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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ASSEMBLEE NATIONALE Réseau de Jeunes Parlementaires en collaboration avec la Délégation de l’Union Européenne Atelier sur l’Autonomisation des Jeunes Du mardi 31 Octobre au mercredi 1 er Novembre 2017 Maison de France

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGOASSEMBLEE NATIONALE

Réseau de Jeunes Parlementaires en collaboration avec la Délégation de l’Union Européenne

Atelier sur l’Autonomisation des Jeunes

Du mardi 31 Octobre au mercredi 1er Novembre 2017Maison de France

Kinshasa, Novembre 2017

Du mardi 31 octobre au mercredi 1er novembre 2017, il s’est tenu un atelier sur l’autonomisation des jeunes, en prévision du Sommet Union européenne-Afrique, organisé par le Réseau de Jeunes Parlementaires (R.J.P. en sigle) et la Délégation de l’Union européenne, à la Maison de France, à Kinshasa, en République démocratique du Congo. Ledit atelier a connu cinq temps forts, à savoir :

- La cérémonie d’ouverture ;- Les exposés de différents orateurs ;- Les recommandations formulées en Ateliers ; et- Le mot de clôture.

I. LA CEREMONIE D’OUVERTURE

La cérémonie d’ouverture a été ponctuée par trois allocutions que sont le mot de bienvenue par l’Honorable Patrick MUYAYA, Président du Réseau de Jeunes Parlementaires, l’allocution de Monsieur Bart OUVRY, Ambassadeur de l’Union européenne en République démocratique du Congo et le mot de circonstance de l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, prononcé par l’Honorable Nono BEROCAN KERAURE, Rapporteur de l’Assemblée nationale.

Premier à prendre la parole, l’Honorable Patrick MUYAYA a circonscrit la raison d’être de cet atelier, en prévision du Sommet des chefs d’Etat d’Afrique-Union européenne qui se tiendra du 29 au 30 novembre 2017 à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, avec comme thème « Investir dans la jeunesse pour un développement durable ».

Les conclusions dudit atelier, a-t-il poursuivi, seront versées dans les canevas des travaux des chefs d’Etat s’effectuant à Bruxelles et à Abidjan, d’où il sera question de faire des analyses sur l’emploi, le numérique, etc. et y réfléchir en RDC c’est aussi le faire pour toute l’Afrique.

Enfin, il a émis le vœu de voir les participants, des jeunes, échanger sérieusement dans la perspective de la construction d’un rêve commun autour du pays et du continent.

A son tour, Monsieur Bart OUVRY, Ambassadeur de l’Union européenne en RDC, a dit sa satisfaction de voir se tenir cette rencontre entre jeunes congolais. Il est revenu sur les thématiques qui figureront à l’agenda des Chefs d’Etats lors de ce 5ème Sommet Union Européenne – Afrique.

Enfin, au nom de l’Honorable Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Nono BEROCAN, Rapporteur de la Chambre basse, a noté que les présentes assises constituent une réponse congolaise à un défi africain à la lumière de la rencontre annuelle de l’Afrique et l’Europe dans la perspective heureuse de la population africaine.

Les réalités congolaises sont identiques aux autres pays africains, a renchéri le porte-parole du Bureau de l’Assemblée nationale, et tout en remerciant l’Union européenne pour son engagement, il a déclaré ouvert le présent atelier sur l’autonomisation des jeunes.

II. LES EXPOSES DE DIFFERENTS ORATEURS

La première journée, mardi 31 octobre 2017, a été consacrée essentiellement à six exposés, à savoir :

1er exposé : Les fondamentaux d’une bonne éducation de base ; 2ème exposé : Les défis de l’enseignement supérieur et

universitaire ; 3ème exposé : L’importance de la formation technique et

professionnelle ; 4ème exposé : Quels types d’emploi pour les jeunes ? ; 5ème exposé : Place du numérique dans l’Afrique de demain ; 6ème exposé : Comment atteindre le dividende démographique en

République démocratique du Congo ?

Le premier exposé, relatif aux fondamentaux d’une bonne éducation de base, a été animé par l’Honorable Maker MWANGU FAMBA, Député national et Ministre honoraire de l’Enseignement primaire et secondaire.

