Éditrice responsable: M.-H. Ska Bureau de dépôt: … · sur six actifs en Syrie serait une femme...

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Tous concernés La série des grèves tournantes provinciales s’est poursuivie le 8 décembre à Bruxelles et dans les deux Brabant. Rue Neuve, à Bruxelles, comme ailleurs dans le pays, la solidarité était vrai- ment palpable autour des piquets. «Le gouvernement n’épargne personne, même pas les plus faibles, mais il préserve le capi- tal», a rappelé Anne Léonard, secrétaire nationale de la CSC, à Wavre. La mobilisation continue pour une fiscalité équitable et une juste contribution des nantis. Ce lundi 15 décembre, la grève sera nationale. ••• pages 5, 7 et 8 © L’Info/DC Hebdomadaire 72 e année Rédaction: Chaussée de Haecht, 579 • B-1030 Bruxelles Éditrice responsable: M.-H. Ska e-mail: [email protected] http://www.csc-en-ligne.be Bureau de dépôt: Charleroi P 911984 ISSN 0772/2427 n°50 12 décembre 2014 page 3 TITRES-SERVICES MENACÉS page 7 GRÈVE ET SALAIRE page 6 POUR UNE JUSTE PENSION

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Tous concernés

La série des grèves tournantes provinciales s’est poursuivie le 8 décembre à Bruxelles et dans les deux Brabant. Rue Neuve, à Bruxelles, comme ailleurs dans le pays, la solidarité était vrai-ment palpable autour des piquets. «Le gouvernement n’épargne personne, même pas les plus faibles, mais il préserve le capi-tal», a rappelé Anne Léonard, secrétaire nationale de la CSC, à Wavre. La mobilisation continue pour une fiscalité équitable et une juste contribution des nantis. Ce lundi 15 décembre, la grève sera nationale. ••• pages 5, 7 et 8

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■ Hebdomadaire 72e année ■ Rédaction: Chaussée de Haecht, 579 • B-1030 Bruxelles ■ Éditrice responsable: M.-H. Ska ■

■ e-mail: [email protected] ■ http://www.csc-en-ligne.be ■ Bureau de dépôt: Charleroi ■ P 911984 ■ ISSN 0772/2427 ■

n°50 • 12 décembre 2014

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TITRES-SERVICES MENACÉS

page 7

GRÈVE ET SALAIRE

page 6

POUR UNE JUSTE PENSION

souvent leur parcours accompagnés de membres de leur famille, mais sont ensuite emmenés par des trafiquants d’enfants. D’autres quittent volontairement leur maison pour fuir une situation d’exploitation. En Europe, certains dispa-raissent du centre d’accueil où ils ont été placés avec un pro-jet de migration en tête; d’autres s’enfuient de crainte qu’on ne les renvoie dans leur pays d’origine. Un certain nombre de ces enfants ne sont jamais retrouvés. L’exposition «Losing myself» évoque ces parcours à travers la photographie et le son. Une initiative de la fédération d’ONG «Missing Child-ren Europe», avec la photographe Natalie Hill et le centre d’accueil Minor-Ndako.

Quand? Jusqu’au 11 janvier, du mercredi au samedi, de 14h à 18h.Où? Galerie «In Between», chaussée d’Ixelles 211, à 1050 Bruxelles.Renseignements? Internet: http://inbetween.ga

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Bruxelles: pourquoi sont-ils tentés par le djihad?Avec plus de 300 ressortissants partis combattre en Syrie et en Irak, la Belgique est aujourd’hui le premier «foyer» du dji-hadisme européen. Toute proportion gardée, la Belgique se trouve en tête de liste des pays européens touchés par le phé-nomène du djihad, devant la France ou le Royaume-Uni. Les djihadistes belges sont jeunes: plus de la moitié d’entre eux ont entre 20 et 35 ans. Ils viennent pour la plupart d’Anvers, de Vilvorde, de Malines et de Bruxelles. Un djihadiste belge sur six actifs en Syrie serait une femme et 80% d’entre eux étaient supposés d’origine marocaine en juin 2014. Ils sont en quête d’idéaux et d’identité. Si les profils sont diversifiés, le procédé de recrutement semble suivre le schéma suivant: internet et les réseaux sociaux jouent un rôle d’entonnoir et facilitent les contacts entre jeunes en questionnement; sur les forums de discussion, ils rencontrent des recruteurs, l’endoctrinement est très rapide et, quelques mois plus tard, ils prennent leur envol pour la Turquie, sont aidés à passer la frontière syrienne et rejoignent finalement les zones de com-bat. Kim Tondeur, anthropologue, s’est penché sur la ques-tion pour l’association d’éducation permanente Pax Christi. Il a réalisé une première analyse et travaille actuellement sur la réponse politique apportée à cette question épineuse. Pax

Christi propose une conférence-débat sur le sujet, dans le cadre de ses «Midi-zooms»..

Quand? Le vendredi 19 décembre à 12h30.Où? Pax Christi, rue Maurice Liétart 31/1, à 1150 Bruxelles.Renseignements? Anne-Claire Orban. Tél.: 02.738.08.04. Courriel: [email protected]

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Bouvignes: les droits de l’enfantA l’occasion du 25e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, la Maison du patrimoine médiéval mosan organise, en collaboration avec Unicef Belgique, une expo-sition temporaire sur le thème de l’enfance, intitulée «Né quelque part, hier et aujourd’hui». En confrontant les faits historiques (de l’époque romaine au Moyen Age) aux réalités vécues par les enfants dans le monde d’aujourd’hui, cette exposition ambitionne de mieux cerner l’identité de l’enfant, ici et ailleurs, hier et aujourd’hui, et de mieux définir la problé-matique du travail des plus jeunes. Le droit à l’éducation, au jeu, à la santé sont autant de thèmes également développés, pour mieux connaître l’histoire afin de comprendre le présent et de mieux aborder le futur.

Quand? Jusqu’au 30 septembre 2015, tous les jours sauf le lundi, de 10h à 17h.Où? Maison du patrimoine médiéval mosan, place du Bailliage 16, à 5500 Bouvignes (Dinant).Entrée? 3 euros. Enfants 6-12 ans, étudiants, plus de 65 ans: 2 euros. Moins de 6 ans: gratuit.Renseignements? Tél.: 082.22.36.16. Courriel: [email protected]. Internet: www.mpmm.be

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Mons: journée internationale du migrantSamba, Sénégalais vivant en France depuis dix ans, collectionne les petits bou-lots. Alice est une cadre supérieure épuisée par un burnout. Le premier essaye par tous les moyens d’ob-tenir ses papiers, alors que la seconde tente de se reconstruire par le bénévo-lat dans une association. Chacun cherche à sortir de son impasse jusqu’au jour

où leurs destins se croisent. Et si la vie avait plus d’imagina-tion qu’eux? Tel est le «pitch» du film «Samba», d’Eric Toleda-no et Olivier Nakache, avec Omar Sy et Charlotte Gainsbourg, qui ouvrira le ciné-débat que propose la fédération CSC de Mons-La Louvière à l’occasion de la Journée internationale du migrant. Entrée libre.

