E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

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L’EURE DU BUSINESS E-commerce l’Eure sur le haut de la vague 4 e trimestre 2011 Le Speed Plac révolutionne la découpe Mat’Gic réveille l’enfant qui sommeille en nous Diedo Candil, directeur du Musée des impressionnismes INNOVATION P.14 EN IMAGES P.22 L’INVITÉ P.24 Dossier P.4

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L’EURE DU BUSINESS

E-commercel’Eure sur le haut de la vague

4etrimestre2011

Le Speed Plac révolutionne la découpe

Mat’Gic réveille l’enfant qui sommeille en nous

Diedo Candil, directeur du Musée des impressionnismes

INNOVATION P.14 EN IMAGES P.22 L’INVITÉ P.24

Dossier P.4

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Sommaire

PRO INOX SE DÉVELOPPE DANS L’EURE

Après l’Angleterre, le spécialiste

de la cuisine professionnelle poursuit son expansion.

MAINGUI, FOURNISSEUR ATTITRÉ DE CHANEL BOUTIQUE

La Bagagerie et Chanel Boutique fi gurent parmi

les clients prestigieux de la Maroquinerie de Conches.

Maroquiniers de père en fi ls depuis 5 générations, les Maingui ont su gagner la confi ance et la reconnaissance de grands noms du luxe de la bagagerie.

P.20COMPIN EN BONNE VOIE POUR CONQUÉRIR L’INTERNATIONAL

Avec plus d’un siècle d’expérience dans le

ferroviaire, Compin convainc les constructeurs étrangers.

Leader européen des aménagements intérieurs des voitures ferroviaires et des cabines avant de train, le groupe vient de remporter deux beaux marchés à l’international.

P.12

100 sites marchands, 70 entreprises

prestataires, le e-commerce occupe une place de plus en plus importante dans l’Eure.

Le train du e-commerce prend de la vitesse et l’Eure a choisi d’être du voyage.

P.4

International

Filières

Artisanat

E-COMMERCE : L’EURE SUR LE HAUT DE LA VAGUE

Dossier

P.16

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VAD ET E-COMMERCE DANS L’EURE : UN SECTEUR ÉCONOMIQUE BIEN RÉEL…

Avec la progression du haut débit et la sécurisation des transactions via Internet, les services de com-merce en ligne ont explosé ces dernières années.

Si le phénomène est planétaire, les incidences économiques peuvent être locales. A ce titre, notre Département a su tirer profit — très tôt— des opportunités offertes par ce nouveau mode de consommation. A ce jour, l’Eure possède un véritable savoir-faire dans le domaine de la logis-tique du marketing direct et du e-commerce. Notre Département est, par exemple, le 2e département de France pour l’envoi de colis pour la VAD (Vente à distance) et le e-commerce avec plusieurs dizaines de millions de colis préparés et envoyés par an. Progressivement, aidé par les acteurs institu- tionnels économiques, le secteur s’affirme comme l’une des filières économiques d’avenir les plus prometteuse pour notre territoire, à terme 300 entreprises et 6 000 emplois.

Bien cordialement.

BERNARD CHRISTOPHE

Président d’Eure Expansion

L’AGRICULTURE EUROISE MAINTIENT SON RANG

DIEGO CANDIL, DIRECTEUR DU MUSÉE DES IMPRESSIONNISMES

L’agriculture tient une place prépondérante

dans l’économie départementale.

Le Musée des impressionnismes

de Giverny a été crée en 2009. Rencontre avec son directeur

Marquée par une météo capri-cieuse et des marchés fluctuants, l’année 2011 met en évidence la réactivité grandissante des agriculteurs.

Son ambition : faire découvrir tous les impressionnismes et intégrer le site dans le paysage local.

P.21

P.24

Agriculture

L’invité

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Parlons « e » E-commerce : commerce en ligne

VAD : Vente à distance de produits ou de services (quel que soit leur mode de distribution)

Vépéciste : terme dérivé de VPC (Vente par correspondance)

Site marchand : site qui propose la vente en ligne de produits ou de services

Pure player : se dit d’une entreprise exerçant son activité uniquement sur le net

Front offi ce / back offi ce : littéralement « boutique » et « arrière-boutique ». Le front offi ce désigne la partie de l’entreprise visible par la clientèle, le back offi ce désigne tous les process internes à l’entreprise.

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E-commerce : l’Eure sur le haut de la vague

5Dossier

Années 1990... Internet explose. Alors que de nombreuses entreprises se prennent les pieds dans la toile, d’autres lancent un nouveau marché : le e-commerce. Avec 28 millions d’ache-teurs en ligne au 1er trimestre 2011, l’Eure a choisi de prendre la vague.

Près de 89 500 sites marchands, plus de 20 000 nouveaux sites en 2010, un chiffre d’affaires qui devrait atteindre les 40 Md€ d’ici fin 2011 : le e-commerce français se porte plutôt bien. Pure players, réseaux de distribution, marques, commerces classiques, tous ont décidé de faire fi des frontières physiques du commerce traditionnel.

Malgré certains freins qui subsistent encore (sécurité de paiement, délais de livraison, confidentialité, service après vente...), les Français sont 28 millions à avoir acheté en ligne au 1er trimestre 2011. Les e-commerçants ont donc décidé de se rapprocher de leurs clients en investissant les réseaux sociaux. Certains pure players développent même des réseaux physiques.

Autre piste exploitée, celle des smartphones et du m-commerce : 35% des mobinautes ont comparé les produits en magasin sur leur mobile et 12% s’en sont servi pour commander.

Nés de ce phénomène économique fulgurant, de nouveaux secteurs apparaissent, des centres de paiement aux logisticiens en passant par les plateformes télé-phoniques... Avec 70 entreprises pour 3 500 emplois exerçant dans le

domaine de la logistique et du marketing direct, l’Eure figure parmi les acteurs avec lesquels le

e-commerce devra compter.

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La Fevad baromètre du e-commerce

En France (et dans le monde), le e-commerce explose

changer, réfl échir et agir en faveur du e-commerce constituent le socle principal des missions de le Fevad. Présidée par François Momboisse, directeur du déve-loppement Internet international de la Fnac, la fédération compte 550 entreprises

adhérentes et 700 sites Internet en 2011. « Bien que nos adhérents représentent 50% du chiffre d’affaires du marché, il ne faut pas oublier que les TPE/PME sont très nom-breuses. La France compte aujourd’hui 89 500 sites marchands », précise Bertrand Pineau, responsable des nouvelles technologies et du système d’information à la Fevad.

« Les pratiques du commerce en ligne évoluent souvent. Nous avons observé trois tendances ces derniers mois : certains pure players se lancent dans la création de boutiques physiques, les réseaux sociaux deviennent un important canal de commu-nication et les consommateurs utilisent de plus en plus leur smartphone pour acheter en ligne », poursuit-il.

Ces nouvelles tendances témoignent de la vivacité du marché. Certains chiffres sont im-pressionnants : 60 000 emplois dans le e-commerce en 2010, 17,5 Md€ dépensés par les internautes français au 1er semestre 2011 et la barre des 100 000 sites pourrait être franchie d’ici 2012. Face à tant de vitesse, le marché va-t-il résister ? Pour certains pro-fessionnels, c’est une évidence : c’est la fi n annoncée de la distinction artifi cielle entre e-commerce et commerce.

Au seul 1er trimestre 2011, les Français ont dépensé 17,5 milliards d’euros en ligne témoignant ainsi de l’engouement grandissant pour ce mode de consommation. Comment évoluent les habitudes ? Question à la Fevad...

Créée en 1957 par les vépécistes du nord de la France, la Fédération du e-com-merce et de la vente à distance (Fevad ) constitue un véritable organe de dialogue et de lobbying qui suit les évolutions du marché et participe à son développement.

