Dossier pédagogique Die Fledermaus

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dossier pédagogique saison 2011-2012 www.operanationaldurhin.eu die fledermaus johann strauss fils Embroglios pour une nuit de folie ou la vengeance de la Chauve- Souris. ContaCts flora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • [email protected] hervé petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • [email protected] opéra national du rhin • 19 place Broglie • Bp 80 320 • 67008 strasbourg photo www.benoitpelletier-diabolus.fr en deux mots

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dossier pedagogique opera rhin fledermaus

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dossier pédagogiquesaison 2011-2012

www.operanationaldurhin.eu

die fledermausjohann strauss fils

Embroglios pour une nuit de folie ou la vengeance de la Chauve-Souris.

ContaCtsflora Klein • tél + 33 (0)3 88 75 48 54 • courriel • [email protected]é petit • tél + 33 (0)3 88 75 48 79 • courriel • [email protected]éra national du rhin • 19 place Broglie • Bp 80 320 • 67008 strasbourgphoto www.benoitpelletier-diabolus.fr

en deux mots

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die fledermausjohann strauss fils

opéra strasBourg

10 12 20 01la sinnemulhouse

théÂtreColmar

sa 10.12 20 hlu 12.12 20 hsa 17.12 20 hlu 19.12 20 hlu 26.12 17 hma 27.12 20 h

me 04.01 20 hve 06.01 20 hdi 08.01 15 h

ve 20.01 20 h

renContreavec Waut Koeken& Roland Boëranimée par Marc Clémeurve 09.12 18 h 30Strasbourg OpéraEntrée libre

langue :allemand surtitré en françaiset en allemanddurée approximative :2 h 30Conseillé à partir de 12 ans : collège et lycée

direCtion musiCaleRoland BoërVincent Monteil (20/01)

mise en sCèneWaut Koeken

déCorsYannik Larivée

CostumesSusanne Hubrich

lumièresNathalie Perrier

mouvementsJoshua Monten

gaBriel von eisensteinThomas Oliemans

rosalindeJacquelyn Wagner

adeleHendrickje Van Kerckhove

dr falKeWiard Witholt

alfredChristian Baumgärtel

franKRainer Zaun

prinCe orlofsKyIsabelle Druet

dr BlindLars Piselé

idaEmmanuelle Schuler

frosChJean-Pierre Schlagg

Chœurs de l’OnR

Orchestre philharmonique de Strasbourg

Strauss Edition Wien, représentés par Alkor-Edition Kassel

Coproduction avec le Staatstheater Nürnberg

Opérette en trois actesLivret de Richard GenéeCréée au Theater an der Wien le 5 avril 1874

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l’argument

Acte IDans le salon d’Eisenstein

Sous ses fenêtres, Alfred chante une sérénade à Rosalinde. Adèle, la femme de chambre de cette dernière, reçoit du Docteur Falke une invitation à la fête du Prince Orlofsky, mais elle croit qu’elle provient de sa sœur, la ballerine Ida. Adèle prétexte la maladie d’une tante pour se libérer. Sa maîtresse accepte, s’en débarrassant pour mieux recevoir Alfred. Eisenstein surgit avec le Dr. Blind son avocat, en colère au sujet du verdict de son procès : huit jours de prison. Le Dr. Falke arrive et l’invite au fameux bal, lui propose de s’y amuser toute la nuit puis de se constituer prisonnier au petit matin. Les voilà partis pour la fête, faisant place nette pour Alfred, qui entre et s’installe à table, dîne, enfile la robe de chambre du mari, quand arrive Frank, le directeur de la prison. Il est venu chercher Eisenstein pour l’enfermer. Alfred se fait passer pour lui et se laisse conduire en prison pour sauver l’honneur de la dame.

Acte IIDans les grands salons et le jardin d’hiver du Prince Orlofsky

Le Prince Orlofsky, blasé, s’ennuie au milieu de ses convives qui jouent, dansent et badinent. Le Dr. Falke lui propose de le divertir par une comédie dont les acteurs le seront à leur insu. Les voici : Adèle, vêtue de la robe de sa maîtresse, est « une grande actrice ». Eisenstein, costumé en « Marquis Renard », se retrouve face au « Chevalier Chagrin »… le directeur de la prison ! Arrive Rosalinde, masquée, déguisée, qui campe la comtesse hongroise que Falke a annoncée. Sur ce, Eisenstein révèle qu’Adèle est femme de chambre, ce qui le fait passer pour un rustre aux yeux de tous les invités dont il est la risée. Voilà maintenant qu’il se lie d’amitié avec « Chagrin » qu’il n’a pas reconnu, puis qu’il tente de séduire sa propre femme masquée. Elle lui dérobe sa montre à carillon. Au milieu de cette ambiance euphorique, Eisenstein veut découvrir qui se cache derrière ce masque, quand retentissent les six coups de l’horloge. Le temps n’est plus à la fête. Eisenstein doit se rendre en prison tout comme son directeur, Frank.

Acte IIIÀ la prison

Alfred, le faux « Eisenstein », est sous les verrous. Arrive Frank bien alcoolisé après cette nuit de folie, puis Adèle, l’« actrice », avec sa sœur Ida, qui demande protection et aide au directeur de la prison, afin de devenir vraiment actrice. Eisenstein entre et a du mal à reconnaître en « Chagrin » le directeur de la prison. Il apprend que la veille, « Monsieur Eisenstein » a été séparé de son épouse et conduit en prison. Sur ces entrefaites, Rosalinde fait irruption pour faire libérer Alfred. Elle s’en prend à son époux pour ses écarts de la nuit. Eisenstein s’emporte. Si la montre à carillon est certes dans la main de la fausse comtesse, sa robe de chambre est sur le dos du faux Eisenstein. Orlofsky et Falke précèdent alors tous les fêtards. La vérité éclate, ce qui calme Eisenstein qui doit cependant purger sa peine. Il se doute alors que l’intrigue a été montée par le Dr. Falke, dit la Chauve-Souris, en réponse à une vieille humiliation.

« l’homme est moins lui-même quand il est sincère, donnez-lui un masque et il dira la vérité. » oscar Wilde

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la genèse de l’Œuvre

Écrite en collaboration avec Karl Haffner et Richard Genée, Die Fledermaus est inspiré du Réveillon, un vaudeville à succès de Meilhac et Halévy, les librettistes d’Offenbach, joué en 1872 au Théâtre du Palais-Royal à Paris. Il est lui-même inspiré d’une comédie de Julius Roderich Benedix, Das Gefängnis (La Prison), écrite en 1856.

Le Réveillon met en scène le notaire Duparquet, contraint de traverser la ville vêtu de son costume de carnaval, un oiseau bleu avec un bec jaune. Sous la plume de Haffner et Genée, la notion de réveillon, trop française, et la maîtresse du prince disparaissent. Le petit souper de la première version se transforme en un gigantesque bal masqué viennois où l’épouse délaissée, Rosalinde, se cache sous un déguisement pour piéger son mari, Gabriel von Eisenstein. L’oiseau bleu a fait place à un nouvel animal ailé : une chauve-souris, qui, rappelons-le, ne peut vivre le jour car son sens de l’orientation est perturbé !

strauss et offenBaCh

On peut également rapprocher Die Fledermaus de l’opérette d’Offenbach, La Vie parisienne (1866), dont l’intrigue est centrée autour de personnages contemporains – un baron suédois, sa jolie femme et un faux guide qui leur fait découvrir les faux dessous de Paris – se moquant de leurs propres travers, sous le jeu du déguisement.

