Dossier de presse expo parure

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www.museedumalgretout.be 28 rue de la Gare B-5670 Treignes - Belgique +32 (0)60 39 02 43 Dessin © Benoît Clarys 2003 ; Éditeur responsable : C. Bellier, Cedarc asbl, 28 rue de la Gare, B-5670 Treignes, Belgique EXPOSITION Il n’y a pas d’Âge(s) pour se faire beau La parure de Cro-Magnon à Clovis 06/05/2012 11/11/2012 DOSSIER DE PRESSE EXPOSITION «Il n’y a pas d’Âge(s) pour se faire beau. La parure de Cro-Magnon à Clovis

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www.museedumalgretout.be28 rue de la Gare B-5670 Treignes - Belgique +32 (0)60 39 02 43

Dessin © Benoît Clarys 2003 ; Éditeur responsable : C. Bellier, Cedarc asbl, 28 rue de la Gare, B-5670 Treignes, Belgique

EXPOSITION

Il n’y a pas d’Âge(s) pour se faire beau

La parure de Cro-Magnonà Clovis

06/05/201211/11/2012

DOSSIER DE PRESSEEXPOSITION

«Il n’y a pas d’Âge(s) pour se faire beau. La parure de Cro-Magnon à Clovis

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«Il n’y a pas d’Âge(s) pour se faire beau. La parure de Cro-Magnon à Clovis»

Sommaire

1) Présentation du cedarc / Musée du Malgré-Tout

2) Présentation de l’exposition

3) Les musées préteurs

4) Le parcours muséographique

5) Quelques objets

Bracelet et collier en perles, fibule discoïde en or et deux fibules ansées. Tombe f250, Quaregnon. Fin du VIIè s. apr. J.-C. Service public de Wallonie © SPW

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1) Présentation du cedarc / Musée du Malgré-Tout

Le Cedarc est une asbl créée en 1985, à l’initiative de Claire Bellier et de Pierre Cattelain, tous deux archéologues préhistoriens. Cette association a pour but l’étude, la mise en valeur et la diffusion des connaissances concernant le patrimoine archéologique dans son sens le plus large. Le centre dispose d’un musée (expositions permanentes, expositions temporaires, publications didactiques…), d’un parc archéologique, d’un atelier de moulage et d’une des bibliothèques les plus riches de Belgique en la matière. Les recherches et études sont quant à elles matérialisées par des fouilles et des publications spécialisées.

Le Musée du Malgré-Tout possède deux espaces d’exposition permanente, et un espace d’exposition temporaire. Afin d’accueillir les visiteurs dans les meilleures conditions, tout est présenté de manière bilingue (français-néerlandais). Le Musée s’efforce, en permanence, de donner aux visiteurs une information claire et complète : il n’est pas nécessaire d’acheter un catalogue pour comprendre les expositions. Les catalogues offrent une information plus approfondie pour les visiteurs les plus intéressés.

Le Patrimoine archéologique préhistorique et gallo-romain du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse occupe un des deux espaces dédiés aux collections permanentes. Chaque période ou thème est expliqué à deux niveaux : un texte, concis et clair pour les adultes, une bande dessinée bien illustrée pour les plus jeunes.

Une galerie de Préhistoire mondiale occupe l’autre espace permanent : elle retrace l’évolution de l’Homme et de ses industries, dans diverses parties du monde, des origines jusqu’au début de l’agriculture et de l’élevage, au Néolithique. Elle est complétée par des panneaux interactifs pour les jeunes.

Les expositions temporaires observent toujours, quant à elles, un axe archéologique quel qu’il soit. Elles disposent d’un grand espace central, très lumineux, équipé de vitrines totalement transparentes qui permettent de voir les objets sur toutes leurs faces. La salle, climatisée, est équipée en mezzanine d’un espace informatique interactif, muni de six ordinateurs, sur lesquels les visiteurs ont accès à des sites internet, ainsi qu’à divers CD-Rom ou DVD-Rom d’archéologie.

Contour découpé en forme de tête de che-val. Isturitz, Pyrénées-Atlantiques. Magda-lénien. Photo Pierre Cattelain © cedarc.

