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N° 136 JUILLET-AOÛT 2010 MAGAZINE DÉCLIC 43 DOSSIER N° 136 Juillet-août 2010 les dossiers de declic www.magazine-declic.com numéro 136 • juillet-août 2010 SOS difficultés scolaires ! Des clés pour les surmonter Il est à l’école, ouf ! Mais, en plus, on aimerait que cela se passe bien, qu’il progresse et même que ça lui plaise. Comment aider son enfant à passer le cap quand les difficultés s’accumulent ? Ce dossier s’appuie, pour y répondre, sur l’expérience de dix parents d’élèves scolarisés au primaire ou au collège, en classe ordinaire, en CLIS ou en UPI. En page 44 Les bases pour que ça roule En page 46 Qui peut l’aider ? Comment ? En page 48 Cas pratique n° 1 : il est lent En page 50 Cas pratique n° 2 : il ne retient rien En page 52 Cas pratique n° 3 : il ne tient pas en place En page 54 Cas pratique n° 4 : il est tout seul à la récré En page 56 Multiplications et poésies : les astuces de pros En page 57 Dans son cartable Ce dossier a été réalisé par Laurence Merland. Ce dossier est détachable pour vous permettre de constituer votre collection des Dossiers Déclic. Retrouvez toute la collection sur www.magazine-declic.com

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N° 136 juillet-Août 2010 MAGAZiNe Déclic 43

Dossier n° 136 Juillet-août 2010

l e s d o s s i e r s d e

declicwww.magazine-declic.com

numéro 136 • juillet-août 2010

SOS difficultés scolaires ! Des clés pour les surmonterIl est à l’école, ouf ! Mais, en plus, on aimerait que cela se passe bien, qu’il progresse et même que ça lui plaise. Comment aider son enfant à passer le cap quand les difficultés s’accumulent ? Ce dossier s’appuie, pour y répondre, sur l’expérience de dix parents d’élèves scolarisés au primaire ou au collège, en classe ordinaire, en CLIS ou en UPI.

en page 44Les bases pour que ça rouleen page 46Qui peut l’aider ? Comment ?en page 48Cas pratique n° 1 : il est lenten page 50Cas pratique n° 2 : il ne retient rienen page 52Cas pratique n° 3 : il ne tient pas en place

en page 54Cas pratique n° 4 : il est tout seul à la récré

en page 56Multiplications et poésies : les astuces de pros

en page 57Dans son cartable

Ce dossier a été réalisé par Laurence Merland.

Ce dossier est détachable pour vous permettre de constituer votre collection des Dossiers Déclic. Retrouvez toute la collection sur www.magazine-declic.com

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Les bases pour que ça roule La spirale est infernale : il a du mal à apprendre, ses résultats chutent, il perd confiance en lui, il est isolé dans la classe. Difficultés scolaires et psychologiques s’enchaînent. Comment briser ce cercle vicieux et réconcilier votre enfant avec l’école ?

L’encourager« Il est capable de réussir un exercice un jour et de 

le rater complètement  le  lende-main. » Les parents sont souvent désemparés  devant  les  difficul-tés scolaires de leur enfant et en concluent que c’est  l’absence de motivation  qui  le  fait  échouer. Pour Jeanne Siaud-Facchin, psy-chologue, qui a fondé à Marseille un centre spécialisé dans le dia-gnostic et la prise en charge des troubles  des  apprentissages,  le raisonnement doit  être  inversé : « Tout enfant a envie de réussir. S’il n’arrive pas à s’investir dans un apprentissage, ce n’est pas qu’il 

manque de volonté, mais plutôt qu’il n’est pas sûr de disposer des outils  nécessaires.  Les  parents doivent vraiment être attentifs à valoriser ses compétences. »➜ Des clés pour comprendre ses difficultés. Pourquoi est-il si lent, pourquoi oublie-t-il ses leçons ou ne peut-il pas rester assis et atten-tif ? Autant de questions auxquel-les ce dossier donne des éléments de réponse.

Faire équipeTous  les  parents  inter-rogés  au  cours  de  notre 

enquête  ont  souligné  l’impor-tance de la communication avec 

l’équipe enseignante. « Quand il y a difficultés scolaires, la situation est  souvent  compliquée :  l’école soupçonne la famille d’un défaut d’éducation  ou  d’une  tendance à surprotéger l’enfant, et, de son côté, la famille met en cause les enseignants,  remarque  Jeanne Siaud-Facchin.  Un  prof  qui  se voit expliquer par les parents les besoins d’un élève peut se sentir implicitement accusé d’incompé-tence. En fait, chacun a un bout de la compréhension de l’enfant : l’enseignant  dans  la  classe,  le parent à la maison, le profession-nel dans son cabinet, et chacun a son mot à dire. »➜ Des propositions d’aménage-ments. Au moment de la réunion de  suivi  de  la  scolarisation,  qui doit se tenir au moins une fois par an, discutez des aménagements et aides que l’école pourrait mettre en place pour votre enfant. Dans ce dossier, vous trouverez des pis-tes qui seront utiles à l’enseignant et  à  l’auxiliaire  de  vie  scolaire (AVS).

Ne pas réfléchir à sa placeLes difficultés scolaires de 

l’enfant font souffrir les parents, qui mettent tout en œuvre pour essayer de l’aider. « Mais trop sou-

À lirel aider l’enfant en difficulté scolaire,

jeanne siaud-Facchin, éd. odile

jacob Poches, 2008, 10,50 €cet excellent

livre explique les troubles cognitifs

et psychologiques qui font

obstacle aux apprentissages et

donne des conseils très pratiques

pour aider votre enfant.

l À chaque enfant ses talents :

vaincre l’échec scolaire, isabelle causse-mergui,

éd. le Pommier, 2005, 22 €

un ouvrage pour comprendre comment la rééducation

logico-mathématique peut redonner

à l’enfant le goût d’apprendre

et de raisonner.

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2

3

LexiqueCLIS : classe d’intégration scolaire, à l’école primaire. il en existe différents types selon le handicap.PPS : projet personnalisé de scolarisation. Élaboré par l’équipe de suivi de la scolarisation, ce docu-ment organise l’emploi du temps de l’élève han-dicapé, fixe des objectifs éducatifs et prévoit des aménagements scolaires.SEGPA : section d’enseignement général et profes-sionnel adapté. elle accueille les collégiens en dif-ficulté scolaire.UPI : unité pédagogique d’intégration, au collège ou au lycée. elle est en principe spécialisée par type de handicap (moteur, mental, autisme…).