Quand? Le mercredi 17 décembre à 18h.Où? Cinéma «Le Stuart», rue Sylvain Guyaux 16, à La Louvière.Renseignements? CSC de Mons-La Louvière. Adriana Mammei. Tél.: 065.37.25.49. Courriel: [email protected]

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Bruxelles: agrobusiness vs agriculture paysanneQui sait encore que la saison des asperges s’étale de fin avril à fin juin? A l’instar de la plupart des fruits et légumes, les asperges nous sont offertes dans les étals des magasins tout au long de l’année. Et pour cause: alors que la Belgique cultive 1.680 tonnes d’asperges par an, le Pérou, premier exportateur mondial, en cultive 186.000, alors qu’il n’en consomme qu’un gramme par an et par habitant. Quel en est l’impact, ici comme là-bas, sur l’emploi, l’environnement, l’agriculture paysanne? Quelles sont les alternatives? Pour en parler, le Groupe de recherche pour une stratégie éco-nomique alternative (Gresea) organise une projection-confé-rence. Il a invité deux chercheurs en économie agricole de la KUL, Monica Schuster et Bernd Annaert. La discussion sera précédée de la projection du film de Coline Serreau «Solu-tions locales pour un désordre global». Entrée et petite res-tauration à prix libre.

Quand? Le mercredi 17 décembre à partir de 18h. Projection à 18h30. Conférence à 20h30.Où? Au «Garcia Lorca» (centre socio-culturel du quartier des Foulons), rue des Foulons 47-49, à 1000 Bruxelles.Renseignements et réservation? Gresea. Tél.: 02.219.70.76 (en soirée: 0478.66.63.31). Courriel: [email protected] Internet: www.gresea.be

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Bruxelles: ces enfants migrants qui disparaissentLa galerie «In Between» propose un regard artistique sur les enfants migrants portés disparus. En 2013, dans l’Union euro-péenne, 12.430 demandes d’asile ont été introduites par des enfants non accompagnés, dont 1.095 par des enfants de moins de 14 ans. Sans abri, la plupart de ces enfants fuient la violence, la pauvreté ou une catastrophe. Ils commencent

Pour des vœux solidairesA l’aube des fêtes de fin d’année, Solidarité mondiale, l’ONG du Moc, propose des cartes de vœux originales et solidaires. Un set comprend cinq cartes différentes et est vendu au prix de 5 euros, enveloppes comprises. Pour chaque carte commandée, 70 cents sont reversés aux organisations partenaires de Solidarité mondiale. Ainsi, tout en souhaitant ses meilleurs vœux à sa famille, ses amis, ses collègues, etc., chacun peut aussi apporter un soutien financier à des gens qui peuvent faire la différence dans le Sud.

Il est possible de commander ces cartes de différentes manières:• sur le site internet de Solidarité mondiale: www.sol-

mond.be;• par téléphone: 02.246.38.81;• par fax: 02.246.38.85;• par courriel: [email protected];• par la poste: Solidarité mondiale, chaussée de Haecht

579, à 1030 Bruxelles.

Indiquez vos coordonnées ainsi que le nombre de sets de cinq cartes souhaité. Vous recevrez une facture à la livraison. Les frais de port seront facturés au prix coûtant.

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Tél : 02 246.32.86 Fax : 02 246.30.10 E-mail [email protected] - http://www.csc-en-ligne.be

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Rédaction : Danièle Ernotte (3289), [email protected] Anne-Marie Pirard (3290), [email protected] Coppieters (3283), [email protected]

MEP : Patricia Martin (3297)[email protected] - [email protected]

Éditeur : Confédération des syndicats chrétiens (CSC)

Imprimerie : Remy-Roto Beauraing

Tirage moyen : 225.000 exemplaires

Rédaction : chaussée de Haecht, 579

BP 10 – B-1031 Bruxelles (Belgique)

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Le long combat pour une juste pensionLes travailleurs ont longtemps lutté pour obtenir une garantie de revenus pour leur retraite. Au fil du temps, la législation s’est peu à peu améliorée, avant d’encaisser des attaques.

Notre système de sécurité sociale aura 70 ans le 28 décembre prochain. Il est né durant la Seconde Guerre mondiale, quand des représen-

tants du monde syndical et patronal ont conclu le «Projet d’accord de solidarité sociale», souvent appelé Pacte social. Peu de temps après la libération, l’arrêté-loi du 28 décembre 1944 rend l’assurance maladie-invalidité obli-gatoire pour les travailleurs salariés. Et il met en œuvre l’individualisation du montant de la pension.

Ce 70e anniversaire survient alors que le gouver-nement fédéral s’apprête à porter divers coups à ce système élaboré par les interlocuteurs sociaux et pour lequel les travailleurs ont dû lutter longtemps.

Premières avancéesAu 19e siècle, le libéralisme triomphe. Pour le patronat et l’Etat, l’extrême précarité de la classe ouvrière est due à son manque de prévoyance! En réalité, les travailleurs prestent de longues journées pour de très bas salaires. Ils assurent avec peine leur subsistance quotidienne et ne peuvent pas épargner. Il n’existe alors aucun système de pension pour le monde du travail, sauf pour les fonc-tionnaires (depuis 1844) et les marins (depuis 1845). Quand on perd son travail suite à un accident, à la mala-die ou à la vieillesse, il faut compter sur la famille ou sur la charité.

Vers 1850, l’Etat commence à se préoccuper du pro-blème. Il invite les travailleurs à cotiser pour leur pension de manière personnelle mais non obligatoire. C’est iné-quitable, car réservée aux plus nantis.

En 1880, l’Allemagne rend obligatoires les assu-rances en matière d’incapacité (accident de travail, vieil-lesse et invalidité). Sous cette influence, le parlement belge vote la loi de 1900 qui représente une première avancée: l’assurance reste facultative, mais l’Etat y contribue de manière proportionnelle à l’effort de la per-sonne. En 1911, les ouvriers mineurs bénéficient d’un régime de pension obligatoire payé par l’Etat. C’est une étape décisive.

L’assurance vieillesseLa Première Guerre mondiale marque un tournant. L’Etat veut une reconstruction rapide du pays et comprend qu’elle passe par la paix sociale. En Belgique, comme dans toute l’Europe et aux Etats-Unis, les responsables politiques et le patronat ont peur de la contagion commu-niste. Les syndicats sont plus puissants et mieux orga-nisés, et le rapport de force évolue vers plus d’équilibre entre organisations ouvrières et patronat. Le jeune Parti ouvrier belge (POB) revendique alors un système de pen-sions financé par les impôts et non par les contributions des travailleurs et des patrons. A l’époque, l’espérance de vie est de 50 ans, et peu de travailleurs atteignent l’âge de la pension. Le POB juge anormal qu’après tous les sacrifices consentis en 14-18, les ouvriers doivent contribuer. Finalement, la loi du 20 août 1920 instaure cette pension dite «gratuite», mais uniquement aux Belges âgés qui se trouvent sous un certain niveau de revenu.

