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Source : Arrondissement Sainte-Foy—Sillery—Cap-Rouge Revue de La Société historique du Cap-Rouge (SHCR) Numéro 31, Juillet 2012 Parc nautique de Cap-Rouge Dossier historique : - Le Parc nautique de Cap-Rouge - L’historien Jean-Marie Lebel - Le Tracel

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Revue de La Société historique du Cap-Rouge (SHCR) Numéro 31, Juillet 2012

Parc nautique de Cap-Rouge

Dossier historique :

- Le Parc nautique de Cap-Rouge - L’historien Jean-Marie Lebel - Le Tracel

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Le Saint-Brieuc numéro 31 Juillet 2012

Le Saint-Brieuc compte parmi les cinq navires que fait appareiller Jacques Cartier pour son troisième voyage au Canada.

Le Saint-Brieuc, l’appellation choisie pour la revue de la SHCR, vient probablement du nom de la ville et de la baie de Saint-Brieuc, à l’ouest de Saint-Malo, sur la Manche où saint Brieuc, moine gallois, fonde un monastère au cours du VIe siècle.

Les historiographes utilisent aussi les formes, Saint-Brieux et Saint-Briac.

Responsable de la rédaction et de la production Emmanuel Rioux

Équipe de rédaction Daniel Ampleman Linda Even Louise Mainguy Emmanuel Rioux Louise Slater

Révision linguistique Lise Poitras Boulet

Numérisation des photos Yvon Lirette

Graphisme, montage et mise en pages

Impression Copie Inter

Gravure d’en-tête Pierre Mazell, d’après un dessin d’Hervey Smith illustrant la baie du Cap Rouge (Londres, 1760)

Dépôt légal 2012 BAnQ et BnC ISSN 1203-8113

Sommaire

Présentation Emmanuel Rioux

notre histoire

Le Parc nautique de Cap-Rouge Daniel Ampleman

L’historien Jean-Marie Lebel Emmanuel Rioux

Le Tracel Linda Even

nos activités

Incendies et pompiers à Québec Louise Mainguy

16 Le Carnaval de Québec Emmanuel Rioux

La résidence du gouverneur général Louise Mainguy

Nouvelles en vrac Louise Slater

23 Pour nous contacter

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Présentation Par Emmanuel Rioux

’est avec l’arrivée du solstice d’été que Le Saint-Brieuc publie son 31e

numéro, pour les 303 membres que compte la Société historique du Cap- Rouge. Nous sommes très heureux de vous offrir la présente livraison.

On notera que le dossier historique y occupe encore une grande place. On trouvera ici les articles de deux mem- bres du conseil d’administration qui nous présentent pour la première fois un article. D’abord, M. Daniel Ampleman, familier de la navigation sur le fleuve, était le mieux placé pour nous parler du Parc nautique de Cap-Rouge. Quant à Mme Linda Even, responsable des festivités organisées en 2013 pour le centenaire du Tracel, elle nous révèle certains éléments de la program- mation qui s’élabore peu à peu dans un comité très actif au cours de 2012-2013. Entre ces deux articles, on trouvera une entrevue accordée à la SHCR, le 24 avril dernier, par l’un des plus importants histo- riens de la Ville de Québec, M. Jean-Marie Lebel. Il est l’un de nos conférenciers réguliers et toujours fort apprécié de nous tous.

La Société historique du Cap-Rouge se fait forte d’offrir à son public des activités qui sont toujours prisées par lui. Ainsi, Mme Louise Mainguy nous présente la conférence très vivante de M. Alain Grenier, prononcée le 17 novembre, sur les incendies et les pompiers à Québec. Un autre de ses articles évoque les visites des 19 et 25 avril à la résidence du Gouverneur général. Le responsable de la revue présente la chaleureuse causerie prononcée le 16 février par M. Jean Provencher sur le Carnaval de Québec, dont certains insignes étaient portés par nos membres. Enfin, comme toujours, les « Nouvelles en vrac » de Mme Louise Slater contiennent beaucoup d’informations susceptibles de toujours intéresser nos lecteurs. Enfin,, je tiens tout particulièrement à remercier le jeune Vincent Brizard, de l’agence SDFmedia.com, qui a présidé au beau montage du présent numéro. Nous vous souhaitons une merveilleuse saison estivale.

Nous souhaitons la plus cordiale des bienvenues à nos nouveaux membres.

Mesdames Monique Boulanger, Diane Brochu, Hélène D’Anjou, Renée Fréchette, Diane Guillemette, Michèle Jobin, Sheryl Kampenhout, Guylaine Lemay, Micheline

Paré, Isabelle Resendez et Céline Royer.

Messieurs Denis Bastien, Robert Blanchet, Guillaume Boulanger, Dany Boutet, Jonathan Celeyron, Claude Galarneau, Jean-Claude Gill, Louis Grégoire, Matthew

Hatvany, Jean-Pierre Loas, René Rhéault et Jasmin Villeneuve.

La Société compte maintenant 303 membres.

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Notre Parc nautique de Cap-Rouge

Par Daniel Ampleman

ue du haut de la Côte du Cap- Rouge, se présente à nous une anse d’eau qui ne saurait être aussi belle

sans ses petits bateaux qui nous invitent à faire partie de ce décor de rêve paisible, presque étranger au reste des rives de la région de Québec. Il ne faut pas oublier qu’au centre, c’est le Fleuve Saint-Laurent avec ses forts courants et son corridor de vent, ce qui augmente le plaisir de certains plaisanciers les plus expérimentés et aventureux.

Le Parc nautique de Cap-Rouge est situé au plus creux de la Baie de Cap-Rouge, là où se jette la Rivière du même nom, dans la partie ouest de la baie anciennement appelée (Crescent Beach) à cause de sa forme de croissant, longue de 3,7 kilo- mètres qui se forme tout près des ponts jusqu’à la pointe ou se trouve la prise d’eau de Sainte-Foy. Le Parc nautique de Cap-Rouge se veut l’endroit tout indi- qué pour y pratiquer la voile, le kayak de mer, le canot ainsi que la promenade en pédalo sur la rivière, on peut de même, avec une réservation, faire une balade sur la rivière en groupe sur le ponton de la ville accompagné d’une person- ne guide afin d’y découvrir la faune et la flore de la rivière du Cap Rouge. Des cours de voile et de kayak de mer y sont toujours de plus en plus populaires.

On peut assister aussi aux championnats sur dériveurs, de catégorie « open », aux dates prévues. Les utilisateurs peuvent compter sur les conseils d’une équipe qui possède de nombreuses heures de formation et une grande expérience de la navigation sur le fleuve. Notons l’excellent travail des secouristes faisant du Parc nautique de Cap-Rouge l’un des plans d’eau le plus sécuritaire au Québec, une équipe dynamique dirigée par M. Hugues Dupont.