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vent, de peur de le voir dans l’em-barras, ils commencent à raisonner à sa place, relate Isabelle Causse-Mergui,  orthophoniste.  Quand ils  font travailler  leur enfant,  ils lui posent des questions fermées, qui ne lui demandent plus d’exer-cer sa réflexion. » Enseignante en collège  et  formatrice  à  l’IUFM d’Alsace, spécialisée dans la dys-lexie, Corinne Neuhart observe également ce phénomène : « Les parents sont tellement impliqués qu’ils peinent à ôter les béquilles. Leur accompagnement doit pour-tant se limiter à pallier les incapa-cités effectives de l’enfant. »➜ Des conseils pour les devoirs à la maison. Neuropsychologues, orthophonistes, enseignants don-nent dans les pages suivantes des astuces pour faciliter l’apprentis-sage des leçons, poésies, tables de multiplication…

Y a pas que l’école !Séances  d’orthophonie, 

d’ergothérapie, de neuropsycho-logie,  cours  particuliers…  Les écoliers et collégiens handicapés ont une semaine si chargée que les activités extrascolaires passent souvent à la trappe, alors qu’elles permettent de développer d’autres compétences  et  de  retrouver confiance en soi. « Il est parfois préférable de laisser tomber une séance de rééducation plutôt que de renoncer au sport ou à un loi-sir artistique », soutient Muriele D’Abrescia,  neuropsychologue. « Au-delà des devoirs, il y a une foule d’occasions dans la vie quo-tidienne pour faire raisonner un enfant, insiste également Isabelle Causse-Mergui.  Par  exemple, 

la cuisine contient beaucoup de notions mathématiques ! »➜ Des idées de jeux et activités. Pour aider votre enfant à travailler 

plus vite, à mieux mémoriser ou se concentrer, nous avons sélectionné des loisirs, des jeux et activités à faire en famille.

Nos dix parents témoins

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Maman de Matéo, 11 ans, dyspraxique, en 6e, et de Fabrice, 14 ans, hyperactif, en 4e dans les Bouches- du-Rhône.

Gaëlle Della Pieta

Maman de Carla, 15 ans, porteuse de trisomie 21, en 4e Segpa dans le Var.

Nadine Rapicano

Maman d’Alex, 10 ans, infirme moteur cérébral, en CM1 dans le Rhône.

Véronique Bourbon

Maman de Louise, 13 ans, déficiente intellectuelle légère, en UPI dans le Pas-de-Calais.

Isabelle Delattre

Maman de Victor, 10 ans, atteint de TDAH, en CM1 dans le Bas-Rhin.

Valérie Lagier

Françoise LabauneMaman de Mélany, 13 ans, infirme motrice cérébrale (syndrome de Little), en CM2, scolarisée à la maison avec le CNED dans l’Aube.

Maman de Zéphir, 13 ans, dysphasique, en 5e

dans le Rhône.

Mapo Pecetto

Maman de Gabriel, 11 ans, qui connaît de gros troubles d’apprentissage, en CLIS dans la Loire-Atlantique.

Sylvie Montaudon

Papa de Jan, 7 ans, autiste, en CP en Haute-Savoie.

Grégoire Desmarais

Maman d’Emma, 11 ans, dyspraxique visuospatiale, en CM2 dans les Bouches- du-Rhône.

Françoise Renard-Gertosio

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Qui peut l’aider ? Comment ?Les devoirs du soir deviennent un sujet de tensions ? Votre enfant a besoin d’un coup de pouce ponctuel ou d’un accompagnement dans la durée ? Des parents témoignent et des pros apportent leurs conseils.

Organiser les devoirs à la maisonC’est la corvée pour tout le monde, enfants et parents. Avant qu’elle ne  tourne au cauchemar, mieux vaut établir des règles claires.➜ Quelle durée ? Elle dépend du niveau  scolaire :  au primaire, de quinze minutes pour un élève de CP  à  trente  minutes  en  CM2 ; au collège, d’une heure en classe de 6e à deux heures en 3e. « Évi-demment, ce temps varie selon les enfants, admet Corinne Neuhart, professeur de  lettres en collège. 

Mais si un élève de 6e passe plus de deux heures sur ses devoirs, il y a soit un problème de méthode, soit de grosses difficultés, et il faut en parler à l’équipe enseignante. Elle pourra donner des conseils ou diminuer la quantité. »➔ Dans quelle pièce ?  « Cer-tains  enfants  aiment  bien  faire leurs devoirs dans la cuisine, note Brigitte Prot, psychopédagogue. Ils ont besoin d’avoir quelqu’un qui vaque autour d’eux et qui est témoin  de  leur  travail. »  « Les ados revendiquent parfois de tra-

vailler dans leur chambre, ajoute Corinne  Neuhart.  Il  faut  l’ac-cepter, et ne pas obliger non plus l’enfant à rester assis : il peut très bien apprendre une leçon debout ou sur son lit. »➜ Et les frères et sœurs ? S’ils sont en primaire ou d’âge rappro-ché, vous pouvez proposer à vos enfants de  s’y mettre ensemble. « Cela peut  soutenir  la motiva-tion,  commente  Brigitte  Prot. Dans tous les cas, attention à ne pas comparer les résultats des uns et des autres. »

Orthophonie, rééducation : faites le point après dix séances si rien n’a bougéMême s’il est de bonne volonté, un étudiant qui donne des cours particuliers n’est pas outillé pour aider des enfants en grande difficulté d’apprentissage. Des séances de rééducation avec un neuropsychogue ou un orthophoniste peuvent être mieux indiquées. « Les notes ne vont pas toujours monter en flèche, remarque

isabelle Causse-Mergui, orthophoniste spécialisée dans la rééducation logicomathématique. Mais, souvent, les progrès sont rapidement visi-bles : l’enfant est plus actif en classe, il pose des questions… »si les séances de rééducation ne sont pas remboursées par la sécurité sociale ou délivrées par une structure du type sessad ou CMP, la facture grimpe vite pour les parents. il est important de fixer des objectifs. « À la première consultation, les parents expriment généralement le souhait que leur enfant ait de meilleures notes, relève Muriele D’Abrescia, neu-ropsychologue. Je leur explique que ma priorité est d’abord que l’élève comprenne ses difficultés et qu’il avance plus sereinement. si la situation n’a pas bougé après dix séances, je propose de passer le relais à un autre professionnel, par exemple à un psychologue clinicien quand les difficultés ne sont pas cognitives. »

Conseils de pros

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Dossier n° 136 Juillet-août 2010

➜ Quelle méthode ?  Certains collèges organisent des réunions à l’intention des parents d’élèves de 6e pour leur expliquer comment ils peuvent aider leur enfant à tra-vailler. « À cette occasion, j’invite les familles à bien distinguer les tâches où la présence d’un adulte est indispensable et celles où l’en-fant  peut  se  débrouiller  seul », rapporte Corinne Neuhart.

