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Du 9/08 au 29/08 2013 : Mayke SASSEN Mise en scène de St Tropez François NASICA Sic Mr. N Louis BLANC cORpuS Vernissage le vendredi 9/08 à partir de 19 h EBATS DE SENS 9 Les carnets de brouillon de la galerie Sens Intérieur «La vie est un brouillon qu’on ne mettra jamais au propre» Wolinski ACTUALITÉS DU MOMENT Août 2013 Mayke SASSEN - « Helicopters away » - 73*50 cm EDITORIAL Trois semaines d’exposition seulement, pour trois artistes à très forte expressivité ... et une conférence contradictoire sur Jean DUBUFFET qui devrait faire date ! Mayke SASSEN expose cette année son «théâtre» de Saint-Tropez et «théâtralise» sur commande de belles demeures du golfe. François NASICA présente son double, Mr. N, et devient l’acteur de sa propre vie d’artiste dans un film documentaire du cinéaste Jean-Paul WOODALL : «NASICA, PEINDRE LE PASSAGE». Enfin, Louis BLANC expose ses photographies, mythiques depuis qu’il est à l’honneur de nombreuses revues d’art. Bruno BERNARD Conférence le 23/08 : Jean DUBUFFET L’oeuvre plastique & les écrits par Jacques GOUPIL (Collectionneur) avec Christophe RONEL (Professeur Agrégé d’art plastique) en contradicteur Cocktail à partir de 19 h & Conférence à partir de 20 h

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Du 9/08 au 29/08 2013 : Mayke SASSENMise en scène de St Tropez

François NASICASic Mr. N

Louis BLANCcORpuS

Vernissage le vendredi 9/08à partir de 19 h

EBATS DE SENS 9Les carnets de brouillonde la galerie Sens Intérieur«La vie est un brouillon qu’on ne mettra jamais au propre» Wolinski

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Mayke SASSEN - « Helicopters away » - 73*50 cm

EDITORIAL

Trois semaines d’exposition seulement, pour trois artistes à très forte expressivité ... et une conférence contradictoire sur Jean DUBUFFET qui devrait faire date !

Mayke SASSEN expose cette année son «théâtre» de Saint-Tropez et «théâtralise» sur commande de belles demeures du golfe.François NASICA présente son double, Mr. N, et devient l’acteur de sa propre vie d’artiste dans un film documentaire du cinéaste Jean-Paul

WOODALL : «NASICA, PEINDRE LE PASSAGE».Enfin, Louis BLANC expose ses photographies, mythiques depuis qu’il est à l’honneur de nombreuses revues d’art.

Bruno BERNARD

Conférence le 23/08 :

Jean DUBUFFET L’oeuvre plastique & les écrits

par Jacques GOUPIL (Collectionneur) avec Christophe RONEL (Professeur Agrégé d’art plastique) en contradicteur

Cocktail à partir de 19 h & Conférence à partir de 20 h

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Mayke SASSENCi-dessus : Huile sur toile - 110*100 cm

Travail sur commande pour Sir Eric & Lady Clare ASH - «interprétation» de leur résidence de vacances du Rayol Canadel

Ci-dessous : « Harbour regatta » - 60*81 cm

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Ci-dessus : François NASICA«Le paradis sur terre» - Aérosol et fusain sur papier - 180*150 cm

Ci-dessous : Mr. N«Domination» - Acrylique et aérosol sur toile - 104*168 cm

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Louis BLANCCi-dessus : TEsTacEuS - Ci-dessous : tORmenTuM

Tirage 60*60 cm sur papier baryté sur Dibond à 10 ex.

La créativité comme moteur essentiel ... et même existentiel( Suite ... sans fin ... des EBATS de SENS précédents )

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Propos d’architectes :

Tadao Ando Un espace architectural dénué de tout excès et simplement composé du strict nécessaire est «vrai» et convaincant. L’architecture ne peut être réellement comprise qu’à travers le prisme des sens, en utilisant toute la palette des sensibilités. Cohérence de matériaux, de détails et d’éléments virtuels souvent identiques. Les murs qui semblent tant organiques qu’inorganiques, ont une matérialité ambiguë. L’éclat lumineux de leurs surfaces contredit leur masse, leur donnant une étrange délicatesse, éthérée et translucide. Les matériaux les plus durs (béton, acier, verre) semblent sévères et incroyablement doux à la fois. L’architecture oscille constamment entre des extrêmes : intérieur et extérieur, Est et Ouest, abstraction et représentation, détail et ensemble, passé et présent, passé et futur, simplicité et complexité. Le visiteur est engagé physiquement, intellectuellement et «sensoriellement». L’architecture est constituée de deux éléments. L’un est intellectuel ... créer un espace logique et clair, l’autre est sensoriel et intuitif ... on doit se servir de nos sens afin d’insuffler de la vie. Il faut réfléchir au rapport entre la dimension verticale et la dimension horizontale en architecture. L’aspect horizontal est très naturel, il est lié à la terre. La dimension verticale est aussi très importante. Elle est intentionnelle. Elle correspond à l’existence et à la volonté de l’homme sur terre.L’élément vertical en architecture correspond à l’attitude mentale. La proportion entre la lumière et la structure doit être parfaitement équilibrée. De tels espaces sont rarissimes dans le monde. La lumière naturelle est l’âme d’un espace. C’est comme la respiration pour un corps. Les zones d’obscurité sont également fondamentales. Le rapport et l’équilibre entre le matériel et le spirituel est essentiel en architecture. La fiction éventuelle de l’architecture dépend de la façon dont l’édifice est utilisé. Un musée n’est pas seulement une boite d’exposition, mais un espace qui apporte la vie à ce qu’il accueille. En même temps, trop de dynamisme peut nous distraire de l’art. Ce doit être un équilibre. Dans un musée, le sujet principal est la relation entre les oeuvres d’art, les personnes et l’espace. Dans la société contemporaine, les gens comprennent de plus en plus que le sujet, c’est