L’assurance vieillesse est promulguée en 1924 pour les ouvriers, en 1925 pour les employés. C’est la pre-mière branche des assurances sociales à devenir obliga-toire. Elle est basée sur les cotisations des travailleurs et des employeurs et sur une contribution de l’Etat, et doit être capitalisée par la Caisse générale d’épargne et de retraite (CGER). L’âge de la pension est fixé à 65 ans pour les hommes, avec 45 ans de carrière pour obte-nir la pension complète. Les femmes sont quant à elles admises à la retraite à 60 ans, avec un montant calculé sur une carrière de 40 ans. Une distinction est établie entre ouvriers et employés, et il faudra attendre 1967 pour voir la fusion des régimes des marins, des mineurs, des employés et des ouvriers.

Un tournant majeurLe Pacte social de 1944 forme la base de notre sys-tème actuel de sécurité sociale. Il met en œuvre une des principales revendications du monde ouvrier d’alors: l’individualisation du montant de la pension.

De 1944 et 1957, le financement du système passe peu à peu du principe de la capitalisation à celui de la répartition, plus solidaire. C’est un tournant majeur de notre histoire sociale. En 1955 (pour les ouvriers) et en 1957 (pour les employés), la loi proclame le droit à une pension proportionnelle à la durée de la carrière et liée à l’évolution du coût de la vie: on introduit l’indexation des pensions. Cette législation jette enfin les fondements d’une réelle sécurité d’existence pour un grand nombre de personnes âgées.

En 1973, le choc pétrolier marque l’entrée en réces-sion de l’économie mondiale. Pour augmenter ses res-sources, le gouvernement crée une cotisation pour les pensionnés. La crainte du vieillissement de la population provoque d’importants changements dans les politiques sociales belges: des réformes diminuent le montant des pensions et l’Etat soutient la mise en œuvre de systèmes complémentaires et la mise en place progressive des «trois piliers».

Des attaques répétéesLe néo-libéralisme monte en puissance dans toute l’Europe. En 1993, le gouvernement veut conclure un nouveau Pacte social, qui devient finalement un plan d’assainissement. La sécurité sociale et ses moyens de financement sont mis en cause, ce qui suscite une grève générale interprofessionnelle. En 1997, la dernière grande réforme des pensions en date fixe l’âge de la retraite à 65 ans pour tous, hommes et femmes. Et il faut désormais compter 45 ans de carrière pour obtenir une pension complète. Cette loi ne tient aucun compte du fait que le salaire des femmes est inférieur à celui des hommes (de 30% à l’époque), et qu’elles doivent recourir plus souvent aux systèmes d’interruption de carrière.

En 2001, le gouvernement crée le «Fonds argenté» pour faire face au paiement des pensions quand, de 2015 à 2025, les enfants du baby-boom vont partir à la retraite. Ce fonds doit être alimenté d’année en année grâce aux surplus dégagés par l’Etat. Mais, il cesse vite

de l’être suite à diverses restrictions budgétaires, et il est désormais question de le supprimer.

Depuis des années, certains milieux économiques et politiques affirment que «L’Etat ne pourra bientôt plus payer les pensions», et tirent une double conclusion: «Puisque nous vivons plus longtemps, nous devons tra-vailler plus longtemps» et «Le système par répartition étant en faillite, il faut une pension par capitalisation». Ils encouragent l’assurance privée (troisième pilier). Ces différentes manières d’envisager le financement des pen-sions cachent des enjeux idéologiques et un défi majeur pour les travailleurs. l

Cet article se base sur une étude réalisée par le Carhop.

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De quoi parle-t-on?Trois piliers. Premier pilier: la pension légale, finan-cée par la sécurité sociale. Deuxième pilier: l’assu-rance complémentaire, soit des fonds de pension ou assurances-groupes constitués dans les entreprises. Troisième pilier: les assurances pension contractées de manière individuelle auprès des banques ou des organismes d’assurance.

Répartition. Le financement du système par répar-tition (premier pilier) fonctionne avec les cotisations des travailleurs actifs. Basé sur la solidarité, il offre une certaine sécurité financière et une adéquation entre le niveau de vie et le montant de la pension.

Capitalisation. La capitalisation (deuxième et troi-sième piliers) consiste à épargner pour sa propre pension. Ce fut le mode de financement de la pen-sion légale jusqu’en 1957, mais il a été abandonné. D’abord parce que seuls les citoyens aisés peuvent mettre de l’argent de côté. Ensuite parce qu’il est jugé financièrement peu sûr: en cas d’inflation, l’épargne peut se retrouver complètement dévalorisée.

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TournaiCharleroi

�Veillée�«fun’MR»��à�l’Espace�Wallonie�picarde

Le président et les ministres fédéraux du MR étaient présents à l’Espace Wallonie picarde, à Kain (Tournai),

le 4 décembre dernier. A cette occasion, des militants de la CSC du Hainaut occidental ont organisé une veillée «fun’MR». L’objectif de ce comité d’accueil était bien sûr de dénoncer les mesures gouvernementales imbuvables pro-posées par le gouvernement Michel.

Munis de bannières et de flambeaux, masqués de blanc, les participants ont formé une «haie du déshonneur» pour accueillir les participants du colloque et les représentants libéraux. La CSC du Hainaut occidental avait même prévu un petit présent pour le Premier ministre qui devait norma-lement être de la partie, mais s’est finalement rendu au Voka (patronat flamand) à Anvers. C’est donc au président du MR qu’a été remis le livre «La concertation sociale pour

les nuls», à charge pour lui de le transmettre au Premier ministre.

Le président du MR, accompagné du vice-président et de la ministre de l’Energie, ont reçu une délégation de la CSC et de la CGSLB qui leur a rappelé les priorités syndi-cales. Les syndicalistes ont détaillé les effets néfastes des mesures sur le pouvoir d’achat des allocataires sociaux et des travailleurs. La délégation a pu se rendre compte que les excellences du MR semblent ne pas maîtriser complète-ment la portée des mesures qu’ils s’apprêtent à concrétiser.

Les responsables du MR se sont montrés satisfaits du ton correct des échanges, mais ils n’ont laissé entrevoir aucune marge de manœuvre. Les syndicalistes leur ont donc précisé que, sans véritable concertation, le mouve-ment s’amplifierait après le 15 décembre. l

Procédure�Renault��chez�Nexans

Un carnet de commande trop léger et surtout des dif-ficultés structurelles dans le groupe européen ont

poussé les dirigeants du géant des câbleries, Nexans, à restructurer ses sites de production. Ils espèrent ainsi retrouver une rentabilité acceptable, et ce sont à nouveau les travailleurs qui sont les premières victimes de ce plan. Le site de Charleroi de l’entreprise ne fait pas exception.

«Nexans Charleroi annonce 67 licenciements: 49 ouvriers sur les 247 occupés, et 19 employés et cadres sur 71 occupés dans l’entreprise. La procédure Renault est en cours et une réunion avec la direction est prévue, explique Thierry Duchêne, secrétaire syn-dical ACV-CSC-Metea à Charleroi. Pour notre centrale, cette situation est inacceptable. Nous refusons tout licenciement sec. Le recours à des moyens alternatifs tels que la prépension (RCC) et le chômage écono-mique permettrait à l’entreprise de passer cette crise avec l’espoir de reconquérir les marchés.»

