Efficacité de la toxine botulique A dans le traitement de la tendinopathie chronique des muscles...

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principal). La diminution de la douleur est également significative entre j0 (jour de l’injection) et trois mois. L’efficacité du traitement est confirmée à six mois et un an. Le taux de récidive à un an dans le groupe toxine botulique est de 4,2 %.Discussion.En accord avec la littérature, notre étude montre que la toxine botulique est un traitement efficace dans la tendinopathie des muscles épicon- dyliens latéraux résistante au traitement médical bien conduit. Il s’agit d’un traitement non invasif et sans effet secondaire notable. Il y a très peu de récidive après traitement par toxine botulique dans cette indication à un an de suivi. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.118 CO02-003-f La toxine botulique pour les contractures post-trauma- tiques du membre supe ´rieur M. Rousseaux * , W. Daveluy, F. Beaucamp, O. Kozlowski, C. Rogeau Service de re ´e ´ducation neurologique, CHRU de Lille, ho ˆpital Swynghedauw, rue Verhaeghe, 59037 Lille France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Mots cle ´s : Contractures ; Traumatisme ; Membre supe ´rieur ; Toxine botulique Objectifs.Les injections de toxine botulique (ITB) réduisent la spasticité, mais nous avons peu d’information sur son intérêt dans les contractures post- traumatique. Ici, nous présentons deux études de cas suggérant une efficacité dans ce domaine. Me ´thodes.Nous avons sélectionné les patients ayant rec ¸u ITB en 20062011 pour des contractures post-traumatiques du membre supérieur. Ils ont été évalués pour les angles de mobilisations passives et actives, la douleur (échelle visuelle analogique) et les fonctions passives et actives. Pre ´sentation des cas.Le premier patient présentait des contractures post- traumatiques douloureuses des fléchisseurs du coude et du poignet, après luxation du coude, qui limitaient sévèrement leur extension et l’usage de la main. Le traitement oral et par physiothérapie avait un effet très limité. Des ITB ont été réalisées dans les muscles contracturés et douloureux, avec des doses limitées (100U Botox # ), avec des délais de deux à trois mois. Dans les quatre à cinq jours suivant chaque injection, la contracture et les douleurs étaient réduites, favorisant les fonctions actives des antagonistes. La récupération était complète après quatre séances d’injection, avec une bonne satisfaction. La seconde patiente avait été victime d’un traumatisme du membre supérieur, avec syndrome des loges. Elle souffrait de contractures douloureuses plurifocales sévères, retentissant sur sa vie quotidienne, avec perte d’usage du membre. Les traitements oraux et la physiothérapie avaient un effet modeste. Des ITB itératives ont été réalisées régulièrement tous les quatre mois (200U Botox # ) pendant quatre ans, avec un gain partiel, récurrent et constant sur les douleurs, la motricité active et l’usage du membre et le niveau de satisfaction. Conclusion.Après arthroplastie, l’ITB a déjà montré un effet sur les contractures douloureuses de hanche et de genou. Nous présentons ici les premières descriptions d’un effet symptomatique et fonctionnel dans les contractures post-traumatique sévère. Les ITB doivent être considérées comme un traitement utile de ces contractures invalidantes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.119 CO02-004-f Inte ´r^ ets diagnostique et the ´rapeutique de la toxine botulique A dans les douleurs de jambes a ` l’effort C. Blaes * , M.E. Isner-Horobeti, C. Muhl, M.G. Muff, J. Lecocq Service MPR, CHU de Hautepierre, 1, avenue Molie `re, 67000 Strasbourg, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Mots cle ´s : Toxine botulique A ; Sport; Douleur de jambe ; Syndrome de loge chronique ; Arte `re poplite ´e pie ´ge ´e ; Muscle sole ´aire accessoire Introduction.Les étiologies de douleurs de jambes à l’effort sont nombreuses et peuvent s’associer. Cette diversité nécessite un démembrement diagnostique précis et en rend la prise en charge thérapeutique parfois complexe. Que faire de certaines anomalies (artères poplitées piégées fonctionnelles, muscles surnuméraires) dont l’imputabilité dans les douleurs est incertaine? La toxine botulique A (TBA) est utilisée avec succès depuis quelques années dans certaines lésions de l’appareil locomoteur. Nous étudions son intérêt diagnostique et thérapeutique dans le syndrome de loge chronique (SLE), le syndrome d’artère poplitée piégée et le muscle soléaire accessoire. Observation.Nous présentons quelques études ou séries de cas en cours d’analyse ou de publication. La première étude ouverte et prospective démontre l’intérêt diagnostique et thérapeutique de la TBA chez 31 patients souffrant de SLE antéroexterne de jambe depuis 31 mois en moyenne. La douleur a disparu dans 97 % des cas. Un déficit musculaire modéré est quasi constant et disparaît entre un et cinq mois dans 94 % des cas n’empêchant qu’exceptionnellement la reprise précoce de la course à pieds. Les pressions intramusculaires, trois mois après la TBA, sont normalisées. Huit patients ont présenté une récidive des douleurs entre six et 30 mois. Trois sujets présentant un muscle soléaire accessoire douloureux traités par injection de TBA au sein du muscle par stimulodétection ont vu leur douleur disparaître. Deux patients ont récidivé à distance. Cinq patients présentant une artère poplitée piégée fonctionnelle sans lésion anatomique ont été traités par injection de TBA. Les résultats sont en cours d’analyse. Un premier patient a vu ses douleurs disparaître et se normaliser les anomalies dynamiques échographiques, et a pu reprendre le sport. Discussion.L’usage précis de la TBA est un adjuvant utile dans le démembrement diagnostique des douleurs de jambes d’effort, s’ajoutant aux examens complémentaires indispensables. Il permet de préciser l’imputabilité d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles dans l’origine des douleurs. La TBA possède une action thérapeutique propre permettant l’amendement prolongé de certaines douleurs. En cas de récidive c’est un excellent test préchirurgical dans les douleurs rebelles dont les résultats chirurgicaux sont incertains. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.120 CO02-005-f Algodystonie dans un contexte de syndrome douloureux re ´gional complexe (SDRC) du membre supe ´rieur E. Mauruc * , S. Fardjad, A. Behnegar, N. Bayle, J.M. Gracies Unite ´ de re ´e ´ducation locomotrice et du Rachis, service de me ´decine physique et de re ´adaptation du Pr J-M Gracies, APHP, GH Henri-Mondor, 51, avenue du Mare ´chal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Cre ´teil, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Mots cle ´s : Algodystonie ; Toxine botulinique ; Dystonie ; Syndrome douloureux regional complexe Introduction.Le SDRC reste un phénomène imparfaitement clarifié sur le plan physiopathologique. Trois phases s’y succèdent : chaude, froide puis rétractile. Un élément symptomatique de dystonie peut apparaître à partir de la phase froide, caractérisé par des contractions musculaires toniques avec posture anormale. Observation.Une femme de 42 ans a présenté une fracture de l’épitrochlée gauche, secondairement compliquée d’une compression du nerf cubital, traitée par arthrolyse chirurgicale. Deux ans plus tard, sans facteur déclenchant évident, la patiente développe des douleurs, un oedème du membre supérieur gauche, avec une raideur progressive intéressant la main, attribuées à un SDRC. À l’examen analytique des amplitudes passives, les limitations impliquaient à l’épaule l’élévation latérale à 308, l’élévation antérieure à 408, au coude la pronation à 608, la supination à 458, au poignet une extension à 608, une inclinaison radiale à 208 et une distance pulpopalmaire du II au V à 0 mm. La patiente a été traitée par des blocs locorégionaux à la marcaïne avec rééducation intensive, sans résultats. Trois ans plus tard, la patiente nous est adressée pour traitement de sa dystonie. Nous avons réalisé une injection de toxine botulique des trapèzes, grand rond, grand pectoral, rond pronateur, fléchisseur radial du Affection de l’appareil locomoteur (I) / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 55S (2012) e48e53 e49

