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DOSSIER PÉDAGOGIQUE de Georges Feydeau Mise en scène de Dominique Jean - Compagnie de l’Archipel Un Fil à la patte ainsi que d’autres textes de Georges Feydeau, les DVD de la pièce mise en scène par Jérôme Deschamps et le film réalisé par Michel Deville sont disponibles au Centre de ressourcessont disponibles au Centre de ressources THÉÂTRE DE L’ÎLE - 2015 avec Alain Camus, Célia Chabut, Lucie Dorio, Vincent Guinguené, Dominique Jean, Rémi Leduc, Delphine Mahieu, Stéphane Piochaud, Stefan Sontheimer, Natalija Stefanovic, reste de la distribution en cours création lumière Kristen Arzul à partir de la 6 ème SÉANCES SCOLAIRES lundi 21 septembre : 9h et 13h30 mardi 22 septembre : 9h et 13h30 mercredi 23 septembre : 9h vendredi 25 septembre : 9h Tarif : 600 Frs par personne (élève et accompagnateur) Inscription aux séances scolaires à effectuer sur le site internet du Théâtre de l’île. SÉANCE TOUT PUBLIC vendredi 25 septembre : 20h samedi 26 septembre : 18h dimanche 27 septembre : 18h Les représentations tout public sont aussi ouvertes aux classes. Pour bénéficier du tarif exeptionnel à 1600 Frs réservé aux groupes scolaires, merci d’effectuer une demande auprès du département Jeune Public © Claude Beaudemoulin ACTIONS CULTURELLES LAURENT ROSSINI Tél. 25.50.52 / [email protected] / Fax.25.50.59 SÉANCES SCOLAIRES CHLOÉ ALVADO Tél. 25.50.52 / [email protected] / Fax. 25.50.59 CONTACTS DÉPARTEMENT JEUNE PUBLIC www.theatredelile.nc

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DOSSIER PÉDAGOGIQUE

de Georges FeydeauMise en scène de Dominique Jean - Compagnie de l’Archipel

Un Fil à la patte ainsi que d’autres textes de Georges Feydeau, les DVD de la pièce mise en scène par Jérôme Deschamps et le film réalisé par Michel Deville sont disponibles au Centre de ressourcessont disponibles au Centre de ressources

THÉÂTRE DE L’ÎLE - 2015

avec Alain Camus,Célia Chabut,Lucie Dorio,Vincent Guinguené,Dominique Jean, Rémi Leduc,Delphine Mahieu,Stéphane Piochaud, Stefan Sontheimer,Natalija Stefanovic, reste de la distribution en cours

création lumière Kristen Arzul

à partir de la 6ème

SÉANCES SCOLAIRES

lundi 21 septembre : 9h et 13h30mardi 22 septembre : 9h et 13h30mercredi 23 septembre : 9hvendredi 25 septembre : 9h

Tarif : 600 Frs par personne (élève et accompagnateur)

Inscription aux séances scolaires à effectuer sur le site internet du Théâtre de l’île.

SÉANCE TOUT PUBLIC

vendredi 25 septembre : 20hsamedi 26 septembre : 18hdimanche 27 septembre : 18h

Les représentations tout public sont aussi ouvertes aux classes. Pour bénéficier du tarif exeptionnel à 1600 Frs réservé aux groupes scolaires, merci d’effectuer une demande auprès du département Jeune Public

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ACTIONS CULTURELLESLAURENT ROSSINI

Tél. 25.50.52 / [email protected] / Fax.25.50.59

SÉANCES SCOLAIRESCHLOÉ ALVADO

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1. AVANT PROPOS

1.1 COMMENT JE SUIS DEVENU VAUDEVILLISTE ?

1.2 ET POURQUOI PAS FEYDEAU ?

2. L’INTRIGUE

3. UN FIL À LA PATTE : L’ ILLUSTRATION D’UNE ÉPOQUE

4. LE PROJET

5. NOTE DE MISE EN SCÈNE

6. CE QUE FEYDEAU DISAIT DE SA PIÈCE

7. L’ÉQUIPE ARTISTIQUE

8. SUGGESTIONS D’EXERCICES

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SOMMAIRE

Dossier réalisé avec les documents fournis par la compagnie de l’Archipel

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1Dossier pédagogique Un Fil à la patte - Compagnie de l’Archipel - Théâtre de l’île saison 2015

