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Filière ovins laitNouvelle - Aquitaine

Dernière mise à jour : août 2017

Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Nouvelle - Aquitaine

1/6Source : Agreste Recensement agricole 2010

1- Les élevagesUne zone de production très concentrée fin 2016 total

Charente 0Charente-Maritime 210Corrèze 550Creuse 250Dordogne 3 360Gironde 1 835Landes 173Lot-et-Garonne 651Pyrénées-Atlantiques 379 447Deux-Sèvres 126Vienne 0Haute-Vienne 110Nouvelle-Aquitaine 386 712France métropolitaine 1 226 691part de la région dans la France métro.

31,5%

Cheptel de brebis laitières

Fin 2010 Nombre % des exploitations % des brebismoins de 50 166 8 % 1 %50 à 99 138 6 % 2 %100 à 199 595 28 % 19 %200 à 299 773 36 % 39 %300 à 399 330 15 % 23 %400 à 499 95 4 % 9 %500 et plus 57 3 % 8 %Total région 2 154 100 % 100 %

répartition des exploitations selon leur cheptel de brebis laitières

Avec plus de 380 000 brebis laitières, la région Nouvelle-Aquitaine compte 30 % de l’effectif global de brebis laitières de France métropolitaine en 2016. Ces effectifs sont localisés quasi-exclusivement dans le département des Pyrénées-Atlantiques (98% d'entre eux).

Le cheptel a diminué de près de 20 % dans la région au cours des quinze dernières années, soit deux fois plus qu'au niveau national. Mais des signes encourageants attestent du regain d'intérêt pour la production de lait de brebis. D'abord, le troupeau se stabilise depuis 2013. Ensuite, le renouvellement générationnel a été dynamique sur les dernières décennies : en 2010, l'âge moyen des chefs d'exploitation est de 45 ans (contre 52 ans pour l'ensemble

des exploitants de la région), et 30 % ont moins de 40 ans (contre 16 %).

Au contraire de la filière ovin viande, la production ovine laitière se fait principalement au sein d'exploitations spécialisées, avec peu de très petits troupeaux. En 2010, 94 % des exploitations possédant des brebis laitières étaient spécialisées en ovins, elles avaient un cheptel moyen de 228 brebis et une SAU moyenne de 36 ha. Près de 80 % des exploitations possèdent des troupeaux de 100 à 400 brebis.

L'emploi lié aux ovins lait dans les élevages de Nouvelle-Aquitaine est estimé à environ 3 400 équivalents temps plein*.

La région Nouvelle-Aquitaine concentre dans les Pyrénées-Atlantiques le second bassin national de production de lait de brebis. Les élevages sont très spécialisés. Ils ont largement recours aux pâturages collectifs en estive. De taille plus réduite que dans le bassin de production du Roquefort, les élevages de la région dégagent une valeur ajoutée et des résultats inférieurs.Une large partie du lait est livré à l'industrie. Les établissements de transformation sont majoritairement situés dans la zone de production et jouent la carte de l'identité géographique. Les fromages à pâte pressée constituent la principale valorisation, avec en particulier l'emblématique AOP Ossau-Iraty.

* estimation au prorata de la PBS ovine dans la PBS totale des exploitations ayant des brebis laitières

Cheptel de brebis laitières par département fin 2010

fin 2010nombre

d'exploitationsnombre

de brebisCharente 0 0Charente-Maritime S SCorrèze S SCreuse 9 562Dordogne 22 3 870Gironde 17 2 174Landes 6 238Lot-et-Garonne 8 772Pyrénées-Atlantiques 2 084 467 042Deux-Sèvres S SVienne 0 0Haute-Vienne S SNouvelle-Aquitaine 2 154 475 629France métropolitaine 5 494 1 387 549

part de la région dans la France métro.