Selon l’ACV-CSC-Metea, des coûts structuraux ina-daptés et des marchés inexistants font de Nexans une nouvelle proie de la globalisation. «Les travailleurs subissent de plein fouet le besoin croissant de ren-tabilité exprimé par les grands groupes financiers et industriels. Ajoutons à cela la rage du gouvernement qui tente de démonter notre structure sociale, et nous obtenons les ingrédients d’une catastrophe sociale génératrice d’une inacceptable insécurité pour les tra-vailleurs et leurs familles» dénonce encore le secrétaire syndical. l

BruxellesVU D’ICI

Qatar: une�centaine��de�grévistes�arrêtés

Une�nouvelle�démonstration�du�mépris�affiché�par�le�Qatar�à�l’égard��des�travailleurs�migrants,�selon�la�Confédération�syndicale�internationale.

Fin novembre, la Confédération syndicale interna-tionale (CSI) a condamné l’arrestation et la dépor-tation annoncée par le Qatar d’une centaine de

travailleurs migrants en grève. D’après le site d’infor-mation qatari «Doha News», «les hommes originaires du Népal, de l’Inde, du Sri Lanka et du Bangladesh sont tous des ouvriers de la construction employés par deux agences de placement, Qatar Freelance Trading and Contracting et Qatar Middle East Co. Parmi les chantiers sur lesquels ils travaillaient figure notamment l’hôtel Sheraton Doha fraichement rénové.»

Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré: «Nous voici devant une nouvelle démonstra-tion du mépris brutal affiché par le Qatar à l’égard des travailleurs migrants. Les réformes du travail pro-mises par les autorités sont du pipeau, cependant que la Fédération internationale de football, l’Association internationale des fédérations d’athlétisme, les multi-nationales et autres qui s’enrichissent sur le dos de l’esclavage moderne devraient avoir honte d’être liés à une dictature comme celle-là.»

Quelque 800 travailleurs se seraient mis en grève au cours des derniers jours pour protester contre des

ruptures de contrat d’emploi et des salaires de misère. A leur arrivée au Qatar, ces travailleurs, qui avaient signé leur contrat de travail avant de quitter leurs pays d’origine, ont vu leur passeport confisqué et le contrat en question déchiré devant leurs yeux. Par la suite, ils ont été contraints de travailler pour deux tiers de la paie qui leur avait été promise. Des témoins ont rap-porté avoir aperçu un contremaître attaquer des tra-vailleurs à l’aide d’un tuyau en plastique au moment où la police est arrivée pour procéder aux arrestations. Quant aux travailleurs arrêtés, ils auraient été conduits vers le centre de détention de Doha, où les migrants sont souvent détenus jusqu’à leur déportation.

Sans le droit de grève«C’est à ça que ressemble la vie sans le droit de grève. Il est profondément déconcertant de voir que des groupes d’employeurs s’évertuent à présent à affaiblir ce même droit au sein de l’Organisation internationale du travail. Le monde doit préserver des droits et ne pas placer chaque travailleur à la merci de son employeur, comme au Qatar», a déclaré Sharan Burrow. l

(Ré)intégrer�les�travailleurs�handicapés

Le 3 décembre, Journée internationale des personnes handicapées, était l’occasion de réunir à la CSC de

Bruxelles différents acteurs autour de la question de la (ré)intégration de ces personnes dans le marché du travail. Au travers d’exposés et de témoignages en pro-venance du secteur associatif, de délégués syndicaux et de travailleurs, les possibilités d’intégration se sont esquissées pour aboutir à la conclusion qu’il s’agit, une fois de plus, d’un choix politique. Met-on en œuvre, oui ou non, tous les moyens pour défendre un modèle de société où chacun puisse prendre une part active et respectée?

Le front commun syndical bruxellois, via les cellules «diversité», et les entreprises de travail adapté (ETA) bruxelloises ont profité du 3 décembre pour interpeler la secrétaire d’Etat à la Région de Bruxelles-Capitale Bian-ca Debaets et les ministres bruxellois Céline Fremault et Didier Gosuin sur cette question. Ensemble, avec le front commun syndical, les représentants politiques se sont engagés, par la signature d’une charte, à prêter davantage d’attention aux travailleurs handicapés.

«Mais il ne faut pas se leurrer, commente Luca Bal-dan, secrétaire permanent de la CSC-Bâtiment industrie & énergie. La signature d’une charte est quelque chose de symbolique. La vraie question est de savoir, par-delà les déclarations d’intention, ce qu’il va subsister dans les actes.» l

Des militants ont accueilli puis rencontré des personnalités du MR qui participaient à un colloque.

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Grèves tournantes provinciales

Troisième�lundi�de�mobilisationLa�série�des�grèves�tournantes�provinciales�s’est�poursuivie�le�8�décembre�à�Bruxelles�et�dans�les�deux�Brabant.

Bruxelles au�ralenti

Bruxelles, le 8 décembre, était très calme. Pas un véhi-cule de la Stib n’est sorti du dépôt. De grandes ban-

deroles expliquaient clairement les raisons de l’action: une opposition déterminée aux mesures injustes du gouverne-ment et, en particulier, au saut d’index. Dans les gares, pas un train n’a roulé. Et des barrages filtrants ont ralenti le trafic aux entrées de la ville. Brucargo était également à l’arrêt dès le petit matin.

«Si la capitale n’est pas complètement à l’arrêt, elle est quand même considérablement ralentie, affirmait Phi-lippe Vansnick, secrétaire fédéral adjoint de la CSC de Bruxelles-Hal-Vilvorde. Il y a eu ici et là des personnes énervées qui haussaient le ton, mais rien de significatif. L’accueil est plutôt bon.»

C’était le cas, par exemple, dans la rue Neuve où, dès le matin, des piquets ont empêché les camions d’ef-fectuer les livraisons. «Des vendeuses sont venues vers nous en expliquant qu’elles sont solidaires, mais qu’elles ne peuvent faire grève car il n’y a pas de délégation dans leur entreprise», explique un militant. Des petits groupes de militants ont persuadé les magasins de ne pas ouvrir ou de fermer boutique. Jamais autant de magasins n’ont été fermés rue Neuve.

Dans la rue, la compagnie théâtrale Arsenic assurait une animation ludique et engagée, «La corde au cou». Nous sommes en 2016, les mesures du gouvernement ont été mises en œuvre, c’est la cata… Poussée à bout par ses conditions de travail, une institutrice veut mettre fin à ses jours. Un médecin de quartier tente de l’en dis-suader. Mais finit par se rendre compte que la situation pour lui n’est pas meilleure…

Dans l’industrie, la grève était totale chez Caterpillar, Vanhecke, Audi, Auto Vision… Des militants distribuaient des tracts sur la route devant Viangros. L’accès au zoning Riverside Business Park à Anderlecht était bloqué. Les tra-

Chasse�aux�fantômes�en�Brabant wallonEn Brabant wallon, fief des libéraux, la motivation

était particulièrement forte, le 8 décembre. Dès le petit matin, les syndicalistes ont bloqué les zonings de Wavre-Nord, Saintes, Wauthier-Braine, Nivelles-Nord ainsi que le zoning Sud. Le shopping de Nivelles quant à lui avait décidé de lui-même de fermer tous ses magasins. De très nombreuses entreprises étaient à l’arrêt. Citons notamment Sagrex à Quenast, Rossel (avec néanmoins un accord pour maintenir l’impression du journal), L’Oréal, Allibert, Sabert, Bea Printing et APN à Nivelles. A Wauthier-Braine, les entreprises Lonza et Cenexi étaient fermées et des piquets installés chez Oscar Daffe, Impression, Aspha-lis, Axedis. A Corroy, des piquets de la CSC-BIE étaient en place chez Fotocom, De Boeck, Omnichem et Firmenich. Pour leur part, les militants de l’ACV-CSC-Metea avaient installé des piquets chez Twin Disc, Wendt Boart, Gunco, TD Wiliamson, NLMK Clabecq, Fabricom Infrasud. Père et Mère Noël ont apporté des cadeaux appréciés: de l’index, du crédit-temps, des RCC, des pensions et surtout de la liberté de négociation!

