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PREVENTION SERVICE RESEARCH DRYING Séchage dynamique par lyophilisation – le système docuSAVE

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PREVENTION SERVICE RESEARCH

DRYINGSéchage dynamique par lyophilisation

– le système docuSAVE

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Une gestion compétente du sinistre assure une lyophilisation sous vide réussie

La réussite du séchage par lyophilisation sous vide dépend largement d’une bonne gestion du sinistre. Les étapes suivantes constituent une démarche optimalisée:

1. Mesures préventives

2. Lignes directrices dans une situation d’urgence

3. Gestion sur le lieu du sinistre

4. Procédé de séchage dynamique par lyophilisation

1. Mesures préventives

Déjà lors du choix du site qui accueille des biens documentaires ou culturels, il convient de dres-ser une analyse de risques afin de créer un cadre correspondant aux exigences de la bonne conservation et tenant compte de la nature des biens à stocker.

Les mesures préventives sont du ressort de la responsabilité interne d’une institution et défi-nissent aussi la réussite d’un sauvetage éven-tuel. La remise en état ultérieure des biens en-dommagés dépend du bon déroulement du sau-vetage. Il s’agit d’abord de créer des conditions climatiques propices pour le stockage, puis de prendre en considération les exigences particu-lières du lieu et du matériel, faute de quoi une mauvaise gestion dans une situation d’urgence pourrait accroître les dégâts et aboutir à une ac-cumulation de problèmes imprévus.

L’analyse des risques liés au bâtiment, à son en-vironnement direct et au genre de matériaux

conservés nécessitent la création d’un plan d’ur-gence sur mesure afin de prévoir et de limiter les dégâts au maximum. Il importe également d’étu-dier de près la couverture d’assurance dont les pre stations, en cas d’accident, doivent être con-nues dans le détail. Dans beaucoup d’institu-tions disposant de matériel précieux, les don-nées de la couverture d’assurance sont souvent très peu connus des responsables ou mal expli-citées par l’assureur. L’aspect financier de la cou verture d’assurance est un élément primor-dial car il définit et oriente les moyens d’agir en cas de sinistre. Ces points déterminent les outils du sauvetage, le degré de la remise en état et en som me, la finalisation du travail de restauration des biens endommagés.

Si en cas de sinistre le budget de sauvetage fait défaut ou si les méthodes doivent encore être soumises à l’approbation de l’assureur, un temps bien précieux est perdu pendant lequel les dé-gâts peuvent empirer considérablement. Nous insistons donc sur l’importance de prévoir le côté financier des moyens à mettre en oeuvre.

Pour chaque institution ou entreprise privée il est impératif d’élaborer un plan d’action d’urgence afin de gérer le travail de chaque corps de métier. Un tel plan sera viable seulement si tous les inter-venants coopèrent harmonieusement et que cha-cun connaît sa responsabilité et sa tâche. En l’oc-cur rence: divers services d’urgen ce, pom piers, personnel technique et administratif, experts en sauvetage des biens culturels et documentaires, restaurateurs, assureurs, etc. Un plan d’action d’ur gence bien élaboré permet de concorder sans heurt chaque étape de l’inter vention, évitant de perdre du temps précieux. Last but not least: une bonne répétition est nécessaire; le plan doit être tenu à jour et ajusté en intégrant les éven-tuels changements internes et externes.

En conclusion: les conditions optimales de conservation, l’analyse pertinente des risques et

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la prévoyance financière en cas d’accident for-ment les piliers de soutènement d’un plan d’ur-gence.

L’expérience de docuSAVE démontre que l’am-pleur d’un dégât peut être réduit d’environ un tiers par des mesures de prévention adéquates et bien planifiées.

2. E.C.C.O. Lignes directrices dans une situation d'urgence

La Confédération Européenne des Associations de Conservateurs et de Restaurateurs (Euro-pean Confederation of Conservator-Restorers' Organisations, E.C.C.O.) a établi des lignes di-rectrices en cas de sinistre. Il importe que les mesures de sauvetage adoptées soient conformes et correspondent à ses recomman-dations.

