Édition 22 - 9 mars 2015

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 - Le journal indépendant de l’Université d’Ottawa - FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca TWITTER @LaRotonde WEB www.larotonde.ca Édition du lundi 9 mars 2015 | VOLUME LXXXII N O 22  Ottawa honore ses féministes  Remise des prix F emmy Sports et bien-être Coupe Wilson p. 16  Actualités #jevote p. 5

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Édition 22 - 9 mars 2015

Transcript of Édition 22 - 9 mars 2015

  • - L e j o u r n a l i n d p e n d a n t d e l U n i v e r s i t d O t t a w a -

    FACEBOOK www.facebook.com/LaRotonde.ca

    TWITTER @LaRotonde

    WEB www.larotonde.ca

    dition du lundi 9 mars 2015 | VOLUME LXXXII NO 22

    Ottawa honore ses fministes

    Remise des prix Femmy

    Sports et bien-treCoupe Wilson p. 16

    Actualits #jevote p. 5

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    L

    L

    ditorialMarc-Andr Bonneau [email protected]

    Discussions asexues contre la violence TABLE DES MATIRES

    www.larotonde.ca

    ACTUALITSMobilisation pancanadienneProcessus dembauche de lU dOLes femmes en politiqueMois de la francophonieChronique dune acadienneChronique de deux FransaskoisChroniqueBrvesRevue de presse

    ARTS ET CULTUREFestival DivercinFestival du film franaisArt Battle 234Miami City BalletMieux connatre sa scne

    Calendrier de la semaine

    SPORTS et bien-treEntrevue avec Sabrina Roy

    Coupe WilsonChronique Au rythme des Gee-Gees

    LabyrinthesAsiles

    OpinionsRponse du MER-UO une AG

    sur le campus est possible

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    Alors que le mouvement #Fem-mesSurLeWeb prend de lam-pleur, ses revendications rap-pellent lurgence de dcrier la violence lgard des femmes, qui prend des proportions inquitantes dans lespace numrique. Cet es-pace est aussi celui o le corps se dissipe, o les ides sont dissocies dune identit physique. Cet envi-ronnement permet dimaginer une discussion avant-gardiste sur les relations hommesfemmes, dans un espace o le sexe et le genre ne sadditionnent pas.

    Raisonner la haine

    Les poignantes dnonciations dune lettre intitule Misogynie 2.0: harcle-ment et violence en ligne , rcemment publie dans Le Devoir, critiquent la flambe de propos haineux caractre sexuel dont les femmes sont victimes sur la toile. Les auteures revendiquent une plus grande implication des comi-ts ditoriaux sur les plateformes nu-mriques ainsi quun support juridique appropri.

    Lamplification des rapports haineux dans lespace numrique rappelle vi-demment la ncessit de dnoncer les ingalits entre les genres et les impacts du patriarcat sur la condition de la femme. Ces revendications ne sont pas nouvelles, mais elles dnoncent des in-

    galits qui sarticulent dans un nouveau contexte : lespace virtuel.

    Bien que ce nouvel environnement de discussion pose des dfis uniques, notamment au niveau juridique, le d-ploiement de ce dbat sur le web nous permet aussi dimaginer une discussion dans un terrain neutre. Les symboles traditionnellement associs lidenti-t masculine ou fminine perdent de leur importance. Ce nouveau contexte permet ses usagers de modeler leur identit sans que lidentit virtuelle soit dfinie par un dterminant biolo-gique. Dune faon particulirement loquente, le genre comme construit social existe sans le sexe comme d-terminant biologique.

    O la binarit se dissipe

    Cette particularit nous permet dani-mer une discussion qui nest pas enca-dre par la dichotomie entre les deux genres accepts par la majorit, qui rsulte de lopposition directe entre les hommes et les femmes. Une fois que ce faux dilemme est abandonn, il est possible de rflchir les ingalits des genres avec de nouveaux horizons.

    Le mouvement #FemmesSurLeWeb cre adroitement une communaut importante et permet den sensibiliser dautres sur lgalit des genres. Mais lenvironnement dans lequel saniment ces revendications permet aussi dima-giner des relations qui vont au-del des rapports hommesfemmes. Les discus-sions sur le genre sont malheureuse-ment trop souvent limites par des ar-

    guments qui rduisent la construction de lidentit des aspects biologiques.

    Dans une conversation en tte tte (ou corps corps), la prsence physique de lindividu tend additionner le sexe et le genre. Dans lespace virtuel, les usa-gers sont libres de construire leur iden-tit avec un minimum de contraintes, tel quen transformant noms et photos comme bon leur semble. Mais comment exploiter cette neutralit comme lieu de discussions saines?

    Cogiter sans le corps

    La valorisation de cette possibilit ne vise pas mettre de ct limportance de lidentit fminine dans les revendi-cations, ainsi que la dimension histo-rique sur laquelle sappuie cette identi-t. Le potentiel de ce nouvel espace de discussion se prsente plutt comme une possibilit supplmentaire pour af-fronter les ingalits des genres et pour dpasser la dimension binaire du dbat.

    La critique du patriarcat doit sap-puyer sur des faits socio-historiques, mais soustraire une partie de la com-posante identitaire lie au dbat permet une nouvelle rflexion sur les questions lies la fois au sexe et au genre.

    #FemmesSurLeWeb est une nces-sit, mais un #SurLeWeb tout court, qui fait abstraction du genre, est aussi primordial pour une discussion trans-personnelle. Lespace numrique a le potentiel dalimenter une discussion sur lgalit des genres sans que ces r-flexions soient dtermines par lidenti-t des interlocuteurs. Profitons-en!

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    ActualitsAlex Jrgen Thumm [email protected]

    www.larotonde.ca

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSI Le Mouvement tudiant rvolutionnaire planifie une srie dactions concertes sur plusieurs campus au Canada, le 24 mars prochain.

    Mouvement tudiant rvolutionnaire

    Mobilisations pancanadiennes pour laccessibilit aux tudes Christopher Bernard [email protected]

    Le Mouvement tudiant rvolu-tionnaire planifie une srie dac-tions concertes sur plusieurs campus au Canada le 24 mars pro-chain. La journe daction, qui se veut en solidarit avec la grve du Printemps 2014 et la lutte laus-trit, touchera aussi le campus de lUniversit dOttawa (U dO). En entrevue avec La Rotonde, Jean-Philippe Ouellet, membre fondateur du Mouvement tudiant rvolutionnaire dOttawa, a pr-sent les objectifs de la mobilisa-tion du 24 mars.

    Le 24 mars est une initiative du Mou-vement tudiant rvolutionnaire pan-canadien. Cest une organisation qui a

    commenc en 2011. On essaye dtre une alternative au mouvement tudiant actuel. Avec le printemps rable en 2012 au Qubec, on sest rendu compte quune mobilisation tudiante tait possible. Non seulement cest possible, mais cest la seule relle faon de combattre les frais de scolarit , explique Jean-Philippe Ouellet.

    Le Mouvement est galement trs cri-tique des organisations tudiantes ac-tuelles. Alors quon a vu au Qubec quune mobilisation a men des rsul-tats, ici, nos frais de scolarit continuent de monter. On voit que les tactiques pri-vilgies par des groupes comme la F-dration canadienne des tudiants ne fonctionnent pas. Ils font du lobbying et croient que cest suffisant davoir une ou deux manifestations ici et l mais a ne marche pas, a prend une mobilisation massive. On ne voit rien de concret .

    Si certains tudiants sur le campus ont pu sentir des tensions associes la grve, Ouellet et son groupe ne craignent pas la controverse. Nous, on ne voit aucun problme poser des questions qui vont polariser la population tudiante. Ce nest pas parce quon est tous tudiants quon

    a les mmes intrts. Quand on pose les questions, on voit o tout le monde se situe, on veut forcer le dbat. Pour nous cest une trs bonne chose , affirme-t-il.

    Le Mouvement a une vision diffrente de lattitude sur le campus. Avant le dbut de la dernire Assemble gnrale, on distribuait nos pamphlets et je te di-rais quune personne sur trois ou mme sur deux tait sympathique lide dune grve. Les gens comprennent que cest la seule option .

    Journe daction sur le campus

    Si la journe daction se droule sur plu-sieurs campus simultanment, de la cte ouest jusquau Qubec, il ne sagira pas non plus dun vnement uniforme. On va en profiter pour mettre de lavant nos propres demandes pour rendre lUniver-sit plus accessible. Honntement je ne suis pas au courant de ce que les autres chapitres vont faire, on sattend quelque chose de gros Guelph et Montral vi-demment , explique Ouellet.

    Le groupe a dj commenc la planifi-cation des actions du 24 mars. On va oc-cuper plusieurs espaces sur le campus. Ce

    sera des espaces stratgiques par rapport nos revendications. On devrait tre ca-pable de mobiliser une quarantaine de personnes pour les occupations en plus de faire de la sensibilisation durant la journe .

    LAssemble gnrale

    La journe daction aura lieu le mme jour que la deuxime Assemble gn-rale de la Fdration tudiante de lUni-versit dOttawa (FUO). Plusieurs se souviendront que la motion apporte par le Mouvement rvolutionnaire lors de la premire assemble, concernant lvalua-tion de la possibilit de faire une grve, avait soulev les passions. Malgr le fait que le quorum nait pas t atteint, plu-sieurs tudiants avaient tout de mme tenu prendre la parole pour sopposer une grve hypothtique.

    LAssemble gnrale se tiendra le 24 mars au Centre des congrs dOttawa partir de 17 h. La FUO na pas encore publi les motions prsentes cette AG car elles sont toujours en cours de tra-duction. Selon sa constitution, elles ne peuvent tre publies quune semaine avant lAG.

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    Slection des professeurs

    Coup doeil sur le processus dembauche Frdrique Mazerolle [email protected]

    Gloria Charles-PierreBnvole

    LUniversit dOttawa (U dO) embauche plus de 2000 profes-seurs rguliers, temps partiel ainsi que des assistants par an-ne pour combler tous les postes denseignement dans les diverses facults. La Rotonde sest pen-che sur la question dembauche des professeurs pour savoir com-ment les enseignants sont ame-ns enseigner.

    Les tudiants peuvent penser que les professeurs temps plein ainsi que ceux temps partiel sont gaux dans leurs tches. Par contre, leur proces-sus dembauche diffre puisque les deux partis ne sont pas reprsents par le mme syndicat, soit lAssocia-tion des professeurs de lUniversit dOttawa (APUO) et lAssociation des professeurs temps partiel de lUni-versit dOttawa (APTPUO).

    Selon les propos de Jules Carrire, vice-recteur associ aux affaires pro-fessorales de lUniversit, le proces-sus dembauche se fait plus rapide-ment pour les candidats aux postes temps partiel. Normalement, 30 jours aprs laffichage des postes, les postes temps partiel sont combls. Pour les professeurs rguliers, ils doivent pas-ser devant un comit de slection o on peut leur demander de faire une prsentation. De plus, pour tre en mesure dobtenir leur permanence, les professeurs temps plein doivent avoir accumul au minimum quatre annes denseignement dans un ta-blissement postsecondaire, dont deux lU dO.

    En ce qui concerne la langue, que ce soit pour enseigner en franais ou en anglais, aucun examen gnral de comptence linguistique nest requis au moment de lembauche pour les candidats aux postes temps plein ou temps partiel. Cependant, comme lindique larticle 11 de la Convention collective de lAPUO, la connaissance active ou passive de lautre langue officielle peut tre un atout pour un professeur qui voudrait demander sa permanence.