Parmi les parallélismes :

le sujet Offenbach : une caricature sans complaisance de la société parisienne de 1866Strauss : une satire des nouveaux riches de Vienne

le contexte de la créationOffenbach : l’Exposition Universelle de 1867 à ParisStrauss : l’Exposition Universelle de 1873 à Vienne

Affiche de spectacle pour la création deLa Chauve-Souris à Paris, au Théâtre des Variétés, en 1904

le Contexte de la Création

La première de Die Fledermaus a lieu le 5 avril 1874, dans un contexte qui aurait du être festif, au lendemain de l’Exposition Universelle de Vienne, organisée en 1873 pour le 25e anniversaire de l’accession au trône de l’empereur François-Joseph.

le « vendredi noir » du 9 mai 1873

Huit jours à peine après son inauguration, un krach financier monumental, le « Vendredi noir » du 9 mai 1873, s’abat sur Vienne, contraignant l’Exposition Universelle à fermer ses portes le 8 novembre. En une nuit, des fortunes se défont tandis que d’autres se font, les faillites sont innombrables, les banquiers et les barons sont ruinés. Ce sont donc des spectateurs sous le choc des récents événements et en pleine crise qui découvrent l’opérette de Strauss. On comprend dès lors que cette satire des mœurs bourgeoises n’ait pas rencontré un vif succès à ses débuts ! Il faudra attendre Berlin, Hambourg et surtout Paris (1904) pour que l’opérette atteigne la consécration qu’elle mérite.

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la grande dépression

Trente-trois jours après la première de Die Fledermaus débute la Grande dépression. Elle est la conséquence des excès de spéculateurs persuadés que la montée des cours suffit pour assurer la richesse. Après la guerre franco-allemande de 1870, Vienne étant devenu le centre de l’activité boursière de l’Europe, beaucoup n’ont pas hésité à s’endetter pour investir dans la construction, persuadés que l’envolée des prix de l’immobilier allait rentabiliser leurs investissements. Ce fut évidemment l’inverse. Amorcée par le « Vendredi noir » à Vienne, la crise devient très vite mondiale : le krach atteint rapidement la bourse de New York, contrainte de fermer dix jours à partir du 20 septembre, suite à la faillite de trois compagnies américaines majeures, la Nothern Pacific Railway, la Jay Cooke & Company et l’Union Pacific. La crise s’étendra au fur et à mesure, jusqu’à gagner toute l’Europe centrale (1878-1879). Elle durera jusqu’au milieu des années 1890. La surproduction industrielle, la concurrence anglaise et l’effondrement du prix des céréales poussent de nombreux Allemands à l’exode rural et à l’exil aux États-Unis. Bismarck profite de ce contexte pour sceller l’alliance des trois empereurs d’Autriche, d’Allemagne et de Russie pour isoler la France.

sous le divertissement...

Sous couvert de la farce et du divertissement, Die Fledermaus propose une critique sévère des nouveaux riches de Vienne, de cette classe moyenne qui, depuis la fin de la monarchie absolue, s’emploie à des plaisirs et des excès en tous genres. L’échange des rôles, permis par le jeu de masques, mène toute l’intrigue, et en particulier l’Acte II. Ce jeu permet aux protagonistes de changer d’identité pour mieux profiter, s’amuser et assouvir leur désir de conquête. Au royaume des faux-semblants et de la tromperie, tous se travestissent dans une classe sociale supérieure : le Prince Orlofsky en aristocrate, Eisenstein, le rentier, en marquis (le Marquis Renard), et Frank, le directeur de prison en chevalier (le Chevalier Chagrin).Mais comme toutes les « bonnes choses » ont une fin, l’Acte II est aussi le lieu et le moment où va se produire la vengeance de la chauve-souris et où l’équilibre perdu sera retrouvé. En définitive, à la fin de l’œuvre, chacun retrouve sa place, à l’exception d’Adèle qui conserve son nouveau statut grâce au Prince Orlofsky.Aussi, à sa création, dans un contexte économique très difficile, on comprend que l’œuvre ait plutôt été perçue comme une nostalgique évocation du bonheur passé, que comme la satire de la classe moyenne viennoise.

... la Condamnation et la satire des mŒurs de la Classe moyenne

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l’exemple parfaitde l’opérette viennoise

Dérivé de l’opéra-comique, l’opérette est un genre apparu au milieu du XIXe siècle en France, qui alterne numéros chantés et

dialogues, et dont le but est le divertissement. Elle se distingue de l’opéra-comique par le recours à une musique « légère » (en opposition

à la musique dite « savante ») et propose le plus souvent un dénouement heureux. Le vaudeville et les Singspiele allemands et autrichiens en sont ses

formes primitives. Celui qui en devient le maître et en fixe les codes est Jacques Offenbach. Son renom et sa musique dépassent rapidement les frontières françaises

et arrivent notamment à Vienne qui deviendra, avec Franz von Suppé et surtout Johann Strauss fils, la capitale de l’opérette.

En 1863, l’Association des Journalistes demande à Offenbach et à Strauss de composer une valse pour le bal de la mi-carême. Sont ainsi créés Édition du matin de Strauss et Édition du soir

d’Offenbach. C’est à ce moment que les deux compositeurs se rencontrent pour la première fois et où,dit-on, le maître français conseille à Strauss d’écrire des opérettes. Fortement encouragé par son épouse Jetty, ce dernier abandonne la valse pour se tourner vers l’opérette à valses, dont il deviendra, à son tour, le maître.

Die Fledermaus marque la fin du règne de l’opérette française et l’essor définitif de l’opérette viennoise, qui brillera jusqu’à la chute de François Joseph. Le véhicule de l’opérette viennoise est évidemment la valse, qui est omniprésente, voire obsédante, dans la musique de Strauss. Le bal, élément central de Die Fledermaus, en est d’ailleurs un véritable hymne. L’œuvre s’inspire également d’airs populaires et de danses du folklore viennois. Par le recours à des leitmotivs, le choix de mélodies exigeant de grandes capacités vocales et une orchestration pleine de trouvailles, Strauss parvient à apporter une réelle valeur musicale à son œuvre,comme le faisait Offenbach.

johann strauss fils, le « roi de la valse » Surnommé le « roi de la valse » à Vienne, où danser était une activité primordiale à cette époque, Strauss a su transformer une simple danse en un brillant divertissement, surpassant ses prédécesseurs Joseph Lanner et Johann Strauss père. Ses valses Sang viennois, La Valse de l’empereur, Le Beau Danube bleu ont fait le tour du monde. Admirateur de Wagner, de Verdi et ami de Liszt, il s’est toujours appliqué à faire apparaître dans ses œuvres les recherches de ses grands contemporains. Wagner aura une grande influence sur lui, notamment dans ses valses où de longues lignes mélodiques remplaceront les petits motifs brillants de ses débuts. C.S.

