Edition LORRAINE Arboriculture...Pluviométrie moyenne de 1993 à 2016 (sauf 2012 et 2014)...
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ACTUALITES
Tous fruitiers
Acariens : les populations d’acariens ont été faibles cette année sur la
majorité du réseau hormis quelques attaques localisées d’acariens
rouges en parcelles de pommiers.
Cochenilles rouges du poirier : les populations sont en forte
augmentation sur les parcelles occupées depuis plusieurs années. De
nombreux dépérissements sont observés.
D.suzukii : les dégâts ont été importants sur les framboises tardives et
plutôt faibles en quetsches malgré des individus visibles sur fruits dans
les parcelles. De faibles dégâts ont également été observés hors réseau
en myrtilles.
Xylébores : premier pic de vol début avril suivi d’un second pic durant la
deuxième quinzaine de mai. Vol assez élevé en raison des conditions
climatiques favorables. Les vergers fortement touchés par la cochenille
rouge du poirier ont également présenté des dégâts de xylébores.
Météo
Prunes
Les dernières gelées de fin avril (20 et 21 avril surtout) ont provoqué des dégâts (jusqu’à 100% de fleurs ou jeunes fruits gelés dans certaines parcelles). Le printemps a été relativement sec. Hoplocampes : vol tardif avec peu de dégâts. Carpocapse : dégâts faibles cette année sur la majorité des vergers du réseau. Puceron vert : la pression a de nouveau été très forte cette année. Monilia fleur : très peu de dégâts. Monilia fruit : augmentation des dégâts en août sur mirabelles et quetsches suite à la pluie.
BULLETIN DE SANTE DU
VEGETAL Edition LORRAINE
Arboriculture Edition Lorraine
N°27
Bilan 2017
Contact :
Margaux CHAMPAGNE,
Animateur filière
arboriculture,
FREDON Lorraine :
03.83.33.86.69
Rémi SEGARD,
Animateur filière
arboriculture,
AREFE : 03.29.89.58.18
François-Xavier SCHOTT,
Animateur Inter-Filières,
CRAGE - 03.83.96.85.02
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Site internet de la CRA Grand Est - http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/
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site internet de la CRAL - www.cra-lorraine.fr
site de la DRAAF Lorraine- http://draaf.alsace-champagn,e-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/
site internet de la FREDON – www.fredon-lorraine.com
BULLETIN N°27– EDITION BILAN 2017
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BSV Arboriculture Lorraine
Remerciements Le comité de rédaction tient à remercier tous les arboriculteurs professionnels et amateurs qui par
leurs observations, leurs remarques, leurs précisions… ont participé à l’élaboration des BSV
arboriculture. Pour la prochaine campagne n’hésitez pas à faire de même : toute information
complémentaire utile à la profession est la bienvenue !
Cerises
Pommes -
Poires
Autres maladies cryptogamiques (coryneum, rouille, maladie des pochettes, tavelure) :quelques dégâts sur feuilles pour le coryneum. Les conditions sèches du printemps ont fortement limité les maladies cryptogamiques. Mouche de la cerise : peu de dégâts sur cerises acides et douces. Récolte : certaines parcelles de cerises douces n’ont pas été récoltées suite à un manque de calibre dû à la sécheresse printanière. Ces parcelles ont été sources de prolifération pour la drosophile suzukii et le monilia. Tavelure : année exceptionnelle. Peu de périodes de risque ayant entrainé des contaminations. De rares taches ont été visibles sur feuilles et fruits en verger de pommiers.
Nous recherchons des feuilles présentant des symptômes de tavelure, n’hésitez pas à nous contacter.
Puceron lanigère : forte population jusqu’à l’arrivée de l’auxiliaire A. mali dès la mi-mai. Sur quelques vergers, les populations remontent cet automne. Carpocapse : vol G1 élevé. Deux pics de vol bien visibles et une légère remontée des populations début août. Des dégâts ont été localement importants sur des vergers non protégés. Sésies et pandémis : faibles captures sur la saison.
Poires
Phytoptes : De forts dégâts de phytoptes ont été observés entrainant un folletage important accentué par les fortes chaleurs.
