Editeur-Directeur Général : Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi ......2020/08/07  · investigation » de...

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La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020 Editeur-Directeur Général : Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi - Rédaction & Administration : 33, Avenue de la Paix, Mont Fleuri, Commune de Ngaliema Contacts : Airtel : 0999915179 - Vodacom : 0818135157 - E-mail: [email protected] Récépissé de déclaration de Publication n°04/CAB.MCP/007/2002 - BP : 13.790 KINSHASA I/République Démocratique du Congo Sites web : http://www.laprosperiteonline.net & www.laprosperite.online Série I n° 5380 du vendredi 7 août 2020 - 20 ème Année - Prix : 3.000FC - 2USD Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé comme prospère l’état de ton âme (3 jean 2) A la pointe de l’actualité… Quotidien d’Actions pour la Démocratie et le Développement Plus de 20 ans d’expérience au service de la Nation P.6 P.2 P.3 P.5 P.17 Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local 1 0 Août 2020: Azarias Ruberwa Manywa confirme la célébration à Kinshasa Vers une Convention Nationale Politico- Economique et Sécuritaire Hubert Kabasu Babu : «La RDC est sauvable par le triomphe de la raison républicaine» Optimisation de la collecte des recettes douanières TRAFIGO Sarl: Daniel Safu loue les réalisations du poste frontalier de Kasumbalesa Litiges frontaliers RDC-Zambie Jolino Makelele confirme le retrait des troupes zambiennes du territoire congolais Détaillé dans le Volume II de la Revue Congo Challenge Bukanga Lonzo : fini les spéculations ! P.20

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  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité

    Editeur-Directeur Général : Marcel Ngoyi Ngoyi Kyengi - Rédaction & Administration : 33, Avenue de la Paix, Mont Fleuri, Commune de NgaliemaContacts : Airtel : 0999915179 -  Vodacom : 0818135157  -   E-mail: [email protected]

    Récépissé de déclaration de Publication n°04/CAB.MCP/007/2002 - BP : 13.790 KINSHASA I/République Démocratique du CongoSites web : http://www.laprosperiteonline.net & www.laprosperite.online

    Série I n° 5380 du vendredi 7 août 2020 - 20 ème Année - Prix : 3.000FC - 2USD

    Bien-aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards et sois en bonne santé comme prospère l’état d e ton âme (3 jean 2)

    A la pointe del’actualité…

    Quotidien d’Actions pour la Démocratie et le Développement

    Plus de 20 ans d’expérience au service de la Nation

    P.6

    P.2

    P.3

    P.5

    P.17

    Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local

    10 Août 2020 : Azarias Ruberwa Manywaconfirme la célébration à Kinshasa

    Vers une Convention Nationale Politico-Economique et Sécuritaire

    Hubert Kabasu Babu : «La RDCest sauvable par le triomphe

    de la raison républicaine»Optimisation de la collecte des recettes douanièresTRAFIGO Sarl : Daniel Safu loue lesréalisations du poste frontalier de

    Kasumbalesa

    Litiges frontaliers RDC-ZambieJolino Makelele confirme le

    retrait des troupes zambiennesdu territoire congolais

    Détaillé dans le Volume II de la Revue Congo Challenge

    Bukanga Lonzo : finiles spéculations !

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    La Prospérité - Sur le vif2Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local

    10 Août 2020 : Azarias Ruberwa Manywa confirme lacélébration à Kinshasa

    *L’Union Africaine se fixe comme objectif pourl’année 2020 : «Faire taire les armes: créer lesconditions propices au développement del’Afrique».C’est ainsi que la Journée Africaine dela Décentralisation et du Développement Localpour cette année 2020 a pour thème général : «Lacontribution des autorités locales à la préventiondes conflits et au maintien de la paix sur leContinent ». Ce grand thème sera explicité parles deux sous-thèmes, à savoir : «La participationdes collectivités territoriales d’Afrique au systèmed’alerte précoce sur les conflits de l’UnionAfricaine» et « La contribution des collectivitésterritoriales d’Afrique à la reconstruction de lapaix et de la concorde entre les communautés ensituation post-conflit », précise un communiquéofficiel signé hier, jeudi 6 août 2020, par AzariasRuberwa Manywa, le Ministre d’Etat, Ministre dela Décentralisation et des RéformesInstitutionnelles.

    COMMUNIQUE OFFICIELLe Ministre d’Etat, Ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles informe le public que la République Démocratique duCongo célèbre ce Lundi 10 Août 2020, la Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local, « JADDL » ensigle, journée instaurée par l’Union Africaine en 2012 à l’initiative de la Conférence Africaine de la Décentralisation et du DéveloppementLocal, CADDL en sigle, dont notre pays, la République Démocratique du Congo est membre et consignataire des statuts.La Célébration de la Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local se fait autour d’un thème et ses sous-thèmesspécifiques à chaque année. Ce thème prend appui sur le problème majeur de l’année autour duquel les Chefs d’Etat et de Gouvernementde l’Union Africaine engagent les Africains à réfléchir en vue d’apporter leur contribution et d’y remédier autant que faire se peut.Pour cette édition de la Journée africaine de la Décentralisation et du Développement Local 2020, sa célébration est dédiée à la Paixsur le continent Africain. Elle vise à réaliser une Afrique sans conflits, à prévenir les génocides, à faire de la paix une réalité pour touset à débarrasser le Continent des guerres, des conflits violents, des violations des droits de l’homme et des catastrophes humanitaires.Dans ce contexte, l’Union Africaine se fixe comme objectif pour l’année 2020 : «Faire taire les armes: créer les conditionspropices au développement de l’Afrique ».C’est ainsi que la Journée Africaine de la Décentralisation et du Développement Local pour cette année 2020 a pour thème général:« La contribution des autorités locales à la prévention des conflits et au maintien de la paix sur le Continent ».Ce grand thème est explicité par les deux sous-thèmes ci-après:Sous-thème 1 : « La participation des collectivités territoriales d’Afrique au système d’alerte précoce sur les conflits de l’UnionAfricaine» ;Sous-thème 2 : « La contribution des collectivités territoriales d’Afrique à la reconstruction de la paix et de la concorde entre lescommunautés en situation post-conflit ».

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    La Prospérité 3- Sur le vifDétaillé dans le Volume II de la Revue Congo Challenge

    Bukanga Lonzo : fini les spéculations !*Depuis quelques années,« Bukanga Lonzo »  sonne  fauxdans les esprits de nombreuxcongolais. Soit parce qu’ils ont malcompris l’étendue et la visioncontenues dans la construction dece Parc Agro-Industriel, soit parceque ces dernières ne leur a pasété dûment expliqué. Dans tous lescas, il n’est plus question despéculer. Du moins, c’est ce querecommande le deuxième numérodu Volume II de la Revue CongoChallenge qui, dans un de sesarticles, aborde, tour aÌ tour, lesquestions de la pertinence d’unetelle initiative, des étapes de saconception et des études menées,ainsi que le niveau de sa mise enœuvre technique et financière. Ilest intitulé : « Parc agro-industrielde Bukanga Lonzo : Séparer lesspéculations de la réalitéì ».Ce numéro biannuel, publié par leThink Thank Congo Challenge quedirige le professeur Matata Ponyo, aété officiellement présenté ce jeudi 6août 2020, au cours d’une séanceacadémique organisée à l’UniversitéProtestante du Congo (UPC). Séance

    à laquelle de nombreusespersonnalités tant poli t iques quescientifiques ont pris part.John M. Ulimwengu, l’auteur de l’articlesur Bukanga Lonzo, décrit avec détails,la genèse, le développement, et mêmel’abandon dudit projet. I l note,cependant, à quel point la proliférationdes réseaux sociaux a donné la voix aÌune nouvelle classe d’experts non-soumis aÌ la rigueur de vérification desfaits et déclarations. Ce qui, selon lui,ne permet malheureusement pas undébat éduqué autour des questions dedéveloppement tel les que cellesassociées avec le Parc Agro-Industrielde Bukanga Lonzo (PAI-BL).C’est notamment pour cette raison, quela présente étude a été entreprise surplusieurs mois afin de réunir les faitset de séparer le mythe de la réalité.« Bukanga  Lonzo  n’est  pas  prèsdu niveau ouÌ il aurait du être »

    Au-delà de la conception et des études

    menées, les questions degouvernance, de corruption etd’occupation des terres sont égalementabordées dans ce numéro.Ce dernier explique, noir sur blanc, quele PAI-BL est un projet stratégique etindispensable étant donné les défisalimentaires du pays.« La  République  Démocratique  du

    Congo dépense chaque année, enmoyenne, près de 2 milliards USD pourimporter des produits alimentaires debase. Ce chif f re va augmenterdavantage avec la croissancedémographique galopante, surtout aÌKinshasa. Ce qui est une menacegrave aussi bien sur la sécuritéalimentaire que la sécurité nationale »,peut-on extirper des premières lignesde cette étude richissime.Cependant, pour l’auteur, il ne faitaucun doute que Bukanga Lonzo n’estpas près du niveau ouÌ il aurait du être.« Il  faut  comprendre  que  ce  projet  n’apas été conçu comme une fermemonoculture pour produire la récoltela saison suivante. Pour mieuxcomprendre Bukanga Lonzo, il fautpenser aÌ une ville aÌ construire autourde la production et de la transformationagricoles. Le site de Bukanga Lonzoest 8 fois la v i l le de Paris; parconséquent, la phase d’infrastructure

    aÌ elle seule aurait du prendre au moins3 ans ! », souligne l’article du deuxièmenuméro du Volume II de la RCC.L’auteur du papier précise égalementque même avec l’adhésion soutenuedu gouvernement et l’amélioration del’environnement des affaires pour laparticipation du secteur privé, le pleinpotentiel de Bukanga Lonzo prendraun certain temps aÌ se matérialiser.

    Performances économiques enRDC

    Le présent numéro de la RCC contientégalement un article sur les« Programmes  du  FMI  etperformances économiques en RDC:Historique, impact et perspectives »,rédigé par le Professeur Matata PonyoMapon et Jean-Paul K. Tsasa.Ils développent de quelle manière leseffets des programmes du FMI sur lacroissance économique sontgénéralement mitigés. Et, dans lesrares cas ouÌ ces effets sont positifs,notent ces scientifiques, ils sont faiblesou statistiquement non significatifs.

