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Dossier de presse « Le CNES en Guyane – Bilan 2015 / Perspectives 2016 » Service Communication – Février 2016 1

Dossier de presse « Le CNES en Guyane – Bilan 2015 – Perspectives 2016 » Service Communication – Février 2016 1

Sommaire

1- Le CNES opérateur page 2 a- Le succès de la base spatiale page 3b- Une base compétitive et fiable page 4c- Une base écoresponsable page 5d- Une base vitrine du spatial européen page 6

2- Le CNES investisseur page 8 a- Ariane 6, un avenir stimulant pour la Guyane page 8b- Le spatial, une industrie de Guyane page 9c- Les Iles du Salut page 10

3- Le CNES développeur page 11 a- Les actions pour l’emploi page 11b- Les actions pour la jeunesse et l’enseignement supérieur page 12c- Les actions pour le désenclavement numérique page 13

Annexes et références (clé USB)

Dossier Le CSG, la base du futur - CNES Mag n° 61, avril 2014

Livret des programmes 2016 Synthèse du plan de gestion à l’horizon 2020, CNES / ONF, 2014 Dossier « Gagner l’espace sans perdre la Guyane », Latitude 5 n° 108, octobre 2015 Dossier A la découverte de la Guyane - CNES Mag n° 42, juillet 2009 Dossier de presse Le CNES renouvelle son engagement Guyane, novembre 2014 Dossier de presse Le CNES renouvelle 17 conventions avec des collectivités territoriales de Guyane, octobre 2014 Dossier de presse le CNES et l’éducation en Guyane, novembre 2015


1. Le CNES opérateur

Créé en 1961, le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) est l’établissement public chargé de proposer au Gouvernement la politique spatiale française. Il la met en œuvre au sein de l’Europe et dans 5 grands domaines stratégiques : Ariane, les Sciences, l’Observation, les Télécommunications et la Défense. Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien.

Le CNES est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites, qu’il fait réaliser par l’industrie. Il s’entoure également de partenaires scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales.

La France, représentée par le CNES, est le principal contributeur de l’Agence spatiale européenne (ESA), chargée par ses 22 Etats membres de conduire la politique spatiale de l’Europe.

Dans le cadre du Contrat d’Objectifs et de Performance du CNES 2016-2020, le CNES doit mettre l’accent sur l’innovation et les applications pour répondre aux défis d’un environnement en profonde mutation. Aux côtés de l’industrie et de ses partenaires nationaux, il contribuera au renforcement de l’expertise du secteur spatial français en inventant l’avenir des grandes filières d’excellence françaises, qui contribuent à l’emploi et au commerce extérieur français. Il tirera aussi parti des dimensions européennes et internationales de la politique spatiale de l’État pour la conduite de programmes du meilleur niveau mondial au sein desquels l’industrie et la recherche française occupent les premières places.

En avril 1964, le gouvernement français prenait la décision de choisir la Guyane comme terre d’accueil du futur port spatial de l’Europe du XXIe siècle. Près de cinquante-deux ans plus tard, le Centre spatial guyanais (CSG), implanté sur les communes de Kourou, Sinnamary et Cayenne, offre aujourd’hui un accès indépendant à l’espace pour toute l’Europe, avec une gamme complète de trois lanceurs : Ariane, Soyouz et Vega. Il est l’un des sites de lancement parmi les plus modernes et les plus performants du monde, fort de l’expertise et des compétences opérationnelles de ses hommes et femmes. Il bénéficie des investissements européens sous la maitrise d’ouvrage de l’ESA. Arianespace, société de droit privé, est l’opérateur de lancement de référence du CSG et le CNES, agence spatiale française, propriétaire foncier de la base, est l’opérateur du CSG.

Les équipes CNES du CSG apportent un soutien aux opérations de campagne des satellites accueillis dans les salles propres, coordonnent les activités de chronologie de lancement de la gamme des lanceurs européens, assurent la protection des personnes et des installations, ainsi que la surveillance de l’environnement.

Idéalement situé à proximité de l’équateur, le port spatial de l’Europe est un atout majeur du programme spatial européen.

Pour aller plus loin : Le CSG, la base du futur - CNES Mag n° 61, avril 2014


a. Le succès de la base spatiale

En 2015, le CNES a conduit l’activité opérationnelle au CSG pour permettre une augmentation de la cadence de lancement en optimisant l’emploi des ressources.

