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CONCOURS 2015 CONCOURS FONCTION PUBLIQUE N o 1 Vuibert Épreuves d’admissibilité Note à partir d’un dossier Rapport à partir d’un dossier avec propositions opérationnelles Série de questions Épreuve d’admission Entretien avec le jury Plannings de révision Cours Méthode Sujets d’annales Corrigés détaillés FONCTION PUBLIQUE 2 e édition Tout-en-un Concours Rédacteur Rédacteur principal territorial Externe, interne, 3 e voie, catégorie B Concours

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CONCOURS2015

CONCOURSFONCTIONPUBLIQUENo1

Vuibert

Épreuves d’admissibilité ✔ Note à partir d’un dossier ✔ Rapport à partir d’un dossier

avec propositions opérationnelles ✔ Série de questions

Épreuve d’admission ✔ Entretien avec le jury

Planningsde révision Cours Méthode Sujets d’annales Corrigés

détaillés

FONCTIONPUBLIQUE

2e édition

Tout-en-un

ConcoursRédacteur Rédacteur principal territorialExterne, interne, 3e voie, catégorie B

Concours

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Olivier BellégoAncien directeur des concours du centre interdépartementalde gestion (CIG) de la petite couronneDirecteur des concours du centre de gestion du RhôneFormateur (ADIAJ)

2e édition

ConcoursRédacteurRédacteur principalterritorial

FONCTION PUBLIQUE

Tout-en-un

Externe, interne, 3e voie, catégorie B

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La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article 40).

Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.Le « photocopillage », c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le « photocopillage » menace l’avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d’une juste rémunération. En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. Des photocopies payantes peuvent être réalisées avec l’accord de l’éditeur.S’adresser au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, F-75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70

© Vuibert – septembre 2014 – 5, allée de la 2e DB – 75015 ParisSite Internet : http://www.vuibert.fr

ISBN : 978-2-311-20048-5

Conception de la couverture : Les PAOistesConception de l’intérieur : Bleu TComposition : Michelle Bourgeois

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Votre concours, votre métier 13

Partie 1 Épreuves d’admissibilité

Note sur dossier (rédacteur externe, interne et 3e voie) 25

Planning de révision ...................................................................................... 26Méthodologie et conseils ............................................................................ 27

1. Comprendre les exigences de l’épreuve ........................................... 272. Présenter clairement une note .................................................... 463. Exploiter méthodiquement le sujet ............................................ 544. Gérer le temps de l’épreuve ......................................................... 68

Sujets corrigés ..................................................................................................... 70Sujet n° 1 ............................................................................................. 70Sujet n° 2 ............................................................................................. 98Sujet n° 3 ............................................................................................. 126

Rapport sur dossier avec propositions opérationnelles (rédacteur principal de 2e classe externe, interne et 3e voie) 155

Planning de révision ...................................................................................... 156Méthodologie et conseils ............................................................................ 158

1. Comprendre les exigences de l’épreuve ..................................... 1582. Présenter clairement un rapport ................................................ 1653. Exploiter méthodiquement le sujet ............................................ 1724. Gérer le temps de l’épreuve ......................................................... 1765. Se préparer en amont de l’épreuve ............................................. 178

Sujets corrigés ..................................................................................................... 183Sujet n° 1 ............................................................................................. 183Sujet n° 2 ............................................................................................. 213

Sommaire

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Sujet n° 3 ............................................................................................. 244Sujet n° 4 ............................................................................................. 250Sujet n° 5 ............................................................................................. 254Sujet n° 6 ............................................................................................. 260

Série de questions (rédacteur externe, rédacteur principal de 2e classe externe, interne et 3e voie) 265

Méthodologie et conseils ............................................................................ 2661. Maîtriser les connaissances ........................................................ 2662. Adopter une stratégie gagnante .................................................. 2713. Soigner la rédaction ...................................................................... 273

Partie 2 Connaissances indispensables sur l’environnement territorial

Planning de révision ...................................................................................... 277

Le cours .................................................................................................................... 2781. Le service public, grands principes, principaux modes de gestion ........................................................................................... 2782. Les grands axes du système juridictionnel français ................ 2833. Notions sur les normes juridiques et leur hiérarchie .............. 2864. La responsabilité administrative ................................................ 2885. Les principales compétences et attributions des collectivités territoriales......................................................................................... 2906. Les réformes territoriales ............................................................. 2977. Les principaux modes d’élection locale et leurs conséquences ....................................................................... 3078. Les modes de fonctionnement des collectivités territoriales et de leurs établissements publics ................................................... 3169. Les principaux modes de recrutement des agents publics et des fonctionnaires......................................................................... 32510. Les finances publiques locales et les budgets locaux ............. 32811. Notions sur les marchés publics ................................................ 34312. Le contrôle des actes des collectivités territoriales ................ 34713. Les modes d’information des administrés et des élus ........... 34914. Notions sur la démocratie consultative et participative ........ 35315. Éléments de management .......................................................... 356

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Sommaire

Partie 3 Épreuve d’admission

Planning de révision ........................................................................366Méthodologie et conseils ...............................................................367

1. Un entretien avec un jury ......................................................3692. Un exposé sur la formation, l’expérience, le projet ......................................................................................... 3713. Une aide à la préparation de l’exposé ................................... 3734. L’aptitude à exercer les missions ........................................... 3765. Le rôle essentiel du comportement .......................................380

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d’admissibilitéÉpreuves

PARTIE 1

Ü Note sur dossier (rédacteur externe, interne et 3e voie) 25

Ü Rapport sur dossier avec propositions opérationnelles (rédacteur principal de 2e classe externe, interne et 3e voie) 155

Ü Série de questions (rédacteur externe, rédacteur principal de 2e classe externe, interne et 3e voie) 265

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(rédacteur externe, interne et 3e voie)

Note sur dossier

3heures

CoeFFICIent

1Ü Planning de révision 26

Ü Méthodologie et conseils 27

Ü Sujets corrigés 70

DuRÉe

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1 | Comprendre les exigences de l’épreuve

3 | Exploiter méthodiquement le sujet

La difficulté majeure que les candidats disent rencontrer est celle de la longueur du dossier (une vingtaine de pages) et, en conséquence, un manque de temps. Comment s’en sortir ?