Utiliser les soutiens proposés par l’écoleParce que les méthodes d’appren-tissage actuelles ne sont pas celles qu’ils ont connues, les parents se trouvent parfois désarmés. « S’ils tentent d’imposer  leur  façon de faire,  ils  risquent  d’embrouiller l’enfant, met  en garde Corinne Neuhart.  Dans  ce  cas,  il  vaut mieux que  l’élève demande une nouvelle explication à l’enseignant ou profite de l’accompagnement éducatif dans son établissement. »➜ Au primaire.  Première  solu-tion,  l’étude  surveillée  après  la classe  (en  général,  de  16 h 30  à 18 heures) :  les élèves  font  leurs devoirs en présence d’un ensei-gnant  ou  d’un  étudiant,  mais le  soutien n’est pas  strictement individualisé.  Depuis  2008,  un dispositif d’aide personnalisée a été mis en place, à raison de deux heures par semaine, en très petits groupes. Des stages de remise à niveau en mathématiques et en français durant les vacances sont aussi proposés aux élèves de CM1 et CM2.➜ Au collège.  L’accompagne-ment éducatif peut prendre plu-

sieurs  formes :  aide aux devoirs, pratiques  culturelles,  artistiques ou sportives.

Faire appel à un prof particulierLes élèves très fatigables ne peu-vent pas  toujours  se  rendre aux séances de soutien proposées par l’école. « Avant d’opter pour un prof  particulier,  il  est  essentiel de  s’interroger  sur  les  objectifs, recommande Brigitte Prot. S’agit-il de combler des lacunes ? Dans quelle discipline ? Une date doit être fixée pour faire un bilan. Il 

faut éviter de s’installer dans l’as-sistance à long terme. »➜ Cours adaptés. Dans les gran-des villes, des associations propo-sent parfois des dispositifs pour les élèves handicapés. À Nantes, par exemple, Handisup organise un  accompagnement  éducatif et  scolaire.  « Plus  que  de  l’aide directe aux devoirs, nous appor-tons  des  conseils  de  méthodo-logie : comment se servir de son cahier  de  textes,  anticiper  son travail,  apprendre un cours… », explique  Sabrina  Le  Gauthier, chargée de projet.

mémol Handisup, à nantes, 02 51 84 03 98, www.handisup.frl Handica réussir, à lyon, 04 26 63 94 55l trisomie 21 Paris, ateliers d’accompagnement scolaire, 06 63 34 76 26, http://trisomie21 paris.fr

Même en vacances « Louise oublie à la vitesse grand V tout ce qu’elle apprend. Pendant les vacances, j’alterne les semaines où je la laisse tranquille et celles où je la fais travailler. »Isabelle Delattre

45 min de pause « Après une journée de classe, Victor a vraiment besoin de décompresser. Je lui accorde trois quarts d’heure de pause avant les devoirs. J’essaie qu’il les fasse avec son petit frère, même si ce n’est pas simple. Victor est

capable de travailler de façon autonome, mais je dois toujours donner l’impulsion. »Valérie Lagier

Coup de pouce extérieur « Je suis fâchée avec les maths, je préfère ne pas essayer d’expliquer à Alex ce qu’il n’a pas compris dans cette matière. L’an dernier, il avait des problèmes pour retenir ses tables de multiplication, mais quelques séances avec une orthophoniste spécialisée en logicomathématiques l’ont débloqué. »Véronique Bourbon

Arrêter la guerre des frères « L’an dernier, Matéo et Fabrice faisaient leurs devoirs ensemble avec moi. C’était l’horreur, Fabrice jetait ses cahiers par terre et s’en prenait à son petit frère. Il est maintenant dans un collège différent de celui de Matéo, il reste à l’étude après les cours, puis il rejoint mon mari sur son lieu de travail, où, sous sa surveillance, il termine ses devoirs. Fabrice a besoin d’un cadre, et ses résultats se sont nettement améliorés. »Gaëlle Della Pieta

TémOigNages de pareNTs

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Cas pratique n° 1 : il est lentVotre enfant est consciencieux et veut bien faire, mais il met tellement de temps qu’il est systématiquement disqualifié. Comment l’aider à rester dans la course ?

d’où ça vient ?Les troubles du geste liés à un han-dicap moteur ou mental entraî-nent  généralement  une  grande lenteur dans l’écriture. Ils sont en outre facteurs de fatigabilité. Des données  à  prendre  en  compte, mais  qui  n’expliquent  pas  tout. Enseignante en UPI pour jeunes déficients  intellectuels, Martine Leray en est persuadée : « Si cer-tains de mes élèves sont lents, c’est aussi qu’ils ont été habitués à ce qu’on fasse à leur place et qu’on ne 

leur a jamais donné de limite dans le  temps. »  Brigitte  Prot,  psy-chopédagogue, le souligne égale-ment : « Un enfant peut être lent parce qu’on le lui a beaucoup dit et qu’il l’a intégré. Il peut d’ailleurs y trouver un bénéfice, car il attire ainsi l’attention de ses parents et de ses professeurs. La lenteur s’ex-plique aussi lorsque l’élève doute de ses connaissances et manque de méthode : il vérifie par exem-ple plusieurs fois ses calculs et, au bout du compte, se trompe. »

Ce que l’enseignant peut fairen Accorder  plus  de  temps  lors des évaluations et contrôles. Cet aménagement,  appelé  « tiers temps », est aujourd’hui couram-ment proposé. Il pose néanmoins 

Sur SeS bulletinS« Doit aller au bout de son travail », « Devoirs jamais terminés », « Oublie de noter ses devoirs »…

Entraîner sa rapidité en s’amusantMuriele D’Abrescia est neuropsychologue dans les Bouches-du-rhône, elle travaille notamment auprès d’enfants dyslexiques et en difficulté d’apprentissage. « La lenteur est souvent associée aux problèmes d’attention : l’enfant a du mal à mobiliser toutes ses ressources pour effectuer la tâche qu’on lui demande. sa mémoire de travail [lire p. 50] est souvent réduite, et il n’est pas capable de traiter beaucoup d’informations en même temps. Les jeux et exercices que je propose entraînent donc à la fois la mémoire, l’attention et la rapidité. »Jeux de fluence verbale. « ils peuvent aussi bien se dérouler en voiture ou à la maison pendant que vous pré-parez le repas. Choisissez avec votre enfant une catégorie d’objets (par exemple, les instruments de musique) : à tour de rôle, chacun doit citer le plus possible de mots relevant de cette catégorie. Au bout d’une minute,

changez de catégorie (“Trouvons des noms d’objets qui équipent une cuisine”, puis “Citons le plus possible de choses de couleur bleue”). Au début, le changement déroutera votre enfant, mais peu à peu ses réponses seront plus fluides et plus rapides. »Jeux de société. « Des jeux de cartes comme Bobby sitter (éd. Asyncron) pour les petits ou Jungle speed (éd. Asmodée) pour les plus grands sont intéressants, car ils demandent d’être à la fois impulsif et attentif. »

Sports de raquette. « Le tennis ou le ping-pong, qui exercent la concentra-tion et la réactivité, peuvent aussi se révéler bénéfiques. Dans tous les cas, veillez à ne pas rabrouer votre enfant s’il manque la balle ou se trompe. Tous les jeux et activités que vous faites en famille doivent rester un plaisir. »

Conseils de pros

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Idée reçueL’ordinateur, meilleur allié des enfants lents ?

