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Echos de la Représentation de Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture la FAO au Tchad Edito N°15 Janv-Fev 2013 Kambou Sia©FAO/Tchad Une bonne production céréalière ne suffit pas à assurer la sécurité alimentaire L a campagne agricole 2012-2013 a connu une bonne plu- viométrie, ce qui a entraîné une augmentation des superfi- cies emblavées et des rendements par rapport à la campagne précédente. Les appuis donnés par le Gouvernement et ses partenaires (no- tamment la FAO) aux producteurs ont conduit à une bonne ré- colte dans la plupart des régions, ce qui a augmenté la production céréalière totale du pays. Les inondations au Sud du pays ont cependant négativement impacté la production, fragilisant ces ré- gions pourtant habituellement autosuffisantes. De plus certaines zones de la bande sahélienne restent structurellement déficitaires et malgré les bons résultats de cette année, la production régio- nale ne suffit pas à couvrir les besoins alimentaires. La préparation de la nouvelle campagne agricole va démarrer dans quelques semaines. Si la pluie ne peut être contrôlée, des actions de soutien aux producteurs et notamment les plus pau- vres doivent être préparées à l’avance afin d’être mises en place au bon moment. soutiens aux plus pauvres en intrants (notam- ment semences), prestations de services agricoles, conseil agri- cole renforcé et disponible partout, doivent être dès à présent apprêtées. Il importe afin de renforcer la sécurité alimentaire du pays, de se concentrer sur l’appui à l’agriculture familiale tout en développant les infrastructures nécessaires à une intensification de la produc- tion dans les zones les plus propices. En effet, 80% de la popu- lation du Tchad est rurale vit de l’agriculture et de l’élèvage qui constituent sa seule source de revenu. Appuyer cette agriculture familiale permet d’augmenter la production individuelle et donc la production globale, en réduisant les risques d’insécurité ali- mentaire. La diversification des cultures, la petite irrigation, la re- cherche sur les variétés améliorées, le renforcement du conseil agricole… participent de ce soutien à l’agriculture familiale. Enfin, il faut se rappeler qu’une année de bonne production cé- réalière ne suffit pas à assurer la sécurité alimentaire de tous les ménages, surtout des plus pauvres. Les régions déficitaires de la bande sahélienne et particulièrement les ménages les plus vul- nérables de ces zones restent très fragiles et nécessitent suivi et assistance. Certaines zones des régions du Sud ont également été fragilisées par des inondations cette année. Les ménages les plus pauvres des zones déficitaires, du fait d’une production qui reste insuffisante (couverture des besoins de 3-4 mois) et du rem- boursement des dettes, vont devoir se tourner très tôt vers le marché pour la couverture de leurs besoins alimentaires. Les prix sur les marchés restent toutefois élevés alors que les opportuni- tés d’emploi et les sources de revenus n’ont pas augmenté. Après une campagne de bonne pluviométrie comme cela a été le cas l’année dernière, le travail de fond de renforcement des moyens d’existence et de construction de la résilience doit être poursuivi et renforcé.

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E c h o s d e l a R e p r é s e n t a t i o n d e

Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture

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Une bonne production céréalière ne suffit pasà assurer la sécurité alimentaire

La campagne agricole 2012-2013 a connu une bonne plu-viométrie, ce qui a entraîné une augmentation des superfi-cies emblavées et des rendements par rapport à la

campagne précédente. Les appuis donnés par le Gouvernement et ses partenaires (no-tamment la FAO) aux producteurs ont conduit à une bonne ré-colte dans la plupart des régions, ce qui a augmenté la productioncéréalière totale du pays. Les inondations au Sud du pays ontcependant négativement impacté la production, fragilisant ces ré-gions pourtant habituellement autosuffisantes. De plus certaineszones de la bande sahélienne restent structurellement déficitaireset malgré les bons résultats de cette année, la production régio-nale ne suffit pas à couvrir les besoins alimentaires.La préparation de la nouvelle campagne agricole va démarrerdans quelques semaines. Si la pluie ne peut être contrôlée, desactions de soutien aux producteurs et notamment les plus pau-vres doivent être préparées à l’avance afin d’être mises en placeau bon moment. soutiens aux plus pauvres en intrants (notam-ment semences), prestations de services agricoles, conseil agri-cole renforcé et disponible partout, doivent être dès à présentapprêtées.Il importe afin de renforcer la sécurité alimentaire du pays, de seconcentrer sur l’appui à l’agriculture familiale tout en développantles infrastructures nécessaires à une intensification de la produc-tion dans les zones les plus propices. En effet, 80% de la popu-lation du Tchad est rurale vit de l’agriculture et de l’élèvage quiconstituent sa seule source de revenu. Appuyer cette agriculturefamiliale permet d’augmenter la production individuelle et doncla production globale, en réduisant les risques d’insécurité ali-mentaire. La diversification des cultures, la petite irrigation, la re-cherche sur les variétés améliorées, le renforcement du conseilagricole… participent de ce soutien à l’agriculture familiale.Enfin, il faut se rappeler qu’une année de bonne production cé-réalière ne suffit pas à assurer la sécurité alimentaire de tous lesménages, surtout des plus pauvres. Les régions déficitaires dela bande sahélienne et particulièrement les ménages les plus vul-nérables de ces zones restent très fragiles et nécessitent suivi etassistance. Certaines zones des régions du Sud ont égalementété fragilisées par des inondations cette année. Les ménages lesplus pauvres des zones déficitaires, du fait d’une production quireste insuffisante (couverture des besoins de 3-4 mois) et du rem-boursement des dettes, vont devoir se tourner très tôt vers le

marché pour la couverture de leurs besoins alimentaires. Les prixsur les marchés restent toutefois élevés alors que les opportuni-tés d’emploi et les sources de revenus n’ont pas augmenté.Après une campagne de bonne pluviométrie comme cela a étéle cas l’année dernière, le travail de fond de renforcement desmoyens d’existence et de construction de la résilience doit êtrepoursuivi et renforcé.

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Janvier- Février 2013 - 2 - Représentation de la FAO au Tchad

Journées bilan du ministère de l’agriculture et de l’irrigationComme chaque année, le Ministère de l’Agriculture et de l’Irrigation a organisé du 7 au 9 février 2013 à Moundou des jour-nées d’échanges et d’évaluation sur les résultats de la campagne 2012-2013 et la programmation 2013-2014.