    Un examen nest pas requis, mais au moment de son embauche, on sat-tend ce que le professeur ait une connaissance active de langlais ou du franais. On peut exiger en outre quil ait un niveau donn (actif ou passif)

    de connaissance de lautre langue offi-cielle , explique M. Carrire.

    Lucie Hotte, professeure titulaire au dpartement de franais de lU dO, a eu la chance de faire partie de plu-sieurs comits dembauches. Ceux-ci sont normalement composs de pro-fesseurs rguliers du dpartement en question. Certains dpartements peuvent mme aller chercher un re-prsentant tudiant.

    Cependant, elle explique galement que dans le cas de la Facult des arts, il est ncessaire pour tous les profes-seurs qui veulent obtenir leur perma-nence de passer un test de comptence linguistique, compte tenu du fait que la majorit des programmes sont of-ferts dans les deux langues. Selon lar-ticle 11.1 de la Convention collective, les facults peuvent, si elles croient que cest ncessaire, valuer cette comptence.

    [La Facult des arts] exige que tous les professeurs passe[nt] un test de comptence linguistique avant lobtention de la permanence afin de sassurer que le niveau de langue exi-g lors de lembauche est atteint , ex-plique-t-elle.

    Pour ce qui en est du rang densei-gnement du professeur, il en revient galement aux facults de prendre cette dcision. Les professeurs sont normalement embauchs titre de

    professeur adjoint et peuvent ds lors monter dans lchelle professorale.

    Lorsquils obtiennent la perma-nence aprs cinq ans de probation, ils passent au rang dagrg, puis ils peuvent [faire] une demande de pro-motion au rang de titulaire cinq ans plus tard si leur dossier de recherche est de qualit suprieure et quils ont de bonnes valuations denseigne-ment , explique Mme Hotte. Pas tous les professeurs deviendront titu-laire. Parfois, un professeur peut tre embauch un rang plus lev que professeur adjoint, mais cela narrive que si le professeur a dj un poste ail-leurs ce rang plus lev. Il a donc dj beaucoup dexprience comme profes-seur. Les facults sont habituellement rticentes embaucher quelquun un rang suprieur au rang dadjoint, car le salaire sera aussi plus lev .

    Professeur titulaire : ne plus risquer le congdiement

    Le titre de professeur titulaire, un systme propre lAmrique du Nord, est le plus haut titre que lon peut avoir en tant que professeur. Il pro-tge le professeur dun congdiement sans cause dans la thorie, alors que dans les faits, les professeurs titulaires jouissent dun poste permanent. Pour-quoi accorder un tel privilge? La titu-larisation sert garantir lautonomie et la libert acadmique du chercheur.

    Matthew Kerby, professeur titu-laire depuis trois ans au Dpartement dtudes politiques, possdait dj sa permanence dans un autre tablisse-ment o il enseignait et a postul pour lavoir lU dO aprs un an densei-gnement. En partageant sa perspec-tive sur la titularisation La Rotonde, il a demand que ses propos soient conservs dans leur intgrit.

    Lorsque La Rotonde lui a demand sil croyait que tous les professeurs devraient bnficier du statut de pro-fesseur titulaire, M. Kerby nous a r-pondu que si par statut vous faites rfrence au droit de mener et de diffuser de la recherche de bonne foi sans contrainte, oui, je crois que tous les professeurs devraient avoir droit la titularisation. la fin de la journe, la titularisation existe pour protger la connaissance. Pour le faire, ceux qui produisent les recherches doivent savoir quils peuvent le faire sans en-trave. ([I]f by status you mean the right to conduct and disseminate re-search in good faith free from exter-nal interference then yes, I do think all professors should be entitled to that status. At the end of the day tenure exists to protect knowledge. In order to do that those who produce research need to know that they can pursue that knowledge unhindered) .

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

  • larotonde.ca [email protected]

    Actualits [email protected] 9 mars 2015

    #FemmesEnPolitique

    Il ny a pas de meilleur endroit quici pour en parler - WynneClmence [email protected]

    Cest accompagne par la clameur dune salle comble dtudiants que Ka-thleen Wynne est arrive lUniversi-t dOttawa (UdO) jeudi dernier. La premire ministre de lOntario a raf-firm sa dtermination de faire avan-cer concrtement la cause des femmes durant son mandat.

    Lallocution clturait un aprs-midi de discussions ddies lenjeu des femmes et de la politique orchestre par le mouvement jeVote. Colloque, table ronde et finalement allocution, quelques jours de la Journe internationale de la femme, la Facult des sciences sociales a propos une rflexion sur la place des femmes en politique. De la salle de confrence intime lallocution grand public, lvnement aura mobilis les foules. Retour sur une journe de discussions.

    Mettre en place des stratgies daction

    Pourquoi est-ce important de parler de femmes en politique? Parce que la sphre politique est, dans sa nature mme, le lieu o la socit prend des dcisions collectives et imagine et construit son futur? Cest par ces mots que Caroline Andrew, professeure m-rite qui prsidait le premier colloque, a inau-gur la journe.

    Dans les institutions gouvernementales, lieux o se manifeste plus conventionnelle-ment la politique, les femmes restent large-ment sous-reprsentes. Nancy Perkins du mouvement Voix gale a, en dbut de journe, tenu rappeler quelques statistiques cls. Il ny a que 25 % de femmes dans la chambre des communes , a-t-elle soulign. Aux paliers provincial et municipal, on retrouverait plus ou moins ces mmes proportions.

    Limportance et linfluence des mouve-ments populaires, la rforme du processus de nomination, le leadership des femmes au-tochtones, ainsi que le comportement des m-dias et de llectorat sont autant de sujets qui ont t explors au cours de cette table ronde.

    Les intervenants du premier panel, univer-sitaires et praticiens, en plus de se pencher sur les causes du problme, ont mis la priorit sur laction. Il faut transformer les dfis en opportunits , a dailleurs dclar lavocate Nancy Peckford.

    La politique de lintrieur

    Travaillant souvent dans les coulisses, trois femmes en sont sorties pour parler de leurs expriences dans le monde de la politique et des dfis quil reste relever. Trois femmes lues, trois femmes chef de cabinet, trois femmes diplmes de lU dO. Interroges par

    la rdactrice de Macleans, Anne Kingston, Katie Telford et Michele Austin ont ainsi sou-lign les difficults des femmes simposer en politique dans le climat actuel et les incoh-rences des attentes leur gard.

    Lenvironnement dans lequel voluent les femmes, notamment dans larne politique, est hostile et valorise les traits masculins aux dpens des autres, selon Katie Telford, du Parti libral. On nous demande de penser comme un homme, dagir comme un homme, dtre comme un homme, mais ds lors que lon sy applique, la femme perd sa fminit et cela lui est reproch , a-t-elle remarqu.

    Il existe de nombreuses femmes comp-

    tentes quil faut pousser aller de lavant. Ce-pendant, il faut penser autrement. Nous de-vons arrter de penser les femmes candidates comme des femmes candidates, mais seule-ment des candidates , a soulign Michele Austin de Summa Strategies. Les femmes peuvent gagner des lections, elles peuvent tre des gagnantes .

    Anne McGrath, directrice nationale du Nouveau Parti dmocratique, a dailleurs tenu faire remarquer que jamais de sa carrire elle navait entendu dhomme douter de ses capacits concourir pour une nomination.

    Qui sont les mres de la Confdration?

    Dans son intervention trs attendue, la premire ministre de lOntario a soutenu que la socit doit encourager les femmes

    prendre les devants. Elle a tmoign avec franchise de son propre chemin, un chemin quelle dcrit comme parsem dembuches.

    Il y a eu des barrires parce que je suis une femme. Des barrires parce que je suis une lesbienne. Et comme le faisait remar-quer lun de mes voisins surpris de me savoir premire ministre, des barrires parce que jtais une mre. Il ma dit Cest incroyable que vous y soyez arrive. Vous ntes quune mre. .

    Pourtant, ajoute-t-elle, rien ne lavait mieux prpare sa tche qutre mre.

    Trop souvent, on mesure le succs et lin-fluence des femmes par leur nombre au sein des organes de pouvoir politiques ou cono-miques, mais il ne faut pas pour autant mi-nimiser le rle des mres dans ces cercles de pouvoir, insiste la premire ministre.

    Projetant lcran la photo des Pres de la Confdration , elle a ironis o sont donc les mres de la Fdration?

    Ultimement, il ne sagit pas de recher-cher lgalit pour lamour de lgalit , a prcis la premire ministre en franais. Nous devons btir une socit plus gali-taire pour tout le monde .

    jeVote : une entreprise tudiante

    Troisime dition de jeVote, une initia-tive qui est majoritairement dirige par les tudiants, lvnement aura runi quelques

    centaines dtudiants, hommes comme femmes. Trs commentes sur Twitter et sur les autres rseaux sociaux, ces confrences en auront touch un trs grand nombre.

    Pour moi la premire ministre a touch des points trs pertinents. Selon moi il est clair que les femmes doivent prendre plus de place dans larne politique , assure Rami Marsit, tudiant de troisime anne en sciences de la sant. Philipe Lavoie, tudiant de deuxime anne en tudes internatio-nales et langues modernes, abonde dans le mme sens : Dans la socit canadienne, lide quune femme ne peut pas concilier avoir des enfants et avoir une carrire est encore forte .

    Sara Minaelea, tudiante, organisatrice et coordinatrice des bnvoles pour jeVote, est ravie du droulement de la journe. Voir tellement dtudiants, hommes comme femmes, avec leur carrire devant eux, sin-tresser aux dynamiques des femmes en politique et essayer de comprendre les dy-namiques en jeu auprs de personnalits impliques dans ce monde, de la premire ministre de lOntario elle-mme, me rend particulirement enthousiaste , confie-t-elle.

    Avec lapproche des lections fdrales, dautres vnements du mme acabit vont tre tenus. Nous ne pouvons donner plus de dtails, parce que nous nen sommes nous-mmes pas srs , a plaisant Minae-lea. Mais ce nest certainement pas la fin .

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSILa premire ministre de lOntario, Kathleen Wynne, lors de son allocution lU dO, jeudi dernier.

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    Redcouvrir les couleurs de lAcadie Frdrique Mazerolle [email protected]

    Mme si plusieurs historiens pro-posent que lAcadie est gographique-ment forme des provinces du Nou-veau-Brunswick, de la Nouvelle-cosse et de lle-du-Prince-douard, il est tout de mme difficile de cerner o se trouve cette rgion. Pour plusieurs, lAcadie est partout, cest--dire nimporte o se trouvent des gens de descendance aca-dienne.

    Avec son histoire vieille de plus de 400 ans, lAcadie a t la fois sous loccupation fran-aise, puis sous loccupation des Anglais, qui ne se sont pas montrs aussi cordiaux. Chasss de leurs terres en 1775, les Acadiens sont revenus en force pour sy tablir nouveau. Aujourdhui, le peuple acadien est reconnu pour la fiert quil ressent envers sa culture et ses multiples dia-lectes.

    Historique de lAcadie

    Cest en 1604 que Samuel de Champlain, car-tographe et explorateur franais, et son qui-page, envoys par le roi Henri III, dbarquent

    sur lle Sainte-Croix, situe au bord de ltat du Maine et juste au-dessous de la province du Nouveau-Brunswick.

    Ayant mis les pieds sur le Nouveau Monde, Champlain et ses accompagnateurs sinstal-lrent avec les autochtones qui habitaient dj lle. Cependant, aprs un an, Champlain se dsintressa de la rgion et repartit en France. Quatre ans plus tard, il deviendra le fondateur de la Nouvelle-France.

