Documents Contre-révolutionnaire - La révolution

3

Click here to load reader

Transcript of Documents Contre-révolutionnaire - La révolution

Page 1: Documents Contre-révolutionnaire - La révolution

La Révolution

x x x

[...] la Révolution est satanique dans sonessence [...]

Cardinal Pie, , 12 juillet1846, cité par le chanoine Étienne Catta,

,Nouvelles Éditions Latines, 1959, réédition

1991, p. 105.

La philosophie sans foi et sans loi du XVIIIesiècle a passé des spéculations dans l’ordrepratique ; elle est constituée la reine dumonde et elle a donné le jour à la politiquesans Dieu. La politique ainsi sécularisée, ellea un nom dans l’Evangile : on l’appelle « leprince de ce monde, le prince de ce siècle » oubien encore « la puissance du mal, lapuissance de la Bête » et cette puissance areçu un nom aussi dans les temps modernes,un nom formidable qui, depuis soixante-dixans, a retenti d’un pôle à l’autre : elle s’appellela Révolution. Avec une rapidité de conquêtequi ne fut jamais donnée à l’islamisme cettepuissance émancipée de Dieu et de sonChrist a subjugué presque tout son empire,les hommes et les choses, les trônes et les lois,les princes et les peuples.

Cardinal Pie,

, t. III, p. 516-518, cité par lechanoine Étienne Catta,

, Nouvelles ÉditionsLatines, 1959, réédition 1991, pp. 106-107.

[...] la Révolution est, ou plutôt serait ladestruction totale de l’ordre divin sur laterre, le règne parfait de Satan dans lemonde.

Mgr de Ségur,, 1862, réédition Éditions du

Trident, 1997, p. 15.

[...] Satan allait susciter Voltaire, Rousseau,l a F r a n c - M a ç o n n e r i e , l ’ a t h é i s m ephilosophique, enfin la Révolutionproprement dite, c’est-à-dire la grandeRévolte de la société contre l’Eglise, del’homme contre le Fils de l’homme, de la

terre contre le ciel.

Mgr de Ségur, , 10édition, Paris : Tolra, libraire-éditeur, 1876,

p. 50.

[...] la Révolution française [...] est unedoctrine et une doctrine radicale, unedoctrine qui est l’antithèse absolue duchristianisme.

Mgr Freppel, , 1889,réédition Éditions du Trident, 1997, p. 21.

La Révolution nie Dieu et affirme l’homme.L’homme, affublé du triple droit de penser,de dire et de faire, ce qu’il juge vrai, bon etutile, l’homme est le Dieu de la terre. [...] LaRévolution à tous les degrés est athée et doitl’être ; elle veut tuer Dieu, c’est-à-dire ceuxqui y croient pour établir ce qu’il lui plaîtd’appeler « le bonheur sur la terre ».

Mgr Fèvre, Préface du tome XV, AbbéRohrbacher,

, Paris : Librairie Louis Vivès,1904, tome XV, pp. 7-9.

La Révolution n’est pas née de l’Évangile ;elle est née contre l’Évangile, des passionsque réprouve l’Évangile. Elle en est lacontradiction et la haine. [...] L’Église [...] acondamné vingt fois la Révolution ; elle lacondamnera jusqu’à la fin. [...]

Entre l’Église et la Révolution il n’y [...] apoint [de moyen de s’entendre]. Ou l’Églisetuera la Révolution, ou la Révolution tueral’Église. C’est un duel à mort. Qu’est- ce doncque la Révolution ? D’abord la Révolution estune idée ; sans cela elle n’agiterait pas lemonde. Ensuite c’est une idée opposée à ladoctrine formelle de l’Église ; c’est unehérésie comme l’arianisme , le pélagianisme ;qui aura son cours comme ces grandeshérésies ; qui fera peut-être plus de mal,parce qu’elle s’attaque aux fondementsmêmes des sociétés ; mais qui disparaîtracomme ces hérésies sous les foudres toutes-puissantes de l’Église. Dans l’évolutioncomplète de l’idée révolutionnaire, il y a troisdegrés successifs. Il y a le libéralisme : ladoctrine de ceux qui, par bon sens ou par

timidité, s’arrêtent à mi-chemin. Il y aensuite le radicalisme, qui nous menace en cemoment : la doctrine de ceux qui, par passionou par logique, iront jusqu’au bout. Et enfin ily a le socialisme qui s’affirme timidement etattend l’avenir. Et, en dépit de toutes lesdénégations, les trois ne font qu’un. Lepremier engendre le second, qui engendre letroisième.