39,2% 34,3%

Exploitations élevant des brebis laitières

Individuelle74%

GAEC13%

EARL11%

Autres2%

Source : Agreste Recensement agricole 2010


S: données non communiquées en raison du secret statistique

Source : Agreste Statistique agricole annuellesemi-définitive

Répartition du cheptel en Nouvelle-Aquitaine (nombre de brebis laitières au km²) fin 2010


Statut juridique des exploitations détenant des brebis laitières en 2010

Exploitations élevant des brebis laitières

Cheptel de brebis laitières

Données téléchargeables

http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/IMG/xls/DonneesTelechargeables_OvinsLait_2017_cle04c1fa-1.xls

Filière ovins laitDernière mise à jour : août 2017

Les éleveurs ovins lait et la nouvelle PAC

1 800 élevages spécialisés en ovin en Pyrénées-Atlantiques (très

majoritairement en production laitière) ont bénéfi cié d'aides PAC

en 2015, première année de la nouvelle PAC. Le montant moyen

alloué est proche de 30 000 €, en progression de 11 % par rapport

à 2013. Plus encore que la revalorisation de l'aide ovine couplée

(d'un montant moyen de 6 500 € en 2015), la convergence des

aides découplées (10 200 € en 2015) et la nouvelle ICHN (12 900 €

en moyenne en 2015) profi tent aux éleveurs ovins lait.

La réforme à venir du zonage ICHN ne concerne pas les zones

de montagne où sont localisés la majorité des éleveurs de brebis

laitières. La convergence des aides découplées devrait continuer

à être favorable à l'horizon 2019 aux producteurs de la fi lière et

conforter les montants moyens de soutiens PAC.

L'aide ovine en 2016

Sur les 2 100 demandes d'aide ovine déposées pour 2016 en

Pyrénées-Atlantiques (majoritairement en ovin lait), le cheptel

moyen est de 252 brebis ou agnelles d'au moins un an.

68 % des élevages, représentant 76 % du cheptel, sont engagés

dans une démarche offi cielle de qualité, principalement l'AOP

Ossau-Iraty.

La quasi-totalité des éleveurs ont pu bénéfi cier de l'aide

complémentaire pour contractualisation (adhésion à une OP) ou

vente directe.

2/6

Un élevage extensif qui valorise les prairies peu productives

L'ensemble des exploitations possédant des brebis laitières exploitait en

2010 une superfi cie de 76 000 ha. Les prairies peu productives sont plus

présentes dans ces élevages que dans ceux d'ovins viande. Les deux-

tiers font également paître leurs animaux dans des zones de pacage

collectif (estives), essentiellement dans les zones de montagne des

Pyrénées-Atlantiques. Environ 100 000 ha d'estives ont été recensées

en 2010 dans la région. Les ovins en sont les premiers occupants devant

les bovins.

Le recours aux pâturages collectifs offre une ressource fourragère

intéressante car la transhumance permet de libérer les prairies de

l'exploitation pour constituer des stocks de fourrage pour l'hiver. Le

pâturage en zones montagneuses contribue par ailleurs à l'entretien

de ces espaces souvent diffi ciles d'accès, permettant le maintien de

paysages ouverts et préservant la biodiversité.

La majorité des élevages livrent leur production en laiterie. Cependant,

371 soit 17 % transformaient au moins une partie de leur lait à la ferme

en 2010. Ces élevages ne diffèrent guère des autres en terme de taille

(226 brebis en moyenne contre 221) mais ils mobilisent plus de main

d'oeuvre : 2 UTA en moyenne contre 1,6. Pour la moitié, les ventes de

produits laitiers en circuit court représentaient plus de 50 % du chiffre

d'affaires total de l'exploitation. La vente directe à la ferme est le mode

de commercialisation privilégié par ces transformateurs.