1. Analyser finement la commandeLes candidats consacrent généralement trop peu de temps à cette analyse qui déter-mine pourtant les informations à trouver dans les « documents joints ».

En effet :– L’analyse de la commande permet d’abord de déterminer l’auteur supposé de la note et, surtout, son destinataire. – Elle permet d’identifier précisément l’objet de la note : il ne sera pas inutile, pendant la phase d’exploitation des documents du dossier, de revenir réguliè-rement au sujet pour vérifier que l’on ne s’éloigne pas du « cahier des charges ».– Elle peut contenir des éléments de contexte permettant de circonscrire le champ de la note attendue.Avant même d’aborder le dossier, on pourra se demander à partir de la com-

mande quels éléments incontournables devrait (sous réserve que le contenu du dossier valide cette analyse) comprendre la note :

– moyens : humains, techniques, financiers, économiques ;– risques : juridiques, politiques, économiques, sociaux ;– avantages politiques, économiques, sociaux/inconvénients ;– modes d’organisation (partenariat) ;– résultats attendus ;– précautions indispensables, etc.

D’autres listes préconçues de mots peuvent aussi aider à prédéterminer quelles informations rechercher dans le dossier.

C’est le fameux QQOQC, auquel on peut adjoindre quelques mots clés :– Qui ? (Quels sont les principaux acteurs ?)– Quoi ? (De quoi s’agit-il précisément ? Peut par exemple conduire à rechercher des définitions afin que l’objet même de la note soit précis.)– Où ? (Quelles expériences déjà réalisées ? Renvoie souvent aux expériences locales.)– Quand ? (La question a-t-elle une histoire ? Que s’est-il passé avant ? Cela explique-t-il maintenant ?)

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– Comment ? (Quels moyens mis en œuvre ? Quelle logique de l’action : créer puis gérer, ou expérimenter puis évaluer, etc. ?)

On peut ajouter le PDA :– Pourquoi ? (Quelles sont les causes du phénomène ? Pourquoi ces acteurs, ces objectifs, ces moyens ?…)– Dans quel but ? (Quels sont les objectifs ?)– Avec quels effets ? (Quel bilan ? Quelles incertitudes demeurent ?)

2. Analyser la liste des « documents joints » et leurs titres

Les documents peuvent être de nature diverse :– documents juridiques : loi, décret, arrêté, circulaire, décision jurispruden-tielle (tribunal administratif, Conseil d’État, etc.) ;– documents officiels : rapports ;– articles de presse spécialisée : doctrine juridique, presse spécialisée « collec-tivités territoriales » ;– articles de presse d’information générale ;– extraits d’ouvrages ;– documentation professionnelle sous d’autres formes : fiches techniques, docu-ments graphi ques et visuels, plans, cartes, etc.

L’analyse de la composition du dossier vous permet d’adopter une stratégie (par quel document commencer ?) que la lecture de survol du dossier vous permettra de valider ou d’invalider.

Si le dossier comporte des documents juridiques, on aura généralement intérêt à commencer par la circulaire qui précise les modalités d’application de la loi : dans la plupart des cas, les informations de la circulaire dispenseront d’utiliser celles de la loi qui seraient redondantes (ce qu’il faudra tout de même vérifier !).

C’est souvent, lorsque le dossier a une forte tonalité juridique, dans les docu-ments commen tant les documents juridiques que l’on trouvera le «  document pivot », celui qui fournit le maximum d’informations sur le sujet.

C’est généralement dans la presse, spécia lisée ou non, que l’on trouve des appro-ches problématiques de la question faisant l’objet de la note.

Les titres et les dates des documents peuvent par ailleurs permettre une pre-mière approche problématique du sujet :

– Il n’est pas rare que les seuls titres des documents vous donnent déjà une idée de sous- parties, voire plus.– Les dates peuvent être également très éclairantes : si des articles sont anté-rieurs à la création d’une institution, à l’instauration d’un dispositif, il y a tout lieu de penser qu’on va y trouver une analyse des causes de la réforme.

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3 | Exploiter méthodiquement le sujet

3. Parcourir le dossierCe parcours va vous permettre de hiérarchiser les différents articles :

– celui qui semble directement permettre de répondre à la demande ou à une partie importante de la demande : on parle alors de « document pivot » ;– celui qui n’en aborde qu’un aspect : il apporte un complément d’information sur un aspect particulier : c’est le document complémentaire ;– celui qui illustre le sujet : article ou reportage sur telle ou telle réalisation ou mise œuvre ;– celui qui est périphérique : il ne concerne pas directement la demande, mais est un élément de compréhension du sujet, il sert souvent pour l’introduction, ou pour la phase « ouverture » de la conclusion ;– celui qui est hors sujet : c’est exceptionnel, mais des parties d’un article peuvent très bien être hors sujet.

