Dossier de Presse

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proust peinture italienne et la dossier de presse

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Dossier de presse du livre.

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proustpeintureitalienne

et la

dossier de presse

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25 RUE BERBISEY21000 DIJON - 03 80 40 41 06

MAI 12Mensuel

Surface approx. (cm!) : 374N° de page : 88

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MAULE7756512300505/CLA/ACR/2

Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

L E C T U R E S c h o i s i e s

RaphaëlSouvent qualifie de peintre "universel", de"poète de l'humanité', Raphael bénéficied'une litterature particulièrement abondanteMaîs l'étude que vient de lui consacrerClaudio Stnnati excellemment traduite parYseult Pelloso, ne fait aucunement redon-dance avec celtes qui I ont précédée Bien aucontraire, cet ouvrage majeur remise enquestion de tous les acquis de toutes lesinterprétations, de toutes les attributionsaléatoires, nous, offre une émotion unique ennous faisant participer aux recherchesintenses, sans a priori, qui ont abouti a larehabilitation d'oeuvres négligées, a la remterpretation ou a la redécouverte d'autreschefs-d oeuvre, grâce a de nouveaux exa-mens des sources et aux progres desrecherches technologiques ou des methodesde restauration Une honnêteté intellectuellesans faille guide la pensée de I auteur qun hésite pas a associer le lecteur a sadémarche, a souligner les problèmes particuliers que pose la creation raphaelesque dis-tinction entre les dessins attribues au maîtreet ceux d'attribution incertaine, les modelespour l'atelier ou les gravures, les variantes aucours des réalisations et les collaborationsavec d'autres peintres de grand talent, telsRomano ou Raimondi Mieux quèlquesexemples significatifs permettent au lecteurde comprendre les exigences d'un tel travailAinsi, est presente le célèbre Autoportraitdes Offices, confronte a celui, presqueinconnu maîs convaincant par ses qualitesstylistiques, que propose l'historien de l'artGien Lorenzo Mellmi, presentation neutresans qu'aucun des tableaux ne soit privilé-gie au lecteur de so faire sa propre opinionet, aussi, de mesurer l'ampleur des difficultés

rencontrées par les historiens pour accepterou refuser une attribution Au fil des pages sedessine la personnalité de l'un des peintresles plus importants de toute l'histoire de l'art,acteur essentiel de la Renaissance, ayant misson genie au service de la résurrection del'Antiquité, de l'union entre les mondesantique et moderne et, surtout, de la quêtedu beau absolu Parcours commence aUrbmo, poursuivi a Qtta di Castello puis aFlorence et enfin a Rome veritable voyageinitiatique qui lui a permis d'approfondir sonlangage pictural et de s'affranchir desinfluences de ses ames Pmturicchio ouPerugmo, pour laisser éclater son art du des-sin et du modele, la subtilité et la délicatessede sa palette chromatique, ses jeux delumiere et de ténèbres révélant sa dualitéstylistique et la force de ses compositionsRefermant ce livre splendide, dont l'icono-graphie exemplaire permet d'admirer dansleurs plus infimes détails des chefs-d'œuvrequi ne cessent de nous fasciner, nous nepouvons due rejoindre la pensée de Vasan,qui écrivit que "la peinture pouvait bienquand ce noble artiste mourut mourir elleaussi ' Joëlle Elmyre DoussotClaudio Stnnati, Raphael, Imprimerie Nationale370 p, 144 !

Proust et la peinture italienneŒuvre d'une Romaine devenue parisiennepar amour de Proust, ce petit ouvrageaborde d'une maniere fort originale les rap-ports de la peinture avec le monde reelcomme avec celui de la creation litteraire'Ut pictura poesis", écrivait déjà Horacealors que, pour Philostrate l'Ancien 'Ne pasaimer la peinture, c'est mépriser la réalitémême c'est mépriser ce genre de mentedue nous rencontrons chez les poètes, car lapeinture comme la poésie, se complaît anous représenter les traits et les actions desheros" Partant de ce postulat, l'auteurEleonora Marangoni, présente A laRecherche du temps perdu comme l'histoired'un apprentissage d'une veritable initiationartistique Quatre artistes imaginairesaccompagnent le heros au long de ce par-cours le peintre impressionniste Elstir,Bergotte, l'archétype de la creation litteraire,le compositeur Vmteuil et une grandeactrice, la Berma symbolisant le theâtreMême s'il partageait l'idéal romantique etsymboliste d" art total ' que Wagner rêvait derealiser, Proust témoignait d'une prédilectionévidente pour l'art figuratif Innombrables