Si l’outil informatique permet une meilleure lisibilité des productions des

jeunes qui souffrent de troubles dyspraxiques, il n’améliore pas leur vitesse

d’écriture et d’exécution, surtout au début, puisque la maîtrise du clavier

nécessite au moins deux années. En outre, l’installation de l’ordinateur en

classe, sa mise en route, sa connexion éventuelle à une imprimante ou à un

autre périphérique prennent plus de temps que le simple geste d’ouvrir un

cahier. Avant d’investir dans cet outil, il est donc important de préciser les

objectifs attendus et de demander conseil à un ergothérapeute.

CM2 sur 2 ans « Mélany a besoin qu’on la laisse aller à son rythme. Si on lui met la pression, elle perd tous ses moyens ! C’est pourquoi nous avons choisi d’étaler le CM2 sur deux ans avec le CNED (Centre national d’enseignement à distance). »Françoise Labaune

À son rythme « Emma est très lente. Son projet personnalisé de scolarisation (PPS) prévoyait des aménagements, mais les enseignants n’en tenaient pas compte : elle avait le même

nombre d’exercices et le même temps que les autres pour les faire. J’ai râlé et menacé d’aller voir l’inspection pour dénoncer la situation. Aujourd’hui, on lui accorde un peu plus de temps ou on lui donne un exercice en moins. »Françoise Renard-Gertosio

Minuteur « Pour les devoirs du soir, je demande à Victor d’évaluer le temps dont il a besoin pour apprendre une leçon, et on met en route le minuteur de cuisine. Au total, j’essaie

qu’il ne dépasse pas vingt minutes de travail à la maison. »Valérie Lagier

Problème d’agenda « À la fin des cours, c’est la débandade : les élèves rangent leurs affaires en un clin d’œil, alors que Carla commence à peine à noter les devoirs dans son agenda. Certains profs s’en chargent pour elle, mais, dans d’autres matières, il m’arrive de questionner par MSN une camarade de classe pour savoir quels sont les exercices à faire. »Nadine Rapicano

TémOigNages de pareNTsTémOigNages de pareNTs

➜ ➜➜

des  problèmes  d’organisation, puisque les leçons à l’école ou les cours au collège s’enchaînent. L’enseignant peut aussi :n Diminuer le nombre d’exerci-ces ou de questions.n Proposer  des  exercices  « à trous », qui ne demandent d’écrire que quelques mots.n Interroger à l’oral.n Au collège,  adopter  le  cahier de  textes électronique, qui peut être  consulté  à  distance  par  les familles. Ce système peut soula-ger les enfants qui n’ont jamais le temps de noter les devoirs à la fin des cours.

Ce que l’aVs peut fairen Prendre le relais de l’élève qui écrit trop lentement ou de façon maladroite.n Noter dans le cahier de textes ou l’agenda les devoirs à faire.

Ce que vous pouvez fairen « Pour stimuler leur enfant, je conseille aux parents d’utiliser un réveil à aiguilles et de donner une limite dans le temps au travail sco-laire », insiste Brigitte Prot. Sans mettre une pression excessive, il s’agit de ne pas laisser les devoirs traîner en longueur. n Si votre enfant peine à écrire, vous pouvez rédiger les réponses sous sa dictée ou bien lui deman-der de faire les exercices à l’oral, en le signalant à l’enseignant.n S’il  déchiffre  avec  difficulté, vous  pouvez  aussi  lire  pour  lui textes et consignes.

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d’où ça vient ?Petit  rappel :  quand  un  enfant apprend, les informations passent d’abord par  sa mémoire  immé-diate. Celle-ci est d’une capacité limitée chez tous les individus (en moyenne, sept éléments peuvent être traités en même temps), mais elle  l’est  encore davantage chez ceux  qui  présentent  un  trouble des apprentissages. La mémoire de travail doit ensuite encoder les données avant de les stocker : pour retenir un mot nouveau, l’enfant a besoin de l’entendre prononcer, d’accéder au sens, de le voir écrit, 

d’y associer une image… Tout un processus qui demande beaucoup de concentration, ce qui explique aussi que les enfants qui souffrent de  troubles  de  l’attention  (lire p. 52) rencontrent généralement des problèmes de mémorisation.L’anxiété joue par ailleurs un rôle non négligeable, et le trac des exa-mens paralyse nombre d’enfants au  moment  de  mobiliser  leurs connaissances.

Ce que l’enseignant peut fairen Multiplier les canaux de diffu-

sion pour favoriser la mémorisa-tion du cours : explication orale, mots  clés  inscrits  au  tableau  et copiés  par  les  élèves,  schémas, photos,  reformulation en  fin de séance…  Mémoires  auditive  et visuelle  seront  ainsi  également stimulées.

Cas pratique n° 2 : il ne retient rien

Il révise chaque soir ses leçons, mais il est incapable de les réciter le lendemain. Comment exercer sa mémoire et l’aider à apprendre ?