É

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Responsable des nouvelles technologies et du système

d’information à la Fevad

Bertrand Pineau

60 000 emplois en 2010

77% d’acheteurs à distance

37Md€

de chiffre d’affaires

C’est le pourcentage deFrançais qui achètent des produits en vente à distance (Internet, téléphone, courrier)

C’est le chiffre d’affaires réalisé par le secteur en 2010

Nombre d’emploisdans le secteur due-commerce en France

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Une licence pro pour répondre aux attentes des entreprises tournées vers le e-commerce

Eure : vers le tout THD

Alors que Vente-Privee.com, Meetic et Free ont lancé l’EEMI* à la rentrée 2011, l’Univer-sité de Rouen – à travers l’IUT d’Evreux – et le lycée Dumézil de Vernon ont créé leur Licence Professionnelle Marketing Direct Multicanal le 12 septembre dernier.

Les techniques de marketing évoluent, les canaux se diversifient… En France, trois forma-tions abordent cette problématique dont la Licence professionnelle marketing direct multica-nal. « Marketing direct, relation client, budgétisation, techniques de commercialisation… Nous avons voulu cette formation la plus complète possible et, surtout, en relation avec les besoins du marché », explique Nathalie Simion, enseignante au lycée Dumézil. La première

cession accueille 18 étudiants. « Avec l’approche multicanal, nous préparons nos étudiants aux métiers d’assistant marketing, média-planneur ou encore responsable d’une plateforme téléphonique », précise François Donval, enseignant à l’IUT d’Evreux.* EEMI : Ecole Européenne des Métiers de l’Internet

L’Eure surfe sur le succès du e-commerce

Décollage réussi pour l’Eure qui a su prendre à point nommé la vague du e-commerce. Formations, infrastructures numériques de qualité, offre foncière avantageuse, logistique adaptée : le Département a su mettre en œuvre les structures nécessaires pour accompagner les entreprises évoluant dans ce secteur.

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Chargé par le Conseil Général de l’Eure de développer le haut débit (HD) sur le département, Net 27 gère également le passage progressif au très haut débit (THD).

Dès 2005, le Département a pris conscience de la nécessité d’une véritable politique numérique. « Pour rester compétitives les entreprises ont besoin d’accéder à des services THD de qua-lité, d’autant plus pour un e-commerçant. Si le HD visait les 2 à 20 Mega symétriques, le THD vise les 100 Mega symétriques et plus », explique Nolwenn Kukkola, responsable de Net 27. Plus coûteuse que le HD, la bascule technologique vers le THD apparaît néanmoins comme le moyen de pérenniser des activités en zone rurale. La ZAC des Granges à Bernay a ainsi été la-bellisée « Zone d’activité THD » en avril 2011. La prochaine sera celle du Long Buisson à Evreux.

Au regard de l’essor du e-commerce sur le département, il est primordial que nous nous mobilisions pour aider son développement. Les outils mis en place par le Conseil Général, la CCI, Eure Expansion et le Rectorat de Rouen y participent : une offre foncière avantageuse, le développement du THD étendu à toutes les ZAC de l’Eure d’ici 2 ans et une licence pro créée cette année... Notre objectif est de parvenir à une structuration de la filière et que son développement irrigue sur l’ensemble du territoire.

Bernard CHRISTOPHE Président d’Eure Expansion, Conseiller général de l’Eure

70 entreprises

3 500 emplois dans l’Eure

100 sites marchands

Principalement dans le domaine de la logistique et du marketing direct pour le e-commerce

C’est le nombre de e-commerçants recensés dans le département

C’est le nombre d’entreprises exerçant pour le e-commerce dans l’Eure

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Editeur de solutions et fournisseur de matériel pédagogique pour l’enseignement scien-tifi que et technique implanté à Evreux, Jeulin commercialise ses produits par catalogue depuis 1925. C’est dire si la vente à distance (VAD) n’a plus de secret pour la société !

Jeulin, près d’un siècle de vente à distance !

Devenu marchand en 2005, le site jeu-lin.fr accepte le paiement par carte bancaire depuis 2009. Cette mutation tardive tient avant tout à la typologie de la clientèle (éta-blissements scolaires, professeurs…) pour qui ce mode de paiement reste marginal : les ventes en ligne étant encore régula-risées par un bon de commande de l’ad-ministration. En augmentation régulière, elles représentent 15% des 35 M€ de

chiffre d’affaires et 20% des commandes.

« Aujourd’hui, notre site propose 6 000 réfé-rences, précise Patrick Esnault, pdg du groupe Mé-diascience (Jeulin SAS, Editions Chrysis et Technolo-gie services). Nous mettons à la disposition de nos clients une douzaine de sites dé-diés à la gestion des licences logiciels, aux mises à jour ou à la documentation. Avec Jeulin TV créée il y a 1 an, ils disposent également de 150 vidéos de démonstration. » Avec 3 personnes affectées à leur administration, Jeulin (170 salariés), témoigne ainsi de sa volonté de développer la commercialisation en ligne de ses produits.

ÉDITION

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Avec 78 magasins en France d’ici fi n 2011, essentiellement situés dans le Nord, l’enseigne ébroïcienne Cléor occupe la 2e place du marché de la bijouterie. Sa boutique en ligne, créée en 2010, place le groupe à la tête des e-bijouteries. Revisité en septembre dernier et paré de ses plus beaux atours, le site propose désormais plus de

8 000 références. « Le e-commerce présente le sérieux avantage d’apporter une dimension nationale à notre société,explique Gilles Bennejean, Pdg de Cléor. Notre site recense 10 000 visites par jour et parvient à toucher une clientèle bien

plus large que celle des magasins. »

En choisissant le DJ Laurent Wolf pour égérie, Cléor prévoit de poursuivre sur sa lancée : le groupe de 320 salariés a réalisé en 2010 un chiffre d’affaires de 37 M€ avec 78 magasins en France d’ici fi n 2011 et affi che déjà une croissance de

17% au 1er trimestre 2011. www.cleor.com

Président directeur général de CléorGilles Bennejean

BIJOUTERIE

Cléor, leader de la vente en ligne de bijoux

Un an après le lancement de sa bijouterie en ligne, Cléor a décidé de la relooker. Un nouveau design, plus de produits... alors que près de 8 000 références sont déjà disponibles sur le site, le groupe vise les 12 000 dans un avenir proche.

Acteurs eurois du e-commerce...De la TPE au pure player reconnu, en passant par le e-logisticien, l’Eure abrite pas moins de 70 entreprises dont l’activité est tournée vers le e-commerce.

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DISTRIBUTION

Diffi cile d’imaginer derrière le calme apparent des grilles du château de Saint-Pierre-du-Vauvray, que s’affaire une entreprise de 8 personnes, leader de la distribution du cadeaux d’affaires. Créée en 1993, elle affi che fi èrement une progression de son chiffre d’affaires de 20% en 2009 et de 40% en 2010 pour atteindre les 15 M€ ! Son domaine : la distribution de produits de grandes marques* auprès d’agences conseil en incentive** et de grands noms de l’industrie et de la distribution... La petite société est ainsi devenue le plus gros client de Montblanc.