    « Ces  év idences,  apparemmentcontre-intuitives, peuvent davantageêtre renforcées dans le contexte de laRDC, ouÌ les meilleures performanceséconomiques, depuis sonindépendance en 1960, ont été

    réalisées entre 2012 et 2016; unepériode ouÌ le pays n’était justementpas en programme avec le FMI », ont-ils expliqué.D’aucuns se posent la question desavoir si l’assistance du FMI est-elleune malédiction pour les paysbénéf iciaires ? Les auteurs de cepapier soutiennent que le problème defond ne réside pas dans le recours oudans la réfutation de l’assistance duFMI, mais plutôt dans la capacitéì desdécideurs politiques aÌ instaurer unleadership ef f icient et unegouvernance de qualitéì en vue del’élaboration. Le deuxième numéro duVolume II de la RCC regorge aussi desarticles tels que « Soutenabilitéì desf inances publiques et stabil i téìmacroéconomique en RépubliqueDémocratique du Congo : nécessitéd’un ajustement et de l’observance desrègles budgétaires » d’AlexandreNshue M. Mokime et José SeleYalaghuli ;  « Assessing  the  impact  oftax administration reforms in Sub-Saharan Africa: An empiricalinvestigation » de Nikolina Krsic etMarina Mavungu Ngoma ; ainsi que« Implémentation du nile basin decisionsupport system pour une gestiondurable des eaux du bassin duCongo »  de Médard  Ntombi Muen  etRombaut Serge Pangu Sanghy.Retenons que la Revue CongoChallenge (RCC) a été fondée en 2017par le Professeur Matata Ponyo Maponet a pour objecti f de devenir laprincipale revue scientif ique etprofessionnelle en économie, enRépublique démocratique du Congo.Le rédacteur en chef de la RCC est leprofesseur Jean-Baptiste NtagomaKushinganine, de l ’Universitécatholique de Bukavu (UCB, Bukavu,RDC). La RCC publie deux volumeschaque année. Les deux premiers

    numéros du volume I furent publiésrespectivement en juin et décembre2019. La présente publicationconstitue le premier numéro du volumeII (Juin 2020).

    Boris Luviya

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    La Prospérité4 - Sur le vifProcès 100 jours : pourquoi Vital Kamerhe n’aurait pas dû

    choisir Samih Jammal ?*Pensionnaire de la prison centrale de Makala depuisle 8 avril 2020, Vital Kamerhe, l’ancien Directeur decabinet de Félix Tshisekedi ne goûtera pas aux plaisirsde la liberté, fût-elle provisoire. La décision est tom-bée une fois de plus depuis le 27 juillet. Il attendra enprison l’ouverture de son procès en appel, le 7 aoûtprochain. Car, sa demande de liberté provisoire a étérejetée. Selon des juristes, son cas n’est pas dans uncas amnistiable (détournement des deniers publics).Les griefs lui reprochés sont tellement lourds qu’il nepeut espérer mieux. Mais, il peut bénéficier d’unelibération conditionnelle, après un quart de sa peine,mais sous certaines conditions notamment, un boncomportement en prison. Cet article d’un expert,Sénior MANAGER des sociétés de Droit OHADA etManager de Travaux Publics en dit long.

    Du haut de son élogieuxparcours dans la gouvernancepublique au niveau de l’Etat, VitalKamerhe est une référencenationale qui aurait dû rassurerà n’importe quel statutinstitutionnel. AutoproclaméCoordonnateur des travaux de100 jours du Chef de l’Etat,l ’espoir d’un heureuxaboutissement de ce programmey était permis. La voie s’ouvraitpour une série attendue par lapopulation, dont cet importantprojet de parc d’habitats en faveurde nos compatr iotes enuniforme.C’est ainsi que Vital Kamerheconfie en mode d’urgence deux(2) marchés des 4 500 maisonspréfabriquées aux sociétés de M.Samih Jammal. Une décision quiva s’apparenter par la suite àl’exploit d’une personne envoûtéeou d’un kuluna en cravate.En effet, avec le recul, tout lemonde constate avecétonnement que les deuxentreprises bidon, SAMIBO etOUSMAL, sociétés écrans dulibanais, titulaires de marchés deces maisons préfabriqués, nerépondaient à aucun critère dequalification définis à l’article 23la loi n°10/010 du 27 avril 2010relative aux marchés publics. Cesont ces condi tions detransparence et d’efficacité,

    incontournables et nonnégociables, qui permettent àl’autorité attitrée de l’Etat desélectionner une entrepriseappelée à exécuter les ouvragesd’intérêt public.

    Choix économique ettechnique suicidaire

    Vital Kamerhe a prétendu avoirhérité d’une décision del’administration précédente aunom de la continuité de l’Etat.Nonobstant cette position, dureste critiquable, l’entérinementde ce choix sous son autorité nepouvait contourner l’obligation depasser à la loupe les critèresrigoureux fixés par la loi enmatière de passation de marchépublic. Non sans souligner quele type de maison encomposantes essentiellementimportées est un choix techniqueet économique suicidaire en cequ’il décourage de produire etconsommer en grande partielocalement.L’ancien ministre JustinBitakwira, auteur du choix initialinjustifié de ce type de maisonset de la société SAMIBO pour cemarché n’échappe pas lui aussiaux remontrances. Le comble deparadoxe c’est dès lors que VitalKamerhe en personne, Directeurde Cabinet du nouveau Chef del’Etat, affiche la ferme volontéd’imprimer une nouvelle

    gouvernance de transparence, dechangement et de redevabilitédans les affaires de l’Etat. Ildécide par un communiqué restécélébrissime de contrôlerrigoureusement tous lesengagements de l’Etat.Mais, en même temps, il ometdélibérément de se soumettre lui-même par exemplarité au mêmeexercice face à un choix d’Etataussi sensible que v isible.Pourtant le sait-t-il au moins, lescritères de qualification d’uneentreprise appelée à exécuter lesmarchés publics sont de stricteapplication de par leur portéesjur idiques, techniques,professionnelles et financières.Car ces critères impactent surl ’engagement de l ’of f re dusoumissionnaire, dont le coût doitêtre économiquement ettechniquement avantageux,compétitif en termes de rapportqualité-prix, ainsi que rassurantsur base des garant iesfinancières offertes et de délaisd’exécut ion convenus.Malheureusement, toutes cesexigences obl igatoirementcumulatives, qui préviennent demanière conséquente leséventualités de défaillances aupréjudice de l ’Etat ont étéignorées par l ’autor itécontractante.

    Sabotage économiquegrave

    Le constat est très amer.

    D’autant plus qu’il n’y a aucunejustif ication, même liée auxraisons d’Etat ou à unequelconque urgence, desoustraire l’autorité contractantede l’impérieux devoir de s’assurerà tout moment du processus depassation et d’exécution d’unmarché public que le titulaire decelui-ci présente de manièreconstante toutes les garanties duparfait achèvement des travauxdans le délai imparti. Si VitalKamerhe n’a pas pris laprécaution d’usage propre à touthomme d’Etat et manager publicde vérif ier la val idité etl’exhaustiv ité du dossier dequalifications professionnelles etf inancières des sociétésSAMIBO et OUSMAL, une tellelégèreté coupable est indigne delui et mérite bien de passer satête à la guillotine pour cause desabotage économique aggravé.Le sabotage dans sa formeméprisante, c’est aussi le faittolérer des clauses du contrat quioblige l’Etat d’aller dédouaner àses frais, en plus à l’étranger, lesmatériaux commandés par leprestataire, lequel pourtant s’estvu sa facture payée à 100% parle trésor public. Le plus curieuxqui soi t et qui condamneinexorablement Vital Kamerhe,c’est l’absence de suivi et decontrôle, pour ne pas dire sonattitude d’insouciance, pendantque le délai d’exécution du

    marché courait déjà sans que riende sérieux puisse garantir l’Etatcongolais d’obtenir un service faitdans le délai.Légèreté coupable indigne

    d’un homme d’EtatEn l’absence d’un bureau decontrôle de ce marché, l’opiniona attendu en vain de lire unepressante let tre de Vi talKamerhe, autorité contractante,s’inquiétant et rappelantSAMIBO à ses obligations duparfait achèvement des travauxlui confiés. Faute de cela, leDirecteur de Cabinet du Chef del’Etat se retrouve à la barre, alorsqu’en principe c’est lui qui devraitsaisir la diligence de trainerSamih Jammal dev ant lacorrectionnelle pour abus deconfiance caractérisé. En toutétat de cause, le temps cessaitlentement, mais sûrement d’êtrel’allié de cette mafia politico-financière. Jusqu’à ce jour, plusd’une année après, les maisonspréfabriquées commandées auxentreprises fictives de SamihJammal attendent encore d’êtrevues sur les différents sites.Pendant ce temps, les fondsmis à disposition par le trésorpublic gisent quelque part dansles coffres-forts des paradisfiscaux. Plus gravissime, l’Etatcongolais ne dispose à ce jourd’aucune caution bancai red’avance de démarrage, encoremoins une garantie de bonneexécution qui, obligatoirement,devrait lui être remise par leprestatai re, déjà av ant lepaiement d’un seul centime. EnChine par exemple, cette vasteescroquerie qui occasionne uneperte sèche de USD 70 millionsà l’Etat est constitutive de crime,passible par pendaison, d’unséjour définitif aux côtés deLucifer.

    Daniel Makila Kantagni,Sénior Manager des

    Sociétés de Droit OHADA,Analyste Politique

    Affaire Atou Matubuana : l’Etat de Droit est dans lecoma au Kongo central

    Beaucoup sont ceux qui seposent autant de questionshallucinantes de savoir de quellepuissance mystico-politico-religieuse Atou Matubuana tirecette force de narguer toutes lesinstitutions régaliennes de laRépublique, du Président de laRépublique jusqu’aux Cours etTribunaux en passant par legouvernement et le Parlement ?Qu’en est-il de l’avenir de laprovince du Kongo Centraldemain ?Dans l’imaginaire collectif, l’on s’étonnedu comportement d’un redoutablegouverneur déchu, cité par le ProcureurGénéral près la Haute Cour, commeétant le commanditaire des incidents quisont survenus au sommet de l’exécutifprovincial, le 25 août 2019, autour

    desquels, le Vice-Gouverneur JustinLuemba mis sur la sellette d’unscandale sexuel, filmé nu, accusé deviol par Madame Mimi Muyeta Ankietaet dont la vidéo a fait du buzz à traversle monde.Une affaire rocambolesque qui necesse de faire couler beaucoup d’encreet de salive jusqu’à ce jour. Nonobstantdes voix qui s’élèvent çà et là pourcondamner l’acte odieux, la motion dedéfiance des Députés provinciaux àl’Hôtel Bilolo de Matadi, la récusationd’Atou Matubuana par le FCC, l’Arrêten interprétation de la CourConstitutionnelle rendu à cette fin sousR.Const 1171, les marches deprotestation des Députés provinciaux etnationaux associées à la jeunesse duKongo Central, la dénonciation de lapassivité du pouvoir central sur ce

    dossier, l’incriminé reste de marbre etinvincible.Bien au contraire, partant de cet arrêtR.Const 1171, Atou MatubuanaNkuluki réplique au Procureur en lui

    opposant des dispositions du jugementrendu sous RP 16598 par le Tribunalde Paix de Matadi du 30 janvier 2020.Un dossier très controversé quiévanouit non seulement des énergies

    mais également, des considérationsd’ordre légal et scientifique.Il met en confusion les doctrinaires dela jurisprudence.Dis seulement un mot ! A l’allure où ledécor macabre reste toujours planté,il revient au Chef de l’Etat qui est leGarant du bon fonctionnement desinstitutions de dire seulement un motpour que l’affaire soit close et apaiséeles esprits. Car, note bon nombred’observateurs, il est superfétatoirequ’un individu puisse défier toute uneRépublique.Pour sa part, le Mouvement Chrétienpour la Solidarité et la Démocratie(MCSD), exprime sa to taledésapprobation face à ce feuilleton quin’en finit toujours pas et qui est en traind’hypothéquer toute une province.

