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Dommages sociauxet alcool

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Sources Données OFDT 2009 : http://www.ofdt.fr

F. Facy, M. Rabaud. Effets sociaux de l’alcoolisation excessive. Alcoologie et Addictologie 2003 ; 25 (4S) : 25S-29S

Expertise collective Inserm 2003. Alcool. Dommages sociaux, abus et dépendance

http://www2.securiteroutiere.gouv.fr

OFDT. Résultats enquêtes ESCAPAD 2008 et 2009

M. Reynaud et al. Usage nocif de substances psychoactives : identification des usages à risque, outils de repérage, conduites à tenir. Paris : La documentation française, 2002

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Introduction La quantification des dommages sociaux liés à l’alcool est complexe du fait de l’intrication des facteurs de risque évalués et de la multiplicité des sources d’évaluation (Wohl, Adès, 2009).

Les quelques indicateurs classiquement utilisés sont empruntés aux domaines économiques et judiciaires et ne fournissent que des données partielles (ayant valeur d’exemple).

Certaines données assez anciennes sont régulièrement citées car elles restent exemplaires du "poids" de l’alcool dans les déterminants sociaux.

Plusieurs indices de dommages sociaux seront cités concernant la sécurité routière, les comportement agressifs après consommation d’alcool, les accidents du travail.

Les données épidémiologiques concernant les modalités d’alcoolisation, en particulier chez les jeunes, seront rappelées en premier lieu.

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Généralités Le pays : la consommation d’alcool d’une population est généralement estimée globalement en litres d’alcool pur / habitant / an Suivi de consommation d’un pays (France)

Comparaison entre pays

Les personnes concernées : la quasi-totalité des Français Les modes de consommation (type d’alcool, quantité consommée…) diffèrent entre les jeunes et les seniors (plus de 65 ans)

Différences importantes liées au sexe

Prises en compte nécessaire de ces différents facteurs

Les dommages spécifiques étudiés : importance des coûts sociaux Danger de la consommation excessive selon des circonstances données (accidents / conduite automobile, travail, actes violents)

Danger à long terme : risque sanitaire

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L’alcool traverse tous les domaines de la vie sociale française.

La consommation excessive d’alcool : soucis majeur de santé publique ;sa production et sa commercialisation : branche importante de notre économie.

Habitude collective de consommation très ancienne(pour le vin : bassin méditerranéen depuis l’Antiquité).

La construction du lien social implique souvent la consommation d’alcool.

Longue histoire du boire social et courte histoire de sa dénonciation.

Absence de représentation entre boire social / festif et boire "maladie".

Evolution des espaces festifs des jeunes : sur-(et poly)-consommation.

Dimensions historiques, sociales et culturelles du "boire"

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Evolution au cours des 40 dernières années

Données World drink trends 2000

La consommation globale d’alcool est passée de 18 litres d’alcool pur par an et par habitant en 1960 à 11 litres en 1999. Cet abaissement de la consommation globale est dû à une diminution importante de la consommation de vin. On assiste à une tendance à l’homogénéisation des modes d’alcoolisation en Europe (vin et bière en particulier).

Consommation d'alcool en France (1)

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Estimation du nombre de consommateurs d’alcoolen France parmi les 12-75 ans (données OFDT, 2009)

* personnes ayant déclaré avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie

** consommateurs dans l’année

*** au moins 3 consommations dans la semaine (adultes) ou 10 par mois (adolescents)

Consommation d'alcool en France (2)

Expérimentateurs * Dont actuels ** Dont réguliers ***

42,4 millions 39,3 millions 9,7 millions

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Chez les jeunes (données OFDT, 2009)

Avant 14 ans, la consommation reste rare.

Les jeunes Français déclarent des usages d’alcool relativement moyens (15ème rang) comparativement aux autres pays européens Usage dans le mois chez les élèves de 16 ans : France 64 %, Autriche 80 %, Islande 31 %

Les bières (57 %) et prémix (48 %) sont les boissons les plus populaires chez les jeunes (par opposition au vin chez les adultes et seniors), devant les alcools forts (43 %) utilisés notamment lors du binge drinking.