Les responsables du sauvetage doivent être suffisamment formés et expérimentés pour re-connaître les enjeux complexes d'un sinistre: l'interaction entre les matériaux spécifiques, le genre de dégâts, les éléments présents et les me sures à entreprendre. Ils doivent pouvoir rapi-dement cerner les dangers, les possibilités d'une remise en état ainsi que les frais qui en dé coulent, en somme garantir la bonne préser-vation du patrimoine.

3. Gestion sur le lieu du sinistre Dans l'optique d'une gestion optimale sur le lieu du sinistre et afin d'éviter l'accumulation de dé-gâts, des instructions doivent être élaborées pour les cas d'urgence. Ces instructions doivent définir quels spécialistes et entrepreneurs vont intervenir et apporter leurs compétences. Nous pouvons esquisser en gros:Mauvais exemple.

Livres sinistrés.

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une gestion compétente sur le lieu du si-nistre = une meilleure réussite par la lyo-philisation

La compétence réduit considérablement les coûts ultérieurs de la remise en état des maté-riaux endommagés. Les mesures inadéquates ou insuffisantes en cas d'urgence peuvent conduire à la détérioration des matériaux, ce qui entraîne

tou jours des frais supplémentaires - d'abord pour la mise à l'abri, puis pour la conservation.

Les erreurs d'estimation des priorités et un mau-vais déroulement dans le temps peuvent engen-drer des actions néfastes. Connaître l'impact du genre de dégât sur chaque matériau spécifique est d'une importance capitale.

Voici les étapes d'une intervention docuSAVE sur un lieu de sinistre:

• Premiers secours • Sauvetage et mise à l'abri • Stabilisation de la situation • Remise en état

Les quatre étapes de la gestion sur le lieu du sinistre selon docuSAVE

Handling of the damage

0

25

50

75

100

Event

Unpreventable With docusave Without docusave

Recovery

Stabilisation

Restoration

Time

Damage

Protection

Mesures en vue de diminuer le dégât

l'événement

dégât

axe de temps

inévitable en collaboration avec docuSAVE

sans le soutien de docuSAVE

Premiers secours

Sauvetage et mise à l'abri

Stabilisation

Remise en état

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La personne responsable de la gestion doit pouvoir saisir la dynamique du sinistre afin de maîtriser le chaos qui en découle. Dans le cas contraire, une escalade des dommages augmen-tera les frais et diminuera la qualité de la restau-ration au terme du processus.

Premiers secours

Pour docuSAVE il s'agit d'abord d'évacuer les ob-jets en danger imminent. Si cela est impossible, les protéger contre le feu et/ou l'eau. Cette pre-mière étape se fait en collaboration avec les pom-piers par

– les évacuations d'urgence

– la protection active

Sauvetage et mise à l'abri

Lors du sauvetage et de la mise à l'abri, la pré-sence d'un conseiller spécialiste est d'une

grande importance car il s'agit ici de fournir les instructions adéquates pour une évacuation qui préservera le matériel au maximum. Le sa-voir-faire et l'expérience du sauveteur per-mettent de discerner l'influence des dégâts sur les biens, d'indiquer la bonne chronologie dans le déroulement des opérations de sauvetage et d'opter pour les justes techniques de sauvetage. Le professionnalisme du sauveteur est en corré-lation directe avec l'efficacité et la réussite de l'opération, et les économies qui en découleront lors de la remise en état du matériel sinistré.

La qualité et le coût d'une restauration dé-pendent directement des mesures adoptées dans l'action d'urgence. Pour cela il faut con-naître les spécificités, tant du matériel que des élé ments impliqués dans le sinistre.

Stabilisation de la situation

Séchage conventionnelTout matériel imbibé d'eau peut, bien enten-du, aussi être séché « à l'air ». En s'abstenant de congeler le matériel mouillé on se trouvera confronté à des dégâts supplémentaires: les pa-ges resteront collées, des déformations surgi-ront, des moisissures se déclenchent et les cuirs se fragiliseront. Dans le cas concret d'une reliure de cuir, un séchage conventionnel à l'air peut au final s'avérer très coûteux. Un cuir fragilisé se-ra d'autant plus sensible à l'attaque des moisis-sures, ce qui peut même multiplier les frais d'une reconstitution.

