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© Vanina Sandy Tchuente Nguedem, 2019 Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif du dépistage par mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein Mémoire Vanina Sandy Tchuente Nguedem Maîtrise en épidémiologie - avec mémoire Maître ès sciences (M. Sc.) Québec, Canada

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© Vanina Sandy Tchuente Nguedem, 2019

Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif du

dépistage par mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein

Mémoire

Vanina Sandy Tchuente Nguedem

Maîtrise en épidémiologie - avec mémoire

Maître ès sciences (M. Sc.)

Québec, Canada

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Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité

et du rapport de vraisemblance positif du dépistage par

mammographie dans le cadre du Programme québécois de

dépistage du cancer du sein

Mémoire

Vanina Sandy Tchuente Nguedem

Sous la direction de :

Caroline Diorio

Et

Isabelle Théberge

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iii

Résumé

Dans le Programme québécois de dépistage de cancer du sein (PQDCS), les

caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres pourraient influencer la

performance du programme. La présente étude a pour objectif d’identifier ces

caractéristiques qui influencent la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif (RV+) du dépistage. Cette étude est constituée de 3 727 724 mammographies

faites dans le PQDCS chez des femmes âgées entre 50 et 69 ans entre janvier 2002 et

septembre 2015. Les données de l’étude ont été obtenues par le jumelage de trois bases

de données (le système d’information du PQDCS, la RAMQ et MedEcho). Les

associations multivariées, entre les caractéristiques et la performance, ont été estimées

à l’aide de modèles de Poisson robustes. Parmi les mammographies à l’étude, 368 079

ont été jugées anormales parmi lesquelles 17 867 ont mené à un diagnostic de cancer du

sein infiltrant (15 412 cancers détectés et 2 455 cancers d’intervalle). Globalement, la

sensibilité brute correspond à 86,3 %, la spécificité brute est de 90,5 % et le RV+ brut est

de 9,1. Certaines caractéristiques sont associées à une augmentation de la performance,

notamment un âge élevé de la femme, être une femme post-ménopausée et un volume

annuel de lecture élevé des radiologistes. D’autres sont associées à sa diminution,

notamment avoir un antécédent de ponction ou biopsie, avoir eu une mammographie

initiale, avoir un indice de masse corporelle élevé, utiliser de l’hormonothérapie de

remplacement, avoir une densité mammaire élevée, être une femme radiologiste et

utiliser un mammographe numérique dans un centre de dépistage. L’évaluation de la

performance du PQDCS étant importante, il est pertinent de connaître les caractéristiques

qui y sont associées afin de mieux comprendre les mécanismes par lesquels cette

performance pourrait être améliorée.

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iv

Abstract

In the Quebec Breast Cancer Screening Program (Programme québécois de dépistage

du cancer du sein, PQDCS), women, radiologists and facilities characteristics may

influence the screening performance. This study aim to identify those characteristics

associated with sensitivity, specificity and accuracy (positive likelihood ratio) of screening

mammography. This study consists of 3,727,724 mammograms performed on women

aged between 50 and 69 in the PQDCS between January 2002 and September 2015.

Data on the characteristics were obtained through three databases: the PQDCS

information system, RAMQ and MedEcho. The associations of women, radiologists and

facilities characteristics to sensitivity, specificity and accuracy was assessed by

multivariable Poisson regression with robust error variance. Among the mammograms

included, 368,079 were considered as abnormal and 17,867 lead to a diagnosis of

invasive cancers (15,412 screen-detected cancers and 2,455 interval cancers). Overall,

the sensitivity is 86.3 %, the specificity is 90.5 % and the accuracy is 9.1. Some

characteristics are associated with an increase of the screening performance including

woman’s age, being post-menopausal and having a high annual volume of mammograms

for radiologists. Others are associated with a decrease of the performance, including

having a history of breast puncture or biopsy, having an initial mammogram, having a high

body mass index, taking a hormone replacement therapy, having a high breast density,

being a female radiologist, using a digital mammogram in a screening facility. As the

evaluation of the performance of the PQDCS is important, it is relevant to know the

characteristics associated with it, in order to understand better the mechanisms by which

the program could be improved.

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Table des matières Résumé ........................................................................................................................... iii

Abstract .......................................................................................................................... iv

Table des matières ......................................................................................................... v

Liste des abréviations ................................................................................................... iii

Liste des figures ............................................................................................................ iv

Liste des tableaux .......................................................................................................... v

Remerciements .............................................................................................................. vi

Avant-propos ................................................................................................................ vii

Introduction .................................................................................................................... 1

Chapitre 1. Revue de la littérature ................................................................................ 3

1.1. Programmes de dépistage du cancer du sein au Canada .................................. 3

1.2. Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) ..................... 3

1.3. Mesures de validité du dépistage ....................................................................... 4

1.3.1. La sensibilité du dépistage ........................................................................... 5

1.3.2. La spécificité du dépistage ........................................................................... 8

1.3.3. Le rapport de vraisemblance positif du dépistage ...................................... 11

1.4. Relation entre les caractéristiques des femmes, les caractéristiques des

radiologistes, les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif................................................................................. 13

1.4.1. Relation entre les caractéristiques des femmes et la sensibilité, la spécificité

et le rapport de vraisemblance positif ...................................................................... 14

1.4.2. Relation entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la

spécificité et le rapport de vraisemblance positif ..................................................... 18

1.4.3. Relation entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité

et le rapport de vraisemblance positif ...................................................................... 20

Chapitre 2. Objectifs .................................................................................................... 22

Chapitre 3. Version préliminaire du Feuillet de l’INSPQ : Déterminants liés aux

variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif du

dépistage par mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du

cancer du sein ............................................................................................................... 23

1. Résumé ............................................................................................................... 23

2. Introduction .......................................................................................................... 24

3. Objectif................................................................................................................. 26

4. Méthodologie ....................................................................................................... 26

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vi

5. Résultats .............................................................................................................. 33

5.1. Description de la cohorte à l’étude ................................................................ 33

5.2. Associations entre les caractéristiques des femmes et les indicateurs de

performance ............................................................................................................ 34

5.3. Associations entre les caractéristiques des radiologistes et les indicateurs de

performance ............................................................................................................ 37

5.4. Associations entre les caractéristiques des centres et les indicateurs de

performance ............................................................................................................ 38

5.5. Analyses supplémentaires ............................................................................ 38

6. Discussion ........................................................................................................... 48

6.1. Caractéristiques des femmes ........................................................................ 49

6.2. Caractéristiques des radiologistes ................................................................ 51

6.3. Caractéristiques des centres ......................................................................... 52

6.4. Points forts et limites de l’étude ..................................................................... 53

Conclusion ..................................................................................................................... 55

Bibliographie .................................................................................................................. 57

Annexes ........................................................................................................................ 63

Annexe 1 : Description des études selon les caractéristiques des femmes, des

radiologistes et des centres ........................................................................................ 63

Annexe 2 : Considérations méthodologiques ............................................................. 77

2.1. Catégorisation des variables à l’étude ............................................................. 77

2.2. Analyses statistiques ........................................................................................ 79

Annexe 3 : Analyses supplémentaires incluant les cancers in situ détectés et les

cancers in situ d’intervalle après un suivi post-dépistage de 12 mois ........................ 82

Annexe 4 : Analyses supplémentaires incluant les cancers infiltrants après un suivi

post-dépistage de 24 mois ......................................................................................... 86

Annexe 5 : Analyses supplémentaires excluant les valeurs manquantes de certaines

caractéristiques .......................................................................................................... 90

Annexe 6 : Questionnaires de la femme au moment de la mammographie de

dépistage .................................................................................................................... 94

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Liste des abréviations CR Computed radiography

DR Direct radiography

HTR Hormonothérapie de remplacement

IC Intervalle de confiance

IMC Indice de masse corporelle

LSPQ Laboratoire de santé publique du Québec

MedEcho Maintenance et exploitation des données pour l’étude de la clientèle

hospitalière

PQDCS Programme québécois de dépistage du cancer du sein

RAMQ Régie de l’assurance maladie du Québec

RC Rapport de cotes

rRV+ Rapport du rapport de vraisemblance positif

rSe Rapport de sensibilité

rSp Rapport de spécificité

RV+ Rapport de vraisemblance positif

Se Sensibilité

SI-PQDCS Système d’information du Programme québécois de dépistage du

cancer du sein

Sp Spécificité

TFP

TRef

Taux de faux positifs

Taux de référence

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iv

Liste des figures

Figure 1. Lien entre la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif……………......………………………………………………………...12

Figure 2. Exclusions des mammographies de dépistage pour obtenir la cohorte à

l’étude………………………………………………………………………….31

Figure 3.1. Définitions des indicateurs de performance……………………………….32

Figure 3.2 Sensibilité, spécificité et rapport de vraisemblance positif dans la cohorte

à l’étude……………………………………………………………………….39

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v

Liste des tableaux Tableau 1. Sensibilité de certains programmes de dépistage au Canada, pour les

mammographies subséquentes et les femmes de 50 à 69 ans, 2011-

2012........................................................................................................7

Tableau 2. Sensibilité de certains programmes de dépistage par la mammographie

dans certaines régions du monde…………………..……………………...7

Tableau 3. Spécificité de certains programmes de dépistage au Canada, pour les

mammographies subséquentes et les femmes de 50 à 69 ans, 2011-

2012……………….....………………………………………………………10

Tableau 4. Spécificité de certains programmes de dépistage par la mammographie

dans certaines régions du monde……………………..………………….10

Tableau 5. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des femmes

liées à leur histoire………………….………………………………….......40

Tableau 6. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des femmes

liées aux hormones………….….……………………………………........41

Tableau 7. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des

radiologistes……………….………….…………………………………….42

Tableau 8. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des

centres………………….……………………………………………………43

Tableau 9. Relation entre les caractéristiques des femmes liées à leur histoire et la

sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif…………………………………………………………………………44

Tableau 10. Relation entre les caractéristiques des femmes liées aux hormones et la

sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif………….……………………………………………………………..45

Tableau 11. Relation entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la

spécificité et le rapport de vraisemblance

positif…………………………………………………………………………46

Tableau 12.

Relation entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la

spécificité et le rapport de vraisemblance

positif……..…………………………………………………….……………47

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vi

Remerciements

Je tiens tout d’abord à rendre grâce à Dieu pour la vie, l’amour, la force, la motivation qu’Il

ne cesse de me donner chaque jour.

Je remercie également tous ceux et celles qui de près ou de loin m’ont apporté de l’aide,

de l’encouragement, de la motivation au cours l’élaboration de ce travail présenté.

Je remercie particulièrement mes deux directrices de recherche. Dre Caroline Diorio, je

vous dis merci pour votre aide, votre soutien et votre disponibilité pour l’élaboration de ce

travail. Vos précieux conseils m’ont beaucoup aidée durant mon parcours scolaire. Dre

Isabelle Théberge, je vous remercie également pour votre temps, votre soutien même

dans la maladie. Vos conseils, votre encadrement, votre dévotion et surtout votre patience

ont rendu possible ce travail. Ce mémoire est le fruit de notre travail d’équipe. Merci

Mesdames.

Je remercie également toute l’équipe de l’évaluation du PQDCS, entre autres, Eric

Pelletier, Nathalie Vandal, Isabelle Larocque, Marie-Hélène Guertin, André Langlois et

Sylvier Muller pour votre accompagnement au sein de mon aventure à l’INSPQ.

Un clin d’œil et un merci spécial à Anael Deumeni et Jasmine Sawadogo qui n’ont cessé

de m’écouter, de m’épauler et de me soutenir pour aller jusqu’au bout de ce travail. Merci

à tous ceux et celles qui m’ont apporté un soutien direct ou indirect à la rédaction de ce

mémoire.

À mes très chers parents Bernard et Marie Claire Tchuente, je vous remercie pour votre

encadrement dès le bas-âge, l’éducation que vous m’aviez donnée, l’amour inconditionnel

dont vous ne cessez de me faire preuve. Mes frères Fabrice et Jordan Tchuente, merci

pour vos conseils, votre amour, vos prières. Je ne serai pas arrivée à ce niveau sans votre

aide.

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vii

Avant-propos

Ce mémoire porte sur mon projet de recherche de maîtrise en épidémiologie. Il contient

une section dédiée à la version préliminaire du feuillet de l’Institut national de santé

publique du Québec produit à l’issue du projet de recherche qui s’intitule Déterminants

liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

du dépistage par mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage

du cancer du sein et sera publié par l’Institut national de santé publique du Québec.

Les résultats de ce projet ont été présentés :

- Au ministère de la santé et des services sociaux à Québec le 16 avril 2018

- À la Journée de la Recherche en santé à Québec les 23 et 24 mai 2018

- À la conférence de « Applied Research in Cancer Control » à Montréal les 27 et

28 mai 2018

- À la 5ème journée de la recherche des étudiants SP-POS à Québec le 8 juin 2018

La présentation de ce projet a permis l’obtention d’un prix intitulé meilleure présentation

par affiche lors la 5ème journée de la recherche des étudiants SP-POS le 8 juin 2018.

Les tâches de revue de littérature, nettoyage des données, analyses statistiques,

interprétation des résultats et rédaction de mémoire et de feuillet ont été menées par moi,

Vanina Sandy Tchuente Nguedem, sous la supervision de Dre Caroline Diorio et Dre

Isabelle Théberge.

Le feuillet de ce projet de recherche a pour premier auteur Vanina Tchuente1,2 et pour

coauteurs Caroline Diorio1,3 et Isabelle Théberge1,2.

1 Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada 2 Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada 3 Axe oncologie, Centre de recherche du CHU de Québec – Hôpital du Saint Sacrement, Québec, Canada

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1

Introduction

Le cancer du sein est le cancer le plus diagnostiqué et la principale cause de décès

par cancer chez les femmes dans le monde (1). En effet, il compte pour environ

25 % des nouveaux cas diagnostics de cancer chez les femmes (1). Au Canada,

le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué et correspond à

25 % de tous les cancers touchant les femmes canadiennes en 2018 (2). Le cancer

du sein est également la 2e cause de mortalité par cancer représentant ainsi 13 %

de tous les décès par cancer chez les femmes (2). Les nouveaux cas de cancer

du sein sont en majorité diagnostiqués chez la femme âgée de 50 à 69 ans (2).

Les mesures de fréquences observées à l’échelle nationale sont les mêmes au

Québec. De plus, comme la population est vieillissante au Canada, le nombre de

femmes atteintes de cancer du sein risque d’augmenter dans les prochaines

années.

Des stratégies pour réduire la mortalité par cancer du sein deviennent donc

primordiales. Des programmes de dépistage, à l’aide de la mammographie, sont

l’une des stratégies mises en place dans plusieurs pays afin de réduire la mortalité

par cancer du sein (3-5). Le dépistage permet de détecter les cas de cancer du

sein précocement et donc de soumettre les femmes à des traitements précoces

pour limiter les dommages liés à ce cancer. En effet, la mortalité par cancer du

sein diminue dans le temps, dans certaines régions du monde, et ceci pourrait être

dû au dépistage. Notamment, les statistiques canadiennes sur le cancer du sein

de 2016 et de l’Institut national de santé publique du Québec en 2008 nous

montrent que le taux de mortalité attribuable au cancer du sein a diminué (2,

6). Ainsi, la réduction de la mortalité par cancer du sein pourrait être obtenue à

l’aide de la détection du cancer du sein à un stade précoce, jumelé à des

traitements plus efficaces lorsqu’ils sont administrés plus précocement.

Aux vues de ce problème de santé, le Québec a mis sur pied le Programme

québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) qui a démarré en mai 1998.

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2

Le PQDCS offre une mammographie bilatérale de dépistage en deux incidences

pour chaque sein, à intervalle de deux ans. Le PQDCS cible les femmes

asymptomatiques âgées de 50 à 69 ans. Le programme est également doté d’une

équipe d’experts pour son évaluation. Une évaluation d’un programme de

dépistage permet d’obtenir les avantages et les inconvénients du programme.

Cette évaluation peut se faire à l’aide d’indicateurs de performance notamment le

taux de détection, la sensibilité, le taux de référence, le taux de faux positifs et bien

d’autres.

Cette étude porte sur la sensibilité (Se), la spécificité (Sp) et le rapport de

vraisemblance positif (RV+) de la mammographie de dépistage dans le cadre du

PQDCS. La Se correspond à la capacité du dépistage à détecter les cancers du

sein chez les femmes atteintes. La Sp correspond à la capacité du dépistage à

conclure à un résultat de dépistage négatif chez les femmes qui n’ont pas le cancer

du sein. Le RV+ quant à lui correspond au rapport de la Se sur le taux de faux

positifs (ou le manque de Sp, 1-Sp). Il permet d’évaluer la balance entre la Se et

la Sp. L’objectif principal de cette étude est d’identifier les déterminants associés

aux variations de la Se, la Sp et du RV+.

Ce mémoire se divise en différentes sections. On commencera d’abord par une

revue de littérature qui va couvrir la description du PQDCS, les indicateurs de

performance du programme et les déterminants qui peuvent influencer ces

indicateurs. Ensuite, s’en suivra une présentation détaillée des objectifs. Les

résultats de la présente recherche seront présentés sous la forme d’un rapport

intitulé ‘Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du

rapport de vraisemblance positif de la mammographie de dépistage dans le cadre

du Programme québécois de dépistage du cancer du sein’. Ce rapport est une

version préliminaire et sera éventuellement publié par l’Institut national de santé

publique du Québec. Finalement, une brève conclusion permettra d’identifier les

résultats importants ainsi que les retombées de cette recherche.

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3

Chapitre 1. Revue de la littérature

1.1. Programmes de dépistage du cancer du sein au Canada

La majorité des provinces et territoires du Canada offre un programme de

dépistage du cancer du sein (7). La Colombie-Britannique est la première province

qui a implanté un programme de dépistage du cancer du sein et ce depuis 1988

(7). En général, les programmes de dépistage invitent les femmes

asymptomatiques dont l’âge est supérieur ou égal à 40 ans et suggèrent un

intervalle de deux ans entre les mammographies de dépistage. Cependant, dans

ces provinces et territoires, les programmes de dépistage peuvent différer les uns

des autres par certaines modalités (7). Notamment, l’âge de la population visée

par ces programmes de dépistage varie d’une province à l’autre. Le Québec est

la seule province qui invite uniquement les femmes de 50 à 69 ans dans le

programme de dépistage (7). En plus de la mammographie, les programmes de

l’Ontario, de la Nouvelle-Écosse et de la Terre-Neuve-et-Labrador offrent l’examen

clinique des seins fait par une infirmière ou une technologue (7).

1.2. Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

Le PQDCS a débuté en mai 1998. Le PQDCS invite, à l’aide d’une lettre

personnalisée, toutes les femmes âgées entre 50 à 69 ans et résidantes d’une

région du Québec, à passer une mammographie de dépistage dans un centre de

dépistage désigné par le programme. Pour qu’un centre soit désigné, celui-ci doit

respecter différents critères d’assurance qualité concernant les appareils utilisés

de même que la formation des professionnels qui travaillent dans ce centre. La

fréquence suggérée entre les mammographies de dépistage est de deux ans. Une

femme est considérée comme étant participante au programme si elle accepte de

signer un formulaire de consentement. Les objectifs principaux du programme sont

de réduire la mortalité par cancer du sein d’au moins 25 % sur une période de dix

ans chez la population visée, tout en minimisant le plus possible les inconvénients

du dépistage tels que le taux de faux positif.

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4

Le PQDCS s’est doté d’un système d’information (SI-PQDCS) unique, bien

structuré et obligatoire pour toutes les régions du Québec. C’est la banque centrale

de toutes les données des informations reliées au PQDCS. Chaque centre

transmet les informations au pilote central. Lorsqu’une femme participe au

PQDCS, les données concernant ses examens, de même que ses

caractéristiques, sont transférées au système d’information du PQDCS (SI-

PQDCS). Pour une bonne proportion des femmes participant au PQDCS, les

informations concernant leurs investigations et les résultats de ces examens sont

colligés dans le SI-PQDCS.

Une fois que la femme a passé une mammographie de dépistage dans le cadre

du PQDCS, un radiologiste doit interpréter celle-ci. Les radiologistes du PQDCS

classent le résultat des mammographies en trois catégories, soit « normale », «

normale, lésion bénigne », ou « anormale ». Lorsque la mammographie est jugée

« normale » ou « normale, lésion bénigne », la femme sera rappelée par le

programme dans deux ans. Lorsque la mammographie est dite « anormale » ou

aussi appelée « positive », la femme doit alors passer d’autres examens

d’investigation afin de confirmer ou non la présence de cancer du sein. Cette

investigation diagnostique peut se faire par de simples examens d’imagerie

supplémentaires (mammographie diagnostique, échographie) ou par des

examens plus invasifs tels que la ponction ou la biopsie.

Les informations du PQDCS proviennent du cadre de référence du PQDCS (5).

1.3. Mesures de validité du dépistage

L’évaluation des programmes de dépistage, comme le PQDCS, se fait par

l’utilisation d’indicateurs de performance. Certains indicateurs de performance du

programme de même que leur cible à atteindre sont mentionnés dans le cadre de

référence du PQDCS (5) (ex. le taux de participation, le taux de référence ou le

taux de détection). Le cadre de référence du PQDCS se divise en trois parties soit

la description du PQDCS décrivant les enjeux, les assises, les buts, les objectifs

et les paramètres du programme. Ensuite, les normes et exigences de qualité; et

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5

enfin, les résultats visés via les indicateurs de performance de même que les

stratégies d’évaluation.

La Se, la Sp et le RV+ sont des indicateurs de performance très importants du

programme puisque ce sont des mesures de la validité du dépistage. La Se est

une mesure de la validité pour les femmes qui ont le cancer du sein tandis que la

Sp pour les femmes qui n’ont pas le cancer du sein. Le RV+ est une mesure qui

combine la Se et la Sp.

1.3.1. La sensibilité du dépistage

Théoriquement, la Se du dépistage correspond à la proportion des femmes ayant

un cancer du sein qui a été trouvé grâce à la mammographie de dépistage (et avec

les examens d’investigation complémentaires) parmi toutes les femmes qui

avaient un cancer du sein dans la période préclinique au moment du dépistage (8-

11). La période préclinique d’une maladie est définie comme étant le temps

pendant lequel la maladie est présente mais n’est pas encore diagnostiquée

cliniquement (8, 9). Dans le cadre d’un programme de dépistage, la Se théorique

ne peut être calculée puisque, dans la réalité, il est impossible d’identifier le

nombre de femmes dans la période préclinique. Il faut alors estimer la Se.

Dans ce mémoire, la Se est estimée par la méthode de détection. L’estimation de

la Se correspond donc au rapport du nombre de cancers détectés grâce à la

mammographie de dépistage divisé par la somme des cancers détectés et des

cancers diagnostiqués dans un intervalle de temps entre deux dépistages (aussi

appelés cancers d’intervalle) (8, 12, 13). Un cancer détecté correspond à un

diagnostic de cancer survenu dans les six premiers mois suivant une

mammographie positive (ou anormale) (14). Un cancer d’intervalle est soit un

cancer diagnostiqué entre sept et jusqu’à vingt-quatre mois suivant une

mammographie positive dont l’investigation complémentaire est négative, soit un

cancer diagnostiqué jusqu’à vingt-quatre mois suivant une mammographie

négative (ou normale) (14).

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6

La façon d’estimer la Se peut varier selon le type de cancer (infiltrant et in situ ou

seulement infiltrant) et selon la durée de suivi post-dépistage considérés pour les

cancers d’intervalle. Le suivi post-dépistage est le temps de suivi après la

mammographie de dépistage, fixé pour estimer les cancers d’intervalle. Le plus

souvent, les études utilisent les cancers du sein de type infiltrants et in situ et selon

une durée de suivi post-dépistage fixé à 12 ou 24 mois (7, 15-17) pour estimer la

Se.

Au Canada et dans d’autres programmes de dépistage, il n’y a pas de valeur cible

pour la Se. On veut obtenir une Se la plus élevée possible (7).

Au Canada, la Se calculée pour les mammographies subséquentes

(mammographies suivant la première mammographie) chez les femmes de 50 à

69 ans, en considérant les cancers infiltrants et in situ et un suivi post-dépistage

d’un an est de 84,3% au cours des années de dépistage de 2011 et 2012 (7). La

Se semble varier d’un programme à l’autre, comme on le constate dans le tableau

1. Le programme de dépistage de la Nouvelle-Écosse obtient la Se la plus élevée,

soit de 90,3 %, tandis que Terre-Neuve-et-Labrador obtient la Se la plus faible,

soit de 78,0 %. Pour les autres provinces/territoires, la Se varie entre 82,4 % et

88,4 %. Le PQDCS obtient une Se de 85,9 %, ce qui est comparable aux autres

provinces/territoires canadiens.

