Édition mai 2013 téléchargement gratuit

79

description

Le magazine international dédié aux Arts Martiaux.

Transcript of Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Page 2: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Les élèves passionnés de Shaolin Hung Garn'ont encore rien vu de pareil à ce travail.

Il s'agit de la première forme avec unpartenaire de Hung Gar, la formeGung Gee Fook Fu Doy Dar.Pour s'entraîner jusqu'auxlimites du combat réalisteavec un partenaire, il estabsolument nécessaired'apprendre cette forme.Le maître Martin Sewer,8e dan, nous montre,aidé de deux de sesprincipaux instructeurs,les détails subtils decette forme conçue pourle combat. La formeGung Gee Fook Fu DoyDar aide les élèves quiveulent progresser àacquérir de nouvellescompétences de combat et à

améliorer considérablementleurs capacités. Ne manquez pas

l'occasion de découvrir le véritablesavoir du temple de Shaolin, ainsi que

l'authentique Hung Gar Kung-Fu avec le grandmaître Martin Sewer !

REF.: • SEWER5 REF.: • SEWER5

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 3: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

“Comment puis-je apprendre aux gens à se défendred'attaquants plus forts et armés sans devoir faire unentraînement compliqué ? Il se peut qu'il ne soit paspermis ou possible d'utiliser des armes, il nous faut donc

utiliser les objets quotidiens que nous avons sousla main”. Partant de là, Peter Weckauf a

développé un système efficace,moderne et individuel de self-

défense, avec des techniquesprogressives, et destiné aussibien aux civils qu'au personnelde sécurité, aux femmes ouaux groupes professionnels àhaut risque. Le SDS Conceptpossède des techniquesagressives pour la défenseradicale contre toutessortes d'attaques, mais iloffre également une grandegamme de techniquesd'attaque telles que lestechniques décroissantes,les techniques des points depression contre une

résistance passive, laprotection de tierces personnes

et bien d'autres choses.

REF.: • SDS1REF.: • SDS1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 4: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

La divulgation des artsmartiaux ne fut possibleque grâce à la série « Kung-Fu », basée surune idée originale deBruce Lee et surtout,grâce aux films de cetacteur qui devint unefigure distinctive del'époque et l'image etl ' a m b a s s a d e u rincontestable des artsmartiaux à niveaumondial.

BRUCE LEE

p. 06

Imaginez un moyend'améliorer vos techniques enun seul jour d'étude et depratique. Est-ce trop beau pourêtre vrai ? Si oui, vous aurezenvie de continuer à lire carc'est exactement ce que leprogramme des points depression tactiques (TPP) duCombat Hapkido a fait pour denombreux élèves.

COMBAT HAPKIDO

p. 42

En février dernier, legrand maître SteveTappin s'est rendu enEspagne pour diriger unstage organisé par laTAOWS Academy et leSifu Salvador Sanchez.Après le stage, le SifuSalvador Sanchez,accompagné de DavidGonzalo Smyth,rencontra le grandmaître. Nous vousprésentons ici le résultatde cette entrevue quidevrait beaucoupintéresser les passionnésd'arts martiaux.

TAOWS ACADEMY

p. 70

Une chose est sûre : celui quia étudié (ou qui étudie) avec desJaponais de l'après-guerre asûrement affronté (ou affronte)un sérieux problème decommunication quotidienne.Aujourd'hui, plusieurs maîtresont intelligemment introduit ladialectique dans le Bugei afin defavoriser la bonne cohabitation àcette époque de globalisation.

p. 20

BUGEI

BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE

Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revuespécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagniesspécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.

Une production de: Budo International Publishing Company

Page 5: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Dmitri Skogorev est l'undes grands des artsmartiaux russes. Derrièreses yeux de loup, il y a unmaître des arts slaves,quelqu'un qui a voyagédans le monde entier et afait le maximum pour faireconnaître les manièresrévolutionnaires deconcevoir le combat tellesqu'on le concevait dansl'ancienne Union soviétique.

p. 52

SYSTEMA RUSSE

D'une expérience deplus de 40 ans dedévouement total àl'étude, la recherche et lapratique des artsmartiaux, le grand maîtrePaolo Cangelosi a crééun système complet etefficace pour tous lesfans du combat.

COMBATE FEE STYLE

p. 14

La première étape de croissancedans la formation traditionnel duHung Gar Kung-Fu est ce quebeaucoup d'élèves décrivent commel'apprentissage de la forme principaledu système : Gung Gee Fook FuKuen ou « La Conquête du poing duTigre ».

HUNG GAR KUNG FU

p. 26

REDACTION: c/ Andrés Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. Tél: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: [email protected] • Directeur

de publication: Alfredo Tucci, e-mail: [email protected] • Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants

permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese,

Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum,

Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Huang Aguilar, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García,

Juan Díaz. • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs.

Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.

Page 6: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

out véritable éveil spirituel offre le même visage,celui de la surprise.C'est curieux comme après coup on raconte

les choses ; les légendes se forgent à partir de lamémoire sélective du protagoniste, tandis que lereste du monde qui coïncide avec cette opinion,

avec cette même longueur d'onde, se charge de lacristalliser sous forme de mythe. Nous imaginons toujours l'illumination des grands

hommes de l'histoire comme une apogée, concentrés etrecueillis sur eux-mêmes… conscients de la manière dontl'arrivée du destin touche magiquement leur esprit. Mais lavéritable image de ce moment ressemble plus au visageque nous avons au réveil, les yeux gonflés… étourdis,absents et désorientés.L'âge apporte la capacité de reconnaître ces moments

tels qu'ils sont, non seulement en soi, mais également chezles autres, parce qu'avec un peu de chance, les années quivous obligent à porter des lunettes au physique, vous lesôte au spirituel.Le spirituel, quand il est véritable, est bien loin d'être

prosaïque, mais pour nous, les Occidentaux, héritiers de laculture judéo-chrétienne et éduqués dans un moraleconstruite en fonction de l'idée du bien et du mal (bien queleur usage soit ambivalent), l'expression de surprise esttoujours une expression de stupeur.Il y a deux raisons principales qui font que cette

constante ne manque jamais :La première, l'ignorance absolue, car on a, pour servir de

base de la construction du spirituel, remplacé l'expériencedirecte par la foi.La seconde, l'optimisme spirituel que dégage tout

« sauvetagisme »… Pardonnez-moi le néologisme : «sauvetagisme : religions dans lesquelles les actionshéroïques d'un intermédiaire nous sortent d'affaire ». Le « sauvetagisme » bannit la propre responsabilité del'éveil et de la vie même sur base de deux prémisses : « Faisce que je te dis et tout ira bien » et « Ne te soucie pas depenser, je l'ai fait pour toi ». L'optimisme spirituel surgitirrémédiablement de la morale du bien et du mal : j'ôte lemal et je conserve le bien… et voilà ! Magnifique ! Facile !Aussi facile qu'un meuble en kit, sauf qu'ici, c'est commeavec ces puzzles achetés d'occasion, quand vous lesmontez, il manque toujours une pièce.Un des problème du bien et du mal c'est que les pièces

s'ajustent à nos yeux parce que nous voulons les ajuster.Nous avons besoin de les ajuster ! La vérité est toute autre :tout bien de l'un est mal d'un autre. Si j'achète dans uneboucherie, je nuis à une autre, lui ôtant une occasion. C'estinévitable : quand vous favorisez l'un, vous cessez de favoriserbeaucoup d'autres. Comme vous voyez, en faisant « le bien »,le « mal » apparaît. La même dialectique est applicable au mal,car le mal de certains sera toujours le bien d'autres. La naturedans son devenir impeccable nous l'enseigne constamment,avec sa loi silencieuse et implacable qui veut que toute vies'appuie sur la mort d'une autre. Et vous direz : et alors ? Sans moral, qu'est-ce qui peut

orienter et diriger nos vies ?

S'interroger est très certainement le début de tout éveil.Douter nous tient en alerte… l'expression de stupeur est enfin de compte un signe qui nous indique que nous sommessur la bonne voie. Questionner la nature des choses n'estpas un exercice illégitime, c'est la base de la transgressionindispensable qui précède toute illumination. En ce quiconcerne le monde spirituel, ce n'est pas différent.Cependant, le poids de notre morale est si fort que nousfinissons par déplacer ses tares même dans noschangements de scène. Les religions « new age » forgéesen Occident, dégagent également cette pestilence desimplismes et d'optimisme défraîchi que nous avons héritédu passé. De ce point de vue, et au-delà du religieux, cesautres formes de « religions modernes », basées sur lamorale du solidaire et qui influencent tellement les plusjeunes, ont le même défaut.S'éveiller à la vérité est aux antipodes du simplisme

moral, mais, croyez-moi, cette expression que je reconnaischez mes proches, chaque fois qu'une lumière se fait dansleur esprit, est tout un poème. Stupéfaits, en état de choc,ils se demandent ce qui leur arrive, parce que le monden'est pas comme ils croyaient qu'il était et, toujours,inévitablement, surgit la tentation de faire un pas en arrière,parce que nous aimons tellement l'univers du connu quemême lorsque nous sommes face à la constatation absoluede notre erreur, nous voulons nous y afférer.Tout éveil est un saut dans le vide de l'inconnu ; et le

monde occulte a beau nous attirer avec son mystère et soncharme magique, nous craignons l'obscurité qui l'entoure àtel point que beaucoup choisissent de battre en retraite alorsque le moment est venu d'ouvrir les yeux. Les recueils deproverbes populaires sont pleins de sentenses qui appuientcette vérité, par exemple : « Le mieux est l'ennemi du bien »ou encore « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras ».Le non-conformisme est la force motrice de l'évolution et

l'ambition de savoir la seule force positive. Châtrés par uneculture du « bonnisme », par une morale toujours simpliste,les yeux de l'esprit ne peuvent regarder et voir ce qui « est »mais ce qu'ils aimeraient qui soit. Reconstruire notre regardest un processus qui ne peut qu'être « en mode manuel »car « le mode automatique » s'alimente de l'inertie… et pourcontinuer avec les proverbes : « Chassez le naturel, il revientau galop ». La nature de l'esprit est de simplifier,d'automatiser, de répéter et d'économiser de l'énergie.L'esprit est économe. Il efface même les photogrammes denos paupières quand nous les fermons (est-ce que certainsd'entre vous s'en rendent compte et voient en noir quandcela se produit ? Ah ! Maintenant si ?… Esprit trompeur !).Tout allumage consomme des tonnes d'énergie, toute

illumination se base sur ce gaspillage démesuré quereprésente l'acte de prise de conscience. Mais vous, quepréférez-vous ? Regarder et voir ? Ou inventer la réalité ?Tout a un prix et, pour l'évolution spirituelle, ce n'est pasdifférent. Tout éveil est un naufrage de ce que nous sommeset implique nécessairement un moment de stupeur, unmoment de doute, et un autre de désorientation. Une foisfranchi le seuil, les yeux s'habituent à la pénombre, lacaverne ne nous apparaît pas aussi obscure que ce que

4

« L'homme honnête ne craint pas la lumière ou l'obscurité. »

Thomas Fuller

« L'ombre n'existe pas ; ce que vous appelezl'ombre, c'est la lumière que vous ne voyez pas. »

Henri Barbusse

T

Page 7: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

nous pensions et parmi les ombres, nous distinguons avec joieles silhouettes amies d'autres qui avant vous osèrent entrer,des frères qui tendent leur main, des sourires sereins, desmains chaleureuses et généreuses, parce rien n'unit autantque les expériences extrêmes et il n'y a rien de plus extrêmeque de mourir à ce que nous sommes pour laisser naîtrece que nous ne sommes pas encore. Comme lachenille, au cours de notre métamorphose, nousfaisons un cocon de notre description du mondepour ensuite, consciemment ouinconsciemment, le détruire et renaîtrecomme des papillons.Le monde spirituel, tout comme le

monde physique, n'est pas ce que nousvoulons qu'il soit, mais ce qu'il est.Toutes sortes de forces, d'énergies,de consciences et de tensionss'enchevêtrent en un « maremagnum » sur des couchesalimentées par leur propre nature,changeantes, ambiguës,harmonisées ou en conflit. De ce fait, toute voied'apprentissage, tout planhérité, aussi précis qu'il soit,exige de celui qui l'utilise unesprit inquisiteur, mais ouvert,de ceux qui ne croient rien, maisne nient rien, vêtu de l'humilitéde celui qui ignore, mais investide la détermination d'un général.Non, il n'est pas facile de regarderpour voir et de conserver la luciditénécessaire pour ne pas perdre le norddans les méandres de l'esprit et finir,comme tout fleuve… par atteindre lamer. Dès lors, il n'y a aucune sagessespirituelle qui puisse être soutenue parl'obstination d'une doctrine quelconqueconstruite par les hommes. Il est et il seratoujours nécessaire que chaque individus'éveille en regardant les choses en face etce jour-là, dans son illumination,déconcerté et effrayé, il n'aura sûrementpas l'expression que nous imprimons sur levisage du paradigme du sage. Stupeur,surprise, étourdissement, sont de meilleurssignaux de croissance spirituelle, meilleursqu'aucun autre.

Alfredo Tucci est General Manager deBUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO.Email : [email protected]

Photo de couverture gracieusement cédée par Michael Tudela

https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5

Page 8: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

La naissance d'un mytheThe Big Boss fait sa sortie en Occident

De nos jours, nous acceptonsbeaucoup de choses de notre viequotidienne, les plus jeunes surtout,comme si nous avions toujours vécuavec elles. Pourtant, des technologiesaussi communes que les ordinateurs, lesportables, l'Internet, les téléphonesmobiles, les vidéos-conférences, etc.,étaient, jusqu'il y a peu, inconnues etinexistantes. Elles sont pourtantaujourd'hui devenues indispensablespour le travail et le loisir de la majoritédes gens, des jeunes principalement.

Quand on explique notre existence sanselles auparavant, on nous regarde commesi nous venions de la préhistoire. Si nousextrapolons cela au thème des artsmartiaux, c'est la même chose. On diraitqu'ils sont avec nous depuis toujours etpourtant, il n'en est pas ainsi. Avant 1973,ceux-nous ne s'étaient pas encorerépandus, même si dans certains paysd'Europe et aux États-Unis, ils arrivèrentun peu avant que dans d'autres.

Leur divulgation ne fut possible quegrâce à la série « Kung-Fu », basée surune idée originale de Bruce Lee etsurtout, grâce aux films de cet acteur quidevint une figure distinctive de l'époqueet l' image et l'ambassadeurincontestable des arts martiaux à niveaumondial. Ce que vous allez découvrir ici,c'est la naissance du mythe et de tout cequi l'entoure. Voici son histoire.

Pour être plus impartial, je me suisembarqué dans ce « voyage dans lepassé » avec Francesc Fernández, quicomme beaucoup d'autres a vécuégalement cette époque.

Voici donc…

AvantEn 1973, les westerns faisaient

toujours fureur quand on les projetait, s'ily avait de l'action, les salles de cinémase remplissaient. On y retrouvait certainsdénominateurs communs : lespersonnages, quand ils se battaient,lançaient des coups de poing quisuivaient de grands parcours circulaires,mêlant un peu de technique de Boxe àdu combat de rue. C'est à peine si onesquivait, c'était plutôt un échange decoups dans la tentative de voir qui étaitle plus fort ou qui résistait le mieux. Onn'esquivait pas les coups, ça c'étaitréservé aux« méchants ».

Évidemment, suivant cette logique, lesplus forts et les plus corpulents avait tou-

tes les chances degagner. Les héros desfilms devaient sedébrouiller et utiliser tou-tes sortes de stratégies etde subterfuges pour vain-cre les plus forts.Normalement, les com-bats étaient de un contreun, deux attaquants à lafois étant une infamie.L'acte le plus bas et leplus vil consistait à atta-quer dans le dos ou avecun couteau ou une bou-teille cassée. Quand cesobjets apparaissaient, lepublic devenait tendu, lehéros grâce à son cou-rage ou à un coup dechance sortait victorieuxde ces situations, maisnous savions tous quetout ça c'était du chiqué.Que pouvait-on faire faceà une arme blanche ?Dans toutes les scènes,quand le héros était atta-qué par de nombreuxadversaires, irrémédiable-ment il était dominé et faitprisonnier. Que pouvait-on faire face à l'attaquede nombreux adversaires? C'étaient là les canonsde n'importe quelle pro-duction cinématographi-que de l'époque…

AprèsL'arrivée desarts martiaux

Le 21 octobre 1973, onannonça, à la télévisionespagnole, l 'épisodepilote d'une nouvellesérie intitulée « Kung-Fu ». On lediffuserait un dimanche soir, en première,et s'il avait du succès, il deviendrait lasérie du samedi soir, autrement dit, ilpasserait à la frange horaire de plusgrande audience, réservée aux meilleursprogrammes ou séries du moment.

Dans l'annonce, on voyait un « Chinois »(tous les Orientaux étaient chinois » quifaisait des mouvements très étranges ets'ôtait une lame plantée dans le corpscomme si de rien n'était. Quelques joursavant son émission, tous les jeunes etles moins jeunes, parlaient de la série.Dans toutes ces conversations,surgissait toujours la même question :

« C'est quoi ce Kung-Fu ? ». Nouspensions que c'était le nom du héros,mais le dimanche 28 octobre 1973, datede son émission, tous les doutes furentdissipés, il s'agissait du nom du « Karatéchinois ».

Quoi qu'il en soit, « Kung-Fu » surpritles grands et les petits et ne laissapersonne indifférent, attirant l'attentionde tous, aussi bien par la manière de sebattre que par sa philosophie. Ce futimpactant, on n'avait jamais rien vu depareil. Les jours qui suivirent, on voyaittous les enfants et les jeunes du quartierimiter les postures et les coups de lasérie. En quelques semaines, les enfants

6

Bruce Lee

Texte : Francesc Fernández & Pedro Conde

Page 9: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

avaient cessé de jouer aux Indiens etaux cowboys. Au l ieu de cela, i lsprenaient d'étranges postures, i lssautaient et donnaient des coups depied et frappaient avec la main ouverte.La série devint un véritable phénomènesocial en Espagne, elle remporta mêmeun « TP de oro » au meilleur acteurétranger, David Carradine. Et ce fut lamême chose dans d'autres pays…

D'après les données que nouspossédons, sur le vieux continent, nousfûmes les premiers à la voir. En France,la série fut diffusée à partir du 13 avril1974, en Belgique du 24 novembre, en Hollande du 13 décembre, en

Allemagne, du 27 septembre 1975 et enItalie, avril 1975.

« Kung-Fu » est une série téléviséeaméricaine, qui fut en son tempsrécompensée par plusieurs « Emmys »,entre autres ceux de meilleur réalisateur,et par divers autres prix tels que lesGolden Globes. Produite par la WarnerBros et diffusée par la chaîne ABC entreles années 1972 et 1975, elle fut crééepar Ed Spielman, suivant un scénario ducoproducteur Herman Miller, et réaliséepar Jerry Thorpe, avec une musiquecomposée par Jim Helms que beaucoupd'entre nous fredonnaient. Il y eut unépisode pilote suivi de 62 épisodes de

50 minutes qui furent émis en troissaisons. L'épisode pilote fut diffusé auxÉtats-Unis le 14 octobre 1972 ets'intitula « The Warrior », dans unpremier temps.

La série raconte les aventures d'unmoine chinois, solitaire, de Shaolinappelé Kwai Chang Caine ( lepersonnage adulte est interprété parDavid Carradine, le jeune par KeithCarradine et l'enfant par Radamés Pera),qui voyage dans l'ouest américainuti l isant comme seules armes sonhabileté dans les arts martiaux et la forceintérieure de sa philosophie de vie, letaoïsme. Il essaye de retrouver son

7

Page 10: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Reportage

demi-frère, Danny Caine, pour commencer une nouvelle vie enfamille. Kwai Chang Caine a dû fuir la Chine après avoir tué paraccident le neveu de l'empereur.

Petit à petit, à mesure que nous voyions les différentsépisodes de la série, nous avons appris qu'on projetait dans lessalles de cinéma des films Kung-Fu où dans certains d'entreeux, on se battait avec des épées tandis que dans d'autres, onutilisait les mains nues. Malgré ces petites différences, ces filmsavait un dénominateur commun : leur incroyable succès. Pourla critique cinématographique, un nouveau genre de cinémaétait né, celui des films de Karaté, d'abord,qui furent ensuite catalogués et appelés filmsde « Kung-Fu ».

Au début, ce genre de cinéma en Espagnefut un véritable surprise, du jamais vuauparavant. Le risque existait cependant(malgré le succès init ial) de le voir seconvertir en une mode passagère. I lmanquait quelque chose de plus, uneéclosion, un boom… Pour suivre la voie quifit du western spaghetti un genre reconnu, ilfallait le film définitif, le référent, celui quidonnerait l'impulsion finale, toucherait legrand public et serait connu aussi bien parles fans du genre que par les autres.

Comme vous l'aurez deviné, je me réfèreau film qui est considéré comme l'œuvreemblématique du genre, en tout cas àl'époque et pendant de nombreuses années :« Opération Dragon » (« Enter the Dragon »,1973), produite (et ce n'est pas un hasard)par la Warner Bros, la même maison deproduction que celle qui finança la série «Kung-Fu ». Et effectivement, ce film, quisortit en salle chez nous le 9 mai 1974,marqua un tournant dans le nouveau genre

8

Page 11: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

qui était apparu sur nos écrans avec desfi lms comme « The Big Boss »,également avec Bruce Lee, l'expertmartial le plus charismatique de tous lestemps.

