Dossier - jeunes · 2006 dans le cadre du programme de modernisation de l’Etat. Elle sera menée...

DossierLes Jeux ParaLymPiques©

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Le maGaZiNe Du miNisTÈre De La saNTÉ, De La JeuNesse, Des sPOrTs eT De La vie assOciaTive

Plus d‘informations sur : www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr JUILLET-AOÛT 2008-N° 118

Relais est une publication du ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative 95, avenue de France, 75650 Paris Cedex 13. Internet : www.sante-jeunesse-sports.gouv.frDirecteur de la publication : Hugues Moutouh Rédactrice en chef : Virginie Meunier Responsable de la rédaction : Laure Veyrier [email protected] Rédacteurs : Frédéric Ragot, Laure Veyrier Graphistes : Sylvain Giguet, Frédéric VagneyImpression : IMAYE GRAPHIC

relais

EditorialPage 3

ActualitésPage 4h L’opération « une cordée

d’européennes sur le Toit de l’union »

h Les résultats de l’enquête sur la qualité de service rendu par le réseau information jeunesse

h Les 400 ans de québec et le 40ème anniversaire de l’Office franco-québécois pour la Jeunesse

Page 5h La politique de soutien

à la formation des bénévoles et à la vie associative au travers du conseil de développement de la vie associative

h La 6ème édition d’imagine cuph Les 45 ans de l’Office franco-

allemand pour la Jeunesse

ActeursPages 6-7h Didier Bordes-Pages, directeur

départemental de la jeunesse et des sports des Hauts-de-seine, sur le dispositif de lutte contre la violence dans le sport mis en place dans ce département

h interview de jeunes participants à l’événement jeunesse organisé dans le cadre de la Présidence Française du conseil de l’union européenne

DossierPages 8-16h Les Jeux Paralympiques

Fiches pratiquesPages 17-18h Les stages de réalisationh Le recensement des équipe-

ments sportifs

AgendaPage 19h Les dates à retenir

Portrait0h assia el Hannouni, quadruple

médaillée d’or aux Jeux Para-lympiques d’athènes en 2004 et porte-drapeau de la délégation française pour Pékin

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2 Relais - L E M A G A Z I N E D U M I N I S T È R E D E L A S A N T É , D E L A J E U N E S S E , D E S S P O R T S E T D E L A V I E A S S O C I AT I V E - J U I L L E T - A O Û T 2 0 0 8 - N ° 1 1 8

Au sommaire

Bernard LaporteSecrétaire d’Etat chargé des sports,

de la jeunesse et de la vie associative

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Onze jours de compéti-tion, 20 sports, plus de 150 nations, 471 épreuves, 650 juges et arbitres, 2 200 entraîneurs et officiels techni-

ques, 4 000 représentants des médias, plus de 4 000 athlètes et quelques 30 000 volontaires…Voilà en quelques chiffres ce que représentent ces 13ème Jeux Paralympiques, qui auront lieu à Pékin du 6 au 17 septembre 2008 !

Ces données traduisent l’importance de cet événement, qui occupe désor-mais la place qui lui revient parmi les grands rendez-vous sportifs interna-tionaux. Un seul et unique comité d’or-ganisation pour l’ensemble des Jeux Olympiques et Paralympiques, des sites de compétition identiques, des primes paralympiques à la médaille pour les sportifs revalorisées à hauteur des primes olympiques, des niveaux de performance qui ne cessent d’augmen-ter, des athlètes et un encadrement qui se professionnalisent, autant d’indices qui, s’il en était besoin, attestent de la montée en puissance des Jeux Para-lympiques.

Ces Jeux sont aussi l’occasion de donner une visibilité bien légitime aux pratiques sportives des personnes porteuses d’une déficience motrice ou sensorielle. En effet, soutenue par notre ministère, la Fédération Française Handisport développe une stratégie nationale permettant de proposer aux personnes handicapées

un maximum d’activités physiques et sportives encadrées sur l’ensemble du territoire, à des fins de loisirs, d’inser-tion sociale, de rééducation, ou de compétition.

La pleine reconnaissance qu’offrent ces Jeux aux sportifs en situation de déficience motrice ou sensorielle ne doit pas faire oublier le cas des spor-tifs en situation de handicap mental ou psychique. Ils seront les grands absents de ces Jeux, exclus depuis la fraude en 2000 d’un pays participant aux Jeux de Barcelone, pénalisant ainsi de nombreux athlètes de grand mérite. Souhaitons qu’en 2012, à Londres, les Jeux leur soient à nouveau acces-sibles.

Venons-en à l’équipe de France para-lympique qui défendra les couleurs de notre pays à Pékin : ils seront 121 ath-lètes répartis en 13 disciplines. Pour la première fois dans l’histoire de notre équipe de France, des médailles sont envisageables dans chacune de ces épreuves. Les sélections ont été rudes et le niveau de performance de nos athlètes nous laisse espérer de nom-breuses médailles. Apportons tous nos encouragements et notre soutien à cette prometteuse équipe de France emmenée par Emeric Martin et Assia El’Hannouni.

Bonne fin de préparation à nos athlè-tes et meilleurs Jeux Paralympiques à tous !

LA MOntéE En PUISSAnCE dES JEUx PARALYMPIqUES

3Relais - L E M A G A Z I N E D U M I N I S T È R E D E L A S A N T É , D E L A J E U N E S S E , D E S S P O R T S E T D E L A V I E A S S O C I AT I V E - J U I L L E T - A O Û T 2 0 0 8 - N ° 1 1 8

Éditorial

SPORT ET ENVIRONNEMENT

« une cordée d’Européennes sur le toit de l’Union »

Pour lancer la Pré-sidence française de l’Union Euro-

péenne, une cordée d’européennes a relevé le défi réalisé il y a 200 ans par Marie Para-dis, première femme à avoir gravi le Mont Blanc. Cette aventure

était l’occasion de porter haut les ambitions définies par le Conseil européen de mars 2007 : un plan d’action européen pour une « politique intégrée énergie-climat ». Elle a éga-lement permis d’illustrer le nécessaire travail de solidarité entre les 27, et la continuité des passages de témoin d’une Présidence à l’autre.Ces femmes choisies pour représenter chacune un pays de l’Union, et connues pour leur sensibilité particulière à la cause du développement durable ont donc réalisé l’ascen-sion du plus haut sommet d’Europe. Le Mont Blanc consti-tue en effet à la fois un impressionnant défi sportif et un

symbole fort de ce qu’il est essentiel de préserver dans la lutte contre le changement climatique. A leur arrivée, les Européennes ont porté le message de la Présidence Française de l’Union Européenne de s’en-gager résolument dans la défense de l’environnement en déployant une bannière « l’UE vers une ère écologique ». Bernard Laporte, secrétaire d’Etat chargé des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, qui a partagé l’ascension avec les Européennes, s’est félicité du succès rencontré par cette opération

JEUNESSE

un réseau information jeunesse de qualité

Une enquête menée en 2007 par le ministère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie

associative a permis de mesurer de manière précise le taux de satisfaction des usagers du réseau « information jeunesse ». Elle révèle que 91 % d’entre

eux sont satisfaits de l’accueil et de l’information fournis par le réseau d’information et de documentation jeunesse. de bons résultats pour ce réseau soutenu par le ministère et qui a pour mission de mettre à la disposition des jeunes une information objective, fiable et pertinente dans des structures de proximité réparties sur l’ensemble du territoire. Ce type d’enquête permet de répondre à un besoin d’évaluation du dispositif national d’information jeunesse. Elle doit être reconduite à l’identique dans sa méthode en 2008 afin d’établir une comparaison fidèle des données Retrouvez les structures information jeunesse près de chez vous sur : www.cidj.com

ÉCHANGES INTERCULTURELS

2008, année québécoise !