Le tableau 2 présente la Se des programmes de dépistage obtenue dans certaines

régions du monde. La Se inclut parfois, uniquement les cancers du sein infiltrants,

comme pour l’Australie où la Se est de 90,5 % (17), après un suivi post-dépistage

de 12 mois. Dans la région du Copenhague, la Se inclut les cancers du sein

infiltrants et in situ après un suivi de 12 mois et est de 90,5 % (16). Les Se de la

Norvège et l’Espagne incluent les cancers du sein infiltrants et in situ selon un suivi

post-dépistage est de 24 mois et sont respectivement de 75, 5 % (15) et 79,0 %

(15). La Se du PQDCS inclut, quant à elle les cancers du sein infiltrants et in situ

et selon un suivi d’un an, et est comparable au Conpenhague.

Page 18: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

7

Tableau 1. Sensibilité de certains programmes de dépistage au Canada, pour les mammographies subséquentes et les

femmes de 50 à 69 ans, 2011-2012 (7)

Canada C- B Alberta Sask. Man. Ontario Québec N-B N-É T-N-L

Cancers détectés 11 638 1 654 1 098 269 430 4 089 3 196 265 409 146

Mammographies

subséquentes

2 106 458 303 758 244 634 49 410 70 382 707 530 543 157 63 802 82 551 27 250

Se* (%) 84,3 83,5 82,4 86,1 88,4 82,6 85,9 85,9 90,3 78,0 C-B : Colombie Britannique; Sask : Saskatchewan; Man : Manitoba; N-B : Nouveau Brunswick; N-É : Nouvelle Écosse; T-N-L : Terre-Neuve-et-Labrador; Se : sensibilité.

*La Se comprend les cancers infiltrants et in situ. Numérateur : nombre de cancers détectés et le dénominateur : nombre de cancers détectés et de cancers d’intervalle entre 0 et 12 mois

Tableau 2. Sensibilité de certains programmes de dépistage par la mammographie dans certaines régions du monde

Norvège (15) Espagne (15) Copenhagen (16) Australie (17)

Âge des femmes 50-69 ans 50-69 ans 50-69 ans 50-69 ans

Années de

dépistage

1996-2009 1996-2009 1996-2008 2000-2003

Suivi post-

dépistage

24 mois 24 mois 12 mois 12 mois

Type de cancer Infiltrant et in situ Infiltrant et in situ Infiltrant et in situ Infiltrant

Cancers détectés 8 105 6 409 244 1 217

Se (%) 75,5 79,0 90,5 90,5 Se : sensibilité

Page 19: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

8

1.3.2. La spécificité du dépistage

La Sp correspond au nombre de femmes dont le résultat du dépistage s’est avéré

normal parmi toutes les femmes sans cancer du sein lors du dépistage (8-11).

Dans le cadre d’un programme de dépistage, la Sp théorique ne peut être calculée,

tout comme pour la Se, car le nombre de femmes dans la période préclinique est

inconnu; ainsi, le nombre de femmes qui n’ont pas de cancer du sein est aussi

inconnu.

L’estimation de la Sp correspond au rapport du nombre de femmes ayant un

résultat normal et sans diagnostic de cancer du sein durant la période post-

dépistage sur le nombre de femmes sans diagnostic de cancer du sein durant cette

même période.

La Sp peut également se calculer à partir de deux autres indicateurs : le taux de

référence (TRef) et le taux de faux positifs (TFP) (18). Le TRef et le TFP sont des

mesures dépendantes de la Sp. Le TRef, aussi appelé taux de rappel, correspond

à la somme du taux de détection (rapport du nombre de cancers détectés sur le

nombre total de mammographies de dépistage) et du TFP (rapport du nombre de

mammographies normales chez les femmes n’ayant pas de cancer du sein sur le

nombre total de mammographies chez les femmes n’ayant pas de cancer) (18).

Dans le cadre du dépistage du cancer du sein populationnel, le taux de détection

est relativement petit par rapport au TFP. Ainsi, le TRef est presque égal au TFP.

Par exemple, le TRef du PQDCS en 2012 (18) est égal à 11,6 % et le taux de

détection est égal à 0,59 % (5,9 cancers du sein infiltrants et in situ ont été détectés

par 1 000 femmes qui ont subi une mammographie de dépistage). On peut déduire

que le TFP, pour cette année dans le PQDCS, est approximativement égal à 11,0

%.

Par ailleurs, puisque la prévalence du cancer du sein est relativement faible, le

nombre total de femmes dépistées est approximativement égal au nombre de

femmes qui n’ont pas de cancer. Donc le TFP est approximativement égal à 100

% moins la Sp.

Page 20: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

9

En somme, un TRef de 11,6 % correspond à un TFP d’environ 11,0 % et d’un

manque de Sp d’environ 11,0 % (Sp = 89,0 %). Ces trois indicateurs sont donc

alors liés et une étude portant sur le TRef (aussi appelé taux de rappel) ou le TFP,

nous donne également de l’information sur la Sp.

Au Canada, il n’y a pas de cible pour la Sp, un programme de dépistage veut

obtenir une Sp la plus élevée. Cependant, le Canada cible un TRef de moins de 5

% pour les mammographies subséquentes (7). Dans le tableau 3, nous présentons

la Sp qui est calculée à partir du TRef (Sp = 100 % - TRef). La Sp des

mammographies subséquentes chez les femmes de 50 à 69 ans est de 92,8 % au

cours des années de dépistage de 2011 et 2012 (7). À travers les programmes

de dépistage Canadiens, le programme de dépistage au Manitoba a la Sp la plus

élevée (96 %) tandis que le PQDCS présente la plus faible Sp (90,8 %) (tableau

3).

Le tableau 4 présente les Sp dans certaines régions du monde. Dans ces pays, la

Sp a été calculée directement, elle atteint 97,1 % en Norvège (15) et la plus petite

valeur revient à l’Australie avec 96,0 % (17). La Sp du PQDCS est comparable à

ces régions dans le monde.

Page 21: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

10

Tableau 3. Spécificité de certains programmes de dépistage au Canada pour les mammographies subséquentes et les

femmes de 50 à 69 ans, 2011-2012 (7)

Canada C- B Alberta Sask. Man. Ontario Québec N-B N-É T-N-L

Début du

programme

1988 1990 1990 1995 1990 1998 1995 1991 1996

Mammographies

subséquentes

2 106 458 303 758 244 634 49 410 70 382 707 530 543 157 63 802 82 551 27 250

TRef (%) 7,2 6,4 6,1 4,0 4,2 7,1 9,2 8,9 5,1 6,3

Sp (%) 92,8 93,6 93,9 96,0 95,8 92,9 90,8 91,1 94,9 93,7 C-B : Colombie Britannique; Sask : Saskatchewan; Man : Manitoba; N-B : Nouveau Brunswick; N-É : Nouvelle Écosse; T-N-L : Terre-Neuve-et-Labrador; TREf : taux de référence; Sp : Spécificité.

Tableau 4. Spécificité de certains programmes de dépistage par la mammographie dans certaines régions du monde

Norvège (15) Espagne (15) Copenhague (16) Australie (17)

Âge des femmes 50-69 ans 50-69 ans 50-69 ans 50-69 ans

Années du

dépistage

1996-2009 1996-2009 1996-2008 2000-2003

Mammographies 1 470 854 1 585 906 148 156 1 188 720

Sp (%) 97,1 96,2 96,6 96,0 Sp : spécificité

Page 22: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

11

1.3.3. Le rapport de vraisemblance positif du dépistage

Le RV+ est un indicateur qui combine la Se et la Sp : c’est le rapport de la Se sur

le manque de Sp (1 – Sp) (9,43). Au numérateur on a donc la proportion des

femmes qui ont un cancer et dont le dépistage s’est avéré positif et, au

dénominateur, la proportion de femmes saines qui ont dépistage positif. C’est donc

le rapport de la probabilité d’avoir un dépistage positif chez les femmes qui ont le

cancer du sein sur la probabilité d’avoir un dépistage positif quand les femmes

n’ont pas le cancer du sein (9,43). Par exemple, un RV+ de 2 signifie qu’il y a 2

fois plus de chance de présenter un test positif lorsque la femme a un cancer du

sein que lorsque la femme n’a pas le cancer du sein.

Dans un programme de dépistage, on vise un RV+ le plus haut possible. Une

amélioration du RV+ équivaut à une augmentation dans la Se pour une même Sp

(changement du point jaune au point bleu figure 1) ou une augmentation dans la

Sp (changement du point jaune au point rouge, figure 1) pour une même Se ou

encore une augmentation des deux (changement du point jaune au point vert,

figure 1).

Bien que le RV+ combine les deux mesures, une petite variation dans la Sp

entraîne une grande variation du RV+ alors qu’une petite variation dans la Se

entraîne une petite variation du RV+. Notamment, sur la figure 1, lorsqu’il y a une

augmentation de 5% dans la Sp (point jaune au point rouge), le RV+ passe de 6 à

9. Pour une même augmentation dans la Se (soit 5 %, point jaune au point bleu),

le RV+ passe plutôt de 6 à 6,3. Ainsi pour une même variation dans la Se et la Sp,

l’augmentation du RV+ est plus grande si la variation est au niveau de la Sp.

Page 23: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

12

Figure 1. Lien entre la sensibilité, la Spécificité et le rapport de

vraisemblance positif

50

60

70

80

90

100

0 10 20 30 40 50

Sen

sib

ilité

(%

)

1 - Spécifiité (%)

RV+ = 6,3(Se = 95 %, Sp = 85 %)

RV+ = 6(Se = 90 %, Sp = 85 %)RV + = 9

(Se = 90 %, Sp = 90 %)

RV + = 9,5(Se = 95 %, Sp = 90 %)

Page 24: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

13

1.4. Relation entre les caractéristiques des femmes, les caractéristiques des

radiologistes, les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif

L’efficacité de la mammographie de dépistage dépend de certaines caractéristiques qui

peuvent avoir un impact sur les indicateurs de performance en général et, en particulier

sur la Se, la Sp et le RV+ qui sont les indicateurs de cette recherche. Que ce soit les

caractéristiques des femmes, des radiologistes ou encore des centres, il est important de

les considérer comme des facteurs qui peuvent influencer la performance du programme

de dépistage par mammographie.

La littérature utilisée dans ce mémoire est une revue narrative non systématique des

articles évaluant le lien entre les caractéristiques et les indicateurs de performance. Pour

la plupart des études citées dans ce mémoire, qui ont évalué un lien entre les

caractéristiques et la Se, la Sp ou le RV+ (25 études (19-25,27-30,32-34,36-39,42,44,46-

47,53) / 32 études (19-47,53)) (voir l’annexe 1), le rapport de cotes (RC) est utilisé comme

mesure d’association et ce rapport surestime les rapports de Se, de Sp et de RV+.

En général, dans la littérature, les caractéristiques des femmes telles que l’augmentation

de la densité mammaire, avoir un antécédent de biopsie, ou avoir une toute première

mammographie diminuent la performance du programme, tandis que l’âge et le statut de

ménopause augmentent la performance. Cependant il existe des discordances dans la

littérature en ce qui concerne les caractéristiques des femmes telles que l’indice de masse

corporelle (IMC), l’hormonothérapie de remplacement (HTR) et l’histoire familiale de

cancer du sein par rapport à la Se et/ou la Sp. En ce qui concerne les caractéristiques

des radiologistes, peu d’études s’intéressent à la relation entre le sexe des radiologistes

et la performance du programme, ces études trouvent des résultats différents en termes

de Se et Sp. De plus, la plupart des études montrent que les radiologistes qui ont plus

d’expérience ont une meilleure Sp de même que les radiologistes qui ont un plus grand

volume annuel de lectures de mammographie. Très peu d’études s’intéressent à l’effet

des caractéristiques des centres telles que le type de centre (public ou privé), le volume

de mammographies des centres et la performance du programme en termes de Se, Sp

et RV+. Les études s’intéressent plus à l’effet de la technologie du mammogramme sur la

Page 25: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

14

Se et la Sp. Ces études, en général, montrent que la technologie numérique ne change

pas la Se mais diminue la Sp. Le tableau A1 (de l’annexe 1) présente une description des

études selon les caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres.

Tout au long de cette partie nous parlerons plus en détail de l’impact des caractéristiques

des femmes sur la performance du dépistage, ensuite des caractéristiques des

radiologistes et enfin des caractéristiques des centres.

1.4.1. Relation entre les caractéristiques des femmes et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif

Plusieurs études ont observé l’effet des caractéristiques des femmes sur la performance

d’un dépistage de cancer du sein par mammographie.

L’âge de la femme au moment de la mammographie est un facteur qui semble influencer

la performance de la mammographie de dépistage. En général, les études montrent une

augmentation de la performance avec une augmentation de l’âge de la femme. En effet,

dans certaines études, la mammographie de dépistage a une meilleure Se (19-22), une

meilleure Sp (19-24) et un meilleur RV+ (19) chez les femmes plus âgées

comparativement aux femmes plus jeunes. Notamment, l’étude de Smith-Bindman et coll.

(19) observe qu’une augmentation de l’âge entraine une augmentation significative de la

Se et de la Sp avec des RC respectifs de 1,08 (intervalle de confiance (IC) à 95% : 1,04

à 1,10) et 1,25 (IC à 95% : 1,06 à 1,47) pour les femmes de 50 à 59 ans comparativement

aux femmes de 40 à 49 ans. De plus, les études qui se focalisent sur le taux de faux

positifs (TFP), trouvent qu’une augmentation de l’âge est associée à une diminution du

TFP et donc une augmentation de la Sp (25-27). Notamment, l’étude de Romàn et coll.

(27) montre que le risque de faux positifs diminue lorsque l’âge augmente, notamment

comparées aux femmes de 65 à 69 ans, celles qui ont 50 à 54 ans ont une cote du risque

de faux positifs qui augmente de 26% (RC : 1,26 intervalle de confiance (IC) à 95 % : 1,23

à 1,29); ainsi la Sp augmente chez les femmes de 65 à 69 ans comparées à celles de 50

à 54 ans. Néanmoins, certaines études ne trouvent aucune différence statistiquement

significative entre l’augmentation de l’âge et la Se (23, 24, 29-30), la Sp (29-31) ou une

diminution de la Sp (28).

Page 26: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

15

En ce qui concerne l’antécédent de de ponction ou biopsie mammaire, certaines études

ont porté un regard sur son influence sur la performance de la mammographie. En

général, ces études montrent que le fait d’avoir eu une biopsie ne change pas

statistiquement la Se (21, 28-30, 32) du dépistage par mammographie, mais en diminue

la Sp (21, 25, 26, 30-32). Par exemple, Woodard et coll. (29) montrent que les femmes

qui ont déjà eu une biopsie ou tout autre chirurgie aux seins ont une Sp plus faible (RC =

0,74; IC à 95 % : 0,67 à 0,82) sans changement statistiquement significatif dans la Se

(RC = 1,12; IC à 95% : 0,84 à 1,48) comparativement à celles qui n’en ont jamais eu.

Des études ont investigués l’influence que peut avoir un antécédent de mammographie

sur la Se, la Sp et le RV+. Les études qui s’y intéressent, montrent qu’un antécédent de

mammographie diminue la Se (19, 24, 29), augmente la Sp ou diminue le TFP (19, 24,

25, 29, 31) et deux observent que le RV+ est réduit (19, 24) . En effet, Smith-Bindman et

coll. (19) observent que les mammographies subséquentes ont une Se plus petite (RC =

0,52; IC à 95 % : 0,45 à 0,61), avec une augmentation de la Sp (RC = 1,59; IC à 95 % :

1,49 à 1,67) et un RV+ qui diminue (RC = 0,82; IC à 95 % : 0,70 à 0,98) comparées à la

première mammographie dans la vie des femmes.

Quelques études ont porté une attention à l’association entre l’histoire familiale du

cancer du sein et la Se et la Sp. Certaines montrent qu’il n’y a aucune association

statistiquement significative avec l’histoire familiale et la Se (28-30) et la Sp (21, 29-31).

D’autres montrent une augmentation du TFP (diminution de la Sp) (25-27). Notamment

l’étude de Woodard et coll. (29) ne trouve aucune association entre l’histoire familiale et

la Se et la Sp. Tandis que l’étude de Elmore et coll. (25) trouve que comparativement aux

mammographies faites chez les femmes qui n’ont pas d’histoire familiale de cancer du

sein, celles faites chez les femmes ayant une histoire familiale de cancer du sein ont une

augmentation du TFP avec un RC de 1,44 (95 % IC : 1,13 à 1,81); la Sp est donc faible

pour les mammographies chez les femmes qui ont une histoire familiale de cancer du

sein.

L’indice de masse corporelle (IMC) est un facteur qui peut influencer la performance du

dépistage. Une seule étude montre qu’un IMC élevé est associé à une augmentation de

la Se (30) et de la Sp (30) du dépistage par mammographie. Trois autres études observent

Page 27: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

16

une diminution de la Sp (26, 28, 31). Cependant, deux études notent aucun changement

de la Se (28) ou du TFP (25) avec un IMC élevé. Notamment, Banks et coll. (30) montrent

que les femmes qui ont un IMC inférieur à 25 kg/m2 ont une Se de 85,7 % et une Sp de

96,5 % tandis que celles qui ont un IMC supérieur ou égal à 25 kg/m2 ont une Se de 92,1

% et une Sp de 97,0 % respectivement; ces augmentations sont statistiquement

significatives (valeur p =0,03 pour la Se; valeur p = 0,003 pour la Sp). Il n’y a aucun

changement dans la Se dans l’étude de Elmore et coll. (28) mais une diminution de 23%

dans la cote de la Sp (RC = 0,77; IC à 95 % : 0,71 à 0,82) pour les femmes qui ont un

IMC supérieur ou égal à 35 kg/m2 comparées à celles qui ont un IMC inférieur à 25 kg/m2.

En ce qui concerne le nombre d’enfants, deux études ont évalué si le fait d’avoir des

enfants ou le nombre d’enfants influence la Se ou la Sp du dépistage (30, 31) . Ces études

n’ont trouvé aucune différence entre le fait d’avoir eu des enfants, ou encore le nombre

d’enfants, et les indicateurs.

La ménopause est un facteur qui semble faire varier la performance de la mammographie

de dépistage. Certaines études montrent qu’il n’y a aucun changement dans la Se (30)

ou une augmentation dans la Sp (22, 27, 30). L’étude de Banks et coll. (30) montre que

le statut de ménopause n’influence pas la Se d’un dépistage par mammographie (valeur

p = 0,6) et la Sp est de 98,0 % (IC à 95 % : 97,7 % à 98,1 %) chez les femmes post-

ménopausées comparée à 96,9 % (IC à 95 % : 96,4 % à 97,2 %) chez les femmes pré-

ménopausées, marquant ainsi une augmentation statistiquement significative chez les

femmes post-ménopausées (valeur p < 0,0001). Romàn et coll. (27) observent que les

femmes pré-ménopausées ont un RC du TFP de 1,31 (IC à 95 % : 1,29 à 1,33) comparées

aux femmes ménopausées; donc la Sp augmente chez les femmes ménopausées.

Plusieurs études ont évalué l’impact de l’hormonothérapie de remplacement (HTR) sur

la Se, la Sp ou le RV+ (20, 21, 27, 30, 31, 33-35). Les résultats de la littérature sont

contradictoires en ce qui concerne la Se et la Sp. En effet, certaines études montrent que

l’utilisation d’HTR semble, soit ne pas être associée à des changements dans la Se (21,

33), soit associée à une diminution dans la Se (20, 30). Notamment, l’étude de Carney et

coll. (20) montre que les femmes qui n’utilisent pas l’HTR ont une Se ajustée de 76,0 %

(IC à 95% : 73,9 % à 78,3 %) tandis que celles qui en utilisent ont une Se ajustée de 73,3

Page 28: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

17

% (IC à 95% : 70,3 % à 76,1 %); on voit donc une diminution de la Se associée à

l’utilisation d’HTR. D’autres études n’ont pas observé d’association entre la prise d’HTR

et la Sp(31, 33) ou d’autres qui montrent une diminution de la Sp (20, 21, 27, 34, 35) avec

la prise d’HTR. Par exemple, selon Cook et coll. (21), comparées aux femmes qui

n’utilisent pas d’HTR, les femmes qui en utilisent ont un RC de Sp de 0,83 (IC à 95 % :

0,81 à 0,85). La relation entre la prise d’HTR et la Se ou la Sp n’est donc pas encore

confirmée.

La densité mammaire élevée paraît être associée à une diminution de la Se (19-22, 24,

28, 29, 36), de la Sp (ou une augmentation du TFP) (19-24, 26, 28,29, 31) et du RV+ (19,

24) de la mammographie de dépistage, Notamment, selon les études de Smith-Bindman

et coll. (19) et Barlow et coll. (24), les femmes avec peu de densité mammaire ont une

cote de Se environ 4 fois plus grande (RC = 4,76; IC à 95 % : 2,55 à 8,87 (24) et RC =

3,98; IC à 95 % : 2,20 à 7,17 (19)) que celles qui ont une densité mammaire extrêmement

élevée et une cote de Sp environ 2 fois plus grande (RC = 2,29; IC à 95 % : 2,17 à 2,43

(24) et RC = 2,38; IC à 95 % : 1,67 à 3,33 (19)) et une augmentation statistiquement

significative du RV+ (valeur p < 0,001). L’étude de Nelson et coll. (26), qui évalue le TFP,

montre que les femmes de 50 à 59 ans qui ont une densité mammaire extrêmement

élevée ont un TFP de 92,7 / 1000 (IC à 95 % : 77,5 à 110,5) et celles qui ont peu de

densité mammaire ont un TFP de 80,5 / 1000 (IC à 95 % : 71,1 à 90,9); ainsi, les femmes

avec une densité mammaire élevée ont une Sp plus faible. Cependant, deux études

montrent que la mammographie de dépistage n’est pas associée à un changement dans

la Se (23).

Page 29: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

18

1.4.2. Relation entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la spécificité

et le rapport de vraisemblance positif

Les caractéristiques des radiologistes semblent influencer la performance d’une

mammographie de dépistage.

Le sexe du radiologiste ne semble pas être associé à la Se (24, 37), mais semble être

associé à des changements dans la Sp ou le TFP (37, 38). Notamment, Elmore et coll.

(37) montrent que les femmes radiologistes n’ont aucun changement dans la Se mais ont

un TFP plus grand (RC =1,21; IC à 95 % : 1,01 à 1,46) que les hommes radiologistes (la

Sp est donc plus petite) sans aucun changement statistiquement significatif dans le RV+.

Cependant, deux études montrent que le sexe du radiologiste n’est pas associé à la Sp

(24, 25).

La période depuis l’obtention du permis de pratique de la mammographie semble être

associée à la performance. Des études ont montré que les radiologistes qui ont plusieurs

années d’interprétation ou une plus longue expérience ont une meilleure Sp (19, 24, 29).

Certaines n’ont trouvé aucun changement dans la Se (19, 29, 37) et d’autres une

diminution de la Se (21, 24) ou de la Sp (36, 38). Selon Barlow et coll. (24) les radiologistes

qui ont plus de 20 années d’interprétation ont une diminution dans la Se (RC = 0,50; IC à

95 % : 0,34 à 0,74) accompagnée d’une augmentation dans la Sp (RC = 1,51; IC à 95 % :

1,17 à 1,95) sans changement statistiquement significatif dans le RV+ comparés aux

radiologistes qui ont moins de 10 ans d’expérience en interprétation de mammographie.

L’étude Smith-Bindman et coll. (19) note que les radiologistes qui ont gradué depuis 25 à

29 ans ont une Sp plus grande (RC = 1,54; IC à 95 % : 1,14 à 2,08) par rapport aux

radiologistes qui ont gradué depuis moins de 10 ans sans changement dans la Se (RC =

1,00; IC à 95 % : 0,72 à 1,40) et une augmentation du RV+ (RC = 1,54; IC à 95 % : 1,05

à 2,26). Cependant, cette étude (19) montre également que bien que la Sp augmente

chez les radiologistes qui ont gradué depuis plus de 30 ans, la Se ne change toujours,

RV+ n’a plus de changement significatif. Au contraire, Molins et coll. (39) ne trouvent

aucun changement entre l’expérience et la performance de la mammographie. Une étude

évalue la relation entre l’année de permis de pratique et le TFP (37). Notamment, les

auteurs Elmore et coll. (37) montrent que les radiologistes qui ont 20 ans ou plus

Page 30: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

19

d’expérience dans l’interprétation des mammographies ont un TFP plus grand (RC = 1,06;

95 % CI : 1,00 à 1,13) sans changement dans la Se et le RV+ comparés aux radiologistes

qui ont moins de 10 ans d’expérience.