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Affection de l’appareil locomoteur (I) / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 55S (2012) e48–e53 e49

principal). La diminution de la douleur est également significative entre j0 (jourde l’injection) et trois mois. L’efficacité du traitement est confirmée à six moiset un an. Le taux de récidive à un an dans le groupe toxine botulique est de4,2 %.Discussion.– En accord avec la littérature, notre étude montre que la toxinebotulique est un traitement efficace dans la tendinopathie des muscles épicon-dyliens latéraux résistante au traitement médical bien conduit. Il s’agit d’untraitement non invasif et sans effet secondaire notable. Il y a très peu de récidiveaprès traitement par toxine botulique dans cette indication à un an de suivi.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.118

CO02-003-f

La toxine botulique pour les contractures post-trauma-tiques du membre superieurM. Rousseaux *, W. Daveluy, F. Beaucamp, O. Kozlowski, C. Rogeau

Service de reeducation neurologique, CHRU de Lille, hopital Swynghedauw,

rue Verhaeghe, 59037 Lille France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Contractures ; Traumatisme ; Membre superieur ; Toxine botulique

Objectifs.– Les injections de toxine botulique (ITB) réduisent la spasticité, maisnous avons peu d’information sur son intérêt dans les contractures post-traumatique. Ici, nous présentons deux études de cas suggérant une efficacitédans ce domaine.Methodes.– Nous avons sélectionné les patients ayant recu ITB en 2006–

2011 pour des contractures post-traumatiques du membre supérieur. Ils ont étéévalués pour les angles de mobilisations passives et actives, la douleur (échellevisuelle analogique) et les fonctions passives et actives.Presentation des cas.– Le premier patient présentait des contractures post-traumatiques douloureuses des fléchisseurs du coude et du poignet, aprèsluxation du coude, qui limitaient sévèrement leur extension et l’usage de lamain. Le traitement oral et par physiothérapie avait un effet très limité. Des ITBont été réalisées dans les muscles contracturés et douloureux, avec des doseslimitées (100U Botox#), avec des délais de deux à trois mois. Dans les quatre àcinq jours suivant chaque injection, la contracture et les douleurs étaientréduites, favorisant les fonctions actives des antagonistes. La récupération étaitcomplète après quatre séances d’injection, avec une bonne satisfaction. Laseconde patiente avait été victime d’un traumatisme du membre supérieur, avecsyndrome des loges. Elle souffrait de contractures douloureuses plurifocalessévères, retentissant sur sa vie quotidienne, avec perte d’usage du membre. Lestraitements oraux et la physiothérapie avaient un effet modeste. Des ITBitératives ont été réalisées régulièrement tous les quatre mois (200U Botox#)pendant quatre ans, avec un gain partiel, récurrent et constant sur les douleurs, lamotricité active et l’usage du membre et le niveau de satisfaction.Conclusion.– Après arthroplastie, l’ITB a déjà montré un effet sur lescontractures douloureuses de hanche et de genou. Nous présentons ici lespremières descriptions d’un effet symptomatique et fonctionnel dans lescontractures post-traumatique sévère. Les ITB doivent être considérées commeun traitement utile de ces contractures invalidantes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.119

CO02-004-f

Interets diagnostique et therapeutique de la toxinebotulique A dans les douleurs de jambes a l’effortC. Blaes *, M.E. Isner-Horobeti, C. Muhl, M.G. Muff, J. Lecocq