Plusieurs articles peuvent remplir la même fonction  : on parlera d’articles redon dants. Après s’en être assuré, on sélectionnera celui qui se prête le mieux à la synthèse et on parcourra très rapidement les autres sans s’y attarder.

D’une manière générale, il est rare qu’il faille lire l’intégralité du dossier remis. Par exemple, les textes juridiques sont la plupart du temps « doublés » par des articles parus dans des périodiques qui les présentent, en font l’analyse. Cela vous dispensera alors de leur lecture.

Trop souvent négligée par le candidat qui craint d’y perdre du temps, cette lec-ture de survol est utile si elle permet de valider l’analyse de la commande et de la liste des documents joints et, surtout, de déterminer le document pivot : ce docu-ment est celui dont l’exploitation va permettre d’identifier le plus grand nombre possible d’arguments permettant de traiter le sujet. Plus ce document permet d’ali-menter des fiches par thèses (correspondant chacune à l’un des aspects du sujet), plus l’exploitation des autres documents sera rapide et facile.

Remarquons qu’une erreur sur le caractère « pivot » d’un document ne serait pas dramatique : si l’on n’y trouve que peu d’informations utilisables pour traiter le sujet, il faudra rapidement passer à un autre document pour tenter d’en extraire la « substantifique moelle ».

Soulignons enfin qu’on ne lit pas un dossier de synthèse comme on lit habi-tuellement : celle lecture doit être rapide et utile. Le but : repérer l’essentiel (on peut se servir des titres et sous-titres, des intertitres, des chapeaux introductifs, des conclusions), éliminer l’inutile, le redondant ou le hors-sujet.

4. Exploiter le dossierPlusieurs méthodes sont enseignées. Elles ont toutes leur pertinence et, de même qu’un formateur pourra en privilégier une, de même les candidats qui se préparent à l’épreuve pourront être plus à l’aise avec telle méthode plutôt que telle autre.

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Pour autant, la nécessité de construire en trois heures une note synthétisant les informations essentielles à partir d’un dossier dense rend de loin la technique de rédaction à partir d’un plan préconçu la plus pertinente.

L’analyse du contexte et de la commande me donne des premières indications sur des axes importants de la note et me mettent ainsi en quête d’informations que j’espère trouver dans le dossier.

Quelle que soit la technique utilisée, une analyse fine de la commande et des titres des documents au dossier puis une « lecture de survol » de l’ensemble du dossier sont vivement conseillées puisqu’elles vont permettre à la fois :

– de construire un ordre d’exploitation du dossier : la première lecture per-met de hiérarchiser les textes en fonction de leur nature (texte juridique, presse spécialisée, presse généraliste, etc.), de leur date, de leur longueur, de leur per-tinence pour honorer la commande. Elle va déterminer le document par lequel je commencerai l’exploitation du dossier parce qu’il me paraît contenir le plus d’informations utiles à la rédaction de la note ;– de distinguer des thèses :

– qui peuvent parfois permettre de préconcevoir le plan de la note (mé-thode 1), technique idéale, mais que des dossiers touffus rendent parfois dif-ficilement praticable ;– qui permettent de préconcevoir des fiches synthétiques (méthode 2) ;– qui aident à discerner les points à mettre en valeur lorsqu’on rédige une fiche par document (méthode 3).

Si on peut les distinguer par commodité d’exposition, ces trois méthodes ne sont pas totalement « étanches » les unes par rapport aux autres, et le traitement d’un sujet donné pourra requérir par exemple de passer à la fois par la méthode 1 et par la méthode 2.

A. Méthode 1 : la rédaction de fiches synthétiques à partir d’un plan préconçu

Vous rédigez une fiche par sous-partie, voire par partie. Deux approches sont pos-sibles, l’approche thématique ou l’approche binaire.

a. L’approche thématique L’analyse de la commande et des titres, puis une lecture de survol du dossier, particulièrement attentive aux titres, chapeaux introductifs, sous-titres, inter-titres, encadrés, légendes, etc., vous ont permis d’identifier les thèmes principaux à mettre en valeur, si possible au nombre de quatre, ou à ramener rapidement à quatre.

Pourquoi quatre ? Parce vous visez en priorité une note organisée en deux par-ties comprenant chacune deux sous-parties, même si d’autres plans sont possibles.

Il vous reste à aller chercher dans le dossier les éléments nécessaires pour rem-plir ces futures sous-parties.

Vous devrez ensuite les articuler au sein de parties cohérentes.

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Sujets

corrigésSujet n° 1

Durée 3 heures

Concours externe, sujet national, session 2013

Énoncé

Vous êtes rédacteur territorial au sein du service juridique de la commune de X. Votre chef de service vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents joints, une note sur les pouvoirs du maire pour lutter contre la délinquance.

document 1 : Extrait du code général des collectivités territoriales.

document 2 : Extrait du code de la sécurité intérieure.

document 3 : Extraits de la loi n°2007-297 relative à la prévention de la délinquance.

document 4 : Conseil d’État, ordonnance de référé, 27 juillet 2001, n° 236489, Ville d’Étampes.

document 5 : Gabriel Benesty, « L’établissement des systèmes de vidéoprotection par les col-lectivités territoriales après la LOPPSI 2 », Actualité Juridique Collectivités territoriales, 2001, p. 322 (extraits).

document 6 : Hervé Jouanneau, « Entretien avec Didier Chabrol, secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance », La Gazette des communes, 22 août 2011.

document 7 : « Le maire et la prévention de la délinquance », Le Courrier des maires et des élus locaux, juin 2011 (extraits).

document 8 : Gildas Roussel, « La nature répressive de la police municipale après la LOPPSI 2 », Actualité juridique Collectivités territoriales, 2011, p. 347 (extraits).

document 9 : Sarah Bosquet et Laurent Burlet, « Vidéosurveillance : où êtes-vous filmé dans le Grand Lyon ? », Rue 89, 16 juillet 2012.

document 10 : Christophe Daadouch, « Prévention de la délinquance et pouvoir municipal. Cinq ans après, état des lieux », Journal du droit des jeunes, n° 316, juin 2012, pp. 20 et suivantes (extraits).