Le volume annuel de lecture des radiologistes semble faire varier la performance de

la mammographie de dépistage. Certaines études observent que les radiologistes avec

un volume élevé de lectures obtiennent une meilleure Sp sans aucun changement dans

la Se (19, 29, 40, 41). D’autres études notent que les radiologistes ayant un volume élevé

de lecture obtiennent une augmentation de la Se accompagnée d’une diminution de la Sp

(21, 24). Deux études ont trouvé que le volume de lecture des radiologistes n’a aucun

effet sur la performance (37, 39). Une étude de l’Équipe d’évaluation du PQDCS

(41)observe qu’une augmentation du volume annuel de lecture de mammographie de

dépistage du radiologiste entraîne une diminution du TFP. Notamment, les radiologistes

ayant un volume annuel de lecture de mammographie de dépistage de 2500 et plus ont

une diminution relative du TFP de 15% (rapport du TFP = 0,85; IC à 95 % : 0,73 à 0,99)

comparés aux radiologistes qui ont un volume de 500 à 999, sans changement dans la

Se (rapport de Se = 1,00; IC à 95 % : 0,96 à 1,04)(41). Cependant, l’étude de Barlow et

coll. (24) observe que les radiologistes qui ont un volume de lecture annuel supérieur à

2000 ont une cote de Se environ 2 fois plus grande (RC = 1,89; IC à 95 % : 1,36 à 2,63),

une Sp qui diminue (RC = 0,76; IC à 95% : 0,60 à 0,96) mais sans changement dans le

RV+ comparés aux radiologistes qui ont interprétés un volume de annuel de lecture

inférieur ou égal à 1000. Molins et coll. (39) ne trouvent aucune différence statistiquement

significative dans la Se, la Sp et le RV+ selon un volume de lecture dichotomisé en plus

de 5000 et moins de 5000. L‘étude de Elmore et coll. (37) étudie le TFP et le volume de

lecture et montre que le volume de lecture n’est pas associé à un changement dans le

TFP.

Page 31: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

20

1.4.3. Relation entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif

Les caractéristiques des centres semblent faire varier la Se, la Sp et le RV+ du dépistage.

Une étude a évalué l’association entre le type de centre, qu’il soit public ou privé, et la

performance du programme. Brisson et coll. (31) montre qu’il n’y a pas de différence

statistique entre le type de centre et le TRef.

En ce qui concerne le volume de mammographies de dépistage dans les centres, peu

d’études s’intéressent à leur association à la performance du programme. À notre

connaissance, deux études évaluent cette relation. Notamment, l’étude de Taplin et coll.

(42) montre que les centres qui ont des volumes supérieurs à 6 000 mammographies de

dépistage par an, ont une Sp plus faible (RC = 0,53; IC à 95 % : 0,38 à 0,74) que les

centres qui ont des volumes annuels inférieur ou égal à 1 500 sans aucun changement

dans la Se et le RV+. Par ailleurs, une autre étude, faite dans avec les données du

PQDCS (43) montre qu’il n’y aucun changement dans le TFP, on a un rapport de TFP =

1,20 (95 % IC = 0,94 à 1,51) pour les centres dont le volume est supérieur ou égal à 4000

comparés aux centres dont le volume est inférieur à 2 000.

Plusieurs études ont observé une association entre le type de mammographe (film ou

numérique) et la performance du dépistage. Certaines montrent qu’il n’y a aucune

différence dans la Se entre la mammographie numérique et la mammographie sur film

(22, 44, 45). D’autres études montrent que la Sp augmente (22) , diminue (44, 46) ou ne

change pas (27). Notamment, l’étude de Dabbous et coll. (22) montre que la Sp est

statistiquement plus grande (p<0,0001) alors que l’étude de Kerlikowske et coll. (44)

observe une diminution de la Sp (p<0,001) lorsqu’on compare la mammographie

numérique à la mammographie sur le film. Les études de Théberge et coll. (46) et

Prummel et coll. (47) portent une attention particulière au DR (« direct radiography ») et

au CR (« computed radiography »). La technologie CR est une plaque ou support

phosphore contenu dans une cassette dont le principe est de marquer un écran avec

l’image des rayons X et ensuite scanner ce support dans un appareil approprié. Le DR

quant à lui, est un capteur plan qui permet d’obtenir instantanément une image numérique

Page 32: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

21

lors de la prise d’une mammographie; c’est la technologie la plus récente. L’étude de

Théberge et coll. (46) évalue le lient entre le type de mammographe et le TRef, En effet,

cette étude montre que le TRef augmente en CR (RC = 1,03; IC à 95 % : 1,01 à 1,06) et

en DR (RC = 1,25; IC à 95 % : 1,19 à 1,30) comparé au film (46). L’étude de Prummel

(47) montre donc que, en comparant le DR avec le film, la Se des cancers infiltrants ne

change pas significativement (RC = 0,90; IC à 95 % : 0,75 à 1,09) et la Sp est plus faible

en DR (RC = 0,92; IC à 95% : 0,87 à 0,98). Cependant, la même étude (47), montre que

la Se des cancers infiltrants est plus faible (RC = 0,63; IC à 95% : 0,47 à 0,84) et la Sp ne

change pas significativement (RC = 0,93; IC à 95 % : 0,86 à 1,01) lorsqu’on compare le

CR au film. L’étude de Romàn et coll. (27) observent que le TFP ne change pas en

fonction du type de mammographe. Les études de Pisano et coll. (48) et Souza et coll.

(49) montrent qu’il n’y a pas de différence au niveau de RV+ lorsqu’on compare la

mammographie numérique (tout numérique confondu) et la mammographie sur film.

Pour résumé cette partie, la relation entre certaines caractéristiques des femmes, des

radiologistes et des centres a été étudiée dans la littérature. Beaucoup d’études se sont

intéressées à l’association des caractéristiques des femmes à la Se et la Sp et peu

s’intéressent au RV+. Parmi les caractéristiques telles que l’utilisation d’HTR ou l’IMC, il

reste toujours des zones grises car la littérature est discordante. Par exemple, au niveau

de l’HTR, on a une discordance entre les études; cette discordance peut être expliquée

par le fait que les études ne spécifient pas le type d’HTR, sa durée d’utilisation et sa

composition. Ces caractéristiques de l’HTR pourraient avoir des effets différents de l’HTR

selon les indicateurs étudiés. Aussi, au niveau de l’IMC, dans la littérature, les études qui

évaluent son impact sur la Se et la Sp montre une discordance, ceci peut être expliquée

par le fait que certaines études utilisent 3 catégories d’IMC (<25 kg/m2, ≥25 kg/m2 et

inconnu) (25, 30), d’autres utilisent 4 ou 5 catégories d’IMC (28, 31). En effet, en utilisant

3 catégories, on pourrait perdre l’effet de l’IMC car les catégories extrêmes de l’IMC telles

que IMC<20 kg/m2 ou >30 kg/m2 sont mélangées aux catégories normales de l’IMC (IMC

entre 20 et 30 kg/m2). À ce jour, peu d’études évaluent l’influence des caractéristiques

des radiologistes et des centres sur la performance d’une mammographie de dépistage.

Page 33: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

22

Chapitre 2. Objectifs

L’objectif général de cette recherche est d’identifier les déterminants associés aux

variations de la Se, la Sp et du RV+ du dépistage par mammographie dans le cadre du

PQDCS. Parmi les déterminants, on a les caractéristiques des femmes, les

caractéristiques des radiologistes et les caractéristiques des centres.

Les objectifs spécifiques sont:

D’identifier les caractéristiques des femmes qui sont associées aux variations de

la Se, de la Sp et du RV+ du dépistage par mammographie dans le cadre du

PQDCS. Les caractéristiques à l’étude sont : l’âge de la femme, l’antécédent de

ponction ou de biopsie, l’antécédent de mammographie, l’histoire familiale de

cancer du sein de premier degré, l’indice de masse corporelle, le nombre d’enfants,

le statut ménopausique, l’hormonothérapie de remplacement et la densité

mammaire.

D’identifier les caractéristiques des radiologistes qui sont associées aux variations

de la Se, de la Sp et du RV+du dépistage par mammographie dans le cadre du

PQDCS. Les caractéristiques à l’étude sont : le sexe du radiologiste, l’année

d’obtention du permis de pratique du radiologiste, le volume annuel de lecture des

mammographies de dépistage dans le PQDCS et l’université fréquentée.

D’identifier les caractéristiques des centres qui sont associées aux variations de la

Se, de la Sp et du RV+ du dépistage par mammographie dans le cadre du PQDCS.

Les caractéristiques à l’étude sont : le type de centre de dépistage (privé, public

ou unité mobile), le volume annuel de mammographies de dépistage dans le

PQDCS et la technologie du mammographe (film, CR ou DR) utilisée dans le

centre.

Page 34: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

23

Chapitre 3. Version préliminaire du Feuillet de l’INSPQ :

Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de

vraisemblance positif du dépistage par mammographie dans le cadre du Programme

québécois de dépistage du cancer du sein

1. Résumé

Dans le Programme québécois de dépistage de cancer du sein (PQDCS), les

caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres pourraient influencer la

performance du programme. La présente étude a pour objectif d’identifier ces

caractéristiques qui influencent la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif (RV+) du dépistage. Cette étude est constituée de 3 727 724 mammographies

faites dans le PQDCS chez des femmes âgées entre 50 et 69 ans entre janvier 2002 et

septembre 2015. Les données de l’étude ont été obtenues par le jumelage de trois bases

de données (le système d’information du PQDCS, la RAMQ et MedEcho). Les

associations multivariées, entre les caractéristiques et la performance, ont été estimées

à l’aide de modèles de Poisson robustes. Parmi les mammographies à l’étude, 368 079

ont été jugées anormales parmi lesquelles 17 867 ont mené à un diagnostic de cancer du

sein infiltrant dont 15 412 cancers détectés et 2 455 cancers d’intervalle. Globalement,

la sensibilité brute correspond à 86,3 %, la spécificité brute est de 90,5 % et le RV+ brut

est de 9,1. Certaines caractéristiques sont associées à une augmentation de la

performance, notamment un âge élevé de la femme, être une femme post-ménopausée

et un volume annuel de lecture élevé des radiologistes. Et d’autres sont associées à sa

diminution, notamment avoir un antécédent de ponction ou biopsie, avoir eu une toute

première mammographie, avoir un indice de masse corporelle élevé, utiliser de

l’hormonothérapie de remplacement, avoir une densité mammaire élevée, être une

femme radiologiste et utiliser un mammographe numérique dans un centre de dépistage.

L’évaluation de la performance du PQDCS étant importante, il est pertinent de connaître

les caractéristiques qui y sont associées afin de mieux comprendre les mécanismes par

lesquels cette performance pourrait être améliorée.

Page 35: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

24

2. Introduction

Le programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) a démarré en mai

1998. Le PQDCS propose une mammographie bilatérale de dépistage en deux

incidences pour chaque sein, à intervalle de deux ans. Le PQDCS cible les femmes

asymptomatiques âgées de 50 à 69 ans (5).

Certains indicateurs de performance permettent de mesurer le succès d’un programme

de dépistage, notamment dans la détection précoce des cancers présents chez la

population ciblée, une condition nécessaire à son effet sur la mortalité. D’autres

indicateurs évaluent les effets indésirables du dépistage, ou encore les délais ou les coûts

liés au dépistage. Le succès d’un programme de dépistage dépend de la validité de son

test de dépistage. La sensibilité (Se), la spécificité (Sp) et le rapport de vraisemblance

positif (RV+) sont trois indicateurs de performance qui seront évalués dans la présente

étude.

La Se est la proportion de femmes ayant un cancer du sein détecté par le dépistage parmi

toutes les femmes qui avaient un cancer du sein lors du dépistage. Elle correspond donc

à la capacité du dépistage à trouver les cancers du sein chez les femmes qui ont le cancer

du sein. Une Se élevée indique que le dépistage a permis de détecter plus de cancer du

sein, ce qui constitue un avantage car une détection précoce permet une prise en charge

rapide de la femme qui a le cancer de sein (8-11). Ainsi, la détection précoce jumelée à

des traitements appropriés peut mener à une réduction dans la mortalité par cancer du

sein.

La Sp, quant à elle, est la proportion de femmes qui n’ont pas de cancer du sein et dont

le résultat du dépistage s’est avéré négatif (ou normal) parmi celles qui n’ont pas eu de

diagnostic de cancer du sein. La Sp est donc la capacité du dépistage à donner un résultat

normal chez les femmes sans cancer du sein (8-11). Une Sp élevée indique que le

dépistage a permis de générer des résultats négatifs en absence de cancer du sein. Une

Sp élevée veut dire que le dépistage trouvera moins de résultats faussement positifs (ou

aussi appelés résultats faux positifs), ce qui est un avantage pour le programme. En effet,

des résultats faussement positifs peuvent faire apparaitre ou augmenter des problèmes

Page 36: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

25

de santé comme la détresse psychologique ou l’anxiété (3–5). De plus, ces femmes

doivent subir des examens d’investigation afin de déterminer si oui ou non elles ont

réellement un cancer du sein. Des résultats faussement positifs peuvent même changer

l’attitude des femmes face au dépistage du cancer du sein, leur utilisation des soins de

santé et leur perception du risque qu’elles ont de développer un cancer du sein (3-5). Par

conséquent, il est important de garder une spécificité élevée car elle permettra de réduire

ces effets néfastes.

Le RV+ est une mesure qui tient compte des deux autres indicateurs. Il correspond au

rapport de la Se sur le manque de spécificité (1-Sp). Le RV+ montre à quel point une

femme avec un diagnostic de cancer du sein va avoir un test positif par rapport à une

femme qui n’a pas de cancer du sein. Plus le RV+ est élevé, plus le test de dépistage est

performant.

Pour qu’un programme de dépistage s’avère donc performant, il doit être capable de

détecter un bon nombre de femmes qui ont un cancer du sein (Se élevée) tout en

minimisant le plus possible les effets néfastes du programme comme des résultats positifs

chez les femmes qui n’ont pas de cancer (Sp élevée). Cependant, il reste difficile

d’augmenter la Se et la Sp en même temps car ces indicateurs sont liés entre eux.

Habituellement, une augmentation de la Se est souvent associée à une diminution de la

Sp; d’où il est nécessaire d’utiliser d’une mesure comme le RV+ qui prend en compte la

Se et la Sp pour évaluer la performance globale du programme de dépistage.

Certaines caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres peuvent

influencer la performance du dépistage par mammographie dans un programme. En effet,

la Se et la Sp augmentent lorsque l’âge de la femme augmente (19-24). Un antécédent

de ponction ou biopsie ne change pas statistiquement la Se (21, 28-30, 32) du dépistage

par mammographie, mais diminue la Sp (21, 25, 26, 28-30). De plus, les mammographies

faites chez les femmes ayant les seins plus denses ont généralement une Se, une Sp et

un RV+ plus faible comparées à celles faites chez les femmes qui ont les seins moins

denses(19-22, 24, 28, 29, 36). En ce qui concerne l’hormonothérapie de remplacement

(HTR), certaines études ont montré une diminution (20, 30) ou une augmentation (35)

Page 37: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

26

dans la Se et une diminution (20, 21, 27, 34, 35) dans la Sp chez les utilisatrices de l’HTR.

D’autres ont montré que l’HTR n’est associée ni à la Se (21, 33), ni à la Sp (31, 33). Une

augmentation dans la densité mammaire diminue la Se (19-22, 24, 28, 29, 35) et la Sp

(19-24, 26, 28, 29, 31). De plus, le volume annuel de mammographies des radiologistes

ne semble pas faire varier la Se tandis que la Sp augmente avec un volume annuel plus

élevé (19, 28, 39). La technologie numérique ne semble pas être associée à des variations

dans la Se (22, 42, 43) mais semble être associée à une amélioration de la Sp (22) ou,

au contraire, une diminution de la Sp (44).

Il est donc important d’évaluer les facteurs qui influencent la Se, la Sp et le RV+ afin

d’évaluer la qualité du programme. Cette analyse est intéressante afin d’identifier des

sous-groupes de femmes pour lesquelles l’efficacité du programme en termes de Se, Sp

et RV+ n’est peut-être pas optimale. De plus, contrairement à d’autres études, nous

pouvons tenir compte de plusieurs caractéristiques potentiellement confondantes dans le

modèle d’analyse. Aussi, bien que le PQDCS ait été mis en place depuis plusieurs années

et que la Se et la Sp sont des mesures primordiales d’un test de dépistage, c’est la

première fois que les déterminants de la Se, la Sp et du RV+ sont étudiés dans le

programme.

3. Objectif

L’objectif de cette étude est d’identifier les caractéristiques des femmes, des radiologistes

et des centres associées aux variations dans la Se, Sp et RV+ du dépistage par

mammographie dans le cadre du PQDCS.

4. Méthodologie

L’étude porte sur une cohorte rétrospective constituée des femmes participant au PQDCS

ayant eu une ou plusieurs mammographies de dépistage entre le 1er janvier 2002 et le 30

septembre 2015. Un diagramme d’exclusion est présenté à la figure 2. Les

mammographies provenant de femmes ayant les caractéristiques suivantes ont été

exclues : un antécédent de cancer du sein, une mastectomie antérieure, des symptômes

Page 38: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

27

aux moments de la mammographie (inversion du mamelon, écoulement, masse), ou bien

lorsque plusieurs caractéristiques de la femme ou du radiologiste étaient manquantes, ou

encore parce qu’un cancer in situ a été diagnostiqué la première année suivant le

dépistage. Au total, 3 727 724 mammographies, dont 1 140 422 femmes, 469

radiologistes et 103 centres sont incluses dans les analyses.

Les caractéristiques des femmes disponibles pour l’étude sont l’âge de la femme,

l’antécédent de ponction ou biopsie, l’antécédent de mammographie, l’historique familial

du cancer de sein du premier degré (mère, sœur(s), fille(s)), l’indice de masse corporelle

(IMC), le nombre d’enfants, le statut ménopausique, l‘hormonothérapie de remplacement

(HTR), la densité mammaire. Les informations sur les caractéristiques des femmes ont

été obtenues à l’aide d’un questionnaire auto-administré au centre de dépistage lors de

la mammographie et sont ensuite entrées dans le système d’information du PQDCS (SI-

PQDCS). Un exemple de questionnaire est présenté à l’annexe 5.

Le sexe, l’année de l’obtention du permis de pratique, le volume de mammographies

interprétées ainsi que l’université fréquentée font partie des caractéristiques des

radiologistes à l’étude. Le sexe, l’année de l’obtention du permis de pratique et l’université

fréquentée (université dans laquelle le radiologiste a obtenu son diplôme de médecin) du

radiologiste sont obtenus grâce au bottin du Collège des médecins, à partir de leur

numéro de permis présent dans le SI-PQDCS. Le volume de lecture des radiologistes

représente le volume de lecture annuel de mammographies de dépistage dans le PQDCS

du radiologiste. Il est déterminé selon la somme de l’ensemble des mammographies de

dépistage dans le PQDCS effectuées dans les 365 jours précédant la date de la

mammographie de dépistage du radiologiste. Ainsi, le volume de lecture du radiologiste

peut varier, pour un même radiologiste, selon les mammographies de dépistage à l’étude.

Les données du volume se trouvent dans le SI-PQDCS.

Les caractéristiques des centres à l’étude sont : le type de centre, le volume de

mammographies de dépistage effectué par le centre et la technologie utilisée pour la

mammographie de dépistage. Les données sur le type de centre proviennent du SI-

PQDCS; le centre est soit privé, public ou soit une unité mobile. La définition du volume

des centres et leur calcul sont les mêmes que ceux pour le volume de lecture des

Page 39: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

28

radiologistes. Cette information sur les volumes se trouve dans le SI-PQDCS. Les

données sur le type de technologie utilisée dans les centres, soit en film, DR (pour le

terme anglais « direct radiography ») ou CR (pour le terme anglais « computer

radiography ») proviennent du Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ). La

technologie CR est une plaque ou support phosphore contenu dans une cassette dont le

principe est de marquer un écran avec l’image des rayons X et ensuite scanner ce support

dans un appareil approprié. Le DR quant à lui, est un capteur plan qui permet d’obtenir

instantanément une image lors de la prise d’une radiographie. Un centre peut avoir plus

d’un type de mammographe, mais à partir du SI-PQDCS, nous ne pouvons pas savoir

avec lequel des appareils la mammographie a été effectuée. Ainsi, aussitôt que le centre

obtient un mammographe DR, on considère que toutes les mammographies effectuées

par ce centre sont alors en DR. Si le centre a un mammographe film et un CR, alors toutes

les mammographies effectuées par ce centre sont alors considérées en CR. Dans le cas

où un appareil CR et un appareil DR sont utilisés en même temps dans un centre, nous

considérons alors toutes les mammographies de ce centre comme étant effectuées en

DR.

L’identification du diagnostic de cancer du sein dans la population étudiée a été obtenue

à l’aide d’algorithmes basés sur le jumelage de trois bases de données : le SI-PQDCS, le

fichier MedEcho et les actes facturés à la Régie de l’assurance maladie du Québec

(RAMQ). C’est une stratégie qui a été validée avec une sensibilité et une spécificité

estimées à 96,9 % et 99,7 % respectivement (52, 53).

Pour cette analyse, un cancer détecté est un cancer du sein infiltrant qui est diagnostiqué

dans les six premiers mois suivant une mammographie de dépistage anormale. Un cancer

d’intervalle est un cancer du sein infiltrant diagnostiqué, soit entre les 6 et 12 mois suivant

une mammographie anormale, soit entre 0 et 12 mois suivant une mammographie

normale. La définition des variables dépendantes (soit la Se, la Sp et le RV+) est

présentée à la figure 3.1. La Se correspond au rapport des cancers détectés sur

l’ensemble des cancers du sein diagnostiqués (soit la somme des cancers détectés et

des cancers d’intervalle à 1 an). La Sp est le rapport des mammographies dont le cancer

du sein est absent et dont le résultat à la mammographie est normal sur l’ensemble des

Page 40: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

29

mammographies dont le cancer du sein est absent pendant un an. Le RV+ correspond au

rapport de la Se sur le le manque de spécificité (1-Sp).

Les associations entre la Se, la Sp et le RV+, et les caractéristiques des femmes, des

radiologistes et des centres ont été estimées à l’aide de la régression de Poisson avec un

estimateur robuste afin d’obtenir des rapports de proportions. Le modèle utilisé donne des

rapports de sensibilité (rSe), des rapports de spécificité (rSp) et des rapports de rapports

de vraisemblance positif (rRV+). Étant donné que l’interprétation des mammographies

des femmes faite par un même radiologiste n’est pas entièrement indépendante, la

corrélation entre les résultats des mammographies interprétées par le même radiologiste

est prise en compte (à l’aide de l’option repeated dans la procédure GENMOD de SAS).

Toutes les caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres ont été gardées

dans les modèles multivariés. Ainsi, chacune des variables est ajustée pour les autres

variables potentiellement confondantes du modèle. Tous les tests statistiques sont

bilatéraux avec un seuil de 5%. L’unité d’analyse est la mammographie de dépistage. Les

analyses ont été effectuées à l’aide du logiciel SAS (version 9.4).

Trois analyses supplémentaires ont été faites. D’abord, une analyse a été effectuée en

considérant également les cancers in situ en plus des cancers infiltrants. Cette analyse a

été faite pour étudier si les associations entre les caractéristiques et la Se et le RV+

demeurent les mêmes lorsque les cancers in situ sont inclus. Dans ce cas, la Sp n’est

pas touchée car l’inclusion des cancers in situ change uniquement la sous-population des

résultats de la Se. La seconde analyse supplémentaire consiste à ajouter les cancers

infiltrants qui sont diagnostiqués dans la 2e année suivant le dépistage. Cet ajout des

cancers d’intervalle de la 2e année affecte encore une fois uniquement la Se et le RV+

car elle change les sous-populations à l’étude. Cette analyse a été faite afin de vérifier si

les associations observées varient avec une Se calculée pour un suivi post-dépistage de

24 mois. La dernière analyse supplémentaire a été faite en excluant les mammographies

dont les valeurs des caractéristiques telles que l’IMC, l’histoire familiale de cancer du sein,

le nombre d’enfants étaient inconnues. Cette analyse a été faite pour étudier si les

associations entre les caractéristiques et la Se, la Sp et le RV+ demeurent les mêmes

Page 41: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

30

lorsqu’on exclut les valeurs inconnues, ou « ne sait pas » des caractéristiques telles que

l’IMC, l’histoire familiale de cancer du sein et le nombre d’enfants.

L’annexe 2 présente plus de détails sur la méthodologie utilisée pour ce mémoire.

Page 42: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

31

Figure 2. Exclusions des mammographies de dépistage pour obtenir la cohorte à l’étude.

3 886 179 mammographies dans le PQDCS faites entre le 1er

janvier 2002 et le 30 septembre 2015

11 395 (0,3%) des mammographies dont les femmes avaient un antécédent

de mastectomie

139 214 (3,6%) des mammographies dont les femmes présentaient des

symptômes au moment du dépistage (écoulement, masse, inversion du

mamelon)

2 615 (0,07%) des mammographies dont les caractéristiques clés des

radiologistes étaient manquantes.