    Plusieurs colons dcidrent dy rester, voyant dans la rgion un potentiel indniable. Ils durent par contre se dplacer vers Port-Royal, situ dans le compt dAnnapolis, en Nou-velle-cosse, en raison des conditions hiver-nales rudes qui furent difficiles pour les colons, auxquelles certains nont pas survcu.

    Entretemps, la France et lAngleterre ne ces-srent de saffronter pour la Nouvelle-France. En 1740, les Anglais semparrent ventuelle-ment de lAcadie, sous la direction de Charles Lawrence comme lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-cosse en 1753. Agacs par la neutra-lit des Acadiens face la couronne britannique, Lawrence ordonna la dportation de prs de 2000 Acadiens vers les colonies britanniques du sud, qui deviendront les premiers tats am-ricains. Certains dentre eux se sont rendus en Louisiane, ce qui explique aujourdhui la pr-sence acadienne (ou communment appele cajun) dans cet tat. De 1763 jusqu lActe de lAmrique du Nord britannique de 1867, les Acadiens sont revenus sur leurs terres, mais cette fois pour sinstaller majoritairement dans

    le nord du Nouveau-Brunswick, dans la rgion de la pninsule acadienne.

    La Rvolution tranquille saveur aca-dienne

    Aprs avoir t dports de leurs terres une premire fois, les Acadiens ont dcid de ne plus reculer et de militer pour leurs droits culturels et linguistiques. Plusieurs journaux franco-phones, comme le Moniteur Acadien Shdiac (N.-B.), Lvangline Digby (N.-.) et LIm-partial (.-P.-.) furent crs suite la Conf-dration, ainsi que plusieurs conseils scolaires et linguistiques, veillant la promotion et la protection de la langue franaise. LUniversit Sainte-Anne, cre en 1890, deviendra la pre-mire universit francophone en Acadie.

    Durant les deux premires Conventions na-tionales acadiennes, qui eurent lieu respecti-vement Memramcook (N.-B.) en 1881 et Miscouche (.-P.-.) en 1884, les Acadiens ont choisi le 15 aout comme fte nationale, le dra-peau tricolore toile, ainsi que lhymne Ave Maris Stella .

    Les Acadiens ont souffert de la prsence do-minante danglophones et leurs revendications se sont amplifies lorsque Louis-J. Robichaud, militant des droits acadiens et francophones, de-vint premier ministre du Nouveau-Brunswick. En 1969, la province devient la premire pro-vince canadienne officiellement bilingue. LUni-versit de Moncton vit le jour en 1963 et devien-dra luniversit francophone la plus importante des Maritimes.

    LAcadie contemporaine

    Aprs stre battues pour une ducation en franais, cest en 1982 avec la Loi constitution-nelle que les provinces de lAcadie obtiennent le droit des coles francophones. On voit gale-ment la naissance dorganismes comme la So-cit de lAcadie du Nouveau-Brunswick et la Fdration des Acadiens de la Nouvelle-cosse.

    Plusieurs figures acadiennes se sont d-marques sur la scne nationale, comme lau-teure Antonine Maillet, qui donna naissance au personnage de La Sagouine, et Romo Le-blanc, qui deviendra le premier acadien tre nomm gouverneur gnral du Canada. Sur la scne musicale, des artistes comme Wilfred Le-Bouthillier, Roch Voisine et Natasha St-Pier se sont hisss en haut des palmars de la musique francophone.

    On assiste galement une monte en popu-larit de la musique chiac, dialecte acadien m-langeant le franais, langlais, des mots inusits du vieux-franais et des mots invents. Des ar-tistes musicaux comme Lisa Leblanc, Radio-Ra-dio et les Hay Babies affichent sans gne leur hritage acadien dans leurs compositions.

    Chaque anne, la communaut acadienne est invite faire du bruit et clbrer son hritage lors de la fte nationale, le 15 aout. Le plus gros rassemblement se droule Caraquet, au Nou-veau-Brunswick. Depuis 1999, il y galement le Congrs mondial acadien, qui se droule durant la priode estivale du mois daout chaque quatre ans. Le dernier, qui sest droul en 2014, a eu lieu dans trois rgions : le Maine, le nord-ouest du Nouveau-Brunswick et la rgion du Tmis-couata, au Qubec.

    chroniqueOde mon Acadie, aus-si complexe quelle soit

    Frdrique [email protected]

    Je suis ne Caraquet, au Nouveau-Brunswick. La capitale nationale de lAcadie , comme le pan-neau daccueil lindique. Une Acadienne pur-sang. Ds mon jeune ge, on ma appris quil fallait cl-brer cet hritage pour lequel mes anctres staient battus de peine et de misre contre le Grand mchant anglophone. Mes souvenirs du 15 aot se traduisent par beaucoup de bruits, de visages peinturs aux cou-leurs de ma patrie, de chandails Bec moi, chu aca-dien(ne)! et de rues remplies de gens proclamant haut et fort leur amour de lAcadie. Seulement, je com-pris plus tard que la majorit dentre eux voyaient tout simplement cette fte nationale comme une autre ex-cuse pour prendre un verre (ou une bouteille) de trop.

    lcole, ctait encore la mme histoire. Ds le pri-maire, nous connaissions tous lhistoire dvangline et Gabriel, nos Romo et Juliette acadiens, victimes du Grand Drangement de 1755. Nous connaissions tous Louis-J. Robichaud, militant acadien, pour qui nous devions tre reconnaissants, car cest lui qui a fait en sorte que nous pouvions tre duqus en fran-ais. Nous connaissions tous les mots de la chanson Rveille de Zachary Richard, musicien cajun, qui nous rappelait les injustices et les exploits des hros acadiens. Lhritage acadien a t ancr dans nos ttes, que nous le voulions ou non.

    Ayant habit la fois dans le nord et dans le sud du Nouveau-Brunswick, il va sans dire que la ralit acadienne nest pas la mme partout. Au contraire, les Acadiens du sud de la province sont confronts une dualit linguistique plus prononce quau nord. Bref, il ntait pas rare dentendre des lves parler le chiac ou mme exclusivement langlais dans les corridors. Ils taient cependant vite rprimands par les ensei-gnants, craignant lassimilation linguistique contre laquelle bien dautres staient battus avant nous.

    Avant de terminer mon secondaire, jai eu la chance de faire un stage dans un journal de ma rgion, ltoile. Comme premier texte, on mavait offert dcrire un texte subjectif sur le sujet de mon choix. Sans mme y penser, je me suis assise devant mon ordinateur et jai transcrit ma frustration concernant les difficults en franais chez les lves de mon cole secondaire. Le texte fut publi la semaine suivante. Les commen-taires ont t mixtes et par moment, dsagrables. Ma frustration envers mon hritage linguistique na fait que grandir. Je voulais tout simplement pratiquer mon franais dit standard et sortir de ma peau dAca-dienne.

    Avant mon dmnagement Ottawa, on mavait promis des Acadiens en masse , ce que je voyais comme une couverture de scurit, alors que jai plutt eu droit des anglophones unilingues, des tudiants en immersion franaise et quelques exceptions des compagnons qubcois et franco-ontariens. LAcadie est partout, mais o tait-elle ce moment-l? Cest ds lors que jai compris lenvers de la mdaille.

    Sans renier le fait quil est important davoir une bonne matrise du franais standard, jai galement pris conscience de limportance de mon hritage. Mon accent, que les gens remarquent ds mes premires phrases, fait partie de mon identit. Comment pour-rais-je renier mon identit?

    Il est vident que mon opinion de la francophonie change constamment. Elle va continuer de changer. Elle sera teinte par les gens que je vais rencontrer, par les mdias, par mon Acadie. Cependant, une chose est certaine : on peut sortir lAcadienne de lAca-die, mais on ne peut pas sortir lAcadie de lAcadienne.

    Mois de la Francophonie

    ILLISTRATION : ANDREY GOSSE

  • larotonde.ca [email protected]

    Actualits [email protected] 9 mars 2015

    Mois de la francophonie : chroniques de deux Fransaskois

    Qui sont les Fransaskois?

    Geoffrey Carter Bnvole

    Les Fransas-quoi? Malgr le fait que nous ne soyons que quelques dizaines lUniversit dOttawa, la communaut fransaskoise est vibrante et en croissance chez nous en Saskatchewan, spcialement chez les jeunes.

    En effet, les 13 coles secondaires ru-nies dans une seule division scolaire pour toute la province voient pour la plupart une augmentation dans leur base dtudiants. Par exemple, lcole francophone Saska-toon, lcole canadienne-franaise, a d se diviser en cole lmentaire et secondaire en 2009, une division rapidement suivie par celle de Rgina un an aprs.

    Bref, il y a un intrt accru pour ap-prendre le franais en Saskatchewan et cette division scolaire provinciale va loin pour assurer la vibrance de la communau-t francophone dans la province. Cest un rle crucial puisque les francophones qui ne vivent pas en milieu urbain se trouvent isols dans de petites communauts telles que Bellevue, Znon Park, Gravelbourg et Bellegarde. Par la fin du secondaire, cest difficile de ne pas connatre presque tous les tudiants francophones en Saska-tchewan avec les tournois de hockey salon, les jeux du Conseil des coles fransaskoises et Francofivre, un rassemblement annuel de plus de 2000 jeunes. Ces vnements ne runissent pas seulement les tudiants, mais souvent la communaut francophone entire qui vient supporter lvnement par nimporte quel moyen possible.

    Un autre membre important de la com-munaut fransaskoise est certainement lAJF (Association jeunesse fransaskoise). Cest un organisme cr par les jeunes pour les jeunes Fransaskois entre 12 et 25 ans et il compte parmi ses evnements

    un Parlement jeunesse, lquipe saska-tchewanaise pour les Jeux de la Franco-phonie et un voyage Winnipeg pour le Festival du Voyageur. Rcemment, nous avons vu de nombreux succs chez nos artistes mergents, comme Shawn Jobin, Mario Lepage et Alexis Normand, pour en nommer quelques-uns, sans oublier les Fransaskois clbres qui les ont prcds, tels que Carmen Campagne, Joe Fafard et la gouverneure gnrale Jeanne Sauv, qui est ne Prudhomme, une petite commu-naut fransaskoise.

    Ceci tant dit, il y a toujours des dfis dassimilation en Saskatchewan, parti-culirement vis--vis des coles grandis-santes. Il y a toujours un quilibre tablir entre ouvrir les coles davantage dtu-diants et sassurer que le franais soit la langue principale parle entre les lves. Souvent, les jeunes vivant dans un milieu anglophone ont une meilleure apprcia-tion de leur francophonie la fin de leur secondaire. Pourtant, quand ils quittent le secondaire, les options sont trs limi-tes quant aux tudes postsecondaires en franais dans leur propre province. Malgr la prsence de lInstitut franais lUniversit de Rgina qui propose des baccalaurats s arts et en ducation, le manque de diversit dans loffre des pro-grammes cre un phnomne de fuite avec les Fransaskois les plus ambitieux quittant la province pour leur postsecondaire et h-sitant revenir d au manque demplois dans leur langue de prfrence. Cest alors que la population fransaskoise est en fluc-tuation entre 1 % et 2 % de la population saskatchewanaise et aura de la difficult surmonter ces chiffres sans la prsence doptions postsecondaires francophones dans la province.

    Ceci tant dit, cest une communaut francophone bien soude travers la pro-vince et certainement, si tu en rencontres un ou une, tu es sr de le savoir parce quil te le dira avec un grand sourire pour te voir rpondre, un peu confus, Fran-sas-quoi? .

