DP - Adrien CONTEJEAN
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DP - Adrien CONTEJEAN
Items :
- N° 8. Éthique médicale
- N° 9. Certificats médicaux. Décès et législation. Prélèvements d'organes et législation
- N° 18 - La méthodologie de la recherche expérimentale et clinique
- N° 136. Soins palliatifs pluridisciplinaires chez un malade en phase palliative ou
terminale d'une maladie grave, chronique ou létale (1). Principaux repères cliniques.
Modalités d'organisation des équipes, en établissement de santé et en et en
ambulatoire
- N° 137. Soins palliatifs pluridisciplinaires chez un malade en phase palliative ou
terminale d'une maladie grave, chronique ou létale (2). Accompagnement de la
personne malade et de son entourage. Principaux repères éthiques.
- N° 138. Soins palliatifs pluridisciplinaires chez un malade en phase palliative ou
terminale d'une maladie grave, chronique ou létale (3). La sédation pour détresse en
phase terminale et dans des situations spécifiques et complexes en fin de vie. Réponse
à la demande d'euthanasie ou de suicide assisté.
- N° 208. Hémogramme chez l'adulte et l'enfant : indications et interprétation
- N° 224. Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire
- N° 228. Douleur thoracique aiguë et chronique
- N° 229. Électrocardiogramme : indications et interprétations
- N° 312. Leucémies aiguës
- N° 314. Syndromes myéloprolifératifs
- N° 325. Transfusion sanguine et produits dérivés du sang : indications, complications.
Hémovigilance
- N° 326. Prescription et surveillance des classes de médicaments les plus courantes
chez l'adulte et chez l'enfant. Connaître pour chacune les mécanismes d'action de
classe et des produits individuels, les principes du bon usage, les critères de choix
d'un médicament en première intention, les causes d'échec, les principaux effets
indésirables et interactions
Enoncé 1
Un patient de 66 ans consulte aux urgences transporté par une ambulance pour un
malaise avec chute sans perte de connaissance à domicile, associé à une douleur latéro-
thoracique droite non positionnelle. Il ne décrit pas de prodrome ni de facteur déclenchant. Il
vous dit avoir pour principal antécédent une HTA contrôlée par ramipril (TRIATEC®)
2,5mg/j. Il prend également de l’atorvastatine (TAHOR®) 20mg/j. Les constantes mesurées
par l’IAO sont les suivantes : FC 110/min, PA 113/63 mmHg, FR 22/min, SpO2 91% en air
ambiant, température 37,8°C, douleur (échelle numérique) 3/10. Le patient ne présente pas de
signe de choc, pas de signe d’insuffisance cardiaque droite ou gauche. L’auscultation
pulmonaire est normale. Il n’a pas de douleur abdominale ni de trouble neurologique au
moment de votre examen.
QRM1 : Quel est le diagnostic à évoquer en priorité ?
Proposition A
syndrome coronarien aigu
Proposition B
dissection aortique
Proposition C
péricardite
Proposition D
embolie pulmonaire
Proposition E
pneumothorax spontané droit
Réponse : D
Commentaires :
Proposition A
Il faudra évoquer ce diagnostic et faire une toponinémie et un ECG, mais le tableau clinique
n’est pas absolument typique, notamment la douleur latéro-thoracique. Ce n’est donc pas le
diagnostic le plus probable.
Proposition B
La douleur évoquée par le patient et trouvée à l’examen clinique ne ressemble pas à une
dissection aortique, qui n’est donc pas le diagnostic à évoquer en priorité ici.
Proposition C
Diagnostic à évoquer en seconde intention, la douleur présentée par le malade n’étant pas
typique de péricardite, qui s’associe rarement à une désaturation
Proposition D
L’association malaise sans prodrome, douleur latéro-thoracique, désaturation, tachycardie,
sub-fébricule à 37,8°C et auscultation pulmonaire normale doivent faire évoquer une embolie
pulmonaire en priorité
Proposition E
Ce diagnostic est possible, mais moins probable que l’embolie pulmonaire devant l’examen
clinique décrit, notamment l’auscultation pulmonaire décrite comme normale.
QRM2 : Quel(s) examen(s) prescrivez-vous dans l’immédiat ?