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Bilan météorologique
2017
Les bilans météorologiques sont effectués à
partir des données enregistrées sur la station
de Lucey (54). Les données collectées en 2017
sont comparées aux données historiques
relevées depuis 1993 sur la station.
Une pluviométrie faible sur les 4
premiers mois de l’année
Les données historiques relevées à Lucey (54)
indiquent que la pluviométrie totale est en
moyenne de 750 mm par an. Elle est répartie
assez équitablement sur l’ensemble de l’année
(entre 50 et 80 mm de pluie par mois).
En 2017, la répartition de la pluviométrie est
particulièrement atypique avec de fortes
quantités relevées septembre ainsi qu’une
sécheresse au printemps et durant le mois
d’août.
5753
50 49
61 6166
7571
18 1723
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JANVIER FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEMBRE
mm
Pluviométrie moyenne de 1993 à 2016 (sauf 2012 et 2014)
Pluviométrie 2017 (jusqu'au 19/09)
Forte pluie due à une averse localisée Moyenne toutes stations = 41.7mm en mai
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Jeunes poires gelées (à gauche), Jeunes pommes gelée (au milieu), ovaires de mirabelle non-gelé et gelé (à droite)
Photos : FREDON Lorraine
Les températures enregistrées entre octobre 2016 et janvier 2017 révèlent un mois de janvier plus
froid que la moyenne. Entre février et fin mars, elles remontent légèrement au-dessus des moyennes
de saison, favorisant une reprise végétative précoce. Le mois d’avril a été relativement frais avec
quelques épisodes de gel et une température minimale sur le mois de -5°C. Les mois de mai à juillet
ont été marqués par plusieurs épisodes de chaleur.
Gel et grêle Le début de la campagne a été marqué par des épisodes de gel entre la fin du mois de mars et la mi-
mai. Les dégâts ont été considérables sur certains secteurs où 100% des fruits ont gelé. Toutes les
espèces ont été concernées par ces dégâts. Certains secteurs plus abrités ont été épargnés.
2,1 3,1
6,2
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14,0
17,419,5
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2,9
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8,8 8,8
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25
°C
Température moyenne historique (de 1993 à 2016 sauf 2011 et 2014)
Température moyenne en 2017 (jusqu'au 19/09)
Température moyenne d'octobre à décembre 2016
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Impact de grêle sur quetsche en cours
de cicatrisation au 05.06.17
Photo : FREDON Lorraine
Jeunes quetsches tombées suite à l’orage à
Lagney / Photo : FREDON Lorraine
Impact de grêle cicatrisé sur
quetsche
Photo : FREDON Lorraine
Anneau liégeux lié au froid du mois
d’avril 2017
Photo : FREDON Lorraine
Sur les côtes de Toul, les dégâts provoqués par la grêle du 27 mai ont par endroit été
considérables(chutes et blessures des fruits).
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Phénologie
Mirabelle
Stade B Stade B+ Stade C Stade D
Date de BSV correspondant 15-mars 22-mars 29-mars 29-mars/ 05-avr
Stade F Stade G Stade H Stade I
Date de BSV correspondant 05-avr / 12-avr 19-avr 27-avr / 04-mai
04-mai / 11-mai 17-mai
Stade J
Date de BSV correspondan
t 17-mai
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Pomme
Stade B Stade C Stade C3 Stade D3
Date du BSV correspondant 15-mars 15-mars/22-mars 22-mars 29-mars / 05-avr
Stade E2 Stade F Stade G Stade H
Date du BSV correspondant 05-avr /12-avr 19-avr / 27-avr / 04-mai 27-avr
04-mai / 11-mai 17-mai
Stade I stade J
Date du BSV correspondant
11-mai / 17-mai 24-mai
31-mai
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Acariens rouges sous feuille de pommier visibles à l’œil nu le 10/04/2017
Photo : Fredon Lorraine
Tous arbres fruitiers
Acariens
Le taux de bourgeons occupés par des œufs d’acariens rouges était assez élevé lors des prognoses (3
parcelles sur 7 dépassaient le seuil de 40% de bourgeons occupés).
L’éclosion des œufs d’acariens rouges a débuté lors de la première quinzaine d’avril. Les premiers
adultes ont été observés à la fin de cette même quinzaine.