    Eugène Khonde

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité 5- Sur le vifOptimisation de la collecte des recettes douanières

    TRAFIGO Sarl : Daniel Safu loue les réalisations du postefrontalier de Kasumbalesa

    Décidemment, Daniel Safu,devenu Député national, n’apas du tout perdu cettecapacité légendaire qui luicollait à la peau alorsjournaliste, s’agissant desinvestigations pour arriver àéclairer la lanterne deslecteurs. Aujourd’hui, mieuxqu’hier, cet Honorable Députéélu de la circonscription deMont-Amba demeure fidèle àlui-même et à sa philosophiede travail. Tenez ! Jeudi 6août 2020, face à la presse, cereprésentant du peuple adémontré, expressis verbis,cette touche pour optimiser lacollecte des recettesdouanières au poste frontalierde Kasumbalesa, mettant fin,au passage, à toutedésinformation en rapportavec le mode de gestion dece sous-traitant et à lamanière dont il a gagné lemarché à traversl’accompagnement régionaldu Marché commun del’Afrique Orientale et australe(COMESA).

    Autrefois canard boiteuxD’après l’éclairage de l’HonorableDaniel Safu, autrefois le postefrontalier de Kasumbalesa (PFK)constituait un goulotd’étranglement qui ralentissait leséchanges commerciaux entre laRDC et l’Afrique australe suite àla faible capacité du parking àl’import (250 camions) et àl ’export (150 camions),l ’étroitesse et l ’état dedélabrement avancé de différentspoints d’entrée et de sortie duPFK, du côté RDC. A cesdifficultés s’ajoutaient égalementla faible capacité d’accueil duparking unique du côté zambien,servant à la fois à l’import et àl’export, l’usage d’une seule voie

    d’accès au parking ne permettantqu’un seul mouvement devéhicules à la fois (entrée ousortie), le délai de franchise de48h accordé aux transporteurspour séjourner dans lesinstal lations douanièresfrontalières. «Un bon nombre deces difficultés avaient été héritéesde l’ancien concessionnaire quibénéficiait d’un contrat concluavec l’ancien Gouverneur de laprovince du Katanga ne prévoyantaucune rétrocession dans lescaisses de l’Etat», a-t-on apprisauprès de cette société.Traçabilité, collecte et lutte

    contre la fraudeAujourd’hui, après la rupture ducontrat de ce concessionnaire etla remise-reprise entre lesautorités de la province du Haut-Katanga et celles de la DGDA,cette dernière a confié la gestiondu parking à son partenaireTRAFIGO Sarl, tenant comptedes performances déjà réaliséesdans le cadre de l’optimisation dela collecte des recettes de lacarte d’entrée et de sortie. LaDGDA s’est, par la mêmeoccasion, conformée auxdispositions légales etrèglementaires qui confèrent la

    gestion des f rontières augouvernement central à traversson organe technique qu’ellereprésente. Dans ce cadre,«TRAFIGO Sarl a développé etmis en œuvre, en moins d’uneannée, un dispositif de gestionconstitué d’un logiciel performantde traçabilité et de récolte dedifférentes taxes et redevancesannexes imposées aux usagers,de procédures transparentesintégrées au système bancaireainsi que d’une politique degestion axée sur l’éthique et laformation des ressourceshumaines », a éclairé la sociétéTRAFIGO Sarl à ce sujet.De ce fait, la plateforme ainsimise en place contribue à la luttecontre la fraude dans la mesureoù tous les passages sont tracéset les dif férentes donnéesstockées dans une base dedonnées que la DGDA peut, àtout moment, exploiter à saguise. Bref, la canalisation desrecettes de l’Etat a rendu possiblele niveau de mobilisation desressources requis pour répondreaux défis non seulement de lafrontière congolaise, mais detoute l’Afrique australe en vue derendre possible la facilitation des

    échanges transfrontaliers.DGDA-TRAFIGO Sarl,partenariat idéalD’après la lumière faite par leDéputé national Daniel Safu dansle cadre de ses investigations, àce jour, plusieurs réalisationspeuvent ainsi être mises à l’actifde ce ‘’solide partenariat DGDA-TRAFIGO Sarl ’’. Parmilesquelles, l’on peut parler del’augmentation de la capacitéd’accueil des parkings (1.200camions à l’import contre 250 et500 contre 150 à l’export pour uneévacuation de 2.000 camions parjour) répondant ainsi aux attentesprésentes et futures ;l’augmentation du circuit desvoies d’évacuation et leurréhabilitation ; l’amélioration dudispositif sécuritaire : acquisitionde 2 camions anti-incendie,d’une dépanneuse, d’uneambulance, de caméras desurveillance et d’un room controlà accès limité ; la mise en placedu premier portique électroniqued’Afrique centrale composéd’antennes RFID et de lecteursà distance des plaques pour lecontrôle instantané du flux, avecune vitesse de lecture de 6secondes par plaque.Qu’à cela ne tienne, TRAFIGOSarl a également procéder à lacréation d’un marché sousdouane devant permettre à lapopulation locale des’approvisionner en produits depremière nécessité du côtécongolais, évitant la fuite desdev ises vers la Zambie etpermettre ainsi à la douaned’éradiquer la contrebande(phénomène bilanga), renseignele mémo de contrat qui existeentre la DGDA et TRAFIGo Sarl.A noter que l ’arrimageélectronique pour la gestionoptimisée des files par ordre de

    priorité des entrées et des sorties(panneau d’affichage disponible)pour une meilleure prise encharge et l’exécution rapide desprocédures requises pour latraversée de la frontière ; laconstruction des bureauxmodernes de la douane et de tousles services de l’ordre opérationneladaptés aux standardsinternationaux, de sanitaires, derestaurants et Cie, toutes cesréalisations concrètes émanentde ce partenariat qui a contribuétant soit peu à l’optimisation de lacollecte des recettes douanièresau poste f rontalier deKasumbalesa.Il y a l ieu de rappeler queTRAFIGO Sarl est une structureexpérimentée depuis sa créationdans le recueil des données depassages et leur traitement grâceà des systèmes électroniques etun matériel optimum sécurisé pourréaliser le paiement et gérer leurpassage à distance. Les travauxde réaménagement du PosteFrontalier de Kasumbalesa qui estle site pilote entre dans la visionde modernisation de tous lesPostes Frontaliers de la RDC envue d’assurer la fluidité desmarchandises et d’améliorer lacotation du pays dans le doingBusiness. D’après l’éclairage deDaniel Safu, une descente desjournalistes au niveau du postefrontalier de Kasumbalesa estprévue les jours à venir aprèsl’ouverture des frontières, questiond’apprendre davantage sur le modede fonctionnement de ce sous-traitant qui contribue énormémentà la mobilisation des ressourcesrequises pour répondre aux défisde la frontière de la RDC et detoute l’Afrique australe en vue defaciliter et fluidifier les échangestransfrontaliers depuis quelquesannées. Merdi Bosengele

    Mettre fin aux conflits de limite des terresLomami- Kasaï Oriental : les Gouverneurs Sylvain Lubamba et

    Jean Maweja s’accordent pour la paixMercredi 05 août 2020,Sylvain Lubamba Mayomboet Jean Maweja Muteba,respectivementgouverneurs de Lomami etdu Kasaï Oriental, viennentd’accorder un temps deprolongation aux membresde la commission chargéed’établir les limites desterres dans leurs entitésterritoriales.En effet, la commission quiétait chargée d’établir lesl imites des terres entre legroupement de Bena Kanyiki,secteur de Kanda-kanda dansle terri toire Kamij i dans laProvince de Lomami et celui deBena Mpunga, secteur deKalonji Sud, terri toire deTshilenge dans la province du

    villages, Kanyiki et Mpunga,nous venons pour apporter lapaix, la paix entre les benakanyiki et les bena Mpunga.Nous av ions insti tué unecommission qui a travaillé, elleest encore en train detravailler. La commission n’estpas encore arrivée à la fin deces travaux. Il y a certainesdonnées qu’elle doit recevoirde quelque part, pour arriverà une solution qui pourrasatisfaire tout le monde. C’estpourquoi, nous avons reporté.Que la commission terminetotalement et nous reviendronspour donner les résultats dela commission », avait déclaréle Gouverneur de la Lomami,Sylvain Lubamba.Il faut signaler que, depuis un

    temps, les Bena kanyiki etBena Mpunga sont en conflitpermanant des terres. Ils sedisputent des espaces deschamps. Une situation qui aété au centre de plusieursaffrontements notamment, desincendies des cases dev il lageois, des passages àtabac dans un camp commedans un autre.Et pour mettre f in à cetterivalité, les gouverneurs deLomami et du Kasaï Orientalse sont rencontrés dans lalocali té de Bena Ndaya,racontre à l’issue de laquelleune feuil le de route a étéconjointement signée par lesautorités coutumières de deuxvillages en conflit.

    Willy Katemo

    Kasaï Oriental n’a pas terminésa mission, à l ’issue de lapériode de dix jours lui

    accordée par les Gouverneursde deux provinces en conflit.«Devant la population de deux

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité6 - NationVers une Convention Nationale Politico-Economique et Sécuritaire

    Hubert Kabasu Babu : «La RDC est sauvable par le triomphede la raison républicaine»

    Encore une réflexionsignée libre-penseur etécrivain Hubert KabasuBabu. Il se félicite que sesrécentes productionsintellectuelles, écrites etaudiovisuelles, aientconvaincu certains Espritspétris de rationalité quant àleur sagacitéparadigmatique et à leursaillance républicaine pourle progrès collectif. Cettefois, cette éminence grise atenu une conférence depresse informative etréitérative axée sur troispoints, à savoir : (1)l’urgence et l’impératifabsolu d’une ConventionNationale sur le PacteRépublicain, la conformitésystémique etconstitutionnelle ;  (2)l’urgence de larevalorisationinstitutionnelle etdéveloppementale duParlement commesanctuaire sacré de laRépublique et rempart de laDémocratie délibérativemoderne ;  (3)  lamobilisation républicaine etcitoyenne pour l’activationdes Articles 27 et 44 de laConstitution.Abordant le premier point,Hubert Kabasu a salué ladémarche de 13 personnalités

    qui ont rencontré le Présidentde la République afin de luiprésenter une initiative dudialogue ayant pour f inal itéultime les réformes électorales.Mais, i l souligne que leurdémarche est d’unréductionnisme politologiquepatent au regard des questionssaillantes et des périlsnationaux, régionaux,internationaux, auxquels laRDC fait face en ces moments.Selon lui, la rationalité de toutun dialogue pour une tellefinalité semble tenir sur la pointed’une épingle.En revanche, Kabasu Babupropose une Convention

