Coup d’envoi de la géothermie à Arcueil et Gentilly

Dossier de presse

Mardi 23 avril 2013 Maison du projet ORU Arcueil Gentilly

2

SOMMAIRE

Coup d’envoi de la géothermie à Arcueil et Gentilly p.4 Des objectifs environnementaux, économiques et sociaux Un projet ambitieux et durable La conception technique de la production Une centrale géothermique pour juin 2015 Une réponse solidaire face à la montée de la précarité énergétique La Délégation de Service Public

Les acteurs du projet p.11 Le SIPPEREC Les communes d’Arcueil et de Gentilly Le délégataire : Cofely Réseaux

La géothermie : quel fonctionnement pour quels objectifs ? p.17 Capter la chaleur de la terre Chauffer les équipements publics, les entreprises et l’habitat collectif Préserver son cadre de vie Bénéficier d’une énergie locale, disponible et compétitive

Développer la géothermie en Île-de-France : zoom sur le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie (SRCAE) p.22 Enjeux du développement du chauffage urbain en Île-de-France Enjeux du développement de la géothermie en Île-de-France

3

Fortes de relations intercommunales établies depuis plusieurs décennies, les villes d’Arcueil et de Gentilly ont fait le choix de s’engager dans un projet ambitieux et durable : réaliser un projet de géothermie profonde commun aux deux villes. À cet effet, les deux communes ont transféré au SIPPEREC, Syndicat Intercommunal de la Périphérie de Paris pour l’Électricité et les Réseaux de Communication, leur compétence en matière de mise en œuvre d’actions et d’installations de production et de distribution d’énergie géothermique. Les études menées par le SIPPEREC ayant démontré la faisabilité technique et économique du projet, une délégation de service public a été lancée et attribuée, lors du comité syndical du 28 mars 2013, à GDF Suez Énergie Services (ayant pour nom commercial Cofely Réseaux Île-de-France) pour déployer et exploiter un réseau qui va couvrir les besoins d’environ 10 000 équivalent-logements pour un investissement de plus de 32 millions d’euros. Cette opération est la première création de géothermie profonde au Dogger en Île-de-France depuis une trentaine d’années. Elle s’inscrit dans le cadre du programme de relance de la géothermie, initié par la Région Île-de-France dans le Schéma Régional Climat Air Énergie (SRCAE). À ce titre, elle est soutenue financièrement par le fonds chaleur mis en place par l’ADEME et la Région Île-de-France.

4

Des objectifs environnementaux, économiques et sociaux pour un projet de développement durable Dans la dynamique de l’opération de renouvellement urbain menée au Chaperon Vert, les deux communes d’Arcueil et Gentilly ont décidé de s’engager dans un projet ambitieux et durable : réaliser un réseau de géothermie commun aux deux villes, répondant à un double objectif environnemental et social.

Un projet environnemental Une étude sur le projet Arcueil-Gentilly estime qu’environ 14 600 tonnes de CO2 seront économisées chaque année, soit presque l’équivalent des émissions de 8 000 véhicules en une année. Un projet économique Dans un contexte de raréfaction et d’envolée des prix des énergies fossiles, ce projet garantit une maîtrise des coûts et donc des factures de chauffage, sur le moyen et long terme.

Un projet social Idéalement, les bâtiments raccordés à un réseau de géothermie doivent contenir un grand nombre de logements afin d’optimiser le réseau. Les grands ensembles de logements sociaux comme celui du Chaperon Vert sont donc particulièrement désignés pour ce genre d’opération. Les locataires trouveront une diminution de leurs charges liées au chauffage dans le temps et une stabilité financière. C’est aussi une réponse solidaire face à la montée de la précarité énergétique qui touche de plus en plus de ménages, les factures d’énergies fossiles ne cessant d’augmenter.

5

Un projet ambitieux et durable Le projet La centrale et le réseau de chaleur associé couvriront les besoins énergétiques d’environ 10 000 équivalent-logements (équipements publics, immeubles collectifs et entreprises) sur les deux communes. 13 km de réseau et 86 sous-stations La géothermie et la pompe à chaleur assureront 65 % des besoins annuels du réseau. 100 GWh environ seront produits chaque année. L’investissement 32,2 M € : investissement au premier établissement du délégataire pour les travaux de forage, de création et d’extension du réseau de chaleur, de distribution et livraison de chaleur aux usagers. 8,5 M € HT : investissement pour le gros entretien et le renouvellement des installations sur la durée du contrat. L’opération est soutenue financièrement par le fonds chaleur mis en place par l’ADEME et la Région Île-de-France.

La centrale de géothermie sera localisée sur un terrain à proximité de l’autoroute A6.

