DOSSIER - cg27.fr · 3 Du théâtre pour dédramatiser DOSSIER 4 -12 Faire face à la maladie...

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tandem n°12 le journal des aînés et de leurs proches Décembre 2014 DOSSIER Faire face à la maladie d’Alzheimer Retour sur... > Du théâtre pour dédramatiser Actualités > Une nouvelle association à Léry / Des seniors écrivains à Gaillon Au quotidien > Prendre soin de ses pieds INCLUS LE PROGRAMME “ Bien vieillir dans l’Eure “ P16 à 18 Une publication du Conseil général de l’Eure www.eureenligne.fr

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tandem n°12le journal des aînés et de leurs proches

Décembre 2014

DOSSIERFaire face à la maladie d’Alzheimer

Retour sur... > Du théâtre pour dédramatiser

Actualités > Une nouvelle association à Léry / Des seniors écrivains à Gaillon

Au quotidien > Prendre soin de ses pieds

INCLUS LE PROGRAMME“ Bien vieillir dans l’Eure “P16 à 18

Une publication du Conseil général de l’Eurewww.eureenligne.fr

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EDITO

EDITO / SOMMAIRE2

tandem / 12

SOMMAIRERETOUR SUR...Du théâtre pour dédramatiser3

DOSSIERFaire face à la maladie d’Alzheimer4 -12

A VOTRE SERVICEL’ergothérapeute14

ACTUALITÉSUne nouvelle association à Léry / Des seniors écrivains à Gaillon13

BIEN VIEILLIR DANS L’EUREAgenda de janvier à mars 201516 - 19

AU QUOTIDIENPrendre soin de ses pieds15

CONTACTS / ABONNEMENT20

TANDEM EST UNE PUBLICATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE L’EURE.

ISSN : 2260-8850

Directeur de la publication :Jean Louis Destans,Président du Conseil général.

Rédaction : Marianne Bernède.

Comité de rédaction : Sylvie FoucaudMélanie DrouetBrigitte DutriatMaryline MahéAnne-Claire Ranger

Conception graphique et mise en page : Conseil général de l’Eure.Fabien Anquetin, Kevin Thomas

Impression : IPS - Pacy-sur-Eure.

Crédits photos : Fredéric GrimaudConseil général de l’Eure.

La maladie d’Alzheimer touche plus de 850 000

personnes en France. Elles devraient être 1,3 million

en 2020, compte tenu de l’augmentation de

l’espérance de vie. Cette maladie préoccupe

beaucoup de seniors eurois ainsi que leurs familles.

Alors que le nouveau Plan Alzheimer a été présenté

fin novembre par la ministre de la Santé, nous

avons voulu approfondir ce sujet dans Tandem et

présenter les nombreuses structures qui viennent

en aide, dans notre département, aux personnes

malades et à leurs proches. Vous découvrirez

que grâce aux professionnels mobilisés, de plus

en plus de personnes atteintes de la maladie

d’Alzheimer peuvent désormais vivre à domicile

dans de bonnes conditions.

A l’occasion de la nouvelle année, l’équipe de Tandem

et le personnel des Centres Locaux d’Information et

de Coordination (CLIC) du Conseil général se joignent

à moi pour vous présenter nos meilleurs vœux.

Jean Louis Destans,

Président du Conseil général de l’Eure

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RETOUR SUR...

Il y a foule à la Salle d’Armes de Pont- Audemer en cette belle journée d’au-tomne. Une centaine de personnes se presse pour assister au spectacle, à tel point qu’il faut rajouter des chaises. Ils se sentent tous concernés par la thématique abordée : la plupart sont des aidants familiaux. Nicole, 66 ans, est venue car son père, 90 ans tout juste, est en fau-teuil depuis deux ans et « perd un peu la tête », souffle-t-elle. « Il reconnaît les gens mais parfois ça déraille, il retourne dans son passé. Ça m’intéressait de savoir ce que l’on pouvait faire. Et puis le théâtre me plaît, j’étais professeur de français. »

La compagnie l’Inattendu a créé ce spectacle spécialement pour l’occasion : il s’agit d’une succession de saynètes inspirées du vécu des personnes qui s’occupent d’un proche malade ou âgé. Il faut dire que la comédienne à l’origine de ce projet connaît bien le sujet : elle a accompagné pendant des années sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer, aujourd’hui disparue.

Parmi les thèmes abordés : la solitude de l’aidant, l’épuisement, le sentiment de culpabilité, le besoin de répit… Les situa-tions sont réalistes, le ton est juste, les dialogues touchants et souvent drôles. Une jolie façon pour les spectateurs de se détacher de leur quotidien et d’en rire pour se libérer et pouvoir mieux en parler.

Après chaque saynète, le public est invité à réagir. Une dame témoigne : « L’aidant a aussi besoin d’aide et n’en trouve pas forcé-ment ». Un monsieur déplore le manque de solutions de répit. Les professionnels du secteur sont présents pour répondre aux questions et renseigner sur les diffé-rentes structures existantes.

Après la saynète sur la culpabilité, l’émo-tion dans la salle est palpable. Une spec-tatrice qui aide sa maman s’avoue tiraillée entre « le droit à être heureux et le devoir de rendre ce que l’on a reçu ». Une autre confesse : « Le temps passé auprès du parent âgé, c’est trop pour le conjoint et les

enfants mais ce n’est jamais assez pour la personne aidée. » Le débat s’engage puis un autre aidant intervient pour parler d’optimisme et finit par pousser la chan-sonnette devant un public ravi.

A la fin du spectacle dans lequel chacun semble s’être reconnu, un goûter per-met de prolonger les discussions. « J’ai trouvé les saynètes très bien faites, très agréables », assure Chantal, 67 ans. Les professionnels profitent du moment du café pour échanger avec les personnes qui le souhaitent et les orienter si be-soin. Monique, 70 ans, est enthousiaste : « Mon mari va en accueil de jour tous les mercredis. J’ai eu beaucoup de mal à lui faire accepter parce qu’il avait peur que je l’abandonne mais désormais il apprécie de s’y rendre. Moi j’ai beaucoup culpabilisé, surtout au début… et encore maintenant. Entendre, à travers ce spectacle, que je ne suis pas la seule, ça fait du bien. Je suis contente d’être venue. »

Du théâtre pour dédramatiser LE 9 OCTOBRE DERNIER, LE CLIC DE PONT-AUDEMER PROPOSAIT UN SPECTACLE DE THÉÂTRE INTERACTIF POUR

PARLER DU QUOTIDIEN DES AIDANTS FAMILIAUX. UN PUBLIC NOMBREUX ÉTAIT AU RENDEZ-VOUS.

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Ce théâtre forum sur les aidants devrait être programmé en 2015 sur les quatre territoires de l’Eure. Renseignez-vous auprès des CLIC.

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La maladie d’Alzheimer est une affection neuro-dégénérative qui concerne majoritairement les personnes âgées. A cause de lésions au niveau des cellules nerveuses du cerveau, les capacités cognitives sont perturbées : troubles de la mémoire, de l’orientation, du langage… La maladie d’Alzheimer touche entre 850 000 et 900 000 personnes en France : environ 5 % des plus de 65 ans et 20 % des plus de 80 ans en sont atteints. Un dossier pour mieux comprendre la maladie et connaître les structures mobilisées dans l’Eure pour aider les personnes malades et leurs proches.

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Faire face à la maladie d’Alzheimer

FAIRE FACE À LA MALADIE D’ALZHEIMER

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« Cette maladie est difficile à vivre car l’état de la personne est fluctuant : il y a des jours avec et des jours sans, des moments où le malade va être cohérent et un peu plus tard il ne le sera pas du tout. C’est une maladie très déroutante pour les personnes concer-nées, les familles mais aussi les soignants », explique le Dr Sallé, gériatre (voir interview page suivante). L’une des particularités de cette maladie est également qu’elle se manifeste différemment chez chaque per-sonne. Impossible d’en prédire l’évolution. Certains vont rester plusieurs années avec des troubles mineurs qui ne les empêchent pas de vivre à peu près normalement, d’autres vont, au contraire, connaître une aggravation rapide de leur état : les spé-cialistes font ainsi le distinguo entre les « déclineurs lents » et « rapides ».

