ECOLES MAROCAINES HOMOLOGUÉES PAR L’ETAT FRANÇAIS · au Maroc. A h, ce fameux baccalauréat...

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EDITION N°: 42 Du mercredi 03 juin 2020 CONFINEZ-VOUS, ON VOUS INFORME ! www.maroc-hebdo.com PROPOSITIONS POUR LA NATIONALISATION DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ : L’ETAT DOIT-IL REPRENDRE LA MAIN? ECOLES MAROCAINES HOMOLOGUÉES PAR L’ETAT FRANÇAIS : L’INCERTITUDE PLANE SUR LE SORT DES BACHELIERS INSCRITS EN FRANCE Retrouvez l’édition digitale de Maroc Hebdo sur votre smartphone ou tablette. Scannez le QR code pour se connecter à notre site web. /press.mhi AMZAZI EN POMPIER LES PARENTS DES ÉLÈVES SCOLARISÉS DANS LE PRIVÉ REÇUS PAR LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE Saïd Amzazi, ministre de l’Education nationale.

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EDITION N°: 42Du mercredi 03 juin 2020

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PROPOSITIONS POURLA NATIONALISATION DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ :

L’ETAT DOIT-ILREPRENDRE LA MAIN?

ECOLES MAROCAINES HOMOLOGUÉES PAR L’ETAT FRANÇAIS :

L’INCERTITUDE PLANE SUR LE SORT DESBACHELIERS INSCRITSEN FRANCE

Retrouvez l’édition digitalede Maroc Hebdo sur votresmartphone ou tablette.Scannez le QR code pourse connecter à notre site web./press.mhi

AMZAZI ENPOMPIER

LES PARENTS DES ÉLÈVES SCOLARISÉS DANS LE PRIVÉ

REÇUS PAR LE MINISTREDE L’EDUCATION NATIONALE

Saïd Amzazi,ministrede l’Educationnationale.

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L’INCERTITUDE PLANE SURLE SORT DES BACHELIERS

INSCRITS EN FRANCE

ECOLES MAROCAINES HOMOLOGUÉES PAR L’ETAT FRANÇAIS

Plusieurs questions hantent l’esprit des bacheliers marocains issus des établissements homologués par l’Etat français. Qu’a-t-on prévu pour ceux inscrits dans les écoles et univer-

sités françaises et qui doivent entamer leurs études en début de l’année universitaire?

Clélia Chevrier Kolacko,Conseillère de coopérationet d’action culturelleà l’Ambassade de Franceau Maroc.

A h, ce fameux baccalauréat français qui fait parler de lui encore une fois, même en pleine crise du Covid-19! Ces derniers jours, les parents

d’élèves des établissements scolaires se-condaires homologués et non homologués par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ou l’Office Scolaire et Univer-sitaire International étaient au comble de leur anxiété. Ils sont montés au créneau pour dénoncer une «discrimination» dont sont victimes leurs progénitures, notam-ment après la décision de l’Etat français re-lative aux conditions d’obtention du bacca-lauréat français pour la session 2020-2021 et qui remplacent les épreuves par la prise en compte des notes du contrôle continu.

Une grande confusionCes parents déboussolés se demandent si leurs enfants seront traités sur un pied d’égalité avec les élèves des écoles fran-çaises ou homologuées par l’Etat français. Vont-ils passer l’épreuve du Bac en sep-tembre ou se contentera-t-on des notes du contrôle continu? Normal et compré-hensible, surtout quand on sait tous les efforts consentis par ces parents pour ins-crire leurs enfants dans ces écoles très sé-lectives dont les frais de scolarité coûtent anormalement cher. La réponse du minis-

LES RÉSULTATS DES ÉLÈVES DES ÉCOLES

FRANÇAISES AU MAROC SE BASERONT SUR LES NOTES

DU CONTRÔLE CONTINU.

tère français de l’Enseignement supérieur est venue couper court aux spéculations et appréhensions: Les résultats du baccalau-réat 2020 des élèves des écoles françaises au Maroc se baseront sur les notes du contrôle continu. Une confusion est alors née de cette décision de l’Etat français. Quel sort sera réservé aux bacheliers des écoles marocaines d’enseignement fran-çais homologuées et non homologuées

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par l’Etat français? Plus que de la confu-sion, les parents des élèves des écoles non homologuées ont crié à l’«injustice» et à la «discrimination». Contactée par Maroc Hebdo, Clélia Che-vrier Kolacko, Conseillère de coopération et d’action culturelle à l’Ambassade de France au Maroc, ne mâche pas ses mots: «Les conditions d’obtention du baccalau-réat français sont modifiées pour la session 2020 en conséquence de la crise sanitaire actuelle. Les épreuves sont remplacées, sous réserve de certaines conditions, par la prise en compte des notes de contrôle continu. Concernant les établissements à l’étranger, cette mesure ne s’applique qu’aux candidats issus des établissements homologués ou en cours d’homologation par le ministère français de l’Education na-tionale. Les autres candidats à l’étranger ne peuvent prétendre à la prise en compte de leurs notes de contrôle continu, et ils passeront les épreuves de remplacement au début de l’année scolaire 2020-21. Ces épreuves, dont les modalités de dérou-lement ne sont pas modifiées, sont les épreuves habituelles du baccalauréat», tranche-t-elle.

Le baccalauréat en septembreAutre précision qu’elle tient à souligner, les candidats issus d’établissements autorisés par les autorités marocaines à enseigner sur programme français et à préparer leurs élèves au baccalauréat français, mais non homologués par le ministère français de l’Education nationale, sont donc concernés par cette session de remplacement (sep-tembre 2020).Si l’affaire est close pour Mme Kolacko, elle ne l’est pas pour autant pour les parents désappointés. Cette décision leur fera-t-elle ruminer plus d’une fois, dorénavant, la décision d’inscrire leurs enfants dans des écoles suivant un programme français, ani-més qu’ils sont par le souci d’appartenir à une certaine catégorie socio-économique mais aussi par la qualité reconnue de l’enseignement français? En tout état de cause, même pour ceux qui sont exemp-tés de passer l’épreuve du baccalauréat en septembre prochain, ils ne sont pas encore

sortis de l’auberge. Car plusieurs questions hantent toujours l’esprit des bacheliers et de leurs parents. Qu’a donc prévu l’Etat français pour les bacheliers marocains des établissements homologués ou en cours d’homologation inscrits dans les écoles et universités françaises et qui doivent en-tamer leurs études en début de l’année universitaire? Sachant que les frontières sont encore fermées d’un côté comme de l’autre, y a-t-il dans le pipe une stratégie de transport pour ces bacheliers? Dans la même veine, qu’ont-ils programmé pour faciliter l’octroi de visa étudiant long sé-jour? Et existe-t-il déjà un plan B relatif à l’enseignement à distance au cas où leur déplacement en France s’avérerait difficile en début de l’année universitaire? Autant d’interrogations auxquelles il n’y a pas pour l’heure une réponse précise. Ces inter-rogations, ou plutôt ces incertitudes, sont d’actualité dans l’Hexagone.