Mgr Bougaud,, 4 édition, Paris : Librairie

Poussielgues Frères, 1890, Tome 4 , 3partie, chap. II, pp. 386-387.

Les principes de la Révolution desservironttoujours et partout les intérêts de l’Église,parce que la lutte contre l’Église catholique,apostolique et romaine est la raison d’être etl’essence même de la Révolution. Leuropposition n’est pas accidentelle, due auxcirconstances, aux lieux, aux contingencesd’un moment... Ce sont des ennemisessentiels. On a dit : « L’Église est le bienabsolu. La Révolution est le mal absolu. »C’est vrai autant que cela peut l’être. Carl’Église, c’est Jésus-Christ. Et la Révolution,c’est Satan.

Chanoine A. Roul,, Éditions Doctrine et Vérité,

1931, p. 517.

Depuis 89, tout s’agite, tout roule sur laRévolution. La Révolution nie Dieu, Jésus-Christ et l’Eglise, elle affirme l’homme avecla légitimité de ses passions et la prépotenceabsolue de son droit dans l’organisation de lasociété. Il s’agit toujours d’établir l’ordresocial en dehors de l’ordre religieux, et mêmeen opposit ion à toute révé lat ionsurnaturelle.

Abbé Rohrbacher,, Paris : Librairie Louis

Vivès, 1904, tome XIV, livre 92 , p. 10

[...] la révolution française [...] est sataniquedans son essence [...]

Comte Joseph De Maistre, , 1820,, Paris : A. Roger et F.

Lettre à M. de l’EstoileLa

doctrine politique et sociale du Cardinal Pie

Discours pour la solennité de laréception des reliques de saint Emilien, inŒuvres

La doctrine politiqueet sociale du Cardinal Pie

La Révolution expliquée auxjeunes gens

Le Sacré-Cœur de Jésus

La Révolution Française

inHistoire universelle de l'Église

catholique

Le christianisme et les tempsprésents

L’Eglise Catholique et leDroit Commun

Histoire universelle del’Église catholique

Du Papein Œuvres choisies

99

99

99

99

99

99

99

99

99

e

e

e e

e

Les documents contrerévolutionnairesRéserver l’action pour l’avenir serait une faute ; réserver la vérité en serait une plus grande encore.

Cardinal Pie

Numéro 2 2000— Avril

« La Révolution,c’est Satan »« La Révolution

veut tuer Dieu »

Page 2: Documents Contre-révolutionnaire - La révolution

Chernoviz éditeurs, 1909, pp. 40-41.

Et qu’est-ce, d’ailleurs, que [...] laRévolution, sinon le droit de l’hommeaffranchi du contrôle de Dieu ? Et qu’est-cequ’un tel droit, sinon le retour à la barbarie ?[...] La Révolution est la dernière barbarie[...]

Antoine Blanc de Saint-Bonnet,, 1861, Paris : Nouvelles

Éditions Latines, 1956, pp. 29-31.

La Révolution n’est autre chose que lemensonge mis en action, et le mensonge misen pratique c’est le crime doublé du ridicule[...]

Ch. Barthélémy,, 4 série, 4 édition, Paris : Ch.

Blériot, 1875, p. 1.

La Révolution se met à la remorque dupeuple et le pousse à l’abîme [...] LaRévolution, c’est-à-dire l’État sans Dieu [...]

R. P. A. Berthe, , Paris :Retaux-Bray, 1888, 4 édition, chap. et

, pp. 397-399.