L’histoire et le développement du Parc nautique de Cap-Rouge, on les retrouve dans le livre du 450e de Cap-Rouge en page 285. Les invitations à les découvrir sont toujours de plus en plus présentes sur internet. Une chose est sûre, que ce soit pour y naviguer ou juste pour le plai- sir de l’atmosphère, le Parc nautique de Cap-Rouge est un endroit que l’on se doit de préserver pour que des générations futures puissent y ressentir la même sensa- tion de premiers arrivés en nouvelle terre nord américaine au parfum européen. Lieu de repos et à l’abri des grands vents pour les navigateurs venant du Bas-du-Fleuve, comme ont dû penser Jacques Cartier et de nombreux autres, tels que : Jean Déry

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sur son Ketch Kiki III, Philippe Delisle sur son voilier Lucky Seven, Laurent Gagnon sur son yacht Le Beluga et comment passer à côté de l’Aigle Doré de Charles-Aimé Doré et combien d’autres amarrés aux points morts dans la baie de Cap-Rouge ayant tous ce point commun, naviguer avec les amis dans la joie de vivre jusqu’au Châ- teau Bel-Air de l’Île d’Orléans ou un peu plus loin, suivant le flot des marées, après avoir préparé le bateau les jours précé- dents. Tiens, ça me rappelle une chanson de Georges Brassens Les copains d’abord, à croire qu’il vivait la même chose qu’ici au même moment sur l’Étang de Thau de l’autre côté de l’Atlantique.

Je rends hommage aux gens qui ont été expropriés pour le terrain qui a servi de terre d’accueil pour le Parc Nautique, je nom- me : le restaurant Le Croissant, la famille Bourque, Daniel, Fortier et Plante.

Bien avant le Parc nautique, au même endroit, j’ai devant moi une photo prise dans un début de soirée dans les années 50 où l’on retrouve de magnifiques barques bordées en bois ayant à bord de deux à trois passagers, canne à pêche à la main, pour y attraper le Bar, un saumon d’eau douce, poisson que même les Américains fortunés venaient pêcher ici. J’imagine aussi la pêche à l’éperlan qui se faisait le long du haut du pont à l’automne, un sou- venir que certains se rappelleront avoir fait dans leur jeunesse. Souvenirs, souvenirs, parents et grands-parents qui ont fait les balades du dimanche après la messe en chaloupe à rames jusqu’au pont du bou- levard Chaudière. Balade que je pratique moi-même avec le même plaisir.

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Une entrevue avec Jean-Marie Lebel

Par Emmanuel Rioux Le 24 avril 2012, l’historien Jean-Marie Lebel1, un spécialiste de l’histoire de la ville de Québec, eut l’obligeance de nous accorder une entrevue d’une bonne heure, dans le local 101 de la Société historique du Cap-Rouge (SHCR).

Ce fut l’une des plus agréables rencontres qu’il soit donné à un responsable de revue de réaliser : une entrevue tout comme un entretien familier. Fidèle à sa réputation de fin causeur, il se révéla comme l’historien passionné que nous connaissons bien. Nous ne saurions trop l’en remercier.

Si vous me permettez, Monsieur Lebel, j’aimerais connaître un peu votre généalogie.

Je suis un descendant de Nicolas Lebel, arrivé à l’époque de Jean Talon. Il s’est installé sur la côte de Beaupré. Son épouse s’est noyée en traversant à l’Île d’Orléans. Plus tard, les descendants des premiers Lebel se sont répandus sur la Rive Sud du Fleuve et vers l’Est : La Pocatière, Kamouraska, Rivière-du-Loup, Trois-Pistoles, Rimouski… Mon grand-père qui s’appelait Edmond venait de Trois-Pistoles.

Quand est né votre intérêt pour l’histoire ?

Ça remonte à très loin. J’ai toujours aimé mes manuels d’histoire à la petite école. Je les trouvais très beaux, je les couvrais du mieux que je pouvais, d’un beau papier brun rayé. À la fin de l’année, on ne pouvait pas les garder : il fallait les remettre, car ils appartenaient à la Commission scolaire de ce coin des Bois-Francs, à la marge des Cantons de l’Est. Par la suite, je me suis procuré ces livres dans les librairies d’occasion, les marchés aux puces. Ils étaient écrits par le f. Henri Gingras, un frère de l’Instruction chrétienne, sous le pseudonyme de Guy Laviolette. Plus tard, j’ai appris qu’il avait été l’auteur du beau livre bleu sur le 450e anniversaire de Cap- Rouge. Beaucoup des illustrations de ces manuels sont restées gravées dans ma mémoire : Marie de l’Incarnation, installée sous un arbre à l’arrière de son couvent, avec une petite Indienne à côté d’elle, en train de lui faire la lecture; Jacques Cartier, appuyé au bastingage de son navire. C’est dire comment toutes ces images peuvent nous marquer. C’est un de ces souvenirs qui remonte de mon cours primaire. Un de vos oncles vous a particulièrement influencé. Oui, le père Gérard Lebel, rédemptoriste de Sainte-Anne-de-Beaupré, a exercé sur moi une grande influence. Toutes les fois que je le rencontrais, je le trouvais tellement passionnant. C’était un bon raconteur, un passionné d’histoire, avec un long rire en cascade. Il était très apprécié par les amateurs de généalogie. Il a publié plusieurs livres de biographies d’ancêtres. Tous les mois, je lisais sa chronique généalogique dans la Revue Sainte-Anne. Son influence a vraiment été déterminante sur moi. Je me suis dit : « On peut donc vivre de cela, l’histoire. » Dès la cinquième secondaire, la 12e année, ma décision était prise, irréversible. « Je vais étudier l’histoire. »

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Plus tard, on vous retrouve à l’Université Laval. Je m’inscris, en effet, au Département d’histoire de la Faculté des Lettres de l’U.L., un des meilleurs départements d’histoire au Canada, fondé en 1948. Il avait d’excellents professeurs : Marcel Trudel, Jean Hamelin, Claude Galarneau. De ce département est né, en collaboration avec celui de l’Université de Toronto, le fameux Diction- naire biographique du Canada, une somme remarquable de biographies. Ce sont des dictionnaires d’érudition. J’ai eu l’occasion d’y collaborer à maintes reprises. C’est également de ce département d’histoire qu’a émané le CÉLAT2. Ce dernier a réalisé beaucoup d’études en tout ce qui regarde le folklore, le patrimoine bâti et intangible (chansons, dictons, etc.). En 1937, on créait les Archives de folklore dont les têtes de file sont l’abbé Félix-Antoine Savard, Luc Lacour- cière, Marius Barbeau. Au cours des ans, M. Lacourcière, ses associés et ses successeurs ont monté des banques d’information de légendes, de chansons et de témoignages d’autrefois. l’U.L. possède également une longue tradition en archéologie.

Avant la création de son département d’histoire en 1948, l’U.L. avait déjà de grands professeurs d’histoire, comme l’abbé Jean-Baptiste-Antoine Ferland, puis il y a eu Thomas Chapais. Mais c’est depuis 1948 qu’on forme vraiment des historiens.