Il y a toujours un point d'inflexion dans toute évolution d'un genrecinématographique, certains naissentd'une œuvre culminante qui entraîned'autres fi lms dans son sil lage qui

aspirent à la dépasser. D'autresdeviennent des modes qui arrivent à unpoint de maturité avec une œuvremaîtresse. Comme je le disais avant, legenre des arts martiaux et des films de

Page 12: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Kung-fu suivit une voie très semblable à celle duwestern spaghetti.

Dans le cas qui nous occupe, « The Big Boss » arriva d'abordsur nos écrans, ce fut la nouveauté, le début du genre. Il ne fut cependant pas

reçu de manière particulièrement chaleureuse en dehors des jeunes qui furentsurpris par quelque chose qu'ils n'avaient jamais vu : les arts martiaux. Bien qu'ilspossédaient déjà les références de leur genre favori jusqu'alors, le western «violent », en ce qui concernait les arguments, ces films leur apportaient quelquechose de plus. Tout cela ne représenta pas un passage traumatique pour lapréférence d'un genre sur l'autre, même si, anxieux de découvrir quelque chose denouveau, les jeunes se précipitèrent dans les salles de cinéma, mais aussi dans lesdojos qu'il y avait à l'époque. L'arrivé de « Opération Dragon » permit de faire un sautqualitatif dans le genre, elle l'installa et le diffusa auprès du grand public. Ce fut uneexplosion et un point de départ pour tous et pas seulement pour un secteur, avec,outre l'attrait pour les films, une attraction pour les arts martiaux orientaux en général.

10

Page 13: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

L'entrée duDragon

La question, quel que soit le nom quenous donnons à ces films, c'est qu'aussibien la série que les f i lms ont toutrévolutionné. Un tas de personnesvoulurent apprendre ces systèmes decombat et beaucoup se sentirent attiréset désirèrent connaître et apprendre leurphilosophie. Entre la série et les quelquesfilms à l'affiche, très vite un Chinoiscommença à ressortir parmi tous lesautres. Ceux qui le voyaient étaientéblouis et restaient bouchée-bée devantles habiletés de ce maître, « champion detoutes les spécialités du combat » et quiavait commencé à pratiquer, enfant, autemple de Shaolin. Un prodige dans l'artdu combat, du jamais vu. Son nom :Bruce Lee, vedette de « The Big Boss ».Ce film s'intitula en Espagne : « Karaté àmort à Bangkok », ce qui lui valut cecommentaire à l'époque : « Curieux titrepour un film de Hong Kong, avec envedette un Chinois, expert en Kung-Fu,et tourné en Thaïlande ».

De nos jours, ceci est totalementincohérent et r idicule, mais à

l'époque, c'était un titre tout à faitadéquat et judicieux.

La maison de distribution Cathay FilmsLimited, qui regroupait surtout lesproductions de la Golden Harvest,présenta son catalogue de fi lms auFestival de Cannes, qui se célébra du 10au 25 mai 1973.

Il convient de faire remarquer qu'enpeu de temps, Cathay ouvrit unedélégation en Europe, concrètement au129/131 Oxford Street à Londres, qui futà l'époque la Mecque des fans de BruceLee et de ses publications pour acquérirdu matériel graphique et desinformations. Bien qu'on ne pouvait offrirque bien peu à l'époque, où tout étaitconjectures sur le Petit Dragon, celareprésentait néanmoins une informationtrès estimable.

Ceux qui virent les films furent surprispar un nouveau genre cinématographi-que. Du point de vue cinématographique,ces films péchaient en maints endroits,mais ils distrayaient et plaisaient à tousceux qui les voyaient, même si aucun cri-tique n'en dit jamais du bien. Malgré cela,les maisons de production, du fait des fai-

bles coûts des droits de dis-tribution, s'empressèrentd'acheter certains de cestitres parmi lesquels ontrouvait : « Hapkido », « One-Armed Boxer »,

11

Page 14: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

« Beach of the War Gods », « The BigBoss », « Fist of Fury », etc.

Au festival de cinéma se rendirentdiverses maisons de distributionespagnoles et, dans le cas qui nousoccupe, Incine acquis les droits de deuxfilms qui avaient battu des recordsd'entrées en salle en Orient et qui avaienttoutes deux pour acteur principal un telBruce Lee. Elles décidèrent de doubler etde sortir en salle le premier qu'il avaittourné. Comme personne ne savait trèsbien quel était ce style de combat, lamaison de distribution utilisa pour intitulerle film quelque chose qu'en théorie tout lemonde connaissait et pouvait classer etidentifier dans ces mouvements inconnusde combat, ils l'appelèrent donc « Karatéà mort à Bangkok ». Il sortit en salle àMadrid le 6 avril 1973 et à Barcelone deuxsemaines plus tard, concrètement le 21.Autrement dit Bruce Lee arriva enEspagne avant la série Kung-Fu. Le filminaugura donc le genre, obtenant audébut un accueil plutôt tiède, maisdevenant dans les mois qui suivirent unvéritable succès en salle.

En Espagne, la recette totale du filmfut de 323.522 euros et 1.340.560spectateurs le virent. En 1981, la maisonde distribution Ados Fils racheta lesdroits et réalisa une nouvelle sortie dufilm en salle qui rapporta en 1981 lasomme de 621.890 euros ; 694.192spectateurs, la virent. À partir de là, dansune tentative d'augmenter les recettes,d'autres maisons de distributionuti l isèrent pour les titres de leursproductions le terme de « Karaté ». Plustard, i l sera remplacé par celui de « Kung-Fu », mais avant cela, unevingtaine de longs-métrages de ce genrefurent diffusés.

L'important, c'est qu'avec l'émissionde la série « Kung-Fu », la popularité desarts martiaux grandit de semaine etsemaine et l'intérêt des spectateurs poureux augmenta.

Logiquement, parmi les experts etmaîtres, il y en avait un qui ressortaitlargement du lot : Bruce Lee. Celui quiavait eu l'occasion de le voir en actionparlait de lui de manière très exaltée etfrénétique. Tous imitaient ses cris, sespostures et simulaient ses coups, tousrêvaient de se battre comme lui. Un bonbout de temps passa avant que « Karatéà mort à Bangkok » cessât d'être projetéà Madrid et à Barcelone, surtout dans lesprogrammes doubles, et passât auxcinémas de la périphérie, où on laissaitentrer les mineurs d'âge.

Je pus enfin aller voir ce gurufantastique, mais… quelle déception etquelle impatience au début… Ilsn'arrêtaient pas de parler et Bruce Leene se battait pas ! Je suis sûr que tout lemonde avait payé son entrée pour le voiren action. Était-ce vrai tout ce que l'ondisait et écrivait sur lui ? Ce momentsemblait n'arriver jamais, la premièrepartie du film se fit interminable, maisenfin, dans la fabrique de glace, i l

commença à combattre et…effectivement personne n'avait exagéréd'un pouce à son sujet, il était réellementfantastique, personne ne pouvait lui êtrecomparé, ni de loin. Vous restiez toutsimplement extasié et hypnotisé en levoyant combattre. Cette manièrecombattre ne pouvait être décrite ; enoutre, il avait un charisme particulier,quelque chose qui attirait les masses, ilfal lait le voir pour le croire, c'étaitquelque chose que l'on ne pouvaitraconter, juste le vivre. Comment décrirecette virtuosité martiale, ce talent et cemagnétisme qu'il irradiait ? Commentcomparer Bruce Lee avec DavidCarradine ou avec les « Chinois volants »qui apparaissaient au grand écran ? Siaprès 40 ans, i l n'a pas trouvé desuccesseur, comment le comparer avecles acteurs des premiers fi lms de « Karaté » qui sortirent ? Ce n'est pasqu'il se soit trouvé à des années lumièresd'eux, simplement, on ne pouvait établiraucune comparaison, parce qu'il n'y avaitrien de comparable… Ce degré demaîtrise était sans pareil chez aucunautre acteur ou maître, c'était un artmartial en mouvement élevé à laperfection absolue.

La naissance d'un mytheBruce Lee, avec un seul film, pulvérisa

tous les clichés qui avaient existéjusqu'alors dans l'art du combat enOccident, à tel point qu'à tous les niveaux,il y eut un avant et un après. On exagèrepour les plus sceptiques ? Qu'ils jettent unœil rétrospectif, cinématographiquementparlant, sur la situation avant et aprèsl'arrivée de Bruce Lee en Occident. Avantl'arrivée du Petit Fragon, l'idée qu'on avaitdu combat consistait à échanger desgnons à tout-va, type John Wayne ouTerence Hill et Bud Spencer. C'étaitl'époque où les grands super-hérospouvaient laisser KO d'un seul coup desadversaires, plus petits bien sûr. Soudainapparaît Bruce Lee qui pulvérise toutecela en un seul film, deux pour certains…Incroyable, non ?

Ces années-là, il était impensable quel'on puisse utiliser les jambes pour autrechose que courir ou, tout au plus,achever d'un coup de pied quelqu'un quise trouve par terre. Voir Bruce Leedésarmer un adversaire armé d'uncouteau avec un coup de pied qu'on nevoyait même pas et en outre le faire avecune facilité époustouflante, frappa desmilliers de personnes. Les images de cescombats resteront gravées dans la rétinede milliers de spectateurs.

Je suppose que tout cela peut paraîtreexagéré de nos jours, mais si cettemanière de combattre surprit en Orient,comment n'allait-elle pas le faire enOccident ? Récapitulons. Quand « TheBig Boss » sortit en salle, le 31 octobre1971 à Hong Kong, Bruce Lee étonna lepublic en général et les critiques enparticulier, et pourtant dans la colonie

britannique, tout le monde étaitfamiliarisé avec les arts martiaux. Voiciune anecdote. « The Big Boss » sortitsimultanément dans 16 salles decinéma, une chose absolumentincroyable et surprenante à cetteépoque, plus encore avec uneproduction locale, battant les recordsdès le premier jour de projection,parvenant à recueillir 371.000 dollars deHong Kong en un seul jour, avec toutesles séances complètes. Le film passa àl'histoire pour être parvenu à récolterplus d'un million de dollars en trois jours,devenant en peu de temps (19 jours) lefilm le plus rentable de l'histoire de HongKong, dépassant le précédant de800.000 dollars. À la f in de sonexploitation dans les salles de cinéma deHong Kong, les recettes atteignirent3.197.416 dollars. Ce ne fut pas un casunique. Dans d'autres pays du Sud-Estasiatique tels que la Malaisie ouSingapour, ce fut la même chose. Si enOrient, où tous avaient l'habitude desarts martiaux et des coups de pied dansun combat, Bruce Lee surprit experts etmoins experts par son habileté(rappelons que dans le combat final,Bruce Lee effectue trois coups de pieden suivant, raison pour laquelle la pressespécialisée le surnomma « Li Sanjio », « Les trois jambes de Lee »), commentles « Laowai » ( les « yeux ronds »,autrement dit les Occidentaux),n'allaient-ils pas être surpris ?

Et cette habileté, il n'en faisait passeulement preuve dans les coups depied, sa manière d'utiliser les poingsnous laissait également stupéfaits, ilsétaient imparables et démolisseurs.Enfin, cette manière de combattre, dansson ensemble, était indescriptible etinénarrable. Quel effet ne causerait-il pasen Occident où nous ne connaissionspas les arts martiaux ? Commentcomparer Bruce Lee aux autres acteurschinois quand ceux-ci, pour donner uncoup de pied au visage, avaient besoinde plusieurs prises de vue ? Dansn'importe quelle production de l'époque,on peut remarquer qu'on les filmaitd'abord en garde, puis quand i lscommençaient le mouvement, ensuiteon utilisait un vieux truc pour augmenterleur habileté : la personne qui recevait lecoup de pied se mettait à genou et onfilmait le pied de l'acteur le frappant au visage.

Autrement dit, pour filmer un coup depied, i l fal lait plusieurs plans. Enrevanche, avec Bruce Lee, les prisesétaient extrêmement longues, avec untas d'enchaînements de différentestechniques fi lmées depuis un plangénéral, où il n'y avait pas de place pourles trucs. Cette habileté impensable avecles jambes était comparable à celle deses poings.

Enfin, tout cela dans son ensembleétait indescriptible et inénarrable et lepublic, bien que ne connaissant rien desarts du combat, percevait et sentait ce

12

Reportage

Page 15: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

réalisme dans les combats du PetitDragon. Bruce Lee simplementsurprenait et impressionnait lespectateur qui n'avait auparavant jamaisrien vu de pareil à l'écran, ni rien qui yressemblât. Personne ne doit donc pass'étonner qu'il captivât des millions depersonnes. Peu importe les races et lescroyances, tous tombaient sous lecharme du Petit Dragon, tous rêvaient dese battre et d'être comme lui. C'est ainside que nombreux jeunes et moins jeunesaffluèrent dans les dojos de leur quartier,en devinrent accro et trouvèrent une voiedans différentes écoles ou styles.

Au début, en Espagne, on nepratiquait que le Karaté et le Judo, maispetit à petit, d'autres arts martiauxarrivèrent et il commença à y avoir unecertaine variété. Je me rappelle encoreque, le week-end, j'allais assister en tantque spectateur à l'une ou l'autre

compétition ou que j'allais m'entraînerdans l'enceinte de la Casa de Campo,où je retrouvais beaucoup d'autresjeunes, aujourd'hui des maîtresrenommés, qui rêvaient d'être BruceLee. Des gens que je retrouvais auxpremières des films ou au marché auxpuces de Madrid, à la recherche demagazines ou de livres pour élargir leursconnaissances. À cette époque, il n'yavait pratiquement rien et pourtant, il yavait une demande. Dommagequ'Internet n'existât alors pas !Malheureusement, aujourd'hui, certainsde ces personnages souffrent d'amnésieet ne se rappellent plus comment ilscollectionnaient et imitaient leur héros…Ça ne m'étonne pas, étant dans la voiedu « Do », comment allaient-i ls sesouvenir de cela ?

Cependant, d'autres, bien qu'ayantgrandi et suivi d'autres chemins,

n'oublient pas leurs racines ni l'hommequi changea leur vie (et la mienne). Il estpossible que nous suivions des capsdifférents, mais il est indiscutable que s'ily eut une voie à suivre, ce fut grâce àBruce Lee, le mythe et la f igureindiscutable des arts martiaux et, quecela vous plaise ou pas, 40 ans après sadisparition, le trône est toujours vacant.

En dehors de tout cela, cela mesemble une ingratitude, car qui connaîtbien le passé peut améliorer le futur. Ence qui me concerne en tout cas, je doisreconnaître qu'à un niveau martial et parconséquent à un niveau personnel, jesuis ce que je suis et je suis arrivé là oùje suis arrivé grâce à Bruce Lee,autrement dit c'est grâce à la sérieKung-Fu et à ses fi lms, que j'ai puconnaître les arts martiaux, donc c'estgrâce au Petit Dragon que je suis où je suis.

13

Page 16: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

D'une expérience de plus de40 ans de dévouementtotal à l'étude, la recher-che et la pratique desarts martiaux, est né unprogramme spécialisé dans lecombat à mains nues. Le grandmaître Paolo Cangelosi a crééun système complet et efficacepour tous les fans du combat.

Le maître ou Sifu a commencé àpratiquer les arts martiaux fin desannées 60 et a participé à des com-bats dès le début des années 70. Ils'agissait alors de simples défis entrejeunes pratiquants d'arts et de stylesmartiaux différents, ayant le courage et lapassion et la volonté de partici-per à des combats de ruedans une ambiance vivanteet réelle. Il passa ensuitepar une courte période decompétitions sportives enKaraté, Full Contact et Jiu-Jitsu, avant d'entreprendre sesvoyages en Extrême-Orient aucours desquels il put coudoyer laréalité de l'époque et la véritabletradition martiale.

« Il y a plus de 30 ans, lesOccidentaux étaient considéréspar les experts orientaux commeinférieurs quant à leur capacité mar-tiale. Nous devions donc gagner l'es-time et le respect sur le champ debataille, avec des faits et non des mots »,raconte le Sifu Cangelosi.

De 20 à 34 ans, il a combattu en Kung-FuContact et en Free Style alors qu'ici, enOccident, on ne parlait pas encore de ren-contres entre styles sans règles et sansprotections, ou très peu, et sans mérites niobjectifs sportifs. Après une longue périodeen Chine, à Hong Kong, à Macao et enThaïlande, le maître Cangelosi décida de ces-ser de se battre et d'utiliser ses connaissan-ces et son expérience au sein de ses pro-grammes éducatifs.

Maître de grand talent et de renom interna-tional, il a été apprécié et récompensé par

14

Une spécialité compétitive créée par le Sifu Paolo Cangelosi

Page 17: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

des acteurs du cinéma martial, des grands maî-tres et des champions internationaux, quiont reconnu ses compétences et sa culturemartiale. Nous avons ainsi les témoignagesd'experts tels que Joe Lewis, SamartPayakaroon, Sakat Pectchindee, CarlosMachado, Bill Wallace, Jhon Rhee,Smirnow Nicolai, Tat Ma Wong, Ngau DaYuk, Cynthia Rotrock, Vincent Lyn, DonWilson “The Dragon”, Santiago Sanchis etbien d'autres, qui ont partagé avec lui desmoments de travail, d'entraînement, desstages, des démonstrations, des specta-cles, des publications et des films vidéos.C'est pour le grand intérêt qu'éveille sontravail continu et incessant et pour tousses fans qu'est né le « combat Free Stylede Paolo Cangelosi ».

« Un système quiexplore toutes les

situations de combatpossibles sous la

supervisiond'instructeursexpérimentés,

habilités par uneformation dirigéespersonnellementpar le fondateurdu système, avec

des méthodesd'entraînement

modernes, des protections etun équipement professionnel,

spécialement conçu par laKhay Muay Product

Thailand. »

Page 18: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Le grand maître Paolo Cangelosiet son « combat Free Style »

Le technique du combat Free StyleLe Free Style est un style libre, mais libre de quoi ? Je

me réfère à la liberté d'action dans la plénitude de laconnaissance. Nous ne devons pas tomber dans l'erreurhabituelle de ceux qui confondent la liberté avecl'ignorance, agissant au hasard et se basant uniquementsur leur propre improvisation. Notre méthode se basesur une connaissance approfondie et exige unentraînement intense et étendu des techniques, dansune sélection rigoureuse des plus efficaces, élaborée àpartir des trois grands secteurs de l'art martial asiatique: chinois, la thaïlandais et japonais. Chacun offre unsavoir-faire particulier, pourquoi ne pas l'exploiter etdévelopper ce que les trois ont de meilleur ?

Nous avons ainsi le maître chinois futé, imprévisible etcréatif, riche d'une tradition millénaire, doté d'armesblanches, de stratégies complexes mais aussi de cesrécits qui parlent de personnages mythologiques, leshuit immortels, Bouddha, le tao en une seule rivière de Chi.

De l'expérience du Kung-Fu chinois, nous choisissonsaussi bien ses techniques que ses stratégies, avec sesinnombrables manières de frapper avec le poing et nousen choisissons certaines comme

Kua Choy (Back Fist), le poing avec le dos de la mainqui peut être lancé aussi vite qu'un jab, qui passe entournant suivant des parcours spécifiques et difficiles àdeviner ; Tan Saw, qui utilise la main ouverte pourfrapper avec la paume et l'avant-bras, qui se faufile àtravers la garde et cogne aussi durement qu'un coup debâton ; Yat Chi Choy, le coup de poing vertical, idéalpour les attaques au buste au moment de la sortie de latrajectoire de l'attaque ; les innombrables coups de piedde la tradition chinoise : les coups de pied circulairesfrontaux, idéaux pour en finir avec les défenses del'adversaire, les coups de pied latéraux coupants, lecélèbre coup de pied de Bruce Lee, célèbre pour sonimpétuosité, le coup de pied vers l'arrière, traître et trèspuissant, un coup de pied décisif s'il entre dans

« Produit d'uneexpérience de 40

ans, le meilleur desarts martiaux

asiatiquesconcentré dans un

mélange d'unegrande efficacité. »

Page 19: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

17

Reportage

l 'abdomen, le coup de pieddescendant du ciel qui coupe etdétruit tout sur son passage, et biend'autres.

Nous avons l'implacable guerrierthaï, ludique, avec ses mouvementsde balancement qui cachent des explosions imparables etécrasantes, irrévérencieux etrespectueux en même temps, sansle moindre remord, juste uneefficacité impitoyable.

L'art martial thaïlandais apporteavec lui de nombreuses techniquestrès efficaces, bien que presquecertainement dérivées de l'artchinois. Nous étudions la méthodethaï qui l'a rendu célèbre sur tous lesrings internationaux ces 30dernières années : le très violentcoup de pied circulaire à la jambe, lelow-kick, avec sa méthode pourpasser au skip ; la force même del'impact, profitant de la hanche avecla jambe semi-rigide qui s'élève versl'objectif à la poitrine et au visageavec une force pénétrante ;l'utilisation scandée et compacte dugenou, surtout lors du maniementraffiné du clinch qui exige beaucoupde sensibilité, de force et d'astuce ;le coup de coude aiguisé quiexploite toutes les trajectoires, ycompris la dévastatrice descente duciel dans les techniques de saut etla force circulaire dans les coupsinversés ; et non moins important legrand travail de la boxe, qui provientde la boxe occidentale, où il a atteintun haut degré de sophisticationdans la stratégie et le mouvementdu buste.

Et i l y a f inalement le glacialsamouraï, dépouillé de toute arme,essentiel dans le déplacement avecle minimum de geste pour unrendement maximum, enveloppantdans son combat comme le pinceaudans le geste de l'ancien Kanji, unétau mortel auquel vous ne pouvezvous soustraire, qui vous fait perdrel'équil ibre comme si la gravitén'existait plus.