Les populations d’acariens prédateurs Typhlodromus sp. ont été très faiblement présentes sur les
parcelles tout au long de la période d’observations.
Les populations d’acariens rouges et d’acariens auxiliaires ont été faibles cette saison. Le seuil de
risque a été dépassé uniquement sur une parcelle de pommiers.
Les populations d’acariens jaunes ont été très faibles cette année.
Mesures prophylactiques :
- Lutte biologique par conservation : préserver les auxiliaires du verger par la gestion extensive
de l’enherbement au sein du verger, une lutte chimique aménagée pour la préservation des
auxiliaires, un aménagement des habitats pour les favoriser, des bandes fleuries et
enherbées, des nichoirs abris et gites.
- Bonne gestion de la fertilisation, la composition des organes (teneur en sucre) et la
croissance végétative va jouer sur l’attractivité de la plante. Un excès de vigueur lié à une
fertilisation excessive favorise le développement des acariens rouges.
- Lâcher d’auxiliaires, contre les acariens rouges et jaunes par la réintroduction d’acariens
prédateurs (phytoseiides) en verger majoritairement Typhlodromus pyri (200 à 300/Ha).
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Observation de cochenilles rouges du poirier à la
loupe binoculaire grossissement :
Photo : FREDON Lorraine
Cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii)
Cette cochenille continue à se développer sur les vergers
lorrains, plus particulièrement sur les mirabelliers et
quetschiers. Les populations ont parfois été très importantes
entrainant des desséchements de charpentières.
Mesures prophylactiques :
Il est essentiel de couper et bruler les branches mortes afin de
limiter le risque de colonisation de la parcelle. Il est important
de maintenir une vigueur suffisante des arbres par la taille, la
fertilisation et la gestion de l’herbe.
Les branches touchées sont caractéristiques : les feuilles
desséchées restent accrochées pendant l’hiver suivant la mort
de la branche (voir photo dans BSV n°26).
- Un brossage des troncs et charpentières afin de décoller
les adultes sous leurs boucliers cireux ou leur nettoyage à l’eau à haute pression peuvent
être effectués.
- Eviter l’introduction en verger de matériel végétal infesté.
- Des arbres bien éclairés et taillés favorisent l’activité des hyménoptères parasites.
- La lutte reste difficile notamment en agriculture biologique.
Drosophila suzukii
Un réseau de piégeage inter-filière (arboriculture, viticulture et petits fruits) est mis en place depuis 3
ans pour détecter et quantifier la présence de Drosophila suzukii.
Ce ravageur est présent en Lorraine depuis 2011. Pour la première fois en 2014 des dégâts
importants ont eu lieu en quetsches, petits fruits et raisins. En 2016, pour la première fois des dégâts
avaient été observés en cerises et mirabelles. Sur certaines parcelles de cerises douces tardives ou
cerise acides non traitées, les dégâts avaient été considérables. Ils étaient très faibles sur mirabelles.
En 2017, les premières captures de drosophiles suzukii femelles ont été réalisées fin mai. Les
populations sont restées faibles jusqu’en juillet en raison des conditions de faible humidité et des
températures élevées. Aucun dégât n’a été observé en cerises sur le réseau cette année (hormis sur
les parcelles en sur-maturité et non-récoltées).
En framboises, les captures et les dégâts ont augmenté fin juillet. Les conditions climatiques
(températures douces et humidité) étaient alors favorables au développement du ravageur. En
myrtilles, quelques dégâts sur fruits en fin de récolte ont été observés en dehors du réseau.
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En quetsches, des adultes ont été visibles sur fruits à la récolte. Des dégâts sur fruits ont également
été observés dans les Côtes de Meuse (jusqu’à 6 % de fruits touchés).
Les mesures prophylactiques sont absolument nécessaires pour diminuer le
risque de pullulation. Elles consistent à :
Observer régulièrement les fruits pour détecter les dégâts dès l’apparition
des premiers fruits matures (ceux-ci étant plus exposés aux pontes)
Veiller à une bonne aération des cultures pour éviter les environnements
frais et humides propices au ravageur (taille adaptée, enherbement bas…)
Ne laisser aucun fruit sur les arbres. Evacuer les fruits en sur-maturité ou
infestés qui peuvent favoriser le développement du ravageur : idéalement les
déchets de récolte et écarts de tri sont à évacuer des parcelles. Un traitement
par solarisation en enfermant les fruits dans des sacs poubelles en plein soleil
peut détruire une majorité d’individus. L’enfouissement des fruits est
inefficace.