Changements de plansCette fois, ce sont les bacheliers français et leurs parents qui se demandent ce qu’il en sera pour les inscriptions et les études dans les universités européennes dans le cadre du projet européen Erasmus. Apparem- Marouane KABBAJ

ment, pour l’heure, le flou est quasi total. Des séjours ont été annulés et l’on parle déjà d’«Erasmus virtuels» pour la rentrée 2020-2021. Dans l’édition de mercredi 3 juin 2020 du journal français Le Monde, l’on arrive à lire qu’«avec la pandémie, les jeunes qui devaient partir pour un autre pays à la rentrée voient leurs projets contrariés. Les établissements s’adaptent. Ils redoutent des annulations… Pour les étudiants qui comptaient faire tout ou partie de leurs études à l’étranger à la rentrée universitaire, l’heure est aux chan-gements de plans, aux incertitudes et à la déception. Quand ces séjours s’inscrivent dans des parcours d’études, ils ne sont pas toujours facilement décalables d’une an-née. Beaucoup vont devoir renoncer à leur projet, passant à côté d’une expérience formatrice, et bien souvent unique dans une vie».Si l’incertitude est partagée entre les bacheliers français s’apprêtant à étudier à l’étranger et ceux marocains devant faire leurs études en France, le ministère fran-çais de l’Education nationale est appelé à transformer leur doute en certitude dans les plus brefs délais l

SI L’AFFAIRE EST CLOSE POUR MME KOLACKO, ELLE NE L’EST PAS POUR AUTANT POUR LES PARENTS

DÉSAPPOINTÉS.

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Les écoles privées vont-elles béné-ficier du Fonds spécial de gestion de la pandémie de Covid-19? Ba-layée du revers de la main par le

chef du gouvernement, Saâd Eddine El Oth-mani, au cours de son passage du 8 mai sur la chaîne de télévision Al Aoula -une “fake news”, avait-il assuré-, cette option pourrait finalement être activée sur demande du mi-nistre de l’Education nationale, Saïd Amzazi. Ce dernier y voit, ainsi, la solution la meil-leure pour que ces écoles renoncent à tou-cher au moins une partie des émoluments qui leur sont dus au titre des derniers mois de l’année scolaire qui n’ont pas connu de cours en présentiel du fait de la pandémie de Covid-19. Et c’est lui-même qui en a fait la révélation au cours de la réunion qu’il a eue, ce 1er juin 2020, au siège de son dé-partement avec les représentants des pa-rents d’élèves. “L’objectif est que les parents paient 50% moins pour les mois concernés, à savoir mars, avril, mai et juin, ou 30%

qu’elles avaient formulée, le 18 mars, de pouvoir accéder à la cassette recueillie dans le Fonds spécial. Légitime peut-être, mais sans doute déplacé alors que le contexte se prêtait davantage, à ce moment, aux dons qu’aux sollicitations à l’avenant.

Fin de non-recevoirD’ailleurs, le 21 mars, les écoles privées prendront finalement sur elles d’apporter 2 millions de dirhams -somme qui doublera par la suite- au Fonds spécial, mais le mal était fait. Ainsi, quelques jours avant de se réunir avec les parents d’élèves, M. Amzazi prenait lui-même la décision de les exclure définitivement du programme d’arrêt de travail temporaire mis en place par le gou-vernement le 16 mars. Et il l’avait person-nellement réitéré le 29 mai à l’Alliance de l’enseignement privé au Maroc, qu’il avait également reçue dans son bureau. En fait, l’intention de M. Amzazi est de seulement faire inclure, en intervenant auprès de M. El Othmani, le personnel des écoles privées qui n’a pas la possibilité de télétravailler, à savoir notamment les éducateurs, les chauf-feurs et les cuisiniers. Pour les autres postes, à commencer par

celui d’enseignant, la même fin de non-rece-voir devrait, en principe, continuer d’être opposée par le gouvernement. Pendant son échange avec Maroc Hebdo, M. Fannach a, toutefois, tenu à souligner que de nombreuses écoles privées avaient d’elles-mêmes baissé leurs tarifs sans que cela leur ait été

demandé, “et par conséquent il ne faudrait pas mettre tout le monde dans le même bain”. Les écoles qui continuent de réclamer leur dû devraient, elles, bientôt se mettre à la table des négociations avec les parents sous la supervision des académies régio-nales, à qui M. Amzazi avait confié, le 28 mai, la charge de se poser en médiatrices, également au cours d’une réunion au minis-tère de l’Education nationale l

moins en étant totale-ment exonérés du mois de juin,” nous confie Ali Fannach, vice-président et porte-parole de la Fé-dération nationale des associations des parents d’élèves du Maroc (FNA-PEM), qui a participé à ladite réunion avec M. Amzazi. “Mais nous com-prenons parfaitement la position des écoles privées, qui ont des charges et un personnel à payer. Ce que nous cherchons avant tout, c’est une solution consensuelle qui satisfasse tout le monde”. Pour autant, si la voie préconisée par M. Amzazi peut, d’un point de vue financier, faire sens, c’est assurément moins le cas au niveau symbolique, étant donné que les écoles privées s’étaient, aux premiers jours de la pandémie au Maroc, attiré les foudres de l’opinion publique suite à la demande

AMZAZI EN POMPIER

LES PARENTS DES ÉLÈVES SCOLARISÉS DANS LE PRIVÉREÇUS PAR LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE

Pour trouver une solution pour permettre aux parents des enfants scolarisés dans le privé de payer moins que prévu, l’Etat pourrait finalement puiser

dans le Fonds spécial de gestion du Covid-19.

W. EL BOUZDAINI

Saïd Amzazi,ministrede l’Educationnationale.

“L’OBJECTIFEST QUE LES PARENTSPAIENT 50% MOINS

POUR LES MOISCONCERNÉS, À SAVOIR

MARS, AVRIL, MAIET JUIN”

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L e ministère de la santé a annoncé, lundi 1er juin, le lance-ment officiel de Wiqaytna, application mobile de notifica-tion d’exposition au Covid-19, téléchargeable sur Google Play, App Store et sur wiqaytna.ma. Comment ça marche?

En plus d’inciter les citoyens à maintenir l’adoption des mesures de prévention, à savoir le lavage fréquent des mains avec de l’eau et du savon ou une solution hydroalcoolique, le port du masque et la distanciation physique, l’application Wiqaytna permet également, à travers Bluetooth, le système de communication entre appareils électroniques situés à proximité, d’envoyer une notification à l’utili-sateur en cas de proximité physique prolongée avec un autre utilisa-teur positif au Covid-19, déjà déclaré sur l’application. Considéré comme un geste citoyen pour maîtriser la chaîne de contamination dans notre pays, ce programme électronique impor-té de Singapour ne semble pas plaire aux Marocains, qui hésitent à télécharger l’application par peur de subir un système d’espionnage de leurs données personnelles. Le manque d’une communication claire autour de cette application a effectivement nourri la méfiance des citoyens. Ce débat a d’ailleurs été ouvert dans d’autres pays, qui ont considéré ces applications de traçage comme une atteinte aux libertés individuelles. Selon une étude d’Oxford, ces applications rejetées par les populations ont tout de même besoin de l’implication de 60% de la population pour être efficaces contre la propagation du Covid-19. Pour rassurer les usagers, le ministère de la Santé explique dans un communiqué que l’usage de l’application et l’activation de l’option Bluetoth, étant volontaire, ne représente aucun risque d’infiltration aux données personnelles des citoyens.