    Nationale Politico-Economiqueet Sécuritaire, laquelle inscriraquatre points à son ordre dujour :  (a)  L’évaluation  sincèreet élégante du tristeébranlement de la cohésionnationale et la restauration del’Esprit du Pacte Républicainde Sun City aujourd’huisaccagé et comment lerav iver ;  (b)  l ’examencourageux de la fonctionnalitéde toutes les institutions parrapport à la normativité durégime polit ique semi-présidentiel prescrit dans laConstitution. «… le vrai savantConstitutionnaliste Congolaisle Professeur Boshab avait

    raison :  i l  y  a  processusd’inanition de la nation à lalumière des inadéquationsconstitutionnelles, que lePrésident Tshisekedi lui-mêmereconnaît, et qui doivent êtrecorrigées avec bravoure», aindiqué le  libre-penseur ;  (c) unéchange sincère et courageuxsur la problématique sécuritaireet la nécessité de repenser lavision et le paradigme de ladéfense nationale.Concernant le deuxième pointayant trait à l’urgence de larevalorisation du Parlementcomme Rempart de laRépublique et de laDémocratie :  l’Etat  de  droitdans sa praxis maximale,Kabasu Babu met en gardecontre le phénomène de larésurgence de «L’Esprit dupouvoir zaïrocratique», danslequel jadis l’Etat vassaliséfonctionnait avec un simple«Conseil Législatif». Selon lui,l’Assemblée Nationale incarneune large légitimité républicainenationale du souverainprimaire.Kabasu Babu s’est attardé surdeux sous-points : LeParlement comme antidote aurisque du présidentialisme ; leGouvernement émanation del’Assemblée Nationale et nonexcroissance du Président dela République. Dans lecontexte actuel, un climat

    malsain prévaut au Conseil desMinistres. Aussi, propose-t-il àl ’Assemblée Nationale detravailler pour le retrait élégantet à l’amiable du PremierMinistre à cause de son âge,de la dégradation des rapportset de la confiance avec le Chefde l’Etat, et surtout du dangerdes ultra-stress récurrents quipeuvent l’ébranlerphysiologiquement. En clair,c’est le départ de SylvestreIlunga Ilunkamba qui estréclamé.Quant au troisième point, lelibre-penseur dit clairementque «le Garant de la Nation estdans un déficit de performanceinstitutionnelle qui érode salégitimité «électoralolégale de30% de vote. C’est-à-dire, qu’ily a une situation de nonexécution d’une partie majeuredu contrat social aggravée pardéviation de l’Esprit du PacteRépublicain de Sun City».En définitive, Hubert Kabasu ditque la RDC est sauvable parle triomphe de la raisonrépublicaine. «Cescontradictions-contradictionssont des leçons dialectiquesque l’histoire nous administrepour que nous réalisons que lemessianisme polit ique estchimérique. Nous devonstravailler ensemble… », a-t-ilconclu.

    La Pros.

    Large consensus pour un cycle électoral crédibleLes 13 personnalités ont la bénédiction des Evêques catholiques

    Leur pèlerinage continue.Après le Chef de l’Etat, lePremier Ministre, le Bureausortant de la Centraleélectorale, l’opposantJean-Pierre Bemba etautres, le groupe de 13 estallé échanger, mercredi 5août au CentreInterdiocésain, avec laConférence EpiscopaleNationale du Congo(CENCO) autour desquestions liées auprochain cycle électoral.Selon le porte-parole decette structure ecclésiale,l’Abbé Donatien Nshole, laquête d’un consensus enmatière des réformesélectorales va dans lemême sens que l’approchedes pères de l’Eglisecatholique. Ces derniersont béni cette démarche.Malgré des critiques acerbes,Jacques Djoli, Henri-ThomasLokondo, Delly Sessanga,André-Claudel Lubaya, PatrickMuyaya et compagnies nebaissent pas les bras. Sansdésemparer, ils continuent defrapper à toutes les portes.Cette fois-ci, c’est la CENCOqui a prêté une oreille attentive

    aux propositions du groupe de13. «Basée sur le consensus,la démarche amorcée parcette équipe hétérogène, envue de baliser la voie à unprocessus électoral apaisé, areçu l’assentiment du clergécatholique», dixit l ’AbbéNshole.«Nous sommes pratiquementà mi-parcours de toutes lesconsultations que nous

    sommes en train de faire. Nousavons entamé ces démarchesen contactant tout d’abord lesinsti tutions of f iciel lesnotamment, le Président de laRépublique, le Gouvernement,la Société civile,…Nous avonseu beaucoup de séancesavec les forces sociales. Et laCENCO est l’une de ces forcesqu’i l fal lait consulter pourchercher le consensus, afin de

    pouvoir proposer desréformes sur les élections.Nous savons que l ’Eglisecatholique a beaucouptravail lé sur le consensus.Nous avons donc besoin d’ellepour continuer à chercher ceconsensus. La CENCO nousa, dès lors, ouvert les portes.Nous al lons ainsi travail leravec elle», a déclaré le porte-parole du collecti f de

    signataires de l’appel du 11juillet 2020.Pour sa part, la CENCO arappelé à ces hôtes les pointsqui lui t iennent à cœur, àsavoir :  la  dépolitisation  de  laCENI, la nécessité desréformes consensuelles et lefait de ne pas toucher auxarticles verrouil lés de laConstitution. Le projetprésenté par les 13personnalités seraminutieusement étudié par lespères de l’Eglise déterminés às’impliquer pour mener ladémarche à bon port.Par ailleurs, le groupe de 13 atenu à démentir la faussealerte sur un éventuelglissement. «Il n’y a personneici qui a parlé de glissement.On est plutôt en train detravailler sur la planificationf inancière et sur laprogrammation des électionspour qu’on puisse respecter ledélai», a martelé leur porte-parole. En d’autres termes, lesinquiétudes du FCC sur unquelconque retard duprochain cycle électoral sontnon-fondées. A qui laprochaine visite ?

    La Pros.

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité 7- Société

    Quotidien d’Actions pour laDémocratie

    et le DéveloppementRédaction & Administration : 33,Avenue de la Paix, Mont Fleuri,

    Commune de NgaliemaAirtel : 09 99 91 51 79

    Vodacom : 081813 51 57E-mail : [email protected]

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    www.laprosperite.onlineRécépissé de Déclaration de

    Publication n°04/CAB. MCP/007/2002IMM. N°CD/KIN/RCCM/14-B-5262

    Id. Nat. : F 54567 SEditeur-Directeur GénéralMarcel Ngoyi Ngoyi KyengiDirecteur de Rédaction

    Akumbakwa G.B.Rédaction Centrale

    Ischuô Lulendo, Willy Katemo, CyprienIndi, Boris Luviya, Merdi Bosengele,

    Jules Ntambwe, Peter Tshibangu, EugèneKhonde, Jordache Diala, Guy Elongo,

    John Ngoyi, Niclette Ngoie, Peter Ngoyi,Francis Sengeyi, Glody Luedi

    Desk SportifGuy-Louis Elongo

    Culture & Chronique musicaleJordache Diala

    Représentation ProvincialeBandundu (Kikwit)

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    Kasaï-Oriental( Mbuji-Mayi)

    Raphaël Muamba (0818025972)Kabinda

    Ngiefu Kabondo (0997753308)Kasaï Central

    KanangaModeste Ilunga (0997343355)Neville Mbuyi (0827625065)

    KasaïLéonard MuambaKongo Central

    Matadi : Charles Nguvulu, Byby BavilaBasolokele, PontulMbanza-Ngungu:

    Dieu LeloBoma : Jules Aubin Thamba

    Equateur (Mbandaka)Serge Mwamba

    Nord-Kivu (Goma)Guellord Risasi

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    BeniRoger Onzi, Kaniki Eliel, Christopher

    Kasali, Ali Kisitu IssaButembo

    Gabriel Pyscas Kanyororo, CharlesFils Mapinduzi, Christophe Mulakirwa

    Comptabilité, Administration &Finances

    Bakalo KalomboDistribution & Vente

    Pamphile Yengo, Francis Sengeyi,Shekinah Kibundulu, Glody Luedi

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    IndiWebmasters

    Justin Tshimueneka, Boris Luviya, MerdiBosengele, Peter Ngoyi, P. Piardon,

    John NgoyiCaricaturiste

    Rodrigue MuladikaCollaborateur Extérieur

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    ImpressionTerra Nova

    Passagers et FretKinshasa - Kikwit - Matadi - Boma - MoandaAdresse : Marché Liberté, Arrêt KARAY, C/ MasinaTél : 0850948015, 0851335498, 0897993719 & 0899376633

    Boulevard National N° 201 Kikwit 2

    Inhumation des militants décédés le 9 juillet 2020UDPS : Jean-Marc Kabund exhorte les

    ‘’combattants’’ à être constants dans la lutteL’Union pour la démocratieet le progrès social (UDPS),a procédé, mercredi 5 août2020, à la cérémonied’inhumation de sesmilitants décédés le 9 juilletdernier, lors de la marche deprotestation del’entérinement de RonsardMalonda par l’AssembléeNationale à la tête de laCommission ElectoraleNationale Indépendante,‘’CENI’’ en sigle, et lespropositions des lois initiéespar les deux députésnationaux, Aubin Minaku etGary Sakata sur desréformes judiciaires. Pource faire, Jean-Marc Kabund,Président ad intérim du partiprésidentiel , a lancé unappel au calme aux militantset leur a recommandé derester toujours constants

    dans leur combat.L’inhumation des victimes dela répression de la marchecontre l ’entér inement deRonsard Malonda par laChambre basse à la tête dela CENI et les propositionsdes lois sur les réformesjudiciai res init iées parMinaku-Sakata, estinterv enue hier mercredi .C’étai t dev ant les

    combattants et cardes duparti du sphinx de Limete queces militants passés de vie àtrépas ont reçu deshommages dignes du parti. Aucours de ces obsèques, lePrésident ad intérim, Jean-Marc Kabund a rappelé dansson mot de circonstance lesmassacres des combattantspendant ces deux dernièresdécennies. «Nous n’av ons

    pas oublié toutes les atrocitésdont nous avons été sujetspendant ces deux dernièresdécennies…», a-t-il rappelé.Et ce, avant d’ajouter : « Necraignez rien, restez en place,et regardez la délivrance quel’Eternel va vous accorder ence jour ; car les Egyptiensque vous voyez aujourd’hui,v ous ne les verrez plusjamais ».I l y a l ieu de signaler quel ’UDPS a établ i un bi langénéral de 6 personnestuées dont 3 à Kinshasa, 2 àLubumbashi et 1 à Goma, lorsde cet te marche deprotestation du 9 juillet 2020.Alors que du côté de la Policenat ionale, le bi lan rendupublic faisait état de deuxmani festants morts àKinshasa et à Lubumbashi.