AVANT-PROPOS

UN FIL À LA PATTE

Pour ceux qui n’auraient pas lu la pièce, l’encyclopédie Wikipedia donne de l’intrigue un résumé fort détaillé. Jean-Claude Yon, dans sa préface à l’Edition Folio, cite un critique de l’époque, beaucoup plus synthétique :

« Le jeune et beau Bois-d’Enghien, la veille de son contrat avec la gentille Viviane Duverger, a la fâcheuse idée d’aller dire un dernier adieu à Mlle Lucette, appétissante étoile de café-concert qu’il honorait de ses faveurs ; et le fil se renoue à sa patte ! Or, la baronne Duverger a engagé Lucette pour chanter à la soirée de son contrat. Celle-ci arrive, suivie de l’étonnant général Yrigua [sic], son adorateur, et de Bouzin, un malheureux clerc de notaire que le rastaquouère veut tuer, le croyant son rival.Lucette reconnaît son amant passé dans le futur, et s’arrange pour qu’on les surprenne dans le costume le plus léger... Le mariage est rompu. Il se recolle dans l’escalier de bois de Bois-d’Enghien. Que d’ascensions, que de dégringolades, que de quiproquos, que de changementsd’habits ! Il y a un duo de Mireille, sur le palier, qui est tordant ! Bref, tout s’arrange, et Viviane, qui adore les mauvais sujets, épouse Bois-d’Enghien à la barbe de son ancienne. »

(Le Journal amusant, 27 janvier 1894)

L’INTRIGUE

Après avoir, pendant des lustres, considéré que Feydeau était un auteur de seconde zone, en tout cas que ses intrigues souvent construites sur les ressorts de l'adultère ou de l'hypocrisie ne pouvaient convenir à l'édification des jeunes têtes, les éditeurs d'abord, l'Education Nationale plus récemment, ont admis que sa « vis comica » pouvait faire de ses pièces un objet d'études pour les collèges et les lycées.

Deux pièces de Feydeau utilisent des expressions familières : La Puce à l'oreille et Un Fil à la patte.

L'image du « fil à la patte » est assez facile à comprendre, le fil est tout ce qui entrave la liberté de mouvement de l'animal, mammifère, insecte ou volatile. Ici, le fil est ce qui empêche Bois-d'Enghien de convoler librement avec une jeune héritière, sa liaison avec Lucette Gautier.

COMMENT JE SUIS DEVENU VAUDEVILLISTE ?

ET POURQUOI PAS FEYDEAU ?

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« Comment je suis devenu vaudevilliste ? C'est bien simple. Par paresse, tout simplement. Comment ! Cela vous étonne ? Vous ignorez donc que la paresse est la mère miraculeuse, féconde du travail. Et je dis miraculeuse, parce que le père est totalement inconnu. »

Georges Feydeau

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2Dossier pédagogique Un Fil à la patte - Compagnie de l’Archipel - Théâtre de l’île saison 2015

La pièce met en scène deux personnages principaux, Bois-d’Enghien noceur qui va se fiancer et qui, pour avoir les mains libres, doit se libérer de l’étreinte amoureuse de sa maîtresse Lucette, femme

indépendante chanteuse de café-concert connue et demandée dans le monde.

L’intrigue entre Lucette et Bois-d’Enghien n’est qu’un prétexte mais elle permet de mettre en perspective la médiocrité des personnages et la mesquinerie des rapports. Autour d’eux gravite une dizaine de personnages fantasques, pourtant représentatifs des stéréotypes de l’époque.