4 axes de développement

Motiver, par l’attribution de cadeaux valorisants, les forces de vente de l’entreprise, mais aussi leurs clients ou l’acheteur fi nal, telle est la mission de la division Applewood Pro. Pour les cam-pagnes lourdes de stimulation, la société s’appuie sur Applewood Stim, un outil de gestion d’opération incentive automatisée, matérialisé par des sites Internet. En front offi ce, ils per-mettent aux commerciaux et à leurs clients de gérer leurs points cadeaux. En back offi ce, ils remontent à la société une foule d’informations précieuses à la qualifi cation du client : profi l, chiffre d’affaires, opérations qui ont déclenché la commande…

Avec Applewood Stimbox, première carte cadeau sans valeur faciale et stimbox.fr, le détenteur accède à un catalogue de cadeaux de la valeur de sa carte, sans prix affi ché.Enfi n, dernier né de l’entreprise : applewood-shop.fr, un site de vente privée. Une offre de télé-viseurs full HD particulièrement intéressante lui a valu d’être repéré par les comparateurs de prix et d’exploser les ventes dès l’ouverture. Un développement qui ne laisse guère le temps à Bruno Toulemonde de s’adonner à son autre passion : son écurie de course automobile.

www.applewood-shop.fr – www.stimbox.fr

Applewood, 1er distributeur de cadeaux après le Père Noël

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Dynamique créateur d’Applewood, Bruno Toulemonde partage son temps entre son entreprise et les circuits de course automobile

Comment parler de site marchand à Bruno Toulemonde, créateur d’Applewood, quand son métier est de distribuer des cadeaux ?

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LES TPE DU WEB

Le net, un jeu d’enfants pour Gataris

Fruit d’un mariage entre la tradition et le net, Gataris fabrique des jeux et casse-têtes qu’elle diffuse sur le web. Une aventure lancée en 2007 par Ludovic Robillard et son associée Tran Minh Hai. « Nous travaillons avec une centaine de magasins en France et en Belgique mais notre boutique en ligne, créée dès le départ représente 25% de notre chiffre d’affaires ! », explique Ludovic Robillard. Implantée à Gasny, la TPE a été récompensée au Con-cours Lépine en 2007 et 2009.

www.gataris.fr

Mimi et les petites

Nénettes cartonne !

Du fond de son atelier ébroïcien, Brigitte Legendre crée une carte d’anniversaire pour sa fi lle... Ainsi naquit Mimi et les petites Nénettes en 2009. Aujourd’hui, ses cartes sont distribuées en magasins et la boutique en ligne recense un nombre de visites très prometteur. De nombreux clients comme la Thalasso de Pornic lui confi ent également la création de cartes personnalisées.

www.mimietlespetitesnenettes.com

* Canon, Olympus, Panasonic, Whirlpool, Apple, Baume et Mercier, Cartier, Lancel, Montblanc** Agences spécialisées dans la motivation et la stimulation des ventes

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Dossier10

Entité du groupe Cafom(1), acteur de la grande distribution spécialisé dans l’amé-nagement de la maison, Vente-unique opte pour un modèle logistique hybride : 50% de cross-docking (ou stock-zéro) et 50% de mise en stock. Avec une activité logistique concentrée sur l’axe Paris-Le Havre, les dirigeants ont naturellement porté leur choix sur l’Eure et Criquebeuf-sur-Seine pour installer leurs stocks dans un bâtiment de 22 000 m2 fi n 2010.

« Le métier de Cafom, c’est le commerce, non la logistique. Pour garder la main sur l’organisation, nous avons opté pour une formule encore rare dans la distribu-tion : nous louons les locaux et sommes propriétaires du système d’information mais la gestion des stocks est confi ée à un logisticien, Kuehne+Nagel », expliqueThomas Descours, directeur supply chain chez Vente-unique. Quatre correspondants assurent la liaison entre les 70 autres salariés de Vente-unique, basés au Pré-Saint-Gervais (93), et les 40 salariés de Kuehne+Nagel.

Tourné vers l’Europe…

Offrant une livraison dans toute l’Europe en 48h, la plateforme de Criquebeuf-sur-Seine est devenue le centre névralgique de Vente-unique. Mais la société ne compte pas s’arrêter là. Après avoir créé Venta-unica en 2008 pour l’Espagne et Kauf-unique pour l’Allemagne en 2010, elle se lance dans l’e-franchise : le premier projet devrait voir le jour en Suisse.(1) Cafom gère une vingtaine de franchises But et Conforama dans les DOM TOM et, depuis cet été, est propriétaire des magasins Habitat de la métropole.

www.vente-unique.com

Vente-unique.com revisite les codes de la e-logistique

Depuis sa création en 2006, vente-unique.com bat des records : 1,5 millions de visiteurs par mois, 5 000 références, 500 commandes par jour et un chiffre d’affaires de 40 M€. Leader sur le marché des pure players en équipement de la maison, la société a choisi l’Eure pour développer son activité.

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GRANDE DISTRIBUTION

Leclerc Drive, un concept qui roule !

Après 3 années de fonctionnement, le Leclerc Drive de Louviers – Val-de-Reuil (tout premier drive de l’Eure) affi che un chiffre d’affaires de 8 M€ et une croissance à 2 chiffres. Il représente 8% du chiffre d’affaires de l’hyper et a créé 24 emplois. « Dès son ouverture, le drive a remporté un franc succès. D’une centaine de clients par jour, nous sommes passés à 350, avec un pic à 500 le vendredi et un panier moyen de 90 €, contre

60 € en magasin » précise Jérôme Martin, dirigeant du drive et de l’hyper Leclerc de Louviers. Il faut dire qu’avec un temps de passage de 2 mn, la formule se révèle des plus effi caces. « Le drive ne préfi gure en rien la mort des hypers, poursuit Jérôme Martin. Il modifi e simplement les habitudes de consommation en éliminant la corvée des « gros volumes ». Il permet ainsi d’aborder diffé-remment les courses en hyper. » Car, si le drive propose 5 000 références, on est encore loin des 45 à 50 000 articles disponibles en magasin. Ce dernier a encore de beaux jours devant lui.

www.leclercdrive.fr

Directeur supply chainchez Vente-unique

Thomas Descours

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Dossier11

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Alors que le bug de l’an 2000 inquiète toutes les entreprises, Pierre et Bérénice Simon créent Phone Avenir : une société axée sur les services aux entreprises du net.

Une accélération de l’activité combinée à une gestion des commandes de plus en plus complexe ont amené les e-commerçants à externaliser le back office. « Le télémarketing est notre métier d’origine. Néanmoins, nous avons détecté de réels besoins logistiques chez nos clients et avons décidé de les accompagner », raconte Pierre Simon. Cette capacité d’adaptation a permis à la société de 150 salariés de convaincre des clients comme France télévisions distribution, le groupe Lagardère ou encore Le Monde et Le Figaro. La société gère ainsi l’ensemble des opérations post-commandes, de l’encaissement au recouvrement en passant par le conditionne-ment et l’expédition des colis. « Le e-commerce représente 40% de notre chiffre d’affaires et nous pensons atteindre rapidement les 60% », précise Pierre Simon.

Une approche personnalisée de la logistique fine pour la VAD et le e-commerce en particulier, cette stratégie a propulsé ADS au rang de leader. Le projet démarré en 2002 en Picardie, a permis au groupe installé aussi à Normanville, d’atteindre 42 M€ de chiffre d’affaires en 2010 et un prévisionnel de 54 M€ pour 2011.

Des plateformes software, des process de conditionnement automatisés et davantage de services, voici l’e-logis-tique telle qu’ADS la conçoit. De la réalisation de site Internet au SAV en passant par la validation des paiements, le conditionnement et la livraison, le groupe propose à ses clients du e-commerce (Editions Atlas, M6, commepieds.com, sarenza.com, dolcegusto.com, alapage.com, rueducommerce.com…) une prise en charge sur mesure, du front au back office. Sarenza.com bénéficie ainsi d’une prestation permettant de traiter une commande en 5 minutes, depuis le clic de validation de l’internaute à la mise à disposition du livreur. En 2011, le FCDE(1) injecte 7 M€ dans le capital du groupe. ADS entame alors la reconversion du site de Normanville. Après avoir adapté les process aux besoins des e-commerçants et formé les 160 salariés du site, le groupe souhaite réunir ses activités réparties sur 3 bâtiments. « Nous avons besoin d’un terrain de 80 000 m2 sur lequel construire un bâtiment HQE de 30 à 35 000 m2 », précise Adrian Diaconu, président et fondateur d’ADS. Avec 30% de son activité liée au e-commerce, ADS Normandie (ex Dinexis), accueille le centre d’appels du groupe et gère 9 des 23 millions de colis expédiés annuellement par ADS.(2) Fonds de Consolidation et de Développement des Entreprises, financé par le FSI (Fonds stratégique d’investissement)

Créée en 1988, la Sofag, installée à Gravigny, se positionne en spécialiste de la logistique du marketing direct.

