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1 en partenariat avec le Federal European Register of Osteopaths PROMOTION 2016 présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016 par Marine TOURAND pour l’obtention du Diplôme en Ostéopathie (D. O.) Intérêt d’une prise en charge complémentaire en ostéopathie dans le cadre de dysphonies fonctionnelles Directeur de mémoire Matthieu RISTORD, Ostéopathe, D.O., Enseignant de l’IDO 3

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en partenariat avec le

Federal European Register of Osteopaths

PROMOTION 2016

présenté et soutenu publiquement à Paris, octobre 2016

par

Marine TOURAND

pour l’obtention du

Diplôme en Ostéopathie (D. O.)

Intérêt d’une prise

en charge complémentaire en ostéopathie dans

le cadre de dysphonies fonctionnelles

Directeur de mémoire Matthieu RISTORD, Ostéopathe, D.O., Enseignant de l’IDO

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DEDICACE

A mes parents qui m’ont permis de faire mes études et m'ont soutenu au cours de ces 5 années

d'apprentissage de ce métier passionnant.

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REMERCIEMENTS :

Je tiens à remercier Mesdames Mélanie Porte, Marie Pedron, Lise Dubois et Magalie

Ambec orthophonistes, pour leur aide précieuse, la confiance, l'écoute et les conseils qu’elles

m’ont apportés, et surtout pour avoir présenté mon projet à leurs patients, sans qui ce

mémoire n’aurait pas pu être réalisé.

Je remercie tous les patients qui ont bien voulu participer aux séances d'ostéopathie,

contribuant ainsi à enrichir ce mémoire; merci pour leurs bonnes volontés et leur

enthousiasme.

Je remercie également, M. Ristord qui a accepté d'être mon maître de mémoire, ainsi

que M Pariaud et M Chi-Hien Phuong pour leur implication en tant que référent et

coordinateur au sein du Comité Mémoire.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ................................................................................................................... 6

1. MATERIEL ET METHODE ........................................................................................... 8

1.1 Présentation de la pathologie ....................................................................................... 8

1.2 Lieu d’expérimentation .............................................................................................. 12

1.3 Population .................................................................................................................. 12

1.4 Protocole de traitement .............................................................................................. 13

1.5 Les différents cas cliniques ........................................................................................ 13

1.6 Evaluation .................................................................................................................. 29

2. RESULTATS ................................................................................................................... 29

2.1 Résultats globaux ....................................................................................................... 29

2.2 Résultats par cas ........................................................................................................ 32

3. DISCUSSION .................................................................................................................. 32

4. CONCLUSION ............................................................................................................... 33

ANNEXES .............................................................................................................................. 35

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 50

TABLE DES ILLUSTRATIONS ......................................................................................... 51

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« Je ne sais rien sur les sons de la vie. Mais lorsque mes mains écoutent la voix, alors elle se

mélange au silence. Et les mouvements que je sens prennent un sens dans l’espace qu’elle a

choisi »

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INTRODUCTION

La voix représente un trait d’union social majeur, un code conventionnel, un moyen

d’expression mais également une identité propre à chaque individu. C’est un instrument

humain complexe mêlant posture, respiration, émotions, vécu, état physique et état psychique,

environnement extérieur, etc...

La dysphonie dysfonctionnelle est une perturbation du geste vocal, qui peut déranger

la personne dans son ensemble, et inversement. Cette pathologie affecte les paramètres de la

voix parlée tels que la tonalité, l’intensité, le timbre ou encore le temps phonatoire.

Il est très courant de penser que les dysphonies sont du seul ressort des orthophonistes.

Mais au cours de ces dernières années, l’ostéopathie gagne en reconnaissance et en bénéfice.

Cet essor se traduit par l’introduction de nouvelles formations telles qu’Ostéovox ou Langue-

Voix-Posture. En effet, le Dr Roch (phoniatre et en cours de formation d’ostéopathie) et Mr

Piron (ostéopathe) ont mis au point une formation (Ostéovox) qui permet aux orthophonistes

de se former aux thérapies manuelles dans le but de traiter les troubles de la voix. Grâce à ce

travail complémentaire entre ostéopathe, orthophoniste et ORL, chaque profession apporte sa

valeur ajoutée dans une approche de traitement intégré.

L’ostéopathe, pour sa part, prend en charge le patient dans sa globalité, afin de lever les

tensions musculaires de la loge antérieure du cou et d’apporter un équilibre entre les divers

muscles sollicités lors de la phonation.

Ayant débuté mon parcours d'étudiante post-bac par deux années en école préparatoire

aux concours d’orthophonie, j’ai particulièrement été interpellée par ce sujet lors d'une

discussion avec une orthophoniste, me donnant l'idée d'orienter mon mémoire autour de cette

thématique. Au cours de mes recherches et des interviews menés avec des orthophonistes dans

le cadre de ce mémoire, je me suis aperçue que, dans le traitement des dysphonies

dysfonctionnelles, peu de professionnels du langage avait conscience

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d'une possible complémentarité de leur travail d'orthophoniste avec une prise en charge

parallèle par un ostéopathe. Pour autant, en leur expliquant en quoi pouvait consister cette

complémentarité, mes interlocuteurs orthophonistes se montraient majoritairement

intéressés par l'approche. Il me tenait donc à cœur de démontrer qu'un travail

pluridisciplinaire était envisageable et efficace. Par ailleurs, expérimenter ce domaine me

permettait aussi d'apprendre et d'appliquer des techniques d'ostéopathie spécifiques à la

phoniatrie.

Ce thème de mémoire a déjà été abordé par Audrey LAREDO, étudiante IDO

promotion 2015.

Dans la continuité du travail réalisé par Audrey, notre objectif dans ce mémoire

était de confirmer l’efficacité du travail ostéopathique sur l’hypertonicité laryngé et les

muscles respiratoires et prouver qu’un travail bi-disciplinaire entre orthophoniste et

ostéopathe peut être préconisé pour un traitement efficace des patients dysphoniques.

Nous avons aussi choisi de conforter le travail d’analyse par une évaluation

qualitative de la voix de 8 patients atteints de dysphonies fonctionnelles. Nous avons la

conviction que la finesse des perceptions de l’ostéopathe, son diagnostic et sa technicité

permettent d’espérer des résultats probants au niveau laryngé. L'enjeu de ce mémoire est

de le démontrer ou, tout au moins, d’apporter des éléments de réponse.

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1. MATERIEL ET METHODE

1.1 Présentation de la pathologie

La voix :

Selon le dictionnaire Larousse, la voix est la « faculté d'émettre des sons, en parlant

de l'homme ; ensemble des sons produits par les vibrations périodiques des cordes vocales

». Brin, Courrier, Lederle et Masy (1997) quant à eux définissent la parole comme « la

partie individuelle de la langue résultant d’un acte psychophysiologique volontaire, créatif

et intelligent de la part du sujet parlant. » (d’après De Saussure). Ils précisent aussi qu’elle

« appartient au domaine de la phonologie qui inclut la prosodie et le choix ou

l’arrangement des phonèmes dans la chaîne parlée suivant les règles phonologiques

communautaires ».

La voix conversationnelle dépend de différents critères acoustiques. L’intensité qui

peut être forte, faible ou irrégulière. La hauteur tonale qui peut donner des voix aigües,

graves ou instables. Le timbre qui donne une qualité particulière au son.

La phonation n’est pas dévolue à un appareil spécifique mais résulte de la

complémentarité de différentes structures anatomiques et physiologiques. La production

vocale met en jeu :

- Les résonateurs : nom donné aux cavités tels que le pharynx, la cavité buccale, la

cavité labiodentale et pour certains sons, le nasopharynx et les fosses nasales -

Les articulateurs :

le maxillaire inférieur : l'ouverture de la mandibule entraîne un

agrandissement de la cavité buccale par abaissement du plancher buccal,

ainsi que, très souvent, un abaissement laryngé d'où un agrandissement de

la cavité pharyngée;

la langue : du fait de ses rapports avec l’os hyoïde et l’épiglotte, les

mouvements et le niveau de tonicité de la langue influencent

considérablement le fonctionnement laryngé. De plus, elle entre en jeu dans

la production des voyelles.

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les lèvres : dans la parole, elles produisent des mouvements complexes

modifiant la longueur du résonateur buccal, ce qui a des conséquences

acoustiques sur les sons produits.

le voile du palais : schématiquement, il représente une «porte» qui autorise

ou pas le passage de l’air vers les cavités nasales. En fonction de sa position

plus ou moins élevée, le voile influence la taille du résonateur pharyngé et

du résonateur buccal.

les muscles du pharynx : les muscles élévateurs et les muscles constricteurs

qui, lorsqu’ils sont contractés, permettent de réduire le diamètre du

pharynx.

le larynx : ses structures cartilagineuses sont représentées par le cartilage

thyroïde, épiglottique, cricoïde, aryténoïdes, cunéiforme et corniculé. Ces

cartilages se trouvent reliés par des ligaments intrinsèques qui jouent un

rôle physiologique appréciable dans la phonation.