La société de l’époque hiérarchisée et pyramidale offre peu de possibilités aux classes sociales de s’interpénétrer. Or, Feydeau fait en sorte de mélanger tout ce petit monde et de faire rire. On croise les nouveaux riches, les profiteurs, les bourgeois, les domestiques, les fâcheux et les faibles : tous nous sont connus et on peut même les comparer à nos contemporains. L’argent, le nerf de la guerre, est ici présent, surtout chez les femmes, ce qui donne à cette pièce une couleur féministe alors qu’on a si souvent accusé le vaudeville d’être le porte-parole d'un univers machiste ! Lucette n’est pas mue par l’argent, elle aime Bois d’Enghien et ne comprend pas qu'il préfère l’argent d’un futur mariage et surtout une condition sociale élevée qu’il ne peut partager avec elle ; autour d’elle gravitent des pique-assiette qu’elle invite, dédommage et soutient financièrement. Sa position est telle qu’un personnage comme Bouzin vient lui proposer des chansons à interpréter. Elle est aussi convoitée par le général Irrigua qui tente de l’acheter avec l'argent qu'il a volé à son pays en lui offrant fleurs, bijoux et promesse d’une vie d’opulence et enfin elle est distinguée par la haute société puisque la baronne lui demande de venir chanter – cette prestation sans doute coûteuse est un cadeau que la maîtresse de maison fait à ses nombreux invités - chez elle lors de la soirée de fiançailles de sa fille.

Le rythme rapide de la progression dramatique était voulu par Feydeau pour lui éviter peut-être de tomber trop facilement dans les mains de la critique conservatrice de l’époque, souvent impitoyable. Sans avoir le temps de réfléchir à la psychologie des personnages qui paraissent légers, en apparence seulement, le spectateur se voit entraîné dans une bousculade de gags et de rebondissements avec comme toile de fond le ridicule bourgeois. Il y a chez Feydeau un brin de manipulation, le spectateur gavé sortira du spectacle avec la conviction d’avoir bien ri mais a-t-il vu un simple divertissement ? Y a t-il un double effet Feydeau ? Ou faut-il revoir tout cela au ralenti !? Ridicule ou pathétique, le comique bourgeois ?

UN FIL À LA PATTE : L’ ILLUSTRATION D’UNE ÉPOQUE

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3Dossier pédagogique Un Fil à la patte - Compagnie de l’Archipel - Théâtre de l’île saison 2015

Pour situer la pièce dans son époque, on se reportera au travail de Léo Lamarche pour l'édition scolaire de la pièce chez Nathan (Carrés classiques), dont nous donnons un fac-simile ci-dessous.Ouvrage disponible sur demande.

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4Dossier pédagogique Un Fil à la patte - Compagnie de l’Archipel - Théâtre de l’île saison 2015

Pourquoi monter Feydeau, l’auteur parisien de la Belle Époque par excellence, en Nouvelle-Calédonie ?

Pour comprendre ce choix, il faut se replonger dans le contexte historique et faire ce constat : l’empire colonial français est en plein développement, et tenu par une bourgeoisie qui en tire d’abondants bénéfices.

Cette bourgeoisie de la fin du XIXe siècle ne regarde ses possessions provinciales ou coloniales qu’à travers ses livres de compte et ne voit en elles qu’un monde barbare qui doit livrer ses fruits au monde civilisé. Le mot « canaque » y est une insulte, les indigènes sont de dangereux sauvages, les colons envoyés là-bas des bandits et des misérables. En réalité, la bourgeoisie de cette époque bénéficie de la richesse créée outre-mer sans rien vouloir connaître des territoires éloignés qui la procurent.

La Belle Epoque, celle de Feydeau offre un théâtre qui bouleverse les mœurs, tourne en dérision les petits élans du cœur bourgeois. Ses pièces s’adressent à l’élite bourgeoise, qui rit de bon cœur de ses innocents défauts. L’art de l’époque est dévolu à conforter les a priori d’une classe dominante.

Monter Feydeau, c’est proposer au public calédonien la photographie comique et décalée du point de vue universaliste que la bourgeoisie européenne portait sur un monde qu’elle pensait dominer.Aujourd’hui, on rira à entendre les textes de Feydeau par le ridicule de cette bourgeoisie élitiste et de ses petites passions, on rira aussi par le décalage de ses préoccupations et l’ineptie du regard qu’elle portait sur le reste du monde.

