E2 une ou plusieurs intelligences b

Psychologie différentielle. .1

49| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)49

2.1. Spearman : la théorie bifactorielle

2.2. Thurstone : les facteurs primaires

2.3. Les modèles hiérarchiques

L'école Anglaise (Vernon) L'école américaine (Cattell) La synthèse de Carroll 1993 Le modèle CHC

2.4. Autres conceptions factorielles (non hiérarchiques ?) La carte des tests et le modèle en radex Modèle en facettes (Guilford)

2.5. Les approches non factorielles

2. UNE OU PLUSIEURS INTELLIGENCES ?

4

50| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)50 2. Une ou plusieurs intelligences ?

2 . 1 . S p e a r m a n : l a t h é o r i e b i f a c t o r i e l l e

2 . 2 . T h u r s t o n e : l e s f a c t e u r s p r i m a i r e s

2 . 3 . L e s m o d è l e s h i é r a r c h i q u e s

2 . 4 . A u t r e s c o n c e p t i o n s f a c t o r i e l l e s

2 . 5 . L e s a p p r o c h e s n o n f a c t o r i e l l e s

2.4.1. La carte des tests et le modèle en radex.

Certains chercheurs utilisent des méthodes d’analyse

multidimensionnelles (Multidimensional scaling = MDS, cluster

analysis, etc.) pour classer les épreuves et les facteurs.

Par exemple : les tests d’aptitudes peuvent être classés selon

- Le degré de complexité

- Le contenu

- Les traitement impliqués par la tâche

Psychologie différentielle. Page 1.2

EX

EM

PL

EExample of MDS (Radex Model)

Plus l’épreuve est au centre, plus elle est en relation avec une aptitude générale (tâche complexe).

Les tests proches partagent soit le même domaine soit des caractéristiques processuels proches

EX

EM

PL

E

Kahneman, D. (2003). A perspective on judgment and choice. American Psychologist, 58, 9, 697-720.

Ces représentations peuvent devenir complexes :








PRINCIPES

- Propose de définir l'intelligence comme une collection d'aptitudes.

- Considère que l'activité mentale peut se décrire à partir de 3 axes

les opérations

les contenus

la production (résultat)

J.P. Guilford(1897-1988)

- Rejette l'idée d'une hiérarchie d'aptitude et s'inscrit dans la suite des travaux de Thurstone.

2.4.2. Le modèle en Facette (J.P. Guilford)







A X E O P E R A T I O N

Fait référence aux processus de base utilisés par l'individu. Il en distingue 5 :

C-Cognition : Identification d'une quantité d'information = compréhension de cette information.

M-Mémoire : Mémorisation et récupération.

D-Production divergente : Formulation de nouvelles informations à partir d'une information donnée permettant de produire de nombreuses réponses variées.

N-Production convergente : Formulation d'informations nouvelles à partir d'une information donnée pour produire une réponse logiquement attendue.

E-Evaluation: Atteinte d'une décision ou formulation d'un jugement sur une quantité d'informations, en termes d'accord ou non avec un critère préétabli.









A X E C O N T E NU

Fait référence au matériel sur lequel s’applique le traitement. Il en distingue 4 :

F-Figurative : Information perçue ou sous la forme d'une "image".

S-Symbolique : Information sous forme de signes, tels: lettres, chiffres, symboles, codes, etc.

M-Sémantique : Information sous forme d'enchaînements de symboles. Par exemple, l'information dans un texte écrit est de nature sémantique.

B-Béhavioral : Information non-verbale où l'on transmet des attitudes, des émotions, des motivations, etc.








A X E P R O D U I T

Fait référence aux formes que prend l'information ET aux divers niveaux d'arrangement de cette information une fois traitée. Il en distingue 6 :

U-Unités : Eléments d'information séparés de leurs contextes.

C-Classes : grouper des éléments d'information selon leurs propriétés.

R-Relations : relation entre divers éléments d'information basés sur des éléments communs ou sur des structures s'appliquant à ces items.

S-Systèmes : Assemblage structuré ou organisé d'éléments d'information, d'unités, de classes ou de relations.

T-Transformations : Modification de l'information existante.

I-Implications : Liens établis entre l'information existante et certaines prédictions, extrapolations, antécédents, concomitants ou conséquents.









