dossier David Coste 2010

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dossier David Coste

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Les créateurs d’utopies rêvent d’une société idéale et évoquent dans leurs récits des mon-des parfaitement heureux. Leurs différents récits font référence à une société harmonieuse tant sur le plan des castes qui la composent que sur leur structure architecturale.Une rationalisation de l’espace et des fonctions sociales des per-sonnes composant cette société est selon leurs auteurs nécessaire au bon fonctionnement de ses sociétés modèles.

Ses règles garantissent, selon les différentes versions des utopies, une harmonie interne mais aussi une forme de protection contre des enva-hisseurs potentiels.En effet, ces sociétés sont souvent protection-nistes et comme c’est le cas dans le modèle de

cité évoqué par Platon, elles excluent toute une partie de la population.Les envahisseurs potentiels évidemment mais aussi les infirmes, les handicapés.

L’aspect protectionniste de ses sociétés est aus-si évoqué par Thomas More, inventeur du terme d’utopie au milieu du 15ème siècle. L’environ-nement insulaire qu’il propose est naturellement protégé par l’eau et les montagnes qui la cein-turent où habite une société idéale, suffisante (autarcique). De plus cette configuration géo-graphique confère une protection supplémen-taire aux habitants car le lieu est inconnu des envahisseurs, ce qui la place au rang de mythe de non lieu.

L’utopie est un territoire de l’esprit. Etymologiquement, il contient tous les indices nous invitant à déduire qu’ils’agit d’une fiction. Utopie signifie lieu de nulle part mais aussi lieu hors du temps, c’est l’expression d’un désir,d’une impossibilité de réalisation, de territorialisation, un non lieu hors du temps et de l’espace réel. Le salut desutopies réside donc dans le fait qu’elles n’existent pas et que leur vocation ne dépasse pas celle de modèle absolu.

David Coste10 Bd du professeur Léopold Escande 31000 Toulouse06.10.22.79.86.

E-Mail : [email protected]

Ce travail se présente sous la forme d’une ins-tallation intégrant de la vidéo, des maquettes, des volumes et du son.Délibérément manipulatrice, elle distille des images de lieux utopiques partageant notre vi-sion entre deux territoires ou l’apparente réalité cède progressivement le pas à une sensation de malaise et de menace.Une première étape de ce travail a été pré-

sentée du 20 au 24 juin 2006 au BBB, Centre régional d’Initiatives pour l’art contemporain, dans le cadre de la manifestation “Sonorités”. Par ailleurs, une bourse de création a été at-tribuée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Midi-Pyrénées le 24 avril 2006 pour ce travail et son prolongement.

20 au 24 juin 2006 au BBB, Centre régional d’Initiatives pour l’art contemporain, dans

le cadre de la manifestation “Sonorités”

Vue de l’installation “La réalité des fantômes” part1

Ma démarche consiste actuellement à chercher quelles sont les utopies contemporaines et quel est leur rapport au réel.

Dans ce cadre, j’ai déjà recensé différents lieux témoignant d’une relation aux utopies.Il s’agit d’utopies localisées que Michel Foucault qualifie d’hétérotopies, des espaces autres ou contre-espaces.

Je présente des lieux correspondant à des ca-ractéristiques relevant des hétérotopies.Ceux-ci échappent à la fois au temps par leur relation aux loisirs, mais évoquent aussi une certaine forme d’absolu par leur aspect fiction-nel. J’interroge ma façon de retranscrire leur po-tentiel atypique, mais aussi ma perception sur ces lieux. Cette captation visuelle et sonore est tout d’abord une démarche photographique et phonographique.

Ma procédure amène le spectateur à s’interro-ger autant sur la nature des images et du son que sur l’autenticité, l’existence de ces lieux. En fait, il est question de point de vue, celui que l’on

peut avoir face au projet, c’est à dire le point de vue au sens du rapport au paysage et sa vision mais aussi à l’élaboration d’une démarche criti-que face aux images.

je tente de prolonger mes interrogations sur les utopies en Jpprofondissant l’idée de fiction.Le projet d’architecture sous toutes ses formes de représentation présente selon moi un carac-tère fictif. On peut ainsi constater que tous les codes de la fiction sont présents, la vraisem-blance et simultanément les indices de la su-percherie.

Il y a d’ailleurs un anachronisme dans la durée d’une construction qui m’intéresse particulière-ment. Il s’agit du moment où s’affrontent l’image de synthèse du bâtiment plaqué sur un panneau et le chantier.Le panneau de chantier présente un avenir hy-pothétique et idéalisant, une utopie en quelque sorte.