Il y a 2 ans, l’entreprise de 50 salariés négocie le virage du e-commerce. Du traitement du bon de commande à l’expédition chez le client final avec gestion informatisée des stocks et traçabilité complète de la com-mande, elle propose à ses clients, tels que Play Bac ou LVMH, la prise en charge de toute la chaîne logistique. Chaque jour, près de 20 000 colis quittent ainsi les 10 000 m2 d’entrepôts.

« Nous étions presque réticents à prendre ce virage, reconnaît André Rostol, gérant de la Sofag, car cette décision entraînait une réduction de notre capacité de traitement de mailings (1 150 000/jour). Aujourd’hui, cette activité représente 30% de notre chiffre d’affaires ! »

Phone Avenir à l’écoute du e-commerce

investit à Evreux

La Sofag expédie So fast !

Logistique : les entreprises euroises emboîtent le pas…

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istoriquement, le marché de Compin a toujours été la France, avec pour clients privilégiés Alstom et Bom-bardier. Plus d’un siècle d’activité dans le ferroviaire ont conféré à la société une compréhension et une maîtrise parfaites des normes ferroviaires, françaises ou étrangères. Une approche commerciale léchée, une

dimension technique forte et une capacité à livrer dans des délais courts des produits d’une grande complexité, ont achevé de convaincre les constructeurs étrangers d’associer Compin à leurs nouveaux marchés.

Premier marché remporté à l’export : la réalisation des nouveaux sièges des rames d’Eurostar, sur la base d’un cahier des charges établi avec le cabinet de design italien Pininfarina. Outre les exigences de confort et d’esthétique, ce siège devra intégrer les normes de sécurité spécifi ques à la traversée du tunnel sous la Manche. D’un montant supérieur à 10 M€, le contrat prévoit la livraison des premières pièces à la fi n du premier semestre 2012.

Autre succès symbolique pour la société : la commande du constructeur ferroviaire espagnol Caf pour la

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Compin en bonne voie pour conquérir l’internationalCompin, leader européen des aménagements intérieurs des voitures ferroviaires et des « cabines avant » de train, vient de remporter deux beaux marchés à l’international : l’un avec le constructeur espagnol Caf (Construcciones y auxiliar de ferrocarriles) pour le marché italien, l’autre avec Eurostar pour la rénovation intérieure de toutes ses rames.

En France, Compin s’attèle à la rénovation complète des rames du TGV sud-est. Outre les sièges, celle-ci concerne la totalité de la voiture : des sols au plafond en passant par les cloisons, les modules de toilette, les porte-bagages, les tablettes, le dispositif d’éclairage...

H

PDG de Compin group depuis août 2010, a dirigé précédemment Faiveley Transport qu’il a hissé au rang de 1er équipementier ferroviaire français et 2e mondial.Pierre Sainfort,

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Page 13: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

fourniture des sièges de sa plateforme commu-ter* Civity. La première commande concerne la ligne Venise-Trieste et porte sur 2 400 places avec une option pour 7 200 places. La seconde est destinée au train pendulaire qui dessert la Sardaigne.

Une réelle opportunité

pour Compin

Caf est le constructeur au taux de croissance le plus important de ces 5 dernières années. Il représente donc une réelle opportunité pour Compin. Son système de plateforme, tout droit calqué sur les méthodes de l’automobile, en est une autre : chaque fois que Caf vendra un train issu de sa plateforme Civity, il sera équipé de sièges Compin.« Designé et conçu par nos équipes d’Evreux, ce nouveau siège offre une grande aptitude à la customisation. C’est cette adaptabilité et la possibilité de proposer de très nombreuses versions de sièges sur ses trains plateformes

qui ont séduit Caf. » détaille Pierre Sainfort.Le siège, basé sur un système de mousse sur insert, permet d’obtenir un produit singulière-ment léger. Cette technologie présente éga-lement une grande fl exibilité et la possibilité d’adapter sans surcoût sensible la largeur du siège à la demande du client.

Aujourd’hui, la stratégie de Compin est clai-rement d’élargir sa base client à l’étranger. Les sites « composites » du groupe viennent d’ailleurs d’obtenir de Siemens une importante commande de « bouts avant » de métro pour la ville de Varsovie.

« Pour l’instant, notre objectif est de glaner quelques pourcents. J’espère une croissance à deux chiffres de notre chiffre d’affaires, en par-tie grâce à la pénétration des marchés export. Notre ambition est de consolider notre position de PME exportatrice pour sécuriser nos em-plois et nous déployer. » conclut Pierre Sainfort.

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Un siècle d’activité

Créé en 1902, le groupe compte 7 sites en France et en Europe (Pologne et Bulgarie) et réalise un chiffre d’affaires consolidé de 72,6 M€.

L’effectif permanent de 531 personnes (dont 200 dans l’Eure à Evreux et Brionne) est organisé autour de 4 activités :

Compin Fronts Ends & Composites : spécialiste des cabines et pupitres de conduite de trains et bus

Compin Interior Solutions : systèmes complets d’aména-gements de voitures passagers

Compin seats : conception et réalisation de sièges pour le marché ferroviaire

Compin Bus et services : conception et réalisation de faces avant et de sièges pour les bus urbains et toute opéra-tion de maintenance pour les sièges et sous-ensembles en composite des trains et bus.

* Trains assurant les liaisons régionales inter-cités

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Innovation / R&D14

Le Speed Plac révolutionne la découpe !

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lessures graves causées par les outils de coupe et inha-lation de poussières de plâtre font partie du quotidien des plaquistes et menuisiers. L’invention de Benoît Mallet

apporte une réelle parade à ces accidents du travail encore trop fréquents. « Dès la création de ma société JBME Innovation en 2009, je me suis lancé dans la conception du produit. Il est au point depuis avril 2010 et a fait l’objet de 3 dépôts de bre-vets », raconte Benoît Mallet. Réversible, le Speed Plac est utili-sable indifféremment par les gauchers comme les droitiers. Une première série de 1 000 exemplaires a été produite par la société ORMP à Glisolles. Présenté au SPBI (Salon des professionnels du bâtiment et de l’industrie) de Rouen en octobre 2010, le sys-tème a conquis les visiteurs.

Face à un carnet de commandes bien rempli, le chef d’entreprise se réorganise. « JBME Innovation conservera la partie déve-loppement. Pour la commercialisation, je me suis associé à quatre investisseurs et nous avons créé la société Neos,qui possède l’exclusivité mondiale pour la vente du Speed Plac. Elle est amenée à devenir une marque internationale position-née sur le marché des outils manuels de découpe de maté-

riaux complexes », explique Benoît Mallet. Quelques contrats ont déjà été signés en Europe, au Canada et aux Etats-Unis. En France, une étude de marché révèle que Neos pourrait intéresser 10% des Pme/Tpe, soit un po-tentiel de 16 000 machines et plus de 300 000 lames vendues par an. Benoît Mallet et ses associés prévoient un démarrage de la production à un niveau industriel d’ici fin 2011.

