L’AUTRE GUERRE

PHOTOS MIQUEL DEWEVER-PLANADU 14 FÉVRIER AU 26 MARS 2014

/////// ITEM L’ATELIERphotographie documentaire

PRÉSENTATIONDE L’EXPOSITION

41 tirages couleur encadrés

«Ils sont tatoués, parfois de motifs diaboliques. Ils sont emprisonnés. Ils sont violents et, à cette violence née d’une situation sociale qui prend ses racines dans l’extrême violence du génocide perpétré contre les mayas par les dictatures militaires, répond une autre violence, celle de l’armée, de la police et des mercenaires qui les tuent.Ce sont les « maras », ces gangs dont la dénomination caricature des groupes dans lesquels s’organisent des jeunes, souvent des très jeunes, répondant à une situation inextricable par un mode d’organisation alternatif, en marge de toutes les légalités, liés au trafic de drogue et à la prostitution, au maniement des armes, à toutes les dérives. Ils se sont donnés des signes de reconnaissance, des identités qu’ils portent à même le corps et peignent sur les murs. Ils sont agressifs et violents et, en même temps, ils vivent, éprouvent des sentiments, sont amoureux.Ils sont victimes et, ne voyant aucune issue, ils font aussi des victimes.»*

L’autre guerre, c’est celle, non déclarée, qui au Guatemala fait aujourd’hui autant de victimes que durant le conflit armé des années 1980. Ce pays de 14 millions d’habitants est devenu l’un des plus dangereux au monde, avec 18 assassinats en moyenne par jour dont 98 % classés sans suite. Violence chronique, pauvreté extrême, alcoolisme, narcotrafic et corruption généralisée : les jeunes du pays, privés de perspectives d’avenir, rejoignent en masse les Maras, des gangs ultra-violents qui terrorisent la population.

Depuis plus de dix ans, Miquel Dewever-Plana est le témoin silencieux de cette violence qui décime la jeunesse. Ce travail photographique l’a amené à raconter une histoire particulière, celle de Alma, dans un web-documentaire qui fait écho à l’exposition.

«(Ses) photographies ont le regard de la dignité, elles évitent l’horreur immédiate pour mieux écrire l’horreur absolue d’un pays à la dérive.Elles ne jugent pas. Elles sont belles et distantes, et si chaleureuses pourtant quand elles donnent à voir quelques instants de répit, dans cette autre guerre.Alors elles disent un possible : celui d’une jeunesse où la mort, la prison, la drogue, et la violence ne seraient pas les inévitables compagnes d’infortune. Une jeunesse qui n’aurait pas les gangs comme seul espoir de famille.Au Guatemala, la mort est au bout de la rue.Au bout de ce chemin photographique, le silence explose plus encore que nos indignations et notre impuissance.»**

*extrait du texte de Christian Caujolle** extrait du texte de Frédéric Ayangma

WEBDOCUMENTAIRE

ALMA, UNE ENFANCE DE LA VIOLENCE

Alma est une jeune femme de 26 ans qui se sait en sursis. Dans un pays miné par une guerre qui ne dit pas son nom, le Guatemala, Alma ressemble à tous ces jeunes qui ont grandi dans un monde où les lois et le droit sont bafoués impunément. Où les familles, minées par l’alcoolisme, la pauvreté et le désespoir, s’entredéchirent dans une guerre des gangs devenue banale.

Pendant cinq ans, Alma a appartenu à l’un des gangs les plus violents du Guatemala, les maras. Elle a tué, tabassé, extorqué. Battue elle aussi, elle a fait plusieurs séjours en prison.Le jour où elle a voulu sortir de son gang, ses compa-gnons ont préféré la tuer. Rescapée de la mort in extremis, Alma circule aujourd’hui en chaise roulante et tente de se reconstruire. Ancienne criminelle, victime de son milieu social, jeune femme en quête de rédemption… Alma est tout cela à la fois.

Une confession sans fard, les yeux dans les yeux, où les mots de la jeune femme ouvrent sur les images de ses souvenirs et de la vie dans le gang.

Webdocumentaire de Miquel Dewever-Plana et Isabelle Fougère, illustrations Hugues Micol.Coproduction : Arte France, Upian, Agence Vu.

http://alma.arte.tv/fr/

BIOG RAPHIE

MIQUEL DEWEVER-PLANA / AGENCE VU

D’origine catalane et après des études de photojournalisme à Paris, Miquel Dewever-Plana a choisi de travailler en Amérique

Latine.

De 1995 à 2000, parcourant le Mexique et le Guatemala, il s’est consacré à l’étude de la trentaine de composantes du

peuple maya. Les 170 photographies couleur de son premier livre «Mayas» (CLD Editions) sont un précieux témoignage sur

un mode de vie millénaire en voie de mutation.

