Jules Vuillemin Lhéritage Kantien Et La Révolution Copernicienne Fichte Cohen Heidegger 1954
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Presse francophone
sources infos
10-05-2016
Allah oublié pour l’alcool, évoqué pour l’héritage
A l’actualité cette semaine, des prochaines semaines et des mois qui viennent, le
projet de loi déposé par un groupe de parlementaires sur l’égalité de l’héritage
entre les hommes et les femmes. Un projet qui se présente sous la forme de trois
articles tous secs (cliquer ici) et qui se veulent comme étant une mise en
application de la IIème Constitution. Ladite Constitution qui stipule, dès son
préambule, que l’Etat garantit l’égalité de tous les citoyens et citoyennes en droits
et en devoirs. Dans son article 46, cette même Constitution stipule que l’État
garantit l’égalité des chances entre l’homme et la femme pour l’accès aux
diverses responsabilités et dans tous les domaines.
Le texte du projet de loi n’ayant même pas encore été rendu public (il était encore
au bureau d’ordre de l’assemblée) que les voix se sont élevées pour dénigrer le
projet et son initiateur, le député Mehdi Ben Gharbia. Même le mufti de la
République a donné du sien, alors que personne n’est venu sonner à sa porte et
alors que la Tunisie, Etat civil, n’a pas à consulter les religieux avant de proposer
et voter ses lois. Très rapidement, le débat a été ramené sur le terrain de l’islam,
du halal et du haram, d’Allah a proscrit et de Mohamed a dit. Dans les contrées
arabo-islamiques, il n’y a pas mieux que ces réponses toutes prêtes pour tuer
tout projet et toute tentative d’évolution de la société.
La première à élever sa voix fut la députée islamiste d’Ennahdha, Yamina
Zoghlami (cliquer ici). « Je ne vois pas l’utilité et la pertinence de ce projet de loi !,
a-t-elle martelé. Cette initiative mènera le pays droit au mur. Il y a eu une
campagne contre le Coran et contre les libertés. Ce n’est pas comme s’il
s’agissait des premières préoccupations de la femme et des familles tunisiennes !
Il est vrai que nous avons une Constitution et des libertés, mais ce projet de loi
pourrait nuire à la Tunisie. Quel est son intérêt ?! ». Les grands mots tout de suite
! Quel est le rapport entre cette loi et le Coran ? Va savoir !
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C’est pourtant cette même députée qui, il y a quelques semaines, discutait des
taxes à prélever sur le Pastis et le Whisky et de l’intérêt, pour l’économie
nationale, d’en réduire leurs taux usuriers. L’hypocrisie religieuse de Mme
Zoghlami and co n’a vraiment pas de limites !
Quel est l’intérêt justement de cette loi et s’agit-il d’une réelle préoccupation de
nos femmes et de nos familles ? Le débat mérite d’être lancé et il le sera sans
aucun doute.
Afin de couper court aux experts religieux de tout genre, je précise tout d’abord
que l’on ne discute pas de religion, mais de loi civile. Les textes du Coran qu’on
n’applique plus se comptent par centaines. Autrement, que l’on autorise d’avoir
chez soi des esclaves, des eunuques et des éphèbes(le mot éphèbe dans sa
définition par extension, en traduction du mot arabe ghoulem – pluriel ghilmen-
telle que donnée dans le livre d’El Jahedh « éphèbes et courtisanes » traduit par
MaatiKabbal, préface et notes de Malek Chebel.)
De son vivant, le prophète lui-même autorisait la non-application des textes
coraniques dès lors qu’ils sont utilisés à mauvais escient ou ne rendaient pas
service à la communauté.
Sont hypocrites ceux qui évoquent la religion pour s’opposer au projet de loi de
l’égalité de l’héritage, puisqu’ils appliquent eux-mêmes des textes civils dans leur
quotidien. L’alcool est bien autorisé dans la cité alors qu’il est interdit par la
religion (quoique…). On ne coupe plus la main aux voleurs et l’Etat n’a jamais
traduit un citoyen devant la justice parce qu’il n’a pas observé sa prière ou son
jeûne (quoique…).
S’agissant d’une question purement pécuniaire, les opposants à la réforme des
textes de loi relatifs à l’héritage se cachent derrière la religion pour pouvoir
s’accaparer un bien revenant moralement à une sœur ou une nièce. Pourtant, les
mêmes ne font aucune différence entre leur fils et leur fille quand il s’agit de leur
assurer une bonne scolarité et un bon cadre de vie.
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N’ayant pas d’autre argument plus solide, ils disent que ceux qui veulent de
l’égalité n’ont qu’à céder leurs biens à leurs filles de leur vivant. L’argument a un
effet boomerang, car ils peuvent bien faire pareil en appliquant les lois divines
ségrégationnistes à leurs héritiers et laissent les lois civiles équitables au reste
des citoyens. Des citoyens qui, selon l’article 6 de la Constitution, sont libres de
ne pas être musulmans !
Les répercussions positives de cette loi sur la société sont pourtant évidentes.
D’un point de vue égalitaire d’abord. Il n’y a pas de raison que la femme, qui
participe à hauteur de 50% du PIB, se voit lésée en matière d’héritage.
Légalement, la femme est aussi redevable de 50% de l’endettement de ses
parents (ou enfants), pourquoi serait-elle égale à son frère quand il s’agit de
passif et cesserait de l’être quand il s’agit d’actif ?
On dit que ce sont les femmes qui vont profiter le plus de cette loi, or ceci est
faux, puisqu’elles vont redistribuer cet héritage parental à leurs hommes (mari et
enfants).
Au fait, celles qui vont le plus bénéficier de cette loi, ce sont les femmes rurales
issues de milieux patriarcaux analphabètes ou faiblement cultivés. Généralement,
dans les familles instruites et citadines, les parents partagent équitablement de
leur vivant leurs biens matériels. Il n’en est pas de même pour les familles rurales
où les femmes, souvent, subissent encore l’ascendant psychologique de leur
frère ou de leur oncle (qu’elles appellent encore sidi).
Que le mufti qui se fait payer par l’impôt collecté en partie des recettes de la
vente d’alcool et que Yamina Zoghlami qui discutait récemment des taxes du
whisky pensent un peu à ce genre de femmes privées d’une partie de leurs biens
familiaux !
Le projet de loi sera un excellent test pour tous ceux qui parlent de modernisme,
de lutte contre les disparités sociales, d’égalité et de parité. Un excellent test pour
ceux qui se cachent derrière la religion pour perpétuer des lois patriarcales
conservatrices qui leur profitent économiquement.
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Ce sera surtout un très bon test pour Ennahdha qui jure depuis des mois avoir
changé en séparant le religieux du politique. On verra à leur prochain congrès,
prévu théoriquement ce mois-ci, s’ils ont vraiment changé et s’ils veulent vraiment
faire appliquer la Constitution dans les textes de loi.
Mehdi Ben Gharbia leur jette une belle patate chaude dont ils ne sortiront
certainement pas indemnes quelle que soit la position qu’ils auront avec cette
question.
Pour finir, et je ne saurai rappeler ce point, la Tunisienne se doit d’être l’égale du
Tunisien en termes de droits, comme le stipule la Constitution, c’est indiscutable.
Mais la femme se doit également d’être l’égale en termes de devoirs et je pense
notamment à la question de la tutelle de famille. Légalement, c’est à l’homme de
subvenir aux besoins de sa famille et c’est au père d’assurer la pension de ses
enfants. Il est grand temps que la Tunisienne soit elle aussi redevable, dans les
textes, des mêmes exigences que le Tunisien.
07-05-2016
« L’homosexualité au Maghreb entre droits et libertés »
La mobilisation politique et sociale pour les droits et libertés impulse les
revendications de la différence et l’affirmation d’une identité homosexuelle
largement contestée.
Alors la question que l’on se pose est de savoir pourquoi en parler maintenant?
Est-ce en partie dû à une mouvance politique et sociale que connaît aujourd’hui
le pays?
C’est en tout cas dans ce sillage que des débats ont été organisés aujourd’hui,
ayant pour thème : « L’homosexualité au Maghreb entre droits et libertés », à
l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, ce samedi 7 mai.
Rencontré à cette occasion, Wahid Ferchichi, professeur de droit à la faculté des
Sciences juridiques, et président de l’Association tunisienne des libertés
individuelles, déclare : « On en parle parce qu’il y a tout de même une
conjoncture de liberté d’expression et c’est quelque chose qu’on a su gagner et
que j’espère on pourra préserver. C’est l’un des rares pays de la région MENA où
l’on peut en parler ouvertement et organiser des conférences à cet égard. Il y a
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un grand nombre d’associations en Tunisie qui évoquent cette question, sans
pour autant que leur statut mentionne ouvertement l’homosexualité. »
Qu’en est-il sur le plan juridique? Il a répondu : « Dans la société tunisienne, on
peut le tolérer sur le plan social, mais sur le plan juridique c’est autre chose.
D’ailleurs, l’article 230 du Code pénal prévoit une peine d’emprisonnement allant
jusqu’à trois ans pour délit d’homosexualité. Le problème n’est pas que la peine
soit lourde ou légère, mais le fait de sanctionner un acte commis entre adultes
consentants dans la vie privée. »
Que dit la loi tunisienne?
En droit, le texte juridique ne vit pas par lui-même, il vit à travers son
interprétation.
Les juges ont une marge de manœuvre dans la qualification du régime juridique,
qu’on applique à une situation. Beaucoup de nos juges sont conservateurs, ils
ignorent les engagements internationaux pris par la Tunisie, au regard du droit
international.
Pour Salwa Hamrouni, maître de conférence de droit public et membre de
l’Association tunisienne du droit constitutionnel : « Nous avons malheureusement
encore un code pénal qui pénalise les relations entre adultes consentants de
même sexe. C’est une disposition qui reste en décalage avec les conventions
internationales ratifiées par la Tunisie. »
Où en sommes-nous aujourd’hui par rapport au discours politique et religieux,
quand on parle d’homosexualité?