Les équipes du Centre spatial guyanais ont ainsi réalisé un record technique et humain de 12 lancements en 12 mois et ont célébré le 69ème succès d’affilée pour Ariane 5.

12 lancements - 21 satellites - 3 systèmes de lancement parfaitement opérationnels

VV 04 Vega 11 février IXV, le démonstrateur européen de rentrée atmosphérique. Ce vol a servi de multiples applications consistant à ramener sur Terre tout élément matériel depuis l’espace.

VS 11 Soyouz ST 27 mars GALILEO FOC-M2, les satellites de la constellation du système de navigation européen. Un bouquet de services initiaux devrait être fourni dès 2016.

VA 222 Ariane 5 ECA 26 avril THOR 7 et SICRAL 2, satellites de télécommunications pour la Norvège et la France et l’Italie.

VA 223 Ariane 5 ECA 27 mai DIRECTV-15 et Sky Mexico-1, satellites de télécommunications de l’opérateur américain Direct TV.

VV 05 Vega 30 juin Sentinel-2a, deuxième d’une série de dix satellites d’observation de la Terre, qui tourneront autour du globe pour récolter des images de haute qualité et des données environnementales jusqu’en 2021.

VA 224 Ariane 5 ECA 15 juillet StarOne et MSG-4 VA 225 Ariane 5 ECA 20 août Eutelsat 8 West B et Intelsat 34, satellites de

télécommunications pour le Moyen-Orient et l‘Afrique du Nord d’une part et pour l’Amérique Latine et l’Atlantique Nord d’autre part.

VS 12 Soyouz ST-B 11 septembre GALILEO FOC M3, les neuvième et dixième satellites de la constellation.

VA 226 Ariane 5 ECA 30 septembre ARSAT-2 et SKY-Muster, satellites de télécommunications.

VA 227 Ariane 5 ECA 10 novembre ARABSAT-6B et GSAT-15, satellites de télécommunications.

VV 06 Vega 3 décembre Lisa Pathfinder, mission européenne, testera les technologies qui permettront l’observation des ondes gravitationnelles, grâce à des mesures extrêmement précises.

VS 13 Soyouz ST 18 décembre GALILEO FOC-M4.

En 2016, l’activité s’annonce encore intense avec 11 à 12 lancements et un essai au BEAP (banc d’essais des Etages à Poudre) planifiés.

Pour aller plus loin : Livret des programme 2016 – page 3


b. Une base compétitive et fiable

La compétitivité du CSG a été améliorée par l’accroissement de l’activité de la base et le bon fonctionnement des systèmes de lancement des trois lanceurs Ariane, Soyouz et Vega, tout en réalisant des réductions de coûts significatifs. Depuis 2009, le CNES a réalisé plus de 7% d’économies au CSG, sans réduire l’emploi.

Chaque année, le CNES investit dans des travaux généraux de maintenance, de rénovation et de modernisation des bâtiments de la base, ainsi dans le développement de nouveaux systèmes. Quelques exemples en 2015 :

- Le système SCTV 2 va réduire les délais de préparation entre deux campagnes et même d’en préparer plusieurs en même temps. Il permet de traiter en quelques jours les opérations de traitement de trajectoires, la mise en configuration du dispositif et les étapes de validation préparatoires à la mission de lancement.

- Emul, un nouveau simulateur de vol pour l’équipe sauvegarde vol, qui garantit la sécurité des populations au moment des lancements. Cet équipement de pointe permet des entraînements réguliers, pour se préparer encore mieux à toutes les situations, avec une centaine de scénarii modifiables.

- La rénovation des locaux de la Mission Guyane, installés sur la colline de Montabo à Cayenne. Ce bâtiment HQE1, d’un coût compétitif et de mise en œuvre rapide a été conçu et fabriqué en usine en Guyane. Il offre une fraîcheur agréable et permet des économies d’énergies.

Les projets pour 2016 permettront d’accroître davantage la compétitivité de la base :

- Il est prévu d’acquérir un nouveau radar, qui sera mobile et permettra plus de souplesse en fonction des trajectoires. Le CSG sera ainsi capable d’accueillir des missions encore plus variées.

- Un appel d’offres pour un nouveau conteneur charge utiles (CCU) sera lancé. Ce moyen de transport supplémentaire sera également capable de transporter des satellites de volume plus important.