«la réalité des fan-tômes»

Photogrammes issus du film 2

Photogrammes issus du film 1

“Nowhere nulle part n’existe pas» n°3 - 2008-2009Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

Produits par Lieu Commun Espace d’art contemporain dans le cadre du Printemps de Septembre“Nowhere nulle part n’existe pas» n°2 - 2008-2009

Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mmProduits par Lieu Commun Espace d’art contemporain dans le cadre du Printemps de Septembre

‘Nowhere nulle part n’existe pas’ recence des lieux évoquant une pureté ambigüe, une théa-tralisation humaine du paysage ou bien encore une fiction topologique. Ce projet est une ten-tative de requalification du thème de non lieu photographique. Ces paysages grand format induisent un vertige, une relation troublée à la topologie du site notamment par une projection ambigüe de la notion d’échelle, celle du lieu mais aussi celle du spectateur dans le lieu et face au tirage.Les sites vidés de toute présence humaine in-

duisent également une inquiétante étrangeté nous poussant àimaginer qu’ils sont soit inhabitables, soit une fiction informatique, métaphore d’une idéalisa-tion perdue dans la réalité des lieux.

“Nowhere” n°6 - 2008-2009Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“Nowhere” n°1 - 2007-2008Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“Nowhere” n°4 - 2008-2009Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“Nowhere” n°4 - 2008-2009Tirage numérique - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

Le travail de dessin s’inscrit dans la suite lo-gique de “la Réalité des Fantômes “part 1. La notion de temps, voir de rythme, est ici très importante. Je tente de plonger par ce medium dans un interstice spatial et temporel évoquant

l’idée d’utopie. En effet les lieux dessinés re-latent une territorialisation interrompue ou en cours d’émergence.

La notion de vide et de plein n’est pas une vo-lonté uniquement graphique dans le sens es-thétique du terme, mais elle s’apparente à une intention d’attirer le spectateur, de l’inviter à ras-sembler l’espace par son regard.Cette état intermédiaire crée une relation de réciprocité entre le regardant et le dessin, trans-formant ce qui et

vide et occidentalement considéré comme inerte en un espace activé et sensible se heur-tant au monde objectif.

Cette série nous plonge dans un environnement hybride ou les références au décor de studio se mèlent àla question des grands ensembles architectu-raux. On y retrouve la même perte de repère existant dans mon travail vidéo.Le spectateur, dans un va et vient entre détails et vue d’ensemble, navigue dans cet univers intermédiaire dont il ne peut sonder les limites.

Ces espaces sont construits avec une relation forte à l’échelle mais aussi par agencement si-

multané des avantages et des contradictions d’un projet d’habitat collectif ceci à la manière d’espace mentaux, d’un chantier de l’esprit. Ils présentent un univers en flottement où vision du petit et du grand, du décor et de la maquette, côtoient l’impossibilité de produire des utopies concrètes.

‘La réalité des fantômes’ dessin n°1 120x80 cm 2007 - Collection privée

David Coste «Entresol» dessin N°1 - crayon graphite, 150 x 100 cm, 2009.

David Coste «Entresol» dessin N°2 - crayon graphite, 150 x 100 cm, 2009.

David Coste «Entresol» dessin N°3 - crayon graphite, 150 x 100 cm, 2009.

David Coste «Entresol» dessin N°4 - crayon graphite, 150 x 100 cm, 2009.

Part2 Diptique Entresol 2009 - crayon graphite 60x40 cmPart1 Diptique Entresol 2009 - crayon graphite 60x40 cm

11 octobre - 08 novembre 2008Labège - Maison Salvant

www.maison-salvan.fr

La ruche qu’elle soit essaim sauvage ou domestique obéit à une organisation structurelle, architecturale qui s’apparente au mode de fonctionnement décrit dans les utopies originelles. Le partage des ressources, leur constitution au seindes cellules, témoignent d’une socialisation évoluée et structurellement pensée pour le bien fondé de la commu-nauté.L’architecture physique de la ruche est le reflet du fonctionnement xsocial des abeilles. Cette organisation en miroir entre espace et société est l’une des composantes des utopies. Celles-ci sont toujours le reflet parfait et bienveillant de la société idéale qu’elles seraient sensées abriter.

Le projet La Colonie se décline sous la forme de paysages fictionnels qui présentent les signes d’une construc-tion possible mais au sein d’un territoire qui n’est pas encore défini. L’absence de figure humaine invite le spectateur à s’interroger sur l’existence nécessaire de ce paysage et éventuellement à l’activer.

