DOSSIER PEDAGOGIQUE SPECTACLES JEUNE PUBLIC

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DOSSIER PEDAGOGIQUE SPECTACLES JEUNE PUBLIC SAISON CULTURELLE 2016/2017 1

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DOSSIER PEDAGOGIQUE

SPECTACLES JEUNE PUBLIC

SAISON CULTURELLE 2016/2017

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QUELQUES CONSEILS POUR LA PREPARATION DES ELEVES AVANT LESPECTACLE

Rassurer et annoncer

Pour les plus jeunes dont c'est la première expérience, on peut leur parler de ce qui va se passer,c'est à dire la salle, le noir, les éclairages, l'écoute... dans le but premier de les rassurer !

Avant d'entrer en salle

Nous vous conseillons vivement de donner les consignes au préalable, en classe avant le départplutôt que sur place. Les enfants savent alors ce qu'on attend d'eux avant d'arriver au théâtre.

Choisir sa place

Une quinzaine de jours avant la date du spectacle, chaque école recevra par courrier un plan desalle. Veuillez à respecter ce plan et à prévenir le service en cas d'absences ou de modifications.

L'écoute

Il est tout à fait normal que des spectateurs réagissent au spectacle. Si le comédien a ouvert laporte au public, c'est qu'il attend sa réaction ; vous pouvez lui faire confiance. Par contre si c'est lespectateur qui veut forcer l'ouverture, à vous d'intervenir !

N'hésitez pas à donner aux élèves des consignes claires sur leurs responsabilités en tant quespectateurs.

Le public a un rôle important à jouer et, sans lui, la représentation ne peut avoir lieu. Il a le pouvoirde contribuer à la qualité de la représentation et il doit en être conscient.

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INFORMATIONS PRATIQUES

Quand réserver ?

Dès la rentrée à l'aide du bulletin de réservation.

Chaque année nous faisons face à des demandes qui dépassent nos capacités d'accueil. C'estpourquoi nous vous invitons à nous retourner votre bulletin de réservation avant le

14 octobre

Les bulletins de réservation seront enregistrés par ordre d'arrivée (écoles sablaise prioritaires). Vousrecevrez un courrier de confirmation de vos réservations, sachant que toutes les demandes nepourront pas être satisfaites (jauges limitées).

Combien ça coûte ?

Écoles sablaises 2,50€ / élève

Écoles non sablaises 3€ / élève

Collèges et Lycées 5€ / élève

Accompagnateur Gratuit

Spectacle de noël(cf programmation)

Gratuit pour les élèves des écoles sablaises

Quand arriver au spectacle ?

Nous vous demandons d'arriver 20mn avant le début de la représentation. Tout retard doit êtresignalé au plus tôt au service culturel afin que nous puissions organiser l'accueil des autres écolesen conséquence.

Comment choisir un spectacle ?

L'âge est déterminant et primordial : les compagnies ont en général expérimenté leur spectacleavant de fixer l'âge auquel il est destiné. Faites leur confiance...

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Voici un tableau récapitulatif par genre et par âge pour vous guider dans votre choix :

Les spectacles en un clin d’œil

Genre Date 2017 PS MS GS CP CE1 CE2 CM1 CM2 Page

Théâtre

2Décembre

2016La belle au bois dormant

Compagnie Jean-Michel Rabeux5

12&13janvier

Culotte et crotte de nezCompagnie du Dagor

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Musique 6 avril Wanted Joe Dassin The Joe's

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Marionnettes9&10

février J'arrive

Théâtre pour deux mains24

Danse19&20janvier

Tombé du cielCompagnie Arcane

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LA BELLE AU BOIS DORMANT – Compagnie Jean-Michel Rabeux

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Une princesse très belle, victime du sortilège d’une fée très méchante, est tirée de son long sommeil par un prince très charmant… Mais les problèmes ne font que commencer, car la mère du prince très charmant, la Reine de Montreust, pourrait bien être une ogresse…

N’en déplaise à certains adaptateurs du xxe siècle, les contes, on le sait bien, ne sont pas faits que pour rêver. Ils font peur aussi. La Belle au bois dormant, dans la version de Charles Perrault, n’échappe pas à la règle : on y profère de terribles malédictions, on y cuisine les enfants, on y meurt en tombant dans des marmites de serpents…

Il en faudrait plus pour effrayer Jean-Michel Rabeux, qui s’attaque sans détour aux zones les plus troubles de l’histoire, pour les illuminer avec l’insolence et l’humour qui le caractérisent. Comme à son habitude, il fait s’entrechoquer les époques, les langages et les esthétiques, invite dans son histoire le Petit chaperon rouge aussi bien que les Atrides pour mieux multiplier, avec les niveaux de lecture, le plaisir du spectateur.

Son spectacle parle peut-être de familles épouvantables. Mais il est aussi, justement, une occasion de se rassembler, petits et grands, pour le plaisir de se faire peur ensemble. Et d’en rire.

2 Décembre 201614h15

Les Atlantes

60 minutesThéâtre

À partir de 6 ans

Jauge : 400 spectateurs

Spectacle de Noël Gratuité pour les écoles sablaises

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Adapter le conteJean-Michel Rabeux débute le spectacle au moment où la Belle déjà grande se pique le doigt. La pièce seconcentre ainsi autour des deux figures de « méchantes », la Vieille fée qui prépare l’accident de la Belle, etla reine, l’ogresse qui veut détruire la famille de son fils. Entre ces deux moments, le temps passe : cent ansd’abord, puis dix ans. La jeune fée assure la transition soit par la chanson des Cent ans, soit par le récitmême.

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Moderniser le conte

… Je m'amuse à mélanger les temps, à moderniser tout en conservant le passé, à entrechoquer lesépoques, les langages, les costumes, les moyens de locomotion, évidemment les fées se déplacent endragon, mais les princes en skate, et la Reine en talons aiguilles. C'est une Reine de l'économie, ogresse dudollar, Princesse de Montreust, qui veut dévorer tout le royaume parce qu'elle est de la grande famille desMontreust, ogres de mère en fille. Le dollar va-t-il l'emporter ? Le Prince est-il ogre lui-même, puisque filsd'ogresse ? Suspens, suspens!

Même si le conte se veut intemporel, il n’en reste pas moins que le texte de Perrault s’inscrit dansles réalités du XVII ème siècle. Ainsi le fameux « fuseau », associé au « rouet » renvoie à un objet qui ne faitplus du tout partie du quotidien, alors qu’il était autrefois emblématique de l’univers féminin (le rôle dévolu auxfemmes était de filer et tisser), et que la symbolique des trois Parques lui était étroitement attaché (LesParques, dans l’antiquité, dévidaient le fil de toute vie humaine : Clotho fabriquait le fil, Lachésis ledéroulait et Atropos le coupait).

Dans le film de Walt Disney, le fuseau est associé à une lueur verte qui hypnotise la Belle et la conduit dansles greniers du château. L’adaptation théâtrale du conte proposée par Jean-Gabriel Nordmann transforme lefuseau en aiguille (« Elle se percera avec une aiguille/en cousant un bouton/et puis elle mourra/à l’âge dequinze ans »). Jean-Michel Rabeux choisit quant à lui de laisser le fuseau invisible. Il ajoute ainsi au mystère(« il est beau, le fuseau ») et l’objet gagne en magie, à l’image de ces formules (« Tire la bobinette, lachevillette cherra ») qui deviennent mythiques, car nous n’en comprenons plus du tout le sens. Cependant, certains aspects du modèle de Perrault semblent désormais impossibles à défendre : ainsi enest-il de la représentation des femmes. Depuis les critiques accusant les contes d’inculquer aux enfants desstéréotypes sociaux auxquels ils doivent se conformer, il n’est plus possible d’éluder la réflexion à propos depersonnages comme Cendrillon, Blanche-Neige ou la Belle au bois dormant. Dans le spectacle, la Belle n’a rien d’une petite fille passive. Au contraire, elle prend l’initiative dans la scèneavec le Prince : elle l’embrasse pour le faire revenir de son évanouissement. Les deux personnages se sontdonc « éveillés » mutuellement.