- Un appel d’offres est aussi prévu pour l’extension et la rénovation du bâtiment d’accueil du public. L’objectif est d’améliorer l’accueil des professionnels et d’apporter plus de fluidité dans la remise des badges d’accès sur la base spatiale.

A plus long terme, dans l’optique du projet Ariane 6, une modernisation de la base est proposée pour améliorer sa compétitivité, d’une part en réduisant encore ses coûts et d’autre part en offrant des services innovants aux clients réalisant les campagnes sur la base.

1 Haute Qualité Environnementale


c. Une base écoresponsable

Le CSG est une base écoresponsable grâce aux actions de protection de la biodiversité présente sur le site, de sensibilisation du public et de partenariats avec les organismes et associations de la protection de l’environnement.

Le CNES est soumis à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement. Chaque décollage d’Ariane, de Soyouz ou Vega fait l’objet d’un plan de mesures pour vérifier l’impact d’un lancement sur l’environnement. Qualité de l’air et des eaux de rivière, impact sur la faune terrestre et aquatique, sur la végétation, mesures vibratoires et acoustiques..., tout est passé à la loupe des laboratoires et organismes de recherche qui ont des conventions de partenariat avec le CNES, mais travaillant en toute indépendance. L’essentiel de l’impact se situe sous le vent des zones de lancement, jusqu’à une distance d’environ deux kilomètres. Quelques retombées ponctuelles peuvent être détectées entre deux et dix kilomètres de la zone de lancement. Au-delà, les valeurs mesurées ne sont pas significatives et restent du même ordre de grandeur que les valeurs naturelles. Les résultats des plans de mesures font l’objet de rapports de synthèse, commandités par le CNES à des organismes extérieurs reconnus dans leur domaine de compétence, puis communiqués à la DEAL2, à différents organismes scientifiques et au SPPPI3. Ils sont ensuite présentés et débattus dans le cadre de la commission environnement du SPPPI. Ils sont accessibles au public, via le site internet du CNES-CSG (www.cnes-csg.fr) dans les mairies de Kourou et Sinnamary et dans de nombreux organismes. Par ailleurs, ces rapports font état de la diversité des animaux et des paysages sur le territoire du CSG et contribuent à une meilleure connaissance de la faune et de la flore guyanaises. En 2015, le CNES a réalisé un plan de mesures pour chaque vol, soit six plans pour Ariane 5, trois pour Vega et trois pour Soyouz. Les résultats sont comparables aux plans de mesures précédents. En outre, les états initiaux des zones concernant le projet Ariane 6 ont été réalisés dans le secteur de l’ensemble de lancement n°4 et dans les zones de carrières de matériaux.

Le traitement des déchets dangereux, l’utilisation rationnelle des matières premières, la sensibilisation des personnels à la protection de l’environnement, la collecte sélective des déchets industriels, les travaux de construction et rénovation de bâtiments pour mieux maîtriser les consommations d’énergie (éclairage et isolation) illustrent également la politique environnementale du CSG.

Le CNES s’est aussi doté d’un plan de gestion, pour consolider la connaissance de son patrimoine naturel et le valoriser. 69 000 hectares de forêt, savanes, mangroves et marais sont ainsi protégés grâce au partenariat avec l’Office National des Forêts (ONF).

Et dans le cadre d’une convention de partenariat avec le CNES, l’ONCFS4 suit la faune sauvage sur le territoire du CSG. En septembre 2015, deux jaguars y ont été capturés et équipés de colliers GPS, permettant de suivre leurs déplacements. Les informations recueillies aident à comprendre le comportement et les habitudes de l’espèce.

Pour aller plus loin : Synthèse du plan de gestion à l’horizon 2020, CNES / ONF, 2014 Dossier « Gagner l’espace sans perdre la Guyane », Latitude 5 108, 10/2015 http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/9768-informations-public.php

2 Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement 3 Secrétariat Permanent pour la Prévention de la Pollution Industrielle 4 Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage


d. Une base vitrine du spatial européen

Le CSG et le Musée de l’espace font partie des sites les plus visités de Guyane.

Le CNES coordonne les visites de la base spatiale, pour les rendre compatibles avec le déroulement des opérations liées à la préparation des satellites et du lanceur. Deux visites gratuites sont proposées par jour, sur inscription.