    Glody Luedi

    Kinshasa : port obligatoire de masque, la policeen action

    Comme averti par leCommissaire provincial dela Police de la ville deKinshasa, le GénéralSylvano Kasongo, ils’observe depuis le débutde cette semaine unimportant dispositifpolicier sur les lieuxpublics de la capitale envue de faire respecter lesmesures barrières,particulièrement le portobligatoire et correct desmasques dans le cadre dela lutte contre lapropagation de lapandémie de covid-19. Cecontrôle ne concerne passeulement les individus,mais également lesmaisons commerciales etles entreprises.Pour ce faire, les agents del’ordre sont présents sur lesgrandes artères de lacapitale, particulièrement leboulevard du 30 juin dans lacommune de la Gombe,Kintambo magasin, Rond-point Huileries, Rond-pointMoulaert, Super Lembaconsidérées comme points

    chauds à importante capacitéd’accueil.Comme l’avait si bien prévenule Général Kasongo,plusieurs cas d’interpellationset /ou des arrestations descontrev enants ont étésignalés. La plupart d’entreeux ont été conduits dans lesdifférents commissariats de lapolice nationale congolaise,où ils devaient payer 5.000CDF d’amende tel que fixépar l’autorité urbaine, auprèsdes agents de la DirectionGénérale des Recettes deKinshasa (DGRK), av ant

    qu’ils ne soient relâchés.Rappel à l’ordre

    Selon un agent de l ’ordreinterrogé à ce sujet, il étaittemps de passer à la vitessesupérieure étant donné quela population cont inuai t àfouler aux pieds les mesurespréventives édictées par lesautori tés. « Nous av onsconstaté un relâchement totaldans la mise en applicationdes mesures barrières àKinshasa, alors que nousfrôlons la catastrophe avec lamontée des cas testésposi ti fs. Ainsi donc, nousv ei l lons au respect desrecommandat ions desautorités, surtout en ce quiconcerne le port obligatoiredes masques puisque c’estcelui -là qui pose v raimentproblème à Kinshasa », a-t-il

    déclaré.Et de poursuiv re : « Portercorrectement un masquev eut dire se couv ri r lementon, la bouche et le nez.La levée de l’état d’urgencesanitaire n’est pas synonymede la f in de la pandémiecomme croient certainespersonnes, sinon, nousrisquerons de vivre ce qui sepasse dans d’autres paysavec l’explosion des cas suiteau non-respect des mesuresbarrières ».Dans la commune de laGombe par exemple, lamesure est en partierespectée même s’i l faut àtout moment rappeler àl’ordre certains compatriotes,explique un autre pol icier.Av ant d’ indiquer qu’i l f autintensif ier également desopérations de sensibilisationpédagogique auprès deshabitants.Comme on peut le constater,i l s’avère important demultiplier des campagnes desensibi l isation av ec desmessages de prévention àtravers le pays, afin de fairecomprendre à la population ledanger que représente lapandémie de coronavirus quia déjà causé la mort de plusde 200 personnes en RDC.

    Christian-EmmanuelElumba

    mailto:[email protected]://www.laprosperiteonline.nethttp://www.laprosperite.online

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité8 - NationDroits de l’homme : Note du BCNUDH sur les principales tendances

    des violations des droits de l’homme entre janvier et juin 2020

    (Suite en page 9)

    Entre janvier et juin 2020, leBCNUDH a documenté 4.113violations et atteintes auxdroits de l’homme surl’ensemble du territoire de laRDC, soit une augmentationde 17 % par rapport ausemestre précédent (juilletdécembre 2019) et de 35 % parrapport à la même périodel’année dernière (janvier-juin2019).Cette tendance à la hausses’explique par une augmentationexponentielle (+91 %) du nombred’atteintes attribuables auxgroupes armés, qui est indicatived’une détérioration de la situationdes droits de l’homme dans lesprovinces en conflit, en particulierl’Ituri, le Sud-Kivu, le Tanganyikaet le Nord-Kivu, tandis que lenombre de violations commisespar des agents de l ’Etat alégèrement diminué (-3 %).Près de 43 % des violationsdocumentées durant le premiersemestre 2020 ont été commisespar des agents de l’Etat, qui ontnotamment été responsables desexécutions extrajudiciaires d’aumoins 225 personnes, dont 33femmes et 18 enfants, surl’ensemble du territoire de laRDC. Les combattants de tousles groupes armés confondus ontquant à eux commis 57 % desviolations documentées et ontété responsables des exécutionssommaires d’au moins 1.315personnes, dont 267 femmes et165 enfants, plus de trois fois lenombre enregistré au premiersemestre 2019. Parmi les agentsde l ’État, les mil itaires desForces armées de la Républiquedémocrat ique du Congo(FARDC) ont commis le plusgrand nombre de violations (806violations, près de 20 % du totaldocumenté), dont les exécutionsextrajudiciaires de 129 personnesdont 24 femmes et 12 enfants. Ils’agit d’une diminution parrapport au premier semestre2019 (847 violations).Les agents de la Police nationalecongolaise (PNC) ont pour leurpart commis 724 violations, uneaugmentation par rapport aupremier semestre de 2019 (689violations), dont les exécutionsextrajudiciaires de 94 personnesy compris neuf femmes et sixenfants.Au cours du premier semestre2020, le BCNUDH a documentéun total de 3.908 violations etatteintes aux droits de l’hommedans les provinces affectées parles conflits, ce qui représente,conformément à la tendancegénérale, une augmentationsignificative par rapport à lamême période l’année dernière(2.457 v iolations). Lescombattants de tous les groupesarmés confondus sontresponsables de la majorité desviolations (2.357 atteintes), soit60 % des v iolationsdocumentées dans ces

    provinces.Les agents de l’État ont pour leurpart commis 1.551 violations,soit 40% des cas documentés.Bien que ce semestre ait connuune augmentation du nombre deviolations perpétrées par lesagents de l ’Etat dans lesprovinces en conflit, le nombre dev ictimes d’exécutionsextrajudiciaires a diminué (155civils tués contre 173 au premiersemestre 2019). En revanche, lesatteintes par les groupes armésont entrainé la mort de plus deciv i ls (1.315 v ictimesd’exécutions sommaires contre416 au premier semestre de2019).Le BCNUDH reste préoccupé parle nombre élevé de civils tuésdans ces provinces au cours dessix premiers mois de 2020: aumoins 1.470 personnes dont 298femmes et 177 enfants, soit, enmoyenne, huit civils tués chaquejour dans le cadre de conflits.Parmi les provinces en conflit,celle du Nord-Kivu reste de loinla plus affectée (1.864 violations),suivie notamment de l’Ituri (680violations), du Sud-Kivu (475violations), du Tanganyika (275v iolations), du Kasaï (235violations), du Maniema (178violations) et du Kasaï Central(146 violations).Au cours du premier semestre de2020, le BCNUDH a documenté398 cas de violences sexuellesliées aux conflits affectant 436femmes et deux hommesadultes, soit une augmentationpar rapport au semestreprécédent (406 victimes adultes).Près de 21 % de ces victimessont attribuables à des agents del’Etat (94 victimes), notammentdes militaires des FARDC (76victimes) et des agents de laPNC (15 victimes), tandis que lescombattants des dif férentsgroupes armés sontresponsables de près de 79 %des victimes (342 femmes etdeux hommes).Entre janvier et juin 2020, leBCNUDH a documenté 573violations des droits de l’hommeet des libertés fondamentalesl iées à des restrictions del’espace démocrat ique surl’ensemble du territoire congolais,soit une augmentation de 24 %par rapport à la même période del’année 2019 (461 violations).Cette tendance à la hausses’explique notamment par ungrand nombre d’arrestationsarbitraires et de détentionsillégales ainsi que de violationsau droit à la liberté d’expression,et par une augmentation dunombre d’atteintes aux libertésfondamentales commises par lesgroupes armés.Par ailleurs, certaines de cesviolations ont été commises dansle cadre de la mise en œuvre desmesures liées à l’état d’urgencesanitaire, lorsque celles-ci ont étéutilisées comme un prétexte pour

    restreindre l’exercice des libertésfondamentales de façoninjusti f iée. Les pr incipauxauteurs de ces violations sont, àl’instar du premier semestre 2019,les agents de la PNC (241violations), suivis des militairesdes FARDC (136 violations). Descombattants de groupes armésont commis 104 violations en lienavec l’espace démocratique, uneaugmentation importante parrapport à la même période del’année 2019 (47 violations).Au cours du premier semestre de2020, le BCNUDH a continuél’appui aux juridictions militairesdans le cadre de la lutte contrel’impunité. Au moins 80 militairesdes FARDC, 25 agents de la PNCet 28 membres des groupesarmés ont été condamnés pourdes actes constituti fs deviolations des droits de l’hommesur tout le territoire de la RDC,ce qui traduit un effort importantdes autorités judiciaires enmatière de lutte contre l’impunité.Ce semestre a par ailleurs étémarqué par une diminution dunombre de décès en détention (89décès) et d’évasions (295 évadés)par rapport au premier semestre2019 (106 décès et 1.045évadés).Le BCNUDH s’est impliqué dansle plaidoyer pour prévenir lapropagation de la COVID-19 dansles lieux de détention, et aumoins 2.843 détenus ont étélibérés au 30 juin 2020 à la suitedes instructions des autoritésjudiciaires. Le BCNUDH aorganisé ou soutenu, surl’ensemble du territoire, au moins49 activités de renforcement decapacités des acteurs étatiqueset non-étatiques en matière dedroits de l’homme, en particulierla Commission nationale desdroits de l’homme (CNDH).Ces activités, à l’intention de près2.635 personnes dont 31% defemmes, ont notamment portésur les mécanismes nationaux etinternationaux de protection et depromotion des droits de l’homme,la protection des civils dans leszones de conflit, la lutte contrel’impunité, la lutte contre lesviolences sexuelles, ainsi que surla commémoration des journéesinternationales des droits del’homme.Le Bureau a par ailleurs soutenula v isi te en Républiquedémocratique du Congo de laHaute-Commissaire des NationsUnies aux droits de l’homme enjanvier 2020, ainsi que le dialogueinteractif renforcé sur la situationdes droits de l ’homme enRépublique démocratique duCongo au Conseil des droits del’homme en juin 2020.Enfin, dans le cadre de sonprogramme de protection, leBCNUDH a traité plus de 162 casde menaces et de violations desdroits de l’homme à l’encontre de246 défenseurs des droits del’homme, 46 journalistes et

    autres professionnels desmédias, ainsi que 17 victimes deviolations des droits de l’hommesur l ’ensemble du terri toirecongolais. Le BCNUDHs’inquiète du nombre de menaceset intimidations à l’encontre desdéfenseurs des droits de l’homme(près de 80 % des cas deprotection).TANGANYIKA : Une équipemultisectorielle du bureau de laMONUSCO Kalemie séjourne du3 au 9 août 2020 dans le territoirede Nyunzu (200 kms de Kalemie)dans le cadre d’une missionconjointe d’évaluation sur diversaspects, notamment, laprotection des civils, les droits del’homme, les conditionssécuritaires et le processusDésarmement, Démobilisation etRéintégration.A cet effet, l’équipe se rendra surplusieurs axes dans le territoirede Nyunzu, principalementNyunzu – Mukimbo, Nyunzu –Lwizi et Nyunzu – Kabeya Mayi.Outre les autorités territorialeslocales, la mission prévoit desrencontres av ec di f férentsacteurs locaux tels que la sociétéciv i le, les associations defemmes, les jeunes, ainsi que lesleaders des communautés Twaet Bantous. Depuis janvier 2020,le territoire de Nyunzu connait unregain d’insécuri té l ié àl’activisme des groupes armésMayi-MayiApa Na Pale, maiségalement à une recrudescencede la violence du fait des milicesd’auto-défense descommunautés Twa et Bantous.Deux agences du système desNat ions Unies, le HCR etUNFPA, prennent également partà cette mission d’évaluation quicomporte un volet humanitaire.En outre, la MONUSCO aprocédé le 31 juillet 2020 à larestitution du terrain du camp desCasques bleus indonésiens auxautorités de Manono à 450 kmau sud-ouest de Kalemie. Lasignature du protocole derestitution du terrain entre laMONUSCO et l’Administrateurdu territoire et Représentant del’Etat congolais marque leprocessus du désengagementde la mission onusienne enterritoire de Manono. Avant laséance protocolai re, uneprésentation des dons enéquipements et d’autresmatériels roulants qu’offre laMONUSCO à l’Etat congolais auniveau local a eu lieu.Le lot est notamment composéde 4 véhicules, une dizaine destentes, des containers et ungénérateur.Engagée depuis 2004 enterritoire de Manono, la Missiona notamment appuyé l’installationde 5 comités locaux de paix «Baraza » dans des localitésstratégiques du territoire deManono, à Mukebo, Nsange,Nsengatshimbu et Kabeke etMbayo, avec pour principal