LE PROJET

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5Dossier pédagogique Un Fil à la patte - Compagnie de l’Archipel - Théâtre de l’île saison 2015

Ce qui frappe lorsqu’on lit Un Fil à la patte ou tout autre pièce de Feydeau, c’est l’abondance des didascalies. Tout est décrit avec la plus extrême minutie, des décors aux déplacements des personnages, en passant par les accessoires utilisés. Seuls, les costumes sont laissés à l’appréciation du metteur en scène, simplement parce que pour Feydeau, il s’agit des vêtements que portent ses contemporains mais aujourd’hui, la question se pose. Pour ce qui est des costumes, nous nous sommes inspirés de ce qui, dans les costumes de l’époque, a pu nous sembler « exotique » sans toutefois coller à la réalité bourgeoise. Au théâtre, quand on traite d’une époque sans la reproduire trait pour trait, il faut s’inspirer sans copier et mélanger les codes.

Feydeau a le sens du scénario et de l’intrigue où tout s’emboîte parfaitement ! Les grains de sable ne sont là que pour enrayer un peu la machine, servir l’effet comique et faire repartir avec plus de force le rythme dramatique.

Les rebondissements en cascade menés par une écriture nerveuse pratiquement sans pauses – quand il y en a, elles sont très courtes et permettent à peine de se reposer ; elles laissent l’acteur comme le spectateur dans des états de tension et de fragilité ; quand les choses s’arrangent bien sûr, on pourrait presque parler de soulagement mais cela ne dure jamais bien longtemps. Ici l’univers bourgeois, étouffant, stressant, enferme les personnages dans leurs rôles sociaux, piégés dans une intrigue qu’ils ont eux-mêmes fabriquée ! Tels des souris s’agitant dans leur cage avec pour seule échappatoire les portes qui s’ouvrent et se ferment à un rythme effréné, ce qui permet de faire un instant respirer la situation, les acteurs et les spectateurs.

En somme, les personnages et donc les acteurs passent comme des courants d’air : rapides, bruyants et surprenants. C’est pourquoi, alors que j’ai choisi de dépouiller au maximum la scénographie, j’ai voulu porter une attention particulière aux portes : accessoire dramatique fondamental du théâtre de Feydeau, je les ai matérialisées par des bruitages. Donc j’ai choisi de mettre aux commandes de l’animation sonore de l’ensemble un musicien bruiteur.

Il sera inutile de forcer les traits des personnages : ils sont suffisamment campés dans les situations, nous aurons le souci de les faire paraître plus vrais que nature. La composition ne doit pas desservir le texte et le propos. Les personnages n’existent et n’agissent que dans leurs rapports aux autres.

Le personnage de Lucette Gautier est une « divette », c’est-à-dire une chanteuse de café-concert. Héritier de la comédie-ballet et quoique supplanté pour les airs chantés depuis le milieu du dix-neuvième siècle par l’opérette, le vaudeville est avant tout une affaire de rythme, comparable à celui d’une partition musicale : les choix musicaux du spectacle doivent faire sens mais rien n’exclut le jazz rock, la pop ou même Offenbach !

Un autre regard sur l’éclairage, car nous sommes aux prémices de grands changements comme l’utilisation de l’électricité ; nous tenterons de faire entrer cette donnée dans le jeu des comédiens avec l’éclairagiste. L’époque est à l’invention et à la révolution industrielle, le quotidien change tous les jours : ne vient-on pas de passer du véhicule hippomobile à l’automobile.

NOTE DE MISE EN SCÈNEpar Dominique Jean

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CE QUE FEYDEAU DISAIT DE SA PIÈCE

[Extrait d’un courrier datant du 9 mai 1911, soit une vingtaine d'années après la création]

Quant à la pièce, il ne m'appartient pas d'en dire du bien !... du mal non plus, ce serait d'un mauvais père ; et puis on n'y croirait pas. Mais il est une chose que je crois pouvoir affirmer, une chose que j'ai constatée avec plaisir, c’est que Le Fil à la patte n'a pas une ride, pas un cheveu blanc ! J'aurais à l'écrire aujourd'hui, bon ou mauvais, je n'en changerais pas un mot !