36 (0,00%) des mammographies dont un ensemble des caractéristiques des

femmes était manquant

5 195 (0,1%) des mammographies dont le cancer in situ est diagnostiqué la

1ère année suivant le dépistage

3 727 724 mammographies incluses dans cette étude (1 140 422

femmes, 469 radiologistes et 103 centres)

158 455 (4,1%)

mammographies

exclues

Page 43: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

32

Diagnostic du cancer

du sein

Oui Non

Mammographie

de dépistage

Anormale

Investigation

positive

a

b

N1

Investigation

négative

c1

Normale

c2

d

N0

M1

M0

T

a (vrai positif) : Cancers du sein diagnostiqués dans les 6 mois suivant la

mammographie anormale. Correspond aux cancers détectés

b (faux positif) : Mammographies anormales pour lesquelles aucun cancer du sein

n’a été diagnostiqué dans les 12 mois suivant la mammographie.

c1+c2 (faux négatif) :

Cancers du sein diagnostiqués entre 7-12 mois suivant la

mammographie anormale avec une investigation négative (c1) et les

cancers du sein diagnostiqués dans les 12 mois suivant une

mammographie normale (c2). Correspond aux cancers d’intervalle.

d (vrai négatif) : Mammographies normales pour lesquelles il n’y a pas eu de

diagnostic de cancer dans les 12 mois suivant la mammographie.

Sensibilité (Se) = a

a+c1+c2 = a

M1

Spécificité (Sp) = d

b+d = d

M0

Rapport de vraisemblance positif (RV+) = Se

1-Sp

Figure 3.1. Définitions des indicateurs de performance

Page 44: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

33

5. Résultats

5.1. Description de la cohorte à l’étude

La figure 3.2 représente la distribution des résultats de la mammographie de dépistage

en fonction du diagnostic de cancer du sein. Parmi les 3 727 724 mammographies à

l'étude, un total de 17 867 cancers infiltrants a été diagnostiqué, dont 15 412 sont des

cancers détectés par le dépistage et 2 455 des cancers d’intervalle à 12 mois. La Se brute

globale des cancers infiltrants est de 86,3 %. Sur un total de 3 709 857 mammographies

dont le cancer de sein est absent, 351 889 mammographies (9,5 %) étaient des faux

positifs, ce qui donne une spécificité brute globale de 90,5 %. Le RV+ global est de 9,1,

cela veut dire que la Se était 9,1 fois plus élevée que le manque de spécificité.

La répartition des mammographies a été faite selon les caractéristiques des femmes liées

à leur histoire (tableau 5) et selon les caractéristiques des femmes liées aux hormones

(tableau 6). La proportion la plus élevée des mammographies est pour le groupe d’âge

entre 50 et 54 ans (30,5 %). Les mammographies faites chez les femmes qui ont un

antécédent de ponction ou biopsie représentent une proportion de 11,0 %. Un total de

78,6% des mammographies de dépistage de la cohorte sont subséquentes et 17,5 % des

mammographies sont faites chez les femmes qui ont un historique familial de cancer du

sein au 1er dégré. Concernant les caractéristiques des femmes liées aux hormones

(tableau 6), la proportion la plus élevée des mammographies ont été passées par des

femmes avec un IMC entre 20 et 24 kg/m2 (38,1 %). La plupart des mammographies sont

faites chez des femmes qui ont un à deux enfants (55,8 %). La plupart des

mammographies ont été faites chez les femmes ménopausées (85,7 %). La proportion

des mammographies selon l’utilisation de l’HTR est présentée comme suit : 24,7 % sont

faites chez les femmes qui utilisent actuellement une HTR, 22,3 % chez celles qui ont

arrêté l’HTR et 53,0 % chez celles qui n’ont jamais utilisé l’HTR. La répartition de la

densité mammaire est divisée comme suit : 25,8 % correspond aux mammographies dont

les femmes ont des seins involués (<25% du tissu glandulaire, donc faiblement denses),

38,3 % correspond aux seins peu denses (25 à 49 %), 27,9 % correspond aux seins

modérément denses (50 à 75 %) et 8,0 % aux seins extrêmement denses (>75 %).

Page 45: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

34

Le tableau 7 présente la répartition des mammographies et des radiologistes selon les

caractéristiques des radiologistes. Les radiologistes du programme sont en majorité de

sexe masculin (63,3 %), similairement la plupart des mammographies sont interprétées

par les radiologistes de sexe masculin (67,2 %). La catégorie de 1990 à 1999 d’année

d’obtention de permis des radiologistes représente la plus grande proportion des

radiologistes soit 21,8 %; cette catégorie représente également la plus grande portion des

mammographies interprétées par les radiologistes qui ont eu leur permis durant cette

période (27,9 %). La grande proportion des radiologistes a un volume de lecture inférieur

à 500 mammographies à un moment donné sur toute la période de l’étude (87,4 %), mais

seulement 10,8 % des mammographies sont interprétées par les radiologistes dont le

volume est inférieur à 500. De plus, 26,1 % des mammographies sont interprétées par

des radiologistes qui ont volume de lecture supérieur ou égal à 2500 mammographie par

année et ces radiologistes comptent pour 17,9 % à un moment donné sur toute la période

de l’étude. Selon le calcul du volume annuel de lecture, le volume d’un radiologiste peut

changer dans le temps.

Le tableau 8 présente la répartition des mammographies et des centres selon les

caractéristiques des centres. Plus de la moitié des mammographies sont effectuées dans

les centres privés (68,4 %). Les mammographies sont pour la plupart faites dans les

centres dont le volume de mammographies est supérieur ou égal à 6000 (32,0 %). Près

de la moitié des mammographies sont faites par la technologie numérique (CR ou DR,

48,6 %).

5.2. Associations entre les caractéristiques des femmes et les indicateurs de

performance

Les associations entre la Se, la Sp et le RV+ et les caractéristiques des femmes liées à

leur histoire sont présentées au tableau 9 et les caractéristiques des femmes liées aux

hormones sont présentées au tableau 10. Pour considérer les variables qui ont un effet

assez important, nous détaillons dans cette section les caractéristiques qui sont

associées à un effet d’au moins plus ou moins 5% sur le RV+, caractéristiques

considérées comme étant fortement associées à la performance. Il y a donc sept

caractéristiques qui en ressortent: l’âge de la femme, les antécédents de ponction ou

Page 46: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

35

biopsie, les antécédents de mammographies, l’IMC, le statut ménopausique, l’HTR et la

densité mammaire. L’histoire familiale du cancer du sein et le nombre d’enfants sont des

caractéristiques qui ne sont pas fortement associées au RV+.

Les mammographies des femmes plus âgées (65-69 ans) ont une augmentation de la Se

et du RV+ sans aucun changement dans la Sp comparées à celles des femmes plus

jeunes (50-54 ans). Notamment, on a un rSe = 1,03 (intervalle de confiance (IC) à 95 %

= 1,01 à 1,05) et un rRV+ = 1,07 (IC à 95 % = 1,04-1,09) chez les mammographies des

femmes de 65 à 69 ans comparées aux femmes de 50 à 54 ans.

Les mammographies des femmes qui ont un antécédent de ponction ou de biopsie ont

une légère diminution dans la Se et la Sp (tableau 9). Notamment, on a un rSe = 0,97 (IC

à 95 % = 0,95 à 0,99) et un rSp = 0,98 (IC à 95 % = 0,97 à 0,98). Le test est donc moins

performant pour ces mammographies, avec un RV+ qui diminue de 23 % (rRV+ ajusté =

0,77, IC à 95 % = 0,75 à 0,79) en les comparant avec les mammographies des femmes

qui n’ont jamais eu de ponction ou de biopsie.

Comparées aux mammographies subséquentes, les mammographies faites pour la

première fois dans la vie de la femme (initiale 0 dans le tableau 9) ont une Se légèrement

plus élevée (rSe = 1,07, IC à 95 % = 1,04 à 1,09) tandis que la Sp et le RV+ pour ces

mammographies sont plus faibles (rSp = 0,85, IC à 95 % = 0,84 à 0,86 et rRV+ = 0,38, IC

à 95 % = 0,36 à 0,39). Les mammographies faites pour la première fois dans le PQDCS

mais pas dans la vie de la femme, (Initiale 1 dans le Tableau 9) ont également une Sp et

un RV+ plus faibles que les mammographies subséquentes, mais sans aucun

changement dans la Se.

L’IMC semble faire varier la performance du dépistage (tableau 10). La Se diminue

lorsque la mammographie est faite chez les femmes dont l’IMC est inférieur à 20 kg/m2

(rSe = 0,93, IC à 95 % = 0,89 à 0,97) comparé à celles dont les femmes ont un IMC

compris entre 20 et 24 kg/m2. Aussi, la Se augmente de 3% lorsque la mammographie

est faite chez les femmes dont l’IMC est situé entre 25 et 29 kg/m2 (rSe = 1,03, IC à 95 %

= 1,01 à 1,04) et entre 30 et 34 kg/m2 (rSe = 1,03, IC à 95 % = 1,01 à 1,05) comparée à

celles dont les femmes ont un IMC compris entre 20 et 24 kg/m2. Une augmentation de

Page 47: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

36

l’IMC diminue faiblement la Sp : la Sp diminue de 1 % avec un IMC de 30 à 34 kg/m2 (rSp

= 0,99, IC à 95 % = 0,99 à 1,00) comparé à un IMC compris entre 20 et 24 kg/m2. Une

augmentation dans l’IMC entraîne une diminution de 7% dans le RV+ chez les femmes

qui ont un IMC supérieur ou égal à 35 kg/m2 (rRV+ = 0,93, IC à 95 % = 0,90 à 0,96)

comparées aux femmes qui ont un IMC entre 20 et 24 kg/m2.

Le statut ménopausique est associé aux variations des indicateurs à l’étude (tableau 10).

La Se et la Sp ont une légère augmentation de, respectivement, 3 % (rSe = 1,03, IC à 95

% = 1,01 à 1,06) et 2 % (rSp = 1,02, IC à 95 % = 1,01 à 1,02) chez les mammographies

des femmes qui sont en ménopause par rapport aux mammographies des femmes qui

sont pré-ménopausées. On note donc une augmentation du RV+ de 14 % chez les

mammographies des femmes qui sont en ménopause par rapport à aux mammographies

de celles qui ne le sont pas (rRV+ = 1,14, IC à 95 % = 1,11 à 1,17).

L’utilisation de l’HTR est associée aux variations des indicateurs (tableau 10). La Se et la

Sp ont une diminution de 2 % (rSe = 0,98, IC à 95 % = 0,96 à 1,00; et rSp = 0,98, IC à 95

% = 0,98 à 0,99) tandis que le RV+ a une diminution de 15 % (rRV+ = 0,85, IC à 95 % =

0,83-0,86) quand on compare les mammographies des utilisatrices actuelles de HTR aux

mammographies des femmes qui n’en ont jamais utilisé. Néanmoins, la Sp augmente

faiblement de 1 % (IC à 95 % = 1,00-1,01) tandis que le RV+ de 8 % (IC à 95 % = 1,06-

1,11) chez celles qui ont utilisé l’HTR dans le passé sans aucun changement significatif

dans la Se comparé à celles qui n’en ont jamais utilisé.

La densité mammaire est fortement associée aux variations des indicateurs (tableau 10).

Les mammographies des femmes avec des seins extrêmement denses (>75 % du tissu

glandulaire) ont une diminution de 18 % dans la Se (rSe = 0,82, IC à 95 % = 0,79 à 0,85),

une diminution de 4 % dans le Sp (rSp = 0,96 IC à 95 % = 0,95 à 0,96) et une forte

diminution de 50 % dans le RV+ (rRV+ = 0,50, IC à 95 % = 0,47 à 0,54) comparé aux

mammographies des femmes qui ont des seins involués (<25 % du tissu glandulaire).

Page 48: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

37

5.3. Associations entre les caractéristiques des radiologistes et les indicateurs de

performance

Les associations entre les Se, Sp et RV+ et les caractéristiques des radiologistes sont

présentées dans le tableau 11.

Comparées aux hommes radiologistes, les femmes radiologistes ont tendance à obtenir

une Se légèrement plus élevée (rSe= 1,02, IC à 95 % = 1,01 à 1,04), une Sp plus faible

(rSp = 0,97, IC à 95 % = 0,96 à 0,98), résultant à une diminution du RV+ de 19 % (rRV+

= 0,81, IC à 95 % = 0,74 à 0,88).

Comparés aux radiologistes qui ont gradué entre 1990 et 1999, les radiologistes qui ont

gradué avant 1970 et ceux qui ont gradué entre 1970 et 1979 ont une réduction de Se de

12 % et 4 % respectivement (rSe = 0,88, IC à 95 % = 0,85 à 0,92 et rSe = 0,96, IC à 95

% = 0,94 à 0,98). Cette diminution de la Se n’est pas accompagnée par un changement

dans la Sp, ni dans le RV+. Par ailleurs, les radiologistes qui ont récemment gradué

(≥2010) ont une augmentation de 4 % dans leur Se (rSe=1,04, IC à 95 % = 1,01 à 1,07)

au détriment d’une diminution de 4 % dans leur Sp (rSp = 0,96, IC à 95 % = 0,93 à 0,98)

résultant à une diminution de 21% dans le RV+ (rRV+ = 0,79, IC à 95 % = 0,67 à 0,92).

Le volume de lectures du radiologiste est associé à une augmentation statistiquement

significative dans la Sp et le RV+ de, respectivement, 5 % (rSp = 1,05, IC à 95 % = 1,03

à 1,06) et 48 % (rRV+ = 1,48, IC à 95 % = 1,30 à 1,68), sans aucun changement dans la

Se (rSe = 1,00, IC à 95 % = 0,96 à 1,02) lorsqu’on compare un volume de 2500 et plus à

un volume inférieur à 500 mammographies.

En ce qui concerne l’université fréquentée, uniquement les radiologistes qui ont

fréquentés l’Université de Montréal semblent avoir une faible Sp (rSp = 0,99, IC à 95 % =

0,97 à 1,00) et un faible RV+ (rRV+ = 0,88, IC à 95 % = 0,79 à 0,99), sans changement

dans la Se par rapport aux radiologistes qui ont fréquenté l’Université Laval.

Page 49: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

38

5.4. Associations entre les caractéristiques des centres et les indicateurs de

performance

Les associations entre les Se, Sp et RV+ et les caractéristiques des centres sont

présentées dans le tableau 12.

On note une augmentation de la Se pour les centres qui ont de très gros volume.

Notamment, les centres qui ont un volume de mammographies de dépistage annuel de

6000 et plus, ont une augmentation statistiquement significative de 4 % dans la Se (rSp

= 1,04, IC à 95% = 1,01 à 1,07) comparés aux centres qui ont un volume de lecture de

moins de 1500; sans changement dans la Sp et le RV+.

Par rapport au film, le numérique CR est associé à une diminution statistiquement

significative de 2 % dans la Se (rSe = 0,98, IC à 95% = 0,96 à 1,00), sans changement

dans la Sp et résultant à une diminution du RV+ de 7 % (rRV+ = 0,93, IC à 95% = 0,86 à

0,99). Également, le numérique DR est associé à une réduction de 3 % dans la Sp (rSp

= 0,97, IC à 95% = 0,96 à 0,98) et une réduction de 21 % dans le RV+ (rRV+ = 0,79, IC

à 95% = 0,71 à 0,87), sans aucun changement dans la Se quand on compare avec le

film.

Le type de centre n’est pas associé à des variations dans les indicateurs de performance

à l’étude.

5.5. Analyses supplémentaires

Lorsque les cancers in situ sont inclus dans les analyses (1ère analyse supplémentaire),

les résultats demeurent similaires (voir annexe 3).

Lorsque les cancers infiltrants d’intervalle de la 2e année sont inclus dans les analyses

(2e analyse supplémentaire), les résultats demeurent assez similaires (voir annexe 4).

De plus, les résultats présentés demeurent également similaires après l’exclusion des

mammographies, dont les valeurs sont inconnues ou « ne sait pas », des caractéristiques

telles que l’IMC, le nombre d’enfants ou l’histoire familiale de cancer du sein (3e analyse

supplémentaire, données non présentées) (voir annexe 5).

Page 50: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

39

Diagnostic de cancer du sein

Oui Non

Mammographie de dépistage

Anormale

Investigation

positive

15 412

351 889

368 079

Investigation

négative

778

Normale

1 677

3 357 968

3 359 645

17 867

3 709 857

3 727 724

Se = 15 412

17 867 Sp=

3 357 968

3 709 857 RV+ =

86,3%

1−90,5%

Se = 86,3 % Sp = 90,5 % RV+ = 9,1

Figure 3.2 : Sensibilité, spécificité et rapport de vraisemblance positif dans la cohorte à

l’étude.

Page 51: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

40

Tableau 5. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des femmes liées

à leur histoire

Caractéristiques N = 3 727 724 n (%)

Âge (ans)

50-54 55-59 60-64 65-69

1 137 471 (30,5) 1 035 943 (27,8) 883 846 (23,7) 670 464 (18,0)

Antécédent de ponction ou de biopsie

Non Oui

3 316 304 (89,0) 411 420 (11,0)

Antécédent de mammographie1

Subséquente

Initiale sans antécédent Initiale avec antécédent

2 929 859 (78,6) 242 849 (6,5)

555 016 (14,9)

Histoire familiale de cancer du sein

Non Oui

Ne sait pas

3 018 920 (81,0) 653 157 (17,5)

55 647 (1,5)

1Subséquente réfère aux mammographies suivant la première mammographie faite dans le PQDCS; Initiale sans antécédent réfère à

une première mammographie dans la vie de la femme; Initiale avec antécédent réfère à une première mammographie faite dans le

PQDCS, mais pas dans la vie de la femme.

Page 52: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

41

Tableau 6. Répartition des mammographies selon les caractéristiques des femmes liées

aux hormones

Caractéristiques N = 3 727 724 n (%)

Indice de masse corporelle (kg/m2)

< 20 20-24 25-29 30-34 ≥ 35

Inconnu

195 516 (5,2) 1 417 197 (38,1) 1 252 589 (33,6) 558 823 (15,1) 295 475 (8,0)

8 124

Nombre d’enfants

Aucun 1 à 2 3 à 4 ≥ 5

Inconnu

660 520 (17,7) 2 078 794 (55,8) 886 251 (23,8) 100 682 (2,7)

1 477

Statut ménopausique

Non Oui

534 258 (14,3) 3 193 466 (85,7)

Hormonothérapie de remplacement

Jamais Auparavant

Actuellement

1 976 383 (53,0) 832 401 (22,3) 918 940 (24,7)

Densité mammaire

< 25 % 25-49 % 50-75 % > 75 %

961 964 (25,8) 1 428 818 (38,3) 1 039 069 (27,9)

297 873 (8,0)

Page 53: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

42

Tableau 7. Répartition des radiologistes et des mammographies selon les caractéristiques

des radiologistes

Caractéristiques Radiologistes N = 469 n (%)

Mammographies N = 3 727 724

n (%)

Sexe

Homme Femme

297 (63,3) 172 (36,7)

2 504 803 (67,2) 1 222 921 (32,8)

Année de permis

< 1970 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009

≥ 2010

35 (7,5) 90 (19,2) 62 (13,2)

102 (21,8) 94 (20,0) 86 (18,3)

269 829 (7,2) 992 729 (26,6) 838 303 (22,5)

1 040 844 (27,9) 441 652 (11,8) 144 367 (4,0)

Volume de lectures1

< 500 500-999

1000-1499 1500-1999 2000-2499

≥ 2500

410 (87,4) 348 (74,2) 258 (55,0) 178 (38,0) 124 (26,4) 84 (17,9)

401 052 (10,8) 785 842 (21,1) 674 815 (18,1) 529 579 (14,2) 361 102 (9,7)

975 334 (26,1)

Université fréquentée

Laval Montréal

Sherbrooke Autres

168 (35,8) 141 (30,1) 68 (14,5) 92 (19,6)

1 546 410 (41,5) 1 070 075 (28,7) 574 346 (15,4) 536 893 (14,4)

1Dépasse le total de 469 et de 100 % car un radiologiste peut se retrouver dans plus d’une catégorie due à la variation annuelle.

Page 54: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

43

Tableau 8. Répartition des centres et des mammographies selon les caractéristiques des

centres

Caractéristiques Centres N = 103 n (%)

Mammographies N= 3 727 724

n (%)

Type de centre

Privé Public

Unités mobiles

51 (49,5) 49 (47,6)

3 (2,9)

2 548 582 (68,4) 1 109 470 (29,8)

69 672 (1,8)

Volume1

< 1500

1500-2999 3000-4499 4500-5999

≥ 6000

64 (62,1) 66 (64,1) 51 (49,5) 34 (33,0) 22 (21,4)

307 335 (8,2) 741 161 (19,9) 916 282 (24,6) 570 215 (15,3)

1 192 731 (32,0)

Technologie1

Film CR DR

93 (90,3) 83 (80,6) 43 (41,7)

1 916 877 (51,4) 1 323 336 (35,5) 487 511 (13,1)

CR: du terme anglais “computed radiography”, DR: du terme anglais “direct radiography”. 1Dépasse le total de 103 et de 100 % car un centre peut se retrouver dans plus d’une catégorie due à la variation

annuelle.

Page 55: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

44

Tableau 9. Association entre les caractéristiques des femmes liées à leur histoire et la sensibilité, la spécificité et le rapport

de vraisemblance positif. Sensibilité Spécificité Rapport de vraisemblance

positif

Num / Den

Brute

(%)

RSe ajusté1

(IC 95 %) Num / Den

Brute

(%)

RSp ajusté1

(IC 95 %)

Brut RRV+ ajusté1

(IC 95 %)

Âge (ans)

50-54 3 435 / 4 120 83,4 1,00 990 390 / 1 133 351 87,4 1,00 6,6 1,00

55-59 3 823 / 4 418 86,5 1,03 (1,00-1,05) 942 978 / 1 031 525 91,4 1,00 (1,00-1,00) 10,1 1,01 (0,99-1,04)

60-64 4 254 / 4 905 86,7 1,02 (1,00-1,04) 809 106 / 878 941 92,1 1,00 (1,00-1,00) 11,0 1,04 (1,01-1,06)

65-69 3 900 / 4 424 88,2 1,03 (1,01-1,05) 615 494 / 666 040 92,4 1,00 (1,00-1,00) 11,6 1,07 (1,04-1,09)

Antécédent de ponction ou de biopsie

Non

Oui

13 109

2 303

/

/

15 095

2 772

86,8

83,1

1,00

0,97 (0,95-0,99)

2 994 304

363 664

/

/

3 301 209

408 648

90,7

89,0

1,00

0,98 (0,97-0,98)

9,3

7,6

1,00

0,77 (0,75-0,79)

Antécédent de mammographie

Sub

Initiale 0

Initiale 1

11 998

1 251

2 163

/

/

/

13 873

1 385

2 609

86,5

90,3

82,9

1,00

1,07 (1,04-1,09)

1,00 (0,99-1,02)

2 690 479

187 787

479 702

/

/

/

2 915 986

241 464

552 407

92,3

77,8

86,8

1,00

0,85 (0,84-0,86)

0,95 (0,94-0,95)

11,2

4,1

6,3

1,00

0,38 (0,36-0,39)

0,62 (0,60-0,64)

Histoire familiale de cancer du sein2

Non 11 850 / 13 677 86,6 1,00 2 765 461 / 3 060 890 90,4 1,00 9,0 1,00

Oui 3 562 / 4 190 85,0 0,98 (0,97-0,99) 592 507 / 648 967 91,3 1,00 (1,00-1,00) 9,8 1,01 (1,00-1,03)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; sub : mammographie subséquente dans le programme; initiale 0 : mammographie initiale dans le programme sans antécédents de mammographie dans la vie de la femme; initiale 1 = mammographie initiale dans le programme avec antécédents de mammographie dans la vie de la femme. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . 2Les mammographies des femmes dans la catégorie ‘ne sait pas’ a été mise dans la catégorie de référence (sans histoire familiale de cancer du sein). Ces résultats demeurent similaires après l’exclusion des

valeurs ‘ne sait pas’.

Page 56: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

45

Tableau 10. Association entre les caractéristiques des femmes liées aux hormones et la sensibilité, la spécificité et le rapport

de vraisemblance positif.