    Alex Jrgen Thumm [email protected]

    La Fransaskoisie ne ma pas berc comme nouveau-n, mais elle ma accueilli bras ouverts ds que nous avons faits connaissance. Elle est infiniment accueillante. a a pris 15 ans avant que je ne la croise et du jour au lendemain, elle ma adopt mme si ma famille ne parlait pas un mot de franais.

    En grandissant Saskatoon, une ville presque aussi peuple que Ga-tineau, jignorais compltement quil y avait des francophones parmi nous. Je ne laurais pas cru. Jap-prenais cependant le franais pour le plaisir. Un jour, une amie de ma famille ma fait part de lexistence de Gravelbourg, une ville de 1200 mes peine trois heures au sud-est. Jtais bouche be, il fallait que je la voie.

    Lanne daprs, je me suis inscrit en 11e anne au pensionnat Col-lge Mathieu Gravelbourg. Pour 5000 $, on ma nourri et log et jtais bien laise. Il ne fallait pas payer de droits de scolarit. Nous tions 22 lves lcole et cinq en 11e anne et ctait peut-tre la meilleure et la plus formatrice an-ne de ma vie. Pour une fois, javais une identit collective, une apparte-nance. Je ntais plus ni le nazi unique comme je ltais au primaire

    ni un simple anglophone qui res-semble tous les autres. Je dois beaucoup aux Fransaskois. Mme si je ne mappelais pas Gaudet ou For-tier, je ntais jamais un tranger ou considr comme tranger.

    Les Fransaskois sont un peu uniques, en effet. Notre accent nest pas toujours peru comme tant francophone malheureusement, et de moins en moins de jeunes choi-sissent de parler le franais en de-hors de lcole. Toutefois, nous sommes un fait et nous ne dispa-raissons gure.

    La Fransaskoisie ne doit pas sa croissance relative des gens comme moi, pourtant. Je lattri-bue plutt la migration, surtout du Qubec et de diffrents pays africains. En effet, plusieurs statis-tiques se montrent en notre faveur : plus de 4 % des Saskatchewanais parlent franais, Saint Isidore de Bellevue compte une population francophone de 78 % et le nombre de francophones se renforce par rapport la croissance de la popula-tion en gnral.

    Nanmoins, beaucoup de Saska-tchewanais ignorent la prsence du fait franais chez eux. Nous restons invisibles aux anglophones. Je me souviens quune camarade de classe est monte un jour dans lautobus Saskatoon et a montr sa carte tu-diante de lcole canadienne-fran-aise afin de payer le tarif tudiant. Le conducteur ne sest pas laiss convaincre quune telle cole exis-tait Saskatoon, il croyait donc que sa carte tudiante devait tre une fausse. Elle a d payer le tarif adulte. Une lve fransaskoise parat ne pas tre toujours reconnue comme une lve.

    Une Fransaskoisie inclusive

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

    CRDIT PHOTO : COURTOISIE

  • [email protected]

    Actualits [email protected] mars 2015

    Oui, M. Rock, le transport cote plus cher Ottawa

    Alex Jrgen [email protected]

    Pour la dernire dition de La Ro-tonde, mon collgue Chris Bernard et moi avions interview le recteur de lUniversit dOttawa, Allan Rock. Je lui avait demand sil tait justifiable que le U-Pass, obligatoire pour les tudiants, soit le plus cher au Canada.

    La deuxime partie de ma question : si vous croyez que les tudiants paient trop cher, lUniversit pourrait-elle in-tervenir, tasser la Fdration tudiante de ct, et rengocier avec OC Transpo? Il peut aussi prendre exemple sur lUni-versit de lAlberta, qui donne un rabais annuel de 51,66 $ ses tudiants, parce quelle se sent mal pour eux.

    M. Rock a pourtant, bon droit, relan-c la question moi : Quand je prends le bus, je paie cher, plus cher que dans dautres villes. OC Transpo cote cher. Avez-vous fait les calculs pour voir si le U-Pass nest pas relatif au tarif rgulier? Je suis certain que a va faire une diff-rence dans votre jugement .

    Non, je navais pas fait les calculs. Or, je nai pas cru que notre U-Pass ressorti-rait plus justifiable.

    Donc, jai fait les maths plus tard chez moi et il est vident que mme compte tenu du tarif rgulier, les tudiants Ottawa paient trop. Rappelons-nous que le U-Pass ottavien cote 376 $ par anne. Si on divise cette somme par le tarif rgulier actuel de 3,45 $, il rsulte quil faut faire 109 dplacements pour que notre U-Pass en vaille la peine. Bon, notre mthodologie est tablie.

    Halifax, o le U-Pass cote 146 $ et un trajet simple 2,50 $, il ne faut que 58 dplacements pour que le U-Pass ait du sens.

    Calgary, 76 dplacements. Water-loo, 87 dplacements. Edmonton, o le U-Pass est valide pour trois rseaux dif-frents, 80 dplacements.

    Vancouver, le nombre de dplace-ments nest que trois de moins qu Ot-tawa (106) si on compte se dplacer que dans une seule zone tarifaire. Le rseau de transport vancouvrois compte trois zones et il est vrai quune grande partie de la population tudiante habite les banlieues de Richmond et de Burnaby, soit la zone 2. Lune des universits, Si-mon Fraser, se trouve Burnaby, donc il faut ncessairement payer deux zones si lon veut se rendre au centre-ville. L, en traversant deux zones, le U-Pass se paie aprs seulement 74 dplacements. Habitez-vous Surrey? Que 53 dplace-ments.

    Si les villes plus petites quOttawa comme Halifax, les villes comparables comme Calgary et les rgions mtropo-litaines plus grandes comme Vancouver sont toutes capables doffrir un U-Pass moins cher, et ce, mme en proportion aux tarifs rguliers, pourquoi pas Ot-tawa?

    M. Rock, voil la recherche que vous mavez demande. Jespre que vous re-considrerez votre position.

    Chronique

    LU dO tente de rejeter le recours collectif des joueurs de hockeyLUniversit dOttawa (U dO) et le recteur Allan Rock ont dpos une motion pour demander le rejet du recours

    collectif de 6 millions de dollars des anciens membres de lquipe de hockey des Gee-Gees. LU dO explique avoir lin-tention de lutter contre le recours collectif, mais refuse de commenter sur sa stratgie.

    EN BREF

    La STO investit 8 millions de dollarsLa Socit des transports de lOutaouais (STO) dboursera 8 millions de dollars pour un nouveau rseau dinforma-

    tion en temps rel base dun systme mondial de positionnement (GPS), ce qui lui permettra de rattraper la tech-nologie dOC Transpo. Lchancier de ralisation schelonnera de mars 2015 dcembre 2017. Cette nouvelle est accompagne par une hausse dachalandage de 4,2 % comparativement janvier 2014.

    Ottawa continue la fluoration de leau Sant publique dOttawa persiste dans son soutien de leau fluore selon Le Droit, malgr une nouvelle tude britan-nique dvoilant un risque plus lev dentre 40 et 60 % dune maladie de la glande thyrode. La fluoration cote la ville 400 000 $ par anne. Gatineau a cess la pratique en 2010. Au Canada, 42 % de la population est desservie par de leau fluore.

    Alex Jrgen ThummChef actualits

    REVUE DE PRESSESamuel Poulin

    [email protected]

    Des commentaires le bannissent du campusDal Gazette, Universit Dalhousie

    Un tudiant au doctorat en thtre de lUniversit Dalhousie, Nick Ba-ros-Johnson, a reu une liste de la part du service de protection de ltablisse-ment lui indiquant quil tait mainte-nant banni de la majorit des btiments du campus. Baros-Johson aurait publi des commentaires sur les rseaux so-ciaux en rfrence au scandale impli-quant des tudiants du Dpartement de dentisterie qui avaient exprim des propos misogynes, lanne dernire. Ba-ros-Johnson soutient cependant que ses commentaires voulaient plutt contrer la misogynie. Rappelons que le service de protection de lUniversit base Ha-lifax nest pas dans lobligation dinfor-mer ladministration de ses dcisions de bannir un tudiant du campus.

    Amazon devient libraire universi-taireQuartier libre, Universit de Montral

    Les tudiants universitaires amri-cains dpensent 10,3 milliards de dol-lars par anne pour des manuels sco-laires. Le 3 fvrier dernier, Amazon a ouvert sa premire succursale physique sur le campus de lUniversit Purdue en Indiana, ce qui sannonce comme le dbut dun projet denvergure pour lentreprise. Selon le quotidien amri-cain The Wall Street Journal, Amazon payera 1,7 million de dollars lUniver-sit Purdue sur les quatre prochaines annes dans le but dassurer sa pr-sence sur le campus. Dans le cadre de lentente, les tudiants pourront com-mander des livres et les recevoir 24 heures plus tard aux locaux dAmazon sur leur campus.

    Coupures de notes pour les tudiants qubcoisQuartier libre, Universit de Montral

    Le contexte daustrit conomique au Qubec pourrait pousser les professeurs des institutions postsecondaires qub-coises sinspirer dune tactique de grve employe par les corps professoraux fran-ais. Une majorit de professeurs du cam-pus dOrsay de lUniversit Paris-Sud, en France, ont choisi de ne pas afficher les notes de leurs tudiants pour une priode indfinie, selon ce que rapporte le Quartier libre. Le vice-prsident du regroupement universitaire de la Fdration nationale des enseignantes et enseignants du Qu-bec, Sylvain Marois, se fait hsitant quant la tactique franaise, qui pnalise les tudiants . Ce dernier ajoute que pour le moment, on value lampleur du dgt, on veut surtout pnaliser le gouvernement qui saccage lenseignement suprieur .

    Mois de la francophonie : lU dO impose linscription sur FacebookLUniversit dOttawa (U dO) fait la promotion dun concours pour gagner un forfait VIP pour le spectacle de Radio Radio,

    le 12 mars, dans le cadre du Mois de la francophonie. Pour sinscrire au tirage, il est ncessaire de le faire avec un compte Facebook et tout autre moyen dinscription est exclu. Toutes les fiches de participation reues doivent tre obligatoirement via Facebook , explique Alexandre Boileau du Service de vie communautaire.

    Quoique les conditions du concours stipulent que celui-ci nest aucunement associ Facebook, le manque de flexibilit du Service de vie communautaire profite Facebook, dont les revenus croissent avec une augmentation de son usage.

    Dans un vox pop auprs de dix tudiants au Centre universitaire, sept ont affirm La Rotonde quils jugent injuste que lUniversit exclut les tudiants de ses concours sils ne sont pas des usagers de Facebook.

    Le forfait gagner comprend un aller-retour en limousine, un souper dune valeur de 100 $, deux billets pour le spectacle et une rencontre avec les artistes.

  • Alexandre Millaire et Didier Pilon [email protected]

    Arts et culture

    www.larotonde.ca 9

    La septime dition des Femmys

    Changements sociaux en actionAlexandre [email protected]

    En entretient avec La Rotonde, Jackie Hansen explique le rle quoccupe les Femmys dans la com-munaut ottavienne. cinq prix ont t accords cette anne des femmes qui se sont distingues pour la cause fmi-niste dans les champs de lactivisme, du travail acadmique, des services de la sant, et du fminisme global ainsi quun prix dexcellence pour lensemble des ralisations.

    La Rotonde : Do vient linspiration pour les Femmys ?