2008 m arque non seulement le 400ème anniversaire de la ville de québec, fondée par le Français

Samuel Champlain le 3 juillet 1608, mais également le 40ème anniversaire de l’Office Franco-québécois pour la Jeunesse (OFqJ). A cette occasion, l’OFqJ soutient d’importantes délégations de jeunes adultes qui ont pris et prendront encore part aux principales festivités marquant la fondation de la ville de québec, jusqu’à la fin de l’année : Congrès mondial de la jeunesse, Futurallia, Salon du livre, etc. Le 14 juillet, l’OFqJ a notamment célé-bré à québec la Fête nationale française en présentant, à l’Espace 400e, un concert exceptionnel de jeunes talents de la chanson française, coup d’envoi de la 3e édition de la tournée OFqJ au québec.depuis 1968, année des premiers échanges jeunesse entre le québec et la France, suite à l’initiative du général de Gaulle et du premier ministre québécois daniel John-son, 120 000 jeunes adultes québécois et français ont vécu une grande aventure outre-Atlantique avec l’OFqJ www.ofqj.org

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Actualités

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JEUNESSE

L’OFaJ fête ses 45 ans

Du 5 au 8 juillet, à Berlin, l’Of-fice Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ) a célébré son

45ème anniversaire. Pour l’occasion, une centaine de jeunes français et allemands, âgés de 16 à 30 ans, ainsi que 200 acteurs confirmés des échan-ges de jeunesse ont été réunis afin de participer à une conférence intitulée « Retour à l’avant-garde – opportunité et perspectives des échanges franco-allemands ». Précédé par un séminaire au cours duquel les participants ont pu exprimer leurs besoins et leurs sou-haits sur des thématiques aussi variés que l’éducation à la culture pour tous, le rôle des nouvelles technologies, la formation professionnelle, ou encore la mobilité intellectuelle, la conférence a permis de mettre en lumière de nou-velles propositions pour les années à venir concernant de nouvelles formes d’échanges franco-allemands. Les résultats de la conférence seront publiés et disponibles à l’automne 2008 Pour en savoir plus : www.ofaj.org

VIE ASSOCIATIVE

soutien à la formation des bénévoles et à la vie associative

Le Ministère conforte sa politique de soutien à la formation des bénévoles et à la vie associative au travers du Conseil de développement de la vie associative (CdVA).

Il a engagé, cette année, un processus de déconcentration de ce dispositif en étroite concertation avec les représentants du monde associatif, pour rendre plus lisible et plus efficace ce dispositif, et agir au plus près des acteurs de la vie associative. Cette déconcentration administrative et financière du dispositif au niveau régional répond aux recommandations faites par un audit mené en 2006 dans le cadre du programme de modernisation de l’Etat. Elle sera menée en plusieurs étapes et concerne en 2008 sept régions: Ile-de-France, Limousin, Lorraine, nord-Pas-de-Calais, Pays-de-la-Loire, Picardie et Poitou-Charentes.La mise en oeuvre du processus de déconcentration du dispositif est cadrée par une instruction du 7 février 2008 destinée aux préfets des sept régions rete-nues. Celle-ci définit les objectifs de la gestion des crédits du CdVA en matière de formation des bénévoles et d’actions expérimentales, et les modalités de la déconcentration du dispositif dans ces régions. La déconcentration du CdVA doit s’effectuer en partenariat avec les collectivités territoriales, notamment le conseil régional, et les associations les plus représentatives de la région en particulier les CPCA régionales.Le Préfet de région (ou son représentant) est le maître d’oeuvre. Il s’applique à coordonner la politique d’intervention auprès des acteurs de la vie associative, avec celles du Conseil régional, des conseils généraux éventuellement, en asso-ciant les représentants du secteur associatif. C’est lui (ou son représentant) qui organise le fonctionnement du dispositif, sur son territoire de compétence. Il veillera à adopter une organisation souple qui tienne compte du mode de parte-nariat existant avec la région ainsi que du contexte associatif, et qui facilite l’ac-cès des associations dans leurs diversités. Le processus se poursuivra en 2009 : il devrait concerner 10 régions supplémentaires. Il sera généralisé en 2010

NOUVELLES TECHNOLOGIES

Championnat du monde de l’innovation numérique

La 6e édition d’Imagine Cup, le championnat du monde de l’innovation numérique créé par Microsoft, s’est tenue en France du 3 au

8 juillet derniers, sous le patronage du minis-tère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative. Sur le thème « Imagine un monde où les nouvelles technologies contribuent à l’amélioration de l’environnement », les 400 finalistes, venus du monde entier, se sont retrouvés à Paris pour la compétition finale, occasion d’un moment d’échanges interculturels. des membres du Conseil national de la jeunesse les ont accompagnés une journée durant dans leur visite de la capitale

Yann Dyèvre (directeur de la jeunesse et de l’éducation populaire), Marc

Jalabert (Microsoft France) et l’équipe française The Shads de l’EPITA

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Actualités

L’ a c c r o i s s e -ment des actes de violence, sur les terrains de football n o t a m m e n t , a amené la d i r e c t i o n départemen-tale Jeunesse e t S p o r t s

(DDJS) des Hauts-de-Seine à renforcer son dispositif de lutte contre la violence dans le sport. Didier Bordes-Pages, directeur de la DDJS, nous en explique les contours.

En quoi consiste le dispositif mis en place dans le département des Hauts-de-Seine ?L’année 2008 a vu le renforcement de la cellule de veille départementale dans le but d’améliorer la lutte contre la violence dans le sport en amont des matchs en identifiant au mieux le niveau de risques et en aval en permettant aux responsables locaux de relater précisément les dérives survenues.

De quel constat êtes-vous parti ?La saison sportive 2007-2008 a connu une montée de la violence essentiellement dans le domaine du football et la nécessité est rapidement apparue de doter tous les acteurs de ce sport d’outils plus concrets et plus pertinents.