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2) Présentation de l’exposition

Depuis l’Homme de Néandertal, les objets de parure sont omniprésents dans toutes les régions habitées par l’Homme et à toutes les époques. De tout temps, le rôle de la parure ne se limite pas à l’ornementation ou à l’esthétique, elle témoigne aussi souvent de l’appartenance à un groupe ou à une classe d’âge, d’une position dans la hiérarchie sociale, d’un statut particulier (fille nubile ou femme mariée, militaire, religieux…) et peut également avoir des va-leurs apotropaïques ou encore de trophées. Dans certaines régions, telle la Polynésie, certaines parures ne sont pas destinées à être portées et servent exclusivement lors d’échanges, comme une invitation à faire circuler les personnes.

L’archéologie nous a livré en quantité pendeloques, perles, bracelets, bagues… Si cer-tains de ces éléments nous sont très familiers, parce que très semblables aux parures d’aujourd’hui, d’autres n’ont pu être correctement interprétés que grâce aux découvertes funéraires. La fouille des tombes nous renseigne ainsi sur la disposition des bijoux sur le corps. L’ethnographie, quant à elle, nous suggère nombre d’hypothèses sur les diverses significations et fonctions des parures.

Le sujet étant particulièrement vaste, l’exposition se limite volontairement à l’Europe occi-dentale, des débuts du Paléolithique supérieur jusqu’à la période mérovingienne. Au travers des quelques 150 objets, on passe ainsi progressivement des parures en os, ivoire et coquillages aux bi-joux en pierre, puis en métal et en verre ornés ou pas de pierres précieuses ou semi-précieuses, ou encore émaillées. La variété des matériaux ne le cède en rien aux techniques mises en œuvre de plus en plus élaborées, surtout dans le traitement du métal, des émaux et dans la taille des gemmes.

Infos

Adresse : 28, Rue de la Gare B-5670 TreignesTél. : (0032) 60 / 39 02 43 - Fax : (0032) 60/ 39 04 70

Mail : [email protected] web : www.museedumalgretout.be

Horaires : du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30 et le week-end et les jours fériés de 10h30 à 18h.Fermé le mercredi sauf férié et vacances scolaires.

Gratuit le premier dimanche du moisPersonne de contact : Giuseppe Vincenzo Di Stazio ([email protected])

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3) Les musées préteurs

Les prêts ont été consentis par les institutions suivantes :

- Ath, Espace gallo-romain. - Archéosite d’Aubechies - Beloeil. - Bavay, Forum antique de Bavay. Musée archéologique du département du Nord. - Bruxelles, Institut royal des Sciences Naturelles de Belgique. - Bruxelles, Musées royaux d’Art et d’Histoire. - Carnac, Musée de Préhistoire. - Charleroi, Société royale d’Archéologie, d’Histoire et de Paléontologie. - Fribourg, Service archéologique de l’Etat de Fribourg. - Han-sur-Lesse, Musée du monde souterrain. - Libramont, Musée des Celtes. - Louvain-la-Neuve, Musée de Louvain-la-Neuve. - Morlanwelz, Musée royal de Mariemont. - Namur, Musée archéologique. - Nivelles, Musée communal d’archéologie, d’art et d’histoire. - Paris, Bibliothèque nationale de France. - Péronne, Musée Alfred Danicourt. - Saint-Germain-en-Laye, Musée d’Archéologie nationale et domaine national. - Soignies, Musée du Vieux cimetière. - Service public de Wallonie - Direction de l’Archéologie. - Tongres, Gallo-romeins Museum.

Bracelets en verre, perles en verre et fibules. Second Âge du fer, Ve - IVe s. av. J.-C. Canton de Fribourg (Suisse) © Service archéologique de l’Etat de Fri-bourg.

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4) Le parcours muséographique

a) Paléolithique et Mésolithique

Les plus anciennes parures connues en Europe remontent au Châtelperronien, entre -38 000 et -32 000 ans. Il s’agit de dents encochées et de pendeloques en os et de coquillages, façonnées et/ou utilisées par les derniers Néandertaliens. Dès l’Aurignacien, il y a plus de 30 000 ans, on produit des pendeloques simples, des bracelets, des colliers et des coiffes. On retrouve ces bijoux non seulement dans les tombes, masculines ou féminines, mais aussi dans les campements, sous forme d’objets inachevés ou perdus. Les coquillages, frais ou fossiles, et les dents animales constituent des matériaux de prédilection pour la confection de parures. Au Mésolithique, entre -8 000 et -5 000 ans, colliers, bracelets et résilles en dents et coquillages sont toujours bien présents, avec des choix souvent différents pour les deux sexes. b) Néolithique

Au Néolithique ancien, les parures sont très proches de celles des périodes précédentes mais on retrouve des bracelets en pierre dans les tombes mais également dans les habitats. Associés à des restes féminins, ils sont portés en nombre aux deux bras. Le matériau le plus utilisé est le schiste ou le calcaire, mais on en connaît aussi de très beaux exemplaires en roche verte, la serpentinite.