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l’exemple parfaitde l’opérette viennoise

Waut Koeken met en scène Die Fledermaus tel un feu d’artifice. Il place l’action dans une société profondément dépravée, où la morale et la bienséance semblent devenues des notions abstraites. Derrière la façade de l’étiquette et de la politesse règnent le mensonge et la dissimulation ; le champagneaidant, les tabous tombent. Sur fond de krach boursier, Waut Koeken ne fait pas de transposition d’époque et tout en restant fidèle au livret, il montre une société en pleine décomposition, à l’image du décor du Palais du Comte Orlofsky, où ne subsistent que des fragments des riches dorures et brocards d’antan. Les costumes également suggèrent cette ambiance de déliquescence.

autour de la mise en sCèneune critique de la société à la fois comique et grinçante,dans une ambiance festive de fin de règne

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l’opérette est « une fille de l’opéra-comique ayant mal tourné, mais les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément. » Camille saint-saëns

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Une silhouette au sommet d’un gratte-ciel. Un masque aux oreilles pointues, une cape tourbillonnante sur un fond de pleine lune. Sur le torse, le symbole d’une chauve-souris… On reconnaît ce personnage en un clin d’œil, sans s’étonner de son drôle de costume. Icône de la culture américaine, Batman fait aussi partie de notre imaginaire. Une dizaine de longs-métrages, une série télé culte, des dessins animés… sans oublier les centaines de comic books qui déclinent la légende depuis plus d’un demi-siècle. « Batman Forever », nous dit le titre de la version cinéma de 1995… Le justicier de Gotham Cityn’en finit jamais de revenir.

l’éternel retourde Batman par frédéric aron l’âge d’or des super-héros

Il naît en 1938 dans la revue DC Comics, sous le crayon de Bob Kane (18 ans) et de Bill Finger (25 ans). Dans le sillage de Superman, qui triomphe depuis 1933, les jeunes auteurs composent un super-héros à mi-chemin de Zorro et de Dracula : un justicier masqué, vengeur et solitaire, qui cherche à inspirer la terreur chez les criminels en endossant un costume de chauve-souris. L’influence des pulps (The Shadow, The Spirit) ou le souvenir d’un film muet (où « The Bat » est le surnom d’un tueur) rencontrent un croquis de machine ailée de Léonard de Vinci… L’univers macabre des débuts est plus proche d’un pulp d’horreur que de Superman. D’ailleurs, Batman ne vole pas, il n’a aucun super-pouvoir. Il est certes un « savant exceptionnel » ayant atteint « la perfection physique », il n’en reste pas moins homme, avec ses failles. Car c’est pour venger la mort de ses parents, assassinés sous ses yeux lorsqu’il était enfant, que le milliardaire Bruce Wayne s’est donné pour mission de purger Gotham City. Cette scène originelle plante une angoisse existentielle au cœur de l’univers de série Z des comic books.

Le trait est rapidement adouci. Dès 1940, Batman renonce aux armes à feu et Dick Grayson, le fils d’acrobates de cirque (eux aussi assassinés), gamin gaffeur et effronté, devient son coéquipier sous le costume coloré de Robin. Tiré de sa solitude, le vengeur impitoyable devient « le plus grand détective du monde », un nouveau Sherlock Holmes allié à la police, qui combat une étrange galerie de personnages plus siphonnés les uns que les autres, dont le Joker est le plus emblématique. Le succès est fracassant. Batman rejoint les pages des plus grands journaux sous forme de strip quotidien, un serial en quinze épisodes est adapté à l’écran… Bientôt, il voyage dans le temps jusqu’à la Rome

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l’éternel retourde Batman

antique (1944), lutte contre des extraterrestres (1947) et fait équipe avec Superman (1952). Chaque génération réinvente le personnage selon ses besoins…

le temps des blockbusters

En 1989, le Batman de Tim Burton franchit la barre des cent millions de dollars de recette en moins de dix jours et devient (provisoirement) le premier succès de tous les temps. Une campagne de publicité sans précédent est orchestrée dans le monde entier par la Warner, tandis que la batmania devient un véritable phénomène de société. L’histoire du justicier de Gotham, superstar des mass medias, s’écrit en millions de spectateurs, mais aussi de disques, figurines, t-shirts, pin’sou sous-vêtements vendus…

En 1966, une vague de batmania avait déjà déferlé sur l’Amérique, avec une série télé très vite devenue culte. Loin des affres du chevalier noir, Batman était alors un emblème pop art, célébré par Andy Warhol lui-même (il pose avec Nico en costumes de Batman et Robin pour le magazine Esquire en 1967). Les costumes fauchés et le kitch des décors de la série télé, les bagarres ponctuées de cartons flashy – « Zap ! », « Flaff ! », « Zowie ! » –, les situations improbables, les dialogues absurdes ont fasciné plusieurs générations d’enfants (jusqu’en France où la série, montrée par l’ORTF dès 1967, est régulièrement rediffusée).

jeu de masques et de reflets

Hollywood s’en est souvenu quand le succès de Superman avec Christopher Reeve, en 1978, fait revenir les super-héros sur le devant de la scène. Le projet Batman restera pourtant pendant une décennie dans les cartons, avant d’échoir à un cinéaste d’à peine 30 ans. Tim Burton puise son justicier solitaire dans l’univers des premiers comic books, et décalque Gotham City sur le New York des années 1940. Armé d’un équipement remis au goût du jour (sa Batmobile est digne de James Bond), Batman n’a pas le physique d’un athlète bodybuildé et porteune armure aux pectoraux moulés. Michael Keaton campe un Bruce Wayne fragile et renfermé, obsédé par le souvenir de l’assassinat de ses parents. Le choix de cet acteur, connu surtout pour ses rôles comiques 1 avait créé une polémique, la Warner récolant 50 000 lettres de protestation de fansMais la vraie star du film, c’est Jack Nicholson. Arborant le sourire perpétuel du Joker, il en fait des

tonnes en bouffon mégalomane du crime, au point de voler la vedette à Batman. Tim Burton enfonce le clou avec Batman, le défi, une adaptation beaucoup plus libre, deux ans plus tard, où le héros de la série s’efface derrière Catwoman et le Pingouin. La première (jouée par Michelle Pfeiffer) mène elle aussi une double vie en combi de latex, et affole l’homme chauve-souris à coups de griffes et de fouet. Quant au Pingouin (nez d’oiseau, mains palmées, corps difforme), créature au passé traumatique dégoulinant de haine, n’est-il pas lui aussi un reflet déformé de Batman ?

un héros ambivalent

Le Joker fait son grand retour sur les écrans en 2008 dans The Dark Knight de Christopher Nolan, qui bat de nouveaux records au box-office 2. Dans un style réaliste mêlant psychologie et scènes d’action explosives, Nolan construit le Joker comme « une pure forme d’anarchie », survolté, mais crédible. Interprété par Heath Ledger – décédé la même année d’une overdose médicamenteuse –, il éclipse Batman une fois encore. Malgré les efforts du réalisateur pour inscrire son chevalier noir dans l’Amérique de l’après 11-Septembre, faisant de lui un héros ambivalent, désireux de changer le monde, mais dont la justice personnelle et le sentiment de toute-puissance entraînent le chaos. Il devient un paria, tout comme dans la BD The Dark Night Returns de Frank Miller, un best-seller qui renouvela le comic book de super-héro en 1986 3.

