édito E - Trophée des CE · ou encore culturel. Cette richesse, nous l'appréhendons chaque jour...

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Commission paritaire N° : 0604T68571

Dépôt légal : décembre 2005

En 60 ans, le rôle du comité d'entreprise n'a cessé d'évoluer.Interlocuteur de premier plan du dialogue social, son actions'exerce aujourd'hui dans bien des domaines. C'est, en effet,grâce aux comités d'entreprise que les salariés et leurs

familles bénéficient de nombreux avantages sur le plan social, juridiqueou encore culturel.Cette richesse, nous l'appréhendons chaque jour à travers notre métier.Spécialiste des solutions de communication (intranet/extranet) et de ges-tion des activités CE, ProwebCE apporte son savoir-faire pour aider les CEà optimiser leur communication auprès des salariés. Une tâche qui nousplace dès lors aux premières loges pour observer et comprendre leur réali-té quotidienne.Ainsi, durant ces dernières années, où nous avons rencontré plus de 1 000 comités d'entreprise, nous avons été frappés par l'extraordinairediversité de l'action des élus : aide sociale, au logement, aux vacances et,également, action en matière d'emploi, de formation...D'où l'idée de créer le Trophée des CE. À travers cet événement, il s'agitpour nous de recentrer l'image du comité en tant que structure écono-mique et sociale à part entière, contribuant activement au bien-être dessalariés et à la réussite de l'entreprise. C'est aussi l'occasion de montrer augrand public à quel point le CE est devenu une instance indispensable aubon fonctionnement de l'entreprise, grâce à sa capacité à apporter soutien,aide, conseil et motivation aux salariés.Au final, notre objectif est que vous,comités d'entreprise, soyez enfin reconnus pour vos actions.C'est donc un grand bonheur d'avoir pu enfin récompenser quelques-unsd'entre vous. Nous espérons que vous serez nombreux à vous inscrire à la pro-chaine édition du Trophée des CE et que le cru 2006 en sera aussi réussi.En vous félicitant encore, nous vous souhaitons une agréable lecture.

CEC magazine supplément trophée des CE 3

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par Patrice Thiry, dirigeant de ProwebCEédito

4 Le projetLe Trophée des CE, première !De l'idée à la sélection des lauréats :le journal d'un lancement réussi

5 Trois questions à Myriam Zammit, qui a organisé le trophéeLe palmarès

6 Les réactions du JuryLes mécènes

8 ÉvénementLa remise des prix en images

10 Les lauréatsHistoires de CE : pourquoi ils ont été récompensés…

14 Participer

Sommaire

4 CEC magazine supplément trophée des CE

le cinéma a ses césars, sonFestival de Cannes.Dorénavant, les comitésd'entreprise ont leur

Trophée. En septembre dernier, auSalon des CE du Cnit, ProwebCE(voir encadré), en partenariatavec l'Expansion, Lamy et CECMagazine, décernait un prix à quatorze lauréats dans huitcatégories différentes. Parmi eux,une majorité de grosses entrepri-ses comme la SNCF, la Snecma(équipements aéronautiques),Sade (BTP), mais aussi des PMEcomme STGA, Carbone Lorraine,des administrations comme la

Cnav ou le Sénat. Une initiativeremarquable qui rend hommageau travail anonyme de nombreuxélus et valorise leurs actions.« Nous voulons aider les CE à sor-tir d'une caricature qui les assimi-le bien trop souvent à un organi-sateur de voyages et à unebilletterie », explique PatriceThiry, Pdg de ProwebCE. « Nousvoulons montrer que le CE est

une réelle structure économiqueet sociale qui participe active-ment au bien-être des salariés età la réussite de l'entreprise. »« Les comités ont compris que leurtravail au quotidien méritait l'atten-tion, explique François Barbé, rédac-teur en chef des Cahiers Lamy du CE.Ça les change, ils ont le plus souventl'habitude de s'en prendre plein lafigure durant leur mandat.» Plus de28 000 CE œuvrent aujourd'huipour la défense de 11 millionsd'ayants droit - actifs et retraités -et constituent un marché estimé à11 milliards d'euros. Nés au lende-main de la Seconde Guerre, les CE

ont hérité de la gestion des activi-tés sociales et d'attributions enmatière économique. Soixante ansplus tard, leur champ de compé-tences s'est élargi au gré des évo-lutions du code du travail, au pointqu'ils sont consultés aujourd'huisur une soixantaine de thèmes.C'est pour rendre compte de cettediversité que ProwebCE et les huitmembres du jury ont voulu primer

huit catégories distinctes : lesmesures prises en phase critique ; lagestion des seniors ; la paritéhomme-femme ; l'aide individuelleapportée au salarié et à sa famille ;l'action fédératrice ; l'organisation ;la communication ; sans oublier leprix spécial coup de cœur.Au total,une centaine de candidatures ontété enregistrées pour cette pre-mière édition. Un jury composéde huit membres, dont quatrereprésentants de CE (BNP Paribas,Altedia, Nec France et Crit intérim),a épluché les dossiers et évalué larichesse des candidatures entoute impartialité.

lEsprit de solidaritéAu final, une tendance communese dégage : malgré leurs différen-ces, les CE s'érigent en rempartcontre l'individualisation crois-sante en prônant une solidaritépour tous. Des CE comme celui d'Icade-Eurogem (servicesimmobiliers), par exemple, redou-blent d'efforts pour venir en aideaux salariés en difficulté. Dans la santé, le CE de Sade (BTP) prête915 euros remboursables envingt mensualités aux ouvrierssouffrant de problèmes d'oreille.Le comité de JP Morgan a pousséplus loin l'esprit de solidarité en se mobilisant autour de lalutte contre le cancer. Sensible à la lutte contre les discrimina-tions, Carbone Lorraine s'attaqueà la gestion des seniors, STGA u

Cent cinquante invités ont assisté à la remise des prix lors du premier Trophée des CE,

au Salon des CE du Cnit, en septembre dernier. Créée et organisée par ProwebCE,

en partenariat avec Lamy, CEC Magazine et l'Expansion, cette initiative originale

rend hommage au travail des élus et valorise leurs actions auprès des salariés.