Haine contre Dieu, Son Christ et Son Eglise ;haine contre les prêtres ; les caractèressataniques de la Révolution, pourtant, nes’arrêtent pas là. [...] avilir, corrompre,anéantir cette humanité jusqu’où le Fils deDieu voulut descendre, telle est la frénésiedémoniaque. D’où un incoercible besoin dedétruire et de corrompre. Destructionmorale , destruction intel lectuel le ,destruction politique et sociale, destructionphysique pure et simple de la vie corporelleelle-même. Encore une fois, caractèresatanique, mais n’est-ce pas là le caractèremême de la Révolution ? [...]

Si le mot de « contre-église » mérite d’êtreemployé, la Révolution, avec toutes sesramifications ou séquelles doctrinales ettactiques, est, à cette heure, la « Contre-Eglise ».

Jean Ousset, , Paris : La CitéCatholique, 1959, pp. 144-169.

Tuer dans l’humanité tout élémentsupérieur, religieux et divin, en fairedisparaître de ce monde jusqu’au derniervestige, y substituer le culte de l’hommeanimal et terrestre, la religion de la chair etdes appétits immondes et infâmes, livrerl’homme à l’esclavage le plus hideux de lamatière et des sens, sous prétexte de

l’affranchir de toutes les servitudes et deconstituer ainsi la société parfaite : voilà lebut unique que la révolution poursuit en cemoment avec une frénésie de rage dont rienjusqu’à présent ne peut donner l’exemple.

C. F. Chevé, ,, Vol. V, Montréal, 1867, pp.

399-407.

[...] on entend par Révolution une négationde toutes les valeurs d’Etre. [...] Tout ce quiva à l’encontre de la dignité de l’homme etporte préjudice à ses vrais droits ou àl’accomplissement de ses devoirs, estl’expression d’une révolte contre l’ordrenaturel ; c’est la .

Colonel Pierre Chateau-Jobert,, Éditions de

Chiré, 1986, pp. 15-16.

Pour tout dire d’un seul mot : l’émancipationprogressive de l’Europe de la tutelle ducatholicisme, sa sortie de l’ordre divin et lasubstitution, en toutes choses, de lasouveraineté de l’homme à la souveraineté deDieu : voilà le caractère distinctif de l’époquemoderne ; voilà ce que nous appelons laRévolution ; voilà le mal ! [p. 7]

Avant de parler de la Révolution française,indiquée en première ligne comme cause dumal actuel, il est nécessaire de dire ce qu’estla en général. Cela est nécessaire,d’une part, afin de bien connaître la nature decette puissance redoutable qui, épiant lasociété comme le tigre sa proie, se promet dela broyer sous ses dents de fer et de réaliser lechaos ; d’autre part, afin de savoir aveccertitude quelle est sa véritable origine etquels sont les nouveaux Palus-Méotides d’oùsont sortis les barbares dont elle nousmenace, de manière à ne pas nous trompersur les moyens de la combattre et à mesurernos efforts à la grandeur du péril.

Il n’y a pas aujourd’hui deux questions enEurope, il n’y en a qu’une : c’est la questionrévolutionnaire. L’avenir appartiendra-t-il,oui ou non, à la Révolution ? Tout est là.

La Révolution ! ce mot devenu populaire serépète en même temps à Paris, à Londres, àBerlin, à Madrid, à Vienne, à Naples, àBruxelles, à Fribourg, à Turin, à Rome, etpartout il retentit comme le bruissement dela tempête. Excepté ceux qui l’ont gravé surleur front comme signe de ralliement, ce motfait instinctivement frissonner tout hommequi aux souvenirs du passé rattache lesprévisions de l’avenir.

Cet instinct n’est pas trompeur : laRévolution n’est ni morte ni convertie. Ellen’est pas morte : mille voix proclament sonexistence : elle-même la révèle fièrementdevant les cours d’assises chargées de frapperses adeptes. Elle n’est pas convertie : quoiqu’elle en dise, la révolution est toujours lamême : l’essence des êtres ne change pas.Dans sa haine toujours ancienne et toujoursnouvelle, la Révolution menace également letrône des rois et la borne des champs, le

coffre-fort du capitaliste et la caissed’épargnes de l’ouvrier. Pour elle rien n’estsacré : ni l’ordre religieux, ni l’ordre social, niles droits acquis, ni la conscience, ni laliberté, ni même la vie. Elle hait tout cequ’elle n’a pas fait, et tout ce qu’elle n’a pasfait elle le détruit. Donnez-lui aujourd’hui lavictoire, et ce qu’elle fut hier vous verrezqu’elle le sera demain.