RemaRque Ce dossier contient 21 pages. Certains documents peuvent comporter des renvois à des notes ou à des documents volontairement non fournis car non indispensables à la compréhension du sujet.

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Document 1

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DOCUMENT 1

Extraits du Code général des collectivités territoriales Article L2212-1 Le maire est chargé, sous le contrôle administratif du représentant de l'Etat dans le département, de la police municipale, de la police rurale et de l'exécution des actes de l'Etat qui y sont relatifs. Article L2212-2 La police municipale a pour objet d'assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques. Elle comprend notamment : 1° Tout ce qui intéresse la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et voies publiques, ce qui comprend le nettoiement, l'éclairage, l'enlèvement des encombrements, la démolition ou la réparation des édifices et monuments funéraires menaçant ruine, l'interdiction de rien exposer aux fenêtres ou autres parties des édifices qui puisse nuire par sa chute ou celle de rien jeter qui puisse endommager les passants ou causer des exhalaisons nuisibles ainsi que le soin de réprimer les dépôts, déversements, déjections, projections de toute matière ou objet de nature à nuire, en quelque manière que ce soit, à la sûreté ou à la commodité du passage ou à la propreté des voies susmentionnées ; 2° Le soin de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les rixes et disputes accompagnées d'ameutements dans les rues, le tumulte excité dans les lieux d'assemblée publique, les attroupements, les bruits, les troubles de voisinage, les rassemblements nocturnes qui troublent le repos des habitants et tous actes de nature à compromettre la tranquillité publique ; 3° Le maintien du bon ordre dans les endroits où il se fait de grands rassemblements d'hommes, tels que les foires, marchés, réjouissances et cérémonies publiques, spectacles, jeux, cafés, églises et autres lieux publics ; 4° L'inspection sur la fidélité du débit des denrées qui se vendent au poids ou à la mesure et sur la salubrité des comestibles exposés en vue de la vente ; 5° Le soin de prévenir, par des précautions convenables, et de faire cesser, par la distribution des secours nécessaires, les accidents et les fléaux calamiteux ainsi que les pollutions de toute nature, tels que les incendies, les inondations, les ruptures de digues, les éboulements de terre ou de rochers, les avalanches ou autres accidents naturels, les maladies épidémiques ou contagieuses, les épizooties, de pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et, s'il y a lieu, de provoquer l'intervention de l'administration supérieure ; 6° Le soin de prendre provisoirement les mesures nécessaires contre les personnes atteintes de troubles mentaux dont l'état pourrait compromettre la morale publique, la sécurité des personnes ou la conservation des propriétés ; 7° Le soin d'obvier ou de remédier aux événements fâcheux qui pourraient être occasionnés par la divagation des animaux malfaisants ou féroces ; 8° Le soin de réglementer la fermeture annuelle des boulangeries, lorsque cette fermeture est rendue nécessaire pour l'application de la législation sur les congés payés, après consultation des organisations patronales et ouvrières, de manière à assurer le ravitaillement de la population. Article L2215-1 La police municipale est assurée par le maire, toutefois : 1° Le représentant de l'Etat dans le département peut prendre, pour toutes les communes du département ou plusieurs d'entre elles, et dans tous les cas où il n'y aurait pas été pourvu par les autorités municipales, toutes mesures relatives au maintien de la salubrité, de la sûreté et de la tranquillité publiques. Ce droit ne peut être exercé par le représentant de l'Etat dans le département à l'égard d'une seule commune qu'après une mise en demeure au maire restée sans résultat ; 2° Si le maintien de l'ordre est menacé dans deux ou plusieurs communes limitrophes, le représentant de l'Etat dans le département peut se substituer, par arrêté motivé, aux maires de ces communes pour l'exercice des pouvoirs mentionnés aux 2° et 3° de l'article L. 2212-2 et à l'article L. 2213-23 ; 3° Le représentant de l'Etat dans le département est seul compétent pour prendre les mesures relatives à l'ordre, à la sûreté, à la sécurité et à la salubrité publiques, dont le champ d'application excède le territoire d'une commune ; 4° En cas d'urgence, lorsque l'atteinte constatée ou prévisible au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publiques l'exige et que les moyens dont dispose le préfet ne permettent plus de poursuivre les objectifs pour lesquels il détient des pouvoirs de police, celui-ci peut, par arrêté motivé, pour toutes les communes du département ou plusieurs ou une seule d'entre elles, réquisitionner tout bien ou service, requérir toute personne nécessaire au fonctionnement de ce service ou à l'usage de ce bien et prescrire toute mesure utile jusqu'à ce que l'atteinte à l'ordre public ait pris fin ou que les conditions de son maintien soient assurées. (…) En cas d'inexécution volontaire par la personne requise des obligations qui lui incombent en application de l'arrêté édicté par le préfet, le président du tribunal administratif ou le magistrat qu'il délègue peut, sur demande de l'autorité requérante, prononcer une astreinte dans les conditions prévues aux articles L. 911-6 à L. 911-8 du code de justice administrative. Le refus d'exécuter les mesures prescrites par l'autorité requérante constitue un délit qui est puni de six mois d'emprisonnement et de 10 000 euros d'amende.