sont dans ses écrits les references picturalesavec, en majorité, des allusions a l'école ita-lienne, presque a egalite avec l'école fran-çaise, lom devant les ecoles flamande et hol-landaise Qui n a en memoire la subtile ana-lyse de la Vue dè Delft de Vermeer et sonmythique "petit pan de mur jaune ' iPassionne des son enfance par les artsvisuels, Proust les utilise dans la creation desdecors de ses romans Pour lui, la vie et l'art,tout comme la peinture et la litterature, sontétroitement lies, les opulences vénitiennessemblant présider aux fastueuses soireeschez les Guermantes et la frêle et sensuelleOdette de Crecy surgir d'un tableau deBolticelli Pourtant, l'immense culture del'écrivain n était pas celle qu'il aurait souhai-tée amoureux de I Italie, il n'a pu, a causeoe sa sante défaillante, satisfaire sa soifde voyages et ses seuls contacts avec lesmaîtres de la peninsule sont ceux que salongue frequentation du Louvre lui a permisC est pourquoi ce petit livre peut ëtre con-sidère comme un ultime hommage au grandécrivain disparu un choix de soixante dixreproductions en couleurs, de Titien a Giotto,de Veronese a Carpaccio, accompagnedes extraits de la Recherche, sorte d'itme-raire idéal de Paris a Florence, Padoue etVenise, que le lecteur entreprendra avecbonheur j E. oEleonora Marangoni, Proust et la peintureitalienne. Michel de Maule, 192 p, 18 !

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164 RUE AMBROISE CROIZAT93528 SAINT DENIS CEDEX - 01 49 22 73 29

27 DEC 11Quotidien Paris

OJD : 48118

Surface approx. (cm!) : 514N° de page : 14

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MAULE7245070300503/XMB/OTO/1

Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

mant une corne de rhinocéros(Travail come, 1975-1980), quedes personnages fantoma-tiques apparaissent dans desouvertures comme dans la Tourdes noces(l985) II n'est pasindifférent de noter au pas-sage que, dans ces jeux dudedans-dehors, de la mémoire,des assemblages hétéroclitestenant à la fois du bricolage etde la rencontre d'un parapluieet d'une machine à coudre,Etienne-Martin invente, dès1945, les sculptures molles avecses passementeries Maîs ce qui

étonne le plus, sans doute dansson œuvre, c'est cette capacitéà faire exister des objets résis-tant à l'analyse, maîs qui n'enfont pas moins sens

Les formes qu'il va chercherdans la masse du bois, dans lebronze, dans l'assemblage impro-bable n'appartiennent qu'à luimaîs elles parlent Ni métaphoresni réminiscences, elles vivent deleur logique interne avec unetelle force que l'on se dit qu'ilfallait qu'elles soient là. commedes signaux parfois peinturlurés,maîs jamais « peints », ou encore

Le Manteau ou Demeure V,d'Étienne-Martin, 1962.

comme les architectures en fil defer d'œuvres à venir maîs qui sontdéjà elles-mêmes suffisantes et leresteront «La sculpture est faitepour tous -Pourquoi9 Parce quespirituelle Son fond est poétiqueet non plastique, tout homme estsensible à la chose Pas de matê-riaux nobles comme nous voyonsmaîs un ennoblissement de toutesmatières et de tous sujets »

MAURICE ULRICH

Jusqu'au 23 janvier. Catalogue éditépar Hazan et le musée des Beaux Artsde Lyon, 300 pages, 40 euros.

Beaux-artspour find'annéeProust ou Balthus?A chacun ses choix maispourquoi pas les deux?PROUST ET LA PEINTUREITALIENNE,d'Beonora Marangoni.ÉDITIONS MICHEL DE MAULE, 18 EUROS.