Pendant plus de deux ans, le photographe a ensuite suivi le travail des anthropologues légistes, rencontré les survivants

du génocide Maya au Guatemala (plus de 200 000 personnes massacrées par les régimes militaires durant le conflit armé et

45 000 portées disparues). L’ensemble des portraits réalisés ainsi que les témoignages

recueillis sur ces terribles années ont fait l’objet d’un livre en 2006, “ La vérité sous la terre”. Au nom du «devoir de

mémoire», 5000 exemplaires de cet ouvrage furent distribués gratuitement dans les communautés victimes de ces exactions,

ainsi que dans les écoles. En avril 2013, son livre fût utilisé comme preuve lors du procès pour «génocide et crime contre l’humanité» contre le Général Rios Montt. En 2008, ce travail

est récompensé par le “Prix Journalisme et Droits de l’Homme” décerné par l’International Festival of Photojournalism “City of

Gijón” (Espagne).

Pendant dix ans il n’aura de cesse de vivre son rêve d’enfant chez les indiens lacandons, petit peuple maya d’à peine mille

individus et le seul à vivre en forêt, au sud du Mexique. Sa vision onirique et très personnelle de ce monde en sursis

donnera lieu à un livre «hach winik» (les véritables hommes), accompagné d’une nouvelle de l’écrivain anglais Paul Bowles

(auteur entre autre d’«un thé au Sahara »).

En 2010, il obtient le Getty Images Grant for Editorial Photogra-phy (New York) afin de poursuivre son enquête sur la violence

au Guatemala. Deux livres, coédités par Le Bec en l’Air et Blume, viendront parachever ce travail en 2012. « L’autre

Guerre » dépeint un conflit qui ne dit pas son nom à travers une analyse extrêmement documentée sur la situation sociale du pays. Avec « Alma », il dresse avec la journaliste et écrivain

Isabelle Fougère le portrait saisissant d’une jeune femme repentie des gangs.

En 2012, il réalise avec Isabelle Fougère le web-documentaire «Alma, une enfant de la violence» produit par Arte, Upian et l’Agence VU (alma.arte.tv), et récompensé par de nombreux prix, notamment le 1er Prix au World Press Photo 2013 et le

Visa d’Or 2013 France24-RFI.

www.agencevu.com

BOURSES& PRIX2013 : Pour le webdocumentaire «Alma, une enfant de la violence»- Visa d’or 2013 du Webdocumentaire France 24 - RFI Festival International du Photojournalisme Visa Pour l’Image de Perpignan- First Prize World Press Photo, interactive documentaryWorld Press Photo - Amsterdam | Pays-Bas - Étoile de la SCAMSociété Civile des Auteurs Multimédia - France - GRIMME Online AwardGrimme Institut - Allemagne -- Sheffield Innovation AwardDocumentary Festival of Sheffield - Angleterre

2012 :- XII Prix Joan Alsina des Droits de l’Homme Casa América Catalunya Prix honorifique décerné par la Maison d’Amérique Latine de Catalogne à une personne pour son engagement en faveur des droits de l’Homme en Amérique latine - Barcelone - Espagne - IDFA DocLab Award for Digital StorytellingInternational Documentary Festival of Amsterdam -IDFA- Pays-Bas - Pour le webdocumentaire «Alma, une enfant de la violence»

2011 : - Aftermath Project Finalist Pour le projet «L’autre guerre» - New-York - USA

2010 :- Getty Images Grants for Editorial PhotographyPour le projet «L’autre guerre»

EVENEMENTSEN MARGE

Dans un monde du photojournalisme en mutation, de nouveaux moyens de production émergent pour pallier aux circuits traditionnels en défection. Parmi ceux-ci, le crowdfunding est un mode de financement participatif qui met en lien direct les mécènes et les projets. Souvent réalisé en ligne, nous avons souhaité organiser un événement crowdfunding en live, pour créer une véritable rencontre entre les personnes souhaitant s’impliquer sur le projet et le photographe.

VERNISSAGE PARTICIPATIF Le temps du vernissage, le public sera invité à participer à une opération de crowdfunding pour aider au financement du projet de documentaire sur lequel travaille Miquel actuellement. Les recettes de ces soirées seront reversées au photographe pour lui permettre de réaliser son projet photographique.

JEUNE PUBLIC> Projections aux scolairesEn association avec le CLEMI, plusieurs classes de lycées sont invitées à participer à une projection avec la présence de Miquel Dewever-Plana et de Isabelle Fougère.

> Grenadine et ChamallowVisite de l’exposition dédiée au jeune public (à partir de 12 ans) le mercredi 12 février de 15h à 16h30. (note : certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes)

WORKSHOP Miquel animera un atelier autour du portrait et de l’écriture du 16 au 18 février.