Wavre, chef-lieu de la Jeune province, et ville où le Premier ministre Charles Michel est encore bourgmestre empêché, était la cible de toutes les attentions. Dans la matinée, des militants et affiliés des services publics s’y sont retrouvés pour établir un «mur de la honte» symbo-lique devant l’hôtel de ville. En début d’après-midi, affiliés et militants se sont retrouvés place Bosch pour un grand ras-semblement en front commun syndical en présence d’Anne Léonard, secrétaire nationale de la CSC. «Aujourd’hui, le gouvernement est radicalement à côté de la plaque! Il n’épargne personne, même pas les plus faibles, mais il préserve le capital! Il opte pour l’argent facile, et qui paie l’addition? Nous!» a-t-elle rappelé.

Quelques militants ont illustré avec verve la campagne de la CSC «Un plat de misère» en présentant plusieurs scènes de théâtre-action: licenciés suite à une restructu-ration massive d’une grande entreprise pharmaceutique, Edgar, Philomène, Clotilde et Youssef décident de créer leur propre entreprise dans les activités paranormales! Ainsi, ils échapperont à la dégressivité, au travail d’intérêt général, au saut d’index… Et, coup de bol pour ces futurs patrons, la mise en place d’un gouvernement de droite leur ouvre des perspectives: contrôler la disponibilité des chô-meurs de 65 ans, limiter les allocations d’insertion, etc., mais bien sûr sans toucher aux revenus du capital. Pas de

doute, cette mission défie les limites du réel et nécessite l’intervention de professionnels, les «Ghostbusters»! Ils se mettent donc en chasse des fantômes du néolibéralisme: une soignante de 67 ans qui porte un patient de 80 kilos; une ouvrière de 49 ans qui, épuisée, voudrait réduire son temps de travail mais doit attendre 60 ans puisque le cré-dit-temps sans motif est supprimé; un chômeur oisquerc-quois obligé d’accepter un CDD mi-temps dans le zoning de Perwez alors qu’il n’a pas d’auto et qu’il n’y a plus de transports en commun…

La fable est plaisante, mais le message est très sérieux. «Charles Michel semble ignorer la réalité du monde du tra-vail et les difficultés vécues par les allocataires sociaux, souligne Giorgio Cocco, président de la CSC du Brabant wallon. Ceux qui imaginent que le Brabant wallon est une “Wallifornie” où l’argent coule à flots, où il suffit de se bais-ser pour trouver du travail, ceux-là connaissent bien mal la réalité quotidienne des travailleurs et travailleuses de la province. Charles Michel est l’un d’eux! Défendre, comme il le fait, des mesures d’appauvrissement de la population, n’est en aucun cas un projet de société valable. Ce ne sont pas les alternatives qui manquent, mais bien la volonté de mettre en œuvre des réformes justes et équitables.» l

Ensemble,�résistons!La mobilisation continue: ce lundi 15 décembre, la grève sera nationale.

Toute l’actualité concernant les journées de grève sur www.lacsc.be. Rejoignez-nous aussi sur facebook/lacsc pour suivre et partager nos actions.

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vailleurs non grévistes devaient s’y rendre à pied. Le long du boulevard Industriel, l’unique délégué CSC de Imtech, assisté d’un militant, tenait un piquet avec ses collègues de la FGTB. La grande distribution n’était pas en reste et de nombreux grands magasins ont gardé portes closes.

Les banques et assurances étaient également sur le pont, par exemple chez AG Insurance et chez Belfius Assu-rance. Dans le non-marchand aussi, la grève a été forte-ment suivie. Il faut dire que, dans les maisons de repos et de soins notamment, les travailleurs (souvent des travail-leuses) imaginent mal comment ils pourront assurer leur fonction à 67 ans. Même mobilisation dans le gardiennage et en particulier chez G4S.

Dans les administrations publiques, le mot d’ordre a également été très bien suivi. Au centre administratif de la Ville de Bruxelles, seuls 10% des travailleurs étaient pré-

sents. Beaucoup d’écoles ont suspendu les cours, tout en assurant l’accueil des élèves. Des militants de la CSC-Bâti-ment industrie & énergie ont fait un tour en car, en front commun, pour sensibiliser les ouvriers sur les chantiers. Une dizaine de chantiers ont fermé suite à cette action.

Les militants de «Hart boven hard» (mouvement citoyen contre les mesures prises par les gouvernements fédéral et flamand) ont circulé à vélo d’un piquet à l’autre. Les artistes qui ont rallié ce mouvement ont proposé un concert au Beursschouwburg en début d’après-midi. Tous les militants y ont été invités, et Marc Leemans, président de la CSC, y a pris la parole: «Il faut un réajustement qui doit passer par une fiscalité équitable et une juste contri-bution des nantis. Nos actions étaient inévitables. En refu-sant de nous écouter, c’est le gouvernement qui les a voulues.» l

Chez Ariston, à Anderlecht. Un des nombreux piquets bruxellois.

Humour mais aussi détermination, en Brabant wallon comme dans les autres provinces.

6 l 12 décembre 2014 l l’info n°50

CSC-Bâtiment industrie & énergieA gagner: des entrées pour le «Gala of happiness»

Vayamundo (centres de vacances de la CSC-Bâtiment industrie & énergie) organise son deuxième «Gala of happiness» au Kursaal

d’Ostende le samedi 24 janvier à 20h30 et le dimanche 25 janvier à 14h30. Ce spectacle sera animé par Belle Perez, Jean Bosco Safari, Sandra Kim et l’orchestre De Heverse Concertband. Samedi, le gala sera suivi d’une soirée dansante animée par le groupe Please Don’t Kill the Clown. Pour assister à une des deux représentations, envoyez rapidement un courrier électronique à Vayamundo ([email protected]) avec votre nom et la date souhaitée. Les 250 premiers participants recevront chacun deux entrées.

Législation sociale

Grève et salaireBeaucoup d’informations mais aussi beaucoup de désinformation circulent dans les médias et sur les réseaux sociaux concernant les grèves, et surtout concernant le paiement du salaire lors de ces journées, selon que l’on soit gréviste ou non.

«Contrairement à ce qui circule actuel-lement dans la presse, contraire-ment à ce que le banc patronal

veut véhiculer afin de mettre la pression sur les travailleurs et favoriser l’anarchie sur les routes lors des grèves prévues, le travailleur non gréviste qui, se rendant sur son lieu de tra-vail, n’y arrive qu’avec retard ou pas du tout, peut prétendre au paiement de la rémunération garantie s’il peut démontrer qu’il a utilisé tous les moyens pour prévenir son absence ou limiter son retard», explique Laurent Dillemans, conseil-ler juridique à la CSC de Mons-La Louvière.

