la sauvegarde de la création avec les trois

    pasteurs.

    Détails dans un prochain numéro de «contacts.»

    Renseignements ERFZ (www.erfz.ch)

    Pasteurs:

    Michel Baumgartner, Bremgartnerstr. 20, 8003 Zurich,

    tél./fax 044 463 39 50, [email protected]

    Pedro E. Carrasco, Wibichstr. 48, 8037 Zurich,

    tél./fax 044 364 28 01, [email protected]

    Présidente du Conseil d’Eglise:

    Liliane Wehrli, Frohburgstr. 28, 8006 Zurich,

    tél: 044 364 12 72, [email protected]

    Secrétariat et entraide:

    Schanzengasse 25, 8001 Zurich, tél./fax: 044 251 25 18,

    [email protected]. Ouvert du mardi au vendredi de 9h à 12h 15

    Sacristain-concierge: Conrad Arn, Minervastr. 13, 8032

    Zurich, tél. à l'église 044 251 45 22, privé 044 251 25 10.

    CP: Eglise réformée française 80-7279-2

    contacts

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 15:39 Uhr Seite 6

  • contacts Winterthour

    Winterthour

    Sauf indication contraire, cultes à 9h 30, les 2

    e et 4

    e dimanches, à l’église, Neuwiesenstr. 40,

    avec garderie et après-culte.

    14 juin (11e dimanche ordinaire): cène. Pasteur C.T.

    Waldmeier. Offrande: Fondation Avenir Madagascar*.

    28 juin (13e dimanche ordinaire): pasteur Pedro E.

    Carrasco. Offrande: EPER*.

    12 juillet (15e dimanche ordinaire): cène. Pasteur C.T.

    Waldmeier. Offrande: Eglise neuchâteloise*.

    Culte de l’enfance et culte de jeunesse: Renseignements auprès du pasteur.

    Culte à Wetzikon: Les cultes à Wetzikon ont été momentanément suspendus, faute de participants. Les

    paroissiens sont cordialement invités à participer aux cultes

    à Winterthour.

    Bibliothèques Pour les adultes: ouverture les dimanches lors de l’après-

    culte. Pour les enfants et les jeunes (Petite bibliothèque 2000): le

    jeudi (ouverture du secrétariat) et lors de l’après-culte.

    Activités et rencontres en juin Samedi 6 juin: CafEchange de 10 à 11 heures (discussion

    libre sur un sujet choisi par les participants).

    Samedi 6 juin à 20 heures: concert de Letizia Fiorenza et Regula Schwarzenbach (voir détails ci-contre).

    Groupe de Wetzikon et environs: renseignements auprès de Mme Suzanne Metzger (tél. 044 930 39 83).

    Les offrandes du mois Fondation Avenir Madagascar: 14 juin. Fondée en

    2002, cette Fondation de droit suisse s’est donné pour

    tâche d’apporter en priorité une aide financière, morale

    et matérielle à deux institutions malgaches

    d'Antsirabe: une radio de proximité en langue

    malgache et une école supérieure qui dispense une

    formation professionnelle à des bacheliers.

    EPER (Entraide suisse protestante): 28 juin. L’intégration des personnes défavorisées dans la

    société et dans la vie professionnelle représente un

    des défis sociaux majeurs des prochaines années. Par

    ses activités, l’EPER contribue à l’insertion de ces

    personnes et renforce ainsi la cohésion sociale en

    Suisse.

    Eglise neuchâteloise: 12 juillet. Dans ce canton, l’Eglise protestante vit de la contribution fiscale

    volontaire des citoyens et doit continuellement

    s’adapter à la nouvelle situation financière. Un soutien

    de notre part l’encouragera dans ses efforts en vue de

    «proclamer la parole tout en préservant une activité de

    service dans la communauté».

    Dans la paroisse Nous avons le chagrin de faire part du décès de Madame

    Georgette Mandrin, décédée le 19 mars dernier dans sa

    75e année et de celui de Monsieur Otto Clalüna qui nous a

    quittés le 9 avril dernier à l’âge de 99 ans. Que les familles

    trouvent ici l’expression de toute notre sympathie.

    Nous avons le plaisir d’annoncer la naissance de Marc, fils

    de Véra et Henri Rochat le 20 avril dernier. Nous félicitons

    les heureux parents et nous nous réjouissons de leur joie

    et de celle des deux grands frères Paul et Samuel. Tous

    nos vœux de bonheur et de santé accompagnent cette

    jeune famille.

    Concert du 6 juin En collaboration avec le Cercle romand de Winterthour,

    notre paroisse organise un concert, samedi soir 6 juin à

    20h. dans notre église, concert pour lequel vous avez déjà

    reçu une feuille volante avec le «contacts» de mai.

    Sous le titre «Mon amante a les vertus de l’eau»,

    Mesdames Letizia Fiorenza et Regula Schwarzenbach,

    deux solistes reconnues, nous interpréteront dans leur

    domaine respectif, soit le chant et la flûte, des chansons

    populaires romandes écrites ou composées entre le 15e et

    le 18e siècle.

