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ÉDITORIAL
Magnifique et difficile le métier de bénévole, se sentir utile et faire quelque chose pour autrui est son moteur. Le bénévole ne fait pas de bruit si bien qu’il a peu d’audience médiatique. L’étymologie vient du latin « benevelus » qui signifie « bonne volonté ». Le bénévole s’implique dans des domaines d’activité divers, et, notamment l’humanitaire, la santé, l’action sociale … Pour cette vingtième édition de la Gazette, l’ASP Tarn donne la parole à ses bénévoles. Tous ont eu les mêmes questions, et, toutes les réponses ont été retenues. Après avoir accueilli les candidats, l’ASP Tarn forme tous ses bénévoles, et, la cession 2014 a confirmé pas moins de dix femmes et hommes qui vont commencer leur action dès ce mois de septembre.
Les chiffres officiels précisent qu’un Français sur quatre est
bénévole en occupant des fonctions bien définies en y consacrant
au moins deux heures par semaine. La très grande majorité s’enga-
ge dans la vie associative, sachant que le bénévolat ne saurait se
confondre avec la simple adhésion. Selon l’INSEE (données 2004)
le bénévolat représentait 1,307 milliard d’heures d’intervention par
an, soit 820 000 emplois équivalents temps plein, soit 17 milliards
en termes de valorisation, soit aux alentours de 1 point de PIB.
Jean-Paul Calvet
Trésorier ASP-Tarn
JUILLET 2014
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Numéro 20
Édité par l’ASP Tarn
Biannuel
SIRET : 4040911260015
ISSN N° 1967-564X
Directeur de la publication
Dharma BROCHE
Secrétaire
Preicillia DROULIN
Comité rédactionnel
Jean-Paul CALVET
Nelly CALVET
Claudine DUPREZ
Christine ESCANDE
Jean-Louis HINCKER
Elisabeth LAMBRECHTS
Jeannine PERONNET
Impression par nous-mêmes
Dépôt légal annuel
Sommaire
Page 1
Clin d’œil
Éditorial
Page 2
Rites funéraires
Pages 3 à 8
Réponses au questionnaire
« La Parole aux bénévoles
d’accompagnement »
Page 9 à 11
Réponses au questionnaire
« Bénévoles de structure
et formateurs »
Page 12
Lu pour vous
« Le défi positif »
Page 13
Annonces et vie de
l’équipe »
Les Dates à retenir
Clin d’œil ...
Le bénévole d’accompagnement.
Bonhomme ou Bonne Femme venu d’un peu partout
Écouter la détresse et parfois les attentes
Ne jugeant rien, jamais, se voulant rassurant.
Entendant la souffrance et souvent les silences…
Veillant à leur côté ou bien les apaisant,
Oubliant ses soucis pour partager les leurs,
Lisant sur leur visage la joie ou la douleur
Et de sa bienveillance, toujours les entourant.
Françoise Roussignol
Bénévole d’accompagnement ASP-Tarn
Page 1
Gazette 20
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES –Tel : 05 63 72 23 52—mail :asp-tarn @club.fr—Site : www.asp-tarn.fr
Page 2
Les Coréens enterrent leurs morts en suivant les rites confucianistes, la géomancie *
y joue un rôle prépondérant.
Si le défunt en a manifesté la volonté, avant sa mort, ou si ses enfants le demandent, un
géomancien, le "djikouan", vient jeter une poignée de terre sur le cercueil il étudie les signes
qu’elle fait en tombant et en déduit l'endroit où doit être enterré le défunt. Cela peut être
n'importe où!
Conséquence logique: il n'y a pas de cimetières, en Corée. Les tombes sont disséminées
partout dans la nature, dans la montagne, dans la plaine, où elles font partie du paysage. Très
rarement, cela peut-être dans le jardin familial, s'il en existe un et si les signes l'agréent.
Les tombes sont obligatoirement individuelles; le caveau a plusieurs places, comme en
Occident, ne peut convenir, puisque chaque disparu doit être enterré suivant les signes que fait
la terre sur son cercueil.
Le seul accessoire funéraire est précisément ce cercueil, généralement en bois. Les familles les
plus riches le font doubler de marbre, une fois qu'il est en place. Le cercueil est mis
directement dans le sol, sans maçonnerie, on le recouvre de terre et on laisse repousser l'herbe
dessus. Pas de pierre tombale, aucun signe extérieur. Seuls les proches du défunt savent que la
dépouille d'un être cher gît là ; pour tous les autres, ce n'est qu'un petit pli du terrain.