Sensibilité Spécificité Rapport de

vraisemblance positif

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Brut RRV+ ajusté1

(IC 95 %)

Indice de masse corporelle2 (kg/m2)

< 20 20-24 25-29 30-34 ≥ 35

514 5 213 5 563 2 702 1 420

/ / / / /

683 6 250 6 340 3 007 1 587

75,3 83,4 87,7 89,9 89,5

0,93 (0,89-0,97)

1,00 1,03 (1,01-1,04) 1,03 (1,01-1,05)

1,01 (0,99-1,03)

174 816 1 278 175 1 129 991 506 281 268 705

/ / / / /

194 833 1 419 071 1 246 249 555 816 293 888

89,7 90,1 90,7 91,1 91,4

1,00 (1,00-1,01)

1,00 1,00 (1,00-1,00) 0,99 (0,99-1,00) 0,99 (0,99-1,00)

7,3 8,4 9,4 10,1 10,4

0,96 (0,92-1,00)

1,00 0,98 (0,97-1,00) 0,95 (0,93-0,98) 0,93 (0,90-0,96)

Nombre d’enfants2

Aucun 1 à 2 3 à 4 5 et plus

3 135 8 484 3 419 374

/ / / /

3 638 9 832 3 969 428

86,2 86,3 86,1 87,4

1,00 0,99 (0,98-1,01) 0,98 (0,96-1,00)

0,97 (0,94-1,01)

591 069 1 870 364 804 065 92 470

/ / / /

656 890 2 070 431 882 282 100 254

90,0 90,3 91,1 92,4

1,00 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,01)

8,6 8,9 9,7 11,5

1,00 0,99 (0,97-1,00) 1,00 (0,97-1,02) 1,04 (1,00-1,08)

Statut ménopausique

Non Oui

1 895 13 517

/ /

2 301 15 566

82,4 86,8

1,00 1,03 (1,01-1,06)

456 267 2 901 701

/ /

531 957 3 177 900

85,8 91,3

1,00 1,02 (1,01-1,02)

5,8 9,9

1,00 1,14 (1,11-1,17)

Hormonothérapie de remplacement

Jamais Auparavant Actuellement

7 605 3 500 4 307

/ / /

8 710 4 018 5 139

87,3 87,1 83,8

1,00 0,99 (0,98-1,01) 0,98 (0,96-1,00)

1 767 193 769 139 821 636

/ / /

1 967 673 828 383 913 801

89,8 92,9 89,9

1,00 1,01 (1,00-1,01) 0,98 (0,98-0,99)

8,6 12,3 8,3

1,00 1,08 (1,06-1,11) 0,85 (0,83-0,86)

Densité mammaire

< 25 % 25-49 % 50-75 % > 75 %

2 836 6 381 5 003 1 192

/ / / /

3 102 7 166 5 968 1 631

91,4 89,0 83,8 73,1

1,00 0,98 (0,96-0,99) 0,93 (0,91-0,95) 0,82 (0,79-0,85)

901 829 1 283 806 909 642 262 691

/ / / /

958 862 1 421 652 1 033 101 296 242

94,1 90,3 88,1 88,7

1,00 0,96 (0,96-0,97) 0,95 (0,94-0,95) 0,96 (0,95-0,96)

15,5 9,2 7,0 6,5

1,00 0,63 (0,60-0,66) 0,51 (0,48-0,54) 0,50 (0,47-0,54)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . 2Les mammographies des femmes dont l’indice de masse corporelle ou le nombre d’enfants est inconnu ont été mises dans les catégories qui contenaient l’effectif le plus élevé soit la catégorie de 25-29 kg/m2

pour l’indice de masse corporelle et la catégorie de 1 à 2 pour le nombre d’enfants. Ces résultats demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues.

Page 57: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

46

Tableau 11. Association entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la spécificité et le rapport de

vraisemblance positif.

Sensibilité Spécificité Rapport de vraisemblance

positif

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Brut RRV+ ajusté1 (IC 95 %)

Sexe

Homme 9 692 / 11 417 84,9 1,00 2 284 303 / 2 493 386 91,6 1,00 10,1 1,00 Femme 5 720 / 6 450 88,7 1,02 (1,01-1,04) 1 073 665 / 1 216 471 88,3 0,97 (0,96-0,98) 7,6 0,81 (0,74-0,88)

Année du permis

< 1970 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009 ≥2010

798 3 738 3 607 4 626 1 916 727

/ / / / / /

1 038 4 443 4 181 5 229 2 184 792

76,9 84,1 86,3 88,5 87,7 91,8

0,88 (0,85-0,92) 0,96 (0,94-0,98)

0,99 (0,98-1,01) 1,00 0,99 (0,97-1,01) 1,04 (1,01-1,07)

249 581 912 836 755 120 932 732 386 344 121 355

/ / / / / /

268 791 988 286 834 122 1 035 615 439 468 143 575

92,9 92,4 90,5 90,1 87,9 84,5

1,01 (0,99-1,03) 1,01 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 0,98 (0,97-1,00) 0,96 (0,93-0,98)

10,8 11,1 9,1 8,9 7,2 5,9

1,07 (0,86-1,33) 1,05 (0,92-1,22) 0,90 (0,79-1,03) 1,00 0,88 (0,78-1,00) 0,79 (0,67-0,92)

Volume de lectures

<500 500-999 1000-1499 1500-1999 2000-2499 ≥ 2500

1 772 3 205 2 849 2 181 1 495 3 910

/ / / / / /

2 038 3 690 3 299 2 531 1 741 4 568

86,9 86,9 86,4 86,2 85,9 85,6

1,00 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,96-1,02)

347 714 699 984 605 888 479 849 328 798 895 735

/ / / / / /

399 014 782 152 671 516 527 048 359 361 970 766

87,2 89,5 90,2 91,0 91,5 92,3

1,00 1,02 (1,02-1,03) 1,03 (1,02-1,04) 1,04 (1,02-1,05) 1,04 (1,03-1,05) 1,05 (1,03-1,06)

6,8 8,3 8,8 9,6 10,1 11,1

1,00 1,18 (1,12-1,24) 1,24 (1,15-1,33) 1,33 (1,20-1,48) 1,38 (1,23-1,54) 1,48 (1,30-1,68)

Université fréquentée

Laval Montréal Sherbrooke Autres

6 225 4 494 2 565 2 128

/ / / /

7 260 5 223 2 896 2 488

85,7 86,0 88,6 85,5

1,00 1,01 (0,99-1,02) 1,02 (1,00-1,04) 1,00 (0,97-1,02)

1 404 284 956 659 517 412 479 613

/ / / /

1 539 150 1 064 852 571 450 534 405

91,2 89,8 90,6 89,8

1,00 0,99 (0,97-1,00)

1,00 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,01)

9,7 8,4 9,4 8,4

1,00 0,88 (0,79-0,99)

1,03 (0,90-1,18) 0,92 (0,79-1,07)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . Ces résultats

demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues.

Page 58: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

47

Tableau 12. Association entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif.

Sensibilité Spécificité Rapport de vraisemblance

positif

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95 %)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95 %)

Brut RRV+ ajusté1 (IC 95 %)

Type

Privé 10 486 / 12 180 86,1 1,00 2 299 593 / 2 536 402 90,7 1,00 9,3 1,00 Public Unités mobiles

4 662 264

/ /

5 386 301

86,6 87,7

0,99 (0,97-1,01) 1,00 (0,97-1,03)

994 663 63 712

/ /

1 104 084 69 371

90,1 91,8

1,00 (0,99-1,01) 1,01 (0,99-1,03)

8,7 10,7

0,99 (0,89-1,11) 1,13 (0,94-1,35)

Volume de mammographies

< 1500 1500-2999 3000-4499 4500-5999 ≥ 6000

1 283 2 978 3 670 2 198 5 283

/ / / / /

1 520 3 458 4 272 2 588 6 029

84,4 86,1 85,9 84,9 87,6

1,00 1,02 (0,99-1,05) 1,01 (0,99-1,04) 1,01 (0,98-1,04) 1,04 (1,01-1,07)

275 877 665 190 825 834 517 446 1 073 621

/ / / / /

305 815 737 703 912 010 567 627 1 186 702

90,2 90,2 90,6 91,2 90,5

1,00 0,99 (0,98-1,00) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 (0,98-1,01) 0,99 (0,98-1,01)

8,6 8,8 9,1 9,6 9,2

1,00 0,92 (0,84-1,01) 0,95 (0,85-1,06) 0,99 (0,88-1,12) 0,97 (0,85-1,10)

Technologie

Film CR DR

7 577 5 571 2 264

/ / /

8 882 6 439 2 546

85,3 86,5 88,9

1,00 0,98 (0,96-1,00)

0,98 (0,96-1,01)

1 741 307 1 190 680 425 981

/ / /

1 907 995 1 316 897 484 965

91,3 90,4 87,8

1,00 0,99 (0,99-1,00) 0,97 (0,96-0,98)

9,8 9,0 7,3

1,00 0,93 (0,86-0,99) 0,79 (0,71-0,87)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; CR: du terme anglais “computed radiography”, DR: du terme anglais “direct radiography”. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie .Ces résultats

demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues.

Page 59: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

48

6. Discussion

Entre 2002 et 2015 dans le PQDCS, la Se du dépistage est de 86,3 % et la Sp de 90,5

%. Toutes les caractéristiques examinées dans cette étude, à l’exception du type de

centre, sont associées à des variations dans la Se, la Sp ou le RV+.

Concernant les caractéristiques des femmes, l’âge de la femme, l’antécédent de ponction

ou de biopsie, l’antécédent de mammographie, l’IMC, le statut ménopausique, l’HTR et la

densité mammaire sont celles étant le plus fortement associées à la performance. Un âge

avancé augmente la Se sans aucun changement dans la Sp, une mammographie initiale

ou un IMC élevé sont des caractéristiques qui augmentent la Se mais en diminuant la Sp

de façon statistiquement significative. Un antécédent de ponction ou de biopsie, la prise

d’HTR et la densité mammaire sont associés à une diminution simultanée de la Se et de

la Sp.

Concernant les caractéristiques des radiologistes, le sexe, l’université fréquentée ainsi

que le volume de lecture des mammographies de dépistage dans le programme sont

celles qui sont les plus fortement associées à des variations de la performance. Un faible

volume de lecture des radiologistes est associé à aucun changement dans la Se, mais à

une diminution de la Sp. Par contre, être une femme radiologiste et être un radiologiste

récemment gradué sont des caractéristiques qui sont associées à une augmentation de

la Se accompagnée par une diminution de la Sp.

Finalement, dans les centres de dépistage, comparée à l’utilisation des mammographies

sur film, l’utilisation de la technologie numérique CR diminue légèrement la Se sans

changement dans la Sp, alors que l’utilisation de la technologie numérique DR diminue la

Sp sans changement dans la Se comparée à la mammographie sur film.

Page 60: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

49

6.1. Caractéristiques des femmes

Plusieurs études ont examiné l’association entre certaines caractéristiques des femmes

et la Se, la Sp ou le RV+ (19-36). Certains de nos résultats concordent avec la littérature.

Notamment, l’augmentation de l’âge de la femme ou le statut ménopausique semblent

associés à une augmentation de la performance (19-27,30). Un antécédent de ponction

ou biopsie, une augmentation de la densité mammaire semblent associés à une

diminution de la performance (21,25,26,28-32,36). Un antécédent de mammographie est

associé à une diminution de la Se et une augmentation de la Sp. De plus, étant donné les

discordances dans la littérature par rapport aux caractéristiques telles que l’IMC et l’HTR,

notre étude apporte des résultats supplémentaires

L’âge est un facteur qui semble influencer la performance de la mammographie de

dépistage. Dans différentes études, la mammographie de dépistage a une meilleure Se

(19-22) et une meilleure Sp (19-26) chez les femmes plus âgées comparées auxfemmes

plus jeunes. Dans notre étude, nous avons trouvé que l’augmentation de l’âge entraîne

une augmentation de la Se et un changement très faible dans la Sp, comme dans les

précédentes études. Ainsi, la performance de la mammographie de dépistage est

meilleure chez les femmes qui sont plus âgées. Ceci peut être expliqué par le fait que un

âge avancé semble associé à une augmentation du taux de détection, ce qui fait que les

cancers sont beaucoup plus détectés chez les femmes âgées comparées aux femmes

plus jeunes (20, 21, 52).

Quelques études ont porté leur regard sur l’effet d’un antécédent de ponction ou de

biopsie sur les indicateurs. Certaines études ont trouvé qu’il n’y a pas de changement

dans la Se (21, 28-30, 32) lorsqu’il y a un antécédent de biopsie et d’autres études ont

montré qu’un antécédent de biopsie diminue la Sp (21, 25, 26, 28-32). Notre étude a

montré une diminution dans la Se et une diminution dans la Sp (qui concorde avec les

études antérieures) chez celles qui ont un antécédent de ponction ou de biopsie. En effet,

un antécédent de biopsie peut montrer une présence d’images telles que des distorsions

Page 61: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

50

du parenchyme qui pourraient poser des problèmes de lecture (31) ce qui entraîne donc

une diminution dans la Se et la Sp. Ceci peut être due à une mauvaise interprétation ou

une difficulté de lecture de ces images.

À notre connaissance, quelques études montrent l’influence des antécédents de

mammographie sur la performance du programme. Ces études montrent que le fait

d’avoir une mammographie initiale augmente la Se (19, 24, 29) et diminue la Sp (19, 24,

25, 29, 31). Dans notre étude les toutes premières mammographies de dépistage

obtiennent une Se qui est plus élevée et une Sp plus faible comparé aux mammographies

subséquentes, ce qui confirme les études précédentes. En effet, lors de la première

mammographie, la détection du cancer est plus élevée, ce qui rend la Se plus élevée.

Aussi, le taux de référence est plus élevé pour les mammographies initiales car les

radiologistes n’ayant pas de mammographie pour comparer auraient tendance à conclure

en un résultat anormal pour lequel une investigation complémentaire est nécessaire.

Deux études ont évalué l’effet de la ménopause sur les indicateurs (27, 30) . L’une des

deux études a montré qu’être ménopausée n’est pas associée à un changement dans la

Se (30) et les deux études ont montré que les femmes ménopausées ont une

augmentation de la Sp ( 27,30). Selon notre étude, la ménopause augmente légèrement

la Se et la Sp; ce qui confirme les études précédentes en termes de Sp. En effet, ceci

pourrait être expliqué par l’involution mammaire, processus observé chez les femmes

post-ménopausées, qui rend l’image du sein plus claire et il est plus facile de trouver une

anomalie lors d’une mammographie (56).

L’HTR a fait l’objet de plusieurs études qui s’intéressaient aux variations dans la Se et la

Sp du dépistage par mammographie et dont les résultats étaient discordants. Certaines

études ont montré une diminution (20, 30) ou une augmentation (35) dans la Se et une

diminution (20, 21, 27, 34, 35) dans la Sp chez les utilisatrices de l’HTR. D’autres ont

montré que l’HTR n’est associée ni à la Se (21, 33), ni à la Sp (31, 33). Cependant,

certaines études n’avaient pas ajusté pour la densité mammaire (20, 35). De plus, les

études, incluant la nôtre, ne précisent ni la composition hormonale ou encore la durée

d’HTR qui pourraient peut-être expliquer la discordance entre les résultats. Les résultats

Page 62: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

51

de la présente étude montrent que la Se et la Sp diminuent chez les femmes qui utilisent

l’HTR au moment du dépistage.

Plusieurs études ont évalué la relation entre la densité mammaire et les indicateurs de

performance. Globalement les résultats de ces études sont similaires aux résultats de la

présente étude. En effet, une augmentation dans la densité mammaire diminue la Se (19-

22, 24, 28, 29, 36), la Sp (19-24, 26, 28,29, 31). La performance du dépistage serait plus

faible chez les mammographies des femmes avec des seins denses à cause de la

complexité des images de mammographie qui sont difficilement interprétables et

confondantes entres les tissus normaux et les tissus pouvant être un cancer ce qui

diminue la sensibilité et la spécificité (36).

6.2. Caractéristiques des radiologistes

En ce qui concerne le sexe des radiologistes, certaines études n’ont trouvé aucune

différence au niveau de la Se (24, 37) et dans la Sp (24, 25) en comparant les

radiologistes hommes aux femmes. D’autre part, des études ont trouvé un taux de faux

positifs plus élevé (38,53) ou une Sp plus faible (37) chez les femmes radiologistes, par

rapport aux hommes radiologistes. Notre étude trouve des résultats différents dans la Se

par rapport aux études antérieures, et des résultats similaires en termes de Sp. En effet,

selon notre étude, la Se est légèrement plus élevée chez les radiologistes de sexe

féminin, accompagnée d’une légère diminution de la Sp. Les radiologistes femmes

obtiennent donc une meilleure Se en référant davantage de femmes pour une

investigation diagnostique. Notamment, les radiologistes femmes augmenteraient donc

leur taux de faux positifs mais, manqueraient moins de cancers du sein (53).

En ce qui concerne l’effet de l’année d’obtention du permis et la performance des

radiologistes, il y a plusieurs contrastes dans la littérature. En effet, certaines études ont

montré que les radiologistes qui n’ont pas beaucoup d’années d’interprétation ou moins

d’expérience ont une faible Sp (19, 24, 29). Certaines études n’ont trouvé aucun

changement dans la Se (19, 29, 37) et d’autres une augmentation de la Se (21, 24) ou de

la Sp (37, 38) pour les radiologistes qui ont moins d’expérience. Selon notre étude, on

constate une Se plus élevée chez ceux qui ont obtenu leur permis de radiologiste à partir

Page 63: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

52

de 2010 (moins d’expérience), mais accompagnée avec une Sp plus faible. Les

radiologistes nouvellement gradués semblent détecter plus de cancers du sein, au

détriment de leur spécificité. Il faudrait voir si la formation donnée aux radiologistes a

changé dans les dernières années, mettant davantage l’accent sur la sensibilité au

détriment de la spécificité.

Plusieurs études se sont intéressées à l’impact du volume de lecture des radiologistes

sur la Se et la Sp. Certaines études observent qu’une augmentation du volume de lecture

des radiologistes améliorent la Sp sans aucun changement dans la Se (19, 29, 40, 41).

D’autres études notent une augmentation de la Se accompagnée d’une diminution de la

Sp (21, 24). Deux études ont trouvé qu’il n’y a aucun effet sur la performance (38, 39).

Selon notre étude, une augmentation du volume entraîne une amélioration de la Sp sans

aucun changement dans la Se. Notre étude confirme également les résultats d’une

précédente étude faite avec les données du PQDCS (41). En effet, les radiologistes qui

ont un plus grand volume de lectures sont capables de détecter le même nombre de

cancers (même Se), mais en référant moins de femmes en investigation diagnostique

(meilleure Sp).

6.3. Caractéristiques des centres

Seulement deux études se sont intéressées au volume de mammographies de

dépistage faites dans les centres de dépistage en lien avec la Se ou la Sp. En effet, la

première étude a montré que les centres qui ont les plus gros volumes n’ont pas de

changement dans la Se mais une Sp plus faible (42). La deuxième étude, faite avec les

données du PQDCS, montre qu’un volume élevé était associé avec un taux de détection

des cancers du sein infiltrants plus élevé et qu’il n’y avait aucun changement dans le taux

de faux positifs comparé à un volume plus faible (43).Selon notre étude, les centres ayant

un volume de lecture de mammographies de dépistage supérieur à 6000 semblent avoir

une sensibilité légèrement plus élevée que les centres qui ont un volume inférieur à 1500,

sans aucun changement dans la Sp, ce qui confirme la précédente étude faite dans le

cadre du PQDCS (43).

Page 64: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

53

Pour ce qui est de la technologie des centres, certaines montrent qu’il n’y a aucune

différence dans la Se entre la mammographie numérique et la mammographie sur film

(22, 44, 45). D’autres études montrent que la Sp augmente (22), diminue (44, 46) ou ne

change pas (27). Ces résultats sont contradictoires. Une étude Ontarienne (47) a porté

une attention particulière sur le type de mammographie et les indicateurs en distinguant

la mammographie numérique faite en CR de celle faite en DR pour comparer avec la

mammographie en film. Elle n’a trouvé aucune différence dans la Se en comparant le DR

et le film; mais comparé au film, le CR semblait obtenir une Se plus faible (47). La Sp était

plus faible chez le DR comparé au film tandis qu’il n’y avait pas de différence dans la Sp

entre le CR et le film (47). Une autre étude, faite avec les données du PQDCS, montre

que le taux de référence (proportion de mammographies de dépistage anormales parmi

toutes les mammographies de dépistage) est plus élevé en CR et en DR par rapport au

film, donc il y a également augmentation de faux positifs et donc une diminution de la Sp

(46). Notamment, dans notre étude, le CR est associé à une diminution dans la Se sans

changement dans la Sp comparé au film. Ceci pourrait être expliqué par le fait que le CR

a une faible mesure d’imagerie physique comme par exemple une faible partition d’images

fantômes, ce qui diminuerait les chances de voir le cancer (54). Pour le DR comparé au

film, une diminution dans la Sp sans changement dans la Se a été observé. Le DR est

associé à une augmentation du taux de rappel et une faible valeur prédictive positive (55),

ce qui pourrait expliquer la faible Sp avec l’utilisation de DR.

6.4. Points forts et limites de l’étude

Cette étude contient plusieurs forces. En effet, toutes les femmes, les radiologistes et les

centres qui participent au PQDCS ont été inclus afin d’éviter un biais de sélection

potentiel. De plus, l’information sur les variables est disponible et quasiment complète

pour toutes les participantes au programme. Aussi, nous avons de l’information sur

plusieurs caractéristiques ce qui n’est pas toujours le cas pour plusieurs programmes de

dépistage. De plus, plusieurs variables d’ajustement ont été prises en compte, entre

autres les caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres, réduisant les

biais de confusion résiduels. Aussi, la prise en considération de la corrélation intra-

Page 65: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

54

radiologiste permet une meilleure précision. L’utilisation de la régression de Poisson est

un point fort car ce modèle statistique donne des rapports de Se, de Sp et de RV+

comparés à la plupart des études qui utilisent des modèles logistiques qui donnent une

mesure surestimée qui est le RC.

Cependant, il y a également quelques limites dans l’étude. En effet, le questionnaire

fourni, est auto-déclaré par les femmes. Ceci peut résulter d’un biais d’information non

différentiel qui sous-estime les associations étudiées. De même, il pourrait également

avoir un biais d’information au niveau la classification de la technologie du centre. En

effet, nous considérons la technologie la plus récente du centre même si un centre à plus

d’un type de technologie du mammographe. Par exemple, si un centre a des

mammographes CR et DR, les mammographies de ce centre compteront uniquement

pour le type DR. Ce qui sous-estime les rapports de Se, Sp et RV+. De plus, en raison du

grand nombre de mammographies étudiées, nous avions une grande précision

statistique, surtout au niveau de la Sp, mais qui n’est peut-être pas représentatif d’une

différence clinique significative. Par exemple, lorsqu’on a un rSp = 0,99 (IC à 95 % = 0,99

à 0,99) cela se traduit par une diminution relative de 1 % dans la Sp mais on voit que le

résultat ne montre pas une grande variation bien qu’étant statistiquement significatif.

Aussi, les cancers diagnostiqués sont déterminés à l’aide d’algorithmes; malgré que ces

algorithmes démontrent une bonne validité, il peut résulter en des erreurs de classification

non différentielles des cancers diagnostiqués pour certaines femmes.

Page 66: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

55

Conclusion

Les objectifs principaux de ce mémoire sont d’identifier les caractéristiques qui influencent

la performance du PQDCS en termes de Se, Sp et RV+. La Se et la Sp sont des

indicateurs de performance primordiaux. Les indicateurs de performance sont utiles dans

l’évaluation d’un programme de dépistage. Dans ce mémoire, la Se permet d’évaluer les

avantages en termes de détection de précoce de cancers du sein qui pourra mener à un

traitement rapide afin de diminuer la mortalité par cancer de sein. La Sp permet d’évaluer

les inconvénients en termes de résultat faussement positifs. Le RV+ permet de tenir

compte des deux mesures en même temps pour faciliter la compréhension et

l’interprétation de la performance du programme. Il est donc important d’identifier les

caractéristiques qui pourraient influencer ces indicateurs afin d’identifier les sous-groupes

pour lesquels le dépistage n’est peut-être pas optimal.

Dans ce mémoire, nous avons identifié plusieurs caractéristiques qui diminuent la

performance du PQDCS. Un jeune âge, une pré-ménopause, un antécédent de ponction

ou biopsie, la prise d’HTR et la densité mammaire élevée sont associés à une diminution

simultanée de la Se et de la Sp. De plus, une mammographie initiale dans la vie d’une

femme et un IMC élevé augmentent la Se au détriment d’une diminution de la Sp; ce qui

diminue le RV+. Ces caractéristiques sont très importantes afin de cibler les femmes chez

lesquelles une attention particulière doit être apportée afin de maximiser le nombre de

cancers détectés et de minimiser le nombre de faux positifs. Il serait donc intéressant de

poursuivre des études afin de clarifier l’importance de ces caractéristiques sur les moyens

qui permettront d’optimiser le dépistage, permettant ainsi d’améliorer la performance du

dépistage dans le PQDCS pour ce groupe de femmes.

Les caractéristiques des radiologistes telles qu’être une femme, être un radiologiste

récemment gradué ou avoir un faible volume annuel de lecture diminuent la performance

dans le cadre du PQDCS. Les études futures devraient être faites sur ces caractéristiques

afin de mieux comprendre ces relations et de trouver des pistes pour optimiser la qualité

du programme. Notamment, en ce qui concerne le sexe des radiologistes, il pourrait être

intéressant d’orienter les études vers une e analyse qui pourrait permettre de comprendre

Page 67: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

56

le comportement des radiologistes face à une interprétation de mammographies selon

leur sexe. Aussi, il serait important de vérifier la formation des nouveaux radiologistes afin

de comprendre pourquoi les nouveaux radiologistes ont tendance à détecter plus de

cancers mais aussi, à référer également plus de mammographies par rapport aux

anciens.