Dans À la recherche du tempsperdu. Marcel Proust a non seu-lement mis en œuvre une cultureà la fois vaste et raffinée maîs ila aussi établi de subtiles corres-pondances entre les scènes qu'ilécrit et la peinture U auteur dece petit livre de grande qualitémet des extraits de la Rechercheen regard de tableaux italiens, etc'est une réussite

PEINTURE ET DESSINSDE L'ÉCOLE FRANÇAISE DUMUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ,dè Florence Gétreau.ÉDITIONS MICHEL DE MAULE ETINSTTTUT DE FRANCE, 49,90 EUROS.

Édouard André et NélieJacquemart, grands amateursd'art, léguèrent leur collection etleur magnifique hôtel particulieren 1912àl'Institut de France Ausem de cette collection, nombred'œuvres de l'École françaisepour l'essentiel du XVIIIL quin'avaient encore jamais faitl'objet d'un catalogue raisonnéC'est fait avec Boucher, Chardin,Fragonard, David, Vigée-Lebrun

BALTHUS ET LE PORTRAIT,de Camille Viévre.ÉDITIONS FLAMMARION, 60 EUROS.

150 reproductions de ta-bleaux, dessins et documentsqui témoignent de la conceptionexigeante et dérangeante du por-trait que se faisait Balthus Lesfigures intimes de son épouse,celles de ses jeunes modèlesromains, celles des amis viennenttracer en retour un autoportraitmultiple du peintre

Ouvrages reçus en novembre 2011 - La Tribune de l'Art http://www.latribunedelart.com/ouvrages-recus-en-novembre...

6 di 9 21/02/12 12:39

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Collectif, Edvard Munch au Centre Pompidou, Télérama/Hors-série, 2011,7,90 !, 98 p. ISBN : 978291427338. Hors-série publié à l’occasion de

l’exposition Edvard Munch, l’œil moderne présentée au Centre Georges

Pompidou du 21 septembre 2011 au 9 janvier 2012.

Voir l’article

Eleonora Marangoni, Proust et la peinture italienne, Michel De Maule,2011, 192 p., 18 !. ISBN : 9782876233140.

Cet ouvrage de poche broché, bien illustré en couleurs, s’intéresse aux

références picturales italiennes développées par Marcel Proust dans sa

Recherche du temps perdu.

XXe siècle :

Carl Einstein, L’Art du XXème siècle, Editions Jacqueline Chambon, 2011,396 p., 26 !. ISBN : 9782330000363.

Traduction française de l’ouvrage du théoricien allemand des avant-gardes

européennes Carl Einstein. Publié à Berlin en 1926, ce livre connut un tel

succès qu’il fut réédité en 1928, puis en 1931 avec un nouveau chapitre

consacré à la peinture surréaliste. Comme l’indique la quatrième de

couverture : « Formé à la Kunstwissenschaft, science de l’art germanique,

Einstein propose une analyse [...] pionnière de l’art du début du siècle,

intégrant les recherches les plus avancées en ethnologie, en psychanalyse,

sociologie et autres domaines de pointe ».

Catherine Grenier, Salvador Dali. L’invention de soi, Flammarion, 2011,273 p., 39 !. ISBN : 9782081271395.

Catherine Grenier, directrice adjointe du Centre Pompidou, publie une

biographie de Salvador Dali illustrée de plus de 200 reproductions de

tableaux, photographies et documents.

Divers :

Jean Rochefort et Edwart Vignot, Le Louvre à cheval, Editions Place desVictoires, 2011, 220 p., 39,95 !. ISBN : 9782809904093.

Voir l’article

Ouvrages reçus en novembre 2011 - La Tribune de l'Art http://www.latribunedelart.com/ouvrages-recus-en-novembre...

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18 RUE BARBES92128 MONTROUGE CEDEX - 01 74 31 60 60

29 DEC 11Quotidien Paris

OJD : 94439

Surface approx. (cm!) : 440N° de page : 12

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MAULE9161370300501/XHD/OTO/1

Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

ESSAI L'écrivain esthète puise dans la peinture italienne un monde de sensationsdont « La Recherche » est tout imprégnée

Les yeux de Marcel ProustPROUST ET LA PEINTURE ITALIENNEd'Eleonora MarangoniÉd Michel de Maule, 192 p., 18 !

II aura vu Venise et ses « palais dé-faillants », Padoue et la chapelle desScrovegni. Mais jamais Rome l'éter-nelle ni Florence, la ville des lys..

