DOSSIER DE PRESSE - Innovatech · La vente de logiciels peut donc s’assimiler à la vente d’un...

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Dossier de presse réalisé avec le soutien d’InnovaTech ASBL DOSSIER DE PRESSE Nearly New Software 21/02/2014

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Dossier de presse réalisé avec le soutien d’InnovaTech ASBL

DOSSIER DE PRESSE Nearly New Software

21/02/2014

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Acheter et vendre des logiciels informAtiques de seconde mAin

Genappe - Une plateforme innovante permet la revente des licences perpétuellesLe 3 juillet 2012, saisie dans le cadre de l’affaire « UsedSoft v Oracle », la Cour de Justice de l’Union européenne (CJE) légitimait, sous certaines conditions, la revente de licences perpétuelles de logiciels informatiques1. Le marché potentiel est colossal et c’est une PME wallonne – NearlyNewSoftware - qui a décidé de s’y attaquer. Chaque citoyen et chaque entreprise de l’Espace Economique européen peut désormais, grâce à NearlyNewSoftware (Genappe), réaliser de grosses économies.

UsedSoft, petite entreprise allemande, proposait depuis plusieurs années aux entreprises de revendre leurs licences inutilisées de logiciels Oracle2. Le géant informatique l’attaqua sous le motif que l’acheteur de licences informatiques n’en possédait pas la propriété intellectuelle. Incertaine quant à l’interprétation de certains points de droit européen, la Cour de Justice fédérale allemande (Bundesgerichtshof ) en référa à la Cour de Justice européenne qui, à la surprise générale, donna raison à UsedSoft : l’acquéreur légitime d’une licence informatique a le droit de la revendre, sans que l’éditeur – Oracle dans ce cas – ne puisse s’y opposer.

La décision de la CJE fit grand bruit dans les milieux spécialisés. Les experts prévoyaient déjà une explosion du marché de seconde main et des milliards d’euros d’économies pour les entreprises et les particuliers.

Il n’en fut rien… Un an et demi après cette décision sans précédent, force est de constater que le marché est encore balbutiant. En effet, les éditeurs de logiciels, soucieux de préserver leurs marges, ont minimisé – étouffé, diront les mauvaises langues – les possibilités de revente. Certains ont même introduits des clauses plus restrictives dans leurs contrats.

La Cour de Justice, la plus haute juridiction de l’Union européenne en matière de droit de l’Union européenne, interprète le droit de l’Union et en assure son application uniforme dans tous les états membres. Sa juridiction est obligatoire et ses décisions s’imposent à tous dans l’Union européenne… même aux multinationales !

La naissance de NearlyNewSoftware

Cécile Grégoire, ingénieur commercial (UCL) et détentrice d’un DES en Economie Européenne (ULB), a un parcours professionnel aussi chargé que varié. Active dans les réseaux informatiques chez Procter&Gamble et chez HP, elle a ensuite été pendant 8 ans l’économiste principale d’EuroCommerce3, le lobby européen de la distribution.

1 Arrêt et conclusions dans l’affaire UsedSoft : http://curia.europa.eu/juris/liste.jsf?pro=&nat=or&oqp=&dates=&lg=&language=fr&jur=C%2CT%2CF&cit=none%252CC%252CCJ%252CR%252C2008E%252C%252C%252C%252C%252C%252C%252C%252C%252C%252Ctrue%252Cfalse%252Cfalse&td=ALL&pcs=Oor&avg=&page=1&mat=or&parties=usedsoft&jge=&for=&cid=3163192 Oracle est une entreprise américaine créée en 1977 par Lawrence Ellison. Ses produits phares sont Oracle Database (un système de gestion de base de données), Oracle Weblogic Server (un serveur d’applications) et Oracle E-Business Suite (un progiciel de gestion intégré). 3 EuroCommerce regroupe les fédérations nationales de commerce – dont Comeos en Belgique- ainsi qu’une trentaine de membres associés, pour l’essentiel de grands groupes de distribution.

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Elle s’attaqua au dossier prioritaire du lobby – les systèmes de paiement - et en particulier au problème des commissions interbancaires imposées par les géants Visa et Mastercard sur chaque transaction de paiement. Au nom d’EuroCommerce, elle créa le dossier à charge des deux géants des systèmes de paiement et de crédit, et permit à EuroCommerce de l’emporter contre MasterCard le 24 mai 2012 devant la Cour de Justice européenne. Treize milliards d’euros étaient en jeu.