Une certaine inquiétude émane de ces chantiers qui semblent à la fois en cours et stoppés. Cet état de fait symbolise la nécessité des utopies mais aussi leur faillite quand celle-ci se matérialise sous une forme régissant arbitrairement l’habitat et l’espace social.

La Colonie compose un territoire hybride où cohabitent des univers vraisemblables mais antagonistes signi-fiant la distance fictionnelle qui existe entre nous et cette utopie sociale et spatiale. Crée à partir de dessins et d’images de synthèse, ce travail est à la fois une maquette et une image de projet d’architecture.

Série ‘La colonie’ Image n°1 - Tirage digigraphique 100 x 200 cm - 2007-2009 Courtesy de l’artiste

La colonie

Série ‘La colonie’ Image n°1 - Tirage digigraphiques - 100 x 200 cm - 2007/2009 Courtesy de l’artiste

Série ‘La colonie’ Image n°2 - Tirage digigraphiques contre-collé sur Dibond 4 mm - 100 x 200 cm - 2007/2009

Serie ‘La colonie’ Image n°4 Tirages digigraphiques contre-collé sur Dibond 4 mm - 100 x 200 cm - 2007-2009

Le travail de David Coste s’installe aux rivages de la réalité et de la fiction. Sans prendre la décision d’opter pour l’un ou pour l’autre, il décrit de nouveaux scénarios, comme si un troisième niveau de réalité pouvait exister, à mi-chemin entre l’observation de l’environne-ment et l’imagination de nouveaux mondes.

David Coste est invité à Colomiers pour une résidence dans la ville et une exposition mo-nographique au centre d’art contemporain de Colomiers-L’Espace des arts. Artiste installé à Toulouse, c’est son intérêt pour le paysage et la fiction qui a suscité ce double projet d’inter-vention urbaine en résidence et d’exposition.

Ses dessins, ses photographies et ses films montrent des paysage désincarnés, dont les structures s’habillent d’habitations factices, de paysages irréels recolorisés ou de montagnes en carton pâte soutenus par une architecture intérieure insolite, comme autant de figures dans un décor... Perspectives inquiétantes ou la nature côtoie l’artifice et l’habitat la vacuité, vision d’un monde où l’image est un docu-ment plus certaine que la réalité elle même.

Les images de David Coste retournent ainsi les évidences d’un monde sûr de lui, de sa matière et de ses usages. Il emprunte à l’architecte en

construisant ici la maquette de la structure in-terne d’une montagne; ailleurs il mime les gestes de l’archéologue en décrivant l’espace habité à la manière d’un terrain vague ou d’un objet en construction, un non lieu ou l’architecture oscille entre la figure de la ruine et un espace de pro-jection de villes utopiques pour l’imagination.

Son oeuvre dessine ainsi un paysage nouveau, à l’image d’un jardin construit par nos projec-tions mentales et nos tentatives de fictions. dans ses dessins comme dans ses images, ses films et ses installations, la réalité laisse apparaître des soubassements insoupçonnés; l’environnement urbain devient entre ses mains le décor insolite d’une vie relevant de la fiction voire de cheminements plus philosophiques.

Son oeuvre crée ainsi des espaces utopiques, des constructions paradoxales qui nous in-ventent à une démarche critique face aux images. Le travail de David Coste s’amuse avec la fiction et avec «l’imaginaire de la terre».

L’exposition de l’Espace des Arts se présente comme un environnement élaboré pour la ga-lerie. L’artiste l’envisage comme un labora-toire en résonance à son l’intervention réalisée dans le quartier du Val d’Aran à Colomiers.

09 avril-26 juin 2010Espace des arts de Colomiers

Arnaud Fourrier

Vue du projet “Vous êtes presque ici” Quartier du val d’Aran Colomiers 2010 - crédit photo Yohann Gozard 2010

Entresol #1

“ Entresol part # 1” sans titre n°1 - 2010 Tirage numérique- papier satiné - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“ Entresol part # 1” sans titre n°2 - 2010 Tirage numérique - papier satiné - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“ Entresol part # 1” sans titre n°3 - 2010 Tirage numérique - papier satiné - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“ Entresol part # 1” sans titre n°4 - 2010 Tirage numérique - découpe - papier satiné - L 110 x h 120 cm - contre-collé sur Dibond 4 mm

“ Entreso part # 1” «Vous êtes presque ici» n°1 - 2010 Tirage numérique - L 120 x h 176 cm “ Entreso part # 1” «Vous êtes presque ici» n°2 - 2010 Tirage numérique - L 120 x h 176 cm