Proposition A
ECG
Proposition B
créatininémie
Proposition C
glycémie capillaire
Proposition D
D-Dimères
Proposition E
troponine
Réponse : ABCDE
Commentaires :
Proposition A
L’ECG est absolument indispensable ici, pour évaluer la douleur thoracique, éliminer un
SCA, obtenir des arguments pour l’EP, chercher des troubles de conduction dans le cadre de
la syncope…
Proposition B
Dans l’hypothèse d’une embolie pulmonaire, on cherche à connaître la créatininémie avant de
faire l’angioscanner thoracique si besoin
Proposition C
Reflexe : malaise = glycémie capillaire (ou plus généralement : trouble neurologique =
glycémie capillaire)
Proposition D
La probabilité d’EP et de TVP est faible selon le score de wells. Il faut donc doser les D-
Dimères avant de prescrire un éventuel angio-TDM thoracique
Proposition E
Doser la troponine dans toute douleur thoracique
Enoncé 2 :
Vous suspectez une embolie pulmonaire. Les premiers résultats biologiques vous
montrent des d-dimères à 983µg/L, une troponine ultra-sensible à 22ng/L (N<14ng/L), une
glycémie capillaire à 6,9mmol/L et une créatininémie à 46µmol/L. L’ECG est le suivant :
QRM3 : Concernant l’ECG, quelle(s) proposition(s) est(sont) vraie(s) ? Proposition A
bloc de branche droit complet
Proposition B
aspect en S1Q3
Proposition C
tachycardie sinusale
Proposition D
aspect ECG en faveur d’une embolie pulmonaire
Proposition E
aspect ECG en défaveur d’une embolie pulmonaire
Réponse : BCD
Commentaires :
Proposition A
Le QRS fait entre 2 et 3 petits carreaux soit 80 à 120ms, il s’agit donc d’un bloc de branche
droit incomplet. Dans un bloc de branche complet (droit ou gauche), le QRS fait plus de
120ms.
Proposition B
On voit ici très bien une onde S en DI et une onde Q en DIII qui ne sont pas des signes
physiologiques à l’ECG.
Proposition C
Il existe une tachycardie sinusale (ondes P présentes, rythme régulier) à environ 120/min
Proposition D
La tachycardie sinusale est le signe le plus sensible d’EP à l’ECG (mais absolument pas
spécifique !), et son association à un aspect en S1Q3 et à des signes droits (ici bloc de branche
droit incomplet) doivent faire évoquer une embolie pulmonaire.
Proposition E
Non ! Cf ci-dessus
Enoncé 3 :
Vous confirmez le diagnostic d’embolie pulmonaire proximale bilatérale avec un
angioTDM thoracique. Vous observez un retentissement cardiaque droit avec une dilatation
du VD et un léger septum paradoxal en échographie cardiaque trans-thoracique.
QRM4 : Quelle est votre prise en charge thérapeutique immédiate pour l’embolie
pulmonaire ?
Proposition A
thrombolyse par voie générale
Proposition B
thrombolyse in-situ
Proposition C
anticoagulation curative par héparine
Proposition D
anticoagulation curative par AVK
Proposotion E
antiaggrégation plaquettaire par aspirine 75mg/j
Réponse : C
Commentaires :
Proposition A
Dans l’embolie pulmonaire, la thrombolyse par voie générale est indiquée en cas d’état de
choc. Les signes de gravité échographiques ne sont pas une indication à la thrombolyse par
voie générale.
Proposition B
Non indiqué
Proposition C
Toujours débuter une anticoagulation par Héparine dans l’EP. Dans les cas d’EP non grave, il
est possible de débuter d’emblée par une HBPM. Dans le cas des EP graves, il est habituel de
débuter par une HNF en hospitalisation (éventuellement en USC si l’EP est proximale et
bilatérale avec un retentissement cardiaque droit, voire en réanimation) dont la maniabilité est
plus facile.
Proposition D
Non, jamais d’AVK d’emblée : d’abord obtenir une anticoagulation efficace par héparine puis
introduire les AVK (qui possèdent une activité pro-coagulante à la phase très initiale de leur
prise en raison de leur activité anti-protéine S et anti-protéine C plus rapide qu’anti-facteurs
de coagulation).
Proposition E
L’AAP n’est pas indiquée dans les embolies pulmonaires (on ne connait pas encore le
diagnostic de fond du patient à ce stade).
Enoncé 4 :
Le patient est admis en unité de surveillance continue pour débuter le traitement par
HNF à dose curative. Il est surveillé par monitorage cardio-tensionnel et oxymétrie de pouls.
Vous mettez en place une oxygénothérapie à 3L/min aux lunettes.