Après Batman Begins et The Dark Knight, le dernier volet de la trilogie de Nolan, en cours de tournage, fera intervenir Catwoman. Il est frappant que ces personnages qu’on retrouve de version en version existent depuis les origines : le Joker, Catwoman, le Pingouin ou Double-Face sont en place dès 1942. Depuis, Batman ne cesse de les combattre, eux, de s’évader de l’asile d’Arkham, et les parents de Bruce Wayne, de s’effondrer dans une ruelle… Une répétition sans fin qui fait de Batman un héros tragique et l’élève au rang de mythe.

frédéric aron est diplômé de l’insas (institut national supérieur des arts du spectacle - Bruxelles). il a réalisé plusieurs courts-métrages et produit des documentairespour france Culture. il vit et travaille actuellement à paris.

1. Le fantôme répugnant et survolté de Beetlejuice, c’est lui.2. Aujourd’hui, il a dépassé le milliard de dollars de recette dans le monde, le double du premier Batman de Tim Burton.3. Dans Dark Night Returns, un Batman sexagénaire, hanté, aigri et violent, reprend du service. Du même auteur, Year One (avec le dessinateur David Mazzucchelli) retrace à la manière d’un polar la transformation de Bruce Wayne en Batman, tout comme le fait le premier volet de la trilogie de Nolan, Batman Begins.

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séquenCe musiCalepar laurence grauwet

version Cd :« die fledermaus », johann strauss, Bayerischer staatsopernchor, Bayerischer staatorchester, add, 1976, polydor international gmbh, hambourg

remarques générales• Les nombreux dialogues parlés (récitatifs) différents selon les productions• Les valses, polkas, csardas célèbres qui rythment l’œuvre, emblématiques de la musique viennoise de cette époque • Le rôle prépondérant de Rosalinde

• Bois par deux : flûtes (et piccolo), hautbois, clarinettes, bassons• 4 cors, 2 trompettes en fa, 3 trombones• Timbales, grosse caisse, cymbales, caisse claire, glockenspiel, triangle, tambourin, cloches tubulaires• Harpe, cordes

• gabriel von eisenstein : rentier, ténor• rosalinde : sa femme, soprano• dr falke : son ami et notaire, baryton• dr Blind : son avocat, ténor• frank : directeur de la prison, baryton• frosch : geôlier, rôle parlé• prince orlofsky (rôle travesti) : mezzo-soprano• alfred : chanteur, ténor• adèle : femme de chambre de Rosalinde, soprano• ida : sœur d’Adèle, mezzo-soprano

écoute 1 : ouverture (Cd 1, plage 1, 7’40)Elle réunit la plupart des thèmes principaux de l’œuvre. Nous entrons d’emblée dans une atmosphère festive et tourbillonnante liée à la danse (valse et polka) qui donne le ton des trois actes de l’opérette.

notions à aborder : • Temps : variations de tempo, de mesure et de rythme qui apportent de la souplesse, et contrastes de l’expression dans les différentes parties ; caractéristiques rythmiques de la valse et de la polka• Forme : repérage des thèmes, réexposition• Modes majeur / mineur : l’ouverture est en majeur, sauf le passage du « thème romanesque »• Couleur : orchestration et variations de densité (solo, tutti), le hautbois, importance mélodique des cordes, les percussions de l’orchestre

rôles prinCipaux et tessitures

la Composition de l’orChestre

l’ouverture et ses thèmes ConduCteurs

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séquenCe musiCalepar laurence grauwet

plan de l’ouverture (thématique, tempo, intensité, tonalité, instrumentation succincte) :

thème« 3 notes »

temps suspendu

thèmes « de danse »et gracioso

valse thème « romanesque »

polka reprises thèmesréexposition

Coda

Allegro vivace

Lento AllegrettoTemporitenuto

Tempo di valse

Andante Allegro moderato

Idem thèmes

Piu vivo

f p P cresc f et p PP cresc f PP cresc f P cresc f f f, ff

LA M LA M RE M SOL M MI m MI M LA M LA M

Tutti puis violons(puis hautbois)et reprise plus brillante

Cuivres(accords) et cloches tubulaires

Durée : 6 mesures

Violons et bois

Gracioso violons

Cordes, caisse claire(2e et 3e temps)

Solode hautbois, reprise des violoncelles puis violons(évocationde la Hongrie)

Violons, flûte,caisse claire, cymbales(tempsmarqués)

Thèmes : « 3 notes », Gracioso (flûtes et violons),valse, polka

À partirdu thème « 3 notes » : ViolonsAccordsTutti

thème « romanesque » et polKa

écoute 2 : trio rosalinde, eisenstein, adèle « so muß allein ich bleiben », acte i (Cd 1, plage 10)notions à aborder : • Forme : couplets / refrain, élaborée à partir du « thème romanesque » et de la polka • Couleur : les voix de soprano, mezzo-soprano et ténorModes de jeu et phrasé : staccato / legato, trémolos, accentuation• Contrastes de caractère : tristesse feinte de Rosalinde, dramatisation plutôt théâtrale et franche gaîté

> Combien de voix différentes entendez-vous ? Lesquelles ? > Quels thèmes reconnaissez-vous ? Quels sont les contrastes entre les deux (phrasé, solistes, caractère, nuances, accentuation) ? > Quel thème est utilisé pour le refrain ? Combien de fois apparaît-il ?

remarques : • Le thème « romanesque » rappelle l’Europe centrale et la musique tzigane. Au cours de l’Acte II, la Csardas Klänge der Heimat (Cd 2, plage 10) chantée par Rosalinde déguisée en comtesse hongroise est également une évocation de cette influence culturelle sur la musique autrichienne.• Strauss nous offre une autre Polka, ô combien célèbre, Unter Doner und Blitz, à l’Acte II (Cd 2, plage 15), dont les roulements de grosse caisse (avec effets de nuances) et coups de cymbales, dans un tempo Allegro vivace, sont caractéristiques.

exemples d’utilisation des thèmes dans l’Œuvre

0’52 1’11 et 1’38 2’31 3’42 4’46 5’02 6’42

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la valse

écoute 3 : solistes (ensemble) et chœurs « genug damit, genug », fin de l’acte ii (Cd 2, plage 16)Le prince Orlofsky clame « Ca suffit ! Jouez-nous une valse. Elle viendra couronner cette fêtepar une musique endiablée ! ».

la valse rythme cet extrait :

Valse jouée par l’orchestre, chantée parfois par le chœur ou en fond sonore pour accompagner les solistes (Orlofsky, Eisenstein, Frank, Rosalinde, Adèle, Ida)

6 coups de l’horloge (à 2’48) : cloches tubulaires avec accords de cuivres et solistes (qui comptent) signalant le jour qui se lève, interruption de la valse(rappelle le bal de Cendrillon)

Reprise de la valse, piano puis crescendo et, à la fin, thème du « champagne » très joyeux

écoute 4 : rôle de frank, acte iii (Cd 2, plage 19)Frank a « la gueule de bois ». Commençant sa journée avec une migraine… et les idées pas très claires, il finit par s’endormir en se croyant toujours au bal.

repères musicaux : • La valse, par bribes, sifflée par Frank et jouée par l’orchestre• Thème du « champagne » (cf Écoute 6)• Récitatif parlé (voire marmonné !)• Importance descriptive (légèreté et malice) de l’orchestre dans l’accompagnement du soliste

le thème « 3 notes »

écoute 5 : trio rosalinde, alfred, eisenstein « ich stehe voll Zagen », acte iii (Cd 2, plage 23, de 6’24 à 7’01)L’extrait commence après « Er Selbst ist Eisenstein ! » (« C’est Eisenstein ! »), chanté par Rosalinde et Alfred.