Récompensé au Concours Lépine et, plus récemment, par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail), le Speed Plac intéresse égale-ment le monde de l’éducation et de la sécurité professionnelle. Utilisé pour les formations de la Carsat, il arrivera prochainement dans les ateliers des CFA (Centres de formation d’apprentis) de la région.

www.neos-global.com - www.speed-plac.net

B

Je travaille déjà à la création de quatre nouveaux outils destinés, comme le Speed Plac, à minimiser les accidents du travail.

Après plusieurs années dans le bâtiment, Benoît Mallet constate les dégâts provoqués par les opérations de dé-coupe des plaques de plâtre cartonnées. Partant de ce fait, il conçoit alors le Speed Plac. Récompensé par une mé-daille d’or au Concours Lépine 2011, l’invention rencontre un franc succès.

Benoît Mallet, inventeur du Speed Plac

Page 15: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Innovation / R&D15

Cela fait deux ans que, depuis nos bureaux de Verneuil-sur-Avre, nous vendons du concentré de parfum à nos clients, essentiellement égyptiens et koweitiens. Face à une demande croissante, nous avons décidé, mon associé Dominique Barbé et moi-même, de créer notre propre parfum, « Kiador Paris ». Nous avons donc sollicité plusieurs nez et,

après quelques essais, nous avons enfin trouvé ce que nous recher-chions : un parfum aux tonalités orientales et avec une certaine tenue. Une première série de 500 exemplaires a déjà été produite cet été pour être commercialisée en Egypte et au Koweit. Nous pensons

également au marché français pour lequel nous travaillerons avec des parfumeries indépendantes. Si « Kiador Paris » fonctionne bien, nous mettrons sur le marché deux autres créations : « Mademoiselle Elysée » et, pour les hommes, « Nickel Chrome ».

SOREPOL RÉDUITLES POLLUTIONS

ATEMADI, CRÉATEUR DE PARFUM

Marc Coussens, Gérant de Sorepol

Ahmed Hikal, co-dirigeant et co-fondateur d’Atemadi

/ N°03 / 4e trimestre 2011

J’ai monté une première société de conseil en environnement et réduction de déchets en 1996 – Dechetdim. Pour répondre à une demande croissante en équipements de détection, d’extraction et de séparation de pollution, j’ai créé Sorepol en 2009. Mes clients se comptent parmi les grands noms de la sidérurgie, de la métallurgie et de la mécanique. Le produit phare de Sorepol est une pompe flottante pneumatique qui vient aspirer la pollution en surface. Si la principale application reste la détection de couches d’hydrocarbures, j’ai eu quelques demandes plus originales comme la récupération de grains d’orge dans une malterie rouennaise.Aujourd’hui, je réalise 40% de mon chiffre d’affaires à l’export, essentiellement sur le continent africain. Mes projets sont d’élargir la gamme, de développer un département location de matériel et d’ouvrir 2 agences : en Rhône-Alpes et dans le Nord.

www.sorepol.com

www.kiadorparis.com

En photo : une pompe flottante pneumatique, aspirateur à pollution

Page 16: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Économie16

/ N°03 / 4e trimestre 2011

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L’Eure, une valeur sûre5 400 emplois liés au tourisme(1) et un chiffre d’affaires de 295 millions d’euros en 2010. Le tourisme se porte bien dans l’Eure à l’image de l’hôtellerie de plein air. En effet, ce secteur a vu le nombre de ses nuitées augmenter de 8% en 2010 et une fréquentation dopée par la progression des clientèles étrangères : + 13%. Les 522 hébergements Gîtes de France de l’Eure affi chent quant à eux une hausse du nombre de nuitées de 4%(2). Avec 529 760 entrées pour la Fondation Claude Monet et 187 300 pour le Musée des impres-sionnismes, Giverny est l’une des destinations phares du département, suivie par le Domaine d’Harcourt. Les 50 sites répertoriés par Eure Tourisme ont ainsi accueilli pas moins de 1 098 935 visiteurs en 2010.

(1) Source INSEE, DADS 2007(2) Source : ADETMIR

RESTAURATION

Pro Inox se développe dans l’EurePour percer le marché français, Pro Inox a choisi de s’ins-taller dans l’Eure en 2009. Née en Angleterre en 2006, la société vend du matériel de cuisine professionnel en prove-nance directe des usines européennes.

Du mobilier inox aux vitrines réfrigérées en passant par les fours, Pro Inox dispose d’un catalogue de plus de 1 500 références. A la tête de la société, deux Français : Fabrice Boucher et Julien Davet. Importateurs de matériels pour l’industrie anglaise et irlandaise de la restauration, les deux associés ont décidé en 2009 de se développer en France en passant à la distribution. « En Angleterre, nous travaillons déjà directement avec des usines en Europe. C’est un sérieux avantage car nous évitons les intermédiaires et réduisons les coûts tout en continuant à proposer des produits de qualité », explique Julien Davet. Qui dit approvisionnement dit stockage. Installée dans un premier temps chez Fabrice Boucher

à Nonancourt, Pro Inox a rapidement eu besoin de s’agrandir. Après un déménagement à Verneuil-sur-Avre début 2010, la société s’est implantée à Tillières-sur-Avre le 1er octobre dans un entrepôt de 1 600 m2. « L’accompagnement d’Eure Expansion et des élus locaux a été décisif dans ce projet. Cela nous permet d’envisager sereinement nos prochaines phases de développement », déclare Julien Davet. Avec un effectif de 10 salariés, l’entreprise a déjà élargi son portefeuille de prestations en proposant à ses clients normands et franciliens l’installation de leur cuisine. En 2012, Pro Inox sou-haite accentuer son action auprès des grands comptes comme les groupes de franchises. Avec 1,2 M€ de chiffre d’affaires en 2010, la société prévoit d’atteindre les 2,2 M€ pour 2011 et envisage d’étoffer son effectif courant 2012.

www.proinoxchr.com

RESTAURATION

TOURISME

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Économie17

/ N°03 / 4e trimestre 2011

« L’Eure » du Grand Paris a sonné !

Le débat public sur le projet ferroviaire de la ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) a débuté le 3 octobre et s’achèvera le 3 février 2012. Différentes réunions organisées sur l’ensemble de la Normandie permettront au grand public de s’informer et d’exprimer son opinion. Le maître d’ouvrage du projet, RFF (Réseau ferré de France), prendra une décision à l’issue du débat public quant à la poursuite, la modifi cation ou l’abandon de ce projet. Derrière ces rencontres, un enjeu stratégique pour la Normandie : améliorer la liaison ferroviaire entre Paris et la mer. L’Eure, par sa position géographique stratégique, a un rôle à jouer dans cet ambitieux programme. Trois scénarii sont soumis au débat : le scénario A (débranchement dans la zone de Louviers-Vernon), le B (débranchement au Nord d’Evreux) et le D (débran-chement entre Le Havre et Lisieux et tunnel sous l’estuaire).

Rassemblés au sein de l’association Eure Normandies+, les chefs d’entreprise de l’Eure se positionnent en faveur du scénario B, « le seul qui permette d’irriguer tout le territoire normand, sans délaisser la Basse-Normandie et sans pénaliser Le Havre et Rouen. De

plus, il établit un véritable trait d’union entre les villes et l’espace rural », explique Jean-Michel Costasèque, président d’Eure Normandies+ et Pdg de la société d’optique Karavan Production. Et de poursuivre : «normand et européen, raisonnable en termes de coût, respectueux de l’environnement, créateur de développement économique et d’emplois durables, le scénario B via Evreux est un vecteur évident de croissance et d’épanouisse-ment». En effet, non seulement le scénario B permet à la ligne ferroviaire de contourner les zones protégées de la Vallée de la Seine (Parcs Naturels Régionaux, Natura 2000, Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF)...) mais il favorise égale-ment le ferroutage en réduisant la circulation des poids lourds (500 trains au lieu de 30 000 camions). De plus, s’il est choisi, le scénario B permettra la création de 30 000 emplois. Coût estimé : 5,5 milliards d’euros.