Le reste du bilan prescrit initialement vous revient avec les résultats suivants :
leucocytes 13900/mm3 (dont PNN 10300/mm3, lymphocytes 2500/mm3, éosinophiles
100/mm3, basophiles 0/mm3, monocytes 700/mm3, myélémie sans blastes à 2%), Hb
20,6g/dL, VGM 89fL, hématocrite 62%, plaquettes 395G/L, TP 87%, TCAr 1,03, fibrinogène
3,8g/L. Le ionogramme sanguin est normal tout comme la fonction hépatique.
Vous complétez votre examen clinique et trouvez une splénomégalie à 5cm sous le
rebord costal sans autre syndrome tumoral. Le patient se plaint d’acouphènes et d’une
érythrose faciale.
QRM5 : Quelle est votre interprétation du bilan biologique ?
Proposition A
polyglobulie vraie probable
Proposition B
polyglobulie par hémoconcentration
Proposition C
présence probable d’un anticoagulant circulant lupique
Proposition D
hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles
Proposition E
thrombocytose
Réponse : AD
Commentaires :
Proposition A
Il ne s’agit pas de données consensuelles, mais il est classique de dire qu’une hématocrite
supérieure à 60% chez l’homme et 58% chez la femme ne peut pas être une fausse
polyglobulie. La mesure de la masse sanguine n’est pas utile dans ces cas.
Proposition B
Non, cf ci-dessus. Le chiffre d’hématocrite est trop élevé pour être lié à une fausse
polyglobulie par hémoconcentration
Proposition C
NON, le TCAr est normal
Proposition D
Oui car GB > 10000/mm3 et PNN > 8000/mm3
Proposition E
Non, les plaquettes sont < 400G/L
Enoncé 5 :
Vous évoquez une polyglobulie vraie.
QRM 6 : Quels examens prescrivez-vous en premier intention pour éliminer une cause
de polyglobulie secondaire ?
Proposition A
gaz du sang
Proposition B
PET scanner
Proposition C
électrophorèse des protéines plasmatiques
Proposition D
échographie abdominale
Proposition E
mesure isotopique de la masse sanguine
Réponse : AD
Commentaires :
Proposition A
Les gaz du sang vont être à interpréter dans le contexte de l’embolie pulmonaire, mais on peut
les faire au moins à la recherche d’une intoxication chronique au CO. Dans les situations sans
embolie pulmonaire, il faut également chercher une hypoxémie chronique.
Proposition B
Non, le PET scanner n’a aucune indication dans cette pathologie
Proposition C
Non, cet examen n’est pas indiqué ici
Proposition D
OUI, il faut rechercher des causes tumorales abdominales à l’origine de polyglobulies
paranéoplasiques (cancer du rein +++, hépatique, fibrome utérin…)
Proposition E
Non, cet examen serait indiqué pour faire la différence entre une polyglobulie vraie et une
polyglobulie fausse pas hémoconcentration.
Enoncé 6 :
Les gaz du sang montrent une hypoxémie modeste en rapport avec l’embolie
pulmonaire corrigée par 2L d’O2 aux lunettes ; le pH, la PCO2, l’HbCO sont normaux.
L’échographie abominale montre des reins normaux et un foie normal, et confirme la
splénomégalie volumineuse.
QRM 7 : Quel est le diagnostic le plus probable ?
Proposition A
splénomégalie myéloïde
Proposition B
leucémie myéloïde chronique
Proposition C
leucemie myélomonocytaire chronique
Proposition D
maladie de Vaquez
Proposition E
thrombocytémie essentielle
Réponse : D
Commentaires :
Proposition A
Splénomégalie myéloïde = myélofibrose primitive. Cette pathologie ne donne pas de
polyglobulie telle qu’ici, mais plus fréquemment une pancytopénie associée à une myélémie,
une érythromyélémie et la présence de dacryocytes au frottis sanguin.
Proposition B
Non, la LMC ne donne pas de polyglobulie !
Proposition C
La LMMC est une forme frontière SMD-SMP, qui associe donc un SMD avec > 1000
monocytes circulants. Il n’y a pas classiquement de polyglobulie. Il s’agit d’une pathologie
rare.
Proposition D
Oui, c’est le diagnostic le plus probable (voire le seul possible !) devant l’association d’une
polyglobulie vraie importante, de signes de thrombose (EP) et d’une symptomatologie
associant l’érythrose faciale et un syndrome d’hyperviscosité (acouphènes).