“ Entreso part # 1” «Vous êtes presque ici» n°3 - 2010 Tirage numérique - L 120 x h 176 cm “ Entreso part # 1” «Vous êtes presque ici» n°4 - 2010 Tirage numérique - L 120 x h 176 cm

Vue de l’installation «Entresol» #1 Colomiers 2010 - crédit photo David Coste 2010

Vue de l’installation «Entresol» #1 Colomiers 2010 - crédit photo David Coste 2010

09 avril-26 juin 2010

Exposition à image/imatge du 30 avril au 19 juin 2010

Le travail précis et subtil de David Coste propose un univers qui met en cause notre façon de vivre, un en-vironnement urbain à redéfinir ou à explorer d’un œil nouveau, qui oscille entre utopies architecturales et science-fiction. Projet réalisé en collaboration avec le Centre d’art contemporain de Colomiers L’Espace des arts, et la Maison des arts Georges Pompidou, centre d’art contemporain de Cajarc.

Parfois inquiétante, les images, maquettes et instal-lations suggèrent un aseptisation normale/normée du monde. Comme convenue, cette vie en vase clos se construit telle une certitude sans que rien ne choque, du moins sans que rien ne paraisse choquer. Pourtant, si l’on s’immobilise un instant, l’inquiétude s’insinue, subtilement.

La plupart des paysages sont désincarnés, certaines photographies semblent montrer des lieux imagi-naires, tandis que sur d’autres figurent des espaces et paysages réels, marqués par des symptômes de fin du monde.Plus loin, les dessins racontent une fable, et le lien n’est pas évident tout de suite. Ce n’est qu’après, après avoir reconnu une alvéole d’abeille, après s’être un peu attendri devant une échelle infiniment petite,

ou après s’être amusé face à un mini bulldozer, que le vide arrive.

Et si tout ce que l’on avait vu de loin jusqu’alors était en réa- lité la conséquence de ce que l’on avait laissé faire ? Comme un envers de miroir, une sortie de la Caverne à contre sens. Tout ce que l’on croyait illusion, fantastique et fictionnel, prend corps. Et nous perd.

Construction/déconstruction, imaginaire/futuriste, réel/fantasme, fascinant/inquiétant, toutes ces dichotomies planent et nous laissent un arrière goût d’inéluctable.

— Émilie Flory

Vue de l’installation «Entresol» #2 Colomiers 2010 - crédit photo David Coste 2010

“ Entresol part # 2” sans titre n°1 - 2010 Tirage numérique - papier mat - L 100 x h 70 cm

“ Entresol part # 2” sans titre n°2 - 2010 Tirage numérique - papier mat - L 100 x h 70 cm

“ Entresol part # 2” sans titre n°3 - 2010 Tirage numérique- papier mat - L 100 x h 70 cm

«Entresol #2»

“ Entresol part # 2” sans titre n°4 - 2010 Tirage numérique- papier mat - L 200 x h 100 cm

Vue de l’installation «Entresol» #2 image/imatge Orthez 2010

Tirrage numérique contre-collé sur Dibond 4 mm - découpe - Maquette - bois- ciment Crédit photo David Coste 2010 Vue de l’installation «Entresol» #2 -

image/imatge Orthez 2010 Tirage numérique papier mat - Caisson lumineux - double face - aluminium

brut - Crédit photo David Coste 2010

Vue de l’installation «Entresol» #2 - image/imatge Orthez 2010 - Caisson lumineux - tirage Durantrance contrecollage sur plexi-glass dépoli - aluminium brut - Crédit photo David Coste 2010

«Le laboratoire des prophéties» dessin n°09 - crayon graphite 35x35 cm - 2011

«Le laboratoire des prophéties» 2011-2013

David Coste, Laboratoire des prophéties - Exposition monogra-phique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de

Graphéin Salon du Dessin Contemporain-2012

«Le laboratoire des prophéties» dessin n°07 - crayon graphite 35x35 cm - 2011«Le laboratoire des prophéties» dessin n°010 - crayon graphite 35x35 cm - 2011

«Le laboratoire des prophéties» dessin n°011 - crayon graphite 35x35 cm - 2011 «Le laboratoire des prophéties» dessin n°014 - crayon graphite 35x35 cm - 2011

«Le laboratoire des prophéties» dessin n°019 - crayon graphite 35x35 cm - 2011

David Coste, Laboratoire des prophéties - Exposition monographique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de Graphéin Salon du Dessin Contemporain-2012

«Ujaranosetra» Sérigraphie 5 couleurs 80x60 cm, éditée à 50 exemplaires, production Lieu-Commun (Toulouse) 2011