Quatorze lauréats ont été récompensés dans huit catégories différentes.

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De la création de ProwebCE à celle du TrophéeSpécialiste de la communication, de la gestion des activités sociales et culturelles des comités d'entreprise, ProwebCE, a créé le Trophée des CE. Depuisses débuts, en 1998, la PME s'est spécialisée dans les logiciels de communica-tion et de gestion ainsi que dans la mise en place de sites Internet adaptés auxbesoins des CE. Employant vingt-cinq salariés dont cinq chargés de clientèle,ProwebCE a progressivement étendu ses activités pour proposer aujourd'hui unaccompagnement personnalisé à ses quelque 220 clients, un portail d'offres etde réductions dédié aux CE et à leurs bénéficiaires et un outil de gestion comp-table intégré aux sites Internet. Un poste d'observation privilégié qui lui permetde découvrir les arcanes des instances représentatives.

Le Trophée des CE,

première!Un lancement réussi

u(Société des transports du grand Angoulême) bataille pour la promotion des femmes dans unmilieu traditionnellement masculin.Confrontés à d'incessantes restruc-turations, ils resserrent les rangs surleurs missions économiques. Dansle textile, le CE de Morgan, aprèsavoir donné son accord à l'externa-lisation de la logistique, s'est battupour obtenir des conditions dereclassement avantageuses pour les70 salariés menacés de licencie-ment. Les quelque 150 invités ontaussi apprécié de confronter leurspoints de vue lors de la remise destrophées et de partager les bonnespratiques. « Je vais pouvoir piocherdes idées intéressantes en matièrede communication et d'organisa-tion », se réjouit Jean-MichelChassignolle, secrétaire adjoint duCE des agences parisiennes de BNP-Paribas, membre du jury. Remontésà bloc, plusieurs lauréats ont déjàprévu de s'améliorer afin deconcourir de nouveau l'année pro-chaine. La société ProwebCE, quirêvait d'un Trophée fédérateur, agagné son pari. p

CEC magazine supplément trophée des CE 5

3questions à Myriam Zammit, responsable des relations pressechez ProwebCE

1 Prix de l'innovation enphase critique de l'entreprise> Morgan (textile). Le comitéd’entreprise s'est battu pour le reclas-sement de salariés licenciés dans l'en-treprise repreneuse.

2 Prix de la gestion des seniors > Carbone Lorraine EGC(équipement en génie chimique). Rend les prestationsaccessibles aussi bien aux retraitésqu'aux actifs.

3 Prix de l'action fédératrice(hors arbre de Noël) > Sénat. Réunit régulièrement unemajorité d'employés autour de mani-festations sportives.

4 Prix de la parité homme-femme > STGA (transports).Veille à la promotion des femmes dans unmilieu traditionnellement masculin.

5 Prix de l'organisation > SNCF-cheminots du Nord-Pas-de-Calais. S'est efficacementstructuré en commissions spécialisées.

6 Prix de la communication> Snecma (aéronautique). Inviteles nouvelles recrues à une réunion d'in-formation et diffuse un mensuel à 4 800 exemplaires, mais communiqueégalement via son site Internet, quicompte 51 427 visites sur les dix-huitderniers mois.

7 Prix de l'aide individuelleau salarié et à sa famille > Icade-Eurogem (servicesimmobiliers). Un fonds d'aide et de solidarité est affecté aux salariésen difficulté.

8 Prix spécial du jury > ex aequo JP Morgan (finance),pour sa mobilisation dans la lutte contrele cancer, et la mairie des Adrets,pour ses sorties fédératrices.

Pourquoi avoir lancé ce Trophée ?Les salariés méconnaissent les

actions de leur CE, surtout dans les sphères écono-miques et sociales. Quand ils en parlent, c'est pourraconter qu'ils ont emmené leurs enfants dans un parcd'attractions, rarement pourrelater qu'ils ont trouvé unlogement, bénéficié d'uneaide financière ponctuellegrâce à l'intervention de leur CE. Nous aimerions faireprendre conscience aux salariés que leur CE n'est pasune simple billetterie. Nous aimerions aussi que cetteremise de prix annuelle fédère des élus, souvent igno-rants des initiatives prises par d'autres CE, que ce soitpour eux l'occasion de partager leurs histoires, leursbonnes pratiques.Comment avez-vous procédé ? Nous avons tout d'abord lancé un site Internet dédié àl'événement (www.tropheedesce.com), permettant éga-lement aux CE de s'inscrire en ligne.Nous avons ensuite mis en place un jury indépendantcomposé de quatre membres de CE et de profession-nels côtoyant les CE au quotidien afin de participer àl'élaboration des dossiers de candidature.

ProwebCE a centralisé la centaine de dossiers candidats.Ensuite, j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allée voircertains CE pour compléter leur candidature. Beaucoupont du mal à formaliser leurs actions, estimant qu'il n'y alà rien de plus normal. Ils ne se rendent pas compte qu'ils

font des choses extraordinai-res. Après que l’on a défini lanature des catégories priméesavec les huit membres du jury,

ce dernier a examiné une trentaine de dossiers vraimentconvenables avant de délibérer en toute indépendance.Nous leur avons donné accès aux dossiers de candidaturedeux mois avant qu'ils se réunissent, le 1er septembre, afinde délibérer et de sélectionner ensemble les gagnants.Qu’avez-vous retenu de cette première édition ?Nous avons été agréablement surpris par cette premièreremise des trophées, qui a fait salle pleine. C'est une bellerécompense, liée, je pense, au temps que nous avonspassé à préparer cet événement. Les CE étaient vraimentravis de pouvoir échanger entre eux, beaucoup ont prisconscience, à travers des témoignages, de l'importancede la communication entre eux mais également vis-à-visde leurs bénéficiaires. J'ai été par ailleurs touchée parl'altruisme de nombreux élus. Le CE, c'est leur vie.