La musculature du larynx est composée de muscles intrinsèques et

extrinsèques le reliant à la base du crâne, aux membres supérieurs ainsi

qu’à la mandibule.

La partie osseuse est formée par l’os hyoïde, véritable hamac myofacial qui

permet de le relier étroitement avec l’orifice supérieur du thorax, les

membres supérieurs, la langue, l'épiglotte et le larynx. Nous pouvons

supposer qu’une dysfonction de cet ensemble musculaire pourrait avoir des

conséquences indirectes dans la phonation.

- La source acoustique est formée par un ensemble spécifique et spécialisé pour la

phonation. Les cordes vocales sont constituées de deux plis charnus qui sont tendus

en travers du larynx, à la jonction entre la trachée et le pharynx. Elles permettent

de transformer l’énergie aérodynamique en énergie acoustique

- L’air pulsé respiratoire est permis par la succession des phases inspiratoires et

expiratoires à travers les poumons - La commande nerveuse centrale.

Le rôle de la loge viscérale antérieure du cou est d’équilibrer les tensions qu’il peut y avoir

entre le thorax, le rachis cervical et la mandibule. Le point de relais d’équilibration des

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tensions se fera par l’intermédiaire de l’os hyoïde. De plus, les structures vasculaires de

cette loge facilitent la circulation veineuse entre le thorax, le rachis cervical et le crâne.

La dysphonie : (1, 2, 3)

Définition : François Le Huche et André Allali dans La voix. Tome 1 : Anatomie et

physiologie des organes de la voix et de la parole, définissent la dysfonction comme « un

trouble momentané ou durable de la fonction vocale ressenti comme tel par le sujet

luimême ou son entourage. Elle se traduit souvent par une altération d’un ou plusieurs

paramètres acoustique de la voix et par ordre de fréquence, du timbre, de l’intensité et de

la hauteur tonale. »

Son origine peut être organique (liée à une atteinte des cordes vocales par un cancer, un

trouble neurologique ou une malformation) ou fonctionnelle (liée à une sollicitation

excessive de la voix sur un forçage ponctuel ou sur un surmenage chronique). Dans le

cadre de notre mémoire, nous avons choisi de ne prendre en charge que des dysphonies

fonctionnelles. En effet, l’ostéopathie n’a pas pour intention d’agir sur des lésions

organiques mais d’intervenir sur les méfaits des troubles fonctionnels, soit en supprimant

leur cause, soit en réduisant leur impact dans le temps.

D’après l’ouvrage de François le Huche et André Allali :

Mécanisme de la dysphonie fonctionnelle :

Les hypothèses étiologiques :

- Hypothèse de disproportions entre les organes de la parole : cela signifierait qu’il

existe une disproportion entre le volume des poumons et la configuration des plis

vocaux ou entre la configuration des plis vocaux et la disposition des organes

résonateurs.

- Hypothèse de la perturbation de l’audition : celle-ci empêcherait l’individu de

réguler sa propre parole

- Hypothèse basée sur l’existence de troubles endocriniens : ceux-ci provoqueraient

des altérations de la voix

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- Hypothèse basée sur l’existence de troubles neurologiques par une parésie des

muscles laryngés consécutive à une inflammation de la muqueuse, une fatigue

musculaire ou encore des troubles métaboliques

- Hypothèse étiologique oto-rhino-laryngologique : cela signifierait qu’une

dysphonie fonctionnelle peut être la conséquence d’une dysphonie organique, ou

d’une affection ORL

- Théorie psychologique qui soutient que l’émotion perturberait la voix; le facteur

psychologique n’a cependant qu’un rôle de second plan et ne serait qu’une

conséquence de la perte de ce don de la nature qu’est la voix.

Un article mené par Regina Helena Garcia Martins et Al. cherchent à mettre en évidence

les causes et les prédominances des dysphonies chez les adultes et les enfants. Après une

évaluation faite sur 2019 patients, ils concluent que les nodules et les kystes sont

prédominants chez les enfants, la dysphonie fonctionnelle et le reflux se retrouvent

d’avantage chez les adultes, la presbyphonie ainsi que les œdèmes de Reinke s’observent

plutôt chez les personnes âgées. (4)

Les facteurs favorisants : (1, 2, 3)

Par ordre de fréquence, nous pouvons retrouver :

- Les obligations socioprofessionnelles de parler ou de chanter entretenus ou non par

des techniques vocales défectueuses

- Les facteurs psychologiques

- Des atteintes nocives de la muqueuse des plis vocaux, par le tabac ou l’alcool

- Les affectations chroniques de la sphère ORL et les terrains allergiques

- Les pertes d’audition qui peuvent se traduire par une mauvaise gestion de sa voix

- Les expositions à la poussière, aux vapeurs irritantes et à l’air conditionné

- Les antécédents dysphoniques ou hypoacousies de l’entourage qui engendreraient

un mimétisme des troubles dysphoniques ou un forçage vocal pour être entendu de

son proche

Les conséquences du forçage vocal sont nombreuses et diverses. Elles altèrent

l’attitude corporelle en provoquant :

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- Une perte de la verticalité en déplaçant le centre de gravité vers l’avant (l’utilisation

de la voix d’insistance force le patient à augmenter sa cyphose thoracique, pour

compenser le patient redresse sa tête et déplace son menton vers l’avant).

- Des crispations liées à un étirement des muscles supra et infra-hyoïdiens ainsi que

des muscles responsables de l’articulation de la parole

Elles empêchent l’ampliation thoracique du diaphragme et impose au larynx de prendre le

relais, provoquent des irritations, des inflammations des voies aériennes supérieures, des

impressions de manque d’efficacité vocale, des fatigues phonatoires, des paresthésies et

douleurs pharyngo-laryngées ainsi que des oppressions respiratoires.

1.2 Lieu d’expérimentation

Les expérimentations se sont déroulées le plus souvent au domicile des patients, ou dans

notre cabinet sur une période de 3 mois, de janvier à avril 2016. La prise en charge

ostéopathique était planifiée sur 3 séances, à titre exclusivement expérimental et donc non

rémunérées. Les séances étaient faites en amont d’une éventuelle prise en charge

orthophonique.

1.3 Population

Les patients participant à l’étude nous ont été confiés par 4 orthophonistes. Ceux-ci

présentent tous des dysphonies fonctionnelles. Au préalable, nous nous devions

d’interroger le patient pour détecter d'éventuels motifs d’exclusion :

- Les laryngectomies totales ou partielles

- Toute forme de tabagisme ou d’alcoolisme

- Les troubles de l’audition

- La présence de troubles hormonaux

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- Une intervention chirurgicale cervico-thoracique, abdominale pouvant

endommager le système phonatoire.

En effet, ces agents extérieurs auraient pu rendre le travail ostéopathique d'emblée

inefficace car nous n’avons pas vocation d’avoir une action sur les pathologies de types

organiques.

L’intérêt de ce mémoire est d’évaluer l’effet de l’ostéopathie sur les dysphonies

fonctionnelles tant sur le plan qualitatif que quantitatif.

1.4 Protocole de traitement

Lors de la première séance de traitement en ostéopathie, nous réalisons un bilan afin de

traiter le patient dans sa globalité. Les structures participant à la respiration ont été testées

et traitées. Le rachis, la sphère crânienne, les viscères abdominaux ont également été

investigués.

Lors des deux séances suivantes, les zones traitées précédemment ont à nouveau été

testées. Le complexe laryngé a été investigué et des techniques spécifiques décrites

cidessous ont été appliquées en fonction des dysfonctions trouvées. L'ensemble des

techniques spécifiques appliquées au complexe laryngé et décrites ci-dessous sont issues

de l'ouvrage de PIRON Alain, 2007, Techniques ostéopathiques appliquées à la phoniatrie

tome 1, Lyon, Symétrie. (5)

Voir annexe

1.5 Les différents cas cliniques

Notre population se compose de 8 patients, 1 homme et 7 femmes âgés de 10 à 70 ans.

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Patient N°1 :

Femme de 71 ans, a travaillé en tant que coiffeuse dans un salon de coiffure. Elle n’a jamais

fumé mais a travaillé de nombreuses années dans un salon où les clients fumaient

énormément et où des substances chimiques polluaient l'atmosphère.

Mme G. est très sensible niveau ORL. Elle est asthmatique et tousse beaucoup.