Le CNES supervise aussi l’organisation de l’accueil de l’ensemble des invités qui viennent assister à un lancement depuis les sites d’observation, qu’ils soient résidents en Guyane ou qu’ils viennent d’Europe ou du monde entier. Véritables points d’orgue du spatial européen, les lancements effectués depuis la Guyane, participent au rayonnement de la destination. Des personnalités politiques, économiques et militaires et des media internationaux, européens, nationaux et régionaux sont régulièrement accueillies par le CNES.

Près de 37 500 visiteurs sont venus au CSG, dans le cadre des visites (particulières, grand public et scolaires), sans compter les entrées du Musée de l’espace (20 400).

Pour aller plus loin : http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/9822-visiter-la-base.php et http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/9821-assister-a-un-lancement.php

et Dossier A la découverte de la Guyane - CNES Mag n° 42, juillet 2009

En 2015, lors de participation à la 17ème édition du Salon du Tourisme et des Loisirs de Guyane, le CNES a présenté la visite virtuelle et inédite de la base, accessible depuis un ordinateur, une tablette ou un portable. Réalisée à partir de prises de vues photographiques panoramiques à 360 degrés, elle permet au visiteur d’être en totale immersion, au cœur des installations et des bâtiments de préparation.

Pour aller plus loin : http://static.zooomez.fr/medias/csg/

Les nouveautés du Musée de l’Espace en 2016

InvenTerre - jusqu’à fin 2016 Trouver un équilibre acceptable entre activités humaines, qualité de vie et état du vaisseau Terre sera sans doute le défi le plus important des générations actuelles et futures. InvenTerre, la nouvelle exposition du musée de l’Espace invite le visiteur, quel que soit son âge et son niveau de connaissance, à «prendre de la hauteur » pour réaliser un voyage à la découverte d’une Terre vivante, insoupçonnée et fragile. Le public est également amené à découvrir la mission des satellites dédiés à l’observation de la Terre. L’exposition s’articule autour de 3 zones thématiques : « Ces yeux qui nous observent », «CommenTerre » et « Le Vaisseau Terre ». A découvrir au musée de l’Espace !

Electrostatique - Jusqu’à avril 2016 Le Musée propose de vivre des expériences amusantes pour découvrir des forces électrostatiques. Thème : Apprivoisez l’électricité statique au travers de manipulations étonnantes et ludiques. Pour tous à partir de 8 ans.

Pour aller plus loin : http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/9823-visiter-le-musee-de-l-espace.php


Le programme des manifestations du premier semestre 2016

6 février : Visite savane

14 au 19 mars : Semaine de l’industrie

19 mars : Visite savane

19 mars : Earth Hour, illumination de la maquette

28 mars au 2 avril : Museum Week

9 avril : Visite savane

15 au 17 avril : participation au Salon du Tourisme

21 mai : Nuit des Musées

4 juin : Visite savane

1er juillet : Visite savane

23 juillet : Visite savane

Pour aller plus loin : http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/10662-visiter-les-savanes.php


2. Le CNES investisseur

a. Ariane 6, un avenir stimulant pour la Guyane

Le programme Ariane 6, voté au conseil ministériel de l’ESA de décembre 2014, doit développer et qualifier un nouveau système de lancement, dont les objectifs principaux sont :

garantir un accès indépendant de l’Europe à l’espace pour les clients européens et, en priorité, pour toutes les missions institutionnelles.

rendre les services européens de lancement suffisamment compétitifs par rapport aux autres lanceurs, en vue d’annuler tout soutien des États membres à l’exploitation.

confier le plus de responsabilités possibles à l’industrie, de la conception à l’exploitation, sous réserve de démontrer une réduction du coût développement et de l’exploitation et que l’industrie investisse et assume la majeure partie des risques sur le marché commercial.

Pour aller plus loin : Livret des programme 2016 – Ariane 6 - page 2 et Moyens Sol Guyane Ariane 6 – page 7

Au Centre Spatial Guyanais, le CNES développe et qualifie l’Ensemble de Lancement n°4 (ELA4), l’infrastructure de lancement pour Ariane 6 et conduit les activités d’adaptation des moyens de la base spatiale au lancement (systèmes mesures, télécommunication, optique, vidéo, datation et moyens de sauvegarde vol).