« Nous rêvons d’un Trophée fédérateur »

Le palmarès des CE

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u(Société des transports du grand Angoulême) bataille pour la promotion des femmes dans unmilieu traditionnellement masculin.Confrontés à d'incessantes restruc-turations, ils resserrent les rangs surleurs missions économiques. Dansle textile, le CE de Morgan, aprèsavoir donné son accord à l'externa-lisation de la logistique, s'est battupour obtenir des conditions dereclassement avantageuses pour les70 salariés menacés de licencie-ment. Les quelque 150 invités ontaussi apprécié de confronter leurspoints de vue lors de la remise destrophées et de partager les bonnespratiques. « Je vais pouvoir piocherdes idées intéressantes en matièrede communication et d'organisa-tion », se réjouit Jean-MichelChassignolle, secrétaire adjoint duCE des agences parisiennes de BNP-Paribas, membre du jury. Remontésà bloc, plusieurs lauréats ont déjàprévu de s'améliorer afin deconcourir de nouveau l'année pro-chaine. La société ProwebCE, quirêvait d'un Trophée fédérateur, agagné son pari. p

CEC magazine supplément trophée des CE 5

3questions à Myriam Zammit, responsable des relations pressechez ProwebCE

1 Prix de l'innovation enphase critique de l'entreprise> Morgan (textile). Le comitéd’entreprise s'est battu pour le reclas-sement de salariés licenciés dans l'en-treprise repreneuse.

2 Prix de la gestion des seniors > Carbone Lorraine EGC(équipement en génie chimique). Rend les prestationsaccessibles aussi bien aux retraitésqu'aux actifs.

3 Prix de l'action fédératrice(hors arbre de Noël) > Sénat. Réunit régulièrement unemajorité d'employés autour de mani-festations sportives.

4 Prix de la parité homme-femme > STGA (transports).Veille à la promotion des femmes dans unmilieu traditionnellement masculin.

5 Prix de l'organisation > SNCF-cheminots du Nord-Pas-de-Calais. S'est efficacementstructuré en commissions spécialisées.

6 Prix de la communication> Snecma (aéronautique). Inviteles nouvelles recrues à une réunion d'in-formation et diffuse un mensuel à 4 800 exemplaires, mais communiqueégalement via son site Internet, quicompte 51 427 visites sur les dix-huitderniers mois.

7 Prix de l'aide individuelleau salarié et à sa famille > Icade-Eurogem (servicesimmobiliers). Un fonds d'aide et de solidarité est affecté aux salariésen difficulté.

8 Prix spécial du jury > ex aequo JP Morgan (finance),pour sa mobilisation dans la lutte contrele cancer, et la mairie des Adrets,pour ses sorties fédératrices.

Pourquoi avoir lancé ce Trophée ?Les salariés méconnaissent les

actions de leur CE, surtout dans les sphères écono-miques et sociales. Quand ils en parlent, c'est pourraconter qu'ils ont emmené leurs enfants dans un parcd'attractions, rarement pourrelater qu'ils ont trouvé unlogement, bénéficié d'uneaide financière ponctuellegrâce à l'intervention de leur CE. Nous aimerions faireprendre conscience aux salariés que leur CE n'est pasune simple billetterie. Nous aimerions aussi que cetteremise de prix annuelle fédère des élus, souvent igno-rants des initiatives prises par d'autres CE, que ce soitpour eux l'occasion de partager leurs histoires, leursbonnes pratiques.Comment avez-vous procédé ? Nous avons tout d'abord lancé un site Internet dédié àl'événement (www.tropheedesce.com), permettant éga-lement aux CE de s'inscrire en ligne.Nous avons ensuite mis en place un jury indépendantcomposé de quatre membres de CE et de profession-nels côtoyant les CE au quotidien afin de participer àl'élaboration des dossiers de candidature.

ProwebCE a centralisé la centaine de dossiers candidats.Ensuite, j'ai pris mon bâton de pèlerin et je suis allée voircertains CE pour compléter leur candidature. Beaucoupont du mal à formaliser leurs actions, estimant qu'il n'y alà rien de plus normal. Ils ne se rendent pas compte qu'ils

font des choses extraordinai-res. Après que l’on a défini lanature des catégories priméesavec les huit membres du jury,

ce dernier a examiné une trentaine de dossiers vraimentconvenables avant de délibérer en toute indépendance.Nous leur avons donné accès aux dossiers de candidaturedeux mois avant qu'ils se réunissent, le 1er septembre, afinde délibérer et de sélectionner ensemble les gagnants.Qu’avez-vous retenu de cette première édition ?Nous avons été agréablement surpris par cette premièreremise des trophées, qui a fait salle pleine. C'est une bellerécompense, liée, je pense, au temps que nous avonspassé à préparer cet événement. Les CE étaient vraimentravis de pouvoir échanger entre eux, beaucoup ont prisconscience, à travers des témoignages, de l'importancede la communication entre eux mais également vis-à-visde leurs bénéficiaires. J'ai été par ailleurs touchée parl'altruisme de nombreux élus. Le CE, c'est leur vie.