Service MPR, CHU de Hautepierre, 1, avenue Moliere, 67000 Strasbourg,

France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Toxine botulique A ; Sport; Douleur de jambe ; Syndrome de loge

chronique ; Artere poplitee piegee ; Muscle soleaire accessoire

Introduction.– Les étiologies de douleurs de jambes à l’effort sont nombreuseset peuvent s’associer. Cette diversité nécessite un démembrement diagnostiqueprécis et en rend la prise en charge thérapeutique parfois complexe. Que faire decertaines anomalies (artères poplitées piégées fonctionnelles, musclessurnuméraires) dont l’imputabilité dans les douleurs est incertaine? La toxinebotulique A (TBA) est utilisée avec succès depuis quelques années danscertaines lésions de l’appareil locomoteur. Nous étudions son intérêtdiagnostique et thérapeutique dans le syndrome de loge chronique (SLE), lesyndrome d’artère poplitée piégée et le muscle soléaire accessoire.Observation.– Nous présentons quelques études ou séries de cas en coursd’analyse ou de publication. La première étude ouverte et prospective démontrel’intérêt diagnostique et thérapeutique de la TBA chez 31 patients souffrant deSLE antéroexterne de jambe depuis 31 mois en moyenne. La douleur a disparudans 97 % des cas. Un déficit musculaire modéré est quasi constant et disparaîtentre un et cinq mois dans 94 % des cas n’empêchant qu’exceptionnellement lareprise précoce de la course à pieds. Les pressions intramusculaires, trois moisaprès la TBA, sont normalisées. Huit patients ont présenté une récidive desdouleurs entre six et 30 mois.Trois sujets présentant un muscle soléaire accessoire douloureux traités parinjection de TBA au sein du muscle par stimulodétection ont vu leur douleurdisparaître. Deux patients ont récidivé à distance.Cinq patients présentant une artère poplitée piégée fonctionnelle sans lésionanatomique ont été traités par injection de TBA. Les résultats sont en coursd’analyse. Un premier patient a vu ses douleurs disparaître et se normaliser lesanomalies dynamiques échographiques, et a pu reprendre le sport.Discussion.– L’usage précis de la TBA est un adjuvant utile dans ledémembrement diagnostique des douleurs de jambes d’effort, s’ajoutant auxexamens complémentaires indispensables. Il permet de préciser l’imputabilitéd’anomalies anatomiques ou fonctionnelles dans l’origine des douleurs. LaTBA possède une action thérapeutique propre permettant l’amendementprolongé de certaines douleurs. En cas de récidive c’est un excellent testpréchirurgical dans les douleurs rebelles dont les résultats chirurgicaux sontincertains.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.120

CO02-005-f

Algodystonie dans un contexte de syndrome douloureuxregional complexe (SDRC) du membre superieurE. Mauruc *, S. Fardjad, A. Behnegar, N. Bayle, J.M. Gracies

Unite de reeducation locomotrice et du Rachis, service de medecine physique

et de readaptation du Pr J-M Gracies, AP–HP, GH Henri-Mondor, 51, avenue

du Marechal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Creteil, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Algodystonie ; Toxine botulinique ; Dystonie ; Syndrome

douloureux regional complexe

Introduction.– Le SDRC reste un phénomène imparfaitement clarifié sur le planphysiopathologique. Trois phases s’y succèdent : chaude, froide puis rétractile.Un élément symptomatique de dystonie peut apparaître à partir de la phasefroide, caractérisé par des contractions musculaires toniques avec postureanormale.Observation.– Une femme de 42 ans a présenté une fracture de l’épitrochléegauche, secondairement compliquée d’une compression du nerf cubital, traitéepar arthrolyse chirurgicale. Deux ans plus tard, sans facteur déclenchantévident, la patiente développe des douleurs, un oedème du membre supérieurgauche, avec une raideur progressive intéressant la main, attribuées à un SDRC.À l’examen analytique des amplitudes passives, les limitations impliquaient àl’épaule l’élévation latérale à 308, l’élévation antérieure à 408, au coude lapronation à 608, la supination à –458, au poignet une extension à –608, uneinclinaison radiale à –208 et une distance pulpopalmaire du II au V à 0 mm. Lapatiente a été traitée par des blocs locorégionaux à la marcaïne avec rééducationintensive, sans résultats. Trois ans plus tard, la patiente nous est adressée pourtraitement de sa dystonie. Nous avons réalisé une injection de toxine botuliquedes trapèzes, grand rond, grand pectoral, rond pronateur, fléchisseur radial du