En substance, l’orateur a circonscrit son intervention autour des points ci-après :

- le niveau élevé de l’indice synthétique de fécondité ;

- la victimisation de la jeunesse en cas de simple dysfonctionnement du système éducatif ;

- la souscription de la RDC à toutes les initiatives internationales relatives au secteur éducatif ;

- la notion d’éducation de base inscrite dans la loi-cadre sur l’enseignement national et la consécration de sa durée à 8 ans ;

- le début de l’application de la gratuité de l’enseignement primaire dans quelques provinces de la RDC ;

- l’augmentation de l’indice de parité comme l’une des conséquences de la gratuité de l’enseignement primaire ;

- le développement du plein potentiel de l’enfant ;- les réformes apportées au système éducatif congolais ;- la détermination par chaque pays de ce qui est important pour

chaque enfant.

Le deuxième exposé du jour « Les défis de l’enseignement supérieur et universitaire », avec comme sous-thème « Je plaide coupable », a été animé par Monsieur Adelbert KINKANI, Professeur d’universités.

D’après lui, ce sujet devrait faire l’objet d’états-généraux. Il a focalisé cet exposé sur :

- la qualité de l’enseignement : déphasage entre la demande et les ressources disponibles, selon la Banque mondiale et l’Unesco ;

- la formation en termes de ressources humaines ressemblant à des hôpitaux sans laboratoires ;

- le défaut d’une politique cohérente en la matière ;- la diversification des filières : perte de spécificité par les

universités ;- l’adéquation de l’emploi : formation des inaptes au lieu des

hommes dont les entreprises ont besoin ;- les défis liés à la formation des femmes, à la politisation du secteur

éducatif, à l’université marchande, au blanchiment des titres académiques, à l’université qui trahit et est trahie.

Chutant, il a invité l’Etat à investir pleinement dans l’éducation.

Le troisième exposé relatif à « L’importance de la formation technique et professionnelle » a été abordé par Monsieur Maurice TSHIKUYA

KAYEMBE, ADG de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP en sigle).

Abordant ce thème, l’intervenant a noté que l’autonomisation équivaut aux revenus. En ce qui le concerne, il a axé son exposé sur :

Les objectifs de la formation professionnelle dont l’un d’eux est la qualification professionnelle de la population active ;

La problématique de l’emploi des jeunes (inadéquation emploi-formation, existence d’une jeunesse désœuvrée, travailleurs pauvres, etc.) ;

Les défis à relever équivalant au dispositif DMC (Démarche-Métier-Compétence) ;

La certification professionnelle, dispositif transparent, équitable régulé par l’Etat pour, entre autres, contribuer à mettre le pays en position de faire face aux enjeux économiques et sociaux d’aujourd’hui et de demain ;

L’offre de formation de l’INPP est constituée des filières « métiers » ;

La formation en perspective de l’autonomisation. A ce sujet, il a démontré la mise en œuvre du parcours de formation en DMC.

En conclusion, il a noté que la RDC devrait relever le défi du chômage, de la cohésion nationale et de la réduction de la pauvreté.

S’agissant du quatrième exposé, intitulé « Quels types d’emploi pour les jeunes ? », présenté par Madame MANYA, Directrice générale de la SODEICO MANPOWER (Cabinet de Recrutement et de Gestion en Ressources Humaines), il a été plus question de dégager les faits saillants palpables afférents :

- à quelques caractéristiques liées au taux de chômage des jeunes ;- aux caractéristiques des chômeurs et à la durée du chômage ;- au processus de recherche d’un emploi ;- à la nature du travail recherché ;- au secteur d’activité désiré ;- aux pistes de solutions pour l’emploi formel des jeunes en RDC ;

- aux formations visant à renforcer les capacités des jeunes diplômés ;- au programme d’intégration des jeunes universitaires dans le marché

de l’emploi congolais. A cet effet, il y a inadéquation entre le niveau de formation des jeunes qui sortent des universités et les besoins évolutifs des entreprises (les exigences des postes) ;

- au partenariat avec les universités pour les formations inter-entreprises ;

- aux formations assorties de multiples stages professionnels rotatifs ; et- aux avantages et atouts pour les jeunes talents, les entreprises et les

autres bénéficiaires.