Depuis janvier 2015, Mme. G trouve que sa voix est « cassée » et la toux s’est amplifiée

depuis ces dernières semaines. Elle a le sentiment d’avoir des glaires qui la gênent mais

elle n’arrive pas à se dégager la gorge. Elle racle régulièrement le fond de sa gorge ce qui

finit par l’irriter davantage. L’examen ORL révèle la présence de nodules vocaux.

Bilan vocal :

La respiration est inversée, les épaules sont très sollicitées. D’un point de vue général, la

patiente a une position légèrement voutée et on observe, lors de l’inspiration, une

contraction anormale des muscles sterno-cléido-mastoïdiens.

La voix :

- D’un point de vue personnel, la patiente explique qu’elle n’arrive pas à maîtriser

sa voix. Elle relève la présence de fluctuations lors de la phonation

- La voix conversationnelle présente une intensité normale, mais avec un débit

rapide et un timbre rauque et éraillé

- La voix chuchotée, portée et projetée est possible; la voix chantée est éraillée.

- A la lecture, la respiration est haute et bruyante

- Le temps maximum phonatoire est pathologique

La patiente présente donc un forçage vocal qui a entrainé l’apparition d’une dysphonie.

Suite à ce dysfonctionnement, l’ORL a relevé la présence de nodules vocaux.

Bilan ostéopathique :

La patiente, retraitée depuis 2005, présente des épisodes de sinusites frontales chroniques,

des constipations et reflux réguliers ainsi qu’une dorsalgie mécanique récurrente.

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Dans ses antécédents, nous trouvons :

- Une dysplasie rotulienne

- Des antécédents chirurgicaux :

Une hystérectomie

Une ablation de la vésicule biliaire

Un acte chirurgical sur une hernie inguinale

- La patiente est également asthmatique, spasmophile, et traitée pour le cholestérol

A l'observation, nous notons une attitude projetée vers l’arrière, un désalignement haut à

droite et bas à gauche ainsi que les deux épaules surélevées.

Déroulement des séances :

- 1ère séance :

A l’observation, nous relevons une attitude projetée vers l’arrière, un

désalignement haut à droite et bas à gauche ainsi que les deux épaules surélevées.

La respiration quant à elle est haute et aidée par les épaules.

Lors du traitement, nous normalisons le bassin en technique tissulaire, les

thoraciques T5 et T7, la lombaire L4 et la première côte en énergie musculaire.

Le colon ascendant, hypertonique est aussi normalisé. Pour soulager l’orifice

supérieur du thorax nous détendons en étirement toutes les structures musculaires

responsables de l’élévation des épaules. Enfin, nous réalisons un travail tissulaire

sur l’hémi-coupole diaphragmatique droite en dysfonction d’expiration, sur la

cervicale C4 ainsi qu’une inhibition des sous-occipitaux. Pour finir, nous

effectuons une technique crânienne de compression occipitale (CV4) pour

harmoniser un crâne dense.

- 2ème séance : la patiente se sent plus détendue mais la posture reste inchangée.

Cette seconde séance a pour but d’investiguer et de traiter le système laryngé. Nous

retrouverons donc un os hyoïde plutôt postéro-supérieur lié à une hypertonie des

supra-hyoïdiens tels que les muscles stylo-hyoïdiens ou digastriques postérieurs.

Les dysfonctions sont levées par les techniques citées ci-dessus.

- 3ème séance : La patiente n’a pas ressentie d’évolution notable au niveau de la

qualité de sa voix, et mentionne même une augmentation de ses glaires. Le système

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laryngé est de nouveau testé : nous observons peu d’amélioration. Les mêmes

structures sont de nouveau traitées.

Patient N°2 :

Femme, 70 ans, ancienne conseillère commerciale à la retraite, ancienne fumeuse. Depuis

décembre 2014, cette patiente trouve sa voix enrouée, ce qui l’a poussé à consulter un ORL

qui découvre une tumeur bénigne aux cordes vocales, opérée en mars 2015. Après

l’opération, la patiente se plaint d’une voix enrouée. Elle observe également des épisodes

fréquents de « gorge qui pique » ainsi que des sensations de brûlure au niveau laryngé.

Bilan vocal :

La respiration est de type thoracique supérieur, de faible amplitude. Les inspirations sont

très fréquentes mais pas efficientes. La patiente parle jusqu’au bout de son souffle jusqu’à

parfois se retrouver en apnée.

La voix :

- La voix spontanée est enrouée, éraillée et de faible intensité

- La voix forte est de faible intensité, bitonale et soufflée

- Le temps maximum phonatoire est pathologique

Bilan ostéopathique :

Madame B, retraitée depuis 10 ans, est une patiente plutôt angoissée. Elle se plaint

également de vertiges positionnels, de reflux (traités depuis 2014), de diarrhées

chroniques.

Dans ses antécédents, nous trouvons :

- Une hypothyroïdie traitée

- Des antécédents chirurgicaux :

Une appendicectomie

Une opération de la vésicule biliaire liée à des calculs

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La pause d’un anneau gastrique

Une opération d’une tumeur bénigne sur les cordes vocales

Déroulement des séances :

- 1ère séance : à l’observation, nous trouvons une attitude posturale très postérieure

ainsi qu’une respiration haute.

Lors du traitement, nous normalisons les vertèbres dysfonctionnelles (T10 et T7 en

rotation droite ainsi que C2 et C3 en rotation, étages innervant les muscles infra-

hyoïdiens). De plus, les moyens d’union de la loge viscérale du cou s’attachent sur

l’aponévrose cervicale profonde.

Le sacrum est manipulé en énergie musculaire et le diaphragme en dysfonction

d’expiration à droite est normalisé en fascia.

Nous investiguons la sphère viscérale pour traiter les intestins ainsi que l’estomac

pour diminuer les conséquences des reflux sur la sphère ORL.

L’occiput est traité dans le but d’influer l’action du nerf vague sur la sphère

viscérale digestive et viscérale antérieure du cou.

- 2ème séance : cette seconde séance a pour but d’investiguer et de traiter le système

laryngé. Nous trouvons un os hyoïde en translation droite et en position haute avec

un mylo-hyoïdien hypertonique à droite. Le plancher buccal est globalement

hypertonique. Le hyo-scapulaire se trouve également contracté à droite comme un

gauche. Au niveau crânien, on retrouve une attirance vers l’occiput et le temporal

droit, nous pouvons donc supposer que le muscle constricteur du pharynx

(notamment le supérieur) a une influence sur ces os crâniens. Le diaphragme se

trouve toujours en dysfonction d’expiration à droite. Tous ces éléments sont

normalisés comme cité ci-dessus ainsi qu’en fascia et en crânien.

- 3ème séance : lors de ce dernier rendez-vous la patiente trouve la qualité de sa voix

améliorée et moins enrouée. Les dysfonctions que nous avons trouvées lors de la

séance précédente ne sont plus présentes. Seules les cervicales restent en

dysfonctions et sont normalisées en énergie musculaire. Nous réalisons également

une détente de la loge antérieure du cou et du diaphragme pour affiner le traitement.

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Patient N° 3 :

Madame C, 54 ans, technicienne de surface n’occupe pas un poste qui sollicite beaucoup

sa voix. Elle présente dans ses antécédents ORL de nombreuses sinusites et angines à

répétition qui ont engendré une amygdalectomie en 2014. La patiente présente des

sensations de "dépôts dans la gorge" ; celle-ci ne se mouche pas souvent mais expectore

beaucoup avec la sensation que « ça descend dans la gorge ».

Lorsque la patiente est sous antibiotiques, elle ne ressent plus les symptômes, dès que

traitement ne fait plus d’effet ça revient : sécrétions, gêne et voix cassée.

La présence d'une hernie hiatale entraine des remontées gastriques.

Les circonstances d’apparition de la dysphonie : dès l’adolescence, la patiente perdait la

voix à la moindre petite rhinite. Puis la patiente perdait la voix ponctuellement (assez

fréquemment) mais de manière moins intense. Depuis l’intervention au niveau des

amygdales toutes ces sensations se sont amplifiées.

Depuis novembre 2014, le trouble s’est aggravé et est devenu une gêne permanente.

Bilan vocal :

La respiration est inversée. Le comportement d’effort est très marqué par des tensions dans

le cou lors de l’émission d’un son et nous observons une mauvaise posture.

La voix :

- La voix conversationnelle : l’intensité est réduite, le timbre est éraillé

- La voix projetée : le comportement semble épuisant, le timbre s’éraille et s’altère

avec la longueur

- La voix d’appel : elle est émise de façon laborieuse et artificielle

- La voix chantée : on note une difficulté d’ajustement vocal, la voix chantée n’est

pas impossible mais est laborieuse. Le timbre s’altère en montant.

