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Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel N° 10-11 ECHOS DU PRAPS EDITORIAL Le démarrage des infrastructures dans les zones d’intervention du Projet FOCUS La mobilité et le commerce de bétail au coeur de débtas informés A LA LOUPE Le Plan d’assistance d’urgence (PAC) pour la crise pastorale en Mauritanie VIE DU PRAPS UNITE REGIONALE DE COORDINATION Sensibilisation des acteurs sur la règlementation du commerce de bétail UNITES NATIONALES DE COORDINATION BURKINA FASO MALI MAURITANIE NIGER SENEGAL TCHAD REGARDS DES ACTEURS ALBUM SOMMAIRE ÉDITORIAL Octobre 2018 Le démarrage effectif des in- frastructures dans les zones d’in- tervention du Projet Le Projet régional d’appui au pastora- lisme au Sahel (PRAPS) permettra d’as- surer une vie meilleure aux millions de personnes impactées directement par ce type d’élevage dans la région en améliorant leur accès aux moyens et services de production es- sentiels et aux marchés dans les zones d’intervention et en leur offrant des moyens de diversification de leurs revenus. A cet, il est prévu une combiniaison d’ investissements stratégiques, de renforcement des capacités et de dialogue politique à tra- vers des démarches inclusives et participatives initiées dans la conduite des activités du projet. Alors que se rapproche la revue à mi-parcours des activités du PRAPS, les enjeux opérationnels immédiats du projet sont de faire monter en puissance les activités de vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie conta- gieuse bovine (PPCB) et de construire et/ou réhabiliter un grand nombre d’infrastructures, qu’il s’agisse de points d’eau, de couloirs de transhumance, de marchés à bétail, d’aires d’abattage ou d’étals de boucherie, d’unités de production de viande séchée, de centres de collecte de lait ou d’unités de transformation laitière et autres plateformes de stockage. Après deux années dédiées à l’identification des sites, aux études techniques, à «l’ingénierie sociale», à l’application des ditrectives en matière de sauvegarde environnementale et sociale, les infrastructures tant attendues par les populations pastorales commencent à émerger de terre. Ces réalisations contribueront considérablemnt à rehausser l’économie lo- cale des zones imapctées, à induire des changements dans la vie des groubles cibles et à réduire la pauvreté dans le Sahel. Au-delà d el’implantation des infrastructures dans les zones pastorales, le projet facilite l’appriation desdites réalisations et leur durabilité par l’implication des bénéficiaires dans l’identifi- cation, le contrôle et la gestion de ces infrastructures. Le chemin est certes encore long, mais l’espoir est permis grâce à la collaboration de tous les partenaires de mise et au soutien des autorités nationales. Maty Ba-Diao Coordonnatrice Régionale

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Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel

N° 10-11

ECHOS DU PRAPS

EDITORIAL

Le démarrage des infrastructures dans les zones d’intervention du Projet

FOCUS La mobilité et le commerce debétail au coeur de débtas informés

A LA LOUPE

Le Plan d’assistance d’urgence (PAC) pour la crise pastorale en Mauritanie

VIE DU PRAPS

UNITE REGIONALE DE COORDINATION

Sensibilisation des acteurs sur la règlementation du commerce de bétail

UNITES NATIONALES DE COORDINATION

Burkina Faso

Mali Mauritanie niger senegal tchad

REGARDS DES ACTEURS

ALBUM

SOMMAIRE ÉDITORIAL

Octobre 2018

Le démarrage effectif des in-frastructures dans les zones d’in-tervention du ProjetLe Projet régional d’appui au pastora-lisme au Sahel (PRAPS) permettra d’as-surer une vie meilleure aux millions de personnes impactées directement par ce type d’élevage dans la région en

améliorant leur accès aux moyens et services de production es-sentiels et aux marchés dans les zones d’intervention et en leur offrant des moyens de diversification de leurs revenus. A cet, il est prévu une combiniaison d’ investissements stratégiques, de renforcement des capacités et de dialogue politique à tra-vers des démarches inclusives et participatives initiées dans la conduite des activités du projet.

Alors que se rapproche la revue à mi-parcours des activités du PRAPS, les enjeux opérationnels immédiats du projet sont de faire monter en puissance les activités de vaccination contre la peste des petits ruminants (PPR) et la péripneumonie conta-gieuse bovine (PPCB) et de construire et/ou réhabiliter un grand nombre d’infrastructures, qu’il s’agisse de points d’eau, de couloirs de transhumance, de marchés à bétail, d’aires d’abattage ou d’étals de boucherie, d’unités de production de viande séchée, de centres de collecte de lait ou d’unités de transformation laitière et autres plateformes de stockage.

Après deux années dédiées à l’identification des sites, aux études techniques, à «l’ingénierie sociale», à l’application des ditrectives en matière de sauvegarde environnementale et sociale, les infrastructures tant attendues par les populations pastorales commencent à émerger de terre. Ces réalisations contribueront considérablemnt à rehausser l’économie lo-cale des zones imapctées, à induire des changements dans la vie des groubles cibles et à réduire la pauvreté dans le Sahel. Au-delà d el’implantation des infrastructures dans les zones pastorales, le projet facilite l’appriation desdites réalisations et leur durabilité par l’implication des bénéficiaires dans l’identifi-cation, le contrôle et la gestion de ces infrastructures.

Le chemin est certes encore long, mais l’espoir est permis grâce à la collaboration de tous les partenaires de mise et au soutien des autorités nationales.

Maty Ba-DiaoCoordonnatrice Régionale

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L’analyse de la mobilité du bétail et de son commerce en Afrique de l’Ouest et du Centre a fait ressortir diverses diffi-cultés. La première est relative à la complexité de ce secteur d’activités à travers la multiplicité de ses acteurs et la distri-bution asymétrique des rapports de forces, et partant des marges commerciales. Face à cet état de fait, il est indispen-sable que l’ensemble des acteurs bénéficient de catégories diversifiées d’appui pour mieux jouer les rôles qui sont les leurs et faciliter le rayonnement des autres membres de la chaîne. C’est ainsi que le CILSS/PRAPS et le Consortium AFL -BRACED-PARSAO-DFID-AFD suite à un financement complé-mentaire de la Coopération Britannique (DFID) soutiennent le dialogue sur la mobilité et du commerce du bétail au ni-veau national et sous régional. Et ce, à travers une série de débats informés au profit de plusieurs acteurs du Sahel et des pays côtiers dont les éleveurs et agropasteurs

L’approche ‘’débat informé’’ sur le commerce du bétail est une réelle tribune d’échanges visant à susciter une compréhension commune des enjeux liés au développement de l’élevage et du pastoralisme, d’en connaitre les difficultés et surtout de proposer des pistes de réflexion et des solutions pour booster durablement ce secteur. L’objectif global de cette activité est de permettre aux acteurs de la filière d’appréhender les relations existantes entre les différents segments de la chaine de valeur bétail (de la produc-tion à la commercialisation) et d’être capables de développer une vision stratégique dont la finalité est d’aider les pasteurs à tirer le meilleur parti de leurs activités. A l’issue des débats informés, les participants ont une bonne compréhension du contexte sous régional dans lequel s’exerce le commerce du bétail eu égard aux instruments juridiques de promotion des échanges adoptés par la région, ainsi qu’aux conséquences de l’ouverture plus accrue du marché régional ouest africain aux produits agropastoraux importés dans le cadre des négociations commerciales multi-

latérales. Lors des débats informés de Ferkéssédougou, Saint louis, Abidjan, Natitingou et Dosso avec les acteurs impliqués dans la transhumance et dans la filière du commerce du bé-tail ont échangé autour de certaines problématiques tou-jours d’actualité en lien avec le pastoralisme. Ils ont notam-ment discuté autour de portrait de la Filière Bétail pour mieux cerner les enjeux et le fonctionnement de ladite filière dans la pratique, des principaux paramètres de la production et de mise en marché du bétail à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, des enjeux jugés fondamentaux : politique de relance de

la viande réfrigérée, ouverture du marché mondial de la viande.

Les participants aux débats informés ont égalemnt examiné des questions fondamentales pour l’avenir. Il s’agit notamment de:

- Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont-ils en mesure de répondre à la hausse de la demande en viande en intensifiant leur production grâce à l’embouche?

- Les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont-ils en mesure de répondre à la hausse de la demande en intensifiant leur produc-tion grâce au ranching?

- Quels sont les avantages et les inconvénients d’une politique d’exportation de la viande réfrigérée du Sahel vers les pays cô-tiers?

- Quel est l’impact des coûts d’acheminement et des tracasse-ries routières sur la compétitivité de la filière bétail en Afrique de l’Ouest et du Centre? les transhument contribuent-ils à l’ap-provisionnement de la filière bétail et aux économies locales?

- Quelles sont les implications de l’ouverture du marché mondial sur le commerce du bétail en Afrique de l’Ouest et du Centre? Et si l’on arrêtait pour de bon la mobilité transfrontalière?

FOCUSLa mobilité et le commerce de bétail au coeur des débats informés

Instaurer le dialogue entre différentes parties prenantes pour éviter les conflits

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C’est suite à la demande officielle du Gouvernement (lettre n°00672 du 2 Mai 2018 du Ministre de l’Écono-mie et des Finances adressée au Représentant de la Banque mondiale en Mauritanie), demandant de dé-clencher la le mécanisme de réponse à la crise pasto-rale (CERC), que le PRAPS-Mauritanie (PRAPS-MR) a commencé son intervention en mai-juin 2018 en vue de soutenir le programme de réponse multisectorielle am-bitieux dénommé Programme d’Assistance au Cheptel (PAC) 2018 du gouvernement mauritanien.Ce programme (Arrêté du Premier Ministre N° 0825 du 28/09/2017), qui a été évalué et budgétisé à hauteur de 100 millions d’euros par l’État est destiné à aider les pas-teurs et agro-pasteurs à faire face aux effets néfastes du ce déficit pluviométrique, enregistré durant l’hivernage 201/2018 quasiment sur l’ensemble du pays.C’est le Ministère de l’Élevage, qui est l’agence directrice au sein du Gouvernement chargée de la mise en œuvre des activités d’urgence de ce programme. Le PAC com-prend principalement trois volets : aliment de bétail, santé animale et hydraulique pastorale. Le Plan de réponse Dès l’annonce du déficit pluviométrique, un Plan de ré-ponse avait été élaboré par le PRAPS-MR en septembre 2017. L’appui du PRAPS-MR au PAC découle de ce plan. Le plan de réponse qui a fait l’objet d’un avis de non objec-tion de la Banque mondiale comprend 5 volets majeurs dont : (i) la fourniture d’aliments de bétail, (ii) des activités connexes de transport, entreposage et distribution. Dans ce cadre, le PRAPS-MR a acquis 4000 tonnes d’aliment de bétail (composés de sons et de blé) ; (iii) une assistance vétérinaire et des activités connexes d’acquisition et de distribution de médicaments essentiels (antiparasitaires, antibiotiques) et de vitamines mais aussi des soins à tra-vers les équipes rapides d’intervention vétérinaires ; (iv) un volet hydraulique pastorales ; (v) un volet Coordination, suivi et évaluation, genre et communication, etc.La coordination de la réponse est légiférée par l’arrêté conjoint du ME/MEF N°0499/2018 portant Institution d’un Comité National de Coordination du Programme d’Inter-vention d’Urgence. Le Comité est présidé par le Conseiller Technique, chargé de la Production Animale, auprès du Mi-nistre de l’Élevage et comprend des représentants de par-tenaires de mise en œuvre du programme.