    JH : Les Femmys ont commenc comme une faon dhonorer lengagement des fministes lo-cales vers lgalit des sexes. On a des gens qui travaillent lchelle locale, provinciale, natio-nale et mme internationale, tous bass ici Ot-tawa. Cest une manire de dire Tu sais quoi?, on a des incroyables femmes qui font des choses tonnantes dans cette communaut, quon se rassemble pour clbrer leur ralisations . Ce soir, cest notre manire de dire we kick butt .

    LR: Do viennent les fonds pour la c-lbration?

    JH : Des organismes tels que Amnesty Interna-tional et Oxfam qui contribuent un peu dargent

    vers lvnement. Cest vraiment important pour nous que lvnement soit gratuit et accessible. Il y a un service de garderie gratuit, de la nourriture gratuite et aucun cot dentre, alors on est com-mis ce que ce soit un vrai vnement fministe, accessible tous les femmes.

    LR : Combien de prix taient accor-ds ce soir?

    JH : Il y en avait cinq, et il y a des trophes, cette notre version des Oscars. [] On avait Sandy Harmer, qui gre un centre de toxico-manie pour femmes Kanata depuis plus de quatre dcennies ; Dr. Angel Foster, de lU dO, son travail se concentre sur les droits sexuels et reproductifs ; Dr. Dawn Moore, qui tudie la violence faite aux femmes, elle lutte haut et fort pour des endroits srs lUniver-sit Carleton et est la prsidente du conseil dadministration du Camp Ten Oaks pour des jeunes queer ; Colleen Cardinal, qui travaille au Families and Sisters in Spirit, [] elle fait un travail incroyable lgard des femmes disparues et assassines, ayant perdu deux membres de sa famille incluant sa sur la violence ; et Liz Burnstein, directrice g-nrale du Nobel Womens Initiative, qui ras-semble tous les laurates du Prix Nobel de la Paix pour travailler en collectivit.

    LR: Quelles sont les entraves les plus importantes aux femmes ici Ottawa?

    JH : [] On est chanceux puisquen Onta-rio il y a la Loi Toby, qui protge les gens contre la discrimination base sur lidentit sexuelle, par contre, si tu es dans un espace fdral, tu nas plus le droit la mme protec-tion. On travail fort Amnesty International

    et dans dautres organismes sur le Projet de loi C-279, qui est au snat en ce moment et qui changerait le code criminel canadien et la loi canadienne sur les droits de la personne afin dajouter lidentit sexuelle comme base protge contre la discrimination. Malheu-reusement, un amendement horrifiant a t pass la semaine dernire afin dexempter le projet de nimporte quel endroit sgrg par sexe, essentiellement o ils en ont besoin le plus : des salles de toilettes, des salles de re-change, des centres de crise et des refuges. Pour ceux qui cherchent simpliquer dans la lutte contre lamendement du Projet de loi C-279, appellez ou crivez le Snateur Do-nald Platt.

    LR : Quelles tapes faut-il toujours prendre Ottawa pour soutenir lga-lit des sexes?

    JH : Ce que je ressens cet vnement chaque anne est la puissance. Il y a un sen-timent merveilleux lorsque tu regroupes 400 fministes dans une salle et tu ressens quon peut changer les choses. Ce qui nous runit le plus en ce moment est lappel dun dbat durant les lections fdrales au sujet des enjeux des femmes et des filles au Canada. [] On est plus que la demie des lecteurs! Voulez-vous parler des questions qui nous concernent?

    Lecture de Karyn Freedman

    Une histoire de viol et de rcuprationDidier [email protected]

    Octopus Book sur la rue Bank a invit Karyn Freedman, professeure de philoso-phie lUniversit de Guelph, pour lire un extrait de son livre One Hour in Paris : A True Story of Rape and Recovery, mardi dernier.

    Au deuxime tage du 251 rue Bank, la

    petite librairie Octopus Book se spcialise en littrature engage. Parmi les clas-siques de Chomsky et Klein on y retrouve aussi des textes dauteurs de la rgion qui militent pour la justice sociale.

    Le livre de Freedman dcrit son exp-rience Paris, en 1990, alors quelle fut victime dun viol agressif et violent, la merci dune lame contre sa gorge. Tou-tefois, plutt que de se limiter dcrire ce crime certes trop commun, elle utilise son bagage conceptuel en tant qupist-mologue pour partager son fait vcu de cet exprience non seulement pendant le

    crime, mais surtout travers le proces-sus de rtablissement. Elle dcrit donc de manire la fois songe et fluide la phnomnologie des crises de panique quelle a souffert, des troubles de stress post-traumatique, des personnes quelle a blmes et mme des erreurs quelle a commises.

    La beaut du rcit est dans sa modestie, soit son effort de comprendre et de pen-ser une exprience particulire sans pr-tendre parler de tous les cas similaires. Lauteure arrive dgager les moments positifs de cette histoire dhorreur : les

    forces policires qui ont bien rpondu, ses parents qui lont aide, etc. Mais sur-tout, cest la description de sentiments de honte et de culpabilit qui, en dpit de son ducation et de ses facults cogni-tives, laccompagne secrtement tout au long de sa rcupration.

    Pei-Ju Wang, la coordonnatrice de lvnement, organise un atelier le 17 mars, 18 h 30, intitul Consent and the Law en prsence de Sunny Marriner du Ottawa Rape Crisis Centre et Elizabeth Sheehy, professeure de droit lU dO.

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSIUne simulation clatante de dbat de chefs de partis.

  • Arts et culture [email protected] mars 2015

    [email protected]

    Programmation internationaleSoires francophones au ByTowne

    Romane BaleynaudBnvole

    La projection de Meutre Pa-cot au cinma ByTowne, en pr-sence du ralisateur hatien Raoul Peck, a inaugur plus dune se-maine de cinma francophone, samedi dernier. Du 7 au 15 mars, lAmbassade de France au Canada et le ministre du patri-moine canadien, en collaboration avec lInstitut Canadien du Film (ICF) et le cinma ByTowne, pr-sentent pour la 13e anne cons-cutive une dizaine de films fran-cophones dans le cadre du festival DiverCin.

    Lobjectif de cet vnement est de clbrer la production cinmatogra-phique francophone dans sa diversit. En effet, comme le souligne le critique de films et directeur de lICF, Tom Mc-Sorley, Ottawa, linstar de Montral ou Toronto, ne propose pas de festival international du film, ce qui est dplo-rable en raison de sa qualit de capi-tale bilingue. Ce grand cinphile cume donc les festivals de ces mtropoles canadiennes et celui de Cannes, o il y slectionne la crme de la crme , le meilleur des uvres qui y sont prsen-

    tes. Cette dmarche donne lieu la s-lection de DiverCin, qui se rvle, cette anne encore, riche et diversifie.

    Il sagit alors de donner accs au pu-blic ottavien des uvres dune qualit reconnue, peu diffuses dans les salles de la capitale. Ce festival offre loppor-tunit deffectuer un tour du monde de la francophonie, qui est lhonneur du-rant ces quelques soires, par le biais de ralisations franaises, mais aussi canadiennes, roumaines, polonaises, mauritaniennes, hatiennes, suisses et belges. Il y en a pour tous les gots et pour tous les ges, avec des com-dies joyeuses, des romances drama-tiques ou des portraits du quotidien o transparat la complexit des relations humaines. Pour autant, tous ces longs mtrages se montrent mouvants, po-tiques et bien faits.

    McSorley recommande de ne pas manquer le film belge Tokyo Fiance prsent le 11 mars. Cette romance en toute simplicit montre le mlange des cultures avec motion, humour et finesse. Bref, cest un petit bijou , se-lon le tmoignage du directeur. Lv-nement se clt quatre soirs plus tard dans le rire et la lgret avec lmou-vant film qubcois en noir et blanc de Stphane Lafleur, Tu dors Nicole.

    Pour chaque film, les tarifs slvent 12 $, 8 $ pour les membres du cin-ma ByTowne, de lInstitut Canadien du Film et du Muse des beaux-arts, qui bnficient galement de carnets de six films 30 $, en vente 40 $ au tarif normal.

    CRDIT PHOTO : MAYSEM ATYAOUI Le ralisateur hatien, Raoul Peck.

    Critique de FILM

    Meurtre Pacot, de Raoul Peck Clmence Labasse [email protected]

    Nous sommes le lendemain du trem-blement de terre en Hati de 2010. La poussire vient de retomber, les murs tremblent encore, mais la tourmente des esprits ne fait que commencer. Pacot, quartier prospre de Port-au-Prince, un couple (Alex Descat et la chanteuse-ac-trice Ayo) se trouve contraint de louer ce qui reste dhabitable de leur maison, une villa qui chaque secousse manque de seffondrer un peu plus. Alex (Thi-bault Vinon), un travailleur de laide humanitaire trangre, emmnage et avec lui sa petite amie hatienne An-drmise (Lovely Kermonde Fifi), une jeune femme sexy et entreprenante, mais aussi drangeante. Le principe semble simple : quatre personnages et un meurtre la fin.

    Aprs un documentaire sur la catas-trophe en 2012, Assistance mortelle, Raoul Peck file dans cette fiction com-plmentaire, mtaphore dune force droutante. Ce huis clos complexe, qui se droule sur huit jours, a de faux airs de pice de thtre, o les quelques personnages principaux sont enferms dans les dcombres de leur propre mai-son et o la volont de vivre se confronte au dsespoir et mme la prsence am-biante de la mort. Lentement, latmos-phre se construit, les tempraments schauffent, la tension sexuelle grandit, les cultures sentrechoquent et ltau se resserre sur les personnages. Raoul Peck, avec une prcision de matre, aborde les thmes de conflit de classes, de responsabilit et de justice, dans un monde o il semble que les pendules se soient arrtes. Le film qui dpeint une socit dont les fondations seffritent et qui pourtant peine se remettre en question. Comme le dit lHomme : Nous tions des btes avant et nous sommes des btes aprs .

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  • larotonde.ca [email protected]

    Ahmed GabtniBnvole

    Pour son 22e long mtrage, Bertrand Tavernier a choisi de sapproprier la BD succs, Quai dOrsay de Christophe Blain et Abel Lanzac pour son adaptation cinmatographique homonyme.

    Le film nous plonge au cur du ministre franais des Affaires tran-gres pour nous raconter lhistoire dun jeune diplm dune cole dad-ministration appel travailler en tant qucrivain de discours sous le ministre Alexandre Taillard de Worms.

    Sous la forme dune comdie, le film nous dvoile les coulisses du fonc-tionnement du Ministre des Affaires trangres, entre crises diploma-tiques grer et rdaction de discours qui doivent plaire tout le monde, en particulier au ministre si bien jou par Thierry Lhermitte, qui on doit une trs belle prestation dans cette uvre du cinma franais.

    Le rythme au Quai dOrsay est fr-ntique, saccordant la ralit de lunivers quil dpeint o tout peut tomber nimporte quel moment et o il faut tre prt ragir tout ins-tant.

    Alors que la plupart des comdies jouent sur le pastiche, le registre ici

    est clairement celui de la caricature, un art autrement plus difficile. Mais Tavernier et sa troupe dacteurs y excellent vraiment avec le comdien Niels Arestrup qui incarne fabuleu-sement le directeur de cabinet, tout en douceur et dvouement, constam-ment au bord de lpuisement, ce qui lui a dores et dj valu le csar du meilleur acteur dans un second rle.

    Finalement, si on fait abstraction du ct parodique quon reproche parfois dtre un peu lourd, Quai dOrsay nous livre un regard sans complaisance sur le monde politique dans une comdie bien crite, juste, parfaitement rythme, joue par des acteurs dune tessiture parfaite et le tout accompagn dune musique pleine dentrain.

