DOSSIER MENSUEL SUR LE PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE

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La Ville se dote d'un plan communal de sauvegarde La catastrophe du 22 septembre 1992 a marqué à jamais l’histoire de notre ville. Mais les travaux d’aménagement de l’Ouvèze et les interdictions de construire dans les zones à risque n’empêcheront pas de nouvelles inon- dations de se produire. Afin d’anticiper ces risques et mettre à jour toutes les procédures à suivre pour protéger les populations en cas de risques majeurs, la commune vient de se doter d’un nouvel outil opérationnel, le Plan communal de sauvegarde (PCS). « Le Plan communal de sauvegarde munici- pale à déployer lorsqu’un évènement se produit sur la commune. Ce dispositif s’appuie sur les moyens humains et maté- riels de la mairie, ainsi que sur les plans d’actions élaborés pour intervenir de façon pertinente et efficace pour chacune des situations analysées, explique Romain Charroin du bureau d’études Predict-Services, avec qui la Ville a travaillé pour mettre en place ce document. Il constitue l’échelon local du plan Orsec départemental. Le PCS est organisé en fonction des risques identifiés par le dossier départemental des risques majeurs élaboré par la Préfecture. » Pour Vaison-la-Romaine, deux risques majeurs ont été recensés : les inondations et les feux de forêt ; le troisième risque est le risque sismique, jugé modéré puisque la commune est classée au niveau 3, sur une échelle de 1 à 6, dans le zonage sismique de la France. Enfin, un quatrième risque concerne les mouvements de terrain et touche surtout les bâtiments. 04 DOSSIER Pourquoi un plan communal de sauvegarde ? C’est une démarche complémen- taire aux mesures que nous avons déjà mises en place. Le PCS nous a permis de valider ces procédures, avec l’aide d’un cabinet conseil et de consigner le tout dans un docu- ment pérenne et régulièrement mis à jour. Pour moi, c’est aussi, une façon de conserver la mémoire de ce qu’il faut faire en cas de crise. Aujourd’hui, nous sommes rompus à ces exercices. Au sein de la mairie, il y a encore des élus, des personnels qui ont vécu 1992 et qui ont les bons réflexes. Mais dans dix ou vingt ans, qu’en sera-t-il ? Ma responsabilité est de tout faire pour protéger la population, aujourd’hui comme demain. Et puis, les techniques et les moyens mis à notre disposition évoluent, comme les alertes météo par exemple, ou le suivi en temps réel, sur Internet, des taux de précipi- tations ainsi que leur localisation. Nous devons adapter nos pratiques à ces nouvelles techniques, pour être le plus performant possible. justement, quelles sont les nouvelles procédures que le PCS a permis de mettre en place ? Avec le PCS, nous avons modernisé et affiné les procédures d’alerte à la population en cas de crise. Pour les risques "inondation" et "feu de forêt" par exemple, nous avons recensé toutes les personnes dont l’habitation est située dans une zone à risque, et répertorié leurs coordonnées téléphoniques. Nous pourrons ainsi leur délivrer des messages d’alerte par téléphone en leur rappelant les consignes de sécurité à suivre quand surviendra un sinistre. Comment allez-vous en informer la population ? Dans les prochains jours, je vais écrire à tous les Vaisonnais pour leur adresser une nouvelle édition du Dicrim, le document d’information communal sur les risques majeurs. Chacun devra le conserver à portée de main car il rassemble l’essentiel des conduites à tenir en cas de crise. Je compte également organiser une réunion publique d’information à ce sujet que nous renouvellerons régulièrement. Des réunions en interne, pour les services de la mairie, sont égale- ment programmées. Chacun doit se sentir concerné et nous devons tous nous tenir prêts. INTERVIEW Pierre Meffre, maire de Vaison-la-Romaine

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DOSSIER MENSUEL SUR LE PLAN COMMUNAL DE SAUVEGARDE

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La ville se dote d'un plan communal de sauvegardeLa catastrophe du 22 septembre 1992 a marqué à jamais l’histoire de notreville. Mais les travaux d’aménagementde l’Ouvèze et les interdictions deconstruire dans les zones à risquen’empêcheront pas de nouvelles inon-dations de se produire. Afin d’anticiperces risques et mettre à jour toutes lesprocédures à suivre pour protéger lespopulations en cas de risques majeurs,la commune vient de se doter d’un nouvel outil opérationnel, le Plan communal de sauvegarde (PCS).