Les caractéristiques des centres telles que le volume de mammographies du centre et la

technologie du mammographe utilisée dans les centres influencent la performance du

dépistage. Nous avons constaté qu’un volume très élevé de mammographies de

dépistage dans les centres est associé à une meilleure Se. Il serait intéressant de faire

d’autres études afin de voir si les centres à très haut volume ont vraiment une meilleure

Se et essayer de comprendre par quels mécanismes ces centres obtiennent une meilleure

Se. En ce qui concerne la technologie des centres, le numérique (DR ou CR) diminue la

performance du dépistage. Il serait donc intéressant de poursuivre les études afin

d’éclairer les différents facteurs (par exemple, le type de manufacturier de l’appareil) qui

pourraient expliquer cette diminution, d’avoir une meilleure catégorisation des

mammographies selon les types de mammographe, et également suivre l’évolution des

technologies disponibles pour le dépistage.

Cette étude nous a donc permis d’identifier les différentes caractéristiques qui diminuent

la performance du dépistage dans le PQDCS. L’étape suivante serait donc de comprendre

les raisons qui pourraient expliquer cette diminution et trouver des solutions pour

améliorer la performance dans le PQDCS.

Page 68: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

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roentgenology. 2001;177(3):543-9.

53. Tan A, Freeman DH, Goodwin JS, Freeman JL. Variation in false-positive rates of

mammography reading among 1067 radiologists: a population-based assessment. Breast Cancer

Res Treat. 2006; 100:309–318.

Page 73: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

62

54. Yaffe MJ, Bloomquist AK, Hunter DM, et coll. Comparative performance of modern digital

mammography systems in a large breast screening program. Med Phys 2013;40(12): 121915.

55. Chiarelli AM, Edwards SA, Prummel MV, et coll. Digital compared with screen-film

mammography: performance measures in concurrent cohorts within an organized breast

screening program. Radiology 2013; 268(3):684–693.

56. Jihen D, Habib A, Nabil T, Sourour Y, Slim C, Khaled T, et coll. Le cancer du sein chez la

femme âgée, épidémiologie et caractéristiques cliniques. J.I. M. Sfax, N°19 / 20 ; Juin / Déc 10 :

36 - 46

Page 74: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

63

Annexes

Annexe 1 : Description des études selon les caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres Étude (année

publication,

pays, année

des

données)

Âge des

femmes

(ans)

Nombre de

mammographies

(nombre de

cancers)

Issues Variables d’exposition (VE)$ Résultats d’intérêts Variables d’ajustement Mesure

d’associatio

n Association

statistiquement

significative lorsque

VE↑#

Pas

d’association

statistiquement

significative

Kim(23)

(2017,

Korée,2005-

2010)

≥40 128 756 (n/a) Se†,&, Sp†,&, -Âge de la femme

(40-49, 50-59, 60-69, ≥70 ans)

-Densité mammaire (Seins

gras, seins denses, seins très

denses, seins extrêmement

denses)

-Nombre de visites à la même

institution (1 fois, 2 fois ou 3 fois

et plus)

- Sp↑

- Sp↓

- Se

- Se

- Variables d’exposition Rapport de

cotes

Banks(30)

(Royaume-

Uni, 2004,

1996-2001)

50-64 122 355 (726) Se†,&, Sp†,&, -Âge de la femme (50-54, 55-

59, and 60-64 ans)

-Statut de ménopause

(prémenopause,

périmenopause,

postménopause)

-HTR (actuel, avant, jamais)

-Antécédent d’opération au

sein (non, oui, inconnu)

-IMC (< 25 kg/m2, ≥25 kg/m2,

inconnu).

-Histoire familiale du cancer

du sein (oui/non)

-Parité (nullipare-pare)

-Contraceptifs oraux (oui/non)

-Utilisation précédente de

contraceptive (oui/non)

-Ligation du tube (oui/non)

-Statut fumeur (oui/non)

-Consommation d’alcool

(oui/non)

- Sp↑

-actuel : ↓Se, ↓Sp

- Sp↓

- Se↑, Sp↑

- Se et Sp

- Se

- Se

- Se et Sp

- Se et Sp

-Âge de la femme

-Participation au

programme de

dépistage

-Centre de dépistage

-Antécédent d’opération

au sein

Rapport de

cotes

Page 75: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

64

Smith-

Bindman(19)

(États-Unis,

2005,1995-

2000)

Mean

age :

52.2 +/-

9.6

1 220 0046

(7 143)

Se†,&, Sp†,&,

RV+†,&

-Âge du radiologiste (<40; 40-49;

50-59;60-69; ≥70 ans)

-Antécédent de

mammographie (initial,

subséquent)

-Âge de la femme (<40, 40-49,

50-59, 60-69, ≥70 ans)

-Densité mammaire (Seins

gras; seins denses, seins très

denses, seins extrêmement

denses, inconnu)

-Temps depuis le reçu de la

graduation médicale

(expérience)

(<10; 10-14; 15-19 ; 20-24; 25-

29; 30-34; >34 ans)

-Volume annuel moyen

d’interprétation du radiologiste

(481-750; 751-1000; 1001-1500;

1501-2500; 2501-4000; >4000)

-Ratio de l’interprétation de la

mammographie de dépistage et

diagnostique (<5; >5)

- Se↓, Sp↑ et RV+↓

- Se↑, Sp↑ et RV+↑

- Se↓, Sp↓ et RV+↓

- Sp↑ et RV+↑

- Sp↑

- Se

- Se et RV+

- Variables d’exposition

- Sexe (homme/femme)

Rapport de

cotes

Carney (20)

(États-Unis,

2003, 1996-

1998)

40-89 329 495 (2 223) Se†,&, Sp†,&,*

-Âge de la femme (40-44; 45-

49; 50-54; 55-59; 60-69; 70-79;

80-89)

- Densité mammaire (seins

gras, seins denses, seins très

denses, seins extrêmement

denses)

- HTR (oui/non)

- Se↑, Sp↑

- Se↓, Sp↓

- Se↓ , Sp↓

- Variables d’exposition

- Registre de

mammographie

Rapport de

cotes

Barlow (24)

(États-Unis,

2004, 1996-

2001)

≥40 469 512 (2 402) Se†,&, Sp†,&,

RV+†,&

-Âge du radiologiste (35-44; 45-

54; ≥55 ans)

-Sexe du radiologiste

(homme/femme)

-Temps plein (oui/non)

-Affilié à un centre académique

(oui/non)

-Années d’interprétation

(expérience)

(<10; 10-19; ≥20 ans)

-% de temps passé en imagerie

du sein (<20; 20-39; ≥40)

- Se↓, Sp↓

- Se, Sp et RV+

- RV+

Variables d’exposition

Rapport de

cotes

Page 76: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

65

- Nombre de mammographies

interprétées la dernière année

(volume) (≤1000; 1001-2000;

>2000)

- % de mammographies de

dépistage interprétées l’année

dernière (≤50; 51-75; 76-100)

-l’assurance médicale (payé soi-

même ou le centre paie)

-Plainte (non, pas relié à la

mammographie, relié à la

mammographie)

-être concerné par une faute

professionnelle (Désaccord,

neutre, accord)

-Faute professionnelle influence

les recommandations pour

l’ultrason (pas de changement,

augmentation modérée, grande

augmentation)

-Interpréter la mammographie

est fastidieux (désaccord,

neutre, accord)

-Inquiet quand on n’est pas sûr

de la mammographie

(Désaccord, accord)

-Âge de la femme (40-49, 50-

59, 60-69, 70-79, ≥80 ans)

-Densité mammaire (seins

gras, seins denses, seins très

denses, seins extrêmement

denses)

-Antécédent de

mammographie (oui/non)

- Se↑, Sp↓

- Sp↑

- Se↓, Sp↓. RV+↓

- Se↓, Sp↑, RV+↓

- RV+

- Se, RV+

Elmore (25)

(États-Unis,

2002, 1985-

1993)

≥40 8 734 (n/a) TFP†,&, -Âge de la femme (40-49; 50-

59; 60-69; ≥70 ans)

-Statut de menopause + HTR

(Prémenopause,

postménopause+HTR actuel,

postménopause+HTR avant,

postménopause+HTR jamais)

-Histoire familiale de cancer

du sein (oui, non/inconnu)

- TFP↓

- TFP↑

Variable d’exposition

Rapport de

cotes

Page 77: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

66

-Antécédent de biopsie

(oui/non)

-IMC (≤25kg/m2, >25kg/m2,

inconnu)

-Race (blanc, noir, autres,

inconnu)

-Âge + nombre d’année depuis

la graduation (trentaine+5 à

15ans; quarantaine+5 à 15;

quarantaine + 16 à 20;

quarantaine + >20 ans;

cinquantaine + > 20 ans;

soixantaine ou 70 ans + >

20ans)

- Sexe (homme/femme)

-Année de mammographie

(1985-1987; 1988-1990; 1991-

1993)

- Antécédent de

mammographie (oui,

non/inconnu)

-Temps depuis la dernière

mammographie (jamais, <18

mois, >18 mois)

-Type de centre (organisation de

santé, communauté)

- TFP↑

- TFP↑

- TFP

- TFP

Page 78: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

67

Elmore (28)

(États-Unis,

2004, 1996-

1999)

≥40 100 622 (702) Se†,&, Sp†,&

-IMC (<25kg/m2, 25-29kg/m2,

30-34kg/m2, ≥ 35kg/m2)

-Âge de la femme (40-44 ;45-

49; 50-54; 55-59; 60-64; 65-69;

70-74; ≥75 ans)

-Densité mammaire (seins

gras, seins denses, seins très

denses, seins extrêmement

denses)

-Statut de menopause + HTR

(préménopause,

postménopause + pas de HTR,

postménopause + HTR,

postménopause + statut HTR

inconnu

-Symptômes du sein (aucun,

bosse ou autres)

- Histoire familiale de cancer

du sein (oui/non)

-Antécédents de biopsie ou de

chirurgie (oui/non)

-Temps depuis la dernière

mammographie (aucune

précédente mammographie,

dans les deux ans, 3 à 4 ans, ≥5

ans)

-Sp↓

- Sp↓

- Se↓, Sp↓

- Sp↓

- Se

- Se

- Se et Sp

- Se

Variables d’exposition

Rapport de

cotes

Woodard

(29) (États-

Unis, 2007,

1996-2001)

≥40 399 014 (2 043) Se†,&,*, Sp†,&,*, -Âge de la femme (40-49; 50-

59; 60-69; ≥70 ans)

-Histoire familiale de cancer

(oui/non)

-Antécédent de biopsie

(oui/non)

-Symptôme au sein

(non ou sécrétions)

-Ménopause + HTR

(pré-ménopause, post

ménopause + pas de HTR, post

ménopause et HTR; post

ménopause et HTR inconnue)

-Mammographie antérieure

(oui/non)

-Densité mammaire (seins

gras, seins denses, seins très

- Sp↓

- Se↑, Sp↓

- Se↓, Sp↓

- Se, Sp

- Se, Sp

- Se

n/a

Rapports

de cotes

Page 79: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

68

denses, seins extrêmement

denses)

-Nombre d’année

d’interprétation de

mammographies (expérience)

(<10, 10 à 19, 20 et plus)

-Nombre de mammographies

interprétées (volume)

(≤1000, 1001- 2000, >2000)

-Affiliation académique

(première nomination; agrégé;

aucune)

- Sp↑

- Sp↑

- Se

- Se

Nelson (26)

(États-Unis,

2016, 2003-

2011)

40-89 n/a TFP†,&,*

-Âge de la femme (40-49, 50-

59, 60-69, 70-79, 80-89 ans)

- Nombre de proches qui ont

un cancer (histoire familiale)

(0, ≥1)

- Densité mammaire (presque

entièrement gras, densité

hétérogène, extrêmement

dense)

- Biopsie (aucun, antécédents)

-Race/ethnie (blanc, noire,

asiatique, Hispanique, autre)

- Statut de ménopause

(préménopause,

périménopause,

postménopause)

- HTR (aucune, combinaison,

juste œstrogène)

- Contraceptifs oraux (pas

actuel, actuel)

- IMC ( < 25; 25-29; ≥30kg/m2)

- TFP↓

- TFP↑

- TFP↑

- TFP↑

- TFP↑

n/a Taux de

faux positifs

pour 1 000

femmes

Roman (27)

(Espagne,

2012, 1990-

2006)

45-68 4 739 498 (n/a) TFP†,& -Méthode de lecture (une seule

lecture, lecture double)

-Nombre de vues (une, deux)

-Type de mammographie

(technologie) (film, numérique)

-Âge de la femme (44-49; 50-

54; 55-59; 60-64, 65-69 ans)

-HTR (oui/non)

-Statut de ménopause

(ménopausée, preménopausée)

- TFP↓

- TFP↑

- TFP↓

- TFP

-Variables d’exposition

-Numéro de dépistage

de la femme

-Unité du radiologiste

-Période de dépistage

-Protocole de lecture

Rapports

de cotes

Page 80: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

69

-antécédent de procédure

invasive (oui/non)

-Cancer du sein familial

(oui/non)

- TFP↑

Cook (21)

(États-Unis,

2010, 1996 à

2005)

30-89 638 947 (3024) Se†,&, Sp†,&

-Âge du radiologiste (34-44, 45-

54, 55+)

-Année d’expérience (<10, 10-

19, ≥20 ans, inconnu)

-Nombre annuel de

mammographie (volume)

(≤1 000, 1001-2000, >2000)

-Affilié à un centre médical

académique (oui/non)

-Score clinique de facteurs de

risque (0, 1, ≥2 facteurs de

risque)

-Densité mammaire (presque

entièrement gras, tissu

fibroglandulaire dispersé,

densité hétérogène,

extrêmement dense)

-Âge de la femme

(augmentation de 10 ans d’âge)

-Temps depuis la dernière

mammographie (≤2, 3-4, ≥5ans)

-Histoire familiale du cancer

du sein (oui/non)

-HTR (actuel, jamais)

-Antécédent de biopsie

(oui/non)

- Se↓

- Se↑, Sp↓

- Se↓, Sp↓

- Se↑, Sp↑

- Se↓

- Sp↓

- Sp↓

- Sp

- Sp

- Se

- Se

-Score clinique de

facteurs de risque

-Densité mammaire

-Effet linéaire de l’âge

-Temps depuis la

dernière

mammographie

Rapport de

cotes

Taplin (32)

(États-Unis,

2010, 1996-

2005)

40-89 2 007 381

(9 065)

Se†,&, Sp†,&

-Antécédent de biopsie auto-

rapporté (oui/non)

- Sp↓ Se -âge

-Mois depuis la dernière

la mammographie

-Densité mammaire

-Disponibilité de la

comparaison avec le

film

-Registre de

mammographie

-Année d’examination

Rapport de

cotes

-

Kavanagh

(33)

(Australie,

2000, 1994)

≥40 103 770 Se†,&, Sp†,&

HTR (oui/non) - Se, Sp -Âge de la femme

-Histoire familiale

-Statut de symptômes

Rapport de

cotes

Page 81: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

70

Laya (34)

(États-Unis,

1999, 1988-

1993)

≥50 n/a Sp&

HTR (jamais, ancien, actuel) - Sp↓

-Âge de la femme

-Histoire familiale

-Histoire de

mammographie

Rapport de

cotes

Vernet (35)

(Espagne,

2006, 2000-

2002)

50-69 n/a Se†,&,*, Sp†,&,*

HTR (jamais, ancien, actuel) - Se↑, Sp↓ n/a

Se et Sp

Mandelson

(36) (États-

Unis, 2000,

1988-1993)

≥40 n/a (537) Taux de cancer

d’intervalle+.%

-Densité mammaire (seins

gras, seins denses, seins

extrêmement denses)

- taux de cancer

d’intervalle↑

-âge de la femme (40-

49, 50-59, 60-69, 70-79,

≥80)

-Statut de ménopause

(prémenopause, péri ou

postménopause)

-HTR (jamais ou ancien,

actuel)

-IMC (<22,5, 22,4-24,8;

24,9-28,3; ≥28,4 kg/m2)

Rapport de

cotes

Dabbous

(22) (États-

Unis, 2018,

2001-2011)

40-79 714 420 (4829) Se†,&, Sp†,&

-Âge de la femme (40-49, 50-59,

60-69, 70-79)

-Statut de ménopause

(oui/non)

-Densité (seins gras, seins

denses, seins très denses, seins

extrêmement denses)

-Histologie (ductal, lobulaire,

mixte, autres)

-Statut de récepteur œstrogène

(positif/négatif)

-Grade (faible, modéré, élevé)

-Type de mammographie

(technologie) (film/numérique)

- Se↑, Sp↑

- Sp↑

- Se↓, Sp↓

- Numérique = Sp↓

- Se

-âge de la femme

-site

-ethnicité

-année

-temps entre deux

dépistages

Rapport de

cotes

PQDCS (31)

(Canada,

2003, 1999)

50-69 n/a TRef&

-Âge de la femme (50-54 ;55-59

; 60-64; 65-69 ans)

-Histoire familiale de cancer

du sein (Non/oui)

-Parité (0 ;1 ;2 ;3 ;4 ;5)

-HTR (Jamais, Actuelle, Passée)

-IMC (kg/m2) (19 ou moins ;20-

24 ;25-29 ;30-34 ; 35 ou plus)

-% Densité mammaire (<25

;25-49 ; 50-75 ;>75 )

-Ponction ou biopsie

mammaire (oui/non)

- TRef↑

- TRef↑

- TRef↑

- TRef

- TRef

- TRef

- TRef

-Variables d’exposition

Ratio de

taux de

référence

Page 82: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

71

-Réduction mammaire

antérieure (oui/non)

-Prothèse mammaire (Non;

actuelle, passée)

-Mammographie antérieure

(oui/non)

-Année du permis du

radiologiste des hommes(1950-

1969 ;1970-1979; 1980-1989

;1990-1999)

-Année du permis du

radiologiste des femmes (1950-

1969 ;1970-1979; 1980-1989

;1990-1999)

-Volume de lecture du

radiologiste (1-249; 250-499

;500-749 ;750-999; 1 000-1 249

;1 250-1 499; 1 500-1 749 ;1

750-1 999 ;2 000 et plus)

-Nombre de cliniques de

pratique (1;2;3)

-Lieu de pratique du

radiologiste (Public seulement;

privé seulement; public et privé)

-Volume de lecture, lieu de

pratique principal du

radiologiste (volume du

centre) (<2 000 ;2 000-2 999 ; 3

000-3999; 4 000-4 999;>5 000)

-Taux de référence des

collègues (<0,05 ;0,05-0,09

;0,10-0,14 ;0,15-0,19 ; >0,20)

- TRef↑

- TRef

- TRef

- TRef

Elmore (37)

(États-Unis,

2009, 1998-

2005)

≥40 1 036 155

(4 961)

Se†,&, TFP†,&

RV+†,&

-Sexe du radiologiste

(homme/femme)

-Affiliation primaire avec un

centre médical universitaire

(non, oui agrée, oui primaire)

-Formation en imagerie du sein

(oui/non)

-Nombre d’années en

interprétation de

mammographies (expérience)

(<10, 10-19, ≥20 ans)

- Femme = TFP↑

- TFP↑

- Se, RV+

- Se, RV+

-Variables d’exposition

-L’effet randomisé des

radiologistes

-le registre de

mammographies

-âge de la femme

-densité mammaire

-temps depuis la

dernière

mammographie

Rapport de

cotes

Page 83: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

72

-Nombre d’heures par semaine

en imagerie du sein (0-8, >8 à

16, >16 à 32, >32)

-Volume annuel auto-rapporté

des 5 dernières années du

radiologistes (≤1000, 1001-

2000, >2000)

-Pourcentage des

mammographies qui étaient des

dépistages (<83, ≥83)

- Se, TFP, RV+

Tan (38)

(États-Unis,

2006, 1998-

1999)

≥65 27 394 (n/a) TFP†,& -Sexe du radiologiste

(homme/femme)

-Type de pratique (soins directs,

soins indirects)

-Année depuis la graduation

(expérience) (par 10 ans)

-Volume de mammographies

(faible, un peu faible, modéré,

élevé, très élevé)

-Certification en radiologie

(oui/non)

- Femme = TFP↑

- TFP↑

- TFP

-âge de la femme

-race

-Statut socio-

économique

-Histoire familiale

-région de résidence

Rapport de

cotes

Molins (39)

(Espagne,

2008)

50 – 64 200 (30)

Se†,+, Sp†,+ et

RV+†,+

-Volume annuel de lecture

(<5000, >5000)

-Rétroaction (oui/non)

-Pourcentage de temps passé

en radiologie des seins (<25%,

>25%)

-Année de pratique

(expérience) (<10, >10 ans)

-Est-ce qu’un radiologiste

consulte d’autres (oui/non)

-âge du radiologiste (<45, >45

ans)

- Se, Sp, RV+

- Se, Sp, RV+

-Variables d’exposition Rapport de

cotes

Buist (40)

(États-Unis,

2011, 2002-

2006)

Tout âge 783 965 (n/a) Se†,&, TFP†,&

-Volume annuel de dépistage

(<480, 480-999, 1000-1499,

1500-1999, 2000-2999, ≥3000)

-Volume total (<480, 480-999,

1000-1499, 1500-1999, 2000-

2999, 3000-4999, ≥5000)

-Volume de diagnostic (<100,

100-199, 200-299, 300-499,

500-999, ≥1000)

-Pourcentage de dépistage (<75,

75-79, 80-84, 85-89, ≥90)

- TFP↓ - Se -âge de la femme

-temps depuis la

dernière

mammographie

Se et TFP

ajustés

Page 84: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

73

Théberge

(41)

(Canada,

2014, 2000-

2006)

50-69 1 315 327 (7915) Se†,&, TFP†,&

RV+†,&

-Volume annuel total des

mammographies du radiologiste

(<500, 500-999, 1000-1499,

1500-1999, 2000-2999, 3000-

3999, ≥4000)

-Volume annuel des

mammographies de dépistage

du radiologiste (<500, 500-999,

1000-1499, 1500-1999, 2000-

2499, ≥2500)

-Volume annuel des

mammographies diagnostiques

du radiologiste (<500, 500-999,

1000-1499, ≥1500)

- TFP↓

- Se

-âge de la femme

-IMC

-densité mammaire

-Histoire familiale

-Statut de ménopause

-Parité

-HTR

-Examen clinique du

sein l’année avant

-Antécédent

d’aspiration/biopsie

-Antécédent de

mammographie

-Année de

mammographie

-sexe du radiologiste

-année de graduation

du radiologiste

-université médicale

fréquentée du

radiologiste

-type de centre de

dépistage

-volume du centre

Risque

relatif

Théberge

(43)

(Canada,

2005,1998-

2000)

50-69 n/a (1709) TFP†,& -Volume annuel des

mammographies de dépistage

du radiologiste (<250, 250-499,

500-749. 750-999, 1000-1249,

1250-1499, ≥1500)

-Volume annuel des

mammographies de dépistage

du centre (<2 000, 2000-2999,

3000-3999, ≥4000)

- TFP↓

- TFP

-âge de la femme

-IMC

-Densité mammaire

-antécédent de

mammographie

-antécédent

d’aspiration/biopsie/impl

ant

-taux de rappel des

collègues des

radiologistes

-Année de graduation

des radiologistes

-Nombre de pratiques.