Ce Comité est représenté au niveau décentralisé par une structure régionale dénommée « Comité Régional de Coordination» dans chacune des deux Wilayas ciblées au-paravant. Cette structure régionale, chargées de la mise en œuvre effective des activités, intervient sur plusieurs actions: examen des zones sévèrement touchées, vente à moitié-prix de l’aliment de bétail, distribution gratuite des médicaments et vitamines au profit des éleveurs notam-ment les plus vulnérables, etc.);

A LA LOUPE GESTION DE LA CRISE PASTORALE

Le PRAPS soutient le Plan d’assistance au cheptel (PAC)

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Les éleveurs au cœur de l’intervention

Conçue dans une premier temps pour cibler principalement les wilayas du Trarza et celle du Tagant, l’intervention a fi-nalement touché aussi les éleveurs de cinq autres wilayas (l’Assaba, Hodh Chargui, Guidimakha, Gorgol et le Brakna).

« L’intervention d’urgence » du PRAPS-MR a ciblé les zones à caractères bien précis (zones de concentration de l’élevage). Le ciblage géographique a également privilé-gié les communes de concentration d’élevage et les com-munes jugées très affectées selon les rapports officiels is-sus du Dispositif régional de prévention et de gestion des crises pastorales (PREGEC) et du groupe de travail spé-cialisé (GTS). Dans les deux wilayas initiales, l’intervention a couvert 32 communes et ciblé 30.000 éleveurs avec un potentiel de 121 950 bovins et 967 500 petits ruminants.

En vertu d’un protocole d’accord entre le Ministère de l’Éle-vage et le Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) fixant les modalités de ventes conformément à la Stratégie du Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du PAC 2018, la vente d’aliment de bétail s’est faite à moitié prix au bénéficiaires finaux, soit le prix de 300 Ouguiyas mauritaniens ( MRU) le sac de 50kg (environ 8,5 US Dol-lars). Les médicaments ont été distribués gratuitement.

Activités connexes

L’implication des bénéficiaires dans tout le processus de mise en œuvre (Faitières nationales, OP régionales, représentants des communautés d’éleveurs, etc.). La répartition des aliments et des médicaments vétérinaires a été accompagnée par un vaste programme de sensibilisation et de communication.

En outre, des missions de la Commission Nationale ont été effectuées sur le terrain pour superviser et sensibiliser les bénéficiaires, les autorités et les comités régionaux sur les critères de ciblage et une meilleure répartition des produits.

En vue de renforcer les compétences des acteurs locaux (organisations socioprofessionnelles du secteur de l’Éle-vage, directions centrales/régionales du Ministère de l’Éle-vage, etc.) et des partenaires de mise en œuvre du projet à une gestion efficiente de la communication en situation de crise pastorale dans le contexte du PRAPS et des in-terventions d’urgence, une formation sur cette thématique, conduite par une experte formatrice, a été organisée (19-21 juillet 2018) par le PRAPS-MR au profit de ces acteurs.

Pour documenter et capitaliser la réponse du PRAPS-MR, le projet a également commandité (début juillet) un film sur les différentes phases et les déroulés de son in-tervention (de l’acheminement de l’aliment de bétail à sa réception par les bénéficiaires, le collecte des témoi-gnages des bénéficiaires directs des différentes par-ties prenantes et des partenaires de mise en œuvre, etc.

Résultats et évaluations préliminaires

Selon le Responsable de la Composante 4 du PRAPS-MR, « la réponse du projet a eu un grand impact, car la distribution des produits a eu lieu dans une période d’une forte pénurie en aliment de bétail sur l’ensemble du pays. Cette réponse a fait bouger doublement le cadre de résultats du projet en ayant permis (i) d’atteindre en cas de crise 50% des bénéficiaires prévus par les plans d’intervention notamment l’Indicateur de résultat et l’indicateur de résultat intermédiaire, soit deux (2) semaines au lieu de douze (12) prévues comme référence (ii) et de réduire le temps entre la demande du Gouvernement et la mise à disposition des fonds pour répondre à une crise éli-gible, soit 3 semaines au lieu de 18 prévues comme référence ».

Fin août, le PRAPS-MR a lancé un avis pour le recrutement d’un consultant individuel chargé de l’évaluation de la ré-ponse du projet à la crise pastorale. Parmi les objectifs spé-cifiques assignés à l’étude, il s’agira de tirer les points forts et les points faibles de l’opération au niveau des 07 wilayas bénéficiaires en évaluant son impact, analyser les aspects liés au ciblage, suivi évaluation et communication et ani-mer un atelier de restitution des résultats de la consultation

A LA LOUPE GESTION DE LA CRISE PASTORALE

Le PRAPS soutient le Plan d’assistance au cheptel (PAC)

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Dans le cadre des activités de la Composante 3 « Fa-cilitation de l’Accès aux marchés», l’Unité régionale de coordinatrion (URC) a réalisé un recueil de textes juridique sur le commerce de bétail. L’objectif pour-suivi est d’offrir au PRAPS la base nécessaire pour mettre en route un processus de diffusion de ces texte, grâce, entres autres à des actions de sensibili-sation ciblées.Parmi ces actions dites ciblées figurefigure l’organisa-tion d’ateliers nationaux au bénéfice de focus groups constitués d’acteurs directement impliqués dans le commerce de bétail, notamment les commerçants de bétail, les transporteurs, les conducteurs routiers, les services techniques, les agents de force ede défense et de sécurité, etc.

L’étape du Burkina Faso a été organisée par la coor-dination du PRAPS/Burkina les 04 et 05 juillet 2018 à Ouagadougou dans la salle de conférence du ministère en charge des ressources animales et halieutiques Cet atelier qui s’inscrit dans la composante 3 du projet (Facili-tation de l’accès aux marchés) a permis de réunir autour d’une même table les acteurs intervenant dans la chaine du transport et du commerce du bétail au Burkina Faso. Il s’agit des : transporteurs, convoyeurs, organisations faitières, syndicats, commerçants, policiers, gendarmes, services vétérinaires, douaniers et ministères sectoriels. L’objectif de cet atelier est d’améliorer les connaissances des acteurs du commerce du bétail sur leurs droits et obli-gations légales stipulés dans les textes nationaux en ma-tière de commerce du bétail et renforcer les capacités de ces acteurs pour une meilleure organisation de leurs activités au Burkina Faso, et dans la sous-région. La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Souley-mane PINDE, Conseiller technique et juridique du mi-

nistre en charge des Ressources Animales et Halieutique et M. Issa TANKARI, représentant de la coordonnatrice régionale du PRAPS/CILSS. Les communications ont été présentées par M. Cheick LY, consultant régional.Les communications ont été animées autour de trois sessions (i) présentation du rapport du consultant régio-nal, (ii) présentation de la synthèse de la réglementation nationale (transport, transit-commerce du bétail) au Bur-kina Faso et (iii) Présentation de la Synthèse de la Rè-glementation régionale. Ces communications ont mis au jour les problèmes les plus récurrents que rencontrent les différents acteurs. Ces problèmes qui créent d’importants disfonctionnements et fragilisent la filière du commerce du bétail sont dus non seulement à la gouvernance au niveau des pays bénéficiaires du PRAPS mais aussi aux pratiques comportementales peu orthodoxes de certains acteurs.A l’image des acteurs du Burkina Faso, ceux du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad, experts et acteurs de la chaine de valeur du commerce de bétail ont échangé sur la note d’orientation stratégique pour la réduction des entraves au commerce. Aussi, les forces de défense et de sécurité et tous les autres acteurs intervenant dans la chaine de valeur bétail viande ont proposé des axes de améliorer pour améliorer la compétitivité de l’activité. Il faut dire que chaque ac-teur a ses préoccupations précises pour aborder les pro-blèmes que le secteur rencontre. Au regard de l’ambiance et le niveau de participation des acteurs tout laisse croire que le message est en train de passer et que le plaidoyer sera fait pour rendre l’activité de commercialisation de bétail performante.

VIE DU PRAPS

REGLEMENTATION DU COMMERCE DE BETAIL: SENSIBILISATION DES ACTEURS

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

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Du 15 au 17 mai 2018, une mission de l’Unité de Coordina-tion du Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel Burkina Faso (UCP/PRAPS BF) a sillonné la région de l’Est du pays, à la rencontre des bénéficiaires des activités de formation et d’apprentissage initiées par le projet à leur in-tention.L’objectif de la mission-terrain de l’UCP/PRAPS-BF était de rencontrer les jeunes apprenants du milieu pastoral formés aux métiers de l’élevage dans les structures et centres de promotion rurale spécialisés et échanger avec les apprentis placés auprès des maîtres-apprentis dans différents ateliers. La 1ère étape du périple de la mission l’a conduite au Centre de Promotion rurale du PK 60 situé à 60 km de Fada N’gourma, le chef-lieu de la Ré-gion de l’Est où s’est déroulée la cérémonie de fin de formation de seize (16) jeunes en techniques de production animale. Au cours de leur séjour qui aura duré deux mois, les apprenants, pionniers des actions du PRAPS BF en matière d’emploi des jeunes, ont été dotés de compétences en techniques de produc-tion animale, notamment en conduite d’élevage de bovins dans leurs milieux respectifs.

Prenant la parole au nom de ses camarades, le représentant des apprenants a vivement remercié le PRAPS BF pour l’initiative de les doter de connaissances et de compétences à même de leur permettre de conduire des activités génératrices de revenus et partant, de les autonomiser au double plan alimentaire et finan-cier. Toutefois, a-t-il fait remarquer, cette formation n’aura pas at-teint ses objectifs, si les apprenants ne sont pas pourvus de kits et autres matériels de production en vue de démarrer dans les meilleurs délais des activités en adéquation avec leur formation.