Elle répond : « C’est une question qui devrait être traitée du point de vue des
droits humains. Est-ce qu’on croit à l’égalité entre les citoyens ou non, à la non-
discrimination oui ou non? Il n’y a pas de demi-mesure sur cette question. A partir
du moment où le comportement de quelqu’un dans sa sphère privée ne porte pas
atteinte à la société, pourquoi priver cette personne de cette liberté? Il y a aussi le
respect de l’intégrité physique de la personne concernée. Je trouve qu’en Tunisie
en 2016, on n’est pas encore arrivé à affronter cette question de manière sereine,
sans tomber dans le discours moralisateur. » Et de conclure : « Je sais que ces
questions sont délicates, que notre société est conservatrice. »
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10-05-2016
Enseignement en Tunisie : réformes et remises en
question Par Samar MILED
Professeur agrégée de l’ Ecole Normale Supérieure de Tunis en Français
Cela fera bientôt six ans qu’on entend parler de réformes éducatives, et de
révision du système scolaire. Les médias se penchent sur la question avec
intérêt, et les spécialistes sont de plus en plus impliqués : on accueille leurs idées
constructives à la télévision, à la radio, dans les journaux. Notre ministre de
l’Education prend des initiatives sérieuses et projette de rétablir l’ordre dans ce
qui a été longtemps négligé et inchangé. Ses intentions sont bonnes et ses
promesses sont séduisantes. Toutefois, à ce jour, aucune action concrète et
urgente, remettant en question l’enseignement des disciplines littéraires n’a été
entreprise. La menace terroriste plane sur la Tunisie, et c’est par le
développement d’une génération « d’esprits sains » et de « têtes bien faites »,
que notre pays arrivera à quitter les ténèbres pour réaliser le « Rêve Tunisien ».
Pour ce faire, il ne faut pas oublier qu’il y a une manière pour chaque matière.
Prenons l’exemple de l’éducation religieuse. On leur apprend le Coran, à nos
élèves. Je veux bien ; mais le Coran n’est pas « On écrit sur les murs » ; cette
chanson très populaire qu’on entend partout, dans toutes les écoles, surtout
privées, parce que rappelons-le : nos écoles publiques ne sont pas toutes
équipées du matériel audio nécessaire, « faute de budget ».
Non, le Coran ne s’apprend pas comme une chanson que les plus petits ne
comprennent même pas. Le Coran ne s’apprend pas pour que les parents et les
instituteurs se vantent que leur enfant se soit métamorphosé en enregistreur
vocal ! A l’âge de cinq ans, on lui apprend d’abord à parler, à être poli, à ne pas
jeter son goûter dans la rue ; vient ensuite l’apprentissage du Coran qui s’aligne
avec la découverte des poèmes religieux qui doivent avoir pour première vocation
l’épuration des cœurs et l’affinement des mœurs ; et par affiner les mœurs
j’entends, éveiller l’humain chez chaque élève en l’initiant à l’art du Beau et du
Bon à travers des sourates sélectionnées pour l’apprenant, en fonction de son
âge et de sa maturité intellectuelle.
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En second lieu, se pose la question de l’enseignement des sciences humaines et
sociales dans nos établissements scolaires. L’Histoire est avant tout une histoire
qu’on raconte et qui séduit par la puissance du vécu qui la constitue ; mais dans
nos écoles, les cours d’histoire comptent parmi les cours les plus ennuyeux. Ils
sont outrageusement dictés et ils servent de berceuses monotones. Les mots
s’alignent sans fin, le temps s’arrête, les doigts sur les cahiers se ramollissent et
c’est le dégoût. Les visites culturelles et les excursions organisées autrefois par
les professeurs se font de plus en plus rares ; et de la grande Carthage, il ne
reste que les poussières d’une civilisation oubliée dans les livres.
Même chose pour le cours de géographie qui ressemble à tous les autres qu’on
fait apprendre à nos élèves sans passion et sans patience. On leur apprend
inconsciemment à mémoriser pour être bien noté, au lieu de les initier à la
passion d’apprendre. Ils sont notamment jugés sur la quantité et non sur la
qualité de leur travail. D’où la naissance des adeptes du « j’apprends
machinalement pour réussir l’épreuve, et je serai avocat dans exactement six ans
».
Paradoxalement, qui dit sciences sociales en Tunisie, dit paresse
méditerranéenne et révisions bâclées sous la couette. C’est cette tradition
ancestrale qu’on inculque à nos collégiens et à nos lycéens dans les quatre coins
du pays, au lieu de les introduire à l’art de « l’exposé » de la présentation et de la
recherche. Les bibliothèques municipales sont désertées, le livre est aujourd’hui
un mythe et l’encyclopédie fétiche des tunisiens, des grands comme des petits,
est Wikipédia.
Nous n’accordons aucun intérêt à l’oral en Tunisie.
Nos évaluations sont pratiquement toutes écrites, et celles qu’on prétend orales,
ne sont autres que les points-bonus offerts aux élèves en guise de
reconnaissance pour leur comportement exemplaire au cours de l’année. Le rôle
que joue la communication dans la construction d’un étudiant formé
intelligemment est sous-estimé. Citons l’exemple de l’apprentissage des langues
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vivantes. On s’intéresse beaucoup plus à l’aspect technique, voire scientifique
des langues. Elles ne sont plus considérées comme un outil facilitant les
échanges sociaux ou culturels. On oublie l’utilité des langues et leur impact sur
l’avenir universitaire et professionnel de l’apprenant. On ne prépare pas l’élève à
l’université, ou l’étudiant à l’entreprise et à la vie : beaucoup de nos élèves
décrochent leur bac lettres avec brio, pour échouer en prépa littéraire (qui, soit dit
en passant, n’est pas très populaire à l’échelle nationale, n’étant pas une
institution de formation scientifique) ; leur échec, pour la plupart, est dû aux
défaillances d’un système éducatif boiteux, qui privilégie le « rendement » à la
formation.
Ces pratiques désuètes doivent impérativement disparaître : on assiste
aujourd’hui, à une quasi-automatisation de l’élève dont le cerveau accumule des
montagnes d’informations qu’il n’assimile pas. Il reçoit sans donner. On ne l’incite
plus à réfléchir ou à problématiser. On attend de lui une réponse, et rarement la
bonne question.
Les enseignants devraient notamment s’adapter à la nouvelle époque, et les
établissements devraient répondre aux exigences d’une génération qui court et
qui ne marche plus. Nos écoles sont pauvres, les laboratoires de langues n’y
voient pas la lumière du jour, les bibliothèques scolaires équipées de livres
authentiques ou électroniques n’existent pas. Et comment peut-on parler de
modernisation des espaces scolaires quand certains d’entre eux s’effondrent
littéralement sur les têtes des apprenants ? On y gèle quand il fait froid, on y fond
quand il fait chaud ; et c’est dans ces conditions qu’élèves et enseignants
traversent les affres des examens trimestriels et des concours annuels.
Dernier point, mais pas le moindre : nos écoles, royaumes de l’inconfort, sont
souvent mornes et tristes. En 2015, les tunisiens ont salué les initiatives de Mr
Foued Hamdi, l’instituteur qui avait pris en charge son école à Bousalem,
gouvernorat de Jendouba, en colorant ses murs et en y construisant un théâtre.
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C’est par des actions simples mais grandes, comme celles-ci, que la Tunisie
postrévolutionnaire arrivera à connaitre l’épanouissement intellectuel qui lui
ressemble. L’Etat doit intervenir, et le ministère de l’Education doit penser à
implémenter des réformes lentes mais indispensables pour sauver ce qui peut
être sauvé. Mr Neji Jalloul essayera de faire le nécessaire, mais il ne faut pas
oublier que le changement doit impérativement commencer en classe, et que le
cadre enseignant est tout aussi concerné par la révision des méthodes et du
système éducatif , parce qu’ « une main seule n’applaudit pas ».
10-05-2016
La LTDH plaide pour l’égalité effective femmes-hommes y
compris en matière d’héritage
Le Conseil national de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) a
exprimé, mardi, son attachement aux acquis de la femme prévus par le Code du
statut personnel, appelant à les consolider davantage et à la garantie de l’égalité
effective entre les femmes et les hommes y compris en matière d’héritage.
Dans sa déclaration finale, le Conseil réclame l’accélération de la promulgation
de la loi contre la violence faite aux femmes dans son intégralité, loin de toutes
formes de surenchères politiques.
Le Conseil a, également, recommandé d’adopter la loi relative aux élections
municipales et garantir une représentativité équitable et la parité verticale et
horizontale homme-femme. Par ailleurs, le Conseil a réaffirmé la position de la
LTDH plaidant pour la lutte contre le terrorisme dans le respect de la légalité
internationale et des droits humains.
Il a, dans ce contexte, réclamé l’annulation de toutes les lois portant atteinte aux
droits et libertés, soulignant l’impératif de garantir l’adéquation de la loi avec la
Constitution et les chartes internationales. La LTDH a, sur un autre plan,
condamné la recrudescence des restrictions qui pèsent sur le secteur de
l’information et la poursuite des journalistes en justice conformément à la loi
antiterroriste, appelant à se référer uniquement aux décrets-lois n°115 et 116.
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Le Conseil a aussi condamné les restrictions dont font l’objet les défenseurs des
droits humains de manière entravant leur action dans le constat des violations.
S’agissant des mouvements sociaux, la LTDH a relevé une multiplication de
l’usage de la force par les autorités lors des mouvements de protestation,
exprimant son soutien aux revendications pour le droit au travail et au
développement sans pour autant entraver les services publics.
10-05-2016
Egalité de l’héritage entre hommes et femmes : les
Tunisiens favorables à 47%
Sigma Conseil a effectué un sondage portant sur la position des Tunisiens
concernant la question de l'égalité dans l'héritage entre hommes et femmes. Un
sondage publié à l'occasion de la proposition d'un projet de loi par le député
Mehdi Ben Gharbia allant dans ce sens.
Ainsi, on apprend que 52% des Tunisiens considèrent que la responsabilité
financière du foyer incombe à la femme et à l’homme de manière égale tandis
que 32% pensent que c’est la responsabilité de l’homme. 10% pensent que c’est
la responsabilité de la femme.
58% des Tunisiens considèrent que la non-égalité de l’héritage entre hommes et
femmes est une injustice envers la femme puisqu’elle participe aux dépenses du
foyer aux côtés de l’homme. Ce taux se divise entre 68% pour les femmes et
48% chez les hommes.