Passionné de peinture, révérant les maîtresitaliens, Marcel Proust, infatigable arpen-teur du Louvre en ses jeunes années - lamaladie et la claustration l'en éloignantensuite -, nourrira son œuvre littérairede toiles que, pour la plupart, il n'aurapas connues Sinon à travers les repro-ductions des ouvrages et revues qu'ildévorait comme La Gazette des beaux-artsou les écrits de Ruskin, son véritable ini-tiateur à l'art de la péninsule, faisant vibrerde profonds échos dans son âme sensible

Le séduisant ouvrage d'Eleonora Ma-rangoni, à lire autant qu'à contempler, meten regard l'incomparable prose prous-tienne et les tableaux ou fresques qui l'ins-pirent. Tantôt, les mots sont ceux du nar-rateur de La Recherche : ils font surgir lesfastes de Carpaccio et Véronèse, avec leur« sérieuse douceur dans la pompe et danslajoie » ou les ciels printamers de Florence,« pareils aux fonds d'or de l'Angelico ». Tan-tôt ce sont les créatures romanesques elles-mêmes qui déploient leur « picturalité ».Oriane de Guermantes s'enroule dans unmanteau de ce rosé

i ., CT - _*•* +&* —-"" IMarie et /es anges, de Botticelli. La langueur des visages peints par l'artiste italienont inspiré Proust pour le personnage d'Odette dans La Recherche.

Chez Proust,la peinture ancrel'éphémère qui nousentoure dans l'éternité.

« opaque et délicat »cher à Tiepolo ;Swann a la manie dedéceler en maintsvisages pansiens desressemblances avec ~tel ou tel portrait de l'Italie renaissante.Chez Odette, il aime les langueurs graveset inclinées des femmes de Botticelli...jusqu'à leurs imperfections.

De Giotto, dont il découvrit les fresquespadouanes en compagnie de son amiReynaldo Hahn, Proust souligne « l'étran-geté saisissante » et note avec humour lagrâce des « loopings » auxquels se livrentses cohortes d'anges Dans les guerriersde Mantegna, il retrouve la beauté « sculp-turale et immobile » des corps masculinsqui le troublent.. Poussant plus loin lesentrelacs sensoriels entre peinture et mu-sique, Proust « rapproche le Septuor deVinteuil d'un archange du même Mante-gna sonnant dans un buccin », préciseencore Eleonora Marangoni.

Les natures mortes de Chardin avaientsu l'éveiller à la beauté du quotidien - « uncoin de nappe relevé, un couteau contreune huître vide ». La fréquentation directeou rêvée de l'art italien le convaincra dé-finitivement que l'art crée le monde ChezProust, la peinture ancre l'éphémère quinous entoure dans l'éternité, ravivant laforce du réel par la magie de l'imaginaire« La robe de Fortuny que portait ce soir-làAlbertine me semblait comme l'ombretentatrice de cette invisible Venise »(La Prisonnière )

EMMANUELLE CIULIANI

7 RUE CONSTANCE75018 PARIS - 01 42 57 43 22

FEV 12Mensuel

Surface approx. (cm²) : 118

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Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

PELE MELE

Paru en 1975, le louis XV de Paul Del

Perugia dressait un portrait du roi que

peu d'historiens avait ébauché jusqu'alors,

même s'il fait aujourd'hui presque auto-

rité : celui d'un souverain profondé-

ment pieux, dévot presque, et dont le

long règne représente un des chefs-

d'œuvre de l'art politique francais. Après

une deuxième édition abrégée parue

en 2000, les éditions de Chiré publient

une troisième édition (605 p., 36 euros),

intégrale, reprenant celle de 1975. Comme

l'écrit joliment Jean de Viguerie dans sa

préface, c'est l'âme de Louis XV qui

« nous est donnée à contempler ».

Les mêmes éditions de Chiré rééditent

un livre qui enchanta des générations

de jeunes catholiques : Les sept

colonnes de l'héroïsme (471 p., 29

euros), de Jacques d'Arnoux. Un cantique

à sept voix dont la foi vibrante « brille

au-dessus des pages comme l'étoile du

berger » (Michel de Saint-Pierre).

Tout autre chose avec Proust et la

peinture italienne (190 p., 18 euros)

publié aux éditions Michel de Maule.

Le beau petit l ivre d 'E leonora

Marangoni, en mettant en regard la

prose proustienne et les tableaux qui

l'inspirent, est une invitation au voyage.