David Coste, Laboratoire des prophéties - Exposition monographique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de Graphéin Salon du Dessin Contemporain-2012

David Coste, Laboratoire des prophéties - Exposition monographique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de Graphéin Salon du Dessin Contemporain-2012

David Coste, Laboratoire des prophéties- Exposition monographique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de Graphéin Salon du Dessin Contemporain-2012

Suite à la parution de Territoires intermittents, monographie sur le travail de David Coste conçue avec Grégoire Romanet, Une pièce en trois actes inaugure une nouvelle collaboration entre l’artiste et le graphiste qui proposent une série d’images éditées sous des formes plu-rielles.Possibles scénarios et confrontations d’images d’archives, parfois interprétées, tissent des rapports entre les différents champs de l’image, entre fiction historique et cinématogra-phique.Séparément les deux auteurs affectionnent particulièrement les relations entre l’image et l’espace .Ils ont on décidé d’investir l’espace d’exposi-tion avec une affiche de 180x120 imprimé au recto et au verso . Penser comme une chute ou un vol d’affiche le projet se déplace dans le centre d’art à la manière d’une suite d’image , emprunt cinématographique, hommage au multiple l’affiche est l’ objet de plusieurs type d’intervention, découpage, pliage, suspension afin d’interroger la question des catastrophes

dans l’histoire des images .La Notion de montage ce déploie ici dans le centre d’art et sur la surfaces de l’affiche . Ce projet augure une série de production qui parte d’un objet imprimer pour définir une nouvelle éxistence de ce multiple dans l’espace d’ex-position.

Installation et exposition au 11 rue Jeanne d’Albret à Orthez - David Coste et Grégoire Romanet investissent image/imatge à partir du 5 mars 2012.«Une

pièce en trois actes»

2012 - «Une pièce en trois actes» Sérigraphie recto verso encre noire et vernis sélectif 180x120 cm co- réalisée avec le designer gra-phique Gregoire Romanet, produite par le Centre d’Art image-imatge.

2012 - «Une pièce en trois actes» Sérigraphie recto verso encre noire et vernis sélectif 180x120 cm co- réalisée avec le designer gra-phique Gregoire Romanet, produite par le Centre d’Art image-imatge.

2012 - «Une pièce en trois actes» Sérigraphie recto verso encre noire et vernis sélectif 180x120 cm co- réalisée avec le designer gra-phique Gregoire Romanet, produite par le Centre d’Art image-imatge.

Les portraits d’espaces énoncent, une fois de plus, l’intérêt que porte David Coste pour les lieux de nulle part. Les lieux présentés ici sont d’étranges espaces, hésitant entre figuration du paysage et abstraction. Ces décors peint esquissent un double rapport à la fiction rendu possible par l’image, se sont des fonds comme il en existe dans la peinture d’arrière plan, tout en étant paradoxalement des limites. Au cinéma, on les appellerait des Matt Painting. Ici, ils sont précaires, sans véritable qualité, mais leur image nous transporte simultanément dans le vocabulaire vernaculaire de la photographie de studio et dans les hypothèses spatiales et fictionnelles qu’il dégage. L’artiste exhume ces lieux que l’on ne pouvait voir puisque l’on s’attachait en priorité aux personnes venues se faire prendre

en photo. On ne peut pas vraiment dire que la démarche soit totalement emprunt de fiction ni qu’elle soit documentaire, c’est certainement cette frontière que l’artiste tente de définir dans

ses travaux.

«Portraits d’espace» 2012

«Portraits d’espace» h_l_1, 15 x 20 cm, Piezography, papier Museum, David Coste- 2012- Courtesy galerie Françoise Besson

«Portraits d’espace» h_l_3,15 x 20 cm, Piezography, papier Museum, David Coste- 2012- Courtesy galerie Françoise Besson «Portraits d’espace» h_l_2,15 x 20 cm, Piezography, papier Museum, David Coste- 2012- Courtesy galerie Françoise Besson

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«Ici et nulle part» exposition à la Galerie Françoise Besson en tandem avec Emmanuelle Castellan-2012