En matière de combat au corps àcorps, les Japonais ont conçu unescience si précise et détaillée qu'onne peut trouver rien de meilleur dansaucune autre tradition. Avecquelques variations commel'absence d'uniforme tel que lejudogi, nous nous sommes

largement inspiré du travail de laprise de contact Kumikata et desdéséquilibres Kuzushi et nous avonsinclus dans notre programme unesélection de projections adaptéespour être insérées dans un contexted'escrime où l'élément le plusdangereux dans le contact des deuxcorps est l'usage du genou. Sansfaire une l iste aride de nomsjaponais, les projections que nousuti l isons appartiennent auxcatégories principales : hanches,élévation du centre de gravité,

balayage des jambes, déséquilibreprogressif. I l s'ensuit undéveloppement important de la luttequi analyse les différents systèmesd'immobilisation au sol Osai Komi,un grand travail sur les articulationsavec des clés de toutes sortes etdes étranglements sur toutes lesparties du corps aussi bien avec lesextrémités supérieures qu'avec lesinférieures.

Quel meilleur bagage pour jouerce merveilleux rôle, pour rivalisersportivement ? Tout ça doit

Page 20: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

18

« Une manièrede considérer

l'aspectstylistique del'art martialconjugué avecl'efficacité au

combat. »

« Un style compétitifcréé par le Sifu

Paolo Cangelosi. »

Ce livre est le résultatd'un travail conjoint. C'estun livre de véritable Cross

Fighting, avec ce que la traditionthaïlandaise et chinoise ont de meilleur,au service de l'efficacité au combat.Ses techniques ont été étudiées dansle détail et constituent une propositionqui intéressera tous les passionnés dela self-défense en tant que science,mais aussi comme art martial.

Page 21: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

19

Reportage

cependant être dominé par une grandequalité technique et artistique. Nous avonspour cela ajouté certains stratagèmes, enparticulier dans le règlement de compétition,qui obligeront les athlètes à s'efforcer d'êtreshonnêtes et techniques, à la recherche d'uneplus grande efficacité, sans tomber dans lecombat déloyal et de pure violence quiexcite tant un public peu cultivé.

Pourquoi se limiter à un seul monde quandla connaissance d'un maître de niveausupérieur met à votre disposition la sagessederrière les techniques les plus efficaces ?Quand je vois les jeunes enthousiastes quiviennent timidement demander desinformations au secrétariat, je perçoiscomme une promesse sur leur visage, lamerveille de progresser jour après jour,perfectionnant leurs habiletés guidés par cesanciennes disciplines. J'essaye alors detrouver les mots justes pour enflammer leurimagination, pour les capturer dans le jeumagico-ésotérique de la discipline martialeet de cette stricte éthique spirituelle. Le plusgrand effort consiste à freiner leur impulsionà dominer, à vaincre quelqu'un, à se sentirfort en écrasant un adversaire, oubliant quele véritable art consiste à se vaincre soi-même, y compris quand nousparticipons à l'un des nombreux tournois de la vie.

« Depuis toujours,notre école organise

tous les deux ans plusou moins des tournois

de lutte libre pourque les jeunes quisentent le besoind'une expérience

compétitive puissents'exercer.

À partir de cetteannée, nous allons

organiser un véritablecircuit annuel de galaet de tournois qui se

divisera en troiscatégories :

amateurs, semi-professionnels etprofessionnels. »

Page 22: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

L'importance de la dialectique

Une chose est sûre : celui qui a étudié(ou qui étudie) avec des Japonais del'après-guerre a sûrement affronté (ouaffronte) un sérieux problème decommunication quotidienne. Ça m'estarrivé et à beaucoup d'autres aussi, jecrois. En général, les Japonais quisuivent la voie traditionnelle (qu'elle soitculturelle ou martiale), ne sont pas facilesà comprendre et ne font pas d'effortspour être compris. Le dialogue n'est paschez eux le moyen le plus utilisé.

Aujourd'hui, plusieurs maîtres ontintelligemment introduit la dialectiquedans le Bugei afin de favoriser la bonnecohabitation à cette époque deglobalisation. Au départ, « dialectique »signifie « art du dialogue », du contrasted'idées qui conduit à d'autres idées. Maisdifférentes doctrines philosophiques sesont appropriées le concept dedialectique qui a pris alors un sensdifférent dans chacune d'elles.

Dans la Grèce antique, le concept dedialectique, qui était l'équivalent dudialogue, finit par se référer, au sein dudialogue, à une argumentation quidistinguait clairement les concepts traitésdans la discussion. Avec Héraclited'Éphèse (vers 540-480 avant J.-C.), ilprend une nouvelle dimension et englobele concept de « changement » à partir dela constatation qu'avec le conflit touts'altérait. Dans un des fragments quinous sont parvenus de son œuvre, ildonne un célèbre exemple de cettemodification constance des choses : unhomme ne se baigne jamais deux foisdans la même rivière, car dans le tempsqui passe entre une action et une autre,aussi bien la rivière que l'homme ontchangé. Héraclite en vint à nier dans sonargumentation l'existence d'une stabilitéquelconque chez les êtres.

Un autre penseur de la même époque,Parménide, diverge d'Héraclite quand ilaffirme que l'essence profonde de l'êtreest immuable et que le changement n'estque superficiel. Dans cette ligne depensée, Parménide oppose lamétaphysique et la dialectique, faisantprévaloir la première.

Plus d'un siècle plus tard, Aristoteréintroduit le principe dialectique dans lesexplications, alors dominées par lamétaphysique. Si, d'une part, il s'opposeà la vision de l'être comme équilibre descontraires, affirmant qu'en même tempset dans le même objet ne peuvent existerdeux attributs contraires (sauf s'ils semanifestent de manière différente ou s'ils'y trouvent accidentellement), i lreconnaît d'autre part que si l'on omet leconcept de temps, rien d'empêche quequelque chose qui est se transforme ence qu'il n'est pas, pour autant que l'êtreet le non-être ne soient pas présents enmême temps. Donc, si nous analysonsun être, en nous reportant à ses origines,nous pouvons admettre l'être et le non-être : le mouvement n'est pas uneillusion, un aspect superficiel de la réalité,

mais un flux éternel et continu, car toutsurgit de principes contraires. Plusencore, sous l'étiquette de « mouvement», il met des choses différentes quand illui faut prouver l'existence de la nature :toutes choses possèdent despotentialités et c'est le mouvement quiles actualise, autrement dit ce sont despotentialités ou des possibilités qui setransforment en des réalités effectives.

Pour Platon (427 a 347 av. J.-C.), ladialectique est synonyme de philosophie,la méthode la plus efficace pourapprocher les idées particulières depuisles idées universelles ou pures. Pour lui,à travers le dialogue, le philosophe peutessayer d'atteindre la véritableconnaissance, partant du mondesensible pour arriver au monde desidées. C'est la technique consistant àquestionner, répondre et réfuter qu'ilaurait apprise avec Socrate (469-399 av.J.-C.). Au moyen de la décomposition etde l'étude rationnelle d'un concept, onarrive à une synthèse qui doit égalementêtre examinée, dans un processus infinide recherche de la vérité.

Aristote (384-322 av. J.-C.) définit ladialectique comme la logique duprobable, du processus rationnel qui nepeut être démontré. « Probable est ce quiest généralement accepté par tous, par lamajorité ou par les hommes les plusconnus et les plus i l lustres », dit lephilosophe. L'Allemand Emmanuel Kant(1724-1804) reprend la notionaristotélicienne quand i l définit ladialectique comme une « logique del'apparence ». Pour lui, la dialectique estune illusion, car elle se base sur desprincipes qui sont, en réalité, subjectifs.

Au début du XIXème siècle, FriedrichHegel (1770-1831) présente la dialectiquecomme un mouvement historique del'esprit dirigé vers la conscience de soi.C'est un processus mu par lacontradiction : une thèse initiale secontredit et est surmontée par sonantithèse. À son tour, cette antithèse quiconserve des éléments de la thèse estsurmontée par la synthèse, qui combinedes éléments des deux premières, dansun enrichissement progressif. Hegelutilise ce processus pour justifier uneunité entre l'esprit et la nature, conciliantles concepts religieux et scientifiques.

D'après lui, l'histoire de l'humanitéaccomplit un parcours dialectique qui estmarqué par trois moments : thèse,antithèse et synthèse. Le premier part descivilisations orientales anciennes jusqu'àl'apparition de la philosophie en Grèce.Hegel le qualifie d'objectif, car i lconsidère que l'esprit est immergé dansla nature. Le deuxième reçoit l'influencedes Grecs, mais i l commenceeffectivement avec le christianisme ettermine avec Descartes. C'est un momentsubjectif, où l'esprit prend conscience deson existence et où surgit le désir deliberté. Le troisième, la synthèse absolue,commence avec la Révolution française,quand l'esprit conscient contrôle la natureet le désir de liberté se concrétise dans laconception de l'État moderne.

Karl Marx (1818-1883) etFriedrich Engels (1820-1895)réforment le concept hégélien dedialectique : ils utilisent la même forme,mais ils introduisent un nouveau contenu.Ils qualifient cette nouvelle dialectique dematérialiste car le mouvement historique,pour eux, n'est pas un produit de l'esprit.I ls considèrent que le spirituel estsimplement un produit dérivé desconditions matériel les de la vie. Ladialectique matérialiste analyse l'histoiredu point de vue des processuséconomique et sociaux et la divise enquatre moments : Antiquité, féodalisme,capitalisme et socialisme. Chacun destrois premiers est dépassé par unecontradiction interne qu'ils appellent « germe de la destruction ». Lacontradiction de l'Antiquité estl'esclavage ; celle du féodalisme, lesserfs ; celle du capitalisme, le prolétariat ;et le socialisme serait la synthèse finaleau cours de laquelle l'histoire accomplitson développement dialectique. Lesdifférents auteurs qui interprétèrent ladialectique matérialiste ne se mettent pasd'accord en ce qui concerne le nombrede lois fondamentales de la méthode dela dialectique. Certains en reconnaissenttrois, d'autres quatre. Quand à leur nomet à leur ordre de présentation, ils varientégalement.

a) Action réciproque, unité polaire, « tout est en rapport avec tout.

b) Déplacement dialectique, négationde la négation, « tout se transforme ».

c) Passage de la quantité à la qualité,changement qualitatif.

d) Interpénétration des contraires,contradiction ou lutte des contraires.

Comme j'ai toujours cohabité avec devieux Japonais, la xénophobie a été uneconstante dans ma vie. Surmonter ladiscrimination est le point de départ pourquiconque cohabite avec l'effetxénophobe. Si nous effectuons uneanalyse plus approfondie cependant, ilexiste, quand on affronte le thème de ladiscrimination, une erreur communerelative à la confusion entre les termesracisme, genre, stéréotypes, préjugés etdiscrimination. Cela n'aurait pas deconséquences majeures s'il ne s'agissaitque d'une confusion de terminologie,mais il se fait que la définition et lacompréhension de chacun de ces termesest essentielle pour savoir identifier etcombattre les différents types demanifestation des idéologies quidéfendent l'idée de hiérarchie entre lesindividus, comme dans le cas duracisme ou du genre. Beaucoup deceux qui ont vécu au Japon (ou quiy vivent) en sont venus à affirmer qu'ilsavaient dû faire face à un racismeconsidérable de la part des Japonais.Beaucoup d'entre eux, vraimentdérangés par cette situation sontretournés dans leur pays où i ls ontoccupé des postes importants d'où ilsont poursuivi n'importe quel Japonaispassant à leur portée.

Le racisme est une idéologie quipostule l'existence d'une hiérarchie entre

Page 24: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

les groupes humains. D'après cetteidéologie, des différences apparentes(cheveux, couleur de peau) et culturellesentre les peuples détermineraientégalement des différences de niveauxd'intelligence et de qualités morales. Aumilieu du XIXème siècle, surgissent enEurope les théories dites raciales quipréconisent la supériorité du peupleeuropéen face à l'infériorité des peuplesnon européens.

Rappelons que de telles théoriesnaissent au moment où les Européenscherchent à dominer des peuples et desterres « différentes ». Dès leur création,les théories raciales ont servi et servirontà justifier l'exploitation et la dominationde certains groupes humains pard'autres, les supérieurs ayant alors ledroit d'exploiter et de dominer lesinférieurs. Actuellement, en plusieursendroits du monde, les théories racialescontinuent de servir de prétexte pour letraitement discriminatoire et inhumaind'exclusion et de marginalisation réservéaux peuples « différents ».

Le genre (masculin ou féminin) est unconcept qui se réfère à l'ensemble desattributs négatifs ou positifs quis'appliquent différemment aux hommeset aux femmes, dès leur naissancemême, et qui déterminent les fonctions,rôles, occupations et relations que ceshommes et ces femmes déploient dansla société et entre eux. Ces rôles et cesrelations ne sont pas déterminés par labiologie, mais par le contexte social,culturel, polit ique, rel igieux etéconomique de chaque organisationhumaine et se transmettent d'unegénération à l'autre. Le genre, ce sont lesévaluations et les définitions construitespar la société pour ajuster le profil de cequ'est être un homme ou une femmedans cette société. L'identité de genre sedéveloppe au cours de l'enfance et de lavie adulte.

Le point de vue du genre dans ledomaine de la santé part de laconnaissance des différences auxquelssont exposés les hommes et les femmesaux différents âges en ce qui concerneles risques de tomber malade et demourir et des rôles qu'ils ont dans lasociété et qui affectent défavorablementl'un ou l'autre sexe, principalement lapetite fille, la femme adulte et la femmeâgée. L'adoption de la perspective dugenre dans la santé prétend réduire lesinégalités sexuelles qui conditionnent lasanté des êtres humaines.

Le stéréotype, bien que portant unnom diff ici le, a un fonctionnementcomparable à celui d'un simpleétiquette. Une fois « étiquetés», lesmembres d'un certain groupe commepossédant tel ou tel attr ibut, lespersonnes cessent d'évaluer lesmembres de ces groupes pour leursqualités réelles et se mettent à les jugeren fonction de l'étiquette. Par exemple,n'importe quel Juif est radin, n'importequel Japonais est introverti, n'importequel Portugais est bête ou n'importequel Noir est un voleur.

Une fois que l'on a réaffirmé quen'importe quel « x » était radin, latendance c'est que face à un « x », lesgens mettent tout de suite l'étiquette deradin. Le préjugé est un jugementpréalable, négatif, que l'on porte sur lespersonnes stigmatisées par desstéréotypes. Sur base des stéréotypes,les gens font des jugements préalables,ils émettent des idées préconçues sur lesautres avant même de les connaître. Cesjugements préalables ne sont autres quedes préjugés. Mais le préjugé est unphénomène qui ne réside que dans lasphère de la conscience ou del'affectivité des individus ; en soi, il nepiétine aucun droit. Le fait que quelqu'unn'aime pas « x » simplement parce qu'ilest noir suppose en réalité la violation dedeux normes :

1) La norme de la rationalité humaine :être noir ne révèle rien de la personnalitéou du caractère de « x », ni ne supposequ'il sera plus ou moins intelligent, niplus ou moins honnête que ceux qui nesont pas noirs.

2) La norme de l'affectivité humaine :en entrant en relation les uns avec lesautres, les êtres humains doivent essayerde se traiter humainement et avecrespect, évitant des comportements quiblessent la dignité de la personnehumaine.

Bien que le préjugé viole la norme de larationalité et celle de l'affectivité, il nereprésente pas nécessairement uneviolation des droits. Cela parce quepersonne n'est obligé d'aimer les Noirs,par exemple. Mais nous sommes obligésde respecter leurs droits ! C'est ce qui sepasse quand on publie une offre d'emploiqui exclut les Noirs ou les femmes ; nousfaisons plus que cultiver un préjugé, nousexcluons les Noirs ou les femmes de lapossibilité d'avoir accès à un travail.

Dans ce cas, ce n'est plus une simpleindisposition. Le comportement a blessédes droits normalement assurés,constitutionnellement et légalement. Ladiscrimination est le nom que l'on donneà la conduite (action ou omission) quiviole les droits des personnes sur basede critères injustifiés et injustes, tels quela race, le sexe, l'âge, la religion ou autre.La discrimination est un peu comme latraduction pratique, l'extériorisation, lamanifestation, la matérial isation duracisme, du préjugé ou du stéréotype.Comme son propre nom l'indique, c'estune action (dans le sens de faire ou ne depas faire quelque chose) qui engendreune violation des droits.

Voyons la définition de discriminationadoptée par les Nations unies : « Discrimination raciale signifie toutedistinction, exclusion, restriction oupréférence basée sur la race, la couleur,la descendance ou l'origine nationalethnique qui ait pour objet ou pour effetd'annuler ou de restreindre lareconnaissance, la jouissance oul'exercice, dans des conditions d'égalité,des droits humains et des l ibertésfondamentales dans le domainepolitique, économique, social et culturel

et dans n'importe quel autredomaine de la vie publique. »(Convention de l'ONU/1996 surl'élimination de toutes les formes dediscrimination raciale).

Pour beaucoup de personnes,l'illusion est la cause de la souffranceque provoque n'importe quel type dediscrimination. Pour le bouddhisme, lesquatre vérités traduisent l'essence dela raison dans le monde dans lequelnous vivons.

Les Quatre Nobles Vérités, en accordavec les textes canoniques, sont la Véritéde la Souffrance, la Vérité de la Cause dela Souffrance, la Vérité de la Cessationde la Souffrance et la Vérité de la VoieMenant à la Cessation de la Souffrance.

« Noble » est utilisé ici dans le senscontraire au sens commun ordinaire etindique une illumination supra-mondaine,une condition transcendante l'existencehumaine. La doctrine bouddhisteélémentaire des Quatre Nobles Véritésest complètement logique : elle excluttoute chose qui soit illogique. L'exclusionde l' i l logique est la caractéristiqueélémentaire et unique du bouddhisme(professeur Mizuno Kogen, « Essentialsof Bouddhism »).

Le Sutra de la « mise en mouvement dela roue du Dharma », l'un des chapitresdu Samyutta-Nikayam (Les Quatre NoblesVérités), a été enseigné dans le parc descerfs par Bouddha Sâkyamuni (vers leVIIème siècle avant J.-C.) :

« Voici, ô moines, la Noble Vérité de laSouffrance : la naissance est souffrance,vieillir est souffrance, la maladie estsouffrance, la mort est souffrance, lechagrin et les lamentations, la douleur,l'affliction et le désespoir sont souffrance,être uni avec ce que l'on n'aime pas estsouffrance, être séparé de ce que l'onaime ou de ce qui plaît est souffrance, nepas obtenir ce que l'on désire estsouffrance. En bref, les cinq agrégats del'attachement sont souffrance.

« C'est la Noble Vérité de la Souffrance« Voici, ô moines, la Noble Vérité de la

Cause de la Souffrance : c'est cetteappétence, qui conduit à la renaissance,accompagnée par un désir passionné, à la recherche d'un bien-être ici et là,c'est-à-dire la soif des plaisirs sensuels,le désir d'exister et le désir de ne plusexister.

« C'est la Noble Vérité de la Cause dela Souffrance.

« Voici, ô moines, la Noble Vérité de laCessation de la Souffrance : c'est lacessation complète de cette appétence,son abandon, sa renonciation, c'est enêtre délivré, détaché.

« C'est la Noble Vérité de la Cessationde la Souffrance.

« Voici, ô moines, la Noble Vérité de laVoie Menant à la Cessation de laSouffrance : c'est l'octuple noble Sentier,c'est-à-dire compréhension juste, penséejuste, parole juste, action juste, moyensde subsistance justes, effort juste,attention juste et concentration juste.