Avec un investissement de 600 M€ sur plusieurs années, le chantier des installations de lancement d’Ariane 6 a ouvert de nouvelles perspectives économiques pour la Guyane. Ainsi, nous estimons que 100 M€ environ seront dépensés dans l’économie guyanaise. Les travaux de terrassement de l’ELA 4 ont commencé et le groupement piloté par Eiffage Travaux Publics est à pied d’œuvre depuis fin juin 2015. Ce vaste chantier de 170 hectares doit durer un an.

Le CNES maître d’œuvre du chantier, est particulièrement vigilant pour accompagner et favoriser les retombées en Guyane :

Des discussions ont été engagées avec tous les acteurs locaux du développement : les services de l’Etat, la Région Guyane, la Chambre de Commerce et d’Industrie et les fédérations professionnelles.

Le plan du CNES en faveur des PME a été aussi développé en Guyane, à travers la publicité des appels d’offres pour les travaux de terrassement et l’organisation des CSG Industry Days en avril 2015. Les entreprises locales peuvent s’associer sur place à des entreprises européennes plus importantes.

Une convention a été signée avec le Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification du BTP de la Guyane (GEIQ BTP) en juin 2015. Dans ce cadre, 14 jeunes ont été embauchés initialement sur le chantier et une antenne a été ouverte à Kourou en septembre. Le nombre de jeunes en insertion pourra augmenter en fonction des besoins du chantier.

Les événements clés du chantier en 2016

Juin 2016 : Fin des terrassements

Février 2016 : appels d’offres pour contrat VRD/infrastructure. Les entreprises de Guyane sont attendues en soutien des maîtres d'œuvre qui répondront.

Septembre 2016 : démarrage des travaux infrastructure.


b. Le spatial, une industrie de Guyane

L’activité spatiale génère des effets induits sur l’économie de la Guyane. Aujourd’hui, l’lNSEE estime la part de l’activité spatiale autour de 10% du PIB, en régression depuis 10 ans, signe du développement de l’activité économique en Guyane et de sa diversification5.

9000 emplois directs et indirects sont estimés, ce qui représente 12% de la population active de Guyane6. En complément des 1 700 salariés du CSG (2015), des emplois sont induits dans d’autres secteurs de l’économie (transports, tourisme, distribution, services…).

Les effets sur les flux de marchandises, la fiscalité, la consommation sont également importants au regard de cette activité.

Dans le cadre du maintien en conditions opérationnelles de la base et de l’évolution des systèmes, le CNES poursuit ses travaux de rénovation et de construction de nouveaux bâtiments. La réalisation de ces travaux est assurée essentiellement par des entreprises locales.

Chaque année, le CNES dépense environ 55 M€ sur des programmes de fonctionnement et d’investissement. Ces marchés font l’objet d’appels d’offre, ouverts à tout le tissu des PME de Guyane. Près de 50% de ce budget a été attribué à des entreprises dites locales (siège inscrit à Cayenne).

Lors des CSG Industry days en avril 2015, le CNES a présenté aux entreprises locales et européennes, le programme d’investissement du CSG pour les années à venir (opérations de rénovation, modernisation le chantier Ariane 6). C’était aussi l’occasion de présenter aux entrepreneurs locaux le processus de ses appels d’offres et d’en expliquer les règles de fonctionnement.

La présence de compétences et de savoir-faire sur le CSG avec de grands groupes industriels (Vinci, Telespazio, Sodexo, Eiffage…) et du CNES, permet de développer par synergie des activités économiques tertiaires hors CSG, bénéficiant au développement économique de la Guyane. Par exemple, un service de télédétection proposé par par Telespazio, ou la gestion de déchets par GDF-SUEZ, des systèmes de sécurité par Eiffage….

Le CNES, en partenariat avec l’INSEE, a relancé en 2015 la mise à jour de l’enquête sur l’impact de l’activité spatiale en Guyane, la dernière datant de 2007. Les premières données devraient être disponibles début 2017.