Même si nombre d’inconnues persistent à propos de cette maladie, les experts s’ac-cordent sur un point : plus on la détecte tôt, plus vite on peut mettre en place une prise en charge véritablement personnali-sée qui s’appuie sur des équipes multidisci-plinaires. « Les dernières études ont montré que le fait de stimuler le malade avait autant d’importance que les médicaments », insiste le Dr Sallé.

Pourtant, on entend souvent des seniors dire qu’ils préfèrent « ne pas savoir » même s’ils ont remarqué des pertes de mémoire plus fréquentes. La prise de rendez-vous dans une consultation mémoire doit être

encouragée. D’ailleurs, les tests peuvent être rassurants car les résultats montrent parfois que ces troubles de mémoire sont dus à l’âge et n’ont rien de patholo-giques. Et lorsque les examens révèlent la présence de la maladie d’Alzheimer, « la perception que les personnes avaient auparavant de la maladie peut provoquer un effondrement du moral… ou pas », note Deborah Gironde, neuropsychologue. Son travail auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer consiste, en partie, à les pousser à voir le verre à moitié plein plu-tôt qu’à moitié vide. L’objectif : les amener à se focaliser sur ce qui fonctionne encore et sur le moment présent, les inciter à continuer à avoir des activités qui leur font plaisir. « En anticipant négativement l’ave-nir, on ne profite plus de l’ici et maintenant », commente la professionnelle de santé.

La prise en charge de la maladie d’Alzhei-mer intègre aussi désormais l’information et l’accompagnement de l’entourage du malade. Les aidants familiaux, qui ont un rôle essentiel auprès des personnes tou-chées par la maladie, doivent apprendre à se préserver : il existe des structures pour les y aider. Paul, dont l’épouse est atteinte par la maladie (voir témoignage p.8/9) a mis du temps à y recourir mais reconnaît qu’il en avait réellement besoin. « Si je n’avais pas pris la décision de me faire aider, je ne serais peut-être déjà plus là. C’est comme si vous aviez un gros sac sur le dos et que vous l’enleviez d’un coup. »

Un diagnostic précoce pour une meilleure prise en charge

LA MALADIE D’ALZHEIMER FAIT PEUR CAR BEAUCOUP PENSENT, À TORT, QU’UNE FOIS LE DIAGNOSTIC ÉTABLI, IL N’Y A PLUS RIEN À FAIRE. OR LA PRISE EN CHARGE S’AMÉLIORE SANS CESSE ET PERMET SOUVENT DE RESTER À DOMICILE DANS DE BONNES CONDITIONS.

Un nouveau plan AlzheimerLe 18 novembre 2014, le Ministère de la Santé a annoncé la mise en place du plan Alzheimer 2014-2019, désormais élargi à deux autres maladies neuro-dégénératives, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques. Ce plan a pour objectif d’impulser une nouvelle dyna-mique dans la lutte contre ces maladies.

Il s’articule autour de trois grandes priorités :

• Améliorer le diagnostic et la prise en charge des malades ;

• Assurer la qualité de vie des malades et de leurs aidants ;

• Développer et coordonner la recherche.

Parmi les 96 mesures contenues dans ce plan est notamment prévue la créa-tion sur le territoire national de 74 nou-velles équipes spécialisées Alzheimer à domicile (ESA) et de 65 nouvelles plate-formes d’accompagnement et de répit pour les aidants.

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« S’adapter à chaque patient »

INTERVIEW

Quels sont les symptômes les plus fré-quents de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer se caractérise, dans à peu près 75 % des cas, par des troubles de la mémoire immédiate qui sont dus à une atteinte dégénérative de certaines cellules du cerveau.

Cela ne veut pas dire que tout est perdu car nous avons plusieurs mémoires. La mémoire ancienne, celle qui permet de se souvenir des événements vécus dans le passé, va rester plus longtemps. La mémoire des habiletés et celle des connaissances sont également préser-vées pendant assez longtemps.

Existe-t-il des facteurs de risques et par conséquent des moyens de prévenir la maladie ?

Des facteurs génétiques ont été par-faitement identifiés par les chercheurs. Mais l’apparition de la maladie d’Alzhei-mer chez une personne âgée est sou-vent due à un phénomène plurifacto-riel. Aujourd’hui, on ne sait pas encore répondre à la question : « Pourquoi cette personne plus qu’une autre ? ».

Le contrôle des facteurs de risque car-diovasculaire peut aider à prévenir la survenue d’une maladie cérébrale : équilibrer le diabète, surveiller et traiter l’hypertension, les problèmes de choles-térol et les troubles lipidiques.

Le fait de stimuler le cerveau, d’avoir des liens sociaux pourrait être un facteur pro-tecteur même si les études sont assez contradictoires sur ce point. Cependant, on ne peut qu’encourager le fait de sti-muler sa mémoire car on sait que le cer-veau est capable de plasticité. Un autre élément très important est la surveillance des problèmes d’audition et de vue. Ce sont sans doute des facteurs aggravants car, pour que la mémoire fonctionne bien, il faut que les canaux d’entrée des informations soient opérationnels : l’ouïe, la vision, la communication verbale. Nous encourageons donc vivement les per-sonnes à se faire dépister.

Enfin, les études montrent que les per-sonnes ayant pris de façon régulière pen-dant plusieurs années des médicaments

appelés benzodiazépines (somnifères ou anxiolytiques) ont un risque accru de développer une maladie d’Alzheimer.

Où en est-on concernant le diagnostic et le traitement de la maladie d’Alzhei-mer ?

Pour le diagnostic, les tests de mémoire vont mettre en évidence qu’il s’agit bien d’une atteinte organique de la mémoire et pas simplement de défaillances dues au vieillissement. L’imagerie médicale (scanner ou IRM) va montrer que cer-taines zones du cerveau sont atrophiées.

Plusieurs consultations sont souvent né-cessaires pour affirmer le diagnostic : un interrogatoire poussé du patient et de son entourage est primordial. Ce qui est essentiel, c’est l’historique : comment les premiers signes sont apparus, quelle a été l’évolution, quel est le retentisse-ment sur la vie quotidienne…

Face à un diagnostic de maladie d’Alzhei-mer, certes nous ne disposons pas pour l’instant de traitement curatif mais les médicaments peuvent ralentir la pro-gression de la maladie. Certains patients répondent bien au traitement, d’autres moins bien et d’autres pas du tout. Mais cela vaut le coup d’essayer si cela per-met à la personne de gagner du temps à domicile dans de bonnes conditions. Surtout, les personnes vont être inté-grées dans un dispositif de soin incluant une prise en charge médicamenteuse, non médicamenteuse, et un accompa-gnement de l’entourage.

LE DR SALLÉ, GÉRIATRE AU CENTRE HOSPITALIER EURE SEINE, FAIT UN POINT SUR LA MALADIE D’ALZHEIMER ET SA PRISE EN CHARGE.

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Faire face à la maladie d’Alzheimer

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FRANÇOISE PAVANT EST UNE JEUNE RETRAITÉE DE 61 ANS. SA MÈRE EST ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER, SON PÈRE

D’UNE MALADIE APPARENTÉE.

« J’envisage l’avenir plutôt sereinement »

TÉMOIGNAGE

« Je m’occupe de mes parents depuis cinq ans », explique Françoise. « Papa, qui a 87 ans, est désormais en EHPAD. Il souffre d’une forme de démence sénile due à deux AVC consécutifs. Maman, 82 ans, a la mala-die d’Alzheimer mais vit encore à domicile. »

Le diagnostic est tombé en même temps pour ses deux parents. « Papa avait du mal à écrire, maman avait de gros oublis », se souvient Françoise. Le médecin traitant adresse le couple à un neurologue pour des tests. « Le résultat a été clair », se remé-more la sexagénaire. « L’annonce de la ma-ladie a été un énorme choc pour ma mère ».