Il est possible de mettre en place des pièges pour surveiller la présence du
ravageur en utilisant une bouteille en plastique rouge percée de 2 séries de 3 trous de 0.3 mm de
diamètre. L’attractif est une solution d’un volume d’eau pour 1 volume de vinaigre de cidre et 1
volume de vin rouge à laquelle il faut ajouter une goutte de liquide vaisselle. Environ 200mL de
mélange doit être disposé dans les pièges.
3 0 1 41
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2 34
1711 7
19
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7383
0 0 1 2 1 36
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7 314
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23,1
18,7 22,0 18,5 20,1 18,5 18,0 17,5 15,6
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0
0
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4 2,5 4,010,0 13,0
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26,031,0
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44,0
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0
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160
180
mm
de
plu
ie
T°m
oye
nn
e (°
C)
Captures de Drosophile suzukii sur myrtilles, mirabelles, quetsches et cerises acides
pluie lucey (mm) moyenne femelle moyenne mâle
T° moyenne médiane total mâles + femelles
Piège artisanal à D. suzukii
Photo : M.Laflotte, FREDON
Lorraine
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Drosophiles mâle et femelle sur quetsche au 04
septembre 2017
Photo : M. Champagne, FREDON Lorraine
Mâle
Femelle
Xylébores
Larves de D. suzukii dans une framboise
Photo : FREDON Lorraine
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Le suivi des xylébores se fait à l’aide de pièges olfacto-chromatiques rouges avec attractif à l’alcool
dénaturé à l’éther. Le vol a lieu de mi-mars à début juin pendant les heures les plus chaudes (au
minimum 15°C)
Le vol a débuté durant la deuxième quinzaine de mars en raison des conditions climatiques
favorables au ravageur. Le premier pic de vol, essentiellement constitué de xylébores disparates a eu
lieu entre le 27 mars et le 18 avril. Le deuxième pic de vol a eu lieu durant la deuxième quinzaine du
mois de mai. Ce second vol était principalement constitué de xylébores de saxeseni mais également
de quelques xylébores disparates. Le nombre d’individus piégés lors du second vol de cette année
était plus élevé que les pics de vols des années précédentes.
Mesures prophylactiques :
- Taille et brûlage des bois attaqués, élimination des arbres dépérissants et bois morts.
- Piégeage massif (8 pièges /Ha).
- Favoriser la vigueur des arbres, les xylébores sont attirés par les arbres fatigués ou
dépérissants.
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50,0
100,0
150,0
200,0
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Evolution du vol de xylébores (toutes espèces) sur le réseau BSV Lorraine
moyenne 2011 à 2015
2016
2017
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Evolution du vol d'hoplocampe, réseau BSV Arboriculture de Lorraine
moyenne 2013-2016
2017
Prunes– Cerises
Agréage des prunes à la récolte
La récolte 2017 a été de manière générale de
bonne qualité tant sur le calibre que sur la
faible présence de défauts. Localement de
fortes attaques de pucerons ont engendré la
déformation de fruits.
Hoplocampe
Le suivi de vol des hoplocampes se fait à l’aide de pièges chromatiques englués blancs installés au
printemps.
Le pic de vol a été cette année plus faible que l’année passée et a eu lieu tardivement (plus d’un mois
après la floraison). Le nombre moyen de captures totales est également plus faible.
Les dégâts n’ont pas été très élevés cette année.
% Min % Max Moyenne
carpocapse 0,004 20,2 4,3
monilia fruit 0,02 8,0 3,4
tavelure 0 0,1 0,0
D.suzukii 0 0 0
fumagine 0 4,5 1,0
déformation
puceron 0 12,0 3,8
dégâts grêle 0 17,0 3,5
fendues 0 4,4 1,2
Mirabelle déformée suite
à des piqûres de
pucerons
Photo : FREDON Lorraine
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Carpocapse des prunes (Grapholita funebrana)
Cette année, le vol a débuté tardivement début mai en raison des températures froides de la fin avril.