Y-a-t-il eu un élément déclen-cheur nécessitant de prendre de telles mesures ?

LUTTE CONTRE LA VIOLENCE

« Doter tous les acteurs du football d’outils plus concrets »

Oui, une agression à l’arme blanche lors d’un match de jeunes.

Depuis quand ce dispositif exis-te-t-il ?Les premières initiatives datent de 2001, mais ce dispositif renforcé est en place depuis mars 2008.

Est-il destiné uniquement au football ?S’il est directement utilisable par les responsables du football, ce dispositif est destiné plus largement à tous les acteurs du sport en général.En effet, le vade-mecum mis en circu-lation dans le département contient toutes les consignes et les adresses utiles pour combattre la violence sur les lieux de pratiques sportives, sans distinctions.

Comment déterminez-vous le niveau de risque des rencontres ?Le district de football détermine le niveau de risque sur une échelle de 1 à 3, à partir d’une codification fine établie par la cellule de veille. Le niveau de risque prend en compte les indices rassemblés et la nature des sources sur les enjeux sportifs, les conditions de la ren-contre, les antécédents répertoriés…

Quelle est la pré-sence de la Direction Départementale de

la Sécurité Publique sur les matchs?Elle est calibrée en fonction des risques estimés pour les matchs signalés et systématique lorsque des incidents interviennent.Mais d’autres coopérations sont en jeu pour ce dossier prioritaire, notam-ment avec le Parquet de nanterre, qui dispose désormais d’un référent « violence dans le sport ».Par ailleurs, les collectivités locales sont très attentives aux mesures mises en place et s’y associent. Vous avez pris l’initiative de lan-cer une campagne de commu-nication pour accompagner ce dispositif. Quels sont les outils que vous allez utiliser pour relayer votre message ? A qui ceux-ci vont-ils s’adresser ?Une campagne d’affiches originales a

été organisée au prin-temps. Cette affiche, très directe, s’adresse d’abord aux jeunes et se trouve d’ores et déjà sur tous les lieux de pratique des Hauts-de-Seine.Elle est complétée par une distribution de tee-shirts reprenant le même message.des réunions d’infor-mation et des forma-tions doivent suivre à l’automne en direction des dirigeants pour que la nouvelle saison spor-tive puisse se dérouler en toute quiétude

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Acteurs

DIALOGUE INTERCULTUREL

« Être ouvert à l’autre »

Du 6 au 9 juillet, à Marseille, a eu lieu « l’événement jeunesse » de la présidence française du conseil de l’Union européenne. Plus de 150 jeunes venant des 27 pays de l’Union européenne, de l’Association Européenne pour le Libre-Échange (AELE), des Bal-kans et du bassin méditerranéen ont été réunis pour débattre et faire émerger des propositions constructives sur le thème « les jeunes, acteurs et vecteurs du dialogue interculturel ». Découvrez la synthèse de l’en-semble des réponses des jeunes aux questions posées par Relais sur cette thématique.

2008 est l’année européenne du dialogue interculturel. Quel constat peut-on faire actuelle-ment du dialogue interculturel ?tant qu’il y aura suprématie d’une culture sur les autres, aucun dialo-gue ne sera réellement possible. Les conditions du dialogue interculturel passent par le respect de son voisin, de ses habitudes, de ses croyances, etc. Il ne va donc pas de soi. Après s’être déchirée et avoir été au cœur de

deux guerres mondiales, l’Europe de la seconde moitié du xxème siècle est en Paix depuis 50 ans. A en juger les conflits qui déchirent le monde, cet état de Paix n’est pas ce qui caracté-rise la société humaine du xxIème siècle. Lorsqu’elle existe, elle reste d’ailleurs très fragile. Cela montre à quel point le dialogue entre les cultures, qui n’est pas une fin en soi, doit être envisagé, pensé ensemble car il est potentielle-ment une des conditions de l’entente entre les peuples, un élément destiné à favoriser son mieux être…

Que signifie être acteur du dialo-gue interculturel?Être acteur du dialogue intercultu-rel nécessite sans aucun doute des conditions préalables. Cela implique d’être ouvert à l’autre, accepter de se remettre soi-même en question sur son propre fonctionnement, accepter aussi parfois de changer son compor-tement individuel et de vaincre ses a priori, en somme, de donner une place à ce qui n’appartient pas nécessaire-ment à son propre univers de référence et à ses valeurs. C’est encore prendre conscience qu’il existe autre chose et en tenir compte au quotidien.

L’Evénement jeunesse de la Pré-sidence française du Conseil de l’Union européenne s’est tenu du 6 au 9 juillet dernier à Mar-seille. Quelles réflexions, quelles propositions sont destinées à retenir le plus l’attention ?de nombreuses réflexions ont concerné la question de la mobilité. Une interrogation demeure : a-t-on vraiment besoin d’un visa pour parti-ciper aux programmes d’échange de jeunes ? nombre de projets menés par la société civile sont freinés ou ne voient pas le jour en raison de l’obten-tion des visas de ses participants. Une des propositions consiste donc préci-sément à demander la mise en place de dispositions spécifiques à l’égard de la société civile, voire la supression pure et simple des visas lorsqu’il s’agit d’actions menées par des organisa-tions de jeunesse subventionnées (donc avalidées) par la Commission européenne…Une des autres propositions insiste sur la nécessité de prévoir des formations spécifiques destinées à former des accompagnateurs du dialogue inter-culturel : cette proposition concerne-rait en premier lieu les animateurs de jeunesse mais aussi les enseignants.

Que peut-on espérer pouvoir mettre en place à la suite de cet événement ?Continuer à faire du dialogue intercul-turel une question centrale et admettre qu’elle fait partie intégrante du travail de jeunesse notamment. Former les animateurs ou les enseignants au dialogue interculturel, c’est favoriser un accompagnement de qualité en faveur des enfants et des jeunes et c’est agir pour la promotion des droits de l’Homme www.ue2008.fr

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Acteurs

LES JEUXPARALYMPIQUES

Dossier spécial


Impatients d’y être et de démontrer leur valeur. de prouver une nouvelle fois au monde entier qu’ils sont

eux aussi des sportifs de haut niveau, au même titre que Laure Manaudou, teddy Riner et consorts, et non pas simplement des handicapés qui font du sport. Les 121 athlètes de l’équipe de France paralympique - 82 hommes et 39 femmes - n’ont plus que quel-ques semaines à patienter. tout en poursuivant leur préparation. Car du 6 au 17 septembre prochain, Assia El Hannouni, Cyril Jonard, Emeric Martin, thierry Cibone et l’ensemble de la délégation tricolore auront un défi de taille à relever lors de la xIIIe édition des Jeux Paralympi-ques, à Pékin, deux semaines seulement après la cérémonie de clôture des JO des valides.