Cette double information est également difficile à encaisser pour les enfants, d’au-tant que l’état de santé de leur père se dé-grade suite à une chute. La décision d’une entrée en EHPAD s’impose. Aujourd’hui, Françoise et sa mère lui rendent visite tous les deux jours. « Par moments il est cohérent mais il ne me reconnaît pas tou-jours », regrette sa fille qui préfère cepen-dant voir le côté positif de la situation : « Papa a changé de personnalité. C’était un homme assez dur, nous ne recevions jamais de compliments de sa part. Aujourd’hui il se montre reconnaissant, il me remercie ; c’est extraordinaire pour moi. »

Concernant sa mère, Françoise s’est d’abord sentie perdue, ne sachant quoi faire ni vers qui se tourner. « Dans le service de soins de suite où papa a passé quelques semaines, j’ai vu une revue Tan-dem sur une table. J’y ai trouvé plein d’in-formations, des contacts… Honnêtement, ça a changé ma vie », s’exclame-t-elle en riant. La retraitée contacte rapidement le CLIC de Pont-Audemer, s’inscrit à une formation pour les aidants sur la maladie d’Alzheimer. « C’est au cours de cette for-mation que j’ai découvert toutes les aides proposées : l’accueil de jour, l’ESA, la pla-teforme de répit… Maintenant j’ai accès à toutes ces structures. »

Françoise, qui habite les Yvelines, a choisi de s’installer du lundi au vendredi dans l’Eure pour être présente auprès de sa mère pendant la semaine. Le week-end, ses cinq frères et sœurs, qui travaillent encore, prennent le relais. « Maman a une forme d’Alzheimer à évolution lente. Pour l’instant, ça se limite à des pertes de mé-moire, des oublis et parfois un peu d’agres-sivité. Mais nous pouvons avoir des rela-tions normales. Nous faisons des activités ensemble, des confitures, du jardinage… Le fait d’être seule la rendait anxieuse et ag-

gravait ses symptômes. Elle va beaucoup mieux depuis que je suis là. » De nouveaux tests réalisés par le médecin ont confirmé cette amélioration. Françoise a aussi mis en place des dispositifs d’aide : une infirmière passe chaque matin et l’équipe spécialisée Alzheimer (ESA) intervient à domicile depuis deux ans. « Avec eux, elle fait des activités pour sa mémoire et de la re-laxation. Ça lui plaît énormément. C’est béné-fique, mais il faut en connaître l’existence ! »

La sexagénaire a l’air sereine ; elle n’a pas le sentiment d’avoir chamboulé sa vie. « On s’organise autrement. Mon mari se partage entre ici et notre maison des Yve-lines, mes deux enfants adultes viennent régulièrement aussi. Avec mes frères et sœurs, nous sommes très solidaires, cha-cun fait sa part. » Après un début difficile, Françoise a pris le parti de voir les choses autrement : « La maladie est présente, il faut faire avec. Je suis très heureuse d’être là. Avec maman, nous sommes beaucoup plus proches. Ça a même resserré les liens avec mes oncles et tantes que je ne voyais que très rarement. » Et de conclure avec optimisme : « Tant que ça roule comme ça, on continue ! »

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Faire face à la maladie d’Alzheimer

PAUL DEQUIEDE A 74 ANS. AVEC UN AMOUR INFINI, CET ANCIEN PSYCHOLOGUE ET FORMATEUR S’OCCUPE AU QUOTIDIEN DE SON ÉPOUSE ODETTE, ATTEINTE DEPUIS SEPT ANS D’UNE MALADIE APPARENTÉE À ALZHEIMER.

L’aidant de l’aimée

« J’ai une épouse extraordinaire », annonce d’emblée Paul Dequiede. « C’était une femme dynamique et très indépendante. Aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre d’elle-même », reconnaît-il dans un souffle.

La maladie a frappé précocement ce couple très soudé. Quand le diagnostic est tombé, Odette n’avait que 62 ans. En remontant le film des événements, Paul se pose encore les questions qui taraudent de nombreux proches : pourquoi ? qu’est-ce qui a provoqué cette maladie ? « L’année précédant le diagnostic a été terrible : j’ai eu un cancer de la prostate, notre gendre est décédé et mon épouse qui était secrétaire médicale a été contrainte de prendre sa retraite anticipée à cause d’une réduction d’effectif. Tout s’est produit en même temps. Ça l’a beaucoup ébranlée. Est-ce que cela n’a pas été un déclencheur ? »

Comme beaucoup d’aidants, Paul ne peut s’empêcher de culpabiliser. « Quand je re-pense à notre vie d’avant, je me demande si on n’en a pas trop fait, si cela ne l’a pas usée. Nous étions très actifs : nous avons eu trois enfants, nous étions engagés dans des asso-ciations, dans l’action syndicale, Odette fai-sait de la danse, de la voile. Elle lisait beau-coup, faisait des mots croisés bref, tout ce qu’on préconise aujourd’hui. Mais voilà, ça nous est quand même tombé dessus. »

LES PREMIERS SIGNES

Il essaie de se souvenir de l’apparition de symptômes précurseurs. « Le pre-mier signe le plus évident, c’est quand elle a commencé à se perdre. Une fois, elle est rentrée paniquée de son cours de peinture : elle avait cherché son chemin pendant plus d’une heure alors qu’elle connaissait la route par cœur. J’ai pensé qu’elle devait être fatiguée ; on a acheté un GPS en se disant que ça allait passer. » Mais plus rien n’a été comme avant. « Une perte de confiance s’est installée tout doucement. Odette avait peur d’avoir à nouveau des absences et des pertes de repères dans l’espace. »

De plus en plus fréquemment, Odette demande à Paul de l’accompagner dans ses sorties, s’affole quand il part de la mai-son… « Ça ne lui ressemblait pas du tout. Nous étions à la fois toujours très amoureux l’un de l’autre et autonomes. Elle voulait me-ner sa vie comme elle l’entendait. Surtout ne pas être dépendante de moi. »

D’abord soignée pour une déprime, Odette ne va pas mieux. Alors se suc-cèdent tests de mémoire, consultation neurologique, IRM. Résultat : une zone du cerveau est atrophiée. « Le neurologue m’a dit : ce n’est peut-être pas franchement Alzheimer mais ce n’est pas mieux, c’est sans doute même pire. »

Informée de sa maladie, Odette oscille « entre une sorte de déni et des moments d’abattement total », raconte son mari. Quant à lui, « disons le mot : j’ai passé une période horrible. Odette était le moteur de notre couple. Elle avait un tonus que j’ai du mal à décrire aujourd’hui. J’ai longtemps cru pouvoir trouver le moyen de nous en sortir. J’ai cherché une solution médicale : nous sommes allés à Rouen, à Paris… Je ne voulais pas me reprocher de ne pas avoir tout fait. » Puis il lui faut se résoudre à ac-cepter. « Par moments je me dis encore que ce n’est pas possible. »

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UNE ÉVOLUTION PAR PALIERS

Depuis sept ans, la maladie d’Odette a évolué par paliers. « Au début, on faisait encore plein de choses », décrit Paul. « Par exemple, elle a conduit pendant longtemps. J’étais le copilote, j’indiquais la route mais elle se débrouillait très bien. Le même auto-matisme fonctionnait au niveau de la frappe sur l’ordinateur. Elle tapait aussi vite qu’elle parlait, jusqu’au jour où elle a réalisé que ça ne marchait plus. Idem pour la lecture. »

Désormais connaisseur de la maladie, Paul l’explique bien : « C’est comme un désapprentissage. Un enfant, vous le voyez progresser, acquérir de nouvelles compé-tences chaque jour. Cette maladie, c’est le chemin à l’envers. Désormais mon épouse ne parvient plus à faire sa toilette alors qu’il n’y a pas si longtemps, en la stimulant, elle y arrivait. Maintenant elle ne sait plus ce qu’est un gant ou un savon. »

UN AIDANT DÉVOUÉ

Pris par les turbulences du quotidien, Paul s’est d’abord oublié dans son rôle d’aidant. « On se retrouve un peu seul ; beaucoup d’amis se carapatent quand il arrive un truc comme ça. J’ai commencé à ne plus être en super forme », avoue-t-il pudiquement. « Je pensais qu’on allait y arriver tous les deux. Mais j’ai dû me faire une raison : j’étais en train de m’épuiser. »

Lorsque son ostéopathe lui dit qu’elle ne veut plus le voir tant qu’il ne se fait pas aider, c’est un déclic. Il sollicite une aide à domicile. « Je suis tombé sur un gars for-midable avec qui je suis toujours en lien. Quand il arrivait, il me mettait dehors. Il avait trouvé la bonne technique : c’était un peu abrupt mais c’était exactement ce dont j’avais besoin. »

Désormais une auxiliaire de vie vient une fois par semaine et Odette se rend deux jours par semaine dans un accueil de jour. Cela permet à Paul de souffler un peu.