Vos cours d’histoire de Québec, dispensés à l’Université du 3e âge de Québec (UTAQ), à votre alma mater, sont extrêmement courus. Lors de la session de l’automne 2008, j’ai moi- même enfin eu la chance de suivre l’un de vos cours. Arrivé à 9h30, l’auditorium étant rempli d’auditeurs, extrêmement attentifs et silencieux, sans aucune note, vous vous promenez en avant d’une classe remplie à craquer, et vous nous ouvrez aux secrets de l’histoire de la ville de Québec, avec verve et non sans humour, souvent nourrie d’anecdotes savoureuses. On reconnaît là le style du conteur « Jean-Marie Lebel. »

À l’occasion, vous nous distribuez aussi des cartes anciennes, des portraits inédits, pour mieux illustrer vos propos. Pour moi, c’est un grand bonheur de don- ner des cours à l’UTAQ, depuis 1997. Je donnais déjà des cours au baccalauréat depuis 1982 à l’U.L. Maintenant, je donne des cours à l’UTAQ depuis 15 ans. Je trouve là des gens extraordinaires, qui sont retrai- tés, qui ont le goût d’apprendre, sans avoir d’examen au bout de la session. Ce qui est frappant, c’est votre mémoire phénoménale. C’est vrai que j’ai une très bonne mémoire. Mais ce n’est qu’un grenier où les con- naissances se sont entassées peu à peu. Mais aussi, c’est une mémoire sélective. Tout ce qui a rapport à la ville de Qué- bec m’intéresse. Et ça fait 30 ans que j’accumule peu à peu sur le sujet. Je me fais toujours un canevas pour mon cours. Tout en parlant, il me revient des souvenirs, plein d’informations qui refont surface. Par- fois, cela fait 20, 25 ans que je n’en avais pas parlé et que je croyais avoir oublié telles ou telles informations. En évoquant un nom de personne, une date, des sou- venirs de lecture me reviennent, je deviens alors mon propre auditeur. Je dis souvent à mes étudiants : « Je sais ce que je vais vous dire en grande partie pendant le semestre, mais il y a une autre partie que je ne sais pas encore. » Les étudiants restent étonnés. Mais je ne perds jamais de vue mon plan. Moi, j’apprends beaucoup à discuter avec les gens. Je vois que chacun a son bagage de connaissances. Claude-Lévi Strauss, le grand anthropologue, qui décédait récemment à l’âge de 101 ans, est venu nous rencontrer à l’U.L. Il disait : « Il suffit que je me promène un peu en France, que j’entre dans un village, dans une boutique d’artisan. Je me mets à discuter avec l’artisan et je me rends compte que j’en connais peu, que le moindre artisan peut m’en montrer beaucoup. Chacun peut nommer chacun de ses outils, etc. »

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Malgré toutes nos études, on peut toujours apprendre d’un artisan, qui pratique son métier depuis 20, 30, 40 ans…

L’historien doit pratiquer son métier avec modestie.

Oui, il faut le pratiquer avec énormément de modestie. On est au service de l’histoire avec un grand H. On est là pour raconter ce qui est arrivé, le plus objectivement pos- sible et le plus près possible de la réalité. C’est un métier qu’il faut pratiquer avec prudence. L’Histoire n’est pas une matière inerte. Elle peut éveiller de beaux souvenirs, mais aussi des haines.

Votre oncle vous a communiqué une autre passion.

C’était un passionné de la philatélie. Un de mes loisirs est d’ouvrir ma collection de catalogues de timbres, Ils sont mainte- nant très beaux, reproduisant en couleur les timbres du monde entier, avec leur format original. Je les regarde attentivement. Il existe au moins 500 000 timbres. Je regarde le soir le nom des personnages, d’une ville, toute la faune, la flore, l’histoire, la géo- graphie évoqués par ces timbres. Je me réfère à mes dictionnaires. C’est une façon tellement agréable d’apprendre.

À l’occasion du 400e de Québec vous avez publié un impressionnant bouquin de plus de 700 pages, intitulé Québec 1608-2008. Les Chroniques de la Capitale, paru aux éditions Les Presses de l’Université Laval (P.U.L.). Quelle somme de travail extra- ordinaire il a dû exiger de vous!

Il paraît en effet en 2008 à l’occasion du 400e anniversaire de la fondation de Qué- bec. Il contient des informations recueil- lies au cours des années, une accumula- tion de données, que j’ai livrées dans mes cours. Ce fut un succès. On ne pensait pas en vendre autant. Il y a beaucoup d’amateurs, de passionnés de l’histoire de Québec. Et tôt ou tard, il y aura une réédi- tion, mise à jour, qui comprendra un index, une bibliographie, etc. C’est la première fois qu’on publiait pour Québec une chro- nologie de cette ampleur. Vous aviez déjà publié un guide auparavant.

Il a paru en 1997. Il est intitulé Le Vieux- Québec. Guide du promeneur3. Il y a beau- coup de guides sur Québec, mais chacun apporte quelque chose de nouveau. Mon guide illustré de 341 pages reconstitue l’histoire du Vieux-Québec rue par rue, maison par maison : à tel numéro civique a vécu tel personnage. On le réédite régu- lièrement. Son format pratique est celui du guide Michelin. Mon ordinateur est mon meilleur outil de travail. Il a totalement modifié la façon de travailler de l’historien. Autrefois, il piochait sur sa machine à écrire, la « piocheuse ».

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Dans l’ordinateur, on peut entrer tellement d’informations. Internet a bousculé la vie des gens. L’historien ne fait plus comme autrefois. Il se promenait avec des con- naissances que personne d’autre n’avait trouvées dans des bibliothèques, de vieux livres, des archives. Des livres poussiéreux qui n’avaient pas été ouverts depuis cent ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, parce qu’on trouve tout sur Internet, y compris une multitude de livres anciens qui ont été numérisés au complet. C’est une biblio- thèque à la portée des gens, instantané- ment.

Ce qui modifie l’enseignement : les étudi- ants ont avec eux leur portable. Vous dites un nom, un événement. Ils consultent leur ordinateur. Ils ont une encyclopédie au bout de leurs doigts. Le rôle de l’historien est en mutation; n’étant non plus d’abord celui d’un transmetteur de connaissances, mais d’un guide dans le temps, il aide à comprendre un événement ou un phé- nomène.

Récemment, vous avez publié L’Expo à Québec. Plaisir et découvertes4. Vous écrivez régulièrement dans des revues. Vous tenez votre chronique mensuelle dans le magazine Prestige5, tout en rédi- geant des articles dans la revue Cap-aux- Diamants6.

Je trouve important d’écrire constamment, notamment ma chronique mensuelle dans Prestige. Tous les jours, j’écris pour moi quelques paragraphes. Ainsi, cela force la réflexion et j’en apprends continuellement sur la langue française, qu’on n’a jamais fini d’essayer de maîtriser. Pour transmettre l’histoire, on doit bien se faire compren- dre. Les historiens québécois ont souvent comme modèles les historiens de France, à l’écriture exceptionnelle. Un des historiens que j’ai toujours admiré est Georges Duby, médiéviste. Les Français ont été marqués par la méthode des Annales, représen- tés par Fernand Braudel et Marc Bloch. Et comme les historiens québécois maîtrisent bien l’anglais, ils sont au carrefour du Ca- nada anglais et des États-Unis.