En conséquence, l’oratrice a planché sur le fait que l’entreprenariat demeure le premier mode de création d’emploi en RDC.

Concernant le cinquième exposé, « Place du numérique dans l’Afrique de demain », son orateur, Monsieur Didier MUSETE, Expert en NTIC et Directeur général honoraire de la Société Congolaise des Postes et Télécommunications (SCPT), l’a scindé en quatre parties : l’introduction, le contenant numérique, le contenu numérique et les défis des acteurs publics, privés et de la jeunesse.

A titre introductif, il s’est référé à une déclaration de l’Union internationale de télécommunication (UIT en sigle) de 2009 faisant état de la fracture numérique et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Ainsi, il a souligné le fait qu’une nation ne saurait se développer sans les TIC.

Toujours à ce stade, il a donné les éléments constitutifs du biotope numérique et tout en relevant que l’Afrique, RDC y compris, s’est retrouvée déjà bel et bien dans l’air du numérique.

Pour ce qui est du contenant numérique, bien que la RDC détenant des infrastructures réseaux numériques, a poursuivi l’orateur, le déficit des concepteurs d’applications congolais était évident.

Quant au contenu numérique, il a relevé plusieurs types d’applications en fonction de besoins des utilisateurs.

Il a aussi indiqué que l’Afrique était dans des balbutiements des applications numériques, a cité les obstacles à l’émergence du contenu,

notamment la gestion chaotique du domaine.cd et a mis un accent sur le cloud, le big data, etc.

Enfin, à propos des défis de certains acteurs, il a émis le vœu de voir les jeunes devenir des vrais acteurs du numérique et à s’approprier le peu qui existe dans le contenu et le contenant afin d’entreprendre dans le numérique.

Le sixième et dernier exposé du jour, « Comment atteindre le dividende démographique en République démocratique du Congo ? », a été présenté par Monsieur Bernard LUTUTALA MUMPASI, Démographe et Professeur ordinaire à l’Université de Kinshasa.

Le Professeur, avec dextérité, a décortiqué ledit exposé de la manière suivante :

- Les enjeux de la RDC et la place de la jeunesse : pays immensément riche contrastant avec une population à trois quarts pauvre, la jeunesse pouvant constituer un atout pour le développement du pays selon le dividende démographique, etc. ;

- Les concepts : jeunes (en principe, groupe d’âges de 14 à 25 ans : 13,9% de la population), poids démographique (proportion des personnes en âge d’activités qui supportent les personnes qui ne sont pas en âge d’activité), transition démographique (passage d’une forte fécondité et d’une forte mortalité vers une fécondité et une mortalité faible, en passant par une phase de transition), dividende démographique (impact positif que peut avoir sur la croissance économique l’augmentation possible de la population en âge de travailler, donc la diminution des taux de dépendance, mais à condition que l’environnement soit favorable) ;

- Conditions pour bénéficier du dividende démographique : accélération de la transition démographique (principal levier) en baissant et/ou contrôlant la fécondité, amélioration du capital humain, création d’un nombre suffisant d’emplois pour les Jeunes, bonne gouvernance et meilleur climat des affaires, etc. ;

- Conditions pour favoriser l’emploi des jeunes : généralisation de la scolarisation, formation des jeunes à la création et à la gestion d’emplois, amélioration de la productivité et la rentabilité dans le secteur agricole, etc.

En définitif, il a noté que les conditions pour bénéficier du dividende en RDC résident essentiellement dans la politique nationale de l’emploi.

La deuxième journée, mercredi 1er novembre 2017, a été consacrée à quatre exposés. Il s’agit du :

1er exposé : « Défis de l’instauration d’une bonne gouvernance » ;

2ème exposé : « Parcours climatique » ;

3ème exposé : « Réforme sécuritaire » ;

4ème exposé : « Elections et Gouvernance participative ».

Le premier exposé, « Défis de l’instauration d’une bonne gouvernance », a été animé par Madame Malou NZUZI, Experte en Bonne Gouvernance et Lutte contre la Corruption.

Elle s’est mise d’abord à définir et circonscrire les concepts de gouvernance, de bonne gouvernance et de corruption.