Trois conditionsL’article 27 de la loi du 3 juillet 1978 relative aux contrats de travail énonce que: «A droit à la rémunération qui lui serait revenue s’il avait pu accomplir normalement sa tâche journalière, le travailleur apte à travailler (au moment de se rendre au travail) qui, se rendant normalement à son travail, ne parvient qu’avec retard ou n’arrive pas au lieu du travail, pourvu que ce retard ou cette absence soient dus à une cause survenue sur le chemin du travail et indépendante de sa volonté.»Trois conditions doivent donc être respectées:• se rendre normalement au travail;• que le retard ou l’absence soit survenu sur le

chemin du travail;• que le retard ou l’absence soit indépendant

du travailleur non gréviste.

Normalement au travailIl n’y a aucunement lieu d’ajouter des condi-tions supplémentaires (grève prévue ou grève sauvage) à celles énumérées par la loi. Il appar-tient toutefois au travailleur de prouver qu’il s’est rendu normalement à son travail. A tout le moins, qu’il a essayé concrètement de s’y

rendre, et que le retard ou l’absence est dû à une cause survenue sur le chemin du travail et indépendante de sa volonté. Les travailleurs ne sont pas contraints de prendre un jour de congé afin de pallier leur absence en raison de piquets de grève sur le chemin de leur travail, pour pou-voir bénéficier de leur rémunération.

Cependant, dans d’autres cas, l’employeur n’est effectivement pas tenu de rémunérer les travailleurs, même non grévistes. Voici les rai-sons pour lesquelles l’employeur n’est pas tenu de rémunérer ses travailleurs non grévistes en cas de grève:• Le travailleur est resté chez lui car il avait

connaissance de piquets.• Le travailleur ne peut entamer ou poursuivre

son travail à cause d’une grève dans son entreprise.

• Le travailleur ne peut entamer ou poursuivre son travail à cause d’une grève dans une autre entreprise (chez un fournisseur, par exemple).

Chômage temporaireLes travailleurs non grévistes pourront alors pré-tendre aux allocations de chômage temporaire, à condition que le comité de gestion de l’Onem prenne une décision en ce sens.

Le travailleur non gréviste en incapacité de travail pour maladie après le déclenchement d’une grève, a droit au salaire garanti payé par son employeur si et seulement si il y a une possibilité de poursuivre le travail. Dans le cas contraire (piquets devant l’entreprise), le travail-leur doit s’adresser à sa mutuelle.

Nous invitons les travailleurs qui connaissent des problèmes à prendre contact avec un centre de services CSC proche de leur domi-cile. Les coordonnées des centres de services sont disponibles sur le site internet de la CSC (www.lacsc.be), rubrique «Contact». l

www.vayamundo.be

Accidents du travail

Offre d’emploi

Animateur (h/f)Le Ciep-Moc de Bruxelles engage immédiatement un animateur (h/f) mi-temps pour un contrat de remplacement.

Fonction:La personne sera chargée d’animer et former des groupes d’adultes, d’orga-niser des actions collectives, de visibiliser ce travail, de rédiger des rapports et des articles sur une diversité de thèmes en lien avec les combats actuels du Moc dans la Région bruxelloise.

Profil:• Capacité d’animation avec des adultes dans une démarche d’éducation

populaire.• Capacité rédactionnelle en français.• Sens du travail en équipe et autonomie.• Habiter Bruxelles.• Disponibilité en soirée et le week-end.• Connaissance du Moc et accord avec ses options.• L’engagement militant et l’intérêt pour la communication (site internet,

réseaux sociaux, tracts,…) sont des atouts.

Barème 4.2 de la commission paritaire 329.02.Envoyer CV et lettre de motivation à Myriam Djegham pour le 16 décembre. Courriel: [email protected]

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Le travailleur non gréviste qui, se rendant sur son lieu de travail, n’y arrive qu’avec retard ou pas du tout, peut prétendre au paiement de la rémunération garantie.

Permanences du Fonds des accidents du travailVous avez eu un accident du travail? Vous avez des questions ou vous avez besoin d’aide? Une assistante sociale du Fonds des accidents du travail est à votre disposition dans votre région. Elle peut vous expliquer le règlement de votre accident et vous aider à obtenir les indemnités auxquelles vous avez droit. Vous pouvez faire appel au Fonds même si l’assureur de votre employeur refuse de reconnaître votre accident de travail. Vous pouvez éga-lement le contacter si votre employeur n’était pas assuré lorsque l’accident s’est produit.

Vous avez du mal à vous déplacer? Demandez à l’assistante sociale de votre région de venir chez vous.

Permanences francophones:

Bruxelles:• Rue du Trône 100. Le jeudi de 9h à 12h et de 13h30 à 16h.• Pascale Cauwe, 02.506.84.92.Charleroi:• Hôtel de ville, place du Manège, salle 003, aile Charles II. Le lundi de 10h

à 12h et de 13h30 à 16h.• Nicole Martin, 071.86.10.34.Liège:• Boutique urbaine, rue des Mineurs 17, 3e étage. Le lundi de 9h à 12h.• Géraldine Keil, 04.221.66.02.Libramont:• Place Communale 9. Le deuxième lundi du mois, de 14h à 16h (pas de

permanence en juillet et en août).• Géraldine Keil, 061.51.01.25.Mons:• Pôle d’accueil social, rue Lamir 29-31. Le mardi de 9h30 à 12h30.• Pascale Cauwe, 065.41.23.12.Namur:• Hôtel de ville, rue de Fer, Espace citoyen, rez-de-chaussée. Le premier

mardi du mois, de 13h30 à 16h30 (pas de permanence en juillet et en août).

• Nicole Martin, 081.24.87.52.Verviers:• Rue Mont du Moulin 4. Le mardi de 13h30 à 16h.• Géraldine Keil, 087.32.52.91.

l’info n°50 l 12 décembre 2014 l 7

Crédits-temps, temps partiel, pensions,… les mesures d’austérité du gouvernement fédéral sont particulièrement impitoyables pour les femmes.

Qu’on en juge:• L’allocation de garantie de revenus, appelée aupara-

vant complément de chômage, sera rabotée de 50% au bout de deux ans. Elle est octroyée aux travailleurs à temps partiel involontaires (près de 79% de femmes) et concerne les métiers comme les titres-services, le nettoyage ou encore le commerce, où les salaires sont

déjà très bas, les temps pleins rares et les horaires souvent flexibles, ce qui rend quasiment impossible le cumul de deux temps partiels.

• Le crédit-temps sans motif ne sera plus indemnisé (plus de complément de l’Onem) et la période du crédit-temps ne sera plus assimilée pour la pension. Résultat: une perte financière directe mais aussi des carrières encore plus incomplètes. Or, si les femmes sont les grandes utilisatrices du crédit-temps, c’est bien sou-vent par obligation, pour raisons familiales ou pour tenir le coup dans des professions pénibles, comme par exemple celle d’infirmière.