La fabrication des cercueils est assurée sur place, de manière très artisanale. La recherche de la
sobriété, conforme à l'esprit de Confucius, a empêché le développement d'une profession de
pompes funèbres, proprement dite.
Les services funéraires sont assurés par de petites entreprises locales, parmi d'autres
fournitures de travaux.
*Géomancie: Manière de prédire l’avenir en jetant des pierres ou de la terre sur une table.
Les rites funéraires dans le monde : La Corée
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LE DOSSIER LA PAROLE AUX BÉNÉVOLES
Pour réaliser ce dossier, les bénévoles d’accompagnement et les bénévoles de structure ont
été respectivement interrogés. Leurs réponses ont été reprises ici individuellement.
A - BÉNÉVOLES D’ACCOMPAGNEMENT
1 Quelles ont été vos motivations au départ pour devenir bénévole en Soins Palliatifs ?
Ѡ En étant retraité, ayant plus de temps, réflexion sur notre finitude, vouloir apporter un peu
de joie et de sérénité à des personnes en souffrance.
Ѡ Retraitée, je désirais donner de mon temps aux personnes en difficulté, sans envisager tout
d’abord les soins palliatifs. C’est ma rencontre avec Anne-Marie Maynadier qui m’a incitée
à m’engager dans ce bénévolat.
Ѡ Le bénévolat est pour moi avant tout un engagement citoyen. Après avoir été bénévole
essentiellement « administrative » dans différentes associations, j’ai choisi les Soins
Palliatifs pour m’investir sur « le terrain » en tant que bénévole d’accompagnement auprès
de personnes confrontées à des situations de maladie, de stress, d’angoisse, parfois de
panique et souvent de grande solitude.
Ѡ Le hasard a voulu que je connaisse l’Association, je recherchais un emploi de
secrétaire ma candidature a été retenue, il m’a été demandé de faire la formation
en Soins Palliatifs, je pouvais ainsi répondre d’une manière plus efficace aux
interlocuteurs, et comprendre la fonction de l’A.S.P. A la fin de mon contrat
salarié, je me suis engagée comme bénévole.
Ѡ Cela s’est fait tout naturellement, ayant pratiqué ce bénévolat en Côte d’Ivoire pendant 10
ans auprès des malades du SIDA.
Ѡ Aider des personnes seules, sans famille ou peu entourées, aider aussi celles qui ne peuvent
ou n’osent parler aux proches.
Ѡ Envie mais surtout besoin de me rendre utile, besoin de me réaliser. Participer au bien-être
d’une personne en fin de vie
Ѡ Travail auprès des malades en unité de soins de longue durée d’où l’accompagnement en
soins palliatifs en tant qu’Agent de Service Hospitalier.
Ѡ A l’heure de la retraite, et après une carrière d’aide-soignante, c’est tout naturellement
que je me suis orientée vers le bénévolat auprès de malades.
Ѡ Sachant que j’étais prochainement à la retraite après une carrière d’accompagnante, il
était logique pour moi d’envisager l’accompagnement jusqu’au seuil de la mort.
Ѡ Une envie de m’impliquer dans la « fin de vie » et de rencontrer toutes ces personnes
riches de leurs expériences à partager.
Page 4 2 Quels sont les facteurs qui vous encouragent à le rester ?
Les sourires, la gratitude exprimée par les personnes affrontant la fin de vie nous
permettent d’apprécier d’avantage le moment présent.
L’engagement pris. Aujourd’hui, après une interruption de quelques jours, je commence
une autre forme d’accompagnement avec « Autan’Couleurs », l’atelier mobile d’art créatif
de l’ASP-Tarn.
D’une part le sérieux de l’association et le soutien de l’équipe, et d’autre part, le sentiment
d’apporter un peu de chaleur humaine et de réconfort.
La bonne entente de toutes et tous. Il n’y a pas de jugement de valeur. On essaie d’apporter
du réconfort à ceux qui souffrent, qui ont besoin de communiquer, on est à l’écoute.
Je ne me sens pas encouragée à le rester ni découragée d’ailleurs. Je me trouve à ma place,
pour le moment.