C’est sur ce magnifique résultat que Cécile Grégoire quittera Eurocommerce.

Après six mois de travail acharné, elle crée le 1er janvier 2014 « NearlyNewSoftware », dont la marque a été déposée. Il s’agit d’une plateforme informatique qui permet aux entreprises de proposer à la vente les licences logicielles dont elles ont la propriété et d’acheter des licences de « seconde main ». A la différence des sites de revente comme eBay, NearlyNewSoftware vérifie la validité des licences avant de les poster sur la plateforme. Tout risque de piratage est ainsi écarté.

Les critères de la CJE

Les licences logicielles doivent répondre à un certain nombre de critères pour pouvoir être revendues. La CJE, dans son arrêt UsedSoft, a ainsi imposé que :

• la première vente de la licence doit avoir eu lieu dans l’Espace Economique Européen ;

• le vendeur doit prouver l’avoir achetée légalement ;

• les licences vendues devaient avoir un caractère perpétuel ;

• le vendeur doit prouver qu’il n’utilise plus la licence.

La vente de logiciels peut donc s’assimiler à la vente d’un livre que l’on ne peut ni copier, ni louer, mais que l’on peut revendre sur le marché de l’occasion. Et comme un livre, les logiciels ne peuvent être découpés en parties. Si vous disposez de 500 licences, vous devez vendre les 500 licences en un seul lot.

Moyennant ces conditions, les catalogues de logiciels de seconde main sont portés en ligne et sont accessibles à tous.

Pour le citoyen également !

Pour des raisons pratiques, NearlyNewSoftware a décidé de n’ouvrir la plateforme, dans un premier temps, qu’aux entreprises. Néanmoins, chaque personne qui possède des licences de logiciels peut, en toute légalité, les revendre. « Personne n’est au courant de ces possibilités. C’est vraiment dommage, car chacun pourrait en retirer des bénéfices substantiels ! »

Anonymisés

NearlyNewSoftware a choisi de ne pas être propriétaire des licences qui sont vendues via sa plateforme. « Les entreprises vendeuses souhaitent garder l’anonymat pour des raisons commerciales, et pour ne pas être la cible de représailles potentielles des éditeurs de logiciel. Nous sommes l’intermédiaire neutre. »

Des avantages pour l’environnement

Pour l’heure, Cécile Grégoire travaille sur l’offre. « Les premières licences sont déjà en ligne. Pour l’instant, nous négocions avec une entreprise qui souhaite vendre des licences pour un montant estimé à 2 millions d’euros. Les entreprises en faillite disposent aussi d’un capital logiciel dont elles ignorent la valeur.

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C’est la raison pour laquelle nous avons écrit à tous les présidents des tribunaux de commerce ainsi qu’aux chambres de commerce ».

« J‘ai une vision long terme de la vie, explique Cécile Grégoire. J’imagine sans cesse de nouveaux projets. Dès que j’en ai compris les enjeux, la plateforme NearlyewSoftware est devenue une évidence. J’aime le défi incroyable d’aider à créer un marché totalement neuf et d’aider les entreprises en Europe à faire des économies. Les questions mêlant le droit, l’économie et les défis commerciaux me passionnent. Cela fait un an et demi que l’Europe a ouvert le marché de l’occasion pour les licences logicielles, mais peu d’entrepreneurs connaissent assez ce marché complexe pour démarrer un tel projet. Pourtant, l’idée est toute simple ! »

De grands comptes

« Aujourd’hui on peut déjà acheter des logiciels sur eBay. Mais c’est toujours très aléatoire : le risque de piratage existe et il peut être difficile de s’assurer de recevoir un service de maintenance. C’est certainement une des raisons pour lesquelles les grandes entreprises ont jusqu’à présent été frileuses à ce sujet et c’est pourquoi nous vérifions nous-mêmes la validité des licences et nous proposons de négocier avec les éditeurs de logiciel des conditions favorables de support et maintenance.