Même son de cloche chez le Directeur du Centre de Promotion Rurale pour qui la formation initiée par le PRAPS BF se veut être pilote et doit par conséquent, porter des fruits en vue d’inciter d’autres jeunes à emboîter le pas à ces pionniers. Après avoir remercié l’ensemble des acteurs qui ont œuvré à la réussite de cette activité, il a émis le vœu de voir le PRAPS accompagner l’installation des jeunes formés à travers des dotations en kits et le suivi-conseil sur le terrain que sa structure peut implémenter.

Intervenant au nom de la Coordonnatrice Nationale du PRAPS BF, son Adjoint a surtout loué le dévouement des formateurs et des formés qui ont fait preuves d’abnégation pour surmonter des écueils, pour conduire à bien cette importante activité du projet. Et face aux doléances émises de l’après formation, l’adjoint à la Coordonnatrice s’est voulu rassurant. Car a-t-il souligné, le PRAPS BF a prévu d’accompagner les récipiendaires dans leur phase d’installation.

C’est par une remise d’attestation de succès aux apprenants que s’est achevée la cérémonie de sortie de la première promo-tion des jeunes formés aux techniques de production animale du PK 60.

La formation professionnelle est axée autour de:

- la mise en œuvre d’un programme d’apprentissage des jeunes aux métiers du milieu pastoral ;

- la formation initiale aux métiers de l’agropastoralisme.

- l’insertion des jeunes issus du milieu pastoral à travers :

a. la formation en entrepreneuriat pour l’auto-emploi ;

b. l’insertion des jeunes formés auprès des entreprises évoluant dans le secteur de l’élevage.

Les cibles du volet BCe volet cible les jeunes de nationalité burkinabè, déscolarisés ou non scolarisés, issus du milieu pastoral dont l’âge est compris entre 15 et 35 ans. Il vise à terme, la formation professionnelle de 1 000 jeunes issus du milieu pastoral dont au moins 30% de femmes. En outre, 750 jeunes seront accompagnés en entrepre-nariat et pour leur insertion professionnelle.

VIE DU PRAPS

Volet B du projet: Formation et apprentissage des jeunes et des femmes

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

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A travers sa composante III ‘’ facilitation de l’accès aux marchés’’ le PRAPS-Mali a assuré la formation de groupements de femmes et de jeunes au tour des centres de collecte de lait, dans les régions de Mopti et Sikasso dans la perspective de renforcer leurs ca-pacités techniques sur l’utilisation, la gestion durable des kits, l’hygiène de la traite manuelle et de la trans-formation du lait cru local. Madame Michata Ouédraogo de la coopérative Faso Bara de Sanoubougou I ( Sikasso) témoigne : « avec la forma-tion, je vais pouvoir améliorer la qualité de mes produits et aussi diversifier ma production en ce sens que, avant je faisais chauffer le lait directement dans la marmite au-jourd’hui nous avons appris que cela ne se fait pas et que le lait doit être chauffé au bain marie à une température maximum de 85 °C ; aussi, au cours de cette formation, j’ai appris à préparer deux nouveaux produits : le fromage et le Gee que je ne produisais pas avant. Immédiatement au sortir de la formation je vais appliquer ces nouvelles pratiques dans notre mini laiterie».

En plus de ces formations, le projet a également octroyé 25 motos tricycles équipés de réfrigérateur solaire pour le transport de la viande, la collecte et la conservation du lait cru et également des semences fourragères pour la production d’aliments bétail.Dans la région de Sikasso, la fédération régionale des unions des sociétés coopératives de production de lait (FERLAIT) regroupant en son sein, 62 coopératives et 5 unions a bénéficié de la part du projet 5 tricycles, 5 frigos, des semences fourragères pour la production de fourrages. Seydou Coulibaly, Secrétaire à l’organisation de la coopé-rative d’Amélioration génétique –Lait du village de Dogue-na, membre de FERLAIT témoigne : ‘‘ notre coopérative comporte 32 membres dont 20 femmes. Nous avons bé-néficié de la part du projet d’une formation sur l’hygiène de

la traite manuelle et de la transformation du lait local, d’une moto tricycle, des semences plantes fourragères (du maïs et du niébé) pour la production d’aliments bétail. Avec ces semences, nous avons emblavé 5 ha de maïs et 2 ha de niébé. Les semences de maïs fourrager fournies par le PRAPS sont de très bonne qualité avec un rendement 60 sacs à l’hectare contre 40 sacs l’hectare d’habitude. Avec cet appui du PRAPS, cette année nous ne serons pas obligés de payer d’aliment bétail sur le marché, notre propre récolte nous suffit pour nourrir nos animaux tous nos animaux pendant toute la période de soudure, ce qui nous fera une économie de plus d’un million de FCFA car chaque année nous dépensons plus du million pour la nourriture de nos animaux pendant la période de soudure’’La coopérative de collecte et de vente de lait du village de Deh a également bénéficié de l’appui du projet, son président Housseini Sidibé témoigne : ‘’ Grace à l’appui du projet nous avons produit 15 ha de maïs et 7 ha de niébé fourragers.

Cette production nous a permis de garder la plupart de nos animaux pendant cette période de soudure car sans ali-ment bétail pendant la période de soudure, nous sommes obligés d’envoyer nos animaux en transhumance à la re-cherche de pâturage. Cela a beaucoup influencé notre production de lait. Par exemple d’habitude pendant la pé-riode de soudure, notre production de lait ne dépasse pas les 40 litres par jour, actuellement nous produisons plus de 100 litres de lait par jour. Par ailleurs, avec la formation, nos pertes en lait ont beaucoup diminué. Avant avec les mauvaises pratiques, nous pouvons perdre 5 à10 litres de lait par jour, actuellement nos pertes sont insignifiantes surtout avec le tricycle qui nous facilite le transport et la livraison rapide de notre production. Avec l’appui du PRAPS, c’est des animaux bien nourris, du lait en qualité et en quantité et un temps de livraison réduit. Toutes choses qui contribuent fortement à accroitre le bénéfice de notre coopérative’’.

VIE DU PRAPS

Le lait local valorisé

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

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Au cours de l’année 2018, le PRAPS-Mali se fixe comme priorité la réalisation des travaux de construction /réhabili-tation d’un grand nombre d’aménagements/infrastructures pastoraux notamment des parcs de vaccination, des bâti-ments pour les services de santé animale, des marchés à bétail et aires d’abattage, des pistes pastorales des gites d’étapes pastoraux et des points d’eau.Dans le cercle de Yorosso, commune de Koury, une des communes d’intervention du projet, il est prévu : (i) la construction d’un magasin de stockage d’aliments bétail, (ii) la construction de deux parcs de vaccination, (iii) la ré-habilitation du marché à bétail existant, (iv) la réhabilitation d’un étale de boucherie.

Le maire adjoint de la commune également chef UA-PIA de Koury, M. Daouda FOMBA s’exprimant sur les réalisations déjà en chantier à Koury, se dit très satisfait car selon lui ces réalisations vont contribuer à rehausser l’économie locale et le niveau de vie des populations. Abondant dans le même sens, le Président du Co-mité de Gestion et de Suivi des infrastructures M. Alaye Diallo ajouta : ‘’avec la réalisation des in-frastructures programmées par le PRAPS-Mali dans notre commune, nous nous attendons à un grand changement positif vues les difficul-tés auxquelles nous sommes confrontées au-jourd’hui.’’En effet, selon M. Alaye Diallo, le marché à bétail actuel est très étroit, il ne peut contenir même pas la moitié des animaux présentés. Les marchands

sont obligés de parquer la grande partie de leurs animaux à l’extérieur du marché, toutes choses qui constituent un manque à gagner pour le marché et qui également exposent les animaux à la divagation avec comme conséquence la perte et le vol d’ani-maux. Par ailleurs, sur le site du marché, il n’y a aucune source d’eau potable, le marché ne dispose ni de magasin de stockage, ni de hangar de négo-ciation, ni de toilettes, ni d’espace de restauration encore moins de logement pour le gardien. C’est un petit hangar qui sert de site de négociation et de loge pour le gardien la nuit. Très souvent les négociateurs au cours de leur discussion sous ce petit hangar au cœur du marché sont envahis par les animaux en manque d’espace. Il en est de même pour le gardien qui est fréquemment piétiné la nuit pendant son sommeil par les mêmes animaux en quête d’abri. Pour tous services de restauration ou de satisfaction d’autres besoins, les usagers du mar-ché sont obligés d’aller jusqu’en ville à plus de deux kilomètres abandonnant les animaux et autres mar-chandises à leur sort. Pour le stockage de l’aliment bétail, le comité de gestion du marché est obligé de louer très cher des magasins en ville. En effet, avec la réhabilitation tant attendue, le mar-ché à bétail sera agrandi. Il sera muni d’un grand hangar de discussion, d’une loge pour le gardien. Il est prévu également d’y aménager des toilettes, un forage équipé d’un château d’eau, un magasin de stockage, une cantine pour la restauration qui sera gérée par des groupements de femmes dont les travaux ont démarré en fin mars 2018. M. Alaye Diallo témoigne : «Je suis très content du démarrage des travaux de construction du magasin d’aliments de bétail du PRAPS-Mali car comme les travaux ont tardé à se réaliser, les gens avaient perdu tout es-poir pensant que le PRAPS-Mali n’allait pas tenir sa promesse à propos des infrastructures dans notre commune. Maintenant avec le démarrage et l’état d’avancement des travaux de construction du ma-gasin, l’espoir renait». Dans la perspective de ren-forcer leurs capacités de gestion des infrastructures, les membres des comités de gestion et les bouchers ont bénéficié de diverses formations.