Constater que ma disponibilité et mon écoute sont appréciées et utiles.
Sentiment d’utilité, faire partie d’un groupe de personnes ayant le même
objectif, la même vision de la fin de vie et la même approche de l’humain.
Parce que je donne et je reçois, si petit que ce soit.
C’est cet échange très riche que nous avons entre malades, familles et bénévole.
Je suis toujours intéressée par des rencontres, des parcours de vie. Cela fait partie
intégrante de ma personne. Je progresse en relation avec les autres.
Quand j’arrive et qu’on me tend les bras, ou ne serait-ce qu’un sourire ou une pression de
la main, à partager.
3 Des doutes peuvent survenir : Quelles sont les questions que vous pouvez vous poser par rapport à
votre place auprès des personnes que vous accompagnez ?
Les doutes : un jour je me trouverai à leur place, comment serai-je ?
Est-ce que je leur apporte vraiment quelque chose, est-ce que je réponds à leurs
attentes ?
Le doute à mes débuts dans l’association était de savoir : « Est-ce que j’apporte quelque chose
à la personne que j’accompagne ? » Au terme de deux ans et demi de pratique un regard, un
geste, un sourire, un mot gentil ont balayé mes interrogations.
Ai-je bien compris ce qu’attend la personne que j’accompagne, ai-je bien répondu à ses
attentes ?
Il me semble que quand nous laissons les choses être, sans vouloir quoi que ce soit, il n’y a
pas de place pour le doute.
Quels mots trouver devant une souffrance physique non ou pas assez prise en charge ? (en
dehors du toucher et du regard empathique) ?
Jusqu’où puis-je aller dans l’accompagnement ? J’ai parfois l’impression de me laisser
envahir par l’ « autre ».
Je ne me pose pas trop de questions. J’essaie d’analyser dès le début la situation de la
personne que j’accompagne, je m’adapte et laisse venir.
Suis-je une source de réconfort, un soutien ?
Je ne me pose pas particulièrement de question, je marche beaucoup au feeling et
m’adapte aux gens que je rencontre.
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4 Que vous apporte cet engagement au quotidien ?
La compassion pour autrui, l’impermanence d’avoir un engagement, me sentir utile,
penser aux autres donc moins à moi-même.
Je n’y pense pas particulièrement ayant à faire face à d’autres situations et plus
particulièrement auprès de mes parents âgés (92 et 86 ans), bien que ma sœur s’investisse
plus que moi auprès d’eux car habitant la même maison.
Cet engagement me permet de relativiser les embûches que je peux rencontrer dans ma
vie personnelle. C’est pour moi un enrichissement humain et intellectuel, une grande
aventure humaine.
La vie est abordée plus sereinement, on profite plus du moment présent.
Des leçons de vie.
Une prise de conscience de l’importance des Soins Palliatifs en général et du bénévolat
comme vitamine morale.
A présent je relativise beaucoup les choses. Je ne m’arrête plus pour perdre mon temps à
des futilités, j’ai pris conscience que la vie est le bien le plus précieux, et que ce bien
peut parfois s’arrêter prématurément.
Don de soi qui m’apporte beaucoup.
Déjà une impression d’être utile, d’avancer dans le quotidien. Du plaisir personnel, celui
d’échanger, de rencontrer de l’amitié.
Une place active dans la société. Je me sens partie prenante (à mon échelle) d’une équipe
d’accompagnement.
Un peu plus de sobriété et d’humilité.
5 Vous sentez-vous assez soutenu et écouté au sein de l’équipe ?
Oui et les problèmes rencontrés et exposés ont toujours reçu l’écoute que j’en attendais
et les réponses appropriées et claires.
Oui, même si jusqu’à présent je n’ai pas rencontré de difficultés, je peux compter sur le
soutien de l’équipe et je ne manquerai pas d’y faire appel en cas de besoin.
Oui les groupes de parole nous aident beaucoup sur nos doutes, nos questions, on peut
aussi compter sur la coordinatrice Elisabeth qui est très à l’écoute des bénévoles.
Oui, je me sens soutenu par l’équipe de l’ASP (contacts réguliers avec Elisabeth au sujet
d’une personne que je visite une fois par semaine à son domicile)
Tout à fait ! Savoir qu’en cas de problème il y a toujours une écoute disponible très
rapidement.