« C'est la Noble Vérité de la VoieMenant à la Cessation de la Souffrance. »

Page 25: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

23

Page 26: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

La structuration de mon style

Mes premiers pas dans les artsmartiaux furent fortement marquéspar le Karaté Shotokan et grâce àcela, j 'ai appris à considérer ladiscipline, la constance, l'effort et lesacrifice qu'exigent l'apprentissageet le développement d'un grand stylejaponais. L'importance égalementd'une préparation physique adéquateet consciente, la nécessitéimpérative de la perfection dansl'exécution de la technique de baseet à chaque étape du style enquestion. Le fait que quelque chosenous plaise ou pas ou qu'un stylenous attire plus ou moins ne signifiepas que ceux que nous nepratiquons pas et ne connaissonspas soient pires que le nôtre.Grave erreur que commettent ces

instructeurs et maîtres qui seconsacrent à critiquer et dénigrerd'autres professeurs ou styles, sansavoir jamais eu un contact approfondiavec les uns et les autres. Je n'aipersonnellement jamais eu aucuninconvénient à essayer de connaîtreet de pratiquer avec tous les maîtresque j'ai pu contacter dans le passé etaujourd'hui. Ainsi, alors qu'à Santiagodu Chili, je pratiquais le ShotokanKaraté et le Kenpo-Karaté, j'ai priségalement le temps d'apprendre leJudo, la Boxe et le Taekwondo.Par la suite et depuis mon arrivée

en Europe, j 'a i commencé àpratiquer le Full Contact avec monami et camarade martial, le Kingfrançais, Dominique Valera, et avecBill Wallace « Superfoot » (USA) ; leMing Chuan Kung-Fu et le style duTigre blanc avec Jon Fanningd'Irlande ; le Shaolin Kung-Fu avecArturo Sha ; le Kick-Boxing avec leMejigo Gym d'Amsterdam et BennyUrquidez « The Jet » (USA) ; leShuri-Ryu Karaté avec le grandmaître Robert Tr ias (USA) ; leKosho-Ryu Kenpo avec le grandmaître Thomas Barro Mitose (USA),etc. Tout ce bagage mart ia ldéveloppa en moi simplement unprofond respect et une grandeadmiration pour tous ces expertsmartiaux, spécialistes et maîtres dedifférentes provenances. De chacund'eux, j 'a i appr is beaucoup dechoses importantes pour une plusgrande et meilleure compréhension,non seulement de la culture de nosarts martiaux, mais aussi de la vieelle-même.Il peut arriver parfois qu'un certain

style ou sport n'aille pas avec notrecondition physique, physiologique oumême mentale ; ce n'est toutefois

pas la faute au sport ou à l'art martial,mais à nous.J'ai toujours dit que des gens

comme Bill Wallace, Benny Urquidezou Jet Li pourraient élever le prestigeet le nom de n'importe quel style s'ilsles avaient pratiqués. Tout comme leferait un prodigieux musicien quidéciderait de jouer du piano, de laguitare ou du saxophone.Heureusement, malgré ces

détracteurs de styles et d'experts, onfomente de plus en plus chaque jourles stages, cours, séminaires etéchanges entre les experts dedifférents styles et sports. C'est trèsbon, car cela permet de développerce que je viens de dire : lacompréhension, le respect etl'admiration entre nous.Le fait qu'existe encore les

imposteurs, les opportunistes, lesmédiocres ou les mauvaises gens seretrouve dans tous les milieux ettoutes les professions. Mais noussommes actuellement suffisammentpréparés pour les distinguer dès lepremier moment et nous éloignerd'eux, tout simplement parce qu'ilsn'apporteront jamais rien de bon.Je reconnais humblement que

mon style n'est pas la solution ni laréponse définitive, ni meilleur ni pire.Tout simplement, nous nousamusons et nous pratiquons dessports et des arts martiaux qui nousapportent de nombreux bénéfices.Nous fomentons l'amitié, la vie saineet nous conservons une bonneforme physique, mentale etspirituelle. Nous désirons vivre notrevie de la meilleure manière possibleet jouir de chaque instant dès notrerévei l , comprenant que chaqueseconde d'existence est un cadeauformidable qui mérite de ne pas êtregaspillé.

Le cœur du style Fu-Shih Kenpo actuelI) Technique de base :a) Préparation physiqueb) Positions traditionnellesc) Coups de poing et de maind) Blocages avec bras et jambese) Coups de pied, de coude et de genouf) Gardes du style

II) Formes de base :a) Kata Dachi (Forme des positions élémentaires)b) Kata Blocages (Le Tigre se défend - Tiger Defends)c) Kata « Le Tigre respire »” (The Tiger Breathe)d) Kata Finger Set Fu-Shih Kenpo(Kata points vitaux)

e) Kata « Tigres jumeaux », première forme de self-défense(Twin Tigers)III) Formes supérieures :a) Self-défense (ceinture jaune/orange), « La Sagesse du Tigre » (Tiger Wisdom)b) Self-défense (ceinture orange/violette), « La Danse du Tigre » (Tiger Dance)c) Self-défense (ceinture violette/bleue), « Le Guerrier Fu-Shih » (Fu-Shih Warrior)d) Kata Geri Uke (Le Dragon se défend -Dragon Defends)e) Kata « Tigre et Dragon » avancé (Tiger and Dragon)

IV) Katas avec armes :1) Yawara2) Arnis3) Couteau4) Nunchaku5) Canne 6) Tonfa7) Bo8) Kama

V) Combat système Fu-Shih Kenpo :a) Règles du combat libre traditionnel de Kenpob) Combats réglementés semi-contactc) Combats réglementés plein contact

VI) Fu-Shih Kenpo interne :a) Chi-Kung

VII) Maîtrise du système :Self-défense Fu-Shih Kenpoa) Technique de baseb) Variantes d'application : 1. Artistiques, 2. Effectives dans la rue, 3. Policièresc) Blocs techniques contre : 1. Coups de pied, 2. Coups de poing, 3. Saisies : frontales, latérales et de dos.d) Contre d'autres styles : Judo, Jiu-Jitsu, Boxe, Kick-Boxing.

Dans le prochain chapitre, nousprésenterons, à la demande de noslecteurs, le programme actuel completdu Fu-Shih Kenpo, depuis la ceintureblanche, jusqu'à la ceinture noire 5edan. Un texte pour collectionneursmartiaux, indiscutablement.Jouissez de vos propres sports et

arts martiaux, protégez les vôtres,essayez d'être utiles à la société etvivez en paix et en harmonie avec vossemblables.À la prochaine fois, les amis !

24

La Colonne de Raul Gutiérrez

Page 27: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

25

« Je n'aipersonnellementjamais eu aucuninconvénient à

essayer deconnaître et depratiquer avec

tous les maîtresque j'ai pu

contacter dansle passé et

aujourd'hui. »

Page 28: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

26

La première étape decroissance dans laformation traditionneldu Hung Gar Kung-Fuest ce que beaucoupd'élèves décriventcomme l'apprentissagede la forme principale du système : Gung Gee FookFu Kuen ou « La Conquête du poing du Tigre ».En Chine, dans l'antiquité, le tigre était l'animalle plus fort et le plus célèbre. Aucun animal nipersonne ne pouvait vaincre ce majestueuxanimal, mais comme l'indique le nom de la forme :

Page 29: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

27

« qui a appris cette forme seramaintenant plus fort qu'untigre ».Ce n'est pas seulementune superstition. Defait, d'après ce queraconte un maîtreexpérimenté, GungGee Fook Fu Kuenconduit les élèvesà un nouveauniveau dans leprogramme duHung Gar et lesmet au diapasondans tous lesaspects dusystème, aussibien physiques quementaux.

Page 30: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

28

Page 31: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Développement de la forme avec partenaire

Bien qu'avec des formes tels que Gung Gee Fook Fu Kuen des bornesimportantes aient été plantées dans l'entraînement du Hung Gar, les

pratiquants avancés ne cessent de chercher avec acharnement àperfectionner le système et à trouver de nouvelles formes pour queles élèves atteignent rapidement leur objectif : devenir descombattants expérimentés. Avec l'entraînement des formes, quisont des séquences fixées de mouvements, l'élève combat contreun adversaire imaginaire et exerce ainsi ses habiletés. Celafonctionne tellement bien qu'un élève en solitaire, avec la pratiquedes formes, peut améliorer ses habiletés au combat sans assisterau cours. Malgré cela, il n'y avait aucune étape intermédiaire,aucune transition, entre les formes et le combat réel contre desadversaire ou des camarades d'entraînement. C'est enconsidérant cela et d'autres aspects similaires, que surgirent ce

qu'on appelle les formes avec un partenaire. Contrairementaux formes conventionnelles, ces formes sont généralement

conçues pour être exécutées par deux personnes et n'estsont pour autant pas moins dangereuses pour les

pratiquants. L'avantage de ces formes avec uncamarade est assez évident. On travaille avec uncamarade, il y a donc un solide contact du corps. Il

y a ainsi une intégration eton peut profiter deces techniquesde manière

signif icative pouraméliorer les habiletés.

Cela poussa les maîtres deHung Gar à créer une formeavec partenaire qui apporteles mêmes bénéfices queGee Fook Fu

29

Page 32: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Kuen. Cela donna pour résultat lacréation de Gee Fook Fu Doy Dar.

Dans des formes comme Gee FookFu Doy Dar, tout est fait pour avancerdans le processus. Il y a un partenaired'entraînement, un adversaire decombat. Le moment et « l'authenticité» de la force utilisée joue un rôle trèsimportant. La manière de faire dupartenaire déterminera la force et letiming des techniques. En ult imeinstance, elle permettra aux deuxparties de connaître les résultats dansun combat réel. Ce qui vient ensuiteindique comment être plus malin que

l'adversaire, avec des habiletés réelleset une « défaite » possible. Enréalisant les techniques de Gung GeeFook Fu Kuen, certaines situationsdangereuses pour ceux qui l'exécutentpeuvent surgir.

Avant et maintenantL'apprentissage de Gung Gee Fook

Fu Doy Dar a toujours été un défi pourles élèves de Hung Gar, en particulierpour ceux de la lignée de Chiu. Legrand maître Chiu Chi Ling (10e Dan),combattant expérimenté et leader du

style, connaissait bien sûr lesmouvements exacts de la forme, maisil en offrait une version complètementlibre et improvisée : « C'était le piedgauche ou le pied droit ? », « Peuimporte, dit le maître, tu doisfinalement travailler pour attaqueravec n'importe lequel. » C'était unvéritable maître traditionnel.

Son successeur dans le style, legrand maître Martin Sewer, secomporte de manière similaire. Il estl'un des rares Européens à assumer ledéfi d'inclure une forme aussicomplexe que Doy Dar dans le

30

Page 33: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

programme de formation, structurédans son école de Kung-Fu MartinSewer pour le bénéfice des élèves.

De nombreux élèves de Hung GarKung Fu aspirent à incorporer GungGee Fook Fu Doy dans leur parcoursmartial, ainsi que dans les cours et lesprincipes éducatifs. Et avec raison !Mais l'élève expérimenté sait qu'il nesuffit pas seulement d'apprendre laforme, il faut comprendre la forme etses nuances pour f inalementl'incorporer à ses propres habiletés. Ilsait en outre qu'il peut égalementapprendre de ses camarades declasse. « Quand j'aspirais au2e Dan, mon Sifu me dit unjour que l'on pouvaitreconnaître le véritablecaractère d'unepersonne dans uncombat. » Et i l avaitraison, bien sûr ! Quandon pratique Gung Gee

Fook Fu DoyDar avecquelqu'un, onpeut très bienjuger quelgenre depersonne on aen face denous. Elle plaîttel lement aux

élèves et aux fans de l'école de Kung-Fu de Martin Sewer que ceux-ci lui ondemandé de publier un DVDd'instruction sur Gung Gee Fook FuDoy Dar. Sous la direction du maîtreMartin Sewer, deux de sesinstructeurs nous montre la formedans sa totalité et ses applications.Naturellement, ce DVD montreégalement des variantes de la formedécrite et expliquée par le Sifu MartinSewer enpersonne.

Au moyen de ces films éducatifs,l'élève peut appuyer sa formation,élargir ses horizons dans lacompréhension du système Hung Garet progresser ainsi plus rapidement.

Un DVD que les fans doivent avoir !

31

Page 36: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

e Muay Thai est la science de l'usage rationnel des neufsprincipales armes du corps humain : les deux mains, les deuxcoudes, les deux genoux, les deux jambes (tibias et pieds) et latête. Le vrai boxeur thaï, grâce à des années de préparationphysique et psychologique, peut faire de son corps une véritablearme et en utiliser pour attaquer ou pour défendre les différentes

parties préparées pour agir comme des massues, des haches, des lances,des pierres ou des boucliers. Nous approfondirons plus loin cette analyse,mais nous allons ici maintenant voir comment, dans la tradition siamoise, onttoujours existés deux courants stylistiques bien définis qui déterminent deuxapproches distinctes pour atteindre le même objectif : l'efficacité absoluedans le combat à mains nues.

La première approche est celle du Muay Lak (style ferme) que l'on pourraitdéfinir comme appartenant aux styles « durs », pour utiliser un terme cher auxpassionnés d'arts martiaux chinois. À ce groupe appartiennent les autres stylesrégionaux de Muay Korat, Muay Lopburi et Muay Pranakorn. Les techniques deces trois styles sont considérées comme la base de la boxe thaï moderne quiest actuellement pratiquée en Thaïlande et dans le reste du monde.

Mais le Muay Thai Boran n'est pas seulement constitué d'approches « dures ».L'autre versant de l'art martial siamois à mains nues se compose de courants

stylistiques « souples » ou Muay Kiao (style agile). Le style le plusconnu de ce genre est sans doute le Muay Chaiya, rendu célèbre

dans les années 70 par le grand maître Keat Sriyabhaya, maisaussi par les techniques du légendaire roi des singes Hanuman

ou de l'ascète Luesee qui font partie de ce groupe.Le véritable expert en Muay Boran ne peut se passer

de l'étude et de l'approfondissement d'aucune de cesdeux approches, toutes deux à la fois nécessaires et

complémentaires. Du Muay Lak, il doit acquérir lapuissance dévastatrice des attaques avec les bras etles jambes ainsi que les méthodes éprouvées depuisdes siècles pour rendre durs comme le fer les tibias,les genoux et les bras. Du Muay Kiao, i l doitapprendre à éviter la force de l'adversaire, faisant unavec l'attaque, et comment répondre à l'agressionpar des actions rapides et imprévisibles, « empoisonnées », qui mettent en bien mauvaiseposture un adversaire plus grand et plus puissant.

Chaque instructeur de niveau moyen-élevé,diplômé de l'Académie internationale de Muay

Boran (IMBA), doit être en mesure dedémontrer une compréhension théorique et

surtout d'appliquer les deux approchesstylistiques. Il devra être capable detirer le meilleur parti des éléments

constitutifs empruntés aux styles durs etaux souples, les véritables composants

de base de ce puzzle merveilleux que nousconnaissons tous aujourd'hui sous le nom

de Muay Boran.

Exemple de technique tirée de style MuayKorat dit « Lak », originaire du nord-est de la

Thaïlande :Photo 1 : Le boxeur de Korat se trouve dans la

garde typique du style (à droite)Photo 2 : L'adversaire attaque avec un direct,

qui est contrôlé par la technique dite du « lancier ».

Photo 3 : Le bras de l'adversaire est prisau piège

Photo 4 : La technique conclut avec unpuissant coup de genou au visage, un coup définitif,

très utilisé dans ce style du nord.

L

34

Styles durs et souples de Muay Boran

Page 38: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Ref. 11210Armure Kendo. Japon.

Ref. 11220Armure Kendo. Japon.

Ref. 11160Hakama Japon noir

Ref. 11170Hakama Japon bleu nuit

Ref. 11140Keikogi.

Giacca Blu Marine

Ref. 11109Hakama Noire. Polyester-Rayon

Ref. 11152Veste Aikido blanche.

Coton

10171KyokushinkaiCompétition. Écru. Coton

Ref. 10816Kimono Tai Chi . Gris

Ref. 10630Kung Fu passepoilé blanc

Ref. 10610Kung Fu boutons Blancs.

Coton

Ref. 10650/51/52Veste de Kung Fu Bleu

Ref. 10671Pantalon de Kung Fu Noir.

Coton

Ref. 10632Kung Fu. Satin Noir.

Liseret rouge

Ref. 10620Kung Fu Wu Shu. Coton

Ref. 10820Kimono Tai Chi.

Entraînement. NoirRef. 10830

Kimono Tai Chi.Entraînement.

Blanc

Ref. 10821Pantalon Tai Chi Noir

Ref. 10815Kimono Tai Chi.

Beige

Ref. 11150Veste d'Aikido blanche

Ref. 10611Veste de Kung Fu noire. Boutons

Noirs.

KOBUDO

Ref. 10870Kimono Tai-chi avec broderie. Blanc

Ref. 10175Ref. 10190

Ref. 10920Kimono Ninja. Noir.

Avec renfort

Ref. 10910

Ref. 13651

Ref. 13351

Ref. 13311

Ref. 13400

AIKIDO/KENDO/IAIDO

Ref. 11153Giacca Aikido. Bianca.

Speciale "grana di riso".Estate

NINJA/PENJACK SILAT

Ref. 10840Kimono Tai Chi.

Entraînement. Orange

Ref. 11230Sac Armure. Japon

Ref. 11151Kimono Aikido

Ref. 11145Veste Kendo. Toile spéciale

Japon

Ref. 11141Keikogi.

Ref. 10612Veste Kung fu Blanche.

Boutons Blancs

Ref. 10831Pantalon Tai Chi Blanc

YOSEIKAN/SHIDOKAN

Ref. 11800

Ref. 10640Kung Fu rouge/noir.

Coton

KUNG-FURef. 11231

Tenugui (foulard)

TAICHI

Ref. 13652

Ref. 11234Ceinture "Obi" Iaido.

Noir ou Blanc.320cm x 8cm.

Page 39: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Ref. 10150Karaté-gi. Competition

10 oz.

Ref. 10100Karaté entraînement. coton

Ref. 10162 Karaté "Style".

16 oz. Kata

Ref. 10141Kempo. Competition.

10 oz.

Ref. 10165Karaté "Elegant". 16 oz. Maître

Ref. 10132Karaté rouge compe-

titionRef. 10131

Karaté bleu

Ref. 10105Karaté Entrainement.

Tergal

KIMONOS - KARATÉ

KARATÉ KEMPO

JIU-JITSU

Ref. 10179Pantalon.Karaté.

Blanc.Coton

KARATÉ COLOR

Ref. 10360Judo entraînement blanc

Ref. 10241

Dobok. Bleu

Ref. 10240

Dobok. Rouge

Ref. 10261Dobok Master"Prof". Col noir

Ref. 10221Taekwon-do I.T.F..

Coton. Broderie dosITF

Ref. 10223Taekwon-do I.T.F. Ceinture

Noire

JUDO

Ref. 10340Master Judo. Bleu.

Competition

Ref. 10380/81 Jiu-Jitsu Brésilien Noir

Ref. 10335Pantalon Judo.

Blanc

TAEKWONDO ITF

Ref. 10224Taekwondo I.T.F.Master Instructor

Ref. 10200Dobok coton. Col

blanc. Broderie dosWTF

Ref. 10405

Jiu-Jitsu Brésilien Blanc

Ref. 10407

Jiu-Jitsu Brésilien Noir

Ref. 21600

Protège-oreilles Jiu-JitsuBrésilien

Ref. 10400Ju Jitsu. Toile hautement

renforcé. Lutte

Ref. 10361Judo entraînement

bleu

Ref. 10270Hapkido entraînement

noir. Coton.Broderie dos

HAPKIDO

Ref. 10142Kempo Master 16 Oz

Ref. 10271Hapkido traditionnelblanc avec passepoilé

en noir.

Ref. 10151Kyokushinkai.Entrainement.

TAEKWONDORef. 10406

Jiu-Jitsu BrésilienBleu

Ref. 10370Pro-Master Judo.

Competition. QualitéSupérieure. Blanc

Ref. 10235

Dobok "FUJI". Col noir

Ref. 10140Kempo entraînement.

Coton

Ref. 10180Pantalon karaté noir.

Coton

Ref. 10217Dobok ITF.

Ref. 10230Dobok ITF. 'Black Belt'.

Diamond

KYOKUSHIN KARATÉ

Page 41: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Le style de l'ivrogne dans le Choy Li Fut

Le vent souffle sur le saule“Fung Bai Lau”

e style de l'ivrogne estunique, ce n'est pas unepartie du Choy Le Fut. Sesorigines remontent à deuxtraditions, la bouddhiste et lataoïste. Postérieurement, les

différents styles de Kung-Fu furentdéveloppés et les différences établies.Par exemple, le style de l'ivrogne dessystèmes du sud, en plus d'exiger unegrande technique, doit être accompagnépar l'expression du visage. Les deuxtraditions, bouddhiste et taoïste, semaintinrent avec le temps dans deuxformes : la forme du bouddha ivre et laforme des huit immortels ivres.La forme du Bouddha ivre ou « Jiu

Lohan Kuen » est la forme principale etl'une des plus secrètement gardées parles anciens maîtres du fait de songrand pouvoir létal qu'elle octroyait àses exécutants. On l'appelleégalement « la forme des yeux dephénix de l'ivrogne » ou « Formedu poing ivre ». On lui doit cenom au poing qui s'utilise leplus, le « Poing de l'œil duphénix ». On effectue ce coupde poing avec, au départ, lamain en position de tenir unverre de vin. Au moment précis

de frapper, celle-ci se referme enun poing serré, laissant pointer la

jointure de l' index qui estprécisément le point de frappe.L'objectif, ce sont les 36 points vitaux

(ou points de pression) sur le corps del'ennemi qui se divisent en quatregroupes en fonction de l'incidence.Dans le premier groupe, on trouve lespoints sur lesquels on frappe pour tuer ;dans le deuxième groupe, les points quipermettent de paralyser l'adversaire ;dans le troisième groupe, ceux quiprovoquent son évanouissement ; et lesneuf points vitaux restant permettent defaire perdre temporairement la capacitéde parler à l'adversaire.Dans la forme, on voit un ivrogne

chancelant qui, d'une main tient unverre imaginaire tandis et de l'autreporte une cruche ou une calebassepleine de vin. Dans son applicationmartiale, le mouvement de la main qui

porte la cruche est en réalité une saisiequi immobilise pour ainsi pouvoir êtreplus près de l'adversaire avec unecertaine sécurité, tandis qu'avec l'autremain, convertie en « poing de l'œil dephénix », on frappe avec précision surun point vital.La forme de l'ivrogne du Choy Li Fut

inclut les techniques suivantes :mouvements de boisson, qui sont destechniques de poing et des blocages ;action de ceinture, conçues pour fairecroire aux adversaire que lescombattants ivres ont perdu l'équilibreet sont vulnérables, alors qu'ils leurpermettent de changer constamment lagarde et d'imprimer une plus grandepuissance dans les coups ; travail despieds, qui fait croire à un étatpermanent d'instabilité, mais qui, aucontraire, permet de se mouvoir demanière désinvolte et souple ; et…chutes au sol qui sont en réalité destechniques d'esquive ou d'attaque.C'est à la fois une forme dure

(externe) et souples (interne). Il faut êtretrès détendu et souple et imprimer lapuissance interne du coup juste aumoment de faire contact avec l'objectifimaginaire. La ceinture tourneconstamment sans aucun type detension et les pieds se déplace comme« le saule sous le vent » (Fung Bai Lau),de manière vivace et détendue. Lafacette externe se centre surtout surl'entraînement du Poing de l'œil duphénix qui exige plusieurs sévèresdisciplines de renforcement. Les positions de l'ivrogne doivent

être exécutées avec le plus grandnaturel possible et le pratiquant doitconserver tout son corps détendu. Lespostures ne doivent jamais êtreexagérées, trop accentuées ou paraîtreexcessivement artificielles, car ellessembleraient alors forcées voiremaladroites. L'ensemble desmouvements ne doit pas être réalisé àune vitesse uniforme. I l y a desmoments où l'on réduit le rythme,d'autres où l'on fait une pause etd'autres encore où l'on accélère.L'expert martial parvient à fournir la

plus haute exécution du style del'ivrogne en Choy Li Fut quand il réalisetous les mouvements de manière libreet naturelle, intériorisant le rôle qu'ilreprésente sans être limité par aucuneformalité ou schémas fixés dans lemouvement corporel. Ce qui nechangera jamais, ce sera l'application

martiale des techniques et le pouvoirinterne que l'on parvient à appliquer,subtilement cachés sous les formes etqui sont le fruit de nombreuxentraînements.Ce que l'on déduit clairement de tout

cela, c'est que la forme ne sera jamaisune représentation théâtrale plus oumoins comique des avatars d'un ivrogne. L'expert martial a pratiqué durement

et longuement pour faire en sorte queles applications de combat semblentincontrôlables et spontanées. Maisl'efficacité de ce jeu de simulationconsiste précisément à faire en sorteque l'adversaire s'y fie et à lui cacher lapossibilité d'un coup mortel à un pointde pression, la proximité d'une saisiequi le déséquilibre ou l'immobilise ou lapossibilité d'une pression avec l'indexet le pouce sur certains points nerveuxparticulièrement sensibles.Le style de l'ivrogne appartient à ce

groupe de formes qu'on appelle lesformes perdues, autrement dit destechniques qui, du fait de leurspossibles effets mortels, devaient êtretransmises uniquement à quelquesélèves dans lesquels le maître avaientla plus grande confiance. Et nonseulement on leur enseignait à frapper,mais on les formait également aux techniques thérapeutiquestraditionnelles chinoises, internes etexternes, pour chacun des pointsvitaux. Pour cette raison, dans denombreuses écoles de Kung-Fu, ellesne sont pas enseignées et en sontvenues à disparaître, mais dans le styleChoi Li Fut, on continue de lestransmettre à un nombre réduitd'élèves. Elles sont considéréescomme des formes avancées.