Rester dans le Top 10Septième à Sydney en 2000, avec 86 médailles au compteur, neuvième à Athènes 4 ans plus tard avec 74 médailles dont 18 en or, les Bleus se sont fixés comme objectif, raisonnable et ambi-tieux à la fois, de demeurer dans le top 10 des nations en Chine. Raisonnable car le potentiel de cette équipe de France, représentée dans 13 des 20 disciplines du programme paralympi-que, est incontestable. Une dizaine de sportifs sacrés à Athènes remettront leur titre en jeu cet été, d’Assia El Hannouni (athlétisme) à Cyril Jonard

Forte de ses 121 athlètes, l’équipe de France tentera de multiplier les coups d’éclats du 6 au 17 septembre prochain, lors des Jeux Paralympiques de Pékin.

(judo) en passant par Laurent thivion-net (cyclisme), Cyril Moré (escrime) ou encore damien Seguin (voile). Et la nouvelle génération d’athlètes handisport qui sera en lice à Pékin aura également à cœur de briller, en athlétisme, natation, escrime, judo et tennis de table, traditionnels points forts des tricolores. Christian Paillard, le directeur technique national de la Fédération Française Handisport (FFH), et Jean Minier, le directeur du haut niveau, en conviennent : « La France est potentiellement médailla-ble dans toutes les disciplines où elle est engagée. » Le neuvième rang

mondial voire le septième comme à Sydney reste donc dans le collimateur des Bleus, soutenus par des parrains de renoms (Florian Rousseau, Laura Flessel, Céline Lebrun, Larbi Benbou-dadoud, Simon dufour...). d’autant que les organisations conjointes avec les fédérations sportives de valides et les nombreux entraînements parta-

gés ont permis d’ouvrir de nouveaux horizons depuis plusieurs années à la fédération handisport et ses athlètes. L’objectif n’en reste pas moins ambi-tieux compte tenu de la concurrence internationale à laquelle sera confron-tée l’équipe de France à Pékin.

Forte concurrence« La Chine s’est donné les moyens de réussir de grands Jeux, annonce Gérard Masson, le président de la FFH. Sur 471 médailles en jeu, les Chinois devraient en gagner au moins 200. Et les autres nations vont se partager le reste du gâteau, sachant qu’il y sept

pays intouchables (Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, Australie, Allemagne, Espagne, Ukraine) et les autres, dont de nombreuses nations émergentes, qui vont se battre pour les 8e, 9e et 10e place, la France se situant dans cette dernière catégo-rie. » Présent au CnOSF le 26 juin dernier lors de la présen-tation officielle de l’équipe de France, le secrétaire d’Etat aux sports, Bernard Laporte,

qui a rappelé que « le développement du handisport était une des priorités du ministère », n’a d’ailleurs pas caché son enthousiasme. « Il me tarde déjà d’assister à ces Jeux Paralympiques où, j’en suis sûr, nous connaîtrons beaucoup de bonheur et d’émerveille-ment. » Plus que quelques semaines à patienter

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LES BLEUS VEULENT ETRE À LA FETE À PEKIN

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Jeux Paralympiques

Athlétisme : Mélanie Barthe, Assia El Hannouni, nantenin Keita, Marie-Amélie Le Fur, Patricia Marquis, Arnaud Assoumani, Aladji Ba, Stéphane Bozzolo, Julien Casoli, thierry Cibone, Pierre Fairbank, tony Falelavaki, Alain Fuss, Pasquale Gallo, Clavel Kayitaré, xavier Le draoullec, denis Lemeunier, Gautier trésor Makunda, djamel Mastouri, Serge Ornem, Ronan Pallier, Antoine Pérel, Hugues quiatol, Louis Radius, Basile tafilagi, Jean-Pierre talatini

Aviron : Patrick Laureau

Cyclisme : Catherine Martin, Stéphane Bahier, Yvon Buchmann, Olivier donval, Joël Jeannot, david Mercier, Alain quittet, damien Séveri, Laurent thirionet

Equitation : nathalie Bizet, Céline Gerny

Escrime : Sylvie Magnat, Patricia Picot, Sabrina Poignet, Robert Citerne,

Marc-André Cratère, Laurent François, Alim Latrèche, david Maillard, Cyril Moré

Haltérophilie : Carine Burgy, Souhad Ghazouani, Charly Castel, david nard

Judo : Sandrine Aurières Martinet, Céline Manzuoli, Karima Medjeded, Angélique quessandier, Olivier Cugnon de Sévricourt, Cyril Jonard, Gérald Rollo, Julien taurines, Kevin Villemont

Natation : Maud didier, Emilie Gral, Florence Lancial, Rachel Lardière, Elodie Lorandi, Geneviève Pairoux-Lagardère, Eztitxu Vivanco, Yann Bourdier, Sami El Gueddari, Yann nouard, Vincent Rupp, david Smétanine

Tennis : Florence Gravellier, Arlette Racineux, Stéphane Houdet, Michaël Jeremiasz, Lahcen Majdi, nicolas Peifer

Tennis de table : Anne Barneoud, Fanny Bertrand, Geneviève Clot, Marie-

Christine Fillou, thu Kamkasomphou, Isabelle Lafaye Marziou, Audrey Le Morvan, Claire Mairie, Stéphanie Mariage, Florence Sireau Gossiaux, Vincent Boury, Gilles de la Bourdonnaye, Jean-François ducay, Christophe durand, Yann Guilhem, Emeric Martin, damien Mennella, Florian Merrien, Stéphane Messi, Stéphane Molliens, Alain Pichon, Jean-Philippe Robin, Jérémy Rousseau, Christophe Rozier, François Serignat, Maxime thomas

Tir à l’arc : Brigitte duboc, Lélia Maufras du Chatellier, Maurice Champey, Stéphane Gilbert, Olivier Hatem, Fabrice Meunier

Tir sportif : Michèle Amiel, tanguy de la Forest, Cédric Friggeri, Bernard Lamoureux, didier Richard, Cédric Rio, Raphaël Voltz

Voile : Bruno Jourdren, Hervé Larhant, damien Seguin, nicolas Vimont-Vicary

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La DELEGATION française


Jeux Paralympiques

Disciplines où la France est représentéeJours 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Cérémonie d’ouverture

Cérémonie de clôture

Athlétisme

Aviron

Cyclisme/Sur piste

Cyclisme/Sur route

Equitation

Escrime

Haltérophilie

Judo

Natation

Tennis

Tennis de Table

Tir à l’arc

Tir sportif

Voile

Légende : qualifications Classement

Finales

Disciplines où la France n’est pas représentéeJours 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Foot à 5 DV