« Nous rêvons d’un Trophée fédérateur »

Le palmarès des CE

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«Pour être pertinents, nousdevions situer les actions desCE dans leur contexte éco-nomique et social, précise

Béatrice Péniguel, responsable admi-nistrative du CE Crit Interim. Parexemple, il est plus aisé de commu-niquer quand les salariés sont regrou-pés sur un seul site plutôt que surplusieurs. Surtout, pour éviter derécompenser uniquement les grossesstructures, nous devions mettre enparallèle les moyens humains etfinanciers dont ils disposent. » Leschoses sérieuses ont vraiment com-mencé cet été, alors que plusieursmillions de veinards touchaient leurschèques-vacances.« Nous avons d'a-bord examiné les dossiers chacun denotre côté, en juillet-août, et choisitrois lauréats par catégorie, racontePatrick Coquart, secrétaire adjoint duCE d'Altedia, membre du jury. Nousavons confronté nos points de vue etdélibéré au retour des vacances.

Finalement, il n'y a pas eu de diver-gences fondamentales, certains dos-siers sortaient vraiment du lot. »

ldes candidatscréatifsParmi eux, la mairie des Adrets, coupde cœur du jury, a quasiment fait l'unanimité pour ses sorties fédéra-trices organisées avec peu demoyens. JP Morgan, qui s'éloigne deses attributions en se mobilisantpour la lutte contre le cancer, a sus-cité plus de débats. « Les opérationsde communication de la Snecmam'ont particulièrement intéressé »,ajoute Jean-Michel Chassignolle,secrétaire adjoint du CE des agencesparisiennes de BNP-Paribas. « Unetrentaine de dossiers étaient trèsbien, évalue François Barbé, rédac-teur en chef des Cahiers Lamy du CE.J’ai ressenti chez certains le soucid’être parfaits en tout domaine et

une grande volonté de bien faire. »Sensibles à l'esprit créatif et militantdes participants, les membres dujury ont aussi été frappés par la dif-férence de moyens d'un CE à l'autre.« Des CE proposent des actions vrai-ment innovantes dans les domainessocial et culturel et élargissent leurchamp d'action », admire BéatricePéniguel. « Les élus se défoncentaussi bien dans les petites structuresqui travaillent de manière artisanaleque dans les grosses, mieux organi-sées », renchérit Jean-MichelChassignolle. Alors, l'année prochai-ne, on prend les mêmes jurés et onrecommence ? Pour Jean-Michel,Béatrice, François et Patrick, c'est un« oui » franc et massif.p

Ils étaient huit. Huit jurés (quatre représentants de CE et quatre représentants de sociétésliées au CE) (1) à avoir évalué en toute impartialité la richesse des candidatures et l'originalitédes initiatives présentées dans les huit catégories retenues. Avec le souci de rendre hommageau travail méconnu des élus et de constituer un palmarès qui reflète la diversité des CE.

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Dans les coulisses du juryle

pro

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Si la paternité du Trophée revient àProwebCE, onze parrains, issus du mondede l'édition, des loisirs, de la restauration,de l'assurance… ont joué les bonnes fées etcontribué à faire de cette première éditionun joli succès. Présentation de ces parte-naires qui n'ont pas hésité à se lancer dansune initiative inédite.CEC Magazine > bimestriel spécialisé dansl'actualité des CE, édité par le groupeLiaisons. La rédaction offre un abonnementd'un an aux neuf lauréats.Les Cahiers Lamy du CE > cette revue mensuelle analyse sous l'angle juridique etpratique tous les problèmes quotidiens aux-quels doit faire face le comité d'entreprise.Elle propose également des solutionsconcrètes pour optimiser les actions du CEen respectant le droit social. Offre un abon-nement d'un an aux neuf lauréats.L'Expansion > mensuel grand public spé-cialisé dans l'actualité économique et lemonde des entreprises.

Thomas Cook > deuxième groupe devoyages en Europe, troisième au monde,il fait découvrir du pays à 13 millions declients par an. En France, le groupecompte 435 agences et propose destarifs préférentiels aux CE. Il offre unséjour de huit jours pour deux personnesen Tunisie.Ducs de Gascogne > entreprise familialespécialisée dans la fabrication de produitsgastronomiques : foie gras, entrées raffi-nées, épicerie fine… Propose des coffretssur mesure aux CE. Offre neuf paniersgourmands.ANCV > partenaire privilégié des CE, l'ANCV(Agence nationale pour les chèques-vacan-ces) a été créée en 1982 pour développerl'accès aux vacances et aux loisirs pour tous.Offre trois lots de trois valisettes.Ricard > distributeur de boissons alcooli-sées. Offre cinq coffrets Ricard créateur.Sweetie Pie > traiteur spécialisé dans lemonde de l'enfant. Propose un département

traiteur pour l'organisation de goûters, maisaussi des plateaux-repas et des déjeunersde direction. Offre neuf cactus en guimauveet 10 % de réduction sur une des presta-tions destinées aux CE. A également offertla pièce montée proposée lors du cocktail declôture.AGF Finance Conseil > spécialiste de lagestion de patrimoine, offre un cycle deconférences aux 9 lauréats ainsi qu'une éva-luation du montant de la future retraite àtous les bénéficiaires.Le Lido > le célèbre cabaret de l'avenuedes Champs-Élysées et ses revues contri-buent depuis 1946 à la renommée de la« ville lumière ». A offert une soirée àl'ensemble des gagnants le soir même dela remise des prix.Cadhoc > réseau de 250 enseignes com-mercialisant des chèques-cadeaux. Offre800 euros de chèques-cadeaux au CE vain-queur du prix de l'aide individuelle au sala-rié et à sa famille.