« Quand vous pratiquez le Choy LiFut, ne montrez pas aux autres votrehabileté de manière inconsidérée,car cela peut causer des problèmesaussi bien à vous qu'aux autres. Sivous estimez qu'une personne estfondamentalement bonne, vouspouvez alors lui transmettre vosconnaissances. »

Chan HeungMaître fondateur du Choy Li Fut

École Shaolin Choy Li Futc/ Bélgica nº 11 localZaragoza (Espagne)Tél. : 976 533 296http://shaolinchoylifut.blogspot.com.es

39

Kung-Fu

L

Page 42: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Quand nous sommes menacés ou agressés,l’agresseur porte le plus souvent une arme pouraccroître ainsi le degré d’intimidation. Cela nous obligeà être en alerte, prêts, et à développer une stratégie deprévention et de réaction pour affronter de manièreréelle et efficace tout indice de violence. En plus

d’avoir une bonne formation dans un artmartial ou un système de self-défense,

nous pouvons toujours utilisern’importe quel objet quotidiencomme arme improvisée pourêtre plus à égalité avecl’agresseur. José LuisMontes, maîtreinternational de self-défense, avec 35 ansd’expérience dans lesarts martiaux et 25 ansdans le Corps national depolice espagnol, exposedans ce travail sesconnaissances baséessur des faits réels. Il yprésente plus de soixanteséries techniques avec desobjets aussi variés et

communs que des stylo,parapluie, revue, clé, porte-clés,

farde, carte de crédit, téléphonemobile, ceinture, chaussure, chaise,

sac à dos, veste ou poêle à frire. Unsystème efficace de self-défense avec des

techniques qui pourraient vous sauver la vie.

REF.: • MONTES3REF.: • MONTES3Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. netCommandes :

Page 43: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

DVD Arts Martiaux

PRIX:

€ 25,00

c/u

RE

F.:

• N

AG

I1

Dans ce nouveau DVD, le maître Akeshinous montre dans le détail les 20

Kumidashi de Naginata et les 5 Kumidashide Kihon, ces derniers pour créer un pontentre la Naginata et le Katana et soulignerles similitudes qui existent entre les deux.

Ces Kumidashi sont exécutés avec leBokken qui, du fait de son poids, éveilleles muscles endormis, ce qui aidera demanière décisive en ce qui concerne lecomportement et l'évolution techniquedes deux armes. La Naginata place les

élèves d'arts martiaux face à une nouvellesituation des distances, des poids et de lamobilité et son étude doit être considéréecomme prioritaire pour les passionnés du

Kobujutsu car elle met l'accent sur lessensations, l'équilibre et la force de

manière à les gérer souplement.

REF.: • KOVAR1Quand on pratique divers systèmes, on

arrive tôt ou tard à la conclusion que, mis àpart les rituels et les traditions, au fond, lesarts martiaux sont très similaires entre eux.Ils peuvent aborder les choses de manière

différente au début, mais ils arriventgénéralement aux mêmes conclusions.

Ainsi, il utilise le Kenpo comme base pour ymêler les techniques et les théories

d'autres systèmes, en prenant comme pointde départ les attaques élémentaires

universelles. Dans ce DVD, il nous montreles combinaisons de double poing, des

séquences de self-défense progressive, le «Kenpo 6 » ou exercices interactifs avec uncamarade, et des techniques de points de

pression. Un esprit indomptable à larecherche de l'excellence qui a déjà donné

de magnifiques fruits.

41

1 pág.

1/2 page

horizontale

Module

6 X 4

PRIX DE LA PUBLICITÉ*PAGES EN COULEURPRIX DE LA PUBLICITÉ*PAGES EN COULEUR

Module 6 x 4 cm (ou 4 x 6) . . . . . . . . . . . . . . € 84,201/8 page . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €139,151/4 page . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €102,401/2 page . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €408,001 page . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . €746,00

*T.V.A. NON COMPRISE

PRIX ÉDITION FRANÇAISE

TÉLÉPHONE: 665 646 146

Pour réserver votre page de publicité oupour toute autre consultation, appelez-nous! Notre équipe s'occuperapersonnellement de vous, de manière àce que vous puissiez choisir la meilleureformule pour vous. N'oubliez pas : sivous gagnez, nous gagnons !

1/2 pa-

ge

verti-

cale

1/4 page

et

1/8 page

Tous les DVDs produits par Budo International sont

scellés au moyen d’une étiquette holographique

distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même,

l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies

suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD

ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la

sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous

montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.

Budo international. netCommandes :

Page 44: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

42

Points Vitaux

Page 45: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

La science du ciblage de la self-défense

Imaginez un moyen d'améliorer vos techniques en unseul jour d'étude et de pratique. Est-ce trop beau pour êtrevrai ? Si oui, vous aurez envie de continuer à lire car c'estexactement ce que le programme des points de pression tactiques (TPP) duCombat Hapkido a fait pour de nombreux élèves.

C'est pour moi un grand honneur de pouvoir de partager avec vous cetteinformation ; j'espère qu'elle vous renseignera suffisamment sur la valeur de cematériel et stimulera votre curiosité à en savoir plus. À la fin de la lecture de cetarticle, vous commencerez à comprendre pourquoi les points de pression tac-tiques (TPP) devraient être utilisés et vous aurez également un aperçu généralde l'information de base qui est abordée au premier niveau de ce programmede cinq niveaux.

Avant de commencer, sachez que tout ce que vous lisez est accrédité parmes professeurs qui ont librement partagés ces connaissances et m'ontdonné la permission de les faire évoluer. Merci au grand maître JohnPellegrini, fondateur de Combat Hapkido, au grand maître George Dillman,fondateur du Dillman Karate International et pionnier des points de pressionen Occident et au grand maître Chris Thomas, instructeur senior du DillmanKarate International et auteur renommé d'arts martiaux. Ce sont les hommesque j'ai le privilège d'avoir comme maîtres et qui ont, grâce à leur instruction,rendu ce programme possible.

Pour ceux qui sont habitués à l'art martial reality-based duCombat Hapkido, il n'est pas surprenant que seuls les principes lesplus efficaces et les plus éprouvées constituent le cœur de ce sys-tème. Voici quelques mots de son fondateur et la raison pourlaquelle les TPP soient devenus un élément de ce système : « Pendant des siècles, la communauté des arts martiaux a intégrél'art et la science de points de pression dans le combat et la théra-peutique. Le Combat Hapkido, système de self-défense intégral, ne faitpas exception. Je crois que l'intégration de l'utilisation correcte des pointsde pression dans notre formation non seulement reflète et reconnaît nosracines provenant de l'art traditionnel coréen, mais encore, sur le plan pra-tique, facilite l'application et améliore l'efficacité de l'ensemble de nostechniques. » - Grand Maître John Pellegrini

Le programme des points de pression tacti-ques du Combat Hapkido a étédéveloppé après de nom-breuses années d'étude etde recherche et avecles conseils et l'as-sistance de trèsgrands spé-c i a l i s t e sm o n -

43

Page 46: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Points Vitaux

44

diaux dans le domaine des points de pres-sion et de la self-défense. Les tactiquesdes TPP sont basées sur des principes deself-défense solides, pratiques etmodernes, sans la complexité excessive nila frénésie « mystique » d'autres pro-grammes. Ce secteur spécifique de l'étudede la self-défense a été conçu sur base dela science occidentale, de la théorie orien-tale éprouvée et de l'application empiriquepratique.Cet ensemble de connaissances a été

intégré avec succès dans les secteurs mili-taire, civil, de l'application de la loi, de lasanté, et dans des programmes de self-défense pour personnes handicapées,pour n'en nommer que quelques-uns.L'objectif principal des TPP est d'améliorerles compétences et l'efficacité de l'arsenaldes techniques de self-défense du sys-tème de self-défense du Combat Hapkido,mais, comme pour la plupart des sciencesmartiales, les leçons sont applicables à unlarge éventail de praticiens et de systèmes.L'application correcte des principes suitles lois de la physique, du mouvementkinesthésique, dynamique (théorie orientalet quantique), de la physiologie anato-mique et des réponses psychologiques debase. Ces principes et ces interrelationssont développés au cours de toute la sériedes DVD de TPP.Ce programme contient une étude d'en-

semble fondamentale de la localisation despoints de pression martiaux et doit êtrepratiqué avec la plus grande prudence. Ceprogramme se veut une référence pédago-gique pour vous préparer rapidement àappliquer cette connaissance dans votreétude de la science de la self-défense. Unentraînement professionnel avec un ins-tructeur certifié et expérimenté vousaidera, bien sûr, à mieux comprendre et àappliquer le matériel présenté.Dans ce premier niveau, nous détaillons

des concepts fondamentaux tels que laresponsabilité, la redondance et l'écono-mie de mouvement ainsi que les méthodesappropriées de localisation et d'activationdes 17 points de pression tactiques ciblessur les bras et les jambes. Vous recevrezdes instructions spécifiques à propos dechaque cible avec un exemple d'applica-tion des concepts abordés. Vous étudierezles attributs et relations (la théorie orien-tale et la science occidentale) de ceszones vulnérables afin de vous aider àcréer l'effet désiré dans le combat. Dessections spécifiques abordent les exer-cices de saisies que vous pouvez inté-grer rapidement à votre entraînementpour développer la précision et la maî-trise de vos applications. Ce DVD vousoffre plus de 90 minutes de matérielpédagogique structuré pour vous aider àaméliorer votre art martial.Dans la poursuite de vos études, je

vous encourage à rejoindre les nom-breux guerriers qui adhèrent à l'idée qu'ilexiste des codes d'honneur spécifiquesattendus chez une personne formée auxarts et aux sciences du combat. Plusconcrètement, vous devez comprendreque vous êtes moralement et légalementresponsable de vos actions dans unesituation donnée. L'honneur d'un guer-rier dépend d'un code de responsabilité,

de courage et de loyauté. Le programmeTPP est structuré dans cet esprit et com-prend des instructions de sécurité et destechniques de réanimation qui sont de laplus grande importance et permettent l'efficacité d'un entraînement réaliste.N'oubliez pas que, dans une situation de

légitime défense, il est important deconserver notre énergie et de développerdes réponses rapides. Vous devez toujourschoisir l'économie de mouvement et utili-ser la redondance d'une bonne techniqueplutôt que de dépendre d'une cible spéci-fique. Ces concepts ne sont pas facultatifset ne peuvent être considérés commeacquis.Que ce soit au cours de l'entraînement

ou dans une altercation réelle, vous devezcomprendre que l'aspect le plus importantde toute application est l'intention, qui nedoit pas être confondue avec la volonté deviolence. C'est votre esprit qui est l'armede self-défense la plus efficace, le resten'est qu'un outil qui doit être utilisé pour lamise en œuvre de vos techniques. Il ne doitpas y avoir le moindre doute ni la moindrehésitation ; vos pensées, vos sentiments etvos actions doivent être alignés pour obte-nir un effet maximal avec un minimum d'effort.Il y a une raison très

pratique à l'apprentis-sage et à l'utilisation desobjectifs du PPT. Il a étéprouvé au-delà de toutethéorie que lorsque vousactivez correctement lespoints de pressions tac-tiques, vous envoyezdirectement un signal ausystème nerveux auto-nome qui crée une réac-tion dans le corps del'adversaire qui l'em-pêche de percevoir,d'évaluer, de décider etd'agir de manière effi-cace. Cette réponse pré-visible et involontairefonctionne à votre avan-tage dans une situationde stress.En stimulant directe-

ment le nerf, vous êtes

en mesure de créer un effet significatif etun effet souvent dévastateur, sans lacrainte d'ecchymoses, des saignementsou des blessures à long terme. La stimula-tion d'un nerf spécifique interférera sur lacommunication de ce nerf avec le systèmenerveux central et un groupe musculaire

Page 47: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

45

Page 48: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

particulier. Ainsi interférer sur le nerfmédian qui se trouve dans le bras de l'at-taquant affaiblira sa main (souvent à soninsu). Comme vous pouvez l'imaginer, cesera une technique de self-défense trèsutile. Un autre exemple est celui de la sti-mulation des récepteurs nerveux quicontrôlent des fonctions très spécifiques,tels que les fibres fusiformes qui envoientau système nerveux autonome le signalqu'un os a été fracturé. Si vous stimulez cegroupe de récepteurs nerveux vous faitescroire à l'attaquant qu'un os va se fracturer(sans pour autant fracturer l'os), ce quientraîne souvent une réponse de libérationimmédiate.Un autre aspect important, encore que

souvent sous-estimé du TPP, c'est laréponse psychologique que vous créezchez un sujet. Comme vous le savez,toutes les situations d'autodéfense sontdes questions de vie ou de mort. En utili-sant ces cibles, nous créons de la confu-sion ainsi que la peur d'être blessé, detomber et d'être temporairement invalide.Le résultat final de ces réactions émotion-

nelles et psychologiques crée chez le sujetune vulnérabilité réelle et perçue qui géné-ralement le pousse à adopter une attitudede protection de soi voire une impulsion deretrait plutôt qu'une colère ou une agressi-vité accrue.De nombreux membres de la société

respectueux de la loi se résistent naturelle-ment à blesser ou à mutiler un être humain.Un avantage ajouté de l'utilisation TPP,c'est la capacité de surmonter cette hési-tation potentielle grâce à l'applicationmoins meurtrière de vos compétences deself-défense. Cela, simplement parce quevous savez que vous créez seulement unesensation de blessure avec un effet tempo-raire et pas des dommages irréversibles.Pour certains, l'utilisation des points depression peut aussi être considéré commeune option « humaine », ce qui lui vaut unelarge acceptation parmi ceux qui trouventl'utilisation de la violence difficile à accep-ter ; cette méthode est pour eux plusattrayante et leur offre une compétenceplus efficace qu'ils pourront utiliser pourprotéger la vie.

Du point de vue des trois étapes du pré-conflit, du conflit et du post-conflit, le TPPpeut vous aider en ce qui concerne le trau-matisme de culpabilité psychologiquepost-conflit, une responsabilité tant per-sonnelle que professionnelle, et à atténuerle stigmate social lorsqu'il est appliquécorrectement. Bien sûr, cette informationpeut également être assez facilement utili-sée pour créer un préjudice réel avec deseffets à très long terme ou pire si la situa-tion ne vous laisse pas d'autre alternative.La polyvalence est un attribut-clé, facile-ment développé, lors de l'apprentissagede ce matériel.En conclusion, vous pouvez maintenant

comprendre que la raison pour incorporerces informations à votre entraînementn'est autre que celle d'améliorer simple-ment et rapidement votre efficacité.J'espère avoir stimulé votre curiosité à enapprendre davantage sur ce fascinant etbien utile secteur de la science du combat.Dans les prochains articles, je me lanceraidans la compréhension plus approfondiedu système progressif complet. Entraînez-

46

Points Vitaux

Page 49: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

47

Page 50: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

est la question que meposèrent il y a deux outrois ans certainsanciens instructeurs.Pendant plus de 20ans, de nombreux

pratiquants de ce style ont appartenu àdiverses associations et n'ont pas étéplus loin que la pratique et la promotionde la pratique du WingTsun.Entrer comme système dans une

fédération sportive suppose de grandschangements. Mais les temps changentet le WingTsun doit changer avec eux. Nous avons commencé par étudier

quelle était la meilleure des options pour

un style « différent » à tout autre et pourlequel nous devrions, de ce fait, fairetrès attention à l'endroit où nous allionsnous loger, ce style étant défini commeun style de lutte chinois. Après avoirpesé dans la balance les pours et lescontres, nous avons pris une décisionferme : la Fédération espagnole de Lutteolympiques et disciplines associées.Nous avons pensé que c'était lameilleure option, que c'était là que nousdirigions nos voiles et finalement nousl'avons fait ! Le 16 mars dernier, nousavons célébré le premier cours et lespremiers examens après la création d'undépartement de WingTsun à la

Fédération espagnole de Luttesolympiques.C'est très certainement un fait

significatif, qui démontre comment ungroupe de personnes travail leconjointement en pensant à un biensupérieur. C'est pour moi la meilleuredéfinition de cette symbiose qui a surgientre plusieurs écoles de WingTsun dece pays.Il en coûta car dans le monde du

WingTsun, les associations se sonttournées le dos l'une l'autre, comme sielles ne se connaissaient pas. Chosecurieuse car nous venons presque tousde la même branche du grand maître Yip

48

C’

Page 51: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Man et en fin de compte, nouspratiquons le même style de lutte. Maispour diverses raisons, pendant desannées, nous avons vécu « en face d'unmiroir ». Dans le fond, personne nesavait pourquoi nous ne collaborions pasentre nous dans les compétitions, lescours, etc., plus centrés sur ce qui nousséparait et marquant la distance avec lesautres branches pour des raisons qui ontpeu à voir avec la pratique. Pour moi, les doutes quant à l'issue

de tout cela furent levés au cours desdix premières minutes de cours : ce quise produisit en mars dernier au CSD(conseil supérieur des sports) ne peutêtre qualifié que de succès absolu.C'était beau à voir comment plus de 50ceintures noires de différentes branchesou organisations suaient, se débattaientet travaillaient, épaule contre épaule,ensemble ! Les mille mètres carrés dutatami du CAR (centre de hautrendement) au CSD se trouvèrent êtretrop petits pour contenir toute la joie etl'illusion de cette rencontre que j'osequalifier d'historique. Il y eut quelquestrès jolies scènes quand nous avons vules jeunes internes de la RésidenceBlume passer par là et nous interrogersur ce que nous pratiquions. Oui,certains de ces jeunes qui défendrontnotre pays aux prochains Jeuxolympiques m'interrogèrent surpris etintéressés à propos de ce style bizarrede lutte chinoise appelé WingTsun !Il y a, dans mon blog (wingtsunes-

pana.blogspot.com), un article détaillédes événements de ce matin-là au CSD.Je vous dirai brièvement que le stage futtrès intense et que les examens que pas-sèrent les participants le furent encoreplus. Trois masterclass dirigées par lesifu Alfredo Valía (Association des écolesde WingTsun), Rafael Alins, ArthurSánchez (Dynamic WingTsun Espagne)et moi-même, en représentation de monassociation, la TAOWS Academy.Cette réunion de maîtres et d'instruc-

teurs, non seulement mit en évidencel'excellent niveau technique qui existedans ce pays en cequi concerne leWingTsun, mais ellemontra égalementque les plus de 50maîtres qui vinrentpasser leurs exa-mens apportèrentau monde duWingTsun : respect,humilité et dévoue-ment… Je crois

que ces trois mots doivent définir notrestyle à l'avenir, par dessus n'importequelle autre circonstance. Il a étédémontré de manière absolue que cestrois mots nous conduisent à un scéna-rio beaucoup plus intéressant que celuide ces dernières années. Une fois terminées toutes les

épreuves, les examens et lesmasterclass des maîtres qui assistèrent,nous avons procédé à une émouvanteremise des certificats. Certains furenttrès touchés de recevoir leur diplômesur lequel on pouvait lire : « Entraîneurnational de SDP Wing Tsun ».Qui l'aurait dit il y a dix ans ? Il y avait

des pratiquants de plus de 20 annéesde pratique qui avaient aux yeux deslarmes d'émotion et de joie !Je profite de cette publication pour

remercier ici monsieur Angel Rojo et sonéquipe de la Felucha pour nous avoirtout facilité, pour leur hospitalité et leurgentillesse.Personnellement, j'aimerais donner

aux choses la valeur qu'elles ont et jedois dire que, bien sûr, je continuerai defaire ce que j'ai l'habitude de fairequotidiennement : travailler, étudier,chercher, etc., mais sans aucun doute,les choses ne seront plus du toutpareilles pour le monde du WingTsun enEspagne.Après vous avoir tous remercié, je ne

peux oublier de remercier mon maître, leDai Sifu Victor Gutiérezz. C'est lui qui estresponsable du fait que le WingTsun enEspagne ait pu réunir au CSD 50ceintures noires. Quand j'ai fait saconnaissance, on confondaitencore le mot « WingTsun »avec un plat de nourriturechinoise. Quoi qu'on endise, c'est lui le pionnier et lepère du WingTsun enEspagne et si maintenant il adécidé de mener sa vie etson parcours martial sur uneautre voie, il ne mérite pasmoins de recevoir tous leshonneurs qui lui

correspondent. Et même si cela faitlongtemps que je ne lui ai plus parlé : « Sifu, merci pour tout. Tu continuesd'être pour moi le plus grand ! »Le département de WingTsun de la

Feloda est ouvert à n'importe quellebranche de WingTsun (peut importe sadénomination) et est à disposition dequiconque souhaite être informé desétapes à suivre pour les homologations,les inscriptions de clubs, d'élèves, etc.Nous sommes au service despratiquants de WingTsun.Prochain rendez-vous, le 21 et le 22

juin 2013 au CAR du Conseil supérieurdes sports.Merci à tous pour votre appui.