Cette rencontre a regroupé les ca-dres du Ministère de l’Agricultureet de l’Irrigation notamment les

Inspecteurs, Directeurs Généraux, Direc-teurs Techniques, Délégués Régionaux,Organismes sous tutelle, Coordonna-teurs des projets, Partenaires Tech-niques et Financiers, représentants desONG et des producteurs.Les directions techniques du MAI et lesdélégations régionales ont mis en reliefles activités réalisées au cours de l’an-née 2012, leurs difficultés et les perspec-tives 2013. Malgré les efforts consentis,ceux-ci déplorent de faibles capacités enressources humaines, matérielles et fi-nancières notamment un personnel vieil-lissant, un retard dans la constructiondes barrages hydro-agricoles et une fai-ble mobilisation budgétaire pour l’exécu-tion des activités dans le respect ducalendrier agricole. Les réalisations desdifférents projets du MAI et de ses parte-naires comme du secteur ont été présen-tés. Pour ce qui est de la programmation2013, les délégués qui assurent le suiviet la coordination des activités des ser-vices déconcentrés ont exprimé les be-soins pour la campagne agricole2013-2014 en termes de (i) de mise àdisposition des producteurs des quanti-tés suffisantes d’engrais, (ii) la poursuitedes aménagements des périmètres irri-gués et (iii) la poursuite de la subventionde matériels agricoles au profit des pro-ducteurs et la disponibilité de tracteurspour des labours subventionnés. Ces journées bilan ont fait l’objet de re-commandations à l’endroit du MAI pourla mise en oeuvre des résolutions duforum national sur le développement dumonde rural et pour mettre en œuvre lavision du Chef de l’état dans ce domaine.Ainsi, il a été recommandé entre autresl’élaboration d’une loi de programmationde la politique agricole en prenant encompte les axes stratégiques du Forum; la dotation des services centraux et dé-concentrés des moyens humains, maté-riels et financiers conséquents de leurmission ; l’augmentation du taux d’équi-pement des producteurs en charrues àtraction animale et la promotion des mo-toculteurs ; la diversification et l’optimisa-

tion de l’utilisation des tracteurs actuelle-ment sur le terrain et la réalisation du re-censement général de l’Agriculture(RGA) afin de disposer de statistiques fia-bles pouvant aider à mieux orienter lesactions.

Reflexion sur la filiere semence

Deux jours avant le bilan de la cam-pagne, le Ministère de l’Agriculture et deI’irrigation a organisé toujours à Moun-dou du 5 au 6 Février 2013 un atelier deréflexion pour la mise en place d’un sys-tème national semencier.L’utilisation de semences amélioréesadaptées aux différentes zones agroéco-logiques du pays est un garant de l’amé-lioration de la productionagro-sylvo-pastorale et indirectement del’amélioration de la situation alimentairedu pays. Malgré les efforts consentis parle Gouvernement (achat de 3 350 tonnesde semences qui ont été distribués auxproducteurs des zones sahéliennes etsoudaniennes pour la campagne 2012-2013), les paysans n’ont pas facilementaccès à ces semences faute d’un sys-tème national de production et de com-mercialisation viable. Ainsi le MAI aregroupé les cadres du ministère, les or-ganismes sous-tutelle et projets, les par-tenaires techniques et financiers, lasociété civile et le secteur privé afin de

faire l’état des lieux de la filière semen-cière au Tchad, de mettre à jour lesconditions pour réorganiser le dispositifactuel, d’identifier les principaux acteursde la filière et leurs rôles; et enfin de pro-poser les bases d’un plan de développe-ment du système semencier. Quatre groupes de travail ont pu débattredes aspects institutionnels et du rôle desacteurs de la filière, de la production, dela commercialisation et des besoins enmatière de renforcement de capacités. Plusieurs recommandations ont étéfaites à l’endroit du MAI, du Bureau Na-tional des Semences et des Plants(BNSP) et des partenaires. Les princi-pales recommandations sont entre au-tres la formulation d’un document depolitique semencière au Tchad ; la créa-tion en lieu et place du BNSP d’uneAgence Nationale de Contrôle et de Cer-tification des semences ; la réorganisa-tion et la relance du système semenciernational ; l’élaboration d’ un répertoire del’ensemble des producteurs de se-mences ainsi que leurs capacités de pro-duction et l’implication des structures devulgarisation dans la diffusion de l’infor-mation semencière. Plus spécifiquement le MAI compte surl’appui de la FAO pour l’accompagnerdans la définition d’une politique semen-cière et dans la mise en place d’un sys-tème national semencier durable.

Les participants aux journées bilan

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Janvier- Février 2013 - 3 - Représentation de la FAO au Tchad

Préparation du Plan Quinquennal de Développement de l’Agriculture

Le forum sur le développement du monde rural tenu à N’Djaména en janvier 2012 a proposé un certain nombre d’actions afinde faire du Tchad un pays émergent et de garantir sa souveraineté alimentaire. Pour ce faire, le Ministère de l’Agriculture et del’Irrigation a décidé de formuler un plan quinquennal du développement de l’agriculture afin de rendre opérationnelles lespréoccupations majeures des acteurs exprimées lors dudit forum.

Les préoccupations des acteurs expri-mées lors du forum sur le Développe-ment du Monde Rural se déclinent en

cinq (5) axes prioritaires pour l’Agricultureque sont : la maîtrise et gestion de l’eau ;l’intensification et diversification des produc-tions agricoles ; le renforcement du dispositifde prévention et de gestion des crises ali-mentaires ; le renforcement des capacitésdes services d’appui technique et des orga-nisations des producteurs et l’appui à la pro-motion des filières porteuses.La formulation, en cours, du plan quinquen-nal est basée sur les besoins prioritaires dupays qui sont conformes à la vision deshautes autorités de faire du Tchad un paysémergent doté de sa souveraineté alimen-taire. Il facilitera également la transition desactions à court terme en réponse aux crisesde plus en plus fréquentes vers des actionsà moyen et long terme.Les différentes composantes du plan qui dé-couleront de ces axes stratégiques serontdécrites avec les interventions détaillées parvolet. Les modalités d'opérationnalisation etles moyens nécessaires y afférentes seront

également précisés afin de réaliser le déve-loppement du monde rural en tenant comptedes expériences passées.Pour sa formulation, il est mis en place uneéquipe de supervision composée de cadrestechniques du Ministère de l’Agriculture etde l’Irrigation (MAI) et de la FAO au Tchadappuyée par deux consultants (1 internatio-nal et 1 national). L’approche participativeadoptée a permis d’impliquer tous les ac-teurs (publics ou privés) concernés autourdes thématiques fondamentales de l’agricul-ture tchadienne à travers des concertationsau niveau des Directions Techniques Cen-trales, des Institutions et projets sous-tu-telles du Ministère de l’Agriculture et del’Irrigation (ITRAD, ONDR, SODELAC,ONASA, Point Focal PDDAA, Coordonna-teur PNSA, Coordonnateur PAPAT, Coor-donnateur de la Cellule d’Information sur laSécurité Alimentaire (SISA/SAP)), des Or-ganisations des Producteurs (CNCPRT), decertains services extérieurs au Ministère del’Agriculture et de l’Irrigation (Direction Gé-nérale du Budget, Secrétariat Général duMinistère des Micro crédits, Secrétariat Per-

manent du PAMFIP) et plusieurs réunionsde l’équipe de supervision créée dans cecadre. Un premier draft du document a été préparépar les 2 consultants pour un examen aucours d’un atelier qui a été organisé àDarda, localité située à 60 Km de N’Dja-ména. L’objectif principal de cet atelier estde discuter les différentes propositions tech-niques et financières contenues dans ledraft zéro du document du Plan Quinquen-nal de Développement de l’Agriculture duTchad préparé par les experts sur la basedu document du plan national de dévelop-pement de l’agriculture du Tchad élaborépar l’équipe de supervision. Le principal ré-sultat attendu est de parvenir à un docu-ment consensuel du draft zéro du planquinquennal avec des programmes/projetsd’investissement suffisamment détaillés etsusceptibles d’être soumis à un atelier devalidation du draft 1 élargi aux DirectionsTechniques Centrales et Institutions sous-tutelles du MAI.

