Drôles de médiums ! Christian Halna Ronan Olier Claude ... · PDF...

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Page 1: Drôles de médiums ! Christian Halna Ronan Olier Claude ... · PDF fileutilisé les cordes de guitare pour mes travaux de sculpture. À ce jour je ne connais aucun autre ... L’astuce

63SUPPLÉMENT PRATIQUE DES ARTS N° 122

Insolite Drôles de médiums !

Réalisez une œuvre en collage et à l’acryliqueDéchirez des morceaux de papier dans des revues ou journaux non glacés. Ils ne doivent pas être plus grands que la paume de votre main. Enduisez-les de colle vinylique liquide puis collez-les et disposez-les aléatoirement sur toute la surface de votre support (toile, papier toilé, papier Arches…). Une fois les surfaces sèches, attendez une demi-heure ou une heure avant de recouvrir l’ensemble des papiers avec un jus de couleur, assez transparent. Pendant ce temps, recherchez un motif - noir et blanc de préférence (paysages, figures…). En vous inspirant de ce motif, tracez-en les grandes lignes avec un pinceau fin et du bleu de Prusse.Peignez ensuite sur le collage avec vos couleurs habituelles, en faisant attention de ne pas tout recouvrir, afin de conserver les parties de papiers déchirés qui vous semblent intéressantes.Vous pouvez aussi ne pas prendre de motif, et vous laisser aller dans une peinture très libre.

Exposition permanente à la Galerie Izart, 13, rue du Port, Pont-Aven (29).

Acrylique et papier journal tricotéDans certaines œuvres, j’ajoute des collages de papier, de carton ou de papier journal tricoté. Pour cette dernière technique, je tortille des bandelettes de journal que je « tricote » ensuite selon les gabarits prévus pour le tableau. À ces tricots, je n’ajoute ni colle, ni fil, ni couleur (je choisis les pages colorées des journaux). Ils sont ensuite collés sur l’œuvre et vernis à l’acrylique. Vous trouverez plus de renseignements sur cette technique sur mon site : http ://solangesolange.free.fr

Du 20 juin au 12 juillet : exposition « Nouvelles Métamorphoses », à La Mothe-Saint-Héray (79).

Le « can’art», collage avec des canettesJe découpe des canettes vides et nettoyées (soda, bière, eau) aux couleurs multiples. Ces morceaux assemblés remplaceront les couleurs sortant des tubes. Afin que le collage se fasse aisément sur la toile, j’aplanis le métal (aluminium, fer et acier) en sorte qu’il perde la mémoire de sa forme. Ayant esquissé un dessin sur la toile, j’arrange chaque pièce prédécoupée telle une mosaïque ou un puzzle. Ensuite, je procède à la fixation de l’ensemble grâce à une colle spéciale, passée à froid sur la toile et au dos des pièces de métal maintenues ensemble. De lourds poids, posés sur « l’œuvre », rendent l’adhérence parfaite du métal sur la toile, montée ensuite sur châssis à clés. Quelques raccords sont faits à la tempera.

Du 27 mai au 27 juin : exposition Arnaud d’Aunay, thème « Icônes » (32 portraits de femmes de mon époque, de Jacky Kennedy à Laëtitia Casta), durant l’événement Art Saint Germain des Prés à la galerie Les Yeux Fertiles chez Jean-Jacques Plaisance, 27 rue de Seine, 75006 Paris.

Une œuvre à l’encre de Chine réalisée à la corde de guitare !J’applique la technique Sumi-e (pratiquée habituellement avec pinceaux ou plumes) qui impose de maîtriser son geste et ne permet aucune reprise. Ma technique consiste à réaliser le dessin des deux mains en même temps à l’aide d’une corde de guitare. Ce travail implique une gestuelle plus proche de celle du pianiste et du cavalier que celle du dessinateur ou du peintre. Des notions de dessins et de composition et de précision restent nécessaires. J’ai inventé cette technique il y a un an et demi, après avoir utilisé les cordes de guitare pour mes travaux de sculpture. À ce jour je ne connais aucun autre artiste qui utilise cette technique !

Du 17 au 28 juin : mes encres de Chine en grands formats seront présentées à l’exposition de l’Orangerie du Sénat du Luxembourg à Paris, avec le groupe d’artistes « Courants d’Arts ».

Les peaux tatouéesJe travaille les tatouages avec du carton-plume. Je découpe ce qui ne doit pas apparaître, selon la technique du monotype. Je couvre ce support de peinture, puis je l’applique sur le tableau, comme un tampon. Les parties vides laissent apparaître les couches inférieures, en transparence. Ces formes graphiques venant s’articuler avec les zones de couleurs donnent un point d’ancrage au tableau. Dessiner sur un corps peint, c’est peindre la peau peinte, c’est une strate supplémentaire. La matière n’est plus celle du corps, mais une nouvelle matière, prise dans les premiers jus du tableau, tandis qu’il est encore abstrait.

Étienne Gros

Claude Quentelo Arnaud d’Aunay

Solange Solange

Christian Halna du Fretay

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Gouache en plein airQuand on peint sur le motif, il faut démarrer tout de suite. Le temps de dévisser un tube, un second, un troisième... de déposer une noisette de jaune, de bleu... et il est temps de rentrer et de laver sa palette. L’astuce ? Justement, ne pas la laver ! Après avoir achevé votre travail, conservez votre palette telle quelle pour une prochaine fois. Même si elle a un peu séché et durci, la gouache a la propriété de se dissoudre facilement à l’eau : on peut donc récupérer et réutiliser ces teintes pour plusieurs œuvres. Cela vous fait gagner un temps précieux, et évite ainsi le gaspillage et la pollution des eaux.

Jusqu’au 30 juin : exposition personnelle « Voyages » (gouaches et céramiques) à la galerie de la manufacture Henriot, à Quimper.

Ronan Olier