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1 1 LETTRE ÉLECTRONIQUE D’INFORMATION BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE Numéro 054 - Juin 2017 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844 EDUCATION....................................................................................................................................................................3 SCIENCES NATURELLES............................................................................................................................................10 SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES.........................................................................................................................13 CULTURE......................................................................................................................................................................15 COMMUNICATION ET INFORMATION.........................................................................................................................18 REFLEXION..................................................................................................................................................................22 NOUVELLES DU PERSONNEL.....................................................................................................................................23 C hers lecteurs, c’est avec plaisir que je partage avec vous la nouvelle édition du bulletin électronique d’information du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale. Il n’a certainement pu vous échapper que M. Félix YE, ancien Directeur du Bureau régional, a pris sa retraite depuis le 1er mai dernier. C’est à sa suite que je prends la charge du Bureau, de façon intérimaire, en attendant la nomination du (ou de la) prochain(e) Directeur(trice) régional(e). Je saisis cette occasion, au nom des collègues du Bureau régional de Yaoundé, des Bureaux nationaux de Libreville, Kinshasa et Brazzaville, des Antennes du Tchad et de l’Angola et de Maison de la Paix de Bujumbura, pour remercier M. Félix YE pour son action à la tête du Bureau régional, qu’il a grandement contribué à mettre en place, dès sa prise de fonction en janvier 2014, l’inauguration officielle de l’édifice le 16 septembre 2014 par la Directrice générale, jusqu’à son départ. Pendant l’exercide de ses fonctions, le Bureau a reçu les visites officielles des hautes personnalités de l’UNESCO, qui ont contribué au renforcement des liens de coopération entre l’Organisation et les Etats memebres concernés. Au niveau programmatique, le Bureau régional multisectoriel a mis en place et a participé à des programmes et projets régionaux tel que le programme «Jeunesse et culture de la paix», ou encore le premier Forum des ministres du développement social pour les pays de l’Afrique centrale sous l’égide du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) de l’UNESCO. Une attention particulière a été accordée au projet de revitalisation de l’éducation de base du Tchad (PREBAT), mis en oeuvre avec l’appui des fonds du partenariat mondial pour l’éducation, et au projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires entièrement financé par le gouvernement du Cameroun. Il est loisible d’observer les lancements officiels des centres multimedias communautaires dans certianes localités, ce qui va permettre d’accroitre l’accès à l’information dans plusieurs localités. Enfin, en ce qui concerne la mobilisation des partenaires, il y a lieu de mentionner la rencontre entre le Bureau régional dans son ensemble et ses partenaires des pays de la CEEAC, notamment les Commissions nationales pour l’UNESCO, les Chaires UNESCO, les Fédérations des clubs UNESCO et les hauts responsables des ministères relevant des domaines de compétence de l’UNESCO. Préalablement à cette prochaine nomination, l’équipe du Bureau régional continue sur la voie de la confirmation des étapes déjà franchies de notre biennum dans la sous-région, qui s’est accompagné (s’accompagnera) de l’exécution de nos priorités biennales, dans chacun des secteurs de programme. L’étape la plus récente et la plus retentissante, que vous retrouverez dans ce numéro, est la signature d’un accord de financement signé entre l’UNESCO et la CBLT, d’un montant de 6.456.000 dollars EU. La cérémonie a eu lieu le 29 mai 2017 au siège de la CBLT à N’Djamena. Cet accord s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Appliquer le modèle des réserves de biosphère transfrontières et des sites du Patrimoine mondial pour promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad par la gestion durable de ses ressources naturelles». Le présent numéro met aussi en exergue la RCA, qui se met progressivement sur la voie de la réconciliation, de la normalisation et surtout de la reconstruction. Le déploiement du Bureau régional pour accompagner ce pays se veut multisectorielle, avec la contribution de tous les Secteurs de programme. Mais déjà, il faut noter un premier élément de solutions dans le secteur éducatif, avec un premier élément de solution, à savoir l’élaboration d’un annuaire statistique, fruit d’une démarche collaborative en tre l’UNESCO et l’UNICEF. Vous trouverez aussi dans ce numéro l’accompagnement du Bureau régional de Yaoundé, des bureaux nationaux de Libreville, Brazzaville et Kinshasa, de l’Antenne du Tchad et de la Maison de la paix de Bujumbura, à travers la mise en oeuvre des grandes lignes d’action du présent biennum. Bonne lecture! Ana Elisa de Santana Afonso MOT DE LA DIRECTRICE Sommaire Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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1 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION1

Éducation LETTRE ÉLECTRONIQUED’INFORMATION

BUREAU RÉGIONAL MULTISECTORIEL DE YAOUNDE

Numéro 054 - Juin 2017 - Afrique centrale - ISSN 2073-3844

EDUCATION....................................................................................................................................................................3SCIENCES NATURELLES............................................................................................................................................10SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES.........................................................................................................................13CULTURE......................................................................................................................................................................15COMMUNICATION ET INFORMATION.........................................................................................................................18REFLEXION..................................................................................................................................................................22NOUVELLES DU PERSONNEL.....................................................................................................................................23

Chers lecteurs, c’est avec plaisir que je partage avec vous la nouvelle édition du bulletin électronique d’information du

Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.

Il n’a certainement pu vous échapper que M. Félix YE, ancien Directeur du Bureau régional, a pris sa retraite depuis le 1er mai dernier. C’est à sa suite que je prends la charge du Bureau, de façon intérimaire, en attendant la nomination du (ou de la) prochain(e) Directeur(trice) régional(e).

Je saisis cette occasion, au nom des collègues du Bureau régional de Yaoundé, des Bureaux nationaux de Libreville, Kinshasa et Brazzaville, des Antennes du Tchad et de l’Angola et de Maison de la Paix de Bujumbura, pour remercier M. Félix YE pour son action à la tête du Bureau régional, qu’il a grandement contribué à mettre en place, dès sa prise de fonction en janvier 2014, l’inauguration offi cielle de l’édifi ce le 16 septembre 2014 par la Directrice générale, jusqu’à son départ.

Pendant l’exercide de ses fonctions, le

Bureau a reçu les visites offi cielles des hautes personnalités de l’UNESCO, qui ont contribué au renforcement des liens de coopération entre l’Organisation et les Etats memebres concernés. Au niveau programmatique, le Bureau régional multisectoriel a mis en place et a participé à des programmes et projets régionaux tel que le programme «Jeunesse et culture de la paix», ou encore le premier Forum des ministres du développement social pour les pays de l’Afrique centrale sous l’égide du Programme pour la gestion des transformations sociales (MOST) de l’UNESCO.

Une attention particulière a été accordée au projet de revitalisation de l’éducation de base du Tchad (PREBAT), mis en oeuvre avec l’appui des fonds du partenariat mondial pour l’éducation, et au projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires entièrement fi nancé par le gouvernement du Cameroun. Il est loisible d’observer les lancements offi ciels des centres multimedias communautaires dans certianes localités, ce qui va permettre d’accroitre l’accès à l’information dans plusieurs localités.

Enfi n, en ce qui concerne la mobilisation des partenaires, il y a lieu de mentionner la rencontre entre le Bureau régional dans son ensemble et ses partenaires des pays de la CEEAC, notamment les Commissions nationales pour l’UNESCO, les Chaires UNESCO, les Fédérations des clubs UNESCO et les hauts responsables des ministères relevant des domaines de compétence de l’UNESCO.

Préalablement à cette prochaine nomination, l’équipe du Bureau régional continue sur la voie de la confi rmation des étapes déjà franchies de notre biennum dans la sous-région, qui s’est accompagné (s’accompagnera) de l’exécution de nos

priorités biennales, dans chacun des secteurs de programme.

L’étape la plus récente et la plus retentissante, que vous retrouverez dans ce numéro, est la signature d’un accord de fi nancement signé entre l’UNESCO et la CBLT, d’un montant de 6.456.000 dollars EU. La cérémonie a eu lieu le 29 mai 2017 au siège de la CBLT à N’Djamena. Cet accord s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Appliquer le modèle des réserves de biosphère transfrontières et des sites du Patrimoine mondial pour promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad par la gestion durable de ses ressources naturelles».

Le présent numéro met aussi en exergue la RCA, qui se met progressivement sur la voie de la réconciliation, de la normalisation et surtout de la reconstruction. Le déploiement du Bureau régional pour accompagner ce pays se veut multisectorielle, avec la contribution de tous les Secteurs de programme. Mais déjà, il faut noter un premier élément de solutions dans le secteur éducatif, avec un premier élément de solution, à savoir l’élaboration d’un annuaire statistique, fruit d’une démarche collaborative en tre l’UNESCO et l’UNICEF.

Vous trouverez aussi dans ce numéro l’accompagnement du Bureau régional de Yaoundé, des bureaux nationaux de Libreville, Brazzaville et Kinshasa, de l’Antenne du Tchad et de la Maison de la paix de Bujumbura, à travers la mise en oeuvre des grandes lignes d’action du présent biennum.

Bonne lecture!

Ana Elisa de Santana Afonso

MOT DE LA DIRECTRICE

Sommaire

Le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale couvre l’Angola, le Burundi, le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Sao Tome & Principe et le Tchad.

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Éducation

La cérémonie de signature de l’accord de fi nancement entre l’UNESCO et la Commission

du Bassin du Lac Tchad (CBLT) est intervenue le 29 mai 2017 à Ndjamena, au siège de la CBLT. D’un montant de 6.456.000 dollars EU, cet accord s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Appliquer le modèle des réserves de biosphère transfrontières et des sites du Patrimoine mondial pour promouvoir la paix dans le bassin du lac Tchad par la gestion durable de ses ressources naturelles ».

Ce projet constitue une composante du Programme de réhabilitation et de renforcement de la résilience des systèmes écologiques du Bassin du lac Tchad (PRESIBALT), fi nancé par la Banque Africaine de Développement.

Il a comme objectif de renforcer les capacités des États membres de la CBLT (Tchad, Cameroun, République Centrafricaine, Niger et Nigeria) à sauvegarder et gérer durablement, au-delà des frontières, les ressources hydriques, biologiques et culturelles du bassin du lac Tchad à travers une approche multisectorielle basée sur les principes des réserves de biosphère et sites du Patrimoine mondial ainsi que des outils du Programme hydrologique international, afi n de favoriser la réduction de la pauvreté et de promouvoir la paix.

Les activités seront mises en œuvre sur une durée de trois ans et consistent notamment à actualiser les connaissances, renforcer les capacités institutionnelles, techniques et économiques et restaurer les écosystèmes. En outre, les résultats de ces activités permettront d’identifi er des

sites éligibles aux statuts de Reserve de biosphère et /ou de site du patrimoine mondial.

La cérémonie de signature a été présidée par le Secrétaire Exécutif de la CBLT et a enregistré la participation d’une quarantaine de personnes constituées du Secrétaire d’État du Tchad en charge de l’eau et de l’assainissement, d’experts nationaux et de partenaires du projet. L’UNESCO était représentée par les Directeurs des Bureaux d’Abuja et de Yaoundé, le Chef de section du réseau biosphère et renforcement des capacités, le coordinateur régional du programme des sciences en Afrique centrale et le spécialiste de programme du Centre du patrimoine mondial, point focal du Tchad.

Dans son allocation, le Secrétaire Exécutif de la CBLT s’est réjoui de l’aboutissement de ce partenariat avec l’UNESCO, entamé depuis plusieurs années et a appelé à agir vite pour la sauvegarde du lac Tchad, en mettant

l’accent sur des réalisations concrètes impliquant les communautés locales, particulièrement les femmes et les jeunes.

Le Directeur du Bureau de l’UNESCO à Abuja a mis l’accent sur le caractère exemplaire de cette coopération qui combine l’expertise de l’UNESCO dans les domaines hydrologique, écologique, culturel, des sciences sociales et de l’éducation, pour promouvoir la Paix et le Développement durable.