En rejoignant Eure Normandies+, les entrepreneurs de l’Eure ont décidé de s’impli-quer pleinement dans le projet LNPN (actuellement en débat public) et de soutenir le scénario B via Evreux.

PROJETS

En b

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L’Eure et l’axe Seine

Inscrit dans le cadre du projet du Grand Paris, tout comme la LNPN, le projet Axe Seine a pour but le développement économique de la Vallée de la Seine permettant de valoriser les atouts de tous les territoires concernés. Le projet passera notamment par le développement de l’activité maritime, portuaire et logistique. Cette démarche donnera aux territoires concer-nés, une cohésion à la fois économique et socio-culturelle, les intégrant ainsi totalement dans la dynamique du Grand Paris. « Cela nous permettra de mieux valoriser et développer nos fi lières d’excellence sur lesquelles nous avons une vraie légitimité : chimie-biologie-santé, aéronautique et spatiale, énergie, logistique, vente à distance, packaging… », a expliqué, devant 500 entre-preneurs, Jean Louis Destans (à gauche sur la photo), le président du Conseil Général de l’Eure. « L’Eure à elle seule peut appor-ter une dynamique forte dans le projet. » a estimé de son côté Antoine Rufenacht, Commissaire au développement de la Vallée de la Seine dans le cadre du projet du Grand Paris.

LNPN : les chefs d’entreprises de l’Eure se mobilisent

Page 18: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Evreux est l’une des villes les plus cinéphiles de France à l’image de son département qui s’affiche comme une véritable terre de cinéma. Cette position, l’Eure la doit à l’implication du Pôle Image Haute-Normandie et du Département dans l’accompagnement au 7e art.

/ N°03 / 4e trimestre 2011

Mickaël De Santos ou le design participatif Installé dans son atelier de Bacqueville depuis 2005, Mickaël De Santos est un véritable touche-à-tout. Ebénisterie, peinture, dessin, sculpture, antiquités, le jeune designer s’inspire de toutes ses connaissances pour créer des meubles et objets modulables comme son miroir « Segment d’horizon » qui lui a permis d’être sélec-tionné parmi 10 designers pour représenter la France au salon « 100% design » de Londres en 2010. Cette notoriété naissante lui permet de développer la vente de ses créations, dans des boutiques et sur des sites Internet spécialisés. En collaboration avec des artisans locaux, le designer garde en ligne de mire le caractère durable de son travail et ne se refuse aucun matériau. Il peut ainsi travailler la résine, le bois, le verre ou l’acier. Après les meubles et les miroirs, Mickaël De Santos a décidé de concevoir des luminaires. Histoire d’éclairer les nombreux projets qui fourmillent dans son esprit.

Le 7e Art acteur du territoire

En partenariat avec le Pôle Image Haute-Normandie, structure de soutien au cinéma, à l’audiovisuel et la photographie financée par la Région et le ministère de la Culture, le Conseil Général de l’Eure mène de nombreuses actions dans le département. Parmi elles, la mémoire audiovisuelle du territoire, de ses habitants et ses en-treprises. Ce travail d’archive a permis au Pôle Image de recueillir plus de 3 000 films issus de collections privées datant des années 1920-1930. Numérisés, ils servent aux sociétés de production pour la réalisation de documentaires ou de publicités. « Sites industriels, bâtiments du patrimoine,… De nombreux lieux revivent grâce à ces images. Nous préparons pour 2013 un site Internet destiné à la diffusion de ces films », explique Denis Darroy, directeur de la structure.

Le Pôle Image Haute-Normandie est l’interlocuteur direct de tous

ceux qui veulent mener des actions sur le territoire. « Lorsqu’une production souhaite tourner dans la région, nous pouvons in-tervenir pour trouver les lieux mais aussi recruter techniciens

et figurants », précise Denis Darroy. Parmi les derniers pro-jets accompagnés, Je voulais vous dire, court-métrage de Romain Delange avec Nathalie Baye, tourné au château de Condé-sur-Iton en début d’année, et Skylab de Julie Delpy dont quelques scènes ont été tournées à Pont-Audemer en juillet 2010. L’Eure attire donc les cinéastes, avec en haut de l’affiche, Pont-Aude-mer, le moulin d’Andé, le Marais Vernier et Giverny.

Côté retombées économiques, elles restent relatives selon Denis Darroy : « en moyenne, un euro de subvention génère deux euros de retombées économiques. Seuls les longs-métrages ou des téléfilms comme ceux sur Maupassant ou Zola ont un impact conséquent ». Ainsi, le téléfilm La Joie de vivre de Jean-Pierre Améris, tourné en 2010 notamment à Andé a reçu une aide de 75 000 euros. Les retom-bées pour la région ont été estimées à 300 000 euros. www.poleimagehn.com

CINÉMA

DESIGN

Économie18

Page 19: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Développement durable19

errière les termes « naturel », « bio » ou encore « biosourcé » se cachent des pro-duits qui n’en ont que le nom. Derivery,

qui a décidé en 2006 de fabriquer des peintures 100% naturelles, entend bien clarifi er la situation. Accompa-gnée d’autres grands noms comme Matéris (peintures Tollens, …) et Dy-rup (peintures Ushuaïa), la société a créé l’association Pure en 2009 puis s’est adressée à l’organisme certifi ca-teur Ecocert. « Sans référentiel, il est impossible de certifi er les origines naturelles d’un produit. Et il n’en existait pas pour les peintures et lasures. Nous avons donc décidé de lancer une procédure pour la création d’un véritable label qui, appo-sé sur les pots de peinture, offrira au consom-

mateur une garantie fi able », explique Jean-Luc Monfort, directeur commercial de Derivery et président de l’association Pure. Lancé cet au-

tomne, le référentiel permettra ainsi à Ecocert de contrôler les produits et, s’ils répondent aux critères, de leur apposer le label Pure. Composée au-jourd’hui de producteurs de peinture et de fabricants de matières premières, l’association sera bientôt rejointe par des scientifi ques, une ONG et des pro-fessionnels utilisateurs. Au-delà de la création du label Pure, l’association souhaite participer à la promotion

des produits naturels dans les domaines de la décoration, des revêtements muraux liquides et apporter son aide aux entreprises souhaitant se convertir vers les produits naturels.

Derivery à l’initiative d’un label

Afi n d’éviter l’interaction entre les deux productions, nous avons décidé de transférer la fabrication des peintures naturelles sur le site de Brionne, Pont-Authou conservant celle des peintures traditionnelles.

www.derivery.fr

Face à un vide juridique qui autorisait les fabricants de peinture à accoler des appella-tions « naturelles » sur leurs produits sans contrôle préalable, Derivery s’est associé avec d’autres acteurs du marché pour créer le « label Pure ».

/ N°03 / 4e trimestre 2011

D

Derivery produit

chaque année

2 400 tonnes de

peintures dont 300

tonnes de peintures

naturelles.

La société a réalisé

un chiffre d’affaires

de 9 M€ en 2010.

Suite au transfert

de la fabrication des

peintures naturelles

à Brionne, son

effectif de 50

salariés est amené

à augmenter dans

les années à venir.

Jean-Luc Monfort, directeur commercial de Derivery et président de l’association Pure

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Artisanat20

Avec Olivier et Romain les deux fi ls d’Alain Maingui , la relève est assurée.

de père en fi ls en fi ls depuis cinq générations, les Maingui ont su gagner la confi ance et la reconnaissance de grands noms du luxe et de la bagagerie.