« Le Plan communal de sauvegarde munici-pale à déployer lorsqu’un évènement seproduit sur la commune. Ce dispositifs’appuie sur les moyens humains et maté-riels de la mairie, ainsi que sur les plansd’actions élaborés pour intervenir defaçon pertinente et efficace pour chacunedes situations analysées, explique Romain Charroin du bureau d’études Predict-Services, avec qui la Ville a travaillépour mettre en place ce document. Il constitue l’échelon local du plan Orsecdépartemental. Le PCS est organisé enfonction des risques identifiés par le dossier départemental des risques majeursélaboré par la Préfecture. » Pour Vaison-la-Romaine, deux risques majeurs ont été recensés : les inondationset les feux de forêt ; le troisième risque estle risque sismique, jugé modéré puisque lacommune est classée au niveau 3, sur uneéchelle de 1 à 6, dans le zonage sismiquede la France. Enfin, un quatrième risqueconcerne les mouvements de terrain ettouche surtout les bâtiments. •

04 DOSSIER

Pourquoi un plan communal de sauvegarde ?C’est une démarche complémen-taire aux mesures que nous avonsdéjà mises en place. Le PCS nous apermis de valider ces procédures,avec l’aide d’un cabinet conseil etde consigner le tout dans un docu-ment pérenne et régulièrement misà jour. Pour moi, c’est aussi, unefaçon de conserver la mémoire dece qu’il faut faire en cas de crise.Aujourd’hui, nous sommes rompusà ces exercices. Au sein de la mairie,il y a encore des élus, des personnelsqui ont vécu 1992 et qui ont lesbons réflexes. Mais dans dix ouvingt ans, qu’en sera-t-il ? Ma responsabilité est de tout fairepour protéger la population, aujourd’hui comme demain. Et puis, les techniques et les moyens

mis à notre disposition évoluent,comme les alertes météo parexemple, ou le suivi en temps réel,sur Internet, des taux de précipi-tations ainsi que leur localisation.Nous devons adapter nos pratiquesà ces nouvelles techniques, pourêtre le plus performant possible.

justement, quelles sont les nouvelles procédures que le PCSa permis de mettre en place ?Avec le PCS, nous avons moderniséet affiné les procédures d’alerte à lapopulation en cas de crise. Pour les risques "inondation" et "feu de forêt" par exemple, nousavons recensé toutes les personnesdont l’habitation est située dansune zone à risque, et répertoriéleurs coordonnées téléphoniques.Nous pourrons ainsi leur délivrerdes messages d’alerte par téléphoneen leur rappelant les consignes desécurité à suivre quand surviendraun sinistre.

Comment allez-vous en informer la population ?Dans les prochains jours, je vaisécrire à tous les Vaisonnais pourleur adresser une nouvelle édition du Dicrim, le documentd’information communal sur les risques majeurs. Chacundevra le conserver à portée demain car il rassemble l’essentieldes conduites à tenir en cas de crise. Je compte également organiser une réunion publique d’information à ce sujet que nousrenouvellerons régulièrement.Des réunions en interne, pour lesservices de la mairie, sont égale-ment programmées. Chacun doitse sentir concerné et nous devonstous nous tenir prêts. •