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Sujet n° 1

Document 2

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DOCUMENT 2Extraits du code de la sécurité intérieure

Article L132-1 Le maire concourt par son pouvoir de police à l'exercice des missions de sécurité publique et de prévention de la délinquance, sauf application des dispositions des articles L. 742-2 à L. 742-7 (précision : ces articles portent sur l’organisation des moyens de secours en cas d'accident, de sinistre ou de catastrophe dont les conséquences peuvent dépasser les limites ou les capacités d'une commune).

Article L132-2 Conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l'article 40 du code de procédure pénale (« Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »), le maire est tenu de signaler sans délai au procureur de la République les crimes ou les délits dont il acquiert la connaissance dans l'exercice de ses fonctions. Le maire est avisé des suites données conformément aux dispositions de l'article 40-2 du même code.Le procureur de la République peut porter à la connaissance du maire ou du président de l'établissement public de coopération intercommunale toutes les mesures ou décisions de justice, civiles ou pénales, dont la communication paraît nécessaire à la mise en œuvre d'actions de prévention, de suivi et de soutien, engagées ou coordonnées par l'autorité municipale ou intercommunale. (…)

Article L132-3 Le maire est informé sans délai par les responsables locaux de la police ou de la gendarmerie nationales des infractions causant un trouble à l'ordre public commises sur le territoire de sa commune. Le maire est informé, à sa demande, par le procureur de la République, des classements sans suite, des mesures alternatives aux poursuites ou des poursuites lorsque ces décisions concernent des infractions mentionnées au premier alinéa. Le maire est également informé, à sa demande, par le procureur de la République, des jugements devenus définitifs ou des appels interjetés lorsque ces décisions concernent des infractions mentionnées au premier alinéa ou signalées par lui en application du deuxième alinéa de l'article 40 du code de procédure pénale. (…)

Article L132-4 Sous réserve des pouvoirs de l'autorité judiciaire et dans le respect des compétences du représentant de l'Etat, des compétences d'action sociale confiées au département et des compétences des collectivités publiques, des établissements et des organismes intéressés, le maire anime, sur le territoire de la commune, la politique de prévention de la délinquance et en coordonne la mise en œuvre. A cette fin, il peut convenir avec l'Etat ou les autres personnes morales intéressées des modalités nécessaires à la mise en œuvre des actions de prévention de la délinquance.Dans les communes de plus de 10 000 habitants et dans les communes comprenant une zone urbaine sensible telle que définie par le 3 de l'article 42 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire, le maire ou son représentant désigné dans les conditions prévues à l'article L. 2122-18 du code général des collectivités territoriales préside un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. Lorsque, en application de l'article L. 132-13, il est créé un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance, la mise en place par les communes membres de l'établissement public de coopération intercommunale d'un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance est facultative.

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Article L132-5 Le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance peut constituer en son sein un ou plusieurs groupes de travail et d'échange d'informations à vocation territoriale ou thématique. Les faits et informations à caractère confidentiel échangés dans le cadre de ces groupes de travail ne peuvent être communiqués à des tiers. L'échange d'informations est réalisé selon les modalités prévues par un règlement intérieur établi par le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance sur la proposition des membres du groupe de travail.

Article L132-6 Les actions de prévention de la délinquance conduites par les collectivités territoriales et leurs établissements publics ne doivent pas être incompatibles avec le plan de prévention de la délinquance arrêté par le représentant de l'Etat dans le département.

Article L132-7 Lorsque des faits sont susceptibles de porter atteinte au bon ordre, à la sûreté, à la sécurité ou à la salubrité publiques, le maire ou son représentant (…) peut procéder verbalement à l'endroit de leur auteur au rappel des dispositions qui s'imposent à celui-ci pour se conformer à l'ordre et à la tranquillité publics, le cas échéant en le convoquant en mairie. Le rappel à l'ordre d'un mineur intervient, sauf impossibilité, en présence de ses parents, de ses représentants légaux ou, à défaut, d'une personne exerçant une responsabilité éducative à l'égard de ce mineur.

Article L132-13 Lorsqu'un établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre exerce la compétence relative aux dispositifs locaux de prévention de la délinquance, son président anime et coordonne, sous réserve du pouvoir de police des maires des communes membres, les actions qui concourent à l'exercice de cette compétence. Sauf opposition d'une ou plusieurs communes représentant au moins la moitié de la population totale concernée, le président de l'établissement public ou un vice-président désigné dans les conditions prévues à l'article L. 5211-9 du code général des collectivités territoriales préside un conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance. Le conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance peut constituer en son sein un ou plusieurs groupes de travail et d'échange d'informations à vocation territoriale ou thématique. Les faits et informations à caractère confidentiel échangés dans le cadre de ces groupes de travail ne peuvent être communiqués à des tiers. Article L132-14 Lorsqu'un établissement public de coopération intercommunale exerce la compétence relative aux dispositifs locaux de prévention de la délinquance, il peut décider, sous réserve de l'accord de la commune d'implantation, autorité publique compétente au sens de l'article L. 251-2, d'acquérir, installer et entretenir des dispositifs de vidéoprotection. Il peut mettre à disposition de la ou des communes intéressées du personnel pour visionner les images.