Relance du Programme Détail lé de Développement de l ’Agricultureen Afrique (PDDAA) du Tchad

En vue de promouvoir le développement agricole et lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté, les pays membres dela CEEAC, dont le Tchad, se sont engagés dans un processus de mise en œuvre du Programme Détaillé de Développement del’Agriculture en Afrique (PDDAA). Ce programme vise l’éradication de la faim et de la pauvreté par l’augmentation des investis-sements dans l’agriculture.

En vue de la mise en œuvre du processusdevant conduire à l’élaboration et l’exécu-tion du PDDAA dans les pays d’Afrique Cen-trale, la CEEAC, mandatée par l’UnionAfricaine, apporte une assistance techniqueet financière à 8 pays (Gabon, Cameroun,Tchad, Guinée Équatoriale, République duCongo, République Centrafricaine, SaoTomé et Principe et Angola), à travers un fi-nancement du Fonds subsidiaire multi-do-nateur de la Banque Mondiale (FSMD/BM).C’est dans ce cadre qu’un partenariat a étéconclu entre la CEEAC et la FAO pour four-nir à ces pays l’appui technique nécessaireà la mise en œuvre du processus jusqu’àson terme. Au Tchad, une mission FAO (SFC, TCI) /CEEAC composée de Mme Odile Angoran,Marc Fantinet, Jean Njoya a séjourné du 10au 17 Février 2013 à N’Djaména pour assis-ter les consultants nationaux et l’EquipePays dans la préparation du document de la

revue du secteur agricole.Le travail de la mission a consisté à l’orga-nisation d’un atelier au cours duquel le pro-cessus d’élaboration du PDDA a étélargement expliqué. Des rencontres ont eulieu avec différentes parties impliqués (ad-ministrations, partenaires). Au terme de lamission, le processus a pu être lancé. A terme, le PDDAA devrait permettre de

mesurer les performances du Tchad entermes de croissance, de réduction de lapauvreté, de sécurité alimentaire et de fi-nancement du secteur agricole en s’ap-puyant sur ses quatre (4) piliers qui sont :l’extension des superficies sous les sys-tèmes de gestion durable des terres et deseaux ; l’amélioration de l’accès au marché àtravers des infrastructures rurales et des ca-pacités de commercialisation ; l’accroisse-ment de l’offre alimentaire et la diminutionde la faim en augmentant la productivité despetits producteurs et en améliorant la ré-

ponse aux situations d’urgence alimentaireet enfin l’amélioration de la recherche agri-cole, des systèmes de production et l’ac-croissement des appuis aux producteurs.Le PDDAA se définit comme un cadre gé-néral présentant les principaux axes d’inter-vention prioritaires pour assurer lacroissance agricole, le développement ruralet la sécurité alimentaire en Afrique. La miseen œuvre du processus passe par plusieursétapes importantes, notamment l’élabora-tion de la revue du secteur agricole prépa-rant le Pacte, la formulation d’unProgramme National d’Investissement Agri-cole, de Sécurité Alimentaire et Nutrition-nelle (PNIASAN), la revue externe de ceprogramme par l’Agence de Coordination etde Planification du NEPAD (ACPN) et latenue d’un business meeting en vue de lamobilisation des ressources nécessaires àson exécution.

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Janvier- Février 2013 - 4 - Représentation de la FAO au Tchad

Des données statistiques fiables pour l’Agriculture et l’élevage

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Pour aider le gouvernement à atteindre son objectif de développer le monde rural, la FAO appuie les préparatifs del’organisation du recensement général de l’Agriculture après l’appui apporté au recensement général de l’élevageen cours.

Le système de collecte, de traitement,d’analyse et de publication des statis-tiques agricoles existe au Tchad de-

puis plusieurs décennies. Cependant, forceest de reconnaitre qu’il n’est pas d’actualitécar depuis 1972/1973, date du dernier re-censement de l’agriculture qui n’avait d’ail-leurs couvert que huit préfectures surquatorze aucune opération d’investigationstatistique de grande envergure n’a été réa-lisée sur le secteur agricole tchadien. L’im-portance des données sur les deuxsecteurs clés de développement rural aamené le gouvernement à lancer avec l’ap-pui de ses partenaires deux recensementsdont celui de l’agriculture en cours de pré-paration tandis que l’opération effective derecensement de l’élevage a déjà com-mencé.

Les données statistiques de ce secteur,lorsqu’elles existent, ne sont souvent queparcellaires et peu fiables. Cette situation aamené le Ministère de l’Agriculture et de l’ir-rigation (MAI) en charge de la politique agri-cole du pays, à vouloir disposer d’unesituation de référence nationale sur le po-tentiel et la dynamique du secteur, à traversla réalisation d’un Recensement Général del’Agriculture (RGA).

Le RGA en plus de l’actualisation des don-nées structurelles sur le monde rural, doitpermettre l'établissement des référentielsen vue de mesurer la dynamique du monderural; la fourniture des données de baseaux parties prenantes ; l'élaboration desinstruments de suivi et d'évaluation des pro-jets et programmes ; le calage statistiquedes enquêtes saisonnières et enquêtes adhoc et la fourniture des fondements aux ré-visions méthodologiques des futures en-quêtes.

Avec l’appui technique et financier de laFAO, le document de projet du Recense-ment Général de l’Agriculture élaboré en2006 a abouti à l’organisation d’un recen-sement pilote en 2007. Malheureusement,le recensement proprement dit n’avait passuivi cette phase préparatoire. En 2012,cette volonté du Gouvernement a été réaf-firmée par le Ministère de l’Agriculture et del’Irrigation qui a sollicité la FAO pour l’envoiau Tchad d’une mission d’appui techniqueavec pour objectifs essentiels d’assister le

Gouvernement dans la révision et la réac-tualisation du document de projet du RGAélaboré en 2006 et dans l’élaboration d’unestratégie et d’un calendrier de mise enœuvre du projet à partir de 2013.

C’est ainsi que la mission de la FAO (ESS-Rome/RAF-Accra) s’est déroulée du 18 au22 Février 2013 et a produit un documentpour la relance du processus de réalisationdu RGA à partir de juillet 2013, quelquesmois seulement après le lancement officieldu recensement général de l’élevage(RGE).