47% des Tunisiens sont en faveur d’une loi pour l’égalité de l’héritage entre
l’homme et la femme dans tous les cas. 84% sont en faveur d’une loi donnant le
choix de diviser l’héritage comme souhaité. 72% des Tunisiens pensent qu’une
telle loi pour l’égalité de l’héritage aiderait à améliorer la situation matérielle des
femmes et réduirait le taux de pauvreté des femmes. 60% des sondés pensent
qu’une telle loi participerait à atténuer les problèmes d’héritage entre frères alors
que 56% pensent qu’une telle loi montrerait le degré de modernité et de
développement de la Tunisie.
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10-05-2016
Une «unité de la terreur» à la prison pour femmes de la
Manouba ?
Torture ou pas torture, telle est la question qui divise actuellement et met à mal le
ministère de la Justice et la Direction générale des prisons et de la rééducation
(DGPR).
A l’origine de cette polémique, les accusations portées par la Ligue tunisienne
des droits de l’Homme (LTDH) envers l’unité nocturne de surveillance à la prison
des femmes de la Manouba pour violence, maltraitance et torture récurrentes
des détenues.
Des accusations très graves qui ont aussitôt amené Omar Mansour, ministre de
la Justice, à effectuer, dès dimanche, une visite inopinée à cet établissement
pénitentiaire pour s’enquérir de cette affaire et tenter de démêler le vrai du faux.
Tout a commencé samedi 7 mai lorsque la Ligue tunisienne des droits de
l’Homme a présenté, lors d’une conférence de presse, son rapport actualisé sur
l’état des prisons en Tunisie.
Planchant sur le sujet depuis des années, la LTDH se rend de manière régulière
dans les établissements pénitentiaires et recueille les confidences des détenus
lors d’entretiens individuels. Dans son rapport, la Ligue dénonce la surpopulation
dans les prisons, leur insalubrité, la vétusté des installations, les conditions
d’hygiène approximatives et la propagation de certaines maladies.
Plus alarmant encore, la LTDH dénonce des cas récurrents de violence et de
maltraitance dans certains établissements pénitentiaires dont celui pour femmes
de la Manouba, unique prison féminine en Tunisie.
A ce propos, Maître Ayoub Ghedamsi, avocat et membre de la Ligue, a déclaré
que l’unité de surveillance nocturne dans cette prison s’adonnait régulièrement et
en toute impunité, à divers actes de violence envers les détenues. L’homme
affirme d’ailleurs que les traces de maltraitance et de torture sont encore bien
visibles sur les corps de certaines prisonnières.
De même, cette « unité dite de la terreur » porterait souvent des accusations
infondées, dont d’homosexualité, aux détenues les exposant ainsi à des peines
d’emprisonnement supplémentaires. Outre les faits, la Ligue dénonce l’impunité
dont jouit la responsable de cette unité nocturne qui n’a jamais été inquiétée et le
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silence de l’administration pénitentiaire face à ces graves dépassements et à ces
récurrentes violations des droits de l’Homme et de la dignité humaine.
Visite inopinée
Face à ces accusations, le ministre de la Justice, accompagné du directeur de la
DGPR, s’est rendu dès le lendemain à la prison pour femmes de la Manouba et
s’est entretenu avec sa directrice et plusieurs responsables. Il a également
inspecté les différentes cellules et s’est entretenu avec des détenues.
A l’issue de sa visite, le ministre a réfuté l’existence d’actes de torture et de
violence systématiques envers les prisonnières tout en ne niant pas la possibilité
de réactions violentes de la part de responsables sécuritaires lors de certains
incidents dont des disputes entres détenues.
La directrice de la prison a, pour sa part, affirmé que cet établissement
pénitentiaire était régi par un code de loi strict qui punit tout abus et acte de
violence et a rappelé que des ONG et des médias visitent régulièrement les lieux
et peuvent s’enquérir à tout moment du respect ou non des lois dans cet
établissement.
Elle a ainsi déclaré : « les détenues ne sont pas des anges et nous non plus.
Mais ce qui est sûr, c’est qu’elles ne sont pas victimes d’une unité de
surveillance qui les harcèle et agresse de manière systématique et récurrente. Si
cela avait été le cas, cela se serait su depuis longtemps. ».
Réfutant également ces allégations de torture, le directeur de la DGPR a révélé
que la prison pour femmes de la Manouba est équipée de 36 caméras et que les
enregistrements vidéo du mois dernier allaient être confiés au ministre de la
Justice qui chargera un technicien de les visionner et de rendre un rapport par la
suite pour y décrire tout ce qui se passe dans l’enceinte de cette prison, de jour
comme de nuit.
Stop à l’impunité !
A l’heure où ces lignes sont rédigées, la LTDH n’a pas encore souhaité réagir
aux déclarations du ministre de la Justice et des responsables des
établissements pénitentiaires. Toujours est-il qu’une plainte a été déposée par
cette entité contre l’unité nocturne de surveillance à la prison pour femmes de la
Manouba.
Certes, le ministre de la Justice a montré patte blanche et a fait preuve d’une
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réactivité louable en se rendant dès le lendemain à ladite prison et en
s’entretenant avec les détenues et en affirmant que tout dépassement sera puni.
Mais, encore faudrait-il que cette affaire ne soit pas noyée dans un verre d’eau et
reléguée aux oubliettes.
Encerclées de caméras et de micros et intimidées par la présence du ministre et
de celui du personnel pénitentiaire, les détenues n’ont peut-être pas osé livrer
toute la vérité à propos des maltraitances auxquelles elles sont sujettes au sein
de la prison.
Le ministre de la Justice qui appelle depuis un bon moment à la réforme du
système carcéral en Tunisie devrait accorder toute son attention à cette affaire et
accorder un entretien aux représentants de la LTDH pour qu’ils lui exposent les
faits et qu’ils étayent leurs propos de preuves. Si elles sont avérées, ces
pratiques brutales et dégradantes pourraient porter un sacré coup à l’image de la
Tunisie dans le monde, la Tunisie qui s’est engagée depuis la révolution à
respecter pleinement les Droits de l’Homme, tous citoyens confondus et à en
faire une priorité absolue.
Mais au delà des faits qui doivent cesser s’ils sont confirmés, il faut surtout
mettre fin à l’impunité dont jouissent certains responsables qui, forts de leur
statut, se permettent tous types d’abus et de dépassements.
13-05-2016
Violences contre les femmes : Samira Merai refuse de
rencontrer des représentants de la société civile
Des représentants de plusieurs associations de la société civile ont essayé de
rencontrer la ministre de la femme, Samira Meraï, au sujet de la loi intégrale
contre les violences faites aux filles et aux femmes.
Après un rendez-vous accordé par le ministère, mercredi 11 mai à 11h30, la
Ministre a refusé de rencontrer une délégation composée de représentants
d’associations et d’ONG qui font partie du collectif de soutien au projet de loi
intégrale contre les violences faites aux filles et aux femmes » dénonce l’ATFD
dans un communiqué rendu public hier soir.
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L’association a dénoncé ce fâcheux précédent qui constitue une détérioration
dans les relations de la société civile avec les institutions de l’Etat.
Les associations affirment avoir été écartées lors de l’élaboration de cette loi
importante et assurent que le fait de faire appel à des experts dans la rédaction
des projets de loi ne signifie pas l’implication de la société civile.
15-05-2016
«Le moment est opportun en Tunisie pour instaurer
l’égalité de l’héritage»
depuis plus d’une semaine, la question de l’égalité de l’héritage occupe tous les
débats en Tunisie. Proposé par Mehdi Ben Gharbia, le projet de loi a fait couler
beaucoup d’encre entre ses partisans et ses détracteurs. Toutefois, ce débat
n’est pas nouveau en Tunisie puisque l’Association tunisienne des femmes
démocrates (ATFD) s’est déjà penchée dessus bien avant la Révolution.
Dans le cadre de notre rubrique dominicale, nous avons été reçus par Hedia
Jrad, fondatrice et première présidente de l’ATFD qui a répondu à toutes nos
questions sur ce sujet polémique et sur bien d’autres dossiers d’actualité.
-Le Temps : Les militantes de l’ATFD ont travaillé pendant de longues années sur
l’égalité de l’héritage. Malgré cela, le tabou n’a pas été brisé et il leur a fallu
attendre l’initiative d’un député ayant, auparavant, appartenu au mouvement
islamiste, pour que cela commence à prendre forme. Pourquoi ?
Hedia Jrad: L’ATFD a été la première, ensuite, très vite, est venue l’AFTURD, à
poser ce sujet qui était tabou à l’époque. On voulait le sortir du non-dit pour en
débattre. On souhaitait évaluer les différentes opinions ne serait-ce qu’au niveau
de la société civile et des partis politiques.
En 1999, nous avons lancé une pétition qui avait fini par recueillir environ mille
signatures. Toutefois, des partis politiques, faisant partie de la mouvance
démocratique opposante au régime de Ben Ali, n’ont pas voulu signer. Suite à
cela, on avait commencé à travailler sur l’argumentaire.
Avec l’AFTURD, nous avons produit un nombre important d’écrits qui ont offert à
la classe politique, qui s’entêtait face à ce texte, les arguments nécessaires. En
2006, nous avons publié le texte intitulé «les 5arguments pour le plaidoyer pour
l’égalité successorale entre les sexes’. Ce document contient des arguments
d’ordre social, religieux, juridique, etc.
Après la révolution, et grâce à la liberté d’expression, nous avons réussi à
élaborer des plaidoyers qu’on avait présentés aux partis et aux députés de
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l’Assemblée nationale constituante. La question a même été posée au sein de la
Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme
politique et de la transition démocratique. On pensait qu’à la faveur de cette
atmosphère de liberté d’expression, on pouvait avancer sur cette question.
Cela ne s’est pas fait parce que nous nous heurtions toujours à la résistance
d’une majorité des partis politiques. Certains d’entre eux s’y opposaient à cause
de leur calcul politique : on craignait un nouveau Persepolis et notre
revendication n’a pas été prise en compte.