6

La conception technique de la production La centrale géothermique :

• Une pompe à chaleur (d’une puissance de 12 MW, nécessaire pour relever la température) ; • 3 chaudières d’appoint au gaz (3x6 MW) à condensation.

Les chaufferies existantes décentralisées :

• Utilisées en appoint ou en secours du puits de géothermie ; • Pour fournir le complément des besoins de chauffage, lorsque la température descendra en

dessous de 11°C.

Une installation de qualité :

• Une architecture bien intégrée dans son environnement ; • Une isolation phonique des locaux renforcée ; • Choix de matériaux de haute qualité.

7

Une centrale géothermique pour juin 2015 Les étapes du projet :

• Février 2011 : début des études

• Mars 2012 : enquête publique

• Novembre 2012 : permis minier accordé par la Préfecture • Mars 2013 : délibération du Comité du SIPPEREC pour

l’attribution de la délégation de service public • Mai 2013 : préparation de la plateforme de forage • Octobre 2013 : début des travaux de forage des puits • Mai 2014 : début des travaux de déploiement du réseau • Juin 2015 : mise en service

Forage au Dogger à environ 1 600 mètres, pour récupérer une eau à 64°C.

Le forage durera 4 mois, le temps nécessaire pour creuser les deux puits du doublet (un pour l’extraction et l’autre pour la réinjection). La construction du réseau de chaleur commencera en mai 2014. La centrale et le réseau de chaleur fonctionneront dès le mois de juin 2015. Le déroulement des travaux : Pendant les travaux, plusieurs mesures seront mises en place pour réduire l’impact sonore :

• Une machine de forage de dernière génération qui permettra de réduire le bruit de 15 à 20 décibels par rapport au matériel classique ;

• Un mur antibruit de très haute performance sera installé entre le puits de forage et les habitations environnantes, et permettra de réduire le bruit de 15 à 30 décibels.

8

Une réponse solidaire face à la montée de la précarité énergétique La géothermie est une solution propre, renouvelable et locale en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effets de serre. C’est aussi une réponse solidaire face à la montée de la précarité énergétique qui touche de plus en plus de ménages. Maîtriser les prix de l’énergie :

• Dans une tendance de hausse des prix de l’énergie, le coût de la chaleur géothermique sera de plus en plus compétitif année après année car le prix de la chaleur est moins sensible à la volatilité des prix des énergies fossiles.

• La part des énergies renouvelables dans le réseau de chaleur étant supérieure à 50 %, les usagers bénéficieront du taux réduit de la TVA à 5,5 %.

Prévenir et lutter contre la précarité énergétique : Pour répondre à la volonté des deux villes et du SIPPEREC, le délégataire Cofely s’est engagé à créer :

• Un fonds « chèques chaleur » pour aider les personnes précaires à payer leurs factures énergétiques et pour mener des actions de sensibilisation aux éco-gestes, en partenariat avec les acteurs environnementaux locaux ;

• Un fonds « petits travaux » destiné à l’amélioration des équipements et/ou des services offerts aux usagers.

9

La délégation de service public Le délégataire : Une délégation de service public a été attribuée par le SIPPEREC, après mise en concurrence, lors du comité syndical du 28 mars 2013, à Cofely Réseaux, filiale de GDF Suez Énergie Services. La société ARGÉO, créée par le délégataire, sera spécialement dédiée à la construction et à l’exploitation de la centrale et du réseau de chaleur à Arcueil et Gentilly. Cette réalisation couvrira dès juin 2015 les besoins d’environ 10 000 équivalent-logements pour un investissement de plus de 32 millions d’euros. Les missions du délégataire : Le délégataire a pour mission d’assurer la fourniture de chaleur aux abonnés dans le respect du principe de continuité de service public. Il doit notamment assurer :

• La conception, le financement et la réalisation des travaux ;

• L’exploitation de la production thermique, de la distribution et de la livraison de chaleur ;

• La création et l’extension du réseau de chauffage urbain en permettant le raccordement de nouveaux abonnés ;

• Le renouvellement et l’entretien de l’ensemble des ouvrages et équipements ;

• L’amortissement de toutes les installations ;

• L’organisation et la gestion des relations contractuelles avec les bailleurs, les aménageurs, constructeurs, promoteurs, copropriétés, usagers, etc.

• La gestion de la relation avec les abonnés ;

• La perception des redevances auprès des abonnés au titre des prestations ;

• La gestion du réseau, incluant la facturation des abonnés, les achats de combustibles, d’eau et d’électricité, etc.

• Le maintien d’un taux de couverture annuel en énergies renouvelables supérieur à 50 % pendant toute la durée de sa mission.

La durée : La concession est attribuée pour 30 ans.