VIE DU PRAPS

Koury: les travaux de construction des infrastructures en cours

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Le mardi 08 mai 2018, le Ministère de l’Elevage et de la Pêche a procédé à la remise de matériel de froid aux services de santé ani-males et aux Vétérinaires Titulaires de Mandat Sanitaire(VTMS), partenaires d’exécution du Projet Régional d’Appui au Pastora-lisme au Sahel (PRAPS) - Mali. La cérémonie officielle de cet évènement a eu lieu dans la cours de la Direction Régionale des Services Vétérinaires du District de Bamako. La cérémonie a été présidée par Madame le Ministre de l’Elevage et de la Pêche, Madame KANNE Rokia MAGUI-RAGA en présence de plusieurs personnalités dont Pr Idriss Oumar AFAROUKH, Coordonanteur Représentant de la Composante Santé animale du PRAPS à l’Organi-sation Mondiale de la Santé Animale/ Centre Régional de santé animale (OIE/CRSA), Dr Souleymane CAMARA, lDirecteur National des Services Vétérinaires, Dr Oumar TOUNKARA, Président de l’Ordre des Vétérinaires du Mali, M. Youssouf TOGOLA, Représentant du Coordon-nateur du (PRAPS)-Mali, les représentants des réseaux - associations de pasteurs et d’agro - pasteurs, les Repré-sentants des Vétérinaires Titulaires du Mandat Sanitaire(VTMS) Trois interventions ont marqué la cérémonie :

Le Représentant du PRAPS-Mali, Dr Ousmane CISSE expert de la composante Santé animale du projet a sou-ligné que la remise officielle de matériel de froid, objet de la cérémonie porte sur 44 réfrigérateurs électriques, 44 congélateurs électriques, 33 congélateurs solaires, 25 glacières, 54 containers. Selon Dr Cissé, ce lot de matériel est destiné au renforce-ment des capacités de la direction nationales des services vétérinaires, de l’Ordre des vétérinaires du Mali, de huit directions régionales de services vétérinaires,

de seize secteurs vétérinaires, de vingt-cinq postes vé-térinaires frontaliers, de quinze postes de contrôle fron-taliers et de vingt-huit Vétérinaires Titulaires du Mandat Sanitaire (VTMS).Dr Cissé a également rappelé que cet appui rentre dans le cadre de l’objectif général de la Composante Santé Ani-male du PRAPS qui est d’ ‘’appuyer les efforts nationaux et régionaux essentiels pour bâtir des services vétérinaires nationaux plus durables et efficaces, à travers des inter-ventions tangibles comme les campagnes de surveillance et de lutte contre les principales maladies qui touchent les grands et petits ruminants’’.En effet, les résultats visés en matière de santé du PRAPS-Mali sont mesurés à travers deux indicateurs à savoir : la baisse de la prévalence annuelle troupeau de la PPCB de 80% à 40 % et l’amélioration de la Séro préva-lence post vaccinale de la PPR de 30% à 60 %.Quant à Madame KANNE Rokia MAGUIRAGA, Ministre de l’Elevage et de la Pêche, elle a profité de l’occasion pour féliciter les structures bénéficiaires pour le choix por-té sur elles, un choix qui selon Madame le Ministre est fonction de l’importance de leurs missions et de leur rôle dans l’atteinte des résultats du projet. Madame le Ministre a également exhorté les bénéficiaires à faire bon usage de ces matériels dont la valeur totale s’élève à plus de cent quatre-vingt-douze millions (192 000 000) FCFA.Enfin, Madame le Ministre a adressé au nom du gouver-nement malien et à son nom propre, ses vifs remercie-ments à la Banque mondiale pour l’attention particulière et l’appui constant au département de l’élevage et de la pêche du Mali.Après ces interventions, il a été procédé à la remise sym-bolique des lots de matériels :- Remise symbolique des congélateurs et réfrigérateurs au Directeur National des Services vétérinaires (DNSV) par Madame KANNE Rokia MAGUIRAGA, Ministre de l’Elevage et de la Pêche; - Remise symbolique des glacières et containers par Pro-fesseur Oumar Alfaroukh IDRISS, Représentant de l’OIE au Président de l’Ordre des Vétérinaires du Mali. La bénéfiacires directs de ces équipement sont Les di-rections nationale et régionales des services vétérinaires ; l’ordre des vétérinaires du Mali, les Secteurs vétéri-naires Les postes vétérinaires frontaliers et les postes de contrôle frontalier recevront, les Vétérinaires Titulaires du Mandat Sanitaire.La cérémonie a traduit l’espoir et le souhait que cet appui contribuera fortement à assurer une exécution correcte des activités de surveillance et de vaccination contre la PPCB et la PPR afin d’ atteindre les résultats escomptés et les indicateurs du Cadre des Résultats du projet.

VIE DU PRAPS

Cérémonie de remise de matériel de froid aux services techniques

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Le puits de Diawara est circonscrit dans la commune Hassi Ahmed Bichné relevant de la Moughataa de Kobéni (wilaya du Hodh El Gharbi). Il fait partie des points d’eau pastoraux devant bénéficier cette année d’une réhabilitation par le PRAPS-MR La localité de Diawara compte pas moins de 80 ménages agro-pastoraux issus d’un amalgame de tribus et d’ethnies vivant en parfaite symbiose. Elle ne possède pas de dis-pensaire mais elle a une école et un puits. Le puits est par-ticulièrement d’usage mixte. Il est de type moderne (buses en bétons) et il est doté de superstructures (abreuvoirs). Sur le plan maçonnerie, il semble intact. Creusé, il y a une vingtaine d’années, cette infrastructure était encore un forage public équipé de pompe manuelle, réalisé avec la contribution des populations. «Mais à cause des pannes répétitives, les populations ont entrepris avec leurs propres moyens de le transformer en puits d’une profondeur de 15 m. Le débit reste faible faute d’approfondissement, mais il arrive à satisfaire les besoins d’une partie des animaux du village qui ne sont pas allés en transhumance», raconte M. Hamdi Ould Sidy Aly, maire de la commune Hassi Ah-med Bichné.L’importance de la zoneDiawara est située dans une zone à vocation pastorale par excellence. La localité partage sur un rayon de 15 km les ressources naturelles avec plusieurs autres villages, dont Chowta El Maghlouga et Oum Achoueiguim. Son po-sitionnement sur un axe de transhumance lui confère un atout majeur. En plus du cheptel local qu’elle renferme, elle accueille et enregistre d’importants mouvements de va-et-vient d’éleveurs transhumants et leurs animaux toutes es-pèces confondues (bovins, ovins, caprins et camelins) vers le Mali.

Mahfoudh Ould El Salem, représentant du Groupement ODZASAM-APES en charge de l’animation pastorale pour le PRAPS-MR dans l’unité écopastorale 2 dans la wilaya du Hodh El Gharbi explique : « Il y a une mare temporaire au niveau du village. Mais à cause de son tarissement en fin d’hivernage cette mare n’arrive pas à satisfaire les be-soins d’abreuvement des animaux. Les éleveurs et les ménages pastoraux doivent parcourir une dizaine de kilo-mètre à dos d’âne jusqu’à Ouad Maghleb pour y puiser de l’eau dans un puits mixte. Il y a très souvent une file de personnes qui attentent patiemment leur tour. Cela peut durer des heures et des heures…et même sous la pluie. Ils attendront d’avoir cette eau qui est précieuse et rare».Le PRAPS-MR à la rescousse du puits

Selon les informations recueillies auprès des populations, le manque d’eau limite considérablement le développe-ment du cheptel local qui aurait dû tripler en taille, en pré-sence d’infrastructure hydraulique appropriée. Le manque de moyens financiers à même de permettre son approfon-dissement jusqu’à 34 m pour atteindre la nappe phréa-tique, fait que le problème d’eau d’abreuvement reste en-tièrement posé dans cette localité. C’est pour cette raison que le PRAPS a inscrit le puits de Diawara sur la liste des sites devant bénéficier d’une réhabilitation qui se limiterait vraisemblablement à son approfondissement et à son équi-pement en moyens d’exhaure appropriés.Les accords sociaux ont été enclenchés et bouclés à Diawara en avril dernier. Les membres du comité de ges-tion du puits à réhabiliter sont également connus. Il reste seulement à poser « la première pierre » du lancement des travaux de réhabilitation.

A LA LOUPE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

Réhabilitation en vue du point d’eau de Diawara par le PRAPS-MR

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Cette année, les postes frontaliers d’inspection vété-rinaires font partie des infrastructures devant bénéfi-cier d’une réhabilitation par le PRAPS-MR. Située non loin de la frontière malienne, la commune ru-rale de Bousteilla relevant de la moughattta de Timbedra (Wilaya du Hodh El Chargui) compte une soixantaine de villages et une population qui avoisine les 22.000 habitants. Elle abrite un célèbre marché hebdomadaire de bétail qui regroupe des éleveurs mauritaniens et maliens. Bousteil-la dispose également d’un poste d’inspection vétérinaire parmi les plus dynamiques de la wilaya, et qui est devenu presque un «passage obligatoire » pour beaucoup d’ani-maux en partance et/ou de retour de transhumance du Mali . Construit durant les années 90, le poste n’a fait l’objet depuis cette date d’aucune réfection. Résultat, le bâtiment est aujourd’hui quasiment en ruines. Les murs sont lézar-dés. Les toilettes sont dans un piteux état. « La vétusté du bâtiment est accentuée par l’inondation très fréquente des lieux en période d’hivernage », raconte Sidi Ould Hous-sein, chef du poste.

C’est quasiment les même décors de ruines et de délabre-ment qui s’offrent au visiteur au niveau des postes fronta-liers d’inspection vétérinaire de R’Kiz (wilaya du Trarza) et celui de la de Kobenni (wilaya du Hodh el Gharbi). A l’instar de celui de Bousteilla, ces deux postes ont été construit au milieu des années 80-90. Ici et là également, les bâti-ments sot délabrés, les installations électriques et la plom-berie sont vétustes, les peintures érodées et absente des murs, les toitures sont à des niveaux de dégradations avancées. Les fenêtres et certaines portes n’ont pu résister à l’usure du temps, etc.

Seule bonne consolation aujourd’hui, ces trois postes frontaliers d’inspection vétérinaires figurent parmi les in-frastructures devant être réhabilitées par le PRAPS-MR, conformément à la convention le liant avec la Direction des services vétérinaires (DSV). La Composante « Amé-lioration de la santé animale » du PRAPS-MR vise, entre autres, à renforcer les capacités opérationnelles des Ser-vices Vétérinaires, et ce, à travers la construction/réhabi-litation de locaux et la mise à disposition d’équipements informatiques, de froid, de communication au niveau cen-tral, au niveau des wilayas, au niveau des moughataas et au niveau des postes frontaliers. A cet effet, il est prévu, cette année, la construction de neuf (9) nouveaux postes frontaliers d’inspection vétérinaires et la réhabilitation de dix (10) autres. Ces postes à construire et/ou à réhabiliter ont été choisis sur des critères objectifs d’évaluation de besoin. Ils seront également équipés de matériel infor-matique, de matériel de froid (réfrigérateurs/congélateurs) et de moyens de communication (téléphones et internet).

A LA LOUPE SANTE ANIMALE: POSTES FRONTALIERS D’INSPECTION VÉTÉRINAIRES

Mise en œuvre de travaux de construction et de réhabilitation de postes frontaliers

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La 54ème édition de la cure salée s’est tenue du 14 au 16 septembre dernier à Ingall, dans la région d’Agadez, Niger. Le coup d’envoi a été officielle-ment donné le samedi 15 septembre 2018 au cours d’une cérémonie grandiose qui s’est déroulée sous les auspices du Premier Ministre, Chef du gouver-nement SE Brigi Rafini. C’est le Ministre Délégué auprès du Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, chargé de l’Elevage M. Mohamed Boucha qui a prononcé le discours d’ouverture de ce grand rassemblement autour des valeurs cardinales qui forment le socle de la nation nigérienne : valeurs de paix, de solidarité, de tolérance, de fraternité et de cohésion sociale. En prenant la parole à cette oc-casion le Premier Ministre, Chef de gouvernement, M.Brigi Rafini a d’abord remercié la population d’In-gall et ses environs pour leur grande mobilisation sans précédent à l’occasion de cette édition 2018 de la Cure Salée.