Faisant un état des lieux, elle a noté que les autorités ne sont pas toujours actives lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre la plupart des conventions internationales relatives aux normes et aux codes de gouvernance d’entreprise ratifiées par la RDC qui est classée à la 48ème

place sur 53 économies africaines et 184ème au monde (Doing Business).

En substance, elle a fait un constat très amer par rapport aux concepts définis ci-haut.

D’autres pays l’ayant expérimenté, elle a cité quelques avantages de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption entre autres l’aide extérieure et la diminution du déficit public dans le cadre de la Fonction publique et le renforcement du développement durable ainsi que l’implication d’un personnel responsable pour ce qui est d’une entreprise.

Elle a par la suite donné les causes de la mal gouvernance et de la corruption systémique en rapport avec l’Etat/Fonction publique et à une entreprise. Par exemple, sur le plan étatique l’insuffisance des salaires des employés du secteur public et concernant une entreprise le déficit de compétences au niveau des dirigeants.

Ayant donné les causes, elle a aussi étalé les conséquences de la mal gouvernance et de la corruption que sont, par exemple pour la Fonction publique, la pauvreté exacerbée et la mentalité du travail médiocre. S’agissant d’une entreprise, il faille noter notamment l’accès limité au capital et au financement.

Enfin, ne pouvant pas laisser les choses au niveau d’un simple constat et/ou regret, Madame Malou a avancé quelques pistes de solutions que sont :

Au niveau des pouvoirs publics, œuvrer pour l’opérationnalisation réelle des organes chargé de contrôler les mesures d’application, la conformité et le contrôle des activités administratives et commerciales de l’Etat et des entreprises, informatiser tous les systèmes de la fonction publique, etc.

Sur le plan juridique, assurer l’indépendance de la magistrature ainsi qu’un salaire décent leur permettant d’en vivre, etc.

Sur le plan social, investir dans un vaste programme de sensibilisation sur la corruption et la bonne gouvernance (Etat, Société civile, Entreprise), éduquer la population dans son ensemble sur ce qu’est la corruption et ce qu’elle n’est pas, etc.

Au niveau de l’entreprise, avoir une implication sans retenue dans la responsabilité sociale des entreprises, élaborer un code de bonne gouvernance d’entreprise et de déontologie à diffuser et à mettre en œuvre à tous les niveaux de l’entreprise, etc.

Le deuxième exposé de la journée, « Parcours climatique », présenté par Monsieur Olivier MUSHIETE, Expert en climat, avait pour vision une agroforesterie climatique durable à large échelle.

Partant de son expérience de 1987 à 2017, l’Orateur s’est investi à encourager les jeunes à s’approprier de la donne environnementale et climatique dans un monde en pleine mutation et de jouer le rôle d’acteur actif pour la préservation de la nature de manière durable.

Il a s’illustré son engagement notamment par la matérialisation du projet de « Puits de carbone au village Ibi Batéké » qui est financé par la Banque Mondiale. Toutefois, avec les Objectifs de développement

durable et l’Accord de Paris ratifiés par la plupart de pays y compris la RDC, il y a lieu que les Gouvernants s’investissent et accompagnent l’engagement des jeunes dans ce secteur.

Le troisième exposé, « Comment faire face aux défis sécuritaire en Afrique, cas de la RDC ? », Madame Leila Brodin Bouchebouba, Experte des Nations Unies en matière de Sécurité, membre de l’Unité Reforme du secteur de sécurité à la MONUSCO.

Dans une démarche interactive, l’Oratrice a expliqué ce que veut dire la sécurité. Parlant de la sécurité humaine, la sécurité ne doit pas être simplement perçue comme le recours à la Police ou aux armes mais plutôt comme une réalité quotidienne qui passe par la sécurité routière à la nature des relations que les uns entretiennent avec les autres. Elle a aussi relevé que les questions sociales sont l’une de raisons de l’insécurité sur le continent dans la mesure où les jeunes sont prêts à recourir à tous les moyens y compris la violence arriver à faire face à leurs besoins quotidiens. Faire face aux défis sécuritaires signifie donc :

- pour les gouvernants : la mise en œuvre des politiques qui assurent l’accès à l’éducation et qui garantissent l’employabilité des jeunes. Ceci leur éviterait de mourir en asseyant de traverser la méditerranée ou à rallier les groupes armées ou encore l’extrémisme.