10

Les acteurs du projet

11

Le SIPPEREC Établissement public local, le SIPPEREC regroupe 102 collectivités sur 7 départements d’Ile-de-France : l’Essonne, les Hauts-de-Seine, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise et les Yvelines. Partenaire public des collectivités territoriales d’Île-de-France, le SIPPEREC accompagne, conseille et assiste ses adhérents dans la mise en œuvre de leurs politiques publiques, dans les domaines des énergies et des communications, pour apporter un service public local de qualité. Il est l’interlocuteur privilégié des collectivités qui souhaitent développer une politique locale en faveur des énergies renouvelables aussi bien dans le solaire que dans la géothermie. Le SIPPEREC est présidé depuis avril 2008 par Catherine Peyge, Maire de Bobigny. . Accompagner les collectivités dans leurs projets : Afin d’aider les collectivités et établissements publics à développer les énergies renouvelables sur leur territoire, le SIPPEREC intègre depuis 2007 une compétence « développement des énergies renouvelables » à laquelle adhèrent 52 collectivités, et propose des solutions clés en main pour réaliser des projets de centrales solaires photovoltaïques, de réseaux de chaleur et de géothermie. Le syndicat accompagne les collectivités adhérentes depuis l’étude de potentiel jusqu’à la production, en passant par les financements et la gestion. Capter la chaleur de la terre grâce à la géothermie : L’objectif du SIPPEREC en géothermie est d’aider les communes à produire de l’énergie renouvelable à moindre coût pour alimenter en eau chaude sanitaire et chauffage les logements collectifs, les entreprises et les équipements publics. À cet effet, le comité syndical a souhaité nouer un partenariat avec l’Association des maîtres d’ouvrage en géothermie (AGEMO). Une étude d’état des lieux et des perspectives de développement de la géothermie en Seine-Saint-Denis a été réalisée sur le premier semestre 2010 permettant de lister les nouveaux projets possibles sur ce territoire. Une étude similaire est en cours sur le Val-de-Marne. En dehors du projet d’Arcueil/Gentilly, d’autres projets sont en cours à Rosny-sous-Bois/Noisy-le-Sec, Bagneux et Grigny/Viry Chatillon. Intérêt de la mutualisation pour développer de nouveaux projets :

• Mettre en commun des moyens qu’une ville seule ne peut pas mettre en œuvre • Bénéficier de l’expertise mutualisée de l’AGEMO et du SIPPEREC dans les domaines

technique, juridique, financier et de la communication • Avoir un pôle identifié par l’ADEME, la Région Île-de-France et la DRIEE • Rechercher des économies d’échelle sur le plan études et travaux • La collectivité reste maîtresse de ses choix stratégiques : indépendance financière de

chaque opération et comité de pilotage par opération

12

Produire localement de l’électricité renouvelable d’origine solaire photovoltaïque Le SIPPEREC a déjà réalisé 37 centrales solaires photovoltaïques dans 20 communes, pour une production annuelle de 1,25 GWh soit l’équivalent de la consommation d’électricité de 357 foyers de 4 personnes (hors chauffage, selon les données de l’ADEME). 5 nouveaux projets sont en cours de développement pour des travaux à l’été 2013. Plusieurs types de technologies : brise-soleil, sur bac-acier (toiture), intégrés en toiture tuiles, sur garde-corps, intégrés sur membranes d’étanchéité, sur bacs lestés, en verrière.

Brise-soleil

Bac acier sur toiture

Verrière

Intégration toiture

13

Les communes d’Arcueil et de Gentilly Dans la dynamique de l’opération de renouvellement urbain menée au Chaperon Vert, les communes d’Arcueil et de Gentilly ont décidé de s’engager dans un projet ambitieux et durable : réaliser un réseau de géothermie commun aux deux villes. Un projet majeur pour les deux villes : L’élément déclencheur de ce projet est une grande opération ANRU dans un quartier créé il y a 50 ans, le Chaperon-Vert, et qui avait déjà été à l’origine de la création de l’office intercommunal. Cette opération souligne l’importance de l’intercommunalité dans ce type de projet. Le territoire d’Arcueil/Gentilly comporte de nombreux logements sociaux, qui seront les premiers bénéficiaires du réseau de chaleur. Ce projet s’inscrit dans les actions menées par les villes pour contribuer à la réduction de la précarité énergétique. En juin 2015, environ 6 000 logements collectifs, de nombreux bâtiments et équipements publics (écoles, centres administratifs et culturels) ainsi que des bureaux et centres commerciaux situés sur le territoire des deux communes seront alimentés par ce réseau de chaleur géothermique. Un projet réalisé sous maîtrise publique : Grâce à l’aide du SIPPEREC, ce projet se réalise sous maîtrise publique, et les villes sont pleinement associées à chaque étape, au sein d’un comité de pilotage. Pour un service public de qualité, les villes continuent à s’engager sur le contrôle et le suivi de la délégation de service public pour cette opération de géothermie, en collaboration avec le SIPPEREC.