Les données des rencontres Bluetooth sont stockées localement sur le téléphone dans un format crypté, exactement comme pour les contenus transités via WhatsApp. “En aucun cas, l’identité de la per-sonne contaminée, le lieu de la rencontre et l’heure de la rencontre ne sont révélés. En effet, l’application a été conçue sur la base de «Privacy by design by default». Autrement dit, lorsque l’on s’inscrit, un crypto-identifiant aléatoire est généré et associé au numéro de téléphone mobile. Le numéro de téléphone mobile et l’identifiant sont stockés et cryptés dans un serveur sécurisé et ne sont jamais dévoilés au public”, peut-on lire sur ledit communiqué.Ceci dit, pour encourager les citoyens, une communication plus ci-blée, plus détaillée, et surtout claire doit être mise en place l

L’APPLICATION DE TRAÇAGE DES CAS POSITIFS AU COVID-19 DÉRANGEWIQAYTNA

LBS

SOCIÉTÉS ANONYMES : À SITUATION EXCEPTIONNELLE, RÈGLES EXCEPTIONNELLES

Dans un communiqué de presse qui vient d’être publié tout récemment, l’AMMC, le régulateur du marché des capitaux marocains, dont la présidente n’est

autre que Nezha Hayat, vient de rappeler « aux émetteurs devant tenir leurs assemblées générales, pendant la période d’état d’urgence sanitaire, que les dispositions de la loi 27.20 introduisent des mesures exceptionnelles relatives à la tenue des réunions des organes de gouvernance et des assemblées générales des sociétés anonymes pendant la période de l’état d’urgence sanitaire ». En effet, l’article 3 de ladite loi 27.20 autorise, pendant la période de l’Etat d’urgence sanitaire, toutes les sociétés anonymes à tenir leurs assemblées générales par les moyens de visioconférence ou moyens équivalents, et à recourir aux formulaires de vote visés à l’article 131bis.Les principales modalités à respecter pour l’utilisation

de ces modes de participation à distance vont du respect des conditions relatives aux moyens de visioconférence (ou moyens équivalent) aux formulaires de vote par correspondance en passant par la préparation en amont de l’assemblée et la mise en place des moyens techniques nécessaires.Le tout, sans oublier de mettre en place une communication claire sur les modalités de tenue de l’assemblée générale. Par ailleurs, l’AMMC rappelle aux sociétés faisant appel public à l’épargne et désirant procéder à des émissions obligataires, qu’elles peuvent, pendant la période d’état d’urgence sanitaire, être autorisées par le conseil d’administration ou le directoire, sans recours à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires. Dont acte l

S. M.

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LA COUR SUPRÊME ESPAGNOLE INTERDIT L’USAGE DU FANION DU POLISARIODANS LA SPHÈRE PUBLIQUE

Encore un coup dur pour le régime algérien et les séparatistes de tous bords et leurs sympathisants notamment en Espagne. Chez le voisin ibérique, la Cour suprême espagnole, plus haute instance judiciaire du pays, a mis son veto à l’utilisation, occasionnelle ou permanente, de drapeaux «non officiels» ou de toute expression politique à l’intérieur comme à l’extérieur des édifices publics.Dans son arrêt, la Cour suprême explique que l’utilisation de drapeaux, fanions ou symboles non officiels, comme celui des séparatistes du Polisario, dans les édifices et les espaces publics n’est pas «compatible avec le cadre constitutionnel et juridique actuel» ou avec le «devoir d’objectivité et de neutralité des administrations» espagnoles.Que ce soit occasionnellement ou de manière permanente, le fanion du Polisario ne doit pas coexister «avec le drapeau de l’Espagne et les autres légalement ou statutairement institués», lit-on dans l’arrêt de la Cour suprême.Ce fiasco de plus pour le Polisario et ses commanditaires algériens en Espagne qui se greffe à d’autres dans d’autres régions du monde notamment en Amérique latine et intervient quelques jours après le camouflet essuyé par les séparatistes fin mai dernier à l’occasion de la journée de l’Afrique. En effet, la ministre espagnole des Affaires étrangères, de l’Union Européenne et de la Coopération, Arancha González Laya, avait à cette occasion publié sur le compte Twitter de son département une carte de l’Afrique avec les drapeaux de tous les Etats membres officiels de l’Union africaine à l’exception de celui de la pseudo «rasd».

Sans masques ou masques sur la nuque, les scènes de Marocaines et de Marocains échangeant en bas des immeubles et au coin des rues, sans respect de la distance physique recommandée, se multiplient. D’autres, nostalgiques des embrassades, ne s’en sont pas privés publiquement.

Que se passe-t-il? Est-ce un déconfinement avant l’heure? Qu’est-ce qui justifie ce relâchement des citoyens? Ces questions, le ministre de l’Intérieur, Abde-louafi Laftit, a été invité à y apporter des réponses claires devant la Chambre des conseillers, lors de la séance des questions orales consacrée au bilan des mesures prises pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), mardi 2 juin 2020. Sans détours, M. Laftit a rappelé que “l’annonce de certaines mesures ces derniers temps ne signifie guère la levée de l’état d’urgence ou du confinement sanitaires’’.Laftit a insisté sur l’impératif d’un «strict respect des mesures de prévention compte tenu de la persistance du risque de propagation du virus». Ce constat exige de tout le monde de se conformer scrupuleusement aux mesures en vi-gueur jusqu’à ce que des décisions soient prises dans ce cadre, a-t-il souligné, relevant que l’état d’urgence sanitaire instauré le 20 mars a porté ses fruits, d’où il incombe à tous d’en préserver les acquis. L’état d’urgence demeure en vigueur jusqu’au 10 juin en vertu de la loi, a noté le ministre, qui a fait observer que le retour aux activités de certains secteurs économiques ne signifie nulle-ment la fin de l’état d’urgence.A cet égard, il a appelé tous les citoyens à continuer à respecter pleinement les mesures préventives et les règles du confinement. A cet effet, une évaluation de la situation épidémiologique sera menée dans le Royaume, conformément aux indicateurs scientifiques adoptés par les autorités sanitaires, a-t-il souligné.Ces clarifications étant données, le message à véhiculer est que la fin de la troisième phase du confinement est prévue le 10 juin 2020 à 18h. Cela ne signi-fie pas pour autant que le déconfinement est gagné d’avance, même si tous les indicateurs de mortalité et de reproduction des cas de contamination sont positifs. La prudence s’impose donc l