    L’eau courante est le thème des recherches d’harmonie

    des deux musiciennes: l’eau en tant que symbole de tout

    ce qui est féminin, naturel, intuitif et inconscient, avec

    toutes ses fascinations et toutes ses frayeurs. L’ondine –

    esprit féminin des eaux – qui à l’intelligence de l’homme ne

    peut opposer que des sensations, de façon impulsive, a

    porté son choix sur les chansons populaires, qui reflètent si

    bien ces sentiments. Et ces chansons devaient être en

    français, car elle voulait garder l’unité de la langue avec ses

    tonalités fluides. L’ondine a donc choisi les chansons, avec

    enthousiasme et gaieté de cœur.

    Ne manquez pas de venir nombreux samedi 6 juin.

    L’entrée est libre, une collecte se fera à la sortie.

    A Schaffhouse

    Cultes (chapelle Ste-Anne du Munster) Dimanche 7 juin: culte à 10h 15 avec cène. Pasteur

    Michel Baumgartner.

    Dimanche 21 juin: culte à 10h 15. Pasteur C.T.

    Waldmeier.

    Dimanche 5 juillet: culte à 10h 15 avec cène. Pasteur

    C.T. Waldmeier.

    Bibliothèque: mercredi 3 juin de 14h 30 à 15h 30 au

    premier étage de l’Ochseschüür.

    Culte à Kreuzlingen: le 20 juin, 16 h, au KGH, Bärenstr.

    25. Pasteur C.T. Waldmeier.

    Schaffhouse – Actes pastoraux La paroisse de langue française est très heureuse de vous

    annoncer le baptême de Lily Janine Lehmann, née le 31

    mai 2008, fille de Matthias et Capucine Lehmann, de

    Kilchberg; célébré le 3 mai 2009 à la chapelle Ste-Anne de

    la cathédrale.

    «Laissez les enfants venir à moi ! Ne les en empêchez pas,

    car le Royaume de Dieu appartient à ceux qui sont comme

    eux.» (Jésus, Luc 18,16) _______________________________________________________________________________

    Renseignements ERFW (*www.erfz.ch)

    Eglise, salles de paroisse, bureau pastoral et secrétariat: Neuwiesenstr. 40, 8400 Winterthour – [email protected]

    Pasteur: Christoph T. Waldmeier, tél. 052 213 52 19 ou mobile: 079 810 64 93. Courriel:[email protected].

    Secrétariat: le jeudi de 9h à 11h, Monique Bollhalder, tél. 052 213 52 15 (privé: 052 317 12 21). Courriel: [email protected]

    Organistes: Therese Bärtschi tél 052 720 93 53 [email protected] et Cornelia Tschabold tél. 052 343 23 92)

    [email protected]); rempl.: Heidi Dettwiler (tél. 052 222 90 86).

    Site Internet: Claude Bernard, tél. 052 242 40 54. Courriel: [email protected] ou Monique Bollhalder, tél. 052

    317 12 21. Courriel: [email protected].

    Présidente du Conseil d’Eglise: Véréna Wenger, Schulstr. 170, 8413 Neftenbach (tél. 052 315 30 03). Courriel: [email protected].

    CP Eglise française de Winterthour. 84-6043-7

    7

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 11:14 Uhr Seite 7

  • contacts Winterthour

    8

    L'Année saint Paul et son importance œcuménique

    Une année paulinienne a été décrétée par l’évêque de

    Rome, Benoît XVI (28 juin 2008-29 juin 2009) pour célébrer

    le Jubilé de la naissance (et la conversion) de l’apôtre des

    nations. Fait rare dans l’histoire millénaire de l’Eglise, c’est

    la première fois que l’on célèbre solennellement Paul.

    Surprenant que jamais «l’Eglise de Pierre» n’ait porté une

    telle attention à celui qui est une charnière fondamentale

    dans le bâtiment théologique de l’Eglise. Surprenant pour

    nous, réformés, qui nourrissons pour beaucoup notre foi

    évangélique de la lecture christologique de Paul.

    Le cardinal Andrea Cordero, archiprêtre de la basilique

    pontificale de Saint-Paul Hors-les-murs à Rome, soulignait,

    lors de l’ouverture du Jubilé, la détermination de Paul.

    Détermination dans des choix qui ne se laissent prendre

    par les doutes; détermination du trop-plein de conviction

    qui fait de lui un

    homme concret,

    rigoureux, complexe et

    habité par la richesse

    de sa pauvreté

    humaine.

    «Notre Paul humain»,

    qui comme «notre

    Zwingli» a porté l’épée

    et la Parole et qui,

    comme «notre Calvin»,

    a porté une Parole de

    réconciliation et as-

    sumé pourtant la rude

    tâche de contrer les

    déviations de la jeune

    communauté chré-

    tienne qu’il fondait.

    Illustrations: Paul et Zwingli: iconographie de l’homme

    concret, la parole de la conciliation et l’épée de la

    contradiction à la main.