    objectif de promouvoir la paix etla cohabitation pacifique entre lescommunautés. ITURI : LaMONUSCO, à travers l’ISSSS (laStratégie Internationale pour laStabilisation du Congo), a remisofficiellement le mardi 28 juillet2020 au Gouvernement provincialde l’Ituri un bâtiment qui sertdésormais de local administratifpour la Brigade foncière deKasenyi dans le terri toired’Irumu.Il s’agit d’une des réalisations duprojet de stabilisation « PamojaKwaAmani », Ensemble pour laPaix en français, dans son voletgouvernance foncière dans laChefferie de Bahema Sud ; elles’est faite en partenariat avecONUHABITAT et la Commissionfoncière de l’Ituri (CFI). L’objectifv isé par ce projet est derapprocher l ’administrationfoncière des administrés, maisaussi de faciliter l’accès sécuriséà la terre et à l ’informationfoncière, un problème récurrentgénérateur de conflits dans larégion.PRISONS : Dans le cadre dusuiv i des mesures dedécongestionnement desprisons, la section Appui à laJustice de la MONUSCO a tenuune séance de travail fin juilletavec le greffier de détention de laprison de Kananga en vue del’identi f ication des cas depersonnes détenues pour desfaits paraissant bénins. Cetteopération avait également pourbut de persuader les chefs desjur idictions d’accélérer lesprocédures de jugements afin dedéterminer rapidement le statutde certains détenus.La section a aussi apporté unappui technique et logistique auParquet près le Tribunal de Paixde Kananga en vue del’inspection de 6 cachots de laPolice nationale congolaise.POLICE : la Police de laMONUSCO (UNPOL) a équipéune salle de cours et aménagédes blocs sanitaires pour laDirection de la Police techniqueet scientifique de l’Académie dePolice nationale congolaise(PNC) de Kinshasa, dans lacommune de Barumbu. Ce projetvise à améliorer les conditions deformation de nouveaux stagiairesde la PNC.Par ailleurs, la première pierredes travaux de construction et deréhabilitation du centre de santéde la Police du Nord-Kivu, àGoma, a été posée le 29 juillet2020. Le projet consiste àagrandir la salle d’accouchementexistante et à construire unesalle de néonatologie ainsiqu’une unité d’urgences. Cestrois unités sont destinées nonseulement aux famil les depol iciers, mais aussi auxprisonniers de la prison voisinede Munzenze, ainsi qu’auxhabitants du quartier alentour.

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité 9 - Nation

    (Suite de la page 8)

    Droits de l’homme : Note du BCNUDH sur les principales tendancesdes violations des droits de l’homme entre janvier et juin 2020

    COVID-19 : la MONUSCO ainauguré, le dimanche 2 août2020, son Centre d’accueil et detraitement de personnes maladesde COVID-19 à Ndoromo àenviron 3 kilomètres du centre deBunia en Ituri. Le Centre a unecapacité de 10 lits dont 5 pourdes cas de détresse respiratoire.Il est principalement destiné auxpersonnels civils et militaires desNations Unies, «mais peut aussi,à la demande des autoritésonusiennes, accuei l l i r despopulations locales», a expliquéle Médecin-Directeur de l’hôpitalde niveau 2 de la MONUSCO.En outre, dans le cadre de laprotect ion des l ibertésindividuelles durant cette période,le Bureau conjoint des NationsUnies aux droits de l’homme dela MONUSCO à Bunia aorganisé, du 22 au 24 juillet 2020,un atelier de trois jours pour lavulgarisation des principesdirecteurs des droits humains enmatière sanitaire.Ont pris part à cessensibilisations : des autoritéspo l i t i c o - adm i n i s t r a t i v es ,sécuritaires, judiciaires,sanitai res ainsi que desreprésentants des médias locauxet de la société civile de l’Ituri.Au Kasaï-Central, la MONUSCOa aussi remis le 25 juillet 20 litsde campagne aux policiersdéployés à Kazumba poursécuriser le centre d’isolementd’un cas confirmé de Coronaviruset des personnes quil’accompagnait. SITUATIONMILITAIRE (Par le lieutenant-colonel Claude RaoulDJEHOUNGO, porte-parolemil i taire de la MONUSCO)L’actual i té des semainesécoulées au niveau de la zonede déploiement de la Force restemarquée par les affrontementsmeurtriers à Pinga au sein dugroupe armé NDC-R désormaisdivisé en deux factions rivalesdont l’une est fidèle au généralauto-proclamé Guidon et l’autrefait allégeance au ‘colonel’ Bwira.Les principales informations surla situation sécuritaire par régionse présentent comme suit : Dansla province de l’Ituri, la Forcereste v igi lante face à lapersistance de la menace queconstituent les groupes armés.Le 24 juillet 2020, alors que desassaillants du groupe CODECOmenaçaient de s’attaquer à descivils à Kabarole (10 km à l’ouestde Bunia) dans le territoired’Irumu, la Force est intervenuepromptement en déployant surplace une patrouille qui a réussià stopper les activités criminellesde ce groupe armé. La patrouillea dominé la zone, interagi avecles éléments des FARDC et dela Police nationale, ainsi qu’avecles populations locales, dontcertains habi tants avaientcommencé à fuir leurs domiciles.Le 26 jui l let 2020, la base

    opérationnelle temporaire deBayoo est également intervenuepour mettre fin à l’attaque lancéepar les combattants CODECOsur la localité de Loda (7km aunord de Bayoo) où des maisonsont été incendiées. Les 1er et 2août 2020, la Force de laMONUSCO est intervenue ensoutien aux FARDC pour mettreen déroute des combattantsFPIC respectivement dans leslocalités de Kombokabo (26 kmà l’est de Irumu) et Balazana (28km au nord-Est de Irumu). Dansle territoire de Beni, la Brigaded’Intervention de la Force connaitun nouveau chef en la personnedu Général de BrigadeMonwabisiDyapoku de laRépublique Sud-Africaine.A peine les formalités d’arrivéeterminées, le nouv eaucommandant a entrepris unetournée faite d’une part de visitesde courtoisie aux autoritésadministratives et militaires, etd’autre part, d’inspectionsopérationnelles des uni tésdéployées dans sa zone deresponsabilité. Il s’est engagéauprès de ses interlocuteurs àrenforcer davantage lacollaboration en vue de soulagerles souffrances des populations.Dans le reste de la province duNord-Kiv u, de nombreuxaffrontements ont eu lieu entredivers groupes armés au coursdes deux dernières semaines.Les rivalités au sein du groupeNDC-R se sont soldées par desattaques meurtrières qui ontconsacré la scission du groupeen deux factions dont l’une estcommandée par Guidon et l’autrepar Bwira.La Force de la MONUSCO s’estdéployée non seulement pourprotéger les populations civilesmais aussi pour porterassistance aux victimes. Lesbases de déploiementtemporaires de Pinga et deLukweti ont facilité la redditiondes combattants de tout bord.La Force a également aidé àévacuer les blessés à Goma envue d’une meilleure prise encharge médicale.Dans la province du Sud-Kivu,afin d’anticiper les actions desgroupes armés, la Force a accrusa présence sur le terrain avecun nombre plus élevé depatrouilles de longues portéesnotamment dans les localités deKeisha, Kanyola, Karava etZiralo. De même, des patrouillesde reconnaissance et dedissuasion couplées avec desengagements communautairesont été effectuées dans leslocalités de Bendera, Katenga,Lukombwe et Nyemba. L’objectifv isé était de maintenir laconf iance au sein despopulations civiles. Par ailleurs,plusieurs informations reçuesauprès de diverses sources ontfait état de velléités d’attaquessur les bases de Sange et de

    Mikenge ; aussi des mesures deprotection supplémentaires ont-elles été mises en place enliaison avec les FARDC et laPNC af in de faire faceefficacement à toutes menacesd’où qu’elles proviennent.Enfin, il convient de mentionnerla reddition de 270 ex-combattants, dont 259 NDC-R,depuis le 23 juillet 2020. Ils ontété remis à la section DDR-RR.EQUIPE DE PAYS EBOLA : LeBureau de la coordination desAffaires humanitaires (OCHA)indique que le bilan de l’épidémied’Ebola en cours dans l’Equateurest de 74 cas, dont 32 morts. Lazone de santé d’Ingende aenregistré un nouveau cas,décédé – le quatrième depuis ledébut de l’épidémie, incluant unbébé de sept mois. Ce cas a étédétecté à Bokatola, qui devientainsi la vingt-huitième aire desanté affectée par la maladie. Leschiffres officiels révèlent quel’épidémie touche également lesenfants. On compte actuellement8 cas confirmés et 31 suspectsqui sont pris en charge au niveaudes différents centres de transitet CTE, à Bikoro, Bolomba etWangata.Dans la zone de santé de Bikoro,qui est l’épicentre de l’épidémieavec 22 cas rapportés, c’est lecinquième jour consécutif sansnouveau cas. Selon les experts,les activités de ratissage, lancéesil y a quelques jours dans lesaires de santé de Botende,Kalamba et Mooto pourraientexpliquer cette situation. Malgrétout, Bikoro a besoin d’uneambulance additionnelle pourtransporter les malades en toutesécurité. Depuis le début de lariposte en Equateur, plus de 135alertes ont été remontées sur lesdécès communautaires ; 55 ontbénéficié d’un enterrement digneet sécurisé (EDS) notamment,à Bikoro, Bolomba, Mbandaka etWangata.Les volontaires de la Croix-Rougesont souvent confrontés à laréticence des familles de victimesà procéder à un enterrementsécurisé. Plusieurs d’entre ellesprocèdent à des enterrementsclandestins. Cependant, lesvolontaires continuent àsensibiliser sur les risques quereprésente un enterrementtraditionnel.Dans ce sens, un arrêté a étésigné le 27 jui l let par leGouverneur rendant obligatoire laprésentation d’un acte de décèset le prélèvement d’échantillonsavant tout enterrement. Du côtéde la prise en charge, un centred’isolement d’une capacité de 12lits a été mis en place à LolangaMampoko. Le nombre total de litsdans les centres de transit (CT)et les CTE passe ainsi à 133dans la province. Leur tauxd’occupation actuel est de 55 %.Cependant, les capaci tésd’accueil du CTE de Bikoro et de