LE RAPPEL À L’ORDRE DE LAFTIT

CONSIGNES DE CONFINEMENTET RELÂCHEMENT DES CITOYENS

M. KABBAJ

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PARTENARIAT

40 MILLIONS DE DIRHAMS POUR ALLÉGER LA CIRCULATION À RABAT

“I NWI, opérateur national innovant des télécommuni-cations, et Huawei, leader mondial dans le secteur des

technologies, coordonnent leurs efforts pour garantir un fonctionnement optimal des réseaux au Maroc, soutenir l’activité des entreprises et faire face aux exigences conjoncturelles relatives à la prévalence de l’épidémie du Covid-19”. C’est ce qui ressort en substance du récent communi-qué, publié conjointement par Huawei et Inwi.Au travers d’une offre adaptée et garan-tissant le meilleur de la technologie, le chinois Huawei se joint aux efforts de l’opérateur marocain pour «répondre au mieux aux besoins conjoncturels des citoyens et faire face à la forte sollicitation nationale

A près Casablanca, Tanger et d’autres villes marocaines connues pour leurs embouteillages, la ca-pitale a procédé, mardi 3 juin, à la

construction d’un tunnel pour décongestion-ner la circulation autour de l’emblématique place Bab el Had de Rabat. Le projet a un coût estimé à près de 40 millions de dirhams.Le début du tunnel se situera près de l’inter-section des avenues Mohammed V et Hassan II en direction du centre commercial Aït Baha et conduit à l’avenue d’Egypte par une rampe.En plus de la rampe, qui passera sous la ligne de tramway, le projet prévoit la construction d’un rond-point supérieur et des voies laté-rales à sens unique et sera complété par un

parking souterrain de près de 500 places sous la place Bab el Had.La société Rabat Région Aménagements di-rige les grands projets du tunnel et parking, qui font partie du méga-programme intégré du Roi pour le développement de la ville de Rabat. Le programme de développement de Rabat s’articule autour de la promotion du pa-trimoine de la ville tout en préservant les espaces verts et l’environnement, en amé-liorant l’accès aux services et équipements locaux, en consolidant la gouvernance, en modernisant le tissu urbain, en modernisant les équipements de transport, en revitalisant les activités économiques et en renforçant les

infrastructures routières.Sa Majesté le Roi a lancé le programme le 11 mai 2015, avec un investissement provisoire initial proche de 1,5 milliard de dirhams pour améliorer la mobilité et les conditions de vie dans la capitale et dans sa banlieue. L’ini-tiative «Rabat, Ville Lumière, capitale de la culture» vise à réduire la congestion, à amé-liorer la sécurité routière et à avoir un impact positif sur l’environnement.La première phase du projet comprenait le réaménagement de la rocade reliant l’au-toroute Casablanca-Rabat, l’installation de lignes à haute tension Zaer-Agdal sous les avenues Abderrahim Bouabid, Ibn Rochd et Maa El Aynine et l’aménagement de l’avenue Abderrahim Bouabid. Depuis son introduc-tion, le programme s’est élargi pour englober le développement culturel et éducatif afin de consolider le statut de Rabat en tant que ville au carrefour de l’authentique et du contem-porain l

INWI ET HUAWEI ENSEMBLE POUR LE MEILLEUR

UN FUTUR TUNNEL EN CONSTRUCTION AUTOUR DE LA PLACE BAB EL HAD

S.MOUAFFAK

des réseaux très haut débit, fixe et mobile, ain-si que les plateformes cloud.»Grâce à cette collaboration, inwi a ren-forcé la capacité de ses réseaux à travers tout le Royaume. De quoi permettre aux institutions, entreprises et particuliers de poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions de connectivité, notamment en ce temps de recours massif au télétravail et à l’apprentissage à distance. À cet effet, Alexeï Kharlamov, direc-teur technique et système d’information chez inwi, n’a pas manqué de souligner

qu’«améliorer la connectivité au Maroc est une étape importante qui pose les bases d’une digitalisation réussie à travers le pays». Quant à Philippe Wang, vice-pré-sident exécutif région Afrique du Nord de Huawei Technologies, il n’a pas manqué de déclarer, lui aussi: «nous mettons notre savoir-faire et expertise au service de notre partenaire télécom inwi pour l’accompagner à déployer des infrastructures fiables et d’en-vergure et relever avec succès l’ensemble de ses défis, notamment eu égard au contexte sani-taire national actuel.» l

R. B.

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QUELLE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE ?

LE CORONAVIRUS CHAMBOULE LES CALCULS DU GOUVERNEMENT

Ce qui s’imposera dans les politiques publiques demain regarde la priorité à donner à la santé. Le département en charge de ce domaine devra se classer au premier rang de la poli-

tique budgétaire; les autres secteurs sociaux aussi dans ce même classement.

Mohamed Benchaaboun.

Ce gouvernement se voit confronté à de multiples épreuves, cumulatives d’ailleurs. La première a trait à l’impact de la crise

sanitaire, sociale et économique et aux ef-fets de l’état d’urgence déclaré le 20 mars 2020 jusqu’au 10 juin. De fortes mesures ont été prises; des dispositifs opératoires ont été mis sur pied. Tout cela a été sa-lué et a donné des résultats significatifs témoignant d’une réactivité qu’on ne lui connaissait pas... Il faut dire que c’est le Souverain qui a été à la barre, dès le début avec la création d’un fonds spécial de 10 milliards de dirhams, lequel a atteint plus de 32,6 milliards de dirhams ensuite avec la participation de multiples donateurs (institutionnels, groupes privés, personnes physiques...). Faire face et parer au plus urgent, telle a été la démarche. Dans le même temps, tous les comptes et toutes les prévisions de la loi de finances 2020 ont été bousculés et même globalement remis en cause.

LA COMMISSION BENMOUSSA, COMME LE GOUVERNEMENT, DOIT REVOIR SA

COPIE D’IL Y A QUELQUES MOIS.

Tout était pratiquement à revoir et à actua-liser. Revoir, oui, mais actualiser sur quelles données? Aujourd’hui, le département de l’économie et des finances est à la tâche pour arriver à un état des lieux à la fin mai 2020 mais aussi pour essayer d’arrêter

des évolutions relatives aux grands agré-gats macroéconomiques des prochains mois: déficit budgétaire, compte courant, balance des paiements -surtout recettes touristiques et transferts MRE-, recettes budgétaires (IS, IR, droits de douane,...),

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endettement.L’on sera fixé à ce sujet dans les prochaines semaines avec le projet de loi de finances rectificative inscrit à l’agenda gouverne-mental et parlementaire. Le plus tôt serait évidemment le mieux; ce serait en effet un signe fort attestant que ce cabinet a pris les choses en mains et qu’il est apte à définir une autre politique. La difficulté qui subsis-tera cependant est celle-ci: comment fina-liser cette loi de finances rectificative sans l’inscrire également dans les prévisions de celle de 2021? Les mois de juin et de juillet sont en effet d’ordinaire axés aussi sur la note de cadrage des orientations de l’an-née suivante. Des déclinaisons sectorielles suivent puis des arbitrages jusqu’au mois d’octobre, le projet devant être déposé devant le Parle-ment avant le 20 de ce même mois. D’où, aujourd’hui, cette interrogation: comment se fait le découplage loi de finances rec-tificative/projet de loi de finances 2021?