    Quai dOrsay

    De la BD au grand cran

    9 mars 2015Arts et culture [email protected]

    CRDIT PHOTO : COURTOISE

    CRDIT PHOTO : COURTOISIECouleur de peau : Miel

    CRDIT PHOTO : AYOUB BEN SESSI

    Festival du film franaisCampus Films

    Matines cinmatographiques Alexandre Millaire [email protected]

    En conjonction avec lAmbas-sade de France au Canada, le Ser-vice de vie communautaire offrait dix visionnements de films dans le cadre du Mois de la francopho-nie, dont plusieurs nominations au Festival de film de Cannes.

    Quoiquinusit de faire la projection de films ds 8 h 30, quelques dizaines dtudiants se sont rassembls pour les visionnements matinaux de Campus Films dans le calme du 12e tage du pa-villon Desmarais. Des films dorigines belge, corenne, franaise et snga-

    laise donnaient apptit de dcouvrir la richesse francophone des quatre coins du globe. Les sous-titres anglais per-mettaient lapprciation des slections par un public plus large.

    Bien que le choix de nom anglais pour un festival de films franais ainsi que les visionnements rpts des films La pirogue et Ma part du gteau sou-lvent certaines intrrogations, le festi-val disposait dune varit satisfaisante de style et de contenu. Avec plusieurs organismes faisant la promotion et la production duvres cinmatogra-phiques Ottawa telles que IFCO et le Ottawa International Film Festival, un rapprochement entre le festival et ceux-ci encouragerait lapport de plus de contenu tudiant dans le futur. Le popcorn gratuit qui gote drlement bon le matin tait une touche bien ap-prcie du public.

  • [email protected]

    Arts et culture [email protected] mars 2015

    Art Battle 234

    Confrontation artistique

    Maude-rica DesjardinsBnvole

    Art Battle 234 est un vnement mensuel qui permet des artistes peintres de performer devant un pu-blic enthousiaste et friand de com-ptitivit crative. La dernire di-tion a eu lieu le vendredi 6 mars 19h dans la cour des arts dOttawa. Cest la cinquime dition de cette comptition qui permet aux specta-teurs dinteragir et de dcouvrir le talent de nos artistes rgionaux.

    Art Battle 234 est un nouveau vhicule qui permet aux artistes dtre vus, non seulement au niveau local, mais galement national. Cette comptition a pour objectif de trouver le ou la meilleure peintre de la rgion dOttawa dans le but de reprsenter la capitale au Championnat national Art Battle .

    Le concept de cet vnement est interactif puisque les spectateurs ont un pouvoir dci-sionnel sur le vainqueur de la comptition. Les concurrents doivent crer une uvre en 20 minutes devant une foule dindividus qui observent de prs leur processus cratif. Par la suite, le public vote pour leur tableau pr-fr, ce qui permet de dterminer le vain-queur. La soire se termine avec un encan

    silencieux qui permet aux spectateurs de ra-mener leur domicile dtonnantes uvres dart ralises dans un court laps de temps.

    Cette comptition nest pas seulement rserve aux artistes professionnels, tout le monde peut sy inscrire. Les amateurs, les artistes mergents et les professionnels sont en comptition pour obtenir le vote du pu-blic. Pour assurer une certaine galit entre les concurrents, il y a des restrictions sur le mdium utilis, les outils et les couleurs. Les participants doivent obligatoirement utili-ser de la peinture acrylique sur un canevas de format standard. Seuls les outils non m-caniques sont autoriss et les participants doivent tous travailler avec les mmes cou-leurs de base.

    La beaut dans la performance en direct est linteraction entre les artistes et les spec-tateurs. Art Battle 234 tente de briser les barrires du monde de lart et de rendre accessible tous cet univers unique de cra-tion esthtique.

    Lartiste et ancien participant, Peter Purdy, est lorganisateur de cette compti-tion qui soutient la cration artistique in-dividuelle et collective de la communaut ontarienne. Il explique que lvnement a pour objectif dinspirer les gens suivre leur passion et de renforcer la communaut ar-tistique dans son ensemble .

    La grande gagnante de cette dition du 6 mars 2015 est lartiste Galina Ponomarenko.

    Miami City Ballet

    Du classiqueau no-classiqueMalys BessonBnvole

    Le Centre national des Arts dOt-tawa a invit le Miami City Ballet prsenter un programme compo-s de trois chorgraphies des plus diversifies. Avant les spectacles, une discussion a t prsente par la productrice gnrale du CNA pour la danse, Cathy Lvy, avec la directrice artistique de la compa-gnie, Lourdes Lopez.

    Le Miami City Ballet se produit partout aux tats-Unis et est aussi connu grce ses tournes ltranger. La compagnie est dirige par lancienne danseuse pri-me maintes fois, Lourdes Lopez, cu-baine ayant immigr enfant aux tats-Unis. La compagnie possde un vaste et divers rpertoire. Les danseurs passent donc de chorgraphies aussi classiques que le Tschaikovsky Pas de deux de George Balanchine ou Carmen de Ri-chard Alston et aussi modernes que Symphonic Dances dAlexei Ratmansky. Tout le spectacle tant accompagn par lorchestre du CNA, les spectateurs ont droit un concert en plus de la danse.

    En premier, Carmen propose une cra-tivit tant chorgraphique que scnique. La mise en scne y est en effet dbor-dante de crativit : les cartes de tarot dune bohmienne servent dventail, accessoire typique dans Carmen ; les menottes passes aux poignets de Car-men et de Don Jos sont utilises pour leur duo, les liant physiquement lun lautre. Les costumes sont tous diff-rents, comme les coiffures des danseuses en chignon, queue de cheval ou cheveux lchs : cela permet de voir les danseurs de manire individuelle avec leurs par-ticularits comme la voqu Lourde Lopez avant le spectacle. De costumes traditionnels espagnols volants pour

    les femmes et pantalons serrs pour les hommes, on passe dextravagants cos-tumes multicolores, scintillants de satin et de paillettes. Le jeu de lumire est de mme travaill : bleu en complmenta-rit avec les couleurs chaudes oranges des premiers costumes, puis rouge avant le meurtre et enfin dun blanc froid et cinglant pendant la mort de Carmen. Au rythme de larrangement Carmen Suite de Schchedrin daprs Bizet, lambiance est tantt frntique, tantt langoureuse. Le personnage de Carmen est lui-mme tout en complexit : lger, gracieux, s-duisant avec caractre et assurance.

    Ensuite, le Tschaikovsky Pas de Deux, initialement compos par Tchaikovsky pour le Lac des Cygnes, a t repris pour un duo gracieux se distinguant par ses prouesses techniques. La danseuse im-pressionne en effet par sa rapidit de bas de jambes et de tours lors de son mange, tandis que le danseur blouit par ses sauts et tours suspendus en lair. Tous les deux sont talentueux en tech-nique, mais aussi en interprtation, ce qui donne limpression de simplicit tant recherche en danse pour le specta-teur. La ballerine semble flotter lgre-ment au-dessus du sol, prte senvoler comme un cygne grce aux ports avec son partenaire.

    Enfin, les Symhponic Dances prsente un lan novateur dans le rpertoire clas-sique, au rythme tourment de la mu-sique de Rachmaninoff. Commenant dans une pnombre intrigante et tn-breuse, les danseurs en tenues couleur chair, semblent se fondre en un corps de ballet fantomatique. Puis, vient une valse onirique allge par les robes flot-tantes et colores des danseuses don-nant limpression dtre sur un nuage de coton, bien que les danseurs soient vtus de costumes sombres agrments dune fleur rose exubrante. Cela se finit sur une chorgraphie compose dun tel nombre de chorgraphies diffrentes, en mme temps sur la scne, que cela coupe le souffle du spectateur, hypnotis par ces danses symphoniques.

    CRDIT PHOTO : COURTOISE CRDIT PHOTOS : AYOUB BEN SESSI

    Lvnement Art Battlle 234 est une comptition entre des artistes peintres de la rgion.

  • MIEUX CONNATRE SA SCNE

    larotonde.ca [email protected]

    9 mars 2015Arts et culture [email protected]

    Mehdi HamdadLa seule chose qui compte, cest le feu qui pousse crer

    Didier [email protected]

    Avec des cris dchans enivrants se mlangeant et des soupirs mlo-diques attendrissants, la musique et posie de Mehdi Cayenne Club sem-parent tout entier des spectateurs pour une exprience musicale holis-tique.

    Avec une carte de route qui inclut une rsidence en France avec Francis Cabrel et Grand Corps Malade, des concerts avec Alex Nevsky et Saul Williams, quatre prix au Fes-tival de la chanson Petite-Valle ainsi quune prestation la tlvision Belle et Bum, Mehdi Cayenne Club perce rapidement la grande scne musicale. Humble, ce chan-teur-musicien-pote confie quil demeure plus fier de ses petits spectacles dans des prisons, des maisons de retraite, des coles, des cafs, des bars et, bien sr, dans la rue.

    Mehdi Cayenne Club est le projet musical de Mehdi Hamdad. Au cours des dernires annes, plusieurs musiciens de la rgion dOttawa-Gatineau (bassistes, guitariste, percussionnistes) ont particip cette plate-forme et contribu la force crative du groupe. Je travaille en fait je joue avec des gens que jadmire et que jaime , confie Hamdad, et donc jaccueille et je cherche la diffrence . Dans sa forme actuelle, le groupe est compos de Mehdi la guitare et au chant, dOlivier Bernatchez la batterie (qui joue aussi avec Le Havre) et de Franois Gravel au clavier. Le trio clavier et drums permet dexplorer des sons parfois com-plexes, parfois minimalistes.

    N en Algrie, grandi Montral, Moncton et Ottawa, Mehdi se dit tranger perptuel. Sa musique se voit une rflexion ouverte et assume de sa personne et de son parcours diasporique. Au-del dun style musical uni, elle sexprime comme point de convergence des forces culturelles qui lont faonne : lici et lailleurs, le nouveau et lancien. Cest par lhybride que je suis naturellement le fait que moi jai le cul entre deux chaises, linguistiquement, culturellement, musica-lement , que je me sens pertinent mon poque , sexprime le chanteur.

    Ainsi, ses airs se mlangent le familier des mlodies pop folklorique et la dissonance et les cassures rythmiques dun post-punk pe-sant. Son plus rcent album, Na Na Boo Boo, est une collection de chansons htroclites qui emprunte autant aux narratives po-tiques prononces la Jean Leloup, quaux arrangements indie pop la Malajube ; au folk minimaliste quau post-rock crasant. Bref, il chappe les comparatifs simplistes en crant un style bien unique.

    Cette polyphonie de style est le rsultat de ses gots particulirement varis. Alors quil a grandi en coutant la fois la grande Chan-son franaise de ses parents (Brel et Piaf de-meurent incontournables!) et le rock indus-triel de ses grands frres (Nine Inch Nails, A Silver Mt. Zion), le chanteur-pote a aussi trouv une niche dans le mouvement hip-hop et slam. Toutefois, ses influences sont beaucoup plus complexes et incluent des artistes aussi varis quAmd Ardoin (pion-nier de la musique cadienne dans les annes 1930), Deerhoof (noise punk sanfranciscain aux reflets de pop) et Caetano Velso (musi-cien exprimental brsilien).

    Avec un nouvel album prvu pour mai 2015, il ne faut pas rater sa chance de le voir en direct dans les bars intimes de la rgion. Sa prochaine tourne sera peut-tre sur la grande scne!

    CRDIT PHOTO : MAYSEM ATYAOUIMehdi Hamdad.