Nous souhaitons entretenir de bonnes relations avec les éditeurs de logiciels, un véritable pacte de coopération, notamment en matière de maintenance et de support technique. L’une des craintes des entreprises est en effet de faire l’acquisition de ces licences et de ne pas disposer de contrats de maintenance. Pour y arriver, nous redistribuons une bonne partie de notre marge auprès des sociétés de maintenance afin qu’elles trouvent un intérêt à travailler avec nous. Des sociétés de maintenance ont d’ores et déjà été contactées et sont intéressées. Les négociations se font de toute façon au cas par cas. »

Les prix

A l’état « neuf », les licences logicielles constituent un poste de dépenses important pour les entreprises. Pour n’en citer que deux des plus utilisées, une licence Microsoft Office Professional 2013 coûte 500 dollars et le logiciel de dessin Autocad4 coûte 5.589 euros par utilisateur.

Une décote de 40%

« Nous agissons un peu comme une agence immobilière. C’est le vendeur qui décide du prix auquel il souhaite vendre ses licences. Nous conseillons toutefois une réduction de 30 ou 40% par rapport aux prix du marché. Ces prix seront modulés en fonction du type de licence, de l’âge de la licence et de l’urgence de la vente (comme dans le cas des faillites). »

De leur côté, les acheteurs établissent une « wish-list » sur le site, un formulaire dans lequel ils font part de leurs souhaits d’acquisition.

« Les gains pour les entreprises via NearlyNewSoftware sont donc potentiellement énormes. »

4 Autocad Design Suite Standard 2014

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Eviter les gaspillages !

Les milliers d’éditeurs de logiciels dans le monde offrent aux entreprises et aux particuliers une bibliothèque qui ne cesse de croître. Selon Gartner, la dépense en IT au niveau mondial va croître de 3,1% en 2014 (pour atteindre 3,8 trilliards… 3800 milliards de dollars !). Selon cette étude, ce sont les logiciels d’entreprises qui connaîtront la croissance la plus forte (6,8%, à 320 milliards de dollars). En Europe, selon Forrester, les entreprises ont dépensé, pour la seule année 2013, 98,4 milliards de dollars5.

Des chiffres importants qui s’expliquent notamment par le fait que les éditeurs « poussent à la consommation ». En conséquence, on dénombre énormément de logiciels inutilisés dans le parc informatique européen. Un gaspillage qui coûte cher aux entreprises, notamment en frais de maintenance qui représente environ 20% du prix de la licence neuve. Outre le prix d’achat, les entreprises de par le monde dépensent 12 milliards de dollars en maintenance pour des logiciels qu’elles n’utilisent pas !6

Prenons l’exemple anglais. On y découvre7 que la majorité des organisations (77%) n’ont jamais essayé de récupérer l’argent associé à leurs licences inutilisées.

Et c’est ne rien dire des entreprises qui, en faillite, voient leur parc informatique revendu au prix du hardware d’occasion, sans jamais se soucier de la valeur de revente des logiciels qui composent ce parc.

Le marché potentiel de « NearlyNewSoftware »

« Sur base de nos connaissances et expérience du marché, explique Cécile Grégoire, nous faisons l’hypothèse que 30% des dépenses en logiciels concernent des licences perpétuelles. En effet, de plus en plus de vendeurs de logiciels proposent désormais de « louer » leurs produits (probablement environ 30% en 2013). D’autre part, nous estimons à 40% les dépenses en maintenance et support sur les licences existantes. Les dépenses en licences perpétuelles en Europe sont donc d’environ $29 milliards par an. »

Le marché de l’occasion en pleine croissance

Selon Dominique André-Chaigneau8, le marché des biens d’occasion ne connaît pas la crise ! Il s’appuie sur une étude réalisée par Xerfi, intitulée « La distribution de biens de consommation d’occasion (équipement de la personne, équipement de la maison, multimédia, culture-loisirs) : analyse des tendances de consommation et du marché, forces en présence et enjeux stratégiques ».

5 http://techcrunch.com/2013/07/15/forrester-2-1-trillion-will-go-into-it-spend-in-2013-apps-and-the-u-s-lead-the-charge/ 6 Procurian, How Software Maintenance Fees Are Siphoning Away Your IT Budget 7 Extraits du Software Efficiency Report de 2011 http://www.1e.com/download/1edocuments/Software-Efficiency-Re-port-2011-UK.pdf8 Toute La Franchise©, 10 mars 2013

quelques chiffres

•92% des managers admettent avoir des « shelfwares » (des logiciels qui n’ont même pas été installés), et en moyenne 22 pourcents des licences achetées ne seront jamais installées !