Proposition E
Non, l’Hb n’est pas aussi élevée dans la TE, et les critères diagnostics comprennent la
présence d’une thrombocytose qui est absente ici.
Enoncé 7 : Vous vous orientez vers une maladie de Vaquez.
QRM 8 : Quels examens réalisez-vous pour le diagnostic positif de maladie de Vaquez ?
Proposition A
recherche d’une pousse spontanée des progéniteurs érythroblastiques
Proposition B
dosage de l’EPO sérique
Proposition C
biopsie ostéomédullaire après interruption temporaire des anticoagulants
Proposition D
dosage des vitamine B9/B12
Proposition E
recherche de la mutation V617F de JAK2
Réponse : BCE
Commentaires :
Proposition A
Dans les nouveaux critères OMS 2016 (http://www.hematocell.fr/index.php/enseignement-de-
lhematologie-cellulaire/60-enseignement-de-lhematologie-cellulaire-les-principales-maladies-
hematologiques/pathologie-granulocytaire-syndromes-myeloproliferatifs/109-polyglobulie-
primitive-de-vaquez-et-autres-polyglobulies) cet examen n’est plus réalisé
Proposition B
Critère mineur des nouveaux critères OMS 2016
Proposition C
Critère majeur des nouveaux critères OMS 2016
Proposition D
Non, le dosage de la vitamine B12 et des folates (B9) sont indiqués en cas d’anémie
macrocytaire arégénérative après avoir éliminé une myélodysplasie au myélogramme.
Proposition E
Critère majeur des nouveaux critères OMS 2016
QRM9 : Quel(s) traitement(s) devez-vous immédiatement proposer à votre patient ?
Proposition A
supplémentation en folates
Proposition B
saignée
Proposition C
immunoblogulines intra-veineuses
Proposition D
corticothérapie systémique par prednisolone 1mg/kg/j
Proposition E
aucun de ces traitements
Réponse : B
Commentaires :
Proposition A
A la différence de l’hémolyse, il n’y a pas de consommation anormalement élevée des folates
dans cette pathologie. Une supplémentation n’est donc pas indiquée.
Proposition B
Il faut réaliser une saignée en urgence car l’hémoglobine est très élevée, et la pathologie est
compliquée d’une embolie pulmonaire inaugurale ainsi que d’un syndrome d’hyperviscosité
(acouphènes). Le risque d’une nouvelle thrombose même sous anticoagulants est élevé si on
ne diminue pas la viscosité sanguine et donc l’hémoglobine.
Proposition C
Les IgIV sont contre-indiquées ici en raison de l’hyperviscosité ! Et n’ont de toutes façons
aucune indication dans cette pathologie.
Proposition D
Aucune indication dans le Vaquez
Proposition E
Non
Enoncé 8 :
Vous confirmez le diagnostic de maladie de Vaquez sans myélofibrose. Votre patient
reçoit un traitement par aspirine, HNF puis warfarine avec un INR cible à 2-3, saignées et
hydroxyurée (HYDREA®). Son état clinique et biologique est stable pendant 8 ans. A l’âge
de 74 ans, il revient aux urgences pour un épisode de gingivorragies. Cliniquement, il présente
des constantes normales en dehors d’une tachycardie à 120 bpm, une splénomégalie toujours
présente à 5cm sous le rebord costal, une altération de l’état général avec une asthénie
profonde. Il se plaint d’une dyspnée d’effort. La NFS réalisée en urgence montre les résultats
suivants : leucocytes 34000/mm3 (dont PNN 900/mm3, « cellule immatures d’allure
blastique » 96%), Hb 4,7g/dL, VGM 82fL, réticulocytes 13000/mm3, plaquettes 2000/mm3.
QRM 10 : Quel est le diagnostic le plus probable ?
Proposition A
leucémie aiguë lymphoblastique secondaire
Proposition B
myélofibrose secondaire
Proposition C
syndrome de Richter avec acutisation en leucémie aiguë
Proposition D
leucémie myéloïde chronique en phase blastique
Proposition E
leucémie aiguë myéloïde secondaire
Réponse : E
Commentaires :
Proposition A
Non, la maladie de Vaquez ne se transforme jamais en LAL. Ne pas confondre avec la LMC !