Des astuces pour se rappeler…… les conjugaisons. Ancienne enseignante, Michele s’occupe d’accompagnement scolaire avec des enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage. « Pour aider un enfant à apprendre une conjugaison, je lui pro-pose un jeu avec des étiquettes : d’un côté les étiquettes des pronoms (je, tu, il, nous…), de l’autre celles des

formes verbales (par exemple, ferai, feras…), puis je lui demande de les assembler. Je trouve important aussi de dédramatiser et de lui dire : “ne t’inquiète pas, tu vas revoir les conjugaisons tout au long de l’école primaire et jusqu’en 5e. si tu ne les sais pas maintenant, tu les sauras un peu plus tard !” »… une carte de géographie. Muriele D’Abrescia est neuropsychologue. « regarder le dessin de la carte géographique ne suffit pas. L’enfant doit en même temps la décrire : “en haut à gauche, ça me fait penser à un bec, ensuite le trait est presque vertical…” Au moment du contrôle, si l’enfant a un trou, je l’encourage à rechercher ce que la forme lui évoquait et comment il avait emmagasiné l’information. »… une leçon d’histoire. Corinne neuhart est formatrice en iUFM, spécialisée dans la dyslexie. « L’apprentissage d’une leçon d’histoire qui s’étale sur cinq à dix pages de leur cahier paraît insurmontable aux élèves. en fait, on peut souvent résumer l’ensemble sur une frise chronologique : on inscrit les principales dates, quelques faits et mots clés. »

Conseils de pros

Sur SeS bulletinS« les leçons ne sont pas sues », « Doit se mettre au travail », « il faut faire un effort », « ensemble faible »…

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Dossier n° 136 Juillet-août 2010

Idée reçueLire, c’est apprendre ?« Beaucoup d’élèves, en arrivant en 6e, sont persuadés que pour apprendre

une leçon il suffit de la lire, remarque Corinne Neuhart, professeur de lettres

en collège. Je leur montre au début de l’année que ce n’est pas le cas,

et je les fais réfléchir sur leurs stratégies. Je propose toujours de doubler

l’information orale par une information visuelle, pour mieux l’encoder et

avoir plus de chances de la retrouver. Aux parents d’enfants dyslexiques, je

conseille d’enregistrer la leçon sur l’ordinateur ou sur un lecteur MP3 pour

que l’enfant puisse la réécouter plusieurs fois. »

➜ ➜➜

Cependant,  les  enfants  en  dif-ficulté  sont  souvent  inhibés, et  ce  genre  d’activités  n’est  pas 

facile pour eux. S’ils ne sont pas volontaires, mieux vaut ne pas les  forcer. »

Ce que l’aVs peut fairen Reformuler le cours, en expli-quant les mots difficiles, en y asso-ciant des  images :  cela permet à l’élève d’encoder les informations.n Décomposer les consignes afin d’aider l’enfant qui ne peut traiter qu’un petit nombre d’éléments à la fois.

Ce que vous pouvez fairen Entraîner  sa  mémoire  au quotidien. « Quand il regarde la télévision,  un  enfant  reçoit  une quantité  d’informations,  mais celles-ci “glissent” sur lui s’il ne les traite pas, note Muriele D’Abres-cia,  neuropsychologue.  Après l’émission  ou  le  dessin  animé,  proposez-lui de verbaliser ce qu’il a  vu  et  entendu,  de  décrire  les  personnages… » n Autre exercice recommandé : le récit des événements qui ont mar-qué sa journée. « L’évocation favo-rise la mémorisation, commente Dominique  Gaulier-Mazière, orthophoniste.  Interrogez  votre enfant sur ses activités : par exem-ple, pour un petit de CP, sur les sons qu’il  a  étudiés  ce  jour-là  à l’école. Il ne s’en souviendra peut-être pas s’il n’a pas été attentif en classe, mais il le deviendra peu à peu davantage pour  répondre  à vos questions du soir. »n Parmi les activités de loisir, la danse,  le  chant,  le  théâtre  per-mettent aussi de faire travailler la mémoire. « Pour retenir la choré-graphie, le texte ou la mise en scène, il  faut  encoder  avec  son  corps, souligne  Muriele  D’Abrescia.  

Je théâtralise « Pour apprendre une leçon, je fais répéter Carla phrase après phrase. Je m’appuie aussi sur des dessins ou schémas que je trouve sur Internet. Je théâtralise, je fais des gestes, et ça l’aide beaucoup. »Nadine Rapicano

Géométrie à la maison « Gabriel a besoin de faire des liens avec ce qu’il connaît. Par exemple, en géométrie, on a cherché dans

la maison tout ce qui était à angle droit : les carrelages, les tiroirs… Pour les droites parallèles, c’est lui qui a remarqué que les lignes blanches sur la route étaient parallèles. »Sylvie Montaudon

Vive la calculatrice ! « La mémoire d’Emma fonctionne de manière très sélective. Elle apprend, mais elle n’est pas toujours capable de restituer. Pour les tables de multiplication, on a tout essayé : à l’oral, à l’écrit, mais ça ne rentre pas. Vivement

le collège, qu’elle puisse utiliser la calculatrice ! »Françoise Renard-Gertosio

Vers après vers « Louise a une poésie à apprendre tous les quinze jours. Chaque soir, on répète vers après vers. Pour finir, elle peut la connaître par cœur, mais être incapable de la réciter en classe et écoper d’un zéro. Il suffit parfois de lui donner la première phrase pour qu’elle retrouve toute la suite. »Isabelle Delattre

TémOigNages de pareNTsTémOigNages de pareNTs

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d’où ça vient ?➜ Chez l’enfant autiste.  Les jeunes autistes ont un fonction-nement  cognitif  particulier :  ils n’entrent dans les apprentissages que s’ils y voient un intérêt pour eux-mêmes.  S’ils  ne  trouvent aucune  motivation  personnelle dans la tâche proposée par l’en-seignant, ils vont s’agiter, tomber dans  une  stéréotypie  (conduite répétitive)  et  être  incapables de mener le travail à son terme. ➜ Chez l’enfant hyperactif. Son 

comportement se caractérise par une  agitation  motrice,  par  une impulsivité  dans  le  comporte-ment et le raisonnement, et par un manque de capacités d’atten-tion : l’enfant répond sans réflé-chir, les erreurs d’étourderie sont fréquentes…➜ Chez tous les enfants.  En dehors  de  troubles  spécifiques, beaucoup d’élèves peuvent  ren-contrer des difficultés de concen-tration en classe. « Pour s’investir dans une activité scolaire, l’enfant 

doit mobiliser son énergie psychi-que, rappelle le psychologue Jean-Luc Aubert. Or, celle-ci peut être parasitée par des soucis conscients – comme des problèmes de santé, 

Cas pratique n° 3 : il ne tient pas en place

Une mouche qui vole le distrait du cours, il a du mal à rester assis en classe, il zappe d’une tâche à une autre : comment l’aider à se concentrer ?