• Le départ à la retraite anticipée sera rendu quasiment inaccessible pour les femmes. En effet, le gouverne-ment entend repousser l’âge de la retraite anticipée à 63 ans, moyennant une carrière de 42 ans. Or, la durée moyenne de la carrière des femmes est d’environ 35 ans, journées assimilées comprises.

• La notion d’emploi convenable a été modifiée. Plus question de refuser un job à 60 km du domicile. Et tant pis si vous n’avez pas de voiture, ce qui est plus souvent le cas des femmes, d’après les statistiques…

Une couche en plusLe gouvernement actuel a donc ajouté une couche d’austérité aux mesures du gouver-nement Di Rupo, déjà pénalisantes pour les femmes. Par exemple: la limitation des alloca-tions d’insertion professionnelle à trois ans va déboucher, à partir du 1er janvier 2015, sur l’exclusion de milliers de personnes, dont deux

tiers de femmes, et souvent des femmes seules avec enfant(s) à charge. Les femmes sont également fortement touchées par la dégressivité des allocations de chômage,

en particulier celles à la tête d’une famille monoparentale et les cohabitantes, qui risquent de basculer encore plus vite dans la précarité et la pauvreté. Un risque qui ne diminue pas avec l’âge: déjà aujourd’hui, en Belgique, plus de 60% des pensionnés qui bénéficient d’une pension inférieure à 1.000 euros sont des femmes. l

Les femmes apprécierontLes mesures d’austérité du gouvernement Michel touchent tout le monde, mais, de nouveau, les femmes sont particulièrement pénalisées.

Sauver les migrants en mer Méditerranée

La Confédération européenne des syndicats (CES) dénonce la décision prise par le gouvernement ita-

lien et les institutions européennes de mettre fin aux opérations de recherche et de sauvetage des migrants dans la mer Méditerranée appelées «Mare Nostrum».

Plus de 100.000 migrants ont été trouvés et aidés en mer, tandis que l’on estime que plus de 2.000 d’entre eux ont perdu la vie en essayant de rejoindre l’Union européenne (UE) en bateau depuis l’Afrique du Nord. Des personnes désespérées, fuyant la guerre ou la pauvreté en Afrique et dans le Proche-Orient, réa-lisent cette traversée dangereuse, souvent dans des bateaux bondés et en mauvais état, et en dépendant de trafiquants sans pitié.

La CES réclame des opérations humanitaires afin de sauver des vies et demande à l’UE et aux Etats membres d’aider l’Italie afin qu’elle puisse poursuivre ces opérations de recherche et de sauvetage. «Nous devons faire preuve d’humanité, a déclaré Luca Visen-tini, secrétaire confédéral de la CES. Des personnes désespérées qui risquent leur vie pour fuir la guerre et le désespoir ne peuvent pas être abandonnées en train de se noyer. Elles risquent leur vie pour venir dans une Europe sure. L’UE, l’Italie et les autres Etats membres ne peuvent pas l’ignorer: ils doivent collaborer afin de sauver ces hommes, femmes et enfants. Cette respon-sabilité ne peut pas retomber sur les épaules d’un seul pays. Les excuses selon lesquelles ces opérations sont trop onéreuses ou qu’elles encouragent davan-tage de migrants à réaliser la traversée sont inaccep-tables et inhumaines.»

De nombreux travailleurs sont directement impli-qués dans ces opérations de secours en mer, apportant des soins aux rescapés et s’occupant des demandes de statut de réfugié pour ceux qui sont par-venus à atteindre l’UE. La CES réclame l’octroi de res-sources adéquates à toutes ces activités afin d’aider les personnes dans le besoin, ainsi que les travailleurs pour qu’ils puissent s’acquitter de leurs tâches correc-tement. l

Une «attention particulière»?Les mesures gouvernementales touchent les hommes et les femmes mais, une fois de plus, les femmes sont plus lourdement touchées. Le texte de l’accord men-tionne pourtant en toutes lettres que «le gouvernement promet une attention particulière aux différences entre les femmes et les hommes dans le cadre des réformes socioéconomiques». Plutôt gonflé.

Les mesures d’austérité du gouvernement fédéral sont particulièrement impitoyables pour les femmes.

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Est-il normal…Selon vous, est-il normal qu’un ancien travailleur, qui a perdu son emploi et qui est âgé de 64 ans, doive se soumettre régulièrement à des contrôles de sa «dispo-nibilité», en étant convoqué par un agent de l’Onem qui va lui réclamer ses preuves de recherche d’emploi, les courriers qu’il a envoyés, le CV qu’il a rédigé, etc.?

Est-il normal qu’une femme qui a trouvé un emploi en titres-services à raison d’un tiers-temps et qui dispose d’un complé-ment de revenu pour compenser la dif-férence entre son salaire et ce qu’elle recevait au chômage, voie ce complément de revenu (allocation de garantie de revenu) réduit de moitié?

Est-il normal qu’une femme sans emploi qui vit seule avec deux enfants, qui habite un village éloigné des grandes villes, où il y a un bus le matin et un bus le soir, et qui ne dispose pas de voiture, soit obligée d’accepter un emploi dit convenable qui lui est proposé à plus de 60 km de chez elle, sous peine d’être exclue du chômage?

Est-il normal qu’un investisseur qui a constitué une société il y a des années avec 7.500 euros, la revende aujourd’hui pour un montant de 1,450 milliard d’euros, sans devoir payer aucun impôt?

Est-il normal qu’un jeune qui termine ses études au-delà de 25 ans et qui ne trouve pas d’emploi ne puisse

prétendre à aucune allocation d’insertion, et qu’il doive donc continuer à vivre aux crochets de sa famille?

Est-il normal qu’un travailleur qui est en incapacité de travail en raison d’une maladie, quelle qu’elle soit, se voie, après 3 mois, proposer une «offre obligatoire

de réintégration» dans son emploi?Est-il normal que, alors que des centaines

de milliers de jeunes sont en recherche d’emploi, on réduise encore leurs possibili-tés d’accès au marché du travail en ne rem-plaçant que très partiellement les départs à la retraite dans la fonction publique, en

reportant l’âge de la pension légale à 67 ans, en réduisant les prépensions, en supprimant les

crédits-temps et les allègements de fin de carrière?Si vous trouvez tout cela anormal, alors vous avez

un problème avec le gouvernement Michel. Car ce sont là quelques-unes des intentions qu’il compte mettre en œuvre dans les mois qui viennent. A côté de beaucoup d’autres, comme un saut d’index sur les salaires et les allocations sociales, ou la réduction des moyens de la SNCB, de la poste et de l’ensemble des services publics.

C’est parce que nous trouvons tout cela anormal que nous serons en grève ce lundi 15 décembre.

Thierry Jacques, secrétaire fédéral CSC Namur-DinantExtrait de la page Facebook de la CSC de Namur-Dinant.

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8 l 12 décembre 2014 l l’info n°50

Plus d’infosPour toute information complémentaire, les per-sonnes concernées peuvent s’adresser à leur délé-gué d’entreprise ou au centre de services de leur fédération régionale de la CSC. Coordonnées des centres de services sur le site internet de la CSC (www.lacsc.be), rubrique «Contact».