Le mari dévoué s’accroche à de petits moments d’échange avec son épouse.

« On arrive encore à se dire « je t’aime ». Mais depuis quelques mois, quand une autre personne s’occupe d’elle, elle lui dit « je t’aime » de la même façon. C’est peut-être un moyen de défense », analyse-t-il en essayant de se rassurer. « Ce qui nous sauve, c’est la marche car il est très difficile maintenant d’occuper Odette. Les jeux, c’est fini. Alors on marche beaucoup tous les deux. Souvent je chantonne, elle chan-tonne avec moi. Et on est bien. »

Même si Paul Dequiede se prépare lente-ment à l’idée d’un établissement spécia-lisé, il n’y est pas prêt. « On ne maîtrise rien dans cette maladie, on ne sait jamais com-ment ça va évoluer. Je ne prendrai cette décision que contraint et forcé. Car quand on est un couple, on a envie de tout sauf d’être séparés. Pour l’instant, j’essaie d’al-ler le moins mal possible. De toutes façons se plaindre ne sert à rien. Il y a des choses qui me soutiennent : la lecture, l’écriture, les quelques amis qui restent. Mais au final si je tiens le coup, c’est grâce à Odette : c’est elle qui me nourrit. »

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Faire face à la maladie d’Alzheimer

DOSSIER10

CRÉÉ À L’INITIATIVE DE MÉDECINS, LE RÉSEAU MÉMOIRE ET GÉRONTOLOGIE EURE INTERVIENT À DOMICILE AUPRÈS DES PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER ET DE LEURS PROCHES.

Un réseau de proximité

L’équipe du Réseau mémoire et géron-tologie Eure, composée de quatre pro-fessionnels, se déplace sur tout le dépar-tement. La personne concernée par la maladie d’Alzheimer ou un aidant fami-lial peut contacter directement la struc-ture. Une prescription médicale n’est pas indispensable.

Le travail de l’équipe est d’accompagner pas à pas la personne et son entourage en fonction de l’évolution de la maladie afin de lui permettre de rester à domicile dans de bonnes conditions.

Les réponses apportées varient selon les besoins. « L’infirmière peut venir faire le point et mettre en place des aides para-médicales, sociales, financières néces-saires au maintien à domicile », explique Deborah Gironde, la neuropsychologue du réseau. « Si l’aidant est en souffrance morale par rapport à la maladie de son pa-rent, la psychologue clinicienne du réseau va le rencontrer à domicile. Elle a aussi créé des groupes de parole pour les aidants. » Mme Gironde s’occupe, quant à elle, des personnes atteintes par la maladie. « J’assure un soutien psychologique soit à l’annonce du diagnostic, soit au moment des difficultés. Le diagnostic est souvent un choc. Il faut parvenir à poser les choses

après coup pour dépasser l’émotion et travailler sur le raisonnement. » La neu-ropsychologue propose également des ateliers mémoire en début de maladie, quand les troubles sont présents mais restent légers. Ces ateliers ont lieu une fois par semaine à Bernay, Evreux et Ver-non. « On pense qu’en faisant travailler les capacités résiduelles, on recule l’évolution de la maladie. Par expérience, j’ai le senti-ment que plus les gens se replient, plus la maladie va évoluer vite. Il faut continuer à avoir des activités variées et une vie so-ciale. Les ateliers mémoire sont aussi une occasion d’être en groupe avec des per-sonnes qui ont le même problème. »

Les spécificités du Réseau mémoire et gérontologie Eure : des psychologues font partie de l’équipe et l’accompa-gnement est prévu sans limite dans le temps, quel que soit l’âge ou le stade de la maladie. Généralement, une visite est programmée tous les deux ou trois mois, plus fréquemment en période de crise. « Notre intervention est complémentaire des autres structures », conclut Deborah Gironde. « Nous pouvons orienter vers un accueil de jour, vers l’ESA… Nous travail-lons main dans la main avec tous les dis-positifs existants. »

Contact Secrétariat Réseau Mémoire : 02 32 32 98 73Les services de cette structure associa-tive, financée par l’Agence Régionale de Santé, sont gratuits.

L’association France Alzheimer, présente dans l’Eure, apporte information, conseils et réconfort aux personnes atteintes par la maladie et à leurs proches. « Nous sommes très sensibles à l’isolement et l’épui-sement des aidants », affirme M. Cour-bois, son président. Pour leur permettre de souffler, l’association organise chaque mois une « halte détente », une journée de répit et convivialité destinée aux ai-dants familiaux (Tandem n°5). Une « halte détente » est programmée à la Guéroulde le 1er mercredi du mois et à Touffreville le 2ème ou 3ème mercredi du mois.

France Alzheimer 27 assure également un soutien par téléphone et peut orien-ter vers les autres structures d’aide.

Pour contacter l’association : 09 63 00 98 74

Site internet national : www.francealzheimer.org

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MICHÈLE VERMONT AIDE AU QUOTIDIEN SA MÈRE, ATTEINTE DE LA MALADIE D’ALZHEIMER, QUI VIT ENCORE CHEZ ELLE À 94 ANS.

« Le plus difficile, c’est le changement de comportement »

« Le diagnostic d’Alzheimer remonte à 5 ou 6 ans », relate Michèle. « Les médecins ont fait tous les examens, ils ont dit que c’était bien ça. Ma sœur n’y croit pas… c’est vrai que c’est difficile de savoir si c’est la maladie ou simplement la vieillesse qui provoque ces pertes de mémoire. Maman se rend compte qu’elle oublie tout et qu’elle ne sait plus où elle met ses affaires mais elle n’a pas percu-té sur le mot « Alzheimer ». Je pense qu’elle ne réalise pas vraiment. »

Comme toujours, l’annonce de la mala-die a provoqué questionnements et in-quiétude chez les enfants d’autant plus que leur mère, veuve depuis l’âge de 55 ans, habite seule. « Au début j’avais peur que ça s’aggrave très vite mais comme ça évolue lentement, on s’habitue petit à petit à ses réactions. »

Une organisation s’est mise en place pour que la vieille dame puisse rester chez elle comme elle le souhaite. Une aide à domicile passe tous les jours pré-parer le repas de midi et Michèle vient

tous les après-midis. « Je fais ses courses, je l’emmène chez le coiffeur, le docteur, etc. Pour l’instant, elle est autonome, elle peut faire sa toilette, s’habiller. Physique-ment, elle est alerte. Elle tondait encore sa pelouse jusqu’à cette année ! J’ai été obli-gée de me fâcher pour qu’elle ne le fasse plus mais elle continue à jardiner. »