Emmanuelle Castellan et David Coste, se sont rencontrés il y a déjà quelques années à Tou-louse, à dialoguer dans l’exposition Ici et nulle part. Les artistes se rejoignent dans une même attention à l’image, qu’elle soit document ou référence savante à l’art, et au cinéma (image mouvement, mouvance de l’image), qu’ils utilisent, chacun à leur façon, comme des ma-tériaux leur permettant d’ouvrir leur démarche artistique à des expériences spatio-tempo-relles, pour l’un, picturales pour l’autre. Ici et nulle part dévoile deux univers singuliers et cependant ouverts et généreux, qui donneront lieu à une installation inédite dans la galerie. David Coste s’est fait remarquer notamment par sa capacité à construire des espaces de fictions. Ayant souvent recours au décor de cinéma comme interface entre la fiction et une fiction de la réalité, cet artiste, à la pratique polymorphe, présente une série de travaux récents, passant aussi bien du dessin à la photographie, et de la vidéo à l’installation. Ses dessins reflètent particulièrement son intérêt pour le paysage fragmenté, comme construc-tion mentale d’un décor illusoire. Réalisés

avec une finesse empreinte de références à la science fiction tout comme aux arrières pays d’un Léonard de Vinci, ses travaux sur papier créent un univers où la place des choses s’avère en réalité bancale et comme suspen-due dans un espace temps hypothétique. L’espace en question est-il en friche, un simple décor ou à l’abandon ? Ces mêmes questions ressurgissent dans son travail photographique, les images sont happées par une étrangeté, un mystère, dans lesquels le spectateur se laisse prendre. Car ces images sont soigneusement travaillées au point de perdre tous les détails qui pourraient les rendre « lisibles », concrètes. Ici et nulle part devient alors le terrain de jeu d’un artiste dont le talent est de toujours laisser ouvertes de nouvelles piste de lectures des images, dans une société qu’il sait dominée, justement, par ces mêmes images. La peinture d’Emmanuelle Castellan, quant à elle, s’aventure dans l’expérimentation d’une matière picturale versatile et profonde. L’image se retrouve dans sa peinture tel l’écho d’un souvenir.

Parfois esquissées ou synthétisées par des gestes simples et fragiles, ses peintures parviennent à une présence physique par un cheminement d’apparitions et de disparitions. L’effacement, les repentirs, sont des procédés bien connus du peintre, qui les utilise comme des « révélateurs » de la peinture. Ce terme, propre à la photographie, est un moyen pour Emmanuelle Castellan d’ouvrir ce médium peinture à une expérimentation ouverte qui se déploie de l’espace de l’atelier à l’espace d’exposition. Du tableau aux peintures murales, le langage de cette artiste s’organise comme une re-cherche de clarté. Pour Ici et nulle part, l’artiste a choisi de montrer des peintures réalisées lors d’une résidence d’artiste à Berlin. Evitant d’illustrer une ville dont l’histoire n’est plus à faire, ses peintures se présentent comme un jeu entre le détail et l’atmosphère générale du tableau. Entre « ici » et « nulle part », c’est l’espace de liberté du spectateur qui s’ouvre

sur la peinture, plus physique que mentale. La lumière, le trait, le geste, laissent entrevoir l’ex-périence d’une peinture vivante, dont les fonds mouvants, incertains renvoient à l’indétermi-nation des images de David Coste, à savoir que la réalité est un voile bien fin qui se dérobe sans cesse...

Texte issus du dossier de presse Ici et nulle part» exposition à la Galerie Françoise Besson en tandem avec Emmanuelle Castellan-2012

«Ici et nulle part» exposition à la Galerie Françoise Besson en tandem avec Emmanuelle Castellan-2012

Les fantômes convoqués dans cette série pro-duisent des narrations situationnelles basées sur des ambiguïtés cinématographiques et architecturales.

Fondée dans cette première partie sur des actes manqués liés au processus de construc-tion du film « La mort aux trousses » d’ Alfred Hitchcock, cette installation tente de construire des relations entre différents niveaux de décors, entre des lieux réels et ces même lieux transposés dans un objet cinématographique. Le projet ‘Disjonction’ propose de produire des continuités spatiales qui n’ont pas eu totale-

ment lieu. Ce travail fait partie d’une démarche en construction, qui se donne à voir comme telle. Le processus en cours articule présence spatiale de l’image et décomposition narrative au travers de différents médias que l’artiste utilise habituellement.

Dans une des séquences, l’artiste remplace notamment le Mont Rushmore tel qu’il était dans le film d’alfred Hitchcock, par le mont avant la construction des présidents

«Disjonction» 2012

MATIERES GRISES - Marché d’ Intérêt National de Toulouse MétropoleExposition du 24 octobre au 12 décembre

Commissariat : Damien Aspe et Manuel PomarMécène : PACFA For Art

-part1

«Disjonction», vue sur l’aéroport, crayon graphite, papier Vinci, 130 x 110 cm - David Coste - Courtesy galerie Françoise Besson.