14

La commune d’Arcueil À Arcueil, concertation et association des riverains autour du puits de forage

La géothermie est une solution qui va apporter aux Arcueillais comme aux Gentilléens un progrès en terme de coût du service rendu et aussi de contribution de nos deux villes face aux défis environnementaux. Mais elle a aussi quelques conséquences en terme de nuisances de chantier, en particulier celui du forage.

Le site de forage du Dogger où sera installée la centrale de géothermie est situé à Arcueil, à proximité d’une zone d’habitat pavillonnaire. La municipalité a donc tenu à ce que les riverains soient informés et concertés en amont sur le déroulement de cette opération, avec le souci de trouver les meilleures solutions techniques pour qu’elle leur cause le moins de nuisance possible. Des rencontres ont été organisées en ce sens en 2011 et 2012.

Après un travail mené avec les partenaires techniques de cette opération, les solutions retenues (mur antibruit, utilisation d’une foreuse de dernière génération moins bruyante que les plus anciennes, architecture de la centrale intégrée au site) présentent des garanties appréciables et appréciées par ces riverains.

La concertation avec les riverains s’est poursuivie avec des visites de sites de forage et de centrales de géothermie. Dans les semaines qui viennent, une rencontre se tiendra entre le délégataire et les riverains pour que soient présentés l’organisation et le déroulement des travaux de forage, ce qui permettra d’intégrer et de prendre en compte au mieux les attentes exprimées par les riverains.

Présentation de la commune Arcueil est une ville de 20 000 habitants située en première couronne, à 2 km de Paris, dans le département du Val-de-Marne. Elle fait partie de la Communauté d'agglomération de Val de Bièvre, créée en 2000 avec les villes d’Arcueil, Villejuif, Gentilly, Cachan, L’Haÿ-les-Roses, Fresnes et Le Kremlin-Bicêtre.

De tradition populaire et ouverte, la commune compte 45 % de logements sociaux et des quartiers pavillonnaires. La volonté municipale, qui s’incarne dans les importantes opérations de renouvellement urbain menées à la Vache-Noire et au Chaperon-Vert, est de rénover le parc social tout en diversifiant l’offre de logements pour faire vivre la mixité sociale au sein de chaque quartier.

Parallèlement, la ville accueille de nombreuses entreprises (près de 15 000 salariés travaillent à Arcueil). Ce dynamisme socio-économique, dont témoigne l’implantation récente d’un centre commercial et du siège d’Orange, répond à la volonté de « mixité des fonctions » (logements et activités) qui caractérise une « vraie ville » et s’oppose à la logique de zonage et d’étalement urbain qui créée les problèmes que l’on connait en terme de mode de vie et d’engorgement des transports.

Arcueil compte parmi les villes pionnières en matière de démocratie participative, avec ses Assemblées de quartier dotées d’un budget propre, sa pratique des référendums et du droit des pétitionnaires à être entendus par le Conseil municipal.

Enfin, la Ville est résolument engagée dans le développement durable à travers son plan de déplacement qui donne une meilleure place aux circulations douces, le soutien à la rénovation thermique du bâti, et le projet d’envergure que constitue le chauffage par géothermie qui sera opérationnel en 2015.

15

La commune de Gentilly À Gentilly, l’histoire du quartier du Chaperon Vert est intimement liée à celle du logement social, qui elle-même puise ses racines dans l’existence et le maillage de la banlieue parisienne. Depuis le 2 octobre 1949 où se crée l’Office Public Intercommunal d’Habitation à Bon Marché (les HBM) d’Arcueil Gentilly, devenu aujourd’hui OPALY, l’essence d’un projet comme celui de la géothermie s’inscrit dans une suite logique de ce passé. Depuis juillet 2001, les communes d’Arcueil et de Gentilly soutenues par la Communauté d’Agglomération de Val de Bièvre (CAVB) s’inscrivent dans une Opération de Renouvellement Urbain (ORU) de grande envergure, allant des portes d’Arcueil, à celles de Gentilly. La cité du Chaperon Vert en constitue un des éléments essentiels, le cœur même du projet retenu par l’Agence Nationale de Renouvellement Urbain : ANRU. Il y a 64 ans, cette cité était déjà à la pointe du chauffage urbain, avec sa chaufferie centrale. À une époque où le développement durable n’était pas encore dans tous les discours, à Gentilly, il était déjà considéré comme un enjeu social et environnemental. Gentilly est adhérente au SIPPEREC depuis sa création en 1924 et signe avec son partenaire, un nouvel engagement, un contrat de confiance en matière d’énergie renouvelable, de luttes contre la précarité et l’indépendance énergétique. Gentilly s’apprête à faire des choix qui engagent son avenir énergétique, en concevant la démocratie et l’intervention de chacun- e comme les maillons solides de cette histoire, que la ville souhaite belle et fructueuse. Gentilly, ville populaire aux portes de Paris