Recensement général de l’élevageLa réalisation du RGE a fait l’objet de lamise en œuvre du ProjetGCP/CHD/036/EC «Services d’AssistanceTechnique pour l’Appui à la Réalisation duRecensement Général de l’Elevage»,fi-nancé par l’Union Européenne et pour le-quel deux Consultants internationaux de laFAO (Expert Statisticien et Expert Informa-ticien) ont effectué en Décembre 2012-Jan-vier 2013 une mission d’appui à lapréparation technique du recensement gé-néral de l’élevage.Cette deuxième mission d’appui de la FAOa eu pour objectif principal la révision et lafinalisation de la méthodologie, des docu-ments techniques et la formation des ca-

dres du RGE au niveau national. Plusieursrencontres avec les autorités du Ministèredu Développement Pastoral et des Produc-tions Animales et des réunions techniquesavec la coordination du RGE ont été consa-crées à la préparation technique et maté-rielle ainsi qu’au lancement des opérationsde pré-recensement.

Ainsi, les rencontres avec les structures na-tionales ont permis de finaliser les docu-ments méthodologiques, les manuelsd’instruction et les questionnaires révisésainsi que l’échantillon des unités primairespour le recensement du cheptel sédentaire.Les superviseurs et contrôleurs ont été for-més sur l’utilisation de ces documents tech-niques.Les travaux des Experts ont également étéaxés sur l’évaluation de la disponibilité desressources nécessaires pour le lancementeffectif des activités du RGE (moyens finan-ciers, matériels roulants et des autres équi-pements de bureau). Ils ont permis parailleurs de définir les actions à entrepren-dre, la confection des maquettes définitivesdes manuels d’instructions et des question-naires, la révision du calendrier d’exécutionet la reprogrammation des activités du RGEpour le lancement effectif des opérations depré-recensement des zones de concentra-tion des troupeaux.

La maitrise des effectifs du cheptel permettra de mieux planifier ledeveloppement du secteur de l’elevage

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Vie des projets

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Des résultats encourageants dans le Sahel Ouest suite à

l’appui en semences pour la campagne 2012-2013Suite à la mauvaise récolte de l’année 2011 due à une campagne agricole marquée par une mauvaise pluviométrie,la FAO avait obtenu deux financements (ECHO et CERF) qui lui ont permis de mettre à la disposition des ménagesles plus vulnérables qui ont perdu leurs récoltes des semences pour relancer leur production pour la campagne2012-2013.

Au total, 89 059 ménages ontbénéficié d’un appui en se-mences céréalières à travers

des distributions directes de se-mences ou des foires aux se-mences (deux foires pilotes ont étéorganisées à Mao et Bol au profit de800 ménages).Les semences distribuées (mil, sor-gho, maïs et berbéré) ont permisd’emblaver une superficie totale es-timé à 127 596 ha, soit environ 1,4ha par ménage en moyenne. Dansles régions du Sahel Ouest et duCentre, la moyenne de surface estd’environ 1,15 ha tandis qu’elle estde près de 2 ha dans les régions del’Est.La production totale estimée grâceà l’appui en semences de la FAOdans l’ensemble de la bande sahé-lienne est de 78 329 tonnes de cé-réales (toutes céréalesconfondues). Cependant la situationest assez contrastée entre l’Est duTchad où les rendements et les pro-ductions sont très élevés et l’Ouest,le Centre où les conditions de pro-duction, moins favorables, ont per-mis une production plus limitée(mais qui reste largement supé-rieure à celle de l’année dernière).Les enquêtes menées auprès desménages dans le Sahel Ouest etCentre ont montré que les ménagesont été globalement satisfaits de laqualité des semences reçues et del’appui apporté par la FAO. Les cé-réales récoltées ont été principale-ment utilisées pour laconsommation immédiate de la fa-mille ou stockées pour une consom-mation ultérieure. Une partie de larécolte a été vendue (surtout lemaïs) et les revenus issus de la

vente ont été utilisés pour la couver-ture d’autres besoins alimentaires etles dépenses courantes des mé-nages ainsi que pour la préparationde la fête de Tabaski et la couver-ture des frais de santé.Malgré la récolte plutôt bonne, lacouverture des besoins à l’aide descéréales récoltées peut s’étaler seu-lement entre trois à six mois. Cettequantité des céréales produite estdonc en deçà des besoins des mé-nages. Ce qui obligera les ménagesà se tourner très tôt vers le marché

pour acquérir des denrées néces-saires aux besoins de consomma-tion quotidienne, alors que les prixrestent elevés malgré la bonne ré-colte. Dès lors, les revenus issusdes récoltes ne permettant pasd’assurer la couverture de tous lesbesoins des ménages. Il importedonc de poursuivre les appuis auxménages les plus vulnérables pourleur permettre d’augmenter leurs re-venus et leur résilience face auxcrises.

Janvier- Février 2013 - 5 - Représentation de la FAO au Tchad

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Un bénéficaire appréciant les promesses de son champ

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Dossier

Janvier- Février 2013 - 6 - Représentation de la FAO au Tchad

Le maraîchage, un outil pour la construction dela résilience et de la sécurité alimentaire

Dans ses zones d’intervention, la FAO a appuyé divers projets d’urgence agricole successifs depuis 2004/2005,le développement de l’activité maraîchère au profit des ménages les plus pauvres. Cet appui a un double objectif: compléter voire compenser la production céréalière des ménages pour la diversification alimentaire et l’aug-mentation des revenus, et cibler les femmes qui sont traditionnellement responsables de la commercialisationdes légumes, et en grande partie de la production.

Alors que les récoltes de céréales cul-tivées en pluviale sont achevées etque les stocks des ménages sont re-

nouvelés, il importe de renforcer les acquispour leur procurer un revenu d’appoint etune source d’alimentssupplémentaires/complémentaires. En effetdans les zones sahéliennes même en «bonne année », la production peine à cou-vrir les besoins des ménages jusqu’à la pro-chaine récolte. Les ménages doivent alorss’approvisionner sur les marchés et il fautdonc générer des revenus pour avoir accèsaux produits sur le marché.En mettant à la disposition des ménagesdes semences améliorées et des conseilstechniques, la FAO appuie les ménages àdévelopper et /ou à améliorer les activitésmaraîchères. Les appuis spécifiques dansles domaines de la conservation et la com-mercialisation des légumes, ciblés par lesfemmes, apportent la valeur ajoutée et aug-mentent le rendement économique de l’ac-tivité.Dans sa stratégie d’appui aux ménages vul-nérables, la FAO fournit des semences ma-raichères améliorées variées. Même si dans

certaines zones des légumes comme la bet-terave se sont révélé peu connus, les se-mences distribuées (tomates, gombo,oignon, carottes, chou, laitue, piment, poi-vron, pastèque, pomme de terre, ail) onttoutes été très bien accueillies dans toutesles régions. Les populations ont générale-ment apprécié les forts taux de germination,la productivité et les bonnes qualités gusta-tives des produits ainsi que la vente sur lesmarchés. Les semences importées sont ap-parues de meilleure qualité et certaines es-pèces comme la carotte, le chou et lepoivron ne sont pas ou sont très mal repro-duites en milieu paysan. En dehors des ap-puis reçus, les paysans ont beaucoup demal à trouver où acheter ces semences im-portées et quand ils les trouvent, les prix audétail dans les zones rurales sont prohibitifs,atteignant parfois de 5 à 10 fois les prix surle marché international. Par contre malgréles conseils techniques apportés, on a vutrop souvent les paysans gaspiller les se-mences reçues en utilisant des techniquesinadéquates pour les pépinières. De plus, le maraîchage permet de valoriserla force de travail familiale disponible. A part