-Variables d’exposition

Rapport du

TFP

Taplin (42)

(États-Unis,

2008, 1996-

2002)

484 463 (2686) Se†,&, Sp†,&

-Volume annuel du centre

(≤1500, 1501-2500, 2501-6000,

>6000)

-Type de centre (profit ou non)

- Sp↓

- Se, RV+ - Se, Sp, RV+

-âge de la femme

-densité mammaire

-nombre de mois depuis

la dernière

mammographie

Rapport de

cotes

Page 85: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

74

-Est-ce que le centre offre une

mammographie diagnostique

(oui/non)

-Est-ce que les mammographies

de dépistage sont interprétées

par des radiologistes spécialisés

en soins des seins (oui/non)

-pourcentage de mammographie

faite dans un centre et interprété

dans un autre (0, 80-100)

-décision faites quand la

mammographie est interprétée

par plus d’un radiologiste (Pas

de double lecture, double lecture

indépendante, double lecture

par consensus

-À quelle fréquence un audit au

niveau du radiologiste donne

une rétroaction (1 fois l’année,

≥2 fois l’année, inconnu)

-Comment est-ce que

l’information de l’audit est révisé

(révisé avec un autre

radiologiste, révisé par le centre

seul, révisé par chaque

radiologiste, inconnu)

-nombre d’années auto-

rapporté dans

l’interprétation de la

mammographie

-volume de lecture

Nederend

(45) (Pays-

Bas, 2014,

2008-2010)

50-75 123 952 (952) Se†,&,* Type de mammographie

(technologie) (film/numérique)

- Se n/a

Se

Kerlikowske

(44) (États-

Unis, 2011,

2000-2006)

40-79 869 286 (4046) Se†,&, Sp†,&

Type de mammographie

(technologie) (film/numérique)

numérique = Sp↓ - Se -site

-âge

-année

-temps entre deux

dépistage

-Effet de randomisation

des radiologistes et des

centres

Rapport de

cotes

PQDCS(46)

(Canada,

2014, 2007-

2012)

50-69 1 585 272 (n/a) TRef†,&

Type de mammographie

(technologie) (Film, CR, DR)

CR = TRef↑

DR = TRef↑

-âge

- densité mammaire,

-histoire familiale de

cancer du sein

Rapport de

cotes

Page 86: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

75

- prise

d’hormonothérapie de

substitution

- âge au premier enfant

- statut ménopausique,

-indice de masse

corporelle,

-antécédent de ponction

ou biopsie,

-examen clinique des

seins dans la dernière

année,

-rang de la

mammographie dans le

PQDCS, - année de la

mammographie)

- année de permis du

radiologiste,

-genre,

-université fréquentée,

volume annuel de

mammographies de

dépistage dans le

PQDCS)

-taux de référence et

taux de détection pour

2006

-type de centre,

-volume annuel de

mammographies de

dépistage dans le

PQDCS)

-pour la corrélation

entre les

mammographies faites

par un même centre ou

interprétées par un

même radiologiste

Prummel

(47)

(Canada,

2016, 2008-

2009)

50-74 816 232 (5196) Se|,+, Sp|,+

-Type de mammographie

(technologie) (film, DR, CR)

CR = Se↓

DR = Sp↓

CR et Sp

DR et Se

-type de cancer

-Histoire de

mammographie

-Age de la femme

-Densité mammaire

-Histoire familiale

Rapport de

cote

Page 87: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

76

-Statut de ménopause

Tan (53)

(États-Unis,

2006, 1998-

1999)

≥65 27,394 (n/a) TFP Sexe du radiologiste (homme,

femme)

Femme = ↑TFP -Type de pratique

-Expérience

-Volume de

mammographies

-Certification en

radiologie

-Âge de la femme

-Ethnicité

-Statut socio-

économique

-Histoire familial de

cancer du sein

Rapport de

cote

n/a : non disponible dans l’étude, Se : sensibilité, Sp : spécificité, TFP : taux de faux positifs (1-Sp), RV+ : rapport de vraisemblance positif, TRef : taux de référence, HTR : hormonothérapie de

remplacement, IMC : indice de masse corporelle, PQDCS : Programme québécois de dépistage de cancer du sein, CR : computed radiography, DR : direct radiography, † Cancers infiltrants et in situ. & Suivi post-dépistage d’un an. *non-ajusté. +Suivi post-dépistage de deux ans. %Cancers infiltrants $Les variables d’exposition en gras sont les variables reliées à notre étude et dont les résultats sont présentés dans la colonne ‘résultats d’intérêt’. # VE↑ correspond à une augmentation de certaines variables (l’âge de la femme, l’IMC, la densité mammaire, la parité, de l’expérience du radiologiste, du volume de lecture du

radiologiste/centre), à la présence de ménopause, à l’utilisation actuelle de HTR, à une mammographie subséquente, à une femme radiologiste, à une histoire familiale de cancer du sein, à une

présence d’antécédent de biopsie, à la technologie numérique

Page 88: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

77

Annexe 2 : Considérations méthodologiques

2.1. Catégorisation des variables à l’étude

Les variables indépendantes sont constituées des caractéristiques des femmes, des

radiologistes et des centres et elles sont utilisées sous la forme catégorielle.

Les caractéristiques des femmes

Toutes les caractéristiques des femmes que nous avions ont été incorporées aux modèles

puisqu’elles étaient potentiellement confondantes. Cependant, étant donné qu’il y a

beaucoup de caractéristiques des femmes disponibles, nous avons divisé ces

caractéristiques en deux groupes : les caractéristiques jugées intéressantes et les

caractéristiques jugées moins intéressantes par rapport à leur lien avec des variations

dans la Se, la Sp et le RV+. Les caractéristiques jugées intéressantes sont celles qui

présentent une forte association avec le RV+ selon les résultats de cette étude. De plus,

pour certaines caractéristiques jugées moins intéressantes, peu de femmes semblaient

avoir cette caractéristique (ex. réduction mammaire).

En ce qui concerne les caractéristiques qu’on a jugées moins intéressantes, elles sont

gardées dans le modèle, mais elles ne sont pas présentées dans les tableaux des

principaux résultats. Parmi elles on retrouve certaines caractéristiques des femmes ayant

des particularités mammaires : douleurs aux seins, réduction mammaire, prothèse

mammaire, l’examen clinique des seins dans l’année précédant la mammographie et

l’année de la mammographie. La prothèse mammaire est en 3 catégories : jamais,

auparavant, actuellement. Les autres variables (douleurs aux seins, réduction mammaire,

examen clinique des seins dans l’année précédant la mammographie) sont dichotomisées

en ‘oui’ ou ‘non’. De plus, la variable de l’année de la mammographie est scindée en trois

catégories : 2002 à 2006, 2007 à 2011 et 2012 à 2015.

Parmi les caractéristiques des femmes jugées intéressantes, nous avons l’âge (50-54

(référence), 55-59, 60-69 ans) un antécédent de ponction ou de biopsie (oui/non), un

antécédent de mammographie (mammographie initiale sans antécédent dans la vie de la

femme, mammographie initiale avec antécédent dans la vie de la femme, mammographie

Page 89: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

78

subséquente (référence)), un historique familial de cancer de sein au premier degré

(oui/non), l’IMC (< 20, 20 à 24 (référence), 25 à 34, ≥ 35 kg/m2), le nombre d’enfants

(aucun (référence), 1 à 2, 3 à 4 ou ≥ 5), le statut ménopausique (oui/non), l’HTR (jamais

utilisé (référence), utilisation actuelle et utilisation dans le passé), la densité mammaire

(<25 (référence), 25 à 49, 50 à 75 et > 75 %). Pour les variables dichotomisées en oui ou

non, la catégorie de référence est « non ». En général, les catégories de référence sont

celles qui ont le plus grand effectif. Cependant, pour ce qui est du nombre d’enfants, la

catégorie de référence est la catégorie qui ne contient pas d’enfants, la catégorie de

référence de la densité est la catégorie qui a la plus faible densité et pour l’IMC c’est la

catégorie qui a un IMC normal (20 à 25 kg/m2). Pour ce qui est des mammographies dont

les valeurs « ne sait pas » de la caractéristique histoire familiale de cancer sein, elles ont

été mises dans la catégorie de référence. De même, les mammographies avec des

valeurs inconnues de l’IMC ou du nombre d’enfants ont été mises dans leur catégorie de

référence respective. Un exemple de questionnaire rempli par la femme est présenté à

l’annexe 4. Dans ce mémoire, les caractéristiques des femmes jugées intéressantes sont

présentées dans 2 tableaux séparés afin d’alléger les résultats, soit un tableau avec les

caractéristiques des femmes liées à leur histoire (tableau 5) et un autre tableau avec les

caractéristiques des femmes liées aux hormones (tableau 6).

Les caractéristiques des radiologistes

Le sexe est dichotomisé en homme (référence) ou femme. Pour ce qui est de l’année de

permis des radiologistes, les catégories sont les suivantes : <1970, 1970 à 1979, 1980 à

1989, 1990 à 1999 (référence), 2000 à 2009 et ≥ 2010. Le volume est réparti comme suit :

< 500 (référence), 500 à 999, 1000 à 1499, 1500 à 1999, 2000 à 2499 et ≥ 2500.

L’université fréquentée est scindée en quatre : Laval (référence), Montréal, Sherbrooke

ou autres. Les catégories de référence du sexe, de l’année de permis et l’université sont

les catégories qui ont le plus grand effectif. Les catégories de référence du volume de

lecture des radiologistes sont celles qui ont le plus faible volume.

Page 90: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

79

Les caractéristiques des centres

Les centres de dépistage désignés peuvent être de type privé (les cliniques privées;

référence), de type public (les hôpitaux) ou encore les unités mobiles. Le volume annuel

de lecture est divisé en 5 catégories : < 1500 (référence), 1500 à 2999, 3000 à 4499, 4500

à 5999 et ≥ 6000. La technologie utilisée dans les centres est soit par le film (référence),

soit numérique DR ou CR. Les catégories de référence du type et de la technologie du

centre sont celles qui ont le plus grand effectif. La catégorie de référence du volume de

lecture correspond à celle qui a un faible volume.

2.2. Analyses statistiques

Description de la population à l’étude

Des analyses descriptives ont été effectuées afin d’établir la distribution de toutes les

caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres. Des fréquences ont été

générées afin d’établir premièrement la répartition des mammographies selon les

caractéristiques des femmes et, deuxièmement, la distribution des radiologistes et des

mammographies selon les caractéristiques des radiologistes et, enfin, la répartition des

centres et des mammographies selon les caractéristiques des centres.

Relation entre les indicateurs de performance et les caractéristiques

Analyse univariée

Nous avons effectué des analyses univariées pour étudier la relation entre les indicateurs

et chaque caractéristique. Les associations entre les variations de Se, de Sp et de RV+

et les caractéristiques des femmes, des radiologistes et des centres ont été estimées à

l’aide de la régression de Poisson avec estimateur robuste de la variance afin d’avoir des

rapports de proportions avec la procédure GENMOD de SAS. Les résultats sont estimés

en termes de rapport de Se (rSe), rapport de Sp (rSp) et rapport de RV+ (rRV+). Les

intervalles de confiance à 95% ont été obtenus par la méthode de Wald. La régression de

Poisson a été privilégiée à la régression logistique. En effet, comparativement à la

régression logistique qui surestime les résultats, ce modèle permet entre autres une

estimation des rapports de proportions, ce qui rend l’interprétation des résultats plus

Page 91: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

80

directe. De plus, en essayant les analyses avec le modèle binomial, la convergence

n’avait pas lieu et donc les résultats ne pouvaient être générés. Aux vues de cela, on a

opté pour la régression de Poisson.

Pour la Se, on s’intéresse à la sous-population des mammographies dont les femmes ont

eu un diagnostic de cancer du sein durant la première année suivant le dépistage. Le

modèle univarié suit l’équation suivante :

Log {p (y = yi / d = di) = α + βx

(Équation 1)

Où yi représente le résultat de mammographie et prend les valeurs de 0 lorsque la

mammographie est normale et 1 lorsque la mammographie est anormale, di représente

le résultat de cancer et prend les valeurs de 0 lorsque c’est un cancer d’intervalle et 1

lorsque c’est un cancer détecté. xi représente les caractéristiques (l’exemple ci-dessous

est donné uniquement pour la ménopause).

On a donc pour la Se :

Log {p (y = 1 / d = 1)} = α + βmenopause

Pour la Sp, on s’intéresse à la sous-population des mammographies dont les femmes

n’ont pas eu un diagnostic de cancer du sein la première année suivant le dépistage. Le

modèle univarié suit l’équation suivante :

Log {p (y = yi / d = di) = α + βxi

(Équation 2)

Où yi représente le résultat de mammographie et prend les valeurs de 0 lorsque la

mammographie est normale et 1 lorsque la mammographie est anormale, di représente

le résultat de cancer et prend la valeur de 0 en absence de cancer, xi représente les

caractéristiques (l’exemple ci-dessous est donné uniquement pour la ménopause).

On a donc :

Log {p (y = 0 / d = 0)} = α + βmenopause

En ce qui concerne le RV+, la population est l’ensemble des mammographies et il

correspond à l’interaction entre le statut du cancer et les caractéristiques(19, 38) et suit

l’équation suivante:

Page 92: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

81

Log (y = yi) = α + βt + βxi + βt*xi

(Équation 3)

Où yi représente le résultat de mammographie et prend les valeurs de 0 lorsque la

mammographie est normale et 1 lorsque la mammographie est anormale, t représente le

résultat de cancer et prend les valeurs de 0 lorsqu’il y a une absence de cancer et 1

lorsque c’est un cancer détecté ou un cancer d’intervalle, xi représente une caractéristique

donnée, t*xi est le terme d’interaction entre le résultat de cancer et une caractéristique

donnée (l’exemple ci-dessous est donné uniquement pour la ménopause).

On a donc :

Log (y = 1) = α + βt + βmenopause+ βt*menopause

Analyse multivariée

Pour ce qui est du modèle multivarié, chacune des variables est ajustée pour les autres

variables potentiellement confondantes du modèle. On utilise les mêmes équations que

dans le modèle univarié en ajustant pour les autres caractéristiques.

Par exemple pour la Se, l’équation ci-dessous illustre un exemple la relation entre la Se

et la ménopause, ajustée pour l’âge (en 4 catégories) :

Log {p (y = 1 / d = 1)} = α + βmenopause + βage2 + βage3+ βage4

La même méthode a été utilisée pour le modèle multivarié de la Sp et du RV+ en

utilisant leurs équations respectives.

De plus, les caractéristiques des femmes jugées moins intéressantes ont été gardées

dans le modèle multivarié incluant l’année de mammographie.

L’interprétation des mammographies de différentes femmes, faite par un même

radiologiste n’est pas entièrement indépendante. L’ajustement pour plusieurs

mammographies interprétées par un même radiologiste peut avoir des effets importants

sur les erreurs types(67,68). Ainsi, la corrélation entre les résultats des mammographies

interprétées par le même radiologiste a été prise en compte et a été faite à l’aide de

l’option « REPEATED » dans la procédure GENMOD de SAS du modèle multivarié.

Page 93: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

82

Annexe 3 : Analyses supplémentaires incluant les cancers in situ détectés et les cancers in situ d’intervalle après

un suivi post-dépistage de 12 mois

Tableau A3.1 : Relation entre les caractéristiques liées à l’histoire des femmes et la sensibilité, la spécificité et le rapport

de vraisemblance positif pour les cancers infiltrants et in situ après un suivi post-dépistage de 12 mois Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95%) Num / den

Brut

(%)

RSe ajusté1

(IC 95%) Num / den

Brut

(%)

RSp ajusté1

(IC 95%)

Âge (ans)

50-54 4 665 / 5 439 85,8 1,00 989 699 / 1 133 351 87,4 1,00 1,00

55-59 4 911 / 5 592 87,8 1,02 (1,00-1,04) 942 204 / 1 031 525 91,4 1,00 (1,00-1,00) 1,01 (0,99-1,03)

60-64 5 279 / 6 025 87,6 1,02 (1,00-1,04) 808 432 / 878 941 92,1 1,00 (1,00-1,00) 1,03 (1,01-1,05)

65-69 4 821 / 5 417 89,0 1,02 (1,00-1,04) 615 002 / 666 040 92,4 1,00 (1,00-1,00) 1,06 (1,03-1,08)

Antécédents de biopsie ou de ponction

Non

Oui

16 646

3 030

/

/

18 906

3 567

88,0

84,9

1,00

0,97 (0,95-0,99)

2 992 162

363 175

/

/

3 301 209

408 648

90,7

89,0

1,00

0,98 (0,97-0,98)

1,00

0,78 (0,76-0,80)

Antécédents de mammographie

Sub

Initiale 0

Initiale 1

15 152

1 654

2 870

/

/

/

17 278

1 815

3 380

87,7

91,1

84,9

1,00

1,05 (1,04-1,07)

1,00 (0,98-1,02)

2 688 354

187 677

479 306

/

/

/

2 915 986

241 464

552 407

92,3

77,8

86,9

1,00

0,85 (0,84-0,86)

0,95 (0,94-0,95)

1,00

0,38 (0,36-0,39)

0,62 (0,60-0,64)

Histoire familiale de cancer du sein2

Non 15 118 / 17 215 87,8 1,00 2 763 455 / 3 060 890 90,4 1,00 1,00

Oui 4 558 / 5 258 86,7 0,99 (0,98-1,00) 591 882 / 648 967 91,3 1,00 (1,00-1,00) 1,02 (1,00-1,03)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; sub : mammographie subséquente dans le programme; initiale 0 : mammographie initiale dans le programme sans antécédents de mammographie; initiale 1 = mammographie initiale dans le programme avec antécédents de mammographie. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de substitution, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie . 2Les mammographies des femmes dans la catégorie ‘ne sait pas’ pour l’histoire familiale de cancer du sein a été mise dans la catégorie de référence (sans histoire familiale de cancer du sein).

Page 94: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

83

Tableau A3.2 : Relation entre les caractéristiques liées aux hormones des femmes et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif pour les cancers infiltrants et in situ après un suivi post-dépistage de 12 mois Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95%) Num / den

Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Indice de masse corporelle (kg/m2)

<20 20-25 25-30 30-35 ≥35

744 6 953 6 987 3 286 1 706

/ / / / /

931 8 125 7 879 3 633 1 905

79,9 85,6 88,7 90,4 89,6

0,95 (0,92-0,98)

1 ,00 1,02 (1,00-1,03) 1,02 (1,01-1,04)

1,00 (0,98-1,02)

174 648 1 277 093 1 129 117 505 935 268 544

/ / / / /

194 833 1 419 071 1 246 249 555 816 293 888

89,7 90,1 90,7 91,1 91,5

1,00 (1,00-1,01)

1,00 1,00 (1,00-1,00) 0,99 (0,99-1,00) 0,99 (0,99-1,00)

0,98 (0,95-1,01) 1 ,00 0,98 (0,96-0,99) 0,95 (0,93-0,97) 0,92 (0,89-0,95)

Nombre d’enfants

Aucun 1 à 2 3 à 4 5 et plus

4 021 10 885 4 295 475

/ / / /

4 587 12 424 4 921 541

87,7 87,6 87,3 87,8

1,00 1,00 (0,98-1,01) 0,98 (0,97-1,00)

0,97 (0,94-1,01)

590 500 1 868 935 803 503 92 399

/ / / /

656 890 2 070 431 882 282 100 254

90,0 90,4 91,2 92,3

1,00 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,01)

1,00 0,99 (0,97-1,00) 1,00 (0,98-1,02) 1,05 (1,01-1,08)

Statut ménopausique

Non Oui

2 606 17 070

/ /

3 065 19 408

85,0 88,0

1,00 1,02 (1,00-1,04)

455 932 2 899 405

/ /

531 957 3 177 900

85,8 91,3

1,00 1,02 (1,02-1,02)

1,00 1,14 (1,11-1,14)

Hormonothérapie de remplacement

Jamais Avant Actuel

9 852 4 356 5 468

/ / /

11 133 4 939 6 401

88,5 88,2 85,4

1,00 0,99 (0,98-1,00) 0,98 (0,97-0,99)

1 766 060 768 618 820 659

/ / /

1 967 673 828 383 913 801

89,8 92,9 89,9

1,00 1,01 (1,01-1,01) 0,98 (0,98-0,99)

1,00 1,09 (1,06-1,11) 0,85 (0,83-0,86)

Densité mammaire

<25% 25-49% 50-75% >75%

3 399 7 964 6 642 1 671

/ / / /

3 724 8 872 7 725 2 152

91,3 89,8 86,0 77,6

1,00 0,99 (0,97-1,00) 0,95 (0,93-0,96) 0,87 (0,84-0,89)

901 587 1 282 922 908 575 262 253

/ / / /

958 862 1 421 652 1 033 101 296 242

94,1 90,3 88,1 88,7

1,00 0,96 (0,96-0,97) 0,95 (0,94-0,95) 0,96 (0,95-0,96)

1,00 0,63 (0,61-0,66) 0,52 (0,49-0,55) 0,52 (0,49-0,56)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de substitution, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie. 2Les mammographies des femmes dont l’indice de masse corporelle ou le nombre d’enfants est inconnu ont été mises dans les catégories qui contenaient l’effectif le plus élevé soit la catégorie de 25-30 kg/m2

pour l’indice de masse corporelle et la catégorie de 1 à 2 pour le nombre d’enfants.

Page 95: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

84

Tableau A3.3 : Relation entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la spécificité et le rapport de

vraisemblance positif pour les cancers infiltrants et in situ après un suivi post-dépistage de 12 mois Sensibilité Spécificité Rapport du RV+ ajusté1

(IC 95%) Num / Den

Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Sexe

Homme 12 304 / 14 250 86,3 1,00 2 282 420 / 2 493 386 91,6 1,00 1,00 Femme 7 372 / 8 223 89,7 1,02 (1,01-1,03) 1 072 917 / 1 216 471 88,3 0,97 (0,96-0,98) 0,81 (0,74-0,88)

Année du permis

<1970 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009 ≥2010

988 4 712 4 641 5 881 2 520 934

/ / / / / /

1 246 5 496 5 292 6 604 2 818 1 017

79,3 85,7 87,7 89,1 89,4 91,8

0,90 (0,87-0,94) 0,97 (0,95-0,99)

0,99 (0,98-1,01) 1,00 1,00 (0,98-1,02) 1,04 (1,01-1,06)

249 342 912 009 754 582 932 028 386 085 121 291

/ / / / / /

268 791 988 286 834 122 1 035 615 439 468 143 575

92,9 92,4 90,5 90,1 87,9 84,5

1,01 (0,99-1,03) 1,01 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 0,98 (0,97-1 ,00) 0,95 (0,93-0,98)

1,08 (0,87-1,36) 1,07 (0,92-1,23) 0,90 (0,78-1,03) 1,00 0,88 (0,78-1,00) 0,77 (0,66-0,90)

Volume de lectures

<500 500-999 1000-1499 1500-1999 2000-2499 ≥2500

2 302 4 202 3 608 2 762 1 888 4 914

/ / / / / /

2 610 4 766 4 112 3 165 2 162 5 658

88,2 88,2 87,7 87,3 87,3 86,9

1,00 1,00 (0,98-1,02) 1,00 (0,98-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02)

347 463 699 426 605 407 479 450 328 549 895 042

/ / / / / /

399 014 782 152 671 516 527 048 359 361 970 766

87,2 89,5 90,2 91,1 91,5 92,3

1,00 1,02 (1,02-1,03) 1,03 (1,02-1,04) 1,03 (1,02-1,05) 1,04 (1,03-1,05) 1,04 (1,03-1,06)

1,00 1,18 (1,12-1,24) 1,23 (1,15-1,32) 1,32 (1,19-1,47) 1,37 (1,23-1,53) 1,47 (1,29-1,67)

Université

Laval Montréal Sherbrooke Autres

7 877 5 786 3 276 2 737

/ / / /

9 041 6 634 3 653 3 145

87,1 87,2 89,7 87,0

1,00 1,00 (0,99-1,02) 1,02 (1,00-1,04) 1,00 (0,98-1,02)

1 403 148 955 896 517 041 479 252

/ / / /

1 539 150 1 064 852 571 450 534 405

91,3 89,9 90,6 89,8

1,00 0,99 (0,97-1,00)

1,00 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,01)

1,00 0,88 (0,79-0,99)

1,03 (0,90-1,18) 0,92 (0,79-1,07)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de substitution, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie.

Page 96: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

85

Tableau A3.4 : Relation entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif pour les cancers infiltrants et in situ après un suivi post-dépistage de 12 mois Sensibilité Spécificité Rapport du RV+ ajusté1

(IC 95%) Num / den

Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Type

Privé 13 437 / 15 356 87,5 1,00 2 297 795 / 2 536 402 90,7 1,00 1,00 Public Unités mobiles

5 903 336

/ /

6 737 380

87,6 88,4

0,99 (0,98-1,02) 1,00 (0,97-1,04)

993 887 63 655

/ /

1 104 084 69 371

90,1 91,2

1,00 (0,99-1,01) 1,01 (0,99-1,03)

1 ,00 (0,89-1,11) 1,12 (0,93-1,34)

Volume de mammographies

0-1499 1500-2999 3000-4499 4500-5999 ≥6000

1 607 3 747 4 665 2 864 6 793

/ / / / /

1 880 4 289 5 360 3 305 7 639

85,5 87,4 87,0 86,7 88,9

1,00 1,02 (1,00-1,04) 1,01 (0,99-1,04) 1,02 (0,99-1,04) 1,04 (1,01-1,06)

275 488 664 048 827 262 516 556 1 071 983

/ / / / /

305 815 737 703 912 010 567 627 1 186 702

90,2 90,2 90,5 91,2 90,5

1,00 0,99 (0,98-1,00) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 (0,98-1,01) 1 ,00 (0,98-1,01)

1,00 0,93 (0,84-1,02) 0,95 (0,84-1,06) 0,99 (0,88-1,12) 0,97 (0,86-1,11)

Technologie

Film CR DR

9 652 7 077 2 947

/ / /

11 122 8 085 3 266

86,8 87,5 90,2

1,00 0,99 (0,98-1,00) 1,01 (0,99-1,02)

1 189 809 425 758 1 739 770

/ / /

1 316 897 484 965 1 905 995

90,4 87 ,9 91,3

1,00 0,99 (0,98-1,00) 0,97 (0,96-0,98)

1,00 0,90 (0,84-0,95) 0,75 (0,69-0,82)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; CR : computed radiography; DR : direct radiography. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de substitution, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie.