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La Maroquinerie de Conches,fournisseur attitré de Chanel Boutique

Maroquiniers

/ N°03 / 4e trimestre 2011

ils et petits-fi ls de maroquinier, Alain Maingui a ouvert son propre atelier en 1970 à Conches. Aujourd’hui, la société

familiale installée au Fidelaire affi che un chiffre d’affaires de 700 K€ et compte 13 salariés dont ses deux fi ls, Romain et Olivier, et son épouse Brigitte.

Reconnu dans le métier, Alain Maingui a tou-jours voulu conserver une approche artisa-nale de son métier. C’est sans doute cet amour du travail bien fait qui vaut à la Maroquinerie de Conches la confi ance de la célèbre marque La Bagagerie, qui lui confi e depuis 40 ans la création et la confection de toute leur petite ma-roquinerie, ainsi que Chanel Boutique pour qui l’atelier réalise les facturiers et les books.

Vachette, chèvre, croco, lézard, autruche, veau… un véritable bestiaire attend d’accéder à une seconde vie entre les mains habiles des artisans. Après avoir été coupées, désépaissies, lustrées, montées et cousues, elles deviendront porte-carte pour Visa Premier, porte-monnaie, portefeuille, chéquier ou encore étui de carnet de vol pour une compagnie d’aviation civile.

« Le bouche à oreille fonctionne relativement bien : le milieu de la maroquinerie est assez fer-mé, explique Olivier Maingui, et les clients vien-nent souvent d’eux-mêmes nous solliciter. »Le dernier en date ? La Gendarmerie Nationale dont les équipes seront prochainement toutes équipées de porte-cartes sortis des ateliers de la Maroquinerie de Conches !

F

Page 21: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Agriculture21

es conditions climatiques particu-lières ont fortement impacté les pro-ductions fourragère et laitière. Cette

dernière, déjà pénalisée par un cours de l’aliment pour bétail particulièrement élevé, a toutefois bénéfi cié de marchés des pro-duits laitiers avantageux.

Grandes cultures : résultats hétérogènes et marchés fl uctuantsMalgré des pluies de juin salvatrices, la séche-resse a amplifi é les disparités de rendements entre les bonnes et les « petites » terres. Il est d’ores et déjà établi que la conjoncture favo-rable en céréales et colza a permis à l’agricul-ture de l’Eure de tirer son épingle du jeu.

L’agriculture se trouve également confron-tée à une autre problématique, celle de

la hausse des charges. Les cours du car-burant et des matières premières restent encore très liés à la conjoncture et aux incertitudes économiques mondiales. Le prix de l’engrais, notamment indexé sur celui de l’énergie, représente une lourde charge pour les exploitations en grandes cultures, prépondérantes dans l’Eure.

Des agriculteurs réactifsL’année 2011 met cependant en évidence la réactivité grandissante des agriculteurs d’aujourd’hui et leur capacité d’adaptation pour faire face à la fois à un contexte clima-tique imprévisible par nature, à une conjonc-ture économique mondiale volatile et à des politiques agricoles et environnementales en perpétuel mouvement.

L’agriculture euroise maintient son rang

L’agriculture tient une place prépondérante dans le paysage économique eurois. La sécheresse du printemps et la pluviométrie importante de cet été ont marqué for-tement les exploitations et creusé les écarts, parfois rééquilibrés par des marchés favorables. Retour sur une année entre contrastes et surprises…

/ N°03 / 4e

trimestre 201

C

Répartition de la surface agricole utile dans l’Eure*

Grandes cultures : l’Eure parmi les premiers départements producteurs*

L’élevage dans l’Eure en quelques chiffres*

2%

9%4% 19%

2%

1%

39%10%

14%

Prairies temporaires et artifi cielles

Jachère agronomiqueBlé

Oléagineux

Maïs fourrage

Superfi cies toujours en herbe

Cultures diverses

Autres céréales

Autres cultures industrielles

Bernay

Pont-Audemer

Louviers

Gisors

Verneuilsur-Avre

Les Andelys

Evreux

Vernon

Val de Reuil

Lin fi bre : 2e

Plants de pommes de terre : 3e Colza : 5e

Pois protéagineux : 6e Blé tendre : 6e Pommes à cidre : 6e

35 000 vaches laitièressur 700 exploitations

210 millions de litres de lait en moyenne par an depuis 10 ans

24 000 vaches allaitantessur 2 000 exploitations

160 élevages ovins

* Source : Chambre d’Agriculture de l’Eure d’après enquête structure 2007.

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/ N°03 / 4e trimestre 2011

Page 23: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

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/ N°03 / 4e trimestre 2011

MAT’GIC RÉVEILLE L’ENFANT QUI SOMMEILLE EN NOUS

A lui seul, le nom fait rêver… Il exprime la magie des Noëls de l’enfance, le nez collé aux vitrines des magasins pour admirer le ballet des automates. Mais Mat’gic, c’est bien plus que cela…Créée en 2001 et reprise en novembre 2010 par Georges-Eric Armand (en photo en bas), séduit par son potentiel créatif, la société a su rapidement conquérir le marché de la conception et de la production d’animations commerciales.10 mois après et 10 salariés de plus, elle présente un premier bilan profi table et Noël est loin d’être l’unique thème exploité. Même si, en cette fi n d’année, ses créations pourront être admirées dans pas moins de 250 lieux de vente !Désormais, les centres commerciaux, la grande distribution et la distribution spécialisée lui confi ent des contrats pour toutes les périodes de l’année et toutes les occasions. D’ailleurs, dès janvier 2011, un catalogue permettra de référencer l’ensemble des thématiques créa-

tives proposées par l’entreprise.

MAT’GIC : chemin du Long Buisson 27930 Guichainville - Tél. : 02 32 38 15 85

Page 24: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Musée d’Orsay et Fondation Terra, des partenaires prestigieux

L’invité24

/ N°03 / 4e trimestre 2011

Diego Candil, directeur du Musée des impressionnismes

Diego Candil occupe avec passion le fauteuil de directeur du Musée des impressionnismes à Giverny, avec pour pari d’élever le lieu au rang d’institution culturelle mondialement reconnue. Son ambition : faire découvrir tous les impressionnismes et intégrer le site dans le paysage local.

Persuadé de l’impact de l’art sur l’image d’un territoire, Diego Candil souhaite associer les acteurs économiques locaux au rayonnement culturel du musée par le biais d’un club d’entreprises créé l’an dernier

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De quand date votre rencontre avec Giverny ?

Diego Candil : J’ai pris la direction du Musée d’art américain de Giverny géré par la fondation Terra en 2001. Lorsque la fondation a décidé de se séparer du musée, j’ai souhaité poursuivre l’aventure en participant à la transition vers le Musée des impres-

sionnismes.

Quel a été votre rôle dans la transition entre les deux musées ?

DG : Fermer définitivement le musée aurait constitué un véritable traumatisme pour Giverny et pour l’Eure. Nous avons donc pris notre bâton de pèlerin pour le préserver et soumis l’idée d’un établissement public de coopération culturelle à Jean Louis Destans, président du conseil Général de l’Eure. Conquis, il s’est investi avec ses équipes auprès de la Région, du Conseil Général de Seine-Maritime, des collectivités territoriales et de la présidence du Musée d’Orsay pour imposer le projet. En janvier 2009, naissait le Musée des impressionnismes.

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Le Musée des impressionnismes n’aurait pu voir le jour sans le soutien de ces deux partenaires : le Musée d’Orsay apporte sa caution scientifique, son expertise et pratique une politique de prêts privilégiés.Toujours membre du conseil d’adminis-tration du musée, la Terra Foundation for American Art organise des expositions sur l’art américain et participe au développement du lieu par des subventions.