    Le cardinal Cordero explique: «Il s’est approché des

    peuples…en toute humilité, mais avec la conviction d’un

    homme fier, sûr de ses propres idées et actions. Il a

    toujours été décidé en tout, fermement convaincu quand il

    s’agissait d’atteindre des buts fixés, en usant même de la

    force. Quand il était Saul, il empoignait l’épée, fidèle alliée

    dans sa lutte zélée contre les chrétiens. Devenu Paul, il

    s’arma d’amour...et assuma la tâche d’apporter la Bonne

    Nouvelle à tous les peuples…Il devient un modèle pour

    tous ceux qui travaillent à la promotion de la Parole de Dieu

    au milieu des peuples, comme le rappelle souvent le pape

    Benoît XVI. Paul a toujours considéré son apostolat comme

    une collaboration, qui ne peut être différée, à l’œuvre de

    Dieu, en en interprétant avec un sens réaliste profond le

    devoir de se faire «tout à tous, pour sauver quelques-uns à

    tout prix» (1 Co 9,22).

    Réflexion qui ne peut que nous réjouir, nous réformés, car

    si l’apostolat est une collaboration – mot si cher à Paul –, il

    est temps que l’on revienne au dialogue fraternel avec

    ceux et celles qui par fidélité à une Parole évangélique lue

    par Paul ont proposé une réforme dans l’Eglise de Christ.

    Et si cette année paulinienne était une chance pour

    l’œcuménisme, comme nous avons eu déjà la joie de le

    vivre ces jours par quelques signes avec nos frères et

    sœurs de la Mission catholique de langue française?

    En cette année de Paul, de nombreux pèlerinages

    viendront de tous les coins du monde vers la basilique

    pontificale de Saint-Paul Hors-les-Murs – preuve de

    l’actualité de Paul. Et si nous profitions tous pour faire un

    petit pèlerinage de dialogue, les uns vers les autres? Paul

    serait certainement ravi d’une démarche de cette sorte.

    Pedro E. Carrasco

    Paul: quelques aspects autobiographiques1

    Saül, né à Tarse, en territoire romain, bénéficie de la

    citoyenneté romaine tout en suivant une éducation juive

    traditionnelle. Juif de la diaspora, Saul connaît et pratique

    l'hébreu et le grec et dit être monté à Jérusalem (vers ses

    20 ans?) pour étudier auprès de Gamaliel, pharisien

    «docteur de la Loi, estimé de tout le peuple».

    Contemporain de l'époque de

    Jésus de Nazareth, il est tout de

    même douteux qu'il en ait

    entendu parler ou prêté attention

    à ce non alors qu'abondaient les

    prophètes messianiques.

    Les Actes le nomment pour la

    première fois à la mort par

    lapidation d’Etienne (dont les

    vêtements sont posés aux pieds

    «d’un jeune nommé Saul» qui

    consent à ce crime). C’est le

    début d’une chasse aux

    chrétiens à laquelle il s’adonne

    avec zèle, mais cela faisant, sur

    le chemin de Damas, il vit une

    expérience spirituelle, voit une

    lumière, entend une voix qu’il

    reconnaît comme celle du Christ

    et se trouve frappé de cécité. Il

    sera guéri par l'intervention d’un

    croyant de Damas et demandera

    le baptême.

    Il déclare être parti longtemps en

    Arabie. Temps de formation?

    D’introspection? Temps

    nécessaire pour calmer la

    méfiance des croyants qui voient

    en lui un persécuteur? Il ne viendra à Jérusalem qu'après

    ce séjour et juste pour deux semaines, pour rencontrer les

    apôtres qui ont connu Jésus de Nazareth. Il se déclarera

    déçu et n’hésitera pas à partager sa déception avec

    d’autres croyants.

    Paul parle du Christ et au sujet du Christ, mais il n’y a

    presque pas de trace, dans tous ses écrits, de la figure

    historique de Jésus. De par son expérience mystique de

    conversion, il se réclame d’une autre source qui n’est ni la

    vie terrestre de Jésus ni la tradition des apôtres.

    Sa mission commencera avec Barnabé à Chypre (où il

    romanise son nom en Paul). Lors de grands voyages pour

    son époque, il prêche, organise des communautés,

    suscitant soit l’adhésion enthousiaste, soit le rejet, au

    risque de sa vie (lapidation, emprisonnement, procès, etc.)

    Emprisonné à Jérusalem, il demande à être jugé à Rome et

    y parvient au moment de l’incendie de la ville (64 apr. J.-C.)

    que Néron attribue aux chrétiens. Pendant deux ans, il y

    prêche sans empêchement, avant sa mort par

    décapitation, selon la tradition (Luc arrête son récit lors de

    l'arrivée à Rome).

    Pedro E. Carrasco

    1 Ce temps pourrait être propice pour consulter plus en profondeur le

    livre des Actes (notamment les chapitres 9 et 22), l’Epître aux Galates

    chapitre 2 et quelques autres passages des lettres de Paul. 8

    Contacts:Contacts_Janvier_2006 11.5.2009 14:02 Uhr Seite 8