La congélation comme première étape de stabilisation en toute sécuritéLa congélation à -25 °C est la meilleure alterna-tive pour les papiers, les cuirs et les parchemins. Les dommages subis par les matériaux sont stoppés dans leur progression néfaste. On évi-tera ainsi l'agglutination des pages entre elles, la croissance des moisissures et la corrosion. Par la congélation le matériel est stabilisé et elle

Mauvais exemple.

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offre le temps nécessaire pour planifier la suite des opérations.

Congeler, OUI, mais pas n'importe comment …

Une bonne gestion du matériel imbibé d'eau est d'une importance primordiale. Elle nécessite une technique bien pensée pour éviter qu'une congélation incorrecte vienne augmenter les dé-gâts voire les rendent irréversibles, cela malgré

la meilleure des méthodes de séchage. Un autre point capital est le procédé de congélation en soi. Il importe de savoir où et comment le maté-riel sera traité et stocké dans le local de congé-lation. Connaître les exigences spécifiques d'une congélation optimale est essentiel. Le

ma tériel peut être considéré comme mis à l'abri seule ment lorsque la température de congéla-tion aura atteint les -25 degrés Celcius. Jusque là persiste le danger d'agglutination et d'appari-tion de moisissures. Un procédé trop lent ou trop rapide peut altérer le résultat final.

Remise en état

Avant la remise en état, tout matériel congelé doit être séché. Il existe différentes possibilités qui entraînent des conséquences quant à la qua lité et aux coûts. En comparaison avec un sé chage conventionnel, les frais du séchage par lyo philisation sous vide sont plus élevés. Mais cette technologie s'avère payante lors de la re-mise en état du matériel sinistré, car les coûts en gendrés par des travaux de restauration ulté-rieurs et de la reliure sont considérablement di-minués.

Les dangers liés au séchage par lyophilisation Tout comme le séchage à l'air, la lyophilisation peut entraîner des dégâts si le procédé ne cor-respond pas aux exigences particulières du ma-tériel en question. De grandes installations in-dustrielles sont souvent citées en référence en matière de séchage rationnel. Cependant, ici per siste le danger qu'une grande quantité de ma tériel à traiter en même temps prolonge la phase de sublimation, alors un dégel momenta-né peut survenir avant que la lyophilisation soit entièrement terminée. Ainsi, une mauvaise qua-lité de séchage pourra aussi entraîner des dé-gâts et augmenter les frais.

Mauvais exemple.

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4. Procédé de séchage dynamique par lyophilisation

Grâce à des logiciels sophistiqués, cette mé-thode permet un séchage adapté aux besoins de chaque cas et prévient le danger d'incrusta-tions, de moisissures, d'encollages et autres phénomènes imprévisibles.

La lyophilisation dynamique sous vide, telle que développée par docuSAVE, prend en considéra-tion les propriétés des matériaux et la façon par laquelle les dommages sont survenus. Ces pa-ramètres peuvent être ajustés grâce aux fins ré-glages et aux possibilités techniques qu'offre le système dynamique docuSAVE. Nous nous sommes spécialisés dans le traitement de biens culturels, contrairement aux installations de l'in-dustrie alimentaire ou chimique. Le résultat final n'est donc pas pareil, même si le principe est identique. Nos installations ont été conçues afin de correspondre aux réglages indispensables pour le traitement des papiers mouillés, des cuirs, des parchemin et autres matériaux sen-sibles.

La juste proportion entre la technique et la tech-nologie dans les installations de lyophilisation de docuSAVE offre un séchage efficace tout en dou-ceur. Les biens culturels sont notre spécialité; notre savoir-faire, allié à une méthode unique, permettent de diminuer le coût d'un sinistre en limitant les besoins de retouches des reliures et la restauration ultérieure globale, souvent labo-rieuse.