Le vol de première génération a duré jusqu’au début du mois de juin comme les années précédentes.
Comme depuis 2011, les dates des pics de vol ont été estimées à l’aide des historiques de
températures relevées à l’AREFE et d'un modèle de prévision.
Le vol de deuxième génération a été plus intense et a débuté la première semaine de juillet. Les
dégâts sur les parcelles du réseau sont restés globalement faibles. Toutefois, la faible présence de
fruits sur certains secteurs a entrainé des dégâts sur le peu de fruits restants.
Méthodes de lutte alternative :
- Confusion sexuelle, le but : saturer l’atmosphère du verger en phéromones femelles pour
empêcher les mâles de localiser les femelles et ainsi limiter les accouplements et les pontes.
Attention : il faut une surface minimale (souvent au moins 1 Ha). La confusion est d’autant
plus efficace que la surface est grande.
Pose des diffuseurs avant le premier vol
Pose dans le tiers supérieur de l’arbre
En général renforcement du nombre de diffuseurs sur les bordures (2 fois plus)
- Installer des gites à chauves-souris, les carpocapses adultes sont des papillons de nuits,
proies idéales pour les chauves-souris. Il faut placer ces gites par 3 à 4m de hauteur dans les
bordures de verger.
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Tendance de vol de carpocapse du prunier sur le réseau BSV Lorraine2015
2016
2017
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Desséchement des feuilles de mirabelliers suite à une forte attaque de pucerons
Photo : FREDON Lorraine
Pucerons verts
Les pucerons verts ont été de nouveau très présents cette année sur la région, les premiers foyers
ont été observés mi-avril et les populations se sont rapidement développées. Certaines parcelles du
réseau ont été fortement touchées, les arbres présentant un enroulement des feuilles sur les jeunes
pousses sur la totalité de l’arbre. Une fois la saison plus avancée, des fruitières entièrement
desséchées étaient observées.
Mesures prophylactiques et méthodes de lutte alternative :
- Lutte biologique par conservation, favoriser les auxiliaires via l’enherbement, l’aménagement
des habitats, installation de nichoirs.
- Nombreux auxiliaires : coccinelles, chrysopes, hémérobes, syrphes, punaises.
- Contrôle cultural, éviter les excès de fertilisation qui favorisent les insectes piqueurs-suceurs.
- Système de conduite : En réduisant l’intensité de la taille d’hiver on modifie les équilibres
entre pousses courtes et longues et on réduit l’intensité des attaques de pucerons verts.
- Kaolinite calcinée, cette technique consiste à pulvériser une fine couche d’argile calcinée sur
le végétal afin d’établir une barrière minérale protectrice. Il s’agit d’une action préventive qui
perturbe le bio-agresseur à certaines périodes de son cycle. Il y a différents modes d’action :
perturbation de la reconnaissance de la plante hôte (par la couleur blanche que donne
l’argile), modification des conditions de milieu affectant la biologie de l’insecte (ponte,
respiration, nutrition…) et/ou barrière physique.
BULLETIN N°27– EDITION BILAN 2017
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A faire à l’automne, pour un positionnement du traitement avant le vol de retour des
pucerons.
Et au printemps, afin de limiter l’installation des fondatrices et des colonies secondaires.
Monilia
Monilia fleur : Les conditions climatiques n’ont pas été favorables au développement du monilia lors
du stade de sensibilité des fleurs. Les cerisiers, plus sensibles à cette maladie, ont présenté quelques
très faibles dégâts.
Monilia fruit : Quelques dégâts ont été observés en cerises douces, principalement suite à des
blessures (blessures, chocs d’oiseaux, piqures d’insectes). Des dégâts plus importants ont été
observés en mirabelles, notamment sur des récoltes plus tardives (à partir du 20 août).Des piqûres et
blessures sur fruits (carpocapses, oiseaux et insectes) ont également favorisé les dégâts.
Corynéum sur feuille (criblure)
Les symptômes sur feuilles ont été observés sur toutes les parcelles du réseau. L’intensité des
attaques a été cependant très hétérogène selon les secteurs et en règle générale assez faible.