le petit élevage, pour la plupart des familles,seule la saison des pluies permet un travailagricole productif (assurant alimentationet/ou revenus). Pour la majorité des fa-milles, les opportunités de travail non agri-cole sont rares et/ou très mal rémunérées(artisanat de nattes, petit commerce…). Lemaraîchage exigeant beaucoup de travailtous les jours (fertilisation, semis, désher-bage, irrigation, récoltes, séchage transfor-mation des produits) donne beaucoupd’occasions d’avoir un travail productif cor-rectement rémunéré.Le développement du séchage et dustockage permet une meilleure conservationdes produits et un étalement des ventes.L’un des principaux problèmes de la ventedes produits maraîchers est que ces pro-duits sont périssables. Cela rend la com-mercialisation des légumes et fruits trèsdifficile, surtout pour les producteurs éloi-gnés des gros villages et petites villes oùdes marchés permettent l’écoulement desproduits frais. Heureusement dans le Sahell’air très chaud et sec et le soleil garanti per-mettent de bien sécher les produits. De plusles consommateurs sont très habitués et ap-précient la tomate, le piment et le gombo sé-chés et un véritable marché de ces légumesséchés garanti aux producteurs l’écoule-ment de leur production.

Un atout pour la sécurité alimentaire

La production maraîchère agit sur les quatrepiliers de la sécurité alimentaire : par l’amé-lioration de la disponibilité au sein du mé-nage, avec la production de légumes ;l’amélioration de l’accès par l’augmentationdu revenu des ménages grâce à la vented’une partie des légumes produits sur lemarché, qui pourra permettre l’achat de cé-réales et des denrées non produites(viande, poisson, huile, sucre….), l’amélio-ration de l’utilisation d’aliments plus diversi-fiés au sein du ménage ; et l’ améliorationde la stabilité, avec la disponibilité de terresplus fertiles et irriguées donc non tributairesdes aléas climatiques pour la productionagricole dans le cas de la petite irrigation(ouadis Sahel Ouest).(suite a la page 7)

Récolte de laitues dans un ouadis

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Dossier

Janvier - Février 2013 - 7 - Représentation de la FAO au Tchad

Le maraîchage, un outil pour la constructionde la résilience et de la sécurité alimentaire

(suite de la page 6)

L’appui au développement du maraî-chage est donc un atout pour les mé-nages bénéficiaires. Il leur permet derenforcer leur sécurité alimentaire etde diversifier leurs activités.

De plus, les légumes et les fruits per-mettent une nutrition de qualité. AuTchad les repas à base de céréalessont en général accompagnés de mé-langes de gombo tomate oignon ailen petite quantité dans la sauce. Pro-duire des légumes permet de garantirla valeur et la quantité des sauces etde diversifier cet accompagnementdes céréales. L’introduction des lé-gumes (carottes betteraves, patatesdouces) et des fruits (melons, pas-tèques) dans les menus apportentdes micronutriments additionnels trèsefficaces pour améliorer la nutrition.

Un pas vers la construction dela résilience

La pratique du maraîchage nécessiteune irrigation car elle est pratiquée encontre-saison (entre octobre et mars)dans des parcelles aménagées au-tour des points d’eau. Elle est moinsdépendante des précitations commeles céréales. De ce fait, avec unebonne gestion de la ressource en eauet des cycles culturaux, les maraî-chers peuvent faire en plus d’un cyclepluvial deux cycles de maraîchagepar an.L’utilisation des moyens d’exhauretraditionnels est très peu productive etlimite les surfaces emblavées àquelques centaines de m2 réduisantbeaucoup les possibilités de produc-tions à caractères commerciales.Quand un système motorisé d’irriga-tion est installé pour faire du maraî-chage, deux productions successivesde maraichage de cycle court sontpossibles pendant les 8 mois de sai-

son sèche et les surfaces peuventpasser du simple à plusieurs milliersde m2. De plus, pendant les quatremois de la saison des pluies des cul-tures peuvent être sécurisée par unapport d’eau d’appoint. Par exempleun maïs à haut rendement peut bou-cler et accroitre le stock de céréalesdisponible pour les familles. Cela permet donc aux maraîchers de

produire régulièrement pour la venteet la consommation et donc de géné-rer un revenu « plus assuré » quecelui issu des productions pluviales.Avec la transformation et le stockage,ainsi qu’avec un choix judicieux desespèces cultivées et des périodes decommercialisation en fonction dumarché, la marge bénéficiaire peutêtre augmentée.

Entretien de planches d’oignons

Des chiffres encourageants

Une rentabilité intéressante pour les ménages comme le montre cet exemple duprojet d’appui aux retournés de Libye et populations hôtes en 2011-2012 : 5513 ménages appuyés (3023 dans le Ouaddaï et Sila, 1929 dans le Kanem et561 dans le Lac) par la distribution de semences et outils pour la pratique maraî-chèreEn moyenne, à l’issue d’un cycle de production, les ménages ont pu gagner entre90 000 FCFA/ménage (Kanem) et 150 000 FCFA/ménage (Est), en plus des lé-gumes disponibles pour l’autoconsommation (entre 20% et 30% de la productionconsommée)Le revenu moyen monétaire annuel des ménages très pauvres dans le Kanemest entre 35 000 FCFA et 50 000 FCFA (source : enquêtes économie des ménagesKanem et Nord Kanem/ ACF-FAO)Le score de diversité alimentaire du ménage, qui mesure l’amélioration de l’accèsdes ménages à une alimentation diversifiée est passée en moyenne de 5,9 à 6,9à l’issue du projet.

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Interview

Janvier - Février 2013 - 8 - Représentation de la FAO au Tchad

«Il est grand temps que le Tchad ait aussimaintenant son système d'alerte précoce »

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Mme Helène Cavé estime, après l’approbation du document du projetde Système d’Information durable pour la sécurité alimentaire et d’alerte précoce (SISAAP), qu’un grand pasvient d’être fait dans la lutte contre l’insécurité alimentaire.

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Quelles sont les attentes de l’Union Eu-

ropéenne vis-à-vis de la mise en œuvre

d’une nouvelle structure durable d’infor-

mation sur la sécurité alimentaire et

d’alerte précoce ?