Quant au Secrétaire d’État du Tchad en charge de l’eau, il a fait part de son appréciation, du fait que l’UNESCO ait pris la mesure des enjeux de sauvegarde du lac Tchad et a souligné le rôle catalytique qu’une inscription au patrimoine mondial pourrait représenter à cet égard.

L’UNESCO et la CBLT ont à cette occasion lancé un appel à la communauté internationale pour une mobilisation forte et une synergie d’actions en faveur de la sauvegarde du lac Tchad. Ce nouveau projet est porteur d’optimisme dans la mesure où il est entièrement fi nancé par une institution africaine, dans une volonté d’intégration sous-régionale renforcée.

Le lac Tchad est le quatrième plus grand lac d’Afrique, et le plus grand d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Son bassin constitue une importante source d’eau douce qui fait vivre plus de 30 millions de personnes. Il a malheureusement perdu 90% de sa superfi cie au cours des trois dernières décennies du fait notamment des changements climatiques. Il est inscrit sur les Listes indicatives du Tchad, du Niger et du Cameroun, relatives au patrimoine mondial.

CBLT et UNESCO main dans la main pour sauvegarder le lac Tchad

L’UNESCO et la CBLT signent un accord de � nancement pour la sauvegarde du Lac Tchad

Photo de famille

À LA UNE

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Éducation

Consultation régionale sur l’Assurance qualité et la reconnaissance des quali� cations en l’enseignement supérieur dans l’espace CAMES

Une réunion consultative régionale de l’UNESCO, co-organisée par la Division des

Politiques et l’Apprentissage tout au long de la vie de l’UNESCO, avec l’appui du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale et conjointement avec le Conseil Africain et Malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES).

Sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun, président en exercice du Conseil des ministres, cette assise a réuni le 26 et 27 mai 2017 à Yaoundé, une vingtaine de ministres.

L’enseignement supérieur constitue aujourd’hui un sujet majeur au cœur du développement socio-économique. Il est vital pour la compétitivité dans un monde de plus en plus mondialisé. L’enseignement supérieur, grâce à sa contribution à la connaissance, à l’innovation ainsi qu’au développement des capacités, joue un rôle crucial en matière de renforcement des capacités et des formations professionnelles en lien avec l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Les principes récemment adoptés guidant la Déclaration et le Cadre d’action de l’éducation 2030 d’Incheon soulignent l’importance d’établir des systèmes

robustes d’assurance qualité pour relever les grands défi s de l’enseignement supérieur.A cet égard, et dans le but de mieux comprendre les potentiels de l’enseignement supérieur, ses mécanismes d’assurance qualité dans la mise en œuvre du programme de « l’éducation 2030 » ainsi que du programme de développement durable, il est important pour les décideurs politiques, les pédagogues, les professionnels de l’assurance qualité, les organismes de réglementation ainsi que les parties prenantes d’explorer davantage les subtilités de l’assurance qualité.

Dans ce contexte, l’UNESCO, en collaboration avec INQAAHE, ICDE, COL, IAU, CHEA, la Banque mondiale et le CAMES en tant que partenaires coorganisateurs, organisera une conférence internationale sur l’assurance qualité de l’enseignement supérieur à l’automne 2018 à Paris. Dans le cadre des préparatifs de cette Conférence, une série d’événements régionaux seront organisés dans différentes régions du monde, dont les travaux et les rapports permettront d’alimenter les travaux de la conférence fi nale.

Dans cette perspective, la réunion consultative régionale sur l’assurance qualité et la reconnaissance des

qualifi cations dans l’espace CAMES présentait un intérêt capital pour des acteurs de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur de l’espace CAMES ainsi que les décideurs nationaux et les organismes d’assurance qualité.

Cette réunion ministérielle organisée dans la foulée de la 34ème conférence ministérielle de l’espace CAMES a permis de faire l’état des lieux sur les réformes de l’enseignement supérieur et les initiatives d’assurance qualité au sein de l’espace CAMES. En outre, les ministres et experts présents ont identifi é les obstacles et les défi s majeurs du développement rapide de la mise des systèmes d’assurance qualité dans l’enseignement supérieur d’une part, et les besoins de renforcement des capacités dans l’assurance qualité aux niveaux national et régional d’autre part.

La réunion ministérielle de Yaoundé va contribuer à l’internationalisation, l’harmonisation de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur dans l’espace CAMES ainsi que la mobilité académique. Elle présente un intérêt capital pour des acteurs de l’assurance qualité de l’enseignement supérieur de l’espace CAMES ainsi que les décideurs nationaux et les organismes d’assurance qualité.

Une vue de la salle des travaux au Palais des congrès de Yaoundé

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Éducation

Congo: achèvement de la première phase Projet « UNESCO-CFIT »

Dans le cadre du développement des politiques éducatives et de formation initiale et continue

des enseignants au Congo, le Bureau UNESCO de Brazzaville a organisé un atelier du 11 au 12 mai 2017 , à l’Auditorium du Rectorat de l’Université Marien Ngouabi, sous le patronage du Ministre de l’Enseignement Supérieur, Président de la Commission Nationale Congolaise pour l’UNESCO et en collaboration avec les ministères du secteur de l’Education de la République du Congo, avec l’appui de l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des Capacités en Afrique (IICBA) et du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale à Yaoundé.

Etaient également présents, les Présidents des Commissions Education du Sénat et du Parlement, les Conseillers du Président de la République et du Premier Ministre en charge des questions d’éducation et de formation, les hautes responsables des ministères du secteur de l’éducation et des ministères associés, une centaine d’enseignants et des Experts internationaux de l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des Capacités en Afrique (IICBA – Addis-Abéba), de la Section de développement des enseignants et du Secrétariat International spécial sur les enseignants, de l’ « Open University » de Dar-El-Salaam (Tanzanie), de l’Université de Maroua (Cameroun), des bureaux UNESCO de Kinshasa et d’Abidjan et du Bureau

Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale à Yaoundé. Le Système des Nations Unies en République du Congo était représenté par son Coordonnateur Résident par intérim M. Aloys KAMURAGIYE, ainsi que plusieurs Représentants des Agences du Système des Nations Unies au Congo, et des partenaires sociaux de l’éducation dont l’APEEC.

L’atelier visait principalement à réunir tous les ministères du secteur de l’éducation et de la formation autour de la question de la formation initiale et continue des enseignants, en vue de la mise en place d’une stratégie commune, cohérente, effi cace et opérationnelle de formation continue des enseignants du primaire et du secondaire au Congo. La fi nalité de l’atelier est d’impulser une meilleure coordination des interventions des ministères en charge du secteur de l’éducation dans le domaine de la formation initiale et continue des enseignants. L’atelier visait également la mise à niveau et la remédiation de la formation des enseignants.

Le projet a permis de former plus de 500 enseignants en TIC et TICE, la réhabilitation et l’équipement de 4 salles multimédias de formation à l’ENS et dans les trois Ecoles Normales des Instituteurs à Brazzaville, Dolisie et Owando, l’acquisition des équipements pour la formation en e-learning, la mise en réseau des 4 sites de formation grâce à la connexion internet fournie par la Société nationale Congo Télécom, l’achat de

22 PC et accessoires pour les deux salles supplémentaires du projet à Pointe Noire et Ouesso. Durant la cérémonie d’ouverture, les ministres et les offi ciels présents ont remis des attestations de participation aux enseignants formés en TIC et TICE dans le cadre de ce Projet.

Au terme d’échanges fructueux et constructifs, les participants ont recommandé:

- l’opérationnalisation des activités de renforcement des capacités des enseignants en utilisant les TICE : les Technologies de l’information et de la communication appliquées à l’éducation ; - la mise en œuvre des stratégies cohérentes de recherche de fi nancements complémentaires concernant la formation initiale et continue des enseignants.

L’UNESCO exprime ses remerciements aux membres du Gouvernement dont la présence effective à cette rencontre témoigne une fois de plus l’attachement de la République du Congo à la formation des citoyens d’aujourd’hui et de demain et en particulier, à la formation des enseignants. Les remerciements vont également à l’endroit du Gouvernement de la République Populaire de Chine et en particulier à Son Excellence M. XIA HUANG, Ambassadeur de la République Populaire au Congo, pour la généreuse contribution fi nancière que son pays a apportée et l’accompagnement que l’Ambassade de Chine à Brazzaville donne au projet.

De gauche à droite, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, laReprésentante de l’UNESCO et le Coordonnateur ai du Système des Nations Unies au Congo lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier

De gauche à droite, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, laReprésentante de l’UNESCO et le Coordonnateur ai du Système des Nations Unies au Congo lors de la cérémonie d’ouverture de l’atelier

De gauche à droite, l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, la

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Éducation

Bangui a abrité la cérémonie de remise offi cielle de l’annuaire statistique de la RCA et

le lancement de la campagne statistique 2016/2017 organisés par l’UNESCO le 22 février 2017, en présence du ministre de l’Éducation et des partenaires techniques et fi nanciers du secteur de l’éducation.

La RCA a connu, ces dernières décennies, une crise militaro-politique, sécuritaire et humanitaire assez complexe. À l’instar des autres secteurs, le fonctionnement des structures de gestion du système éducatif centrafricain a été très fortement affecté. C’est ainsi que le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifi que (MENESRS) s’est retrouvé dans l’incapacité matérielle, technique et fi nancière de produire les annuaires statistiques des années scolaires 2012-2013, 2013-2014 et 2014-2015.

Face à cette absence de statistiques nécessaires à la reconstruction du système éducatif, l’UNESCO et l’UNICEF, à travers une initiative collaborative, ont mis en place un projet d’appui à la restauration du Système d’Information pour la Gestion de l’Éducation (SIGE) et au renforcement des capacités statistiques avec les appuis fi nanciers du Partenariat Mondial pour l’Éducation (PME/GPE) et de l’Union Européenne.

Les appuis du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale à Yaoundé, dans la mise en œuvre des activités de ce projet pour l’année scolaire 2015/2016

ont permis de mettre en réseau et de doter le centre de calcul du ministère de l’Éducation, la plateforme de saisie de données STATEDUC 2, de renforcer les capacités statistiques des cadres nationaux et d’accompagner techniquement le processus de production de l’annuaire statistique 2051/2016 du secteur de l’éducation. La RCA dispose aujourd’hui d’une première édition de l’annuaire statistique du secteur de l’éducation, après la crise qui a lourdement affecté le système éducatif. Cet annuaire statistique est accompagné d’un rapport d’analyse des données qui présente les principaux indicateurs scolaires ainsi que les premiers éléments d’analyse permettant de fournir les principales orientations et recommandations sur les grandes priorités liées au processus de reconstruction du système éducatif.

Cet important outil de plaidoyer a été validé au cours d’un atelier national de validation présidé par le ministre de l’Éducation nationale.L’talier regroupait environ une cinquantaine de participants issus de différents départements ministériels et des partenaires du secteur de l’Éducation, à l’instar du Bureau Régional de l’UNESCO à Yaoundé. Cette validation nationale a permis aux experts nationaux, de l’UNESCO et de l’UNICEF de procéder à la remise offi cielle dudit annuaire au ministre de l’Éducation et à la présentation les principaux chiffres et indicateurs du système éducatif.

Par ailleurs, la RCA envisage d’élaborer son prochain Rapport d’État sur le Système Éducatif National dans la perspective d’actualiser son Plan Sectoriel de l’Éducation.