Article L223-8 Aux fins de prévention d'actes de terrorisme, de protection des abords des établissements, installations ou ouvrages (d’importance vitale) ou de protection des intérêts fondamentaux de la Nation, le représentant de l'Etat dans le département ou, à Paris, le préfet de police, peut demander à une commune la mise en œuvre de systèmes de vidéoprotection. Le conseil municipal doit en délibérer dans un délai de trois mois. Les conditions de financement du fonctionnement et de la maintenance du système de vidéoprotection font l'objet d'une convention conclue entre la commune de son lieu d'implantation et le représentant de l'Etat dans le département ou, à Paris, le préfet de police.

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Sujet n° 1

Document 3

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DOCUMENT 3

Extraits de la loi n° 2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance

Article 9 Le chapitre Ier du titre IV du livre Ier du code de l'action sociale et des familles est ainsi rédigé :

Chapitre Ier « Conseil pour les droits et devoirs des familles et accompagnement parental « Art. L. 141-1. - Le conseil pour les droits et devoirs des familles est créé par délibération du conseil municipal. Il est présidé par le maire (…). Il peut comprendre des représentants de l'Etat dont la liste est fixée par décret, des représentants des collectivités territoriales et des personnes œuvrant dans les domaines de l'action sociale, sanitaire et éducative, de l'insertion et de la prévention de la délinquance. Les informations communiquées, le cas échéant, à ses membres ne peuvent être divulguées à des tiers sous peine des sanctions prévues à l'article 226-13 du code pénal.

« Le président du conseil pour les droits et devoirs des familles le réunit afin : « - d'entendre une famille, de l'informer de ses droits et devoirs envers l'enfant et de lui adresser des recommandations destinées à prévenir des comportements susceptibles de mettre l'enfant en danger ou de causer des troubles pour autrui ; « - d'examiner avec la famille les mesures d'aide à l'exercice de la fonction parentale susceptibles de lui être proposées et l'opportunité d'informer les professionnels de l'action sociale et les tiers intéressés des recommandations qui lui sont faites et, le cas échéant, des engagements qu'elle a pris dans le cadre d'un contrat de responsabilité parentale (…).

« Le conseil pour les droits et devoirs des familles est informé de la conclusion d'un contrat de responsabilité parentale (…) ou d'une mesure d'assistance éducative (…).

« Il est consulté par le maire lorsque celui-ci envisage de proposer un accompagnement parental prévu à l'article L. 141-2 du présent code.

« Il peut (…) lorsque le suivi social ou les informations portées à sa connaissance font apparaître que la situation d'une famille ou d'un foyer est de nature à compromettre l'éducation des enfants, la stabilité familiale et qu'elle a des conséquences pour la tranquillité ou la sécurité publiques, proposer au maire de saisir le président du conseil général en vue de la mise en œuvre d'une mesure d'accompagnement en économie sociale et familiale.

« Art. L. 141-2. - Lorsqu'il ressort de ses constatations ou d'informations portées à sa connaissance que l'ordre, la sécurité ou la tranquillité publics sont menacés à raison du défaut de surveillance ou d'assiduité scolaire d'un mineur, le maire peut proposer aux parents ou au représentant légal du mineur concerné un accompagnement parental. Il vérifie qu'il n'a pas été conclu avec eux un contrat de responsabilité parentale (…) et qu'aucune mesure d'assistance éducative n'a été ordonnée (…). « Cet accompagnement parental consiste en un suivi individualisé au travers d'actions de conseil et de soutien à la fonction éducative.

« L'accompagnement parental peut aussi être mis en place à l'initiative des parents ou du représentant légal du mineur. « Lorsqu'un accompagnement parental est mis en place, le maire sollicite l'avis du président du conseil général. Il en informe l'inspecteur d'académie, le chef d'établissement d'enseignement, le directeur de l'organisme débiteur des prestations familiales et le préfet.

« Au terme de l'accompagnement, il est délivré aux parents ou au représentant légal du mineur une attestation comportant leur engagement solennel à se conformer aux obligations liées à l'exercice de l'autorité parentale. « Lorsque les parents ou le représentant légal du mineur refusent sans motif légitime l'accompagnement parental ou l'accomplissent de manière partielle, le maire saisit le président du conseil général en vue de la conclusion éventuelle du contrat de responsabilité parentale (…).

Article 10 Après l'article 375-9 du code civil, il est inséré un article 375-9-2 ainsi rédigé : « Art. 375-9-2. - Le maire ou son représentant au sein du conseil pour les droits et devoirs des familles peut saisir le juge des enfants, conjointement avec l'organisme débiteur des prestations familiales, pour lui signaler (…) les difficultés d'une famille. Lorsque le maire a désigné un coordonnateur (…), il l'indique, après accord de l'autorité dont relève ce professionnel, au juge des enfants. Ce dernier peut désigner le coordonnateur pour exercer la fonction de délégué aux prestations familiales. (…)

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DOCUMENT 4

Conseil d’État, ordonnance de référé, 27 juill. 2001, n° 236489, Ville d’Étampes

« Il résulte des pièces du dossier, et notamment du contrat local de sécurité de la ville d'Etampes, d'une part que le taux général de délinquance et spécialement celui de la délinquance des mineurs sont élevés dans cette ville et d'autre part que l'insécurité qui en résulte concerne aussi bien le centre ville que les quartiers périphériques (Guinette, Saint-Michel, Saint-Martin, Saint-Pierre).