Certaines parcelles ont eu 100% de feuilles touchées mais avec une faible intensité de dégâts (peu
de trous dans les feuilles).
Aucun symptôme sur fruits n’a été observé cette année.
Chenilles défoliatrices
Les populations ont été observées à partir de mi- avril et se sont développées rapidement. Le seuil de
nuisibilité a été atteint pour une seule parcelle du réseau. Les jeunes chenilles sont très sensibles au
Bacillus thuringiensismais attention, leur sensibilité diminue quand les chenilles sont à un stade de
développement plus avancé.
Tavelure du prunier
Les fruits ont atteint leur stade de sensibilité aux contaminations (stade I) à partir de début mai.
Nombre de périodes de risque de contamination ente le 03 mai et le 30 juillet
Risques moyens Risques élevés
Ancy sur moselle(57) 8 13
Coyviller (54) 14 10
Crantenoy(54) 16 11
Hattonville (54) 4 11
Lucey (54) 15 18
Malgré un nombre de risques conséquents surtout dus aux rosées matinales, très peu de taches ont
été observées sur la Lorraine cette année.
BULLETIN N°27– EDITION BILAN 2017
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Rouille du prunier (Tranzschelia pruni – spinosae)
Les quetschiers sont généralement les plus touchés par la maladie. Quelques taches ont été
observées en dehors du réseau sur des pruniers. Le printemps sec semble ne pas avoir été favorable
aux contaminations.
Mouche de la cerise
Le vol a été plus précoce et assez élevé cette année. Quelques dégâts ont été observés sur cerises
acides (1% de fruits véreux) et douces.
Pommes – Poires Agréage à la récolte
% Min % Max Moyenne
carpocapse 0,2 25 7,2
monilia fruit 0 5,8 2,2
tavelure 0 1 0,3
fumagine 0 9 2,3
déformation punaises
0,2 4,2 1,6
dégâts grêle 0 3,4 1,1
Globalement les dégâts de carpocapses ont été faibles sur le réseau, une seule parcelle présente de
fort dégâts mais n’est ni protégée par la confusion ni par d’autres méthodes.
Les défauts les plus souvent observés cette année sont la fumagine due à la présence généralisée et
importante de pucerons lanigères ainsi que les dégâts de punaises en augmentation par rapport à
l’année dernière.
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Nb
cap
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ges) Evolution du vol de la mouche de la cerise, réseau BSV Arboriculture
Lorraine
Moyenne 2013-2016
2017
BULLETIN N°27– EDITION BILAN 2017
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BSV Arboriculture Lorraine
Nous observons sur une parcelle de pommes du réseau depuis deux ans une proportion de fruits
véreux malgré l’absence de capture de papillon C. pomonela dans les pièges. En 2018 sur cette
parcelle des pièges à phéromones pour Grapholita lobarzewskii et pour Grapholita molesta seront
installés pour vérifier l’absence de ces ravageurs.
Carpocapse des pommes (Cydia pomonella)
Le premier vol 2017 a débuté semaine 18 pour les secteurs les plus précoces. Le vol s’est intensifié
jusque début juin. Les premiers dégâts de G1 ont été visibles dès le 12 juin. En juillet, les
températures crépusculaires ont été favorables au ravageur. Les dégâts de la seconde génération ont
été localement élevés (25% de fruits véreux au moment de l’agréage + une quantité importante de
fruits tombés à terre sur une parcelle non-protégée).
L’évaluation des dégâts à la récolte est un élément essentiel dans la stratégie de lutte intégrée. Les
résultats permettent d’adapter le choix de la stratégie à adopter la saison suivante. Il s’agit
d’observer 1000 fruits peu de temps avant récolte et de compter le nombre de fruits piqués.
Une parcelle est considérée à forte pression si on observe plus de 10 fruits piqués sur les 1000
fruits observés.
Protection préventive :
- Installer des gites à chauves-souris, les carpocapses adultes sont des papillons de nuit, proies
idéales pour les chauves-souris. Il faut placer ces gites par 3 à 4m de hauteur dans les
bordures de verger.