Vous avez une mentalité de chercheur qui sait nous révéler de l’inédit, dans vos écrits, vos cours et vos conférences. On est très favorisé quand on parle ou qu’on écrit sur l’histoire de Québec. On en connaît tellement plus qu’il y a 30 ans. Il s’est fait énormément d’études, même très pointues sur le sujet. Beaucoup de mémoires de maîtrise, de thèses de doc- torat apparaissent régulièrement sur les rayons de l’Université. Je les ouvre et j’en apprends beaucoup. Il s’est fait aussi beau- coup d’études savantes par Parcs Can- ada; au ministère des Affaires culturelles, maintenant appelé ministère de la Culture; dans les services de la ville de Québec, etc. Je sers ainsi d’intermédiaire entre le public et les études savantes. On appelle ça un vulgarisateur, ce qui est un métier difficile. Deux historiens qui m’ont beau- coup inspiré, ce sont Jacques Lacoursière et Jean Provencher, deux vulgarisateurs exceptionnels. On ne part pas de rien. On va vers les auteurs d’études savantes, on assimile ce qu’ils nous révèlent, pour le comprendre et pouvoir le transmettre. Le vulgarisateur ne doit pas oublier de rendre hommage à des historiens, ces archéo- logues, ces ethnologues qui ont fait dans l’ombre des études savantes. Le vulgarisa- teur met en lumière leurs travaux.

Vous pratiquez votre métier depuis quand? Et vous en êtes fier! Je le pratique depuis 30 ans. Et j’en suis très fier, parce que je contribue à faire aimer notre histoire, notre héritage, notre Qué- bec, notre ville. C’est une fierté. On entend

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souvent dire : les gens ne s’intéressent pas à l’histoire. Ce n’est pas vrai. Il faut aller vers les gens. Ils prennent peu à peu con- science que le temps passe. À 20 ans, on s’intéresse davantage au futur, puis avec l’âge, on s’intéresse à l’histoire et on se joint à une société d’histoire.

Il y a plusieurs sociétés d’histoire dans une même ville.

Oui, certaines personnes disent : il faudrait fusionner plusieurs sociétés. Je m’y suis tou- jours opposé. Chacune a sa particularité. À New York, il y a plusieurs sociétés d’histoire, dans le Bronx, à Harlem… De même à Paris et dans ses arrondissements. Entre nous, on dit encore qu’on est de Charles- bourg, de Beauport : ces arrondissements sont presque aussi vieux que le Vieux-Qué- bec. Et le Vieux-Cap-Rouge l’est encore plus. Dès 1541, c’est là qu’on a voulu implanter un établissement permanent. Votre Société historique est très dynamique, elle a de très beaux locaux, elle couvre un territoire habité, elle est un lieu de rencon- tre pour les gens de Cap-Rouge, qui forme un tout. Cap-Rouge n’a qu’une paroisse, une église, une Société historique.

Enfin, qu’est-ce que vous auriez à dire con- cernant l’importance de l’histoire pour nos jeunes?

Il est important de les ouvrir très tôt à la culture et à l’histoire. Il est normal qu’à l’adolescence, ils s’intéressent moins à l’histoire. Mais si on leur a donné le goût d’aller dans les musées à 5, 10 ans, ils re- viennent plus tard vers ce qu’ils ont connu dans leur enfance, leur jeunesse. Si on leur donne la piqûre de l’histoire très tôt, le goût leur reviendra.

Mais je terminerai en formulant un regret : pendant un certain nombre d’années, dans nos écoles primaires et secondaires, on ne donnait pas aux élèves les dates avec les faits. Cela est malheureux, car les dates sont des repères. C’est comme enseigner la géographie sans carte. Ainsi faut-il situer les personnes et les événe-

ments dans le temps par les dates. C’est la colonne vertébrale de l’histoire. Un grand merci, Monsieur Lebel. Je vous souhaite une longue carrière d’enseignant, d’auteur et de conférencier, tant apprécié par toute une population à Québec. Notes 1. Jean-Marie Lebel enseigne depuis 1997 à l’UTAQ (Université du 3e âge de Québec, Université Laval). Auteur et conférencier, il est membre des sociétés d’histoire de Sainte-Foy, de Sillery et de Cap-Rouge, et vice-président de la Société historique de Québec et de la revue Cap-aux-Diamants. 2. Le CÉLAT (Centre interuniversitaire d’Études sur les Lettres, les Arts et les Traditions populaires des franco- phones), fut vraiment fondé dans les années 1970 par l’historien Jean Hamelin (1931-1998), qui fonda égale- ment le CEFAN (Centre de la recherche sur la culture d’Expression Française en Amérique du Nord). 3. Jean-Marie Lebel, Le Vieux-Québec, Guide du promeneur, Québec, éd. du Septentrion, 1997, 341 pages. 4. Jean-Marie Lebel, L’Expo à Québec. Plaisir et découvertes, Québec, Les Publications du Québec, 2011, 157 p. On a traité de ce livre dans le numéro 29 (janvier 2012) de la revue Le Saint-Brieuc, p. 23. 5. Le magazine mensuel Prestige, distribué dans la région de Québec, publie chaque fois la chronique de M. Lebel, sous le titre évocateur de « Plaisirs de se souvenir ». 6. La revue Cap-aux-Diamants, magnifiquement illus- trée, émanant de la Société historique de Québec (SHQ) fondée en 1937, en est maintenant indépen- dante. M. Lebel est un de ses auteurs réguliers.

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te Les 100 ans du Tracel, ça se fête!

UN SLOGAN À TROUVER Par Linda Even

ue l’on pense pont ferroviaire, via- duc ou Tracel nous savons bien que le cœur villageois du Vieux-Cap-

Rouge en est marqué. La construction de ce chef-d’œuvre s’étend de 1906 à 1913. Nous allons souligner le centenaire du pas- sage du premier train en 2013. Nous tra- vaillons fort à la commémoration de ce « Grand » de notre paysage.

« Se tiendront, en 2013, des célébrations marquant les 100 ans du passage du pre- mier train sur le Tracel à Cap-Rouge, un des plus impressionnants viaducs ferrovi- aires du Canada. Du 24 janvier au 24 octo- bre les citoyens de Québec sont conviés à de grandes célébrations culturelles et patrimoniales pour le Centenaire d’un viaduc unique, érigé dans un décor sans pareil où voies d’eau, le fleuve St-Laurent et la rivière du Cap Rouge, se côtoient. »

Le comité est composé de sept membres très actifs : Yvon Lirette, Yolande Perron, Doris Poitras, Emmanuel Rioux, Jean Marc Roberge, Louise Slater et Linda Even la responsable du projet. Louise Mainguy est responsable du comité brochure avec deux collaboratrices Claire d’Auteuil et Françoise Otis. Deux autres collaborateurs s’ajoutent à la réflexion, André Déry et André Juneau.

Ces fêtes rejoignent les objectifs de notre société qui sont de sensibiliser la popula- tion au caractère historique de Cap-Rouge, promouvoir ce caractère par des actions appropriées, acquérir tout bien correspon- dant aux objectifs précédents et finalement imprimer, éditer, distribuer toute publication pour les fins ci-dessus mentionnées.