À écouter juste pour reconnaître le thème (cette fois lié et lyrique) chanté par Eisenstein au moment où celui-ci dévoile son identité en enlevant son masque.

le thème du « Champagne »

écoute 6 : finale « im feuerstrom der reben », acte ii (Cd 2, plage 12)repères musicaux : • Thème du « champagne » (à 0’30), comme une comptine très drôle et facile à mémoriser• Ténor en voix de fausset irrésistible dans le Cd de référence, de mezzo-soprano dans la production de l’Opéra national du Rhin pour le rôle du prince Orlofsky• La flûte piccolo qui double le chant ou « contrepointe », le triangle (légèreté et rythme), le trombone en guise de transition entre les couplets et refrains• La forme rondo : trois couplets (chanson à boire très connue), refrains (thème du « champagne »)

> Décrivez l’ambiance de ce Finale. > Quelle est la formation ? (solistes, chœurs, orchestre)

écoute 7 : finale « o fledermaus, o fledermaus », acte iii (Cd 2, plage 25)

On reconnaît le Gracioso, la chanson à boire et le thème du champagne qui conclut Die Fledermaus.

écoutes complémentaires : • Le Pierrot lunaire (« valse de Chopin ») d’Arnold Schönberg, Symphonie fantastique de Berlioz (le bal), La Valse triste de Sibélius, La Valse de Ravel, L’Invitation à la valse de Weber• Valses dans les ballets romantiques : Casse-noisette (valse des flocons de neige), Coppélia…

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johann strauss fils (1825 – 1899)

Né le 25 octobre 1825 à Vienne, Johann Strauss fils ou Johann Strauss II est le fils du compositeur Johann Strauss. Il compose sa première valse à l’âge de 6 ans. Face à la pression d’un père qui veut faire de lui un employé de banque, il doit attendre qu’il quitte le foyer en 1842 pour se lancer dans des études musicales.Il étudie le violon avec Anton Kohlmann et la théorie et la composition avec Joseph Drechsler. Avant sa majorité, il obtient une Musiklicenz, un permis officiel de donner des concerts publics. En septembre 1844, il forme un orchestre de 24 musiciens avec lequel il fait ses débuts au Casino de Dommayer à Hietzing et présente un programme qui comporte six de ses compositions, ainsi que des nouvelles valses de son père.La prestation remporte un tel succès qu’il est aussitôt considéré comme le grand rival de son père, avec lequel il se réconciliera peu avant sa mort. On le surnomme souvent le « roi de valse » pour lui avoir apporté ses lettres de noblesse. Ses valses font le tour du monde : Sang viennois, La Valse de l’empereur, Le Beau Danube bleu, etc. En 1863, suivant les conseils de Jacques Offenbach, il se tourne vers l’écriture d’opérettes : Die Fledermaus (La Chauve-Souris) en 1874, Eine Nacht in Venedig (Une Nuit à Venise) en 1883 etDer Zigeunerbaron (Le Baron tzigane) en 1885. Il meurt à Vienne le 3 juin 1899. Johann Strauss fils est resté une référence de la musique légère classique. Berg, Schoenberg et Webern ont transcrit ses valses pour quatuor à cordes. Quant à Richard Wagner, il voyait en lui « le cerveau le plus musical qui fut jamais ».

Biographies

roland Boërdirection musicale

Roland Böer étudie le piano, la composition et la direction musicale. D’abord directeur musical à l’Opéra de Francfort (2008-2009), il y retourne régulièrement comme chef invité pour diriger Lucia di Lammermoor, Don Carlo et Arabella. Il est invité à la Monnaie de Bruxelles,

au Deutsche Oper Berlin, au Royal Opera House Covent Garden, à l’English National Opera, au Royal Swedish Opera de Stockholm. Il se produit en concert avec le Rundfunkorchester du Bayerischen Rundfunk, le Radiosinfonieorchester de Francfort, les orchestres philharmoniques d’Oslo, de Luxembourg, le Scottish Chamber Orchestra, l’Orchestre di Santa Cecilia de Rome, les Bournemouth Symphony et le London Symphony Orchestra. Il a enregistré pour EMI, Opera Rara et BBC Scotland. Il est directeur musical du festival Cantiere Internazionale d’Arte de Montepulciano (2009 à 2011), où il a dirigé Ariadne auf Naxos. Son répertoire comprend des œuvres d’Haendel, Henze, Mozart, Verdi, Rossini, Puccini et Strauss. Il a dirigé récemment Hänsel und Gretel à Bern, Le Nozze di Figaro à Varsovie, Les Contes d’Hoffmann à Francfort, Tiefland à la Volksoper de Vienne et a fait ses débuts à la Scala de Milan avec La Flûte enchantée et un concert avec l’Orchestre philharmonique de la Scala. Il dirigera au printemps prochain Albert Herring à Copenhague. À l’Opéra national du Rhin, il a dirigé Le Nozze di Figaro en 2008 et Il Matrimonio segreto en 2010.

vinCent monteildirection musicale

Après sa formation au Conservatoire d’Angers, puis de Rueil-Malmaison, il poursuit des études de musicologie à la Sorbonne et se perfectionne grâce aux cours de direction d’orchestre de Gérard Devos et Pierre Dervaux. De 1991 à 1996, il est chef assistant au Capitole de Toulouse auprès

de Michel Plasson. En 1996, il rejoint l’Orchestre philharmonique de Nice et y dirige une trentaine de représentations par an. De 1999 à 2003, il a initié une collaboration suivie avec le Statni Opera Praha où il devient le chef invité privilégié pour l’opéra français. Lors du Printemps de Prague 2002, il dirige Carmen, Robert le Diable, Ariane et Barbe-Bleue. Les opéras qu’il enregistre à Prague lui valent l’invitation de Sir John Eliot Gardiner à préparer pour lui une nouvelle production d’Ariane et Barbe-Bleue à Zurich. Il est un chef apprécié à l’étranger (Canada, Espagne, Italie, Allemagne, République Tchèque, Hongrie, Serbie, Géorgie ou Russie). Depuis 2005, il a été choisi par CulturesFrance pour diffuser la musique française à l’étranger dans le cadre du programme « un chef un orchestre ». Parmi ses dernières prestations : Samson et Dalila et Faust en Russie et trois soirées au FestivalOpéra de Saint-Eustache à Montréal. Il est directeur musical de l’Opéra Studio de l’OnR depuis 2008 et conseiller musical de l’OnR depuis cette saison.