Une appréhension quelque peu incertaine tant il est vrai que la conjoncture à venir, au plan national et international, reste en-core largement imprévisible... Pour 2020, les prévisions retiennent toutes une sen-sible contraction du taux de croissance: -4,3% pour le CMC, plus encore pour le HCP, la DEPP, Bank Al-Maghrib retenant une fourchette de 6 à 8% de recul au moins. Quelle doit être la réponse? Une politique budgétaire accentuée, agressive même. Il s’agit d’aider et de soulager les entreprises et de soutenir la consomma-tion. Il y a aujourd’hui quelque 140.000 entreprises structurées pratiquement à l’ar-rêt; pour les TPME, elles, plus de 800.000 accusent la même situation. Comment re-prendront-elles leurs activités alors que la saison d’été qui va commencer n’est pas la conjoncture la plus favorable à cet égard? Comment, par ailleurs, arriveront-elles, les unes et surtout les autres, à instaurer et à respecter un contrôle sanitaire qui ne pourra qu’être durable dans un avenir pré-visible?

Une politique agressiveCe qui s’imposera dans les politiques pu-bliques demain -dès le projet de loi de fi-nances rectificative, en 2021 puis au-delà même- regarde la priorité à donner à la santé. Le département en charge de ce do-maine devra se classer au premier rang de la politique budgétaire; les autres secteurs sociaux aussi dans ce même classement. Un contre-choc doit être à la hauteur de la crise qui s’installe durablement. Ce doit être également une opportunité pour ac-compagner le déconfinement par régions et l’adapter aux conditions des territoires, suivant leurs spécificités; la pandémie Co-vid-I9 n’a pas eu le même impact socioéco-nomique dans le monde rural par rapport au monde urbain... Mustapha SEHIMI

Le plus contraignant intéresse enfin des politiques à entreprendre à moyen et long termes. Comment éviter ou minorer la place et le rôle de l’Etat? Il s’est trouvé en première ligne; il a assuré et assumé; c’est de lui que les citoyens ont attendu et obtenu aide, assistance et protection. Un phénomène de réhabilitation couplé à une forte demande sociale. Les orientations et les perspectives stratégiques, c’est l’Etat, bien entendu; mais, en même temps, il doit être à la hauteur des multiples as-pects de la question sociale. L’Etat social, voilà l’un des fondamentaux des politiques publiques de demain! L’accent à donner aux nouvelles technologies doit être une ardente préoccupation. L’interrogation sur les facteurs de croissance en est une autre. Une réflexion novatrice doit être menée sur la relation capital/travail, sur l’équité fiscale sans cesse annoncée mais encore problématique. Sans oublier d’autres pans de la vie économique, notamment une au-dacieuse dynamique d’aménagement spa-tial intégrant de plain-pied le monde rural dans le développement.Voilà de la matière! Du lourd et du dur, et ce au-delà du projet de loi de finances rec-tificative. Ce qui renvoie à la commission Benmoussa sur le modèle de développe-ment installée en décembre dernier. Il était prévu au départ qu’elle remettrait un compte rendu à la fin du mois de juin. Cet agenda est-il tenable? Par suite de l’état d’urgence sanitaire et du confinement qui l’a accompagné, son calendrier de travail n’a pas pu être respecté. Elle aussi, comme le gouvernement, doit revoir sa copie d’il y a quelques mois. Une autre méthodolo-gie, salutaire et féconde après tout, parce qu’elle devra prendre en charge la crise ac-tuelle et son impact l

COMMENT FINALISER CETTE LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE SANS L’INSCRIRE DANS

LES PRÉVISIONS DE CELLE DE 2021?

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

U ne vaste campagne de dépis-tage massif démarre, ce mer-credi 3 juin 2020, pour tous les salariés du secteur privé.

C’est ce qu’annonce un communiqué de la CGEM, diffusé dans la nuit du mardi 2 à mercredi 3 mai 2020 et signé par son président, Chakib Alj. L’opération, lancée sur instructions royales, va toucher tous les employés des entreprises privées. Le communiqué précise que toute reprise ou poursuite d’activité est désormais condi-

UNE OPÉRATION POUR LA FORME?LA CGEM LANCE UN DÉPISTAGE MASSIF POUR TOUS LES SALARIÉS DU SECTEUR PRIVÉ

On se demande à quoi servira réellement ce dépistage pour une personne testéeaujourd’hui mais qui pourrait attraper le virus le lendemain.

Aissa AMOURAG

tionnée à la participation à cette cam-pagne de dépistage massif. Une annonce un peu étrange puisqu’elle intervient à un moment où presque toutes les unités industrielles et com-merciales ont repris leurs activités éco-nomiques, au lendemain de l’Aïd El Fitr, à l’appel du ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun. Faut-il en comprendre que les entreprises ayant

rouvert leurs portes doivent fermer en at-tendant le dépistage? Rien n’est expliqué dans le communiqué. Menée en coordination avec le ministère de l’intérieur et le ministère de la santé, cette campagne est d’envergure car elle va toucher tous les salariés du secteur privé. Or, ces derniers sont estimés à 3,5 millions de personnes pour celles qui sont déclarées à la CNSS. Si on compte les personnes qui ne sont pas déclarées au régime social de la CNSS, le chiffre monte

à 11 millions de travailleurs. Or, dépister tous ces gens-là va certainement néces-siter des quantités importantes de tests et une logistique médicale relativement rodée. Autre problème qui se pose: on se de-mande à quoi servira réellement ce dépistage pour une personne testée au-jourd’hui mais qui pourrait attraper le virus le lendemain. Un risque potentiel

de contamination auquel sont exposés toutes les salariés des entreprises de par leur fréquentation d’autres milieux pro-fessionnels, familiaux ou autres. Pour de nombreux experts, l’efficacité d’un test de dépistage se justifie quand la per-sonne concernée est soupçonnée d’être porteuse de virus ou présente des symp-tômes même légers de la maladie. Aussi, demander aux entreprises de prendre en charge financièrement les tests de dépistage pour leurs salariés re-vient à les accabler de nouvelles charges alors que la plupart d’entre elles souffrent de problèmes de trésorerie provoqués par l’arrêt de leurs activités. Pour les grandes entreprises, le problème ne se pose pro-

LES TESTS DE DÉPISTAGE NE DEVRAIENT-ILS PAS ÊTRE PRIS

EN CHARGE PAR LE MINISTÈRE DE LA SANTÉ.