•Onestimeà1,7 milliards de livres sterling les montants que les sociétés pourraient éviter de dépenser en logiciels inutilisés et en « shelfware ».

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En France, il s’agit d’un marché estimé à 5,5 milliards d’euros en 2012, soit 0,5% de la consommation totale des ménages. Et selon les auteurs de l’étude, « le dynamisme de ce marché se confirmera au moins jusqu’en 2015 avec une croissance annuelle moyenne de 6,5% par an en valeur ».

Pourquoi ? De l’acheter malin à l’acheter citoyen

Si clairement, comme le souligne Xerfi, médiateur du monde économique, « le marché de l’occasion offre une bouffée d’oxygène au budget des ménages, alors que le poids des dépenses contraintes et pré-engagées ne cesse de croître (42% de la consommation totale des Français en 2012 contre 39% en 2000) », les raisons strictement financières tendent à laisser la place à d’autres motivations.

Selon Xerfi, le « consommer malin » n’est plus le seul moteur du marché de la seconde main en France. Aujourd’hui, les pratiques sont également largement impactées par « la montée en puissance des motivations écologiques et citoyennes ainsi que de l’évolution des offres commerciales ». Des logiques de consommation purement rationnelles (faire des économies), les consommateurs passent peu à peu à des logiques de plus en plus associées à la notion d’achat plaisir. Une aberration qui aurait fait bondir encore il y a quelques années. Mais les temps changent ! « La pratique de l’occasion a d’ailleurs fondamentalement changé dans son aspect social. Très individuelle, parfois dévalorisante il y a encore quelques années, elle est passée au stade de pratique décomplexée et d’expérience collective valorisée ». De plus, internet a largement ajouté à ces nouvelles expériences une dimension communautaire.

Désormais, le marché de l’occasion devient tendance. « On échange de plus en plus entre consommateurs motivés par un même centre d’intérêt, voire entre passionnés d’un même univers ». Tous ces nouveaux éléments cumulés amènent à de nouvelles pratiques, et de nouvelles offres. « Le marché de l’occasion vit un changement durable et structurel. Un changement qui s’inscrit dans l’épuisement et le rejet du modèle de l’hyperconsommation et l‘avènement d’une économie des fonctionnalités dont la consommation collaborative est une des représentations. »

La vente de logiciels de seconde main est évidemment un peu particulière et pour plusieurs raisons :

• Un logiciel, ce n’est pas comme voiture qui perd de sa valeur dès que quelqu’un la conduit. Le logiciel ne s’use pas quand il est utilisé : il ne perd de sa valeur qu’à l’arrivée d’une nouvelle version.

• Le mode distribution est un peu particulier : la quasi totalité des licences sont téléchargeables directement sur le site des éditeurs. On ne vend presque plus de logiciels avec un CD d’installation.

• Le marché est limité à l’Espace Economique Européen, c’est-à-dire 28 pays européens, plus trois des quatre membres de l’Association européenne de libre-échange (AELE), une association d’États visant à établir une zone de libre-échange en Europe (Islande, Liechtenstein et Norvège). La Suisse n’en fait pas partie.

• Le public visé n’a pas encore le réflexe d’acheter ses logiciels en seconde main. Il n’existe d’ailleurs que très peu d’entreprises qui pratiquent ce modèle business.

« Notre modèle est unique, car résolument coopératif : à notre avis, c’est seulement en accord avec les éditeurs, les sociétés de maintenance et les asset managers (gestionnaires de parcs informatiques) que le marché de l’occasion se développera de façon stable et sécurisée. »

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Contact :

Cécile GrégoireRue du Moulin 21474 Ways (Genappe)

www.nearlynewsoftware.com

+32 477 376967

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En savoir plus sur InnovaTech :

Ce dossier de presse a été réalisé avec l’aide d’InnovaTech.InnovaTech accompagne les porteurs de projets et entreprises innovantes dans leur projet d’innovation technologique et les aide à se promouvoir auprès de la presse.InnovaTech est financée par le Fonds social européen et la Wallonie.

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