    Quand a nous chante

    La relve en musique franco-ontarienneDidier [email protected]

    Organis par lAssociation de profes-sionnels de la chanson et de la musique (APCM), le festival Quand a nous chante plonge les jeunes des coles secondaires francophones de lOntario dans lindus-trie musicale. Le jour, des douzaines dateliers et dactivits sont organiss : criture de texte en chanson, production de beats, guitare acoustique, mtiers lis

    la promotion des artistes, techniques vocales, animation radio, etc. Le soir, le party est ouvert au grand public. Des ar-tistes francophones des quatre coins de la province dfilent sur scne et dmontrent que lOntario franais est en pleine effer-vescence.

    Pour la 12e dition du festival, du 5 au 7 mars, Big Balade et Hey Wow ont ouvert les festivits avec un show qui a su faire danser. Mastik, Mehdi Hamdad, Anique Granger, Le R et Tricia Foster ont offert

    des concerts diversifis lcole secon-daire De La Salle. En particulier, la per-formance charismatique et mouvante de Foster, accompagne de lorchestre symphonique de De La Salle, restera sans aucun doute grave dans la mmoire des spectateurs.

    En plus dtre loccasion de dvelopper ses aptitudes musicales, Quand a nous chante donne la chance aux jeunes musi-ciens de se faire valoir sur scne. Aprs les concerts professionnels, la scne souvre

    au talent mergeant. La dernire journe, cinq prix Coup de Cur sont offerts pour reconnaitre le talent des groupes, des artistes solos et des musiciens, des techniciens en arrire-scne, etc. Cette anne, le duo clavier-guitare de Jean-Ni-cholas Richardson et Nicoleta Blaja de LAcadmie de la Seigneurie Casselman avec un son pop-punk ambiant.

    Toutefois, bien au-del des prix, les fes-tivits taient la chance de mettre en vi-trine tout ce talent qui hantera les scnes de lOntario dans les annes venir.

  • LUNDI 9

    Calendrier de la semaine | du 9 mars au 16 mars 2015 MARDI 10 MERCREDI 11 JEUDI 12 VENDREDI 13 DIMANCHE 15SAMEDI 14

    12 h Confrence : The Po-litics of Language in Education in African States FSS 4006

    12 h 13 hBrown Bag Lunch Series: Le notaire mdival lre nu-mrique . Pavillon Simard, salle 123.

    17 h 30Dbats lectoraux pour les lections de la GSAD.2e tage de la Maison des diplms (Caf Nostalgica).

    17 hLes arts et les droits de la femme. Caf Nostalgica.

    20 h Rcital de Ma-trise : Christopher Hutchinson, flte. Pavillon Tabaret.

    16 h 30Confrence : Schoen-bergs Liszt avec Joe Argentino. Pavillon Prez, musicothqu, salle 302D.

    17 h 30Dbats lectoraux pour les lections de la GSAD.Atrium du campus Roger-Guindon.

    18 h Souper dinitia-tion ltiquette avec Julie Blais Co-meau. Pavillon Desmarais, salle 4101.

    9 h 16 hAtelier sur la Rdaction stratgique pour les tudiants aux cycles suprieurs.Vanier 1042.Inscription sur uocal.uottawa.ca requise.

    18 h 45DiverCin : Win Win. Cinma ByTowne.

    13 h 15 hLe syndrome de limposteur. Pavillon Morrisset, salle 611.

    20 h. Soire dhu-mour: MaXXXed Out Mondays. Maxwells Bistro.

    19 hBeerNBoard Games. The Hin-tonburg Public House.

    16 hLundis Yoga avec le SSUO et Art of Living. 90, rue Universit.

    20 h Showcase Mon-days avec Danz Bloom, Archy&Mehi-tabel et The Colour E. Zaphod Beeblebrox.

    8 h 30 14 h 30 Ateliers de fran-ais gratuit. Carrefour Franco-phone.

    10 h 15 h Gratuiterie: march aux puces gratuit. 647 King Edward.

    10 h 12 h Un atelier de SAEA: Le droit dauteur luOttawa. Pavillon Vanier.

    13 h 16 hConsultations car-rires : tudiants de la Facult des arts. Caf Alt.

    19 h Session dinfo: Be-come a Blues In The Schools Teacher. Bluesfest School of Music and Art.

    21 h Phil Kesler. Bassline Pub & Eatery.

    19 h Visionnement gratuit de Kinocular Vision : I Want Some More. Avant-Garde Bar.

    21 h 15 DiverCin : Poziia copilului (Mre et fils). Cinma ByTowne.

    11 h 30 12 h 50 Confrence : Ethical Culture and Serving the Public Interest . Pavillon Fauteux, salle 351.

    17 h 30 Assemble gnrale annuelle de la Ro-tonde. 120 priv. Uni-versity.

    19 h 21 h Confrence: Beyond Innocence: The Challenge of Exonera-tion . Pavillon Taba-ret, Salle 112.

    11 h 30 13 h 30 Tire sur neige gratuite. Pavillon Guindon.

    17 h 30 Groupe de soutien LGBTQ+. 100 rue Marie Curie, 432.

    12 hLancement du Ottawa Grass-roots Festival. Pressed.

    11 h 30La gurilla du recyclage. 141 rue Louis-Pasteur.

    20 hLadies Night: leve de fonds pour Ottawa Coali-tion to End Violence Against Women. Maxwells Bistro.

    16 h Dr Daves Blues and Jazz En-semble. The Rainbow Bistro.

    21 h DJ Oddity. Father & Sons.

    20 h La Vire Blues prsente Mike Goudreau. Le petit Chicago.

    18 h 50 DiverCin : Tokyo Fiance. Cinma ByTowne.

    21 h DiverCin : ap Cnh Giua Kh-ng Trung (Battement dailes dans les airs). Cinma ByTowne.

    18 hVernissage: Corporeal de Sabrina Chamberland. Studio Sixty Six.

    18 h 20 hVernissage: Her Stories. The Frit-zi Gallery

    19 hVernissage: Sapsucker Sounds de Annie Dunning. Gallery 101.

    19 h Bedtime stories: vitrine musicale et revue satyrique. Auditorium des an-ciens.

    19 h 30 Sneezy Waters. Centre National des arts.

    20 h The Elwins. Zaphod Beeble-brox.

    19 h 22 h DJ set et danse. Pavillon Tabaret, salle 112.

    19 h Sounds Simple Series: Amanda Cottreau. A Thing For Chocolate.

    14 hAtelier de percussion afro-brzilien-sam-ba-reggae. Overbrook Community Centre.

    20 hHappiness. Court des arts.

    13 h Atelier 1 de 3: Self Esteem. 100 rue Marie Curie, salle 432.

    18 hHosting and Fa-cilitating Artistic Events: A Tutorial w/ Brandon Wint. Bread By Us.

    19 h Visionnement: Zelary (Rpublique Tchque). Pavillon Morrisset, sall 256.

    13 h 45Minuscule : La valle des fourmis perdues. Cinma Bytowne.

    19 h 30 Urban Legends March Edition avec Vanessa Mc-Gowan. Oh So Good Westboro.

    21 h 20 DiverCin : Kret (La dette). Cinma ByTowne.

    21 hThe Playhouse (IFCO). Le Ch-teau Cyr.

    18 h 50 DiverCin : Itar el-Layl (The Narrow Frame of Midnight). Cinma ByTowne.

    19 h 30The Once et Sa-rah MacDougall. Centre national des arts.

    21 h The Wicked Mer-cy, Brandon Al-lan et Dear Blackwolf. Irenes Pub.

    22 h Hip Hop Karaoke. Elmdale Oyster House and Tavern.

    20 h Loaded Sons et Kris Magnoigne. Zaphod Beeblebrox.

    20 h Dance of the Lepre-chaun de Ecstatic Dance Ottawa. Sur-round Circle Yoga.

    19 h 30 An Evening with Berlioz. glise unie South-

    minster.

    12 hRcital: Maggie Watson, cor franais. Pavillon Ta-baret, salle 112.

    19 hOpra : A Hand of Bridge de Barber. Audito-rium des Anciens.

    19 h 30Cookies and Tea Concert Series avec Kaleigh Watts. Bread By Us.

    14 hRcital : Zachary Adam Everett, trombone basse. Pavillon Tabaret, salle 112.

    13 hRcital : Daniel John Desgro-seilliers, trombone. Pavillon Tabaret, salle 112.

    14 hOpra : A Hand of Bridge de Bar-ber. Auditorium des Anciens.

    21 hTOUGHEN UP! Soire de vinyls et jeux 5$. House of TARG.

    20 hSteph Richards et USP avec Adam Saikaley et Mike Essoudry. Mugshots.

    19 h Danse de fin danne de SwingUO: Vieux Hol-lywood. Caf Nostal-gica.

    14 h 16 hAtelier de danse: Guan-guanco et pachanga avec Walter Rivera. Azucar Latin Dance Company.

    18 h 35DiverCin : Tu dors Nicole. Cinma Bytowne.

    16 hThe Doggers Annual St. Pad-dys Day Stomp. Black Sheep Inn.

    18 hBlues and Com-pany. Atomic Rooster.

    21 hMilo McMahon. The Rainbow Bistro.

    LA ROTONDE PRODUIT MAINTENANT DES VIDOS REPORTAGES !Dcouvrez nos reportages hebdomadaires sur notre chane YouTube LaRotondeVideo

    [email protected]

    Arts et culture [email protected] mars 2015

  • Sports et bien-treMoussa Sangar-Ponce [email protected]

    15www.larotonde.ca

    Entrevue avec Sabrina Roy

    Une progression saisissante Moussa Sangar-Ponce

    [email protected]

    Les recrues voient rarement le terrain lors de la saison r-gulire avec Lionel Woods, en-traineur-chef de lquipe de vol-leyball fminin. Mais Sabrina Roy a pass beaucoup de temps sur le terrain avec les Gee-Gees cette saison. La recrue sest en-tretenue avec La Rotonde pour faire une retour sur sa premire saison avec le Gris et Grenat.

    Mon premier service universi-taire, je lai mis dans le filet , se souvient Roy. Ctait dans un match de pr-saison contre les Carabins de Montral. Malgr la faute, ses co-quipires nont pu que rire et encou-rager la recrue qui tait trs nerveuse lorsquelle a touch le terrain pour la premire fois. La pr-saison serait probablement l ou Roy serait le plus sur le terrain, ce qui donnerait peu dopportunit la rdemption. Ce-pendant, des blessures des joueuses ont fait en sorte que Roy serait dans la rotation lors de la saison rgulire, lui donnant une certaine chance deffacer ses souvenirs de son premier service.

    Cette saison, Woods a utilis la recrue pour ses talents dfensifs, comme passeuse et comme serveuse. Roy sest rapidement ajuste au ni-veau de jeu universitaire, mais gale-ment la vie dtudiante-athlte. Je trouve que le volley tait vraiment plus vite , confie-t-elle. Elle mentionne aussi quelle fait maintenant face de meilleures adversaires. Du ct acadmique, Roy a eu une priode de transition en sortant du secon-daire. Avec le volley, il faut que tu torganises plus , explique-t-elle. Par contre, ses coquipires et sa famille ont aid ltudiante en sciences de lactivit physique devenir acclame au campus et la vie tudiante. Grce eux, Roy nous dit que la priode de transition a dur un semestre.

