Dossier Participant Rencontres ESS 2013

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PROMESS84 • Maison IV de chiffre - 26, rue des teinturiers - 84000 Avignon 04 88 54 34 82 [email protected] • www.promess84.fr y 2013, 11 ème édition du MOIS DE L’ESS en PACA ESS COMME ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE y 2013, 4èmes Rencontres de l’ESS en Vaucluse LE 5 DECEMBRE A LA CAVE COOPERATIVE DE MAZAN y 2013, signature de la convention UTESS 84 UNITE TERRITORIALE D’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE EN VAUCLUSE ///////////////// ///////////////// //////////////// ////////////////// yLa 11ème édition du Mois de l'ESS en PACA montre à nouveau la vivacité du tissu d'initiatives en présentant aux publics la diversité des pratiques, les principes et les propositions novatrices d’un mouvement économique en profonde transformation yLes 4èmes Rencontres de l’ESS en Vaucluse organisées par PROMESS 84, réseau départemental d’acteurs dédié au développement de l’économie sociale et solidaire en Vaucluse. Celui-ci a une double mission, d’une part accompagner les porteurs de projet dans la création de leur entreprise et le maintien de leur activité avec une forte dimension d’innovations sociales et économiques, d’autre part Promess 84 fait la promotion de l’ESS, à travers l’organisation d’évènements tout public et la diffusion de l'information ESS y La signature de la convention UTESS 84 scelle le partenariat entre la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’association Promess84 pour la création d’une Union Territoriale de promotion, de développement de l’économie sociale et solidaire dans le Vaucluse. Le partenariat vise un renforcement des représentations opérationnelles de l’ESS, le développement des actions économiques et des entreprises de l’ESS, la représentation, la promotion et le développement des structures de l’ESS et la volonté de jouer un rôle toujours plus actif dans le développement de l’ESS sur son territoire d’action. //////////// /////////////////// ///////////////// ////////////// Dossier participant y Dossier participant y Dossier participant y Dossier participant

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PROMESS84 •    Maison  IV  de  chiffre  - 26, rue des teinturiers - 84000 Avignon 04 88 54 34 82 •  [email protected]  •  www.promess84.fr

y 2013, 11ème édition  du  MOIS  DE  L’ESS  en PACA

ESS COMME ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

y 2013, 4èmes  Rencontres  de  l’ESS  en  Vaucluse LE 5 DECEMBRE A LA CAVE COOPERATIVE DE MAZAN

y 2013, signature de la convention UTESS 84 UNITE TERRITORIALE D’ECONOMIE  SOCIALE  ET  SOLIDAIRE EN VAUCLUSE

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yLa 11ème édition du Mois de l'ESS en PACA montre à nouveau la vivacité du tissu d'initiatives en présentant aux publics la diversité des pratiques, les  principes  et  les  propositions  novatrices  d’un  mouvement   économique en profonde transformation

yLes 4èmes   Rencontres   de   l’ESS   en   Vaucluse organisées par PROMESS 84, réseau départemental   d’acteurs   dédié   au   développement   de   l’économie   sociale et solidaire en Vaucluse. Celui-ci a une double mission, d’une  part  accompagner  les  porteurs  de  projet  dans  la  création  de  leur  entreprise et le maintien de leur activité avec une forte dimension   d’innovations sociales et économiques,  d’autre  part  Promess  84  fait  la  promotion  de  l’ESS,   à  travers  l’organisation  d’évènements tout public et la diffusion de l'information ESS

y La signature de la convention UTESS 84 scelle le partenariat entre la Chambre régionale de l’économie  sociale  et  solidaire Provence-Alpes-Côte  d’Azur   et  l’association  Promess84  pour  la  création  d’une  Union  Territoriale  de promotion, de développement de l’économie  sociale  et  solidaire dans le Vaucluse. Le partenariat vise un  renforcement  des  représentations  opérationnelles  de  l’ESS,   le développement des actions économiques et des entreprises  de  l’ESS,   la  représentation,  la  promotion  et  le  développement  des  structures  de  l’ESS  et  la  volonté  de  jouer  un  rôle toujours plus actif  dans  le  développement  de  l’ESS  sur  son  territoire  d’action.

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LES EFFETS DE LA LOIESS

Meilleure identification des acteurs par les financeurs

Accès à des financements dédiés

Pouvoir d’agir pour les societés

Création d’emploi dans les territoires

Sécurisation de l’environnement juridique

Consolidation du modèle économique des entreprises de l’ESS

Inscription de la politique publique de l’ESS dans la durée

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yy UUnnee rreeccoonnnnaaiissssaannccee ddee ll’’EEccoonnoommiiee SSoocciiaallee eett SSoolliiddaaiirree

yy DDee nnoouuvveeaauuxx lleevviieerrss ppoouurr llee sseecctteeuurr

yy UUnn cchhaannggeemmeenntt dd’’éécchheellllee ppoossssiibbllee……

Après le Portugal, l'Espagne et la Belgique, la France va se doter d'une loi-cadre relative à l’Economie  Sociale et Solidaire (ESS)…

Le projet de loi ESS portée par le ministre Benoît Hamon a été adopté au Sénat jeudi 7 novembre 2013 en première lecture.