Après quatre mois de réel suivi de personnes en soins palliatifs, oui.
Absolument, mais une fois par mois nous n’avons pas vraiment le temps
d’échanger, par contre nous avons toujours la possibilité de téléphoner à un ou
une responsable, et j’ai toujours été accueillie et écoutée.
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6 Pensez-vous avoir été suffisamment formé lors de la Formation
Initiale ?
Oui, la majorité des situations que l’on pouvait rencontrer ont été abordées. Les
informations liées aux lois et règlements qui régissent les soins palliatifs ainsi que celles
relatives aux devoirs des bénévoles ont été complètes.
La formation initiale me semble tout à fait adaptée. Je pense que tous les modules sont
nécessaires et même indispensables. Et je dois dire que, si j’étais plutôt confiante lors de
mes premiers accompagnements, c’est que je me sentais bien préparée.
Oui tout est abordé avec précision.
Nous sommes tous perfectibles, évidemment. L’accompagnement « sur le terrain », est très
formateur aussi, à condition de laisser tomber toute certitude.
Oui, même si je pense qu’il faut sans cesse se remettre en question, et faire des « piqûres de
rappel » de temps en temps.
Oui, mais j’ai apprécié d’avoir eu des formations complémentaires ces dernières années.
C’est un bon début de chemin pour moi qui ai toujours fait de l’accompagnement dans ma
vie professionnelle. Cependant, dans cette nouvelle situation, je n’ai guère de médiateur à
proposer.
Je pense qu’une formation n’est jamais suffisante mais on apprend aussi très bien quand on
est en situation.
7 Qu’attendez-vous de la formation continue ?
Ω Revoir certaines questions après être allé sur le terrain, peut-être. Il y a des situations qu’on
voit différemment.
Ω Des informations sur l’évolution des soins palliatifs et notamment toute action s’y rattachant
en vue d’apporter bien être et sérénité à ces personnes.
Ω Je n’ai pas d’attente particulière, mais il me semble qu’il est toujours profitable au moins
d’appréhender, sinon d’approfondir tous les sujets qui prêtent à réflexion en matière de
Soins Palliatifs.
Ω Une remise à niveau, une piqûre de rappel en quelque sorte.
Ω Des « rappels ». Des « points sur les i »
Ω Plus de cas réels desquels on peut toujours tirer des enseignements pour le futur.
Ω Trouver des réponses à mes questions, me retrouver avec d’autres personnes afin d’échanger
des idées, des points de vues… Acquérir de nouvelles techniques.
Ω On a toujours besoin de s’informer.
Ω Qu’elle m’apporte toujours plus.
Ω Une remise en question de ma pratique. Un lieu de ressource. Continuer à apprendre.
Ω Qu’on puisse partager et échanger et qu’on traite des sujets concrets.
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Que proposeriez-vous pour qu’elle réponde à vos besoins ?
∆ Quelques ateliers, genre jeux de rôle, pour voir comment on réagit dans certaines
situations pénibles et difficiles.
∆ Je n’y ai pas particulièrement réfléchi.
∆ Qu’il y en ait une au moins une fois par an.
∆ Pas d’idée précise en ce moment.
∆ Recevoir toujours ces formations même si c’est du « déjà entendu » dans la mesure de
mes possibilités.
∆ Disons que les grands discours, pour moi, ne valent pas le ‘terrain’, même si on ne peut
pas être lâché comme ça sans un minimum de connaissances.
Qu’attendez-vous du Groupe de Parole ?
Écoute et conseils.
Qu’il apporte des réponses bien précises à des interrogations liées à des situations
rencontrées devant lesquelles nous nous sentons déroutées ....S’il n’y a pas de cas bien
précis soulevé au cours d’une réunion, lancer un débat : que feriez-vous si…. ? plutôt que
de reprendre la litanie des personnes suivies, pour lesquelles les bénévoles ne rencontrent
pas de problème pour le moment.
Que l’on puisse continuer à s’y exprimer librement sans crainte d’être jugé.
Que l’on puisse expliquer si l’accompagnement a été difficile pour nous où notre
attachement à la personne accompagnée.
Les échanges montrant les multiples facettes de l’interaction humaine sont toujours
enrichissants et alimentent le non-jugement.
Pouvoir s’exprimer sur nos doutes, situations vécues.