Des activités ludiques pour exercer son attentionLivres à énigmes. Jacques Thomas, pédopsychiatre, est l’auteur d’Un enfant épanoui (éd. Marabout, 2008, 5,90 €). « Dans une situation duelle avec un adulte, un enfant est capable de se concentrer davantage que dans un groupe-classe. on peut en profiter pour lui proposer des activités qui le remettront en situation de réussite et en confiance. Je privilégie les exercices qui demandent successivement d’observer, de faire des hypothèses et de les vérifier. J’utilise par exemple des livres à énigmes, comme Opération Dragon jaune (éd. Actes sud Junior, 2007, 7,50 €), avec d’un côté le texte et de l’autre une image qui donne des indices. »Jeux d’observation. Muriele D’Abrescia est neuropsychologue. « Beaucoup de familles connaissent le jeu du

Lynx, qui permet de travailler la discrimination visuelle. Le jeu de cartes des sardines (éd. Djeco) est aussi intéressant pour exercer à la fois la concentration et la mémoire. sur les cartes de la “boîte à sardines”, il y a huit poissons habillés de façon différente. Pour les mémoriser, l’enfant doit trouver un code pour chacun : par exemple, pour la sardine qui

porte un polo à rayures, il peut penser à un marin. L’objectif est que ce soit lui qui établisse ses codes, et pas l’adulte. »Dictée à l’envers. Dominique Gaulier-Mazière et Jacqueline simon-McCullough sont orthophonistes. « Demandez à votre enfant de vous dicter une série de syllabes (rip, pur, arp, pré, pra, rap…), vous les écrivez et il vous corrige. s’il y a des fautes, c’est qu’il a mal lu sa liste. L’enfant adore tenir le rôle du maître, et l’exercice exige d’être attentif au moment de la lecture, puis de la correction. »

Conseils de pros

Sur SeS bulletinS« n’écoute pas en classe », « Élève trop dissipé », « Élément perturbateur », « trop d’étourderies », « rêveur », « Fait le pitre au lieu de suivre le cours »…

À lireles sept piliers de l’éducation,

jean-luc aubert, éd. albin michel,

2009, 13,90 €Bien qu’il ne soit

pas centré sur les apprentissages

scolaires, ce livre apporte

des repères aux parents

pour accompagner leur enfant.

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Dossier n° 136 Juillet-août 2010

la séparation de ses parents… –  ou plus inconscients. Ça ne sert pas à grand-chose de lui dire “Fais plus attention” si on ne lui donne pas les moyens de se débarrasser des défenses qu’il a mises en place pour s’adapter à une situation dif-ficile pour lui. »

Ce que l’enseignant peut fairen Placer l’enfant qui a du mal à se  concentrer dans  les premiers rangs, à côté d’un élève peu per-turbateur, et de préférence à dis-tance de la fenêtre pour lui éviter d’être distrait.n Autoriser  l’élève  hyperactif à  quitter  sa  chaise  régulière-ment, en lui confiant des tâches (essuyer le tableau, distribuer un polycopié, porter un message à l’administration…).n Mettre  en  place  un  système d’autoévaluation ou de « permis à  points »  pour  aider  l’enfant  à réguler son comportement.

Ce que l’aVs peut fairen Poser  la  main  sur  le  bras  de l’enfant distrait peut suffire à  le ramener sur sa tâche.n Permettre à  l’élève de ne pas « décrocher » du cours, en refor-mulant les consignes et en ajou-tant des supports visuels.n Rappeler à l’enfant impulsif de prendre un petit temps de réflexion avant de donner une réponse.

Ce que vous pouvez fairen Si votre enfant est hyperactif, laissez-lui  le  temps  de  décom-

presser après l’école, puis fixez une limite pour ses devoirs (pas plus de dix minutes, vingt minutes… selon son niveau scolaire). S’il est autiste, établissez un planning de travail,  puis précisez  le nombre d’exercices et le nombre de tâches dans chacun (trois additions pour le premier, deux  lignes à copier pour  le  deuxième…).  Veillez  à l’installer dans un cadre dépouillé, sans source de distraction.

n Si, plus que de difficultés d’at-tention, votre enfant souffre d’un trouble visuel qui lui fait sauter un mot sur deux dans une lecture ou rendre des copies très brouillon-nes, proposez-lui des outils adap-tés : cadre mobile qui permet de suivre les lignes d’un texte, surli-gneurs de couleur pour lui donner des repères et l’aider à organiser son regard.

L’agitation la gêne « Dans sa classe de Segpa, certains élèves sont agités et cela perturbe beaucoup Carla. Elle aurait vraiment besoin d’un AVS pour l’aider à se concentrer. La MDPH a donné son accord, mais depuis trois ans l’inspection n’a jamais recruté personne pour ma fille. »Nadine Rapicano

Des punitions injustes « Lorsque le diagnostic de trouble de l’attention et hyperactivité a été posé, on a favorisé le partenariat entre les professionnels médicaux et l’école, puis proposé des aménagements. Victor n’était pas

obligé de rester assis et pouvait aller seul à la bibliothèque. Tous les instits n’ont malheureusement pas été compréhensifs : Victor a reçu des punitions écrites, comme recopier trente fois “Je dois écouter la maîtresse” ; ce qui est contre-productif, car cela pointe du doigt ses difficultés de concentration. »Valérie Lagier

Des pictos pour rappeler les règles « Quand mon fils bougeait trop dans la classe, la maîtresse l’envoyait dans une autre salle… où il y avait une machine à espresso qui lui plaisait beaucoup !

Du coup, la sanction équivalait pour Jan à une récompense. Nous avons donné à l’école des pictogrammes plastifiés qui permettent de lui montrer quand son comportement est inadapté. »Grégoire Desmarais

Curiosité sélective « Gabriel a beaucoup de mal à se concentrer en classe. Il ne bouge pas dans tous les sens, mais il est absent. C’est difficile de savoir s’il n’est pas capable d’attention ou s’il a complètement décroché parce qu’il est en échec. Quand le sujet n’est pas purement scolaire, il peut montrer intérêt et curiosité. »Sylvie Montaudon

TémOigNages de pareNTsTémOigNages de pareNTs

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d’où ça vient ?Lulu vous a rapporté que les autres élèves se sont moqués de lui et ont refusé de  jouer avec  lui ? Natu-rellement,  vous  en  êtes  affecté. « Les  parents  d’enfants  handi-capés sont souvent très angoissés et  imaginent  que  l’intégration est forcément compliquée, com-mente Nicole Catheline, pédo-psychiatre. Ils doivent cependant veiller à décrypter ce que dit l’en-fant. Peut-être a-t-il eu une mau-vaise note et cherche-t-il d’abord  

à susciter la compassion… »➜ Plus dur au collège. « En réalité, poursuit Nicole Catheline, je n’ai pas observé que les enfants han-dicapés à l’école élémentaire – en dehors de ceux atteints d’autisme – étaient plus isolés que les autres. Les jeunes élèves sont, dans l’en-semble, tolérants. Au collège, les phénomènes  de  rejet  existent, parce que les adolescents ont tous envie de se ressembler et pointent du doigt les particularités. Mais là encore, attention aux interpré-

tations trop hâtives. Le jeune est peut-être seul dans la cour parce qu’il en a besoin, du fait qu’il a déjà un AVS à ses côtés en classe et qu’il est sollicité en permanence. »

Cas pratique n° 4 : il est tout seul à la récré

Les difficultés relationnelles dans la cour viennent parfois s’ajouter à celles vécues dans les apprentissages en classe. Attention à ne pas laisser s’installer des situations douloureuses.