Ce texte tend à reconnaître et conforter un autre modèle de développement économique et social, complémentaire des modèles classiques, en soutenant les entreprises du secteur : les coopératives, les mutuelles, les associations, les fondations, les entreprises sociales. Il clarifie le périmètre de l'économie sociale et solidaire, définit et sécurise le régime de la subvention, fait la promotion des achats publics socialement responsables en prévoyant qu'au-delà d'un montant annuel d'achats fixé par décret, tout acheteur public devra mettre en place un schéma de promotion des achats responsables, permettant d'encourager le recours aux clauses dites "sociales" permises par l'article 14 du code des marchés publics. L'article 1er clarifie les contours de l'économie sociale et solidaire. Le gouvernement souligne que " l'inclusion dans le périmètre de l'ESS du mouvement de l'entrepreneuriat social en fait désormais un ensemble cohérent et unifié sur les mêmes critères d'appartenance". En résumé, les statuts des entreprises et organismes du secteur devront justifier : y de la poursuite d'un but d'utilité sociale y d'une gouvernance démocratique ou participative

définie par des statuts et incluant les parties prenantes y d'une  gestion  mettant  en  œuvre  les  modalités d'une lucrativité limitée ou encadrée.

Pour Benoît Hamon, "la reconnaissance légale de l'ESS est la première brique sur laquelle reposent les ambitions économiques de la loi ». Ce premier acte autorise le déploiement des outils de financement de la Banque Publique  d’Investissement  (BPI)  en France pour financer la croissance des TPE, PME et organismes de l'ESS.

« Nous   considérons   l’ESS   comme   capable   de   porter   le   changement.   Certaines   structures   innovent  massivement  sur   le  plan  social  et  sont   rentables.  Or,  en  raison  de   leur  statut,  elles  sont  privées  de   l’accès  aux  circuits  de   financement  classiques  de   l’économie et évincées par une concurrence importante exercée

par les entreprises privées » Benoit Hamon.

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L’ECONOMIE   SOCIALE   ET   SOLIDAIRE   est   source   d’activités,   de   productions,   de  richesses  et  surtout  d’emplois.   Dans les 7 ans à venir, 600 000 créations d’emploi   sont   prévues,   c’est   donc   un  secteur non négligeable en croissance permanente

Stéphane Keïta, directeur du développement territorial et du réseau de la Caisse des dépôts

L’ECONOMIE  SOCIALE  ET  SOLIDAIRE  est  un  moteur  pour  l’emploi Î 2.4 millions de salariés dans les 200 000 structures 1 emploi privé sur 8 en France Î 600 000  emplois  à  renouveler  d’ici  2020 en raison des départs à la retraite Î sur les 10 dernières années

+  23%  d’emplois  nouveaux  dans  l’ESS  contre  7%  pour  l’économie traditionnelle

L’ECONOMIE   SOCIALE   ET   SOLIDAIRE   répond   à   des   besoins   dans   des   secteurs   en  forte croissance

y Economie circulaire, recyclage, réemploi des matériaux

y Transition énergétique : isolation, filière bois, énergie

y Economie collaborative et numérique : crowfunding, plateformes de services

y Services aux personnes âgées, handicapées, malades, petite enfance

y Alimentation en circuit-court,  domotique…..

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Témoignages  et  contributions  des  intervenants…..

Le   choix   d’un   périmètre   inclusif   de   l’ESS   a   été   confirmé   par   les   sénateurs   :   le   texte   adopté  circonscrit  le  champ  de  l’ESS  à deux catégories de structures :

les associations, fondations, mutuelles et coopératives.

yles associations exerçant une activité économique font automatiquement partie du périmètre  de  l’ESS  via  leur  statut,  sans  qu’elles  aient  besoin  de  se  déclarer  comme  telles.

yles   sociétés   commerciales   poursuivant   un   objectif   d’utilité   sociale   et   respectant   des  pratiques de gestion conformes (lucrativité limitée). Elles doivent se faire immatriculer « Entreprises  de  l’ESS » par  un  système  déclaratif  auprès  de  l’autorité  compétente.

yy AAssssoocciiaattiioonnss

Chaque jour, des hommes et des femmes se regroupent spontanément en associations pour organiser des

réponses à leurs préoccupations, précédant ou complétant en cela l'Etat et le marché.

Ce faisant, elles expérimentent des solutions inédites, pilotées dans un cadre original, un véritable espace

de citoyenneté et de construction démocratique CPCA – la voix du mouvement associatif

Concernant   plus   spécifiquement   les   associations,   l’article   10   définissant la subvention a été voté avec quelques modifications par rapport à la rédaction initiale. Cette définition vise à re-légitimer la subvention face à la généralisation   des   procédures   d’appel   d’offres   et   d’appel   à   projets   pratiquées   par   l’Etat   et   les  collectivités   territoriales.   L’entière   sécurisation  de   ce   régime   juridique  nécessitera   cependant  d’aller  plus  loin que cette seule définition, en prévoyant des modalités de contractualisations.