Très forte présence des prémix, en particulier chez les filles.

Association fréquente à une consommation de cannabis lors des ivresses.

Consommation d'alcool en France (3)

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Consommation au cours de la vie, des 12 derniers mois, des 30 derniers jours, parmi les jeunes scolarisés (par sexe et âge – Inserm, 1999)

Consommation d'alcool en France (4)

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Consommation régulière – 10 fois et plus au cours des 30 derniers jours – parmi les jeunes scolarisés dans le second degré (Inserm-OFDT, 1999)

Consommation d'alcool en France (5)

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Motifs de non-consommationd’alcool, de tabac, de cannabis au cours du mois (17 ans)

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Motifs de consommationd’alcool, de tabac, de cannabis au cours du mois (17 ans)

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de tabac, d’alcool, de médicaments psychotropeset de cannabis par sexe, à 17 ans (% en ligne)

Evolution 2000-2002du niveau d'usage régulier (1)

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des principaux produits psychoactifs à 17 ans

Evolution entre 2000 et 2008des niveaux d'usage

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Données OFDT, 2009.

A 17 ans, l’alcool est la substance psychoactive la plus consommée au cours des 30 derniers jours. 8 jeunes sur 10 (74 % de filles et 81 % de garçons) en déclarent un usage au cours de cette période.

Ce décalage garçons / filles s’accentue dès que le niveau de consommation s’élève : trois fois plus de garçons que de filles (18 % contre 6 %) déclarent un usage régulier soit 10 consommations au cours du dernier mois.

Environ 6 jeunes de 17 ans sur 10 (60 %) déclarent avoir déjà été ivres au cours de leur vie, plus de la moitié (51 %) au cours des 12 derniers mois, et 1 sur 10 (9 %) au moins dix fois au cours de cette période.

L’ivresse s’avère très masculine.

La consommation d’alcoolen France chez les jeunes

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Evolution de l’âge moyen lors dela 1ère ivresse par sexe (en année)

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au cours des 30 derniers jours à 17 ans, en 2002

Nombre d'épisodes de consommation d'alcool

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Données OFDT, 2009.

Moins de la moitié des jeunes (49 %) disent avoir bu plus de 5 verres en au moins une occasion au cours des 30 derniers jours.

2,4 % déclarent l’avoir fait au moins 10 fois.

Ce comportement d’alcoolisation, encore appelé alcoolo-défonce ou binge drinking, désigne une alcoolisation ponctuelle (5 verres ou plus) en un temps restreint (moins de 2 heures) où l’ivresse est clairement recherchée.

57 % des garçons contre 40 % des filles l’ont eu au moins 1 fois.

3,8 % des garçons contre 0,9 % des filles l’ont eu au moins 10 fois.

Un phénomène croissantet inquiétant: le binge drinking

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Ivressesau cours de la vie, des 12 derniers mois,

des 30 derniers jours parmi les jeunes scolarisés (par sexe et âge – Inserm, 1999)

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au cours des 12 derniers mois, par sexeet pour les 14, 16 et 18 ans (Inserm-OFDT, 1999)

Répartition des élèvesselon le nombre d’ivresses

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Ivresses répétéesau moins trois au cours des 30 derniers jours,

parmi les jeunes scolarisés dans le second degré (Inserm-OFDT, 1999)

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Parmi les Français de 12 à 75 ans, 3,5 % déclarent ne jamais avoir bu au cours de leur vie de boisson alcoolique (Baromètre santé 2000).

La proportion d’abstinent diminue en fonction de l’âge (17 % de 12 à 14 ans et environ 2 % entre 45 et 54 ans).

Les femmes sont plus fréquemment abstinentes que les hommes.

40 % des 12-75 ans déclarent consommer de l’alcool au moins une fois par semaine (44 % des hommes, 34 % des femmes).