Cependant, nous avons continué à travailler sur le sujet au niveau de notre projet
‘la constitution au regard des femmes’ ; on avait fait un Parlement fictif, avec les
propositions pour la nouvelle Constitution qui vont avec etc. On a cru que ces
projets étaient aussi portés par nos amis les plus proches qui, aujourd’hui, nous
choquent par leur position.
En ce qui concerne la deuxième partie de votre question, je tiens à préciser que,
comme vous le dites, nous avons évalué toutes les insuffisances du texte
proposé par Mehdi Ben Gharbia. L’initiative en question nous intéresse, par
rapport à nos revendications, beaucoup plus que son origine.
Elle survient dans un pays qui a besoin d’adapter les lois à la nouvelle
Constitution qui comporte toutes les dispositions relatives à l’égalité entre
citoyens et citoyennes et les devoirs de l’Etat à leur égard. Que l’idée provienne
de la part de Ben Gharbia ou de quelqu’un d’autre, il faut se pencher dessus.
Nous avons toujours travaillé de la sorte.
Personnellement, je pense que nous avons un projet de loi devant nous qui va
quelque part faire passer le conventionnel après le principe que nous
revendiquons qui est l’égalité en matière des droits successoraux. Donc, l’égalité
dans ce texte n’a pas un caractère impératif. Seulement, elle ouvre une brèche et
elle amène le débat plus loin où nous l’avons porté : elle l’amène à l’Assemblée
des représentants du peuple.
Elle a, donc, des chances d’ouvrir un débat plus large dans le pays tout en
amenant tout le monde à se positionner par rapport aux principes de l’égalité. De
son côté, le contenu reste à discuter parce que le projet de loi, nous lui
reprochons le fait que le conventionnel demeure une règle et l’égalité dans le
supplétif, comme le disent les juristes. Ensuite, nous lui reprochons également ce
qu’elle contient dans le premier article qui stipule que l’égalité est applicable à
ceux qui appartiennent au même rang. Cela veut dire que cette loi ne prend en
compte que les sœurs délaissant ainsi les épouses.
-Certains affirment qu’ils ne sont pas contre l’initiative en question mais contre
son timing. Ces personnes sont partagées entre deux théories : une première
17
catégorie assure que le pays a d’autres priorités en ce moment (chômage, lutte
contre le terrorisme etc) et une seconde catégorie assure qu’en matière des
droits de la femme, il existe d’autres priorités comme l’abolition de la loi
permettant au violeur d’épouser sa victime pour échapper à la prison. Qu’en
pensez-vous ?
Par rapport à la question des violeurs, c’est une loi qui devrait être revue dans le
cadre de la loi intégrale contre les violences faites aux femmes. Actuellement, il y
a eu six versions de cette loi mais elle est là. En ce qui concerne le problème du
timing, ce n’est pas la première fois que l’on nous sorte cet argument : cela fait un
bon moment qu’on entend cela même de la part de nos proches amis les
démocrates.
Pour nous, le moment est opportun en Tunisie. Nous n’avons pas dit que nous
laisserons de côté les autres questions ; nous n’avons jamais ignoré les autres
problèmes qui concernent les volets économiques, dont les femmes sont les
premières victimes, et nous les avons toujours traités dans le cadre même des
problèmes économiques qui sont posés sans être inscrits dans une stratégie de
développement qui insère l’approche genre et qui regarde dans toutes les façons
qu’ils ont de poser les problèmes économiques, la situation des femmes
travailleuses.
Donc, pour nous, cette question ne se pose même pas. Nous posons la question
des femmes là où il y a des priorités, elle est transversale. On la pose quand on
parle d’économie, et on ne dit jamais que ce n’est pas le moment de parler de
l’économie, on la pose quand il s’agit de parité dans le domaine politique, et on
ne dit pas que le timing est mauvais etc. Tout en tenant compte bien évidemment
des tactiques et des stratégiques qui seraient favorables à l’épanouissement de
la citoyenneté de tous et de toutes.
On ne voit, donc, pas pourquoi on dirait que ce n’est pas le bon moment. Cette
justification devient absurde et ridicule. S’il existe des femmes qui continuent à
dire que la loi de l’héritage, comme elle est présentée aujourd’hui, est une donne
divine, je suis sûre qu’elles sont au fond d’elles-mêmes convaincues que c’est
une injustice.
-Bochra Bel Hadj Hmida a expliqué que la question de l’égalité de l’héritage est
une question économique et non pas religieuse. Etes-vous d’accord avec cela ?
La question n’est pas religieuse, là je suis d’accord. Nous avons travaillé pendant
des années, avant et après la révolution, pour avancer dans notre manière
d’assumer la modernité et d’assumer un Etat civil en allant dans le sens de la
séparation du politique et du religieux.
18
De ce fait, la question ne doit pas être posée en termes de religion d’autant que
nous avons cru que le débat était fini quand nous n’avons pas inscrit la chariâa
dans notre nouvelle Constitution. Mais il se trouve que les conservateurs n’ont
pas désarmé. Pour eux, rentrer dans la chariâa, c’est passer par l’article 1 de la
Constitution. Nous estimons que cet article survient afin de fixer une identité
arabo-musulmane. Eux, ils le prennent au sens de l’Islam en tant que vecteur de
législation.
Ce n’est donc pas une question religieuse mais je pense aussi que l’économie
seule ne suffit pas. La position de la femme au niveau de l’économie et le
développement est actuellement entravée à plusieurs niveaux. Elle est entravée
par les choix politiques qui ne sont favorables ni aux femmes ni aux régions
démunies. La question est économique est à poser en termes d’économie
solidaire et de répartition de richesses. N’oublions pas la domination patriarcale
qui se sert encore de la religion pour continuer à faire en sorte que le patrimoine
reste dans la famille et la tribu. Les questions des clans reviennent d’ailleurs à la
surface depuis quelque temps.
Dans notre lutte pour l’égalité de l’héritage, nous avons essayé d’étudier ce sujet
au sein du Collectif Maghreb égalité. C’est un réseau maghrébin qui regroupe
des associations marocaines, algériennes et tunisiennes. Nous avons voulu
poser la question pour montrer l’impact de l’inégalité en droit successoral sur
l’économie et le développement économie dans les trois pays. En privant les
femmes, très souvent, de la priorité foncière et des biens d’une manière générale,
et en les laissant dans une position de minorité, ce qui touche directement leur
dignité et, en plus, les priver de tous les moyens qu’elles pourraient avoir pour
qu’elles puissent être au sein même de l’économie. Cette inégalité a un coût
économique. Nous avons donc travaillé sur les enjeux économiques.
Il y a eu une étude faite par Salma Zouari, sociologue, sur les perceptions et les
pratiques sociales, comment les femmes usent leur héritage et comment les
hommes privent les sœurs de leur part qui leur est, conventionnellement
accordée. Cette étude démontre que les femmes réinvestissent leur part dans
quelque chose qui rapporte tandis que les hommes préfèrent placer leur argent
dans l’immobilier. Il y a des résultats significatifs dans l’étude de Salma Zouari.
L’autre étude intéressante est intitulée ‘L’attitude et le comportement
économique’, une enquête réalisée par un économiste qui mérite qu’on s’y réfère
si l’on veut avoir les arguments qu’il faut.
-Vous êtes quelques-uns à expliquer que la question ne doit pas être posée d’un
point-de-vue religieux. Toutefois, le mufti de la République ou le ministre des
Affaires religieuses s’en mêlent, cela devient purement religieux.
C’est là où justement notre travail deviendra difficile. Nous avons devant nous un
gouvernement auquel on ne s’attendait pas : un gouvernement qui fasse en sorte
19
que le ministère des Affaires religieuses devienne une source ou une référence
pour l’élaboration de nos lois. Nous nous référons aux valeurs universelles, aux
conventions internationales, nous avons cru qu’il y a eu la levée des réserves
(CEDAW), que nous pouvions avancer vers l’égalité telle qu’inscrite dans l’Etat
civil.
Le rôle du mufti n’est pas de nous dire quelles sont les lois que nous devons
adopter ou pas ! Le mufti, s’il est là pour nous donner des directives pour
l’élaboration des lois, qu’il nous donne alors des propositions pour que cesse la
peine des femmes, pour que les hommes arrêtent de maltraiter les femmes et de
prendre leur corps pour leur propriété personnelle, comme l’a si bien dit l’une de
mes amies. C’est bien malheureux qu’ils soient là, tous deux, pour nous parler de
ces propositions alors que le gouvernement s’est complètement tu, comme il le
fait souvent d’ailleurs.
-Lors d’une interview avec la ministre de la Femme, elle nous a appris qu’elle
avait mené une série de rencontre avec quelques composantes de la société
civile dans le cadre de l’élaboration de la loi intégrale contre les violences faites
aux femmes. Avez-vous des échos sur ce projet de loi ?
La première version de ce projet de loi n’a pas été faite en collaboration avec les
composantes de la société civile mais avec des expertes. Il se trouve que, très
souvent, les expertes sur la question de la violence, sont des militantes de
l’ATFD. On a d’abord participé à travers l’intervention de personnalités qui ont
une compétence dans le domaine, mais ce n’était pas l’ATFD.
Par la suite, notre association a émis des objections tout en présentant d’autres
propositions mais elle n’a pas préparé cette loi avec le ministère en question. Il y
a eu énormément de versions ; chacune a été soumise à des autorités
religieuses, au ministère etc. Pour la dernière version, je sais qu’elle sera
présentée pour le 13 août prochain à l’ARP. On a dit tout ce qu’on avait à dire
dans une note.
-Le 13 août 2012 a été une date phare pour la femme tunisienne qui a dit non à
l’article de la complémentarité. Depuis, est-ce que nos droits ont stagné ou
évolué ?
Après le 13 août, on a échappé bel et bien à une citation qui aurait été
catastrophique pour le statut de la femme en Tunisie. La complémentarité pour
remplacer l’égalité dans la Constitution, il y avait aussi la question de la famille
sur laquelle on avait beaucoup débattu, toutes les campagnes de dénigrement
contre la CEDAW – menées, aussi, au sein de l’ANC.
La notification des réserves sur la CEDAW avait été envoyée à la dernière minute
quand Moncef Marzouki avait bien voulu le faire sous la pression des femmes.