Le texte prévoit par ailleurs une rénovation des titres associatifs, obligations remboursables issus de la loi du  11  juillet  1985,  mais  qui  n’ont  été  mis  en  œuvre  que  par  un  très  petit  nombre d’associations.  Ces  titres  visent à favoriser   la   constitution   de   fonds   propres   dans   les   associations.   Le   projet   de   loi   prévoit   d’en  renforcer   l’attractivité   par   un   meilleur   taux   de   rémunération   ((TMO)   +   5,5%).   Il   n’est   cependant   pas  envisagé de rémunération variable en fonction de la capacité de   l’association   émettrice   à   dégager   une  marge suffisante pour assurer le versement de la rémunération.

On note une clarification   juridique   du   régime   des   fusions   /   scissions   et   apports   partiels   d’actifs   entre  associations mais ne résout cependant pas la difficulté de nature fiscale que rencontrent les associations qui souhaitent réaliser de telles opérations de restructuration.

Enfin, afin de favoriser la diversification des financements associatifs, le projet de loi donne la possibilité aux associations d’intérêt   général   de   recevoir   des   libéralités,   une   possibilité   jusqu’alors   réservée   aux  associations  reconnues  d’utilité  publique.  Les  associations  d’intérêt  général  pourront  aussi  désormais gérer et recevoir des immeubles de rapport à titre gratuit.

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yy AAssssoocciiaattiioonnss ssuuiittee La Fonda observe chaque jour la contribution massive des acteurs associatifs à la construction du monde de

demain. Pour les aider à jouer pleinement ce rôle, elle anime depuis 2010 un exercice participatif de

prospective. Think Tank LA FONDA

« En nommant les tendances structurelles, en   clarifiant   les   menaces   et   les   opportunités   qu’elles  comportent,  en  objectivant  atouts  et  faiblesses,  il  s’agit  d’opposer  au  pessimisme  ambiant  un  optimisme  stratégique. Il  s’agit  de  construire  une  vision et un langage communs des enjeux pour bâtir notre société de demain ».

Avec qui et comment les acteurs associatifs vont-ils  s’associer  pour  accompagner  ce  basculement ?

Nombreux, compétents, créatifs, souples, réactifs, mobilisateurs, les acteurs associatifs  sont  dotés  d’atouts  indéniables.  Mais  face  aux  enjeux  démocratiques,  sociaux  et  écologiques  qu’ils  ont  identifiés,  ils  ne  peuvent  évidemment   pas   agir   seuls.   C’est pourquoi les   représentants   du   monde   de   l’entreprise,   des   pouvoirs  publics, ainsi que des chercheurs doivent coopérer. En  croisant  les  regards  et  les  pratiques,  en  se  faisant  plateforme  d’intelligence  collective,  en  bousculant  les  conformismes  de  pensée,   la  Fonda  a  pour  ambition  de  préparer   le  terrain  pour  l’expérimentation  comme  pour la décision politique. Parce que demain  est  moins  à  découvrir  qu’à  inventer.

yy IInnnnoovvaattiioonn ssoocciiaallee

Afin de permettre aux financeurs BPI-France  d’identifier  les  activités  socialement  innovantes  en  vue  de  les  soutenir, les sénateurs ont introduit une définition de  l’innovation  sociale  dans  l’article  3  du  texte  de  loi. Sa rédaction   actuelle   ne   comprend   cependant   pas   de   condition   d’implication,   de   participation   et   de  coopération des acteurs concernés, notamment des utilisateurs et usagers, contrairement à la définition proposée  par  le  Conseil  supérieur  de  l’ESS.

« Les Pôles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE) mettent  l’accent  sur  l’innovation  sociale » Entretien Claude  Alphandéry,  président  du  labo  de  l’ESS

Il y a deux ans, à l’occasion des Etats généraux de l’ESS, le labo de l’économie sociale et solidaire, think tank en faveur de l’ESS a décelé des initiatives remarquables en matière de coopérations entre les acteurs. Avec d’autres réseaux comme le Conseil national des chambres régionas de l’ESS, le Coorace et le Réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES), ils ont lancé un appel à projets pour repérer d’autres initiatives et en identifier les caractéristiques communes : fonctionnements, valeurs, acteurs, genèse… c’est à ce titre que Benoit Hamon a lancé l’appel à projets interministériels en faveur des PTCE doté d’une enveloppe de 3 millions d’euros. Au-delà de l’aspect financier, il y a une résonance médiatique et ça constitue une reconnaissance de ce processus de coopération. Les PTCE mettent l’accent sur l’innovation sociale en impliquant les citoyens. Sur cet aspect, le ministère de la Ville a aussi marqué un vif intérêt, ainsi que le ministère du redressement productif qui a conscience que le soutien à l’industrie ne passe pas exclusivement par des investissements lourds mais aussi par de nouvelles formes de coopération. C’est une force, le décloisonnement permet de penser autrement les modèles économiques. Concrètement un PTCE sur un territoire, ce sont des entreprises qu’elles soient associatives, commerciales, coopératives… qui se rassemblent en vue de mutualiser une partie de leur activité, qui s’efforcent d’avoir une communication commune, des politiques d’achats responsables et des pratiques non concurrentes.