Le Néolithique moyen mégalithique livre, outre de nombreuses pendeloques en pierre, ovales ou en forme de hache miniature perforée, des colliers et des bracelets en variscite (pierre vert turquoise, très lumi-neuse).

Au Néolithique final, les colliers en dents animales sont à nouveau bien attestés, qu’il s’agisse d’incisives de bovidés, de canines d’ours et de canidés.

c) Âge du Bronze

La parure de l’Âge du Bronze, parce qu’elle est identitaire, paraît extrêmement variée, d’une époque à l’autre, d’une région à l’autre. La parure se porte autour du cou, autour de la taille, aux bras, aux jambes, dans les cheveux. Les métaux, principalement le bronze et l’or, sont utilisés à côté de l’os, de la pierre et de matières plus périssables, végétales (feuilles) ou animales (plumes). Les matières ou les techniques utilisées proviennent parfois de fort loin, ajoutant au prestige du porteur.

Parure composée de 28 littorines perforées. Coquillage. Gravettien (ca 25 000 av. J.-C.). Les Eyzies de Tayac, Abri de Cro-Magnon (F). MAN, Saint-Germain-en-Laye. Photo Pierre Cattelain © Cedarc.

Collier de perles en callaïs. Variscite. Néolithique moyen (ca 4 500-4 000 av. J.-C.). Dolmen à couloir de Kerlagat, Carnac (F). Musée Préhistorique Miln-Le Rouzic de Carnac © Musée Préhistorique Miln-Le Rouzic, Carnac.

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d) Âge du Fer

Les bijoux de parure concernent surtout les femmes, qui portaient des torques souvent associés à une paire de bracelets, assortis entre eux. Avec le Second Âge du Fer, par ailleurs, l’utilisation de la fibule se géné-ralise et, autour de Neufchâteau, autant les hommes que les femmes en portent. Nous sommes à nouveau, en tout cas pour les bijoux de parure, dans une logique identitaire. Perles en ambre et en verre, bracelets en verre et pendeloques en corail étaient également portés dans nos régions.

Au même moment, en Italie, ont lieu les contacts entre les Celtes, les Étrusques et les Grecs. Les autres communautés « périphériques », celle de Golasecca notamment, joueront un rôle d’intermédiaire entre l’Europe tempérée et la Méditerranée. Durant cette période, les bijoux déposés dans les tombes relativement modestes semblent uniformes. La fibule est l’élément de parure le plus caractéristique de cette époque.

e) Etrurie

L’orfèvrerie connaît un essor considérable en Étrurie. Elle va fortement être influencée par dif-férentes cultures, en particulier les mondes grec et oriental, qui favorisent l’émergence d’une classe aristocratique qui va tirer profit de l’intensification du commerce. Les bijoux en or vont abonder dans les sépultures « princières ». Les riches parures combinent souvent des techniques très élabo-rées comme la granulation et le filigrane qui apparaissent en Étrurie dès le milieu du VIIIe s. av. J.-C.

f) Epoque romaine

La parure peut adopter diverses fonctions : esthétique, fonctionnelle, symbolique, protectrice, reli-gieuse, ou bien encore marqueur du statut social du porteur, voire de son origine géographique. La parure est très variée : Bagues, bracelets, colliers et pendentifs, boucles d’oreilles, épingles à cheveux, fibules, diadèmes ou parures de cheveux en perles, chaînes de poitrine, ce à quoi l’on peut ajouter les boucles de ceinture. D’abord influencée par les modes et techniques grecques et étrusques, celle-ci verra se développer de nouvelles tendances, comme, par exemple, l’utilisation plus importante de pierres précieuses et semi-précieuses incrustées. Mais les orfèvres romains vont aussi innover, notamment avec l’apparition de l’ « opus interrasile » ou de la technique du niellage.