20
Bref, nous avons évité tout cela. Que l’on nous dise après que les acquis ont
stagné, je ne peux pas être tout à fait d’accord. Malgré tout ce qui est positif dans
la Constitution, c’est par le mouvement des femmes que la société civile y est
parvenue. Nous avons critiqué, apporté des participations, nous avons émis des
suggestions, et les femmes se sont très bien défendues et nous avons obtenu la
parité ; ce n’est pas peu de chose la parité ! La parité verticale qui a été un acquis
même si peu de partis l’ont réellement appliquée.
-La parité a été vivement critiquée par quelques démocrates qui, chiffres à
l’appui, assurent que la parité n’a finalement rien apporté à la femme.
L’apport est symbolique. Symboliquement, la parité est là pour rendre visibles les
femmes qui ne l’étaient pas. Si les femmes n’y sont pas arrivées c’est parce que
l’ensemble de la mouvance démocratique n’a pas avancé non plus. Ce sont les
partis aussi bien Nidaa Tounes – qui a tout raflé dans le cadre du vote utile – ou
bien Ennahdha, qui ont eu le plus grand nombre de représentations des femmes
parce que c’est eux qui ont gagné. C’est un principe dont l’application a
commencé tout récemment et qui doit être défendu pour qu’il soit correctement
appliqué lors des élections municipales. IL faut que l’on obtienne la parité
horizontale dans les municipalités vu qu’elles sont déterminantes.
-Donc il est tout à fait normal aujourd’hui que cette parité n’apparaisse pas au
niveau de la composition gouvernementale ?
Nous avons été déçus par bon nombre de décisions prises par ce gouvernement.
Et qui sont toutes, aussi bien au niveau des droits des martyrs qu’au niveau des
questions du développement régional ou bien au niveau de la séparation du
politique et du religieux, décevantes. Nous sommes déçus par les discours qui se
tiennent au Parlement, par le rendement des députés et par leur absence. Tout
cela pour vous dire que nous ne sommes pas uniquement déçus parce que la
parité n’a pas été correctement appliquée.
-La séparation du politique et du religieux n’est peut-être évoquée en ce qui
concerne l’Etat. La question est par contre posée pour et par le mouvement
d’Ennahdha qui dit vouloir l’appliquer pour son fonctionnement interne lors de son
prochain congrès. Qu’en pensez-vous ?
D’abord, ils disent plutôt la séparation du prêche, ou moralisation, du politique. Je
n’y crois pas beaucoup. En attendant, on peut évoluer dans la vie. Il faut voir
comment vont être formulés les résultats de leur dixième congrès parce que tout
dépend de la manière de présenter les positions. On s’est habitué aux
manœuvres et à l’opacité ! Je demeure très vigilante.
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مقاالت باللغة العربية
المقال المصدر
10-05-2016
المحلية االنتخابات ديمقراطية يناقش المدني المجتمع: تونس
كاملة ديمقراطية" حملة والدولية، اإلقليمية والمنظمات التونسية المدنية الجمعيات من عدد أطلق
وتمثيل الجنسين، بين واألفقي العامودي التناصف مبدأ إقرار إلى داعية". المحلية االنتخابات في
وقانون واالستفتاء، باالنتخابات المتعلق األساسي القانون في اإلعاقة ذوي واألشخاص الشباب
الشعب نواب مجلس في العام التشريع لجنة على حاليا يعرض الذي المحلية، االنتخابات .
"الفردية الحريات عن الدفاع" لجمعية التنفيذية المديرة اعتبرت ،"الجديد العربي"لـ تصريح وفي
حلقة باعتبارها جدا ، هامة القادمة المحلية االنتخابات" أن قريسة، سلوى االئتالف، هذا ومنسقة
أن قريسة، رأت كما". القرب ديمقراطية تعبيرات من وواحدة الديمقراطي، االنتقال حلقات من
محورية ومسألة هامة تعتبر االنتخابي القانون في عليها المنصوص الالمركزية مسألة" ".
القانون نقائص إلى فيها أشار مقترحات ورقة والدولية، التونسية المدنية الجمعيات ائتالف وقدم
احترام ضرورة مع وعموديا ، أفقيا التناصف يكون أن على مشددا التناصف، مبدأ يخص فيما
اإلعاقة ذوي واألشخاص الشباب تمثيل نسبة .
النساء بين التامة المساواة يضمن ال الحالية صيغته في القانون أن الجمعيات ائتالف ويعتبر
اإلعاقات ذوي األشخاص وحقوق الشباب تمثيل يضمن وال والرجال، .
22
11-05-2016
التونسي االستثناء: والسياسة اإلسالم افريقيا شمال بلدان في آراء سبر
سبر عملية نتيجة ادناور كنراد مؤسسة مع بالتعاون «كونساي سيغما» مؤسسة أمس يوم قدمت
عالقة حول( والمغرب والجزائر وتونس وليبيا مصر) الخمسة افريقيا، شمال بلدان في دارت آراء
واالرهاب وبالتطرف السياسي االسالم وبحركات كدين باالسالم المنطقة هذه شعوب ...
األبعاد هذه كل في التونسي االستثناء: أساسية حقيقة هذا اآلراء سبر أفرز وقد .
في ونراها بينها نقارن عندما ولكن كثيرا شيئا عادة تعني ال مطلق سياق في تؤخذ عندما األرقام
بكشفه اآلراء سبر سمح ما وهذا... معانيها كل األرقام تأخذ متقاربة واجتماعية تاريخية سياقات
بلدان خمسة في الجوهرية القضايا نفس حول العام للرأي الكبرى االتجاهات وضع بين قارن ألنه
والحديثة التاريخية التجربة بينها تميّز ولكن التاريخ وأحيانا واللغة والدين الجغرافيا بينها توحد
األخيرة السنوات هذه خالل شعب لكل الحية الذاكرة في استقر ما وكذلك شعب لكل المخصوصة ...
الدينية هويته قبل هي الوطنية هويته أن يعتبر التونسي أن هو هذا األراء سبر في االنتباه يلفت ما
زلوتن بل هذا األراء بسبر المعنية البلدان بقية في الثلث الوطنية الهوية أولوية تتجاوز تكاد ال بينما
% 8 دون هي العربي باالنتماء الشعور أولوية أن أيضا والالفت لليبيين بالنسبة الخمس حوالي إلى
12 إلى النسبة هذه فيها تصل والتي المغرب باستثناء الدول لكل بالنسبة %...
الوطنية الهوية بين تقيمه الذي التفاضل عن العينات كل تسأل عندما التونسي التمايز ويتضح
% 71 من افريقيا شمال دول في متراوحا الدينية للهوية كبيرا تقدما فنجد الدينية والهوية
1٫48 مستوى إلى تونس في ينزل ولكنه( ليبيا) % 6٫85 إلى( المغرب) %...
23
لـ بالنسبة جدا هام فهو التونسيين حياة في هاما ليس الدين بأن الحال بطبيعة يعني ال هذا ولكن
دول بقية في األقل على نقطة 20 بـ دون هي( جدا هام) النسبة هذه ولكن مواطنينا من % 4٫74
.المنطقة
هنا نالحظ ولكن الدينية الشعائر الداء كبيرة أهمية وتعطي متدينة افريقيا شمال دول مجتمعات كل
منهم % 80 فحوالي والمصريين والليبيين والمغاربة الجزائريين عند متشابهة سلوكيات كذلك
بالنسبة أما تونس في % 4٫54 الى النسبة هذه تنزل بينما الصالة على مواضبون أنهم يعلنون
أخرى مرة وأدناها % 8٫97 بـ المغرب في أقصاها نجد اذ متقاربة فالنسب الصوم فريضة الداء
االستثناء يعود للتدين الخارجية المظاهر ببعض األمر يتعلق عندما ولكن % 7٫91بـ تونس في
معدل مقابل به قابلون التونسيين من % 1٫60 أن نجد للحجاب فبالنسبة.. للغاية قويا التونسي
بينما تونس في % 4 تتجاوز ال مقبوليته نسبة فان النقاب أما الشعوب بقية عند % 90 يقارب
ليبيا في % 6٫44و المغرب في % 6٫28 بين ما النسبة هذه تتراوح .
تقدم مع والسياسة الدين بين الفصل مع هي المنطقة شعوب أغلبية أن على هنا نؤكد أن وينبغي
الشريعة اعتبار على العينات تسأل عندما ولكن( % 2٫71) مصر على( % 8٫72) لتونس طفيف
بقية المبدإ بهذا تقبل بينما % 5٫69 بنسبة تونس في قويا رفضا نجد للتشريع وحيد كمصدر
أن كما العام الشأن في االئمة لتدخل قوي رفض مع بالدنا في يتطابق وهذا المنطقة شعوب
1٫17 مقابل % 6٫57 بنسبة بالدهم في سلبيا كان السياسة على الدين تأثير بأن يرون التونسيين
3٫44) وضوح بأقل ولكن السلبي التقدير في منا يقتربون الليبيون وحدهم... ايجابيا يرونه فقط %
(ايجابي % 3٫35و سلبي % .
تيال بالصورة األمر يتعلق عندما يتواصل افريقيا لشمال العربية البلدان في التونسي االستثناء هذا
تتراوح بينما % 7٫94 بنسبة عندنا للغاية سلبية فهي «داعش» االرهابي التنظيم عن الناس يحملها
24
ثلثي حوالي ألن نتفهمه قد وهذا.. المغرب في % 4٫92و مصر في % 5٫89 من النسبة هذه
يلينا بالدهم على كبيرا خطرا يمثل «االرهابي داعش» تنظيم أن يعتبرون( % 4٫65) التونسيين
4٫18) والمصريين( % 19) المغاربة عند الخمس دون الى يصل لكي % 9٫54 بنسة الليبيون
%) .
هو ما على تبرهن بعضها على أتينا والتي هذا األراء سبر في الواردة والمعطيات االرقام كل
المجاالت كل في واضح التونسي فاالستثناء... افريقيا شمال دول شعوب بين ومختلف مشترك
أن يمكن ما وهذا... الحديثة التونسية التجربة من متأت وبعضه الزمن في ضارب عميق وبعضه
ما عند يجد ال المعيش االسالم هذا أن هو اليوم الى نالحظه ما ولكن التونسي باالسالم نسميه
العام تناسقه تعطيه التي النظرية األسس له يضع ومن عنه يدافع من الدين بعلماء يسمى .