bablement pas, mais qu’en est-il des pe-tites et moyennes entreprises qui sont asphyxiées par la crise économique et sanitaire. Les tests de dépistage ne devraient-ils pas être pris en charge par le ministère de la santé comme ce qui est le cas actuelle-ment dans les hôpitaux et les laboratoires d’analyses? Autant de questions légi-times qui entourent cette opération mais pour lesquelles la CGEM n’a fourni, pour le moment, aucune réponse l

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

Dans le cadre de son cycle «Échanger pour mieux com-prendre» spécial Covid-19, la Fondation Attijariwafa bank a

diffusé ce lundi 1er juin 2020 sur la chaîne Youtube d’Attijariwafa bank, sa quatrième conférence digitale autour du thème: «Co-vid-19: la psyché des Marocains à l’épreuve du confinement». Cette conférence a réuni, sous la modéra-tion de la journaliste Hanane Harrath, Dr. Hachem Tyal, Psychiatre et Psychanalyste, Nadia Cherkaoui, Psychologue clinicienne et Murtada Calamy, Journaliste et Chroni-queur. Au cours de cette visioconférence, les dif-férents intervenants n’ont pas manqué d’analyser «les raisons pour lesquelles le

sentiment de précarité professionnelle gé-néralisé est nourri par la menace d’un effon-drement du tissu économique suite à l’arrêt de l’activité de la majorité des secteurs. À l’échelle familiale, le confinement a incité chaque membre à procéder à des réaména-gements dictés par une proximité inhabi-tuelle. Sur la durée, cela pose un problème d’équilibre psychologique car chacun doit mobiliser beaucoup d’énergie pour s’accom-moder de la présence constante des autres membres. Pour cohabiter, la famille doit donc adopter un autre équilibre au sein du couple, et dans la relation parents/enfants. De leur côté, les adolescents ont vécu ce confinement dans la douleur du fait de leur besoin constant de partager avec les autres de leur âge. À noter aussi la recrudescence des violences faites aux femmes dont le nombre est esti-mé à 6 millions en situation vulnérable. «Au sein de la famille, chaque membre va donc réagir différemment à l’agression psycholo-gique provoquée par le Covid-19, et transfé-rer sa souffrance sur les autres membres», nous disent les différents intervenants à cette visioconférence. Enfin, et en marge de cette discussion pas-sionnante, les panélistes n’ont pas man-qué de commenter les dessins réalisés par les jeunes bénéficiaires du programme «Académie des arts» de la Fondation Atti-jariwafa bank, ayant participé au concours #Ibda3Mendarek pour exprimer leur percep-tion de la crise du Covid-19 l

déclenchement de l’épidémie du Covid-19 a suscité tant d’inquiétude, d’anxiété et d’effroi», contrairement à d’autres maladies chroniques De ce fait, cette situation inédite a donné lieu à une série de réactions de défense, telles que la vague d’humour dans les ré-seaux sociaux ou l’élan de solidarité sponta-né et quasi général.

Violences faites aux femmesDans ce contexte, le confinement générali-sé est perçu comme une prescription venue d’en haut, comme une injonction qui met à l’épreuve nos mécanismes de défense. Cet enfermement a aggravé le sentiment d’isolement et mis à mal notre capacité à communiquer avec nos proches. De plus, le

SUR LES TRACES DE L’AGRESSIONPSYCHOLOGIQUE DU COVID-19

LA FONDATION ATTIJARIWAFA BANK ANALYSE LA PSYCHÉ DES MAROCAINS À L’ÉPREUVE DU CONFINEMENT

Suite à la méconnaissance du virus, la pandémie du Covid-19a suscité inquiétude, anxiété et effroi

Seddik MOUAFFAK

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

A priori, les deux infor-mations n’ont pas de relation directe. Sauf qu’elles l’ont. La pre-mière, c’est celle qui se rapporte au début de

l’exploitation par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), depuis ce 2 juin, des réservoirs de la Sa-mir. Elle fait suite à la demande qu’avait formulée dans ce sens, le 12 mai, l’Etat à la justice, laquelle avait deux jours plus tard opiné. En filigrane, l’objectif est de pouvoir constituer un stock d’au moins 60 jours de pétrole, comme le permettent lesdits réservoirs, en profi-tant des prix particulièrement bas du baril à l’international depuis quelques semaines, de l’ordre de -38,94 dollars même le 20 avril à New York, soit un record historique. Ce qui permettrait d’alléger quelque peu une facture éner-gétique habituellement salée eu égard à l’absence d’or noir dans le sous-sol na-tional. “Ces mesures exceptionnelles et circonstancielles auront un impact bé-néfique sur la société, le secteur des hy-drocarbures et l’approvisionnement du marché national,” prévoit ainsi, d’ores et déjà, le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, qui s’est exprimé par voie de communiqué.Quant à la deuxième des deux informa-

L’ETAT DOIT-IL REPRENDRE LA MAIN?PROPOSITIONS POUR LA NATIONALISATION DES ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

Le bureau politique de l’USFPpropose de nationaliserles entreprises en difficulté.La solution la meilleure en ces temps de Covid-19 ?

tions susmentionnées, elle a trait au communiqué du même jour du bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), suite à sa réunion des 27 et 28 mai, et plus particulière-ment le point suivant relatif aux entre-prises: “Quant à [ces dernières], il y a possibilité de racheter les dettes de cer-taines d’entre elles, voire de participer à leurs capitaux en vue d’alléger le poids des crédits sur leurs budgets et de leur permettre de continuer à investir et à embaucher et leur nationalisation inté-grale ou partielle en vue de les protéger

de la faillite,” souligne-t-il.

Les déboires de la privatisationUne petite phrase, en tout et pour tout, mais qui a suscité de larges com-mentaires dans les médias, en ce sens qu’elle a divisé: d’un côté, des partisans de cette “nationalisation”, qui y voient une solution nécessaire en ces temps de pandémie de Covid-19 pour relan-cer la machine économique, ce alors que l’Etat s’est avéré, pour eux, le seul agent finalement fiable; de l’autre, les refuzniks totaux qui voient dans la ges-

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il était intervenu devant la commission du contrôle des finances publiques, que depuis son arrivée aux commandes en février 2006 la contribution du géant phosphatier au budget du Trésor était passée de 70% à, désormais, 5 milliards de dirhams. Une manne qui, tout sim-plement, se serait aujourd’hui retrou-vée entre les mains de particuliers si la privatisation du groupe, un temps dans le pipe, avait été actionnée.D’ailleurs, outre la question pure de souveraineté, l’intérêt pour l’Etat d’être présent dans des entreprises est de bé-néficier de revenus autres que l’impôt, qui en fin de compte demeure restreint.