6 CEC magazine supplément trophée des CE

(1) CE des agences parisiennes BNP-Paribas,

CE Crit Interim, CE NEC France, CE Altedia,

cabinet d'expertise comptable Jérôme

Scalbert, Thomas Cook, Éditions Lamy, les

3 Suisses

Mécènes > Ils ont soutenu le Trophée

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8 CEC magazine supplément trophée des CE

François Barbé, rédacteur en chef des Cahiers Lamydu CE, un juré très impliqué dans le Trophée des CE

Fabrice Faure et Patrick Favreau,du CE de Sade, peuvent être fiersde leur troisième prix de l'aideindividuelle aux salariés…

Philippe Fargant, responsable commercial CE etcollectivités au Lido, heureux mécène…

Qu'y a-t-il de commun entre JP Morgan et le CAOS de la Mairie desAdrets, lauréats du prix spécial du jury ? Deux élues, respectivementNicole Miller et Évelyn Havard, passionnées par les actions qu'ellesmènent et très émues...

Un moment fort pour les élus : le débat animé par EmmanuelLechypter, rédacteur en chef adjoint de l'Expansion

La grande famille des lauréats immortalisée......une coupe bien méritée pour Serge Puaud,secrétaire du CE STGA et Patrice Thiry, dirigeantde ProwebCE, créateur du Trophée

Instant solennel : Christine Bouzon, Directrice Voyage Direct et collectivité chez Thomas Cook dévoile le premier prix de la paritéhomme-femme entourée de M. Ratton du CE Archemis et M. P. Lallemandet Maryse Magnini, du CE de la Cnav, également récompensés.

La remise des prixen images

Le public était au rendez-vous...

10 CEC magazine supplément trophée des CE

Pourquoi ils ont été récompensés…

Histoiresle

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Il fut un temps où l'on travaillait depère en fils chez Carbone Lorraine,

une entreprise de 255 salariés spécia-lisée dans le génie chimique. Mais lesannées 70, avec leur chapelet de res-tructurations et la réduction deseffectifs (1 200 ouvriers y tra-vaillaient) ont plongé la ville dePagny-sur-Moselle dans la désolationet laissé sur le carreau des centainesde salariés proches de la retraite. Pourpérenniser une solidarité intergénéra-tionnelle envers et contre l'individua-lisme croissant, le CE a décidé demaintenir pour les quelque 600 retrai-tés les mêmes prestations que cellesdestinées aux actifs. « Ils peuventbénéficier de la mutuelle aux mêmestarifs, manger au restaurant d'entre-prise et participer aux voyages, témoi-gne Branislav Rugani, secrétaire du CEcomposé de neuf élus. Une fois par an,

nous concoctons un repas spéciale-ment pour eux, pris en charge à la foispar le CE et la direction. C'est l'occa-sion de se retrouver entre anciens etde se tenir informés des changementsdans leur entreprise. Enfin, nous lesinvitons avec leur conjoint à un voya-ge d'une journée. » L'esprit de famillechez Carbone Lorraine, c'est aussi unemain tendue aux salariés en difficulté.Chaque année, un budget de 3 000euros est débloqué pour les aider àaffronter les coups durs. « Nous avonspar exemple prêté de l'argent à unsalarié victime d'un cambriolage pouracheter les biens de première nécessi-té, explique modestement BranislavRugani.Une autre fois, nous avons aidé unemère divorcée à assumer les achatsliés à la rentrée des classes de sesdeux enfants. »

l le bilan de leur participation :Pour Branislav Rugani, militant dansl'âme qui a participé au Trophée parjeu, « le prix est une reconnaissance.Les salariés ne sont pas toujoursconscients des actions que mène leCE. La remise des trophées a aussiété l'occasion d'échanger avec d'au-tres instances, de partager les bon-nes pratiques ». p

Chez STGA (Société d'économiemixte des transports du grand

Angoulême), plus personne ne se posela question de savoir où sont les fem-mes ! Dans les bureaux, au volant d'unbus (30 % des machinistes) ou à l'en-cadrement, elles sont partout et repré-sentent au total 40 % des effectifs.« Dans notre secteur, la moyenne sesitue plutôt aux alentours des 15 % »,compare Serge Puaud, secrétaire ducomité d'entreprise qui veille auxconditions de travail des 230 employés

et gère un budget global de 64 900 euros. Seul point noir :les femmes ont encore du mal à pousser la porte des ateliers.Pour promouvoir leur place dans

un milieu traditionnellement masculin,le comité d'entreprise exerce sa vigi-lance au niveau des embauches, tantdes jeunes en apprentissage que des CDI, mais aussi au niveau desrémunérations et des promotions.« Sur quatre contrats d'apprentissage,par exemple, trois femmes ont étérecrutées pour rattraper notre retard »,témoigne Serge Puaud. Nous veillonsaussi à ce que les coefficients et lessalaires sur un poste soient les mêmes.» Les emplois du temps, cogérés par le

CE, sont relativement souples. Uneorganisation qui permet aux mamansde prendre leur mercredi après-midi.Plus globalement, STGA exerce sa vigi-lance sur les conditions de travail.Quand la direction a voulu renouvelerson parc d'autobus en choisissant unfournisseur en Hongrie, le CE a fait pres-sion pour mandater un élu chargé surplace de vérifier la qualité des véhicules.

l le bilan de leur participation :À la tête d'un CE déjà relativementdynamique, Serge Puaud commente :« Le Trophée des CE nous a donné desidées, en matière de communicationpar exemple. » p