- Pour les jeunes : de faire preuve de responsabilité et de créativité dans la recherche des solutions à leurs besoins quotidiens pour être ces vrais acteurs de la sécurité.

Le quatrième et dernier exposé de la journée, « Elections et Gouvernance participative », a été animé par Monsieur Thierry NLANDU MAYAMBA, Professeur à la Faculté des Lettres, à l’Université de Kinshasa.

L’orateur a centré ses propos sur :

- La jeunesse à la périphérie des élections et de la gouvernance ;- L’avidité de la jeunesse à la participation et à la gouvernance

politique ;- L’encouragement de la participation des jeunes par une éducation

civique continue ;

- La redevabilité des représentants ;- Les obstacles à la praxis de redevabilité.

En définitive, il a souligné que le défi majeur des jeunes est celui de construire la culture et la praxis de la participation citoyenne et de la redevabilité au sein des institutions dans un contexte où ces dernières restent foncièrement des boutiques de ceux qui se partagent le pouvoir.

III. RECOMMANDATIONS ISSUES DES ATELIERS

Les participants, répartis en trois panels, ont émis les recommandations suivantes :

PANEL I : EDUCATION-FORMATION-EMPLOI

Allouer un budget d’investissement, de fonctionnement et de recherche pour l’éducation ;

Assurer l’équitable accès à l’éducation de base aux jeunes filles et des personnes vivant avec handicap ;

Mettre en place un système de bourses d’études en faveur des jeunes étudiants africains et en faciliter l’accès ;

Sur le modèle d’Erasmus, concevoir un programme d’échanges entre étudiants africains, Encourager les étudiants à poursuivre le troisième pour combler le déficit en Professeur d’universités ;

Pénaliser tout usage de faux en matière des titres académiques en instituant un modèle unique officiel desdits titres ;

Construire et viabiliser des universités publiques dans les chefs-lieux des provinces afin d’éviter les exodes ruraux ;

Créer des plates-formes et des tribunes d’échanges avec les jeunes afin de mieux connaître leurs besoins réels ;

Garantir l’accès à une formation professionnelle pour ceux qui n’ont pas eu accès à un système d’enseignement classique ;

Institutionnaliser la création des mutuelles estudiantines de santé au sein des universités ;  

Assurer une adéquation entre l’éducation, la formation et l’emploi ; Créer un cadre de concertation entre les institutions de formation

et les entreprises susceptibles d’absorber les diplômés ; Créer dans les institutions d’enseignement supérieur et

universitaire afin de lutter contre la corruption, les violences et harcèlement sexuel ;

Evaluer et reformer le programme d’Enseignement Primaire, Universitaire en fonction des objectifs stratégiques définis par chaque pays en tenant de sa culture, de ses valeurs, ses potentialités, etc. ;

Recourir aux Technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement et la recherche ;

Créer un programme de mise en contact permanent entre différentes structures des jeunes entrepreneurs africains afin de favoriser le partage d’expériences ;

Rapprocher les Etats avec les conseils nationaux de la jeunesse comme partenaires au développement ;

Définir une politique nationale de l’emploi garantissant une forte employabilité des jeunes ;

Créer des sites de partage d’expériences entre les jeunes étudiants, les jeunes entrepreneurs africains et européens.

PANELII : BONNE GOUVERNANCE-NUMERIQUE-ENVIRONNEMENT

1. Bonne Gouvernance  

Mettre en ligne toutes les informations gouvernementales (programmes, financement, appel d’offre, etc.) ;

Instaurer un programme d’information pour la lutte contre la corruption sous tous ses formes ;

Faciliter le travail aux observatoires et mouvements des jeunes qui luttent contre la corruption ;

Revoir la coopération bi et multilatéral avec les États qui n’appliquent pas la bonne gouvernance et la bonne gouvernance ;

Mettre en place un comité mixte, constitué des jeunes, afin de faire le suivi des recommandations qui seront adoptées.