Même si sa maman est atteinte d’une forme modérée de la maladie, Michèle en voit les conséquences : « On doit ré-péter cinquante fois la même chose mais ce n’est pas grave. Le plus dur à accepter, c’est le changement de caractère : elle s’énerve rapidement. Si je la contredis ou que je lui dis qu’elle se trompe, elle devient agressive, se met à crier ou à pleurer. Elle pense qu’on la vole, elle déplace sans arrêt les objets et après elle ne sait plus où ils sont. Je passe mon temps à chercher les clefs. » La fille constate également qu’il est plus difficile d’établir un dialogue avec sa mère. « Beaucoup de sujets ne

l’intéressent plus. Quand je parle de la famille, elle se mélange les pinceaux dans les petits-enfants. Elle ne sait plus qui est l’enfant de qui. » Michèle a aussi remar-qué une attitude caractéristique des personnes malades d’Alzheimer : « Elle revient souvent dans le passé. Elle se sou-vient de ses grands-parents, elle évoque leur maison où elle allait régulièrement. Parfois elle n’a plus de notion de lieu : elle croit qu’elle est retournée dans le Nord, sa région d’origine, et pense qu’elle est dans le village de son enfance. »

Malgré tout, Michèle considère que la situation reste gérable même si sa posi-tion d’aidante lui semble psychologique-ment un peu lourde par moments, son frère et sa sœur étant géographique-ment très éloignés. « M’absenter est un souci, je ne suis pas tranquille. Si jamais il m’arrivait quelque chose, que se passerait-il pour elle ? »

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DOSSIER12

DOSSIERtandem / 12

Faire face à la maladie d’Alzheimer

DEPUIS QUELQUES ANNÉES, DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ FORMÉS À L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES ATTEINTES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER PEUVENT SE RENDRE À DOMICILE.

Des équipes Alzheimer à domicile

Dans le département de l’Eure, trois équipes spécialisées Alzheimer (ESA) se partagent le territoire. Elles sont implan-tées sur les secteurs d’Evreux, de Gisors et de Bernay/Pont-Audemer. Regroupant le plus souvent infirmier(ère), assistant(e)de soins gérontologiques et ergothé-rapeute ou psychomotricien(ne), ces services, rattachés à un établissement hospitalier ou une association d’aide à domicile, interviennent uniquement sur prescription médicale.

« Les patients nous sont généralement adressés par les consultations mémoire des hôpitaux », explique Laetitia Mague, assistante de soins gérontologiques à l’ESA de Gisors. Les ESA prennent en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer à un stade léger à modéré. « Après une première évaluation à domicile, nous mettons en place des activi-tés mémoire adaptées à chaque cas. Il est important de ne pas placer les personnes en échec. Les activités de stimulation

cognitive sont donc individualisées : nous pouvons faire de la cuisine, du jardinage... »

Les professionnels se déplacent à domicile pour des séances d’une heure, une fois par semaine pendant trois mois (15 séances maximum). L’intervention de l’ESA peut être renouvelée tous les ans, ce qui est fréquemment demandé par les personnes concernées selon Laetitia Mague : « Au début, certains sont réticents car ils sont dans le déni de la maladie mais à la fin des 15 séances, ils ne veulent pas arrêter. »

Parallèlement, l’équipe spécialisée Alzheimer a aussi un rôle de conseil pour la mise en place d’aides à domicile et de soutien pour les aidants familiaux. « Nous faisons également le lien avec les accueils de jour et le Réseau Mémoire Eure. »

Contacts ESA de Bernay/Pont-Audemer : 02 77 05 60 74ESA d’Evreux : 02 32 39 80 64ESA de Gisors : 02 32 27 76 47

Les accueils de jour du département

Les structures d’accueil de jour reçoivent, un à deux jours par semaine, les per-sonnes souffrant de la maladie d’Alzhei-mer ou apparentée. Le transport depuis et vers le domicile est assuré.

Sur le secteur de Louviers :• «Les 4 Saisons» au Neubourg :

02 32 35 68 00 • CHU de Louviers 02 32 25 76 41

Sur le secteur de Pont-Audemer :• Atelier Jacques Daniel au centre hospi-

talier de Bernay 02 77 05 60 74• Accueil de jour du CH de la Risle à Pont-

Audemer 02 32 41 65 26• Le fil d’Ariane, hôpital Pierre Hurabielle

à Bourg-Achard 02 32 20 26 39

Sur le secteur d’Evreux :• «L’Escale» à Breteuil sur Iton :

02 32 29 27 08 • «La Vallée de la Patience» à Conches-

en-Ouche : 02 32 30 48 28 • EHPAD Saint-Michel à Evreux :

02 32 33 81 20 • Accueil de jour «Augustin Azémia»

à Evreux : 02 32 33 62 95 • Centre d’Accueil de jour Alzheimer

à Pacy sur Eure : 02 32 31 05 18 • «Le Jardin de la pensée» à Verneuil-

sur-Avre : 02 32 30 16 02

Sur le secteur de Vernon :• La villa Chantereine à l’hôpital St

Jacques aux Andelys : 02 32 54 17 97• Les Lilas, CH Pôle Sanitaire du Vexin

à Gisors : 02 32 27 86 40• Centre hospitalier Eure Seine Auguste

Ridou à Vernon : 02 32 71 66 77

A l’accueil de jour “la Vallée de la patience” à Conches

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ACTUALITÉStandem / 12

Une nouvelle association à Léry

Des seniors écrivains à Gaillon

L’association ASAF (Aide et soutien aux familles) l’Ange bleu a été créée il y a quelques mois à Léry. Son objectif : apporter une aide aux personnes qui en ont besoin, les soutenir dans leurs démarches administratives mais aussi proposer des activités de loisir, des animations, des services d’échanges de compétences.

Patricia Lamart, la présidente de l’Ange bleu, donne deux exemples concrets : « Chaque mois nous aidons une personne

De novembre 2013 à mai 2014, un atelier d’écriture collective a pris ses quartiers à la résidence pour personnes âgées «Les cygnes/les Flamants» de Gaillon. Cet atelier était proposé par le Centre local d’information et de coordination (CLIC) de Vernon, la Mutualité Française Normandie et le CCAS de Gaillon.

Durant 20 séances hebdomadaires, une dizaine de résidents du foyer et d’habi-tants de Gaillon ou ses environs se sont ainsi retrouvés autour de Lyliane Argen-tin, auteure de l’association « Pour Mé-

moires ». Résultat : Le livre « Les Contes de l’Arc-en-Ciel » est le 12ème ouvrage de la collection « Ecriture collective » du Conseil général de l’Eure à voir le jour. Le 16 octobre dernier, les auteurs, vêtus pour l’occasion aux couleurs de l’Arc-en-Ciel, ont eu la fierté et le plaisir de présen-ter leur livre au public.

Celui-ci est désormais disponible dans les différentes bibliothèques du réseau de la Médiathèque Départementale de Prêt. Une occasion de découvrir le talent de ces seniors.

âgée à remplir ses déclarations « chèques emploi service » pour sa femme de ménage. Le vendredi, nous emmenons une personne en fauteuil roulant au marché de Léry. »

L’association veut aussi favoriser le bien-être dans la convivialité. Une marche santé ouverte à tous, adaptée aux seniors, est organisée tous les quinze jours. « Cette marche tranquille de santé est encadrée par trois personnes, dont une aide-soignante avec une voiture de sécurité », précise la présidente.

Mme Lamart ajoute que des bénévoles peuvent aller chercher à domicile les personnes âgées isolées qui souhaite-raient participer à leurs animations (loto, thé dansant…). N’hésitez pas à vous ren-seigner sur les événements à venir.

Contact ASAF l’Ange bleuTél : 06 51 87 51 14Mail : [email protected]

ACTUALITÉS 13

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A VOTRE SERVICE14

A VOTRE SERVICEtandem / 12

PERRINE COLMARD, ERGOTHÉRAPEUTE, PARTAGE SON TEMPS ENTRE L’EQUIPE SPÉCIALISÉE ALZHEIMER (ESA) DE L’HÔPITAL DE BERNAY

ET SON CABINET LIBÉRAL.

L’ergothérapeute« L’ergothérapeute est le spécialiste de l’autonomie et de l’indépendance. Nous pouvons intervenir sur tous types de han-dicaps. Nous nous intéressons d’abord aux habitudes de vie de la personne et à ses activités au quotidien.