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Ces entreprises ont également des valeurs communes essentielles : l’utilité sociale au cœur de leur projet et un modèle de développement maîtrisé et raisonné. Comment les élus peuvent-ils se saisir des pôles ?

Toute collectivité territoriale définit un schéma de développement. Dès lors, elle s’interroge sur les besoins à satisfaire, comment rassembler les différentes initiatives pour atteindre ces objectifs au lieu de rechercher des solutions exogènes ? Comment s’appuyer sur les acteurs locaux et les amener à travailler ensemble ? Ce sont autant de questions auxquelles les PTCE donnent un début de réponse tout en apportant de la visibilité dans le paysage.

yy SSoocciiééttééss ccooooppéérraattiivveess eett ppaarrttiicciippaattiivveess ssccoopp,, sscciicc,, ccaaee Mathieu Barrois URSCOP

Le texte de loi a été accueilli avec satisfaction par le mouvement des scop car il reconnait pour la première fois   le   secteur   de   l’ESS   et   propose   de   nombreuses   mesures   concrètes   et   innovantes   pour   son  développement tant au niveau national que dans les territoires. Dans un contexte ou 10% des PME à céder ferment   en   l’absence   de   repreneurs,   la   CG   SCOP   se   réjouit  notamment des dispositions relatives à la transmission de PME saines avec la création de la Scop d’amorçage.   Elle se félicite également des dispositions visant le développement des Scop existantes, des améliorations apportées  au  statut  des  Scic  ainsi  que  de  la  reconnaissance  des  coopératives  d’activités  et  d’emploi,  afin  de  se doter   d’un   régime   juridique   pour   sécuriser   les   entrepreneurs   salariés   qui   y   travaillent.   Les mesures répondant  à  l’enjeu  de  la transmission d’entreprises. Le pilier le plus important est la création de ce nouveau statut transitoire de Scop  d’amorçage  (article 15). Il est peut être difficile pour des salariés repreneurs de détenir tout de suite la majorité du capital de l’entreprise  à   reprendre.   La   Scop  d’amorçage  permet  pendant  un   certain  délai   (7   ans  dans   le   texte)  une  montée progressive au capital des salariés, tout en détenant la majorité des droits de vote.  Il  s’agit  d’une  disposition  innovante,  qui  devra  s’accompagner  également  du  statut  fiscal  de  la  scop  (prévu  dans  le  cadre  du projet de loi de finances rectificative 2013). La CGSCOP souhaiterait que le délai actuellement prévu dans la loi (7 ans) puisse être porté à 10 ans.

Afin  d’anticiper  au  maximum  les  transmissions  d’entreprises,  notamment  dans  les  PME,  et  de  faire  en  sorte  que la transmission aux salariés soit étudiée comme toute autre cession possible, le projet de loi institue un droit   d’information des salariés (articles 11 et 12). Celui-ci   a   fait   l’objet   de   nombreuses réactions des organisations patronales et des précisions rédactionnelles ont été apportées par le Sénat. Le texte prévoit pour les entreprises de moins de 250 salariés, une information organisée au moins tous les 3  ans  sur   les  possibilités  de  reprise  par   les  salariés,  ainsi  qu’un  délai  de  2  mois  avant   toute  cession  pour  présenter une éventuelle offre de reprise. A  noter  qu’au-delà de ces dispositions juridiques du projet de loi, l’aspect   financier  est  également  prévu  dans un travail avec BPI France pour   qu’une   partie   des   500   millions   d’euros annoncés   pour   l’ESS   soit  affectée à un fonds de développement des Scop et des Scic. Celui-ci serait par exemple amené à intervenir soit   au   moment   d’une   reprise   en   acteur   financier   portant   la   Scop   d’amorçage,   soit   en   phase   de  développement des entreprises coopératives existantes.

Les groupements de Scop Les  dispositions  de  l’article  17  instaurent  le  régime  du  groupement  de sociétés  coopératives  dont  l’objectif  est  de  permettre   la   constitution  d’entités  ayant   la   taille   critique  pour  être   compétitives   sur  des  marchés  plus importants (par des regroupements et des croissances externes notamment).