Sifu Salvador SánchezDirecteur technique Département SDP WingTsun [email protected]él. : 722 778 470

49

Page 52: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

La Taows Academy a été créée dans un seul but :s'entraîner, investiguer et travailler dur pour que leWingTsun soit reconnu par la communauté despratiquants d'arts martiaux comme un art martialpassionnant. La Taows Academy veut servir de pont

entre les lignages plus traditionnels et ceuxqui veulent faire évoluer l'art martial

classique et l'adapter aux tempsactuels. Pour elle, c'est en se

situant au milieu, que l'on peutatteindre un équilibre parfait

entre le respect de latradition martiale et larecherche de l'efficacité,en utilisant toutes lespossibilités qu'offre cebeau système : art,martial, protocole,p h i l o s o p h i e ,d é v e l o p p e m e n tpersonnel et santé. LeSifu Salvador Sanchezet son équiped'instructeurs nous

introduisent au travailapprofondi qu'il sont en

train de développer àtravers un projet à long

terme. Dans ce DVD, serontexpliqués certains points

fondamentaux qui n'ont pastoujours été transmis de manière

satisfaisante : qui ils sont, quels sontleurs objectifs, adhérence, non adhérence,

travail des pas et déplacements et applications pour laself-défense. C'est là le premier d'une série de travaux àtravers lesquels nous espérons que la Taows Academycontinuera d'apporter ses connaissances comme pointd'union entre les écoles et les branches du WingTsunaux passionnés d'arts martiaux qui souhaitent connaîtrele toucher de l'Éternel Printemps.

REF.: • TAOWS1REF.: • TAOWS1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. netCommandes :

Page 53: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Le Karaté est un sport de haute compétition qui s'estétendu dans le monde entier, mais ses racines sont tou-

jours bien vivantes et ce travail en est uneexcellente preuve. Shihan Toshihiro

Oshiro, né à Okinawa, est une autorité reconnue enmatière d'histoire et de tech-niques des arts martiaux tradi-tionnels d'Okinawa. Il est leprésident de la RyukyuBujutsu Kenkyu Doyukai(RBKD) qui se consacre àla recherche et au déve-loppement du Karatéd'Okinawa et de la tech-nique du Kobujutsu, enparticulier l'enseigne-ment du Shima-HaShorin-Ryu Karaté et duYamanni-Ryu Kobujutsu.Le style base son travail surla compréhension de la bio-mécanique corporelle et du

système physico-dynamiqueinterne dans les anciens katas. Il

défend la manière traditionnelle depratiquer le Karaté comme un systè-

me unitaire, face aux dissections que faitl'actuel sport du Karaté. Avec l'aide de Sergio

Hernández Beltrán et de Cristobal Gea Gea, respective-ment président directeur technique et secrétaire de laEBKD-Espagne, Oshiro Shihan présente un travail cen-tré sur les katas de base du style Shima Ha Shorin-Ryu: Sonoba Kihon (techniques de base au même endroit),Ido Kihon (techniques de base en mouvement), Kihonkata 1 à 3, les katas de base Pinan kata 1 à 5, le kataNaihanchi Shodan et les deux premiers katas élémen-taires de Sai (Shimabukuro No Sai).

REF.: • OSHIRO1REF.: • OSHIRO1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 54: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

52

Page 55: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

e système d'arts martiauxprovient des servicesspéciaux de l'ex-URSS :KGB, FSB, GRU, ministèrede l'Intérieur, ministère dela Défense (équipe

d'assaut aérien, SWAT), mais aussi de latradition culturelle des anciens Slaves.

De nombreux aspects de ce style sontdes secrets d'État. Dans les conditionsdes opérations du combat moderne, lesystème d'art martial russe n'est pasmoins efficace que les avions et leséquipements militaires modernes. C'estune arme puissante qui est difficile àmaîtriser, mais qui, contrairement àl'arme habituelle, est difficile à perdre.

En 1923, quand l'armée fut anéantieen URSS, surgit la guerre partisane. Lespartisans devaient immobiliser l'arrière-garde de l'agresseur. Ils avaient besoind'un système de combat militaire pouraffronter les défis proposés par l'ennemi.Les mil itaires (NKVD-KGB) avaientégalement besoin d'un système pourlutter contre le banditisme, le terrorismeet les groupes clandestins. Plus tard, leClub Dynamo, le premier club de self-défense dirigé par Victor Spiridonov aété organisé. Spiridonov avait acquis sescompétences dans l'armée tsariste, avecles techniques platsounes desCosaques, qui permettaient de sedéplacer sur n'importe terrain sans faireaucun bruit et de capturer desprisonniers dans les conditions les pluscompliquées. Vasil i Oshchepkov etAnatoly Kharlampiev s'associèrent à luipour concevoir un système de self-défense militaire national. La synthèsedes écoles de Spiridonov etd'Oshchepkov fut à la base de la lutteSambo (système de self-défense sansarmes). Le Sambo devint une armepuissante pour les militaires.

Au cours de la Seconde Guerremondiale, en 1941, fut constituée unebrigade motorisée distincte pourmissions spéciales. Elle était composéed'anciens sportifs, des maîtres dans lessports de la lutte, la boxe, le tir, le ski,qui furent spécifiquement entraînés. En

1942, le SMERSH (« Mort aux espions »)fut créé pour lutter contre lesenvahisseurs allemands. On créaégalement des groupes spéciaux pourcapturer les prisonniers. En 1950, undétachement spécial fut constitué auGRU (Direction générale desrenseignements de l'état-major russe).En 1979, apparurent les groupesspéciaux « Grom » et « Zenith »,prédécesseurs du groupe A (Alfa) bienconnu.

1986 fut une année de relance dusystème militaire national. Un centre derecherche de l'art martial russe, dirigéepar Alexey Kadochnikov fut constitué.On y mena à bien des travaux derecherche scientifiques dans le domainede la biomécanique, de la cinématique etde la bioénergétique. Le système estbasé sur la maximisation du principed'économie d'énergie. L'algorithmed'analyse de la situation se constitue auniveau du subconscient, tout commecelui de la prévision et de la découvertede la solution optimale pour la tâche. Lacapacité à interagir avec le systèmeagressif et à faire en sorte qu'il vousobéisse, en étudiant la psychologie decombat, a ouvert des possibil itésinimaginables pour l'individu. Celui quidomine ce système d'art martial peutsentir qu'il exerce une menace invisibleet qu'il frappe l'adversaire sans qu'il y aitle moindre contact physique, en utilisantsimplement l'énergie. En 1994, lesgroupes spéciaux GRU et FSBcommencèrent à utiliser ce systèmerénové.

Dmitri Skogorev, l'auteurDmitri Skogorev fut officier du

Département des pouvoirs spéciaux(Service de protection physique) dans lecadre du Conseil du Service fédéral desimpôts et de la police des revenus dans larégion de Novossibirsk de 1995 à 2001.

Actuellement, il est l'un des grandsspécialistes de l'enseignement des artsmartiaux russes tant en Russie qu'àl'étranger. Il est directeur de l'école

d'arts martiaux russes « Sibirskiy Vjun »(Systema « SV ») et président du Centreinternational des arts martiaux russes. Ilest l'auteur de plusieurs livres et d'uncertain nombre de programmes decombat au corps à corps. Il organise desstages sur ce sujet en Russie et enEurope. Il est membre d'honneur del'organisation des vétérans des forcesd'assaut aériennes et des forcesd'opérations spéciales "Gvardia".

Il a commencé à apprendre les artsmartiaux en 1980 dans la section Samboau Club Dynamo.

De 1981 à 1984, il étudia le Karatéavec Sergey Danilov (juge internationalcertifié de Taekwondo, 5e dan).

De 1985 à 1987, il travailla au servicede l'armée soviétique, département ducombat au corps à corps.

Depuis 1991, i l organise desrencontres avec différents représentantsdu système d'arts martiaux russe.

En 1998, 1999, 2002, il organisa desrencontres et des formations sous ladirection Alexey Kadochnikov(Krasnodar, Russie).

Depuis 1991, i l échange avec debrillants représentants de l'art de combatrusse. En 1991 : avec G. N. Bazlov(Tver). En 1992 : avec A. I. Retjunsky(président de la Fédération internationalede l'art de combat russe, Saint-Pétersbourg). En 1992, 1995, 1996, 1997 :avec le prince B. V. Golitsyn, (Saint-Pétersbourg, style patrimonial). En 1998,1999, 2002 : avec A. A. Kadochnikov(Krasnodar). En 1994, 1995, 2000 : avecE. Bogaev. En 2008 : avec A. L. Lavrov(Zelenograd). En 2009 : avec M. V.Ryabko (Moscou).

Depuis 1988, Dmitri Skogorev asystématisé et effectué une analysestructurelle du système d'arts martiauxrusse. I l a fait des recherches enpsychologie appliquée et enbioénergétique, qui ont mené à leur tourà la conception théorique et pratiqueque l'on retrouve dans les programmesde l'école « Sibirskiy Vjun ».

En 2000, i l se consacra àl'entraînement et à l'amélioration de ses

C

C'est l'un des grands des arts martiaux russes. Derrière ses yeux deloup, il y a un maître des arts slaves, quelqu'un qui a voyagé dans lemonde entier et a fait le maximum pour faire connaître les manièresrévolutionnaires de concevoir le combat telles qu'on le concevait dansl'ancienne Union soviétique. Il présente aujourd'hui son premier DVDréalisé avec Budo International. Mieux vaut ne pas le manquer ! Dmitri abeaucoup de choses à dire, beaucoup à enseigner… Impressionnant !

Photos : Giuseppe D "Angelo (portrait), Mira Grande Axelsson (photo au naturel)

Page 56: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

54

Page 57: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

compétences professionnelle à la « National Institute of Health » institutd'éducation d'État (succursale deNovossibirsk) en matière de systèmestraditionnels d'amélioration des combatsrusses (Registratsionyj 0300072).

D.V. Skogorev a le statut d'instructeurinternational (grand maître du RMASystema SV « Sibirskiy Vjun »).

En 2007, i l fut maître enseignantfondateur et coordinateur de lal'Organisation mondiale de légitimedéfense (RMA Systema SV « SibirskiyVjun »).

L'écoleL'école d'arts martiaux russes

« Sibirskiy Vjun » a été fondée par DmitriSkogorev en 1988 à Novossibirsk(Sibérie, Russie).

Les méthodes actuelles d'entraînementdes arts martiaux russes développées parDmitri Skogorev ont été approuvées parle Conseil du Service fédéral des impôtset de la police des revenus à Moscou (nº3/114 en date du 20/06/97), par le Conseildu Service fédéral des impôts et de lapolice des revenus de la région de

Novossibirsk (nº 134/18 en date du12/05/97) et par l'école secondairespéciale de la milice de Novosibirskrelevant du ministère de l'Intérieur (nº 19 en date du 05/07/97.).

Le système martial russe a différentsaspects : le système militaire (armée,police) et celui de la légitime défensecivile (pour la population civile).

Les méthodes de l'école « SibirskiyVjun » permettent aux instructeursd'enseigner à leurs élèves les rudimentsdu combat corps à corps russe etl'équilibre psychologique nécessaire poursurvivre dans des conditions extrêmes.L'intérêt pour les arts martiaux russes sedoit à la simplicité de sa perception et dela philosophie. L'enseignement se basesur la structure (système) qui permet à lafois d'apprendre les bases du combat aucorps à corps et de maîtriser lemaniement des armes et de différentsobjets, ainsi que d'acquérir la capacitéde combattre dans un espace réduit,face à plusieurs adversaires armés, enutil isant différents aspects psycho-énergétiques.

Les élèves de l'école « Sibirskiy Vjun »étudient le combat au corps à corps de

Dmitry Skogorev, selon sa méthodepersonnelle, prenant part à des actionsmilitaires du ministère russe de laDéfense et remplissant diverses tâchesopérationnelles confidentiel lementconfiées par le ministère des Affairesintérieures russe, coordonnant leursefforts. Dans les situations extrêmes, lesélèves ont démontré être capables desauver à la fois la vie de leurs camaradeset celles de leurs proches. C'est un signede grande distinction octroyé ausystème militaire russe et au travail del'instructeur en particulier.

Lorsqu'on utilise le système russe decombat au corps à corps, la possibilitéd'agir et de se maintenir sain et saufaugmente quand les combats sontréalisés en situation extrême, de sorteque les points-clés sont les suivants :

• Il n'y a pas de méthodes spécifiquescontre des actions spécifiques(seulement des actions élémentairesbasées sur les lois naturelles)

• Il n'y a pas de travail de « la forcecontre la force » (mais une capacité deressentir la force et de la gérer)

• Le travail se fait en fonction de lasituation (la situation est en constante

Arts Martiaux Russes

Page 58: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

évolution dans le temps et dansl'espace).

On obtient tout cela par l'apprentissageet la connaissance au cours du processusd'entraînement des principes-clés, deslois physiques et de la biomécanique ducorps humain, ainsi que des lois del'interaction humaine lorsqu'on établit undialogue.

L'absence de méthodes spécifiquescontre des actions spécifiques signifiequ'i l y a des applications-clés dedéfense combinées avec des techniquesde frappe et de renversement, ainsi quela connaissance des systèmes de levieret des moyens d'altérer l'équilibre à lafois physique et psychologique del'attaquant pour ensuite conclure.

Quand il n'y a pas de travail de « forcecontre force », au sens physique, celaimplique le refus des formes dures (lefreinage ou le blocage de la main ou dela jambe d'attaque est exclu) et celaimplique au contraire l'utilisation de laforce et de l'inertie de l'adversaire, pourl'accélérer. Il s'agit d'éviter la forcebrutale et son contrôle postérieur. Lesmouvements de défense sont assezcourts et rationnels, ce qui, à son tour,donne l'avantage en force et en temps.Cela permet de manier la force brute,puis de la contrôler. Les actions deprotection sont assez courtes etrationnelles, ce qui, à son tour, donne

l'avantage en force et en temps. La non-résistance se produit à tous les niveaux,mais avec un contrôle, tantpsychiquement que physiquement.

Le travail se fait en fonction de lasituation, si une seule et même action estrépétée, par exemple si un seul et mêmecoup est frappé plusieurs fois, les actionsde défense peuvent être différentes car lasituation va changer à chaque fois et lescaractéristiques des coups (telles que laforce, la vitesse et la longueur, etc.) serontdifférentes, ce qui permet au processusde formation d'être aussi proche quepossible de la réalité. De ce fait,l'entraînement est qualifié de méthode « touffue » : sur un mouvement de baseprincipal se base une « touffe » d'actions.Si plusieurs mouvements de baseprincipaux sont choisis, on peut former uncombattant non pas à appliquer desmouvements immuables bien entraînésmais à agir dans différentes situations enfonction du temps et de la vitesse, ce quipeut être fait dans une période de tempsrelativement courte.

Le systèmeLe programme de formation en

combat au corps-à-corps russe abordedes thématiques telles que :

- Acrobaties spéciales : Capacité detomber en toute sécurité sur une surface

qui n'est pas couverte d'un revêtementmou. Usage de la chute comme unedéfense contre une attaque, pour sontravail postérieur au combat.

- Biomécanique : La mécanique traite del'analyse spatiale des mouvements desdifférents éléments dans l'espace. Les loisde la mécanique peuvent être appliquées àun organisme vivant, c'est ce qu'onappelle la biomécanique. La biomécaniqueest une science qui étudie les lois en vertu

56

Arts Martiaux Russes

Page 59: Édition mai 2013 téléchargement gratuit
Page 60: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

desquelles agissent les organismesvivants, qui leur permettent d'assumer destâches mécaniques (statiques etdynamiques) avec le minimum d'actionmusculaire. On considère qu'un êtrehumain est constitué d'une structurebiomécanique qui consiste en un systèmede leviers osseux reliées entre eux par desarticulations et un système ligamentaire etmusculaire octroyant plus de 250 degrésde liberté de mouvement.

- Psycho-physique, bioénergétique :La psycho-physique est une science quiétudie les phénomènes psychiques etphysiologiques qui fonctionnentconjointement. En ce qui concerne lecombat au corps-à-corps, on considèredes catégories telles que la force (interneet externe), la conscience, la perception,

la mémoire, l'attention, etc., ainsi que laréponse de l'adversaire à telles ou tellesactions de l'attaquant et la maîtrisepsychique de l'adversaire.

- Se libérer de saisies- Saisies-clés et comment s'en libérer.

Les méthodes d'accompagnement- Méthodes de frappe avec les mains

et les jambes- Étude et frappe linéaires, coups

ondulants et vibratoires- Techniques de frappe : étude et

entraînement des coups en condition decontact (épaules, avant-bras, biceps,coude, genou, etc.)

- Défense contre les coups avec mainset jambes

- Étude des schémas et desprincipes-clés.

- Les manières de déséquil ibrerl'adversaire et le contrôle au sol ouaccompagnement

- La défense contre bâton- Défense contre la menace des armes

à feu (au contact et à distance)- La défense contre le couteau au

contact et à distance- Travail contre plusieurs assaillants

avec ou sans arme- Travail en groupe (unité), aide

mutuelle- Manières de maîtriser l'arme- Travail de différentes combinaisons

dans des conditions difficiles- Travail au niveau bas (au sol)- Utilisation d'un pistolet, d'un bâton,

etc., face à toute autre arme (couteau,bâton, arme à feu, etc.)

58

Arts Martiaux Russes

Page 61: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

59

Page 62: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

- Travail avec des moyens improviséset les utiliser comme armes

- Travail dans un espace réduit, contreun mur, en position assise, etc.

Le système de formation comprendégalement :

- Entraînement physique, gymnastiquedes articulations, méthodes de respira-tion, psycho-physique, psychologie, neu-rophysiologie

- Réalisation de combats d'entraîne-ment, sparring, individuel.

- Participation à des compétitions(tournois) dans les genres de combats decompétition : lutte, boxe, combat de cou-teau.

Pour mener à bien un combat avecsuccès, il est important de maîtriser troistypes de distances qui sont entraînésdans les pratiques suivantes :

1. Boxe : Maîtrise des pratiques ducombat à mi-distance. Méthodes de

défense. Techniques de frappe avec lesmains et les jambes. Les voies de mou-vements.

2. Escrime : Maîtrise de la pratique ducombat en distance longue, combat aucouteau, manières de se défendre contreun bâton (combat au bâton).

3. Lutte : Maîtrise des pratiques ducombat en distance courte, moyens dese libérer des saisies de bras. Étude etentraînement des renversements, lutteavec un partenaire au sol. Habileté àmener un combat de contact.

Certificat de qualificationLe certificat de l'école de combat

russe « Sibirskiy Vjun » reconnaît leniveau de maîtrise des gestestechniques de base des élèves et leurpermet d'exercer une activité del'instructeur.

On peut obtenir le certificat aprèsavoir mené à bien un programme deformation de 4 à 6 ans et avoir passé leprogramme des examens d'obtention dudiplôme qui attribue une qualificationdans 6 types de catégories.

Ceux qui ont réussi leurs examensobtiennent un certificat et le certificatd'instructeur de combat au corps àcorps de l'école de combat russe «Sibirskiy Vjun », certifié par le sceau etles signatures des membres de lacommission d'attestation.

Durant les années de travail à l'école,les élèves effectuent plus de 60 stagesd'immersion dans la méthode, ainsi quedes séances d'entraînement de 24 heures.

De 1993 à 2012 plus de trois millepersonnes ont participé aux stages. Letravai l permanent permet à l 'école de proposer des méthodologies

60

Arts Martiaux Russes

Page 63: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Nouveau DVD

d'entraînement bien développées, desméthodes de communication efficaces,des compétences dans le système decombat au corps à corps russe,l 'établ issement d'object i fs et laréussite.