Un soutien, une écoute, des réponses.
Je trouve enrichissant d’écouter parler mes collègues et moi- même, parler me
permet de réajuster mes idées.
De nouveaux échanges, des réponses, de la création, de l’interaction, basée sur la
confiance mutuelle.
De voir, de rencontrer et écouter les autres, nos différences face aux problèmes.
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8 Vous sentez-vous concerné par la promotion et le développement
des Soins Palliatifs ?
Oui. Après les quelques séances à l’hôpital de Revel, je me sens reconnue dans ma fonction par la
plupart des soignants. Nous pourrons peut-être faire davantage autrement.
Tout à fait, je pense que le besoin est grand et que les chances ne sont pas à la portée de tous pour
y accéder.
Oui, dans la mesure où l’association se développe autour de nous de plus en plus.
Je me sens concerné par les soins palliatifs, car peut-être qu’un jour je serai amené à être moi-
même pris en charge par « les soins palliatifs », ou un membre proche.
Oui, j’ai mis que nous cherchons toujours des bénévoles sur Facebook et d’autres
réseaux sociaux.
C’est difficile d’en parler, les soins palliatifs c’est parfois un terme tabou.
Le développement des Soins Palliatifs est un sujet d’actualité.
Personnellement, je me sens très concernée, d’où mon implication dans l’association. Malheureu-
sement, ce n’est pas un sujet que la majorité de la population aborde avec plaisir. Pour avoir tenté
d’en parler, j’ai ressenti que les jeunes ne se sentaient pas concernés et les moins jeunes, eux, par
contre, se sentant concernés, préfèrent généralement éluder la question.
Oui dans la mesure où les principaux bénéficiaires sont ces personnes en fin de vie auxquelles
nous devons apporter toute notre attention.
Oui, il faut parler autour de soi.
Bien sûr sinon, je ne serais pas bénévole.
9 Autres Réflexions ?
Pourquoi ne pas implanter de nouveaux ateliers comme ‘Autan’Couleurs’?
Grâce à l’écoute tout peut être mieux vécu.
La vie n’est pas immuable. Aujourd’hui, je suis bénévole auprès de l’ASP, demain….. (dans le fu-
tur) avec l’âge avançant, qui sait ? Je me laisse guider subtilement.
Ma participation à l’Atelier « Autan’Couleurs » m’émerveille chaque fois. Les personnes qui parti-
cipent oublient un moment leur souffrance, elles créent, dessinent, peignent, pour eux ou leurs pro-
ches. Un vrai moment de partage, les patients se sentent heureux. Ils sourient, leurs visages s’éclai-
rent l’espace d’une petite heure.
Rêves de structures petites pour accueillir les personnes en fin de vie. Plus humain, plus intime et
plus gai. Les services de « Long Séjour » à l’hôpital sont plutôt sinistres. Cela manque de couleurs
et peut-être de temps en temps une musique douce pourrait- être diffusée.
J’aime ce que je fais et les personnes le ressentent. Chaque personne est différente mais toutes
m’apportent une grande richesse.
Page 9
B -BÉNÉVOLES DE STRUCTURE ET FORMATEURS
1 Comment avez-vous été amené à vous engager comme bénévole de structure
au sein de l’association ?
Dans la continuité de mes activités professionnelles concernant les soins palliatifs, je me
suis engagée auprès de Madame Bernadette PY et de Monsieur Jacques DESPRUNIEE
afin de répondre à un besoin d’accompagnement émanant des personnes hospitalisées en
fin de vie et de leurs familles, en complémentarité avec les équipes soignantes.
Bénévole d’accompagnement durant quelques années, j’ai trouvé dans la Commission
Communication et plus précisément dans la rédaction de « La Gazette » une autre
possibilité d’œuvrer pour l’ASP. De plus, devenir formateur permettait de mettre à la
portée de nouveaux bénévoles les connaissances acquises.
Lorsque je suis devenue bénévole d’accompagnement, il y a 14 ans; il y avait des besoins
au sein de l’association : départ de la coordinatrice…..commission communication
balbutiante. Tout naturellement, j’ai proposé ma contribution pour répondre à ces besoins.
La succession à la présidence m’a été proposée. Dans un premier temps j’ai refusé. Après
4-5 mois de réflexion, j’ai proposé ma candidature.