La patiente présente une dysphonie dysfonctionnelle simple avec forçage vocal et

mauvaise gestion du souffle phonatoire. Cette dysphonie est aggravée par les facteurs

favorisants tels que les allergies, les affections chroniques de la sphère O.R.L

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Bilan ostéopathique :

La patiente est une personne plutôt stressée. Elle présente des céphalées occipitales en

étaux, des migraines et bruxe régulièrement des dents. D’un point de vue abdominal,

madame C. se plaint de constipations chroniques depuis 4 ans ainsi que de reflux.

D’autres douleurs chroniques sont à souligner, comme des cervicalgies liées à l’arthrose,

une lombalgie liée à une hernie discale en L3/L4, ainsi que des troubles mandibulaires tels

que des craquements ou des gênes lors de la mastication.

Dans ses antécédents, nous trouvons :

- Une fibromyalgie diagnostiquée depuis 2009

- Une ostéoporose diagnostiquée il y a 3 ans

- Une hypothyroïdie traitée par Lévothyrox

- Une hernie hiatale responsable des reflux gastro-œsophagiens

- Des allergies aux poils de chien - Des antécédents chirurgicaux :

Une extraction des dents de sagesse

De nombreux kystes ovariens opérés en 2015

Déroulement des séances :

- 1ère séance : à l’observation, nous trouvons une attitude projetée vers l’arrière ainsi

qu’une inspiration très limitée.

Les tests ostéopathiques révèlent un bassin et un iliaque bloqués en antériorité, de

nombreuses dysfonctions vertébrales lombaires (L5 en rotation gauche),

thoraciques (T11, T7 et T4 en rotation droite et T2 en rotation gauche), et cervicales

(C2/C3 en rotation droite, C5 en rotation gauche ainsi que C0 postérieure à

gauche). Toutes ces vertèbres sont normalisées en énergie musculaire, tout comme

les scalènes qui sont hypertoniques à droite et associés à une première côte en

élévation du même côté.

Le diaphragme en dysfonction d’expiration à droite est traité en fascia. Nous

testons et traitons l’articulation temporo-mandibulaire qui est en lien direct avec la

loge viscérale du cou par l’intermédiaire du muscle mylo-hyoidien. Nous traitons

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20

également la sphère digestive haute pour soulager les reflux, ainsi que la tonicité

de l’abdomen par une grande manœuvre abdominale.

- 2ème séance : lors des tests de l’investigation de la loge antérieure du cou et

périlaryngée, nous trouvons un omohyoïdien gauche et un sternohyoïdien gauche

hypertoniques entraînant l’os hyoïde en translation gauche. Le traitement

ostéopathique repose sur les techniques décrites ci-dessus. Une normalisation de

l'espace thyro-hyoïdien et du muscle mylo-hyoïdien droit est appliquée. Une

technique d'équilibration de la base du crâne ainsi que du diaphragme achève la

séance.

- 3ème séance : après la seconde séance la patiente n’évoque pas d’évolution majeure

au niveau de la qualité de sa voix car elle était enrhumée. Mais après quelques

jours, celle-ci trouvait sa voix moins cassée malgré le rhume toujours présent. Les

dysfonctions précédentes sont de nouveau testées. Nous trouvons toujours une

dysfonction du diaphragme en expiration à gauche et une hypertonie du

mylohyoïdien.

Patient N° 4 :

Monsieur O, directeur d’une agence bancaire, se plaint depuis un an d’une modification de

sa voix au cours de la journée. En début de journée il la trouve plutôt efficace et grave et

en fin de journée il lui arrive de perdre sa voix ou que celle-ci soit plus aiguë. Le patient

explique être régulièrement soumis au stress dans son activité professionnelle et associe sa

dysphonie à ces épisodes stressants.

Bilan vocal :

La respiration spontanée est mixte, les épaules se soulèvent légèrement. La respiration

volontaire est quant à elle inversée.

La voix :

- La voix conversationnelle : présente une intensité normale, un débit normal et un

timbre plutôt clair

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- La voix chuchotée est possible

- La voix portée est possible mais les épaules se lèvent

- La voix projetée est possible mais l’expiration n’est pas abdominale

- En lecture, la respiration est courte et haute

- Le temps maximum phonatoire est pathologique

Bilan ostéopathique :

Monsieur O, présente des signes fonctionnels multiples :

- Une ATM qui se luxe chroniquement, un bruxisme

- Des reflux gastro-œsophagiens chroniques traités par Gaviscon

- Une dorsalgie de type mécanique, ponctiforme à gauche, impulsive à la toux et

augmentée en flexion.

Dans ses antécédents nous ne trouvons rien de notable.

Déroulement des séances :

- 1ère séance : à l’observation, le patient a une attitude très antérieure.

Nous trouvons et manipulons en structurel un iliaque antérieur à droite, toutes les

charnières en rotation droite (L5, T12 et T1) ainsi qu’une 5e dorsale.

Les cervicales C2/C3 en dysfonction de rotation gauche sont corrigées en tissulaire

tout comme le diaphragme en dysfonction d’expiration à gauche.

Nous investiguons également l’estomac en technique viscérale pour soulager les

reflux.

- 2ème séance : une investigation de la zone péri-laryngée est mise en place. Les

muscles hyo-sternal droit, le hyo-scapulaire droit ainsi que le thyro-sternal sont

hypertoniques et sont corrigés avec les techniques décrites ci-dessus. Nous

équilibrons en crânien l’occiput et le temporal droit et effectuons de nouveau un

travail tissulaire sur le diaphragme.

- 3ème séance : depuis la séance précédente, le patient perd moins sa voix en fin de

journée et sa respiration lui semble plus ample.

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Après nos tests, nous trouvons des hypertonies sur les muscles cités précédemment

ainsi que des cervicales aux étages C2/C3. Ces éléments sont corrigés comme

précédemment.

Patient N°5 :

Mademoiselle M, âgée de 10 ans en classe de CM2. Se plaint de légère fatigue vocale

ressentie lors de la phonation prolongée. Elle se dit peu gênée par ces difficultés vocales,

excepté pour lire à haute voix. La voix serait moins efficace le matin. La mère ne note pas

de différence entre jours de classe/week-end/vacances. La mère a également noté des

difficultés vocales depuis environ un an, à la suite de l'ablation des végétations. La voix

serait fluctuante dans la journée.

Bilan vocal :

La respiration :

Lors de la voix conversationnel la respiration est courte et principalement thoracique

supérieur.

Lors de la voix projetée, nous observons une respiration exclusivement thoracique,

une projection du menton en haut et en avant ainsi qu’une perte de la verticalité.

La voix :

- La voix conversationnelle est soufflée et rauque, avec un forçage sur le souffle.

L'intensité est assez faible et la hauteur de la fréquence fondamentale est abaissée.

Les attaques sont fermes

- La voix projetée est peu efficace et la jeune patiente est rapidement essoufflée.

L'intensité n'est pas suffisamment forte.

- La voix d'appel est assez efficace en mécanisme de poitrine, et impossible en

mécanisme de tête.

- En voix chantée, on note d'importantes difficultés à produire des modulations

chantées, en raison de nombreuses désonorisations et de la faible étendue vocale.

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Bilan ostéopathique :

Mademoiselle M, présente des cervicalgies chroniques de type mécaniques ainsi que des

céphalées unilatérales droites chroniques également.

Dans ses antécédents, nous trouvons :

- Une ablation des végétations en 2009

- Un asthme traité par Ventoline

Déroulement des séances :

- 1ère séance : lors de l’observation de la patiente nous trouvons une attitude de type

postérieure.

Nos tests révèlent des dysfonctions lombaires en L2 ainsi que thoraciques en T4

que nous corrigeons en HVBA. Puis nous traitons les cervicales C2/C3 en

tissulaires ainsi que le temporal droit et l’occiput droit en crânien. Associé à la

dysfonction occipitale nous trouvons une hypertonie des sous occipitaux droits et

du trapèze droit que nous détendons en énergie musculaire. Enfin nous finissons

par détendre l’hémi-coupole diaphragmatique droite en tissulaire.

- 2ème séance : une investigation de la zone péri-laryngée est mise en place. Nous

trouvons une hypertonie exclusivement à droite des muscles sterno-hyoïdien,

thyro-hyoïdien, omo-hyoïdien ainsi que mylo-hyoïdien que nous normalisons avec

les techniques décrites ci-dessus. Nous terminons par l’hémi-coupole

diaphragmatique droite qui demeure en dysfonction.

- 3ème séance : la patiente ne présente plus de cervicalgie et sent que sa voix est moins

cassée. Nous re-testons les dysfonctions précédentes et traitons les hypertonies des

muscles sterno-hyoïdien, omo-hyoïdien et mylo-hyoïdien droits.