Et pourtant, quand je dis " pas un seul cheveu blanc ! " Si ! un ! C’est là le revers de la médaille des locutions qui deviennent populaires. Comme dans La Dame de chez Maxim : « Eh ! Allez donc ! C’est pas mon père ! », dans Le Fil à la patte, il y a le « soi-même » que répond le général Irrigua, chaque fois qu’on le présente à quelqu’un.L’expression fit fortune ; le lendemain, on se la répétait. Depuis, on l'a tellement mise à toutes les sauces, chaque fois qu'on présente un rastaquouère en scène, qu'aujourd'hui je me fais l'effet d'un monsieur qui réédite une plaisanterie périmée ; c'est moi qui ai l'air de piller les autres. C’est à ce point qu'un moment j'ai positivement songé à supprimer l’expression. Et puis, ma foi, j’ai dit non ! Non ! S'il fallait que je supprime de mes pièces tout ce qu'on a pillé... !Je sais bien qu'à cela on me répond pour me consoler : « Ne vous plaignez pas ! On n’emprunte qu’aux riches ! »

Je ne dis pas le contraire, mais au moins aux riches on leur demande leur consentement ! A moi, jamais ! On fait aussi bien, d’ ailleurs ! N'importe ! Vous m’avez rajeuni ! Merci ! Tout à vous.

Georges Feydeau

L’ÉQUIPE ARTISTIQUE

DOMINIQUE JEAN . METTEUR EN SCÈNE ET COMÉDIEN

Né à Cherbourg en 1971 dans une Normandie où l’histoire, la lumière et les êtres ont toujours quelque chose à raconter, Dominique Jean se passionne très tôt pour les arts du théâtre.Au collège, il fait ses premières découvertes scéniques, et poursuit avec l’option théâtre au lycée. En parallèle, il rejoint une troupe de théâtre professionnelle.

Pour se perfectionner, il intègre un cours d’art dramatique à Paris dans le XXe et suit différents stages dans les théâtres parisiens pour compléter sa formation.Il participe à plusieurs spectacles joués à Paris avant de repartir en Normandie et d’entrer dans une nouvelle compagnie.En 1993, il décide de partir en Nouvelle-Calédonie où il travaille successivement avec Melissa Becker, Jean-Pierre Baddy, Nicolas Kurtovitch, Jean-Louis Canolle et Isabelle de Haas.En 2003, il décide de prendre son indépendance artistique, de passer à la mise en scène et de monter sa propre compagnie : l’Archipel.L’ Archipel, propose deux à sept spectacles par an.En parallèle, il anime une émission à la radio où il continue de garder un lien avec l’actualité du monde et des hommes, qui nourrit son métier de metteur en scène.

CÉLIA CHABUT . COMÉDIENNE

Célia est née en 1988 en Corse, elle sillonne le sud de la France jusqu'à ses 14 ans où elle s'installe avec sa famille en Nouvelle-Calédonie.Après l’obtention de son Bac option Théâtre au lycée Lapérouse elle part faire le conservatoire d'Avignon pendant 2 ans sous la direction de Jean-Yves Pic. Puis, elle monte sur Paris et se forme sur le tas en alternant stages et petits boulots. C’est en 2011 qu’elle décide de revenir sur le caillou et travaille avec différentes compagnies locales.

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VINCENT GINGUENÉ . COMÉDIEN

Depuis son adolescence, il a toujours voué une passion pour le théâtre mais ne s’est produit sur scène que tardivement, vers quarante ans, après son arrivée en Calédonie.On a pu le voir dans plusieurs productions de Pacifique et Compagnie ainsi que régulièrement dans des courts métrages (L’odeur du bois de santal, Starter, etc...)Plus récemment, il s’est produit dans des pièces de boulevard (mes meilleurs ennuis, ma cousine est un chic type) avec ses copains de scène dans leur amour commun des comédies tout public.