05-05-2016
تحليل إخباري: المساواة في الميراث.. قضية مفتعلة أم هي في جوهر
الحداثة؟
حول المساواة في لغط وجدل حول مشروع مبادرة تشريعية تقدم بها النائب المهدي بن غربية
الميراث بين متبّن لها ومن يعتبرها فكرة في غير أوانها أو حتى فكرة مشبوهة تريد أن تعيدنا إلى
الصراع حول الهوية.. والحال أن المهدي بن غربية من أكثر السياسيين انتقادا للصراع حول
...الهوية
يهم ألم يحن الوقت لكي نتناقش ولكن بعيدا عن الحسابات السياسية ألصحاب المشروع أو لمعارض
بهدوء في كل المسائل الرمزية العالقة والتي تجعلنا دوما في وضعية المنزلة بين المنزلتين فال نحن
و ومعناه»حداثيون بالتمام والكمال وال نحن تراثيون محافظون على كما يقول المثل الشعبي « بِزُّ
...التونسي
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بدو وعرة فقط لمن يراها عن بعد؟ ما الذي يجعل مجتمعنا، إلى ِلَم نخشى ولوج هذه المناطق التي ت
اليوم، يرى أن كل شيء قابل للتطور إال أحكام المواريث؟
يوصيكم هللا في أوالدكم للذكر مثل حّظ األنثيين »سوف يجيب العديدون بأن النص القرآني صريح
(11)سورة النساء اآلية )...(« .
في حاالت عدة تتساوى المرأة مع الرجل أو تتفوق عليه في ويضيف بعض جهابذة العلم بأنه
في المجتمع« أهم»اإلرث.. إذن لنترك أحكام المواريث كما هي ولنلتفت إلى ما هو ..
ولكن لنسع لمناقشة هذه القناعة الراسخة بهدوء.. ترى أي اآليات القرآنية أوضح؟ اآلية التي ذكرنا
والسارق والسارقة »أم آية قطع يد السارق « حّظ األنثيين ويوصيكم هللا في أوالدكم للذكر مثل»
الزانية والزاني فاجلدوا كل »( وآية جلد الزاني 40)سورة المائدة اآلية « فاقطعوا أيديهما )...(
(2)سورة النور اآلية عدد )...(« واحد منهما مائة جلدة .
بينما غابت هذه « اجلدوا«و« عوااقط»ففي قطع يد السارق وجلد الزاني جاء الحكم بصيغة األمر
يوصيكم»الصيغة عن أية المواريث »..
ما الذي يجعلنا اليوم في غالبيتنا الساحقة نستنكف من هذه العقوبات الجسدية التي لم تعد تطبقها
بالدنا منذ أكثر من قرنين ونتشبث من كامل المنظومة التشريعية القرآنية فقط بآيات المواريث؟
قة لها البتة بوضوح النص من عدمه بل بعالقة النص بتقاليد ضاربة في الزمن ترى المسألة ال عال
نوعا من العجلة الخامسة –ال سيما عندما يكون عقارا أو أرضا فالحية –في ميراث األخت
...للغريب )زوج األخت( الذي سيصبح صاحب حق في رزق اآلباء واألجداد
بهذا التمييز بين المرأة –إلى حّد –من التونسيين متعلقين هذا التقليد هو الذي يجعل جزءا هاما
والرجل... والحقيقة الميدانية هي أحيانا أسوأ من هذا بكثير إذ مازلنا نسمع عن حرمان البنت من
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حقها في أرض أبيها أو في تعويضها األرض بمبلغ مالي زهيد... هذه هي حقيقتنا وليس من
ا دينيا قدسياالنزاهة في شيء أن نلبسها لبوس ..
أما أولئك الذين يقولون، حتى داخل مجلس النواب ذاته، بأن إثارة مثل هذه القضايا إنما تفيد
..المتطرفين التكفيريين فهذا ما ينبغي أيضا أن نناقشه بهدوء ودون اتهامات متبادلة
من خطر ما معنى هذا الرأي، وهو ال يخص اإلسالميين وحدهم؟ معناه بوضوح إن أردنا الحدّ
التكفيريين فعلينا، قدر اإلمكان، أن نجاريهم في بعض أنساق تفكيرهم وأن نبين لهم بأننا حريصون،
....مثلهم، على تطبيق الشريعة اإلسالمية أو على األقل بعض أحكامها كالمواريث في قضية الحال
مواريث ال تشفع لهم ولكن ما ينساه أصحاب هذا الرأي بأن حماستهم للمحافظة على تطبيق أحكام ال
عند المتطرفين والتكفيريين ألن أصحاب هذا الرأي هم من الذين يؤمنون ببعض الكتاب ويكفرون
كما يفهمها السلفيون –« الشريعة»ببعضه اآلخر ماداموا ال يحّكمون
في كل مجاالت حياتهم... فتطبيقها في مجال محدود ال يجعل منهم مسلمين حقيقيين في نظر –
...التكفيريين
!ثم متى كانت مداهنة التكفيريين هي أفضل طريقة لمحاربتهم؟.. وِلَم استباله جموع التونسيين؟
.....ألم يحن الوقت يا ترى لكي نقول وبكل وضوح بأن جوهر الدين الثابت هو
11-05-2016
الشرفي يحاضر في الرباط دفاعا عن المساواة في االرث وإمامة
المرأة
المفكر التونسي عبد المجيد الشرفي مساء أمس بمقر أكاديمية المملكة المغربية بالرباط، محاضرة ألقى
وقام المحاضر بالدفاع عن فكرة مفادها ضرورة األخد بقيم ”. الحداثة الغربية والظاهرة الدينية“حول موضوع
السالميةالحداثة الغربية، لكونها نتاح لكل الحضارات السابقة بما فيها الحضارة ا .
المفكر التونسي قّدم عددا من األمثلة، حاول من خاللها البرهنة على ان بعض القيم التي أتت بها الحداثة الغربية،
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إذا اخذنا مسألة الصالة وإمامة المرأة، فعندما تخاطب مغربيا او تونسيا “تجد جذورها ايضا في الحضارة االسالمية.
للمرأة أن تؤم الرجال، الن بين المذاهب اختالف حول امامتها للنساء، بينما او مصريا عاديا، يقول لك ال يجوز
.”هناك قيمة جديدة نشأت مع الحداثة الغربية وهي قيمة المساواة بين الرجال والنساء
فالحداثة تتجاوز ما هو موجود في الماضي لكنها “قيمة غربية عاد الشرفي ليكشف وجودها في التاريخ االسالمي،
تي دائما بالجديد كل الجدة، في هذه المسألة بالذات لو عدنا الى بن عربي لرأينا أنه يدافع عن إمامة المرأة ال تأ
فمن الناس من أجاز امامة المرأة على “مطلقا، وهذا الموقف كان أقليا وشاذا، لكنه موجود، يقول ابن عربي
من ادعى منع ذلك من غير دليل فال يسمع له وال واألصل إجازة إمامتها ف… االطالق بالرجال والنساء وبه أقول
.”نص للمانع الى ذلك
الشرفي شرب مثاال آخر بالمساواة في االرث، حيث قال إنها غير مطروحة في العديد من المجتمعات االسالمية
هناك رجال ورغم ذلك فالممارسة بما فيها المجتمعات التي ال يثار فيها هذا المشكل، “باعتبارها مخالفة للنصوص،
.”ونساء يورثون ابناءهم وبناتهم على قدم المساوة النهم تبنوا هذه القيمة الجديدة
بل أزعم أننا اذا اردنا ان ننخرط في “المفكر الترنسي خبص الى أن المسألة ليست في قبول او رفض الحداثة،
ي الغرب فانها صالحة لكل المجتمعات التاريخ، مفروض علينا أن نتبنى هذه القيم بدون احتراز، ألنها وإن نشأت ف
.”البشرية، وتمثل أفقا يسعى الى تحقيقه الناس متى كانوا واعين بأنها جديرة بأن تطبق على ارض الواقع
14-05-2016
المرأة ترشيح على ديني حظر: حاصبيا
« سنُقاطعها يرفض المشايخ مشاركة المرأة في االنتخابات البلدية، وأي الئحة تضم نساء
ما يُثار في بلدة « األخبار»بهذه العبارة، أّكد كبير مشايخ خلوات البياضة غالب قيس لـ«. بالكامل
حاصبيا عن رفض وصول النساء األربع اللواتي ترّشحن لالنتخابات إلى المجلس البلدي. مواقف
لرغبة )بعض( األحزاب أتت متناقضة، ففي حين أعلنت جميعها دعم حقوق المرأة، انصاع بعضها
المشايخ باعتبارهم كتلة انتخابية مهمة
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مرشحا 54أُغلق منذ ثالثة أيام، باب الترّشح لالنتخابات البلدية في بلدة حاصبيا على
نساء هّن: فاتن سابق، سميحة أبو دهن، سميحة شروف وغادة الكاخي قّدمن 4ومرشحة.
ايخ خلوات البياضة عدم مشاركة المرأة بعض مش« تمنّي»ترشحهّن، في ظل أجواء متوتّرة جراء
.في االنتخابات البلدية في حاصبيا وإعالن امتناعهم عن التصويت ألي الئحة تضم نساء
وتتجه بعض األحزاب المتنافسة في المنطقة إلى استبعاد النساء عن لوائحها استجابة لرغبة
ية مبهمة، إذ إن مساعي التوافق بين السلطة الدينية. حتى اليوم، ال تزال معالم المعركة االنتخاب
حاصبيا للكل»األحزاب ال تزال مفتوحة، في مقابل ترّشح مجموعة من المستقلين تحت عنوان ».