Foot à 7

Goalball

Boccia

Basket

Volley

Rugby

CALENDRIER des EPREUVES


Jeux Paralympiques

Habituée à tutoyer les sommets depuis une vingtaine d’années, la France tentera, en septem-

bre prochain, aux Jeux Paralympiques de Pékin, de retrouver un niveau plus conforme à son rang après la relative déception des Jeux d’Athènes. qua-trièmes en 2004 avec 14 médailles dont 3 en or, les pongistes handisport tricolores auront à coeur de remonter sur le podium, eux qui avaient dominé la discipline en 1996 (17 médailles, 6 en or) et 2000 (18 médailles, 7 en or). « Oui, mais depuis la Chine est devenue la nation forte du tennis de table handisport et chez eux, les pon-gistes locaux ne voudront laisser que des miettes aux autres participants », témoigne Bernard Penaud, le directeur technique fédéral. « Potentiellement, nous pouvons viser la troisième, voire la deuxième place, et ramener une douzaine de médailles, poursuit l’an-

Les 26 joueurs et joueuses de l’équipe de France de tennis de table handisport tenteront en septembre prochain à Pékin de remettre en cause la domination des pongistes locaux sur la discipline. Un défi à la portée d’Emeric Martin et ses coéquipiers.

cien champion du monde par équipe. Et nous rêvons de dominer les Chinois chez eux dans certaines catégories, notamment dans les épreuves par équipes, ce qui serait un authentique exploit. » Pour arriver à leurs fins, les 26 membres de la délégation française - 16 joueurs fauteuils, 10 joueurs debouts - n’ont pas lésiné sur les moyens, enchaînant les stages à Chartres pour entretenir cette cohésion d’équipe qui fait la force du « ping » handisport français depuis tant d’an-nées. dans la halle Jean Cochet, les joueurs en fauteuil ont également pu s’entraîner sur le même revêtement qui équipera le gymnase de l’univer-sité de Pékin en septembre prochain. « Un avantage considérable », note Bernard Penaud, pas peu fier de la désignation d’un de ses pongistes, émeric Martin, comme capitaine de la délégation française. Une reconnais-

sance supplémentaire pour une disci-pline habituellement pourvoyeuse de médaille, tant au niveau européen que mondial. « Depuis plusieurs années, nous intégrons régulièrement des jeu-nes dans nos équipes, à l’occasion de grandes compétitions internationales,

« Nous pouvons viser la troisième, voire

la deuxième place. »

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Ils s’en vont DEFIER LES CHINOIS chez eux


Jeux Paralympiques

Champion paralympique par équipe en 2000, deuxième en 2004, vice-champion du monde en simple en 2006, le pongiste Émeric Martin, 35 ans, sera le capitaine de l’ensemble de la délégation Française à Pékin.

Que vous inspire cette nomi-nation comme capitaine de la délégation Française ?C’est une immense fierté pour moi de représenter l’ensemble de mes collègues, toutes disciplines confondues. J’essaierai d’être modérateur et fédérateur à la fois. Ce titre honorifique me met certes un peu de pression mais il donne aussi un surplus de motivation car tout le monde voudra connaître le résultat du capitaine. Je n’ai pas

intérêt à perdre au premier tour ! Si je pouvais au contraire mon-trer l’exemple.

Justement, quels sont vos objectifs personnels ?quand je me déplace, c’est pour gagner. dans ma catégorie (classe 4), je suis numéro un mondial et j’ai envie de confirmer ce statut aux Jeux Paralympi-ques en individuel (il sera engagé en classe 4-5, ndlr). Et dans l’épreuve par équipe, nous avons le potentiel pour aller chercher la plus belle des médailles. d’ailleurs, globalement, le tennis de table français aura une belle carte à jouer à Pékin, même si les Chinois voudront s’imposer

chez eux. Mais quel pied d’enfer ce serait d’aller les battre à domicile.

Votre regard sur les chances de la France, toutes disciplines confondues ?Je suis fier d’être le capitaine d’une si belle équipe de France. J’ai envie que nous ramenions le plus de médailles possibles et que nous nous mainte-nions au moins au même rang qu’il y a quatre ans. nous sommes cos-tauds dans de nombreuses discipli-nes (la natation, l’escrime, le tennis de table, l’athlétisme) et malgré l’émergence de nouvelles nations et bien sûr la domination sans partage de la Chine, nous devrions avoir notre mot à dire. En tout cas, moi, j’y crois

TROIs qUEsTIONs à ÉmERIC mARTIN : « A mOI dE mONTRER L’ExEmPLE »

afin de les aguerrir et préparer l’avenir, souligne le dtF. C’est l’une des clés de nos succès répétés, avec également les nombreux entraînements partagés avec les valides. » Les Chinois sont prévenus

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Ils s’en vont DEFIER LES CHINOIS chez eux


Jeux Paralympiques

LEs CATÉgORIEs dE hANdICAPs

Les athlètes qui participent aux Jeux Para-lympiques appartiennent aux catégories suivantes :

• Athlètes handicapés physiques- amputés- athlètes avec lésion de la moelle épinière- athlètes avec paralysie cérébrale (imc :

infirmes moteur cérébraux)- autres catégories : athlètes atteints

d’affections provoquant des problèmes locomoteurs et non couverts par les caté-gories mentionnées ci-dessus (ex : polio, sclérose, dystrophie musculaire)

• Athlètes malvoyants et non-voyants

en revanche, les athlètes déficients intellectuels et les athlètes sourds ou malentendants ne participent pas aux Jeux Paralympiques

LEs CLAssIFICATIONs

Dans un souci d’équité, une classification des athlètes est effectuée par un personnel médical et technique spécialisé. ils sont en charge d’évaluer l’impact de l’infirmité sur le sport. un système de classification est appliqué à chaque sport, en fonction de leur spécificité et aux conséquences du handicap sur la performance de l’athlète.

cette classification permet de garantir que les athlètes concourant dans une même catégorie ont des aptitudes fonctionnelles identiques. il s’agit donc une classification fonctionnelle.

cette classification s’apparente, à titre d’exemple, à la classification par poids en boxe pour les athlètes valides. ce type de classification implique que tous les athlètes qui évoluent dans la même catégorie ont un niveau d’aptitude fonctionnelle similaire en matière de mouvement, coordination et équilibre. selon ce système, des athlètes présentant des handicaps différents peuvent s’affronter les uns les autres s’ils présentent un degré égal d’aptitude fonctionnelle.

Les catégories sont désignées par une lettre, généralement l’initiale du sport, et un nom-bre (ex. : s5 pour « swimming » en natation ou T44 pour « track » en athlétisme).