Lorsque nous rencontrons un nouveau patient, la première évaluation se fait généralement à domicile car l’environ-nement est tout aussi important que les capacités de la personne. A travers un questionnaire, nous analysons avec la personne les activités dans lesquelles elle rencontre une gêne en raison de ses pa-thologies : il peut s’agir de problèmes de préhension ou de mobilité, de difficultés d’ordre cognitif, physique ou sensoriel.

Nous nous attachons à définir avec la per-sonne ce qui est important pour elle, les domaines d’activité qu’elle tient à conser-ver. Si elle a la possibilité de développer ses capacités pour pouvoir à nouveau réaliser de manière autonome l’activité ciblée, nous

faisons de la rééducation fonctionnelle par le biais d’activités manuelles, de bricolage, de cuisine : des activités orientées vers un but. Si la personne n’est plus capable de réaliser une activité donnée, nous allons aménager l’environnement de façon à ce que l’activité soit de nouveau possible. C’est le volet réadaptation : nous pouvons propo-ser soit des solutions d’aménagement de domicile, soit des aides techniques avec un temps d’apprentissage.

Le troisième axe de prise en charge, c’est la réhabilitation qui va permettre à la personne de s’intégrer dans un groupe ou une activité donnée. Cela peut être, notamment pour les personnes présen-tant des troubles cognitifs, apprendre ou réapprendre à prendre le bus, à faire ses courses... Dans ce cas, nous accompa-gnons la personne dans ses déplacements.

Avec les personnes âgées, l’ergothé-rapeute travaille sur la prévention des chutes, l’autonomie pour la toilette et l’habillage, le maintien d’activités de loisirs comme le jardinage ou les sorties à l’exté-rieur… L’ergothérapie est également utile en cas de troubles cognitifs : on peut créer des aide-mémoires pour les personnes qui ont du mal à se repérer dans le temps, un agenda spécifique pour ne plus oublier de rendez-vous…

J’apprécie ce métier car il est centré sur l’activité et le maintien de l’autonomie qui me tient particulièrement à cœur. J’aime le côté humain, manuel et scientifique de ma profession. Nous devons nous remettre en question tous les jours car chaque inter-vention est personnalisée, ce qui peut être compliqué mais intéressant ».

Les ergothérapeutes, qui font partie des professions paramédicales, ont un diplôme d’Etat de niveau bac + 3. Ils interviennent le plus souvent à domicile, uniquement sur prescrip-tion médicale. En libéral, leurs hono-raires ne sont pas remboursés par la Sécurité sociale. Une séance coûte environ 50 €/heure. Les prestations d’ergothérapie sont en revanche prises en charge par l’assurance mala-die lorsque ce professionnel travaille au sein d’une structure de santé (éta-blissement hospitalier, ESA, etc.).

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Prendre soin de ses pieds

« Les pieds sont loin des mains et loin des yeux, surtout pour les personnes âgées qui ont du mal à se pencher », explique le pédi-cure-podologue. « De ce fait, leur surveil-lance est assez difficile. Or, de petites bles-sures peuvent s’infecter si on n’y prend pas garde. » Le professionnel de santé délivre d’ailleurs une petite astuce : « Poser un miroir sur le sol et placer son pied au-dessus pour faire un examen plus facile du dessous des pieds. Cela évite d’avoir à se tortiller. »

Même des problèmes bénins et courants, comme des cors, nécessitent d’être pris en charge. « Si un cor commence à faire souffrir, la personne va adapter sa marche pour que ce soit moins douloureux, ce qui peut entraî-ner par la suite une boiterie ou une mauvaise démarche. Du coup, la personne ne sera pas à l’aise pour marcher et elle pourra appré-hender de se déplacer. » Avoir des pieds en bonne santé est également important pour la prévention des chutes.

Les ongles des pieds méritent, eux aussi, une attention particulière. « Avec l’âge, les ongles s’épaississent », explique M. Bardel. « Le matériel de coupe dont disposent les particuliers n’est pas forcément adapté. Ils risquent donc de laisser un petit bout d’ongle sur un bord, comme une petite pointe qui peut rentrer dans la peau et créer ce que l’on appelle l’ongle incarné. Si celui-ci n’est pas soigné, c’est très douloureux et cela peut provoquer une infection. Il faut alors consul-ter rapidement pour retirer le bout d’ongle et le cas échéant traiter l’inflammation. » Dès que l’on sent une gêne ou une petite dou-leur au niveau du pied, mieux vaut donc aller voir un professionnel.

Excepté pour certaines personnes dia-bétiques, les consultations de pédicurie ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. En revanche, de plus en plus de mutuelles prennent en charge un forfait ou quelques séances dans l’année : n’hési-tez pas à vous renseigner auprès de votre complémentaire santé.

Pour l’entretien quotidien des pieds, le pédicure-podologue recommande de penser à nettoyer et à bien essuyer entre les orteils. « L’humidité entre les orteils peut occasionner des mycoses ou des petites fis-sures de peau. »

Enfin, les personnes âgées se plaignent souvent d’une peau très sèche qui peut entraîner des crevasses, surtout au niveau du talon. « Le conseil serait d’utiliser chaque jour une crème hydratante spécialement conçue pour les pieds. En effet, la peau des pieds est plus épaisse et les crèmes spéci-fiques sont étudiées pour pénétrer en pro-fondeur », conclut Julien Bardel.

NOS PIEDS NOUS PORTENT TOUTE NOTRE VIE. A PARTIR D’UN CERTAIN ÂGE, IL EST ENCORE PLUS IMPORTANT D’EN PRENDRE SOIN. JULIEN BARDEL, PÉDICURE-PODOLOGUE DANS L’EURE QUI INTERVIENT DE TEMPS EN TEMPS EN EHPAD AUPRÈS DE PERSONNES ÂGÉES, DONNE DES CONSEILS D’ENTRETIEN.

AU QUOTIDIENtandem / 12

Choisir ses chaussures

De bonnes chaussures doivent être relativement rigides à l’arrière pour bien maintenir la cheville et souples à l’avant pour faciliter la marche.

Pour les femmes, les chaussures complètement plates, type bal-lerines, ne sont pas idéales : il est préférable d’avoir un petit talon d’un ou deux centimètres maximum. Cela soulève un peu le pied et permet de détendre le système musculaire.

AU QUOTIDIEN 15

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AGENDABien vieillir dans l’Eure

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AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE18 AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE16

Un lieu d’écoute et de partage pour toute personne concernée par l’accompagne-ment d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées.Ces rencontres visent à permettre aux aidants de parler des difficultés qu’ils ren-contrent, à s’informer, à échanger leurs ex-périences. Les échanges sont confidentiels et l’anonymat est respecté. Un thème est proposé à chaque rencontre mais il sert de support pour lancer la discussion. Chacun peut participer pour écouter, donner son avis, poser des questions, apporter son témoignage, faire des suggestions. On peut assister aux discussions en arrivant à l’heure que l’on souhaite et en repartant quand on le désire. On peut venir à une ou à toutes les séances. Chacun peut venir accom-pagné de la personne aidée.

Pont-Audemer Où ? : Restaurant « le grand moulin 36 place Louis Gillain Quand ? : Tous les 3ème jeudis de chaque mois de 14h30 à 16h

Prochaines dates : 15 janvier, 19 février et 19 mars 2015

Bernay Où ? : Restaurant «O Paradizio» 2 rue du Général Leclerc Quand ? : Tous les 3ème mardis de chaque mois de 14h30 à 16h

Prochaines dates : 20 janvier, 17 février et 17 mars 2015

Intervenants : Des psychologues du centre hospitalier de Bernay, des intervenantes médico-sociales du CLIC, des profession-nels spécialisés sur un thème (sophrologue, ergothérapeute …)

Partenaires : Centre hospitalier de Bernay porteur de la plate-forme de répit, ARS.

e Entrée libre et gratuite (sans inscription au préalable). La seule obligation : prendre une consom-mation comme dans n’importe quel café.

i CLIC de Pont-Audemer au 02 32 41 76 74.