La consommation hebdomadaire, mode de consommation majoritaire chez les 20-44 ans, évolue ensuite vers une consommation quotidienne.

A 20 ans, un Français sur deux consomme au moins une fois par semaine.

Dès l’âge de 20 ans, un Français sur deux consomme de l’alcool

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En population générale adulte, en 2005 :

seuls 7 % des 18-75 ans déclarent n’avoir jamais bu de boissons alcoolisées

37 % en consomment seulement occasionnellement

35 % au moins une fois par semaine

15 % tous les jours

Les hommes s’avèrent nettement plus consommateurs que les femmes :

Ils sont trois fois plus nombreux à être usagers quotidiens (23 % contre 8 %)

41 % d’entre eux déclarent une consommation hebdomadaire contre 29 % des femmes

La moitié des femmes disent consommer occasionnellement (48 %), alors que ce n’est le cas que chez un quart des hommes

La consommation d’alcoolchez les 18-75 ans (1)

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La boisson alcoolisée la plus consommée reste le vin (81 %) devant les

alcools forts (58 %) et la bière (54 %).

L’ivresse :

15 % des adultes ont présenté un épisode au cours des 12 derniers mois

trois fois plus chez l’homme

La consommation d’alcoolchez les 18-75 ans (2)

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au cours des 12 derniers mois selon la fréquence des prises et l’âge (Baromètre santé 2000)

Consommationde boissons alcooliques

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chez les hommes et les femmes selon l’âge (en % - CFES, 2001)

Proportion de consommateurs quotidiens d’alcool

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Les consommateurs excessifs

En 2005, 10 % des adultes peuvent être considérés comme ayant ou ayant

eu une consommation excessive d’alcool.

Cette proportion est restée stable depuis les années 1990.

L’usage problématique est plus fréquent chez l’homme que chez la femme

(15% vs 5%). Il varie peu avec l’âge (environ 10% de toutes les classes d’âge)

Un enjeu important est de dépister le plus précocement possible les

consommateurs excessifs

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Les modalitésde consommation d'alcool

Usage

Usage nocif

Usages à risque

Dépendance

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Trop, c’est combien ?Seuils d’information et d’intervention

Seuil Alcool : consommation par semaine

d'informationHommes > 21 verres par semaine

Femmes > 14 verres par semaine

Avec 1 jour d'abstinence au moins par semaine

d'intervention

Hommes > 35 verres par semaine

Femmes > 21 verres par semaine

> 5 verres par occasion

Avec 1 jour d'abstinence au moins par semaine

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Trop, c’est quand ?

Situations à risque

Conduite automobile

Grossesse

Prise de médicaments

è Inquiétudes de l’entourage

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Trop, c’est comment ?Modalités de consommation à risque

La précocité

pas d’âge seuil mais compte tenu du développement du système nerveux : 17-18 ans

La consommation à visée "autothérapeutique"

Le cumul des consommations

Les conduites d’excès et les ivresses répétées

Ivresse + urgence ou ivresse + problèmes légaux

La répétition des consommations à risque

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Alcool et accidents Si la consommation d’alcool est associée aux accidents de la route, on la retrouve également fortement associée aux accidents domestiques, aux accidents du travail, aux rixes, aux agressions, aux noyades.

Plus la consommation est importante (fréquence), plus le risque est élevé.

Aux Etats-Unis, la présence d’alcool est constatée dans 50 % des accidents de la route et dans 15 % des accidents du travail.

En France, la consommation d’alcool a été classiquement associée dans 60 % des cas aux rixes (rapport du Haut comité d’étude et d’information sur l’alcoolisme, 1985).

Toutefois, si les liens semblent exister, ils sont difficiles à vérifier (Guillemont et al., 2009).