Unités

Classes

Relations

Systèmes

Transformations

Implications

PRODUITS

CONTENU

OPERATIONS

EvaluationP. ConvergenteP. DivergenteMémoire

Cognition

CST

CFU

CCI


Le croisement de ces trois paramètres conduit à définir 120 aptitudes primaires déjà découvertes ou à découvrir.







Dans cette structure, chaque habilité est définie par sa position unique sur les trois dimensions.

Ces habilités sont supposées indépendantes.









Trouvez, parmi les quatre mots qui suivent, celui qui ne va pas avec les autres :

a) feuille b) bourgeon c) bois d) racine

C : pour cognition, on demande en effet à la personne de comprendre l'information perçue et de tirer une réponse de cette compréhension.

M : pour sémantique, le contenu du problème est fait de mots (enchainements de signes).

C : pour classe, on demande à la personne de produire une classe et d'indiquer quel mot n'appartient pas à la classe.

Exemple d’un facteur du cube : cognition sémantique de classes (CMC).








Exemples

Les facteurs primaires peuvent être représentés.

Cognition, symbolique, Classe

trouver un nombre qui rentre dans cettecatégorie : 33 55 44

Cognition Sémantique Classe

identique au précédent maisavec des mots

Cognition, Figural, Unitéfacteur primaire vitesse de

fermeture

Evaluation Sémantique Relation

Boire est à soif ce que manger est à ….

Cognition Figural Relation

Matrice de Raven









Pourquoi Guilford rejette les modèles hiérarchiques ?

Pour lui les modèles hiérarchiques sont invalides car 17% des corrélations sont comprises entre 0.10 et -0.10. Par ailleurs, 24% des corrélations

seraient en dessous du seuil de signification.

Intérêt du modèleA permis de multiplier et diversifier de façon systématique les épreuves.








Méthodologie

Analyse factorielle avec rotations procustéennes(matrice cible de saturations préétablies)

Évolution du modèle

Ajoute une catégorie à la facette contenu (figural devient auditif et visuel).

Il reconnaît l’existence de facteurs d’ordre supérieur (85), puis des facteurs de 3ème ordre correspondant aux facettes du cube.









Le modèle en facette a un statut un peu à part et même s’il a été utile à la

définition de nombreuses épreuves. Il est très critiqué :

Horn et Knapp (en utilisant des matrices cibles déterminées selon des

procédés aléatoires) montrent que la méthode procustéenne permet de

valider différents modèles.

120 aptitudes indépendantes, sachant qu’il faut 4 tests par aptitudes,

implique d’avoir plus de 96 000 sujets pour valider la théorie (elle devient

donc infalsifiable ?).

Le degré d’accord entre psychologues pour classer les tests dans le

« cube de Guilford » est faible.

Pour conclure : la taxonomie de Guilford à peut-être un intérêt mais cet intérêt

reste limité au vue des problèmes méthodologiques qui existent. Est-il utile par

ailleurs de subdiviser autant les aptitudes ?


64| Psychologie différentielle : l’intelligence JLR – L2 de psychologie (2012‐2014)64

2.1. Spearman : la théorie bifactorielle

2.2. Thurstone : les facteurs primaires

2.3. Les modèles hiérarchiques

L'école Anglaise (Vernon) L'école américaine (Cattell) La synthèse de Carroll 1993 Le modèle CHC

2.4. Autres conceptions factorielles (non hiérarchiques ?) La carte des tests et le modèle en radex Modèle en facettes (Guilford)

2.5. Les approches non factorielles

2. UNE OU PLUSIEURS INTELLIGENCES ?

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Gardner propose de considérer «l’intelligence» comme :

La capacité de résoudre les problèmes que chacun rencontre dans la « vraie » vie.

La capacité de générer de nouveaux problèmes et de les résoudre.

La capacité de réaliser quelque chose ou d’offrir un service qui en vaut la peine dans la culture de celui qui le fait.

Potentiel psychobiologique

Remarque : Howard Gardner a commencé sa carrière dans un établissement traitant des anciens combattants. Ce qui l’a marqué c’est que certaines fonctions du cerveau pouvaient être atteintes suite à des maladies ou des traumatismes précis, sans affecter les autres capacités de la personne. Ce constat a orienté la réflexion de Gardner en direction d’une conception multidimensionnelle de l’intelligence.

2.5.1. La théorie de l’intelligence multiple







Il existe pour Gardner plusieurs formes d’intelligence (8-9 types, 7 dans

la première version).