S'il révérait les maîtres italiens, sait-on

que l'auteur de la Recherche n'aura

jamais connu Rome, l'éternelle, ni

Florence, la ville des lys ? Infatigable

arpenteur du Louvre et des musées

parisiens en ses jeunes années - la

maladie l'en éloignant ensuite - Proust,

dont la culture esthétique était si

profonde, nourrira son œuvre litté-

raire de toiles qu'il n'aura, pour la

plupart, jamais vues. « Son trésor

d'images, restreint par la claustration,

se renouvelait en partie grâce aux livres

et aux reproductions d'art », note ainsi

Eleonora Marangoni. Les écrits du

critique anglais John Ruskin qui lui

dévoile la « vérité » des grands maîtres

italiens de la Péninsule, seront décisifs.

L'imaginaire proustien, déjà tourne

vers l'Italie grâce aux collections pari-

siennes, s'enrichit des visions de Giotto,

de Bellini, de Mantegna, la peinture

devenant alors « le terme de compa-

raison obligé pour toute autre activité

créatrice ». g j.s.d'A.

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7 RUE CONSTANCE75018 PARIS - 01 42 57 43 22

FEV 12Mensuel

Surface approx. (cm²) : 118

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Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

PELE MELE

Paru en 1975, le louis XV de Paul Del

Perugia dressait un portrait du roi que

peu d'historiens avait ébauché jusqu'alors,

même s'il fait aujourd'hui presque auto-

rité : celui d'un souverain profondé-

ment pieux, dévot presque, et dont le

long règne représente un des chefs-

d'œuvre de l'art politique francais. Après

une deuxième édition abrégée parue

en 2000, les éditions de Chiré publient

une troisième édition (605 p., 36 euros),

intégrale, reprenant celle de 1975. Comme

l'écrit joliment Jean de Viguerie dans sa

préface, c'est l'âme de Louis XV qui

« nous est donnée à contempler ».

Les mêmes éditions de Chiré rééditent

un livre qui enchanta des générations

de jeunes catholiques : Les sept

colonnes de l'héroïsme (471 p., 29

euros), de Jacques d'Arnoux. Un cantique

à sept voix dont la foi vibrante « brille

au-dessus des pages comme l'étoile du

berger » (Michel de Saint-Pierre).

Tout autre chose avec Proust et la

peinture italienne (190 p., 18 euros)

publié aux éditions Michel de Maule.

Le beau petit l ivre d 'E leonora

Marangoni, en mettant en regard la

prose proustienne et les tableaux qui

l'inspirent, est une invitation au voyage.

S'il révérait les maîtres italiens, sait-on

que l'auteur de la Recherche n'aura

jamais connu Rome, l'éternelle, ni

Florence, la ville des lys ? Infatigable

arpenteur du Louvre et des musées

parisiens en ses jeunes années - la

maladie l'en éloignant ensuite - Proust,

dont la culture esthétique était si

profonde, nourrira son œuvre litté-

raire de toiles qu'il n'aura, pour la

plupart, jamais vues. « Son trésor

d'images, restreint par la claustration,

se renouvelait en partie grâce aux livres

et aux reproductions d'art », note ainsi

Eleonora Marangoni. Les écrits du

critique anglais John Ruskin qui lui

dévoile la « vérité » des grands maîtres

italiens de la Péninsule, seront décisifs.

L'imaginaire proustien, déjà tourne

vers l'Italie grâce aux collections pari-

siennes, s'enrichit des visions de Giotto,

de Bellini, de Mantegna, la peinture

devenant alors « le terme de compa-

raison obligé pour toute autre activité

créatrice ». g j.s.d'A.