Les chiffres inférieurs représentent en géné-ral un handicap plus important

471 épreuves

650 juges et arbitres 2 200

entraîneurs et officiels techniques

4 000 représentants

des médias

30 000 volontaires

1,5 million de billets en vente

11jours de

compétition

4 000 athlètes

Plus de 150 nations

20 sports, dont 13 concernent

la France

LES JEUX EN BREF

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Jeux Paralympiques

LE sOUTIEN dU mINIsTÈRE

Grâce à soutien du ministère de la santé, de la Jeunesse, des sports et de la vie associative, la délé-gation française pourra s’appuyer sur 11 cadres techniques. un dispositif qui viendra compléter les nombreux bénévoles engagés tant dans le domaine médical que technique (entraîneurs...). Les primes « médailles » des Jeux Paralympiques sont, pour cette année, à la même échelle que pour les Jeux Olympiques. La prime de participation s’élève à 2 000 euros. Les athlètes médaillés à Pékin recevront une prime exceptionnelle de 13 000 euros (bronze), 20 000 euros (argent) ou 50 000 euros (or). Le déplacement aux Jeux de toute la délégation française est également rendu possible entre autres grâce à une subvention de 1 475 000 euros versée par le msJsva via le cNDs, sachant que le budget prévisionnel s’élève à 1 840 000 euros

PÉkIN ET LEs JEUx PARALymPIqUEs

c’est le 13 juillet 2001, lors de la 112e session du ciO à moscou que Pékin, la capitale de la répu-blique Populaire de chine, a été désignée face à istanbul, Osaka, Paris et Toronto, pour accueillir la xiiie édition des Jeux Paralympiques d’été. L’épreuve se déroulera quinze jours après la clôture des Jeux Olympiques, sur les mêmes sites, du 6 au 17 septembre 2008. 4 000 sportifs provenant de plus de 150 pays sont attendus pour cet événement planétaire. Le programme des Jeux com-porte 20 sports (471 épreuves), 18 disputés à Pékin, la voile à qingdao (690 kms au sud-est de Pékin) et l’équitation à Hong Kong. coté médiatique, quelques 4 000 représentants des médias sont attendus à Pékin, contre 2 500 à athènes. Depuis athènes 2004, l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques est assumée par un seul et même comité d’organisation, baptisé BOcOG pour l’édition 2008. La Division des Jeux Paralympiques du BOcOG œuvre en étroite synergie avec le comité international Paralympique (iPc).Le slogan des Jeux Paralympiques de Pékin est « un monde, un rêve », son emblème représente le triptyque « ciel-Terre-Homme » et sa mascotte est « Funiu-Lele » qui symbolise l’excellence, l’unité et le partage.se concentrant sur l’athlète et non sur le handicap, ces Jeux offriront aux volontaires, spectateurs et téléspectateurs une expérience unique présentant les athlètes à la poursuite de performances d’exception. La force et la détermination des athlètes paralympiques à se surpasser inviteront le monde à célébrer ce grand événement sportif et à mesurer la grandeur humaine, laissant un legs important aux générations à venir

ANdRÉ AUbERgER, PRÉsIdENT dU COmITÉ PARALymPIqUE ET sPORTIF FRANçAIs

« ces Jeux Paralympiques de Pékin promettent d’être grandioses, à tous les niveaux. Nous sommes à des années lumières de la première édition des Jeux, à rome, en 1960, où 13 pays seulement étaient en lice. Depuis 1996, cette compétition, qui reste la deuxième manifestation au monde par son ampleur après les Jeux Olympiques, propose des épreuves de très haut niveau. et les performances ne cessent de progresser. Dans ce contexte où la concurrence internationale est vive, la France tentera de se maintenir à la 9e place... même si entre la 7e et la 14e place, tout est possible. Nous restons le pays qui a le moins régressé malgré l’émergence de nouvelles nations. ceci grâce aux efforts du ministère mais aussi à l’émulation qui existe entre les sportifs français, qu’ils soient valides ou handicapés, et qui les pousse sans cesse à se sublimer. J’ai confiance en cette équipe de France qui est solidaire, irréprochable sur le plan de comportement et composée d’athlètes de talents. » ©

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Jeux Paralympiques

Terre de champions dans de nom-breuses disciplines valides, la nouvelle-Calédonie a également

vu l’éclosion de toute une génération de sportifs handisports fiers de porter haut les couleurs de la France sur la scène internationale. Pierre Fairbank, Basile tafilagi, thierry Cibone et Jean-Pierre talatini auront encore cet hon-neur en septembre prochain aux Jeux Paralympiques de Pékin en athlétisme. Cibone (lancer debout F35) et tafilagi (lancer en fauteuil F58) y disputeront le poids et le disque, talatini (lancer en fauteuil F34) le poids et le javelot tandis que Fairbank (fauteuil) s’alignera sur 200 m, 400 m et 800 m. « C’est une grande fierté pour nous, assure Olivier deniaud, le chargé de mission de la fédération française handisport, déta-ché en nouvelle-Calédonie. On pensait vraiment que ces 4 garçons avaient le potentiel pour être sélectionnés mais encore fallait-il qu’ils le confirment. Et là, on réalise le grand chelem. » Une reconnaissance supplémentaire pour l’athlétisme handisport calédonien qui, malgré des moyens limités mais avec des cadres passionnés à sa tête, à l’image d’Olivier deniaud et de

l’ancienne athlète valide Marie-Rose tuitagata, ne cesse de monter en puis-sance depuis plusieurs années. Reste désormais aux représentants du Paci-fique à poursuivre sur leur lancée. Car les quatre hommes forts du Caillou, le surnom de la nouvelle-Calédonie, ne se contenteront pas de monter dans l’avion pour Pékin.

« Au moins une médaille chacun »tous entendent enrichir leur palmarès d’une médaille paralympique. « Il m’est difficile de faire un pronostic mais s’ils remportent au moins une médaille chacun, ce serait déjà une belle performance compte tenu de la concurrence interna-tionale, révèle Olivier deniaud. Le niveau a énormément pro-gressé ces dernières années. Pour l’exem-ple, Thierry Cibone gagne son premier titre paralympique au poids, à Sydney, en 2000, avec un jet à 12,25 m, le record

du monde à l’époque. Aujourd’hui, ce même record est à 15 m ! » Cibone, multi médaillé paralympique, partici-pera à ses troisième jeux consécutifs à Pékin. tout comme Fairbank et tafilagi. talatini lui découvrira l’évé-nement en Chine. En attendant, la joyeuse bande venue de nouméa et de Lifou sera à nouveau réunie en Métropole, fin juillet, à Vichy, pour un ultime stage avec toute la délégation française. Outre la nouvelle-Calédo-nie, Wallis-et-Futuna et la Martinique auront également des athlètes en lice à Pékin sous la bannière tricolore

Les Calédoniens Pierre Fairbank, Basile tafilagi, thierry Cibone et Jean-Pierre talatini ont été retenus par le comité de sélection de la fédération française handisport pour représenter la France en athlétisme aux Jeux Paralympiques. Une fierté immense pour les représentants de cet archipel du bout du monde.

Zoom sur...

Basile Tafilagi

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Le CAILLOU EN FORCE à Pékin

Nouméa


Jeux Paralympiques

Le recensement des équipements sportifsLe recensement national des équipements sportifs, es-paces et sites de pratiques (res) a pour objectif d’être un outil au service des politiques sportives des différents ac-teurs qui œuvrent pour le développement du sport.

qu’est-ce que le recensement des équipements ��sportifs (REs)?