J’ai été amenée à m’engager comme bénévole de structure car j’ai été secrétaire pendant
quelques années. Je participais à l’élaboration de la « Gazette » et à la préparation des
différents évènements (Journée Mondiale des Soins Palliatifs, les 20 ans de l’A.S.P. , et
diverses animations).
2 Dans le cadre de cet engagement, que souhaitez-vous apporter à l’association?
Mettre mes compétences et mes ressources en toute humilité à la disposition de l’ASP en
complémentarité des autres membres engagés dans l’association.
Je souhaite apporter à l’association un approfondissement des questions d’éthique en fin de
vie. Ainsi des dossiers sur la loi Léonetti, l’euthanasie, l’acharnement thérapeutique ont été
présentés dans « La Gazette » et, par la suite, lors de séances de formation.
Ma disponibilité actuelle. Un certain « élan moteur » généré par la force de mes
convictions quant au bien-fondé de notre engagement.
Dès le départ, mon souhait est de rejoindre et travailler avec une équipe qui partage des
valeurs dans lesquelles je me reconnais, pour tendre ensemble vers un objectif
commun. Tout en m’appuyant sur les fondations solides qui ont été construites par
les présidents qui m’ont précédée, je souhaite insuffler une nouvelle vision des
choses, élargir les possibilités et les ressources de l’association.
J’ai souhaité continuer à apporter mon aide, mes idées.
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
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3 Dans votre implication vous arrive-t-il de douter ou de rencontrer des difficultés?
Si oui, lesquelles?
Des remises en question souvent. Comment garder le cap dans l’engagement pris!
Comment répondre efficacement aux attentes associatives et à l’engagement aux bénévoles
d’accompagnement? Promouvoir la culture palliative? Formations? Bénévolat
d’accompagnement?
Je me demande si les adhérents lisent vraiment « La Gazette » ; en tout cas, nous n’avons
presque pas de retour en ce domaine.
Les doutes sont constants, bien sûr…
-Sur un plan personnel: peur de ne pas être suffisamment à l’écoute de mes coéquipiers et
coéquipières, de ne pas laisser assez de place à l’initiative de chacun.
-Sur le plan de l’association: Comment mieux communiquer? Comment recruter dans les
secteurs géographiques démunis? Comment assurer un fonctionnement pérenne de l’association ?
Ma principale difficulté est la gestion du temps. Je n’arrive pas toujours à gérer les priorités
entre celles qui appartiennent à mon activité professionnelle et celles qui appartiennent à mon
activité associative. J’ai finalement très souvent l’impression de léser une activité lorsque je
m’implique un peu plus dans l’autre.
Oui, il m’arrive de douter, parfois je me demande si ma présence est vraiment utile.
4 Que vous apporte cet engagement?
Beaucoup de sérénité, apprécier la juste valeur de l’être humain et de la vie. La diversité et les
richesses des personnes rencontrées. Être utile tant que la santé le permet. La joie de se
rencontrer.
Cet engagement me pousse à être attentif à toute information ou ouvrage concernant la fin de
vie et les soins palliatifs. Il m’apporte aussi le bénéfice du partage lors des réunions de
commission ou lors de séances de formation.
La chaleur et la richesse des rencontres et du travail en équipe. Le sentiment d’être (parfois)
utile. Le sentiment accru de ma présence au monde…. En un mot, je me sens plus vivante!
Mon engagement en tant que bénévole d’accompagnement m’a ouvert la porte sur une autre
vision du monde et de l’humanité. Cela me parle au cœur. En tant que bénévole de structure,
j’apprends à avoir plus confiance en mes compétences, j’expérimente de nouveaux savoir-
faire. Dans les deux cas, c’est toujours l’occasion de faire des rencontres.
Un vrai partage d’idées, d’échanges, une prise de conscience pour informer ceux qui doutent
sur les Soins Palliatifs.
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
5 Que proposeriez-vous pour la promotion et le développement des Soins Palliatifs?
Faire connaître l’ASP auprès des Mairies. Des rencontres grand public ( faire tomber les a
priori, promouvoir la culture palliative) Développer les formations aux institutions.
Une Assemblée Générale extraordinaire où tous les adhérents pourraient faire part de leurs
propositions et où on commencerait à mettre en œuvre l’une ou l’autre d’entre elles.