David Coste / www.davidcoste.comReprésenté par la galerie Françoise Besson Lyon.

Diplômes:

2003 : D.E.S.S. création multimédia, mention très bien, universitée Toulouse Le Mirail.2002 : D.N.S.E.P. Design d’Espace, mention bien, Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse.2000 : D.N.A.P. Design d’Espace, avec félicitations du jury, Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Toulouse.1997 : B.T.S. esthétique industrielle, lycée raymond loewy, La Souterraine.1995 : baccalauréat arts-appliqués (f12), lycée raymond loewy, La Souterraine.

Enseignement / workshop:

Depuis octobre 2012: Enseignant de dessin et formes numériques à l’École Supérieure d’Art et de Spectacle vivant de ToulouseDepuis octobre 2008: Enseignant d’image à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées - Pau.Depuis octobre 2006: Intervenant à l’Université Toulouse Le Mirail dans le département Arts-Appli-qués/ Arts-Plastiques en L2,L3 et Master.2013: Workshop à destination des élèves de l’Ecole Supérieure d’Art et de Spectacle vivant de Toulouse et de l’Université Toulouse Le Mirail, département Arts-Plastiques et Arts-Appliqués dans le cadre de Journée d’études Collude: Images Empruntées: L’artiste comme éditeur - Musée centre d’art des Abattoirs Toulouse. 2011: Atelier IMG/SND dans le désert des Bardenas avec le compositeur Christophe Ruetch, dans le cadre du projet N-Border.2009: en tandem avec l’artiste Sébastien Vonier «Espaces Pluriels» workshop en partenariat avec le théâtre Saragosse et l’ École Supérieure d’Art des Pyrénées - Pau2008: Workshop à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse sur la thématique ‘Image/maquette et rap-port au réel’.

Résidence- Bourse - Prix - collections publiques:

2012 - ouvrage «Territoires Intermittents» sélectioné pour le Prix du Livre Design de L’UNESCO citée du Design St Etienne2012 - Acquisitions de l’Artothèque de Pessac2011 - Acquisition de la Mairie de Labarthe sur Lèze2010 - Acquisitions de l’Artothèque du Lot2010 - Aide à l’édition du CNAP pour la monographie «Territoires Intermittents»2010 - Résidence au Centre d’Art Contemporain de Colomiers – Espace des Arts2009 - 2nd prix au festival ’IDILL (Buxelles) pour la pièce «Respire», projet musique & vidéo réa-lisé en colaboration avec le compositeur Pierre Jodlowski.2009 - Résidence Internationale d’Artistes Les Maisons Daura - Saint-Cirq-Lapopie - Maison des Arts Georges Pompidou2009 - Acquisitions de l’Artothèque de Pau.2007 - Lauréat du prix Mécénat Culturel 2007 avec un dessin issu du projet ‘La Réalité des Fan-tômes’ - dimensions L 120 x l 80 cm.2006 - Aide Individuelle à la Création Artistique attribuée par la DRAC Midi-Pyrénées.

Editions:2012 - «Une pièce en trois acte» Sérigraphie recto-verso - co-réalisée avec le designer graphique Gregoire Romanet, produite par le Centre d’Art image-imatge. 2011 - «Ujaranosetra» Sérigraphie 5 couleurs 80x60 cm, éditées à 50 exemplaires, production Lieu Commun (Toulouse)2011 - «Echos-Graphéine 2011», catalogue produit par l’Espace croix Baragnon Galerie.2011 - Monographie Territoires Intermittents, édition coproduite par image/imatge, le Centre d’Art de Colomiers, le Centre d’Art de Cajarc et l’Espace d’Art Contemporain Lieu Commun à Tou-louse, avec l’aide du CNAP, Éditions Jannink, texte de François Aubart, conception graphique Grégoire Romanet - 19 x 29 cm - Textes français/anglais. Distribué par les Presses du Réel.2010 - article dans «Le regardeur» N°10 premier semestre 2010.2010 - article dans «Parcours des arts» N°22 avril-mai-juin 2010.2010 - 3 gravures éditées à 15 exemplaires, coproduites par l’Artothèque du Lot2009 - «Play it Again !» - Collectif, livre d’artistes, #1 bbb, Fait-moi de l’art les éditions.2008 - Catalogue «Là où je vais je suis déjà» Printemps de Septembre à Toulouse.2002 - «Dehors» édition des jeunes diplômés des Beaux Arts de Toulouse

expositions:

2013

- Avril - Solo-show Drawing Now Salon du Dessin Contemporain - Carrousel du Louvre, stand de la Galerie Françoise Besson.