STÉPHANE PIOCHAUD . COMÉDIEN

Né en 1978 en Nouvelle-Calédonie, Stéphane Piochaud est comédien et co-fondateur de la compagnie Les Incompressibles. En 2002, après six ans de pratique au sein des Ateliers Théâtre de la Ville de Nouméa, suivis de quatre ans d’expériences professionnelles diverses et déterminantes, il suit une formation au Conservatoire d’Art Dramatique d’Avignon, sous la direction de Pascal Papini. De retour en Nouvelle-Calédonie, il joue régulièrement sur les scènes du Théâtre de Poche, du Théâtre de l’Ile, du centre culturel Tjibaou, et des centres culturels de la Grande Terre et des Iles. Il tourne également en France avec Les Champs de la Terre de Pierre Gope. Son dernier rôle en date est Montserrat dans la pièce éponyme d’Emmanuel Roblès représentée au Théâtre de l’Ile en octobre 2013. Il signe par ailleurs quelques mises en scène, dont les Comédies Broussardes d’Ismet Kurtovitch, et intervient comme directeur d’acteur, notamment dans le cadre des créations de l’Ecole de Cirque de Nouvelle-Calédonie. Parallèlement, il mène une réflexion et une activité pédagogique en animant des stages et des ateliers en direction des milieux scolaires, institutionnels et privés. Souhaitant approfondir la question de la transmission et de la pédagogie, il obtient en 2013 la Licence Professionnelle - Encadrement d’ateliers de pratiques théâtrales – à l’Institut d’Etudes Théâtrales de la Sorbonne Nouvelle–Paris III, et décroche en 2014 un Master 1 Recherche en Etudes Théâtrales sur la problématique de la l’objet-marionnette dans la formation de l’acteur.

STEFAN SONTHEIMER . COMÉDIEN

Il débute le théâtre à son arrivée en Nouvelle-Calédonie en 2000 au sein de Pacifique et compagnie avec Isabelle de Haas avant de rejoindre Dominique Jean et sa compagnie l’Archipel.

NATALIJA STEFANOVIC . COMÉDIENNE

Elle débute le théâtre en 1985 dans un atelier théâtre de Conservatoire de Genève.Puis de 1991 à 1993, Natalija Stefanovic suit l’école du passage à Paris dirigé par Niels Arestrup.Arrivée en 1994 sur le territoire, elle joue dans Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco, Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribbes, Comédie sur un quai de gare de Samuel Benchetrit, Moi, je crois pas de Jean-Claude Grumberg.Parallèlement, elle crée et met en scène des spectacles jeune public Kosmic Moostik, Smack et Toopy et Babayaga.

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SUGGESTIONS D’EXERCICES

1. TRAVAIL SUR DES SUPPORTS VISUELS Après lecture de la pièce création d'une affiche ou analyse et critique d’affiches imaginées par plusieurs compagnies. Travail sur l'horizon d'attente : On trouvera via internet un grand nombre d'affiches annonçant des représentations d'Un Fil à la patte. Chacun choisira en fonction de ses goûts et d'éventuelles protections légales.

2. REPRÉSENTATION SOCIALE ET STÉRÉOTYPESDans Un Fil à la patte, Feydeau nous offre sa galerie sociale la plus complète : quasiment tous les stéréotypes de classe y sont représentés, et on ne peut nier la parenté avec les comédies du dix-septième siècle. Sont présents, les aristocrates, les bourgeois, les mondains, les arrivistes, les décalés, les domestiques et les gens du commun, ils sont proposés sous leur forme ridicule pour servir le comique mais néanmoins ils reflètent assez bien la structure sociale de la fin du second empire.

Selon les compétences et le niveau des élèves, on leur proposera d'identifier ces stéréotypes, soit à partir du texte, avant la représentation, soit après la représentation.

3. LE MARIAGE AU XIXÈME SIÈCLELe mariage à l'époque de Feydeau : une union de fortunes plus qu'une histoire d'amour. Travail de recherche sur le sujet au CDI.

4. LES RELATIONS ENTRE LES PERSONNAGES Dans ces intérieurs bourgeois parisiens, les personnages se livrent une bataille d’influence et de domination. De quelle nature sont leurs rapports, Qui trompe ? Qui ment ? Qui utilise l’autre ? Qui rêve d’autre chose ? Qui vient chercher de l’aide ? Qui se sert des autres ? Qui tente de se mettre en avant ?

5. LES DIFFÉRENTES FORMES DE COMIQUERepérer les différents types de comique : le comique de situation, le comique demots et d’accents, le comique de répétitions, le comique de caractère.

RENCONTRE AVEC LES ARTISTES

Participer à une répétition (sur rendez-vous après entente avec le metteur en scène et le Théâtre de l'Ile).

Avant la représentation, échanger avec les comédiens lors d’une rencontre au sein de votre établissement scolaire.

Après la représentation, possibilité pour les classes de rencontrer les comédiens.

© BNF