De manière globale, l’UNESCO entend densifi er son appui à la RCA dans les mois à venir, notamment avec le lancement imminent des activités du projet d’éducation à la paix, à la citoyenneté et au dialogue interculturel, fruit d’un accord de coopération signé entre l’UNESCO et le gouvernement, avec le fi nancement de la Banque africaine de développement. En outre, des études sont en cours pour un projet d’appui à la formation, à l’emploi et à l’auto-emploi des jeunes. Des appuis à l’enseignement supérieur pour la mise en place des pôles d’excellence technologique et la mise en place des structures d’assurance qualité dans les universités sont en cours.

Dans le domaine des sciences l’UNESCO contribuera : 1) au renforcement des capacités des jeunes chercheurs à la promotion et à la valorisation des résultats de la recherche scientifi que ; 2) au renforcement des capacités en Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) ; 3) à la réhabilitation des écosystèmes et au renforcement de la résilience des populations des zones nord situées dans le bassin du Lac Tchad en vue d’une gestion durable des ressources naturelles et de la promotion de la paix (Projet PRESIBALT); 4) au renforcement des capacités des acteurs pour une gestion durable et une bonne conservation de la Valeur Universelle Exceptionnelle du bien qu’est le Tri-National de la Sangha (TNS) site transfrontalier du patrimoine mondial.

En concertation avec la Secrétaire générale de la Commission nationale, le Bureau va de nouveau appuyer le Musée national Barthélémy BOGANDA et identifi er avec Madame le Ministre et le Directeur du patrimoine d’autres activités dans le domaine de la culture.

Enfi n, dans le domaine de la communication et de l’information, des initiatives visant à renforcer les capacités des professionnels de la presse, avec l’appui fi nancier du Programme international pour le développement de la communication vont se poursuivre.

C’est donc un déploiement tous azimuts que l’UNESCO va effectuer dans les jours, semaines et mois à venir en RCA pour appuyer sa reconstruction.

Photo de famille

RCA: remise o� cielle de l’annuaire statistique et lancement de la campagne statistique 2016/2017

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Éducation

Cameroun : ONUFEMMES et l’UNESCO se mobilisent autour des femmes et des � lles touchées par les actes de violence en zones de crise dans l’Extrême-Nord

Dans le cadre du projet « Intégration d’une analyse selon le genre

dans la réponse humanitaire et protection des femmes et des fi lles touchées par les actes de violence de Boko Haram dans l’Extrême-nord », coordonné par ONUFEMMES, avec l’appui fi nancier du Gouvernement du Japon, l’UNESCO a renforcé les capacités des acteurs des médias sur la production des émissions de radiodiffusion éducatives en situation de confl it, en matière de VSBG, de pratiques culturelles néfastes et de droits de la femme.

Il s’agissait pour l’UNESCO d’appuyer et de soutenir les efforts en vue d’accentuer la sensibilisation pour la prévention des violences et la promotion du respect des droits humains, notamment des droits de la femme en général et, spécifi quement en situation de confl it. L’objectif à terme est de s’assurer que les populations réfugiées, les populations déplacées internes et les communautés hôtes ont un accès équitable à une information et à une sensibilisation de qualité en matière de VSBG, de pratiques culturelles néfastes, de droits de la femme en situation de confl it, à travers la production des émissions radiophoniques éducatives en français et en langues locales.

La session de formation de Maroua a permis aux professionnels de l’information, issus de la CRTV, des radios communautaires et de la presse écrite (publique et privée), d’avoir une parfaite compréhension de leur rôle dans l’accompagnement des programmes et des activités des divers partenaires impliqués dans l’offre de services d’assistance d’urgence intégrés des femmes et fi lles affectées par la crise.

À la suite de cette formation, l’UNESCO a organisé, respectivement à Mora, Mokolo, Minawao, et Kousseri, quatre sessions de formation des formateurs de femmes en alphabétisation fonctionnelle et numérique, suivies de quatre campagnes de masses

en vue d’assurer d’une part, une pérennité aux stratégies et activités mises en œuvre en faveur de la lutte contre les pratiques culturelles néfastes au respect des droits des femmes, notamment les VSBG et, d’autre part, de présenter aux divers acteurs clés représentatifs des communautés (réfugiés, Populations déplacées internes et populations hôtes), les résultats à mi-parcours obtenus par le projet.

Ces activités font suite aux ateliers de renforcement des capacités des leaders communautaires, des femmes responsables des coopératives et des jeunes (fi lles et garçons) en milieu scolaire et extrascolaire, et à la session d’imprégnation des acteurs des médias.

Les journalistes à l’issue de la formation

A la fi n de la campagne avec les réfugiés du camp de Minawao Les femmes de Mokolo autour des formateurs

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Éducation

L‘atelier de validation du cadre d’orientation curriculaire s’est tenu du 24 au 28 avril 2017 à Bujumbura,

il était placé sous la Présidence de Mme la Ministre de l’éducation, de l’enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifi que représenté par la Présidente du Comité de pilotage de l’Appui à l’UNESCO à l’Enseignement supérieur et Directrice générale de l’enseignement supérieur qu’accompagnaient la Cheffe de Bureau, Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi et l’expert en éducation du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale à Yaoundé. Une cinquantaine de validateurs externes ont également pris part aux travaux sous la coordination de l’expert du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale et du Coordonnateur CAPED pour le Burundi.

Il faut dire que la mise en œuvre de l’appui à l’enseignement supérieur, en vue d’élaborer les programmes de formation initiale des enseignants du secondaire selon l’approche par les référentiels, a mis en évidence la nécessité d’élaborer un Cadre d’Orientation Curriculaire (COC) pour tout le système éducatif Burundais. Le COC est un outil technique qui défi nit les paramètres pour le développement d’autres documents curriculaires comme les programmes d’études, les manuels scolaires, etc…Il énonce les priorités nationales en termes d’éducation et les aspirations concernant l’avenir du pays, tout en assurant la cohérence entre les différents programmes d’études d’un système éducatif. En d’autres termes, le COC, opérationnalise les

politiques éducatives et oriente les programmes éducatifs, la formation des enseignants, la structure du système, l’approche pédagogique. Il est unique dans un système éducatif, consensuel, univoque, fl exible et cohérent. Il doit être politiquement adopté et validé.

Le Burundi ne dispose pas d’un document unique dit « Cadre d’Orientation Curriculaire » pour tout son système éducatif. La loi n°19 du 10 septembre 2013 portant organisation de l’enseignement de base et secondaire défi nit le curriculum comme suit : « un ensemble de dispositifs tels les fi nalités, le profi l de sortie, les programmes, les modes d’évaluation qui, dans un système donné, permet d’assurer la formation des apprenants ». En référence à la littérature spécialisée, cette défi nition est plus proche du courant anglo-saxon qui retient le principe d’un curriculum unique pour tout le système éducatif d’un pays. Or, les documents conçus par les services spécialisés du ministère se rapprochent du courant francophone car laissent entrevoir une synonymie entre curriculum et programmes scolaires. N’ayant pas une source unique d’inspiration, les outils pédagogiques

nationaux risquent de manquer de cohérence du point de vue de l’approche pédagogique et des critères d’évaluation. Pour pallier cette dichotomie, le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifi que a nommé par ordonnance ministérielle n°610/1595 du 23 novembre 2015 une équipe mixte chargée de l’élaboration du cadre d’orientation curriculaire unique pour le système éducatif burundais avec l’accompagnement des experts du Bureau/Maison de l’UNESCO pour la Culture de la Paix au Burundi, de l’Institut International de l’UNESCO pour le Renforcement des capacités en Afrique (IICBA), de la Chaire UNESCO de développement Curriculaire (CUDC) de l’Université du Québec à Montréal et du Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale à Yaoundé.

Les travaux de fi nalisation des référentiels de formation des enseignants se sont tenus au même moment que le renforcement des capacités des membres de l’équipe technique nationale pluridisciplinaire d’élaboration desdits référentiels sur les différentes approches méthodologiques y afférentes.

Burundi : le cadre d’orientation curriculaire du système éducatif est validé !

Les participants à l’atelier

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Éducation

Congo: Salon International des Technologies de l’Information et de l’Innovation (OSIANNE 2017)

Brazzaville a abrité du 11 au 14 avril 2017, l’une des plus grandes plateformes de l’industrie

du numérique et de l’innovation en Afrique centrale : le Salon International des Technologies de l’Information et de l’Innovation OSIANE 2017. OSIANE (Opportunités, Services, Innovation, Accessibilité, Numérique, Entrepreneuriat) 2017 est une initiative de l’association des professionnelles du numérique PRATIC, organisée en partenariat avec l’Agence de régulation des postes et communications électroniques (ARPCE) avec l’appui du ministère de l’Économie numérique. Le Salon était placé sous le haut patronage du Premier Ministre, Chef du Gouvernement de la République du Congo.

Pour aborder les enjeux de l’industrie du numérique et de l’innovation, le salon était articulé autour des conférences et table-rondes spécifi ques, des ateliers de formation des experts et autres professionnels du numérique (sécurité, défense, médias & éducation, etc.) et des expositions/démonstrations. Le salon s’est également penché sur les problématiques liées à la transformation digitale dans les domaines de la monnaie (monnaie électronique), de fi nancement de projets innovants, de sécurité physique et virtuelle des systèmes d’information et des opportunités d’affaires autour de l’écosystème du numérique.

Le Bureau UNESCO de Brazzaville y a pris activement part à travers un stand d’exposition des publications et autres productions (didacticiels, CD, fi lms, documentaires, etc.) d’une part, et d’autre part, l’organisation d’une conférence sur la transformation numérique dans les domaines

de l’éducation et de la communication au Congo en présence des présidents des « commissions Education » de l’Assemblée nationale et du Sénat de la République du Congo. Par ailleurs, le Bureau UNESCO de Brazzaville a été sollicité au niveau de trois tables – rondes à savoir :

- L’Afrique et la transformation digitale : enjeux économiques et défi s sécuritaires - Protection et droits du consommateur, protection de l’enfance sur les réseaux sociaux et internet, les enjeux et les fondements économiques, réseaux des consommateurs ; - Le numérique face aux enjeux des Objectifs du Développement Durable (ODD).

Par ailleurs, au cours de la conférence dédiée à l’UNESCO pendant le Salon, trois projets majeurs ont été présentés au grand public :

Le Projet UNESCO-CFIT « Mettre à profi t la technologie pour une formation des enseignants de qualité » au Congo (fi nancé par la République Populaire de Chine), présenté par M. Bruno Dzounesse Tayim, Expert en TICE au Bureau Régional Multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique Centrale à Yaoundé). La présentation de ce projet a permis également de procéder à une démonstration de la Bibliothèque Numérique UNESCO-CFIT-Congo en cours d’intégration sur le portail numérique du CFIT et destinée aux enseignants, étudiants et professionnels de l’éducation.

- Le Projet UNESCO-AIRTEL (Mise en place des télé centres communautaires au Congo), présenté par M. Rigobert Banzouzi, Coordonnateur du Programme Education au Bureau UNESCO de Brazzaville ;

- Le Projet de création d’une Radio Citoyenne des Jeunes (RCJ), présenté par M. Franck Carel Nkaya, Coordonnateur des Programmes Culture, Communication et Information au Bureau UNESCO de Brazzaville.

Au terme de la conférence, les participants ont unanimement manifesté leur intérêt pour les projets et félicité l’UNESCO pour ces initiatives majeures dans le domaine de la transformation digitale dans le secteur de l’éducation et de la communication au Congo. Ils ont par ailleurs formulé des suggestions pour un meilleur impact sur les publics cibles visés en l’occurrence les élèves, les enseignants et leurs encadreurs, les jeunes et particulièrement les fi lles et ceux des zones rurales, l’implication des collectivités locales et la soutenabilité des projets.

Stand de l’UNESCO pendant le Salon

Vue partielle des participants

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Éducation

La salle Bonobo de l’Hôtel Venus a servi de cadre à la cérémonie de présentation du Rapport Mondial

de suivi sur l’Education 2016 et de lancement du processus d’alignement des documents stratégiques du secteur de l’Education à l’Objectif de Développement Durable sur l’Education (ODD4) .