    Roy tait une des 35 recrues qui ont eu la chance de se rendre aux cham-pionnats nationaux. Jouer contre des joueuses de partout au Canada et

    voyager un vnement dune telle grandeur tait motivant pour la native dOttawa. Elle espre faire le voyage aux nationaux pour le reste de sa car-rire comme Gee-Gee. Ctait vrai-ment une belle exprience. Jespre la refaire dans mes quatre annes qui restent , souhaite-t-elle.

    Damies et idoles coqui-pires

    Comme plusieurs joueuses qui sont pass par le programme de volley Ottawa, Roy a jou pour les Mavericks dOttawa au secondaire. Le club per-met aux jeunes athltes de sentrainer et de faire comptition un niveau lite. Chaque anne, des universits de partout au pays vont recruter les meilleures Mavericks pour leur pro-gramme. Les joueuses de deuxime anne Kaly Soro et Meseret Tamrat ont jou pour les Mavericks avec Roy.

    Cette familiarit avec ses anciennes coquipires a permis la recrue de sintgrer immdiatement lquipe.

    Les lgendes du Gris et Grenat My-riam et Kelsie English et Stephanie Theiler ont galement jou pour les Mavericks. Ces trois femmes taient des idoles pour Roy, qui tait rjouie de pouvoir jouer leur dernire saison avec elles. Je me rappelle quand jtais toute petite et que je les voyais, [je me disais] Oh my god! Elles sont tellement bonnes. Elles taient su-per populaires. Je voulais tre comme elles , raconte la Gee-Gee. Roy aura la chance dtre comme Theiler puisque le plan sera de la faire jouer comme libro lanne prochaine. Theiler a eu un impact sur la recrue. Elle ma vraiment inspire ; je veux tre comme elle , rvle Roy. Elle espre aussi garder lesprit des jumelles En-glish qui, selon elle, sont super com-ptitives, mais toujours souriantes.

    Maintenant joueuse universitaire, cest Roy qui doit shabituer au fait dtre admire par les jeunes vol-leyeuses de la rgion. Cest quelque chose dautre , partage-t-elle. Cest drle parce que jtais dans leur posi-tion avant. Maintenant, ce sont [elles] qui sont dans ma position. Cest sp-cial! Je trouve quelles sont vraiment motivantes. Jaime les motiver continuer au volleyball .

    Quun dbut

    Avec son premier service universi-taire dans le filet et aprs avoir per-du son soulier lors dun rallye contre McGill, la premire pr-saison de Roy sera quelque chose qui fera toujours rigoler ses coquipires. Cependant, sa performance sur le terrain dans les annes venir amnera des sourires pour diffrentes raisons. Ses services et son jeu dfensif ne sont quune frac-tion de ce quelle apportera lquipe dans les annes venir. Aprs le se-condaire, Sabrina Roy pensait avoir fini avec le volleyball. Heureusement pour les Gee-Gees, les choses se sont droules diffremment.

    Crdit photo : Maysem AtyaouiSabrina Roy a complt sa premire saison avec les Gee-Gees.

    Je me rappelle quand jtais toute petite et que je les voyais, [je me disais] Oh my god! Elles sont telle-ment bonnes

  • Sports et bien-tre [email protected] fvrier 2015

    [email protected]

    Final de la Coupe Wilson

    Une fin mmorable mais dcevante Moussa Sangar-Ponce [email protected]

    Alessandro CardinaliBnvole

    Une dfaite surprenante de 85-80 aux mains des Lancers de lUniversit Windsor a em-pch les Gee-Gees de rempor-ter la Coupe Wilson pour une deuxime anne conscutive. Malgr limmense dception, les joueurs ont d centrer leur attention sur leur prochaine tche : donner aux vtrans Johnny Berhanemeskel et Gabriel Gonthier-Dubue un adieu mmorable.

    Mitch Ferrell a port un coup dur au Gris et Grenat en inscrivant un panier de trois points dans le qua-trime quart. Cela a permis aux Lan-cers de prendre une avance de cinq points qui au bout leur a donn la victoire.

    Le rythme qua impos Windsor dans le dernier quart a mis en dif-ficult Ottawa. Windsor a russi de 56,7 % de ses paniers dans la deu-xime demie. Nous nous sommes concentrs sur la confiance de notre quipe, ce qui a permis aux joueurs de foncer et dy aller avec de gros jeux , partage lentraineur-chef des

    Lancers, Chris Oliver. Nous avons eu une trs bonne deuxime demie pour ce qui est des points et lorsque tu joues contre une formation aussi talentueuse lattaque tu te dois de russir les lancers , rajoute lentra-neur.

    La bonne prestation dfensive des Lancers lors du dernier quart a dstabilis chaque monte des Gee-Gees, qui nont pas t efficace sous le panier. Pour les Gee-Gees, le coup dur a t labsence de Caleb Agada pour une bonne partie de la premire demie suite deux fautes commises dans le premier quart. Son retour dans le troisime quart a donn de la fraicheur au Gris et Grenat.

    Windsor a t trs bon dfensi-vement contre nous. Des petits d-tails nous ont fait mal tout au long du match, mais, en fin de compte, nous navons pas assez bien jou pour remporter la partie , partage James Derouin, entraineur-chef dOttawa, aprs la partie. Nous navons pas fait ce dont nous avions discut toute la semaine pendant les entrainements et cest trs dcevant. Ils ont profit de chacune de nos erreurs et nous devons leur donner crdit , ajoute-t-il.

    Le vtran Johnny Berhanemes-kel a lui aussi tenu sexprimer : Parfois, il faut juste accepter la dfaite et assumer ses responsabili-ts et jimagine que ce soir est lune de ces soires. Cest difficile compte tenu du moment o nous sommes en saison. Il est difficile davoir une deuxime chance dans la vie, mais demain, nous en avons une et nous devons la saisir .

    Dernier match domicile m-morable contre les Rams

    Gabriel Gonthier-Dubue et John-ny Berhanemeskel ont pour une der-nire fois remport un match au pa-villon Montpetit. Avec une victoire de 79-66 contre les Rams de lUni-versit Ryerson, Ottawa a remport le bronze la Coupe Wilson et sest nich une place au championnat na-tional. Les Rams taient dj qualifis pour les championnats nationaux, tant lquipe htesse du tournoi. Par contre pour le Gris et Grenat, la saison entire se jouait sur ce match.

    Gonthier-Dubue a marqu le pre-mier panier pour son quipe. Malgr une forte offensive de la part dOt-tawa, les Rams ne se sont pas laisss intimider. Un des faits saillants du premier quart est lorsque Caleb Aga-da a djou les dfenseurs adversaires avec son dribble et une fois prs du panier a fait une longue passe Matt Plunkett qui tait dans le coin et qui a marqu un trois points. Malgr cela, leffort des Gee-Gees ntait visible. La faon dont le premier quart se drou-lait, il tait possible de se demander si lquipe tait puise ou mentalement dgonfle aprs la dfaite contre les Lancers.

    Le troisime quart est l o le Gris et Grenat a pris feu. Tout indiquait que la partie allait encore tre serre. Puis dans les premires minutes de jeu du quart, larbitre a siffl une faute contre Berhanemeskel, qui tait frustr avec la dcision de larbitre. De l, le match tait termin pour les Rams. Que ce soit des trois points, des tirs en course ou autres, Berhanemeskel marquait avec fureur.. Ctait comme revivre le troisime quart de la Classique de la

    Capitale nouveau. Sa performance a nergis la foule et ses coquipiers qui nont presque pas rat les quelques fois quils ont pu tirer. Les entrai-neurs sattendaient une explosion offensive, mais pas de la sorte

    Gabriel Gonthier-Dubue attribue aussi la performance la dfaite contre Windsor. La dfaite dhier a nous vraiment fait mal et ctait pas mal un wake up call , affirme-t-il. Pour tre honnte, oui, Johnny [Berhane-meskel] a jou une trs bonne partie, mais jen suis venu mattendre rien de moins de sa part, cest sa faon de jouer , partage James Derouin.

    Agada a pris le contrle au dbut du dernier quart et le reste de lquipe a su maintenir une avance confortable. Avec moins de deux minutes jouer, Berhanemeskel et Gonthier-Dubue, sont sortis du match en recevant une ovation de la foule. Les deux joueurs de cinquime anne ont termin leur carrire Montpetit en tant les meil-leurs joueurs de leur quipe, Gon-thier-Dubue a termin avec 11 points et six rebonds tandis que Berhane-meskel a fini le match avec 39 points et six rebonds, ce qui lui a valu lhon-neur dtre nomm joueur du match. Les deux vtrans nont peut-tre pas pu remporter la Coupe Wilson devant leurs partisans, mais leur performance ont donn pour une dernire fois une victoire domicile pour les Gee-Gees.

    Maintenant il reste voir sils peuvent donner Ottawa un premier championnat national dans lhistoire du programme. Les Gee-Gees joue-ront leur premier match des cham-pionnats nationaux Toronto contre les Gaiters de lUniversit Bishops le 12 mars 20 h.

  • larotonde.ca [email protected]

    Sports et bien-tre [email protected] 9 mars 2015

    Moussa [email protected]

    Les Sports universitaires de lOntario (SUO) ont transform ce qui devait tre une clbra-tion en une dbcle et un mo-ment gnant pour les joueurs et entraineurs.

    Aprs une dfaite surpre-nante aux mains des Lancers de lUniversit Windsor le ven-dredi 6 mars, Johnny Berha-nemeskel et James Derouin, lentraineur des Gee-Gees ont d rester sur le terrain encore plus longtemps quils ne le vou-laient pour une remise de prix. Berhanemeskel a t nomm la premire quipe des toiles des SUO et joueur de lanne tandis que Derouin a t nom-m entraineur de lanne. Les deux hommes taient visible-ment mcontents de la dfaite encore toute fraiche. Derouin a eu un sourire forc en recevant son prix. Berhanemeskel quant lui tait assis sur la table des annonceurs les bras croiss, vi-siblement irrit. Le pire tait que Berhanemeskel tait en arrire-plan des camras de t-lvision durant la crmonie. Quelle belle image que les SUO ont donne aux tlspectateurs.

    Si les Gee-Gees auraient rem-port la partie, les deux hommes auraient probablement accep-t leur prix avec joie et la foule aurait probablement fait plus quapplaudir poliment. Par contre, au lieu davoir limage de deux membres du Gris et Grenat en train de bouder, les deux joueurs des Lancers Roti-mi Osuntola et Mitch Farrell se retrouveraient dans la fcheuse situation.

    Pour viter que cette situation gnante arrive nouveau, les SUO doivent repenser quand la crmonie aura lieu. Aux championnats nationaux, la crmonie a lieu avant la pre-mire demi-finale. Bien que ce soit avant un match, les joueurs et entraineurs sont bien plus chaleureux avant un match quaprs une dfaite. Les SUO devraient mettre la crmo-nie avant le premier match du tournoi provincial ou avant le match de la mdaille de bronze, de cette faon, la clbration sera visiblement ce quelle de-vrait tre : une clbration.

    Occasion rate par les Sports universi-taires de lOntario

    Chronique

    Crdit photos: Ayoub Ben Sessi

  • Sports et bien-tre [email protected] mars 2015

    [email protected]

    Spectacle de danse

    Au rythme du Gris et GrenatRoxanne BourqueBnvole

    La troupe de danse des Gee-Gees de lUniversit dOttawa offrait une prestation le dimanche 8 mars au Ottawa Little Theater. Il y avait deux sances du spectacle, une 14 h et lautre 19 h. Lquipe est compose de 23 danseurs incluant les entrai-neurs et est veille de commencer la partie comptitive de sa saison.

    Il y avait plusieurs styles diffrents dans le specta