Aussi, le triomphe ou la défaite de laRévolution est la question intime, qui tienttous les esprits en suspens. Pour elle oucontre elle, tous agissent et parlent sous soninfluence. Elle entre dans tous les calculs, ellepèse sur toutes les vies. Pendant que l’Égliseprie pour empêcher une victoire justementredoutée, les gouvernements ont l’œiltoujours ouvert sur la marche de laRévolution. Dans le monde industriel etcommercial, on ne vend plus, on n’achèteplus, on ne forme plus de spéculations tantsoit peu importantes, sans regarder àl’horizon ; et les chances favorables oudéfavorables à la Révolution, devenues lerégulateur de la confiance, modifient lestransactions et se cotent à la Bourse. Tousc o m p r e n n e n t q u e l a R é v o l u t i o ntriomphante ou vaincue est le dernier mot duduel à outrance qui se livre sous nos yeux, etqui peut finir, par la victoire de laRévolution, d’un moment à l’autre.

Mais qu’est-ce que la Révolution ? Poserune semblable question c’est en montrerl’importance.

Si, arrachant le masque à la Révolution,vous lui demandez : elle vous dira :« Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoupparlent de moi, et bien peu me connaissent.Je ne suis ni le carbonarisme qui conspiredans l’ombre, ni l’émeute qui gronde dans larue, ni le changement de la monarchie enrépublique, ni la substitution d’une dynastieà une autre, ni le trouble momentané del’ordre public. Je ne suis ni les hurlements desJacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni lecombat des barricades, ni le pillage, nil’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, niles noyades. Je ne suis ni Marat, niRobespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, niKossuth. Ces hommes sont mes fils, ils nesont pas moi. Ces choses sont mes œuvres,elles ne sont pas moi. Ces hommes et ceschoses sont des faits passagers, et moi je suisun état permanent.

« Je suis la haine de tout ordre religieux etsocial que l’homme n’a pas établi et danslequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble ;je suis la proclamation des droits de l’hommecontre les droits de Dieu ; je suis laphilosophie de la révolte, la politique de larévolte, la religion de la révolte ; je suis la

( ) ; je suis lafondation de l’état religieux et social sur lavolonté de l’homme au lieu de la volonté deDieu ; en un mot, je suis l’ ; car je suisDieu détrôné et l’homme à sa place. Voilàpourquoi je m’appelle , c’est-à-dire

99

99

99

99

99

99

99

L’infaillibilité

Erreurs et mensongeshistoriques

Garcia Moreno

Pour qu’Il règne

L’armée antichrétienne in L’échode la France

Révolution

Doctrined'action contrerévolutionnaire

Révolution Qui es-tu ?

négation armée Nihilum armatum

anarchie

Révolution

e e

eXIII

XIV

Les documents contrerévolutionnaires n 2 — Avril 2000o2

« Dieu détrôné etl’homme à sa place »

« La Révolution estla Contre-Église »

Page 3: Documents Contre-révolutionnaire - La révolution

Les documents contrerévolutionnaires n 2 — Avril 2000o3

renversement

destruction

souveraineté

la libertéle laisser faire

égalite

séparation del’Église et de l’État

reconnaissancepolitique et la protection de tous les cultes

charte

depuis quatre siècles

se formule

royalebourgeoisepopulaire

Césars

Papes

Césars Papes

CésarismePapauté

Ote-toi de là,que je m’y mette !

Joel

la suprématie absolue de l’hommedans l’ordre religieux et dans l’ordre politique

jouissance

La Révolution

La Révolution expliquée auxjeunes gens

La Révolution

La Révolution Française

La doctrinepolitique et sociale du Cardinal Pie

Du Pape

Pour qu’Il règne

Doctrined'action contrerévolutionnaire

, parce que je mets en haut cequi, selon les lois éternelles, doit être en bas,et en bas ce qui doit être en haut. »

Cette définition est exacte ; la Révolutionelle-même va nous le prouver en énumérantses exigences. Qu’a toujours demandé et quedemande encore la Révolution ?