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Waut KoeKenmise en scène

Né en Belgique, il étudie l’histoire de l’art et la philosophie à Anverset Louvain. Très jeune, il s’intéresse à l’opéra et apprend les arts du théâtre par la pratique : il travaille d’abord comme assistant de Robert Carsen, Bob Wilson, David McVicar, Christof Loy et

Andreas Homoki. Sa première mise en scène est une adaptation pour enfants de La Flûte enchantée de Mozart. En coproduction avec le Grand Théâtre de Luxembourg et l’Opéra de Flandre, il signe la mise en scène et l’adaptation d’Aladin de Nino Rota en 2007, spectacle qui fut repris en 2009-2010 à l’OnR. Sa production du Medium de Peter Maxwell Davies, créé pour le Muziektheater Transparant (Anvers) a été présenté à Buenos Aires, Belgrade et Barcelone. D’autres engagements comprennent la création de l’opéra de Luc Van Hove, La Strada, d’après Fellini, L’île de Tulipatan et Ba-ta-clan d’Offenbach au Wiener Kammeroper, Les Joyeuses Commères de Windsor de Nicolaï à Erfurt, Die Fledermaus à Nuremberg et Barbe-Bleue d’Offenbach à Maastricht. Parmi ses projets figurent la création mondiale de Der Turm de Claude Lenners au Grand Théâtre du Luxembourg et Die Feen de Wagner à l’Opéra de Vienne. Il a monté à l’OnR Aladin de Nino Rota (2009) et Die Entführung aus dem Serail (2011). yanniK larivéedécors

Originaire de Montréal, il effectue ses études à l’École nationale de théâtre du Canada puis à la Central Saint-Martins de Londres. Basé à Toronto, il travaille tant au Canada qu’en Europe. Parmi ses productions figurent Tancredi, Don Giovanni et Renard pour la Canadian

Opera Company, Watch Her, Wolf’s Court et Monument pour le National Ballet of Canada, Les Liaisons dangereuses, The Odd Couple, Houdini, Amadeus (Prix de la critique), I Am My Own Wife et Hedda Gabler pour le Montreal Segal Theatre, Simpl et Interiors au Centre national des arts d’Ottawa, Past Perfect, Generous,John & Beatrice et Wild Mouth à Toronto, Vida au Théâtre national de la Havane, One of Three pour l’American Ballet Theatre de New York, Dreamland pour le Ballet royal de Suède, Castle Nowhere au Royal Opera House, Covent Garden de Londres, Die Fledermaus à Nuremberg et Barbe-Bleue aux Pays-Bas. Il a signé la saison dernière les décors de Die Entführung aus dem Serail à l’OnR.

susanne huBriChCostumes

Après ses études à Berlin et Hambourg, elle travaille comme costumière depuis 1991, tant pour l’opéra, le théâtre et la comédie musicale avec des metteurs en scène tels que Chris Alexander, Andreas Baesler, Beverly Blankenship, John Lloyd Davies, Kirsten Harms, Stefan Huber,

Dominique Mentha et Dominik Neuner. Elle signe les costumes pour des spectacles présentés tant au théâtre qu’à l’opéra en Autriche (Salzbourg, Linz, Vienne), Allemagne (Dortmund, Saarbrücken, Wiesbaden, Karlsruhe, Munich, Berlin et Hambourg), ainsi qu’à Nancy, Lucerne et Londres (Covent Garden). Elle a signé les costumes notamment de Peter Grimes, Les Contes d’Hoffmann, King Artur, Dialogues des carmélites, L’Opéra des Gueux, Prospero, Don Carlo, Silk Stockings et Sweet Charity. nathalie perrierlumières

Diplômée de l’ENSATT, elle poursuit sa formation dans le cadre d’un DEA à l’Institut d’Études Théâtrales de Paris III. Elle travaille pour le théâtre et l’opéra avec de nombreux metteurs en scène (Pierre Audi, Marcel Bozonnet, Hans Peter Cloos, Georges Gagneré, Sophie Loucachevsky, Adrian

Noble, Olivier Py, Adolf Shapiro) et accompagne différents ensembles de musique baroque (Amarillis, Rosasolis, Ausonia, les Lunaisiens…). Elle a récemment créé les lumières d’Interview d’après Théo Van Gogh, de Manhattan Medea de Dea Loher au Théâtre de la Colline et a été accueillie à Rome pour une résidence à la Villa Médicis. Parallèlement à son travail d’éclairagiste et sous la bienveillante influence du plasticien Christian Boltanski, elle se tourne depuis peu vers les installations lumières éphémères telles que Ciel en Demeure, présentée à Lyon en 2006. En avril 2010, l’artiste contemporain Pierre Huyghe a fait appel à elle pour l’installation Light Game dans l’ancien musée des Arts et Traditions Populaires de Paris.

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joshua montenChorégraphie

Né à New York, il étudie la littérature et l’ethnologie à l’Université de Duke avant de s’intéresser à la danse. Il a travaillé comme danseur au Tanztheater Irina Pauls à Heidelberg de 2002 à 2004 et au Ballet du Théâtre municipal de Berne de 2004 à 2008. En 2007, son ballet narratif

L’Élection du Cardinal Ratzinger qui deviendra le Pape Benoît XVI est finaliste au 21e Concours international de chorégraphie de Hanovre. Il a créé des chorégraphies pour le Ballet du Théâtre municipal de Berne, la Tanzhaus Zürich, la Theaterhaus Gessnerallee à Zurich, et le Théâtre municipal de Heidelberg. En 2009, il était chorégraphe en résidence chez « The Yard » aux États-Unis. Comme chorégraphe d’opéra et de théâtre, il a coopéré étroitement avec les metteurs en scène Mariame Clément, Stefan Otteni et David Mouchtar-Samorai. Ses productions récentes sont Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner, My Fair Lady de Lerner/Loewe, Samson et Dalila de Saint-Saëns et Die Fledermaus de Strauss à Nuremberg ; La Bohème de Puccini, Mein Name sei Gantenbein de Max Frisch, Le Barbier de Séville de Rossini, Les Noces de Figaro de Mozartet Le Misanthrope de Molière à Berne. Il a publié des articles autour de la danse et est maître de conférence en danse classique à l’Université de Berne.

thomas oliemansgabriel von eisenstein, baryton

Né à Amsterdam (1977), Thomas Oliemans est diplômé du conservatoire de sa ville natale. En 2002, il gagne le Prix Bernac de l’Académie Internationale de Musique Maurice Ravel. Il fait ses débuts à l’opéra en 2002 au Nationale Reisopera des Pays-Bas avec Pollocino (le Père) de Hans

Werner Henze. Il y retourne pour interpréter Minos (Arianna in Creta d’Haendel) et Ned Keene (Peter Grimes) et plus récemment le rôle de Donner (Das Rheingold). En 2005, il fait ses débuts au festival de Salzburg en Gonsalvo Fieschi dans Die Gezeichneten de Schreker. Depuis, il a interprété Papageno (La Flûte enchantée) au Capitole de Toulouse ainsi qu’à Nantes et Angers, Guglielmo (Così fan Tutte) à Genève, Figaro (Il Barbiere di Siviglia) au Scottish Opera, le rôle-titre d’Adam en Exil, le Grand Prêtre (Castor et Pollux) et Silvano (Un ballo in maschera) au Nederlandse Opera d’Amsterdam, Tarquinius (Le Viol de Lucrèce) ainsi

que Maximilian (Candide) à Anvers et Gand,Frank (Die Tote Stadt) à Nancy, Hercules (Alceste) au festival d’Aix-en-Provence et Figaro (Le Nozze di Figaro) au Scottish Opera. Il se produit régulièrement en concert et récital. Parmi ses enregistrements, des Mélodies de Poulenc et Fauré. Parmi ses projets figurent Schaunard (La Bohème) au Covent Garden de Londres, Marcello (La Bohème), Gunther (Das Ring des Nibelungen) au Nationale Reisopera des Pays-Bas, Lescaut (Manon) au Capitole de Toulouse. Il a chanté le rôle d’Arlequin (Ariadne auf Naxos) à l’OnR en 2010 et tout récemment celui de Marcello dans La Bohème. jaCquelyn Wagner rosalinde, soprano