Des jeux collectifs à tester en famille et à l’écolePlutôt que de longs discours sur l’intégration, le jeu peut être beaucoup plus efficace pour favoriser la sociali-sation. Petite sélection proposée par Laurence Delaye, responsable de l’accueil des publics handicapés à la ludothèque Quai des Ludes, à Lyon.Le parachute. « Un jeu idéal pour la cour de récré, qui demande d’être attentif aux autres. il consiste à tendre entre les enfants (jusqu’à une dizaine) une grande toile et à placer une balle au milieu. Les joueurs doivent faire tourner celle-ci sur le rebord du parachute, sans la faire tomber à l’extérieur. »1 000 Bornes sur un plateau (éd. Dujardin). « Certains jeux qui font partie de notre patrimoine culturel ne

sont pas faciles d’accès : le 1 000 Bornes, par exemple, demande de savoir comptabiliser ses kilomètres et ceux de l’adversaire. La version sur plateau, où les voitures avancent sur des cases, permet à toute la famille de jouer. »FITS (éd. Ravensburger). « C’est le principe de Tetris, mais sur un plateau, ce qui permet de manipuler la pièce avant de la placer. on peut jouer à quatre, à partir de 8 ans, mais aussi avec des ados et adultes. »Canardage (éd. Gigamic). « Ce jeu que j’ai testé auprès de jeunes avec troubles du comportement est intéressant, car il leur permet d’exprimer autrement leur violence : il s’agit d’abattre les canards de ses adversaires. Chacun joue pour soi, mais on peut aussi créer des alliances. »Quai des Ludes, 04 78 37 13 48, www.quaidesludes.com

Conseils de pros

À lireHarcèlements

à l’école, nicole catheline, éd. albin michel,

2008, 15 €un ouvrage pour comprendre ces situations et les

prévenir.

Sur SeS bulletinS« Manque de confiance », « Doit davantage s’exprimer en classe », « incapable de travailler en groupe », « Doit apprendre à respecter les règles collectives »…

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Dossier n° 136 Juillet-août 2010

➜ Codes manquants.  Pour  les enfants  porteurs  d’autisme,  la difficulté réside dans l’appréhen-sion des codes sociaux. « Quand j’étais AVS,  j’ai accompagné un garçon de 8 ans qui était autiste Asperger,  se  souvient  Margaux Wofsy,  aujourd’hui  éducatrice auprès d’enfants porteurs de trou-bles envahissants du développe-ment (TED). Il se plaignait que la maîtresse et les autres enfants étaient  méchants  avec  lui.  En fait, on ne  l’avait pas autorisé à utiliser les vélos de la maternelle, et il avait vécu cette interdiction comme une punition personnelle, sans  comprendre  que  c’était  la règle pour tous les élèves de pri-maire. Sur ce petit malentendu, une situation conflictuelle s’était installée. Cet enfant avait besoin qu’on lui explique les comporte-ments attendus dans la cour. »

Ce que l’enseignant peut fairen Sensibiliser  les  autres  élèves au  handicap.  Si  l’enseignant  ne se  sent  pas  suffisamment  armé, un professionnel qui suit l’enfant (psychologue,  orthophoniste…) pourra peut-être venir  en classe pour  expliquer  ses  difficultés  et répondre aux questions des élèves.n Désigner un ou des « parrains » dans la classe. Le principe du tuto-rat peut également être suggéré : « Les candidats sont parfois telle-ment nombreux qu’il faut organi-ser des tours par semaine, observe Margaux Wofsy. Mais si l’enfant ne parle pas et a des troubles du comportement,  il  est  important 

d’accompagner les parrains, sinon ils risquent de se lasser. »

Ce que l’aVs peut fairen Éviter de faire écran entre votre enfant et  les autres élèves, mais intervenir si nécessaire pour créer des liens. « Le rôle de l’AVS est assez subtil et dépend du handi-cap de l’élève, reconnaît Margaux Wofsy.  Avec  les  jeunes  autistes que j’ai accompagnés, j’ai toujours proposé des activités en commun dans  la  cour :  jeux  de  relais,  de  ballon… »

Ce que vous pouvez faireAvant d’interroger  votre  enfant sur la façon dont s’est passé son contrôle  de  maths,  prenez  le temps d’échanger sur l’ambiance de la classe, dans la cour, à la can-tine… « Avec les jeunes autistes, cette verbalisation est essentielle, insiste Margaux Wofsy. Il  s’agit de passer en revue les événements et incidents de la journée, même s’ils paraissent infimes, pour éviter de laisser s’installer des malaises sociaux. »

Un camarade l’aide « Parmi les “métiers” que se répartissent à tour de rôle les élèves de la classe, il y en a un qui consiste à aider Alex, notamment à ranger et porter son cartable quand l’AVS n’est pas là. C’est tout simple, mais ça marche bien. »Véronique Bourbon

Il encaisse les piques « Victor a du mal à se faire des amis, son impulsivité est incomprise. Il a une conscience douloureuse de sa différence.

J’admire ses capacités d’adaptation et sa volonté de progresser : il encaisse les piques que peuvent lui envoyer les autres élèves et aime toujours aller à l’école. »Valérie Lagier

Sa parole est heurtée « La dysphasie de Zéphir fait que sa parole n’est pas spontanée, et comme il assourdit les consonnes, les autres élèves ont du mal à le comprendre. Il met donc toujours beaucoup de temps à se faire des copains dans un groupe. Depuis qu’il

est petit, nous restons attentifs à lui donner d’autres occasions de socialisation : il va chez les scouts, pratique le taekwondo… »Mapo Pecetto

Ravie de la cantine « Carla n’a pas du tout les mêmes préoccupations que les ados de son âge. Les élèves la respectent, ils lui disent bonjour, mais rien de plus. Elle est donc très seule. Pourtant elle est ravie d’aller au collège et adore les jours où elle mange à la cantine. »Nadine Rapicano