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Plusieurs mesures décidées par le gouvernement fédéral ont été soumises au comité de gestion de l’Onem: le crédit-temps, les allocations d’insertion,

la disponibilité des demandeurs d’emploi, les emplois de fin de carrière et le RCC (ex-prépension). Les représen-tants des employeurs et ceux des travailleurs qui siègent au comité de gestion n’ont pas pu trouver d’accord sur ces mesures. D’abord, ni le gouvernement ni les employeurs n’ont voulu ouvrir de marge de discussion. Ensuite, les employeurs ont prétendu lier ces dossiers à l’obtention de concessions supplémentaires dans le dossier ouvriers-employés, alors que celui-ci ne se discute pas au comité de gestion de l’Onem.

Chaos sur le terrainFinalement, le gouvernement a légèrement adapté quelques mesures transitoires, mais il n’a rien changé sur le fond. Pourtant, les syndicats ont proposé plusieurs alternatives, mais les employeurs n’ont jamais pris la peine de les étudier attentivement. Ce scénario était tout à fait prévisible. En effet, totalement déséquilibré, l’accord de gouvernement place les employeurs dans une position de négociation extrêmement confortable. Ils le font clai-rement sentir et, contrairement à ce qu’ils affirment, ils adoptent une attitude intransigeante face aux syndicats.

Une série de mesures sur le crédit-temps, les emplois de fin de carrière, le RCC et la disponibilité des chômeurs âgés vont donc être adoptées par le gouvernement. En mettant aussi brutalement en cause des accords existants et des conventions collectives de travail (CCT) en cours, le gouvernement a généré un véritable chaos sur le terrain. De très nombreux travailleurs et employeurs voient leurs plans mis en cause à très court terme, et cette insécurité juridique est très mal vécue dans les entreprises.

Quelles vont être les implications concrètes de ces dif-férentes mesures?

RCC (ex-prépension)Le régime des prépensions a changé de nom depuis le 1er janvier 2012 et il s’appelle désormais régime de chô-mage avec complément d’entreprise (RCC).

Les CCT temporaires (maximum trois ans) avant 60 ou 61 ans (avec 40 ans de carrière professionnelle et, provi-soirement, une condition de carrière plus souple pour les femmes) sont mises en œuvre intégralement (jusqu’au 31 décembre 2017 au plus tard) à condition qu’elles soient déposées au SPF Emploi au plus tard le 31 décembre 2014. Mais la porte est complétement fermée pour les nouvelles CCT temporaires et même pour les CCT qui pro-longent une CCT existante. Seules les CCT conclues avant le 5 décembre 2014 seront encore admises. L’accord de gouvernement ne parlait pourtant que des nouvelles CCT conclues à partir du 1er janvier 2015: le gouverne-ment mange donc sa parole, cédant à la pression des employeurs.

L’âge du RCC est augmenté de quatre ans en deux étapes: il passe de 56 à 58 puis à 60 ans (à partir de

2017). Toutefois, pour les métiers lourds, la date d’entrée en vigueur (1er janvier 2017) ne sera fixée qu’après avis du Conseil national du travail (CNT). Les personnes qui ont travaillé de nuit durant vingt ans sont intégrées au régime à partir de 58 ans. Les travailleurs âgés de 56 ans avec 40 ans de carrière peuvent encore être préavisés l’an pro-chain puisque le régime légal reste en vigueur jusque fin 2015.

Dans les entreprises en difficulté ou en restructuration, le RCC à 55 ans est accordé au 1er janvier 2015. A partir du 1er janvier 2016, ajout systématique d’une année sup-plémentaire par année (de 57 ans au 1er janvier 2016 à 60 ans au 1er janvier 2020).

Allocations d’insertionDix mille jeunes de moins de 21 ans (souvent issus de familles défavorisées) qui vont quitter l’école sans diplôme minimum n’auront plus droit à une allocation d’insertion. En effet, pour y avoir droit:• Les jeunes qui sortent du secondaire artistique, tech-

nique ou professionnel devront avoir réussi six années.• Les jeunes issus de l’enseignement secondaire spécial

devront avoir décroché un diplôme.• Les jeunes qui suivent une formation en alternance

devront l’avoir terminée intégralement et l’avoir réussie.

Cette mesure s’ajoute à l’exclusion des jeunes décidée par le précédent gouvernement. Ils émargeront au CPAS. Il s’agit donc d’un mauvais signal de plus donné aux jeunes en difficulté: plus d’allocation d’insertion et peu de chance de trouver un emploi.

DisponibilitéLes travailleurs encore en préavis (ou en période couverte par une indemnité en compensation du licenciement) et qui ne seront au chômage qu’au 1er janvier 2015 pour-ront encore être activés, quel que soit leur âge. Le séjour à l’étranger des chômeurs âgés de plus de 60 ans sera sans doute limité à six mois par an. La disponibilité totale, active et passive, jusqu’à 65 ans s’appliquera à tous (y compris aux personnes de 60 ans et plus) sans la moindre exception (hormis en cas de profession exercée à titre accessoire, de travaux effectués dans sa propre maison ou pour des proches, dispense de validation de la carte de contrôle).

Complément d’anciennetéLe complément d’ancienneté est supprimé. Mais des mesures transitoires sont appliquées:• Pour les personnes licenciées dans le cadre d’une res-

tructuration (licenciement collectif) annoncée au plus tard le 30 novembre 2014, en application d’un plan social.

• Pour les restructurations, les métiers lourds et les car-rières longues (moyennant 35 ans de carrière), entrée en vigueur progressive: 55 ans en 2015, puis par

L’âge du RCC (ex-prépension) est augmenté de quatre ans en deux étapes.

tranches de deux ans par an jusqu’à 65 ans en 2020. Reste à voir comment définir cette mesure pour les personnes qui sont déjà en chômage de courte durée.

Crédit-temps et emplois de fin de carrière

Les possibilités d’alléger la fin de carrière sont mises en cause. Le crédit-temps sans motif est supprimé et celui de fin de carrière devient impossible avant 60 ans. Une mesure transitoire a été décidée: fin de carrière à 55 ans (au lieu de 60) pour les métiers lourds, les carrières lon-gues (28 ans, encore à vérifier) et les entreprises en res-tructuration, puis par tranches d’un an par an jusqu’à 60 ans en 2019.

Lors de restructurations, les entreprises qui prévoient des emplois de fin de carrière pour éviter des licencie-ments, vont bénéficier d’une dérogation (à partir de 50 ans), mais uniquement à condition que le plan ait été annoncé avant le 9 octobre 2014.

Pour le crédit-temps et pour les emplois de fin de car-rière dont les demandes ont été adressées avant le 1er jan-vier 2015, seront prises en compte les demandes adres-sées à l’employeur au plus tard le 31 décembre 2014 avec une entrée en vigueur au plus tard le 30 juin 2015. l

Comité de gestion de l’Onem: les employeurs gâtésPatrons et syndicats se sont opposés au comité de gestion de l’Onem et n’ont pas pu trouver d’accord sur des mesures du gouvernement relatives au crédit-temps, au RCC, aux allocations d’insertion… Les employeurs sont choyés, alors que les travailleurs jeunes et âgés sont les dindons de la farce.