Toutes les actions posées par le comité et la SHCR rejoignent le grand public. Il serait opportun dès l’automne 2012 d’annoncer l’âge du Tracel. Pour ne citer que quelques actions, nous pensons à une grande ban- derole annonçant son âge vénérable. Les écoles primaires du quartier, certaines écoles secondaires et cégeps, de même que l’Université Laval sont intéressés par des projets artistiques et patrimoniaux à déve- lopper avec leurs étudiants. Un professeur en architecture pense même à faire créer des projets de 2e vie à ce monument. La mise à jour de la brochure « Histoire de raconter le Tracel » est terminée et sera imprimée pour 2013. Nous travaillons aussi avec Postes Canada pour créer un timbre commémoratif. Que nos enveloppes pour- raient être belles!! Le plus grand projet, pour ne pas dire le plus fou, est une balade en train pour que tous les amateurs puissent vivre un passage en train sur le Tracel! Inutile de préciser que ce projet est aussi le plus complexe. Nous collaborons avec le Fonds mondial du pat- rimoine mondial, le bureau de M. Hamad et le Canadien National au cheminement de cet espoir. Vous avez tous constaté que le train doit réduire sa vitesse pour passer au-dessus de la vallée de Cap-Rouge. Il en est ainsi de la vitesse de réalisation du projet balade… Le point culminant de l’année est fixé au 7 et 8 septembre 2013. Deux journées rem- plies d’activités patrimoniales et artistiques, une animation familiale et plusieurs décou- vertes surprenantes…et pourquoi pas une balade en train…

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Nous piquons votre curiosité? Vous pouvez avoir un avant-goût en visitant le FestiRail à Charny les 25 et 26 août 2012. À l’invitation de TRAQ (Transport sur rail au Québec), nous aurons un stand et nous donnerons de la visibilité au Tracel et à tous les visiteurs amateurs de chemin de fer. Infos :

www.charnyrevit.ca 418 988-1122

À Charny, ça roule à fond de train!

La Corporation Charny Revit organise la 4e

édition du FESTIRAIL Embarcadère : Parc de la Rivière (OTJ) – Avenue Joseph-Hudon & Centre commu- nautaire Paul-Bouillé – Avenue des Églises / Charny (Lévis)

Embarquement : les 25 et 26 août 2012

Information : 418 988-1122 www.charnyrevit.ca

Fière de son mandat de revitalisation et d’animation du Vieux-Charny, la Corpora- tion Charny Revit présente, en collabora- tion avec le Groupe TRAQ, la quatrième édition du FESTIRAIL qui aura lieu les 25 et 26 août 2012, au Parc de la Rivière. En plus d’être l’un des plus grands rassemblements de trains miniatures au Québec, le FESTIRAIL

propose de nombreuses activités offertes gratuitement : expositions de véhicules fer- roviaires, d’artéfacts, de photos anciennes et de dessins d’enfants, animation familiale avec jeux gonflables, sculptures de bal- lons, maquillage et fermette, caricaturiste Métyvié, kiosques de collectionneurs, vis- ites de la rotonde Joffre et des salles musé- ales de l’École secondaire Les Etchemins, tours de draisine et de petit train sur roues, spectacle musical gratuit le samedi soir, et bien plus encore ! Restauration sur place et stationnement gratuit à proximité. Soyez de la fête! Horaire détaillé : Samedi 25 août 2012 de 10h à 23h et dimanche 26 août 2012 de 10h à 16h Venez nous saluer cet été au mois d’août au FestiRail et soyez assurés que pour célébrer le passage du premier train à Cap-Rouge, l’année 2013 sera festive! Linda Even Pour le Comité du centenaire du Tracel de Cap-Rouge

Nous sommes à la recherche d’un slogan pour les fêtes du centenaire, faites-nous parvenir vos idées par téléphone

ou par courriel. Merci.

À mettre à votre agenda de l’automne

13 septembre : Excursion à à L’Islet-sur-Mer et Saint-Jean-Port-Joli

25 octobre : Conférence de Clément Prince La ferme expérimentale de Cap-Rouge

22 novembre : Conférence d’Alain Côté et de Carl Lavoie

La poterie de Cap-Rouge

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Pompiers et incendies à Québec (1640-2001)

Par Louise Mainguy

’est en 1673, que le gouverneur Frontenac établit le premier « Règle- ment de police » qui comprend sept

articles touchant directement la protec- tion contre les incendies. Monsieur Alain Grenier, lui-même un pompier à la ville de Québec, nous a appris que dès cette date on avait certaines techniques pour le con- trôle de la propagation du feu. C’est au cours d’une conférence donnée à la SHCR, en novembre dernier, qu’il nous a aussi expliqué que trois ans plus tard le Conseil souverain en rajoute en adoptant un autre Règlement de police pour Québec.

Soulignons que monsieur Grenier est l’auteur d’un intéressant volume sur les incendies intitulé Des incendies et des pompiers à Québec 1640-2001.

Québec dans les flammes

Mais malgré toutes ces mesures, un très grave incendie ravage une grande partie de la ville dans la nuit du 4 au 5 août 1682. Cinquante-cinq maisons sur environ qua- tre-vingt-cinq sont alors détruites à la Basse Ville. Le 20 octobre 1686, un deuxième incendie d’importance survient, celui-ci chez les Ursulines de Québec; puis le 15 novembre 1701 et le 1er octobre 1705

le Séminaire de Québec est la proie des flammes. À chaque feu, presque tout est détruit. Le Conseil souverain décide alors qu’un registre des habitants qui pourraient fournir des seaux de cuir pour combattre les incendies sera déposé « en lieux qui seront jugés nécessaires ». Après de nombreuses années d’intenses débats et de nombreux incendies, la Société du Feu de Québec obtient, en février 1832, son statut public mettant fin au règne de l’initiative privée, nous souligne monsieur Grenier. La première indemnité pour compenser les pertes subies par un pompier à cause de son travail est rendue pour sa part en février 1834. Mais quelques mois plus tard, la Société du Feu cesse ses activités à cause d’une insuffisance de fonds et aussi du manque d’organisation. Après six ans d’absence et quatre ou cinq gros feux, particulièrement dans la Basse- Ville, une structure administrative spéci- fiquement dédiée au combat des incen- dies et s’apparentant à la défunte Société du Feu renait de ses cendres, mais change tout simplement de nom. Le 28 mai 1845, un autre incendie sur- vient dans la Basse-Ville détruisant près du tiers de la cité de Québec. Presque tout le quartier Saint-Roch y passe. La trentaine de rues de ce secteur ne sont plus que cendres et ruines. Et un mois plus tard, jour pour jour, soit le 28 juin 1845, un feu gagne presque tout le faubourg Saint-Jean et une partie du faubourg Saint-Louis en Haute- Ville. Un autre tiers de Québec s’envole en fumée.

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Au moins 500 familles sur le pavé

Les critiques continuent envers la protec- tion offerte contre les incendies. Dans son rapport annuel de 1863, le maire de Qué- bec note que le travail des policiers-pom- piers est inefficace. Les deux responsabilités apparaissent de plus en plus incompatibles.

En septembre 1866, un incendie majeur marquera à jamais les annales de la Ville de Québec. Plus de 2000 maisons sont incendiées dans les limites de Saint-Roch et de Saint-Sauveur. La situation est grave car les gens ont tout perdu et l’hiver approche. Les habitants érigent des cabanes de bois pour se loger temporairement.

C’est décidé, le 19 octobre 1866, le Con- seil de ville adopte le règlement numéro 208 organisant enfin « Le département du Feu de la Cité de Québec ». Désormais, on a une brigade du Feu de la Cité à temps plein, avec six stations. Une septième et une huitième stations seront mises sur pied un peu plus tard dans le quartier Saint-Sau- veur. Et une neuvième est créée sur la rue Saint-Amable, en 1902.

Mais la valse des terribles conflagrations continue.