Le Chef du Gouvernement a par la suite transmis à l’assistance les salutations fraternelles du Président de la République Issoufou Mahamadou et leur a, par la même occasion, assuré du soutien du Chef de l’Etat et de son gouvernement. En effet, se réjoui-t-il, depuis la 46ème édition, il y a de cela plus de 7ans, la Cure Salée n’enregistre que des progrès importants dans tous les domaines. Le Premier ministre, M. Brigi Rafini a, en outre, re-mercié tous les participants qui ont fait le déplace-ment d’Ingall, particulièrement les différentes délé-gations venues de toutes les régions et d’ailleurs et

leur a demandé de continuer à apporter leur soutien à cet évènement national qui devient international. Il dira: « Le thème de cette édition 2018 est parti-culièrement pertinent, car, nous savons tous dans quelles conditions de rigueur vivent les communau-tés pastorales. Nous savons et sans une certaine résistance, une certaine organisation, une certaine résilience, la vie serait tout simplement impossible dans ces espaces, pourtant magnifiques qui nous sont chers et nous tenons absolument à ce que la vie continue de prospérer dans ces espaces. Et là, le rôle de la femme est central » souligne le Premier Ministre.

Il a, à cet effet, rendu un hommage mérité à la femme qui a-t-il dit, est le pilier de la famille. « C’est elle qui approvisionne la famille et le cheptel en eau, elle s’occupe de l’éducation des enfants » a-t-il déclaré rendant particulièrement hommage à la femme pas-torale pour le travail hors du commun qu’elle abat tous les jours.

VIE DU PRAPS

La 54ème édition de la cure salée ou fête annuelle des éleveurs à Ingall (Agadez)

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

Thème: Contribution de la femme à la résilience des sociétés pastorales

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Auparavant, le Ministre délégué chargé de l’Elevage M. Mohamed Boucha a rappelé le rôle de l’élevage dans son pays, un pilier essentiel de l’économie qui emploie plus de 87% de la population nigérienne, soit de façon exclusive, soit à temps partiel sur un espace pâturable de plus de soixante-deux (62) millions d’hectares où se pratiquent des systèmes d’Elevage adaptés aux réalités bioclimatiques. Cette diversité de systèmes à laquelle s’ajoute celle des espèces et de races élevées est selon M. Mohamed Boucha sans doute un atout important tant au plan de l’alimentation que de celui de la création de re-venus pour les ménages. Pour autant a-t-il déplo-ré, malgré tous ces atouts, notre élevage demeure confronté et fragilisé par des défis multiformes. Selon le Ministre Délégué, après avoir analysé les obstacles à l’origine de la grande difficulté des popu-lations rurales en particulier les femmes à se libérer de la pauvreté, le gouvernement a recensé les pos-sibilités ainsi que les voies à suivre pour parvenir à une plus grande prospérité. Ces sont ces réalités qui ont été intégrées dans le programme de renaissance et dans nos stratégies et programmes de dévelop-pement. Aussi ajoute le Ministre Délégué, chargé de l’Elevage, en plaçant l’édition 2018 de la Cure Sa-lée sous le thème : « la contribution de la femme à la résilience des sociétés pastorales», les autorités veulent rendre un hommage à toutes les femmes et rurales en particulier, sève nourricière des ménages qui ont fait de l’activité élevage, de l’agriculture, de l’artisanat leur métier, leur passion et un moyen de sortir de cet ilot de pauvreté et sève nourricière des sociétés pastorales. Pour sa part, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’En-fant, Mme Elback Zeinabou Tari Bako a salué à juste titre, le choix de ce thème qui est en parfaite har-monie avec la Stratégie Nationale d’Autonomisation Economique de la Femme, adoptée en 2017 par le Gouvernement quand on sait que les femmes font face quotidiennement, à des défis importants, que sont la pauvreté, le changement climatique, les dé-fis sécuritaires et environnementaux et les consé-quences des catastrophes et autres crises humani-taires. Quant au Gouverneur de la Région d’Agadez, M. Sadou Saloké et le 1er vice-président du Conseil Régional d’Agadez M. Akoulou Sidi Sidi, ils ont axé leurs interventions sur les fortes précipitations en-registrées cette année dans les régions pastorales qui ont occasionné la perte des animaux et même de vies humaines. La récurrence des chocs et des

crises affectant la résilience des populations chaque année, « nous interpelle quant à la faiblesse des mécanismes de prévoyance et de réponses aux ur-gences tant au niveau national que régional». Le préfet du Département d’Ingall M. Aboubacar Al-bichir et le Maire de la Commune Rurale d’Ingall M. AghaliTchama ont dans leurs mots de bienvenue-dressé un bref historique de leur entité administra-tive, qui est un vaste territoire d’environ 52 000 Km2 pour une population estimée à plus de 60 000 habi-tants dont l’activité principale est l’élevage.Devant les femmes leaders, le Chef du gouverne-ment a insisté sur la scolarisation et le maintien des filles à l’école ; la participation politique et écono-mique des femmes à l’effort de développement. Le Premier ministre a aussi écouté les préoccupations des populations à travers les chefs traditionnels ; les leaders d’opinion et les femmes leaders. Ces pré-occupations touchent à l’état de la route, à l’accès à certains services sociaux comme la santé humaine et du bétail ; le soutien à l’entreprenariat féminin, la formation pour les filles déscolarisés.Une campagne de vaccination de bétail (camelin) a été organisée. Il faut noter que les vaccins et les pro-duits pour le déparasitage du bétail ont été acquis sur financement du Millénium Challenge Account (MCA-Niger) et le PRAPS. C’est pourquoi, l’ambas-sadeur des Etats Unis au Niger SE. Eric P. Whitaker s’est réjoui de cette collaboration entre les Etats Unis et le Niger à travers le MCA. « Nous allons établir une collaboration durable pour soutenir la résilience des populations », a confié le diplomate américain. L’ambassadeur des Etats Unis a réaffirmé la volonté et la disponibilité de son pays à accompagner les efforts du gouvernement nigérien. Il s’est félicité du choix du thème de cette 54ème édition de la cure salée qui, porte sur « la contribution des femmes à la résilience des communautés pastorales ». Ceci rend hommage à la femme pastorale. « Elle mérite notre soutien, parce qu’elle est au cœur de la vie dans ces communautés » a estimé SE. Eric P. Whitaker.

VIE DU PRAPS

La 54ème édition de la cure salée ou fête annuelle des éleveurs à Ingall (Agadez)

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

Thème: Contribution de la femme à la résilience des sociétés pastorales (Suite)

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C’est sur la validation d’une feuille de route et de trois formulaires sur la vaccination, le séromonitoring et le rapportage des mala-dies animales que la Session de formation régionale des administrateurs et utilisateurs de l’outil KoboToolBox (KTB) pour la mise en œuvre des bases de données épidémio-logiques des maladies animales s’est ache-vée à Dakar, le 28 septembre 2018. Au nom du Ministre de l’Elevage et des Productions animales, la cérémonie inaugurale a été pré-sidée par le Secrétaire Général, Dr Mamadou Ousseynou Sakho.

L’objectif de cette rencontre est de former des administrateurs réseaux capables de maîtriser l’utilisation de la plateforme KTB, d’administrer les applications mises en exploitation et d’assu-rer la formation des utilisateurs de terrain. D’un point de vue pédagogique et pratique, cela signi-fie que les apprenants devraient être capables, à l’issue de la formation, de concevoir les inter-faces de saisie harmonisées et identiques entre les six pays du PRAPS, pour les formulaires de vaccination, de séromonitoring et de rapportage des maladies.Kobo ToolBox est un ensemble complet d’outils allant de la conception du questionnaire à la col-

lecte de données sur des appareils portables. Il fournit également la possibilité d’analyser les résultats. Gratuit et en open-source, il est acces-sible à tous. Kobo ToolBox a été développé par «Harvard Humanitarian Initiative», une organi-sation hébergée à Harvard University. Le pro-gramme a été spécifiquement conçu pour les organisations humanitaires. Par ailleurs, le ser-veur Web spécifique est hébergé par UN-OCHA

(Bureau de la Coordination des affaires huma-nitaires des Nations unies, établi en décembre 1991 par la Résolution 46/182 de l’Assemblée générale pour renforcer la réponse de l’ONU aux crises et aux catastrophes naturelles). Pour en savoir plus : http://www.kobotoolbox.org/.Dans le cadre du PRAPS, il est destiné à la mise en œuvre, à l’exploitation, à la protection et au contrôle des bases de données épidémiolo-giques en matière de vaccination, de séromoni-toring et de rapportage des maladies animales. La plateforme Kobo ToolBox a été retenue à l’unanimité par les spécialistes en informatique des Services vétérinaires, lors de la formation régionale sur « la conception, l’exploitation et l’entretien des bases de données épidémiolo-giques » qui s’est déroulée à Dakar, du 16 au 20 avril 2018.