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La constitution de groupes de Scop se heurte en effet à des limites inhérentes à la loi de 1978. Les Scop qui veulent  grandir  ont  aujourd’hui  recours  à  des  «  filiales  »  qui  demeurent  de  droit  «  classique  »  et  donc  non  coopératives. Si la Scop mère souhaitait proposer aux salariés de sa filiale  de  devenir  associés  au  sein  d’une  Scop, elle perdrait la gouvernance sur sa filiale dans le cadre juridique existant. Le   texte   a   fait   l’objet   d’un   profond   remaniement   au   Sénat   et   distingue   désormais   les   constitutions   de  groupement par transformation de filiales ou les constitutions de groupement par prise de participation. Dans  les  deux  cas,  une  des  sociétés  du  groupement  peut  détenir  jusqu’à  51%  des  droits  de  vote  dans  une  autre   société   du   groupement.   Cette   limitation   n’intervient   qu’au   bout   d’un   délai de 10 ans lorsque la société  détenue  est  issue  de  la  transformation  d’une  filiale  en  Scop.   La société coopérative  d’intérêt  collectif  (articles 21 et 22 du projet de Loi) Les  dispositions  relatives  à  la  Scic  ont  fait  l’objet  de  peu  de  modifications  depuis leur introduction dans le projet de loi initial. La détention du capital par les collectivités territoriales porté de 20% à 50% avait été assortie   d’une   mention   précisant   que   la   prise   de   participation   était   assimilée   à   une   aide   d’Etat.   Cette  mention particulière a été supprimée par un amendement présenté par Marie Noëlle Lienemann et les membres du groupe socialiste et apparentés. Les Coopératives  d’activités  et  d’emploi  (article 33 du projet de Loi) Le projet de loi crée pour la première fois un régime juridique spécifique pour les entrepreneurs salariés de CAE. La Commission des Affaires économique du Sénat a pris en compte les 10 amendements proposés par la commission des affaires sociales du Sénat (consulté pour avis) dans le but de distinguer deux périodes au sein  de  la  CAE,  celle  pendant  laquelle  l’entrepreneur  exerce  son  activité  sans  être  associé  pour  une  période  maximale de 36 mois et celle à compter de son accession au sociétariat. Le nouveau texte indique également  que  la  rémunération  de  l’entrepreneur salarié se décomposera en part fixe et en part variable selon les modalités prévues par un décret. La révision coopérative (article 14 du projet de Loi) Le  projet  de  loi  initial  étend  la  révision  à  l’ensemble  des  familles  coopératives  dans  le  but de vérifier, selon les termes du texte adopté par le Sénat « la conformité de leur organisation, de leur fonctionnement, de leur   gestion,   aux   principes   et   aux   règles   de   la   coopération   et   à   l’intérêt   des   adhérents   ».   Les   sanctions  peuvent  aller  jusqu’à  la perte de la qualité de coopérative et la dévolution des réserves. La Commission des Affaires Economiques du Sénat a introduit dans le projet de loi un amendement spécifique à la révision au sein des Scop pour lesquelles les statuts pourront prévoir que « le réviseur procède   également   à   l’examen   analytique   de   la   situation   financière,   de   la   gestion   et   des   compétences  collectives de la société ». Cette révision spécifique pourra être mise en oeuvre au sein des Scop qui ne sont pas tenues de désigner un commissaire   aux   comptes.   Par   contre,   l’amendement   proposé   concernant   la  révision  des  Scic  n’a  pas  été  soutenu.   Fonds de développement des coopératives (article 13 A) Le Sénat a adopté un amendement permettant la création de fonds de développement coopératifs financés par les coopératives. Ces fonds ont pour missions de soutenir la création de sociétés coopératives, de prendre des participations dans des sociétés coopératives, de financer des programmes de développement  ou  encore  d’organiser  et  de  gérer  des  cours  de  formation  professionnelle.

yy MMuuttuueelllleess Denis Philippe MUTUALITE FRANCAISE PACA

La Mutualité salue  l’effort  de  consultation qui  a  été  fait  dans  la  phase  d’élaboration  de  ce  texte  notamment  au  sein  des  commissions  et  groupes  de  travail  du  Conseil  supérieur  de  l’ESS, et du Conseil économique social et environnemental (CESE).

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Il   ne   s’agit   pas   de   définir   un   traitement   différencié   de   l’ESS mais un cadre cohérent qui soit adapté aux objectifs, aux modes de fonctionnement et de gouvernance des acteurs et qui sécurise leur accès aux dispositifs de droit commun. Cette loi doit permettre de :

- réaffirmer  que  l’économie  sociale  et  solidaire  ne  se  limite  pas  à  l’économie  de  la  réparation,  contrairement  à  ce qui se dessine au niveau européen au travers des travaux sur l’entrepreneuriat  social,

- créer  les  conditions  d’une  politique  publique  relative  à  l’ESS et  d’un  développement  de  ce  secteur.   Le Titre IV du Projet de loi vise à donner aux mutuelles les moyens et les outils leur permettant de développer leur activité grâce à la mise en place :

- de la coassurance pour les contrats collectifs obligatoires :   il   s’agit   d’une  pratique   classique   en   assurance,  largement répandue entre mutuelles ou entre mutuelles et institutions de prévoyance,

- des certificats mutualistes et paritaires en créant un nouveau mode de financement pour les mutuelles et institutions de prévoyance afin de faciliter leur développement dans un contexte prudentiel exigeant en termes de fonds propres,

- de  la  création  d’une  nouvelle  forme  d’union  spécifiquement dédiée aux mutuelles du Livre III du code de la mutualité pour   renforcer   la   capacité   de   développement   des   Services   de   soins   et   d’accompagnement  mutualistes et permettre une véritable structuration des activités sanitaires, sociales et culturelles,