5 Etude INSEE, 2007 6 Selon le rapport IEDOM 2014


c. Les Iles du Salut

A la création du Centre spatial guyanais, le CNES devient propriétaire des Iles du Salut pour des raisons de sécurité car elles sont situées sous la trajectoire des lanceurs. Depuis 1965, il mène une politique avec trois objectifs :

Investir en infrastructures sur l’Ile Royale avec la réalisation d'une unité de dessalement d'eau de mer, qui permettra de garantir l'approvisionnement en eau potable en toute saison, et l'agrandissement de la capacité hôtelière de l'auberge ;

Entretenir et rénover le patrimoine historique classé, en partenariat avec le Conservatoire du Littoral et avec la DRAC (rénovation des jardins du Musée, réhabilitation des ruines de l’Iles Saint Joseph en chantier d’insertion de Jeunes Guyanais avec l’association CHAM, nouvelle tranche de rénovation de la Chapelle ;

développer de façon maîtrisée la fréquentation des Iles, avec une plus grande ouverture de l'utilisation du ponton de desserte des Iles depuis Kourou, les infrastructures d’accueil pour les navettes maritimes au ponton des Balourous et le renforcement de la sécurité des visiteurs sur les Iles.

Chaque année, le CNES consacre environ 1,7 millions d'euros pour conserver et valoriser le patrimoine, aménager des structures touristiques et entretenir les espaces verts.

Pour 2016, il est prévu de remplacer la toiture de la chapelle et de rénover le ponton des Balourous au départ de Kourou.

Et devant le succès de la visite virtuelle du CSG, le CNES a ajouté de superbes images des Iles du Salut, toujours en 360 degrés.

Pour aller plus loin : n http://www.cnes-csg.fr/web/CNES-CSG-fr/11786-visitez-les-iles-du-salut.php

En 2015, les Iles du Salut restent l’un des sites les plus visités de Guyane avec près de 50 000 visiteurs, dont 16 200 visiteurs dans le cadre de 25 escales de navires de croisière.

Pour rappel, l’association AGAMIS (Association pour Gérer l’Architecture et le Musée des Iles du Salut), a pour objet la valorisation, la protection et la connaissance du patrimoine historique et naturel des Iles du Salut. Présidée par le CNES, cette association regroupe actuellement le CELRL (Conservatoire de l’Espace Littoral et des rivages lacustres) et est en cours d’élargissement aux collectivités locales, dont les municipalités de Cayenne et de Kourou ou des organismes touristiques.


3. Le CNES développeur

En Guyane, le CNES reste un partenaire attentif et engagé, du développement économique et social du territoire, aux côtés des acteurs locaux.

a. Les actions pour l’emploi

Le CNES intervient dans des domaines très variés en Guyane, par le biais de fonds français et européens : soutien aux porteurs de projets pour la création d’entreprises, développement d’infrastructures, participation aux schémas de développements régionaux, accompagnement de filières économiques (pêche, bois, agriculture, tourisme).

Ces activités sont coordonnées par le service Mission Guyane, créé en 2000, pour proposer et accompagner des projets et actions contribuant au développement économique de la Guyane, à partir des axes stratégiques et politiques retenus par l’Etat et la Région Guyane, tout en favorisant les projets créateurs d’emplois.

Le CNES a accompagné financièrement les Contrats de Plan Etat-Région (CPER) de 2000/2006 et 2007/2013. Depuis 2000, le CNES a cofinancé 3.000 projets représentant 300 M€ d’investissement dont 90 M€ d’aide du CNES. 3.900 emplois pérennes hors activité spatiale ont été créés, soit l’équivalent de deux bases spatiales.

La convention 2014/2020 a pour objectif de positionner la Guyane sur des secteurs prometteurs et évolutifs, tout en encourageant l’innovation dans l’entreprise privée. Des activités émergentes telles que les télé-technologies ou la valorisation des bio ressources sont des projets où le CNES peut apporter à la fois son soutien financier et son expertise.

Le montant de l’aide pour cette période s’élève à 26,4 M€. Il faut y ajouter 12 M€ attribués par le CNES dans le cadre des conventions avec les communes et communautés de communes de Guyane.