De la même manière, la Belle affronte la reine, lorsqu’elle arrive dans la forêt. Avec le Prince, elle multiplie lesquestions et les ordres et s’affirme prête à se débarrasser elle-même de sa belle-mère.

Le Prince / Cuicui, que dois-je faire de ma mère ? La Belle / Pousse-la par la fenêtre.

Le Prince / Cuicui !!! La Belle / Déboulonne les roues de sa Rolls. Au premier virage, hop !

Le Prince / Cuicui, on ne tue pas sa mère. La Belle / Elle n'est pas ma mère, à moi. Je vais lui régler son compte.

Le Prince / Cuicui, c'est ma mère. Elle est ogresse, mais c'est ma mère. Je ne veux pas que tu tues ma mère.

La Belle / Alors on est dans la... Le Prince / Oui, on a un problème.

La Belle / Je te préviens, si elle approche des enfants, je la zigouille. La tonalité familière de la Belle (« je vais lui régler son compte », « on est dans la… », « je la zigouille »)suggère un personnage décidé qui ne se laisse pas faire. A cet égard, la réécriture donne à la Belleune autonomie qu’elle n’avait pas du tout chez Perrault. Jean-Michel Rabeux intègre aussi dans le texteles réalités contemporaines : les objets, d’abord, qui instaurent souvent un décalage comique : la petiteAurore est attirée par le dernier modèle de téléphone portable (« Un Tamtung hyper galactique ! »), lePrince voyage en avion rafale et la petite fée passe la méchanceté de la vieille fée au mixeur. Mais surtout les personnages renvoient à la société actuelle : la reine est de la famille des « Montreust » etincarne la dévoration économique du monde actuel par les grandes entreprises. Son fils, Joseph deMontrésor se cache sous une fausse apparence : « Prince, oui, oui, oui, je suis Prince des Quartiers Nord,Sire de Miromesnil, Chevalier de Créteil, Le Blanc Mesnil, Marquis de Villeneuve le Roi, Villeneuve SaintGeorges, Saint Denis, Saint Palais, Saint Fargeau. Mais on m'appelle Jojo ». Désireux d’échapper àsa famille, il emprunte les codes des jeunes de banlieue, eux-mêmes copiés des grandes figures de rappeurs.

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Les fondamentaux du conte

Les réalités du XXIème siècle ne font pas disparaître l’essentiel du conte : la confrontation au mal,l’expérience de la peur, la traversée victorieuse de l’épreuve. Ainsi le spectacle concentre toute l’action dans laforêt, symbolisé par l’arbre unique.

Retour au bois dormant

« Le décor c'est un arbre, un seul, mais grand. C'est un arbre à plusieurs faces. La première estnoire comme une forêt la nuit, où les enfants ont peur de se perdre, une forêt où on s'endort pourtoujours, nichée dans un creux d'arbre noir, une forêt pour mourir ? Mais non, dans les contes on se réveille de la mort, c'est ça qui est bien, alors l'arbre tourne sur lui-même etoffre son autre face, colorée et joyeuse. Il se déplace au rythme du voyage initiatique et tumultueux que représente la forêt à parcourir. Il avancejusqu'à amener ses branches au dessus des spectateurs, recule jusqu'au lointain. A lui tout seul ilest l'effrayante forêt dont on finit par vaincre la nuit pour rencontrer la clairière et sa source, la vieretrouvée, et, qui sait ? L'amour. L'arbre n'est pas un arbre réaliste. Il est graphique, rude et rigolo, fait de bric et de broc, de ferrailles et deplanches, de tuyaux d'arrosages multicolores et de feuilles de polyane qui s'agitent dans le vent. Il est un peuurbain comme arbre, c'est un arbre de banlieue, avec des corbeaux croassant dans ses branches et desbranches sur lesquelles on s'assoit pour rêver ou se cacher ». Jean-Michel Rabeux

L’ambivalence de la forêt est un élément essentiel du conte initial : d’un côté, elle protège la Belle et ne cèdele passage qu’au Prince Charmant afin qu’il la délivre, mais de l’autre elle est le lieu où vivent les ogres : « Aubout de cent ans, le Fils du Roi qui régnait alors, et qui était d’une autre famille que la Princesse endormie,étant allé à la chasse de ce côté-là, demanda ce que c’était que ces Tours qu’il voyait au dessus d’un grandbois fort épais ; chacun lui répondit selon qu’il en avait ouï parler. Les uns disaient que c’était un vieuxChâteau où il revenait des Esprits ; les autres que tous les Sorciers de la contrée y faisaient leur sabbat. Laplus commune opinion était qu’un Ogre y demeurait, et qu'il emportait tous les enfants qu’il pouvait attraper,pour pouvoir les manger à son aise, et sans qu’on le pût suivre, ayant seul le pouvoir de se faire un passageau travers du bois ». Et c’est dans la forêt que la reine entraîne la Belle et ses enfants quand elle a décidé de les dévorer, après ledépart de son fils pour la guerre : « Il laissa la Régence du Royaume à la Reine sa mère, et lui recommanda sa femme et ses enfants : il devaitêtre à la guerre tout l’Été, et dès qu’il fut parti, la Reine Mère envoya sa Bru et ses enfants à une maison decampagne dans les bois, pour pouvoir plus aisément assouvir son horrible envie ».

La forêt apparaît ainsi comme le lieu où tout arrive et où l’être revient à une sorte d’animalité première quirévèle le pire (la dévoration cannibale) et le meilleur (le désir amoureux), sans que les deux éléments soientpar ailleurs complètement dissociés (après tout, il reste quand même chez Perrault une incertitude sur lecaractère ogresque du Prince)

Accepter le temps

L'histoire, on l'a vu, s'articule en trois moments séparés par deux laps de temps importants : les cent ans desommeil, les dix ans d'amour entre le Prince et la Belle, qui voit aussi la naissance de leurs deux enfants.Cette importance accordée au temps est une caractéristique du spectacle. Ainsi la chanson des cent ans, parson rythme très scandé, renvoie au traditionnel tic-tac de l'horloge.

La Petite fée / Elle parle au microElle dort encore, pourtant cent ans ont passé !

Le temps passe vite, quand même. On ne croirait jamais qu'on est cent ans plus tard. Hein ?

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Pourtant on l'est ! C’est magique ! Elle ne les fait pas, ses cent ans!

Et alors, ce prince! Il vient ? J’aimerais beaucoup ne pas avoir raté mon coup. Alors, il vient ?

L'impatience de la petite fée traduit sans doute la longueur de son attente, mais le réveil de la Belle est aussil'occasion pour celle-ci de prendre conscience de la disparition de son entourage. La jeune fille rejoint ainsides personnages comme Cendrillon, Blondine, ou Peau d'âne qui au seuil du conte commencent paraffronter le deuil de leur mère.

La Belle / Cent ans! En vrai?La Petite fée / En vrai.

La Belle / Tu dis cent ans de temps ? Du vrai temps? La Petite fée / Cent ans du vrai temps.

La Belle / Mais où est passé mon temps passé? La Petite fée / Il est mort.

La Belle / Mort? Mais alors… Mes parents?La Petite fée / Elle acquiesce …

La Belle / Mes frères, mes sœurs?La Petite fée / Idem…

La Belle / Ma bonne bonne? La Petite fée / N'en parlons pas de celle là.

La Belle / Tout le monde, alors?La Petite fée / Tout le monde. La mort partout.