INTERvIEwPierre Meffre, maire de Vaison-la-Romaine

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Feux de forêtl’aide précieuse du CCFFLes risques de feux deforêt sur la commune sontlocalisés sur trois secteursconstitués d’un habitatdiffus : la colline de Théos,les secteurs de Serre Longet de Barbanot ainsi que le quartier Taraïn. La surveillance et la luttecontre l'incendie sont assurées par les sapeurs-pompiers de Vaison-la-Romaine, en étroite colla-boration avec le Comitécommunal des feux deforêt (CCFF). Le Plan communal de sauvegarde de la Ville ad’ailleurs intégré l’actiondu CCFF, tant sur le plande la prévention, qu’entemps de crise. Composéde 28 membres bénévoles,le CCFF est doté d’un vé-hicule 4x4 équipé (moto-pompe, citerne, lances…)

avec lequel il mène des patrouilles quotidiennes,dans les massifs forestiers,du 15 juin au 15 septembre,et lors de grandes manifes-tations estivales. Lorsqu’un feu se déclare, le comité se met à la dis-position des services desecours pour les guider surles lieux d’intervention, fermer les accès et sécuriserles zones exposées. Tout au long de l’année, leCCFF remplit des missionsde prévention en informantpuis contrôlant le respectdu débroussaillement, en sensibilisant les ran-donneurs aux bons gestes.Lors d’un risque majeur,comme les inondations, le CCFF fait partie de lacellule de crise où il estaffecté à l'unité “recon-naissance”. •

Les inondations : crue de l’Ouvèze et pluies torrentielles

Deux risques sont prévus par le PCS : l’inondation par l’Ouvèze bien sûr, mais aussil’inondation par des pluies torrentielles localesqui peuvent engendrer des ruissellements importants en centre-ville et des débordements,en gonflant les ruisseaux à forte pente qui traversent le territoire communal : les vallats de Rouvilier, de Pommerol, de Saumelongue, du Brusquet et de la Tulisse (voir carte). Il faut aussi envisager que ces deux événementspuissent se cumuler comme en 1992.

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06 DOSSIER

LES bONS RéFLExES

1. N’allez pas chercher vos enfants à l’école pour ne pas les exposer.

2. Ne téléphonez pas, libérez leslignes pour les secours.

3. Écoutez la radio d'informations locales pour les consignes de sécurité.

1. Fermez le gaz et l’électricité.

2. Surélevez vos biens pour les mettre à l’abri. Montez à l’étage (sans utiliser l’ascenseur si le bâtiment en est équipé).

3. Fermez portes, fenêtres, soupiraux, aérations.

1. Ne vous approchez jamais d’un feude forêt. Ne sortez pas de chez vous.

2. Dégagez les voies d’accès et les cheminements d’évacuation. Arrosez les abords.

3. Fermez les vannes de gaz et de produits inflammables, et l’électricité.

4. Fermez volets, portes et fenêtres, calfeutrez avec des linges mouillés.

Quand le Plan communal de sauvegarde est activé, unecellule de crise municipale se réunit sous la directionopérationnelle du maire. Composée d’élus, de personnelstechniques et administratifs de la mairie, elle est encontact permanent avec la préfecture, le conseil généralet les services de secours. Cette cellule se déploie pro-gressivement en fonction de l’ampleur et de l’impact de l’évènement. Chacun a une mission bien définie sousles ordres de la cellule de commandement : la cellule « reconnaissance » suit au plus près la situation sur leterrain ; la cellule « logistique-infrastructure » assurel’assistance technique durant la crise ; la cellule « hébergement » se charge de l’accueil des sinistrés,tandis que la cellule « transmissions » informe la population des conduites à tenir.

Quand survient un risque, la mairie dispose de plusieursmoyens d’information de la population, déployés en fonction de l’ampleur de l’évènement. Premier niveau, dès la phase de pré-alerte, un appel téléphonique, via un automate d’appel, est diffusé aux riverains des zonesexposées. En phase d’alerte, la cellule de crise demandeaux patrouilles de reconnaissance de faire du porte-à-porte pour commencer à organiser l’évacuation des habitations. En centre-ville, le journal électronique, près de la Poste, informe la population tandis que la police municipale patrouille avec un haut-parleur. Enfin, dernier stade, lorsque la sirène est déclenchée, les personnes situées dans la zone à risque évacuent vers les centres d’accueil prévus : l'Espace culturel et les gymnases situés dans l’enceinte du stade municipal.

La cellule de crise municipale

L’alerte à la population············································································································

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En cas d’inondations

Dans tous les cas

En cas de feux de forêt