AIDE AUX AIDANTS

Pause mémoire

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SANTÉ

Conférence et ateliers Seniors soyez acteurs de votre santé,

70 % du vieillissement est lié aux compor-tements et habitudes de vie, aussi est-il im-portant à tout âge d’adopter des conduites favorables au bien vieillir. Cette conférence animée par l’ASEPT Haute Normandie* per-met d’aborder les éléments clés du bien vieillir à domicile et d’acquérir de nouveaux reflexes vis-à-vis de votre capital santé.A l’issue de la conférence vous pourrez vous inscrire au cycle de 8 ateliers afin d’approfondir les thèmes abordés lors de la conférence : - bien dans son corps, bien dans sa tête,- pas de retraite pour la fourchette,- les 5 sens en éveil, gardez l’équilibre,- faites de vieux os,- le médicament, un produit pas comme les autres,- dormir quand on n’a plus 20 ans,- de bonnes dents pour très longtemps,- la mémoire dans tous ses états.

BroglieOù ? : Salle des fêtes - place des Trois-MaréchauxQuand ? : lundi 16 février 2015 de 14h à 16h30

Intervenants : Docteur Le Men – médecin conseil MSAPartenaires : Association Santé Education et Prévention sur les Territoires Haute-Norman-die (ASEPTHN), commune de Broglie

e Ateliers limités à 15 personnes (ins-cription lors de la conférence – 10 € par personne pour l’ensemble des ateliers). 100 places pour la confé-rence

i CLIC de Pont Audemer au 02 32 41 76 74

Les AndelysOù ? : Salle des fêtes Penthièvre avenue du Général-de-GaulleQuand ? : mardi 10 février 2015 de 14h à 16h30

Intervenants : Docteur Le Men - médecin conseil MSAPartenaires : Association Santé Education et Prévention sur les Territoires Haute-Norman-die (ASEPTHN), CCAS des Andelys

e Gratuit, 150 places pour la conférence. Ateliers limités à 15 personnes (ins-cription lors de la conférence - 10 € par personne pour l’ensemble des ateliers)

i CLIC de Vernon au 02 32 71 24 73.

Ateliers « équilibre et vous »

Chaque année, 30% des personnes âgées de 60 à 80 ans font au-moins une chute. Après 80 ans, ce taux passe à 50%. Cette proportion augmente avec l’âge et les femmes sont quasi-ment deux fois plus nombreuses à chuter que les hommes. Ces troubles de la marche et de l’équilibre ne sont pas sans conséquence sur le bien être physique et psychologique de la per-sonne âgée. Or l’équilibre peut se réapprendre et des méthodes de prévention existent. Cet atelier, organisé sous l’égide de l’ASEPT Haute Normandie est composé de 12 séances, animées par un professionnel de l’activité phy-sique adaptée. Il est destiné aux 60 ans et plus. Il vous permettra d’adopter un comportement préventif afin de diminuer les risques, la fré-quence et la gravité des chutes :- améliorer votre équilibre et votre stabilité,- apprendre à vous relever en cas de chute,- apprendre à mieux gérer les vertiges,- aider une personne à se relever sans lui faire

mal et sans vous faire de mal.

Saint-Denis-le-FermentOù ? : Salle des fêtes - 77 rue GuérardQuand ? : Réunion d’information le mardi 10 mars 2015, de 15h à 16h - les inscrip-tions à l’atelier « équilibre » seront prises à l’issue de la réunion

Intervenant : Siel BleuPartenaire : ASEPT HN, CCAS de St-Denis-le-Ferment

e 15 places - 20 € par personne pour l’ensemble des ateliers

i CLIC de Vernon : 02 32 71 24 73. Certificat de non contre-indication médicale à fournir

BeuzevilleOù ? : salle Guy Mareste 121 rue Chanoine Le PrieurQuand ? : Réunion d’information le mardi 17 mars 2015 à 14h

Intervenant : un kinésithérapeutePartenaires : ASEPT HN, Commune de Beuzeville

e 15 places - 20 € par personne pour l’ensemble des ateliers

i CLIC de Pont-Audemer au 02 32 41 76 74. Les inscriptions à l’atelier seront prises à l’issue de la réunion. Certificat de non contre-indication médicale à fournir

Pont de l’ArcheOù ? : Salle Ambroise Croizat - Place du Maréchal Leclerc 27430 Pont de l’ArcheQuand ? : Réunion d’information le mardi 03 février à 14h - Les inscriptions à l’atelier «équilibre» seront prises à l’issue de la réunion

Intervenant : Siel BleuPartenaires : ASEPT HN, Commune de Pont de L’Arche

e Gratuit, 15 places

i CLIC de Louviers au 02 32 09 46 63. Certificat de non contre-indication médicale à fournir

Conférence et ateliers mémoire tonique

Cette conférence animée par l’ASEPT Haute Normandie permet d’aborder le fonctionne-ment biologique de la mémoire, la mémoire et l’âge, l’attention, les centres d’intérêts, la mémoire qui change. De façon ludique seront abordés les mécanismes de la mémoire, les moyens de l’entretenir et surtout de la main-tenir en bonne santé. A l’issue de cette confé-rence, il vous sera proposé d’approfondir l’en-trainement et la stimulation de votre mémoire de façon ludique en vous inscrivant aux 3 ate-liers «mémoire tonique.» Des jeux et astuces afin de stimuler, tonifier et entretenir votre mémoire vous y seront proposés.

Consultez régulièrement le site eureenligne.fr

BIEN ÊTRE

Conférence et ateliers nutrition

Avec l’âge, les besoins nutritionnels évoluent, et de mauvaises habitudes peuvent déstabi-liser l’équilibre alimentaire, et conduire à des dysfonctionnements : sentiment de fatigue, prise de poids, irritabilité, voire des patholo-gies chroniques. Aussi, il vous est proposé de participé à une conférence, co-organisée par l’ASEPT Haute Normandie, animée par une diététicienne, et suivie de 2 ateliers pour com-prendre comment une alimentation saine et équilibrée peut prévenir ou retarder certaines maladies, tout en préservant les moments de plaisir et de convivialité apportés par les repas.

PîtresOù ? : Salle des fêtes de Pîtres - Rue de l’EgliseQuand ? : Conférence le mardi 10 Mars 2015 - Ateliers les jeudis 26 Mars et 09 Avril 2015

Intervenant : Laure Compas - NutritionnistePartenaire : ASEPT Haute-Normandie , Espace des 2 Rives

e Gratuit Conférence 60 places Inscription obligatoire

i CLIC de Louviers au 02 32 09 46 63. Les inscriptions pour les ateliers auront lieu à l’issue de la conférence

1917

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AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE18 AGENDA - BIEN VIEILLIR DANS L’EURE18

nal de coordination de l’action sociale AGIRC ARRCO vous proposeront une manifestation courant avril, ainsi que différents d’ateliers.

L’Heure des aidants à Evreux

Un lieu d’échange pour tous ceux concernés par l’accompagnement d’une personne en perte d’autonomie.On peut assister aux discussions en arrivant à l’heure que l’on souhaite et en repartant quand on le désire. On peut venir à une ou à toutes les séances.Les thèmes sont définis par les participants.Les participants ne sont pas dans l’obligation de parler s’ils ne le souhaitent pas : chacun peut participer pour écouter, pour donner son avis, pour poser des questions, pour apporter son témoignage, pour faire des suggestions. Le rôle des aidants familiaux et leur reconnais-sance par notre société nous concerne tous.

EvreuxOù ? : Au petit bruit de l’œuf dur, rue du Docteur Oursel à Evreux

Quand ? : tous les 3ème mardis de chaque mois de 17h à 19h

Intervenants : Des psychologues (Réseau Mémoire Eure, EHPAD St Michel), des travail-leurs sociaux (CARSAT, CLIC d’Evreux)

Partenaires : CARSAT, Evreux ville, Réseau Mémoire Eure

Pacy sur EureOù ? : Brasserie St Lazare, 87 rue Isambard à Pacy-sur-Eure

Quand ? : tous les 2ème mardis de chaque mois de 17 h à 19 h

Intervenants : Des psychologues (Réseau Mémoire Eure, EHPAD d’Ivry la Bataille), Des travailleurs sociaux (MSA, CLIC d’Evreux)

Partenaires : MSA, Ville de Pacy-sur-Eure, Réseau Mémoire Eure

e Prix et nombre de places : Entrée libre et gratuite (sans inscription au préalable). La seule obligation : prendre une consommation comme dans n’importe quel café.

i CLIC d’Evreux au 02 32 31 97 00

VIE QUOTIDIENNE

3 ateliers Vie quotidienne seront proposés en 2015.