Un gros incendie détruit, en octobre1909, tout l’espace compris entre l’édifice des

Douanes et la Pointe-à-Carcy. Le feu détruit aussi plusieurs quais, des hangars, quatre bateaux et quelques wagons de chemin de fer avec leur contenu et un pompier y décède. Par la suite, d’autres stations seront mises sur pied. Le Département du Feu achète les deux premières voitures automobiles propulsées par un moteur à essence en 1912 et la première échelle aérienne de 65 pieds fait son apparition un peu plus tard. Des moyens pour lutter contre les incendies Les assureurs maintiennent une surveillance sur Québec. Plusieurs rapports sont dépo- sés sur l’état des ressources disponibles pour lutter contre les feux. Mais, comme dit monsieur Grenier, auteur d’un livre sur les incendies à la ville de Qué- bec, le temps file et l’on se retrouve en 1965, année de gros changements. C’est presque une transformation radicale : nou- veaux véhicules, campagne de préven- tion domiciliaire, nouvel horaire de travail, changement de couleur des camions. Puis en 1966, l’on fête! C’est le centenaire de la création du Service de protection con- tre les incendies de la Ville de Québec et tous les changements annoncés l’année précédente prennent alors forme. Plusieurs feux toutefois font rage, mais ils sont davantage circonscrits : le sommet de l’édifice Marie-Guyart, l’édifice Heth- rington, le 496 rue Richelieu, la Taverne des sports, les Industries Forteresse, l’édifice CHRC, la résidence d’été du gouverneur général du Canada, la Grande-Allée ouest, le Collège Jésus-Marie, enfin plus- ieurs feux qui font de nombreux ravages et des pertes énormes en argent. Des femmes deviennent pompières Une véritable révolution chez les pompiers de Québec : des femmes dans les caser- nes. C’est la première fois qu’à Québec des femmes peuvent devenir pompier, et ce à partir de 1992.

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À l’instar des autres villes nord-américaines, la Ville de Québec implante, le 1er juin 1994, un système téléphonique de réception et de traitement des appels d’urgence selon le mode 9-1-1. L’objectif ultime est d’augmenter la rapidité dans la répartition des effectifs policiers, pompiers et ambulanciers afin de secourir les personnes en détresse.

Avec la fusion des villes de notre agglo- mération, tous les pompiers sont actuelle- ment chapeautés par une administration

commune et portent fièrement pour le bien de la population, le nom de « pompiers de Québec ». Le grand cœur des pompiers est légen- daire et la population leur rend bien : les pompiers ont la cote auprès de leurs concitoyens. Lors d’un sondage, ils se clas- sent premiers dans le cœur des citoyens, nous signale monsieur Grenier avec enthou- siasme.

Honneur à deux de nos membres

Le 8 mars dernier, madame Jacqueline Laurencelle-Fournier est reconnue par la Coalition régionale de la Marche mondiale des Femmes du Québec (FFQ). Le Fleuron féministe québécois Léa- Roback lui a été décerné pour son engagement soutenu à la cause des femmes. Pour l’occasion madame Ghislaine Émond lui rendait hommage.

Le 17 avril, madame Yseult Roy-Raby est invitée à signer le livre d’or du conseil de quartier de Cap-Rouge. Madame Rita Veilleux, présidente de SMCCR et membre actuel du conseil de quartier, souligne son implication au sein du dit conseil de 2006 à 2011 qui se poursuit aujourd’hui par sa participation aux divers organismes carougeois.

Félicitations à nos deux membres sur qui nous pouvons toujours compter. Sachez que

nous sommes toujours heureux et fiers de vous côtoyer.

Un merci bien spécial à Madame Louise Cloutier qui a donné un an de service à la Société historique comme secrétaire du conseil d’administration. Elle

doit quitter pour des raisons personnelles et nous la remercions pour sa présence et pour le travail accompli lors de son passage parmi nous.

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Causerie de Jean Provencher sur le Carnaval de Québec Par Emmanuel Rioux

e soir-là du 16 février, les membres et amis de la SHCR, certains portant la ceinture fléchée et l’effigie de

Bonhomme, sont venus très nombreux pour entendre l’historien Jean Provencher, récemment devenu récipiendaire du pres- tigieux prix Gérard-Morisset, décerné le 8 novembre 2010 par l’Assemblée nationale du Québec.

Alors que le fameux Carnaval de Québec vient à peine de se clore, il nous relatera les principales dates de cet événement, créé en 1954.

Les origines d’un événement de Québec

Tel est donc l’événement qui a toute une histoire, dont le 50e anniversaire a été célébré en 2004. L’année précédente, Jean Provencher avait publié l’un de ses très beaux livres, abondamment illustré1.

Avec nous ce soir, il reconstituera les grandes lignes du Carnaval de Québec.

Il remonte jusqu’à Champlain : il existe alors un carnaval. Les Français, en effet, fêtaient le temps de Noël, et cela, du jour

de l’An jusqu’au mardi gras; on célébrait l’hiver dans les maisons. Et à Québec, les années 1870 marquent la fin de l’industrie du bois. C’est alors que peu à peu germe en 1896, dans la tête d’une vingtaine de commerçants, l’idée d’un carnaval orné des statues de glace du grand sculpteur Louis Jobin2, devant le Parlement. En 1950, on rédige la charte du Carnaval, qui est toujours en vigueur. Histoire d’un demi-siècle À partir de 1955, débute vraiment le Car- naval : on organise des courses de chiens réparties sur trois jours, couvrant une distance de 120 km. Bonhomme, est un personnage vivant, avec droit de parole à titre d’animateur. On crée le Comité du bonhomme de neige, avec ceinture fléchée et boutons noirs. Le 9 janvier, les clés de la ville sont remises à Bonhom- me Carnaval par le maire Hamel. Joseph Vézina compose deux chansons pour le Carnaval. Une troisième est acceptée. Le 20 janvier, retentit la chanson du Carnaval qui a survécu jusqu’à aujourd’hui. Le 1er février, on couronne la première reine, Pierrette Roy, qui sera honorée au Colisée à l’occasion de ses 82 ans. Jusqu’en 1972, subsiste le Palais de glace de la place d’Youville. Mais il faudra attendre 1974 pour que la conno- tation religieuse disparaisse, du mardi gras, veille du Mercredi des Cendres chrétien.

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En 1956, tous sont invités sur les Plaines d’Abraham où brûle un immense bûcher. Hélas, pas de neige ni de glace, donc pas de course de chiens. Le couronnement de la Reine a lieu au Colisée.

En 1957, on inaugure la création des sept duchés avec autant de duchesses des diverses régions de Québec.

En 1960, c’est l’immense succès du « plus beau Carnaval de Québec », au dire de M. Provencher. Jacques Labrecque descend de Montréal à Québec en voiture à cheval, s’arrêtant dans les maisons aux accords de la chanson du Carnaval. Grande course de chiens, la dernière étant gagnée par Jacques Martel. Les hôtels sont pleins à craquer durant ces 15 jours.

1961 marque la disparition des raquetteurs, compensée par la compétition du saut de barils et l’apparition des majorettes.

En 1963, 100 000 bougies sont vendues.

En 1964, le tournoi Peewee a lieu à Qué- bec. Les hôtels sont remplis.