Gentilly est une ville de 17 476 habitants située aux portes de Paris, dans le département du Val-de-Marne, à la frontière avec les Hauts-de-Seine. Elle fait partie de la Communauté d'agglomération de Val de Bièvre, créée en 2000 avec les villes d’Arcueil, Villejuif, Cachan, L’Haÿ-les-Roses, Fresnes et Le Kremlin-Bicêtre.

Gentilly, ville populaire aux portes de Paris, est une commune dont l’histoire et la géographie plongent leurs racines dans celles de la région parisienne. Tête de pont de la Vallée scientifique de la Bièvre, elle s’inscrit aujourd’hui activement dans la construction de la Métropole parisienne.

Fière de son passé industriel, Gentilly a toujours su accompagner les mutations économiques, à l’image de la reconversion tertiaire entamée il y a quelques dizaines d’années. Au moment de la désindustrialisation, la ville a fait le choix de conserver des terrains en friche pour favoriser un nouveau développement économique. Des grands groupes comme Sanofi, Ilog, Ipsos, Cégétel ou Air liquide se sont alors installés à Gentilly.

Les ressources fiscales engendrées par ces choix forts ont permis de répondre aux besoins des populations pour accéder au logement, à l’emploi, à l’éducation, à la culture, au sport ou encore à la santé. Cette solidarité se traduit notamment par le parc de logement social (56 %) que la Ville ne cesse de rénover, développer et diversifier, à l’image de l’Opération de renouvellement urbain menée dans le quartier du Chaperon Vert.

Toutes les grandes transformations sont conduites avec et pour les Gentilléens. L’implication des habitants, à travers les Conseils de quartier, l’éducation populaire ou les différents processus de concertation permet de donner les outils pour comprendre et obtenir des décisions qui conviennent au plus grand nombre.

16

Le délégataire : Cofely Réseaux Cofely Réseaux, Groupe GDF SUEZ Acteur de référence des réseaux de chaleur et de froid urbains, Cofely Réseaux, avec ses 1 600 collaborateurs, conçoit, construit, exploite des systèmes de distribution d’énergies locales et renouvelables. Cofely Réseaux propose des solutions adaptées à l’aménagement durable du patrimoine des collectivités : maîtrise des coûts, qualité de l’énergie utile fournie, pertinence de la solution en matière de développement durable. Avec l’accélération des enjeux environnementaux, Cofely Réseaux s’est engagé depuis de nombreuses années dans la promotion du marché des énergies renouvelables. Spécialiste de la géothermie, Cofely Réseaux a particulièrement développé cette source énergétique notamment en matière de très basse et de basse profondeur sur le sol francilien. Cofely Réseaux en Île-de-France fournit 30 % de chaleur d’origine géothermique, exploite 5 réseaux de chaleur géothermique qui alimentent l’équivalent de 30 400 logements. Gestionnaire d’un des plus grands réseaux de chaleur de France, du plus grand réseau de froid d’Europe, expert de la géothermie et leader dans la mise en place de chaufferies bois énergie, Cofely Réseaux fait partie de GDF SUEZ Énergie Services, l’une des six branches d’activité de GDF SUEZ, l’un des premiers énergéticiens dans le monde. Expert en conception et entretien des sites de stockage souterrain de gaz naturel, STORENGY, Groupe GDF SUEZ, vient renforcer le dispositif proposé par Cofely Réseaux avec son expertise en forage et met notamment à disposition ses machines dernière génération : faible encombrement, faible nuisance sonore et forte puissance (200 tonnes). STORENGY conçoit, construit et entretient des sites de stockage souterrain de gaz naturel. COFELY Réseaux en bref