Finances publiquesPour la seule année 2020, les recettes non-fiscales ont ainsi permis de recueil-lir 25,2 milliards de dirhams au profit des finances publiques. Il y a, dans ce sens, lieu de rappeler que le gouverne-ment de Saâd Eddine El Othmani et plus exactement le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’ad-ministration, Mohamed Benchaâboun, avait pris la décision de privatiser plu-sieurs entités publiques, dont l’hôtel La Mamounia de Marrakech et la centrale thermique de Tahaddart, afin de pouvoir financer 4% de son budget à l’horizon 2024 et ainsi rester en deçà de la limite de 3% de déficit public imposée par le Fonds monétaire international (FMI) en échange de la ligne de précaution et de crédit (LPL) -sur laquelle l’argentier du Royaume avait d’ailleurs fini par tirer le 7 avril pour contrebalancer le choc sur les réserves de change nationales. Et d’ores et déjà, il avait, dans ce sens, procédé à la cession, au début de l’été 2019, de 8% de ses actions dans l’opé-rateur téléphonique Maroc Telecom, dont il ne détient désormais plus que 22% des parts, en sus du transfert, en novembre, de cinq centres hospitaliers universitaires (CHU) à la Caisse maro-caine des retraites (CMR) contre la ba-gatelle de 4,5 milliards de dirhams. Au final, est-ce vraiment la bonne approche à suivre? l

vé n’a, de nombreuses fois, lui-même pas tenu ses promesses. Et c’est juste-ment le cas pour la Samir, qui n’a connu que des déboires depuis sa privatisation en mai 1997, jusqu’à être liquidée par la justice dans la première moitié de l’année 2016, et faisant perdre, au pas-sage, au Maroc une partie de son indé-pendance énergétique. Or le retour de l’Etat, même partiel, aux affaires de la société illustre bien le fait que tout n’est pas nécessairement perdu et peut être rattrapé. Au cours des dernières années, les pouvoirs publics marocains ont ain-si prouvé que, contrairement à ce que l’on pouvait avancer, ils sauraient même mieux faire que le privé, comme c’est le cas par exemple du groupe OCP, qui de holding en faillite est passé aujourd’hui, sous l’impulsion de Mostafa Terrab, à principale machine à cash du pays.Ce dernier révélait ainsi à la Chambre des représentants le 18 décembre, où

L’ETAT DOIT-IL REPRENDRE LA MAIN?

W. EL BOUZDAINI

Le cas de la Samir est à méditer.

tion publique un simple oxymore. On ne peut, bien sûr, que relever le cynisme de la position de l’USFP, qui a maintes fois repris au cours des dernières semaines, par la voix de son premier secrétaire, Driss Lachgar, la même proposition, alors que le parti a, bien qu’étant so-cialiste, sinon lancé, du moins poursui-vi sous feu Abderrahmane Youssoufi le mouvement de privatisation enclenché au début des années 1990 par le gou-vernement Mohamed Karim Lamrani V; néanmoins, le postulat, en soi, peut sembler juste, dans la mesure où le pri-

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

C’est un Aziz Akhannouch plutôt confiant qui s’est présenté, lundi 1er juin 2020, devant la Chambre

des représentants. En dépit de la crise sa-nitaire et de la sécheresse qui ont pénalisé cette année l’agriculture nationale, le mi-nistre de l’agriculture et de la pêche mari-time s’est montré particulièrement rassurant quant à la résilience dont a fait preuve ce sec-teur stratégique pour l’économie marocaine. Plusieurs sujets sont évoqués par le ministre pendant cette prestation parlementaire riche en informations et en chiffres. Il y a d’abord la récolte céréalière, qui a connu pendant la saison actuelle un niveau historiquement bas par rapport aux années précédentes.Ainsi, pour le ministre, la production cé-réalière s’est établie jusqu’à présent à 5,7 millions de quintaux, soit 19% de la récolte globale prévisionnelle de 2020, estimée à 30 millions de quintaux. Il faut dire que les condi-tions climatiques ont été particulièrement rudes, marquées notamment par un déficit pluviométrique important et une mauvaise répartition temporaire, avec 55 jours chauds et sans pluie. A cause de ce déficit, la superfi-cie cultivée a atteint 5,23 millions d’hectares, dont 4,3 millions consacrés aux céréales, y compris 2,3 millions prêts à être récoltés. La production de la superficie cultivée a en-registré une baisse de 42% par rapport à la saison agricole précédente. En dépit de ces mauvaises conditions climatiques, le ministre s’est néanmoins félicité de l’immunité dont jouit désormais l’agriculture nationale, qui est parvenue à approvisionner l’ensemble des

rations d’exportation aux quatre coins du monde. Au cœur de cette machine agricole bien huilée se trouve bien entendu l’agricul-teur marocain, considéré comme un élément essentiel dans le fonctionnement de l’agricul-ture nationale. Pénalisés par le déficit pluvio-métrique, les agriculteurs marocains ont été indemnisés par leur département, qui leur a consacré une enveloppe de 350 millions de dirhams. Une somme importante prise en charge par l’assureur agricole Mamda, et versée dès début avril dernier. Le but est de soutenir financièrement les agriculteurs affectés par la sécheresse pour surmonter sensiblement leurs difficultés économiques. Aziz Akhannouch a également mis en valeur le rôle déterminant joué par le groupe Crédit Agricole du Maroc dans le soutien financier sans faille au secteur. Ce dernier a notam-ment financé divers programmes en faveur des paysans pour une valeur globale de 1,5 milliard de dirhams. Le moins que l’on puisse dire est que le mi-nistre de l’agriculture et de la pêche ma-ritime affiche un satisfecit béat qui rompt totalement avec la morosité ambiante de la conjoncture économique actuelle l

marchés nationaux en fruits et légumes avec la même cadence et au même prix, à la por-tée du consommateur marocain. C’est ainsi que le programme des cultures printanières a atteint son plein niveau de production, no-tamment les pommes de terre avec 119%, les tomates (140%), les oignons (109%), le potiron (155%) et le haricot (210%).

Un soutien sans failleDe leur côté, les exportations agricoles ont enregistré, selon le ministre, de belles per-formances avec une valeur globale de 17 mil-liards de dirhams, réalisée entre septembre 2019 et mai 2020. Ainsi, l’export des pri-meurs, à la date du 24 mai 2020, a augmenté de 9% avec une production totale de 1,170 million de tonnes, dont 525.000 tonnes pour les tomates. Les agrumes (482.000 tonnes) ont baissé en volume de 27% mais pas en va-leur (-2%) par rapport à la saison agricole pré-cédente. Les exportations ont concerné aussi les haricots verts avec 120.000 tonnes (+9%), les courgettes avec 45.000 tonnes (+8%), les pastèques avec 161.000 tonnes (+74%), les fruits rouges avec 87.000 tonnes (+50%); les melons avec 42.000 tonnes (+4%), les avo-cats, avec 32.800 tonnes (+193%). Autant de performances qui attestent du succès de la diversification agricole menée dans le cadre du Plan Maroc Vert. Ainsi, malgré toutes les critiques adressées à ce plan, force est de constater que l’agriculture nationale a bien pu résister aux chocs climatiques pour des niveaux de production qui assurent non seulement l’approvisionnement des marchés intérieurs, mais également réaliser des opé-

LE SATISFECITDE AZIZ AKHANNOUCH

LE MINISTRE DE L’AGRICULTURE ET DES PÊCHES MARITIMES DEVANT LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

En dépit de ces mauvaises conditions climatiques, le ministre s’est félicit de la résilience dont jouit désormais l’agriculture nationale.