L'école « Sibirskiy Vjun » (Systema SV)a des bureaux qui la représentent dansles vi l les de Gorno-Altaï, Angarsk,Seversk, Kiselevsk, la ville de Kazan, Ufa(Russie), Almaty (Kazakhstan), etc. Elle

dispose en outre de bureaux enAllemagne (directeur : Fuhrmann) où, de1997 à 2012, huit stages de formationpratiques internationaux ont étéorganisés. Il y a aussi des bureaux dereprésentation en Belgique (AlexanderBalandjin). En 2007, 2010, 2012 furentorganisés des stages en Israël (Haïfa,Tel-Aviv, directeur : M. Michelson). En août 2010 et en novembre 2012, enBulgarie (Sofia, Albena). En 2011,

en Slovaquie (Stará Turá, Bratislava), auxÉtats-Unis (Tuxtla Gutierrez), à Chiapasau Mexique (Fidel Alfonso LeonCasti l lejos Calzada), au Canada (M. Krivoshein), en Suède en 2009 et en2011 (M. Igor Sadonskiy), trois stagesont été organisés en 2006 et 2007, 2008,2009, 2010, 2011/2012 en Ital ie (Luigi Soprano), aux États-Unis en 2012(Andrey Patenko), au Mexique en 2012(Fidel Alfonso Leon Casti l lejos), en France (Stephan Surdi). Des relationsd'affaires existent avec les clubs de combat au corps à corps de Grande-Bretagne.

Page 64: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Kyusho (points vitaux) du développement de l'énergiePosture 3 : « La posturedu palmier » - Tadasana

Notre dernière posture nous a permisnon seulement de nous enraciner, toutcomme la première, mais aussid'équilibrer notre corps, poursuivant sapréparation au-delà de la position duLotus assis. Grâce à une structurephysique correcte, nous nousdébarrassons des mauvaises habitudesposturales et du stress qu'ellesprovoquent et nous préparons notrecorps à l'expérience de l'ouverture denotre capacité énergétique totale. Cettebase nous permettra d'acquérir unefonctionnalité optimale et de percevoir lacirculation de notre énergie car elleaugmente notre vitalité. Là encore, nousne soulignerons jamais assez que vousdevez être sûr de sentir vraiment lessubtilités décrites dans chaque pose ouposture ainsi que leurs mouvementsd'énergie avant de passer à la suivante.Bien sûr, toutes les postures peuventtoujours être pratiquées pour autant tantque vous adjoigniez lentement lesqualités énergétiques. La séquence estune méthode systématique etsymbiotique, elle est la clé qui ouvre lespossibilités de chaque posture suivante.Ces premières postures ne servent passeulement à planter les bases de lasécurité et du contrôle, elles permettentaussi d'ouvrir et d'accéder à un effetmaximal et à de futures possibilités.

En enracinant du noyau et en stabilisanttoutes les structures périphériques dansun corps plus détendu et ouvert, nousl'avons aussi en réalité purifié pour

permettre une plus grande conscience etun plus grand potentiel vibrationnel. Onpeut maintenant plus sûrement se réveiller,se redresser et percevoir la sensation desvibrations énergétiques, d'abord dans lesstructures périphériques, puis dans lenoyau et enfin dans le cerveau lui-même.Soyez conscient de ces qualitésvibratoires qui montent dans tout le corpset particulièrement dans la tête et qui vousrendent plus alerte et plus énergique.C'est alors que vous devez être prudent etétablir un moyen de dissiper l'énergie dela tête afin d'acquérir une santé, une prisede conscience et des sensations plusdynamiques.

L'équilibre du corps par le cerveau estencore nécessaire dans cette posture,mais il se déplace d'une perspectivelatérale (qui améliore l'enracinement ducorps expérimenté dans la postureprécédente), pour passer maintenant àbasculement d'avant en arrière. Cebasculement d'avant en arrière masse lespieds et connecte également tous lescircuits neuronaux du cerveau vers lespieds. Cela augmente l'action depompage énergétique pour aspirer lesondes les plus subtiles émanant de laterre et augmenter simultanément la prisede conscience, la lucidité et la vitalité dupratiquant. Les vibrations et les messagesneuronaux passent alors à l'intérieur de lajambe, traversent le chakra racine(Muladhara, le premier chakra) et montentalors simultanément à traversShushumna, Ida et Pingala pour seconnecter finalement avec le cerveau.

« La posture du palmier » - Tadasana

À partir de la dernière posture, placezles pieds dans la prolongation des

épaules et centrez-vous sur la sensationde stabil ité. Cette action sépare lesjambes, détend et ouvre le périnée(chakra de base) pour permettre lamontée des vibrations de la terre.Lorsque vous ouvrez les jambes, soyezconscient du fait que les vibrations oul'énergie qui étaient à l'extérieur de lajambe se déplace maintenant à l'intérieurdes jambes et dans le premier chakra,n'essayez pas de le provoquer,simplement soyez conscient de ce qui seproduit. Avec les bras toujours dans laposition de la dernière posture, vouspouvez également sentir qu'il y a plusd'énergie qui vient se concentrer ou secoincer entre les omoplates, c'estl'énergie qui monte et rencontre unerésistance au niveau de cette ported'énergie. Ne vous battez pas contre cela,n'essayer pas d'améliorer cela,simplement reconnaissez-le et jouissezde la capacité d'être à l'écoute de votrecorps tandis qu'il se connecte et travailleconformément aux énergies.

Maintenant que vous êtes situés, levezlentement les bras tendus au-dessus devotre tête, vous sentirez l'énergie bloquéese libérer et monter dans votre nuquejusqu'au sommet de votre tête où setrouve le chakra couronne. Ça peut êtreune forte énergie vibratoire, il ne faut pass'alarmer, juste sentir sa présence et samontée. Cette vibration est égalementplus forte que celle des structurespériphériques, essayez de sentir lafréquence de ces vibrations car c'estvotre fréquence personnelle. Voussentirez que cette posture ouvre etdétend la colonne vertébrale car elleannule la pression gravitationnelle pourpermettre à ces vibrations de monterlibrement. Vous n'étirez pas seulement lenoyau du corps et la colonne vertébrale

62

Page 65: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

(Shushumna), mais aussi les structures périphériques et leschakras connexes. Une fois que vous avez pris conscience devotre fréquence personnelle, portez votre conscience sur cesvibrations énergétiques qui montent à travers les jambes, lepérinée et le noyau jusqu'à la couronne. Cette position ouvriraégalement tous les nadis ou canaux sauf ceux de la jambearrière qui aident à enraciner le corps.

Une fois que les bras sont en extension complète sur la tête etque les vibrations énergétiques montent, levez les talons du solpour sentir l'augmentation de la poussée. Ceci désenracinepresque complètement le corps de telle sorte que toute laconcentration et la focalisation monte vers la couronne. Avec dutemps et de l'expérience, vous sentirez aussi l'enroulement plussubtil de l'énergie qui s'élève en spirale dans Ida et Pingala.C'est un point essentiel pour conserver l'équilibre et plein devitalité. La plupart des gens ne s'efforcent d'ouvrir que la voiecentrale principale de la Kundalini, mais cette pratique ne sertqu'à déséquilibrer l'être humain. Vous devez cultiver tous lesaspects de manière équilibrée pour obtenir des résultatsoptimaux et avoir une pratique sûre. Ces trois canaux vibratoires(Shushumna, Ida et Pingala) se concentrent dans la couronne etapportent aux pratiquants une conscience de ce chakra. C'est lechakra couronne qui est le siège de la compréhension et de lavolonté humaine ; l'accroissement d'énergie stimule le cerveauet apporte au pratiquant un état de conscience plus intense.Cette étape est essentielle avant l'ouverture de la glande pinéaleréalisée dans la posture suivante.

Il faut comprendre que les bras levés et placés ensemble nepermettent pas au chakra couronne de s'ouvrir pleinement versle ciel de sorte qu'il peut être concentrée dans la tête, vivifiant àson tour l'esprit par un accroissement de la connexioncorps/cerveau.

Cela ouvre et permet à l'énergie de circuler de la terre àtravers le corps dans la structure de la Vajaramuki qui est à sontour est une image et une forme que l'on retrouve dans Ida etPingala, dans les champs électromagnétiques et même dansl'hélice de l'ADN. Le flux en spirale est la loi naturelle de l'énergieet occupe une place importante dans toute vie naturelle.

C'est quelque chose que l'on peut facilement observer. Il suffitde regarder les images au ralenti de la germination d'une plante(qui représente de manière précise le balancement de lapersonne dans les postures de yoga que nous venons dedécrire) ou un film montrant la croissance d'un coquillage ouencore des galaxies. Le but n'est pas uniquement d'ouvrir et desentir ces vibrations et ces spirales, mais également de sentir lasyntonie avec ces forces de la nature et ces structures d'énergie.

Les nadis ou structures de canaux d'énergie sont égalementouverts et comprennent ce même schéma de flux que lesbranches d'énergies des principales voies. Nous décrirons celaplus en détail dans des postures suivantes. Nous allons pourl'instant mettre l'accent sur les aspects centraux de notre corps.

Avant d'entrer dans la coordination de la respiration avec cetteposture, prenez le temps de vous habituer à ces besoinsphysiques d'équilibre et aux sensations subtiles des vibrationsd'énergie. Alors seulement, vous pourrez commencer à développerla respiration conjointement à la forme ; de cette manière, rien nesera éclipsé, les subtilités ne seront pas estompées et vous enobtiendrez toute la connaissance et tous les bénéfices.

Respiration et intentionConcentrez-vous maintenant sur la respiration. Lorsque vous

inspirerez profondément dans cette posture, vous sentirez unsolide enracinement de l'énergie et de l'équilibre. Sentez votrerespiration comme si elle descendait et s'enracinait dans le sol,comme dans la posture précédente. Effectuez une longueexpiration détendue, vous commencerez à sentir le déplacementd'avant en arrière tandis que les muscles du tronc se détendentet l'énergie augmente.

Le pratiquant peut aussi imaginer que chaque inhalationabsorbe l'énergie de la nature et que les expirations sont lesénergies qui surgissent et apportent la croissance etl'illumination. Les énergies doivent circuler comme le fait lanature, elles ne peuvent jamais stagner ou se concentrer dansune zone. Même dans le calme d'une posture, il doit y avoir unflux et une transition constants.

Le praticien a intérêt à avoir une pleineconscience de la posture avant de tenterd'impliquer la respiration coordonnée avecelle. La respiration distraira les élèves quiferont attention au balancement et à ladynamique de la respiration au lieu de secentrer sur les vibrations d'énergie.

L'objectif est d'abord d'éveiller et desentir les énergies, et ensuite de lescoordonner avec le contrôle de larespiration. La respiration ne doit jamaisêtre forcée ou concentrée ; vousaurez cette tendance au début, ilne faut pas la combattre, maisl'accepter et apprendre d'elle.

Avec le temps et l'expérience, ellese produira naturellement et vouspourrez conserver votreconcentration et votre conscience surles flux d'énergie (jusqu'à ce que voussoyez capable de vibrer naturellement etde respirer à l'unisson avec les vibrationsnaturelles de l'existence).

Prochain numéro : « Du bout du piedau talon » Prathanasana

Texte : Evan PantaziInstructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, AzoresPhoto : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Azores

Page 66: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Ce DVD de premiers secours est un outil indispensablepour tous les pratiquants d’arts martiaux qui tôt ou tard seretrouvent dans des situations où il faut « aider ». Danstoutes les écoles où il y a des luttes, des combats ousimplement un contact physique dur, à un moment donné,un élève ou un instructeur ont été frappés ou blessés. Il sepeut qu’ils aient été mis KO, qu’ils aient eu du mal à

respirer, qu’ils aient souffert de crampesmusculaires, de vertiges, de nausées, ou de

n’importe quelle autre problèmephysique provoqué par leur

entraînement. Les accidents sontréels et il faut s’en occuper dès

que possible, avant que ledisfonctionnement provoquén’empire. Cette connaissancene devrait-elle pas êtreobligatoire pour toutinstructeur, simplement pourpréserver la sécurité et lebien-être des élèves ? Ce DVD est le premier d’unesérie de travaux que varéaliser le maître Pantazi,centrés sur l’autre aspect duKyusho, un aspect qui fait

attention aux sciences del’énergie, de la santé et du

bien-être, si souvent associéesaux savoirs secrets et à la

connaissance approfondie desécoles martiales.

REF.: • KYUSHO19REF.: • KYUSHO19Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 67: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documentsd’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes,Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie del’histoire du Karaté. Un livre merveilleux.

Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pourmieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’ya rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la significationde l’objectif de cet art martial et de sa pratique.

NOUVEAU LIVRE !

Prix : € 33,00

Budo international. net

Commandes :

Page 68: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Interview d'Adrian Traba

Nous avons cette fois interviewéAdrian Traba, un jeune instructeur deWingTsun, jeune et cependant trèsexpérimenté. Ce magnifique pratiquantd'arts martiaux a tout l'avenir devant luiet il a déjà parmi ses réussites le faitd'avoir été le plus jeune instructeur àobtenir le premier grade technique(ceinture noire) de WingTsun enEspagne. Qui plus est, ceux quivécurent cet examen le qualifièrent deremarquable. Extraordinaire !

Budo International : BienvenueAdrian ! Quand avez-vouscommencé à pratiquer les artsmartiaux et avec qui ? Avez-vouspratiqué d'autres systèmes et si oui,avec qui ?

Adrian Traba : J'ai commencé quandj'avais 5 ans. Mes parents m'inscrivirentà une école locale de Karaté Shotokan.Avec le temps, j'ai commencé à mebattre dans des tournois locaux et enGalice, aussi bien en kata qu'en kumite,et j'ai été plusieurs fois champion deGalice dans les deux catégories. En2004, j'ai commencé à faire partie de lasélection galicienne de Karaté et j'ai commencé à participer auxchampionnats nationaux. J'ai pratiquéjusqu'à l'âge de 16 ans et j'ai obtenu laceinture noire dans cette discipline. Enplus du style Shotokan, j'ai égalementpratiqué le style Shotokai avec unmaître japonais dont j'ai de très bonssouvenirs. Un jour que je m'entraînaisavec ce maître, je vis unedémonstration de WingTsun par SifuVictor Gutiérrez et j'ai été impressionnépar la rapidité avec laquelle on pouvaitfrapper un adversaire et terminer un combat.

B.I. : Pourquoi êtes-vous passé auWingTsun ?

A.T. : Comme je l'ai dit avant, ce quim'a le plus impressionné de cet artmartial, c'est la rapidité avec laquelleon terminait un combat, peu importe lamanière dont on vous attaquait, onfrappait l 'adversaire et i l f inissaitirrémédiablement au sol. En plus çafonctionnait contre tout. Ça nous atellement plu à première vue et ça nousa tellement intéressé qu'à partir de cemoment-là, mon père et moi avonscommencé à pratiquer ce système.

B.I. : Pourquoi n'avez-vous passuivi la voie du Wing Revolution devotre maître ?

A.T. : Quand le Sifu Victor Gutiérrezdécida de se séparer de l'EWTO et desuivre son propre chemin, j'avais le2GT. Au début, j 'ai continué dem'entraîner avec le Sifu Victor, maisbien que le travail qu'i l fasse soitfantastique, il m'éloignait de ce quej'avais commencé à pratiquer.

Je voulais terminer d'apprendre lesystème que j'avais commencé àétudier et je ne pouvais pas m'arrêterau milieu. La EWTO envoya un nouveaudélégué pour l'Espagne et nous avonsrecommencé. Peu de temps après, j'aiappris que le Sifu Salvador Sanchezenseignait et j'ai pris contact avec lui.Je me suis rendu à Murcie et il meparla de son projet. Sincèrement, jeserais rester avec lui, avec ou sansprojet, car je le connaissais déjàd'avant et sa manière d'enseigner et detransmettre m'a toujours plu. Et c'est làque nous sommes.

B.I. : Quels sont vos projetsactuellement ? Quelle directionsuivez-vous ?

A.T. : Le Sifu Salvador Sanchez menomma instructeur et coordinateurpour la communauté de Galice de laTAOWS Academy et depuis, mesprojets consistèrent à ouvrir des écolesdans cette région et à me charger de ladiffusion de cet art martial. J'ai faitplusieurs démonstrations et j'ai dirigédes stages en plusieurs endroits de lacommunauté galicienne, pour le faireconnaître. Beaucoup de gens se sontintéressés à cet art martial et ont finipas s'inscrire à mes cours réguliers.

B.I. : Comment aimeriez-vous vousvoir dans quelques années ?

A.T. : Sincèrement, je ne sais pasjusqu'où je peux aller. Je voudraiscontinuer de me former avec mon Sifuet apprendre un jour le systèmecomplet. J'aimerais également être l'undes meilleurs pratiquants de cet artmartial ou en tout cas en faire partie.J'aimerais être un grand référent dansce système, en Galice en tout cas.

B.I. : Pourquoi recommanderiez-vous ce système à d'autres ?

A.T. : Je recommanderais cesystème à tout le monde parce quec'est un très bel art martial, fascinant,qui surprend à tout moment et que l'onpeut pratiquer jusqu'à un âge trèsavancé, parce que l'indice de blessureest presque nul. Découvrir comment lesouple vainc le dur sans effortapparent, le travail de la force élastiqueet l'évolution constante, favorise ledéveloppement intégral de l'individu.C'est en outre un fantastique systèmede self-défense.

B.I. : Pourquoi à la TOAWSAcademy ?

A.T. : La TAOWS Academy estsynonyme de sérieux, respect et travailsoigneux, comme le montre trèsclairement son fondateur, le SifuSalvador Sanchez. Dans tous lesstages, on apprend toujours quelquechose de nouveau, on ne cache rien,peut-être est-ce là l'aspect le plusattirant de cette école.

B.I. : Où enseigne-vous actuelle-ment ?

A.T. : Je donne cours actuellement àCarballe (La Coruña), à La Coruña, àNaron (Ferrol) et à Lugo. Tous ceux quisont intéressés sont bienvenus et sontinvités à s'y essayer, je peux leurassurer qu'ils seront surpris.

B.I. : Il me semble également quevous dirigez des cours de formationd'instructeurs en Galice. Pouvez-vous nous en parler ?

A.T. : En réalité, pour moi tout estWingTsun etE s c r ima .Je nef a i sp a su n e

grandedifférenceentre un coursde WingTsun oud'Escrime avec mongroupe le plus petit ou aucours du stage le plusimportant. Je donnetoujours tout ce que jepeux. À ma manière, jeme dévoue à mes élèves(qui sont devenus pour laplupart des amis depuislongtemps) et j 'essayetoujours de donner tout ceque j'ai. Je dirige un groupe deformation d'instructeurs en Galice dontje suis particulièrement fier et trèscontent. I l y a quelques jours, j'aioctroyé ma première ceinture noire etd'autres la recevront bientôt. Je dirigeen outre des groupes de formationpour les corps de police et militaire.Mais comme je l'ai dit, pour moi, toutest WingTsun et Escrima et j'adore ça!!! Je jouis chaque jour de mon travail.

B.I. : Voulez-vous ajouter quelquechose pour les lecteurs de BudoInternational ?

A.T. : En premier lieu, remercier cemagazine pour cette occasion, pourme permettre à moi, jeuneinstructeur d'exprimer messentiments sur la pratique de l'artmartial à laquelle j'ai consacré toutma vie (bien que je sois encoretrès jeune…). Je suis content etsatisfait de l'évolution du travailque nous avons réalisé pendantdes années à la TAOWSAcademy. Je voudrais en outreremercier tous mes élèves et mesinstructeurs pour être toujours àmes côtés. J'aimerais inviter d'icitous les passionnés de WingTsunà connaître ce merveilleux artmartial et cette organisation queje représente. Merci beaucoup à tous.

66

Page 69: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

67

Wing Tsun

Adrian Traba3e grade technique de WingTsun

Entraîneur national II SDP WingTsun par la FeLuchaVous pouvez suivre ses activités sur Facebook :

TAOWSAcademy Galicia, ou prendre contact avec lui autéléphone 617 602 543

Page 70: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

F.E.K.

Ref. 12300Uniforme Karaté. Coton 10oz. Autodéfense. Blanc-Noire

Ref. 20191

Protège-jambes coup de pieds démontable. FEK Approved

Ref. 20290

Plastron Karaté.

FEK Approved

Ref. 20192Protection Avant bras PU. Fermeture Velcro.

Blanc

. FEK Approved

Ref. 20194

Mitaines de karaté kumite. Protection "pouce".

FEK Approved

Ref. 10141Kempo. Competition. 10 oz.

Ref. 12311Pantalon D.C.A. Coton. Noir. Avec

bandes blanches

Ref. 10549Ceinture Auto-défense.Noir/Blanc. Coton.

260-280-300-320 cm

Ref. 12321T-Shirt Self-Defense. Noir

Ref. 12320T-shirt D.C.A. Noir

Ref. 12310Pantalon D.C.A. Coton. Noir

Ref. 12312Pantalon Self defense.

Coton. Noir

D.C.A. & SELF DEFENSE

VALE-TUDO

Ref. 11820

Short Vale Tudo

Ref. 11339Pantalon Kick Boxing. Satin.Noir/jaune."Fuji/Stars Stripes"

Ref. 11320Pantalon satin avec étoiles.

Adulte

KICK BOXING

Ref. 11447

Ref. 11410

Ref. 11411

Ref. 11414

Ref. 11412 Ref. 11413

THAI BOXINGRef. 11444

R.11933Bermuda MMA.Blanc/Noir

Ref. 10674Short Sanda. Rouge

Ref. 10672Short Sanda. Bleu

Ref. 10673Short Sanda. Noir

SANDA

Ref. 21512Gant MMA-Vale Tudo. Cuir

Page 71: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Dans la culture martiale du Vietnam, deux armes sontparticulièrement importantes : la hallebarde et le sabre.