Placée sous le patronage du ministre de l’EPSP, Président de la Commission Nationale pour l’UNESCO, cette cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Formation Professionnelle Métiers et Artisanat, du ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, du Représentant de l’UNESCO en RDC , des Secrétaires Généraux et Directeurs des services spéciaux des ministères en charge de l’Education, des membres de la société civile, des partenaires techniques et fi nanciers du sous-secteur de l’Education et de la Formation, des associations des jeunes, des élèves, de la Commission nationale pour l’UNESCO ainsi que des agences du Système des Nations Unies en RDC.

Le rapport Mondial 2016 et le processus d’alignement des documents stratégiques à l’ODD4 présentés par le Spécialiste du Programme Education du Bureau de l’UNESCO à Kinshasa ont essentiellement porté sur 5 points : les tendances globales, le suivi de l’ODD4, les recommandations, les perspectives pour l’alignement des politiques à l’ODD4 ainsi que le suivi des indicateurs en République Démocratique du Congo.

Pour sa part, le Chef du Bureau et

Représentant de l’UNESCO en RDC a mis en exergue le rôle de l’éducation comme un des facteurs favorisant les progrès dans tous les objectifs de développement durable (ODD). M. Diallo a par la suite souligné l’importance du Rapport mondial 2016, qui est le tout premier à être présenté depuis le lancement de l’agenda 2030 : « Ce rapport se doit d’être abordé comme un appel à agir en faveur de l’éducation en tant qu’élément central des 17 ODD, et l’éducation doit se transformer radicalement pour relever les défi s auxquels l’humanité et la planète sont actuellement confrontées », a-t-il indiqué.

Enfi n, le ministre de l’EPSP et Président de la Commission Nationale pour l’UNESCO,

Gaston Musemena a réaffi rmé la volonté du Gouvernement congolais à se mobiliser pour la réalisation des objectifs de développement durable en général et de l’ODD4 en particulier. Il a par la même occasion rappelé que le concept d’éducation pour tous ne se limitait pas seulement à l’éducation de base mais à tous les niveaux d’éducation à savoir, pré-primaire, primaire, secondaire et universitaire.

A l’issue de la cérémonie, le Bureau de l’UNESCO à Kinshasa a procédé à la présentation des différents rapports et documents produits par l’UNESCO dans le cadre de son appui au système éducatif congolais.

RDC: Présentation du Rapport mondial 2016 de suivi sur l’Education et du processus d’alignement des documents stratégiques à l’ODD4

Allocuation de M. Abdourahamane Diallo, Représentant de l’UNESCO en RDC

Tchad : un didacticiel d’autoformation pour les enseignants du primaire

Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre du Projet « Revitalisation de l’Education de Base au Tchad

» (PREBAT), une équipe du Bureau Régional de l’UNESCO à Yaoundé a séjourné à N’Djamena du 18 au 26 mars 2017 pour prendre part à la validation du didacticiel d’autoformation des enseignants du primaire, sous la présidence de Mme Mme Bonio Terbaline, Secrétaire d’État au ministère de l’Éducation nationale et de la Promotion civique.

La forte demande de scolarisation au cours des trois dernières décennies en Afrique, (et particulièrement en Afrique subsaharienne) caractérisée par un accroissement très signifi catif des effectifs scolaires, a contraint la majorité des pays à procéder à un recrutement massif d’enseignants, notamment au niveau du primaire, parfois sans véritable qualifi cation. Dans la plupart des cas, ces enseignants recrutés, ne sont ni qualifi és ni pris en charge par l’État, mais beaucoup plus par les communautés ou les associations des parents d’élèves.

Au Tchad, cette catégorie d’enseignants est connue sous le vocable de « maîtres communautaires ». Ils représentent

environ 74 % de l’effectif des enseignants du primaire. Dans leur grande majorité, ils n’ont pas reçu de formation professionnelle adéquate susceptible de garantir la pertinence et l’effi cacité de leurs prestations.

C’est pour corriger ces lacunes, que le PREBAT a été mis en œuvre afi n de développer un didacticiel d’autoformation des enseignants du primaire.

Ce didacticiel est composé de 5 modules traitant essentiellement de la gestion de la classe et de la gestion des apprentissages selon la démarche de l’enseignement explicite. Il constitue une innovation issue des dernières années de recherches en sciences de l’éducation.

Un enseignant du primaire en plein cour au Tchad © Tchad Infos

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Sciences Naturelles

Gabon: Sensibilisation de la jeunesse à la diversité culturelle et à la diversité biologique

Inscrite comme une des activités de la célébration de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue

et le développement (19-21 mai 2017), organisée par le ministère de l’ Économie numérique, de la Communication, de la Culture et des Arts, le Système des Nations Unies au Gabon et l’Organisation international de la francophonie (OIF), la Journée de la tortue marine qui a eu lieu le 20 mai, avait pour public cible plus de trois cents enfants et adolescents venus de diverses écoles associées de l’UNESCO. Elle leur a permis d’être non seulement informés et sensibilisés sur la nécessité de conserver ce reptile marin, qui fait partie du riche patrimoine naturel et culturelle du Gabon, mais également sur la diversité culturelle qui caractérise ce pays.

Dans son mot de circonstance, Monsieur Vincenzo Fazzino, Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO au Gabon a rappelé que c’est la seconde fois que le Bureau de l’UNESCO qu’il dirige et la Wildlife Conservation Society (WCS) célèbrent ensemble la Journée de la tortue marine qui entre cette année 2017 dans sa 12ème édition.Depuis l’année dernière, le Bureau de l’UNESCO s’était associé spontanément à cette célébration de la Journée de la tortue marine parce qu’elle pose le problème de la protection de la diversité biologique. Cette diversité biologique à laquelle le Système des Nations Unies a consacré une journée internationale célébrée, chaque année, le 22 mai fait l’objet d’une initiative importante de l’UNESCO dont le but est de « traiter, de manière holistique et intégrée, tous les aspects liés à la conservation et à l’utilisation durable et équitable de la biodiversité ».

« Cette année, nous avons voulu inscrire cette journée consacrée à la tortue marine dans le cadre des activités de la célébration de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement. Lorsque nous parlons de protection des tortues marines, ce n’est pas certes l’idée de « diversité culturelle » qui vient à l’esprit mais celle plutôt de « diversité biologique ». Cependant, lorsque nous parlons de tortues marines au Gabon, notamment chez les peuples côtiers que sont les Benga et Mpongwé, cela implique également la question de la diversité culturelle. La tortue marine, considérée par certains clans comme un totem, occupe, en effet, une place importante dans l’identité culturelle de

ces peuples. Par le biais de cette Journée consacrée à la tortue marine, en célébrant à la fois la diversité culturelle et la diversité biologique, c’est tout simplement le patrimoine culturel et naturel du Gabon que nous célébrons » a souligné Monsieur Fazzino.Cette Journée de la tortue marine a été donc l’occasion pour les jeunes d’apprendre que sur les sept (7) espèces de tortues marines qui existent dans le monde, on en observe quatre (4) au Gabon : les tortues luths, les tortues vertes, les tortues imbriquées et les tortues olivâtres. Toutes ces espèces sont en danger d’extinction mondiale. Leurs effectifs sont en chute fulgurante et leur disparition pourra être imminente si un travail n’est pas fait pour leur protection.Le Gabon peut se vanter d’avoir la plus grande population nidifi ante mondiale de tortue luth. Ce sont les plus grandes des tortues marines et aussi les plus impressionnantes à observer. Les tortues vertes sont, quant à elles, les seules

tortues marines herbivores. Pour ce qui est des tortues imbriquées, elles vivent dans des eaux côtières peu profondes, au milieu des récifs et des rochers et sont habituellement plus sédentaires que les autres espèces de tortues marines. Malheureusement, elles se noient souvent dans les fi lets des chalutiers qui pêchent dans les mêmes endroits où elles trouvent leurs proies (poissons, mollusques et petits crustacés). En raison de cette vulnérabilité, il n’est pas rare de trouver des tortues mortes sur les plages et cela chaque année.Il est donc important que cette éducation à la protection et à la conservation de la tortue marine commence tôt de façon à enrayer la transmission de comportements humains qui menacent la survie de nombreuses espèces de tortues marines, d’une part ; et que la prise de conscience relative à l’appropriation et à la préservation du patrimoine gabonais naturel et culturel commence avec ceux-là qui sont l’avenir de ce pays, d’autre part.Cette éducation à la protection des tortues marines, en particulier, et à l’appropriation par les jeunes du patrimoine naturel national et culturel, en général, s’est matérialisée par différentes activités telles que le nettoyage de la plage du lieu de la célébration. Des plages polluées de déchets (boîtes, bouteilles vides et sachets abandonnés…) empêcheraient les jeunes tortues marines de regagner la mer après l’éclosion des œufs pondues généralement sur les rives des plages. Les jeunes ont également été sensibilisés sur la nécessité de ne pas jeter de tels objets aux alentours des plages mais dans les poubelles.Par ailleurs, la sensibilisation à la diversité culturelle et, par conséquent, à l’appropriation du patrimoine culturel gabonais a été enrichie par le visionnage du fi lm « Les peuples de la forêt » de Jean Claude CHEYSSIAL avec les jeunes. La découverte de ce fi lm-documentaire sur les peuples autochtones péjorativement appelés Pygmées, a été suivie d’une discussion animée par Monsieur Léonard ODAMBO ADONE, représentant de cette communauté autochtone. Les jeunes ont été ainsi sensibilisés sur la nécessité de considérer les peuples autochtones comme faisant partie à part entière de la communauté nationale et sur la contribution majeure (notamment par leur connaissance de la pharmacopée et de la médecine traditionnelle) de ces derniers au divers et riche patrimoine culturel gabonais.Pour joindre l’utile à l’agréable, les nombreux enfants et adolescents venus à cette célébration se sont adonnés à plusieurs jeux et à une kermesse donnant droit à de nombreux lots.

Séance de nettoyage de la plage avec les jeunes participants

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Sciences Naturelles

Gabon: Réintégrer l’expérimentation des Microsciences dans l’Estuaire et l’Ogooué-maritime Bonaberi

Après la province du Woleu-Ntem, les enseignants de l’Ogooué-maritime (2-5 mai

2017) et de l’Estuaire (09-12 mai 2017) viennent de bénéfi cier d’un renforcement des capacités sur l’expérimentation des Microsciences dans leurs enseignements. Ces formations sont animées dans le cadre du projet Microsciences de l’UNESCO qui vise à améliorer le taux de réussite dans les matières scientifi ques au Gabon.

Malgré son fort taux de scolarisation de 94%, selon l’UNICEF, le Gabon connait un défi cit criard de diplômés dans le domaine des sciences. Seuls 13% des candidats au baccalauréat sont inscrits dans des séries scientifi ques. Les causes sont multiples : classes à effectifs pléthoriques, quasi inexistence de laboratoires expérimentales, absences de matériels, de techniciens et d’encadreurs pédagogiques.