La Belle pleure. La Petite fée pleure aussi.

Le conseil que la petite fée finit par donner à la Belle « Puisque tu vis, vis » résonne très fortement : il estl’acceptation de la vie, c'est-à-dire du temps, de la vieillesse et de la mort. La jeune fille, endormie "le jour deson premier sang" se réveille ici pour rencontrer le Prince, l'aimer, et à son tour mettre au monde des enfants.Son changement de statut, jeune fille, amoureuse, mère dit l'écoulement du temps, ce que l'image du fuseautraduisait également de manière métaphorique chez Perrault. La deuxième partie du conte conduit le Prince àcette même prise de conscience : d'abord avec la mort de son père, puis ensuite lors de la nuit qui le déguiseen tueur quand il parvient enfin à s'opposer à la Reine, sa mère. Le conte dit comment le temps faitgrandir et s'affirmer face aux puissances qui cherchent à maintenir dans l'enfance.

L'arbre, l'élément central de la scénographie, affirme symboliquement la puissance du temps : sesdéplacements sur le plateau mime une gigantesque horloge, et ses métamorphoses du noir aux couleursrappellent les saisons et le cycle des années.

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Affronter les méchants

Le conte dit l’obligation de l’épreuve. Il dit aussi l’existence des « méchants », des « ogres », livrés commetels, sans explication, ce qu’il faut admettre une fois pour toutes si l’on veut survivre : « Je suis plus vieille quel'éternité et plus méchante que la méchanceté », affirme la vieille fée.

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Dans cette confrontation à l’épreuve, le conte marque une progression : face à la vieille fée, la Belle ne peutrien seule ; la magie doit être contrée par une autre magie. La petite fée vient au secours de la jeune fille. Son personnage se construit en opposition avec son aînée : même costume mais en jaune, voix plus grave,contraste des tailles. Elle sauve la Belle de la mort, l’installe pour dormir et attend que les cent ans soientpassés. Après quoi, elle continue à protéger la jeune fille : elle chasse les mauvais prétendants, ceux qui sesont trompés d’histoire, le lion des Fables ou le Loup du Petit Chaperon rouge, vérifie que le Princea vraiment bon cœur, et accompagne la Belle jusqu’au baiser.

Dans la deuxième partie du conte, en revanche, il n’y a plus d’aide : la Belle et le Prince sont laissés à eux-mêmes contre la reine. En remplaçant le bon maître d’hôtel de Perrault par le personnage duchasseur emprunté à Blanche-neige, et en faisant de celui-ci un déguisement du Prince, la version de Jean-Michel Rabeux donne à celui-ci plus d’épaisseur, car c’est bien lui qui protège ses enfants et sa femme de lavoracité de sa mère. La dernière scène le montre prêt à jeter sa mère au feu, ce qui n’était pas le cas duPrince chez Perrault.

La Reine / A la marmite! A la marmite ! Tu y feras de beaux rêves, toi qui aimes dormir. Jette, tueur adoré.

Le Tueur / Vous m'adorez encore plus que vous ne le pensez, Ô Reine, ma mère. Le tueur se dévoile comme prince.

La Reine / Mon dieu, toi, toi!Le Prince / La chair de votre chair, hélas!

La Reine / Je l'ai mangée, la chair de ta chair. J'ai dévoré tes enfants.Le Prince / Tititititttt! J'ai suivi votre conseil. À la place d'Aurore j'ai jeté un agneau dans la

marmite. La Reine / Sale fils! Mais ton Crépuscule, il y est bien passé, lui!

Le Prince / Non, non, non, non, non, non! En croyant dévorer Crépuscule vous avez dévoré un ouistiti.

La Reine / Un quoi? Le Prince / Un ouistiti, vêtu des habits de Crépuscule. Je vous l'ai glissé en douce dans le noir de la

nuit. Vous n'y avez vu que du feu, tant vous êtes avide. Et pour cette avidité, vous allez mourir. Faîtes vos prières pour ne plus nuire.

La Reine / Mon fils, on ne tue pas sa mère. Le Prince / Je ne vais pas vous tuer. Le feu vous tuera. Je vais vous jeter dans la marmite.

La Reine / Tu ne jetteras rien du tout, salaud de fils. Je m'y jetterai moi même.

Cette transformation équilibre aussi le début du conte : la ruse n’est plus seulement réservée aux méchants(la vieille fée déguisée en « Bonne bonne »), elle peut être utilisée également contre eux (le Prince déguisé enchasseur). Tel est pris qui croyait prendre.

Au final, on retrouve la marmite des sorcières, transformée pour l’occasion en un grand faitout.

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Le rire et l'effroi

Faire peur

Le conte fait peur, c’est son rôle et le spectacle accentue certaines dimensions propres à la susciter.Ainsi la nuit reste le moment privilégié de l’angoisse. Elle abolit les barrières sociales ou morales,elle marque le retour aux instincts primitifs, elle ouvre la voie aux monstres, aux criminels, aux cauchemars etaux fantasmes. Montrer dans ce contexte des personnages fragiles et eux-mêmes en proie à la peur (la Belle,les enfants) amène le public à partager les mêmes réactions.

Néanmoins, compte-tenu de la puissance de l’image et de la présence physique des comédiens, les momentsde peur se doivent d’être tempérés car le spectacle n’a pas vocation à terroriser le jeune public. A cet égard,La Belle au bois dormant de Jean-Michel Rabeux joue de toute la gamme du comique afin de conjurer la peur.

Faire rire

1) Le grotesque

De nombreux traits grotesques ponctuent le spectacle. Ainsi la Reine manque de tomber en marchant dans lacrotte, elle rote après avoir mangé Crépuscule, ce charmant bambin qui loin de s’attendrir sur les beautés dela nature écrase les papillons et les champignons. A chaque fois, le grotesque que l’on retrouve aussi dans levocabulaire souvent familier de la Belle, intervient pour « casser » une atmosphère par trop inquiétante ouridiculiser le personnage qui fait peur. Ainsi le chasseur, qui se coupe avec son propre couteau, nous laissepenser que ce n’est pas un « vrai chasseur » et qu’il ne pourra donc pas attraper et tuer Aurore et sa mère.

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2) Les anachronismes

Ils viennent jouer le même rôle : on ne ne doute plus de la réussite de la petite fée, quand on la voit exhiberson mixer et sa seringue. Et là encore, le spectateur se dit que la petite Aurore, qui se déplace en rollers etessaie de voler le téléphone portable de sa grand-mère, sera plus difficile à attraper que la petite fille dePerrault, qui se précipitait vers le Maître d’hôtel « pour lui demander du bonbon ».

Les clins d'oeil

Restent les clins d’œil qui émaillent le spectacle : le lion de la fable qui prétend épouser la Belle, oules allusions aux autres contes, comme Jean-Michel Rabeux le souligne lui-même :

« A Blanche Neige, j'ai volé le Chasseur qui, du fond des bois, rapporte le cœur palpitant de la Belle. La Barbebleue est là également, avec des cadavres plein les caves, et Peau d'âne, avec une mère qui songe trèssérieusement à épouser son fils, bref, rien que du bonheur familial. Comme d'habitude la famille est une trèsheureuse institution pour qui veut s'amuser de nos ridicules tragi-comiques ». Mais également pour un public plus âgé sans doute, les références à Roméo et Juliette, avec la discussion surle rossignol et l’alouette : « La Bonne bonne : Non, c'est l'aube, écoute l'alouette, elle chante l'aube. La Belle :ce n’est pas l’alouette, c’est le rossignol. La Bonne bonne : Oui, on la connaît celle-là. »

JULIETTE Veux-tu donc partir ? le jour n’est pas proche encore : c’était le rossignol et non l’alouette dont la

voix perçait ton oreille craintive. Toutes les nuits il chante sur le grenadier là-bas. Crois-moi, amour c’était le rossignol.

