Zohar ou la carte mémoire Création du 19 au 22 mai 2015 au Granit scène nationale de Belfort

Tournée 2015 / 2016 en cours dʼélaboration

Zohar ou la carte mémoire Texte et mise en scène de Laurent Gutmann (dès 9 ans) Avec Elsa Bouchain Fabien-Aïssa Busetta Laureline Le Bris-Cep Scénographie : Pierre Heydorff Assistante à la mise en scène : Juliette Prier Son : Madame Miniature Lumières Gilles Gentner Régie générale : Armelle Lopez Production La Dissipation des brumes matinales – Direction de production, administration, diffusion Emmanuel Magis/ANAHI. Coproduction Le Granit scène nationale de Belfort et le Théâtre Jacques Prévert dʼAulnays-sous-Bois. Avec le soutien de la DGCA- ministère de la Culture et de la Communication et la participation artistique du FIJAD. Remerciements au Théâtre Paris-Villette.

Il y a trois ans, mes filles, alors âgées de 8 et 10 ans, mʼont fait comprendre quʼelles en avaient assez que je mette en scène des spectacles qui nʼétaient pas faits pour leur âge. Cʼest pour répondre à leur demande que jʼai alors écrit et mis en scène une adaptation très libre du Petit Poucet, le conte de Perrault. Ce spectacle, qui a connu depuis une longue vie, fut le point de départ dʼune évolution importante dans mon travail : je conçois de moins en moins celui-ci comme un travail de mise en scène stricto sensu, mais plutôt comme un travail dʼécriture de spectacle, dans lequel le texte, la mise en scène, la scénographie, tous les éléments qui composent un spectacle sʼinventent ensemble. Bref, ce spectacle mʼa permis dʼassumer que jʼavais envie dʼécrire ! Avec le Petit Poucet, jʼétais parti dʼun texte littéraire existant et connu de tous. Il en était allé de même par la suite avec Le Prince, spectacle que jʼavais conçu dʼaprès le texte de Nicolas Machiavel. Avec Zohar ou la carte mémoire, je fais le choix de ne pas partir dʼun texte en particulier, mais plutôt dʼexplorer une thématique, celle de la mémoire et de lʼoubli.

Ce nouveau spectacle est lʼhistoire dʼune fille prise entre deux injonctions contradictoires : se souvenir et oublier. Zohar a perdu son père et elle tient à tout prix à se souvenir de lui, car lʼoublier, ce serait le faire disparaître complètement, le tuer une seconde fois. Cʼest en tout cas ce que le fantôme de son père lui fait comprendre. Mais en même temps sa mère aimerait voir sa fille aller de lʼavant, ne pas sʼenfermer dans le passé ; et accessoirement, la mère aimerait refaire sa vie et voir un nouvel homme prendre la place laissée vide par son défunt mari. Entre une mère qui lui dit : « Oublie ! » et le fantôme dʼun père qui lui dit : « souviens-toi ! », Zohar devra trouver sa voie. On retrouve là plus ou moins le point de départ de Hamlet, de Shakespeare ; ce nʼest pas un hasard. Mais attention ! Je nʼoublie pas que ce spectacle devra parler à tous les adultes… à partir de neuf ans

Laurent Gutmann

LAURENT GUTMANN Formé à lʼÉcole de Chaillot dirigée par Antoine Vitez, il obtient un DEA de philosophie en 1992. En 1994, il crée sa compagnie Théâtre Suranné. En 2002, il est lauréat du concours Villa Médicis hors les murs. De 2004 à 2009, il dirige le Centre Dramatique national de Thionville-Lorraine. Depuis 2009, il dirige sa compagnie La Dissipation des brumes matinales qui reçoit le soutien de la DGCA-ministère de la culture et de la communication au titre du conventionnement. Laurent Gutmann est artiste associé àau Granit, Scène nationale de Belfort. Principales mises en scène :

2014: Le Prince (tous les hommes sont méchants) de Laurent Gutmann dʼaprès Machiavel. 2012: La Putain de lʼOhio de Hanokh Levin. 2012: Le Petit Poucet ou du bienfait des ballades en forêt dans lʼéducation des enfants de Laurent Gutmann dʼaprès Charles Perrault. Edité aux éditions Lansman. 2010: Pornographie de Simon Stephens. 2009: Le Cerceau de Victor Slavkine. 2008: Je suis tombé de Laurent Gutmann dʼaprès Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry. 2007: Chants dʼAdieu dʼOriza Hirata. 2006: Lorenzaccio dʼAlfred de Musset. 2005:La Nuit va tomber, tu es bien assez belle de Laurent Gutmann. 2004: Splendidʼs de Jean Genet. 2003: Nouvelles du Plateau S de Oriza Hirata. 2002: India Song de Marguerite Duras. Spectacle en japonais. 2001: Légendes de la Forêt Viennoise dʼÖdön von Horvath. 1999-2000: Le Retour au Désert de Bernard-Marie Koltes. Spectacle en espagnol. 1999: OEdipe Roi de Sophocle. 1999: En Fuite, textes de Georges Perec, Nathalie Sarraute, Jean Genet. 1997: La Vie est un Songe de Calderon de la Barca. 1996: Le Balcon de Jean Genet. 1994: Le Nouveau Menoza de Jakob Lenz.