Dans l’optique de l’amélioration du taux de réussite dans les matières scientifi ques au Gabon, le Bureau UNESCO de Libreville s’active à la redynamisation du projet Microsciences dans les établissements scolaires du Gabon. Après plusieurs actions de formation de formateurs (Conseillers pédagogiques, Inspecteurs et enseignants de l’Ecole Normale Supérieure), il a amorcé en 2013 le renforcement des capacités non

seulement des encadreurs (inspecteurs pédagogiques) mais aussi des professeurs animateurs de sciences. Ces formations sont souvent réalisées par une équipe d’experts venus du siège de l’UNESCO ou du Bureau régional en collaboration avec les experts nationaux. Elles ont été enrichies par la production d’outils didactiques. Par la suite, les départements des Sciences de la vie et de la terre de l’inspection générale des services et l’Institut pédagogique national (IPN) ont, avec l’appui de l’UNESCO, réalisé des outils pédagogiques notamment un livret d’expériences Microsciences répondant

aux exigences du programme éducatif du Gabon. Puis, des fi ches de travaux pratiques contextualisés. Dès lors, ces derniers sont chargés de former l’ensemble des enseignants du pays. C’est dans ce cadre qu’après avoir lancé les formations dans le Woleu-Ntem en 2016, ils ont poursuivi avec les provinces de l’Ogooué-maritime et l’Estuaire au cours de ce mois de mai 2017.

Ces présentes sessions d’expérimentation consistent à montrer aux enseignants des Sciences de la vie et de la terre et des Sciences physiques comment, utiliser les kits avancés. Il s’agit de mini-laboratoires, offrant une utilisation sécurisée pour les élèves avec une utilisation réduite de produits chimiques pour une protection environnementale.

Dans l’optique de poursuivre ces formations, le Bureau de Libreville a levé des fonds afi n d’acquérir plus de kits grâce auquel il a eu un premier appui de la fondation Sylvia Bongo Ondimba. Une cérémonie de remise offi cielle de ce matériel au Ministère de l’Education nationale est prévue très prochainement à Libreville.

Une enseignante et un encadreur des Sciences de la vie et de la terre lors d’une expérimentation

Vue d’un groupe d’enseignants des Sciences physiques en travaux d’expérimentation

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Sciences Naturelles

Dans le cadre de l’appui du Bureau régional au Bureau de Kinshasa, le spécialiste du Programme a pris part

à la réunion d’échanges organisée par l’Ambassade de Suède en direction des partenaires. La réunion visait l’obtention d’une compréhension commune des défi s environnementaux et climatiques, des facteurs et réponses en RDC et dans le monde, et des exigences et approches pratiques de l’Agence Suédoise pour le Développement International (ASDI) sur l’intégration des perspectives de l’environnement, des changements climatiques et des confl its. Il s’agissait aussi de créer des occasions de partager des expériences, des défi s et opportunités liés à l’intégration de l’environnement dans les actions des partenaires.

La rencontre a été une occasion pour le Bureau de Kinshasa d’explorer avec l’Ambassade de Suède, les nouvelles possibilités et opportunités de partenariat

en sciences. Après le mot de bienvenue de M. Helen Holm de l’Ambassade de Suède en RDC, le sujet a été introduit à travers une présentation de M. Olof Orakenberg de l’ASDI sur « Le «Pourquoi» -Evolution de la réponse politique vis-à-vis de l’environnement jusqu’aux ODD et à l’Accord de la COP21 à Paris », suivi de celle de M. Bienvenu Ngoy sur le cas spécifi que de la RDC concernant les « Défi s liés à l’environnement et aux changements climatiques, causes, impacts et actions pour progresser ».

Ce fut ensuite une session d’échanges pendant laquelle les participants ont surtout partagé l’expérience de leurs structures respectives en matière de prise en compte des changements climatiques et des préoccupations environnementales dans leurs activités.

En outre, l’équipe conduite par le spécialiste a rencontré le Secrétaire général du ministère

de l’Environnement agissant en qualité de Ministre de l’Environnement compte tenu du contexte politique du pays. La problématique de la mise en place et de l’opérationnalisation des comités nationaux du MAB (Programme Homme et Biosphère) et du PHI a largement été discutée. La pollution des eaux de surfaces et des aquifères par les activités minières artisanales et industrielles est une des préoccupations du pays. Dans ce sens, le Secrétaire général du Ministère de l’Environnement a souligné la préoccupation des autorités quant au principe de transfert inter bassins à partir de l’Oubangui vers le lac Tchad, les besoins de renforcement de capacité des jeunes chercheurs pour la rédaction de projets scientifi ques viables, la mobilisation de fonds et les besoins de renforcement des capacités sur la GIRE. Il a aussi souligné le besoin pour le dégazage des eaux du lac Kivu suite aux activités volcaniques comme dans le cas du lac Nyos au Cameroun.

TCHAD. Savoirs des peuples pastoraux sur le temps et le climat : dialogues autour de l’adaptation aux changements climatiques en Afrique

Les peuples pastoraux du Sahel possèdent des savoirs riches et diversifi és sur les ressources et

le climat de leur environnement. Les systèmes de savoirs élaborés par ces peuples leur ont permis de prévoir les phénomènes météorologiques propres à la région. Ces savoirs représentent ainsi une source de grande valeur à la fois pour la connaissance du climat, pour la conservation des ressources naturelles et pour l’élaboration de stratégies de résilience et d’adaptation. C’est pourquoi, l’initiative Climate Frontlines de l’UNESCO a lancé en 2015 le projet « Connaître les changements climatiques en Afrique » afi n d’apporter une contribution substantielle à la compréhension et à la documentation des savoirs que les peuples pastoraux possèdent sur le climat. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, afi n de faire un point sur les recherches conjointes UNESCO-chercheurs de la région-délégués des pasteurs, menées en Afrique de l’Ouest et du Centre, consacrées aux Peuls du Burkina Faso et aux Peuls Mbororo du Tchad, Climate Frontlines a organisé, en partenariat avec l’Association des Femmes Peules et Peuples Autochtones du Tchad (AFPAT), un atelier à N’Djaména du 13 au 14 mars 2017.Cette rencontre avait trois objectifs. 1. Mener une discussion approfondie entre les partenaires locaux du projet et les membres des communautés ayant une solide connaissance sur les conditions météorologiques et le climat. 2. Identifi er et réfl échir avec des météorologues et des hydrologues, aux modalités facilitant la création de synergies entre les différents systèmes de savoirs et enfi n, 3. Réfl échir

à des politiques, des programmes et des outils qui permettront aux savoirs des peuples autochtones et pasteurs d’être pris en compte lors des prises de décision dans le domaine des changements climatiques des pays concernés, et qui pourraient également être utiles aux autres pays de la région.Les travaux ont porté sur la restitution des travaux de recherches effectués au Burkina Faso et au Tchad par des équipes conjointes de scientifi ques hydro-météorologues-leaders et connaisseurs pasteurs, dans un premier temps et dans un deuxième temps, sur des discussions relatives à la mise en cohérence des connaissances autochtones au Burkina Faso et au Tchad et sur les perspectives.

A l’issue des travaux, les résultats des recherches et des enquêtes sur les connaissances autochtones des peuls du Burkina Faso et des peuls Mbororo du Tchad ont été largement partagés. En outre, une harmonisation des données de recherche des 2 groupes de peuples autochtones a été faite ; et une feuille de route assortie de recommandations pour mieux prendre en compte les connaissances et préoccupations des peuples pasteurs du Burkina et du Tchad a été élaborée pour la suite du processus.Des recommandations ont également été émises pour améliorer les savoirs des peuples pastoraux sur le temps et le climat par l’intégration ou la prise en compte de

RDC : réunion d’échanges organisée par la coopération suédoise

Des bergers tchadiens. © Plateforme pastorale du Tchad

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Sciences humaines et sociales

Hommes et femmes unanimes au Bureau régional UNESCO de Yaoundé pour une planète 50 – 50

Le personnel du bureau Régional UNESCO de Yaoundé a donné un écho

retentissant à la célébration de la journée internationale de la femme.

Comme il est de tradition au Cameroun, la commémoration de la JIF a fait l’objet de la tenue de plusieurs conférences et tables-rondes autour du thème de l’année,

le tout couronné par le grand défi lé au Boulevard du 20 mai. Il faut dire que pendant trois heures d’horloge, au rythme de multiples fanfares et autres chants, cette 32e fête de la femme a connu une présence massive des hommes du Système des Nations Unies.

Au Bureau UNESCO, les réfl exions se sont poursuivies dans l’après-midi, notamment

avec un exposé- débat animé par Bruno Tayim sur l’alphabétisation et l’autonomisation des femmes. Cette rencontre a également été le lieu d’une démonstration de fonctionnement d’une source énergétique biogaz par les élèves fi lles du Cetic de Ngoa-Ekelle appartenant au projet STEM qui encourage les élèves fi lles à poursuivre des carrières scientifi ques.

Des élèves en pleine démonstration pendant le diner-débat organisé par le Bureau

Les spécialistes des prorammes Sciences naturelles et Sciences Humaines et Sociales félicitant les jeunes fi lles pour leurs démonstrations

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Sciences humaines et sociales

La feuille de route pour la paix produite dans le cadre de la campagne

Cameroun : lancement de la campagne jeunesse et culture de la paix

Photo à la fi n d’une conférence lors de l’ouverture au Centre culturel camerounais

Sous le haut patronage du Premier Ministre Chef du Gouvernement son excellence

Philémon YANG, s’est tenue les 17 et 19 mai 2017 le lancement de la campagne jeunesse et culture de la paix en Afrique-édition Cameroun, sous le thème « Des mots différents, une seule langue : la Paix ».

Organisée par le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix en étroite collaboration avec le Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO de Yaoundé, la Commission nationale de l’UNESCO pour le Cameroun le ministère de le Jeunesse et le conseil national de le jeunesse, le lancement de ladite campagne s’est tenue tout d’abord au Centre Culturel Camerounais le 17 mai avec le cérémonie offi cielle de lancement présidée par le Représentant personnel de Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement Monsieur le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, MOUNOUNA FOUTSOU.

Le second grand moment du lancement de la campagne a eu lieu le 19 mai à l’Université de Yaoundé II SOA, sous la présidence du professeur MOL NANG, Vice-recteur en charge des relations avec le monde des entreprises, représentant le Professeur IBRAHIMA ADAMA,

recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa, en présence de Madame Ana Elisa de SANTANA AFONSO, Directrice par intérim du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale à Yaoundé. Ces deux rencontres meublant le lancement de la campagne ont connu la présence d’imminentes personnalités nationales et internationales qui ont délivré les communications sur des questions liées à la problématique de la promotion de la culture de la paix chez les jeunes. Des conférences débats organisées ont constitué un grand moment d’échanges et de partage d’idées et d’expérience sur les différentes thématiques autour du thème central sur le rôle de la jeunesse

dans la culture de la paix.Dans le cadre de ladite campagne, les associations de jeunes porteurs du projet au niveau du Cameroun à savoir : Le Réseau Panafricain des Jeunes pour la Culture de la Paix Section Cameroun (PAYNCoP), Children’s Rights Cameroon (CRC), le Conseil National de la Jeunesse du Cameroun (CNJC), l’Association des Plasticiens pour la Promotion de l’Emploi Jeune (APPEJ), African Youth Union Commission (AYUC) et le Commonwealth Youth Peace Ambassador Network (CYPAN) ont eu l’idée de concevoir un passeport intitulé « FEUILLE DE ROUTE POUR LA PAIX », qui est un outil à mettre à la disposition de l’ensemble des jeunes du monde en général, de l’Afrique et du Cameroun en particulier. L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) a décidé de les accompagner dans cette initiative.

Ces campagnes de la jeunesse pour une culture de la paix en Afrique ont démarré en 2016 dans certains pays de la sous-région en Afrique centrale à savoir Libreville au Gabon en Juillet 2016, Luena en Angola en décembre 2016 et Bujumbura au Burundi en mars 2017; ils s’étendront ensuite dans l’ensemble de tout le continent africain, pour faire des jeunes, des acteurs et des artisans de paix pour eux-mêmes, pour leurs communautés, pour leur pays et aussi pour leur continent.