VISUELSPRESSE

les visuels de présentation des sujets ainsi que l’affiche sont disponibles sur demande en haute définition pour toute publication presse ou web relative à la promotion de l’exposition

Guatemala Ciudad. Cimetière de la capitale. Laura fut enlevée de force le samedi 3 janvier 2009 à 22 h par des individus roulant dans une voiture sans plaque d’immatriculation.Cette même nuit, elle fut abattue a bout portant au milieu d’an terrain de football. Des témoins ont entendu Laura leur supplier de ne pas la tuer, puis trois coups de feu. Son cas est aujourd’hui classé sans suite. Elle avait 14 ans. Son père avait été assassiné trois mois plus tôt par les membres de la même mara.

Ubaldo, 22 ans, récemment papa, a été membre d’un gang depuis l’âge de 11 ans. Il décida d’en sortir 9 ans après. Plusieurs fois blessé par balle il a connu l’hôpital et la prison pour mineur. Aujourd’hui il tente tant bien que mal de se réinsérer dans la société. Sans boulot, il doit parfois, pour nourrir sa famille, accepter de travailler comme sicaire.

Légende affiche : Guatemala Ciudad. Prison «le Preventivo». jour de visite conjugale. Neck a 30 ans et est originaire du Honduras. Il est membre d’une mara depuis l’âge de 13 ans. Une fois incarcéré il a pris la déci-sion de ne plus faire partie de son gang. Il a été placé de ce fait dans une cellule à part par mesure de sécurité parce que, considéré comme traître, il aurait été aussitôt assassiné par ses anciens compagnons. Emprisonné pour assassinat, il a écopé de 40 ans de prison.

COLLECTIFITEM

*item [ITEM] n.m. : 1. élément minimal (dans un ensemble organisé)corps que l’ont peut considérer singulièrement (dans un ensemble)2. réponse spécifique à une question donnéeélément de sens sur une problématique donnée

Né en 2001, le collectif item est composé aujourd’hui de 6 photographes, Franck Boutonnet, Julien Brygo, Romain Etienne, Morgan Fache, Bertrand Gaudillère, Hugo Ribes, d’un graphiste scénographe,Yannick Bailly d’une réalisatrice-monteuse, Christina Firminoet d’une chargée de projets, Mika Sato.

Le collectif item est une structure de production indépendante qui développe des compétences en matière d’écriture photo-journalistique. Un savoir faire qu’il décline dans le domaine de la presse, de l’entreprise et des institutions. Le collectif item est un espace de travail qui se donne le temps et les moyens nécessaires pour construire de véritables sujets, pensés comme des récits photographiques à part entière. Sa production photographique fonctionne dans un dialogue permanent entre travaux individuels et projets collectifs, travaux personnels et travaux de commandes.

ITEM L’ATELIER

Ouvert en mai 2010, l’Atelier est un lieu de diffusion et de travail.

Dédié à l’image documentaire, item l’atelier propose une programmation d’évènements, d’expositions et de rencontres pour donner à voir la diversité des écritures qui composent le champ du photo journalisme.

La mise en espace est le résultat d’une collaboration entre les photographes et Yannick Bailly, scénographe du lieu.Le travail sonore de Christina Firmino, vient régulièrement enrichir le travail des photographes en traitant les problématiques abordées de manière complémentaire.

Le collectif item, en tant qu’acteur culturel du 1er

arrondissement, se propose à travers sa programmation de tisser des liens privilégiés avec les jeunes publics. Des ateliers d’éducation à l’image et des visites commentées sont mis en place, comme les vernissages « Grenadine et Chamallow » accueillant les enfants et adolescents avec la présence d’un photographe et/ou d’un intervenant extérieur, sociologue, anthropologue…

INFOSPRATIQUES

L’AUTRE GUERREIMAGES MIQUEL DEWEVER-PLANA / agence VU exposition du vendredi 14 février 2014 au vendredi 26 mars 2014Vernissage jeudi 13 février à partir de 18h30 en présence du photographe

Visite «Grenadine et Chamallow» le mercredi 12 février de 15h à 16h30à partir de 12 ans(note : certaines images peuvent heurter la sensibilité des plus

jeunes)

/////// ITEM L’ATELIER3, impasse Fernand Rey69001 LYON (France)du lundi au vendredi de 10h à 17hle samedi de 14h à 18h

CONTACTSITEM

MIKA SATO - +33 (0)7 60 72 39 14Chargée de projetsmika.sato@collectifitem.com

/////// COLLECTIF ITEM Tél : +33 (0)4 78 72 18 40item@collectifitem.comwww.collectifitem.comwww.blog.collectifitem.com