Patient N°6 :

Madame C, 26 ans, professeur des écoles depuis peu, se plaint d’une voix qui se casse et

de picotements en fin de journée depuis le début de son activité en 2015.

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Cette patiente est sensible à certaines allergies telles que les poils de chats, le pollen et les

acariens.

Bilan vocal :

La respiration est de type thoracique supérieure et de faible amplitude. La patiente

parle jusqu’au bout de son souffle et se trouve parfois en apnée. Elle a donc une

mauvaise gestion de son souffle phonatoire.

La voix :

- La voix spontanée est normale, légèrement éraillée.

- La voix forte est normale.

- La tessiture est normale.

- Le temps maximum phonatoire est dans la norme.

Bilan ostéopathique :

Madame C présente un terrain ORL sensible. Elle nous décrit des infections ORL

régulières ainsi que des rhinites liées à ses allergies. Depuis son début d’activité en tant

que professeur des écoles, la patiente se plaint de lombalgies basses d’allure mécanique,

augmentées en extension, non impulsives et non irradiantes.

Dans ses antécédents nous trouvons :

- Un port de semelle pour corriger la supination des chevilles.

- Un asthme d’effort traité par la Ventoline lors des crises.

Déroulement des séances :

- 1ère séance : l’observation dévoile une patiente avec un centre de gravité postérieur

ainsi qu’une respiration supérieure.

Nous trouvons lors de nos tests ostéopathiques un iliaque antérieur à gauche ainsi

qu’un sacrum postérieur en torsion gauche que nous traitons en structurel. Les

vertèbres lombaires (L5 en rotation gauche) et thoraciques (T12 en rotation droite)

sont également libérée en technique de haute vélocité et basse amplitude. Les

cervicales C1 et C3 en rotation droite ainsi que l’occiput postérieur à droite sont

libérés en énergie musculaire. La dysfonction occipitale se corrèle à une

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hypertension des sous-occipitaux à droite, que nous traitons en point d’inhibition.

Les techniques tissulaires sont utilisées pour corriger un diaphragme en

dysfonction d’expiration à droite ainsi qu’un occiput et un temporal denses de ce

même côté. Pour finir, une détente de l’orifice supérieur du thorax est réalisée pour

soulager les tensions liées à la respiration supérieure excessive.

- 2ème séance : une investigation de la zone péri-laryngée est mise en place. Les

muscles hyoïdiens sont globalement équilibrés, exceptés l’omohyoïdien et le

sternohyoïdien hypertoniques. Puis le traitement est globalement accès sur la

détente de l’hémi-coupole diaphragmatique droite.

Depuis la séance précédente la patiente se plaint de reflux augmentés en flexion du

tronc et en fin de journée. Nous investiguons donc la sphère viscérale, notamment

l’estomac.

- 3ème séance : depuis la dernière séance la patiente observe une diminution des

picotements en fin de journée ainsi qu’une augmentation de l’ampliation

thoracique et une augmentation de son souffle.

D’un point de vue ostéopathique nous ne trouvons plus qu’une dysfonction

diaphragmatique en expiration à droite.

A la fin du traitement la patiente ne ressent plus les picotements qu’elle avait au

commencement du traitement.

Patient N° 7 :

Madame M, 52 ans, sans emploi, évoque une faiblesse vocale chronique depuis 20 ans.

Dès qu’elle force sur sa voix celle-ci se "coupe".

L’ORL observe lors de son examen, une aphonie fonctionnelle avec un larynx normal ainsi

qu’une dysphonie spasmodique en abduction avec une faiblesse glottique.

Bilan vocal :

La respiration est haute, avec sur-sollicitation des épaules.

La voix :

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- La voix parlée est possible mais difficilement fatigable

- La voix projetée est faible

- La voix chantée est difficile

Bilan ostéopathique :

Madame M, évoque une gêne respiratoire liée à son asthme. Elle nous décrit également

des céphalées de tensions chroniques ainsi que des vertiges qui font l’objet d’une

investigation par imagerie. D’un point de vue abdominal, la patiente présente plusieurs

signes fonctionnels :

- Des ballonnements chroniques, tout au long de la journée

- Des constipations

- Des reflux

- Des dyspepsies lors de la prise de certains aliments tels que le pain, les poireaux,

le riz et le beurre

- Des douleurs en fosse iliaque droite, chronique depuis l’enfance et permanente.

Elles ne sont pas rythmées par les règles mais augmentées par celles-ci. Depuis

une péridurale réalisée en 1998, madame M. se plaint de lombalgie basse

ponctiforme latéralisée à gauche et d’allure mécanique. Cette lombalgie est

d’autant plus marquée par la présence d’une hernie postéro-médiane en L5/S1.

Une cervicalgie chronique est également à noter et serait justifiée par la présence de hernies

cervicales à plusieurs étages (en C5/C6 ainsi qu’en C6/C7) Dans ses antécédents, nous

trouvons :

- Des hernies sur plusieurs étages :

En L5/S1 provoquant des sciatiques

En C5/C6 et en C6/C7 provoquant des douleurs neurogènes sur les trajets

des nerfs concernés.

- La patiente évoque de nombreuses entorses à répétition à gauche dont la dernière

date de décembre 2015

- Hypercholestérolémie

- Hypertension

- Hypothyroïdie

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Déroulement des séances :

- 1ère séance : à l’observation, nous notons une utilisation excessive des muscles

respirateurs accessoires et donc une respiration plutôt haute.

Nous manipulons en énergie musculaire le bassin en torsion antérieure à gauche,

l’iliaque antérieur du même côté ainsi que les dysfonctions vertébrales trouvées

(L5 en rotation droite, T11 en rotation gauche, T7 en rotation gauche et C3 en

rotation droite)

Nous rééquilibrons en crânien l’occiput et le temporal à droite ainsi qu’une sphéno-

basilaire en torsion à droite. Pour finir cette première séance, le diaphragme est

traité en fascia et l’estomac en viscéral.

- 2ème séance : une investigation de la zone péri-laryngée est mise en place. Nous

observons une tonicité des muscles sterno-hyoïdien, thyro-hyoïdien et

omohyoïdien à droite, que nous normalisons comme cité ci-dessus. Nous

retrouvons encore une dysfonction diaphragmatique ainsi que cervicale que nous

traitons comme cité ci-dessus.

- 3ème séance : la patiente trouve sa respiration plus qualitative, sa voix est plus posée

et elle se sent moins en hyperventilation. Sa pneumologue, rencontrée après la

séance approuve également l’efficacité qualitative du traitement.

Quelques tensions sont de nouveau trouvées sur les muscles infra-hyoïdiens. La

coupole diaphragmatique à droite est plus mobile que les séances précédentes mais

demeure moins ample que la gauche, nous accentuons donc le traitement sur ce

respirateur principal.

Patient N° 8 :

Madame C, 27 ans, professeur des écoles depuis septembre 2015, se plaint de picotements

en fin de journée ainsi qu’une diminution de l’intensité de sa voix depuis la prise de son

poste il y a 6 mois. De plus, la patiente présente un terrain ORL fragile avec des épisodes

chroniques de laryngites et trachéites.

Bilan vocal :

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La respiration est thoracique

La voix :

- Le passage du souffle à la respiration est difficile.

- La voix forte est possible mais faible, de même que le comptage projeté.

Bilan ostéopathique :

Madame C. présente des céphalées de tensions chroniques avec phono-photophobies

associées. D’un point de vue abdominal, l’ORL lors de sa fibroscopie suspecte la présence

de reflux pour lesquels la patiente n’éprouve aucun symptôme.

Dans ses antécédents, nous trouvons :

- Une entorse de la cheville gauche en 2010

- Une péricardite en 2014

- Un asthme allergique traité par Ventoline

Déroulement des séances :

- 1ère séance : lors de l’observation, nous trouvons une attitude plutôt équilibrée

malgré une respiration thoracique visible.

Lors de notre traitement global, nous relevons des dysfonctions cervicales en

rotation droite aux étages C5 et C3 ainsi que des sous-occipitaux hypertoniques à

droite que nous corrigeons en énergie musculaire et en TOG. Lors de nos tests

crâniens, nous trouvons un occiput et un temporal droit en dysfonction.

Le diaphragme est traité en fascia pour corriger une dysfonction d’expiration à

gauche.

Nous investiguons également la sphère digestive, et traitons l’estomac pour

prévenir d’éventuels reflux.

- 2ème séance : une investigation de la zone péri-laryngée est mise en place. Nous

trouvons et normalisons avec les techniques décrites ci-dessus, une hypertonicité

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du mylo-hyoïdien à droite ainsi qu’une hypertonicité de l’omo-hyoïdien et

sternohyoïdien à droite.