ROMÉO C’était l’alouette, la messagère du matin, et non le rossignol. Regarde, amour, ces lueurs jalouses qui dentellent le bord des nuages à l’orient ! Les flambeaux de la nuit sont éteints, et le jour joyeux

se dresse sur la pointe du pied au sommet brumeux de la montagne. Je dois partir et vivre, ou rester et mourir

ou les allusions à la tragédie des Atrides : après le meurtre de sa mère, Clytemnestre, le jeune Oreste estpoursuivi par les déesses de la vengeance, les Erynies dont on assimile les cris à des aboiements de chiens.Comme le dit le Prince, « on ne tue pas sa mère, […] ça rend fou, c’est connu » :

ORESTE Mais qui va là ? Horreur ! Des femmes noir-vêtues... Et ces serpents grouillant autour d'elles... Fuyons !

LE CHŒUR Mais non, c'est ton esprit qui croit voir des fantômes !

Ressaisis-toi ! Que peut redouter ce vainqueur ? ORESTE

Ces spectres ne sont point l'œuvre de mon cerveau. Non, je le sais, ce sont les Chiennes de ma mère !

LE CHŒUR Un sang tiède s'écoule encore de tes mains : C'est pourquoi ton esprit se gonfle de terreur.

ORESTE Ô seigneur Apollon ! Vois comme elles fourmillent !Et je vois de leurs yeux un sang noir s'égoutter !

LE CHŒUR Pour te purifier, cours vite chez Loxias ,

Lui et lui seul pourra te guérir de ton mal. ORESTE

Vous ne les voyez pas ! Moi, si, elles sont là, Cherchant à me traquer ! Je n'en puis plus, je fuis...

Tous les effets comiques permettent ainsi d’instaurer une distance et inscrivent le spectacle de Jean-MichelRabeux dans un travail de réécriture, une élaboration complexe qui use de moyens aussi bien textuels quescéniques pour proposer une Belle au bois dormant, qui tienne compte de son temps sans renoncer à dire laprofondeur du conte : se confronter à ses peurs, affronter un monde où le mal est présent, prendre le risquede l’affrontement si l’on veut gagner l’épreuve et trouver le bonheur.

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Aurore / Moralité: Méfiez vous des marmites.La Belle / Mais pas des mamans Le Prince / Aucune n'est ogresse.

La Reine / Que je sois pendue si je mens.

Biographie Jean-Michel Rabeux

« À l’origine, je viens de la philosophie, j’ai une licence de philo.

Mon parcours théâtral, comme on dit, peut se lire de plusieursfaçons, l’une d’elles est la volonté de m’associer à des théâtres,sur une longue durée, pour pouvoir acquérir cette liberté de proposer des formes nouvelles devant des publicsles plus nombreux et les plus divers possible. J’ai été successivement associé à la Scène nationale desGémeaux, à Sceaux, puis à celle de Cergy-Pontoise, à celle de Villeneuve d’Ascq, dans la banlieue de Lille, etenfin à la MC93, à Bobigny.

La complicité avec ces maisons a été très riche et m’a beaucoup appris sur l’articulation entre création etpublics. Ce n’est pas totalement un hasard si toutes ces maisons se trouvent en banlieue. Je suis banlieusard,j’aime la banlieue parce qu’elle offre un espace humain où le théâtre me paraît pouvoir servir concrètement àquelque chose, de l’ordre de la réconciliation. Faire battre du sang dans ce tissu urbain, voilà un but !

J’ai une autre très grande et très ancienne complicité avec le Théâtre de la Bastille, dont j’ai d’ailleurs étéconseiller artistique pendant deux saisons, et où j’ai joué beaucoup de mes spectacles.

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Depuis près de quarante ans que je suis metteur en scène et auteur - ma première mise en scène date deJuin 1976 - jamais l’envie de diriger un théâtre ne m’est venue. Je suis plutôt nomade de tempérament. Je n’aijamais voulu être encombré par la fonction directoriale au détriment de mon travail artistique. Par contre,disposer d’un lieu de travail fait partie de mes projets pour les quarante prochaines années. »

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CULOTTE ET CROTTE DE NEZ – Compagnie du Dagor

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Un spectacle qui commencerait de rien, de pas grand-chose. Un homme et une femme. Deux êtres humains posés là , qui ne font rien, ou plutôt qui ne savent pas quoi faire. Pour que le théâtre arrive, il faut être au moins deux, alors c'est un bon début. Puisqu'ils sont deux, alors ils vont jouer ensemble, se distraire. Pour se distraire, ils vont chercher à s'amuser l'un et l'autre avec des histoires. Et, pour les histoires, il y a les livres. Ces deux êtres humains en ont quelques-uns alors ils vont les utiliser. Ces livres, ils sont tous du même auteur : Alan Mets.

Les héros sont tous des animaux. Souvent des cochons et des loups, d'ailleurs. Mais ce que les livres racontent, ce sont des histoires d'êtres humains qui apprennent à vivre ensemble, à s'accepter malgré les imperfections.

Alan Mets nous donne des armes pour arriver à nous défendre contre les injustices de la vie. La finesse d'esprit et l'humour plutôt que les gros muscles et les coups de poing pour grandir auprès des autres en harmonie.

12&13 janvier 10h30 et 14h15

Auditorium Saint Michel

40 minutes

ThéâtreÀ partir de 5 ans

Jauge : 140 spectateurs par

séance

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L'histoire

Ces impertinents ! Ils sont deux, sur un canapé. Ils montent dessus avec leurs chaussures, même ! Il y en aun qui s'endort tout le temps, et tout d'un coup en plus. Alors ce sont des enfants. Parce que quand on estenfant on s'endort facilement tout le temps partout tout d'un coup et surtout on rêve. Et dans ses rêves on peutjouer tout le temps et surtout tout d'un coup faire des blagues. On s'imagine qu'on est libre. Libre de mangerson plat préféré en plein milieu de la nuit. Libre de partir loin sur un bateau. On rêve qu'on peut se déguiseravec n'importe quoi, que le salon des parents est plein de secrets et de cachettes. Mais aussi, à deux, lesdisputes sont inévitables. Pour des gâteaux, pour des trésors. Mais quand même aussi, à deux on est plusfort. On affronte sa peur de l'orage. On passe du coq au loup et de la souris au cochon. Ils sont comme çaces deux-là, imprévisibles et impertinents. Mais là, sous nos yeux, ces deux-là, sont-ils vraiment deux ? Neseraient-ils pas les deux faces d'un même enfant, ou les deux âges d'une même personne ?

L'espace

Nous avons rêvé d'un espace « autogéré » et nous l'avons fait.L'idée était de partir d'un élément totalement quotidien, nous avons choisi le canapé.Un canapé qui a de multiples fonctionnalités.

Et au fur et à mesure que les personnages tentent de se distraire, le décor s'adapte aux histoire qu'ils seracontent (un peu comme dans le film de Michel Gondry « La science des rêves »).

A l'aide d'un espace et d'objets simples, nous détournons le quotidien pour faire naître la poésie là où l'on nel'attend pas.

L'idée d'Alan Mets est de détourner des histoires d'hommes en les remplaçant par des animaux et eninversant les rapports de forces : le cochon bat le loup, le poussin effraie le renard, le mouton secourt le loup,le petit ridiculise le grand.Puis, de notre différence homme-femme originelle, détourner les rapports convenus et aller à l'encontre desidées reçues.