Les différentes formes de l’intelligence se développent chacune selon un

rythme qui lui est propre.

Si l’apparition de ces formes d’intelligence est manifeste dès le plus jeune âge,

certaines, comme l’intelligence personnelle, mettent plus de temps à mûrir.

Les différentes formes de l’intelligence ne se développent pas toutes au

même niveau.

On observe, le plus souvent, qu’une « intelligence » domine. C’est à partir de

cette dominante que la personne appréhende le monde. Le niveau de

développement propre à chacune des « intelligences » explique la différenciation

des humains.

Quelques idées fortes de Gardner









Les capacités humaines sont déterminées en partie génétiquement

mais l’environnement exerce une forte influence et on peut toujours,

par un accompagnement pédagogique adapté, amener à réussir.

Chaque forme d’intelligence est autonome et indépendante des autres.

Sa théorie ne repose cependant pas sur l’analyse factorielle (en fait il n’y a pas

de véritable validation empirique de sa conception) mais s’appuie sur

l’observation d’enfants et d’individus particuliers (savants, autistes, prodiges,

surdoués) et sur des données de la neuropsychologie.









Pour obtenir le statut d’intelligence au sens où Gardner l’utilise, une intelligence doit répondre à huit conditions. Ces conditions sont les suivantes.

Isolement potentiel en cas de lésion cérébrale. Existence de déficients profonds aux talents exceptionnels, de

prodiges ou d’autres personnes exceptionnelles. Ensemble d’opérations déterminées. Développement distinct et ensemble déterminé de performances

expertes. Histoire et plausibilité évolutionniste. Confirmation par des travaux en psychologie expérimentale. Confirmation par des découvertes psychométriques. Possibilité d’encodage dans un système symbolique.




2.5.1. La théorie de l’intelligence multiple?







Intelligence logico-mathématique

Sensibilité aux modèles logiques ou numériques et aptitude à les différencier; aptitude à soutenir de longs raisonnements. Recherche un modèle lors de la résolution de problèmes.

Caractéristiques :

• Crée des standards• Pensée déductive et inductive• À l’aise avec l’abstrait, les symboles et signes mathématiques.• Distingue les relations et les connexions• Raisonnement scientifique• Réalise des calculs complexes• Reconnaît les problèmes impliquant la logique• Tout doit s’expliquer par la logique

Les différentes formes de l’ IM









Intelligence spatiale

Aptitude à percevoir correctement les informations visuo-spatiales et y apporter des transformations.

Caractéristiques :

• Apprend par l’image, les graphiques, les illustrations, l’art• Crée et manipule des images mentales• Perçoit les relations entre les objets• Perception correcte des objets et de l’espace selon différentes

positions• Imagination fertile, perçoit des sensations en l’absence d’objets• Se situe dans l’espace• Perçoit par le biais des formes, des couleurs, des textures,etc.









Intelligence interpersonnelle

Habiletés avec les gens. Aptitude à discerner l’humeur, le tempérament, la motivation et le désir des autres personnes et à y répondre correctement.

Caractéristiques :

• Aime la vie de groupe, sociable• Travail en coopération• Intérêt communautaire• Voit les choses d’un autre point de vue• Communication verbale et non verbale• Crée et maintient la synergie• Sensible aux «humeurs» et aux motivations des autres• Aptitude à comprendre et à interagir avec les autres• Besoin des autres pour apprendre.










L’intelligence corporelle kinesthésique

Aptitude à maîtriser les mouvements de son corps et à manipuler des objets avec soin.

Caractéristiques :

• Engagement physique dans la résolution d’un problème.• Ne lit pas les consignes, agit.• Utilise l’expression corporelle.• Lien corps-esprit fort.• Apprend par le biais des sensations corporelles.• Communique par et avec le geste.• Exploration corporelle (touche , manipule, déplace).• Contrôle des mouvements volontaires.• Automatisation de certains mouvements.









L’intelligence linguistique

Sensibilité aux sons, aux structures, à la signification et aux fonctions des mots et du langage. Apprend à travers les mots (pense en mots- pas d’images).

Caractéristiques :

• Aime parler, écrire et expliquer• Comprend les consignes• Bonne mémoire• Sens de l’humour• Sens de la syntaxe, sensible au sens des mots, au bon usage• Sensible aux sons, à la rythmique des mots• Vocabulaire étendu










L’intelligence intrapersonnelle

Aptitude à accéder à ses propres sentiments et à reconnaître ses émotions. Connaissance de ses propres forces et faiblesses.