Le diaphragme, le temporal, l’occiput ainsi que les cervicales sont de nouveau

testés et traités car des dysfonctions sont trouvées.

3ème séance : la patiente ressent moins de picotements en fin de journée, sa voix est

plus posée et ne déraille plus malgré ses efforts vocaux au cours de la semaine.

Nous trouvons toujours une hypertonicité du mylo-hyoïdien à droite.

1.6 Evaluation

Notre évaluation est seulement subjective basée sur le Voice Handicap Index (VHI).

Le VHI comporte 30 questions qui évaluent le niveau fonctionnel et émotionnel de la voix

du patient et permet d’estimer le retentissement du trouble vocal sur la vie quotidienne de

la personne. Le sujet évalue la sévérité de son trouble sur une échelle de 5 niveaux, de 0 à

4 :

- 0: jamais

- 1: presque jamais

- 2: parfois

- 3: presque toujours

- 4: toujours

Le score peut donc être compris entre 0 et 120 points. Un score proche de zéro indique que

le handicap du sujet est quasi nul. Plus le score se rapproche du nombre maximal plus le

retentissement de la dysphonie sur la vie du patient est importante.

2. RESULTATS

2.1 Résultats globaux

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Figure 3 : Graphique résultats du « Voice Handicap Index » mesures avant/après

Figure 4 : Graphique Moyenne d’évolution du « Voice Handicap Index »

Globalement, par cet index, nous observons une amélioration de 50% de la qualité de vie

des patients.

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2.2 Résultats par cas

Malgré une évolution globale notable nous pouvons observer plus précisément les résultats

:

- Certains patients (identifiés par les N° 1, 3, 5, 6, 8) présentent une évolution de points

≤50%. Les résultats ne dépendent pas de l’impact de leur dysphonie départ, mais d’une

bonne assimilation des soins ostéopathiques. En effet, l’évolution entre chaque séance

était notable et les dysfonctions se levaient au fur et à mesure. - Les patients N°7 et

N°2 présentent peu voire pas d’évolution. Chez la patiente

N°7, cela s’explique par la présence d’un asthme important et de nombreuses crises

provoquant une difficulté à gérer sa respiration, ce qui provoque une

sursollicitation des muscles inspirateurs accessoires ainsi qu’une hypertonie des

muscles hyoïdiens.

La patiente N°2 n’a perçue aucune évolution car elle présente une inflammation

des cordes vocales qui empêche l’efficacité du traitement. Ce diagnostic a été mis

en évidence après les séances lors d’une fibroscopie.

3. DISCUSSION

Notre recherche visait à mettre en évidence l’efficacité et la complémentarité d’un travail

d'un ostéopathe avec celui d'un orthophoniste.

Pour cela, il s'agissait d’effectuer nos séances d'ostéopathie au préalable à toute

rééducation vocale.

Les résultats s'avèrent positifs et démontrent une efficacité réelle et une amélioration

qualitative au niveau de la voix des patients. En effet, nous avons questionné chaque

patient traité, et ces derniers nous ont confirmé que les séances d’ostéopathie avaient

permis de gagner en mobilité cervicale, ainsi qu'en qualité respiratoire et vocale.

Toutefois l’efficacité de cette pratique ostéopathique complémentaire dépend de plusieurs

éléments :

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- La qualité des traitements dépendent de l’état physique et psychique des patients à

l’instant T. En effet, de nombreux états dépressifs ou anxieux, des vertiges ou des

épisodes viraux peuvent compliquer les séances et donc impacter les résultats;

- l’efficacité du traitement dépend également de l’état des cordes vocales

(notamment des inflammations) et des pathologies sous-jacentes (telles que

l’asthme ou les reflux gastro-œsophagiens). Ces états de santé pour lesquels

l’ostéopathie atteint ses limites doivent être résolus et pris en charge au préalable

par les praticiens concernés, afin que notre intervention soit optimale.

Enfin, pour traiter efficacement les dysphonies fonctionnelles, l’ostéopathie doit être

obligatoirement couplée à une rééducation orthophonique; voire à d'autres corps médicaux

ou paramédicaux en cas de pathologies connexes.

Une approche thérapeutique pluridisciplinaire permet donc une prise en charge complète

et apporte une efficacité accrue en termes de résultats, de mieux-être voire de guérison.

4. CONCLUSION

Afin de répondre à la problématique posée dans le cadre de ce mémoire, nous avons

contactés plus d'une vingtaine d'orthophonistes de la région parisienne; 4 d'entre eux -

toutes des femmes - ont répondu favorablement à cette sollicitation, et nous permis de

contacter et pratiquer cette expérience auprès de 8 de leurs patients, entre novembre 2015

et avril 2016 et à raison de 3 séances par patient.

Ce travail nous a permis de mettre en œuvre une nouvelle approche thérapeutique revêtant

plusieurs aspects :

- le recours (et donc l’apprentissage) à de nouvelles techniques, notamment inspirées

d’Alain Piron, ont apporté une harmonisation et une normalisation du larynx ;

- l'acceptation et la motivation de la part des patients, volontaires pour participer à

cette expérimentation;

- la relation de confiance qui s'est nouée au fil des séances, et qui a pu convaincre

les patients initialement perplexes;

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- une coordination et une interaction avec les orthophonistes qui, une fois leur

attention retenue, ont accepté de collaborer et de participer à cette expérimentation,

m'ont fait confiance et m'ont aidée tout au long de ce parcours.

Si l'expérimentation et ce sujet de mémoire étaient à pousser plus loin, il conviendrait de

prendre en compte les aspects suivants :

- aller plus loin au niveau des tests que nous avons effectués, qui à ce stade, n'ont

pas permis d'avoir une évaluation quantitative de la voix; il aurait fallu compléter

l'approche par la mise en place de tests phonatoires reproductibles pour chaque

patient. Cette évaluation n’a pas pu être effectuée, du fait des collaborations

multiples et donc "complexifiantes" et du manque de disponibilités de certains

orthophonistes;

- de disposer d'un échantillonnage de patients plus conséquent qui permettrait de

prouver davantage l’impact de nos traitements dans la rééducation vocale;

- de pouvoir réaliser plus de séances par patient afin d'améliorer l'efficacité de

l'intervention et de rendre les résultats plus durables; les contraintes d'agendas des

patients et de moi-même n'ont pas permis de multiplier à souhait les séances.

A titre personnel, cette expérimentation a permis de m'enrichir à plusieurs niveaux tant

professionnels que relationnels :

- être confrontée à des patients ayant des dysfonctionnements phoniques spécifiques

nécessitant de déployer des techniques appropriées;

- questionner des professionnels (soit les orthophonistes, soit les ORL, soit les

ostéopathes plus expérimentés) afin de confronter ma vision et mon diagnostic et

d'apporter la meilleure réponse possible;

- avoir une bonne organisation afin de gérer au mieux les rendez-vous;

- se rendre compte qu'une intervention chez le patient s'avère moins optimale qu'en

cabinet du fait d'une relation patient/praticien modifiée.

Une expérimentation qui marque un pas de plus vers le monde professionnel qui

sera le mien !

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ANNEXES

Annexe N°1 : Questionnaire Voice Handicap Index

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Annexe N°2 : Techniques ostéopathiques appliquées à la phoniatrie

PIRON Alain, 2007, Techniques ostéopathiques appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon,

Symétrie.

1.2.1 TECHNIQUE SUR L’ESPACE MANDIBULO-HYOÏDIEN

Structures normalisées :

Les muscles constituant le plancher buccal (digastrique antérieur, génio-hyoïdien,

mylohyoïdien)

Biomécanique lésionnelle :

L'os hyoïde est emmené dans le sens crânial et antérieur. Via celui-ci et par l'intermédiaire

du muscles thyro-hyoidien, le cartilage thyroïde est également emmené en position

crâniale et antérieure.

Indications :

Une tension excessive du plancher buccale perturbe la biomécanique laryngée par fixation

antérieure et crâniale de l'os hyoïde et, via celui-ci, du cartilage thyroïde.

Test :

La partie crâniale de l'os hyoïde est saisie entre le pouce et l'index de la main caudale, la

main céphalique est sur le front du patient. Le test est réalisé dans le sens caudal et

postérieur lors d'une inspiration dirigée lente et profonde. Le thérapeute évalue

l'augmentation de cet espace ainsi que la descente hyoïdienne.

Normalisation :

- Technique de normalisation bilatérale :

Le patient est en décubitus dorsal, le thérapeute debout, latéralement au patient.

Prise de mains :

La main crâniale est sur le front du patient et induit la détente céphalique.

La main caudale saisit l'os hyoïde entre le pouce et l'index.

Normalisation : à l'inspiration, l'os hyoïde descend, à l'expiration, le thérapeute

maintient l'os hyoïde dans le sens caudal.