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Distribution

librement inspiré de l’œuvre d’Alan Mets (Éditions L’école des Loisirs)

avec :

Marie Blondel ou Evguénia Chtchelkova Julien Bonnet ou Maxime Dubreuil

Conception : Marie Blondel et Julien Bonnet sur une idée de Thomas Gornet

Création lumière : Claude Fontaine Scénographie : Jean-François Garraud Musique originale : Adrien LedouxCostumes : Sabrina NoirauxAdministration de production : Amélie Hergas-TeruelDiffusion : Agence SINE QUA NON Photos du spectacle : Thierry LaporteProduction: Cie du Dagor

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WANTED JOE DASSIN – THE JOE'S

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Ce spectacle tendre et loufoque autour des premières chansons de Joe Dassin (1965/1973) met en lumière les racines blues et country-folk de son répertoire et son goût pour les histoires bien ficelées. Franco-américain, Joe a su -sans les trahir- jeter un pont entre ces deux cultures ; l’occasion d’évoquer un pan passionnant de l’histoire de la chanson française, lorsqu’elle s’est peu à peu imprégnée de musiques d’Outre-Atlantique en conservant un sens aigu de la narration, grâce à la plume d’auteurs qui faisaient du cousu main pour leurs interprètes. La Bande à Bonnot, Les Dalton, Le petit pain au chocolat seront de la fête, mais aussi Mon village du bout du monde, Comme la lune et quelques pépites méconnues qui évoquent un autre far west, plus inquiet, celui des losers et des émigrants.

Avec Ben Ricour, lonesome cow-boy à la voix grave et éraillée, Laurent Madiot, transfuge des Fouteurs de joie, et Cheveu, shérif hirsute échappé de Monsieur Lune, la nouvelle scène française salue les sixties.

6 avril10h30 & 14h15

AuditoriumSaint-Michel

55 minutesConcert

À partir de 6 ans

Jauge : 350 spectateurs par

séance

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Le programme

Liste et ordre non exhaustifs :

- Les Dalton, DASSIN / RIVAT / THOMAS - Joli Minou : RIVAT / DASSIN / LIFERMAN - Comme la lune, HAZLEWOOD / RIVAT - Mon village au bout du monde, DASSIN / DELANOË - Le chemin de papa, DASSIN / DELANOË - La bande à Bonnot, DASSIN / RIVAT / THOMAS - L’Amérique, CHRISTIE / DELANOË - Le petit pain au chocolat, DEL TURCO / BIGAZZI / DELANOË - Le moustique, KRIEGER / DENSMORE / MANZAREK / DASSIN / LEMESLE - Siffler sur la colline, PANZERI / PACE / PILAT / THOMAS - Bip-bip, E. CARLOS / RIVAT / THOMAS - Les Champs-Elysées, WILSH / DEIGHAN / DELANOË - Fais la bise à ta maman, LEMESLE / DASSIN / DASSIN - La complainte de l’heure de pointe, JUWENS / DEANE / DASSIN / LEMESLE CD paru chez Naïve en octobre 2014.

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L'équipe artistiqueThe Joe’s :

Laurent Madiot : chant, guitare, ukulélé, euphonium Ben Ricour : chant, guitare, cajòn, batterie

Jean-Pierre Bottiau (dit Cheveu) : chant, guitare électrique et guitare basse, banjo, thérémineOlivier Prou : mise en scène

« Le trio des Joe’s s’est formé à l’initiative d’Olivier Prou (déjà à l’origine des Nino’s). Un jour, il m’ademandé si ça me disait de reprendre les chansons de Dassin et d’en faire un spectacle. Olivier a sudissoudre mes premières réserves en me faisant découvrir plein de chansons inédites pour moi, et

magnifiques ! En acceptant cette nouvelle aventure artistique, il m’a dit qu’il pensait à Ben Ricour pour être à mes côtés.

Ben nous a rejoint sur la dernière tournée des Nino’s et une belle complicité était née entre nous. Nous voulions un troisième cow-boy avec nous, multi-instrumentiste et chanteur à l’influence folk comme à

l’image du projet. Nous l’avons trouvé en la personne de Cheveu.» - Laurent Madiot.

Laurent Madiot S’apercevant assez vite qu’il ne serait pas Georges Brassens, Laurent Madiot essaie donc d’être lui-même. Il travaille dur pour cela et se forme. Il devient au fil du temps comédien, auteur compositeur interprète et multi instrumentiste. Il sort trois albums sous son nom et écrit des chansons pour Les Fouteurs de joie (dont il fait partie), ainsi que pour les Sea Girls (dont il ne fait pas partie). Il écrit des contes musicaux pour le théâtre jeune public et fut membres des célèbres Nino's chantent Nino Ferrer (J’avais pas vu Mirza, création JM France). En 2001, il est invité à chanter un dimanche chez Michel Drucker. Ce n’est certes pas un exploit artistique en soi, mais cela permet de frimer un peu en famille lors des longs réveillons de Noël.

Ben Ricour Auteur compositeur interprète, il publie deux albums chez Warner Music France : L’aventure en 2005, Ton image en 2007 et un EP 5 titres Dans le futur en 2011. Il est le compositeur de J’traîne des pieds pour Olivia Ruiz et de deux chansons pour le dernier album de Vanessa Paradis. Parallèlement, il participe à plusieurs projets jeune public : Enfantillages 2 d’Aldebert, L’incroyable histoire de Gaston et Lucie de Monsieur Lune, et J’avais pas vu Mirza.

Cheveu Auteur compositeur interprète et arrangeur, il réalise en 2006 son propre album intitulé Un cheveu dans la soupe. Membre de longue date du groupe Monsieur Lune (chanson française), il coréalise en 2008 l’album Il pleut des luges, arrange et réalise en 2010 L’incroyable histoire de Gaston et Lucie, et accompagne en tournée le spectacle Jeune public du même nom. Il collabore également avec Cosmobrown, A bigger splash, Marina Celeste, Austine, etc.

Olivier Prou Metteur en scène et auteur, il aime écrire des contes musicaux à destination du jeune public : Bahia de Bretagne (Grand Prix Charles Cros), L’arbre sans lumières, D’une île à l’autre de Serena Fisseau, qu’il a également mis en scène. Il travaille régulièrement avec des artistes et musiciens de tous horizons musicaux, tels que : Orly Chap’, Tom Poisson, Les Sea Girls, Vérone, Cie Toumback, Cie Comme sur des Roulettes, Cie Art Comedia, etc… Pour les JM France, il a mis en scène J’avais pas vu Mirza (The Nino’s), It’s a long way to Tipperary(McDonnell trio), le Duo Berimba, Finis Terrae, 1, 2, 3 Chedid…

Régie son et lumières : Stéphane Andrivot • Création lumières : Anthony Desvergnes • Scénographie : Loïc Leroy

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Contexte artistique et culturel

• Dassin : une place à part

Ce qu’on sait peu, c’est que l’homme était érudit. Ethnologue de formation, il avait une passion pour les livreset vénérait Brassens. Un soir, Boby Lapointe devenu son ami (et dont il produira plus tard le dernier album),l’invita à dîner avec le sétois moustachu. Brassens ne tarissait pas d’éloges sur Les Dalton et La Marie-Jeanne. Lorsque l’on sait que de l’autre côté de l’Atlantique, Tony Joe White, prince du blues avec lequel ilcollabora également, le tenait pour un interprète et musicien de premier ordre, il n’est pas aberrant de penserque ses pairs avaient su reconnaître en lui une exigence au-delà du faiseur de tubes connu de tous. Joe Dassin a réussi à établir un pont entre ses deux cultures, française et américaine. A la différence desyéyés qui pillaient allègrement les tubes des charts américains sans en avoir toujours le feeling, il avait lesouci que les mots sonnent en bouche, que les textes fassent corps avec la musique, et qu’ils racontent dejolies histoires, concises, simples, et efficaces. Et c’est tout un art que de parvenir à faire des chansons de2’30 qui ressemblent à de petits films. Trente-trois ans après sa mort, Joe Dassin se situe en quatorzième position dans le classement des chanteursayant vendu le plus de disques en France. Son fils cadet, Julien Dassin, consacre en octobre 2010 unecomédie musicale à la mémoire de son père. En 2013, la chanteuse Hélène Ségara rend hommage à JoeDassin avec l'album Et si tu n'existais pas, duo virtuel reprenant ses plus grand succès. Cet album a étépromu disque de platine en quelques semaines seulement. Les JM France contribuent à leur tour par cethommage à redonner à cet artiste une place méritée parmi les grands noms de la chanson francophone.