- Mettre une bande cartonnée autour des troncs de juin à la fin de récolte pour piéger les
larves descendant dans le sol. Il faut poser environ 30 bandes/ha sur les troncs au plus près
du bourrelet de greffe, sans contact avec le sol.
- Eclaircissage maitrisé pour limiter la transmission d’un fruit à un autre. Récolter et exporter
tous les fruits piqués hors du verger au moment de l’éclaircissage et de la récolte.
- Eviter la mise en place trop précoce en verger des pallox en bois car ils sont d’importants
réservoirs de carpocapse.
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Tendance de vol de carpocapse des pommes en Lorraine, réseau BSV
2015
2016
2017
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- Eliminer les bois morts, ils sont des zones de refuge et de recolonisation.
Protection directe :
- Intervention au stade chenille : Biopesticide : Virus de la granulose pulvérisé. C’est un agent
pathogène naturel spécifique du carpocapse. Les granules viraux sont pulvérisés directement
sur l’arbre et les fruits. Les chenilles mangent les fruits et ingèrent les particules virales qui se
multiplient et entrainent un arrêt de l’alimentation des larves qui meurent. Le Bacillus
thuringiensis et le spinosad sont également utilisables.
- Le filet monorang (Alt’carpo)est une barrière physique : L’installation d’un tel dispositif
permet de ne pas avoir de carpocapses sous les filets.
Fermeture avant le vol (après floraison/pollinisation).
Attention coût de cette technique élevée et retard de maturité sous filet à prévoir.
Tavelure (Venturia inaequalis)
Cette année, le suivi en laboratoire réalisé par la FREDON a permis de définir la maturité des spores
du champignon au 17 mars. A cette date, le stade phénologique de sensibilité était atteint en poiriers
(C3- D) et sur pommiers (C-C3).
Les premières projections ont eu lieu dès la maturité des périthèces avec des périodes de risques
enregistrées entre le 17 et le 20 mars sur tous les secteurs à l’exception d’Ancy-sur-Moselle. Après
cette période, aucun risque n’a été enregistré avant début mai en raison des températures trop
froides.
Les premières taches de tavelure sur feuilles sont apparues fin mai (BSV n°11 du 24 mai).
Les premiers dégâts sur fruits ont été observés tardivement, début septembre sur pommes, ils ont
été relativement faibles.
Nombre de périodes de risque de contamination entre le 17 mars et le 15 juin
Risque très
léger
Risque
léger
Risque
assez grave
Risque grave
Lucey (54) 0 3 5 2
Coyviller (54) 0 5 1 3
Crantenoy(54) 1 3 1 2
Ancy sur moselle
(57)
2 2
1 2
Hattonville(55) 1 3 0 3
Estimation du risque
Il est important d’estimer l’inoculum à l’automne pour mieux connaitre l’état de son verger et
raisonner les traitements de l’année suivante.
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AVIS DE RECHERCHE Pour le suivi biologique tavelure 2018, afin de permettre le fonctionnement du modèle INOKI
Pomme/ Tavelure DGAL, nous sommes à la recherche de feuilles présentant de beaux
symptômes de tavelure.
N’hésitez pas à contacter Margaux CHAMPAGNE (FREDON Lorraine) si vous avez un ou
plusieurs pommiers présentant des symptômes.
Sur 100 pousses de l’année, à raison de 2 pousses par arbre, les taches de tavelure sur les deux faces
des feuilles sont recherchées et comptabilisées dans un tableau comme suit :
Nombre de pousses
Pousse sans tavelure S
Pousses faiblement tavelées F
Pousses intensément tavelées I
Somme des pousses tavelées F+I
L’évaluation de l’inoculum se fait comme suit :
Somme des pousses tavelées F+I < 20 > 20
Si F>I Inoculum faible Inoculum moyen
Si I >F Inoculum moyen Inoculum fort
Méthodes prophylactiques :
- Ne pas laisser de branches basses et de hautes herbes.
- Privilégier la plantation de variétés tolérantes ou résistantes.
- Prophylaxie par gestion de la litière foliaire : différentes techniques sont disponibles pour
enlever la litière foliaire ou accélérer sa dégradation afin de diminuer l’inoculum de bio-
agresseurs.