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L'inspiration est nasale, lente et profonde. Le contact dento-dentaire est préconisé

afin de stabiliser la mandibule en fermeture sans trop de force, ce qui induirait une

tension de tout le système manducateur, y compris du plancher buccal. Variante :

Nous pouvons rajouter une extension cranio-cervicale de basse amplitude ou un

mouvement oculaire en direction crâniale.

- Technique de normalisation unilatérale

Le patient est en décubitus dorsal, le thérapeute debout, latéralement au patient.

Prise de mains :

La main crâniale est sur le front du patient et induit la détente céphalique.

L'index de la main caudale est sous la grande corne de l'os hyoïde (au tiers

antérieur) du coté hétérolatéral à la restriction, le pouce est sur la partie

crâniale de la grande corne hyoïdienne (au tiers antérieur) du côté

homolatéral à la restriction. Normalisation : à l'inspiration, l'index sous

hyoïdien est fixe, le pouce descend la grande corne homolatérale. Les deux

doigts créent un couple de force autour d'un axe para-médian virtuel ainsi

créé. A l'expiration, on maintient l'hyoïde avec le pouce dans le sens caudal.

Variante : Nous pouvons rajouter une inclinaison du côté opposé à la restriction.

Cette dernière doit être cranio-cervicale, donc accompagnée d'une translation

latérale homolatérale au coté à normaliser. Une composante de rotation céphalique

homolatérale à la restriction peut être induite par la main céphalique pour

augmenter la mise en tension myofasciale

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Figure 5 : Test et technique de l'espace mandibulo-hyoidien en bilatéral, Piron A.,

Techniques ostéopathiques appliquées a la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007,

page 101

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1.2.2 TECHNIQUE SUR L’ESPACE CRÂNIO-HYOÏDIEN

Structures normalisées :

Les muscles digastriques postérieurs, stylo-hyoïdien, constricteur moyen.

Biomécanique lésionnelle :

L'os hyoïde est emmené dans le sens crânial et postérieur.

Indications :

Une tension excessive de ces muscles perturbe la biomécanique laryngée par fixation

postérieure et crâniale de l'os hyoïde. Elle est retrouvée classiquement dans la tension

excessive des grandes chaines musculaires croisées postérieures, la restriction est alors

unilatérale.

Tests :

Le thérapeute est debout, du côté à normaliser si le patient est en décubitus. Il prend contact

avec la partie crâniale de l'os hyoïde dans l'espace mandibulohyoïdien. L'os hyoïde est saisi

entre le pouce et l'index de la main caudale au niveau de la petite corne, la main céphalique

est sur le front du patient.

Le test est positif et signe une restriction musculaire majeure si l'investigation

sushyoïdienne est impossible. Lorsque l'investigation est possible, le thérapeute évalue

l'augmentation de l'espace ainsi que la descente et le déplacement antérieur de l'os hyoïde

lors d'une inspiration dirigée lente et profonde.

Prise de mains :

- La paume de la main crâniale repose sur le temporal et le pariétal, le pouce est sur

l'apophyse mastoïde de l'os temporal pour normaliser le digastrique postérieur ou

sur la région parotidienne, entre l'apophyse mastoïde et la branche montante de la

mandibule pour normaliser le stylo-hyoidien ( au niveau de la projection de

l'apophyse styloïde du temporal). Le pouce est placé en direction des fibres

musculaires, donc en direction de la petite corne hyoïdienne.

- Le pouce de la main caudale est au niveau de la petite corne hyoïdienne, l'index est

sur la partie latérale opposée de l'os hyoïde.

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Normalisation :

L'index latéralise l'hyoïde du côté à normaliser pour « offrir » la petite corne au pouce

correcteur. Puis l'index crée un point fixe hyoïdien sur la partie hétérolatérale et caudale

de l'os hyoïde. Le pouce descend et tracte l'os hyoïde du côté à normaliser dans le sens

antérieur et caudal lors d'une inspiration ample et profonde dirigée. Lors de l'expiration,

les paramètres sont maintenus. La main céphalique peut induire une inclinaison

hétérolatérale pour potentialiser la mise en tension. Cette inclinaison peut se faire lors de

la mise en tension ou lors de la manœuvre de normalisation. Le contact dento-dentaire n'est

pas préconisé pour la normalisation de cet espace.

1.2.3 TECHNIQUE SUR L’ESPACE HYO-STERNAL

Structure normalisée : le muscle sterno-hyoïdien.

Biomécanique lésionnelle :

L'os hyoïde est emmené dans le sens caudal.

Indications :

Ce muscle est souvent hypertonique chez le chanteur pratiquant le recouvrement vocal. En

effet, les muscles sous-hyoïdien sont nécessaires à la descente et à la stabilisation du larynx

en direction caudale lors de l'émission de certains sons (sons graves, recouvrement vocal,

glissando descendant…)

Test :

Le thérapeute est assis à la tête du patient, un index de chaque coté sous les grandes cornes

(au tiers antérieur) de l'os hyoïde.

Lors de l'inspiration dirigée, les index évaluent la force de descente de l'os hyoïde

globalement et en comparant les deux côtés.

Lors de l'expiration, les index évaluent la possibilité de cranialiser l'os hyoïde

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Figure 6 : Normalisation hyo-sternale. Piron A., Techniques ostéopathiques appliquées

à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007, page 108

Normalisation :

Technique de normalisation directe

Le patient est en décubitus. Le thérapeute est à la tête du patient.

- La main crâniale vient tenir les grandes cornes (au tier antérieur) entre l'index et le

majeur.

- La main caudale est à plat sur le sternum.

Normalisation : La main crâniale sous-hyoidienne crânialise l'os hyoïde lors de l'expiration

pendant que la main sternale accompagne et accentue la descente sternale

Figure 7 : Normalisation de l'espace hyo-sternal. Piron A., Techniques ostéopathiques

appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007, page 109

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1.2.4 TECHNIQUE SUR L’ESPACE HYO-SCAPULAIRE

Structure normalisée : le muscle omo-hyoïdien.

Biomécanique lésionnelle :

L'os hyoïde est emmené dans le sens caudal et légèrement latéral si la dysfonction est

unilatérale (dans ce cas, il peut s'incliner du côté restrictif).

Indications :

Une restriction de mobilité unilatérale du muscle est souvent associée à une restriction des

sus-hyoïdiens homo ou contro-latérale.

Un forçage vocal chronique.

Un surmenage vocal surtout chez les chanteurs des registres basses ou alto.

Tests

Le patient est en décubitus, le thérapeute à la tête du patient. Les index sont placés de

chaque côté sous les grandes cornes de l'os hyoïde. Lors d'une inspiration dirigée ample et

profonde, le thérapeute évalue les possibilités de tenir l'os hyoïde en direction crâniale.

Les deux côtés sont comparés.

Prise de mains :

- L'index et le majeur, ou l'index et le pouce de la main crâniale sont placés sous les

grandes cornes de l'os hyoïde.

- La main caudale englobe l'épaule, la main crâniale prend appui sous la mandibule

pour contrôler la position céphalique.

Normalisation : à l'inspiration, la main crâniale induit la position céphalique optimale

pour garder une bonne prise sous-hyoïdienne, la main caudale induit une poussée caudale.

La mise en tension de l'omo-hyoïdien est obtenue passivement, le thérapeute mobilise

l'épaule caudalement le long du corps en demandant au patient de poser ses mains sous les

fesses). A l'expiration, la main crâniale mobilise l'hyoïde dans le sens crânial, la main

caudale maintient l'épaule dans le sens caudale.

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Figure 8: Normalisation hyo-scapulaire. Piron A., Techniques ostéopathiques

appliquées a la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 113.

1.2.5 TECHNIQUE SUR L’ESPACE THYRO-HYOÏDIEN

Structures normalisées : muscle thyro-hyoïdien et la membrane thyro-hyoïdienne.

Biomécanique lésionnelle :

La contracture du muscle crico-thyroïdien est très fréquente, aussi bien uni que bilatérale.

Elle diminue l'espace thyro-hyoïdien et il n'est pas rare de retrouver l'os hyoïde

véritablement « collé » à la corne supérieure du cartilage thyroïde.

Indications : Un forçage vocal.

Prise de mains :

- La main crâniale est sur le front du patient.

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- La main caudale prend le thyroïde entre le pouce et l'index, l'index se place dans

l'espace thyro-hyoïdien du côté controlatéral au côté à normaliser, le pouce se place

sur l'arrête crâniale de l'aile thyroïdienne du côté à normaliser.