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aux Etats-Unis (Cherpitel, 1992)

Accidents associésà la consommation d’alcool

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dans lesquels l'alcool serait impliqué aux Etats-Unis(d'après Gmel, Rehm, 2003)

Pourcentages estimés des décès par accidents involontaires

Cause du décès Alcoolémie > 0 mg/dl Alcoolémie > 100 mg/dl

Accident involontaire 38,5 31,0

Brûlure 37,9 41,9

Hypothermie 90,0 40,9

Noyade 49,2 34,2

Chute 63,3 32,2

Blessure par arme à feu 48,7 20,5

Empoisonnement 26,6 32,8

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dans lesquels l'alcool serait impliqué(d'après Gmel, Rehm, 2003)

Pourcentages estimésdes homicides aux Etats-Unis

Cause du décès Alcoolémie > 0 mg/dl Alcoolémie > 100 mg/dl

Total des homicides 47,1 31,5

Asphyxie, étranglement 29,7 16,0

Brûlure 36,4 18,2

Noyade 50,0 50,0

Coup 40,7 24,9

Arme à feu 38,9 30,6

Arme blanche 57,0 43,0

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Chez les accidentés (tous motifs), un tiers des hommes (âge moyen : 41 ans) et des femmes (âge moyen : 48 ans) blessés sont consommateurs chroniques d’alcool.

Les buveurs "occasionnels" sont plus rares au sein des accidentés : 10 % des hommes (âge moyen : 32 ans) et 2 % des femmes (âge moyen : 39 ans).

Le risque d’accident augmente en fonction de l’alcoolémie (Reynaud et al., 2002).

Accidents associés à la consommation d’alcool en France

Rapport HCEIA 1985

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L’alcool est responsable d’environ 2 700 décès par an sur la route en France.

Les deux facteurs d’accidents de la route, vitesse excessive et alcool, sont liés.

Selon l’Observatoire national interministériel de sécurité routière (2008) : En 2006, l’alcool était présent dans 11,1,% des accidents corporels et 28,4,% des accidents mortels.

Dans les accidents au cours des nuits de week-end, plus de la moitié des accidents mortels sont dus à l’alcool.

La proportion d’accidents avec alcool dans les accidents mortels est 3 fois plus élevée que celle constatée dans les accidents corporels non mortels.

Sur 5 tués dans un accident avec alcool en 2006 : 3 étaient des conducteurs en état alcoolique, 1 était passager du conducteur ivre et 1 était piéton ou usager d’un véhicule tiers.

En 2006, si aucun usager n’avait conduit avec un taux d’alcoolémie positif, les nombres d’accidents mortels et de tués auraient pu être réduits d’environ 26 %.

Alcool et sécurité routière (1)

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Reynaud et al., 2002

Alcool et sécurité routière (2)

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Alcool et sécurité routière (3)

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Augmentation du risque relatif d’accident mortel associée à une augmentation d’alcoolémie de 0,2 g/l en fonction de l’âge et du sexe (Zador et al., 2000)

Evaluation du "sur-risque" d’accident lié à l'âge de début de la consommation (Hingson et al., 2000)

Alcool et sécurité routière (4)

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41/49Dommages sociaux et alcool - 2009

Etude française 2006 sur 2 000 salariés : le mésusage d’alcool concernerait 10 % des salariés, la dépendance 1 % (Kunz et al., 2006).

L’alcool pourrait être responsable de 10 à 20 % des accidents du travail (Penneau-Fontbonne, 2007).

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), l’alcool et les drogues provoquent 20 % à 25 % des accidents du travail et jusqu’à 30 % des décès liés au travail.

Les problèmes d’alcool en milieu de travail ont été pendant de nombreuses années passés sous silence, le code du travail est rarement appliqué.

Dans le milieu du travail, les hommes consomment deux fois plus que les femmes, et 1 salarié sur 4 consomme régulièrement de l’alcool (CFES, Baromètre santé 2000).

Alcool et travail (1)

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Le stress au travail multiplie jusqu’à 30 fois le risque de développer une dépendance à l’alcool, d’autant plus que les facteurs de stress ne sont pas contrôlables.