La Révolution a toujours demandé, elledemande encore la de l’ordresocial et religieux existant. Elle l’attaqueincessamment, sur tous les points et de millemanières : par l’injure, par la calomnie, par lesarcasme, par la violence ; elle l’appelleesclavage, superstition, dégradation. Elleveut tout détruire, afin de tout refaire.

La Révolution demande la del’homme, Roi, Sénat, ou Peuple, dans le butd’établir soit le despotisme d’un seul, soit ledespotisme de la multitude, soit unemonarchie dans laquelle le roi est esclave duparlement, et le parlement esclave del’opinion, et l’opinion esclave de quelqueshommes.

La Révolution demande , c’est-à-dire en toutes choses, sauf, plustard, à ne rien laisser faire sans sa permission :le morcellement et l’aliénation illimités de lapropriété, la liberté illimitée de laconcurrence ouvrière, la liberté illimitée dela parole, des cultes et du divorce.

La Révolution demande l’ , c’est-à-dire l’abolition de tous les droits acquis, detoutes les hiérarchies sociales, de toutes lesautorités établies, de toutes les supériorités,au profit du nivellement complet.

La Révolution demande la, afin de ruiner l’influence

sociale de cette dernière, la dépouillerimpunément, faire absorber le pouvoirspirituel ou de Dieu, par le pouvoir temporelou de l’homme, de manière à réaliser samaxime favorite : l’Église doit être dansl’État, et le prêtre dans la sacristie.

La Révolution demande la, afin de

mettre sur la même ligne l’erreur et la vérité,de les rendre aux yeux des peuples l’objetd’une égale indifférence, de les confondredans un commun mépris, et par là desubstituer à la religion révélée de Dieu lareligion naturelle, fabriquée par l’homme,interprétée et sanctionnée par lui.

La Révolution demande une , c’est-à-dire l’anéantissement de la constitutionnaturelle, historique, telle qu’elle s’estformée et développée, durant des siècles, parles traditions et coutumes nationales, afin dela remplacer par une nouvelle constitution,faite d’un trait de plume , dans le but d’abolirtous les droits antérieurs, excepté ceux quisont contenus dans cette nouvelle charte, etuniquement parce qu’ils y sont.

Telles sont les principales demandes de laRévolution. Depuis quatre siècles, sesorganes, dans toute l’Europe, ne cessent deles renouveler tantôt une à une, tantôt toutesensemble, quelquefois d’une manièreimpérieuse, le plus souvent sous des formules

soi-disant gouvernementales.

Nous disons . A cetteépoque, en effet, la Révolution, c’est-à-direla théorie païenne de la souveraineté absoluede l’homme, chez les nationschrétiennes. Partie d’en haut pour descendreen bas, elle nous présente trois phasesdistinctes. Depuis la Renaissance jusqu’en1789, elle est ; en 1789 elle devient

; aujourd’hui elle tend à devenir.

Inspirés par l’esprit de l’antiquité païenne,la plupart des rois chrétiens ont voulu se faire

; et l’histoire nous les montrepoursuivant pendant trois siècles, commed e r n i e r m o t d e l e u r p o l i t i q u e ,l’affaiblissement et la destruction de toutepuissance capable de contrebalancer leurpouvoir absolu, ou d’en gêner l’exercice. Ilsont voulu se faire , de là l’oppressionsystématique de l’Église, la spoliation de sesbiens et la proclamation de maximes tendantà consacrer leur affranchissement de sonautorité sociale.

A la fin du dernier siècle, les classesmoyennes réagissent avec une épouvantableénergie contre le paganisme monarchique, lerenversent et le confisquent à leur profit. Al’exemple des rois, les révolutionnaires de 89se font , ils se font . Nous lesvoyons, en conséquence, faire table rase dece qui restait de l’état religieux et social ; et,du milieu des ruines, on les entend proclamerà leur profit la souveraineté absolue del’homme sur tout ordre donné.