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14 BOULEVARD HAUSSMANN75438 PARIS CEDEX 09 - 01 57 08 50 00

N 66/2012Parution irrégulière

Surface approx. (cm²) : 1706N° de page : 108-111

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MAULE3822911300508/GMA/OTO/2

Eléments de recherche : MICHEL DE MAULE : maison d'édition, toutes citations

I

pâlir d'envie les imaginationsles plus déliées, reste un des pluscaptivants romans de nosbibliothèques Décors, costumes,suspense, dialogues, tousles éléments d'un film à grandspectacle sont ici réunis VTVAllia, 208 pages, 6,10€

Histoire de ma vieDe Giacomo CasanovaLe prince de Ligne fut son premierlecteur « Un tiers m'a fait rire,un tiers m'a fait bander, un tiers m'afait penser, lui écrivit-il Vousl'emportez sur Montaigne » A lamort de Casanova, en 1798,l'Histoire de ma vie n'était pourtantpas arrivée à son terme Elleresterait longtemps encore méditeEn 1822, sa première édition,traduite en langue allemande, futlargement expurgée par son editeurLédition française qui suivit futquant à elle reécrite, alors mêmeque l'aventurier vénitien avait rédigeses Mémoires en français, pouren atténuer les audaces, en purgerles italianismes ll fallut attendre1962 pour que soit enfin publiéel'intégralité du manuscritC'est cette édition de référence quela collection «Bouquins» arassemblée en un coffret de troisbeaux volumes Derrière l'hédonistesans scrupule, le libertinimpénitent, s'y révèle un savoureuxécrivain de langue française MDeJRobertlaffont, «Bouquins»,3 tomes, 30 € chacun

Proust et la peinture italienneD'Eleonora MarangoniA la recherche du temps perdun est pas seulement une autrecomedie humaine, une mosaiqued'impressions, c'est aussi l'undes plus beaux musées du mondeLes Editions Michel de Mauleen ont reconstitue les sallesitaliennes Celle de Venise est detoute beauté Angelotsou procession de Bellmi, étoffesde Carpaccio, couleurs deVeronese, lumiere de TitienProust s'y révèle un éblouissantcritique d'art VWMichel de Maule, 192 pages, 18 €.

La Mort de VeniseDe Maurice BarrèsLauteur des DéracinésMégalement un prodigieux écrivainvoyageur L'Andalousie la Grèce,les pays du Levant, maîs aussiVenise lui ont inspiré des pagesinoubliables C'est en 1902 queMaurice Barrès accoste surla Piazzetta Très vite il se refusea la contemplation nostalgique pourdécrire la mort qui rôde de canalen canal Petit à petit cependant,la ville condamnée s'empare de luiSi le ton souffre parfois d'unecertaine affectation, la profondeurde son regard est celle d'un artistevisionnaire comme les peintres,méditatif comme les poètes VWChristian Pirot,« Autour de 1900».158 pages, 12,91 €.

Le Voyage du condottiereD'André SuarèsSur les traces de Barres, Suarèsn'a rien oublié des leçons de saphrase ll en développe au contrairela richesse avec un faste inouïMaîs là ou I'«omàreg/fane»(Cocteau) du maître était alléenourrir son désespoir, il trouveau contraire autant d'occasionsd'embraser sa passioneffervescente pour les oeuvresde l'art et de l'esprit «On nevoyage, écrit-il, que pour faireune conquête » Cellesqu'il réalise à Florence, à Sienneet à Venise laissent sonlecteur épuisé, ébloui MDeJLe Livre de poche, «Biblio Romans»,

575 pages, 9,50 €.

PAUL MORAND

VenisesDe Paul Morand«Je me sens décharmé de toutela planète, sauf de Venise»,écrit Paul Morand en 1971Le vieil Européen fait le portraitde toutes ses Venises qui bientôtlaisseront place aux touristesinnombrables, nouveaux Barbaresse ruant sur la villell en ti re un nocturne raffinéet mélancolique VWGallimard, «L'Imaginaire»,215 pages, 7 €

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lelitteraire.com

DES LIVRES ET NOUS !

Proust & la peinture italienne

Le mot et le signe,Proust en résonance

Depuis toujours, du fond de son enfance sans nul doute, Proust

aime la peinture. "On avait bien inventé pour me distraire, les

soirs où on me trouvait l’air trop malheureux, de me donner une

lanterne magique dont, en attendant l’heure du dîner, on coiffait

la lampe. A l’instar des premiers architectes et maîtres verriers

de l’âge gothique, elle substituait à l’opacité des murs

d’impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores

où les légendes étaient dépeintes comme dans un vitrail vacillant

et momentané." Le décor qui l’accompagnera toute sa vie durant

est en place, désormais l’écrivain sait qu’en interrogeant les

tableaux, il puise d’une certaine manière dans ses souvenirs.