انقسام في صفوف المشايخ: مع وضد
المشايخ يرفضون بشكل »أّن « األخبار»يؤّكد كبير مشايخ خلوات البياضة غالب قيس لـ
أننا قلنا لألحزاب إن كل »، معلنا «لسياسية ألسباب دينية وعقائديةقاطع مشاركة المرأة في الحياة ا
لكن هل سيكون هناك نوع من الحرم على النساء بعدم «. الئحة يوجد فيها نساء سنقاطعها بالكامل
موقفنا سلبي تجاه أي مرّشحة، لكن كل إنسان »الترشح أو على الناس بعدم انتخابهّن؟ يجيب قيس:
بالمقابل، يستغرب بعض المشايخ في خلوات البياضة «. ننا أن نلزم أحدا بشيءلديه رأيه وال يمك
قانون المجلس المذهبي لطائفة الموحدين الدروز سمح للمرأة بأن تكون »القرار، الفتين إلى أّن
عضوا في المجلس المذهبي وأن تشارك في انتخاب شيخ العقل، وهذا أمر أسمى من انتخابات
النساء »يشير هؤالء إلى أّن «. اقش إذا مسألة السماح للمرأة بالترشح للبلدية!البلدية. فكيف نن
، معتبرين أن «الدرزيات تبوأن مراكز متقدمة على مر التاريخ، وكثيرات كّن رائدات في أعمالهنّ
هذا األمر يُصنّف في خانة المظلومية، فكيف يمكن منع المرأة من المشاركة والترشح لالنتخابات، »
حين أّن نسبة المقترعات على لوائح الشطب في حاصبيا أعلى من نسبة المقترعين، كما أّن في
هناك أشخاص آراؤهم »برأيهم، «. نسبة المتخرجات الجامعيات في حاصبيا أعلى من المتخرجين؟
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، أّما الناس فهي مخيّرون في آرائهم وللمرأة «معيّنة»، وهناك آخرون متمسكون بتقاليد «تقدمية»
ل الحرية في أن تترشح، إذ ال إكراه في الدين وتبقى الحرية للناخبين في انتخاب النساءكام ».
تبدو مشيخة العقل محرجة جدا أمام هذه اإلشكالية وتتحاشى الدخول في النقاش لما فيه من
بي خصوصية لخلوات البياضة، الفتة إلى أنها لم تُبلّغ بهذا األمر، وملمحة إلى أّن المجلس المذه
.يضم نساء
النساء المرشحات: لن ننسحب
بعض الهيئات النسائية في حاصبيا رفضت أن تبقى صامتة، فأعلنت في بيان أول من أمس
التوجه لمقاطعة العنصر النسائي االقتراع في حال عدم الموافقة على مشاركة المرأة في هذه »
هات الدينية رفضها لمشاركة المرأة الدورة االنتخابية، وخاصة بعدما بدأ يتسرب من قبل بعض الج
في هذا التوجه، حيث العرف في هذه القرى والسائد على مدى السنوات الماضية، يقضي بإبعاد
أما المرشحات فيتجهن إلى االستمرار في ترشحهّن بعدما انكفأت «. المرأة عن مثل هذا االستحقاق
.األحزاب حتى يوم أول من أمس عن إدخالهّن ضمن لوائحها
قانون المجلس المذهبي سمح للمرأة بأن تكون عضوا في المجلس المذهبي
أولى اللواتي تقّدمن بترشحهّن كانت المرشحة فاتن سابق التي قّدمت للمرة األولى برنامجا انتخابيا .
مع احترامنا للمشايخ األجالء، نحن لسنا ضّدهم »تؤّكد استمرارها في ترشحها كمستقلّة، معلنة أنهّ
هذا رأيهم. إال أن مشاركة المرأة هو حق أساسي وال يقلّل من قيمة أحد، إنما على العكس يؤدي و
تعلم سابق أنها قد ال تنجح في االنتخابات، لكنها ترى أن العمل المتراكم «. إلى تقّدم المجتمع
.سيؤدي في النهاية إلى نتيجة إيجابية
د دائما من أن يكون هناك من يُقِدم على الخطوة ال ب»بدورها، تقول المرشحة سميحة أبو دهن إنه
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في تحرير المرأة التي تشكل نصف المجتمع « كبش محرقة»األولى، وليكن لنا فخر أن نكون
لسنا بوارد تحّدي أحد، من الممكن أن ننجح في دخول المجلس »، مضيفة «والتي صنعت الرجل
«. نا لدخول المرأة مستقبال للمجلس البلديالبلدي أو نفشل، لكن في كلتي الحالتين نكون قد أسس
ألي ضغوط من المشايخ الذين تكّن لهم كل االحترام ولم يطلب أحد »تؤّكد أبو دهن أنها لم تتعرض
مع احترامي للجميع، طالما نقوم بأمور صحيحة ال يجب أن يقف شيء »، لكن «سحب ترشيحي
.«أمامنا
عدم حصول أي ضغوط على المرشحات، الفتة إلى من جهتها، تشدد المرشحة غادة الكاخي على
تشير الكاخي، وهي عضو منتسب الى الحزب التقدمي «. النساء المرشحات رائدات»أّن
الحزب هو من رشحني وال تزال الالئحة محط نقاش، لكن في حال حصول »االشتراكي، إلى أن
غلقة فيها مقعد شاغر، ما إصرار على عدم وجود نساء في الالئحة، سيطرح الحزب الئحة غير م
أنّنا سنكمل »تؤكد الكاخي «. يعني إمكانية خرق النساء وهذا ما يجب أن تنتهجه األحزاب األخرى
معركتنا حتى تكشف الصناديق عن نتائج التصويت. حتى لو لم نتمكن من الوصول إلى المجلس،
.«فمجرد كسر هذا التابو يعد إنجازا بذاته
لدينيةاألحزاب تخضع للسلطة ا
، في االنصياع لرغبة المشايخ، مع «مراوغ»معظم األحزاب حسمت موقفها، وإن بشكل
تأكيدها في الوقت عينه على حقوق المرأة. يعلن األمين العام المساعد في الحزب الديموقراطي
مع اقتناع الحزب الكامل بأهمية دور المرأة في كل الميادين وحقها في »الدكتور وسام شروف أنّه
المشاركة بكل االستحقاقات، لكن رأي المشايخ وموقعهم له حيثية مهمة جدا . لذلك لن نخرج عن
يلفت شروف إلى أّن «. عباءة مشايخ خلوات البياضة ولن تحصل أي خطوة سوى بالتنسيق معهم
موقف المشايخ آت من خصوصية دينية نحترمها وليس من السهل على أي حزب تجاوز موقف »
.«رجال الدين
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موقف »أما منفذ عام حاصبيا في الحزب السوري القومي االجتماعي لبيب سليقا فيوضح أّن
، «الحزب واضح من المرأة والرجل ونحن نعّول على المرأة، حتّى إّن أولى شهدائنا كانت امرأة
يلتزم رأي المرجعيات »فهل يعني هذا األمر ترشيح الحزب القومي المرأة؟ يجيب سليقا أّن الحزب
يقول سليقا «. لدينية، لكن إذا رأينا أن هناك ضرورة لوجود سيدة في المجلس فليس لدينا أي مشكلةا
التي يتحدثون عنها، « الخصوصية الدينية»نحن طبعا نشّجع النساء، وهذا المنطق ال نقبله رغم »
.«لكن المسؤولية تقع على األحزاب السياسية للتصدي لهذا المنطق
الحزب ال »ب التقدمي االشتراكي مقّرب من النائب وليد جنبالط يؤكد أّن مصدر قيادي في الحز
يمكن أن يكون إطالقا مع هذا الرأي وال يمكن أن نتماثل مع أي موقف ديني أو سياسي يحرم المرأة
مع مشاركة المرأة وال يمكن أن »ويشدد على أن الحزب «. من حقها مع احترامنا لكل المرجعيات
من هذا النوع، ونعتز بأن طائفة الدروز من أكثر الطوائف ليبرالية من ناحية نساير أي موقف
إعطاء المرأة حقوقها. والدليل أن المرأة ممثلة في المجلس المذهبي ولها الحق بالتمثيل
المسألة ليست عبارة عن تحّد، »إاّل أّن مصادر محلّية في الحزب لّمحت إلى أّن «. والتصويت
من المحتمل أن يكون هناك »، مشيرة إلى أن «د مالمح المعركة ولم تعلن لوائحوحتى اليوم لم تتحد
.«نساء على الئحتنا ومن المحتمل أن ال يكون
هكذا، في حين تقيس األحزاب المعركة من منظار انتخابي، يبدو أّن المعركة لم تعد في عدد
ير مجتمع بأكمله وامتحان األصوات التي يمكن أن يحصل عليها كل حزب، إنما باتت معركة تحر
لألحزاب التي تنادي بالتقدمية والمساواة والعدالة لتطبّق مبادئها على أرض الواقع رفضا لألفكار
الرجعية. فهل ستتبنى األحزاب النساء المرشحات علنا وتدخلهن ضمن لوائحها؟
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Télés et réseaux sociaux
Sources Infos
10-05-2016
للذات ومهينة عقابية مؤسسات تونس في السجون: موسى بن الستار عبد
البشرية
في السجون أن اإلنسان حقوق عن للدفاع التونسية الرابطة رئيس موسى بن الستار عبد قال
المرتفعة العود نسبة ذلك ودليل اإلصالح عن بعيدة البشرية للذات ومهينة عقابية مؤسسات تونس
بالمائة 45 التقارير آخر حسب تفوق التي ...
أعدته الذي التقرير لتقديم خصصت بالعاصمة السبت اليوم صحفية ندوة خالل موسى بن وأكد
جويلية السجون زيارة حول العدل وزارة مع التفاهم مذكرة إبرام من أشهر 6 مضي بعد الرابطة
التحتية البنية مستوى على خاصة جذري إصالح إلى حاجة في السجنية المؤسسات أن 2015
السجون إدارة جهود رغم مأسوي الوضع أن معتبرا .
37 عددها والبالغ الرابطة أعضاء بها قام التي الميدانية الزيارات من جليا اتضح أنه وأضاف
ضعيفة والخدمات منقوصة والتجهيزات قديمة السجنية للمؤسسات التابعة البنايات جل أن زيارة
االستعمار فترة منذ بناؤها تم إدارية بناءات أو فالحية ضيعات عن عبارة أغلبها أن موضحا
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. القانون أن موسى بن الستار عبد قال التشريعية المنظومة مراجعة ضرورة إلى أشار أن وبعد
تفعيل إلى إضافة البديلة العقوبة منظومة بتفعيل القضاة الصدد هذا في مطالبا زجري الجزائي
التحفظي اإليقاف مدة وتقليص الجزائي الصلح .