En 1969, le maire Gilles Lamontagne, dont l’épouse Mary Shaefer fut une des com- pagnes d’études de la princesse Grace de Monaco pendant huit ans dans un cou- vent de Philadelphie, nous amène cette dernière comme vedette du fameux Car- naval de Québec.

1970-1994 : « Le Carnaval par monts et par vaux »

En 1970, la troupe du Grand Cirque Ordinaire3 offre son spectacle T’es pas tannée Jeanne d’Arc ? à l’occasion du Carnaval, au grand plaisir du public.

L’année suivante, le Carnaval est éprouvé par de fortes tempêtes, ce qui réduit la participation du public… On commence à ressentir une désaffection de la population.

En 1973, on construit le Palais de glace, sur

l’esplanade, appelée Place du Carnaval, devant l’Hôtel du Parlement, et non plus place d’Youville. C’est cette année-là qu’a lieu le 1er Concours international de sculpture sur neige. Deux semaines avant l’ouverture du 20e

Carnaval, le 24 janvier 1974, c’est la catas- trophe : s’effondre le toit de l’entrepôt où sont garés les 6 chars allégoriques, qui sont détruits, dont ceux de Bonhomme Carna- val, des duchesses, moult têtes de bouf- fons, etc., soit des dégâts de 170 000 $. Mais à la faveur d’un courant de sympa- thie populaire, on relève les défis et le Car- naval a lieu. On déplore, par ailleurs, le caractère trop commercial des défilés. De 1976 jusqu’en 1992, se tient un cham- pionnat de patinage de vitesse. De 1977 jusqu’en 1991, on organise un con- cours de sculpture pour les enfants. De 1979 jusqu’en 1992, faute de fournisseur de glace dans la région, on construit le Palais en neige. Au début des années 80, on commence à éprouver de grandes difficultés budgé- taires : dès 1981, on enregistre un déficit de 100 000 $. Par ailleurs, des conditions atmo- sphériques capricieuses font que la Reine est couronnée dans le manège militaire, en 1983… Puis, il y a un creux de sympathie envers les organisateurs du Carnaval, dont le groupe humoristique Les Bleus Poudre se paiera la tête. On note alors un déclin de la vente de la bougie. On emprunte, sans trop de succès, les personnages de Micky Mouse. En 1995, le déficit s’élève à 250 000 $. En 2001, création d’un conseil d’administra- tion nettement plus restreint. En 2004, on fête le 50e anniversaire du Carnaval de Québec.

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Conclusion : un Carnaval pour nos hivers et nos gens d’ici

En 1997, on revient à l’esprit d’une grande fête de famille. Un sondage de 2001 révèle que le Carnaval de Québec doit se con- centrer sur notre hiver québécois, et qu’il doit s’adresser aux gens de Québec et de sa région, soit 65 pour cent des participants à notre Carnaval.

Chaudement applaudi par un public très enthousiaste qui après sa causerie le pres- sait de questions, Jean Provencher échan- gea avec plusieurs de ses enthousiastes admirateurs. La SHCR était heureuse du succès d’une telle soirée.

Notes 1. Jean Provencher, Le Carnaval de Québec. La grande fête de l’hiver, Québec, éd. MultiMondes, 2003, 127 pages. 2. Louis Jobin, né à Saint-Raymond de Portneuf le 26 octobre 1845, décédé à Sainte-Anne-de- Beaupré le 11 mars 1928, est un statuaire, doreur, artiste, inventeur, grand sculpteur québécois d’arts sacrés. Formé à l’atelier d’un sculpteur réputé de Québec, François-Xavier Berlinguet , il s’installe dans le quartier Saint-Jean de Québec au cours des dernières années de 1870. « À partir des premiers carnavals de Québec, de 1894 et 1896, affirme Mario Béland, dans la capitale, Jobin taille quelques sculptures sur glace, dont une réplique de La Liberté éclairant le monde, devenant ainsi un pionnier de cette technique dans la province » (Dictionnaire biographique du Canada, vol. XV (1921-1930), arti- cle de Mario Béland, p. 571-574. 3. Ce spectacle est créé par six jeunes comé- diens, frais sortis de l’École nationale de théâtre ou du Conservatoire : Paule Baillargeon, Jocelyn Bérubé, Raymond Cloutier, Suzanne Garceau, Claude Laroche et Guy Thauvette (Jean Provencher, op. cit., p. 93).

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Bienvenue à la résidence du Gouverneur général

Par Louise Mainguy

Située dans l’enceinte de la Citadelle qui sur- plombe le majestueux fleuve Saint-Laurent, la résidence du Gouverneur général est un magnifique bâtiment patrimonial qui sert de seconde résidence officielle aux gouverneurs généraux du Canada depuis 1872.

Les membres de la Société historique qui l’ont visitée les 19 et 25 avril dernier ont pu se rendre compte de la beauté d’abord de l’emplacement extraordinaire puis de l’ameublement ancien mêlé à celui du moderne. La résidence qui offre des vues spectaculaires sur le fleuve possède une col- lection d’œuvres d’art hors pair ainsi qu’un splendide mobilier de toutes les époques.

Les diverses œuvres de Jean-Paul Lemieux et de Riopelle ajoutent une note québécoise à cette belle demeure. Actuellement, c’est monsieur David Johnston, le 28e gouverneur général, qui y habite quelques jours par année. En plus des diverses représentations qu’il fait au Canada et dans de nombreux pays, monsieur Johnston décerne les diverses médailles honorifiques de reconnaissance à celles et ceux qui font honneur au pays.

Pour les amateurs de gastronomie et d’endroits historiques, les membres sont allés dîner au restaurant Le Parlementaire, inau- guré le 4 décembre 1917, lieu symbolique et exclusif situé dans la cour intérieure de l’hôtel du Parlement. Il a été témoin privilégié de la vie mondaine des parlementaires, hôte de nombreux diners d’État et de réceptions pro- tocolaires, il est avant tout un lieu par excel- lence de dégustation des produits du Qué- bec et aussi lieu privilégié pour rencontrer notre député et ministre Sam Hamad.

Patrick Thibault, un Carougeois à l’avenir prometteur Un grand merci au jeune Patrick Thibault, détenteur d’un bac en histoire de l’Université Laval, qui réalise consciencieusement un

précieux travail d’inventaire. Dans un projet Emploi d’été, obtenu grâce à l’intervention de notre député et membre de la SHCR, M. Denis Blanchette, il inventorie soigneusement nos livres, brochures,

revues, rapports et objets divers.

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Nouvelles en vrac

Par Louise Slater

e 15 janvier 2012, une centaine de membres étaient réunis au Centre com- munautaire pour célébrer la tradition-

nelle Fête des Rois. Précédé d’un cocktail généreusement offert par la Caisse popu- laire Desjardins de Cap-Rouge, un suc- culent dîner préparé par le service alimen- taire Le Gourmet est servi aux convives. Comme la coutume le veut, au moment du dessert nous avons le plaisir de couron- ner Mme Claudette Marceau et M. Denis Blanchette, reine et roi de l’évènement.

En après-midi, M. Florian Lambert, chan- sonnier, interprète et excellent conteur nous envoûte par son dynamisme, son tal- ent et ses chansons.

Magnifique journée que nous espérons reproduire encore dans les années à venir.