Aménagement du logement

Rester chez soi le plus longtemps possible est le souhait de la majorité des personnes âgées même lorsqu’elles rencontrent des difficultés liées à la perte d’autonomie. De nombreux ser-vices et aides existent pour faciliter la vie à do-

micile. Il est possible d’adapter son logement, ou d’avoir recours à quelques aides techniques, sans forcément engager des travaux impor-tants, voire coûteux. Une action va être propo-sée en 2015 pour vous informer des différentes possibilités d’aménagement du logement que ce soit pour faciliter la vie quotidienne ou pour limiter les risques d’accidents domestiques qui arrivent très souvent et peuvent être lourds de conséquences.

Conférence Seniors au volant

Avec l’âge, les seniors perdent confiance en leurs capacités à conduire. Leurs facultés évoluent : baisse de la vision et de l’audition, réflexes plus lents. Ils doivent s’adapter à un environnement plus complexe : nouveaux panneaux de signalisation, radars automa-tiques, comportements jugés agressifs des autres usagers, utilisation des carrefours, franchissement des giratoires… La confé-rence « Seniors au volant » animée par La Pré-vention Routière vous permettra de réviser vos connaissances, de vous informer, d’obte-nir des conseils et de vous rassurer.

Débat sociétal

Un débat sociétal sera proposé au second se-mestre, sur chaque territoire, sur la place des seniors dans la société. Cette manifestation sera organisée en lien avec les travaux menés dans le cadre du schéma départemental en direction des personnes âgées qui a défini dans ses orientations un axe de travail visant à valoriser la place des personnes âgées dans la société, leur permettre de participer à la vie sociale, notamment en soutenant et dévelop-pant les initiatives de lutte contre l’isolement.

Pour connaitre les dates et lieux, consultez régulièrement le site :

eureenligne.fr

Ateliers Gymnastique anti douleur, anti arthrose

L’objectif de cet atelier démonstratif et parti-cipatif est de comprendre le processus du mal de dos et des douleurs liées à l’âge pour les prévenir par des gestes adaptés. Il sera pro-posé d’apprendre à entretenir sa santé et ses capacités physiques par des exercices simples anti-arthrose et anti-douleur. Vous serez in-vité à repérer les gestes difficiles du quotidien pour améliorer ses postures en les adaptant à sa morphologie et ainsi, préserver son auto-nomie. Divers exercices faciles, à refaire chez soi et des conseils vous seront proposés par un kinésithérapeute-ostéopathe qui assurera l’animation des trois séances de cet atelier.

Beaumont-le-RogerOù : Maison de l’enfance - 17, rue du Pont aux ChèvresQuand : Les vendredis 23 et 30 janvier et 06 février 2015 de 9h30 à 12h

Intervenant : Sylvie Ruffini - kinésithérapeute-ostéopathe (CEPS)

Partenaire : Intercom Risle Charentonne

e Gratuit, 20 places - Inscription obli-gatoire

i CLIC de Louviers au 02 32 09 46 63.

AIDE AUX AIDANTS

Conférence-débat et ateliers sur l’aide aux aidants

La loi du 11 février 2005 relative aux personnes handicapées et le plan Solidarité Grand Age du 27 juin 2006 reconnaissent les aidants familiaux d’un proche en perte d’autonomie comme des acteurs majeurs dans l’accompa-gnement des personnes âgées dépendantes ou des personnes en situation de handicap.Ces personnes, pourtant nombreuses, ne se reconnaissant pas toujours comme aidant, mais vous êtes peut être concerné, si vous ai-dez au quotidien votre conjoint, un parent, ou un voisin…Cette aide représente souvent un investisse-ment important qui peut vous amener à vous isoler, et vous apporte une fatigue physique et psychique, entraînant des risques pour votre santé et la qualité de l’aide que vous apportez.C’est pourquoi, le Département de l’Eure s’est investi depuis 2004 avec différents partenaires pour proposer un programme de soutien aux aidants : groupes de rencontres animés par des professionnels du secteur médico-social, organisation de temps de répit, conférences-débats, ainsi que diverses formations.Des résultats, tant sur le plan quantitatif que qualitatif, s’en dégagent : rupture de l’isole-ment, création de liens sociaux et l’améliora-tion de la relation avec la personne aidée.En 2015, le Département, et le comité régio-

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1919

Les dates et lieux de certains ateliers n’étant pas fixés à parution du magazine, consultez régulièrement le site :

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Quillebeuf-sur-Seine

Beuzeville Pont-Audemer

Routot

Cormeilles St-Georges-duVièvre

Montfort-surRisle

Amfrevillela-Campagne

Le Neubourg

Brionne

Beaumontle-Roger

BourgtherouldeInfreville

Pont-del'Arche Val de

Reuil

LouviersNordLouviers

Sud

GaillonCampagne

Gaillon

Les Andelys

Ecos

Gisors

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Lyons-la-Forêt

Fleurysur-Andelle

Vernon-Nord

Vernon-Sud

Pacy-sur-Eure

St-André-de-l'Eure

Nonancourt

Damville

Verneuil-sur-Avre

Breteuil-sur-ItonRugles

Conches-en-Ouche

Evreux-Nord

Evreux-Sud

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BroglieBeaumesnil

Bernay-Ouest

Bernay-Est

Thiberville

Les données transmises seront intégrées à une base de données constituée par le Département à la seule fin de diffusion du magazine TANDEM et d’informations relatives au fonc-tionnement des CLIC (services du Département de l’Eure). Conformément à la loi du 06/01/1978, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification des données vous concernant. Vous pouvez exercer ce droit en vous adressant au Conseil général de l’Eure - Direction de la communication - TANDEM / DD. Hôtel du Département, Boulevard Georges-Chauvin - 27021 Evreux Cedex.

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CONTACTStandem / 12

CLIC de Pont-AudemerMaison du Département (Pôle social)9, rue des Papetiers27500 Pont-AudemerTél. 02 32 41 76 74

CLIC de LouviersMaison du Département Im. Dordogne 26, rue Guy de Maupassant 27400 Louvierstél. 02 32 09 46 63

CLIC de VernonMaison du Département

1, rue de l’Industrie 27200 Vernon

tél. 02 32 71 24 73

CLIC d’EvreuxMaison Départementale des Solidarités 11, rue Jean de la Bruyère27000 Evreuxtél. 02 32 31 97 00

CONTACTER LES CLIC

Les CLIC (Centres Locaux d’Information et de Coordination) sont un service du Conseil général. Ils accompagnent les personnes âgées dans toutes les démarches leur permettant d’améliorer leur vie quotidienne. Le territoire de l’Eure est découpé en quatre zones (voir carte ci-dessous). A chaque zone correspond un CLIC.

LES PARTENAIRES DU CONSEIL GÉNÉRAL

Dans tous les domaines de son action à destination des personnes âgées et handicapées, le Département de l’Eure collabore avec un réseau de Partenaires :

les caisses de retraite principales comme la CARSAT (ex CRAM) et la MSA, dont les services d’action so-ciale sont chargés de favoriser toutes actions de prévention santé ou d’aide aux aidants en direction de leurs retrai-tés ; les caisses de retraites complé-mentaires comme, HUMANIS, AG2R La Mondiale, MALAKOFF MEDERIC qui poursuivent les mêmes objectifs ; LA MUTUALITÉ FRANÇAISE NOR-MANDIE, les mairies ou Communau-tés de Communes via les Centre Com-munaux d’Action Sociale ou Centre Intercommunaux d’Action Sociale ; les Services d’aide à domicile ; les struc-tures médicales et para-médicales du secteur gérontologique.