Page 97: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

86

Annexe 4 : Analyses supplémentaires incluant les cancers infiltrants après un suivi post-dépistage de 24 mois Tableau A4.1: Relation entre les caractéristiques liées à l’histoire des femmes et la sensibilité, la spécificité et le rapport

de vraisemblance positif pour les cancers infiltrants après un suivi post-dépistage de 24 mois Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95%) Num / den

Brut

(%)

RSe ajusté1

(IC 95%) Num / den

Brut

(%)

RSp ajusté1

(IC 95%)

Âge (ans)

50-54 3 435 / 5 112 67,2 1,00 989 588 / 1 132 209 87,4 1,00 1,00

55-59 3 823 / 5 455 70,1 1,05 (1,01-1,08) 942 101 / 1 030 372 91,4 1,00 (1,00-1,00) 1,02 (1.00-1,04)

60-64 4 254 / 5 826 73,0 1,06 (1,04-1,10) 808 342 / 877 888 92,1 1,00 (1,00-1,00) 1,06 (1,04-1,09)

65-69 3 900 / 5 255 74,2 1,07 (1,04-1,10) 614 772 / 665 090 92,4 1,00 (1,00-1,00) 1,08 (1,05-1,10)

Antécédents de biopsie ou de ponction

Non

Oui

13 109

2 303

/

/

18 213

3 435

72,0

67,0

1,00

0,95 (0,93-0,98)

2 991 721

363 082

/

/

3 297 681

407 878

90,7

89,0

1,00

0,98 (0,97-0,98)

1,00

0,77 (0,75-0,79)

Antécédents de mammographie

Sub

Initiale 0

Initiale 1

11 998

2 163

1 251

/

/

/

16 852

3 215

1 581

71,2

67,3

67,3

1,00

1,17 (1,13-1,21)

1,04 (1,02-1,07)

2 687 931

187 655

479 217

/

/

/

2 912 621

241 239

551 699

92,3

77,8

86,9

1,00

0,85 (0,84-0,86)

0,95 (0,94-0,95)

1,00

0,40 (0,39-0,42)

0,64 (0,62-0,66)

Histoire familiale de cancer du sein2

Non 11 850 / 16 600 71,4 1,00 2 763 035 / 3 057 584 90,4 1,00 1,00

Oui 3 562 / 5 048 70,6 0,99 (0,97-1,00) 591 768 / 647 975 91,3 1,00 (1,00-1,00) 1,02 (1,00-1,04)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; sub : mammographie subséquente dans le programme; initiale 0 : mammographie initiale dans le programme sans antécédents de mammographie; initiale 1 = mammographie initiale dans le programme avec antécédents de mammographie. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie. 2Les mammographies des femmes dans la catégorie ‘ne sait pas’ pour l’histoire familiale de cancer du sein a été mise dans la catégorie de référence (sans histoire familiale de cancer du sein).

Page 98: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

87

Tableau A4.2 : Relation entre les caractéristiques liées aux hormones des femmes et la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance positif pour les cancers infiltrants après un suivi post-dépistage de 24 mois.

Sensibilité Spécificité Rapport du RV+ ajusté1 (IC 95%)

Num / Den Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Indice de masse corporelle (kg/m2)

<20 20-25 25-30 30-35 ≥35

514 5 213 5 563 2 702 1 420

/ / / / /

905 7 763 7 610 3 519 1 851

56,8 67,2 73,1 76,8 76,7

0,88 (0,84-0,94)

1,00 1,04 (1,02-1,06) 1,05 (1,03-1,08)

1,02 (0,99-1,06)

174 622 1 276 886 1 128 937 505 856 268 502

/ / / / /

194 579 1 417 357 1 244 805 555 229 293 589

89,7 90,1 90,7 91,1 91,5

1,00 (1,00-1,01)

1,00 1,00 (1,00-1,00) 0,99 (0,99-1,00) 0,99 (0,99-1,00)

0,96 (0,92-0,99)

1,00 0,98 (0,96-1,00) 0,96 (0,93-0,98) 0,93 (0,90-0,96)

Nombre d’enfants

Aucun 1 à 2 3 à 4 5 et plus

3 135 8 484 3 419 374

/ / / /

4 393 11 912 4 805 538

71,4 71,2 71,2 69,5

1,00 (référent) 0,98 (0,97-1,01) 0,97 (0,96-1,00) 0,92 (0,87-0,98)

590 417 1 868 635 803 376 92 375

/ / / /

656 017 2 068 076 881 332 100 134

90,0 90,4 91,2 92,3

1,00 (référent) 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,01)

1,00 (référent) 0,99 (0,97-1,01) 1,00 (0,98-1,03) 1,01 (0.96-1,06)

Statut ménopausique

Non Oui

1 895 13 517

/ /

2 838 18 810

66,8 71,9

1,00 (référent) 1,04 (1,01-1,08)

455 841 2 898 962

/ /

531 325 3 174 234

85,8 91,3

1,00 (référent) 1,02 (1,02-1,02)

1,00 (référent) 1,14 (1,11-1,17)

Hormonothérapie de remplacement

Jamais Avant Actuel

7 605 3 500 4 307

/ / /

10 416 4 774 6 458

73,0 73,3 66,7

1,00 (référent) 1,00 (0,98-1,02) 0,97 (0,95-0,99)

1 765 855 768 508 820 536

/ / /

1 965 716 827 519 912 324

89,8 92,9 89,9

1,00 (référent) 1,01 (1,01-1,01) 0,98 (0,98-0,99)

1,00 (référent) 1,09 (1,06-1,11) 0,83 (0,81-0,85)

Densité mammaire

<25% 25-49% 50-75% >75%

2 836 6 381 5 003 1 192

/ / / /

3 589 8 445 7 430 2 184

79,0 75,6 67,3 54,6

1,00 (référent) 0,96 (0,94-0,99) 0,87 (0,84-0,90) 0,72 (0,69-0,76)

901 437 1 282 747 908 421 262 198

/ / / /

958 302 1 420 195 1 031 442 295 620

94,1 90,3 88,1 88,7

1,00 (référent) 0,96 (0,96-0,97) 0,95 (0,94-0,95) 0,96 (0,95-0,96)

1,00 (référent) 0,63 (0,60-0,65) 0,50 (0,47-0,53) 0,48 (0,45-0,52)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie. 2Les mammographies des femmes dont l’indice de masse corporelle ou le nombre d’enfants est inconnu ont été mises dans les catégories qui contenaient l’effectif le plus élevé soit la catégorie de 25-30 kg/m2

pour l’indice de masse corporelle et la catégorie de 1 à 2 pour le nombre d’enfants.

Page 99: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

88

Tableau A4.3: Relation entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la spécificité et le rapport de

vraisemblance positif pour les cancers infiltrants après un suivi post-dépistage de 24 mois. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+ ajusté1

(IC 95%) Num / Den

Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Sexe

Homme 9 692 / 14 050 69,0 1,00 2 282 021 / 2 490 395 91,6 1,00 1,00 Femme 5 720 / 7 598 75,3 1,05 (1,03-1,08) 1 072 782 / 1 215 164 88,3 0,97 (0,96-0,98) 0,83 (0,76-0,90)

Année du permis

<1970 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009 ≥2010

798 3 738 3 607 4 626 1 916 727

/ / / / / /

1 366 5 598 4 939 6 283 2 586 876

58,4 66,8 73,0 73,6 74,1 83,0

0,84 (0,78-0,90) 0,94 (0,91-0,98)

1,02 (0,99-1,05) 1,00 0,99 (0,95-1,02) 1,09 (1,04-1,13)

249 278 911 823 754 489 931 899 386 023 121 291

/ / / / / /

268 416 986 982 833 280 1 034 428 439 007 143 481

92,9 92,4 90,5 90,1 87,9 84,5

1,01 (0.99-1.03) 1,01 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 0,98 (0,97-1.00) 0,95 (0,93-0,98)

1,02 (0.83-1.25) 1,04 (0,91-1,20) 0,92 (0,80-1,05) 1,00 0,88 (0,78-0,99) 0,79 (0,68-0,93)

Volume de lectures

<500 500-999 1000-1499 1500-1999 2000-2499 ≥2500

1 772 3 205 2 849 2 181 1 495 3 910

/ / / / / /

2 430 4 508 4 012 3 090 2 097 5 511

72,9 71,1 71,0 70,6 71,3 70,9

1,00 (référent) 0,97 (0,94-1,00) 0,97 (0,94-1,01) 0,97 (0,93-1,01) 0,97 (0,94-1,02) 0,96 (0,93-1,02)

347 408 699 327 605 297 479 370 328 490 894 911

/ / / / / /

398 557 781 219 670 710 526 419 358 952 969 702

87,2 89,5 90,2 91,1 91,5 92,3

1,00 (référent) 1,02 (1,02-1,03) 1,03 (1,02-1,04) 1,03 (1,02-1,05) 1,04 (1,03-1,05) 1,04 (1,03-1,06)

1,00 (référent) 1,16 (1,11-1,22) 1,21 (1,13-1,30) 1,29 (1,16-1,42) 1,34 (1,21-1,49) 1,43 (1,26-1,62)

Université

Laval Montréal Sherbrooke Autres

6 225 4 494 2 565 2 128

/ / / /

8 886 6 322 3 422 3 018

70,1 71,1 75,0 70,5

1,00 (référent) 1,01 (0,98-1,04) 1,03 (1,00-1,06)

0,99 (0,96-1,03)

1 402 907 955 749 516 992 479 155

/ / / /

1 537 316 1 063 592 570 855 533 796

91,3 89,9 90,6 89,8

1,00 (référent) 0,99 (0,97-1,00)

1,00 (0,99-1,02) 0.99 (0,98-1,01)

1,00 (référent) 0,89 (0,80-0,99)

1,04 (0,91-1,19) 0,92 (0,79-1,06)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie.

Page 100: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

89

Tableau A4.4 : Relation entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif pour les cancers infiltrants après un suivi post-dépistage de 24 mois. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+ ajusté1

(IC 95%) Num / den

Brut (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / den Brut (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Type

Privé 10 486 / 14 725 71,2 1,00 (référent) 2 297 462 / 2 533 510 90,7 1,00 (référent) 1,00 (référent) Public Unités mobiles

4 662 264

/ /

6 547 376

71,2 70,2

0,98 (0,95-1,00) 0,95 (0,91-1,05)

993 694 63 647

/ /

1 102 761 69 288

90,1 91,2

1,00 (0,99-1,01) 1,01 (0,99-1,03)

0,98 (0,88-1,09) 1,09 (0,89-1,33)

Volume de mammographies

<1500 1500-2999 3000-4499 4500-5999 ≥6000

1 283 2 978 3 670 2 198 5 283

/ / / / /

1 843 4 276 5 227 3 150 7 152

69,6 69,6 70,2 69,8 73,8

1,00 (référent) 1,00 (0,97-1,04) 1,01 (0,97-1,04) 1,01 (0,97-1,05) 1,03 (0.99-1,07)

275 608 664 518 825 023 516 973 1 072 681

/ / / / /

305 446 736 777 910 948 566 990 1 185 398

90,2 90,2 90,5 91,2 90,5

1,00 (référent) 0,99 (0,98-1,00)

0,99 (0,98-1,01) 1,00 (0,98-1,01) 1,00 (0,98-1,01)

1,00 (référent) 0,92 (0,84-1,01) 0,94 (0,84-1,05) 0,99 (0,88-1,11) 0,97 (0,86-1,11)

Technologie

Film CR DR

7 577 5 571 2 264

/ / /

11 172 7 620 2 856

67,8 73,1 79,3

1,00 (référent) 0,95 (1,00-1,05)

0,99 (1,06-1,11)

1 189 716 425 742 1 739 345

/ / /

1 315 553 484 597 1 905 409

90,4 87,9 91,3

1,00 (référent) 0,99 (0,98-1,00) 0,97 (0,96-0,98)

1,00 (référent) 0,93 (0,87-0,98) 0,80 (0,73-0,87)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; CR : computed radiography; DR : direct radiography. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université) et des centres (type, volume de lecture, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie), et pour l’année de mammographie.

Page 101: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

90

Annexe 5 : Analyses supplémentaires excluant les valeurs manquantes de certaines caractéristiques Tableau A5.1. Association entre les caractéristiques des femmes liées à leur histoire et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95

%)

Num / Den

Brute

(%)

RSe ajusté1

(IC 95 %) Num / Den

Brute

(%)

RSp ajusté1

(IC 95 %)

Âge (ans)

50-54 3 435 / 4 120 83,4 1,00 990 390 / 1 133 351 87,4 1,00 1,00

55-59 3 823 / 4 418 86,5 1,03 (1,00-1,05) 942 978 / 1 031 525 91,4 1,00 (1,00-1,00) 1,01 (0,99-1,04)

60-64 4 254 / 4 905 86,7 1,02 (1,00-1,04) 809 106 / 878 941 92,1 1,00 (1,00-1,00) 1,04 (1,01-1,06)

65-69 3 900 / 4 424 88,2 1,03 (1,01-1,05) 615 494 / 666 040 92,4 1,00 (1,00-1,00) 1,07 (1,04-1,09)

Antécédents de biopsie ou de ponction

Non

Oui

13 109

2 303

/

/

15 095

2 772

86,8

83,1

1,00

0,97 (0,95-0,99)

2 994 304

363 664

/

/

3 301 209

408 648

90,7

89,0

1,00

0,98 (0,97-0,98)

1,00

0,77 (0,75-0,79)

Antécédents de mammographie

Sub

Initiale 0

Initiale 1

11 998

1 251

2 163

/

/

/

13 873

1 385

2 609

86,5

90,3

82,9

1,00

1,07 (1,04-1,09)

1,00 (0,99-1,02)

2 690 479

187 787

479 702

/

/

/

2 915 986

241 464

552 407

92,3

77,8

86,8

1,00

0,85 (0,84-0,86)

0,95 (0,94-0,95)

1,00

0,38 (0,36-0,39)

0,62 (0,60-0,64)

Histoire familiale de cancer du sein2

Non 11 850 / 13 677 86,6 1,00 2 765 461 / 3 060 890 90,4 1,00 1,00

Oui 3 562 / 4 190 85,0 0,98 (0,97-0,99) 592 507 / 648 967 91,3 1,00 (1,00-1,00) 1,01 (1,00-1,03)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; sub : mammographie subséquente dans le programme; initiale 0 : mammographie initiale dans le programme sans antécédents de mammographie dans la vie de la femme; initiale 1 = mammographie initiale dans le programme avec antécédents de mammographie dans la vie de la femme. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . 2Les mammographies des femmes dans la catégorie ‘ne sait pas’ a été mise dans la catégorie de référence (sans histoire familiale de cancer du sein). Ces résultats demeurent similaires après l’exclusion des

valeurs ‘ne sait pas’.

Page 102: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

91

Tableau A5.2. Association entre les caractéristiques des femmes liées aux hormones et la sensibilité, la spécificité et le

rapport de vraisemblance positif. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95 %)

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Indice de masse corporelle (kg/m2)

< 20 20-24 25-29 30-34 ≥ 35

514 5 213 5 563 2 702 1 420

/ / / / /

683 6 250 6 340 3 007 1 587

75,3 83,4 87,7 89,9 89,5

0,93 (0,89-0,97)

1,00 1,03 (1,01-1,04) 1,03 (1,01-1,05)

1,01 (0,99-1,03)

174 816 1 278 175 1 129 991 506 281 268 705

/ / / / /

194 833 1 419 071 1 246 249 555 816 293 888

89,7 90,1 90,7 91,1 91,4

1,00 (1,00-1,01)

1,00 1,00 (1,00-1,00) 0,99 (0,99-1,00) 0,99 (0,99-1,00)

0,96 (0,92-1,00)

1,00 0,98 (0,97-1,00) 0,95 (0,93-0,98) 0,93 (0,90-0,96)

Nombre d’enfants

Aucun 1 à 2 3 à 4 5 et plus

3 135 8 484 3 419 374

/ / / /

3 638 9 832 3 969 428

86,2 86,3 86,1 87,4

1,00 0,99 (0,98-1,01) 0,98 (0,96-1,00)

0,97 (0,94-1,01)

591 069 1 870 364 804 065 92 470

/ / / /

656 890 2 070 431 882 282 100 254

90,0 90,3 91,1 92,4

1,00 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,00) 1,00 (1,00-1,01)

1,00 0,99 (0,97-1,00) 1,00 (0,97-1,02) 1,04 (1,00-1,08)

Statut ménopausique

Non Oui

1 895 13 517

/ /

2 301 15 566

82,4 86,8

1,00 1,03 (1,01-1,06)

456 267 2 901 701

/ /

531 957 3 177 900

85,8 91,3

1,00 1,02 (1,01-1,02)

1,00 1,14 (1,11-1,17)

Hormonothérapie de remplacement

Jamais Auparavant Actuellement

7 605 3 500 4 307

/ / /

8 710 4 018 5 139

87,3 87,1 83,8

1,00 0,99 (0,98-1,01) 0,98 (0,96-1,00)

1 767 193 769 139 821 636

/ / /

1 967 673 828 383 913 801

89,8 92,9 89,9

1,00 1,01 (1,00-1,01) 0,98 (0,98-0,99)

1,00 1,08 (1,06-1,11) 0,85 (0,83-0,86)

Densité mammaire

< 25 % 25-49 % 50-75 % > 75 %

2 836 6 381 5 003 1 192

/ / / /

3 102 7 166 5 968 1 631

91,4 89,0 83,8 73,1

1,00 0,98 (0,96-0,99) 0,93 (0,91-0,95) 0,82 (0,79-0,85)

901 829 1 283 806 909 642 262 691

/ / / /

958 862 1 421 652 1 033 101 296 242

94,1 90,3 88,1 88,7

1,00 0,96 (0,96-0,97) 0,95 (0,94-0,95) 0,96 (0,95-0,96)

1,00 0,63 (0,60-0,66) 0,51 (0,48-0,54) 0,50 (0,47-0,54)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . 2Les mammographies des femmes dont l’indice de masse corporelle ou le nombre d’enfants est inconnu ont été mises dans les catégories qui contenaient l’effectif le plus élevé soit la catégorie de 25-29 kg/m2

pour l’indice de masse corporelle et la catégorie de 1 à 2 pour le nombre d’enfants. Ces résultats demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues.

Page 103: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

92

Tableau A5.3. Association entre les caractéristiques des radiologistes et la sensibilité, la spécificité et le rapport de

vraisemblance positif. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95 %)

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95%)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95%)

Sexe

Homme 9 692 / 11 417 84,9 1,00 2 284 303 / 2 493 386 91,6 1,00 1,00 Femme 5 720 / 6 450 88,7 1,02 (1,01-1,04) 1 073 665 / 1 216 471 88,3 0,97 (0,96-0,98) 0,81 (0,74-0,88)

Année de permis

< 1970 1970-1979 1980-1989 1990-1999 2000-2009 ≥2010

798 3 738 3 607 4 626 1 916 727

/ / / / / /

1 038 4 443 4 181 5 229 2 184 792

76,9 84,1 86,3 88,5 87,7 91,8

0,88 (0,85-0,92) 0,96 (0,94-0,98)

0,99 (0,98-1,01) 1,00 0,99 (0,97-1,01) 1,04 (1,01-1,07)

249 581 912 836 755 120 932 732 386 344 121 355

/ / / / / /

268 791 988 286 834 122 1 035 615 439 468 143 575

92,9 92,4 90,5 90,1 87,9 84,5

1,01 (0,99-1,03) 1,01 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 0,98 (0,97-1,00) 0,96 (0,93-0,98)

1,07 (0,86-1,33) 1,05 (0,92-1,22) 0,90 (0,79-1,03) 1,00 0,88 (0,78-1,00) 0,79 (0,67-0,92)

Volume de lectures

<500 500-999 1000-1499 1500-1999 2000-2499 ≥ 2500

1 772 3 205 2 849 2 181 1 495 3 910

/ / / / / /

2 038 3 690 3 299 2 531 1 741 4 568

86,9 86,9 86,4 86,2 85,9 85,6

1,00 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,97-1,02) 1,00 (0,96-1,02)

347 714 699 984 605 888 479 849 328 798 895 735

/ / / / / /

399 014 782 152 671 516 527 048 359 361 970 766

87,2 89,5 90,2 91,0 91,5 92,3

1,00 1,02 (1,02-1,03) 1,03 (1,02-1,04) 1,04 (1,02-1,05) 1,04 (1,03-1,05) 1,05 (1,03-1,06)

1,00 1,18 (1,12-1,24) 1,24 (1,15-1,33) 1,33 (1,20-1,48) 1,38 (1,23-1,54) 1,48 (1,30-1,68)

Université

Laval Montréal Sherbrooke Autres

6 225 4 494 2 565 2 128

/ / / /

7 260 5 223 2 896 2 488

85,7 86,0 88,6 85,5

1,00 1,01 (0,99-1,02) 1,02 (1,00-1,04) 1,00 (0,97-1,02)

1 404 284 956 659 517 412 479 613

/ / / /

1 539 150 1 064 852 571 450 534 405

91,2 89,8 90,6 89,8

1,00 0,99 (0,97-1,00)

1,00 (0,99-1,02) 0,99 (0,98-1,01)

1,00 0,88 (0,79-0,99)

1,03 (0,90-1,18) 0,92 (0,79-1,07)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie . Ces résultats

demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues.

Page 104: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

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Tableau A5.4. Association entre les caractéristiques des centres et la sensibilité, la spécificité et le rapport de vraisemblance

positif. Sensibilité Spécificité Rapport du RV+

ajusté1 (IC 95 %)

Num / Den

Brute (%)

RSe ajusté1 (IC 95 %)

Num / Den Brute (%)

RSp ajusté1 (IC 95 %)

Type

Privé 10 486 / 12 180 86,1 1,00 2 299 593 / 2 536 402 90,7 1,00 1,00 Public Unités mobiles

4 662 264

/ /

5 386 301

86,6 87,7

0,99 (0,97-1,01) 1,00 (0,97-1,03)

994 663 63 712

/ /

1 104 084 69 371

90,1 91,8

1,00 (0,99-1,01) 1,01 (0,99-1,03)

0,99 (0,89-1,11) 1,13 (0,94-1,35)

Volume de mammographies

< 1500 1500-2999 3000-4499 4500-5999 ≥ 6000

1 283 2 978 3 670 2 198 5 283

/ / / / /

1 520 3 458 4 272 2 588 6 029

84,4 86,1 85,9 84,9 87,6

1,00 1,02 (0,99-1,05) 1,01 (0,99-1,04) 1,01 (0,98-1,04) 1,04 (1,01-1,07)

275 877 665 190 825 834 517 446 1 073 621

/ / / / /

305 815 737 703 912 010 567 627 1 186 702

90,2 90,2 90,6 91,2 90,5

1,00 0,99 (0,98-1,00) 0,99 (0,98-1,00) 1,00 (0,98-1,01) 0,99 (0,98-1,01)

1,00 0,92 (0,84-1,01) 0,95 (0,85-1,06) 0,99 (0,88-1,12) 0,97 (0,85-1,10)

Technologie

Film CR DR

7 577 5 571 2 264

/ / /

8 882 6 439 2 546

85,3 86,5 88,9

1,00 0,98 (0,96-1,00)

0,98 (0,96-1,01)

1 741 307 1 190 680 425 981

/ / /

1 907 995 1 316 897 484 965

91,3 90,4 87,8

1,00 0,99 (0,99-1,00) 0,97 (0,96-0,98)

1,00 0,93 (0,86-0,99) 0,79 (0,71-0,87)

Num : numérateur, nombre de cancers infiltrants détectés; Den : dénominateur, nombre de cancers infiltrants diagnostiqués à 1 an; RSe : rapport de sensibilité; IC 95% : intervalle de confiance à 95%; RSp : rapport de spécificité; RV+ : rapport de vraisemblance positif; CR: du terme anglais “computed radiography”, DR: du terme anglais “direct radiography”. Les résultats en gras sont statistiquement significatifs. 1Ajusté pour les caractéristiques des femmes (âge, antécédent de biopsie ou de ponction, antécédent de mammographie, histoire familiale de cancer du sein, indice de masse corporelle, nombre d’enfants, statut

ménopausique, hormonothérapie de remplacement, densité mammaire), des radiologistes (sexe, année de permis, volume de lecture, université fréquentée), des centres (type, volume, technologie), pour les

particularités mammaires (douleur aux seins, réduction mammaire, prothèse mammaire, examen clinique au sein dans l’année précédant la mammographie) et pour l’année de mammographie .Ces résultats

demeurent similaires après l’exclusion des valeurs inconnues

Page 105: Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la ......Déterminants liés aux variations de la sensibilité, de la spécificité et du rapport de vraisemblance positif

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Annexe 6 : Questionnaires de la femme au moment de la mammographie de dépistage

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