Le res est d’abord une photographie quantitative des équi-pements sportifs, espaces et sites de pratiques qui décrit, au moyen d’une cinquantaine de variables, leurs caracté-ristiques principales. il permet d’obtenir une cartographie des équipements donnant ainsi un premier niveau de caractéristiques techniques (sur l’aire d’évolution, sur le nombre de vestiaires pour les sportifs et les arbitres, etc.), de caractéristiques d’usage par la description des types d’activités sportives pratiquées et praticables, le niveau de compétition, etc., ainsi que le niveau de classement fédéral attribué à l’équipement par la fédération délégataire.

Le res qui constitue le plus riche inventaire d’équipe-ments sportifs existants à l’échelon national alimentera prochainement d’autres référentiels nationaux, tels que les bases de données de l’iNsee et de l’iGN.

Actualisation des données��Les modalités d’actualisation des données se font, no-tamment, au titre de l’obligation légale de déclaration des équipements sportifs qui incombe à chaque propriétaire pour toute création, modification, changement d’affecta-tion, cession ou suppression d’un équipement sportif (for-mulaire cerFa n°13436*01). ce dispositif de déclaration sera complété à partir du 1er janvier 2009 par une procé-dure d’examen systématique des fiches d’enquête du res

Les stages de réalisationLe principe du stage de réalisation est de constituer un temps de formation débouchant sur la création d’une œu-vre collective qui s’adresse à tous les praticiens amateurs et/ou formateurs, dans les domaines des arts (art dra-matique, arts plastiques, danse, musique, image et son, expression écrite et orale).

Principe du stage de réalisation��un stage de réalisation est d’abord l’aboutissement d’un travail mené sur le moyen ou le long terme en direction de la population d’un territoire.

un stage de réalisation offre aux stagiaires la possibilité d’acquérir des connaissances et des savoir-faire, de vivre une expérience collective et pratique, de se confronter au public, à son jugement et à ses exigences de qualité au tra-vers des présentations ou des représentations publiques.

Par son ancrage sur un territoire, il constitue une oppor-tunité pour les services déconcentrés de conduire une politique de formation en adéquation avec les besoins identifiés. il permet à des amateurs de se confronter entre eux et à des professionnels, de développer leur pratique et de réin-vestir les acquis dans de multiples actions de proximité et tout particulièrement dans les territoires les moins tou-chés par la diffusion culturelle : zones rurales, quartiers sensibles, petites villes.

il permet aussi à des jeunes se destinant à une carrière artistique de parfaire leur formation, de développer leur envie : nombre d’artistes et de comédiens professionnels,

Juillet-août 08 - Relais N° 118 www.sante- jeunesse-sports.gouv.frJuillet-août 08 - Relais N° 118 www.sante- jeunesse-sports.gouv.fr

SportFormation


Fiches pratiques

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de directeurs de structures culturelles sont passés par ce type de stages.

modalités ��en janvier de chaque année, un appel à projets national est lancé auprès des services déconcentrés et des établis-sements Jeunesse et sports afin qu’ils le relaient en direc-tion des associations concernées.

Le retour des projets est fixé au début du mois de mars.

Fin mars, les projets sont examinés par une commission nationale de validation composée de personnels du mi-nistère de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative, du ministère de la culture et de la communi-cation et de représentants des services culturels des col-lectivités territoriales. Les projets validés par la commission bénéficient de l’ap-pellation « stage national de réalisation du msJsva » et d’un soutien financier.

Critères de validation��Le projet doit être ancré sur un territoire et impliquer les populations locales dans le cadre de partenariats.

une dimension de formation de formateur doit apparaître clairement pour tout ou partie des stagiaires.L’encadrement pédagogique doit relever de profession-nels (artistes ou non) et présenter divers profils afin de permettre l’enrichissement de la pratique des stagiaires.

La formation doit obligatoirement déboucher sur une création collective d’une œuvre, celle-ci devant être né-cessairement présentée plusieurs fois en public.

afin de permettre le bon développement de la formation, le stage doit durer entre trois et quatre semaines, consé-cutives ou non, et compter des temps de vie collective.

L’œuvre réalisée doit être diffusée à trois reprises au mi-nimum.

Pour plus d’informations : contactez votre direction départementale Jeunesse et sports.

sur 4 ans. elle permettra de contrôler chaque année ¼ des informations sur les équipements sportifs.

Outil d’exploitation��Le msJsva a mis à disposition de l’ensemble des acteurs du sport, depuis mai 2006, un outil d’exploitation des données du res accessible sur le site www.res.jeunesse-sports.gouv.fr. cet outil renforce la capacité de ses servi-ces à accomplir leurs missions d’expertise et de conseil auprès du mouvement sportif et des collectivités territo-riales. Outre l’accès en ligne à cet outil, les collectivités territoriales et les acteurs du mouvement sportif dispo-sent d’un accès gratuit à l’ensemble des informations, actualisées concernant leur territoire ou leur(s) activité(s), sur simple demande à l’etat (ministère chargé des sports, DrJs/DDJs). ils peuvent ainsi utiliser ces données dans leurs outils territoriaux d’observation afin de les croiser avec d’autres données (sociodémographiques, touristi-ques, ...) et établir leurs propres analyses.

bénéfices��Le res permet la réalisation d’études spécifiques, portant sur des aspects particuliers des équipements sportifs. Le msJsva a engagé, en 2008, une étude portant sur l’état des lieux des équipements de natation en France ainsi que la réalisation d’un guide pratique relatif aux schémas directeurs d’équipements sportifs. Les conclusions de ces travaux qui s’appuieront sur le res, sont attendues pour le premier trimestre 2009.

Les acteurs publics et privés peuvent également mener leurs propres diagnostics en matière d’analyse de l’offre d’équi-pements sportifs, intégrer les données sur les équipements sportifs dans le cadre de leurs travaux relatifs à l’aménage-ment du territoire (plan locaux d’urbanisme, etc.).

Le res constitue un outil d’aide à l’établissement de projets d’intérêt général tels que la construction de nouveaux équi-pements, la prise en compte du sport dans les problémati-ques d’aménagement durable et de vie des territoires.

véritable outil de valorisation des équipements sportifs, le res permet à tout internaute d’identifier l’ensemble des lieux de pratiques sportives des territoires et d’accéder à leurs sites internet spécifiques.