Caractéristiques :

• Aime le travail individuel.• Travail portant sur ou à partir de soi.• Aime apprendre à apprendre.• Concentration, auto-discipline.• Sens de l’autocritique.• Pensée et raisonnement articulés.• Forme d’intelligence intégratrice tournée vers soi.• Capacité de se comprendre, de se former une représentation de

soi fidèle et précise et de l’utiliser efficacement dans la vie.• Travail solitaire.









L’intelligence musicale-rythmique

Aptitude à produire et à apprécier un rythme, une tonalité et un timbre. Appréciation des formes d’expression musicale.

Caractéristiques :

• Étudie plus facilement lorsque la leçon est rythmée• Intuition basée sur le son, perception naturelle• Sensible aux sons, aux tonalités et à leurs caractéristiques• Comprend la structure musicale• Recherche les schémas musicaux• Reproduit, reconnaît ou crée des mélodies ou des rythmes.










L’intelligence naturaliste

Aptitude à organiser, sélectionner, regrouper, lister mais surtout à discerner l’organisation du vivant.

Caractéristiques :

• Aime mettre les choses en lien avec l’environnement• Sensibilité aux modifications de l’environnement• Perception sensorielle élevée• Forts liens avec la nature, les animaux, les phénomènesnaturels

• Sens de l’organisation et discernement du vivant et de la natureen général - catalogage et classification par extension,s’applique à la culture et à différents secteurs

• Intelligence qui a permis (permet) à l’homme de survivre









Résumé

L’intelligence correspond à une capacité à résoudre des problèmes ou àproduire des biens de différentes natures et au sens large ayant une valeurdans un contexte culturel ou collectif précis. Cette intelligence est multiple.

C’est aussi un « potentiel biopsychologique : chaque membre de l’espèce a la potentialité d’exercer l’éventail des facultés intellectuelles propres à l’espèce.

Définit non seulement des compétences mais aussi des modalités privilégiées de relations avec l’extérieur (d’appréhension des problèmes)

Intelligence logico-mathématique – intelligence spatiale – intelligence kinesthésique –intelligence naturaliste – intelligence musicale rythmique – intelligence

intrapersonnelle – intelligence linguistique – intelligence interpersonnelle.









Évaluation de l’intelligence multiple

Gardner dit qu’il est difficile d’évaluer ces formes d’intelligence (biais culturel, encourage une vue superficielle simplifiée de sa théorie, etc.).

Il existe cependant des outils auxquels il renvoie sur ces propres pages web.

Exemples – MIDAS et MIS

le MIDAS

Multiple Intelligences Developmental Assessment ScalesIl existe en 5 versions

(1 pour les adultes, 1 pour les adolescents et 3 pour les enfants)et une version réduite


EX

EM

PL

E

As a child, did you have a strong liking for music or music classes?

A= A little.B= Sometimes.C= Usually.D= Often.E= All the time.F= I don't know.

Did you ever learn to play an instrument?

A= No.B= A little.C= Fair. D= Good.E= Excellent. F= I don't know.

Can you sing 'in tune'?A= A little bit.B= Fair.C= Well.D= Very well.E= Excellent.F= I don't know.

Do you spend a lot of time listening to music?

A= Every once in a while.B= Sometimes.C= Often.D= Almost all the time. E= All the time.F= I don't know.


EX

EM

PL

E

Aut

re e

xem

ple


EX

EM

PL

E



EX

EM

PL

EE

XE

MP

LE

=> Des auto-évaluations très critiquables avec une validité discutable !

Chaque sectioncorrespond à

une IM








Intérêts

o Souligne la multiplicité des comportements « intelligents ».o Aborde d’autres aspects que l’activité de résolutions de problèmes

traditionnels.o Tente de donner une vision d’ensemble (non parcellaire).o Semble utile : applications pédagogiques.

Limites

o Pas de véritable validation empirique.o N’intègre pas les données concernant l’approche hiérarchique de

l’intelligence.o Les intelligences multiples sont peut-être des manifestations

différentes des mêmes processus cognitifs dans des secteurs variés de la conduite (différents de la capacité à résoudre des problèmes).


E2 une ou plusieurs intelligences b

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