Le peuple, dont le bras a exécuté laRévolution, le peuple, pour qui on disaitqu’elle était faite, et qui en a été la victime ; lepeuple, à son tour, aspire au et à la

, et, d’une voix de plus en plusterrible, il crie à la bourgeoisie :

Ainsi, après avoir été royale etbourgeoise, la Révolution menace de devenirpopulaire. « La sauterelle mangera les restesde la chenille ; le ver, les restes de lasauterelle ; la nielle, les restes du ver, et il nerestera rien ( . 1, 4). » Telle sera, si Dieu n’ymet la main, la dernière phase de laRévolution.

En effet, ce que le paganisme royal et lepaganisme bourgeois ont demandé pour eux,le paganisme démocratique le demande pourlui, à savoir :

. Lasuprématie absolue entre les mains de lamultitude, c’est la destruction universelle ;par conséquent l’abolition de la propriété,pour arriver, comme le peuple l’entend, et ilne s’en cache pas, au communisme, et ducommunisme à la .

Comment se faire illusion sur ce point ? Lapropriété est-elle autre chose qu’un privilègede possession donné de Dieu à l’un plutôtqu’à l’autre, soit par la naissance et l’hérédité,soit par le travail réussi, soit par desspéculations heureuses ? La sainteté de lapropriété est-elle autre chose que lasoumission à la loi de Dieu qui défend le vol ?Si donc la Révolution ne reconnaît pas la loidivine comme obligatoire dans la religion,dans l’autorité, dans la famille, dans la

constitution, dans la hiérarchie sociale,pourquoi reconnaîtrait-elle le privilège de lapropriété ? Et si elle entreprend de remettretout à neuf, religion, État, famille, commune,peuple et constitution, pourquoi de ceremaniement universel exclure la propriété ?

Voilà ce dont l’Europe est aujourd’huimenacée.

Mgr Gaume, , Paris : GaumeFrères, 1856, Vol. 1, pp. 7-21.

Les ouvrages suivants sont disponibles à SAD.P.F., BP 1, 86190 Chiré-en-Montreuil,France. Tél. : 05 49 51 83 04 ; fax : 05 49 51 6350 ; http://www.sadpf.com :

Mgr de Ségur,, 1862, réédition Éditions du

Trident, 1997.

Mgr de Ségur, , réédition1960.

Mgr Freppel, ,1889, réédition Éditions du Trident, 1997.

Chanoine Étienne Catta,, Nouvelles

Éditions Latines, 1959, réédition 1991.

Comte Joseph De Maistre, , 1820,réédition 1966.

Jean Ousset, , rééditionD.M.M.

Colonel Pierre Chateau-Jobert,, Éditions de

Chiré, 1986.

Saint Michel Archange, défendez-nous dansle combat ; soyez notre secours contre laméchanceté et les embûches du démon.« Que Dieu lui commande », nous ledemandons en suppliant ; et vous, Prince dela milice céleste, repoussez en enfer, par lapuissance divine, Satan et les autres espritsmauvais qui rôdent dans le monde pourperdre nos âmes. Ainsi soit-il.

x x x

Prière à saint Michel Archange

(Indulgence de trois ans ; plénière, une fois par mois, pour larécitation quotidienne, aux conditions ordinaires (confession,communion, visite d’une église avec prière aux intentions duSouverain Pontife). Pén., 12 novembre 1932.)

99

9Les documents contrerévolutionnaires

reproduisent des textes de doctrine etd’histoire contrerévolutionnaires. Face audéferlement de littérature révolutionnaire àvil prix qui outrage la majesté divine, détruitla morale chrétienne, incite aux pires péchés,et perd les âmes par millions, c’est le devoirdes catholiques de redoubler d’effort pourdiffuser la saine littérature catholique.

Correspondance :

Toute reproduction est autorisée.

I. Kraljic, C.P. 311, succ. Côte-des-Neiges, Montréal (Qc), H3S 2S6, Canada.E m a i l : i . k @ s y m p a t i c o . c a . U R L :http://www3.sympatico.ca/i.k/pdr.html