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Culture

Cameroun : l’UNESCO appuie l’expression de la diversité culturelle des peuples des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest

Le Secteur de la Culture du Bureau régional a appuyé l’organisation de deux festivals

dans les régions du Nord-Ouest et de l’Ouest du Cameroun, dans le but de promouvoir l’expression de la diversité culturelle des peuples concernés, à savoir le festival culturel « Nyang- Nyang » du peuple Fussep et le festival Nikai du peuple de Babungo.

Le Festival culturel « Nyang- Nyang » du peuple Fussep de Bafoussam dans la région de l’Ouest du Cameroun qui s’est tenu du 23 au 27 février 2017 avait pour thème « Appropriation du festival Nyang- Nyang par le peuple Fussep pour son émergence». L’UNESCO a reçu une invitation de sa Majesté NJITACK NGOMPE PELE, Roi de Bafoussam, à l’occasion de la tenue de cette 455ème Edition.

Lors de cette manifestation, l’Organisation a apporté un appui qui consistait à réaliser un catalogue des danses patrimoniales du peuple Fussep dans le but de mieux les faire connaître et le montage d’un dépliant sur la chefferie de Bafoussam. Donner un soutien à cette manifestation culturelle était également un moyen de contribuer à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de cette

région du Cameroun.

Le Festival NIKAI qui s’est tenu du 06 au 12 mars 2017 et qui rassemble chaque année le peuple Babungo, sous la houlette de sa Majesté ZOFOA ABUBAKO, Fon de Babungo avait pour thème « L’unité du peuple pour la paix et une récolte abondante ». L’UNESCO a été invité à cette fête annuelle de Babungo aux côtés de l’Ambassadeur de

Turquie, des autorités administratives et des chefs traditionnels venant des autres contrées du Cameroun. Les discours ont été prononcés, de nombreuses danses patrimoniales ont également été exécutées. Mais la sortie des enfants âgés de 5 ans à 15 ans et ayant bravé des rites d’initiation, a davantage ému le public. L’UNESCO a soutenu cette activité pour accompagner la communauté Babungo dans la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel immatériel.

Il faut souligner que l’appui à ces grands moments de ces peuples a permis de mettre en exergue le soutien et la promotion des idées et des principes fondamentaux de la préservation de la diversité culturelle identifi és dans les conventions de l’UNESCO, en particulier la Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005), la Convention pour la sauvegarde du de patrimoine culturel immatériel (2003) ainsi que la Déclaration universelle de l’UNESCO sur la diversité culturelle (2001).

La sortie des enfants à l’issue du rite d’initiation © cameroonpostline

Entrée du palais royal Fussep

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Éducation

Le Gabon célèbre sa diversité culturelle pour le dialogue et le développement

Le Ministre d’État gabonais en charge de la culture et des arts a ouvert, le 19 mai 2017, les

festivités marquant la célébration de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour la dialogue et le développement qui se sont achevées le 21 mai 2017. Organisée en partenariat avec le Système des Nations Unies au Gabon et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), cette édition a été observée au Gabon sous le thème : « Le rôle des femmes dans la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immatériel pour la paix et le développement durable».Le 21 mai a été proclamé par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2002 comme Journée mondiale de la diversité culturelle pour la dialogue et le développement. Cette célébration a pour but non seulement d’encourager chaque communauté à être fi ère de sa culture et, en conséquence, de la préserver en tant que vecteur de croissance et de développement mais également d’inviter l’ensemble des cultures du monde au respect de cette diversité.Les manifestations du Gabon, déclinées en deux axes, avaient pour objectif de mettre en relief la contribution des femmes dans la sauvegarde et la transmission des savoirs endogènes pour la paix et le développement durable. Dans le premier axe, il s’est agi d’explorer le patrimoine culturel afi n d’y extraire des savoirs et des mécanismes susceptibles d’être utilisés aux fi ns de prévenir et résoudre les confl its et de consolider le vivre-ensemble. Dans le second axe, il a été question de mettre en exergue la contribution du patrimoine au développement durable en faisant connaître, aux fi ns de leur réappropriation, les savoirs et savoir – faire relatifs aux médecines traditionnelles, à la biodiversité pour la sécurité alimentaire, etc.« Ces journées doivent être l’occasion de faire de telle sorte que les habitants de ce pays, et les jeunes en particuliers, puissent se passionner du patrimoine vivant du Gabon et se l’approprier. En s’appropriant profondément ses racines culturelles, il est possible d’évoluer vers un modèle de développement, propre, qui n’est pas la réplique de modelés importés, tout en contribuant à la construction d’une véritable citoyenneté mondiale », a précisé Monsieur Vincenzo Fazzino, Représentant de l’UNESCO au Gabon, parlant au nom des Nations Unies, lors de la cérémonie d’ouverture, le 19 mai. Quant à Monsieur Yves Nassouri, Directeur par intérim du Bureau régional de l’OIF pour l’Afrique centrale, il a souligné que « l’objectif de cette Journée coïncide parfaitement avec l’initiative Libres ensemble, lancée le 10 mars 2016, à Paris, par les jeunes francophones et le Secrétaire général de la francophonie, en réaction au phénomène croissant de radicalisation violente (religieuse, idéologique et politique) des jeunes et en réponse à certains maux (violence, intolérance, égoïsme, maltraitance, irrespect de la liberté d’opinion) qui sont

sources de confl its ».

« Les femmes occupent une place importante dans les traditions gabonaises on peut le voir dans certains symboles de la République gabonaise comme dans son blason » a tenu à rappeler Monsieur Alain-Claude Bilie-By-Nze, Ministre d’Etat, Ministre de l’économie numérique, de la communication, de la culture et des arts.Ces femmes conservatoires vivants du patrimoine culturel ont été représentées par des « Grands-mères » venues du Gabon, de l’Afrique et du monde à travers le « Conseil international des 13 Grands-mères indigènes » dont la vocation est de transmettre et préserver leurs coutumes ancestrales et spirituelles ainsi que l’héritage collectif de leurs médecines traditionnelles.Une leçon inaugurale prononcée par le Pr. Patrick MOUGUIAMA DAOUDA, Coordonnateur du Réseau UNESCO UNITWIN « Bantuphonie : Langues en danger, Savoirs endogènes et Biodiversité », sur le thème de cette édition, « Le rôle des femmes dans la transmission et la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour la paix et le développement durable » a clôturé la cérémonie protocolaire. Elle a été suivie de la première table-ronde sur « Prévention et résolution des confl its : quelles contributions du patrimoine culturel immatériel ? ». Une sortie de masques, une projection de fi lm et la soirée culturelle, « Nuit des traditions » au Musée national ont ponctué la première journée de la manifestation. Parallèlement, les participants pouvaient faire des découvertes des savoirs thérapeutiques, alimentaires et plastiques grâce aux expositions aménagées.Les activités ont repris le 20 mai avec la seconde table ronde « Langues, apprentissage et transmission de savoirs

et savoir – faire endogènes pour le développement durable » au Ministère de la Culture et des Arts. Participants et intervenants y ont pu échanger et découvrir également les savoirs thérapeutiques et alimentaires et plastiques. Dans la soirée, un spectacle baptisé « Nuit des tam – tams » donné par huit pays invités a été la boucle de cette journée sur ce site.Parallèlement, au mess mixte des armées, se tenaient, toujours dans le cadre de la journée de la diversité culturelle, la journée de la tortue marine organisée en partenariat avec le WCS Gabon. Enfants et adolescents ont été sensibilisés sur la nécessité de conserver la tortue marine, patrimoine naturel et culturel gabonais et biodiversité mondiale. Après une palabre traditionnelle sur la résolution des confl its, les activités se sont achevées le 21 mai, au « Village Oyenano », par une cérémonie rituelle marquée par l’expression de la diversité culturelle vivante, des rituels vivants tels que : le ndjèmbè et l’ivanga pour les femmes et bwiti pour les hommes. Les activités religieuses n’étaient pas en marge de cette célébration. Différents cultes religieux participant du dialogue interreligieux (Musulmans, Eglise catholique, Eglise évangélique, Eglise de l’Alliance chrétienne, églises et mouvements de réveil) ont été parties prenantes de ces manifestations à travers des journées de jeûne et de prière pour la paix.Pour rappel, cette célébration s’inscrit dans le cadre général de l’initiative lancée le 08 mars dernier (Journée internationale de la femme), « Appui à la contribution des femmes pour la promotion de la culture de la paix et des objectifs du développement durable au Gabon » par le Médiateur de la République et soutenue par le Système des Nations Unies, qui a cours tout au long de cette année 2017.

Entrée des femmes gardiennes de Djembè lors de la cérémonie rituelle

Culture

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17 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION17

Culture

3ème Edition des « Palmes du théâtre scolaire »

Les meilleures troupes théâtrales des établissements du Primaire et du Secondaire de la Commune

d’arrondissement de Ngoumou, à une cinquantaine de kilomètres de Yaoundé, ont été primées au cours d’une grande cérémonie de proclamation des résultats et de remise des récompenses à tous les établissements scolaires. C’était le 29

mars 2017 dans l’enceinte du palais municipal de la ville. Cette cérémonie fait suite à la sélection des meilleurs établissements scolaires lors des fi nales du 22 février 2017. Le thème de cette 3ème Edition était « Paix en milieu scolaire ».

La première phase, celle des sélections de cette activité a eu

lieu dans la salle des fêtes de la Mairie. Les troupes de théâtre des différents établissements ont fait des prestations théâtrales devant un jury de quatre membres, des inspecteurs francophones et anglophones. Ces prestations ont permis au jury de sélectionner les meilleurs établissements qui ont reçu leurs récompenses vers la fi n du mois de

Les écoles en compétition

Photo de famille devant le palais municipal de Ngoumou

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1818 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION18

Communication et information

Lradios La radio communautaire « OTETE FM » de Meyomessala, située dans la région du Sud à

quelques kilomètres de la Réserve du Dja, et restaurée dans le cadre du « Projet d’appui au développement local à travers les radios communautaires » a été érigée en CMC avec internet haut-débit. Le lancement offi ciel du nouveau CMC a eu lieu le 25 avril 2017 à Meyomessala au cours d’une cérémonie présidée par Monsieur Issa TCHIROMA BAKARY, ministre de la Communication et en présence de Madame YOUSSOUF née Hadidja ALIM, ministre de l’Éducation de base et Présidente de la Commission nationale pour l’UNESCO. Le nouveau CMC dispose aussi d’une bibliothèque et d’une salle d’archive numérique pour

un meilleur accès à l’information des populations.

Deux mois plus tôt, à Bare Bakem, dans la région du Littoral, de nombreuses élites ont fait le déplacement pour encourager la radio communautaire qui émet depuis 12 ans, à laquelle l’UNESCO a ajouté un Centre multimédia fonctionnel, une bibliothèque et un centre d’archivage numérique des émissions radios. C’était le 18 février 2017 dernier, au cours d’une cérémonie de lancement du CMC présidée par le préfet.

La foule immense présente à cette fête, s’est empressée dans les salles pour faire des recherches sur internet à tour de rôle, sur les 8 ordinateurs installés

dans la salle multimédia ou feuilleter des journaux dans la bibliothèque.

À chacune de ces deux étapes, le Représentant de l’UNESCO a félicité la communauté et tous les acteurs locaux, notamment les autorités administratives et traditionnelles, car c’est bien grâce aux efforts de tous que ces radios fonctionnent bien et appliquent le respect de la diversité dans les programmes à travers les langues utilisées. Les responsables des comités de gestion, tout comme les autorités locales, en remerciant l’UNESCO et le gouvernement du Cameroun, ont promis d’améliorer les contenus et de soutenir la radio pour en assurer la pérennité.