Normalisation : à l'inspiration, le cartilage thyroïde descend avec le pouce. L'index exerce

une poussée latérale vers le côté à normaliser pour ouvrir l'espace thyro-hyoïdien ainsi créé

dans la convexité. L'inspiration est nasale. A l'expiration, la main caudale maintient le

cartilage thyroïde dans le sens caudal. La mise en tension peut être potentialisée par une

inclinaison céphalique controlatérale guidée par la main céphalique.

Figure 9 : Normalisation unilatérale de l'espace thyro-hyoidien. Piron A., Techniques

ostéopathiques appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 118

1.2.6 TECHNIQUE SUR L’ESPACE THYRO-STERNAL

Structure normalisée : le muscle sterno-thyroïdien Test :

Le thérapeute est assis à la tête du patient. Par une prise laryngée à une main, la main

caudale est sur le sternum.

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Normalisation :

A l'inspiration, la main crâniale maintient le cartilage thyroïde dans le sens crânial. A

l'expiration, la main crâniale mobilise le cartilage thyroïde dans le sens crânial, la main

caudale accompagne le sternum dans le sens de l'expiration, en direction caudale.

Cette technique peut également être utilisée pour la normalisation du muscle

sternohyoïdien. Dans ce cas, la prise céphalique sera sur l'os hyoïde.

Figure 10 : Normalisation de l'espace thyro-sternal. Piron A., Techniques

ostéopathiques appliquées a la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 120

1.2.7 SYSTEME HYOÏDIEN PROFOND

Le constricteur supérieur : sa normalisation se fera par le traitement des structures qui

ne font pas partie du système laryngé local et qui correspondent à ses insertions

proximales et distales :

- Pour ses insertions proximales : l’occiput. Nous mettons en place une technique

crânienne sur la base du crâne pour libérer la charnière occipito-

atlantoaxoïdienne.

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- Pour ses insertions distales : le ligament ptérygo-mandibulaire, la langue, la

mandibule. Nous détendons donc les muscles glosses et réalisons une technique

crânienne sur l’articulation temporo-mandibulaire.

Les constricteurs moyen et inférieur

- Le constricteur moyen : le faisceau supérieur s’insère sur la petite corne de l’os

hyoïde, le faisceau inférieur sur la partie crâniale des grandes cornes. Une

hypertonie de ce muscle influence donc la mobilité de cet os.

- Le constricteur inférieur : le faisceau supérieur s’insère sur le cartilage thyroïde,

l’inférieur sur le cartilage cricoïde. Une hypertonie de ce muscle influence donc la

mobilité de ces cartilages.

- Normalisation bilatérale :

Prise de mains : la main crâniale est sous-occipitale. Le pouce de la main caudale

se place à la partie postérieure de l’aile thyroïdienne homolatérale au thérapeute,

l’index se place à la partie postérieure de l’aile controlatérale

Normalisation : la correction se fait lors d’une déglutition demandée au patient.

L’index et le pouce passent derrière les ailes thyroïdiennes quand le cartilage

thyroïde est au maximum de la position crâniale et antérieure. A la fin de la

déglutition, le cartilage thyroïde descend en pratiquant un « auto-stretching » sur

les doigts qui restent positionnés dernière les ailes thyroïdiennes.

1.2.8 SYSTEME HYOÏDIEN INTRINSEQUE – L’ESPACE

CRICOTHYROÏDIEN

La structure normalisée est le muscle crico-thyroïdien en dysfonction de fermeture. La

contracture des faisceaux droit et oblique du muscle maintient le cartilage thyroïde en

glissement et bascule antérieur ou le cartilage cricoïde en glissement et bascule

postérieure.

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Indications :

- Le forçage vocal provoque une hypertonie de toute la musculature

périlaryngéemais une hypertonie de la musculature intrinsèque peut être

rencontrée y compris le muscle crico-thyroïdien.

- L'hyperfonction dans le registre II comme dans les hyperfonctions

professionnelles surtout chez les chanteurs ténors et sopranos.

- Une technique vocale ou un répertoire inadapté.

Test : les index sont appuyés l’un contre l’autre et évaluent l'ouverture de la pince.

Prise de mains : l'index de la main crâniale est positionné sous le cartilage thyroïde, celui

de la main caudale sur la face crâniale de l'anneau cricoïde. Les deux index se touchent

par leur face radiale.

Normalisation : La mobilisation se fait sur le rythme tissulaire du patient, l'index crânial

mobilise le thyroïde dans le sens crânial et postérieur, l'index caudal mobilise le cricoïde

dans le sens caudal. Les deux mouvements sont synchronisés et les index en contact

réalisent un couple de forces en rotation inversée, à la manière de roues dentées pour

augmenter l'espace crico-thyroïdien

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Annexe N°3 : Confirmation de la Direction de travaux

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BIBLIOGRAPHIE

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organes de la voix et de la parole. Paris, Masson.

2- LE HUCHE, F. & ALLALI A., (2001) - La voix. Tome 2 : Pathologie vocale d’origine

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3- LE HUCHE, F. & ALLALI A., (2001)., La voix. Tome 3 : Pathologie vocale d’origine

organique. Paris, Masson

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Tavares, Maira Garcia Martins, Tatiana Maria Gonçalves, Norimar Hernandes Dias, 2015,

Voice Disorders: Etiology and Diagnosis.The Voice Foundation. Published by Elsevier

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5- PIRON Alain, 2007, Techniques ostéopathiques appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon,

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KLEIN-DALLANT Carine (2001), Dysphonies et rééducations vocales de l'adulte, Solal

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http://www.pratiqueorthophonique.com (consulté le 02 février 2016)

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mémoire d'ostéopathie, IDO, Paris.

LAREDO Audrey, 2015, Intérêt d'une prise en charge complémentaire en ostéopathie des

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LEBEYLE Séverine, 2009, Orthophonie et ostéopathie : intérêt d’une prise en charge bi

disciplinaire des patients atteints de dysphonies fonctionnelle, mémoire d’orthophonie,

Médecine Strasbourg.

COCHEME Guillemette, 2006, Analyse subjective de l’impact de la thérapie manuelle en

orthophonie, mémoire d’orthophonie, Université CLAUDE-BERNARD. LYON1.

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1 : Statistiques d’évolution du « Voice Handicap Index – page 30

Figure 2 : Résultat du « Voice Handicap Index » mesures avant/après et pourcentage

d’évolution - page 30

Figure 3 : Graphique résultats du « Voice Handicap Index » mesures avant/après – page 31

Figure 4 : Graphique moyenne d’évolution du « Voice Handicap Index » – page 31

Figure 5 : Test et technique de l'espace mandibulo-hyoidien en bilatéral, Piron A., Techniques

ostéopathiques appliquées a la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007, page 101 – annexe

Figure 6 : Normalisation hyo-sternale. Piron A., Techniques ostéopathiques appliquées à

la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007, page 108 – annexe

Figure 7 : Normalisation de l'espace hyo-sternal. Piron A., Techniques ostéopathiques

appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007, page 109 – annexe

Figure 8: Normalisation hyo-scapulaire. Piron A., Techniques ostéopathiques appliquées

à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 113 – annexe

Figure 9 : Normalisation unilatérale de l'espace thyro-hyoidien. Piron A., Techniques

ostéopathiques appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 118 – annexe

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Figure 10 : Normalisation de l'espace thyro-sternal. Piron A., Techniques ostéopathiques

appliquées à la phoniatrie tome 1, Lyon, Symétrie, 2007. Page 120 – annexe

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Page 52: d’une prise en charge complémentaire en ostéopathie … · les muscles du pharynx : les muscles élévateurs et les muscles constricteurs qui, lorsqu’ils sont contractés, permettent

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RESUME

Ce mémoire a pour objectif de démontrer l’efficacité d’un travail pluridisciplinaire conjuguant

ostéopathie et orthophonie dans le traitement des dysphonies fonctionnelles.

Nous avons mis en place un protocole de traitement dans le but d’harmoniser la loge antérieure

du cou et d’équilibrer les structures anatomiques mises en jeu lors de la phonation. Un test

d’évaluation du ressenti du patient avant et après traitement a mis en évidence une amélioration

de la qualité de la voix. Cependant un test objectif de mesure de la voix ainsi qu’un plus grand

nombre de patients permettraient d’étayer les résultats et les conclusions.

Mots clefs : ostéopathie, dysphonie fonctionnelle, voix, orthophonie.

ABSTRACT

This thesis aims to demonstrate the effectiveness of a multidisciplinary work combining

osteopathy and speech therapy in the treatment of functional dysphonia. We have implemented

a treatment protocol in order to harmonize the forehead part of the neck and to balance the

anatomical structures involved in phonation. The evaluation of the patient’s feeling, pre- and

post-treatment, shows an improvement in the voice quality. However an objective test for the

voice's measurement and a greater number of patients would support the results and

conclusions.

Keywords : osteopathy, dysphonia, voice, orthophony

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