L'étude du maniement de ces deux armes estindispensable à tout pratiquant d'arts mar-

tiaux vietnamiens car ils représententles deux principaux moyens de lutte

sur les champs de bataille. Si nous comparons sabre ethallebarde, le sabre est limité

aux coupes, aux piques, etaux blocages. Dans cer-tains cas, on peut aussiutiliser le manche pourfrapper et la garderecourbée du sabre viet-namien pour crocheterles lames, mais ce sontdes usages de dernierrecours. La hallebarde,elle, est véritablementconçue pour être unearme à usage multiple :

Coupes, piques à courte etlongue distance, blocages

avec le dos de la lame, lemilieu et l'extrémité du bâton,

crochetages de l'arme de l'ad-versaire, balayages et usage

comme masse. Dans ce DVD réalisépar le Maître Patrick Levet, nous étu-

dierons les techniques de base de sabre:attaques, esquives, Blocages et parades, les 15

techniques fondamentales du sabre, le Quyen de sabre“Tinh Hoa Luong Nghi Kiem Phap “, basé sur l'essence duprincipe des deux polarités opposées, et le Quyen “LaHallebarde de la lune et du soleil”, suivi par la Formeactuelle de compétition.

REF.: • VIET5REF.: • VIET5Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format MPEG-

2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De

même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. netCommandes :

Page 72: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Interview d'un grand maître

En février dernier, le grand maîtreSteve Tappin s'est rendu en Espagnepour diriger un stage organisé par laTAOWS Academy et le Sifu SalvadorSanchez.Fin de l'année dernière, le grand

maître Steve et le Sifu Salvador Sanchezeurent l'occasion de se rencontrer pourla première fois et une grande amitiésurgit. Cette alliance se renforceaujourd'hui avec la célébration de cestage de formation de moniteurs quin'est rien d'autre qu'un premier pas pourla création d'un groupe de travaild'Escrima Concepts, nom del'association du G.M. Steve Tappin.Après le stage spécial organisé dans laville de Murcie, le Sifu Salvador Sanchez,accompagné de David Gonzalo Smyth,rencontra le grand maître. Nous vousprésentons ici le résultat de cetteentrevue qui devrait beaucoup intéresserles passionnés d'arts martiaux.

B.I. : En premier lieu, j'ai unecuriosité. Quand est né l'EscrimaConcepts et comment a-t-il évoluéjusqu'à aujourd'hui ?G.M. Steve : Je crois d'abord qu'il

faut faire très attention avec cetteaffirmation. En réalité, l 'EscrimaConcepts (EC) naquit il y a 500 ans…Nous aurons beau remonter en arrière àtravers les siècles, tous les systèmesd'armes auront des choses similaires.Ainsi, si on étudie les anciensmanuscrits occidentaux sur l'épée, on ytrouve déjà des idées et des conceptstels que les huit figures ou les murs. Etbien sûr, il y a les arts et les systèmesphilippins. L'erreur réside dans le faitqu'aujourd'hui, tout le monde associetout ceci aux arts philippins seulement.Je crois que nous faisons plus dechoses avec ces idées. Nous essayonsd'aller au-delà. Depuis la fondation demon association, c'est ce que nousessayons de faire : étudier cesconcepts qui sont présents dans lecombat armé depuis la nuit des temps.Je pratique également avec les épéeset, dans l'usage de ces épées, cesconcepts sont également présents. Endéfinitive, les techniques changent,mais les concepts restent présents.Quand, à cause de divers conflits etproblèmes internes, j'ai abandonnél'organisation à laquelle j'ai appartenupendant de nombreuses années, j'aipensé les appeler « concepts d'armes »,mais je me suis alors rendu compte quece serait un manque de respect parrapport à l'histoire de l'Escrime et bienque je pense que nous sommes trèsdifférents des autres systèmesd'Escrime, je me suis décidé pour leterme de « Escrima Concepts ». Je mesuis rendu compte qu'il pouvait y avoir

des comparaisons étant donné le nomou le terme, mais ensuite j'ai pensé quece serait leur problème et pas le nôtre.Et avec ça, je ne veux pas dire qu'il n'ya pas de bons systèmes d'Escrime, il yen a, indiscutablement, mais il étaitimportant pour moi de conserver leterme de « concepts ». Tout était doncclair et c'est ainsi qu'est né l'EscrimaConcepts. Nous croyons que lesconcepts doivent nous rendre libre,mais il est important de comprendreque pour être libre, il faut se libérer dequelque chose. Nous avons alors conçuun programme qui donne à tousl'occasion de grandir et de sedévelopper. Il est évident que tous lespratiquants doivent apprendre àbloquer, à frapper, etc., mais derrièreces choses, i l doit y avoir un pland'études, avec son développementpour acquérir les attributs. Au sein denotre plan d'études, il y a une structurelogique et nous introduisons deséléments tels que « les facteursinconnus » (parce que nous ne savonspas ce qui va se produire dans uncombat réel) et petit à petit, nousconstruisons les concepts sur lesquelsse développe l'Escrima Concepts.

B.I. : Au cours de ces 40 dernièresannées, vous avez été associé àl'étude de ces systèmes et j'aimeraisvous demander quel fut votreévolution dans l'Escrima et dansvotre pratique d'autres systèmesd'armes. Comment avez-vous évolué ?Avec qui avez-vous étudié ? Etfinalement, comment percevez-vousl'évolution et le développement detout le système ?G.M. Steve (très ferme dans sa

réponse) : J'ai été entouré de bonnespersonnes, peu importe qui il s'agissait,personne ne peut créer quelque chosetout seul. Si on dirige un club, mêmecelui qui nettoie et ordonne le local estimportant. C'est un travail d'équipe. Lesélèves sont importants, les professeurs,les personnes qui nous aident et nousfacilitent les choses. Tout le monde estimportant. Mais sans aucun doute, lesplus importants sont les élèves. Nousne sommes bons que si nos élèves sontbons. L'évolution se produit par l'unionde nombreux éléments et compte-tenusurtout des élèves et des instructeurs.Je vais vous raconter une petitehistoire. Depuis un certain temps, monfils reçoit de nombreux clips de vidéosd'il y a quelques années, quand nousavons commencé à enseigner et àmontrer l'Escrima en Europe. Nousavions dans l'idée de créer un canal deYouTube « Escrima Concepts ». Nousvoulions pour cela réunir un maximumd'images pour que tous nosinstructeurs, élèves et fans trouvent unendroit intéressant où aller. Un jour, ilme montra une vidéo d'il y a 25 ans et,

mon Dieu, c'était la chose la plushorrible que j'avais jamais vue de mavie ! J'ai alors pensé : C'est ce quenous enseignions ! Cela me fitrapidement changer d'opinion.

B.I. : Nous nous sommes demandépourquoi …G.M. Steve : Ça peut être pour

plusieurs raisons… Les gens, lescompétences, les capacités desélèves… Il est évident que les choseschangèrent avec le temps. Aujourd'hui,je vois les choses très différemment.J'essaye maintenant de donner à l'élèveles outils et la manière de les utiliser etde les laisser évoluer par eux-mêmes etdévelopper notre système Escrima.Mon rêve, c'est d'un jour pouvoirm'asseoir et voir que mon fils et mesélèves sont capables de faire mieux.Mais ce n'est pas encore le cas. Avectout cela, je veux dire que ledéveloppement est constant. Il y atoujours une évolution et i l y auratoujours des changements. Maisj'essaye d'enseigner à tout le monde demanière similaire. Cela pour deuxraisons : la première, parce que jedeviendrais fou en essayant de fairequelque chose de passionnant tous lesmois. La seconde, parce que si j'essayede construire une « manière de penser», i l me faut suivre un programmed'étude. Tout le monde doit obtenir lesmêmes résultats, du moins jusqu'à uncertain point… j'ai donc besoin debons élèves, de bons instructeursque je puisse envoyer à l'étrangerà ma place pour l'y construire. Jedois reconnaître que l'associationd'où je proviens n'était pascomme ça et c'est l'un deschangements dont je suis le plusfier. C'est une très bonne chose.Quand je visite de nombreuxpays, montrant nos programmeset nos plans d'étude, jecommence en janvier et je merends dans de nombreux paysparlant différentes langues. Audébut, les choses se fontd'une manière, mais à la fin del'année, de nombreux pays etde nombreuses langues plustard, je peux dix fois mieux lesfaire, dix fois plus rapidement etatteindre plus de gens. Nousnous rendons compte alors decombien un système peut évolueren dix mois seulement. Quand lesgens autour de nous sont bons, onva plus vite. L'un des secrets de notresystème, c'est d'essayer de necommettre aucune erreur au cours del'apprentissage, de ne pas omettre lespetits détails pour n'avoir pas à lescorriger plus tard. J'insiste de nouveausur la nécessité de m'entourer d'unebonne équipe d'instructeurs pour celaet je crois avoir très bien choisi.

70

Page 73: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

71

Grand Maître

« J'essaye maintenantde donner à l'élève lesoutils et la manière deles utiliser et de leslaisser évoluer par

eux-mêmes etdévelopper notre

système Escrima. »

« Nous croyons queles concepts doiventnous rendre libre,

mais il est importantde comprendre quepour être libre,

il faut se libérer dequelque chose. »

Page 74: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

72

B.I. : (Le Sifu Salvador affirme avoirété très surpris lorsqu'il découvrit leprogramme d'études qui estparfaitement conçu et dirigé et ilpose la question suivante) Quels sontvos projets pour l'Escrima Conceptset comment croyez-vous qu'il vaévoluer en Europe ?G.M. Steve : En premier l ieu,

beaucoup de personnes ont commisl'erreur de croire que c'est leur système.J'ai eu des gens qui m'on dit : « C'estmon système, c'est ce que je fais » etpour moi, c'est une grande erreur. Cen'est pas notre système. Et oui, peut-être que je le guide pendant un certaintemps, mais s'i l s'agit d'avoir unsystème qui me survivra quand je neserai plus là, alors ce n'est pas monsystème, c'est notre système. Parexemple, l'année passée, l'un de mesgars à Munich a mis en doute certaineschoses dans l'un des programmesd'élèves, dérivé peut-être d'unproblème de traduction de l'anglais versl'allemand. Mais cela engendra uneconfusion et je me suis rendu compte

qu'il avait raison. J'ai dû réécrire leprogramme à cause de cela. Et cela seproduisit parce que l'instructeur sesentit suffisamment en confiance pourme dire : « Je ne comprends pas, pourmoi ça ne fonctionne pas. » Suite àcela, j'ai dû y réfléchir, ce qui m'apermis de mieux faire. C'est bien, parceque les gens demandent et je crois quel'on doit être prêt au changement, pourautant que le changement soit pourquelque chose de bon, évidemment !

B.I. : Finalement, nous aimerionsvous interroger à propos de l'EscrimaConcepts en Espagne. Quels sontvos impressions à propos de ce quevous découvrez ici, comment croyez-vous que votre association évolueraen Espagne et comment aimeriez-vous qu'elle le fasse ?G.M. Steve : C'st la deuxième fois que

je me retrouve ici et c'est déjà fort. Etj'affirme cela parce que les gens sontprêts à changer. Si les gens que je dirigesont prêts aux changements, nouspourrons mieux faire les choses dans le

monde, mais s'ils ne veulent pas changeret s'ils ne vous plaisent pas, nousperdons le temps. Je dois reconnaîtreque je suis très méticuleux avec ça. Cessix dernières années, j'ai décliné desinvitations à aller en France, au Mexiqueet dans certains autres pays d'Amériquedu Sud, en Australie, en Afrique du Sud,à deux ou trois endroits des États-Unis…Et j'ai refusé par honnêteté. Je ne peuxpas les appuyer, je devrais vivre là-baspour les aider. Je gagnerais sûrementplus d'argent avec mon travail, mais cene serait pas honnête. Je ne peux pas lesvoir toutes les semaines. En revanche, iln'y a aucun endroit en Europe qui soit àplus de deux ou trois heures d'avion eteux, oui, je peux les appuyer. Cela dit, encela aussi notre association estdifférente. Notre ambiance de travail estdétendue et joyeuse, si quelqu'un necadre pas avec notre philosophie, nousne le laissons pas en faire partie. Je vaisvous raconter une anecdote à ce sujet. Ily a un an à peu près, un instructeur d'unpays d'Europe m'appela, il voulait s'unir ànotre association offrant son école deplus de 500 élèves. Mais pour moi, cesont 500 problèmes, je ne peuxenseigner à 500 élèves. En revanche,si on me donne 20 personnes et qu'onme laisse travailler avec elles, ces 20personnes pourront enseigner aux 500élèves. C'est ainsi que, pour lapremière fois, en Espagne, en dehorsde mon propre groupe, j'ai accepté detravailler avec des gens nouveaux. Etcela pour la manière dont le SifuSalvador Sanchez s'adressa à moi etaccepta ma proposition. L'expériencede mes visites en Espagne, depuis desannées, sont pleines de bonssouvenirs. Tout a très bien été. Lesgens avec qui j'ai travaillé en Espagneme traitèrent très bien et je leursouhaite toute la chance possible dansce qu'ils font. Ce fut donc pour moiune décision très facile. Quand je suisvenu en Espagne pour la première fois,j'ai vu que Salvador Sanchez travaillaitde la même manière que moi.Exactement la même ! Je connais sesproblèmes, je connais ses succès. Jesais parfaitement ce que les autrespensent de ce qui se produit et ce quiréellement se produit, parce que jesuis passé par ce processus. Trouverun accord avec lui fut donc facile, trèsfacile. Sans contrat, avec une poignéede main et ça y est. Et ça fonctionne àla perfection. Lui et ses genstravaillent dur…

B.I. : Merci beaucoup, c'est unplaisir de vous avoir ici denouveau. Beaucoup de noslecteurs en Europe serontsûrement bien contents de cechangement.G.M. Steve : Il est bon d'être de

retour !

Page 75: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

73

Grand Maître

« Il est évident que tous les pratiquantsdoivent apprendre à bloquer, à frapper, etc.,

mais derrière ces choses, il doit y avoir un pland'études, avec son développement pour

acquérir les attributs. »

Page 76: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Budo International : Quandcomment et pourquoi avez-vouscommencé les arts martiaux ?Sensei José Domingos : J'ai

commencé les arts martiaux depuis trèsjeune. Je suis né dans un vieux quartierde Lisbonne, où il y avait beaucoup deviolence et j'ai décidé d'appendre unsystème de combat pour pouvoir medéfendre. J'ai commencé par apprendrele Karaté Shotokan, la Boxe, la Luttegréco-romaine et la Lutte libre olympique,et finalement j'ai découvert le Kenpo.

Actuellement, c'est ce que je pratiqueet c'est l'art martial auquel je m'identifie.Au cours des entraînements avec mesélèves, j'essaye d'insérer des techniquesde Lutte gréco-romaine et de Lutte libreolympique et je fais un mélange pourqu'ils soient mieux préparés pour descombats de style MMA.

B.I. : Quel est votre relation avec leKyoshi Raul Gutiérrez, avec le Fu-ShihKenpo et avec la F.Y.A.M. ?S.J.D. : Ma relation personnelle avec

le Kyoshi Raul Gutiérrez date d'un an,même si, du fait de mes études, jeconnaissais déjà son parcours martial etje savais qu'il était le fondateur de l'artque j'ai appris au Portugal, sous un autrenom d'ailleurs. J'ai toujours achetétous les livres du maître, ainsi queses DVD pour pouvoir apprendretoute sa philosophie.

Il y avait une connexion entre moiet le Kyoshi dans la mesure où je n'aicessé d'approfondir cet art martialde manière à pouvoir le faireconnaître au Portugal grâce à unprojet solide et crédible, faireconnaître le véritable esprit du FuShih Kenpo. C'est là mon

engagement personnel vis-à-vis duKyoshi et j'espère pouvoir m'y attenir dela meilleure manière possible.

Cette année, j'ai invité le Kyoshi auPortugal et nous avons organisé unstage international qui fut une véritableréussite. Nous avons reçu des critiquestrès constructives et nous sommes entrain de chercher une date pour saprochaine visite au Portugal, pourpoursuivre ce projet avec des racines deplus en plus solides.

B.I. : Quel est votre parcours martial ?S.D.J. : J'ai une solide formation en

matière sportive pour pouvoir, selon la loiportugaise, être reconnu comme il sedoit pour donner cours de ce style auPortugal. Je suis 1e dan Kosho RyuKenpo avec un diplôme du SokeThomas Barro Mitose, 3e dan de Fu ShihKenpo remis par le Kyoshi Raul Gutiérrezen personne et entraîneur de Luttesamateurs.

B.I. : Quels sont vos projets en cemoment ?S.D.J. : En ce moment, je mets tout

mon enthousiasme dans ledéveloppement du Fu Shih Kenpo auPortugal, sous la supervision de mon

maître le Kyoshi Raul Gutiérrez, avec desactions tel les que des stages, desateliers de travail et en étant présentdans les différents championnats quisollicitent notre présence. C'est untravail solide, pour lequel nous avonsdéjà obtenu des résultats au niveaunational et international, avec despremières places au niveau national etplusieurs podiums au niveauinternational, le dernier à Ségovie(Espagne) aux championnats du Monde.

Je suis très fier de pouvoir faireconnaître ce bel art martial et depromotionner ainsi le bon nom de monmaître, le Kyoshi Raul Gutiérrez. J'espèreque ce sentiment est réciproque.

B.I. : Désirez-vous ajouter quelquechose ?S.J.D. : J'aimerais que tous les

pratiquants d'arts martiaux seconsacrent à leur art martial pourpouvoir le développer et aider àl'évolution de ceux-ci. J'aimeraiségalement qu'on respect les autres artsmartiaux, de sorte que prévale toujoursla vérité dans un seul sens : la promotiondu véritable esprit martial et ladécodification du Budo. Et qu'il y ait del'amour entre tous les êtres !

Page 77: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Appuyé par une carrière internationaleimpressionnante - plus de 200 trophées, dont41 en tant que champion toute catégorie -George Bierman partage dans ce travail sonexpérience de plus de 20 ans de compétiteur enkumite. Il nous propose une série de techniques

élémentaires, d'idées et de conseils quenous devons tous connaître, que nous

soyons débutants ou élèvesavancés, pour améliorer nos

résultats dans le combat : letravail des espaces, la

direction du mouvement,les changements dedirection, l'améliorationde l'équilibre, lesdistances, le timing, lespostures, les gardes, lestechniques de poing et de pied, lesc o m b i n a i s o n s ,l'anticipation. Un DVDplein de trucs et d'idées

éclairantes, résultat d'uneexpérience réelle et de

beaucoup de travail, où nonseulement les karatékas, mais

également les combattantssportifs de n'importe quel style

trouveront des flots d'inspiration etde vérité.

REF.: • BIERMAN3REF.: • BIERMAN3 Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 78: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Dans cette nouvelle série de DVD d'instruction,le maître Mark Grindley présente et explique en

détail l'usage des points de pressiondans la self-défense. Le

programme des points depression tactique du combat

Hapkido est le résultat denombreuses annéesd'étude et de recherche,sous l'orientation et avecl'aide de l'un desprincipaux expertsmondiaux en lamatière. Il se base surdes principes pratiqueset modernes de self-défense, sans lacomplexité excessive ni

la mystique d'autressystèmes de points de

pression. Le cours depoints de pression tactique

du combat Hapkido estlargement utilisé par les

agences de police du mondeentier et peut être intégré à n'importe

quel programme d'arts martiaux. La sériecomporte quatre volumes qui couvrent tout leprogramme d'instructeurs : cours d'apprentiinstructeur, cours d'instructeur associé, coursd'instructeur et cours d'instructeur senior.

REF.: • CHTPP1 REF.: • CHTPP1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :

Page 79: Édition mai 2013 téléchargement gratuit

Dmitriy Skogorev est l'un des principaux spécialistesinternationaux de l'enseignement des arts martiaux russes,

il est directeur de l'école russe d'arts martiaux « Sibirskiy Vjun » (Systema « SV ») et prési-

dent du Centre international d'arts mar-tiaux russes. Il est également l'auteurde plusieurs livres et de program-mes de combat au corps à corps.Il est membre d'honneur de l'or-ganisation des vétérans desforces d'assaut aériennes etdes forces d'opérations spé-ciales "Gvardia". Depuis1988, Skogorev a systéma-tisé et analysé structurelle-ment le système russed'arts martiaux, il a enoutre étudié la psychologieappliquée et la bioénergé-tique, ce qui s'est répercu-té sur le développementthéorique et pratique desprogrammes de « SibirskiyVjun ». Le système russe decombat au corps à corps

s'applique dans des situationsextrêmes, aussi bien dans le

contexte professionnel que dans lecivil et ses points-clés sont les suivants :

1. Il n'y a pas de méthodes spécifiquescontre des actions spécifiques (seulement des

actions élémentaires basées sur les lois naturelles)2. Il n'y a pas de travail de « la force contre la force » (mais

la capacité de ressentir la force et de la gérer)3. Le travail se fait en fonction de la situation (la situation

est en constante évolution dans le temps et dans l'espace).

REF.: • SKOGOREV1REF.: • SKOGOREV1

Tous les DVDs produits par Budo

International sont scellés au moyen d’une

étiquette holographique distinctive et sont

réalisés sur support DVD-5, format

MPEG-2 (jamais VCD, DICX ou similaires).

De même, l’impression des jaquettes ainsi

que les sérigraphies suivent les plus

strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne

remplit pas ces critères et/ou si la jaquette

ou la sérigraphie ne coïncide pas avec

celle que nous vous montrons ici, il s’agit

d’une copie pirate.

Budo international. net

Commandes :