Céréales

3,2%

Jachères

0,1%

Oléagineux,

Protéagineux

0,2%

Mais fourrage + plantes

fourragères

4,6%

Prairies peu

productives

23%

Cultures permanentes +

autres cultures (vergers,

légumes, fleurs…)

0,2%Prairies naturelles et

artificielles

69%

Répartition de la SAU des exploitations possédant des brebis laitières en Nouvelle-Aquitaine


Nombre de

dossiers de

demande

d'aide ovine

2016

Cheptel

moyen

éligible

Cheptel

total

éligible

SIQO: %

d'élevages

engagés

SIQO: %

de cheptel

AB: %

d'élevages

engagés

AB: % de

cheptel

Contractual

isation ou

vente

directe: %

d'élevages

engagés

Contractual

isation ou

vente

directe: %

de cheptel

2 096 252 528 190 68 % 76 % 2 % 2 % 92 % 97 %

Pyrénées-

Atlantiques

Les demandes d'aide ovine déposées pour 2016 en Pyrénées-Atlantiques

Source : traitement Sriset d'après extractions Isis

GlossaireAB : agriculture biologique

AOP : appelation d'origine protégée

EBE : excédent brut d'exploitation

EARL : entreprise agricole à risque limité

GAEC : groupement agricole d'exploitation en commun

ICHN : indemnité compensatoire de handicap naturel

IGP : identifi cation géographique protégée

OP : organisation de producteurs

PBS: production brute standard

RA2010 : recensement agricole 2010

RCAI : résultat courant avant impôt

SAU : superfi cie agricole utilisée

SIQO : signes d'identifi cation de qualité et d'origine

UGB : unité gros bétail

UTANS unité de travail annuel non salarié


3/6

Livraisons à

l'industrie

Fabrication de

produits fermiers

Production totale

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 000

800 000

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

Livraisons à

l'industrie

Fabrication de

produits fermiers

Production totale

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

700 000

800 000

2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

en hectolitres (hl)2016 (hl)

Livraisons à

l'industrie

Fabrication

de produits

fermiers

dont livraisons à

l'industrie de

produits fermiers

Vente directe et

autoconso. de lait

entier

Production

finale

Charente 0 0 0 0 0

Charente-Maritime 0 295 0 0 295

Corrèze 0 792 0 0 792

Creuse 0 425 0 0 425

Dordogne 3 112 1 659 0 0 4 771

Gironde 0 2 440 0 0 2 440

Landes 0 313 151 0 313

Lot-et-Garonne 0 813 0 118 931

Pyrénées-Atlantiques 628 634 129 651 0 0 758 285

Deux-Sèvres 0 190 0 0 190

Vienne 0 0 0 0 0

Haute-Vienne 0 160 0 0 160

Nouvelle-Aquitaine 631 746 136 739 151 118 768 602

France métropolitaine 2 758 710 169 913 165 829 2 929 452

part de la région dans

la France métro. 23% 80% 91% 14% 26%

Volumes de lait produits en Nouvelle-Aquitaine en hectolitresÉvolution de la production en Nouvelle-Aquitaine

Source : Agreste Statistique agricole annuelle (2016 semi-défi nitif) Source : Agreste Statistique agricole annuelle (2016 semi-défi nitif)

0

10 000 000

20 000 000

30 000 000

40 000 000

50 000 000

60 000 000

70 000 000

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800

lait collecté

nombre de livreurs

Évolution du nombre de livreurs de lait de brebiset du volume de lait collecté en Nouvelle-Aquitaine

Source : Enquête annuelle laitière

2- La production laitière : volumes et prixLa production laitière augmente sensiblement depuis 2014 malgré une stagnation du cheptel, grâce à la progression

de la productivité des brebis. Elle culmine à 768 000 hl en 2016. Le lait de brebis est quasiment intégralement transformé, que

ce soit en fromagerie ou à la ferme. La collecte de lait est réalisée auprès d'environ 1 200 producteurs de la région, les autres

transformant eux-même le lait à la ferme. Cette part transformée à la ferme représente 17,8 % au niveau régional, une proportion

plus importante qu'avec le lait des autres espèces (vache : 1,4 %; chèvre : 9 %).