Les sources de la culture esthétique de Proust sont nombreuses. Il se forme auprès d’"un

professeur de beauté", il visite assidument Le Louvre, il fréquente ceux qui sont en mesure de lui

montrer de belles œuvres, il rencontre quelques uns des plus illustres artistes du moment, il

enrichit ce que l’auteur de cet élégant petit livre appelle "son trésor d’images" grâce aux

reproductions de tableaux qu’il ne peut admirer de visu. Il trouve en outre en Ruskin un mentor

majeur même si par la suite, il remet en question son influence. Sa lecture passionnée et

intelligente des ouvrages d’art lui permet de rêver, de concevoir son immense fresque et

construire les personnages qui l’animent.

Dans A la Recherche du temps perdu bien sûr, mais aussi dans La Prisonnière, A l’ombre des

jeunes filles en fleurs ou encore Du côté de chez Swann, les références picturales de Proust sont

multiples, érudites, inattendues parfois, heureuses et poétiques, adroitement insérées dans la

phrase. Elles éclairent le texte, relient les idées entre elles, nuancent les pensées, émaillent les

pages à la manière d’un vernis délicatement posé qui en fait briller tous les termes. Les noms

des peintres sont mis avec un naturel étonnant au service de comparaisons éblouissantes qui

servent elles-mêmes les réflexions les plus fines et les observations les plus pertinentes.

Familière de Proust depuis son plus jeune âge, Eleonora Marangoni revisite un à un les chapitres

de cette longue histoire de familles, en extrait les lignes essentielles, choisit le tableau qui

convient, puis isole dans ce tableau le détail révélateur qui illustre idéalement les propos du

narrateur.

Familière tout autant des tableaux nés de l’imagination infinie des créateurs de son pays, elle

circule avec adresse dans leurs siècles et désigne le témoignage visuel le mieux adapté. Parce

qu’elle sait les mettre en miroir, elle conduit son lecteur à cette double rencontre de l’écrit et du

peint.

La galerie dont elle pousse pour nous la porte donne à voir ces résonances entre mots et

reproductions. Les rideaux qu’elle tire nous font entrer sur la scène du théâtre proustien, en

LE LITTERAIRE.COM :: Proust & la peinture italienne http://www.lelitteraire.com/imprimer.php3?id_article=4801

1 di 2 21/02/12 12:41

LE LITTERAIRE.COM :: Proust & la peinture italienne http://www.lelitteraire.com/imprimer.php3?id_article=4801

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LE LITTERAIRE.COM :: Proust & la peinture italienne http://www.lelitteraire.com/imprimer.php3?id_article=4801

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spectateur, en admirateur, en ami. Projetés par son kinétoscope personnel, Eleonora Marangoni

fait défiler "les bijoux d’un tableau de Giorgione", "la délicatesse d’une plume ou d’un duvet de

Pisanello", "certains ciels de Véronèse", "ces figures de Giotto", "des petits anges musiciens de

Bellini", "l’archange de Mantegna sonnant dans un buccin", les "fleurettes dessinées par le Vinci".

Ce que le stylographe de Proust consignait sur la feuille, les illustrations nous le mettent en

relief, prennent le relais du pinceau, ouvrent de nouvelles perspectives, placent en face des

citations les signes correspondant de leur richesse sur la toile. Littérature et esthétique. La

mémoire doublement convoquée, le regard deux fois contenté.

S’il existe bien des livres sur les rapports entre écriture et peinture chez Proust, aucun

jusqu’alors n’a mis en évidence avec tant d’à propos les relations fusionnelles qu’il entretenait

avec les grands maîtres italiens et leurs œuvres. En le décrivant avec "les couleurs d’un

Ghirlandaio", l’auteur nous invite à suivre l’itinéraire esthétique de Proust, qui le mena de Paris à

Venise, Padoue, Florence et Rome. On suit avec un plaisir entier le guide, étape après étape, en

appréciant cette nouvelle dimension offerte aux protagonistes.

Signé de deux mains de maîtres, un livre que l’on emporte avec soi, pour retrouver... le temps

perdu.

Dominique Vergnon, le 6 janvier 2012

Eleonora Marangoni, Proust & la peinture italienne, coll. "le studiolo", 140 x 190, illustrations couleurs, Michel

de Maule, novembre 2011, 192 p. - 18,00 !

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