VIE DU PRAPS

Gestion efficiente des informations épidémiologiques des maladies animales

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

Le PRAPS adopte la plateforme KTB

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Cet atelier de formation des administrateurs du KTB, est donc la suite logique des recomman-dations faites pour garantir la maîtrise durable du processus de déploiement, d’exploitation et d’entretien de la plateforme Kobo ToolBox dans les pays PRAPS.Le présent atelier est à mettre à l’actif de la Coordination régionale du PRAPS à travers la Composante santé animale mise en œuvre avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Il s’inscrit dans le pro-cessus de formation des développeurs de sys-tème capables de maîtriser toute la chaine de déploiement de l’outil KTB et de mise en place des compétences au niveau des départements ministériels en charge du pastoralisme. Il va se dérouler en deux phases de cinq jours chacune.La présente Phase Une se déroule du 24 au 28 Septembre 2018. Elle est consacrée à la prise en main avancée de l’outil KTB, la conception, la validation et le déploiement des trois formulaires relatifs à la vaccination, le séromonitoring et le rapportage des données épidémiologiques dans les six pays du PRAPS. A l’issue de la Phase Une, les apprenants établiront une feuille de route pour le déploiement et les essais sur le terrain du KTB et feront un rapport des difficul-tés rencontrées et des propositions éventuelles d’amélioration possible.La phase 2 est prévue, provisoirement, du 14 au 18 janvier 2019 et concernera les bénéficiaires de la formation de la Phase Une. Cette formation complètera la Phase Une par une évaluation et un audit, afin de proposer des actions correc-tives. Cette deuxième session sera aussi l’occa-sion de former des administrateurs « systèmes et réseaux », à l’installation et au paramétrage d’un serveur KTB.Dans le message délivré aux participants à cette formation des formateurs des usagers de la plateforme KTB, le Dr Sakho a placé la ren-contre dans son contexte : « le PRAPS est né de la volonté de nos gouvernements de booster la coopération sous régionale et de renforcer la ré-silience des sociétés pastorales sahéliennes par une contribution significative à l’amélioration de

de la santé et des productions animales.» L’ob-jectif visé par la Composante Santé animale est de bâtir des Services vétérinaires plus perfor-mants et durables pour mener des interventions efficaces en tout temps et en tout lieu. C’est pourquoi, estime le Dr Sakho, conformé-ment au diagnostic des services vétérinaires ré-alisés par l’OIE à travers son outil PVS dans les pays PRAPS, et qui montre le besoin crucial de renforcer la quantité et la qualité des ressources humaines, la série de formations organisées par la Coordination de la Composante Santé animale du PRAPS vient à point nommé. A son avis, ces formations constituent une contribution significative aux efforts des pays pour la mise en place de systèmes adéquats de bases de données épidémiologiques indispensables pour un meilleur suivi et une meilleure maîtrise des maladies circulant dans nos espaces commu-nautaires. Le Secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales a beaucoup insisté sur le partage des connaissances : « la bonne maîtrise de ce processus devrait permettre de répliquer ces compétences dans vos pays res-pectifs et d’assurer de manière durable, le main-tien de ces plateformes comme véritable outil de génération à temps réel de données fiables sur les questions de vaccination ou de surveil-lance épidémiologique. Et donc, il est attendu que ces plateformes puissent être directement interconnectées à des systèmes plus globaux comme le système WAHIS de l’OIE. »L’atelier a été marqué par plusieurs présenta-tions sur l’outil KTB, les systèmes d’information et des travaux de groupes. Il a été retenu que les trois formulaires validés sur la vaccination, le séromonitoring et le rapportage seront tes-tés sur le terrain avant la prochaine rencontre de Dakar. De plus, la feuille de route déclinée prévoit la restitution de la formation, la formation des usagers au niveau central et déconcentré entre octobre et novembre 2018. Rendez-vous a été pris au mois de janvier 2019. pour faire l’audit des formulaires et corriger les éventuelles difficultés rencontrées dans leur mise en œuvre.

VIE DU PRAPS

Gestion efficiente des informations épidémiologiques des maladies animales

UNITES NATIONALES DE COORDINATION -PAYS

Le PRAPS adopte la plateforme KTB (suite)

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La campagne nationale de vaccination du cheptel a été lancée le 12 mars 2018 à Tou-bacouta (département de Foundiougne), Sénégal, en présence d’une délégation du ministère de l’Elevage et des Productions animales, conduite par le Secrétaire général Mamadou Ousseynou Sakho. La cérémonie officielle a été présidéepar M. Cheikh Ahmadou Tidiane Ndoye, Adjoint au gouverneur de Fatick, chargé du développe-ment.

Dans son allocution, Cheikh Ahmadou Tidiane Ndoye a souligné l’importance du secteur de l’élevage dans l’économie nationale avec son riche troupeau qui contribue pour 28% à la valeur ajoutée du secteur agricole et pour 4,6 % au Produit intérieur brut (PIB). M. Ndoye a ajouté que le secteur de l’élevage mobilise une frange importante de la population, notamment dans le monde rural où il joue un rôle majeur dans la sécurité alimentaire et la lutte contre la précarité sociale, notamment des jeunes et des femmes. D’où la nécessité, à ses yeux, d’assu-rer la protection sanitaire de ce cheptel par des

campagnes de vaccination de masse assidues contre les maladies animales dominantes qui le menacent. Selon lui, les autorités sont déterminées à mettre le cheptel à l’abri des maladies prioritaires à tra-vers un vaste programme de lutte et de surveil-lance zoosanitaire qui a été élaboré dans le Plan national de développement de l’élevage. Ce pro-gramme vise, comme l’a indiqué le gouverneur

adjoint de Fatick, à vacciner « 80% des effectifs pour chaque maladie prioritaire ». Au titre du Programme de renforcement de la protection zoosanitaire, financé sur le Budget consolidé d’investissement (BCI), une enve-loppe de 1,124 milliard de F CFA a été dégagée en 2018, soit une hausse de 124.000.000 de F CFA par rapport à 2017. Un vibrant hommage a été rendu aux agents vétérinaires des services public et privé, aux éleveurs et aux partenaires au développement qui ont grandement contribué à l’éradication de la peste bovine depuis 2005.

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La campagne de vaccination du cheptel lancée à Toubacouta

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Pour confirmer ce bel élan et aller droit à l’éradica-tion de la Peste des petits ruminants (PPR) à l’hori-zon 2030, cinq maladies prioritaires sont prises en charge par les campagnes de vaccination en rai-son de leur impact socio-économique. Il s’agit de la peste des petits ruminants (PPR), la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB), la peste équine (PE) et la maladie de Newcastle (MN). Pour le moment, les résultats obtenus ne sont pas à la hauteur des at-tentes, même si de réels progrès ont été accomplis, grâce aux mesures prises pour lever les contraintes récurrentes, relatives aux ruptures de vaccins, au déficit en parcs de vaccination, à l’insuffisance des ressources humaines et des moyens de travail. Ces contraintes ont été déplorées par les représentants des éleveurs qui ont évoqué notamment le déficit en parcs à vaccination. En attendant l’opérationnalisation de ce système d’ici janvier 2019, le PRAPS fournit à la DSV des vac-cins, du matériel de froid, des kits de diagnostic, des véhicules et des motos pour appuyer la CAMVAC. Dans le même chapitre, le PRAPS va construire une trentaine de parcs à vaccination dans les huit dépar-tements dans lesquels il intervient. Le projet inter-vient aussi dans la formation et le renforcement des capacités techniques et professionnelles des agents du MEPA.Par ailleurs, une vieille doléance des éleveurs des Iles du Saloum vient d’être satisfaite. Il s’agit de l’ac-quisition d’une vedette de 12 places. L’embarcation va faciliter la vaccination dans un contexte insulaire marqué par l’enclavement de plusieurs villages. Les bénéficiaires ont été invités à veiller à son bon entre-tien et à sa maintenance. Le lancement de la campagne nationale de vaccina-tion a été couplé avec l’atelier de validation du Plan stratégique national pour l’éradication de la peste des petits ruminants (PPR).

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La campagne de vaccination du cheptel lancée à Toubacouta

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A quelques encablures de Bokhol, à hauteur de la centrale solaire sur la RN2, au Sénégal, une piste latéritique anonyme mène à Souylène sur un parcours d’environ 20 kilomètres. Fondé il y a environ 360 ans, Souylène est aujourd’hui un village hétéroclite constitué de sept hameaux dans un diamètre d’au moins cinq kilomètres.

Les populations autochtones presque exclusi-vement composées de pasteurs sont maures ou peuls. L’élevage est leur dénominateur com-mun. Mais l’eau et les pâturages sont rares et éphémères. Au moment de notre visite pour faire la situation de référence préliminaire aux infrastructures pré-vues dans cette zone par le Projet régional d’ap-pui au pastoralisme au Sénégal (Praps), faute de points d’eau convenables et d’herbes pour nourrir les animaux, la transhumance avait fini de vider les lieux de tous les troupeaux de bovins et de petits ruminants. Seuls quelques moutons et chèvres étaient restés sur place, sans doute pour servir d’assurance vie à quelques habitants constitués de vieux, d’enfants et de femmes.Seul emblème futuriste, une école de deux ou trois classes trône fièrement dans un espace sans clôture mais dotée de latrines. Le tour de quelques concessions permet de mesurer l’am-pleur des facteurs humains sur la désertification rampante. Les quelques cases ou huttes en-core habitées sont entourées de haies faites de branches et de troncs d’arbres. Sans doute des

épineux, car ici, plusieurs années successives de déficit pluviométrique ont fini de dénuder le sol et d’exterminer les riches écosystèmes d’an-tan. Plusieurs puits ont été creusés ça et là, avec des fortunes diverses, mais l’eau reste une denrée de luxe. Le forage le plus proche pour combler le déficit en eau se trouve à 13 ou 15 kilomètres. Les distances à parcourir pour aller chercher de l’eau donnent encore une certaine valeur à la population asine.Pour vacciner les animaux, les villageois ont tout de même imaginé avec ingéniosité et méthode, un parc à vaccination faite de branches d’épi-neux au grand dam de la nature. Etant donné qu’il faut renouveler ce parc chaque année, la déforestation continue de plus belle, exacerbée, il est vrai, par la quête de bois de chauffe ou de cuisson par les femmes et les jeunes filles. Inu-tile aussi de passer sous silence que l’essentiel des habitations repose sur la cueillette de bran-chages et de paille.

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SOUYLENE : UN FUTUR COMPLEXE D’ELEVAGE EN CONSTRUCTION

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A côté du Parc à vaccination, le PRAPS envi-sage également de construire un magasin de 50 T d’aliments de bétail concentrés ou boutique pastorale. Cette infrastructure devrait régler les problèmes de soudure pour les animaux et les hommes et permettre des économies d’échelle sur l’achat de biens de consommation courante. D’ici l’horizon 2021, le PRAPS s’est fixé comme objectif de faire de Souylène et de ses villages satellites un véritable pôle de développement de l’élevage. Pour l’instant, les premiers coups de pioche ont commencé à faire sortir de terre un parc à vaccination moderne dont la construction est supervisée de très près par les bénéficiaires eux-mêmes. Ainsi la première charpente a été démolie et reprise par l’entreprise adjudicataire, parce que plusieurs anomalies avaient été si-gnalées par les villageois. Depuis, ils veillent pas à pas, sur l’exécution correcte des travaux et rendent compte à l’Antenne du PRAPS à Ndioum et au responsable des infrastructures au niveau de l’UCP. Mais à Souylène tous les yeux sont rivés sur le futur forage complet qui sera construit non loin du puits principal du village. Ce forage équipé de château d’eau, de réseau d’adduction et d’abreuvoirs, devrait radicalement changer la donne de l’élevage pastoral à Souylène.