- d’une  clarification  de  la  notion  de  membres  honoraires  dans  les  organismes  mutualistes.   Valoriser   l’ESS   ne   doit   pas   conduire   à   en   banaliser   les   fondements. Le projet de loi a défini des critères souples pour intégrer certaines sociétés à visée commerciale. Une vision trop « inclusive » serait synonyme de banalisation. Pour le mouvement mutualiste ce texte doit être l'occasion de mieux faire connaître l'ESS au grand public et de lui faire s'approprier les principes fondateurs de ce secteur, notamment la gouvernance démocratique, qui caractérisent sa manière d'entreprendre autrement.

La  Mutualité  Française  engage  néanmoins  à   la  prudence  quant  à   l’élargissement  du  périmètre  de   l’ESS  à  certaines sociétés commerciales, tel que défini dans ce projet de loi. Les  mutuelles,  comme  les  autres  acteurs  de  l’ESS,  ont  des  principes  de  fonctionnement  démocratiques  et  des  finalités  sociétales  différentes  des  sociétés  commerciales  qu’il  convient  de  faire  respecter.   De ce fait, une vérification de la bonne application de ces principes par les sociétés commerciales souhaitant  s’inscrire  dans  le  champ  de  l’ESS  est  nécessaire.   Par ailleurs, la Mutualité Française approuve notamment dans ce projet de loi la volonté de promouvoir le mode  d’entreprendre  de  l’ESS  en  direction  des  jeunes,  en  favorisant  leur  intégration  dans  les  entreprises  de  l’économie  sociale  et  solidaire  et  en  aidant  ceux  qui  souhaitent  créer  des  structures  socialement  utiles  et  économiquement viables. Pour toutes ces raisons, la Mutualité Française appelle à la poursuite de la discussion parlementaire et demande  à  ce  que  ce  projet  de  loi  soit  rapidement  examiné  à  l’Assemblée  nationale

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yy LL’’IInnsseerrttiioonn ppaarr ll’’AAccttiivviittéé EEccoonnoommiiqquuee Pierre Langlade COORACE Compte-tenu de son projet politique et des engagements de ses adhérents, COORACE est particulièrement   attentif   à   l’évolution   des   propositions et au contenu du projet de loi relatif à l’économie  sociale  et  solidaire. De manière générale, COORACE  tient  à  souligner  l’intérêt  du  projet  de  loi  dans  ce  qu’il  contribue à  la  reconnaissance  du  secteur  de  l’économie  sociale.  

Les points suivants peuvent être soulignés :

1.  Proposer  des  critères  ambitieux  d’identification  des  entreprises  de  l’ESS

COORACE   rejoint   les   propositions   d’acteurs   majeurs   de   l’ESS   qui   soutiennent   la   nécessité   de l’ouverture  du  champ  de  l’ESS  à  tout  type  d’entreprise,  quel  que  soit  leur  statut. La loi ne doit pas aboutir à de nouveaux cloisonnements en fonction de conventionnements liés à des politiques publiques. Par ailleurs, les conventionnements – comme par exemple le conventionnement IAE - ne  donnent  aucunement   l’assurance  que   les  entreprises   répondent  aux exigences  de  l’ESS,  même  si  elles  s’en  réclament. Il est nécessaire, au-delà des conventionnements,   de   s’assurer   de   critères   indépendants   et  pertinents. 1.1. Assurer une reconnaissance  des  entreprises  de  l’ESS  qui  utilisent  des conventionnements IAE

au service de leur projet sans pour autant les démarquer  des  autres  entreprises  de  l’ESS Le fait que les entreprises conventionnées IAE intègrent automatiquement le champ des ESUS (agrément entreprise solidaire d’utilité sociale) pose question. Le   conventionnement   IAE  n’indique  pas  en   soi   une  appartenance   au   champ  de   l’ESS.   Toute société   commerciale  ne  peut  être   considérée   comme  une  entreprise  de   l’ESS   sous  prétexte qu’elle  est  conventionnée  IAE.  Les  filiales  conventionnées  IAE  de  grands  groupes  d’intérim  ont un   double   intérêt   à   être   intégrées   au   champ   de   l’ESS   :   d’une   part,   un   intérêt   économique (touchent   ainsi   les   aides   au   poste   qui   y   sont   associés   ;   d’autre   part,   pour   des   raisons commerciales et pour répondre à la demande de certaines entreprises qui ont développé des objectifs de responsabilités sociale (RSE). Ces entreprises ne relèvent pour autant pas du champ de  l’ESS. En outre, pour les entreprises conventionnées IAE qui se reconnaissent dans le champ de l’ESS, ce sont bien des principes   communs   qui   fondent   leur   identification   à   l’ESS   et   non   le conventionnement IAE.

Ainsi, COORACE défend le principe que tous les critères de reconnaissance des entreprises de l’ESS  et  de  l’agrément  ESUS  soient  appliqués  aux  entreprises  conventionnées  IAE.