STGA roule pour les femmes // Prix de

la parité homme-femme

L’un garde à tout prix le contact avec les « anciens », l’autre veille à l’égalité

des salaires et des promotions entre hommes et femmes. Quand d’autres encore

se mettent en quatre pour organiser des rencontres sportives ou culturelles, pour

fédérer les salariés grâce à une communication de grande envergure. Les élus

ne manquent pas d’idées, même si leurs moyens restent parfois limités. • • •Carbone Lorraine EGC (Équipements génie chimique) garde

le contact avec ses anciens // Prix de la gestion des seniors

de comités d’entreprise

Branislav Rugani, secrétaire

Serge Puaud, secrétaire

CEC magazine supplément trophée des CE 11

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«Notre mission ne s'arrête pas àla distribution de chèques-

cadeaux, martèle Jean-Pierre Baert,secrétaire du CE des cheminots duNord-Pas-de-Calais. À travers sesactions, le CE peut contrebalancerl'individualisation des organisationsdu travail, il doit avoir le couragepolitique d'aborder des questionséconomiques et sociales. » Du coura-ge, des idées et des moyens, le CE n'enmanque pas. Doté d'un budget globalde 3,9 millions d'euros, il emploie eninterne 70 salariés - les deux tiers dansses restaurants et bibliothèques - et res-semble à une PME. Pour représenterplus efficacement les intérêts des10 500 actifs et 20 000 retraités, sestrente élus se constituent en douzecommissions spécialisées, compo-sées chacune d'une dizaine d'élus.« En plus de leurs prérogatives,les commissions se réunissent sou-vent à l'initiative du bureau pourétudier, par exemple, l'effet des res-tructurations sur leur domaine decompétences - logement, formation,

retraites… - », expliqueJean-Pierre Baert. Un éco-nomiste, salarié du CE, aideles commissions à bétonnerleurs dossiers. Récompenséspour leur organisation bienhuilée, les cheminotsauraient tout aussi bien pul'être pour leurs appétencesculturelles et leur participa-tion au mouvement d'édu-cation populaire. Ses quatorze biblio-thèques s'efforcent ainsi de convertirleur public au plaisir de la lecture enorganisant régulièrement des ren-contres avec des auteurs. L'annéedernière, près de 9 000 jeunes demoins de 15 ans sont aussi repartisavec un livre dans le cadre de l'opé-ration Livres en fête. En 2004, le CE apar ailleurs voulu rendre hommage àla mémoire des cheminots enpubliant un ouvrage (1) diffusé à11000 exemplaires. « Nous avonstoujours voulu rendre la cultureaccessible au plus grand nombre »,rappelle Jean-Pierre Baert.

l le bilan de leur participation :Pour ce dernier, la remise du trophéepermet « de se comparer à d'autresCE. Parfois, nous avons peur d'être àcôté de la plaque, le prix nous adémontré que nous étions sur labonne voie ». p

(1) Cheminots et chemins de fer en Nord-Pas-

de-Calais. Identités régionales et profession-

nelles 1830-2030. Alain Barré, Denis Cacheux,

Odette Hardy-Hémery, Olivier Kourchid,

Philippe Menerault, Chantal Petillon, François

Schuiten, Didier Terrier. Éditions la Vie du rail.

Les cheminots du Nord-Pas-de-Calais sur des rails solides // Prix de l'organisation

Bienvenue à l'ère de la communi-cation ! Pour resserrer les liens

avec les 4 000 salariés de la SnecmaVillaroche (Seine-et-Marne), lesinformer des orientations prises etdes prestations offertes, le CE soignesa « com' » et multiplie les supports.Baptisé C'est écrit dedans, un men-suel de quatre à huit pages fait lepoint des animations sportives etculturelles passées et à venir. Unefeuille de chou dont la fabrications'est nettement professionnalisée endix ans, sous l'impulsion de GilberteSaraiva, responsable de la communi-cation du CE, qui y consacre unegrosse partie de son temps. « Je col-lecte les informations, je les rédigeet je les mets en pages, expliquecette dernière.Tiré à 4 800 exemplai-res, le mensuel est ensuite diffuséauprès des salariés par l'entremisedes 80 responsables de secteur de la

Snecma. » Quelque500 abonnés retrai-tés le reçoiventdirectement dansleur boîte à lettres.Le CE s'appuie surles nouvelles tech-nologies pour diffu-ser, via la message-rie interne, Ceinfos,un hebdomadaireélectronique, sim-ple rappel de l'ac-tualité. Un siteInternet mis en ligne en avril 2004permet aussi aux salariés et à leursfamilles de se tenir au courant. Cen'est pas tout. À l'instar de leur direc-tion, qui organise des journées d'in-tégration, le CE profite de la pause-déjeuner pour réunir une fois parmois les nouvelles recrues, ingé-nieurs et techniciens pour la plupart.

« Durant deux heures,nous leur présentons lerôle, le fonctionnement,l'organigramme du CEavec ses élus et sescommissions, les diffé-rents avantages et pres-tations offerts, expliqueAlain Coriton, coordina-teur de projet au CE. Endeux ans, il y a eu envi-ron 200 embauchespour compenser, en par-tie, les 400 départs en

préretraite. » Rendue possible grâceà un budget global de plus de huitmillions d'euros, équivalant à 5,2 %de la masse salariale, cette stratégieporte ses fruits. En effet, 80 % dessalariés se déclaraient bien informésdes activités du CE et satisfaits deleurs représentants, dans un sondageréalisé en 2002. p

La Snecma soigne sa « com' » // Prix de la communication

Christian Taquet et J. P. Baert

Alain Coriton

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Coup de cœur du jury ex aequo avecJP Morgan, le Comité d'action des