Le prix du lait de brebis augmente progressivement au cours de la saison, jusqu'à l'arrêt de la production à l'automne. Il était plus

élevé en début d'année 2017 que les années précédentes. Le prix moyen de l'Ossau-Iraty est de 11,35 €/kg au Marché d'Intérêt

National (MIN) de Rungis en 2017.

janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc

900,00

950,00

1 000,00

1 050,00

1 100,00

1 150,00

1 200,00

€\1 000 l

Moyenne 2014-15-16

2016

2017

janv fév mars avril mai juin juil août sept oct nov déc

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 0001 000 l

2015 2016 2017

Prix mensuels du lait de brebis collecté en Nouvelle-Aquitaine

Livraisons mensuelles de lait de brebisdes élevages de Nouvelle-Aquitaine

Source : Agreste -enquête mensuelle laitière SSP- FranceAgriMer

Source : Agreste -enquête mensuelle laitière SSP- FranceAgriMer

3- La production de viandeLa vente des agneaux de lait, nourris exclusivement au pis et âgés de moins de 45 jours, constitue un revenu complémentaire

à la vente de lait ou de produits laitiers. L’Agneau de lait des Pyrénées bénéfi cie de deux signes offi ciels de qualité et d’origine :

le label Rouge (depuis 1992) et l'IGP (depuis 2012).

Les abattages, qui concernent principalement les agneaux de lait et les brebis de réforme, sont effectués près des zones de

production. Le marché espagnol constitue un débouché traditionnel pour l'agneau de lait des Pyrénées-Atlantiques.

Le nombre de livreurs était plutôt stable sur les

dix dernières années. Il semble cependant que les

départs à la retraite et la transformation à la ferme

contribuent à sa récente diminution depuis 2014.

Cela n'empêche pas l'augmentation du volume de lait

livré, principalement grâce à une meilleure productivité

des brebis.


4- Résultats économiques des élevages

4/6

Le réseau d'information comptable agricole (RICA) 2015

comporte dans son échantillon 27 exploitations moyennes

ou grandes spécialisées en ovins lait en Nouvelle-Aquitaine.

Elles élèvent en moyenne 258 brebis-mères laitières, sur

47 ha, contre 354 brebis-mères sur 90 ha dans le reste de

la France.

L'excédent brut d'exploitation (EBE) moyen en 2015 en

Nouvelle-Aquitaine est inférieur à celui des autres régions de

France métropolitaine. La différence est due principalement

à la taille plus réduite des élevages dans la région, mais

également à la moindre productivité des brebis (races

rustiques adaptées au milieu) et la moindre valorisation

des agneaux (agneaux de lait vendus jeunes sans être

engraissés). La vente des agneaux représente ainsi 14 % du

produit brut, contre 22 % dans le reste de la France.

Calculées par UGB ovine, les charges d'approvisionnement

sont légèrement supérieures en Nouvelle-Aquitaine. Les

aliments représentent le premier poste, suivis par les frais

vétérinaires. Rapportés au nombre d'animaux, l'un et l'autre

sont plus élevés dans la région. Les autres charges hors

approvisionnement sont mieux contenues en Nouvelle-

Aquitaine. En particulier, les charges d'entretien du matériel

et les achats de travaux et services pour les cultures sont

deux fois moins importants dans la région.

Le résultat courant avant impôt (RCAI) moyen est au fi nal

comme l'EBE moins favorable en Nouvelle-Aquitaine en

2015. Par unité de travail non salarié, il s'établit à 14 500 €

contre 19 300 € dans le reste de la France.

La taille réduite de l'échantillon et son renouvellement

important rendent fragile l'analyse de l'évolution des résultats

économiques des éleveurs d'ovins lait en Nouvelle-Aquitaine.