Cette soprano américaine, lauréate de plusieurs concours internationaux, se produit sur de nombreuses scènes lyriques européennes, notamment dans le rôle de Fiordiligi qu’elle interprète à Genève, Stuttgart, Marseille et Anvers. Récemment, elle a chanté les rôles de Donna Anna (Don

Giovanni) avec Opera Fuoco sous la direction de David Stern, Zuccherina (L’Ape musicale) au Liceu de Barcelone et Königskinder de Humperdinck avec le Deutsche Symphonie Orchester de Berlin. Au Deutsche Oper Berlin elle a chanté Pamina (Die Zauberflöte), Musetta (La Bohème), Gretel (Hänsel und Gretel), La Comtesse (Le Nozze di Figaro), Micaela (Carmen), Suor Genovieffa (Suor Angelica), Stefano (Roméo et Juliette), Donna Anna (Don Giovanni) à Lyon, la Comtesse des Nozze di Figaro à Bâle, Francfort et Berlin. Elle se produit également en concert et récemment dans la Messe en La mineur de Bruckner avec l’Orchestre de St Gall ainsi qu’un programme Mozart avec le Deutsche Kammerorchester de Berlin. Récemment, elle a fait ses débuts à l’Opéra de Francfort en Comtesse des Nozze di Figaro, rôle qu’elle reprend ensuite à Bâle, elle chante Agathe (Der Freischütz) à Toulon et de Donna Anna au Miami Opera. Parmi ses projets figurent Donna Anna à Bordeaux, Fiordiligi (Così fan tutte) au Minnesota. Elle a déjà chanté ce dernier rôle à l’OnR en 2009.

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hendriCKje van KerCKhove adèle, soprano

Formée au Conservatoire d’Anvers, à l’Opéra Studio de Flandre et à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, elle fait ses débuts en 2005 et se produit notamment à l’Opéra de Bavière, dans Medusa d’Arnoldo De Felice, puis dans Un ballo in maschera et Don Carlo sous la direction de Zubin Mehta,

qui l’invite pour chanter Blonde dans L’Enlèvement au sérail à Tel-Aviv, rôle qu’elle reprend au Liceu de Barcelone. Elle chante sous la baguette de Ph. Herreweghe, K. Ono, P. Fournillier, E. Mazzola, M. Barbacini, M. Soustrot, Paul Daniel, P. Davin, A. Spering, J-C. Casadesus, Th. Guschlbauer, L. Langrée, R. Calderon, B. de Billy, O. Dantone et Hartmut Haenchen... et travaille avec des metteurs en scène tels que G. Joosten, C. Loy, I. Van Hove, A. Freyer, Fr. Dussenne, L. Bondy, R. Carsen, D. McVicar, H. Kupfer et Romeo Castellucci. Elle chante à l’Opéra de Flandre les rôles de Sœur Constance (Dialogues des carmélites), Lisa (La Sonnambula), Zerlina (Don Giovanni), Despina (Così fan tutte). À la Monnaie de Bruxelles, elle chante le rôle de Kristin dans Julie de Philippe Boesmans, puis Blonde (L’Enlèvement au sérail), Ernestine (Monsieur Choufleuri), Sophie (Werther) et une Fille fleur dans Parsifal. Elle est invitée au Theater an der Wien pour Dialogues des carmélites puis pour Maja dans la création mondiale de Die Besessenen de Johannes Kalitzke, ainsi que pour Naïade (Ariadne auf Naxos). À l’OnR, elle fut Despina dans Così fan tutte en 2009.

Wiard Witholddr falke, baryton

Après ses études aux conservatoires de Rotterdam et d’Amsterdam, il parachève sa formation au sein de l’Opéra Studio des Pays-Bas puis à l’Atelier Lyrique de l’Opéra National de Paris. Actuellement, il est membre de l’Opéra de Dessau où il chante dans La Flûte enchantée, Candide,

La Muette de Portici, Die Fledermaus et La Bohème. Il chante des rôles tels que Papageno, Le Dancaïre et Moralès (Carmen), Don Fernando (Fidelio), Bobinet (La Vie parisienne), Melisso (Alcina), Maestro (Le Convenienze e inconvenienze teatrali), Demetrius (A Midsummer Night’s Dream), Testo (Il Combattimento di Tancredi e Clorinda) L’Horloge et le Chat (L’Enfant et les sortilèges) et Lescaut (Manon). À l’Opéra de Paris, il interprète les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler, à la Monnaie de Bruxelles, il est le Berger (Pelléas

et Mélisande). Il est invité au festival du Schleswig Holstein pour La Passion selon Saint-Jean, mise en scène par Robert Wilson. Il se produit également en récital et en concert (Requiem de Brahms, Mahler, Mozart, Duruflé, Mendelssohn, Bach…). En 2011, il fait ses débuts au Real de Madrid dans le rôle de Frère Léon (Saint-François d’Assise de Messiaen) et chante cette saison le Comte (Le Nozze di Figaro).

Christian Baumgärtelalfred, ténor

Il se produit sur les principales scènes européennes, dont la Scala de Milan, Berlin, Munich, Essen, Dresde, Francfort, Leipzig, Bruxelles, Paris, Lisbonne, Palerme, festival de Bregenz, Bilbao ainsi qu’à Sidney ou Buenos Aires. Ses rôles de prédilection comprennent notamment Tamino

(Die Zauberflöte), Belmonte (Die Entführung aus dem Serail), Don Ramiro (La Cenerentola), Nadir (Les Pêcheurs de perles) ou Werther. D’autres engagements le mènent à Amsterdam et Hambourg pour Jaquino (Fidelio), Tony (West Side Story) à Bregenz, Pylade (Iphigénie en Tauride) et Achille (Iphigénie en Aulis) à Nuremberg, Orphée (Orfeo ed Euridice) à Vienne (Volksoper), Nadir et Ferrando (Così fan tutte) à Brisbane et Melbourne, Andres (Wozzeck) à Rome et Milan, Alwa (Lulu) aux Berliner Festspiele et à Toronto, Edgar Aubry (Der Vampyr) à Bologne, Lindoro (L’Italienne à Alger) en Nouvelle-Zélande et au Scottish Opera, Prinz Lilo Taro (Die Blume von Hawaii) à Vienne et Camille de Rossillon (Die lustige Witwe) à Amsterdam. Ses prestations récentes et à venir comprennent Cecco (Il Mondo dell aluna) à Linz, der Befrager (Wut de Scartazzini) à Berne, Le jeune duc (Die Soldaten de Zimmermann) à Amsterdam. Il s’est déjà produit à l’OnR dans Die Gespenstersonate de Reimann (1998), Ariadne auf Naxos (1999), Héloïse et Abélard d’Ahmed Essyad (2000) et Die tote Stadt de Korngold (2001).

rainer Zaunfrank, baryton-basse

Originaire de Wiesbaden, il effectue ses études dans cette ville ainsi qu’à Mayence et fait ses débuts à Kaiserslautern et Detmold, et entre en troupe à l’Opéra d’Aachen puis de Braunschweig. Artiste indépendant depuis 2000, il est invité par les principales scènes lyriques allemandes (Hambourg,