Aissa AMOURAG

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

La fête du mouton de cette année, qui devrait avoir lieu vers début août 2020, est exceptionnelle à plus d’un égard. Alors que la crise

sanitaire et économique bat toujours son plein, avec ses conséquences dramatiques aussi bien pour les agriculteurs et les éle-veurs que pour les familles marocaines, les spéculations sur une éventuelle annulation du sacrifice vont bon train.Mais rien n’est vraiment sûr. Pour le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, les préparatifs pour l’organisa-tion de cette fête ne sont pas arrêtés. Il a af-firmé, notamment lors de sa prestation par-lementaire, que l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), a procédé jusqu’à présent à la vaccination de 21 millions d’ovins et 2,5 millions de bovins. Quant aux marchés du bétail, le ministre précise que 70 d’entre eux seront rouverts d’ici le 10 juin. Une réouverture qui sera menée en coordination avec le ministère de l’Intérieur. Beaucoup de Marocains dont la situation économique et financière est la-

tient à préciser le alem d’Oujda. En atten-dant cette décision, qui sera certainement prise en fonction de l’évolution de la pandé-mie dans le pays, beaucoup craignent que l’organisation de la fête provoque une en-volée des contaminations, sachant que les retrouvailles familiales sont des habitudes ancrées dans la tradition marocaine pen-dant cette fête. Le Maroc a déjà annulé trois fois ce sacrifice, du temps de feu S.M. le Roi Hassan II. La pre-mière, c’était en 1963 pendant la Guerre des sables, la deuxième en 1981 et la troisième fois en 1995. Ces deux dernières fois ont été motivées par la sécheresse et la mauvaise année agricole. Cette fois-ci sera-t-elle la quatrième? Réponse dans les semaines à venir l

minée par cette crise du Covid-19 se posent sérieusement la question sur comment ils vont payer ce mouton et tous les frais qui gravitent autour du rituel du sacrifice. D’où les appels à son annulation, lancés sur les réseaux sociaux. Mais, du côté des Oulé-mas, la prudence est de mise.

Pure spéculation?Joint par nos soins, Docteur Mostafa Ben-hamza, membre du conseil supérieur des Oulémas et président du conseil provincial des Oulémas d’Oujda, affirme que «Tout ce qui circule sur une éventuelle annulation de cette fête n’est que pure spéculation. Car le conseil supérieur des Oulémas, qui devrait bientôt se réunir, n’a pas encore émis une fatwa dans ce sens». «Aussi, c’est à S.M. le Roi Mohammed VI, Commandeur des Croyants, que revient la décision finale»,

LE MAROC FRANCHIRA-T-IL LE PAS ?

SPÉCULATIONS AUTOUR DE L’ÉVENTUELLE ANNULATION DE L’AÏD EL ADHA

Beaucoup craignent une envolée des contaminations de Covid-19,sachant que les retrouvailles familiales sont des habitudes ancrées dans la tradition

marocaine pendant cette fête.

Aissa AMOURAG

LE MAROC A DÉJÀ ANNULÉ TROIS FOIS CE SACRIFICE,

DU TEMPS DE FEU S.M. LE ROI HASSAN II.

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Edition 42 - mercredi 03 juin 2020

L e racisme anti-noir a toujours été problématique dans le monde. La discrimination subie par certains citoyens, uniquement en réfé-

rence à leur couleur de peau, est plus que ja-mais inadmissible. Les habitants du monde entier s’unissent aujourd’hui contre ce type de racisme et dénoncent les violences poli-cières qui ont conduit à la mort de plusieurs personnes, à travers le mouvement Black Lives Matter. Ce mouvement, créé en 2013 aux Etats-Unis pour dénoncer la discrimination exercée par les forces policières et le profilage racial, vit une renaissance aujourd’hui, après la mort de George Floyd, un Afro-américain mort asphyxié par un policier lors de son inter-pellation le 25 mai à Minneapolis. Le slogan

LE MOUVEMENT ANTI-RACISTE QUI MOBILISE

LE MONDE ENTIER

BLACK LIVES MATTER

Black Lives Matter (“La vie des noirs compte”), ce mouvement afro-américain qui a ressurgi au lendemain du meurtre de George Floyd lors d’une arrestation

policière musclée fait déjà le tour du monde.

Lamiae BELHAJ SOULAMI

LES CITOYENS DU MONDEENTIER SONT SORTIS DÉFILER POUR

SOUTENIR LES VICTIMESDE VIOLENCES POLICIÈRES.

du mouvement inonde les réseaux sociaux, notamment sur Instagram où les utilisateurs accompagnent la phrase d’une photo noire pour dénoncer le racisme anti-noir et crier justice pour George Floyd. Si la situation se déroule dans le calme total dans plusieurs pays du monde, où les inter-nautes se contentent de publier des photos et des slogans pour montrer leur soutien, notamment au Maroc qui assiste à un grand mouvement de solidarité sur les réseaux sociaux. Des manifestations physiques se sont déclarées en pleine crise du Covid-19 dans 140 villes américaines, en Italie, en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Cana-da, en Nouvelle-Zélande, en Irlande et en France.Après les Etats-Unis, de violentes manifes-

tations se sont déclarées le mardi 3 juin à Paris. 20.000 manifestants dont des jeunes et des membres des Gilets jaunes, se sont rassemblés devant le tribunal de porte de Clichy pour dénoncer les violences policières à l’encontre des Noirs. Sur les pancartes des manifestants français, deux slogans sont prônés. “Black Lives Matter” et “Justice for Adama”, ce dernier fait référence à Adama Traoré, un Français noir d’origine malienne décédé en 2016, quelques heures après une arrestation, jugée “peu claire”. Ce qui est bizarre dans cette affaire de Ada-ma, toujours sous enquête d’ailleurs, c’est que des informations confidentielles du dossier ont été divulguées dans les médias au lendemain de la propagande autour de la mort de George Floyd aux Etats-Unis. Ré-sultat? Adama Traoré serait mort asphyxié par les officiers de police au moment de son arrestation, exactement comme Floyd. De quoi justifier la colère des Français, ayant violé l’état d’urgence sanitaire qui interdit les grands rassemblements afin d’endiguer la propagation du Coronavirus. De mineures échauffourées ont éclaté entre la police et les manifestants à Paris. Le cortège a été accueilli par la police, qui a tiré des gaz la-crymogènes sur la foule dans le but de la dis-perser, mais rien n’y a fait, les manifestants ont poursuivi leur mouvement protestataire. À Londres, en Italie, au Canada, au Bré-sil, ou en Australie, les citoyens du monde entier sont sortis défiler en début de cette semaine, pour soutenir les victimes de vio-lences policières. “Pas de justice, pas de paix”, “Solidarité!”, “Le racisme tue partout dans le monde”, tant de slogans scandés pour dire non au racisme, à la violence poli-cière et à la discrimination raciale l