Ici, les pasteurs sont unanimes à reconnaître qu’un élevage productif, c’est d’abord de l’eau à volonté en plus de la nourriture et des soins pour les animaux. C’est pourquoi, les réalisations du PRAPS sont attendues et accueillies avec beaucoup de sou-lagement. Elles apportent d’autant plus une bouffée d’oxygène aux Souylénois, que le projet a promis de réhabiliter la piste de production qui relie les divers hameaux de Souylène à la route nationale. Cette donne devrait faciliter la mo-bilité des personnes et des biens et donner un coup de fouet à l’économie pastorale de la zone.

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SOUYLENE : UN FUTUR COMPLEXE D’ELEVAGE EN CONSTRUCTION (suite)

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Sensibiliser les zones d’accueil pour l’amélio-ration du séjour et de la mobilité des transhu-mants. C’est l’objectif de la tournée de sensibi-lisation effectuée du 04 au 12 mars 2018 par les coordonnateurs des cadres de concertation des départements des zones pourvoyeuses (Dagana, Podor et Matam), au Sénégal.

Thierno Mody Ousmane BA, coordonnateur du cadre de concertation des éleveurs de Dagana et ses homologues, Mamadou Ousmane Diallo de Po-dor et Abdoulaye Samba KA de Matam, ont plaidé pour l’amélioration de la mobilité des transhumants de leurs terroirs dans les départements d’accueil que sont Kanel, Ranérou, Linguère, Koungheul et Koumpentoum ciblés par les éleveurs transhumants. L’explication est simple et logique : les zones nord du pays ont subi de plein fouet, cette année, un défi-cit pluviométrique de très grande ampleur. Ces aléas climatiques ont massivement alimenté la transhu-mance du bétail vers les régions situées plus au Sud. Au cours de leur périple, les trois missionnaires ont pu compter sur l’assistance des deux antennes du PRAPS à Ndioum et Koungheul, des services ré-gionaux et départementaux de l’élevage ainsi que des chefs de postes vétérinaires et des animateurs du projet. Ils ont pu rencontrer et discuter avec les autorités administratives et communales, les popu-lations des sites visités, les présidents d’Unités pas-torales (UP), les organisations communautaires de base (OCB), les agriculteurs, etc.

L’occasion a été saisie pour faire le tour des forages, rencontrer les comités de gestion, les techniciens de l’élevage et les transhumants. En effet, l’objec-tif général de cette mission consistait à sensibiliser les transhumants et leurs hôtes sur les bonnes pra-tiques susceptibles d’améliorer le séjour et la mobi-lité des transhumants. En d’autres termes, les res-ponsables de cadres de concertation avaient pour mission de plaider pour l’amélioration de la mobilité des transhumants, de s’entretenir avec les différents acteurs et de sensibiliser les transhumants sur les meilleures pratiques de la mobilité et des règles de bien séance pour une cohabitation pacifique avec les populations des zones de prédilection.Des émissions radiodiffusées ont été produites par le biais des radios communautaires, partenaires du PRAPS, d’abord au niveau des zones d’accueil pour sensibiliser les transhumants et ensuite au re-tour, dans les zones de départ, pour informer sur les conditions de séjour des transhumants et les ré-sultats de la tournée. Le point culminant de la mé-diatisation de cette tournée a été le point de presse donné le 12 mars 2018 à Tambacounda. Les échos de ces entretiens ont été publiés, entre autres, au niveau de Radio Sénégal et du quotidien « Le Soleil » du 15 mars 2018.Pour renforcer la confiance et la bonne gestion des points d’eau et des pâturages, il a été demandé aux transhumants de se conformer aux règlements en vigueur dans les zones d’accueil pour éviter les ten-sions et les conflits. Afin d’éviter les risques de pé-nurie d’eau, source de tension, les missionnaires ont recommandé d’augmenter la puissance et la qualité des moyens d’exhaure (par exemple en doublant les moteurs au niveau des forages), la fourniture d’ali-ments concentrés, la lutte contre les feux de brousse, les mesures d’amélioration de la santé animale et de la sécurisation du cheptel.

VIE DU PRAPS

MOBILITE DES TRANSHUMANTS : PLAIDOYER DES CADRES DE CONCERTATION POUR PROMOUVOIR LES BONNES PRATIQUES

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La mission de sensibilisation des coordonnateurs de cadres de concertation a été initiée et entièrement prise en charge par le PRAPS Sénégal qui a, pour ainsi dire, activé sa composante 2 dont l’objectif est d’améliorer l’accès des pasteurs et agropasteurs aux ressources et espaces pastoraux à travers un meilleur aménagement et une gestion participative. La stratégie d’intervention pour la mise en œuvre de cette composante se situe au niveau de la sécuri-sation des différents systèmes de mobilité (petite et grande amplitude), en particulier de la prévention et de la gestion des tensions et des conflits fonciers relatifs à la méconnaissance de la délimitation des espaces pastoraux. Elle met l’accent sur les enjeux de gestion durable des ressources naturelles (eaux et pâturages) et à la sécurisation des mouvements de transhumance afin de prévenir les risques de tensions, voire de conflits, autour de l’accès aux ressources naturelles (eaux, pâturages naturels, résidus de récolte des cultures, etc.) et au vol de bétail.C’est pourquoi, la mise en œuvre de cette stratégie appelle un dialogue social inclusif et durable pour une gestion concertée et durable des ressources pastorales. C’est l’esprit qui a guidé la mise en place de cadres de concertation thématiques impliquant des acteurs pluriels, ayant des préoccupations et des légitimités diverses.

Ceci dans le but d’aider à partager des expériences et leçons apprises, mutualiser des connaissances, asseoir des compromis, construire des consensus et accords implicites ou formalisés. L’un des résultats recherchés consiste à faciliter l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux à travers les unités pastorales (UP) et l’identification, la matérialisation et la pérennisation des couloirs de transhumance.La certitude du PRAPS, c’est que les attentes des acteurs du pastoralisme d’une planification endo-gène, tenant effectivement compte de leurs préoc-cupations, sont nombreuses. Cette mission a donc offert un cadre favorable pour initier le dialogue et améliorer la prise en compte du pastoralisme dans la planification locale (communes et départements).

Dès lors, ces cadres de concertation deviennent des espaces de contribution à la transformation qualita-tive et durable des communautés d’éleveurs. La finalité est d’exploiter les ressources pastorales de manière concertée et satisfaisante pour l’ensemble des parties prenantes évoluant au niveau commu-nautaire et transfrontalier, dans une dynamique de gestion rationnelle et pérenne des ressources natu-relles et de sécurisation du patrimoine pastoral pour une transhumance apaisée.

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MOBILITE DES TRANSHUMANTS : PLAIDOYER DES CADRES DE CONCERTATION POUR PROMOUVOIR LES BONNES PRATIQUES (suite)

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Après avoir participé à la Conférence mondiale sur l’éradication de la Peste des petits ruminants (PPR) à Bruxelles les 6 et 7 septembre 2018, lors d’un Conseil des Ministres, Gayang Souaré, Ministre de l’Elevage et des Productions Animales du Tchad a rendu compte de sa mission lors d’un Conseil de Ministres. Le Ministre de l’Elevage et des Productions Animales, Gayang Souaré, confirme comme tout participant à ces assises, la nécessite d’éradiquer la Peste des petits rumi-

nants (PPR) qui devient impérieuse après l’élimination de la peste bovine dans le monde en 2011, est impérieuse. C’est ainsi que lors de la conférence mondiale sur la PPR, tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire en avril 2015, une stra-tégie mondiale pour le contrôle et l’éradication de la PPR est élaborée et approuvée.Pour le programme mondial couvrant 2017-2021, l’Union européenne joint ses efforts à ceux de la FAO et l’OIE pour éradiquer cette maladie. Pour mettre en œuvre le-dit programme, la FAO, l’OIE, la Banque mondiale et le PRAPS TCHAD se sont accordés sur leur stratégie à éra-diquer cette maladie à l’horizon 2025.Le coût global qui doit permettre à mettre en œuvre la stratégie nationale du contrôle et de l’éradication de la PPR au Tchad est estimé à 27 344 814 759 francs CFA. Cette somme affiche la répartition, selon Gayang Soua-ré, comme suit : l’apport de l’Etat est à hauteur de 6 000 000 000 francs CFA. La contribution des éleveurs doit at-teindre 5 061 946 768 francs CFA et 2 728 901 758 francs va être couvert par la Banque mondiale (PRAPS-TD). Le gap, c’est-à-dire, le financement à rechercher s’élève à 13 553 966 233 francs CFA.Pour pallier cette situation financière, les partenaires tech-niques et financiers confirment, séance tenante, leur en-gagement à mobiliser les ressources nécessaires pour la mise en œuvre dans un bref délai.

Le Tchad, faut-il le rappeler, dispose d’un cheptel de plus de 57 millions de petits ruminants (dernier recensement). Ce cheptel est le grand d’Afrique constitue un moyen ef-ficace de lutte contre la pauvreté et l’accès à la nutrition des populations à faible revenu du Tchad. Et, la PPR qui contraint le développement du cheptel mérite une atten-tion particulière afin de parvenir à une augmentation si-gnificative et durable des productions de petits ruminants.Cette conférence a été une tribune pour les participants d’échanger des expériences sur des stratégies de lutte contre la PPR, mais aussi une occasion de partager ces acquis entre des partenaires et d’éminentes personnalités sur des problématiques de la santé animale au niveau na-tional, régional et international.En rappel, la PPR est une maladie grave, très conta-gieuse, qui touche les ovins et les caprins. Elle est causée par un virus du genre Morbillivirus de la famille des pa-ramyxoviridés. Elle frappe en premier lieu les ovins et les caprins mais les bovins, les chameaux, les buffles et cer-taines espèces sauvages de ruminants peuvent aussi être infectées, ce qui donne à penser que les chèvres et les moutons domestiques seraient à l’origine de contagions dans la faune sauvage. Les taux de morbidité et de mor-talité varient chez les petits ruminants mais ils peuvent atteindre respectivement 100% et 90% au sein de trou-peaux non exposés auparavant à la maladie. Le virus de la PPR agit comme un facteur favorisant des infections bactériennes secondaires qui peuvent contribuer à une morbidité et à une mortalité élevées.La PPR provoque chaque année des pertes allant jusqu’à 2,1 milliards d’USD. Au-delà de ce chiffre, cela signifie que les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de 300 millions de familles sont menacés, ainsi que les possibilités d’emploi. En outre, les petits ruminants et leurs produits font l’objet d’un commerce international, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient. La PPR a donc des incidences sur les recettes d’exportation et créent des cas de pénurie de l’offre. L’incapacité des familles, des communautés et des institutions à anticiper, amortir ou surmonter les impacts de la PPR est susceptible de compromettre les efforts de développement aux niveaux national et régional, ainsi que de provoquer un retour en arrière, en effaçant des décennies de progrès.Eradiquer la PPR signifie combattre la pauvreté rurale sera combattue, assurer la sécurité alimentaire et la nutri-tion et renforcer la résilience et les économies nationales. Cela contribuera ainsi de manière importante à la réalisa-tion des objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 1 (élimination de la pauvreté) et l’ODD 2 (élimination de la faim), mais aussi l’ODD 5 (parité hommes-femmes) et l’ODD 8 (travail décent et croissance économique). La PPR peut être éradiquée dans le monde entier d’ici à 2030.