• 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires • 1 600 collaborateurs • 65 grands réseaux de chaleur et de froid • 8500 GWh/an de chaleur produite, soit plus d’1 million de logements alimentés en chauffage

urbain • 500 GWh/an de froid produit, soit 5 millions de m2 de surface climatisée à Paris • 1 million de tonnes de CO2 évitées chaque année • Un mix énergétique équilibré : 26% de cogénération au gaz, 26 % d’ENRR, 27 % de gaz

naturel

Les références Cofely Réseaux en géothermie

Opérations en Île-de-France

Équivalents logements

Énergie géo-produite

Champigny-sur-Marne 7000 57 000 MWh

Sucy-en-Brie 2900 25 000 MWh

Thiais 4000 35 000 MWh

Tremblay-en-France 4000 40 000 MWh

17

Le projet ARGÉO de Cofely Réseaux Un projet de renouvellement urbain durable

L’ensemble du projet ARGÉO, de la conception à l’exploitation, est conçu pour préserver le cadre de vie des habitants des villes d’Arcueil et de Gentilly et au-delà, puisqu’il intègre, dans son concept même, les fondamentaux de la transition énergétique. Le projet vise à encourager les économies d’énergie, à favoriser le recours aux énergies renouvelables avec un objectif supérieur à 60 %, à sécuriser la fourniture d’énergie et à lutter contre la précarité énergétique.

• Limiter au maximum les nuisances pour les riverains Utilisation d’une machine de forage dernière génération compacte, hybride électrique/diesel et moins bruyante que les machines traditionnelles (-15dB). Mise en place d’un mur anti bruit en limite de chantier renforcé dans les espaces faisant face aux riverains. Le choix d’une implantation de la machine de forage limitant les nuisances sonores et olfactives. Étude minutieuse des flux de circulation et calage d’un planning des travaux limitant la gêne à la circulation. Synergie avec celui de la réouverture de la Bièvre pour limiter les zones de travaux dans la ville.

• Respecter l’environnement : Les boues de forage seront retraitées et valorisées Sur le plan architectural une attention particulière est apportée à la conception et à l’orientation de la centrale dans son environnement : intégration paysagère, choix des matériaux, isolation phonique renforcée, parcours visiteurs.

• Sécuriser le réseau : Par le recours à des ressources d’énergie d’appoint et de secours, sollicitées en périodes hivernales extrêmes. Un système d’exploitation plus fiable qui offre une souplesse de gestion et qui valorise au maximum le puits géothermique.

• Optimiser les coûts pour les usagers et engagement dans la durée : En encourageant les comportements éco-citoyens en proposant des formules d’intéressement et une allocation aux fonds petits travaux. En favorisant les nouveaux raccordements : Cofely Réseaux s’est engagé à densifier le réseau de manière à faire bénéficier ses abonnés de coûts plus compétitifs. Le réseau vise l’alimentation de 10 000 équivalents logements, ce qui correspondra à une production de 100 GWh.

La solution proposée

1 doublet géothermal : deux forages de 1 600 mètres de profondeur en acier renforcé 13 km de réseau 48 MW de puissance totale dont 16 MW en géothermie et 12 MW en pompes à chaleur 86 sous-stations 1 chaufferie centralisée équipée de 18 MW de puissance gaz avec économiseur

d’énergie 4 chaufferies gaz d’appoint existantes et rénovées 9 chaudières de secours sur le réseau, en délestage

18

Les points forts du projet

• Création ex nihilo : la capacité de Cofely Réseaux à créer un nouveau réseau de chaleur associée à la maîtrise de la technologie liée à la géothermie.

• Un taux d’énergies renouvelables supérieur à 60%. • Un taux de TVA à 5,5% pour l’usager. • Une solution d’évolution vertueuse pour lutter contre la précarité énergétique

19

La géothermie : quel fonctionnement pour quels

objectifs ?

20

Capter la chaleur de la terre grâce à la géothermie 20-30 km La géothermie consiste à exploiter la chaleur naturellement contenue dans le sous-sol pour produire de l’électricité ou de la chaleur. Aujourd’hui, la géothermie occupe la 3e place des énergies renouvelables en France, en terme d’énergie produite. La géothermie, comment ça marche ? La chaleur de la terre est localisée en son centre, dans le noyau. Plus la profondeur est grande, plus la chaleur est élevée : elle augmente en moyenne de 3 °C tous les 100 mètres. La croûte terrestre est composée de plusieurs couches, qui se sont formées au fil des siècles. Certaines contiennent des nappes d’eau dont les températures varient entre 30 et 100°C. Ces eaux «chaudes» véhiculent une énergie thermique, que l’on exploite en géothermie.

Une énergie fiable, indépendante des contraintes extérieures : L’énergie géothermique est disponible 7j/7, 24h/24. La chaleur, présente pratiquement en tout lieu, ne nécessite pas de stockage (c’est le sous-sol lui-même qui assure le stockage). La production d’énergie géothermique est de ce fait fiable et disponible en continu. Contrairement à d’autres énergies renouvelables, l’énergie géothermique ne dépend pas des conditions atmosphériques, comme le soleil, la pluie ou le vent.