De plus en plus d’entreprises élaborent une politique de prévention du risque alcool au travail : Elaboration d’une charte alcool

Règlement intérieur avec prévention du risque

Rôle du médecin du travail : Dépistage (auto-questionnaires : DETA, AUDIT)

Information alcool

Alcool et travail (2)

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Contraintes dans le travail et consommation d’alcool chez les hommes (source : Zins et al., 1999)

Alcool et travail (3)

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Le comportement agressif après consommation d’alcool est une donnée classique et rapportée dans toutes les enquêtes européennes (Anderson, 2006).

En France entre 2001 et 2006, la moyenne annuelle des interpellations pour ivresse publique et manifeste est de 66 664 (Wohl, Adès, 2009).

Le coût économique des crimes et délits directement liés à l’alcool est estimé à 33 milliards d’euros en 2003 pour l’ensemble de l’Union Européenne (Anderson, 2006).

L’alcool est présent non seulement dans les actes d’agression réprimés légalement, mais également lors des agressions du quotidien.

Alcool et violence (1)

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30 % à 50 % des auteurs d’agressions auraient bu de l’alcool (Pérez-Diaz, Huré, 2006).

Les blessés par violence sont plus souvent alcoolisés que les blessés par accident, avec des alcoolémies plus élevées et des problèmes d’alcool plus importants (Inserm, 2003).

L’alcoolisation varie selon le sexe de l’auteur de la violence et de la victime : elle est présente dans 62 % des conflits entre hommes ;

dans 53 % des cas où la victime est une femme et l’auteur un homme ;

dans 27 % des cas où l’agresseur est une femme (Inserm, 2003).

Les agresseurs qui s’attaquent à leur conjoint ont consommé de l’alcool dans deux tiers des cas ; ceux qui agressent l’entourage familial une fois sur deux (Inserm, 2003).

Alcool et violence (2)

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Prévalence des consommations de l’agresseur selon les liens avec la victime (Greenfeld, 1998)

Alcool et violence (3)

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Dans les ménages ayant un problème d’alcool, le niveau moyen de revenus est diminué de 31 % par rapport aux autres ménages.

Le retentissement social de l’alcoolisme est suggéré par la forte corrélation entre les consommations pathologiques d’alcool et les marqueurs de précarité (bas niveau d’étude, revenu moyen, isolement troubles mentaux) (Wohl, Adès, 2009).

La consommation d’alcool est associée à plus d’absentéisme professionnel .

En 2003, l’estimation de la perte de productivité, due à l’absentéisme et au chômage, attribuable à l’alcool en Europe s’élève à des chiffres compris respectivement entre 9-19 milliards et 6-23 milliards d’euros (Anderson, 2006).

Alcool et coût social (1)

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Les pertes de revenus liées à la maladie et/ou au décès prématuré

représentent un coût quatre fois supérieur aux dépenses de santé.

En 1992, le coût social de l’alcoolisme aux Etats-Unis a été estimé à

environ 148 milliards de dollars (Harwood et al., 1998).

En France, le coût direct de l’alcoolisme se situerait à 2,4 milliards d’euros

en 1996, et le coût total à 17,6 milliards d’euros (15 % de dépenses de santé,

50 % de pertes de revenus et production, 20 % d'accidents de la route).

Alcool et coût social (2)

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49/49Dommages sociaux et alcool - 2009

L’expertise collective de l’Inserm préconisait en 2003 : Réglementer, informer et former : Reconstruire un cadre : réglementation, information et prévention

Informer à travers des campagnes sanitaires bien ciblées Promouvoir une formation initiale et continue de tous les professionnels impliqués

Dépister et prévenir : Définir un cadre cohérent d’intervention en sécurité routière

Encourager le développement de méthodes d’auto-évaluation du mésusage

Mettre en place des programmes d’aide et d’évaluation spécifiques pour les populations

particulièrement vulnérables

Prendre en charge les malades

Développer des recherches

Perspectives et recommandations