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SANTE ANIMALE: CONCLUSIONS DE LA CONFERENCE MONDIALE SUR LA PPR

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Le Tchad compte 93,8 millions de têtes du bétail, soit 73% constitué essentiellement des ruminants. Les caprins sont évalués à 32,5%, les ovins 28,2%, les bovins 26,5% et les camelins 6,8%. Avec 26,6 mil-lions de têtes, la volaille est dominée par l’élevage des poulets. Tandis que d’autres sont constitués de canards, d’oies, de pintades et de pigeons.

Un cheptel numériquement important et de composi-tion diverse, l’analyse de la répartition des animaux recensés révèle une pratique de l’élevage assez généralisé sur le territoire national. Toutefois, l’on constate une grande disparité entre les régions en termes d’effectif, dans la composition et la variété des espèces élevées.En ce qui concerne le bétail, le Batha région situé au centre du pays, est la première région d’élevage en termes d’effectif de 12,6% devant le Ouaddaï à l’Est et le Wadi Fira au Nord Est avec environ 9%. Les régions de Tibesti, au Nord, Moyen-Chari et Logone Occidental au Sud enregistre un maigre effectif d’en-viron 1% après la ville de N’Djaména avec 0,4%.Les effectifs enregistrés pour la volaille sont impor-tants dans les zones agricoles au Sud du pays :. 16% pour Logone Oriental, 14,8% au Mayo kebbi Est, 6,4% au Chari Baguirmi 6,3% pour le Mayo Ke-bbi Ouest et la Tandjilé, 6% revient au Batha et 5,4% au Ouaddaï.

Il ressort que les détails de la répartition par espèces sont disparates. Par contre, une spécificité est re-marquée dans certaines régions avec des catégo-ries d’élevage. Ce sont, par exemple, les porcins qui sont de degré moindre, la volaille au Sud, les ca-melins dans les régions arides du Nord et subarides du centre du pays. De même, l’élevage des bovins est essentiellement pratiqué dans l’Est, le Centre et l’Ouest du pays, tels que le Batha (17%), le Ouaddaï (9%), le Lac (8%), le Hadjer Lamis et le Kanem (7%).Quant à l’élevage des porcins, dans les régions du Centre et du Nord est rare, voire inexistant. En outre, sa pratique est dominante dans le sud du pays avec un pourcentage de 85% répartis comme suit : Lo-gone Oriental en tête avec 47%, Tandjilé 14%, Mayo Kebbi Ouest 10%, Mayo Kebbi Est et Mandoul 8% et, Logone Occidental 6%.Par ailleurs, les résultats du recensement de 2015 sont très importants. Ce qui place le Tchad comme une des têtes du peloton des pays à vocation pasto-rale de l’Afrique du fait que la majorité des ménages ruraux du pays s’adonnent aux activités pastorales. Cela veut dire que leur apport dans la sécurité ali-mentaire est non négligeable.

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Le recensement général de l’élevage tchadien en bref

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Madame ZENEBA MAHAMAT ALKHASSIM, Res-ponsable en genre du PRAPS Tchad s’est rendue, du 04 au 15 Mai 2018, dans les régions de Hadjar Lamis et du Batha pour informer et sensibiliser les groupements féminins sur l’approche genre de son institution.

L’objectif de la mission a été d’informer et de sen-sibiliser sur l’approche genre et sa prise en compte effective dans les activités du PRAPS. L’équipe du projet a rencontré les membres des unions des grou-pements féminins dans les différentes localités visi-tées. Il s’est agit des unions des groupements des transformatrices du lait, de la viande, des tanneuses et des éleveuses de volaille qui ont été sensibilisées sur le bien-fondé de l’approche genre. Le genre, pour sa mise en œuvre dans le projet, se fonde sur l’application du quota genre qui est de 30 à 50 % relatif au développement.Les participantes ont saisi l’occasion pour partager leurs doléances qui reposent entre autres sur le manque d’outils de travail, de terre pour l’installation de leurs ateliers, de la formation et du renforcement des capacités dans leurs différents domaines d’acti-vités.En réponse à ces doléances, Madame ZENEBA MAHAMAT ALKHASSIM, a assuré les unes et les autres de l’appui conséquent du projet à les orienter et à développer leurs activités génératrices de re-

venus gage de toute autonomie. Car, le plan d’ac-tion genre du PRAPS TD, adopté en août 2017, se veut un outil indispensable pour créer des meilleures conditions de participation effective des parties pre-nantes en vue d’inscrive dans la durée du projet, les retombés positives sur les bénéficiaires dont 30 % de femmes, a-t-elle fait remarquer.

Réceptives aux informations et orientations, les membres des différentes unions et des groupements se disent être satisfaites et prêtes à mettre en appli-cations les connaissances acquises.

VIE DU PRAPS

L’approche genre dans le PRAPS expliquée aux groupements féminins

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REGARD DES ACTEURSMme Renée SHARTES, Représentante de la Coopération britanique, Abidjan, 19/06/18

‘‘ La filière bétail-viande est une filière stratégique d’integration régionale et une source de revenus‘‘

Le partenariat stratégique avec le CILSS à travers le PRAPS re-présente pour la coopération britannique et l’ensemble des partenaires, AFL-BRACED-DFID un ancrage institutionnel important au niveau sous ré-gional.

Cela va permettre une mise en relation des pays de la CEDEAO et de l’UEMOA y compris avec le Ghana et le Nigéria et sert d’occasion pour rassembler tous les acteurs clés sur les thématiques de la transhu-mance, le transport et le commerce du bétail entre les pays du Sahel et les pays côtiers.

Dans un contexte sécuritaire mondial très compli-qué auquel malheureusement l’Afrique de l’Ouest n’est pas épargnée, la filière bétail-viande repré-sente une source de revenus pour 80 millions de personnes dans cette région de l’Afrique dans des zones où les menaces sont autant de facteurs dés-tabilisants.

De plus en en plus, des messages sont lancés contre le développement de la transhumance. Et là, je vou-drais poser cette question d’importance et d’actuali-té, qui doit nous guider. Que se passerait-il si demain tous les boeufs arrivaient sous forme de viande re-frigérée au port d’Abidjan, de Lagos et de Dakar en termes d’impact sur l’ emploi.

Au delà des drames humains qu’elle provoque et du nombre croissant de refugiés et de personnes dépla-cées, ces foyers d’insécurité ont également des effets collatéraux potentiels importants qui remettent en question certains pôles économiques de croissance au sein de la région et aggravent la vulnérabilité et à terme des débats riches risquent de détériorer la conjoncture économique des Etats.

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ALBUM DU PRAPS

Débat informé sur le commerce du bétail de Natitingou, Bénin, 16-21 /07/2018

Cérémonie de remise de matériel roulant et équipement du PRAPS -Burkina Faso, 03/07/2018

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ALBUM DU PRAPS

Atelier de sensibilisation des acteurs sur la reglementation du commerce de bétail

Débat informés des acteurs des médias sur la mobilité et le commerce de bétail, Ouagadougou 24-27 /04/18

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Octobre-décembre 2018: 7è cycle des mi-sions d’appuis à la mise en oeuvre du PRAPS aux Pays et au CILSS

7décembre 2018: Restitution de l’étude sur la revue de la méthodologie intégrée de calcul du proxy calorique au Sahel et en Afrique de l’Ouest, Banjul, Gambie

12 décembre 2018: Restitution d e l’étude « Analyse comparative des opinions « exportation du bétail» versus « exportation de carcasses refrigérées» des pays sahéliens vers les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest», Saly Portudal, Sénégal

10-14 décembre 2018: Synthèse des missions d’appuis + Comité technique régional,Saly Por-tudal, Sénégal

AGENDA

Bulletin Trimestriel d’information du Projet Régional d’Ap-pui au Pastoralisme au Sahel

Boulevard Moammar El Kadafi.

03 BP 7049 Ouagadougou 03

Téléphone : +226 25 49 96 00 - Fax : +226 25 37 41 32

Site web : www.cilss.int - www.praps.cils.int

Courriel : [email protected]

Twitter : @cilssinfos - Facebook : systeme.cilss

DIRECTEUR DE PUBLICATION

Dr Djimé ADOUM , SE-CILSS

DIRECTEUR DE PUBLICATION DÉLÉGUÉE

Maty BA DIAO, Coordonnatrice Régionale du PRAPS

DIRECTRICE DE REDACTION

Régina BANDE, Experte en Communication PRAPS-CILSS

ONT COLLABORE A CE NUMERO

Romuald SOMDA, PRAPS -Burkina Faso

Maimounatou TOURE, PRAPS- Mali

Danifaba DEWA, PRAPS- Mauritanie

Saidou DAOURA, PRAPS- Niger

Yoro SARR, PRAPS -Sénégal

Souleymane Abderamane, PRAPS -Tchad

Régina BANDE, PRAPS-CILSS

Maryse OUEDRAOGO, Mathieu SOSSOU, Stagiaires

CONSEILLER A LA REDACTION ET A L’ EDITION

Dank Koulou Abdoul Karim, Chef de l’Unité d’Appui au Management Communication-Information- do-cumentation du CILSS

ECHOS DU PRAPS

«....Il est vrai que la transhumance est vécue comme un moment difficile par les deux parties et génère dans un premier temps des conflits latents de premier degré entre populations accueillantes (agriculteurs) et populations transhumantes (éleveurs) et que ces conflits larvés peuvent devenir violents et entraîner : i) des morts d’hommes de chaque côté, ii) des pertes d récolte et iii) des pertes d’animaux.Cette image est malheureusement celle qui vient dans l’esprit collectif. Elle est très souvent entretenue et amplifiée par les médias au sein des populations à travers des articles stigmatisants à l’encontre des éleveurs pasteurs. Pourtant, la transhumance est à la base de brassages culturels et d’échanges de biens économiques qui sont profitables à toutes les parties (fourniture de lait, de viande, de fumure organique, bœufs de trait contre fourniture de fourrage/pâturage et d’eau) et peuvent aboutir à des acceptations des cultures des uns et des autres.

Parole digne d’intérêt: Déclaration des OP à Abuja le24 avril 2018

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