Mme Helène Cavé : L'intérêt majeur duProjet SISAAP est qu'il fonde son action surles leçons apprises de tous les projets an-térieurs depuis les années 1970 et que saconception a donc pris le temps d'exploreret d'analyser les différentes options possi-bles. Contrairement aux appuis précédents, unaccent sera mis sur le renforcement des ca-pacités opérationnelles des dispositifs lo-caux. Pourquoi? Pour pouvoir faireremonter des informations fiables de façoncohérente et harmonisée au niveau central,mais aussi pour impliquer au maximum lesstructures au niveau déconcentré, assurerleur appropriation du projet et enfin susciterla prise de décision au niveau local. Pour assurer le fonctionnement durable detout système d’informations au Tchad, il estnécessaire que les besoins en informationsdes partenaires techniques et financiers duTchad et ceux des décideurs nationauxsoient mis en cohérence, dans la mesureoù c'est en se fondant sur l'analyse de cesinformations que les décisions d'interven-tion sont prises. Ainsi, un travail importantde définition des indicateurs par type d’in-tervention et une méthodologie de collecteharmonisée seront effectués au démarragedu projet et discutés avec toutes les partiesprenantes. En outre, les expériences pas-sées ont souligné l’importance de porterune attention particulière au renforcementde la collecte des informations aux niveauxdécentralisés ; ce sera donc un axe majeurde ce projet. Enfin, un appui financier despartenaires ne saurait assurer la durabilitédu système sans une contribution tech-nique, logistique et financière concrète del’Etat, qui est, rappelons-le, demandeur,pourvoyeur et utilisateur de ces données.Ainsi, pour résumer, notre attente est devoir les structures tchadiennes s'approprierintégralement le dispositif d'information, àtous les niveaux, en assurant le suivi desstructures en place, la durabilité financièreet la diffusion des bulletins d'information fia-bles en terme d'alerte précoce. Surtout, ils'agit pour le gouvernement tchadien et les

partenaires d'êtreen mesure deprendre des déci-sions à tempspour faire face auxcrises et définirune stratégieclaire pour la luttecontre l'insécuritéalimentaire. D'au-tres pays sahé-liens comme leNiger l'ont fait, ilest grand tempsque le Tchad aitaussi maintenantson systèmed'alerte précocepour que l'insécu-rité alimentaire ap-partienne aupassé. Est-ce que

l’Union Euro-

péenne, à travers ses différents outils de

financement, est prête à accompagner

les projets de réponse aux crises et de

construction de la résilience qui pour-

ront être plus précocement définis

grâce à la mise en œuvre du SISAAP ?

Il faut savoir que le SISAAP est financédans le cadre plus large du ProgrammeThématique Sécurité Alimentaire (PTSA)dont le budget global pour le Tchad est de24 millions d’euros, donc environ 15, 7 Mil-liards FCFA.Grâce à ce financement PTSA, l'UE auTchad prépare actuellement une dizaine deprojets avec des ONG pour renforcer la ré-silience des populations dans le domainede la sécurité alimentaire. Ces projets dé-marreront avant le 2e semestre 2013 dansles régions clés en terme de nutrition et d'in-sécurité alimentaire que sont le Dar Silaainsi que les régions de la bande sahé-lienne du Tchad, en particulier le Kanem, leBahr el Ghazal, le Batha, le Hadjer Lamis,le Lac, ainsi que le Guéra, et le Ouaddaï.Tous ces appuis, qui eux aussi, s'appuientsur les leçons apprises des projets anté-rieurs, notamment ceux d'ECHO, notre Di-rection Générale en charge de l'aidehumanitaire, permettront d'atténuer la vul-nérabilité des populations dans les zones àrisque. Ces projets incluent d'ailleurs aussi

une composante "appui à la mise en placed'un système d'alerte précoce" au niveaulocal qui sera en parfaite complémentaritéavec le SISAAP. Le système d’information permettra doncde suivre plus finement les impacts des ac-tions financées, l’évolution progressive dela situation alimentaire et de détecter àtemps les zones/situations les plus à risquepour l’insécurité alimentaire. Au-delà de ce projet SISAAP, l’Union Eu-

ropéenne est un bailleur important de la

sécurité alimentaire et du secteur rural.

Pouvez-vous nous exposer la stratégie

de l’Union Européenne en matière de sé-

curité alimentaire et de développement

rural ?

Actuellement, nous sommes dans la phasede programmation du 11ème FED pour lapériode 2014-2020. La réflexion avec lesEtats membres sur place, la France et l'Al-lemagne, ainsi qu'avec les partenaires tcha-diens est étroite et continue. Il est plus queprobable que le développement rural, la nu-trition/sécurité alimentaire et la gestion du-rable des ressources naturelles seront aucœur de notre document de stratégie pays.Dans les années à venir, ces secteurs bé-néficieront d'appuis conséquents de l'Unioneuropéenne.

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Interview

Janvier - Février 2013 - 9 - Représentation de la FAO au Tchad

100 millions d’euros sont dédiés dansle 10ème Fed au secteur rural

Quels sont les appuis de l’Union Euro-péenne actuellement en cours dans cessecteurs ?Actuellement, dans le cadre de la mise enœuvre du 10ème FED et des programmesthématiques financés sur le budget del'Union européenne, le montant global dédiéà ce secteur est de l'ordre de plus ou moins100 Millions d’euros, soit environ 66 Mil-liards FCFA. Il s'agit de projets souvent pi-lotes, qui s'alignent avec les prioritésnationales, en complémentarité avec les au-tres bailleurs, permettant de renforcer l'ap-pui aux chaines de valeur et d'optimaliserles ressources et la gouvernance du monderural. De ces projets financés sur le 10eFED, on peut citer notamment les deux pro-grammes d'Appui au Développement Localet à la Gestion des Ressources Naturelles(PADL-GRN et PADL II) qui sont dotés d'uneenveloppe budgétaire respective de 32 Mil-lions d’euros et de 16 Millions d’euros. Ilsappuient la planification participative et lagestion concertée des terroirs à travers l'éla-boration et la mise en œuvre des plans dedéveloppement local (PDL) ainsi que la réa-lisation des actions sociales, économiqueset de gestion intégrée et durable des res-sources naturelles ; l'appui à la création d'unsystème d'information pour le développe-ment rural et l'aménagement du territoire(SIDRAT) dont le budget global est de 4 Mil-lions d’euros et dont les activités se poursui-vront jusqu'en août 2013 ; l'appui à la filièregomme arabique (PAFGA) dont le budgettotal est d'environ de 4 Millions d’euros etdont les activités se sont achevées fin fé-vrier. Ce projet a notamment permis la créa-tion d'infrastructures adaptées ainsi que lastructuration des Organisations de Produc-teurs. Rappelons que le Tchad, dont la qua-lité de la gomme n'est plus à prouver, est le2e exportateur au monde et gagne chaqueannée des parts de marchés ; l'appui à lafilière bovine (PAFIB) au budget d'environ 6Millions d’euros. Les activités de ce projetse sont aussi achevées récemment. Inno-vant, il a apporté un appui à la structurationde tous les acteurs de la filière de l'élevagepastoral et a aussi permis la création d'in-frastructures modernes et adaptées. Enfin ily Action Bétail (3 Millions d’euros) qui per-met le lancement du recensement généralde l'élevage en collaboration avec la FAOainsi que la mise en œuvre de projets desoutien à l'élevage dans le Grand Kanem etle Bahr-el Gazal avec Action contre la Faim.Nul besoin de rappeler l'importance de l'éle-vage et du pastoralisme pour l'économie du