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carpe, fléchisseurs communs superficiels et profonds du deuxième au quatrièmedoigt. Quinze jours plus tard nous avons réalisé une alcoolisation aux pointsmoteurs des muscles palmaires, fléchisseurs communs, et long fléchisseur dupouce se traduisant par une franche amélioration analytique avec élévationlatérale à 808, élévation antérieure à 1508, pronation à 908, supination à 808, aupoignet une extension à 308 et une inclinaison radiale à 08, et les distancespulpopalmaires suivantes : II, 80 mm ; III, 50 mm ; IV, 60 mm ; V, 70 mm.Discussion.– On retrouve peu de littérature sur le traitement de la dystonie dansle SDRC. La toxine botulique associée à une rééducation active et passiveintensive, et à une psychothérapie de soutien nous parait une solutionthérapeutique à envisager.

Pour en savoir plusRevel M, Aloui S, Poiraudeau S, Mayoux-Benhamou MA, Amor B. Formefroide d’emblée d’algodystrophie du pied ou algodystonie ? Ann Readapt MedPhys 1998;41:485–90.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.121

CO02-006-f

Syndromes myofasciaux axiaux et toxine botuliniqueM.E. Isner-horobeti *, C. Blaes, P. Vautravers, J. Lecocq

Service de medecine physique et de redaptation, CHU de Strasbourg,

avenue Moliere, 67098 Strasbourg, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Introduction.– Les indications de la toxine botulique (TB) s’élargissent auxtraitements des affections de l’appareil locomoteur. Elle est utilisée dans letraitement des cervicalgies et des douleurs des membres supérieurs ainsi quedans la prise en charge des lombalgies. Son utilisation et sa justification dans cesindications reposent sur le concept de douleur myofasciale qui selon Travellserait un dysfonctionnement de la plaque motrice avec libération excessived’acétylcholine.Materiel et methode.– Nous détaillons l’utilisation de la TB dans le traitementdes myofasciaux (SMF) cervico-thoraciques et lombaires : revue systématiquede la littérature.Resultats.– Pour les cervicalgies, les SMF cervico-thoraciques concernent lesmuscles trapèze supérieur, supra-épineux, rhomboïdes, angulaire, sterno-cléïdomastoïdien et paraspinaux cervicaux [1]. Après injection de TB, lesétudes prospectives montrent une amélioration de la douleur et de la qualitéde vie pendant trois mois. Les essais randomisés contrôlés (ERC) retrouventà un et trois mois des résultats antalgiques et fonctionnels avec la TBéquivalente aux autres produits (sérum physiologique, corticoïdes) et autraitement par aiguille sèche. Deux ERC montrent un effet antalgique etfonctionnel de la TB à un et deux mois supérieur au sérum physiologique.Pour les douleurs du membre supérieur, une ERC (SMF des scalènes),montre après injection de TB un gain antalgique à deux mois supérieur auxcorticostéroïdes.Pour les lombalgies communes, les SMF concernent les muscles iliopsoas, carrédes lombes, érecteurs spinaux et grands droits de l’abdomen. Une seule ERC [2]montre qu’après injection de TB dans les muscles érecteurs du rachis le gainantalgique et fonctionnel à un et deux mois est supérieur au sérumphysiologique ; une autre étude retrouve des résultats similaires comparé autraitement traditionnel par acupuncture.Conclusions.– L’utilisation de la TB dans le traitement des cervicalgies et deslombalgies est une alternative thérapeutique intéressante dans des indicationsvariées dont la prise en charge reste souvent difficile. Sa supériorité par rapportaux autres traitements reste cependant encore à démontrer.

Références[1] Langevin P, et al. Botulinum toxin for subacute/chronic neck pain.

Cochrane Database.