Proposition B
Il n’y a pas d’argument ici pour affirmer ce diagnostic (absence de myélémie,
d’érythromyélémie et de dacryocytes)
Proposition C
Non. Le syndrome de Richter ne se voit jamais dans le cadre d’une maladie de Vaquez, et il
s’agit de la transformation d’un lymphome indolent (= de bas grade, typiquement la LLC) en
lymphome B diffus à grandes cellules. Cette proposition est donc doublement fausse !
Proposition D
Le patient a un Vaquez et non pas une LMC (ces deux pathologies ne sont jamais liées).
Proposition E
Oui, c’est une évolution « classique » du Vaquez, qui peut évoluer soit vers une myélofibrose
secondaire, soit vers une LAM secondaire (soit vers les deux !). Ici il s’agit de façon certaine
d’une LAM devant la présence d’une hyperleucocytose avec 96% de blastes circulants.
QRM11 : Parmi les propositions suivantes laquelle(lesquelles) fera(ont) partie de votre
bilan biologique complémentaire ?
Proposition A
troponine
Proposition B
phosphorémie
Proposition C
kaliémie
Proposition D
fonction rénale (urée et créatininémie)
Proposition E
fibrinogénémie
Réponse : ABCDE
Commentaire :
Proposition A
Oui, il faut rechercher un retentissement myocardique à l’anémie profonde.
Proposition B
Oui, la phosphorémie fait partie du bilan de lyse !
Proposition C
Idem, le potassium fait partie du bilan de lyse.
Proposition D
Oui, le syndrome de lyse débute par une insuffisance rénale qui est autoentretenue par
l’accumulation d’acide urique, de phosphore (qui forme dans le rein des cristaux
phosphocalciques) et de cytokines (qui provoquent des lésion rénales). Le syndrome de lyse
se termine par une hyperkaliémie qui sera fatale en l’absence de traitement. Le bilan de lyse
comprend : urée, créatininémie, calcium, phosphore, kaliémie, acide urique, LDH. Il doit être
répété toutes les 6h à la phase initiale. Le syndrome de lyse peut se voir même en l’absence de
traitement par chimiothérapie (lyse spontanée).
Proposition E
Oui, il faut rechercher une CIVD ou une fibrinolyse dans les LAM
Enoncé 9 :
Vous prescrivez en urgence une transfusion de plaquettes et de culots globulaires.
Juste avant de transfuser les culots, l’infirmière réalise le contrôle ultime au lit du patient
comprenant le test de Beth Vincent suivant :
QRM 12 : Concernant ce résultat, quelle(s) proposition(s) est(sont) vraie(s) ?
Proposition A
le patient est de groupe A
Proposition B
le patient est de groupe B
Proposition C
le culot est de groupe A
Proposition D
le culot est de groupe B
Proposition E
vous pouvez transfuser le culot au patient
Réponse : ACE
Commentaires :
Proposition A
Oui : raisonnement valable pour les propositions ABCD : on objserve une agglutination du
sang du patient en présence d’Ac anti-A mais pas en présence d’Ac anti-B, donc le patient est
de groupe A. Le test de Beth Vincent ne test pas le rhésus.
Proposition B
Proposition C
Proposition D
Proposition E
Oui !
Enoncé 10 :
Vous diagnostiquez une leucémie aiguë myéloïde secondaire. Le patient reçoit 1
concentré plaquettaire et 2 culots globulaires. Vous souhaitez l’inclure dans un protocole
thérapeutique randomisé en double aveugle comparant une association de chimiothérapie A à
une association B de nouvelles molécules.
QRM 13 : Quelle(s) proposition(s) est(sont) vraie(s) ?
Proposition A
le but principal de la randomisation est d’offrir à chaque patient les mêmes chances d’obtenir
le régime de traitement qu’on estime être le meilleur a priori
Proposition B
il faut cacher les effets secondaires des traitements au patient afin de s’assurer de maintenir le
double aveugle
Proposition C
en cas d’effet indésirable grave (exemple : arrêt cardio-respiratoire après l’injection du
produit étudié) il est possible de lever le double aveugle en cours d’étude
Proposition D
il serait plus judicieux de tester la nouvelle molécule contre placébo afin de connaitre son
bénéfice thérapeutique réel
Proposition E
il s’agit d’un essai de phase 3
Réponse : CE
Commentaires
Proposition A
Non ! Le but de la randomisation est de pouvoir obtenir des groupes comparables sur tous les
points à l’exception du traitement à l’étude. Si on estime sur les données de la littérature et
des phases précoces que le nouveau traitement est meilleur a priori, il n’est pas licite ni
éthique de réaliser un essai randomisé ! On réalise un essai randomisé lorsqu’on n’a pas
suffisamment d’argument pour penser qu’un traitement est meilleur que l’autre. (Par exemple,
il ne serait pas possible de réaliser un essai randomisé adrénaline vs placébo dans l’arrêt
cardiaque).