Tchad; ce secteur détient un potentiel decroissance fondamental pour le pays.En outre, sur le budget de l'Union euro-péenne sont financées plusieurs actionsspécifiquement dédiées à la sécurité ali-mentaire, notamment le Programme d’appuià l’Amélioration du Système d’Informationlocal sur la Sécurité Alimentaire au Tchad(PASISAT) mis en œuvre par la Croix-Rouge française et Intermon (environ 2,2Millions d’euros) qui viendra inspirer et ali-menter le SISAAP. On peut faire égalementréférence au Programme régional de re-cherche appliquée sur le manioc, piloté parle PRASAC (environ 3 Millions d’euros), leprojet de promotion de l’intégration socio-économique des réfugiés centrafricainsdans les communautés hôtes au Sud duTchad mis en œuvre par le HCR et l'ONGConcern (total d'environ 4,3 Millions d’eu-ros) ainsi qu'au PTSA 2012 déjà mentionnéplus haut. Plus largement, quelle est la vision de

l’Union Européenne pour le monde rural ?Si je pouvais résumer en quelques mots lavision de l'UE pour le monde rural au Tchadpour les années à venir, nos objectifs sont :(i) garantir un accès permanent et durableà une alimentation suffisante et de qualité,améliorer la santé nutritionnelle et améliorerl'accès à l'eau potable et aux installationssanitaires ; (ii) développer les activités gé-nératrices de revenus, et promouvoir lacroissance du monde rural, par le dévelop-pement de filières d'exportation (sous régio-nale et internationale) (iii) assurer unegestion durable des aires protégées, des

aires de pâturage naturel, des ressourcesforestières et conservation durable deszones humides (lac Tchad, lac Ounianga,Fitri, Léré, etc.).Le Gouvernement du Tchad et l’UE ont

choisi la FAO pour appuyer la mise enœuvre de ce projet. Pourriez-vous direquelques mots sur cette collaboration?Le Ministère de l'Agriculture a fait appel à lacompétence reconnue de la FAO dont lemandat international est notamment d'œu-vrer au "renforcement des capacités natio-nales de production et d’analyse destatistiques agricoles et d'appuyer la créa-tion de systèmes d'alerte précoce en cas decrise alimentaire". Le Ministère a donc saisiofficiellement la FAO en septembre 2012pour que son appui se poursuive avec lamise en œuvre d'un programme à fort im-pact, plus structuré et durable. Nulle autreentité locale ou internationale ne démontraitde capacité /expérience/ technicité suffi-santes pour mener à bien ce projet. Finale-ment, l'UE n'a fait que concrétiser cettecollaboration par une convention de contri-bution d'un montant de 4.5 Millions d’eurosqui, à elle seule, ne saurait couvrir tous lesbesoins. Ainsi, grâce au travail de négocia-tion de la FAO, cette mobilisation de fondsa été accompagnée par un engagementferme du Gouvernement d'une mise à dis-position, pendant les 4 prochaines annéeset au-delà, de fonds (150 Millions FCFA dès2013) destinés au financement d'actionscomplémentaires au projet et à sa pérenni-sation.

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Nos Partenaires

Janvier-Fevrier 2013 - 10 - Représentation de la FAO au Tchad

Une réglementation régionale sur la sécuritésanitaire des animaux en Afrique centrale

Un atelier sur la formulation d’une règlementation sous régionale sur la sécurité sanitaire desanimaux a eu lieu du 6 au 7 février à N’Djaména

L’atelier de lancement du projetTCP/SFC/3401 :« Formulationd’une réglementation régio-

nale sur la sécurité sanitaire desanimaux en Afrique centrale », di-rectement financé par la FAO, a étéorganisé à Ndjamena conjointementavec la CEBEVIRHA et le parrai-nage du Ministère du développe-ment pastoral et des productionsanimales. Dans le cadre du Programme Eco-nomique Régional (PER) 2010-2015 et de la Vision CEMAC 2025,une volonté d’intégration régionaleet de développement d’un marchérégional est réaffirmée et entérinéepar les instances sous régionales. Ilest donc urgent que la CEMAC sedote d’une réglementation régionalepouvant promouvoir la sécurisationdes ressources animales, la fluiditéde leurs échanges. C’est dans cecontexte que la CEBEVIRHA a sol-licité et obtenu de la FAO le finance-ment du projet de coopérationtechnique PCT/SFC/3401 : Formu-lation d’une réglementation régio-nale sur la sécurité sanitaire desanimaux en Afrique centrale. Ceprojet d’une durée de 16 mois a dé-buté ses activités avec un atelier delancement organisé du 6 au 7 fé-vrier 2013, au Siège de la CEBEVI-RHA à Ndjamena au Tchad.En ouvrant les travaux de l’atelier M.Amir Adoudou Artine, ministre tcha-dien du développement pastoral etdes productions animales a rappeléles contraintes du secteur, notam-ment, la faiblesse des échanges in-terrégionaux des produits animauxqui persiste du fait des multiplesobstacles tarifaires et non tarifairesqui entravent la circulation des pro-

duits animaux vers un marché dé-passant les 44 millions de consom-mateurs. Au bout de deux jours de travaux,les experts ont conclut que l’objectifdu projet n’est pas d’harmoniser lesréglementations nationales, maisd’élaborer une réglementation ré-gionale supra nationale servant decadre réglementaire. Les participants ont admis que cetatelier est une opportunité pour élar-gir les activités du projet à la sécu-

rité sanitaire des aliments d’origineanimale (dont la viande). En effet,les textes élaborés par la CEMAC,dans leurs versions finales ne tou-chent qu’à la sécurité sanitaire desaliments pour bétail. Par ailleurs, ila été admis que le travail déjà effec-tué sur les abattoirs en Afrique Cen-trale constituait déjà une excellenteréférence dans le domaine de laviande.

Formation sur la Gestion et la

Réduction des Risques de CatastrophesLa réduction des risques de catas-

trophe était au centre d’un atelier orga-

nisé par le PAM et la FAO à

N’Djamena les 19 et 20 février 2013 au

CEFOD

La réduction des risques de catas-trophe vise à protéger les moyensd’existence des chocs et à renforcerleur capacité à absorber l’impact et ré-cupérer après des évènements pertur-bateurs. La réduction du risque decatastrophe est un ingrédient néces-saire pour la sécurité alimentaire et nu-tritionnelle et pour atteindre l’OMD 1.Mme Marie-Thérèse Ndiaye et M.Daouda Yahaya, des bureaux régio-naux du PAM et le bureau régional encharge des urgences de la FAO àDakar, ont animé cette formation dedeux jours qui a permis de décrire lesdifférents concepts et définitions de laréduction des risques de catas-trophes/gestion des risques de catas-trophe (RRC/GRC) et d’informer lesparticipants sur les différents cadresd’action internationaux. Les cinq ses-sions de la formation ont permis d’abor-der successivement les concepts etprincipes de base RRC/GRC, le lien dela RRC/GRC avec le changement cli-matique, le relèvement précoce et la ré-silience, le Cadre d’Action de Hyogo

(CAH) et les mécanismes d’intégrationde la RRC/GRC dans les politiques na-tionales et les projets, le mandat, la po-litique et les outils de la FAO et du PAMen RRC/GRC et l’importance du parte-nariat pour le renforcement de la rési-lience des communautés et desgouvernements face aux chocs clima-tiques.