Moyenne par exploitation moyenne ou grande

spécialisée en ovins viande, en 2015 en €

Nouvelle-

Aquitaine

Reste de la

France metro

Production exercice 66 000 114 000

Charges approvisionnement 31 500 41 400

Autres charges 22 800 39 900

Valeur ajoutée 11 700 32 700

Subventions exploitations reçues 32 100 38 800

dont aides couplées ovines 7 100 8 900

aides découplées 10 300 12 600

ICHN 10 100 14 000

Indemnités assurances 500 1 800

Fermages et loyers 2 700 8 400

Impôts et taxes 700 1 000

Charges de personnel 800 3 100

Excédent brut d'exploitation (EBE) 40 100 60 800

Dotations aux amortissements 16 600 28 200

Résultat d'exploitation 23 500 32 800

Charges financières 2 100 2 600

Résultat courant avant impôt (RCAI) 21 400 30 300

Unités de travail non salarié (Utans) 1,48 1,57

RCAI par Utans 14 500 19 300

Principaux agrégats comptables

Source : Agreste RICA


Moyenne par exploitation moyenne ou grande,

spécialisée en ovins lait, en 2015 en €

Nouvelle-

Aquitaine

Reste de la

France métro.

Effectif moyen de brebis laitières 258 354

Effectif moyen de brebis laitières par utans 175 225

Charges aliments concentrés pour ovins 15 000 17 900

Charges aliments grossiers pour ovins 2 300 2 100

Charges aliments ovins totales par UGB ovine 419 322

Frais vétérinaires pour ovins 5700 5600

Frais vétérinaires par UGB ovine 139 91

Entretien matériel et bâtiments 5 400 10 000

Achats de travaux et services 4 700 8 900

Produit brut lait de brebis 45 400 80 200

Produit brut vente d'agneaux 9 100 24 700

Autres productions de l'exercice 11 510 9 101

0

10

20

30

40

50

60

70

EBE/exploitation EBE/unité de travail non salarié

Nouvelle-Aquitaine

Reste France métro

EBE des exploitations spécialisées en ovins lait en 2015 en milliers d'€

Charges et produits dans les exploitations spécialisées en ovins lait en 2015

- fermage,

charges de

personnel,

impôts

- 4 200 €

Valeurajoutée -2 100 € - charges

financières

= Excédent brut

d'exploit (EBE)

40 100 €

- dotation aux

amortissements

16 600€+ subventions et

indemnités

d'assurance

32 600 €= RCAI

21 400 €

Production de

l'exercice

66 000 €

- charges d'appro

31 500 €

- autres achats et

charges externes

22 800 €

11 700 €



Décomposition des soldes comptables des exploitations moyennes ou grandes spécialisées en ovins lait en Nouvelle-Aquitaine en 2015


0

100

200

300

400

500

600

2001 20022003 2004 20052006 20072008 20092010 20112012 2013 20142015 2016

Milliers d

e litres

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

Lait collecté AB

nombre de livreurs

Évolution de la production de lait de brebis en agriculture biologique en Nouvelle-Aquitaine

Source : Enquête Annuelle Laitière

Agriculture biologique

Si la production de lait bio était plutôt marginale, elle est en plein

essor depuis 10 ans. Le nombre de producteurs et la quantité

livrée augmentent chaque année.

Les produits fi nis sont à ce jour plus des yaourts et laits fermentés

que des fromages. La quantité de yaourts et laits fermentés AB

(hors transformation à la ferme) est d'ailleurs plus importante que

la production de ces mêmes produits en conventionnel.

On dénombre 9 700 brebis laitières dans des élevages certifi és

bio en 2016 en Nouvelle-Aquitaine, en augmentation de 11% par

rapport à 2015.

5- Signes de qualité, production en agriculture biologique

AOP Ossau-Iraty

L'Ossau-Iraty est un fromage à pâte pressée non cuite,

au lait entier de brebis, emblématique de la région

basco-béarnaise. L'appellation existe depuis 1980 (AOC

française à l'époque), reconnue depuis 1996 au niveau

européen comme AOP.

Le lait provient exclusivement de races locales de

brebis : Basco-béarnaise, Manech tête noire et Manech

tête rousse. Ce sont des races rustiques qui valorisent au

mieux leur milieu. Leur lactation est saisonnière et ne la

période de traite ne peut excéder 265 j /an. L'alimentation

doit provenir essentiellement de l'exploitation ou du

pâturage transhumant.

Le fromage peut être fabriqué en fromageries, sur

l'exploitation ou en estive. Il est ensuite affi né de 2 à 12

mois en caves.