Proposition B
Non ! Il faut informer le patient des effets indésirables potentiels avant d’obtenir son
consentement (= consentement éclairé). En cas d’effet indésirable survenant sous traitement,
il faut informer le malade de sa survenue. A noter que cela peut être une limite à la réaliser
d’essais en double aveugle lorsqu’un traitement a des effets indésirables très distincts de
l’autre (le patient et le médecin se doutent alors du traitement reçu).
Proposition C
Oui, certains essais ont pu être arrêtés précocement devant des effets indésirables graves dans
le groupe du nouveau traitement à l’étude.
Proposition D
Non, il s’agirait d’une perte de chance majeure pour les patients sous placébo, cela n’est donc
pas possible.
Proposition E
Oui
Enoncé 11 :
Après plusieurs cures de chimiothérapie le patient est en échec de traitement. Vous
décidez en RCP multidisciplinaire d’une prise en charge palliative.
QRM 14 : Quel(s) sera(ont) le(s) objectif(s) des soins palliatifs chez ce patient ?
Proposition A
accélérer le processus de mort dans des conditions dignes
Proposition B
privilégier le confort du patient
Proposition C
éviter les explorations et traitements invasifs
Proposition D
prolonger la vie du patient sans utiliser de molécules de chimiothérapie
Proposition E
préserver la qualité de vie
Réponse : BCE
Commentaires
Proposition A
Non ! Les soins palliatifs n’ont pas pour objectif d’accélérer la mort du patient. L’euthanasie
active est interdite en France. Ne pas confondre avec le double effet qui est autorisé : la
sédation d’un patient algique/dyspnéique/inconfortable peut avoir pour conséquence de
précipiter son décès. Mais l’objectif est ici de soulager le malade et non pas d’accélérer sa
mort.
Proposition B
C’est l’objectif principal qu’il ne faut jamais perdre de vue lors de toute prescription : éviter
les soins invasifs, les prélèvement sanguins inutiles, etc…
Proposition C
Cf B
Proposition D
Non, l’objectif n’est pas de prolonger la survie du patient, mais de privilégier son confort.
Proposition E
Objectif majeur qui va avec celui de préserver son confort. Il est possible à ce titre de faire des
soins palliatifs à domicile si c’est le souhait du patient et que la configuration du domicile, des
intervenants professionnels et de l’entourage sont propices à ce type de prise en charge.
QRM 15 : Concernant le traitement palliatif et la fin de vie de ce patient, quelle(s)
proposition(s) est(sont) vraie(s) ?
Proposition A
en cas de dyspnée il est possible d’utiliser de la morphine au risque de rendre le patient
comateux et d’aggraver son état respiratoire
Proposition B
en cas de gingivorragie il peut être licite de transfuser le patient en plaquettes
Proposition C
la mise en œuvre des soins palliatifs passe par la fin de soins médicaux
Proposition D
si kinésithérapie ne fera pas partie de la prise en charge de ce patient car cela risque
d’aggraver son asthénie
Proposition E
il faut anticiper la discussion autour du prélèvement d’organes de ce patient pour un don
d’organes avec lui-même et son entourage proche
Réponse : AB
Commentaires :
Proposition A
Oui, c’est la règle du double effet. L’objectif est de soulager la dyspnée du malade, ce
traitement pouvant accélérer la mort du patient.
Proposition B
La transfusion en cas de soins palliatifs est discutée. Ici, il s’agit de traiter un symptme pour
améliorer le confort du malade donc la transfusion plaquettaire semble licite. On se poserait
évidemment la question différemment en cas de choc hémorragique sur une hémorragie
digestive, ou dans un cas d’hémorragie méningée massive…
Ne jamais perdre de vue le confort du patient.
Proposition C
Non, les soins palliatifs sont des soins médicaux !
Proposition D
Faux, la kinésithérapie est très utile pour éviter les complications de décubitus, les douleurs
(articulaires, musculaires), l’encombrement bronchique, etc… Il faudra bien sûr adapter
l’intensité de ces soins à l’état clinique du malade.
Proposition E
Non, la leucémie aiguë est une contre-indication absolue au don d’organes.