• Note du metteur en scène « Enfant, les chansons de Joe Dassin m’ont toujours réjoui. J’y suis resté attaché. Pas seulement parnostalgie mais parce que ce sont de bonnes chansons. J’aime les chansons de Joe qui ne se prennent pas le chou. Les déconnantes, les légères, les enfantines. LesDalton,Les Champs-Elysées, Le Moustique… J’aime aussi celles où il a la politesse de dire des choses graves, l’air de rien : « Qu’il est long qu’il est loin tonchemin papa… » ; aussi sautillante qu’elle paraisse, Le chemin de papa trace le portrait d’un père qui trimballetoute sa famille dans sa roulotte sans se soucier de l’épuisement de sa femme, ni de ses enfants qui nesavent plus où ils habitent. Un garçon nommé Suzy, raconte la drôle de résilience d’un gamin que son pèreabandonne en lui attribuant un prénom de fille. Siffler sur la colline, c’est l’histoire d’un séducteur naïf auquelune bergère dit poliment d’aller voir ailleurs si elle yest… J'aime aussi les plus obscures, comme Marie-Jeanne qui s’est jetée du pont de la Garonne, impeccablepeinture d’un suicide dans un milieu d’agriculteurs taiseux. Et puis bien sûr, j’aime Le petit pain au chocolat quidit que le bonheur, c’est simple comme une paire de lunettes. Et si c’était vrai ? Alors sur scène, il y aura trois hommes et leur part d’enfance. Trois french cow-boys aux pieds nus, joyeux etfragiles près d’un cheval de bois, qui cherchent leurs chapeaux comme on cherche de l’or, et qui ne lestrouvent pas. Parce que justement, ils ne sont pas vraiment cow-boys… Les chansons de Joe font partie de notre patrimoine. Populaires au sens noble, elles ont gardé leur pouvoirfédérateur et leur part d’enfance. Alors soyons cow-boys et reprenons-les au lasso ! »

Avez-vous des attentes quant à la préparation des enfants avant leur venue à votre spectacle ?

L.M. : « Un message, je ne sais pas ! Par contre, on aimerait partager le bonheur de chanter, de jouer et d’être. Ses chansons appellent ça ! Je pense que ce spectacle sera joyeux. La joie étant un sentiment noble qui peut mêler aux rires les larmes ! » B. R. : « La joie, c’est ce qui ressort le plus dans les chansons de Dassin. Je ne pense pas qu’il y ait de message à faire passer, juste de la poésie avec un brin d’humour ! Faire que les enfants s’évadent… » C. : « La vie est belle dans la joie comme dans la mélancolie. »

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Quizz musical

Dans ces extraits de la chanson Les dalton, compléter les «… » par l’une des réponses proposées.

« Tout petits à l'école, à la place de …, ils avaient des limes » 1 - Stylos 2 - Crayons 3 - Feutres

« En guise de cravates, des … de lin » 1 - Cordes 2 - Ficelles 3 - Cordelettes

« Fut d'avoir fait mourir leur ... de chagrin » 1 - Papa 2 - Tata 3 - Maman

« Tagada, tagada, voilà les Dalton (bis), c'étaient les Dalton, tagada, tagada, … » 1 - La musique sonne 2 - Y’a plus personne 3 - Une cloche résonne

« Les années passèrent, ils s'étaient débrouillés pour … la rage » 1 - Choper 2 - Attraper 3 - Côtoyer

« Et … le docteur qui faisait les vaccins » 1 - Ficeler 2 - Museler 3 - Attacher

« Tagada, tagada, voilà les Dalton, ils devinrent des hommes, un conseil, mon …, avant de les croiser » 1 - Ami 2 - Chéri 3 - Ennemi

Dossier pédagogique complet :http://www.jmfrance.org/documentation/dossiers-pedagogiques/2015-2016?page=3

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J'ARRIVE – Théâtre pour deux mains

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« D'où vient ce petit être qui grandit à l'intérieur du ventre d'une future maman ? À quoi ressemble-t-il ? Qu'y a-t-il à l'extérieur ? Des questions autour du mystère de l'enfant à naître que ce spectacle éclaire avec poésie et explore comme un voyage imaginaire : deux points de vue alternent, celui des parents (théâtre d'ombres en fond de scène et vidéo) et celui du bébé (marionnette-embryon). Dans son espace douillet, il dialogue avec une voix, réagit aux annonces et aux visites d'un petit avion rouge qui assure comme un facteur la liaison avec le monde du dehors. Une fable marionnettique douce et joyeuse sur la naissance. »Télérama – TT – Françoise Sabatier-Morel – Février 2016

«J’arrive c’est un voyage imaginaire dans le ventre de la mère, c’est une rêverie autour de la naissance et du mystère d'être en vie. Avec pour héros un petit poète plein de promesses, J’arrive cherche à répondre d'une manière poétique, tendre et amusée à la question des origines et de l'héritage car même si notre vie est à écrire quand nous venons au monde, la page n'est pas si blanche, l'histoire a commencé bien avant nous. » Delphine Lamand – Metteur en scène et dramaturge (juin 2014).

9 & 10 février9h15 & 11h00

AuditoriumSaint-Michel

42 minutes

Marionnettes – Théâtre d'ombres

À partir de 3 ans

Jauge : 150 spectateurs par

séance

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Présentation du projet

Dans une ambiance chaude et ouatée, accompagné d’une musique contemporaine organique, J’arrive estune immersion fantasmée dans un ventre. J’arrive c’est aussi un dialogue entre l’intérieur et l’extérieur, une rencontre imagée, empreinte d’humour, entreles différentes générations d’une famille. C’est un questionnement sur la naissance et l’héritage familial detraits physique et de caractère. Grâce à l’alliance de différentes techniques (marionnettes, théâtre d’ombres, théâtre noir et vidéo), J’arriveinterroge tout simplement et de manière poétique la Vie !Lorsque l’on questionne Pascal Vergnault, directeur artistique de la compagnie, sur la genèse de cettecréation, il nous avoue avec humour mais sincérité qu’il aurait aimé avoir la chance de porter un bébé, dedevenir une maman pour pouvoir vivre cette expérience extraordinaire qui transforme une femme. D’habitude, seul au plateau avec ses marionnettes, sur ce nouveau spectacle, Pascal Vergnault a décidé de lepartager avec la comédienne, Sandrine Deocurtit.Jean Cagnard, l’auteur, lui nous explique que dans cespectacle le parti a été pris de donner la parole et l’initiative à l’intéressé, l’enfant, en lui laissant la libertéd’annoncer lui-même ses intentions : « J’arrive ! ». Nous voilà prévenus !

L’auteur a voulu entendre les parents, qui se demandent bien quel peut-être cet hôte mystérieux etdéterminé qui va leur échoir. Car si l’on reconnaît généralement la volonté des géniteurs à vouloir un enfant,on s’intéresse habituellement beaucoup moins à celle de l’enfant de choisir ses parents et d’apparaître aumonde. Les improvisations des deux comédiens marionnettistes (Pascal Vergnault et Sandrine Decourtit), ont nourritJean Cagnard, présent sur l’ensemble des périodes de répétition et par là même, Delphine Lamand dans laconstruction de sa mise en scène. Erwan Tassel, créateur lumière et vidéo, créait des images vidéos en directpour donner l’esthétique visuelle lors du travail de recherche au plateau.J’arrive est une nouvelle aventure artistique collective pour la compagnie. Le spectacle s’est construit au plateau, autour des idées et des univers de toute l’équipe artistique.