Berlin, Leipzig, Essen, Mannheim, Heidelberg, Karlsruhe), ainsi qu’à Athènes, Lisbonne, Vienne, Séville, Catania, Anvers, San Francisco, Sapporo,

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ainsi qu’au festival du Tyrol à Erl et au festival Wagner de Wels. Il fait ses débuts au festival de Bayreuth en 2007 en Hans Sachs (Die Meistersinger von Nürnberg). Son répertoire comprend plus de 90 rôles, dont Boris Godounov, Gurnemanz (Parsifal), Pizzaro (Fidelio), Mephisto (Faust), Escamillo (Carmen), Kaspar (Der Freischütz), Alberich (Rheingold, Götterdämmerung), Figaro (Le Nozze di Figaro), Leporello (Don Giovanni), Bartolo, Don Magnifico, Baculus (Der Wildschütz) et Ollendorf. Récemment, il a chanté les rôles d’Alberich à Catania et Erl, Méphisto et Boris Godounov à Cottbus, Gurnemanz et Zuniga (Carmen) à Gelsenkirchen, le Docteur (Wozzeck) à Klagenfurt, Lulu à Séville, Tosca à Palma de Majorque, le Maître de musique (Ariadne auf Naxos) à Wiesbaden, Bartolo au Deutsche Oper de Berlin.

isaBelle druetprince orlofsky, mezzo-soprano

Après des études au CNSM de Paris, et l’obtention de plusieurs prix (Révélation classique lyrique de l’Adami 2007 et 2e prix au concours international Reine Elisabeth de Belgique), elle incarne des rôles tels que La Sagesse, Sidonie et Mélisse (Armide au Théâtre des Champs-Elysées), Didon dans

Didon et Enée (Théâtre de l’Athénée et en tournée), la 3e Dame (La Flûte Enchantée au festival d’Aix-en-Provence, salle Pleyel, Philharmonie de Berlin), Angelina dans une adaptation de la Cenerentola et le rôle-titre de La Périchole. Elle chante cette saison le rôle-titre de Carmen à Düsseldorf et Duisburg, Isabella (L’Italienne à Alger) à Metz, Climène (Egisto) à l’Opéra-Comique avec le Poème Harmonique, et chante aux Chorégies d’Orange la Petite Messe Solennelle de Rossini. Elle aime à sortir des sentiers battus : musiques traditionnelles, opéras de rues, récital équestre... Elle crée en 2009 avec Benoît Humbert le récital conté La Valse perdue d’Offenbach. Elle se produit régulièrement en concert et en oratorio : Das Lied von der Erde, les Maeterlinck lieder, Nelson Mass, Elias, Requiem de Mozart, des motets de Charpentier et Lully avec les Arts Florissants au Carnegie Hall de New York. Elle a enregistré en 2011 Jardin Nocturne, son premier disque en récital consacré à la mélodie française.

lars piselédr Blind, baryton

Après ses études au Conservatoire d’Anvers et de Maastricht, il se perfectionne à l’Opéra Studio de Flandre. Il fait ses débuts à l’Opéra de Flandre dans Lo frate ‘nnamorato de Pergolesi, puis chante dans Orontea de Cesti, Il rappresentatione di anima e di corpo de Cavalieri, Diana de

Keiser, La Serva padrona de Pergolesi et Così fan tutte de Mozart. Avec l’Opéra Studio de Flandre, il participe à Albert Herring et à La Dame de pique. Il est invité à la Monnaie pour Ferrando (Così fan tutte) et Ernst Röbl (Frühlings-Erwachen) de Benoît Mernier, rôle qu’il reprend à l’OnR en 2008. Il se produit aux festivals d’Alden-Biesen et Musica Antiqua de Bruges dans Antiochus et Stratonica de Christoph Graupner. En concert, il chante les Carmina Burana en tournée en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi que dans le Requiem de Mozart. Il se produit également en récital avec le pianiste Lucas Blondeel (lieder de Schumann, Debussy, Brahms, Beethoven, Benoit et Pfitzner). Prochainement, il participera à la création mondiale de Sybil et les Silhouettes à l’Opéra royal de Wallonie.

emmanuelle sChulerida, soprano

Après des études de trombone au Conservatoire de Strasbourg, elle se lance dans la discipline qu’elle privilégie, le chant. Élève de l’école nationale de musique de Colmar dans la classe d’Irmel Stengel, elle obtient, après une première médaille de formation musicale, une médaille d’or suivie d’un premier accessit en

chant lyrique en 2001. Depuis, elle a été invitée au Festival international de Colmar, en juillet 2001, pour un récital de mélodies françaises. Elle organise par ailleurs de nombreux concerts de musique sacrée et dirige un chœur de douze chanteurs. Elle rejoint les chœurs de l’Opéra national du Rhin en 1999-2000. Elle y interprète en soliste le rôle de Mrs. Slammekir dans A Beggar’s Opera de Britten, une fille d’Akhenaton dans l’opéra de Philip Glass, Olga dans La Grande-duchesse de Gerolstein et une Jeune fille dans Lulu.

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jean-pierre sChlaggfrosch, rôle parlé

Comédien, chanteur, metteur en scène, il se fait connaître en Alsace d’abord comme chanteur et créateur du groupe « D’Scheligemer », il est aussi comédien et metteur en scène. Il crée parallèlement une société d’événementiel et d’ingénierie culturelle. Il fut, de 2000 à 2003, le premier directeur du théâtre

le Scala à Strasbourg. Depuis 2010, il est conseiller technique au cabinet du maire et du président de la Ville de Strasbourg et de la CUS, en charge de la Culture régionale, du bilinguisme et de l’inter culturalité ainsi que du spectacle vivant. Comédien bilingue, formé au Centre Dramatique de l’Est, il se produit tant au théâtre qu’au cinéma et au cabaret. À l’OnR, il a participé à plusieurs spectacles :La Veuve joyeuse (1993-1994), Barbe-bleue (1996-1997), Hary Janos (1998) et La Fiancée vendue (1999-2000).

miChel Capperondirection des Chœurs

Pianiste de formation, il débute comme pianiste chef de chant au Théâtre des Arts de Rouen, où Paul Éthuin le nomme second chef d’orchestre et chef des chœurs en 1984. En tant que chef d’orchestre, il y dirige La Belle Hélène d’Offenbach, Der Zigeunerbaron de Johann Strauss, Ciboulette de Reynaldo

Hahn, The Rape of Lucretia de Britten, La Chèvre de M. Seguin d’Henri Tomasi, La Dame blanche de Boieldieu, mais aussi des ballets. En 1990, il est engagé comme Chef des chœurs à l’Opéra d’Avignon et dirige les chœurs aux Chorégies d’Orange. Depuis 2001, il est à la tête des Chœurs de l’OnR.

pour aller plus loin• Rosalinde et Adèle : les symboles de la libération des femmes• Le Prince Orlofsky : un rôle de mezzo-soprano• Le rôle de la danse dans la structure de l’œuvre • Les rythmes de valse et de polka• Les dialogues parlés• Des ensembles très présents • L’inspiration des musiques populaires et folkloriques• Vienne et la valse : l’opérette viennoise née de la valse• Opérette française et opérette viennoise : ressemblances / différences• Die Fledermaus et La Vie parisienne d’Offenbach : analyse comparative• La Grande dépression et ses conséquences• Déguisement et travestissement : le jeu des masques