1.2. Renforcer des critères essentiels de reconnaissance des ESUS : la non-lucrativité individuelle et la gestion démocratique. En parallèle, il nous semple important de renforcer certains critères  d’identification  des entreprises ESUS.

� yLa non-lucrativité individuelle COORACE   propose   que   ce   principe   soit   intégré   prioritairement   à   la   reconnaissance   d’une entreprise  de  l’ESS.  Attention,  ce  critère  n’interdit  pas  la  constitution  d’excédents  financiers  – les coopératives,  les  mutuelles  et  certaines  associations  disposent  d’excédents  importants   –, mais il en  interdit  l’appropriation  individuelle.  Cette  règle  est  absolue dans les associations, où aucun dividende ne peut être versé aux adhérents. Elle est relative dans les coopératives, où les salariés peuvent recevoir individuellement une part du bénéfice réalisé, sous la forme de participation ou de dividendes.

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Ces mêmes règles doivent être imposées aux entreprises sous un statut commercial de non lucrativité individuelle à partir du moment   où   elles   veulent   être   reconnues   de   l’économie  sociale et solidaire. Il  s’agira  par  ailleurs  de  s’interroger  d’où  viennent  les  capitaux  constituant  les  entreprises,  et  à qui appartiennent les titres. Ainsi, une appropriation des capitaux par des personnes morales donnera  plus  de  gages  à  l’appartenance  réelle  d’une  entreprise  à  l’ESS.

yLa gestion démocratique Toutes   les   entreprises   de   l’économie   sociale   et   solidaires   doivent   appliquer   la   gestion démocratique, ce qui implique que les décisions stratégiques se prennent collectivement selon le principe « une personne = une voix ». Chaque membre compte pour une voix, quel que soit son apport (en capital dans une coopérative, ou en temps dans une association). Une entreprise commerciale peut également être gouvernée selon cette règle démocratique « une personne égale une voix ». Ce principe même devrait être imposé selon COORACE à toute entreprise,  quel  que  soit  son  statut,  si  elle  décide  d’adhérer  aux  principes  de  l’ESS. Il  pourra  également  être  question  d’aller  plus  loin  et  de  prouver  l’indépendance  d’action  et de  gestion  d’une  entreprise  de  l’ESS  vis-à-vis des sociétés à but lucratif qui ne sont pas de  l’ESS  (on peut penser ici aux grands groupes qui essayent de créer des  filiales  de  l’ESS). Enfin, une gestion démocratique  de  ces  entreprises  ne  peut  pas  faire  l’économie  d’une  prise  en compte effective de la compétence des salariés dans la gouvernance.

1.3.  Préserver  les  notions  d’utilité  sociale  et  d’innovation  sociale  en  évitant  d’endéfinir le contenu et  d’en  faire  des critères de définition des entreprises de l’ESS.

COORACE  rejoint  des  acteurs  majeurs  de  l’ESS  tels  que  la  FONDA  pour  inviter  à  ne  pas  définir les notions   d’utilité   sociales   et   d’innovation   sociale   dans   le   corps   de   la   loi   ni   à   en   faire   critères d’identification  des  entreprises  de  l’ESS. La   recherche   de  modalités   de   calcul   d’une   compensation   à   la   contribution   des   ESUS   à   l’Intérêt général  (défini  par  la  puissance  publique)  sont  intéressantes,  mais  nécessitent  d’être approfondie. En tout état de cause, le recours  à  la  notion  d’Utilité  sociale  tel  que  proposée  à  l’article  15,  ainsi que  les  éléments  de  définition  qui  en  sont  proposés  à  l’article  2  ne  nous  paraissent  pas pertinents. La  tentative  de  définition  de   l’innovation  sociale  nous  semble  également   inadaptée. Par ailleurs, son utilité dans ce texte est limitée. �

yInnovation sociale Permettre  un  meilleur  accès  des  entreprises  de  l’ESS  aux  marchés  publics. Pour COORACE, la commande publique représente un moyen de professionnaliser le fonctionnement des entreprises  de  l’économie  sociale  et  solidaire  et  plus  particulièrement  celles conventionnées IAE, de développer des relations avec les différents acteurs économiques publics et privés, afin de  favoriser  le  développement  de  l’emploi. L’accès  des  entreprises  de  l’ESS  à  la  commande  publique  est  aussi  un  moyen  de  développer l’économie   des   territoires   et   d’augmenter   les   ressources   propres   de   ces   entreprises,   en cohérence avec une approche territoriale responsable et non pas individuelle focalisant sur les intérêts de chaque entreprise individuellement. Marchés  réservés  :  un  risque  plutôt  qu’une  opportunité Lors de la consultation de la Commission européenne sur la constitution du projet de Directive appelée « Europe 2020 », COORACE avait déjà fait valoir les risques potentiels du développement de marchés réservés pour les ESUS au même titre que les ESAT ou entreprises adaptées.