Si les cités de Guinette, Croix de Venailles, Emmaüs et les alentours des deux gares du RER semblent particulièrement sensibles, la taille réduite de cette ville de 22000 habitants et la grande mobilité des bandes de délinquants rendraient irréaliste une réglementation limitée à ces seules fractions de quartiers.

Même s'il n'est pas établi que la délinquance soit spécifiquement imputable aux mineurs de treize ans, il reste que la protection de ces mineurs justifie des mesures destinées à prévenir les risques qu'ils encourent en circulant seuls la nuit dans la ville.

Ces mesures sont adaptées aux circonstances. S'il paraît excessif par rapport aux fins poursuivies que l'interdiction de circulation commence dès 22 heures, il n'y a cependant pas lieu de suspendre, en tant qu'il concerne la zone urbaine, l'exécution de l'arrêté susmentionné, dès lors que le maire s'est engagé devant le juge des référés à le modifier pour repousser de 22 à 23 heures le début de la période nocturne réglementée. »

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indispensables

territorial

surl’environnement

Connaissances PARTIE 2

Ü Planning de révision 277

Ü Le cours 278

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Sans viser ici l’exhaustivité, nous entendons fournir ici des repères solides qui devraient permettre à chacun de maîtriser les connaissances de base en matière d’administration territoriale, nécessaires à l’élaboration des solutions opération-nelles du rapport des concours externe, interne et du troisième concours de rédacteur principal de 2e classe.Ces connaissances sont également indispensables à l’épreuve de série de ques-tions portant sur les missions, compétences et moyens d’action des collecti-vités territoriales permettant d’apprécier les connaissances professionnelles des candidats au concours interne et au troisième concours de rédacteur principal de 2e classe. Elles permettent également de se préparer à l’épreuve de série de questions, dans les domaines du droit public et des finances publiques, du concours externe de rédacteur principal de 2e classe.Enfin, elles constituent un vivier très utile à l’épreuve orale d’entretien des concours de rédacteur et de rédacteur principal de 2e classe.

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Le cours

1 | Le service public, grands principes, principaux modes de gestion

1. Définition et grands principes du service public

A. DéfinitionUne activité constitue un service public quand elle est assurée ou assumée par une personne publique en vue d’un intérêt public. C’est une activité d’intérêt général gérée par une personne publique ou sous son contrôle par une personne privée, soumise, à des degrés variables suivant les catégories de services, au droit admi-nistratif.

B. Grands principesLe service public obéit aux « lois de Rolland », du nom du juriste Louis Rolland qui les a systématisées dans les années 1930.

Premier principe : la continuité. Un service public doit fonctionner de manière continue et régulière, sans autres interruptions que celles prévues par la réglementa-tion. Ce principe a une valeur constitutionnelle. Corollaire de ce principe, l’adapta-bilité ou mutabilité : afin de continuer à poursuivre l’intérêt général, le service public doit s’adapter aux mutations techniques et à l’évolution de la demande sociale. Cette nécessité d’adaptation fonde l’administration à modifier unilatéralement le service public pour répondre à l’évolution de l’intérêt général.

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Le principe d’égalité impose que tous les usagers, à situation égale, bénéficient des mêmes prestations. Toute discrimination est donc exclue dans l’accès au service comme dans l’usage du service. Les différences de traitement sont possibles dans le respect de la loi et pour des motifs d’intérêt général, sous réserve de ne pas être arbitraires ou discriminatoires.

La neutralité signifie que le service public doit être sous-tendu par l’intérêt général sans être influencé par les intérêts privés. Elle interdit à tous les agents des services publics d’exprimer leurs opinions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs missions. En découle le principe de l’égal accès aux emplois publics.

La laïcité est inscrite tant dans le préambule de la Constitution de 1946 que dans la Constitution du 4 octobre 1958 : l’article 1er du titre premier du préambule de la Constitution de 1946 fixe en effet que « la France est une République indivi-sible, laïque, démocratique et sociale ». La Constitution de 1946 précise également que « l’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés, est un devoir de l’État ». Ces termes sont repris et complétés par l’article 1 de la Constitution du 4 octobre 1958 : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. […] »

La jurisprudence a également affirmé d’autres principes comme l’obligation de fonctionnement correct des services publics.

2. Les modes de gestion des services publics

A. Les marchés publicsLes marchés publics permettent à l’administration de recourir à une personne pu-blique ou privée pour répondre à ses besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services, nécessaires à l’exécution d’un service public, en échange d’un prix qu’elle acquitte.

Ce sont des contrats conclus par l’État et ses établissements publics adminis-tratifs (ceux à caractère industriel et commercial en sont exclus) ou les collectivités territoriales et les établissements publics locaux.

Il existe plusieurs types de marchés publics : les marchés de travaux publics pour la construction de bâtiments publics, les marchés de fournitures nécessaires au fonc-tionnement de l’administration (ex.  : papier, équipements divers), les marchés de services pour la réalisation de prestations (ex. : nettoyage de locaux administratifs).

B. Les délégations de service public (DSP)La loi n° 2001-1168 du 11 décembre 2001 portant mesures urgentes de réformes à caractère économique et financier définit comme suit la délégation de service public.

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1 | Le service public, grands principes, principaux modes de gestion

Son article 3 dispose « qu’une délégation de service public est un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantielle-ment liée aux résultats de l’exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service ».

Par convention, une personne morale de droit public confie ainsi pour une durée limitée à une personne publique – une autre administration publique – ou privée – qui peut être un particulier ou une entreprise – la gestion d’un service public dont elle a la responsabilité. Ce mode de gestion de services publics est au-jourd’hui répandu tant pour ceux qui relèvent de l’autorité de l’État que des collec-tivités territoriales.