Extrait / Prologue

C’est bien avant ce qu’on croitCe qu’on connaîtBien avantBien avantAvant mon premier criAvant même père et mère l’un dans l’autreBien avant oh là !Avant même grand -père et grand -mère dessus des- sousAvant dinosaure si tu veux savoirLes arbres fossiles si tu vois ce queBon je le dis où que jeJe suis né dans dans la tête du cielDans les trous de nez du temps qui passeDans la tignasse du grand bigEntre le noir complet et le ventre des lumièresDans l’ombre de la main du géant parasolPoussière de poussière de poussièreSi minuscule et si enthousiasteSi rien si tout et si vasteJe n’existais pas puis j’ai commencé d’existerTout était noir et ce fut blancJe n’étais nulle part puis je fus làPas là puis làPas là puis làPas là puis là

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Avant et après le spectacle

I- LA MATERNITE :

Faire état des représentations/connaissances des élèves sur la naissance des bébés en s’appuyant sur leursexpériences.

- Avez-vous déjà vu une femme enceinte ? Avez-vous déjà écouté/touché son ventre ? D’où viennent lesbébés selon vous ?Faire écouter aux enfants le son d’un battement de cœur et leur faire deviner à quoi correspond ce son ?=> https://www.youtube.com/watch?v=UjpQxGQ8pio ou avec un stéthoscope Ils peuvent également écouter le battement de cœur d’un camarade en posant leur oreille sur sa poitrine.

- Dans le ventre de sa mère, c’est aussi le son entendu par le bébé.Découvrir la vie in utéro à partir d’un extrait vidéo de l’Odyssée de la vie.=>https://www.youtube.com/watch?v=TSZOeBwijToCette vidéo illustre l’évolution du fœtus pendant les 9 mois de grossesse. (À vous de voir si vous souhaitezdiffuser l’accouchement du bébé visible à partir de 2 minutes 50). Le visionnage par petits groupes estpréférable.

- Travail sur un vocabulaire spécifique. Revenir sur les mots « cordon ombilical » et « foetus ».La définition de ces mots peut être abordée par exemple en expliquant leur fonction (le cordon relie le foetus àsa mère et permet les échanges de nourriture) ou le stade de développement (le foetus désigne le futur bébé).

- Expliquer l’évolution et la transformation du foetus. En grossissant, il a de moins en moins de place dans leventre maternel, l’obligeant à le quitter lorsqu’il arrive au terme de son développement. S’appuyer sur lalittérature jeunesse pour travailler sur la naissance des bébés. Construire une bibliographie sur le sujet.

II- LES ORIGINES ET L’HÉRITAGE FAMILIALE:

Questionner la question des origines, de l’héritage familiale.-Que nous transmettent nos parents ? D’où venons-nous ? En quoi je ressemble à mes parents (traitsphysique, de caractères, goûts) ? Pourquoi suis-je comme ça ?

III- LE THÉÂTRE D’OMBRES :

Évoquer avec les élèves la technique du théâtre d’ombres.- Qu’est-ce que c’est ? Comment ça fonctionne ? (cf dossier « Matières sur la Théâtre d’ombres » fourni par lacompagnie).

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Théâtre d'ombres : Origines et Ateliers proposés

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Distribution

Direction artistique / Marionnettes : Pascal VERGNAULTAuteur (écriture au plateau) : Jean CAGNARD Metteur en scène / Dramaturge : Delphine LAMAND Marionnettistes : Sandrine DECOURTIT / PascalVERGNAULT Compositeur : Frédéric DI CRASTO Créateur lumière et vidéo : Erwan TASSEL Costumière : Anne-Emmanuelle PRADIER

Créé en 2001 par Pascal Vergnault, le THÉÂTREPOUR 2 MAINS a pour but de promouvoir l’art de la

marionnette dans ses pratiques contemporaines et, par-là même, de défendre les arts associés, le jeune public

et la famille. Depuis sa création : 9 spectacles et plus de 1800représentations dans des scènes nationales, des

scènes conventionnées, des théâtres municipaux.La compagnie est conventionnée par l'État – préfet dela Région des Pays de la Loire – Direction Régionale

des Affaires Culturelles, la Région des Pays de la Loire,la Ville de Nantes et la Ville de Bouguenais.

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TOMBE DU CIEL - Compagnie Arcane

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« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux » nous rappelle Le Petit Prince. Transposés dans un paysage urbain, fait de projections et de théâtre d’ombres, les personnages de ce conte si célèbre mèneront les tout petits vers la compréhension de ce message. Danse, projections et lumières pour une quête initiatique où il n’est question que d’amour, d’amitié, de confiance et d’humanité.

Alors suivez les lumières, les sons, les images… Ce chemin mène forcément quelque part…

19&20 janvier9h15 & 11h

AuditoriumSaint-Michel

40 minutes

Conte chorégraphique

À partir de 3 ans

Jauge : 150 spectateurs par

séance

Spectacle de NoëlGratuité pour les écoles sablaises

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Présentation du projet

Ce conte chorégraphique jeune public nous plonge dans une ville à l’aspect durci et acéré par unemorphologie bétonnée. Marqué d’empreintes industrielles, de trafics infinis et souffrant d’anonymat,c’est dans une ville à l’agonie qu’évolue ce Petit Prince.Face à la sécheresse de cette humanité, il tentera à travers ses rencontres, d’enseigner que «l’on ne voitbien qu’avec le cœur», l’essentiel étant invisible pour les yeux.En sélectionnant méticuleusement les personnages principaux de Saint-Exupéry, Maria Ortiz Gabella etFranck Paitel les transposent dans la cité afin d’emmener le tout petit dans une compréhension simple dumessage du Petit Prince.

TOMBE DU CIEL, situe son action au cœur de la cité. Le décors construit d’images animées représente uneville en mouvement. Un voyageur égaré entre sur scène et découvre, tout comme les spectateurs, un PetitPrince des villes sautillant au-dessus des toits. Ce voyageur interloqué décide de suivre l’étrange petitbonhomme et sa drôle d’existence.Ainsi débute cette métaphore sur l’enfance, sa beauté, son innocence mais aussi ses inquiétudes. C’està l’occasion de cette rencontre que nous nous retrouvons sur le chemin de la culture du fait social, des chosesà apprendre que l’innée ne connaît pas. Alors que notre Petit Prince des villes s’anime par le film et les jeux d’ombres, une danseuse seuleinterprète du spectacle, incarne sept personnages qui croisent la vie du Petit Prince des villes. Pardes changements d’accessoires, de costumes, d’ambiances ou encore de fond sonore, l’interprète sesaisit des caractères de ces personnages pour incarner la découverte de soi, du corps et des formes demobilité. Le langage corporel et émotionnel est morcelé, fait de vibrations. Tel un instrument, le corps chante, s’initie aurythme, s’entrechoque aux sons de la vie. L’ensemble cherche à s’accorder aux autres, donne parfois lasensation d’un corps qui n’appartient plus à son personnage.Bien que difficilement compréhensible pour des touts petits, c’est bien la douceur, la fragilité que peutévoquer une lecture du Petit Prince qui nous inspire. C’est pour nous l’opportunité d’aborder demanière légère, l’absurdité de notre monde. C’est un hommage rendu à ce conte qui a accompagnédifférentes étapes de nos vies et que l’on continue de découvrir encore aujourd’hui.