    l’Hôpital général de référenced’Ingende sont dépassées, avecun taux d’occupation respectifde 108,7 % et 133,3 %.ASSISTANCE ALIMENTAIRE :L’Allemagne a octroyé un donadditionnel de 21 millions d’eurosau Programme alimentairemondial (PAM) en Républiquedémocratique du Congo (RDC).Grâce à cette contribution, lePAM sera en mesure d’apporterune assistance alimentaire auxpopulations af fectées parl ’insécurité al imentai re,l’épidémie d’Ebola, le COVID-19et aussi de fournir des servicesaériens à la communautéhumanitaire. « Cette contributionpluriannuelle permettra au PAMde maintenir sa capacité derépondre aux besoinsalimentaires des personnestouchées par les répercussionsdes conflits et du COVID-19», adéclaré Claude Jibidar,représentant du PAM en RDC. «Cela permettra de sauver des vieset de changer la vie de centainesde milliers de personnes.» Lesfonds proviennent du ministèrefédéral allemand des Affairesétrangères et couvrent unepériode de trois ans (2020 à2022). I ls complètent lesengagements pluriannuelsprécédents versés depuis 2018.Le soutien total de la Républiquefédérale d’Allemagne depuis2018 s’élève désormais à 45millions d’euros.Les fonds permettront au PAMde fournir de l’aide alimentaireaux populations vulnérables enpériode de crise et de maintenirdes services aériens vitaux à lacommunauté humanitaire. LePAM va soit distribuer de lanourriture : des céréales, deslégumineuses, de l’huile végétaleet du sel iodé afin de satisfaireles besoins nutri t ionnelsquotidiens ; soit remettre desespèces directement auxbénéf ic iaires. Parmi lesbénéficiaires vont figurer despersonnes déplacées, lesfamilles qui les abritent et lesréfugiés, particulièrement ceuxissus des zones les plustouchées par les conflits, c’est-à-dire le centre-est, le nord et lenord-est du pays.Une part ie des fonds seraaffectée au service aérien d’aidehumanitaire UNHAS en RDCgéré par le PAM pour permettreaux travailleurs humanitairesd’accéder rapidement et dansdes conditions de sécuritéoptimales aux zones les plustouchées du pays.REFUGIES : le HCR, l’Agencedes Nations Unies pour lesréfugiés, a lancé le 21 juilletdernier une activité de distributiond’articles ménagers de base àplus de 7.000 déplacés internesqui sont retournés dans leur villaged’origine après avoir fui la violencedans la zone de Bendera,territoire de Kalemie dans la

    province du Tanganyika. Les kitscontenant des bâches enplastique pour servir d’abris, dessets de cuisine et desmoustiquaires les aideront àreprendre le cours de leur viedans leur village d’origine. LeHCR a aussi f inal isé laconstruction d’une école primairedans le village Kapampa, dansle territoire de Pweto, province duHaut-Katanga. Cette école pourraaccueillir 700 élèves dont desréfugiés congolais retournésspontanément de la Zambie. A cejour plus de 4.000 réfugiéscongolais sont retournésspontanément de la Zambie, parle territoire de Pweto, dont 60 %sont des enfants en âge scolaire.Le HCR poursuit enfin ses effortsde prévention et de lutte contrele Coronavirus à travers la RDC.A ce jour, plus d’un million deréfugiés, déplacés internes etmembres de la communautéhôte ont participé à des séancesde sensibilisation sur le COVID-19 ; plus de 100.000 savons ontété distribués et près de 3.125stations de lavages de mainsinstallés à travers les camps etsites de réfugiés, et dans les lieuxaccueil lant des déplacésinternes.FORETS : l’Organisation desNations Unies pour l’alimentationet l ’agriculture (FAO)accompagne depuis 2017 trentecommunautés du bassind’approvisionnement deLubumbashi en charbon de bois,dans la mise en œuvre du « Projetde gestion communautaire desforêts Miombo dans le sud-est duKatanga ». Grâce aux efforts degestion consentis par cescommunautés locales à traversl’adoption de règles de gestioninterdisant notamment la coupedes arbres à chenilles et desarbres d’avenir, cescommunautés locales,accompagnées par la FAO, sefélicitent des premiers résultatsqui n’ont pas tardé à se faireremarquer.En ef fet, dans toutes lescommunautés accompagnées,un retour remarquable de labiodiversité, essentiellement deschenilles, est noté. Désormais lesarbres protégés produisent deschenilles en quantité suffisante ;les chenilles étant non seulementune source de protéines animalesmais aussi une source de revenuspour les ménages de différentescommunautés locales.L’activité s’inscrit dans le cadredu projet « Gestioncommunautaire des forêtsMiombo dans le Sud-Est duKatanga », financé par le Fondspour l’Environnement Mondial(FEM ou Global EnvironnementalFund) et mis en œuvre par la FAO.Celui-ci v ise à réduire lesémissions de dioxyde de carboneissue de la déforestation et ladégradation des forêts deMiombo.

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité10 - TribuneRéaction à la déclaration de Mgr l’Evêque du Diocèse d’Uvira

    Oui, tu ne tueras pas ! Tu ne laisseras pas tuer, non plus !*Les troubles de Hauts etMoyens-Plateaux deMwenga, Fizi et Uvira, suivisdes récentes opérations derécupération, à Kipupu, desvaches pillées par les MAI-MAI, continuent de réveillerles consciences pour lemoins restées longtempsdormantes. Ils ont, enfin,mis sur scène entre autres,autorités politiques, acteursde la société civile et clergés.Ces derniers, on lecomprend parfaitement,s’accordent tous sur le mêmeviolon : celui de faire desBanyamulenge les auteursd’un massacre qui n’a eulieu que dans l’imaginationde ceux qui en font leurfonds de commerce. Cesderniers, sûrs d’électriser lesâmes de ceux qui s’exposentà leurs discours, sont sansignorer/ou à la limite sontd’avis que ceux qui font lesfrais de leurs déclarationssont naturellement leshommes, les femmes et lesenfants membres de lacommunauté Banyamulengecontre lesquels, cesmultiples sorties médiatiquespar les illustres personnalitésne font que les rapprocherde ce qui les terrifie depuisla nuit de temps : «l’épuration ethnique ». Unemenace qui ne date pasd’hier, mais dont la virulencea pris une autre dimensionaprès que les MAI-MAI aientjeté, plus que jamais lesbases de leur pouvoir denuisance en début 2017.

    Oubli ou péché paromission ?

    Selon l’Apôtre Jacques, péchépar omission revient à « êtrecapable de faire le bien, et nepas le faire » (JC 4,17). Tandisque le père Alain Tomasset,jésuite et professeur de théologiemorale au Centre Sèvres, définiele péché par omission comme «ne pas mettre en œuvre uneobligation qui est la nôtre ». Etpour le père Philippe Marsset,curé de Notre-Dame deClignancourt à Paris, il s’agit de« rester muet devant l’injusticeou quand on n’ose pas dire safoi, ne pas prendre la parole pouréviter un conflit ».En effet, c’est seulement en datedu 1er Août 2020 que l’évêqued’Uvira sorti sa touche, ou dumoins sa cartouche pour fustiger« publ iquement etsolennellement» les affres de laguerre qui sévi dans la zonepastorale dont il est l’ordinairelocal comme on dit dans lelangage jur idique du droitcanonique. Son message estintitulé « Déclaration sur lesmassacres à Kipupu, 16-17 et àSange, le 30 Jillet 2020 ». Unmessage tendant pourl ’essentiel à ce que legouvernement s’occupe de

    Une vue d’Uvira

    raffermir son autorité publiquedans cette partie du pays etinv i tant les di f férentescommunautés à la cohabitationpacifique. Louable et vivementattendu de la part de l’évêque dudiocèse d’Uvira.Cependant, Son ExcellenceMonseigneur Muyengo saitmieux que qui conque, que surpresque toute l’étendue de sazone pastorale d’Uvira, lesvillages Banyamulenge ont étédécimés, et ce, par les MAI-MAIdes communautés Babembe,Bafuliru et Banyindu. Le récentbilan enregistré fait état de 307villages Banyamulenge détruitset de centaines de personnestuées. C’est sans compter lescentaines de milliers de vachesemportées dont certainesproviennes des villages situés àquelques encablures despositions avancées et/ou lescamps militaires des FARDC. Ilne s’agit pas ici, comme certainspeuvent le penser, d’un bilandéclamatoire. La liste de villageset les noms de victimes existent.Si on se livrait à un simpleexercice de calculmathématique, et qu’on estimequ’en moyenne un village a étéattaqué une fois, on se fera uneidée approximative sur le nombred’attaques orchestrées par lesMAI-MAI contre lesBanyamulenge. Mais cela n’auramalheureusement pas suffit pourfaire réagir les défenseurs de lapaix ? Pourtant, le bilan ne cessede s’alourdir du jour aulendemain tellement, en lieu etplace du sens de patriotisme queMgr. Muyengo a dignementrecommandé dans sonmessage, les MAI-MAIs’obstinent plutôt à aiguiserl’appétit pour les délicieux rôtisde bœufs et de veaux pillés.Sans doute, l’homme d’églisesait pertinemment qu’à la suitede ces destructions massives,bon nombre de diaconies sousla supervision de la paroisseMater Dei de Minembwe, pourcertaines loin, très loin de Kipupune sont plus ou ne sontquasiment plus opérationnellesdepuis des mois et/ou desannées. Pour rappel, les

    diaconies de Katanga, Kagogoet Bijombo (en zone d’Uvira),Kalingi, Tubangwa et Ilundu (enzone de Mwenga) et Mutenja,Kalambi et Kabanja (en zone deFizi) sont devenues des entitésdésertées par leurs habitants etfidèles catholiques. Les villagesliés à ces diaconies, constituantpar ce fait, et dans le langagepastoral, des communautés debase, « Shirika » en swahili, ontété complètement détruits, etdevenus dès lors dessanctuaires pour les oiseaux etles animaux sauvages. Le curéde la Paroisse Mater Dei deMinembwe qui, pour raisons desécurité reste bloqué à Uviradepuis plusieurs mois n’acertainement pas manqué derapporter sur ces événements,d’en faire part à sa hiérarchie, etd’en faire la mise à jour sur unefréquence régulière. Le conseildiocésain, le conseil desconsulteurs et le conseilpresbytérien sont quelquesoccasions au cours desquellesces genres de situations nemanquent pas d’être discutés enprésence de l’Evêque du diocèse.Point n’est besoin ici de rappelerque les MAI-MAI et leurs alliésétrangers (RedTabara, FNL etForebu) sont les auteurs de cesimmenses destructions desvillages Banyamulenge. Desauteurs dont l’évêque d’Uvira,malgré son statut, ou plutôt àcause de statut, s’est gardé dementionner par les noms dansson message. Comme si lescrimes contre les Banyamulengedevaient rester, sommes toutesanecdotiques !Par son communiqué, sonExcellence MonseigneurMuyengo a solennellement invitéles différentes communautés à« aiguiser leur sens patriotiquequi passe entre autres par lesavoir-v iv re ensemble, lacohabitation pacifique les uns àcôté des autres au-delà de leursdifférences de tribus, ethnies,langues etc. ». Par cet appel àla paix, l’évêque d’Uvira a montréson sens et son essence derassembleur. En revanche, ils’est contenté de circonscrire laguerre des Hauts et Moyen-