Le bénéficiaire de la DSP (délégataire) peut être chargé de construire des ou-vrages ou d’acquérir des biens nécessaires au service. Contrairement aux marchés, le délégataire n’est pas rémunéré par un prix versé par l’administration (le délégant), mais par les recettes d’exploitation du service.

L’expression « délégation de service public » est apparue dans la loi Sapin du 29 janvier 1993. Elle regroupe plusieurs procédés qui existaient déjà auparavant et qui constituent aujourd’hui les différents types de DSP.

a. La concession de travaux publics avec service public pour la construction d’un ouvrage (ex. : autoroutes, ponts à péage), la concession de service public (non liée à la construction d’un ouvrage public)

La concession est un mode de gestion dans lequel l’entreprise finance, réalise et exploite les équipements pour le compte de la collectivité. La concession fait l’objet d’un contrat qui fixe les modalités d’exécution du service et les tarifs applicables. Le contrat établit notamment la nature des ouvrages, le délai d’exécution, les modalités d’exploitation du service, le respect des normes de qualité.

b. L’affermage (gestion de structures déjà réalisées)C’est une convention par laquelle une personne publique confie la gestion d’un ser-vice public à une personne publique ou privée (le fermier), qui se voit remettre, pour la durée du contrat, les ouvrages nécessaires à l’exploitation du service, moyennant le versement d’une contrepartie, prélevée sur les ressources tirées de l’exploitation du service. L’entreprise (ou le fermier) exploite et entretient le réseau, mais la collectivité décide et finance les investissements et reste propriétaire des équipements. Les opé-rations de recettes et de dépenses effectuées par la commune doivent être décrites dans un budget annexe qui retrace également les opérations financières effectuées avec l’entreprise (ou fermier).

c. La régie intéresséeLe régisseur n’a pas la propriété de l’installation, il est rémunéré par la collectivité en fonction des résultats, par le biais d’une prime de gestion ou d’une participation aux bénéfices.

La loi Sapin, parmi de nombreuses autres dispositions, a eu pour objet et pour effet d’instaurer une procédure contraignante de publicité explicite visant à orga-

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niser une mise en concurrence réelle avant l’attribution de la délégation de service public à un tiers par rapport à l’autorité délégante.

Elle n’a pas modifié le caractère intuitu personae des contrats de délégation de service public, selon lequel l’autorité délégante attribue la délégation : le cocontrac-tant est toujours choisi en fonction de ses qualités propres qui sont jugées selon leur adéquation par rapport au cahier des charges de la délégation.

C. Le partenariat public-privéLe partenariat public-privé (PPP) est un mode de financement par lequel une autorité publique fait appel à des prestataires privés pour financer et gérer un équipement assurant ou contribuant au service public. Le partenaire privé reçoit en contrepartie un paiement du partenaire public et/ou des usagers du service qu’il gère.

La loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure du 29 août 2002 a relancé ce mode contractuel en autorisant l’État à confier au secteur privé la construction et la maintenance d’immeubles utilisés par la police, la gendarme-rie et la défense nationale. La justice et le secteur hospitalier ont suivi avant que ce régime fasse l’objet d’un régime général à travers les contrats de partenariat public-privé institués par une ordonnance du 17 juin 2004.

Il s’agit de contrats administratifs par lesquels la personne publique peut confier à une entreprise une mission globale relative :

– au financement d’investissements immatériels, d’ouvrages ou d’équipements nécessaires au service public ; – à la construction et à la transformation des ouvrages ou équipements ; – à leur entretien, leur maintenance, leur exploitation ou leur gestion ; – le cas échéant, à d’autres prestations de services concourant à l’exercice par la personne publique de la mission de service public dont elle est chargée. De manière facultative, tout ou une partie de la conception peut être confiée au

partenaire privé.Le contrat de partenariat se conclut pour une période longue, généralement

entre 20 et 30 ans, déterminée en fonction de la durée d’amortissement des inves-tissements ou des modalités de financement retenues.

Les contrats de partenariat présentent des modalités de rémunération originales puisque ces dernières peuvent :

– être étalées sur la durée du contrat ;– être liées à des objectifs de performances ou de disponibilité du bien/service ;– intégrer des recettes annexes. Une décision du Conseil constitutionnel du 26 juin 2003 précise que le projet

concerné doit présenter un caractère d’urgence et ou de complexité qui justifie le recours à un partenaire privé.

En outre, l’ordonnance du 17 juin 2004 en son article 2 a prévu que les contrats de partenariat soient conclus pour la réalisation de projets pour lesquels une éva-luation réalisée par la personne publique démontre que le contrat de partenariat offre une solution alternative moins coûteuse et/ou plus avantageuse. Cette évalua-tion préalable ou analyse comparative a pour objectif de comparer le coût global

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1 | Le service public, grands principes, principaux modes de gestion

pour la personne publique en maîtrise d’ouvrage et en contrat de partenariat, afin de déterminer l’alternative présentant le meilleur couple coût/risques pour la per-sonne publique.

Une loi du 28 juillet 2008 a précisé les critères posés par l’ordonnance de 2004 : l’efficience justifiant le recours au partenariat s’apprécie en examinant si le contrat de partenariat offre une solution alternative moins coûteuse et/ou plus avantageuse en termes de coût global, de partage des risques (économiques et juridiques) et de performance (par exemple énergétique).

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