 2. Numérique (NTIC) 

Garantir le droit à l’internet ; Créer des espaces d’innovation aux NTIC ; Insérer l’apprentissage du langage informatique dans

l’enseignement dès le bas âge ; Créer des écoles professionnelles sur les NTIC et les associer à

l’éducation nationale ; Mettre en place un fonds devant financer les projets des jeunes sur

les NTIC ; Réduire le coût d’accès à l’internet ; Défiscaliser les outils informatiques d’éducation ;

Mettre en place la loi sur le numérique ; Primer les innovations des jeunes évoluant dans les NTIC.

 3. Environnement 

Mettre en place un fonds africain sur le recyclage des déchets et ce, pour financer les projets des jeunes sur le recyclage ;

Mettre en place une diplomatie verte afin de prévenir les conflits ; Subventionner la transition énergétique (vers les énergies

renouvelables) et vers les biodégradables ; Prévoir des quotas d’arbres à reboiser ; Assouplir et vulgariser les mécanismes d’accès aux financements

du fonds vert ; Impliquer des locaux dans la gestion des parcs nationaux ; Financer les programmes de sensibilisation sur le traitement des

déchets ; Insérer dans l’enseignement les cours pour la protection de

l’« Environnement ».

PANEL III : PARTICIPATION CITOYENNE-SECURITE-DEMOCRATIE-ELECTIONS

1. Participation citoyenne

• Libéraliser l’espace citoyen à travers la promotion de la liberté d’expression et d’association ;• Prévoir un quota pour les jeunes, les femmes, les personnes vivant avec handicap, les populations autochtones en de leur donner accès aux instances de prise de décision ;• Instaurer un âge limite pour accéder et/ou exercer un mandat public, électif ou de nomination ;• Créer des écoles et institutions d’enseignement managérial politique et/ou économique ;• Engager les partis politiques dans la formation civique des jeunes. 2. Démocratie 

Respecter les textes constitutionnels et légaux dans la conquête et l’exercice du pouvoir politique ;

Veiller au strict respect de la séparation des pouvoirs ; Donner libre accès à l’information et dépénaliser le délit de presse ; Respecter scrupuleusement le principe de l’alternance au pouvoir. 

 

3. Elections 

Veiller à l’organisation des élections libres, démocratiques, transparentes et inclusives ;

Tenir compte dans les listes électorales du droit à l’égalité des chances en faveur du genre ;

Inviter les commissions électorales indépendantes des Etats africains à garantir  l’intégrité du vote ;

Sécuriser le processus électoral et en garantir la tranquillité et l’apaisement à travers l’acceptation des résultats ;

Adopter et financer les plans de sécurisation du processus électoral ;

Faire participer, en vue d’une collaboration fructueuse, les parties prenantes au processus électoral à travers un cadre permanent de concertation ;

Ratifier la charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance dépolitisant formellement les Commissions Electorales.

 4. Paix et Sécurité 

Renforcer la coopération militaire inter-africaine d’une part, et de d’autre part, avec les états européens pour combattre le terrorisme, les groupes armés... ;

Sensibiliser les agents de l’ordre sur les constitutions de leurs pays respectifs ;

Retirer les armes létales dans le chef de la police et des agents qui veillent au respect de l’ordre public ;

Veiller au caractère républicain de l’armée y compris les gardes présidentielles ;

Renforcer la coopération dans la gestion des flux migratoires et des frontières entre les Etats africains ;

Dépolitiser les services de sécurité par un mécanisme transparent de gouvernance démocratique du secteur sécuritaire et nommer leurs animateurs par un mécanisme de collaboration entre les trois pouvoirs ;

Interdire formellement l’instrumentalisation des jeunes dans la formation des groupes armés ;

Former des agents et spécialistes de santé publique en Afrique ; Renforcer la coopération judiciaire entre les pays africains.

IV. LE MOT DE CLOTURE

A titre de clôture, l’Honorable MUYAYA a vivement remercié tous les participants pour leur implication totale dans la bonne marche de cet atelier. Il a promis de transmettre à la Délégation de l’Union Européenne qui se chargerait de les transmettre au siège de Bruxelles (Belgique) en vue de leur prise en compte par le Comité Préparatoire du 5ème Sommet des Chefs d’Etats et des Gouvernements Union Européenne – Afrique.