Pour en savoir plus : www.res.jeunesse-sports.gouv.fr

Juillet-août 08 - Relais N° 118 www.sante- jeunesse-sports.gouv.frJuillet-août 08 - Relais N° 118 www.sante- jeunesse-sports.gouv.fr


Fiches pratiques

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http://www.res.jeunesse-sports.gouv.fr



27 ET 28 SEPTEMBRE 2008

Week-end du sport en famille

La 5ème édition du « Week-end du sport en famille » se dérou-lera les 27 et 28 septembre

2008, à l’initiative du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, du Ministère du travail, des Relations Sociales et de la Solidarité et de la délégation Interministérielle à la Famille.Comme chaque année, les associa-tions sportives, mettront en place des démonstrations d’activités physiques et sportives à pratiquer en famille ainsi que des tournois sportifs familiaux. Une large place sera naturellement laissée à la dimension intergénérationnelle. d’autres projets tels que des forums, débats, expositions thé-matiques ou encore informations aux parents et aux adolescents sur la pratique d’activités sportives en famille et sur les possibilités d’obtenir des « licences famille » seront également développés Pour plus d’informations, contactez votre direction départementale jeunesse et sports ou votre mairie

DU 4 AU 7 SEPTEMBRE 2008

Université d’été du cNJ

Le Conseil national de la Jeunesse (CnJ) organise son université d’été du 4 au 7 septembre prochains au Creps

de la région Centre, à Bourges. Cet événe-ment sera l’occasion du renouvellement des membres du CnJ. Cette université sera également marquée par l’élection du nouveau Secrétariat national, du référent communication ainsi que des représentants extérieurs de l’instance.Les jeunes remettront par ailleurs les résultats de leurs travaux sur les thématiques suivantes : - comment valoriser le don de soi comme un engagement de vie ?- comment faire connaître aux jeunes de zones défavorisées les disposi-

tifs d’aide visant à lutter contre les inégalités ?- comment donner aux jeunes confiance en eux ?- comment améliorer la communication et le développement des dispo-

sitifs de mobilité européenne pour les jeunes, tant dans le cadre scolaire que dans la vie professionnelle ?

www.conseilsdelajeunesse.org

DU 26 AU 28 AOÛT 2008

université européenne de l’Engagement

L’Association de la Fondation étudiante pour la ville (Afev) organise, comme chaque année à la même période, l’Université Européenne de l’En-

gagement. Elle aura pour thème central « Société de la connaissance, quels enjeux pour demain ? » Cette manifestation se déroulera les 26, 27 et 28 août 2008 au Palais des Congrès de dunkerque et accueillera étudiants bénévoles, jeunes en Service Civil Volontaire, salariés et partenaires de l’Afev.A l’occasion de la présidence française de l’Union

Européenne, l’Afev souhaite, par le biais de cet événement, proposer un temps fort de dialogue et de confrontations permettant de lier les ques-tions d’engagement et de lutte contre les inégalités avec la perspective de la construction européenne. L’Université Européenne de l’Engagement est donc conçue comme un véritable carrefour d’échanges autour des enjeux de la lutte contre les inégalités en France, en Europe et dans le monde. Elle associe des chercheurs, des élus, des responsables associa-tifs, des représentants du monde de l’entreprise, des artistes.Cette année trois axes de travail ont été privilégiés : société de la connais-sance et lutte contre les inégalités, un nouveau modèle éducatif pour la société des savoirs et les nouvelles formes de solidarité à imaginer dans l’univers de la société de la connaissance Pour en savoir plus : www.afev.org


Agenda

http://www.afev.org

Assia El Hannouni voit la vie en bleu-blanc-rougequadruple championne paralympique il y a 4 ans à Athènes dans la catégorie déficient visuel, Assia El Hannouni sera le porte-drapeau de la délégation française aux Jeux Paralympiques de Pékin, du 6 au 17 septembre prochains.

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Sur la scène de l’audito rium du Comi té national Olym pique et Sportif Fran çais, ce 26 juin, Assia

El Hannouni rayonne. Comme tony Estanguet quelques semaines plus tôt. A l’instar du double champion olympique de canoë monoplace chez les valides, la jeune athlète de 27 ans vient d’être désignée porte-drapeau de la délégation française pour les Jeux Paralympiques de Pékin, du 6 au 17 septembre prochains. Et la quadru-ple médaillée d’or des Jeux d’Athènes (100 m, 200 m, 400 m, 800 m) ne peut cacher son émotion. « Qu’est ce que c’est “kiffant” d’être choisie pour représenter la France », lâche-t-elle devant une assemblée conquise par tant de fraîcheur et d’allant. Sans oublier un talent hors norme qu’elle compte à nouveau étaler aux yeux du monde entier en Chine. Engagée sur 200 m, 400 m, 800 m et 1500 m, l’athlète malvoyante, en lice dans la catégorie t12 (déficient visuel), visera au minimum deux nouvelles médailles d’or malgré une saison 2008 perturbée par les blessures. de quoi satisfaire son appétit de victoire,

elle qui accumule les trophées depuis ses débuts sur le tartan il y a près de 10 ans. « L’athlétisme et le sport en général m’ont donné la motivation dont j’avais besoin pour surmonter mon handicap », assure-t-elle.

Icône du sport françaisA 16 ans, Assia El Hannouni apprend qu’elle est atteinte d’une maladie incurable, la rétinite pigmentaire, qui affaiblit progressivement sa vue. Presque aveugle – « J’ai moins d’un dixième à l’œil gauche et zéro à l’oeil droit » –, la dijonnaise d’origine maro-caine ne baisse pas les bras et devient rapidement une athlète handisport hors norme. Mieux, une athlète de très haut niveau tout court qui parvient à faire oublier son handicap lorsqu’elle court. En 2003, elle fait découvrir à la France entière sa longue foulée lors des mondiaux IAAF valides de Paris en terminant deuxième sur 200 m han-disport devant 70 000 spectateurs. Elle ne sera depuis que très rarement battue, ses 4 médailles d’or aux Jeux Paralympiques d’Athènes, associée à ses guides Guy Mormin et denis

Augé, faisant d’elle une icône du sport français au même titre que nombre de champions valides. C’est d’ailleurs grâce à ses nombreux entraînements partagés avec les valides et sa participation à quel-ques compétitions organisées par la fédération française d’athlétisme que la sociétaire du Paris Université Club (PUC), bourreau de travail, peut s’enorgueillir d’un tel palmarès. Reste qu’à Pékin, Assia El Hannouni aura à relever de multiples défis. Celui de rentrer à la tête de la délégation française dans le stade olympique national lors de la cérémonie d’ouver-ture – « Je vois déjà cette journée en bleu-blanc-rouge » – et surtout celui d’aller une nouvelle fois quérir l’or paralympique – « La deuxième place ne m’intéresse pas » – mais sans guide puisque l’étudiante en journalisme à l’InSEP a décidé depuis plusieurs mois de courir seule. Un challenge supplémentaire pour cette championne d’exception sur qui tous les regards seront tournés en septembre prochain. Sûr qu’Assia El Hannouni devrait « kiffer »


Portrait

Dossier - jeunes · 2006 dans le cadre du programme de modernisation de l’Etat. Elle sera menée...

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