De la gauche vers la droite: la présidente de la COMNAT, la cheffe de chaine de la radio Otete FM, le ministre de la Communication et le Représentant de l’UNESCO en Afrique centrale

Radio « OTETE FM » et Radio « La voix de la diversité arrimées au Centre Multimédia Communautaire (CMC)

Un animateur dans les studios de la radio La voix de la diversité de Bare Bakem

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Communication et information

La Radio Citoyenne des Jeunes (RCJ), première station thématique du Congo destinée à la jeunesse,

vient d’être offi ciellement lancée par la ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Madame Destinée Ermela Doukaga, en présence du ministre de l’Information et des Médias, Monsieur Thierry Moungalla, du ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Monsieur Anatole Collinet Makosso, du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies et Représentant Résident du PNUD en République du Congo, Monsieur Anthony Ohemeng – Boamah et de la Directrice régionale de l’UNESCO par intérim pour l’Afrique centrale/Représentante de l’UNESCO en République du Congo, Madame Ana Elisa De Santana Afonso.

Le projet de création de cette radio a totalement été fi nancé par le Gouvernement japonais par le truchement du PNUD et exécuté par l’UNESCO. Conformément aux objectifs du projet, cette radio offre à la jeunesse congolaise, un espace d’expression et d’interaction entre les pairs sur les sujets thématiques ayant trait à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent en milieu jeune, à la promotion de la culture de la paix et du vivre-ensemble, la citoyenneté, à l’entrepreneuriat juvénile, aux droits humains, à l’égalité des genres, au développement durable, à l’éducation à la santé reproductive et sexuelle, etc. C’est également un centre d’expérimentation professionnelle pour les jeunes étudiants inscrits dans les fi lières de la communication et de l’information. C’est sur la base de ces thématiques qu’a été élaborée la grille de programme de la RCJ. La RCJ sera animée par une quinzaine de jeunes pour la plupart issus du département des sciences et techniques de la communication de l’Université Marien Ngouabi, lesquels ont été formés sur les techniques de base du journalisme (collecte de données, reportage, production, animation radiophonique…), le maniement du matériel de la radio, l’usage de l’outil informatique, la déontologie et l’éthique, le management d’une station de radio communautaire et le suivi de l’interaction avec l’audience par l’utilisation d’un logiciel adapté « FrontlineSMS »; la maitrise des concepts de base

thématiques ci-dessus cités. Cette cérémonie qui a eu lieu dans l’enceinte de l’Institut National de Recherche et d’Actions Pédagogiques (INRAP) qui abrite les locaux de la RCJ, a connu également la participation de plusieurs jeunes scolarisés et non scolarisés. Deux moments forts ont ponctué cet évènement, notamment : la cérémonie offi cielle, marquée par des allocutions et le lancement des premières émissions dans le studio de la RCJ par les offi ciels. Le premier intervenant, Monsieur Godefroy Yombi, Président du réseau National des Radios Locales et Communautaires du Congo, opérateur technique de ce projet, a décrit les spécifi cités techniques de cette radio dotée d’un émetteur d’une

puissance de 1000 watts, capable de couvrir Brazzaville et ses environs. La phase expérimentale durera un mois, la radio va dans un premier temps émettre pendant 10 heures de 8 heures à 17 heures, a-t-il souligné.Le Coordonnateur résident du Système des Nations Unies, Représentant du PNUD en République du Congo, s’exprimant au nom de toutes les agences onusiennes, a quant à lui félicité le Gouvernement congolais pour l’accompagnement et le soutien apporté à la réalisation de ce projet. Il a aussi adressé ses vifs remerciements au Gouvernement japonais, pour la confi ance faite au Système des Nations Unies en fi nançant totalement ce projet. Enfi n, il a remercié l’UNESCO, pour avoir assuré de manière effi cace la mise en œuvre de ce projet. Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire

et de l’Alphabétisation s’est dit satisfait des résultats de ce projet et du fait que cette nouvelle radio soit localisée sur le site de l’INRAP qui est une Institution étatique placée sous sa tutelle. Il a invité les cadres de cette Institution à accompagner l’encadrement des jeunes animateurs de la RCJ dans la production des contenus radiophoniques scientifi ques pédagogiques. Il a aussi remercié le Gouvernement japonais pour le fi nancement de ce projet et le Système des Nations Unies pour sa réalisation. Dans son mot d’ouverture, la ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique a exprimé la satisfaction du Gouvernement congolais et sa reconnaissance à l’égard de tous les partenaires impliqués dans ce projet, notamment le Système des Nations Unies et les autres partenaires

techniques. Pour la ministre, cette radio constitue un véritable outil d’information, d’éducation et d’encadrement de la jeunesse congolaise, notamment sur les sujets qui les concernent directement et indirectement, et permettra d’atteindre le maximum des jeunes de toutes les couches sociales.Après les allocutions, les autorités ont procédé à l’ouverture offi cielle de la radio citoyenne des jeunes, suivie l’interview de la ministre de la

Jeunesse et de l’Éducation civique dans le studio de la RCJ par un jeune.L’évènement a été agrémenté par une animation culturelle avec des jeunes artistes chorégraphes dits « Armée street ». Soulignons que, dans le cadre du développement d’un partenariat autour de la Radio Citoyenne des Jeunes en vue de sa durabilité, la société Wecare Global Communication & Media Afrique, en charge de la régie publicitaire de cette nouvelle station, a mobilisé un certain nombre de partenaires qui ont manifesté leur volonté à soutenir son fonctionnement.

Congo: lancement de la première radio citoyenne des jeunes à Brazzaville

Equipe de la RCJ déployée pour assurer le reportage en direct de l’évènement

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Communication et information

L’UNESCO organise un Forum sur la culture de la paix à Goma

En marge de la 4ème édition du Festival AMANI (Paix en swahili) qui se tient tous les

ans à Goma, dans la province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, l’UNESCO a organisé le samedi 11 février 2017 un Forum pour la promotion de la culture de la Paix en faveur d’une centaine des jeunes membres des associations intercommunautaires des jeunes et des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle du Nord-Kivu.

« Ce Forum pour la promotion de la culture de la paix a permis à l’UNESCO de créer une synergie avec les jeunes et les professionnels des médias de cette province en prévision d’une campagne nationale sur la culture de la paix qu’elle projette de lancer très prochainement sur tout l’étendue du pays » a indiqué M. Abdourahamane Diallo, Chef de Bureau et Représentant de l’UNESCO en RDC. Il a convié les participants à s’inspirer des piliers la culture de la paix formulés dans la vision, les fondements et les politiques de l’UNESCO en la matière, pour mieux canaliser leurs actions en faveur de la paix.

L’Union nationale de la Presse du Congo (UNPC), fédération du Nord-Kivu, a pour sa part présenté son programme et ses réalisations en faveur de la paix dans le Nord-Kivu. « Nous contribuons aux efforts en vue de résoudre les problèmes de paix,

de développement, de cohésion et cohabitation entre les communautés du Kivu par le journalisme de la paix » a souligné sa Présidente, Mme Rosalie Zawadi, journaliste de la Radio Okapi Goma.

Lacoordination intercommunautaire des jeunes, structure fédératrice des jeunes des communautés vivant le Nord-Kivu pour la promotion des initiatives de paix et de cohabitation pacifi que, a partagé ses expériences en matière de promotion des idéaux de paix, de respect mutuel et de compréhension. «Nous sommes un cadre d’échange, et de conscientisation des jeunes intercommunautaire et nous travaillons au service de la paix sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu précisément dans les territoires de Béni, Butembo, Masisi, Nyiragongo, Lubero, Rutchuru et

Walikale » a déclaré son Président, M. Benjamin Mishiki.

Enfi n, Fred Bauma du Mouvement citoyen des Jeunes, Lutte pour le Changement, LUCHA, a relevé deux diffi cultés majeures qui entravent à la mise en oeuvre des actions des jeunes dans la prévention des confl its, notamment le manque de moyens pour atteindre les zones sensibles de la province ainsi que la manipulation des jeunes par certains leaders politiques.

Le Représentant de l’UNESCO ainsi que les délégués du Ministère des Médias et celui de la Jeunesse ont répondu aux préoccupations soulevées par les jeunes et par les journalistes, portées essentiellement sur le besoin d’un large appui de l’UNESCO et de la nécessité d’un engagement plus soutenu des autorités congolaises pour booster les initiatives de paix mises en oeuvre par la coordination des jeunes et par la corporation des journalistes du Nord-Kivu.

Ont pris part à cette rencontre, le Ministère provincial en charge du plan, de la Communication et des médias, le Ministère provincial en charge de l’Education et de la jeunesse, le promoteur du Festival Amani, les Associations des jeunes à Goma, les corporations des journalistes et les Agences du système des Nations Unies à Goma.

Une vue des participants

Propos du Représentant de l’UNESCO en RDC

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Communication et information

Burundi : Vaincre le traumatisme et respecter les principes du métier de journaliste

Du 03 au 04 mai 2017, les journalistes burundais ont célébré la Journée

mondiale dédiée à la liberté de la presse. Une occasion de réclamer davantage de protection et de sécurité, la réouverture des médias encore fermés et de se rappeler le respect des règles du métier et de leur responsabilité sociale.

« La liberté de la presse, la sécurité, la protection des journalistes et la responsabilité des médias », tel était le thème retenu au Burundi pour la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Organisées en partenariat avec le Bureau de l’UNESCO au Burundi, les cérémonies ont été rehaussées par la présence du Ministre en charge des télécommunications et des médias, du Président du Conseil National de la Communication (CNC), de la Chargée de Bureau, Maison de l’Unesco pour une Culture de la Paix au Burundi, de certains représentants des Missions diplomatiques et des Organisations non-gouvernementales partenaires des médias.Les discours de circonstance sont tous revenus sur la situation particulière que connaissent les médias du Burundi. Le Ministre en charge des médias, M. Nestor Bankumukunzi a dit, en procédant à l’ouverture de cet événement, que la presse burundaise a prouvé sa capacité à soutenir la paix et à aider la société à faire face aux nombreux défi s susceptibles de compromettre la sécurité. Il a souligné que c’est pour cette raison que le CNC est en train d’analyser la réouverture de certains médias fermés en 2015. Il a enfi n déploré que même ceux qui fonctionnent connaissent, aujourd’hui, beaucoup de diffi cultés, appelant ainsi au retour des partenaires pour les appuyer.

La Chargée de Bureau, UNESCO Bujumbura, a, d’abord noté les dernières avancées de la loi sur la presse avec la dépénalisation de certains délits de presse. Madame Joséphine Ntahobari a, ensuite, plaidé elle aussi pour la réouverture des médias fermés depuis 2015. Elle a également souligné les interventions de l’UNESCO pour le renforcement des médias communautaires en vue d’aider les populations à pouvoir participer au débat sur les questions de l’heure.

L’accréditation des journalistes et la prise en compte du genre

La célébration de la Journée Mondiale de la Liberté de la presse au Burundi a, pendant deux jours, permis aux professionnels des médias et leurs partenaires, en particulier l’organe en charge de la régulation des médias, d’échanger sur divers thèmes en rapport avec le travail des médias. Il s’agissait notamment du rôle du Conseil National de la Communication dans la sécurité des journalistes, et de la délivrance de la carte de presse, l’état des lieux des médias depuis la crise de 2015, les enjeux de sécurité des journalistes, la sécurité numérique et la place des femmes dans la sécurité des journalistes.De riches débats ont suivi ces différents thèmes et ont permis d’aborder des questions préoccupantes pour les journalistes et les médias du Burundi en ce moment. Les échanges avec le Président du CNC suite à son intervention sur le rôle du CNC dans la sécurité des journalistes, ont pu aborder notamment les problèmes d’accréditation des journalistes, la question de la réouverture des stations de radios fermées, ainsi que la prise en compte du genre dans les médias.

Les différentes thématiques abordées au cours des deux jours ont, par ailleurs, débouché sur diverses recommandations à l’endroit des journalistes, des responsables des médias, des organisations des professionnels des médias notamment la Maison de la Presse et l’Association des Femmes Journalistes, ainsi qu’à l’organe chargé de la régulation des médias, le CNC.