œuvres sociales de la mairie des Adretsprouve qu'on peut faire beaucoup avecdes moyens limités (il dispose d'unbudget de 13 200 euros). Pour renfor-cer les liens entre les 37 employés sousle soleil de l'Estérel, le CAOS a décidéd'organiser deux sorties par an. L'annéedernière, une journée passée aux spec-taculaires calanques de Cassis a ras-semblé 57 participants, des employésévidemment, mais aussi leurs familleset des élus. Au programme en 2006,une visite des Baux-de-Provence et del'île de Porquerolles. « Ces voyages font

tomber les barrières entre personnel et élus, les relationssont moins tendues », observeEvelyn Havard, présidente du CAOS. Élue l'année dernière,celle-ci a souhaité, avec lebureau officiellement compo-sé de six élus, rendre soninstance plus dynamique.Le comité distribue aussi en différen-tes occasions des chèques pour descadeaux et des vacances.

l le bilan de leur participation :Pour Evelyn Havard, le prix spécial est

une « reconnaissance auprès desemployés, qui ne se rendent pas tou-jours compte de ce qu'on fait. Les mem-bres du bureau ont, eux aussi, grandplaisir à voir leur investissement recon-nu ». Un pot devait d'ailleurs réunir lesemployés pour fêter la victoire.p

La mairie des Adrets veut resserrer lesliens entre salariés // Prix spécial du jury

«Notre rôle ne se limite pas à ladistribution de chèques-cadeaux

et de chocolats à Noël », assure YvanDelorme, secrétaire du CE d'Icade-Eurogem, réunissant seize élus. Lafiliale de la Caisse des dépôts etconsignations, spécialisée dans lefacility management, emploie plusde 500 salariés, pour la plupart tech-niciens. Le CE affecte 2 000 euros àun fonds spécifique pour épauler lessalariés en difficulté. « Nous avonspar exemple pris en charge une par-tie des frais dentaires d'un salariévictime d'un accident, arrêté la pro-cédure de saisie pour un autre, égrè-ne Yvan Delorme. Il n'y a rien de plusvalorisant que d'avoir aidé quelqu'unà conserver ses meubles, d'avoir per-mis à un salarié qui dormait à l'hôtel

depuis trois semaines detrouver un logement. »Problèmes de santé, sur-endettement… Cetteannée, la commission

sociale, composée notamment duPdg, de l'assistante sociale et dusecrétaire du CE, a volé au secoursde sept salariés. Un chiffre en haussequi témoigne de la stagnation u

Icade-Eurogem répond aux SOS //

Prix de l'aide individuelle au salarié et à

sa famille

Sade :une aide pour financer desprothèses auditives > Médaillé debronze dans la catégorie de l’aideindividuelle apportée aux salariés, leCE de Sade, entreprise spécialiséedans les réseaux hydrauliques, s’in-téresse à la santé des 1 200 salariés.Aux ouvriers victimes de nuisancessonores sur les chantiers, il prête 915euros remboursables en 20 mensua-lités pour acheter des prothèsesauditives. Il propose aussi une aide de762 euros aux parents d’enfant han-dicapé mineur. « Une assistantesociale étudie d’abord les dossiers etles présente ensuite à la commissionsociale qui débloque les fonds,

explique Patrick Favreau, secrétairedu CE. Pour lui, « la remise du tro-phée prouve que nos actions vontdans le bon sens, que nous ne som-mes pas les plus mauvais. Cetteinitiative nous aide à nous situer par rapport à d’autres CE et nous sti-mule pour faire encore mieux. Eninterne, le trophée atteste de notrecompétence auprès des salariés quinous versent une cotisation et atten-dent un retour ».

Cnav : une communication à grande échelle > Médaillé d’argent dans les catégories « communication » et « parité u

Et aussi... > Nos coups de cœur parmi les autres CE primés

Évelyn Havard et sa collègue

Yvan Delorme, secrétaire

Prix spécial du jury, le CE de labanque JP Morgan se démarque

des lauréats par son engagementdans la lutte contre le cancer. Uneaction humanitaire a priori hors desattributions économiques et socialesd'un CE, garant des intérêts des sala-riés. « En 2004, j'ai appris qu'un ami et collègue, employé depuisvingt-cinq ans, avait été hospitalisé d'urgence. Il était atteint d'un cancer,témoigne Nicole Miller, trésorière du comité d'entreprise. Touchée,elle convainc alors les sept élus de faire quelque chose. Mais com-ment aider leur collègue à rompre

l'isolement socialdû à son arrêt de travail et, plusglobalement, com-ment le CE peut-ilmarquer son engagement dans lalutte contre cette maladie ?Finalement, décision est prise defaire un don à une association delutte contre le cancer sur le 1% rési-duel du budget du CE en fin d'année.« Nous refusions de faire un don àl'aveugle, nous voulions savoir com-ment notre argent serait utilisé etêtre informés de l'état de la recher-che », raconte Nicole Miller. Après

avoir rencontré plusieurs associa-tions, le CE de JP Morgan décided'apporter son soutien à un labora-toire de recherche de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, et contribueainsi à l'achat d'une pompe à mor-phine. Seul point noir : JP Morgan amultiplié les appels auprès de plu-sieurs CE pour relayer son action,mais n'a pas réussi à créer une chaî-ne humanitaire. p

udu pouvoir d'achat et des diffi-cultés croissantes de la classemoyenne. Le CE n'hésite pas non plusà déclencher son droit d'alerte et àdemander des explications à l'em-ployeur, en cas d'externalisation d'unservice, par exemple. « La priorité

d'un CE est de veiller à la pérennitédes emplois », rappelle Yvan Delorme.

l le bilan de leur participation :« Le rôle d'élu est ingrat. Nous subis-sons la pression à la fois de la

direction et des salariés, et nousdevons jongler entre notre activitéprofessionnelle et notre mandat.Le fait que nous ayons décroché un prix va rendre les salariés plussensibles à nos actions. », témoigneYvan Delorme. p