g) Epoque mérovingienne

Les artisans du Moyen-Âge ont produit une quantité remarquable d’objets de parure (bijoux et acces-soires vestimentaires) que nous transmettent les sépultures. Les bijoux et les fibules sont généralement réservés aux femmes mais se retrouvent aussi parfois dans les mobiliers masculins. Ils répondent alors à des motiva-tions symboliques ou liées au statut social. La ceinture est portée aussi bien par l’homme que par la femme. Les types nombreux et variés de perles en verre témoignent du goût des populations mérovingiennes pour la polychromie. Les colliers se composent de perles aux dimensions variables et parfois de pendentifs en métal. Les bracelets sont faits de grosses perles et certaines petites perles peuvent être brodées sur le vêtement.

Ensemble de parures en bronze et en lignite provenant de tumuli de Cordast (Canton de Fribourg. Premeir Âge du Fer (600-550 av. J.-C.) © Service archéologique de l’Etat de Fribourg.

Fibule ronde cloisonnée. Argent et grenat. Mérovingien ancien 1(470/480 - 520/530 apr. J.-C.). Bossut-Gottechain, tombe 21. Service public de Wallonie © SPW.

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5) Quelques objets

a) Bracelet. Serpentine. Irchonwelz «La Bonne Fortune». Groupe de Blicquy - Villeneuve-Saint-Germain (ca 5 000 av. J.-C.). Collection de la Domus Romana, Aubechies. Photo Pierre Cattelain © Cedarc.

Les bracelets en pierre sont l’apanage des gens du Blicquy - Villeneuve - Saint-Germain. En Belgique, les anneaux sont fabriqués sur place, au départ d’une plaque, découpée et perforée. Le centre est élargi au moyen de perçoirs puis de tarauds en silex ou en grès à mèche de plus en plus épaisse, jusqu’à obtenir un anneau qui sera poli sur la tranche et les faces. Le bracelet est plat et la petitesse du diamètre intérieur laisse supposer que ceux-ci étaient portés par des enfants ou des femmes.

b) Collier à pendeloques en forme de lunule. Pâte de verre et argent. Matagne-la-Grande, Sanc-tuaire du «Bois des Noël». 330-402 apr. J.-C. Musée du Malgré-Tout, Treignes. Photo Pierre Cattelain © cedarc.

Collier (remonté) en perles de pâte de verrre le plus souvent translucide. Il est composé de 8 perles prismatiques vert émeraude de section hexagonale, 6 perles cylindriques de même couleur, 1 perle polyédrique

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bleue, 1 perle discoïde noire, 1 perle hémisphérique de couleur ambrée, 26 perles biconiques vert clair opaque, 5 perles biconiques bleues, 2 perles biconiques vert émeraude et 7 perles annulaires vert clair opaque. Cet ensemble est complété par trois pendentifs en forme de lunules, en argent, avec anneau de suspension. Ce type de lunule est, en Belgique, caractéristique du IVe siècle et se retrouve dans des tombes (dont une d’enfant) et dans des sanctuaires. Les lunules à fonction apothropaïque sont connues en Grèce dès le 1er millénaire avant notre ère. Elles illustrent la relation étroite qui unit la lune aux femmes et aux divinités féminines en raison du rythme menstruel qui correspond au cycle lunaire. A l’époque romaine, elles font partie des bijoux féminins comme en attestent textes et figurations, et sont associées aux déesses de fécondité et aux déesses-mères (Diane, Cérès, Matronae...).

c) Fibule polylobée. Or, argent, alliage de cuivre, grenat et pâte de verre. Quaregnon/Grand’Place, tombe F250. Mérovingien récent 2/3 (630/640 – 700/710). Service public de Wallonie © SPW.

Fibule polylobée en or, maintenue sur une âme en alliage de cuivre au moyen de 8 rivets en argent. Le plateau est orné de fils d’or filigranés et cerclé de deux chaînettes de fil d’or torsadé. Neuf cabochons en pâte de verre sont montés en bâtes. Les 71 grenats qui ornent la fibule proviennent de Bohème. Elle a été trouvé dans une tombe féminine. La défunte était inhumée dans un cercueil de plan rectangulaire posé sur deux traverses et elle portait cette fibule au niveau de la poitrine.