Un plaidoyer sur le rôle des journalistes et des médias

Unanimement, les journalistes ont recommandé notamment aux organisations des professionnels et l’instance de régulation des médias d’organiser un plaidoyer au plus haut niveau sur le rôle et la responsabilité sociale des journalistes et des médias. Ce qui permettra de lever certaines incompréhensions.

En procédant à la clôture des activités de célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Président du Conseil National de la Communication, CNC, a encouragé les journalistes à vaincre les traumatismes et a recommandé le respect des principes légaux et professionnels en vue de faire évoluer la profession.

Cette célébration s’est déroulée, comme d’habitude dans les enceintes de la Maison de la Presse. Dans son mot d’accueil, la Présidente de cette Organisation, Denise Mugugu, est revenue sur les défi s de sécurité des journalistes, l’impunité des crimes commis contre eux et leurs conséquences sur les prestations des journalistes et des médias.

Sensibilisation des professionnels des médias au Cameroun sur le Code Electoral du Cameroun

En prélude aux élections qui se tiendront au Cameroun en 2018, et à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, le Centre des Nations Unies pour les droits de l’homme et la Démocratie en Afrique centrale, l’UNESCO et le Centre d’information des Nations Unies (UNIC), en partenariat avec

Élections Cameroun (Elecam), ont organisé deux ateliers de formation et de sensibilisation pour les professionnels des médias, sur le code électoral et leur rôle dans la promotion de la participation aux processus électoraux. Ces deux formations ont réuni une soixantaine de journalistes à Limbé et à Ebolowa.

En bref...

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Nouvelles du personnel

Le Rapport mondial de suivi de l’Éducation pour tous (EPT) estime à 246 millions le nombre d’élèves

pouvant faire l’objet de harcèlement ou d’agressions chaque année, soulignant l’omniprésence des violences de genre à l’encontre des enfants sur le chemin ou dans l’enceinte de l’école. Les violences en question représentent aujourd’hui l’un des principauxobstacles à la réalisation de la parité fi lles-garçons à tous les niveaux d’enseignement, aux côtés d’autres facteurs comme la pauvreté et l’appartenance à un groupe marginalisé.

En Afrique de l’Ouest et du Centre, les indices de parité des sexes sont les moins élevés tant pour le primaire (0,89) que le secondaire (0,81). La violence de genre en milieu scolaire (VGMS) explique en partie la différence entre fi lles et garçons dans l’achèvement du cycle primaire, la transition vers le secondaire, et l’achèvement de ce cycle. Le contexte d’inégalité des normes de genre et des relations de pouvoir fomente, en majorité contre les femmes et les fi lles, les brimades, les abus physiques, les châtiments corporels, le harcèlement sexuel, les attouchements non consentis et autres formes d’agressions sexuelles, à l’école et dans les alentours. En aval, la VGMS accroit la vulnérabilité des jeunes aux IST dont le VIH, et aux grossesses précoces et non désirées (GPND). Tous ces éléments compliquent le plein exercice du droit à une éducation sûre, inclusive et de qualité pour les enfants et les jeunes. On ne s’étonnera donc pas de constater des inégalités et des disparités entre fi lles et garçons dans la région.

C’est dans ce contexte que l’UNESCO soutient les réponses nationales à la VGMS par le biais de plusieurs projets en Afrique de l’Ouest et du Centre. Un projet d’appui à la lutte contre les violences de genre en milieu scolaire, exécuté en partenariat avec l’UNICEF et Plan International, est notamment envisagé dans trois pays (Cameroun, Sénégal et Togo). Ce projet prévoit des interventions à plusieurs niveaux : programmes scolaires, formation des enseignants, renforcement de la règlementation du système éducatif, modifi cation des politiques sectorielles, implication de

la communauté, et renforcement des liens avec les services de protection des enfants et de justice. Au Mali, un autre projet d’autonomisation des femmes et des adolescentes, fi nancé par la KOICA et exécuté en partenariat avec l’ONU Femmes et l’UNFPA, prévoit un ensemble de mesures qui contribueront à réduire les VGMS en agissant sur les curricula, la formation des enseignants, les politiques éducatives ou l’eau et l’assainissement dans les écoles.

Plus globalement, la réponse aux VGMS exige une vision stratégique claire et une bonne planifi cation. Pour cette raison l’UNESCO met à disposition des responsables en charge de l’éducation des ressources de référence qui systématisent les bonnes pratiques afi n de renforcer la planifi cation au niveau pays. Un outil particulièrement utile à cet égard, intitulé « Orientation mondiales : lutte contre la violence de genre en milieu scolaire », a été élaboré en partenariat avec l’ONU Femmes à la suite de consultations avec les acteurs clés et en s’appuyant sur les connaissances actualisées en matière de réponse à la VGMS. Alliées à une bonne connaissance du terrain et aux mesures déjà mises en place, les orientations permettront aux responsables en charge de l’éducation de tracer la route pour une meilleure réponse.

L’atelier de lancement de ces orientations mondiale, tenu à Dakar du 14 au 17 février 2017 à cet effet, a fourni l’occasion de mieux comprendre

la VGMS et ses conséquences, et d’analyser les données disponibles sur ces questions, pour permettre aux institutions éducatives d’y faire face, de protéger les enfants et de faire de l’école un espace plus sûr. La formation a utilisé les directives de référence et les ressources pédagogiques existantes pour orienter les parties prenantes dans l’esquisse des plans de travail, la hiérarchisation des activités et l’identifi cation des stratégies et cibles en rapport avec les budgets disponibles. La rencontre, qui a réuni 45 participants responsables de la conception des programmes scolaires et de la formation des enseignants aux niveaux du primaire et du secondaire des ministères en charge de l’éducation du Cameroun, du Mali, du Sénégal, du Togo et de la Côte d’Ivoire, mais également les représentants d’organisations impliquées dans la mise en œuvre des projets fi nancés par la France (UNICEF et Plan international) et la KOICA (UNFPA et ONU Femmes), les organisations de la société civile intéressées par le sujet (FAWE, COSYDEP) ainsi que le staff de l’UNESCO, visait à renforcer les capacités des cadres des ministères en charge de l’éducation (Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal et Togo) pour la mise en œuvre des programmes effi caces dans les domaines émergents liés à la santé de la reproduction, notamment les violences de genre, y compris les grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire.

Ré� exion : les orientations mondiales sur la lutte contre la violence de genre en milieu scolaire, par Bruno TAYIM, Secteur Education, Bureau de Yaoundé

Les participants au forum de Dakar sur les orientations mondiales en matière de VGMS

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Ré� exion du mois

Au terme d’un séjour d’un peu plus de trois ans à Yaoundé à la tête du

Bureau régional miltisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale, M. Félix YE a dit au-revoir à son équipe.

Ce départ, qui marque le départ à la retraite du Directeur sortant, a permis à l’association du personel du Bureau de remercier M. YE pour les efforts entrepris pour l’amélioration des conditions de travail au sein du Bureau de Yaoundé. Gustave TAGNE, président de l’APUY, n’a pas manqué de souhaiter un excellent repos au Directeur sortant.

Le même ton a marqué la prise de parole du Spécialiste du Programme Culture, qui au nom de tout le managementteam, a salué la collaboration sur les différents dossiers et activités du Bureau. Anticipant sur la phase des cadeaux,

il a remercié de façon toute particulière le Directeur pour sa participation aux activités du programme Culture, ce qui a réhaussé l’éclat de la présence de l’UNESCO auprès des communautés, parfois dans des zones reculées.

Un cadeau préparé par le personnel a été remis à M.

et Mme YE, en guise de souvenir. Prenant la parole, le Directeur a dressé le bilan des trois dernières années du Bureau régional et a encouragé toute l’équipe à continuer de trvailler, au service des peuples et du développement.

Cérémonie d’au revoir au Directeur Félix YE en quelques images

Cadeau du Secteur CultureCadeau du Secteur CultureCadeau du Secteur Culture

Photo de familleCadeau du personnel

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2424 BULLETIN ELECTRONIQUE D’INFORMATION24

Nouvelles du personnel

Lettre électronique d’information duBureau régional

multisectorielde l’UNESCO à Yaoundé

Directeur de PublicationAna Elisa de SANTANA

AFONSO

Coordination éditorialeCletus OJONG

Edition et montageJean-Roland ONANA NKOA

Eleanor GALABE

CONTRIBUTIONS

BUREAU REGIONAL YAOUNDE

Albert MENDYYvonne MATUTURUChristian NDOMBI

Plea MAMAJean Bosco KI

Jean-Roland ONANA NKOABrice KAMWA

Sophie BEYALAGustave TAGNEJulbert TONYE

Céline TOULOUBruno TAYIM DZOUNESSEJérose Chantal ELOUNDOU

Cerge NJI

BUREAU DE BRAZAVILLE

Emile ZOLA

BUREAU DE LIBREVILLE

FazzinoVICENZOFranck ASSOUMOU

Michel KENMOE

BUREAU DE KINSHASA

Abdourahamane DIALLOFatoumata MAREGAJoseph POTOPOTO

Marie Noel MISHIKA

ANTENNE DE N’DJAMENA

Ferdinand NODJIGOTO

MAISON DE L’UNESCO POUR LA CULTURE DE LA PAIX AU

BURUNDI

Joséphine NTAHOBARI

BP: 12909 Yaoundé - CamerounTel: (237) 222 20 35 47

(237) 222 20 35 48Fax: (237) 222 20 35 49

Email: [email protected] web: www.unesco.org/fr/yaounde

Monsieur Richard Bouka a rejoint l’équipe du bureau UNESCO de Brazzaville en fi n d’année 2016 en qualité de National Professionnal Offi cer in Sciences, après un parcours au Fonds International de Développement Agricole (FIDA). Monsieur Bouka a un profi l professionnel spécifi que de spécialiste des problématiques et stratégies de recherche et de

développement par l’économique. Sorti du secteur privé pour s’impliquer dans la recherche et le développement, il a occupé des positions dans le secteur privé et dans le Système des Nations Unies. Il est ingénieur en agro-alimentaire, option génie industriel et alimentaire de l’Ecole Nationale Supérieure des Industries Agricoles et Alimentaires (ENSIAA) de Massy en France, et diplômé d’études approfondies en chimie organique, option synthèse organique industrielle et génie de procédés de la faculté des Sciences de Saint-Jérôme, à Marseille (France). Il a occupé pendant plus de 22 ans le poste de responsable du département transformation des

produits agricoles et alimentaires, à l’Institut congolais d’appui au développement.

Un poste qui a évolué jusqu’à la prise en charge de l’ensemble de la Recherche et de l’Innovation Technologique de cet Institut. Expert agro-alimentaire dans plusieurs ONG internationales (GERES France, ACDI-VOKA USA) et institutions

internationales (FAO, ONUDI, Fonds international de Développement Agricole (FIDA) dont il a assuré la représentation du bureau du Congo pendant quatre ans. Il est très impliqué dans(i) la réalisation des diagnostics stratégiques globaux, l’élaboration des business plans et les questions de mise à niveau des PMEs agro-alimentaires, le dialogue sur les politiques, le design et la mise en œuvre des projets structurants au Congo, en R.D. Congo, au Sénégal. (ii) La conduite des missions de revue, en tant que chef de mission et/ou responsable de fi lière.

Il dispose des qualifi cations complémentaires en ingénierie de la formation et de la pédagogie (formation des formateurs) ; psychologie du travail et des organisations : Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences (GPEC) et Gestion des Connaissances et Capitalisation des Expériences ; la supervision directe des projets, leadership et coaching des équipes de projets et aussi en microfi nance inclusive.

Un nouveau chargé de programme Science à Brazzaville