    Plateaux de sa zone pastoraleaux seuls év énements deKipupu, en portant , bienentendu, les accusations sur lesnommés Banyamulenge,présentés ici en « auteurs demassacres».Dans les villages et diaconiessusmentionnés, les MAI-MAId’obédience Babembe, Bafuliruet Banyindu ont détruit lesmaisons d’habitation, ont pilléles vaches et autres biens et ontincendié les écoles et lesinfrastructures de santé. Ils onttué les membres de lacommunauté Banyamulenge etont violé leurs femmes et filles àciel ouvert. Aujourd’hui, la disetteet la cherté des vivres et nonvivres s’ajoutent à ces élémentsd’agitation. Ne serait-il pasvertueux pour ce personnagereligieux de se prononcer aussiouvertement sur les violencesperpétrées par les MAI-MAI àl’encontre de la communautéBanyamulenge ?Bien entendu, il n’est pas iciquestion d’inciter son Excellenceà interveni r à temps et àcontretemps dans toutes lessituations de conflit. Cependant,au nom de la charité que l’onreconnait dans le chef du Bonpasteur du diocèse d’Uv ira,l’obligation d’intervenir pour cetteautre couche de la population deson diocèse lui incombe. Sinon,comment croi re que cecommuniqué de la part d’un deshommes les plus influents dupays soit voué à un dénouementheureux, lorsqu’il ne daigne pasmentionner la moindre attaquepar MAI-MAI contre lacommunauté Banyamulenge ?En réalité, personne ne trouveraitchoquante cet te f raîche etrécente attitude si ce conflit, iciriche en destructions et enpillages n’avait pas commencéil y a un peu plus de trois ans.Très récemment, j’ai parlé audésormais ancien Mwongozi deKatanga et Directeur de l’EPCCKatoki , Mr. KanyarubindoNdatabayeTélesphore. Cedernier m’a raconté, av echorreur qu’il ressent encoreaujourd’hui- comme si c’était hier- trois attaques par les MAI-MAIet les affres que celles-ci ontengendrés dans son village etdans les villages voisins entreavril et août 2017. Un récit digned’un spectacle apocalyptique.Un jeune MAI-MAI de lacommunauté (voisine) Bafuliruqui parla au téléphone à un deses anciens v oisinsBanyamulenge (partis de Katoki/Katanga sous la musique de ladétonation par la mitraillette)s’est vanté des revers infligésaux paisibles ci toyensBanyamulenge, et d’ajouterémerveillement, je cite: « Kirin’elyanyumbayomwa directeurtwagiyokya», C-à-d, même surla maison du directeur, nous yavons mis le feu!!

    Depuis tout ce temps, saufmémoire fugace, je n’ai vu nientendu un seul communiquéof f iciel de la part de Mgrl’Evêque d’Uvira, condamnant lesauteurs de ces horreurs qui sesont abattus sur l ’une decommunautés de sa zone decontrôle!Il n’en demeure pas moins vraique face à ce silence vis-à-visde leurs atrocités, les victimesBanyamulenge se sentent plutôtinsultés devant cet acharnementsur les événements de Kipupu.Des événements qui en réalitén’ont débouché qu’à l’éveil d’uneforme de sournoises attitudes deconspiration dans la sphère decertaines élites de la province.Ces victimes ne peuvent réaliserqu’il n’y a plus de place pour lajustice et la vérité, tellement lesgrandes personnalités semblentse ranger du côté de ceux quiles oppriment. Sinon, pourquoine pas croire que derrière cettefaçade et cette fiction sur lesmassacres de Kipupu, se cacheune autre réalité, un autre agenda? En d’autres termes, ne pasfustiger les attaques par les MAI-MAI contre la communautéBanyamulenge revient, ipsofacto, à soutenir une milice auxmains tâchées du sang desinnocents. Ce sang qui a coulélors de viols et mutilations deseins et organes génitaux de troisfemmes Banyamulenge deMinembwe.Pour insister sur le saugrenu etcontroversé bilan de plus de 200morts à Kipupu, Mgr. Muyengo asouhaité compter les personnesdisparues parmi les «massacrées ». On peut lui fairele bénéfice de doute sur sa bonnefoi. Mais faut-il aussi reconnaitreet faire savoir publiquement quel’ancien Mwongozi et directeurKanyarubindo, sa famille ainsique ses voisins qui se comptentpar dizaines de mil l iersd’habitants ayant fuient les affresde MAI-MAI sont aussi desdisparus ? Quelle considérationque l’homme de Dieu se fait-il deces derniers ? Probablement qu’ilne se souvient plus d’eux. Peut-être aussi parce qu’il y a eunégligence comme il s’agissait decette minorité tutsi, par ailleursaccusée à tort et à travers depréparer la balkanisation du pays.Sinon, la négligence ne serait-ellepas, dans ce cas, un crimepassionnel ?Comment peut-on donc espérerde parvenir à arrêter ce spectrede violences et à promouvoir lacohabitation pacifique, sanspointer du doigt la véritablecause et les véritables acteurs dece conflit qui dure depuis plus detrois ans ? Comment y remédiersans appliquer le remède au malqui l’agite ?Oui, tu ne tueras pas ! Tu nelaisseras pas tuer, non plus !

    Kinshasa, le 05 août 2020Mukulu Le Patriote

  • La Prospérité n° 5380 du 7 août 2020

    La Prospérité 11- ElectionsRéforme électorale et dépolitisation de la Céni : pour la

    solution entièrement électroniqueLe grand débat est ainsi lancé.Les politiciens congolais ontassez tiré notre pays vers le bas.Des contestations des résultatsélectoraux sans preuves, çasuffit !  La  question  demoderniser et de fiabiliser notresystème électoral doit intéressertoutes les forces vives de lanation. Devoir pour tous de nepas laisser les politiciensexploiter ce sujet crucial dans leseul but d’entretenir leur proprevisibilité politique.La RDC est appelée, toute affairecessante, à explorer un systèmed’organisation électorale qui mettraittout le monde d ’accord sur lesrésul tats. A l ’ère du numérique,jusqu’à preuve du contraire, c’est laseule voie permettant de mener unprocessus électoral sain, simple,f iable et t rès économique. Lesingénieurs congolais doivent dès lorsse mettre à l’œuvre dans l’objectifimmédiat de met tre au point unprogramme totalement informatiséd’opérations électorales. Ce systèmene ferait intervenir les acteurs de laCommission électorale nat ionaleélectorale (CENI) le jour du scrutin,qu’à des étapes règlementées,techniquement paramétrées ethyper-sécurisées. A sav oi r, laprogrammation des opérations, lamise en marche du système audémarrage du vote, la surveillancependant le déroulement desopérations, l’arrêt des opérations devote à 18H heures locales et enfin,l’édition des résultats définiti fs. LaCENI, ou ce qu’elle devrait être suiteà cette réforme, sera dotée d’unData Center, composée d’une sallede commande et d’une grande sallede Monitoring des opérations. Lasalle de commande du Data Centerrestera fermée à compter de la veilledu jour du v ote et la clé à codeinformatisé hyper-sécurisé remise enséance solennel le au Premierministre. Cette remise se fait une foisles machines et leur fonctionnementprogrammés pour le vote, inspectés,testés en présence des observateursaccrédités. La certif ication est faitedans un rapport que signent tous lesingénieurs du Data Center, lesobservateurs attitrés et le Premierministre, assisté de son ministreayant l ’organisation des électionsdans ses attributions.

    Opérations simples etsécurisées à l’instar de la

    monnaie électroniqueAv ec le vote électronique, on neréinv ente la roue nul le part . Lesopérations empruntent le processussimi lai re à celui de la monnaieélectronique à l’instar d’Airtel money,MPESA, TIGO CACH, VISA, etc….Ev idemment en amont, i l y al’identification biométrique suite à laconstitution du fichier d’identificationnat ionale. Cette fois-ci , la carted’identité du citoyen et électeur àl’âge de voter est dotée d’une puceav ec un code numérisé. Letéléphone portable de l’électeur faitdésormais office de bureau de voteet de machine à voter. L’électeur votecomme en opérant une transaction

    monétai re sur son téléphone.Autrement di t , en s’ isolant pourémettre un vote secret.La procédure de vote est la mêmeque cel le de la machine à v oterutilisée par la CENI lors des scrutinsdu 30 décembre 2018, mais cettefois-ci à parti r du smartphone del ’électeur. Chaque élec teur estident i f i é et reconnu par le DataCenter grâce à son code numérisél isible sur sa carte d’ ident i tébiométr ique. Comme dans lamachine à voter, tous les candidatssont repérables sur le portable del’électeur en un clic de recherche. Leparamétrage des opérations de votedéf ini ra les étapes du processusav ec toutes les techniques deverrouillages hyper-sécurisés. Il serapossible av ec l e même portableaccessible, par exemple, dans unvillage éloigné, de permettre à toutle monde de voter avec son codenumérisé.Ceci devra être une rare exception.Cependant, pour assurer le secret etla l iber té de v ote pour tous, legouvernement dev rait promouvoirune année à l’avance la commandeet la vente des smartphones simples,en mode hors taxe à des pr ixdérisoires. Par ailleurs, l’Etat devraégalement inv est i r dans lacouverture de toute la République enréseaux GSM, en accordant un créditd’inv est issement d’ex tension desréseaux aux sociétés destéléphonies mobi les à l ’ef fet derésorber les poches noires sur lev aste terr i toire nat ional . La RDCpourrait s’équiper à la longue d’unsatellite géostationnaire ayant pourfonction la couverture de réseaux detéléphone mobi le ou d’autresapplications similaires. Donc, il n’yaura plus d’investissement en pertesèche comme par le passé. D’unepierre, plusieurs coups, dont celuiconsistant à hisser nos populationsà l ’usage du numérique dansplusieurs domaines de la v ie. Lemême numéro ID servira à plusieursusages de la v ie civ i le etprofessionnelle.Data center commande par des

    ingénieurs informaticiensnationaux

    Le personnel technique de la CENI

    sera ainsi réduit à cette équipe d’unecentaine d’ingénieurs travaillant auData Center. Celui-ci est doté, entreautre, d’une salle de commande etd’une grande salle d’observ at ionéquipée de 300 postes demoni tor ing. Cent postes sontréservés aux ingénieurs du DataCenter et les 200 autres auxobservateurs électoraux, eux-mêmesingénieurs informaticiens pour suivrela régular i té des opérat ionsélectorales.Les ingénieurs du Data Center, et lesobservateurs électoraux prêterontserment en acceptant la peined’emprisonnement à v ie en casd’indélicatesse ou de sabotage desmachines.En plus de leur travail technique, lesingénieurs du Data Center jouent lerôle d’observ ateurs d’opérat ionsélectorales pour le compte, non plusdes candidats, mais de la Républiqueet de l’ensemble des électeurs. I lsseront recrutés par quota provincialsur concours et rémunérés enconséquence de la délicatesse et del’engagement moral de leur mission.Bien entendu, les observateurs desONG crédibles et impartiales serontadmis, accom pagnées desingénieurs de la «CENI», à vérif ierle fonctionnement et la fiabil ité dusystème. Ils ne seront accrédités ques’ils acceptent de faire leur constatet de signer leur rapportd’observation séance tenante devantles autres missions d’observation eten présence des officiels congolais.

    Comment les résultats seront-ils connus et publiés ?

    Très simple. Le dépouillement étantautomatique, chaque électeur peutaccéder aux tendances provisoiresà l ’ instant de son choix dans lajournée, une fois son vote effectué.Il peut suivre l’évolution du vote, secommuniquer av ec d’autresélecteurs et comparer les tendancesqui s’affichent progressivement, à lademande, sur leur portable respectif.I l sera règlementé par leparamétrage officiel que le résultatdéfinitif sera celui qui s’affiche surtous les téléphones à 20 h, heure deKinshasa, après la clôture desopérat ions de v ote. Par cet teinnovation, les opérations de vote

    peuvent se dérouler sur 48 heures,jour et nuit , sans interrupt ion devendredi à dimanche. L’électeur a leloisir de fair