Plus de 4000 tonnes d'Ossau-Iraty ont été produites en

2015 (+7% en un an) dont 422 tonnes à la ferme.

Principales fabrications à base de lait de brebis des entreprises de transformation en 2015 en Nouvelle-Aquitaine

0 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 12 000

Autres fromages pur brebis

à pâte pressée non cuite

Ossau-Iraty

Autre fromage pur brebis

Yaourts et laits fermentés

nature AB

Fromages de brebis cru

Fromages frais de brebis

Fromages de brebis AB

Yaourts au lait de brebis

Milliers de kg

Source : Enquête annuelle laitière

6- Les établissements de transformation

Effectifs salariés au 01/01/2016

Fromagerie des Chaumes(64 - Jurançon et Viodos

Abense de bas)416

Le Petit Basque(33 - Saint-Médard

d'Eyrans)121

Istara (ex-PyrénéeFrom)(64 - Larceveau Arros

Cibits)114

Onetik (64 - Macaye) 74

Les fromageries occitanes (64 - Lons) 71

Agour (64 - Helette) 45

Source : Insee - CLAP

Principaux établissements transformant du lait de brebis en 2015 en Nouvelle-Aquitaine (tous laits confondus)

Source : INAO

Source : Agence Bio

5/6

7- Marché international

9- Interprofession et instituts techniques

Ce� e fi che est disponible sur le site internet de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine :

www.draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr

Direc! on Régionale de l’Alimenta! on, de l’Agriculture et de la Forêt

Service régional de l’informa! on sta! s! que, économique et territoriale

LE PASTEL - 22, rue des Pénitents Blancs - C.S. 13916 - 87039 LIMOGES Cedex 1

Tel : 05 55 12 90 00 - Fax : 05 55 12 92 49

Courriel : [email protected]

©AGRESTE

2017

Hormis la feta, le marché du lait et du fromage de brebis

est relativement restreint à l'international. Le produit français

phare à l'exportation est le roquefort, malgré les embargos

occasionnels. La région ne produit pas ces types de fromages.

Mais de nombreux transformateurs de la région oeuvrent au

développement de leurs ventes à l'international

8- Principales OP présentes en Nouvelle-Aquitaine

Les organisations de producteurs (OP)

sont constituées à l’initiative d’un ensemble

d’agriculteurs qui se regroupent dans

l’objectif de mutualiser leurs moyens afi n de

rééquilibrer les relations commerciales qu’ils

entretiennent avec les acteurs économiques

de l’aval de leur fi lière.

• Organisation des producteurs de lait de brebis Béarn Pays-Basque (producteurs élevant des races

endémiques)

• Organisation des producteurs livrant à la Société des Caves -groupe Lactalis (producteurs élevant des races

exogènes ou non AOP)

• Organisation des producteurs de lait de brebis -groupe Savencia

Centre Départemental de l’Elevage Ovin (64) : coopérative regroupant en

2016 près de 900 éleveurs ovins lait

de Pyrénées-Atlantiques. Ses activités

sont centrées autour de la sélection

des trois races locales et du suivi

technique chez les adhérents. Elle

dispose aussi d’un bureau d’étude au

service de la fi lière lait de brebis des

Pyrénées Atlantiques.

CNBL : Comité National Brebis

Laitières. Il rassemble les représentants

des instances génétiques, techniques

et interprofessionnelles.

Institut de l'élevage

Association interprofessionnelle du lait et produits laitiers de Brebis Pyrénées-Atlantiques

GIS-Id64Groupement d'Intérêt Scientifi que,

hébergé par la Chambre d'agriculture

des Pyrénées-Atlantiques. Il

regroupe 12 membres engagés par

une convention pour structurer les

programmes de recherche et de

développement de la fi lière lait de

brebis en Pyrénées-Atlantiques.

www.inn-ovin.fr, le site des

partenaires de la fi lière

A P O S N O association pour l'organisation du

salon national ovin TechOvin, Bellac

(87)

6/6

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