En qualité de créateurs nous souhaitons retranscrire la sensibilité, la tendresse et l’amour ressenti à lalecture de l’œuvre de Saint-Exupéry. C’est pourquoi nous ne parlons pas d’adaptation, mais d’inspiration.C’est une sensation qui nous guide, un souvenir. Notre Petit Prince a une filiation avec un petit ramoneur,notre action se déroule dans une ville et TOMBE DU CIEL a vocation à envelopper nos petits spectateurs et à leur donner l’envie et l’espoir de grandir dans une cité moins dévastatrice et plus humaine.

Par sa nature et sa conception ce spectacle destiné aux jeunes enfants est une invitation pour chacun d’entrenous à retrouver son enfance.

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• A TRAVERS L’ENSEIGNEMENT ARTISTIQUE, UNE DANSE PAR ET POUR L’ENFANT...

Il est important pour un enfant, sollicité par une multitude d’informations sensorielles (dans son environnement familial, social et scolaire) de lui donner les moyens de développer un sens artistique et critique lui permettant de se situer dans le monde.

Le but du spectacle doit être d’offrir à l’enfant un premier contact avec l’art, « un minimum vital » d’ouverture à la culture qui déterminera sa sensibilité dans ce domaine et lui procurera les outils d’analyse nécessaires à former ses propres jugements.Chez l’enfant, la danse est une activité naturelle et spontanée. Sa pratique concourt à son épanouissement. Elle semble indispensable dans son développement affectif, physique et intellectuel. Elle développe sa fonction sociale, harmonise sa relation avec le groupe. La danse semble indispensable au développement et à l’équilibre de l’enfant.

Faire découvrir la danse, c’est offrir un travail de maîtrise et de prise en charge corporelle, mais surtoutla possibilité de libérer une énergie créative et d’aborder le geste expressif. Ce n’est pas seulement enseigner une technique, mais amener l’enfant à utiliser son propre vocabulaire corporel à partir de propositions multiples.

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Direction artistique

Maria Ortiz Gabella , Danseuse, chorégraphe, pédagogue

D’origine chilienne, Maria Ortiz Gabella connaît ses premières expériences de la scène auprès de Marie-France Meunier et de Laurence Salvadori.

Diplômée d’Etat en 1993 au sein des R.I.D.C à Paris (Rencontres Internationales de Danse Contemporainefondé par Françoise et Dominique Dupuy), elle poursuit sa formation et se confronte entre autres à l’universde Pierre Doussaint, Claude Brumachon / Benjamin Lamarche, Fattoumi-Lamoureux et Jean-FrançoisDuroure...Danseuse interprète pour différents chorégraphes, Maria Ortiz Gabella s’oriente très tôt vers un travailde recherche et de création chorégraphique, tout en dispensant ateliers, stages de formation et improvisation-composition spontanée ( CNDC / L’Esquisse d’Angers, interventions en milieu scolaire...) Marie-FranceMeunier fondatrice de la compagnie lui confie Arcane pour continuer à diffuser et promouvoir l’artchorégraphique.Elle créée pour la compagnie Arcane différentes pièces chorégraphiques : Turêvoukoi? en 1998, Un ticketpour Féerie en 2001 et Poussière d’étoiles en 2005, Trois femmes, une ville, la nuit en 2006, Et Hop ! en 2007,Bleu Nuit en 2008, Le roi Général en 2011, Cabane en 2012 et Puzzle en 2015.

En 2008, Katia Grivot la sollicite comme chorégraphe pour son court métrage (France 2) Ne m’oubliepas. Son vocabulaire gestuel allie théâtralité, humour et poésie pour une danse fantasque et sensible.

A ce jour, Maria Ortiz Gabella dirige la compagnie avec la complicité de Franck Paitel, metteur en scène.

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Franck Paitel, Directeur artistique, auteur, metteur en scène, comédien

Comédien de formation et électron libre, Franck Paitel débute au théâtre en jouant des auteurs tels queGeorges Feydeau, Sacha Guitry, Victor Hugo, Molière, Tennessee Williams, Anton Tchekhov, Israël Horovitz,Fred Scotlande.Très vite il travaille pour le cinéma et la télévision sous la direction de Philippe Faucon et Gérard Blain puisde Georges Alexandre, Magalie Becker, Robert Cibis, Olivier Langlois, Jean-Michel Ribes et AnneRobinson.Souvent il prête sa voix à des documentaires et fictions radiophoniques.en parallèle il développe un parcoursde formateur et de pédagogue qui le mène à intervenir dans des structures diverses sur l’ensemble duterritoire national.Ces expériences lui permettent de développer son sens de la recherche, d’affirmer son «identité». Volontiersindépendant et entreprenant, il créé en 2000 la compagnie du Noctambule. C’est au sein de cette structurequ’il mettra en scène trois pièces de Sacha Guitry, un spectacle sur Raymond Devos et Georges Brassens etdeux de ses pièces Lisa et Achève-moi.Auteur de cinq autres pièces : EL, Situations de Famille, Regarde-moi,Dernier jour et Larmes, il répond également à des commandes de diverses structures. C’est dans cecadre, qu’il débute sa collaboration avec la compagnie Arcane en écrivant en 2001 l’argument du spectacleUn ticket pour féerie et en devenant le conteur de ce conte chorégraphique.Dès lors il écrit les arguments et met en scène la plupart des créations de la compagnie : Trois femmes uneville la nuit, Poussière d’étoiles, Et hop !, Bleu Nuit, Le roi Général, collabore artistiquement aux spectacles Cabane et Derrière la porte, propose la thématique, l’ossature et la mise en scène de Puzzle.A partir de 2008 fort de son parcours à la direction de la compagnie du Noctambule, Franck Paitel prend unepart active dans les orientations artistiques et la structuration financière de la compagnie Arcane.

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La compagnie Arcane

La Compagnie Arcane est créée en 1973 par Marie-France Meunier.

Depuis sa création elle est soutenue par la ville de Meudon (92) et par le Conseil général des Hauts-de-Seine(92). arallèlement à la création chorégraphique, et en collaboration avec Laurence Salvadori pendantplusieurs années, des ateliers de danse sont ouverts au public de Meudon et de ses environs.De 1975 à 1998 la Compagnie Arcane a réalisé de nombreuses créations pour tous publics qui se sontproduites dans différentes régions de France et en Belgique.

Autour de ses créations se développe une démarche pédagogique afin de sensibiliser les enfants et leursenseignants.En 1982, la compagnie reçoit l’agrément du Ministère de la Culture pour développer un travailpédagogique. Depuis, de nombreuses villes de la région parisienne et de province font appel à la compagnie.

La compagnie se développe suivant trois axes :

1) La création chorégraphique

2) Les interventions en milieu scolaire et extrascolaire

3) Les cours de danse contemporaine tous publics dans le cadre des ateliers d’expression culturelle de la ville de Meudon.

Jusqu’alors, plusieurs chorégraphes se sont succédés au sein de la Compagnie Arcane. Depuis 1998, c’estMaria Ortiz Gabella qui a repris le flambeau de la création. En 2008, Franck Paitel, metteur en scène, larejoint pour coécrire toutes les pièces de la compagnie. Aujourd’hui, c’est autour de leurs créations qu’ungrand nombre d’ateliers de pratique artistique et de formation est assuré.

Ils codirigent à ce jour la compagnie Arcane.

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CONTACTS

Mairie des Sables d’Olonne / Service des Affaires Culturelles21, place du poilu de France B.P 30 386

85108 Les Sables d’Olonne CEDEXwww.lessablesdolonne.fr

Suivi et accueil des spectacles scolairesCaroline LEROY

02 51 23 16 72 / 06 08 45 87 80c aroline. [email protected]

ProgrammationJean-Christophe LHEUILLIER

02 51 23 16 63

AdministrationJulie PENAUD02 51 23 16 63

[email protected]

Régie techniqueMathieu GESLIN02 51 23 16 61

[email protected]

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