2012

- Cinédance 2012 (Montréal)- Matières Grises - Art et Architecture - Marché d’Intérêt National de Toulouse Métropole - Commis-sariat : Damien Aspe et Manuel Pomar, Mécène : PACFA For Art.- Juin/août - «Ici et nulle part» exposition à la Galerie Françoise Besson en tandem avec Emma-nuelle Castellan.- Mars - Drawing Now Salon du Dessin Contemporain - Carrousel du Louvre, stand de la Galerie Françoise Besson.- Mars - David Coste et Grégoire Romanet investissent image/imatge avec leur installation et ex-position «Une pièce en trois actes» .

2011

- Novembre / janvier - Exposition monographique à Lieu-Commun dans le cadre de la troisième édition de Graphéin Salon du Dessin Contemporain.- Janvier / mars - Exposition «Dans la forêt» Œuvres du Frac Aquitaine et de collections privées : Dove Allouche, Dewar & Giquel, David Coste, Frédéric Duprat, Maitetxu Etcheverria, Benoît Maire, Laurent Montaron, Éric Poitevin, Josef Sudek. Exposition présentée à image/ imatge et à la Média-thèque Jean-Louis-Curtis d’Orthez. Réalisée en partenariat avec le Frac Aquitaine, la galerie Cortex Athletico (Bordeaux) et des collectionneurs privés.- Décembre / mars - Musée Goya / avec des œuvres de la collection du Musée Goya et d’ar- tistes contemporain : Franck Scurti ,Jean Marc Bustamante et David Coste.

2010

- juin / août - Fine Art Museum - Taipei diffu- sion de “Respire”, version vidéo et électronique / installation permanente. Concept composition : Pierre Jodlowski. vidéo : David Coste Une pro- grammation du GRAME.- Du 4 juillet au 12 septembre - WATER WALK, Parcours d’art contemporain en Vallée du Lot (avec jagna Ciuchta, Cédric Jolivet, Julien Pastor, France Valliccioni, Clotilde Viannay et Maria Nord- man) Maison des Arts georges Pompidou.- Avril - Exposition monographique «Entresol#1» à Image/Imatge - L’imprimerie, 15 rue Aristide- Briand F-64300 Orthez.- Avril - Exposition monographique/résidence «Entresol#2» Centre d’Art Contemporain de Co-lomiers.- Biennale Musiques en Scène à Lyon. pourle projet «Le Royaume d’en bas», concert de musique mixte, vidéo et théatre diffusé TNP-Vil- leur-banner Projet: Pierre Jodlowsky,David Coste, images, vidéos ; Christophe Bergon, scénogra- phie, lumières. Une programmation du GRAME.

2009

- Juin - Projection vidéo ‘La Réalité des Fantômes Part 1’, programmé par Annexia, dans le cadre de la soirée des Siestes Électroniques – Concert Alva Noto (Carsten Nicolai) Ateliers du Théâtre Garonne – Toulouse - France

2008

- Décembre: présentation d’une video issue de ‘La réalite des fantômes’ (7 min - 2006) program- mé par Annexia dans le cadre de Supervues - Petites surfaces de l’art contemporain - hotel Bur- rhus 1 place Montfort - 84110 Vaison La Romaine.- Octobre / novembre - exposition monographique à La Maison Salvan Arts & Sciences.- Septembre / octobre - exposition collective «Libertalia» proposée par Lieu-Commun dans le cadre du Printemps de Septembre 2008 «La ou je vais je suis déjà»- Juin - Création et diffusion de “Respire” le 3juin à Malmoe (Suède) et le 5 juin 2008 au Town Hall de Birmingham (UK), concert de musique, vidéo et danse comptemporaine, dans le cadre du festival Integralive08.

2007

Février - Participation au festival Séquences - vidéos d’artistes - Fictions, récits et autres histoires ‘Quand la vidéo contemporaine fait son cinéma’. Collaboration le BBB, Les Abatoires dans le cadre de l’exposition ‘Histoire de: fictions, narra- tions et autres récits’ .

2006

Juin - «La Réalité des fantômes» - exposition au BBB, Centre Régional d’Initiative pour l’Art Contemporain, 96 rue Michel Ange 31000 Tou- louse, dans le cadre de la manifestation «Sono- rité».

2004

Septembre / octobre - «Instant prolongé» au B.B.B, Centre Régional d’Initiative pour l’Art Comp-temporain, 96 rue Michel Ange, 31000 Tou- louse (www.lebbb.org).