Cette formation entre dans le cadreplus large de la feuille de routeconjointe du PAM et de la FAO pour laRRC/GRC qui est en œuvre au Tchaddepuis fin 2010. Cette feuille de route apermis aux deux agences de définirdes points de collaboration concretsdans le cadre de la RRC/GRC et desuivre leur mise en œuvre. Par exem-ple, le projet conjoint FAO/PAM de clô-ture de 59 ouadis du Kanem par deshaies vives grâce à une opération deVivres contre Travail de février à juillet2012 (financement République d’Ir-lande/ECHO) a participé à la mise enœuvre de cette feuille de route.

Suite à l’atelier, une réunion spécifiqueentre le PAM et la FAO a permis demettre à jour la feuille de route afin depoursuivre la collaboration sur cesquestions de RRC/GRC.

CEBEVIRHA

PAM

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Vie de la représentation

Janvier - Février 2013 - 11 - Représentation de la FAO au Tchad

Lancement effectif à la FAO-Tchad du NouveauSystème Global de Gestion des Ressources

A l’instar de plusieurs autres Représentations de la FAO de la sous Région Afrique (RAF), la FAO Tchada effectivement démarré le « Go-live » du GRMS («Global Ressources Management System» en An-glais) le 4 février 2013

Le système GRMS permettraau personnel de la Représen-tation à l’échelle globale d’ac-

céder à un système intégré etperfectionné de gestion des res-sources qui rationnalisera leurs pro-cessus de travail et constituera lefondement des intégrations et amé-liorations futures. En clair, il y auraune réduction significative des pro-cessus de traitement des dossiers.Le staff aura accès en temps réelaux différentes options du systèmeen même temps que les autres col-lègues de la FAO du monde entier.Il est possible d’effectuer en ligne eten temps réels, les opérations ad-ministratives habituelles (gestionadministrative courante, voyages,ressources humaines, comptabili-tés, etc.) ainsi que les activités liéesau Programme (mise en place des

projets, gestion et suivi des activitésliées aux projets et programmes).Par ce système, l’équipe de mana-gement dispose d’un outil de ges-tion, de suivi global et d’approbationdes activités. Par ailleurs, il faut préciser que lelancement de ce système a été pré-

cédé d’une période de trois se-maines durant laquelle, deux col-lègues du Siège de la FAO,spécialistes du GRMS ont formé,selon leurs domaines d’activités,toutes les personnes clés impli-quées dans l’utilisation du système.

Bienvenue à Marc Abdala

Marc Abdala , Senior Emergency Coordinator a rejoint l’équipe du bureaude la FAO en tant que Deputy FAOR a.i.

Avant le Tchad, Marc a servi comme coordonateur des urgences en Ré-publique Centrafricaine. Depuis juin 2001, Marc Abdala effectue des mis-sions internationales de la FAO plus particulièrement dans son programmedes interventions d’Urgence et de la Réhabilitation (TCEO). Il a ainsi étécoordonnateur du programme des Urgences et de la Réhabilitation suc-cessivement en Guinée Conakry (juin 2001- Décembre 2002), en Coted’Ivoire (Février 2002 - novembre 2004), au Soudan (novembre 2004 –juin 2011), en République Centrafricaine (juin 2011 – février 2013) et main-tenant au Tchad depuis le 9 mars 2013. Dans ces différentes affectations,il a travaillé en collaboration avec l’ensemble du programme de la FAO etpar moment il a eu à assurer le rôle de FAOR par intérim à l’absence duReprésentant de la FAO.

Avant la FAO, Marc Abdala a eu une longue expérience dans le secteurde l’Agro-industrie dans son pays, la République Démocratique du Congo.

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Visites de terrain

L’Actualité de la Représentation

Responsable de Publication Germain Dasylva

RédactionBatédjim NoudjalbayeToyoum NguenayeMahamat SortoDjimramadji AlrariFrançois MbaïdedjiFlorence Le CozMarianne Tinlot& les coordonnateurs deprojets

ContactsReprésentation FAO auTchadRue 2058, Avenue FélixEbouéBP : 101 - N’Djaména TchadTél. : 00235/ 22 52 36 17Fax : 00235/ 22 51 88 50Courriel: [email protected]

Les nouvelles publications de la FAO

Pour plus d’informations, voir: www.fao.org/publications/fr

Du 20 Janvier au 09 Février 2013, MPeter BREGY, Fonctionnaire Chargé deProgramme au Siège de la FAO et MAgbenro Anu Oluwapo, FonctionnaireChargé des Finances au Siège de la FAOont effectué une mission d’appui pour le ren-forcement des capacités d’intervention de laFAO/TCHAD.

Du 12 Février- 23 Mars 2013, M AlapiniCalixte Oyéniran, Consultant Internationalen planification de programmes et d’inves-tissement a effectué une mission d’appui auMinistère de l’Agriculture et de l’Irrigationpour l’élaboration du plan d’action quinquen-nal pour le développement rural.

Du 17 au 24 Février 2013, M PaulN'goma Kimbatsa, Fonctionnaire Statisti-cien à la Division Statistique au Siègede la FAO à Rome en Italie et M EloiOuedraogo, Statisticien au Bureau Régio-nal de la FAO à Accra au Ghana ont effec-

tué une mission d’appui technique au projetGCP/CHD/036/EC "Services d’Assistancetechnique de la FAO pour l’appui à la réali-sation du Recensement Général de l’Ele-vage (RGE)" et revue/actualisation dudocument du projet du Recensement Géné-ral de l’Agriculture (RGA).

Du 05 au 09 Février 2013, MmeMassango Cipriano Florencia Alberto,Consultante, M Patrice Talla, Juriste auSiège de la FAO, M Ettriqui Abdelfattah,Consultant International et M JeanKamanzi ont effectué une mission dans lecadre de l’atelier de lancement du Projet surla formulation d’une réglementation sani-taire des animaux en Afrique Centrale.

Du 10 au 16 Février 2013, Mme OdileAngoran, Fonctionnaire au Bureau SousRégional de la FAO à Libreville, M MarcFantinet, Fonctionnaire au centre des in-vestissements de la FAO et M Jean Njoya,

Consultant International ont effectué unemission conjointe CEEAC/FAO d’appui auprocessus du Programme Détaillé de Dé-veloppement de l’Agriculture en Afrique(PDDAA).

Du 10 Février au 02 Mars 2013, Mr AhmedShalaby a effectué une mission d’audit dela représentation de la FAO au Tchad.

Du 03 au 06 Mars 2013, Mme PoulainFlorence, Fonctionnaire Chargée de Liai-son à la Division des Pêches au Siège de laFAO à Rome et M Gertjan de Graaf, Fonc-tionnaire principal du projet FishCode STF(Service d’Information et de Statistique depêches) au Siège de la FAO à Rome ont ef-fectué une mission dans le cadre de la miseen œuvre de l’approche écosystémique dela pêche continentale et des changementsclimatiques et de la gestion des risques ca-tastrophes dans le Bassin du Lac Tchad