بالجهات اإلنسان حقوق عن للدفاع التونسية الرابطة فروع رؤساء من عدد أثار أخرى جهة من
والنقص االكتظاظ إلى إضافة المناطق من عدد في السجون منها تعاني التي الهيكلية الصعوبات
يتعرض الذي بمنوبة النساء سجن أو بصفاقس المدني السجن غرار على الصحي التأطير في
رواياتهم حسب انتهاكات إلى فيه السجينات .
التكوين في النقص وأن التعذيب جرائم تكرر إلى يؤدى العقاب من اإلفالت أن على التأكيد تم كما
اإلنسان حقوق احترام عدم إلى يؤدي لألعوان .
12-05-2016
مدنياالبرلمان اإليطالي يقر زواج المثليين
قر البرلمان اإليطالي أمس األربعاء زواج المثليين مدنيا ومنح بعض الحقوق األخرى لهم. ويأتي أ
صوتا مقابل 369إقرار مشروع القانون بعد انقسامات حادة داخل البرلمان قبل أن يتم تبنيه بموافقة
193معارضة .
مدنيا ومنح بعض الحقوق لهم بعد أن دعا رئيس وافق البرلمان اإليطالي على زواج المثليين
الوزراء ماتيو رينزيإلى تصويت بالثقة للمصادقة على مشروع القانون
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وواجه مشروع القانون معارضة شديدة من جماعات كاثوليكية قالت إنه تجاوز الحدود، بينما وصفه
حقوق المثليين بأنه ضعيف للغايةنشطاء في مجال .
وبينما كان البرلمان يصوت على مشروع القانون، احتشدت جماعات معنية بحقوق المثليين خارج
."المبنى بالفتات كتب عليها "هذه مجرد البداية
وقال رينزي في مقابلة إذاعية بعد المصادقة على التشريع أمس األربعاء "اليوم هو يوم احتفال
ه إيطاليا خطوة لألمامأخذت في ".
عاما بوضع التشريع بشأن حقوق المثليين ضمن أولوياته 41ووعد رئيس الوزراء البالغ من العمر
، لكن مشروع القانون كان األكثر إثارة للجدل من بين العديد 2014عندما تولى منصبه في أوائل
.من المبادرات التي طرحها على البرلمان
من آخر عقبة في طريقه في -2013الذي طرح في بداية األمر في -وتخلص مشروع القانون
193صوتا مقابل 369وقت سابق أمس األربعاء بعد تصويت مجلس النواب بالموافقة عليه بواقع
وقالت جابرييال بياتزوني رئيسة منظمة أرتشيجاي الحقوقية "ال يزال هناك طريق طويل حتى
نقطة بداية ممتازة نصل إلى المساواة الكاملة لكن هذه ".
وإيطاليا هي أحدث بلد غربي كبير يعترف قانونيا بارتباط المثليين. وجرى تخفيف مسودة مشروع
.القانون األصلية بسبب االنقسامات داخل األغلبية الحاكمة في البرلمان
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Radio
Sources Infos
10-05-2016
االحتياجات وذوي الشباب وتمثيلية التناصف مبدأ إقرار الى دعوة
المحلية االنتخابات قانون في الخصوصية
بعنوان حملة صحفية ندوة خالل اليوم اقليمية ومنظمات تونسية مدنية جمعية31 أطلقت
إلقرار الدعوة اهمها المقترحات من جملة خاللها قدموا المحلية االنتخابات في كاملة ديمقراطية
في الخصوصية االحتياجات ذوي واألشخاص الشباب وتمثيلية واالفقي العمودي التناصف مبدا
المحلية لالنتخابات االساسي القانون يخص فيما واالستفتاء باالنتخابات المتعلق القانون
مراسلة وفق البرلمان، في العام التشريع لجنة انظار على حاليا المعروض IFM .
10-05-2016
ديمقراطية “اقليمية ودولية تطلق حملة تونس:جمعيات مدنية ومنظمات
”كاملة في االنتخابات المحلية
حملة والدولية االقليمية والمنظمات التونسية المدنية الجمعيات من عدد أطلق
العمودي التناصف مبدا اقرار الى داعية ”المحلية االنتخابات في كاملة ديمقراطية“
لسنة 16 عدد االساسي القانون في االعاقة ذوي واالشخاص الشباب وتمثيلية واالفقي
يعرض والذي المحلية، االنتخابات يخص فيما واالستفتاء باالنتخابات المتعلق 2014
استاذ الماجري خالد مع التفاصيل. الشعب نواب بمجلس العام التشريع انظار على حاليا
الغربي ألفة لمراسلتنا المتابعة القانون، :
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10-05-2016
االنتخابي القانون نقائص تقدم التونسيات الناخبات رابطة
تحت حملة ،2016 ماي 10 الثالثاء اليوم المحلية و الوطنية المدنية الجمعيات من عدد لقت
المحلية االنتخابات في كاملة ديمقراطية» شعار ».
القانون نقائص حول المنستير إلذاعة تحدثت السوداني بسمة التونسيات الناخبات رابطة رئيسة
:االنتخابي
13-05-2016
وزارة النقل تضع رقم أخضر على ذمة النساء المتعرضات للتحرش
الجنسي في وسائل النقل
النساء ذمة على 80101179 أخضر رقم وضعها عن النقل وزارة الخميس، أمس أعلنت،
لها يتعرضن قد مضايقات أي على لإلبالغ النقل وسائل في الجنسي للتحرش يتعرضن اللواتي .
لتأمين الباكر الصباح وسفرات الليلية السفرات لمرافقة أمن عون 120 الوزارة انتدبت كما
الراكبين سالمة .
العنف ويحتل النقل وسائل في للعنف يتعرضن التونسيات النساء من بالمائة 12 فإن ولإلشارة
والدراسات البحوث مركز في اإلحصاء في المختصة الجمعية حسب األولى، المرتبة الجنسي
الكريديف"المرأة حول واإلعالم والتوثيق ".
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Communiqués
Sources Communiqués
12-05-2016
في االنتخابات المحلية" لحملة "ديمقراطية كاملة بيان صحفي
ديمقراطية كاملة فيالدولية، حملة "أطلق عدد من الجمعيات المدنية التونسية و المنظمات اإلقليمية و
داعية إلى إقرار مبدأ التناصف العمودي واألفقي وتمثيلية الشباب واألشخاص ذوي االنتخابات المحلية"
المتعلّق باالنتخابات 2014ماي 26المؤّرخ في 2014لسنة 16اإلعاقة في القانون األساسي عدد
والذي يعرض حاليا على أنظار لجنة التشريع العام بمجلس واالستفتاء فيما يخص االنتخابات المحليّة،
نواب الشعب.
وقد قّدم ائتالف الجمعيات المدنية التونسيةوالدولية ورقة مقترحات أشار فيها إلى نقائص القانون فيما
يخص مبدأ التناصف مشّددا على أن يكون التناصف أفقيا وعموديا مع ضرورة احترام نسبة تمثيلية
األشخاص ذوي اإلعاقة. هذا ويعتبر ائتالف الجمعيات أّن القانون في صيغته الحالية ال يضمن الشباب و
المساواة التامة بين النساء والرجال وال يضمن تمثيلية الشباب وحقوق األشخاص ذوي اإلعاقة.
زاب األحوسيعقد هذا االئتالف المدني خالل حملته لقاءات مع ممثلي/ات الكتل البرلمانية وممثلي/ات
السياسية ومسؤولين في السلطة التنفيذية والقوى المدنية واإلعالميين/ات قصد الدعوة إلى إقرار
التعديالت التشريعية المقترحة المذكورة في الورقة المصاحبة لهذا البيان والموقعة من طرف أكثر من
أقّره دستور جانفي من ثالثين منظمة وجمعية والضغط على الهيئات الدستورية من أجل احترام ما
مكاسب.
ويدعو هذا االئتالف كل القوى المدنية ومختلف القوى السياسية في البالد إلى دعم هذه المبادرة حتى
بالنسبة إلى كل القائمات المترشحة، كما 2011يمكن تجاوز اخالالت المحطات االنتخابية منذ أكتوبر
قة في المجالس المحليّة.يمكن ضمان تمثيلية للنساء والشباب وذوي اإلعا
وسيعمل االئتالف مع كل القوى المدنية والتقدمية والديمقراطية في البالد على الدفع من أجل إقرار
تشريعات وممارسات تكفل تمثيلية لكل المواطنات والمواطنين دون تمييز، ونعتبر أّن هذا التمشي يندرج
جرائية.في أسس العملية الديمقراطيّة وليس مجّرد مسائل إ
عتيد
جمعية تفعيل الحق في االختالف
جمعية إبصار
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جمعية طريق الكرامة
جمعية صوت المرأة جمال
جمعية مواطنون قفصة
جمعية الدفاع عن الحريات الفردية
النقابة الوطنية للصحفيين التونسيين
جمعية أصوات نساء
رابطة الناخبات التونسيات
التحالف من اجل نساء تونس
معاجمعية
جمعية ارتقاء
جمعية المرأة و التقدم
جمعية اليافع
جمعية الثقافة و التربية على المواطنة
جمعية النهوض بالطالب الشابي
اتحاد المعطلين عن العمل
جمعية مجانين الركح
جمعية فينوس للثقافة و الفنون
جمعية نحب بنزرت
ودادية قدماء معاهد بنزرت
الساحلي ببنزرت جمعية حماية و صيانة الشريط
جمعية جليج للبيئة البحرية
جمعية الثقافة و التنميةبالقاللية
الجمعية النسائية للمحافظة على األسرة بجبنيانة
جمعية مواطنات
جمعية لم الشمل
جمعية آفاق الكاف
المنظمة التونسية للدفاع عن حقوق األشخاص ذوي اإلعاقة
جمعية فتح لذوي اإلعاقة
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للقاصرين عن الحركة العضوية الجمعية العامة
جمعية شباب من اجل الحقوق و الحريات
:بدعم من
منظمة أوكسفام
مركز المرأة العربية للتدريب و البحوث
برنامج دعم المجتمع المدني