[2] Foster L, et al. Botulinum toxin A and chronic low back pain: a randomized,

double-blind study. Neurology 2001;56:1290–3.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.122

CO02-007-f La toxine botulinique dans la reeducation

des raideurs articulaires d’origine orthopedique : unauxiliaire ?B. Leuthold *, M. Konzelmann, A. Muhl, F. Luthi

Clinique romande de readaptation, avenue Grand-Champsec 90, 1950 Sion,

Suisse

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Toxine botulinique ; Raideur articulaire ; Douleur; Reeducation

Objectif .– La prise en charge des raideurs articulaires d’origine orthopédiquereprésente un défi thérapeutique majeur. Dans des conditions rebelles,l’injection de toxine botulinique dans les muscles bi-articulaires peutreprésenter un adjuvant intéressant.Observations.–– femme de 29 ans hospitalisée après une quatrième arthrolyse du genou à lasuite d’une plastie du LCA. À l’admission, F/E 908-5-08. Rapidement, unflessum de 258 apparaît avec d’importants troubles de la marche. EMG :hyperactivité des muscles semi-membraneux et court chef du biceps fémoral.Injections de 100 UI de toxine botulinique dans chaque chef du biceps fémoral,50 UI dans les muscles semi-membraneux, semi-tendineux et les deux jumeaux.Après trois semaines : réduction progressive du flessum (F/E 1258-5-08),diminution de la douleur de 30 % et amélioration des paramètres de marche(voir vidéos). À trois et six mois, de nouvelles injections sont réalisées en raisond’une hyperactivité musculaire persistante. À un an, la marche est normale. Lapatiente a repris en plein son activité professionnelle et une activité sportiveadaptée ;– homme de 34 ans opéré d’une fracture luxation de la tête radiale. AMO à13 mois suivie d’un enraidissement secondaire résistant au traitementambulatoire. À l’entrée, F/E : 1308-608-0 avec arrêt dur en extension, P/S :558-0-308. EMG : hyper-activation du biceps. Injection de 25 UI de toxinebotulinique dans le court chef du biceps. Physiothérapie et ergothérapieintensives pendant cinq semaines. Diminution du tonus du biceps dès sept jourspost injection. Amplitudes de sortie : F/E 1358-128-0, P/S 808-0-608. Repriseprogressive du travail de chauffagiste. À trois mois F/E : 1308-258-0, P/S : 808-0-608.Discussion.– Le plus souvent réservée au traitement de la spasticité, la toxinebotulinique peut permettre dans certaines situations de rompre un cerclevicieux. Le blocage neuromusculaire permet une diminution du tonusmusculaire et facilite la rééducation. La toxine transportée via les axonesvers le système nerveux central et les neurones adjacents présente aussi un effetantalgique à travers la modulation de la sécrétion de neurotransmetteurs tels quesubstance P, CGRP et glutamate.

Pour en savoir plusZhang T Inflammopharmacology 2011;19:21–34.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.123

CO02-008-f

Interet de la toxine botulique dans le diagnostic et letraitement du syndrome du muscle piriformeJ. Lecocq *, R. Pourchot, C. Blaes, C. Muhl, M.E. Isner-Horobeti

Service de MPR, hopitaux universitaires de Strasbourg, avenue Moliere,

67098 Strasbourg, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Toxine botulinique ; Douleur fessiere ; Sciatique ; Sydrome

canalaire du nerf sciatique ; Infiltration

Objectif .– Le syndrome du muscle piriforme (SMP) pose un problème autantdiagnostique du fait de l’absence de signes cliniques et paracliniquespathognomoniques que thérapeutiques. Les formes chroniques peuvent êtretraitées par infiltration de toxine botulique (TBA). L’objectif est d’évaluerl’efficacité et la place du traitement par TBA.Methode et patients.– Étude rétrospective de 46 patients traités par injection deTBA du piriforme par guidage TDM (Dysport 500 US ou Botox 100 UI).

iologie et de Sante Publique 55S (2012) e48–e53