TémOigNages de pareNTsTémOigNages de pareNTs

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tes ont montré que la moitié des Français ne savent pas combien fait 7 × 8. Ça permet de relativi-ser, et c’est parfois un truc pour qu’ils s’en souviennent : “Ah oui ! 56, le résultat que personne ne se rappelle !” »➜ Le jeu des Cartatoto (éd. France Cartes).  « Si  l’enfant  a compris le sens de la multiplica-tion, les parents peuvent utiliser ces cartes où les opérations sont notées d’un côté et les résultats de l’autre, suggère Muriele D’Abres-cia, neuropsychologue. C’est un jeu de bataille, et on peut d’abord demander à l’enfant d’avoir une idée de l’ordre de grandeur (“De 3 × 2 ou de 4 × 5, lequel est le plus grand ?”), puis, progressivement, affiner les résultats. »

Les poésies« Réciter  une  poésie  en  classe, cela  peut  être  un  vrai  moment de torture pour certains enfants, reconnaît  Corinne  Neuhart, professeur  de  lettres  en  collège et formatrice spécialisée dans  la dyslexie à  l’IUFM d’Alsace. En début d’année, je propose toujours à mes élèves plusieurs pistes pour apprendre un poème. »➜ Couleurs. « Surligner  le  texte en  alternant  les  couleurs :  par exemple, les deux premiers vers en 

bleu, les deux suivants en jaune. »➜ Dessins.  « Illustrer  chaque strophe :  pour  faire  son  dessin, l’enfant se reporte au texte à plu-sieurs reprises et s’en imprègne. »

➜ Copie. « Recopier le texte inté-gralement ou bien se servir d’une version sur l’ordinateur, en effa-çant les mots au fur et à mesure et  en  demandant  à  l’enfant  de compléter. »➜ Gestes.  « Mimer  le  poème peut favoriser la mémorisation. »➜ Redécoupage.   « Certains enfants récitent la première stro-phe d’un poème, puis n’arrivent pas  à  enchaîner  sur  la  suivante. Dans  ce  cas,  il  peut  être  utile d’apprendre en même temps que la première  strophe  la première phrase de la suivante, pour éviter les blancs et l’angoisse. »

À lireles maths

à toutes les sauces, isabelle causse-mergui,

Bernadette Guéritte-Hess

et marie-céline romier, éd.

le Pommier, 2005, 23 €

un ouvrage original pour aider l’enfant

à accéder aux systèmes

numérique et métrique

à partir de manipulations

dans la cuisine.

Multiplications et poésies : les astuces de pros

Ce sont des apprentissages tellement emblématiques de l’école qu’ils cristallisent souvent l’angoisse des enfants. Enseignants et rééducateurs livrent ici des conseils pour dédramatiser leur approche et faciliter leur acquisition.

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Les tables de multiplication« Plus que de savoir par cœur les tables, ce qui compte, c’est d’avoir compris  la  signification  de  la multiplication et à quel moment on  s’en  sert »,  souligne  Isabelle Causse-Mergui,  orthophoniste spécialisée  dans  la  rééducation logicomathématique. Cependant, en primaire,  l’apprentissage des tables reste un passage obligé.➜ 7 × 8 = ? « Les tables de 1 à 5 sont assez facilement maîtrisées, constate Isabelle Causse-Mergui. La  table de 9 peut  se  retrouver avec  les doigts des deux mains. Restent les tables de 6, 7 et 8 : je fais remarquer aux enfants qu’ils en savent déjà une partie, puis-que 6 × 2 figure dans la table de 2. Je leur dis aussi que des enquê-

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N° 136 juillet-Août 2010 MAGAZiNe Déclic 57

Dossier n° 136 Juillet-août 2010

du matériel adaptéParents d’un jeune garçon dyspraxi-que, Sandrine et Patrick Waroux ont ouvert à Caluire (Rhône), dans leur papeterie, un rayon spécialisé dans le matériel scolaire pour élèves « dys ». Ils ont retenu trois fourni-tures incontournables.➜ Mon cahier à moi. « C’est un 

cahier que nous avons créé avec des  feuilles épaisses  (160 g/m2), très résistantes, et qui comporte des lignes de couleur (rouge, mar-ron, vert, bleu), suivant les recom-mandations d’ergothérapeutes. »➜ Roller effaçable. « Les élèves dyspraxiques ne peuvent pas  se servir  d’un  stylo  plume,  car  ils 

écrasent la pointe. Ce roller leur permet  d’écrire  à  l’encre  bleue, comme leurs camarades. »➜ Surligneur-crayon de couleur. « Pas de risque de perdre  le bou-chon ! Ce crayon triangulaire offre une bonne préhension. »Papeterie Matsapa, 04 78 23 89 69, www.matsapa.com >

Dans son cartableQuelles fournitures glisser dans sa trousse ? Quels livres et cahiers d’exercices pour réviser ou préparer la rentrée ? Conseils et sélection commentée.

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eN CadeaU, 2 dOssiers : Qui le protégera à sa majorité ? Impôts : guide des aides fiscales pour la famille

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Dans son cartable

pour réviser➜ En attendant le retour chez l’orthophoniste, cahier d’entraî-nement pour enfants dyslexiques et dysorthographiques,  Domi-nique  Gaulier-Mazière  et  Jac-queline Simon-McCullough, éd. Solal, 2007, 25 € le volume (deux volumes, du CE1 au CM2 et du CM1 à la 5e).Créés par deux orthophonistes, 

ces  cahiers  peuvent servir  pendant  les vacances  et  tout  au long  de  l’année.  Ils sont  accompagnés des  corrigés  et  de conseils aux parents.

➜ J’ai tout compris à 8 ans avec Cachou, Roxy et leurs amis, Sophie  et  Érick  Jéry,  éd.  Solal, 2008, 35 €

Voici un recueil de  fiches  en français  et  en mathématiques à  l ’intention des enfants qui présentent  des 

troubles  d’apprentissage.  Ces fiches,  simplifiées au maximum et  largement  illustrées,  ont  été testées par les deux auteurs (une orthophoniste et un enseignant) auprès  d’élèves  en  difficulté  d’apprentissage.

pour préparer la rentrée➜ En route pour le CP, Domini-que Gaulier-Mazière et Jacque-line  Simon-McCullough,  éd. Solal, 2010, 25 €Nouveauté 2010, ce cahier conçu par  deux  orthophonistes  vise  à faciliter l’entrée dans la lecture et l’écriture.➜ Le dico du collège,  Jeanne Siaud-Facchin  et  Nathalie  Szapiro-Manoukian, éd. Bayard, à  paraître  en  septembre 2010, 21,90 €Un livre coécrit avec des collégiens pour présenter aux parents et aux enfants l’univers du collège.

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58 À noter : texte

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