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Deux principaux risques doivent ainsi être soulignés : •  La  discrimination  positive  induite  par  la  possibilité  de  voir  attribués  des  marchés  réservés  non seulement   transgresse   les   principes   de   la   commande   publique   d’égalité   d’accès   et  d’égalité de traitement des candidats et surtout, risque de donner une image de déficit des ESUS sur leur capacité à faire par rapport aux entreprises dites classiques. Ainsi, leur qualification «   d’entrepreneurs   »   risque   de   s’en   trouver   dégradée,   et   cela   pourrait   nuire  notamment dans le cadre des marchés publics et marchés classiques ; •  Les  pouvoirs  adjudicateurs  pourraient  être  amenés  à  informellement  disqualifier  les  ESUS  sur les marchés ouverts, pensant que du fait que certains marchés leurs soient réservés, elles n’ont  pas  de   légitimité à entrer en concurrence avec les opérateurs classiques qui eux n’ont pas le bénéfice de pouvoir candidater à de tels marchés.

Renforcer le développement des achats publics socialement responsables La promotion pour le développement des achats publics socialement responsables est nécessaire mais   risque   d’être   insuffisante   en   l’absence   de   véritable   volonté   politique,   et  d’entités gestionnaires  compétentes  et  volontaristes  pour  favoriser   l’accès  aux  marchés  de  l’ensemble  des acteurs économiques visés. A  ce   jour   en  effet,   les  PLIE   et   les  Maisons  de   l’Emploi  qui   gèrent  déjà   les   clauses   sociales, tendent   à   favoriser   certains   types  d’entreprises   sociales.  Ainsi,   les   relais   locaux  pourraient  peut être plus  efficaces  et  contrôlables  s’ils  étaient  eux-mêmes des opérateurs économiques attributaires de marchés passés par les DIRECCTE.

Oeuvrer à la réduction du sous-emploi   et  à   l’amélioration  de   la  qualité  de   l’emploi dans l’ESS Le   secteur   de   l’économie   sociale   et   solidaire   représente,   en   2009,   uniquement   dans   le secteur  tertiaire,  plus  de  1  900  000  d’emplois  (sources  Insee). Le secteur a pour originalité de créer des emplois générant souvent une plus grande satisfaction pour les personnes qui les occupent en raison de leur finalité sociale et ou de leur lien avec une mission  d’utilité  sociale. Cette   satisfaction   ne   doit   pas   empêcher   le   secteur   d’être   moteur   au   regard   de   critères  relatifs à la qualité des emplois. Il doit notamment viser  l’indépendance  économique  pleine  et entière de ses salarié-e-s par une réduction du sous-emploi (temps partiel ne correspondant pas au projet du salarié-e)  et  de  l’emploi  précaire  (CDD).

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SSIIGGNNAATTUURREE DDEE LLAA CCOONNVVEENNTTIIOONN UUTTEESSSS 8844

Entre la  Chambre  régionale  de  l’économie  sociale  et  solidaire  Provence-Alpes-Côte  d’Azur  

son Président, Michel FAURE et Le   réseau   départemental   des   acteurs   de   l’ESS   en   Vaucluse,   Promess84,   sa   Présidente, Fatiha BEN NACEUR

yyUne légitimité des CRESS qui se renforce et s'harmonise avec le projet de loi ESS

Les 26 CRESS regroupées au sein du CNCRES depuis 2004 obtiennent avec la loi, la reconnaissance de leur rôle d'utilité publique. Ensemble ils conduisent le dialogue avec les pouvoirs publics pour co-construire les politiques locales, régionales en faveur de l'ESS.

Depuis le mois de février dernier, ils ont lancé un vaste chantier sur leurs statuts, la gouvernance et le modèle économique et se sont engagées à une cohérence de leur réseau pour une efficacité renforcée. Structures associatives indépendantes, les CRESS sont présentes dans toutes les Régions de France métropolitaine et outre-mer : elles fédèrent les acteurs traditionnels de l'ESS et les acteurs plus récents (environnement, insertion, finance solidaire, ...).

yyPromess84 est un réseau ancré dans les territoires de Vaucluse

Réseau  départemental  d’acteurs  dédiés au  développement  de  l’économie  sociale  et  solidaire en Vaucluse, PROMESS est une structure associative soutenue par le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte  d’Azur  et  le  Conseil Général de Vaucluse. Dans le cadre de ses missions, PROMESS porte le Dispositif Régional d’accompagnement   des   porteurs   de   projets et contribue à la dynamique de   l’emploi   responsable   et  citoyen. Il fait la   promotion   de   l’ESS, rassemble les   acteurs   publics   et   privés   lors   d’événements   qu’il organise. PROMESS relaie l’information, les événements, départementaux, régionaux et nationaux. Partenaire de la CRESS PACA, PROMESS se mobilise aussi sur  les  emplois  d’avenir, la  plateforme  d’achats  socialement  responsables  en  Région  portée  par  l’Agence  Provençale  d’Economie  Alternative  et  Solidaire,   la veille ESS et les démarches d’innovation   pour   faciliter   la   mise   en   œuvre   de nouvelles ressources et répondre aux besoins des territoires.

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