Le 15 mars, les membres sont invités à participer à l’assemblée générale annu- elle. Plus de 60 membres sont présents. En début de l’assemblée, en l’absence de M. Sam Hamad, député de Louis-Hébert, ministre du Développement économique, de l’innovation et de l’Exportation et ministre responsable de la Capitale- Nationale, son attaché politique M. François Prémont remet le prix Joseph-Bell- Forsyth 2012. M. Michel Ricard et M. Lupe Ricard, propriétaires de la maison Dumas sise au 4163 Côte de Cap-Rouge reçoi- vent ce prix.

Félicitations aux heureux récipiendaires et grand merci à M. Hamad qui parraine avec fierté ce prix qui récompense les Carougeois qui concentrent effort, temps et argent pour conserver et mettre en valeur le patrimoine bâti carougeois. L’assemblée générale se poursuit selon l’ordre du jour proposé. Le rapport du président signale le dynamisme des membres qui participent fidèlement aux activités offertes et souligne aussi la générosité des bénévoles qui donnent beaucoup de temps à l’archivage des documents historiques et iconographiques et à la préparation des activités. Le trésorier fait rapport de la trésorerie qui affiche un état budgétaire en parfaite santé.

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Le moment des élections permet de rece- voir une nouvelle membre au sein du con- seil d’administration. Bienvenue à Mme Yolande Perron, élue à l’unanimité. Et la soirée se termine joyeusement autour du traditionnel café irlandais.

Le 22 mars, lors de la réunion du conseil d’administration nous procédons à la répar- tition des tâches. Trois officiers conservent leur poste : M. Emmanuel Rioux, président, Mme Louise Carpentier, vice-présidente et M. Yvon Lirette, trésorier. Mme Linda Even accepte le poste de secrétaire du c.a., Mme Yolande Perron, MM. Joseph Nasra et Daniel Ampleman. Mme Louise Slater, à titre d’ex-présidente siège au c.a.

Pour faire suite à une recommandation faite à l’assemblée générale, Mme Jacynthe Raby et M. André Marcoux acceptent de faire partie du comité de révision des finances. Nous les remercions pour le service rendu.

Le 27 avril nous étions réunis au bureau du député de Louis Hébert, M. Sam Hamad, pour recevoir la généreuse subvention de 16 500$ annoncée précédemment à l’assemblée générale. Tous les membres de la SHCR se joignent aux membres du c.a. pour remer- cier bien sincèrement notre député et ministre pour sa générosité et pour son intérêt porté à la SHCR.

Depuis bientôt deux ans nous préparons le centenaire du Tracel prévu pour 2013. Un premier comité, sous la supervision de Mme Louise Carpentier, prépare une bro- chure qui paraîtra en 2013. Un deuxième comité sous la présidence de Mme Linda Even se penche principalement sur les activités prévues pour les membres et pour la population. Bien que des activités

auront lieu tout au cours de l’année, le point culminant des fêtes aura lieu les 7 et 8 septembre 2013. Grâce à une subvention de la BAnQ, Mme Sylvie Thériault a fait le relevé de notre collection de cartes géographiques. Elles sont maintenant codées, regroupées et cataloguées. Magnifique travail qui nous permet de connaître nos richesses dans le domaine et surtout de pouvoir les repérer plus facilement. Depuis la fin du mois d’avril, un nouveau panneau d’interprétation est installé au parc Jean-Déry.

Ce tableau a été mis à jour grâce à la compétence de Mme Denyse Légaré et de M. Paul Labrecque sous la responsabi- lité de l’Arrondissement Sainte-Foy–Sillery– Cap-Rouge. Nous les remercions d’avoir impliqué et consulté la SHCR sur les sujets proposés. Avec le temps et les budgets, d’autres panneaux d’interprétation seront revus et corrigés. C’étaient les dernières nouvelles, je vous dis au revoir et à l’automne tout en vous souhaitant un été plein de découvertes intéressantes.

Bon été !

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Merci à nos généreux donateurs.

Dernièrement Madame Rollande Lord-Robitaille a légué à la SHCR cinq poteries dont quatre de Gérard Robitaille et une de Madame Gaëtane Morin-Deniger

Madame Gemma Bertrand et Monsieur André Riel ont légué une magnifique soupière, œuvre de Gérard Robitaille.

Nous remercions aussi les membres qui ont fait un don à la SHCR à l’occasion du renouvellement de l’abonnement annuel ou à l’occasion d’un décès.

Merci à mesdames Micheline Audibert, Dany Boutet, Christiane Déry, Denise

Paradis-Gagnon, Thérèse Petitclerc-Brousseau et à messieurs Alain Caouette, Yvon Bédard, Gilles Boivin, Jacques Lemieux, Jean-Yves Lortie, André Marcoux, Aurèle

Martin et Léo Petitclerc.

Recevez-vous nos messages ?

Si vous n’avez pas reçu l’invitation pour l’activité du 31 mai dernier à Cap-de-la Madeleine et au Vieux-Trois-Rivières, c’est que nous n’avons pas votre bonne adresse

postale ni votre adresse courriel. SVP nous appeler sans faute au 418 641-6380, ou nous faire parvenir un courriel à [email protected], afin de mettre notre liste à jour et

de vous informer adéquatement. Merci.

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La SHCR est un organisme à but non lucratif, fondé le 17 juin 1974 et compte 303 membres actifs. Elle est membre de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec. Elle reçoit une aide financière inscrite dans l’entente entre la Ville de Québec et le ministère de la Culture, des Communications et de la Conditionféminine du Québec. Cet organisme est un des plus importants du ter- ritoire voué à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine historique et architec- tural du district Cap-Rouge, arrondissement Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge de la Ville de Québec.

Objectifs 1-Sensibiliser la population au caractère

historique de Cap-Rouge ; 2-Promouvoir ce caractère par des actions

appropriées ; 3-Acquérir tout bien correspondant aux

objectifs de la société ; 4-Imprimer, éditer, distribuer toute publica-

tion pour les fins et objectifs de la société.

Conseil d’administration Emmanuel Rioux, président Louise Mainguy, vice-présidente Linda Even, secrétaire Yvon Lirette, trésorier Daniel Ampleman, directeur Yolande Perron, directrice Joseph Nasra, directeur Louise Slater, ex-présidente

Frais d’adhésion

Non-Résidant

Pour nous contacter

Une adresse : Centre de services communautaires de Cap-Rouge 4773, rue Saint-Félix, Québec (Québec) G1Y 1W3 Une visite : Sur rendez-vous Un téléphone : (418) 641-6380 Un télécopieur : (418) 650-7505 Un courriel : [email protected] Un site internet : http://shcr.qc.ca

Résidant de Québec (Conception : Louise Slater Membre ordinaire : 15,00$ 17,50$

Couple : 20,00$ 25,00$ Membre étudiant : 5,00$ 7,50$ Membre collectif : 50,00$ 70,00$

Membre à vie : 150,00$ 175,00$ Couple : 175,00$ 200,00$

Faire un chèque au nom de Société historique du Cap- Rouge. La carte de membre est renouvelable chaque année au mois de janvier.

Réalisation : Bertrand Lirette)

Réalisation :

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Peinture Cap-Rouge, Québec Henry Richard S. Bunnet

1886, 19e siècle Huile sur toile 25.7 x 36 cm

don de Mr. David Ross McCord

M844

©Musée McCord