21

Chauffer les équipements publics, les entreprises et l’habitat collectif Une centrale de géothermie permet d’alimenter le besoin en chauffage des équipements publics (piscines, hôpitaux, etc.), des entreprises et des logements collectifs (habitat social, copropriétés). La chaleur naturelle de la terre… Pour amener l’énergie à la surface, il faut extraire l’eau chaude accumulée dans la terre. Une des techniques consiste à utiliser deux puits (un « doublet »). Le premier, dit « puits de production », sert à extraire l’eau naturellement chauffée à une température entre 55 et 75°C, dans une couche de la terre appelée le Dogger, à une profondeur pouvant aller jusqu’à plus de 1 600 mètres. Cette eau sera ensuite acheminée dans un échangeur de chaleur en surface. L’eau puisée dans le Dogger va transmettre sa chaleur à l’eau du circuit de chauffage. Enfin, elle sera réinjectée dans la nappe du Dogger, grâce à un second puits, dit de « réinjection ».

… pour alimenter le chauffage u … pour alimenter le chauffage urbain Le chauffage d'un quartier ou d'un ensemble d'immeubles groupés s'effectue grâce à un réseau de chaleur. Il s'agit d’un réseau de canalisations dédiées au chauffage et chargé de distribuer la chaleur au pied de chaque bâtiment ou de chaque groupe de bâtiments. Dans le cadre d’une opération de géothermie, ce réseau de chauffage urbain, qui permet la distribution de l'énergie, est relié à la chaudière géothermique. Une installation de géothermie peut également servir à chauffer de l’eau chaude sanitaire et à alimenter les ballons avec de l'eau à 60°C, même lorsque le chauffage est à l'arrêt.

22

Préserver son cadre de vie Depuis la conférence de Rio en 1992, une prise de conscience a émergé au niveau international, sur l’urgence d’anticiper l’épuisement des réserves d’énergies fossiles, de préserver l’environnement et de prévenir le réchauffement climatique. En France, cela s’est traduit par la prise d’engagements, notamment lors du Grenelle de l’Environnement : diviser par quatre les émissions nationales de gaz à effet de serre d’ici à 2050 ou encore réduire de 38 % la consommation énergétique des bâtiments existants d’ici à 2020.

Une énergie renouvelable Contrairement aux réserves fossiles (pétrole, gaz naturel, houille, etc.), l’exploitation géothermique ne provoque pas d’assèchement de ressources, ni ne diminue la quantité de ressources disponibles, puisque l’eau puisée est réinjectée dans le sous-sol loin du point où elle est puisée. Au contact de la roche, l’eau se réchauffe petit à petit et circule avant de pouvoir être puisée à nouveau. Une ressource propre Aujourd’hui, la pollution engendrée par le chauffage représente environ 1/4 des émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. La chaleur terrestre utilisée par la géothermie ne produit pas d’émission de dioxyde de carbone (principal gaz à effet de serre), l’exploitation de cette chaleur nécessite très peu de combustibles fossiles. Les installations géothermiques en Ile-de-France évitent le rejet de 240 000 tonnes de CO2 - soit la pollution émise par 125 000 voitures.

23

Bénéficier d’une énergie locale, disponible et compétitive À la différence des énergies fossiles, la chaleur du sous-sol est très importante dans le bassin parisien. Elle représente une solution pérenne au niveau local.

La géothermie en Île-de-France Le bassin parisien bénéficie de conditions favorables à l’exploitation de la géothermie. Il est l’un des deux réservoirs les plus importants de France : 80 % de l’énergie géothermique française y est produite. On compte en Île-de-France 33 installations de géothermie, qui alimentent 170 000 équivalent-logements et permettent une économie de plus de 130 000 tonnes d’équivalent pétrole par an (une tonne d’équivalent pétrole est l’énergie dégagée sous forme de chaleur par une tonne de pétrole). La géothermie représente 10 % de l’énergie distribuée par les réseaux de chaleur en Ile-de-France. Une solution avantageuse, en réponse à l’augmentation du prix de l’énergie Le chauffage représente aujourd’hui le plus gros poste de la consommation énergétique des ménages. Développer le chauffage par géothermie, énergie dont les coûts sont maîtrisables, pour alimenter les logements collectifs est une solution alternative pour les habitants, et plus particulièrement ceux qui éprouvent des difficultés à payer leur facture. Si les travaux initiaux sont coûteux, l’eau chaude puisée en sous-sol est gratuite. L’objectif de l’opération est d’obtenir un coût de la chaleur géothermique inférieur ou égal au prix payé actuellement par les futurs abonnés au réseau de chaleur. De plus, le réseau sera moins sensible aux augmentations de prix du gaz, car la géothermie alimentera entre 60 et 70 % des besoins de chauffage.