JP Morgan se mobilise dans lalutte contre le cancer // Prix

spécial du jury

uhomme-femme », le CE de la Cnavest un des plus actifs des lauréats.Depuis 2003, les élus gestionnairesont mis, par exemple, le paquet surleur com’ interne pour se rapprocherdes 4 000 employés. En plus du maga-zine Reflets, un site Internet diffusedepuis 2003 des informations sur lestravaux des commissions, les activitésculturelles et sportives… Des rencon-tres avec les nouveaux embauchéssont organisées sur les différents sites,un DVD sur le chalet Chantecler a étédiffusé aux employés. Pour promou-voir la place des femmes dans lasociété, le CE profite de la journéeinternationale du 8 mars pour organi-ser des débats et des expositions cul-

turelles sur les discriminations, lamixité, les violences faites aux fem-mes dans le monde…

...parmi les dossiers nonrécompensés

Chez CGI,on propose des collations-informations > Un salarié informé envaut deux.Partant de ce principe, le CECGI (informatique) offre le savoir etle manger en organisant pendant lapause-déjeuner des séances d’infor-mation accompagnées d’un plateau-repas sur des thèmes aussi variés quela présentation des comptes de l’en-treprise, l’achat immobilier, le crédit…Le repas étant un moment décidé-

ment privilégié, le comité proposeégalement aux 210 employés et cadres stressés des séances de mas-sage japonais à un prix abordable.

Graveleau écrit pour rassembler >Dur dur de toucher ses 1 100 salariésbénéficiaires quand ils sont disperséssur 19 sites au Havre, à Orléans,à Mulhouse, à Lille ou à Strasbourg !Pour pallier ces difficultés, le CE deGraveleau (transport) diffuse depuis2003 un journal publié trois fois paran sur ses activités. Il imprime aussides affiches dans l’ensemble desagences et joint des documents d’in-formation aux bulletins de paiechaque semestre.

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Nicole Miller, trésorière du CE

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Participer l'année prochaine : mode d'emploiLes flonflons de la fête échauffent encore les esprits que, déjà, ProwebCE prépare la deuxième édition prévue l'annéeprochaine.Avec l'espoir de faire de ce Trophée un rendez-vous incontournable de la rentrée, prisé aussi bien des gros CEque des petits, aux moyens plus limités. Les candidats intéressés peuvent aisément se préinscrire sur le site Internet duTrophée des CE, en indiquant la (ou les) catégorie (parité homme-femme, communication, actions fédératrices…) danslaquelle ils souhaitent concourir. Un dossier, à remettre aux alentours du 1er juin, sera ensuite envoyé en fonction de lacatégorie visée.Aucun changement de taille n'est prévu dans la nature des prix, excepté celui de « l'innovation en phasecritique de l'entreprise ». Il devrait mieux refléter la diversité des thèmes économiques traités par le CE en s'élargissantà « l'innovation du CE dans le cadre de l'évolution économique, technologique ou sociale de l'entreprise ». Alors, petitou gros CE, comité des œuvres sociales ou comité central, n'hésitez plus.

Contact ProwebCE : Myriam Zammit. Tél. 01 55 34 92 27Internet : www.tropheedesce.com/www.prowebce.com

14 CEC magazine supplément trophée des CE

En parallèle des services sociauxattachés au Sénat et du CHSCT, le

Comité des œuvres sociales (COS),créé en 1995 et doté d'un budget de 680 000 euros, se concentre essen-tiellement sur l'organisation de mani-festations sportives et culturelles des 1 200 fonctionnaires. Depuis1997, son cross, qui réunit environ 200 coureurs et spectateurs au jardindu Luxembourg, est devenu une véri-table institution. « Notre cross sedéroule un vendredi du mois de mars,pendant la pause-déjeuner », expliqueJean-Christophe Dissard, administra-teur adjoint du COS. Des services sebattent d'arrache-pied pour gagner lespremières places. » Mieux, en 2003, leCOS a célébré le cinquantenaire de

l'association sportive du Sénaten organisant une fête géanteau golf de La Marsaudière(Seine-et-Marne). Contre touteattente, plus de 320 employésont répondu présent et ont par-ticipé à une multitude d'activi-tés : randonnées cyclistes, foot-ball, parcours de golf à neuftrous, karting, démonstration de karaté, de rock… En fin desoirée, les convives ont fait honneur au buffet avant de danser jusqu'aubout de la nuit. Une soirée mémorablerendue possible grâce au dynamismedes bénévoles. « Les élus donnentbeaucoup de leur temps personnelpour faire vivre un CE, juge Jean-Christophe Dissard.

l le bilan de leur participation :« Cette foi était commune à tous leslauréats lors de la remise du prix. Uneoccasion pour nous de rencontrer desCE issus d'horizons différents,confrontés à des problématiques dif-férentes. » p

Le Sénat court toujours // Prix de l'action fédératrice

(hors arbre de Noël)

Dans le textile, en France, les petites mains se retrouvent sans

travail. À Aubervilliers, le CE a appris enjanvier dernier l'externalisation de lalogistique à une société spécialisée, ExelLogistics, se traduisant par le licencie-ment de 70 salariés sur 300, presque le

quart du personnel. Après avoir donnéleur accord pour cette nouvelle organi-sation, les huit élus du CE se sont battuspour obtenir des conditions de reclasse-ment avantageuses. Les négociationsont finalement abouti à un plan offranttrois options : un reclassement en inter-

ne avec maintien du salaire, un transfertchez le repreneur en conservant leurancienneté et en touchant une prime dedépart équivalant à quatre mois de salaire ou un départ de la société enrecevant une prime de départ équiva-lant à quatre mois de salaire.p

Morgan bataille pour le reclassement du personnel // Prix de

l'innovation en phase critique de l'entreprise

M. Delaune et J.-C. Tissard