Retrait/ broyage/ enfouissement des feuilles, à effectuer après la fin de chute des feuilles,
en évitant les périodes humides (difficultés pour enlever les feuilles).
Un broyeur a couteaux (mieux que les marteaux) : permet de broyer finement les feuilles sur
l’inter-rang (NB : intéressant en jour de gel = meilleur broyage).
Application d’urée (NB : non utilisable en agriculture biologique), à effectuer au premier
tiers de la chute des feuilles ou au printemps juste avant le débourrement.
Catégorie S : pousse sans tache
Catégorie F : pousse faiblement tavelée :
taches isolées sur la pousse observée
Catégorie I : pousse intensément tavelée :
taches nombreuses et convergentes
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Oïdium (Podosphaera leucotricha)
Les premières pousses touchées ont été observées le 05 avril et les contaminations ont été
observées jusqu’à mi-septembre. En revanche, il n’y a pas eu de dégâts observés sur fruits. La plupart
des traitements anti-tavelure agissent aussi sur l’oïdium.
Mesures prophylactiques :
- Eliminer les pousses oïdiées lors de la taille d’hiver.
- Supprimer également les rameaux oïdiés au moment de l’éclaircissage manuel ou par un
passage spécifique si l’attaque est importante.
Taches de tavelure sur feuille de pommier
Photo : M. Laflotte, FREDON Lorraine
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Développement de pucerons lanigères sur
pommiers Photo : FREDON Lorraine
Pucerons
Les pucerons lanigères ont été, cette année encore bien présents. La présence d’Aphelinus mali dans
les parcelles a permis de limiter les populations par parasitisme, même si sur certains secteurs
l’arrivée d’A. mali a été tardive.
Les attaques de pucerons ont provoqué l’apparition de fumagine sur feuilles et sur fruits.
En fin d’été (début septembre), des nouvelles augmentations de population de pucerons lanigères
ont été constatées en raison des conditions défavorables au vol de l’auxiliaire.
Psylles (Cacopsylla pyri) Jusqu’à début juin, les populations étaient assez importantes et se sont ensuite régulées sans
engendrer de dégâts visibles, sans doute du fait des températures élevées de juin.
Mesures prophylactiques :
Un des principaux leviers est de garder un bon équilibre de la végétation en raisonnant la
fertilisation, la taille et l’irrigation. L’équilibre faunistique du verger doit également être préservé en
limitant les interventions chimiques notamment lors de la période d’activité des auxiliaires.
Les prédateurs naturels les plus efficaces sont les anthocorides, syrphes et chrysopes. Des barrières
physiques à base d’argile peuvent également être envisagées.
Une intervention avec du kaolin (argile) permet une bonne efficacité si elle est appliquée au bon
moment. Les applications hivernales visant la 1ère génération de psylle présentent une bonne
efficacité, le renouvellement de cette barrière minérale se fait selon la pluviométrie et le stade
phénologique.
Celles visant la 2ème génération de psylle et suivantes présentent une efficacité moindre et ne
permettent pas de rattraper des situations dégradées. En effet, la forte croissance des pousses au
Fumagine sur fruits et sur feuilles
Photo : M. Laflotte, FREDON Lorraine
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printemps impose des passages fréquents, pour que les dernières feuilles étalées ne deviennent pas
la cible des pontes de psylle.Le psylle rencontre alors des difficultés d’identification de la plante hôte
(couleur modifiée, composés volatiles bloqués). L’action répulsive limite le dépôt des œufs. Enfin les
larves et les adultes sont confrontés à des difficultés d’alimentation.
Phytoptes libres Des dégâts de phytoptes ont été observés dès début avril et se sont fortement développés sur
certains vergers. Des dessèchements de rameau (folletage)ont été visibles localement en poires.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture Grand est . Rédaction : FREDON Lorraine et AREFE Avec la participation, de producteurs, l’AREFE, la Chambre d’Agriculture de la Meuse, la Chambre d’Agriculture de Meurthe et Moselle, la Chambre d’Agriculture des Vosges, la FREDON Lorraine, l’ALPA, le SRAL (DRAAF). Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles d’un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : i l donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle -ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agric ulture de Lorraine dégage donc toute responsabil ité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.
Folletage sur poirier
Photo : FREDON Lorraine