24

Développer la géothermie

en Île-de-France

Zoom sur le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie de l’Île-de-France

(SRCAE)

25

Enjeux du développement du chauffage urbain en Île-de-France Objectifs retenus par le SRCAE d’Île-de-France

• Multiplier par 1,4 le nombre de raccordements à des réseaux de chaleur, soit une augmentation de près de 450 000 équivalent-logements d’ici 2020 ;

• Produire la moitié de la chaleur distribuée par les réseaux à partir d’énergies renouvelables d’ici 2020.

Les recommandations du SRCAE d’Île-de-France Mobiliser les outils d’aménagement du territoire et d’urbanisme Élaborer un schéma directeur de développement pour chaque réseau, définir des prescriptions pour

les réseaux dans les documents d’urbanisme (CDT, SCOT, PLU, ZAC, etc.) Améliorer le contrôle et la gestion des réseaux de chaleur Favoriser les structures intercommunales pour mieux coordonner toutes les concessions (gaz,

électricité, réseaux) Renforcer l’attractivité des réseaux de chaleur en agissant sur la tarification et l’allègement des factures Soutenir financièrement le développement des réseaux et améliorer la transparence sur les prix.

Mettre en place des mesures de soutien à l’échelle régionale Constituer un comité régional, exploiter les informations du Système d’Information Géographique

(SIG) de l’étude

26

Enjeux du développement de la géothermie en Île-de-France État des lieux Une exploitation engagée et à développer : Des opérations sur aquifères profonds (Dogger) : 33 doublets géothermiques, avec un

dynamisme retrouvé de la filière : 11 opérations aidées depuis 2007 Des opérations sur aquifères « intermédiaires » : 2 opérations en fonctionnement, 2 en cours de

travaux Des pompes à chaleur installées sur aquifères superficiels et sur champs de sondes dans le

résidentiel collectif et tertiaire : une centaine d’opérations fin 2010 Potentiel en géothermie profonde Extension des réseaux de chaleur géothermiques existants : sur 29 communes, économie

d’environ 37 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

« Géothermisation » de réseaux de chaleur existants alimentés par des énergies fossiles : une dizaine de réseaux peuvent faire l’objet d’un changement de système, substituant 35 kilotonnes d’équivalent pétrole par an en 2020.

Création de nouveaux réseaux de chaleur géothermique sur une cinquantaine de communes: économie d’environ 185 kilotonnes d’équivalent pétrole par an d’ici 2020.

Objectifs du SRCAE L’étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), menée dans le cadre des travaux préparatoires au SRCAE, a confirmé que la géothermie profonde peut alimenter 3 à 4 fois plus d’équivalent logements d’ici 2020. L'objectif du SRCAE est de doubler la production géothermique profonde d'ici 2020.

L’étude a également mis en évidence un potentiel de géothermie sur nappe superficielle considérable qui pourrait, en théorie, concerner plus de 2 millions d’équivalent-logements. L'objectif du SRCAE est d'augmenter de 50 % la production par pompes à chaleur d'ici 2020.

27

Recommandations du SRCAE Sensibiliser et informer les collectivités et aménageurs (outils d‘aide à la décision / site

internet geothermie-perspectives.fr / rubrique réseaux et chauffage basse température)

Améliorer la connaissance des ressources (autres nappes aquifères comme l’Albien, le Néocomien, le Lusitanien ou le Trias)

Accompagner la recherche et développement (R&D) et la structuration de la filière : forage, tubage des puits, instrumentation,... certification des professionnels (Qualiforage, QualiPAC) et labels de qualité pour bureaux

d’étude sous-sol développer la compétence « assembleur » entre bureaux d’études sous-sol et surface dispositif de couverture du risque (garantie AquaPac)

Pour les collectivités :

identifier les potentiels locaux de développement hors réseau, étudier la faisabilité des pompes à chaleur géothermiques pour tous les

bâtiments neufs

28

-------------------------------------------------------------------- CONTACTS PRESSE SIPPEREC Catherine Dumas – Directrice générale adjointe - cdumas@sipperec.fr - 01 44 74 32 09 ARCUEIL Laurent De Villepin – Directeur de la communication – laurent.devillepin@mairie-arcueil.fr 01 46 15 09 60 GENTILLY Fatah Aggoune – Maire-adjoint délégué à l’écologie urbaine et à l’environnement f.aggoune@ville-gentilly.fr Régis Oberhauser – Directeur général adjoint en charge du projet de géothermie r.oberhauser@ville-gentilly.fr Standard Mairie : 01 47 40 58 58 Cofely Réseaux Françoise Le Den – Directrice du Marketing et de la Communication – francoise.leden@cpcu.cofely.com 01 40 90 54 11 Vanessa Gomichon – Responsable Communication – vanessa.gomichon@thion.fr – 01 40 90 54 03