Renforcer la collaboration régionale entre les ASP de Midi-Pyrénées.
- Innover sur le plan de la communication: par exemple, imaginer de réaliser une v i d é o
d’un quart d’heure, dynamique et positive (!) présentant notre activité, des témoignages de
bénévoles….des réalisations de patients (Atelier Autan’Couleurs). Ce document pourrait
être mis en ligne sur notre site.
- D’autre part, constituer une petite équipe ( 2-3 personnes) de « Communication
Nomade », qui présenterait la vidéo dans tous les recoins du Tarn-Sud, en la proposant
aux mairies, MJC, associations, club des aînés etc…..
Communiquer ! Encore et encore, pour faire tomber le tabou qui entoure la fin de vie, pour
que tous puissent profiter des progrès de la médecine et de l’accompagnement rassurant et
contenant que proposent les professionnels des services de soins palliatifs et les bénévoles.
Il faudrait faire plus d’actions comme: des conférences, des ateliers, informer plus souvent
par des articles publiés dans la Dépêche du Midi ou autre, des spots publicitaires dans des
radios…. Pour faire connaître d’une part notre Association et d’autre part, les Soins
Palliatifs.
6 Autres réflexions?
Merci aux personnes ayant élaboré le questionnaire.
Bravo à la commission communication d’avoir ainsi donné la parole aux bénévoles de
structure!
L’ASP-Tarn possède un site internet: www.asp-tarn.fr, il faudrait le faire évoluer……
- Lorsqu’un accompagnement est demandé, il faudrait proposer notre brochure qui
indique nos actions, et peut-être ainsi, les familles se sentiraient un peu redevables en
adhérant à l’A.S.P.
-Que tout bénévole (d’accompagnement, de structure, nos formateurs) ait en sa
possession des plaquettes pour faire connaître l’Association autour d’eux (si l’occasion se
présente) cela permettrait d’amener des futurs bénévoles, de nouveaux cotisants.
Page 11
Le défi Positif
Thierry JANSSEN
Thierry JANSSEN, un chirurgien devenu psychothérapeute, enseigne les principes d’une « médecine humaniste » aux professionnels de la santé. Dans un ouvrage publié en 2008 « La maladie a-t-elle un sens?», il insiste sur l’importance de soigner l’intégralité de la personne humaine.
Trois ans plus tard, il poursuit sa réflexion avec « Le défi positif » ( édition « Les liens qui libèrent » ) dont je vous présente ici certains aspects.
Maslow:
Tout bénévole d’accompagnement a appris à connaître la « Pyramide de Maslow » lors de la formation initiale.
Dans son introduction, Thierry Janssen se réfère longuement au « père » de la psychologie humaniste et il la cite: « La science de la psychologie nous a beaucoup révélé des imperfections de l’homme, de ses maladies….. Et très peu de ses potentialités, de ses aspirations réalisables….. »
D’ailleurs n’avons nous pas tendance à focaliser notre attention sur ce qui ne va pas au lieu de nous intéresser à ce qui ne va bien?
Qu’est-ce que l’eudémonisme?
Thierry Janssen distingue l’hédonisme (centré sur le plaisir) de l’eudémonisme qui est la recherche du bonheur dans le sens d’en « épanouissement vertueux », et il précise : « Il s’agit d’un état subjectif de bien-être, associé à une absence d’émotions conflictuelles ».
Des émotions positives:
Alors que les émotions négatives (comme l’anxiété ou l’hostilité) sont pathogènes, les émotions positives stimulent les défenses immunitaires; lorsqu’on est malade, elles peuvent atténuer la souffrance et aider la guérison.
Le dépassement de soi:
Mettre ses forces au service de quelque chose de plus grand que soi donne tout son sens à l’existence. Victor FRANKL écrit dès 1946: « Être humain, c’est être dirigé vers autre chose que soi-même, qu’il s’agisse d’un but à atteindre ou de quelqu’un à aimer».