Page 25: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

Une notoriété grandissante

Faire du Musée une institution prestigieuse et légitime fi gure parmi les missions de Diego Candil. L’objectif est largement atteint : avec ses 26 salariés - jusqu’à 50 en haute saison - le site a accueilli 143 210 visiteurs en 2009 et en compte déjà 214 485 au 10 octobre 2011. Parmi eux, des Haut-Normands et des Franciliens, mais également des Américains et des Japonais.L’institution parvient à restituer 3 à 4% des 2,3 M€ de contributions annuelles allouées par les collectivités territoriales. Autre signe de sa réussite, le développe-ment progressif de ses collections. Alors qu’il a démarré sans fonds d’œuvres, le Musée possède aujourd’hui un dessin de Pierre Bonnard, neuf œuvres de Maximi-lien Luce et quelques créations de Joan Mitchell et Blanche Hoschedé-Monet.

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L’invité25

Que peut-on voir au Musée des impressionnismes ?

DG : Le musée a commencé sans collection propre : depuis 2009, nous exposions celles d’institutions privées ou publiques et bien sûr celles du Musée d’Orsay, notre partenaire essentiel. Aujourd’hui, nous commençons à constituer notre propre fonds… Pour un petit village, Giverny propose des expositions dignes de grandes villes.

Aujourd’hui, le musée a-t-il trouvé son public ? DG : Sa notoriété s’installe progressivement au plan national et même international. Alors que le musée d’Art américain n’avait jamais dépassé les 100 000 visiteurs, le Musée des impressionnismes dépasse la barre des 210 000 : un score honorable pour un musée de province ! En local, nous participons à la promotion de l’art et menons des actions pédagogiques auprès des scolaires, des seniors ou encore des publics empêchés, comme les détenus du centre de Val de Reuil.

Nouveau musée, nouveaux challenges ?

DG : Le conseil d’administration souhaite une programmation ambitieuse. Cela signifi e aller au-delà de Monet ou Renoir pour présenter les précurseurs de l’impres-sionnisme, les post-impressionnistes et des artistes moins connus comme Maurice Denis, objet d’une exposition en avril 2012. En 2014, nous proposerons les prémices de l’art américain et, en 2015, l’impressionnisme et le fauvisme japonais, totalement inconnus en France. Les projets que nous menons peuvent demander des années de préparation. Nous sommes en contact avec des institutions publiques et privées aussi prestigieuses que le Centre Georges-Pompidou, la National Gallery de Washing-ton ou encore le Metropolitan Museum de New York pour négocier le prêt d’œuvres et proposer au public des expositions vraiment originales.

Vous travaillez dans l’Eure. Quel regard portez-vous sur le département ?

DG : J’y habite également ! C’est un vaste territoire qui a su se bâtir un tissu écono-mique varié, riche d’un patrimoine remarquable et d’une nature généreuse et authen-tique… Je regrette simplement son manque de notoriété, totalement injustifi é. J’espère que par son action, le Musée des impressionnismes participera à son rayonnement.

Pour en savoir plus : www.mdig.fr

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Biographie

Après des études supérieures à Montpellier, puis un 3e cycle en Ressources humaines obtenu en 1998 à Paris, Diego Candil démarre sa carrière dans l’évènementiel et collabore à la création du salon « Paris Photo ».Il prend la direc-tion du Musée d’art américain en 2001.

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Page 26: E-commerce l’Eure sur le haut de la vague

En chiffres26

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1997 - 2010 : PRÈS DE 2 600 ENTREPRISES ACCOMPAGNÉES !

VILLAGES D’ARTISANS : UN PARTENARIAT GAGNANT !Concept issu d’un partenariat entre la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Eure et Eure Expansion, les Villages d’artisans offrent aux entreprises artisanales les capacités de développer leur activité en mettant à leur disposition des locaux adaptés.

Ces locaux sont construits par une collectivité dans le respect du cahier des charges des entreprises.

CHIFFRES CLÉS :3 villages d’artisans construits dans l’Eure

(Le Neubourg, Charleval et Etrépagny)Le premier (Le Neubourg) a été inauguré en 2006.Ces 3 villages accueillent un total de 22 entreprises pour 151 actifs

2 autres villages sont à l’étude actuellement sur les communes du Thuit Anger et Pont de l’Arche.

EMPLOIS CRÉÉS

84 91Dossiers gagnés 2007 2008 2009 2010

Emplois consolidés 786 339 374 851

Emplois créés à court terme 216 92 121 126

Emplois créés à 3 ans 179 337 383 606

EURE EXPANSION EN CHIFFRES

A raison d’une moyenne de 6 rencontres par an, organisées sur tout le département

Total des participants à l’Eure du Business avec une moyenne de 216 personnes par rencontre

rencontres31

participants6 462

L’EURE DU BUSINESS : DEPUIS 2006, LE RENDEZ-VOUS DE L’ENTREPRISE

TOP 3 DES RENCONTRES LES PLUS SUIVIES« La Ligne nouvelle Paris-Normandie »

avec Jean Louis Destans et Antoine Rufenacht (2011)« Les Pme/Pmi, levier de développement économique

pour les territoires » avec Daniel Cohen (2007)« Quand les Etats-Unis sortiront-ils de la crise, quelle

incidence sur notre économie ?» avec Jacques Mistral (2009)

19972010

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En chiffres27

/ N°03 / 4e trimestre 2011

Publication : Eure Expansion (eure-expansion.fr) Directeur de la publication : Bernard Christophe, président d’Eure ExpansionResponsable de la rédaction : Nicolas Lizart Rédaction, conception, mise en page, photos : Strategicom - Evreux - FotoliaImpression : Lescure Theol - Evreux (Imprim’Vert)Papier recyclé PEFC

La

SeineLe Havre

Chartres

Alençon

Dieppe

Bernay

Pont-Audemer

Louviers

Gisors

Verneuilsur-Avre

Pontoise

Deauville

Port 2000

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Les Andelys

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Vers Orléans

Toulouse

Boos

Rouen

Val de Reuil

Versailles

PARIS

Beauvais

Caen

ORLY

ROISSY

EMPLOIRépartition des effectifs salariés par secteur d’activité en %

Source : Insee au 31/12/2008

ACTIVITÉ Répartition des établissements de la circonscription de la CCIEpar secteur d’activité

Source : CCIE – Fichier des entreprises – Février 2011

DÉMOGRAPHIE D’ENTREPRISES EN 2010 DANS L’EURE PAR ACTIVITÉ Source : CCIE - Fichier des entreprises – Février 2011 43 cantons et 675 communes

Population : 577 087 habitants (recensement Insee 01/01/2008)

Préfecture : Evreux

Eure France

Emploi salarié

% %

Agriculture 1 691 0,9 1,0

Industrie 43 599 23,9 14,7

Construction 12 646 6,9 6,2

Commerce 124 754 68,3 78,1

Services 182 690 - -

Total 185 055 - -

DÉMOGRAPHIEStructure de la population par tranche d’âge en %

Source : Insee – Estimations de population au 1er janvier 2009

0 à 19 ans 20 à 59 ans 60 ans et +

Eure 26,5* 52,7 20,7

Seine-Maritime 25,3 53,1 21,6

Hte-Normandie 25,7 53,0 21,3

France 24,8 53,0 22,2

Nombre % Effectifs cumulés

Commerce 5 796 36,3 23 152

Industrie (dont BTP) 3 401 21,3 48 495

Services 6 762 42,4 29 218

Total 15 959 - 100 865

Immatriculations Radiations Solde 2010

Industrie 213 143 70

BTP 264 202 62

Café hôtel restaurant

211 154 57

Commerce 540 524 16

Serv. aux particuliers

249 196 53

Serv. aux entreprises

441 301 140

Transport 63 55 8

Total 1 981 1 575 406

L’EURE EN CHIFFRES

*L’Eure est un des départements les plus jeunes de France.

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