Pour aller plus loin : Dossiers de presse Le CNES renouvelle son engagement Guyane (novembre 2014) et le CNES renouvelle 17 conventions avec des collectivités territoriales de Guyane (octobre 2014).


b. Les actions pour la jeunesse et l’enseignement supérieur

Le partenariat avec l’Université de Guyane s’est renforcé, avec le renouvellement d’une convention de partenariat. En 2014, l’objectif était de permettre l’accès de tous les étudiants guyanais aux cursus universitaires, grâce aux technologies numériques. En 2015, le second volet a permis de former des enseignants en e-learning pour permettre le développement d’enseignements par médias numériques à l’université et des cours à distance dès 2016, notamment à St-Laurent du Maroni. Dans le cadre de la récente création de l’école doctorale, le CNES soutient trois bourses de doctorat. Ce soutien financier couvre les 3 années d’études de la thèse : une sur les vertus du cacao, une sur la diversité des arbres pionniers Cecropia et une sur la séro-épidémiologie de la dengue et du chikungunya. L'école doctorale rassemble les laboratoires de recherche, les directeurs de thèses et les doctorants autour de grands défis amazoniens comme la biodiversité et la santé en milieu tropical.

Dans le domaine de l’éducation, la convention avec le Rectorat de Guyane a été renouvelée, pour soutenir des projets favorisant la culture et l’enseignement scientifique et technique.

En 2015, le projet pédagogique « Gaston s’envole » du lycée Gaston Monnerville de Kourou a été sélectionné dans le cadre du programme Parabole du CNES. En 2016, sept élèves de terminale Sciences de l’ingénieur et deux professeurs embarqueront trois expériences à tester en impesanteur, à bord de l’Airbus A310 Zéro G. Sur le thème de la mobilité, ces expériences étudient l’influence de la pesanteur et la réalisation d’un robot autonome. Le CNES soutient aussi l’initiative de formation des élèves à l’aéromodélisme.

Blog : https://gastondanslespace.wordpress.com/

Les autres principaux projets accompagnés en 2015 : ma Guyane nage (apprentissage de la natation sur tout le territoire), séminaire REVA (rassemblement d’enseignants d’établissements de villes Ariane et visite des installations du CSG), Sciences in School, etc…

Le CNES attribue chaque année neuf bourses aux étudiants guyanais qui poursuivent des études supérieures après le baccalauréat, en Guyane, ou ailleurs. En 2015, 111 jeunes ont été accompagnés dans leurs études, depuis 1984. Sur les 58 boursiers qui ont achevé leurs études et sont devenus ingénieurs, 40% travaillent actuellement sur la base spatiale ou en Guyane.

Par ailleurs, le CNES développe aussi une politique de proximité pour sensibiliser les jeunes à la science et aux technologies spatiales. L’Espace au fil du Fleuve est l’opération phare, qui propose chaque année depuis 2008, une animation itinérante d’un mois, le long d’un fleuve de l’intérieur, pour initier les écoliers aux expériences scientifiques spatiales.

Le CNES effectue aussi de nombreuses donations de matériels et équipements informatiques réformés et en état de marche, aux associations et aux établissements scolaires qui en font la demande. En 2015, le collège Paul Suitman de Camopi a bénéficié de 40 ordinateurs et 2 serveurs, dans le cadre d’un projet de réalisation d’une station météorologique. Le CNES a également financé l’équipement d’une salle laboratoire de chimie, pour permettre l’ouverture d’une nouvelle filière « Science Technologie de Laboratoire » au lycée Gaston Monnerville.

Pour aller plus loin : Dossier de presse le CNES et l’éducation en Guyane, novembre 2015


c. Les actions pour le désenclavement numérique

Le développement d’une économie numérique sur le territoire guyanais représente une opportunité en concordance avec la jeunesse de la population et ses besoins.

Deux projets phares sont en cours pour améliorer la connectivité de la Guyane, et celle du CSG. Ainsi équipé, ce dernier pourra proposer une offre de service numérique de haut standard pour les opérateurs et améliorera sa compétitivité.

Une convention signée en 2014 avec la Région Guyane, envisage l’étude d’une charge utile de télécommunications, passagère d’un satellite principal, au profit du désenclavement numérique du territoire et relier l’intérieur des terres avec le littoral.

Par ailleurs, la Collectivité Territoriale de Guyane, les acteurs du secteur du numérique et le CNES, souhaitent raccorder la Guyane au câble sous-marin haut débit reliant l’Europe et le Brésil. Cette bretelle permettra le désenclavement numérique et la baisse des coûts de communication sur le territoire. Le CNES affectera 3 M€ à ce projet en 2016.

Au total, l’ensemble des actions que mène le CNES pour contribuer au développement de la Guyane, hors activité spatiale, représente un effort financier estimé à 11 M€ par an, soit 6% du budget du CNES au CSG.

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