JLH
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A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES - Tél : 05.63.72.23.52 - mail : [email protected] - Site : www.asp-tarn.fr
A N N O N C E S E T V I E D E L ’ É Q U I P E
A.S.P. Tarn
2, rue de la Platé 81100 CASTRES
Tél: 05.63.72.23.52 Port: 06.21.81.01.88 Membre de la SFAP
Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs
Membre fondateur de l’ UNASP
Union Nationale des Association de Soins Palliatifs Site : www.asp-tarn.fr Mail: [email protected]
DATES A RETENIR
Congrès de l’UNASP: Les 3 et 4 octobre 2014 à Paris à l’Auditorium de la Cité des Sciences et de l’Industrie Journée Mondiale des Soins Palliatifs : Samedi 11 octobre 2014 Thème: « Who cares? We do !»
LAMONTELARIÉ
DOURGNE CASTRES
SAINT AMANS SOULT
MAZAMET VERDALLE SAIX
LABASTIDE
ROUAIROUX
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Journée festive à l’ASP-Tarn !
La session 2014 de la Formation Initiale des bénévoles de notre association s’est terminée le 14 juin dernier.
A cette occasion, anciens et nouveaux se sont retrouvés dans une ambiance joyeuse et détendue chez Anne-Marie et Roland Maynadier, pour une demi-journée récréative ….et gourmande!
Pilotée par Eric Rouanet, la commission animation a réussi un coup de maître…
Le repas était délicieux… le concours de pétanque acharné. Bref , tout fut réuni pour garder de cette journée une moisson de beaux souvenirs avant l’été.
ANGLES
Les convives
Le maître de cérémonie Remise des diplômes
Ce sont des soins actifs et continus,
pratiqués par une équipe à l’hôpital, en
institution, ou à domicile. Ils visent à
soulager la douleur et les autres
symptômes physiques, à apaiser la
souffrance morale, à sauvegarder la
dignité de la personne malade et à
soutenir son entourage.
L’éthique des Soins Palliatifs s’oppose à
l ’euthanasie et à l ’obstination
déraisonnable des soins.
Les Soins Palliatifs … ?
Parlons-en !
Quand la maladie est sévère et la
guérison incertaine, les Soins Palliatifs
cherchent à répondre aux besoins
spécifiques des personnes malades, en
privilégiant le maintien du confort et de la
qualité de vie.
Après la loi du 9 juin 1999, la loi
Léonetti du 22 avril 2005 renforce les
droits du malade et inscrit les soins pallia-
tifs et l’accompagnement dans un cadre
législatif rigoureux.
L’A.S.P. Tarn :
Une Equipe de Bénévoles.
L’A.S.P. Tarn forme ses bénévoles, assure
leur encadrement et leur suivi.
En collaboration avec les soignants, des
bénévoles formés en Soins Palliatifs
répondent aux besoins de présence,
d’écoute et de réconfort des personnes
malades et de leur entourage.
L ’ équ i pe cons t i tuée i n t e r v i en t
indifféremment à domicile, à l’hôpital, ou
en institution, dans le cadre de conventions
signées avec les établissements concernés.
A.S.P. Tarn
2, rue de la Platé 81100 CASTRES
Concrètement...
A la demande des soignants, de la famille ou de la personne malade :
Propose un Accompagnement par un ou plusieurs bénévoles
La Coordinatrice se rend sur place pour apprécier les besoins
Assure le lien entre les personnes concernées
A.S.P. Tarn
2, rue de la Platé - 81100 CASTRES
05.63.72.23.52
Membre fondateur de l’Union Nationale des
Associations de Soins Palliatifs (UNASP)
Membre de la Société Française d’Accompagnement et de Soins
Palliatifs (SFAP)
Vous souhaitez :
adhérer,
nous soutenir,
nous aider
ou simplement
A.S.P. Tarn 2, rue de la Platé 81100 CASTRES
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Œuvre d’intérêt général.
En partenariat
Envie de nous Rejoindre ?
Pour répondre à une demande
croissante, notre équipe a besoin de
renforts….
Pourquoi pas vous ?
L’ A. S. P. Tarn propose chaque
année une session de formation
pour un groupe de 15 à 20
personnes.
Conditions et renseignements
auprès du secrétariat :
Permanence :
Lundi, Mardi et Jeudi de
9h à 12h et de 14h à 16h
Mercredi de 9h à 12h
Vendredi 10h à 12h
Tél : 05.63.72.23.52
Portable de la Coordinatrice:
06.21.81.01.88
Ne pas jeter sur la voie publique. Imprimé par nos soins
Association pour le développement des Soins Palliatifs du Tarn
ccompagnement
outien
résence
A
S
P