Un séchage de qualité s'avère également ren-table pour tout document juridique ou acte nota-rial. Notre expérience démontre que la qualité du papier moderne est particulièrement vulnérable à l'humidité. De mauvaises techniques de sau-

vetage ou des paramètres de séchage insuffi-sants peuvent même aboutir à une destruction des informations par un encollage irréversible des feuilles.

Grâce à la recherche et au développement constant du séchage de divers matériaux, les photographies par exemple, peuvent également être traitées dans nos installations de lyophilisa-tion. Les résultats actuels sont plutôt convain-cants, tant dans le domaine des documents en papier, livres et autres supports médiatiques que dans celui des objets d'art. Ainsi, le travail com-plémentaire de restauration s'en trouve réduit au minimum.

Dans l'internet et la littérature spécialisée on peut lire des avis négatifs concernant le séchage par lyophilisation de divers matériaux. Les expé-riences obtenues par nos installations nous in-diquent toutefois le contraire. Des projets menés conjointement avec la Haute Ecole profession-nelle de Berne dans le domaine du séchage de photographies et de bandes magnétiques vidéo ont démontré que les résultats obtenus par notre méthode dynamique de lyophilisation peuvent être comparés aux résultats obtenus par une restauration manuelle.

Les enjeux pour l'avenir de la conservation du patrimoine sont importants. Il est indispensable de poursuivre la recherche active dans le do-maine du séchage par lyophilisation sous vide. Parallèlement, les possibilités de restitution de biens culturels de tout genre sont pleinement exploitées et éprouvées. Nous sommes égale-ment actifs sur le plan international et partici-pons aux efforts de recherche dans ce sens.

Seftigen, mars 2015

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Immersion dans l'eau pendant 1 h et séchage sur la table de succion.

Objet de référence en parchemin préalable à l'immersion dans l'eau.

Le séchage de parchemin humide – Simulation d'un dégât des eaux: Comparaison de différents procédés de séchages

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Immersion dans l'eau pendant 1 h et séchage par lyophilisation sous vide docuSAVE.

Objet de référence en parchemin préalable à l'immersion dans l'eau.

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Immersion dans l'eau pendant 1 h et séchage par lyophilisation conventionnelle.

Objet de référence en parchemin préalable à l'immersion dans l'eau.

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VGT 3/4

Les installations docuSAVE de lyophilisation sous vide

VGT 2VGT 1

• des procès dynamiques

• des traitements efficaces tout en douceur et économiques en énergie

• faciles à transporter

• structure modulaire avec possibilité de développement

C'est le type de matériau et la gravité du dégât qui sont les facteurs les plus importants quant au choix du programme adéquat en vue d'un traite-ment par lyophilisation sous vide. Des docu-ments humides, tels des feuillets dans un clas-seur, nécessitent une demi-journée pour être séchés. Pour les documents endommagés par les projections d'eau le temps de séchage est de 1 journée et demi tandis que pour les documents épais et complètement trempés le temps de sé-chage se situe entre 7 à 10 jours.

Le type de matériau ainsi que la quantité d'eau résorbée par le papier sont les facteurs décisifs quant à la durée du processus de séchage. Le délai d'obligation de conservation des docu-ments et la sensibilité du matériau jouent égale-ment un rôle quant au choix du programme. Le traitement sera moins invasif pour les objets dont le délai d'obligation de conservation sera long ou dont la valeur sera importante.

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docuSAVE Résultats

Chaussure en liber de l'ère néolithique provenant du site palafittique UNESCO à Sutz-Lattrigen en Suisse, séchée par lyophilisation sous vide.

La chaussure est conservée aujourd'hui auprès du Service archéologique de l'Office de la culture à Berne.

La reliure en demi-cuir et papier marbré avant la série de tests (poids 591 g).

La reliure en position horizontale dans le bain, niveau de l'eau 7 cm, immersion dans l'eau pendant 20 h.

La reliure au bout de 20 h d'immersion dans l'eau (poids 801 g).

La reliure au bout de la lyophilisation sous vide (poids 576 g).

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