eux. Si les gens ne perçoivent pas leur propre présence, leur propre importance, ils ne s’ouvrent pas aux choses autour d’eux. Donc la première chose est de transmettre aux gens un sentiment de leur propre dignité. Il faut également permettre aux gens de faire abstraction d’eux-mêmes pour participer à une expérience plus vaste. Un édifice doit avoir une fonction et une fiction. Ce qui distingue un édifice banal d’une oeuvre architecturale, c’est la fiction. Les églises et les musées sont des univers qui semblent de plus en plus proches.

Renzo Piano Les ports, la mer, c’est quelque chose de très important, quelque chose qui unit et ne divise pas. Le rôle de l’architecte est de faire dialoguer entre eux des cultures et des mondes lointains sans jamais perdre de vue les rêves. Je cherche à utiliser aussi des éléments immatériels, comme la légèreté, la transparence, les vibrations de la lumière. Je crois qu’elles font partie de la composition, au même titre que les formes, les volumes, les matériaux. L’architecture est un métier d’art : un moment de synthèse fécondé par tout un contexte ; l’histoire, la société, le monde réel des personnes, leurs émotions, leurs espoirs, leurs attentes ; la géographie et l’anthropologie, le climat, la culture et puis la science, l’art. Je crois en un jeu complexe de transparence ; je crois en particulier dans l’urbanité d’un édifice où les limites entre intérieur et extérieur demeurent un peu ambiguës, où tu peux voir l’extérieur depuis l’intérieur et vice versa.

Le Corbusier L’architecture arabe nous donne un enseignement précieux. Elle s’apprécie «à la marche», avec le pied ; c’est en marchant, en se déplaçant que l’on voit se développer les ordonnances de l’architecture. C’est un principe contraire à l’architecture baroque qui est conçue sur le papier, autour d’un point fixe théorique. Je préfère l’enseignement de l’architecture arabe.

Rudy Ricciotti (à propos du MUCEM, nouveau Musée national de Marseille ouvert au public depuis le 7 juin 2013) L’ouvrage est dépouillé du superflu dans ce site aride rongé par le sel et soumis aux forces du vent. Il n’y a là que du verre et du béton, la peau et les os, pour s’intégrer dans l’horizon méditerranéen. ..... C’est mon écriture minérale.

François NASICA, dans la continuité de l’art pariétal, a ce besoin viscéral de laisser un témoignage graphique de son «passage» sur terre. Ses thèmes sont éternels. Il veut les propager à travers Mr. N par d’envahissantes formes symboliques, pochoirs reproductibles à l’infini en toutes sortes de déclinaisons chromatiques et destinés à envahir la planètes de quelques messages essentiels à l’homme, éternels bien qu’emprunt d’une profonde humanité.

Je vous invite à visionner sur YouTube la bande annonce du film documentaire «NASICA, PEINDRE LE PASSAGE» du réalisateur Jean-Paul WOODALL - Production de Bruit du Temps.

Et ceux qui se laisseront subjuguer par ce témoignage et qui voudront contribuer financièrement à son aboutissement sur les écrans de toutes les salles de cinéma d’art et d’essais, il leur suffit de pianoter www.kisskissbankbank.com .

Ce film documentaire est une oeuvre à elle toute seule, et je n’en extrait que quelques phrases de Claude FOURNET* en entretien avec François NASICA en actions au sein de son atelier : « La peinture, c’est ce qui va le plus loin. Cela va plus loin que la musique, mais ce n’est pas aussi disert que la musique. La musique est pleine. La musique remplie complètement l’instant. La littérature est une errance. La poésie est une tentative entre ces deux choses et une tentative qui n’aboutit pas. Un tableau, c’est quelque chose qui peut aller plus loin et qui rassemble tout d’une certaine façon. A la limite, on pourrait dire qu’un tableau peut rassembler la musique, la littérature et la poésie. Ce que la littérature, la poésie et la musique ne peuvent pas faire. C’est un miroir mystérieux qui est en place.»

* Claude FOURNET : anciennement Conservateur des Musées Nationaux, Conservateur des Musées de Nice et créateur du MAMAC de Nice.

Analyse d’une démarche artistique : celle de François NASICA, sic Mr. NPar Bruno BERNARD

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t 201

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FrançoisNASICA

«Konquistador»

Aérosol et fusain sur papier

180*150 cm