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rE WEEK DOCUME NQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT DOCUMENT A USAGE INTERNE Rapport No. PA-l12b EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE RWANDA 19 octobre 1973 Bureau régional Afrique de l'Est Division des projets agricoles TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des fins officielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de la Banque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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rE WEEKDOCUME NQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

DOCUMENT A USAGE INTERNE

Rapport No. PA-l12b

EVALUATION DU

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

RWANDA

19 octobre 1973

Bureau régional Afrique de l'EstDivision des projets agricoles

TRADUCTION NON-OFFICIELLEA TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a été préparé à l'usage exclusif du personnel du Groupe de la Banque et à des finsofficielles seulement. Il ne peut être publié, cité ou évoqué sans l'autorisation du Groupe de laBanque, lequel ne garantit en aucune manière son exactitude ou son caractère exhaustif.

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EVALUATION DU PROJETDE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

TABLE DES MATIERES

Pages

RESUME ET CONCLUSIONS ................................... i-iii

I. INTRODUCTION .............................................. ,. 1

II. CARACTERISTIQUES DE LiECONOMIE ............................. 2

A. Génêralités ..................................... 2B. Ltagriculture et llélevage ............................ 2C. Services agricoles de lîEtat .............. ,....., ... ,.D. Politiques agricoles ............. ,... .................. h

III. LE PROJET .................................. o... ......... 5

A. Description ..................................... 5B. Zone du projet ............................ 5C. Caractéristiques du projet ............................ 6D. Devis du projet ....................................... ilE. Financement envisagé ............ ............... 13F. Organisation et gestion .............................. 1hG. Passation des marchés ............................... 17H. Décaissements ......................................... 18I. Comptabilité et vérification des comptes 19

IV. MARCHES, PRIX, AVANTAGES ET SOURCE DE REVENU POURLES PRODUCTEURS ............... . .. ..... . ........ . .. .... 20

A. Marchés et prix ....................... .. ........ 20B. Avantages pour les producteurs, répartition du

revenu et emploi ........................ 21

V. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ECONOMIQUES ..................... 22

VI. ACCORDS ET RECOMMANDATIONS ............................... ......... 24

Le présent rapport a été établi à la suite de la mission d'éva-luation qui a séjourné au Rwanda en juin 1971. Cette mission était com-posée de MM. F. van Gigch, F.M. Crowe (IDA), T. Martin (MPAE), E. Sinodinos(Consultant, spécialiste de l'élevage), et K. Goossens (Consultant, spécia-liste du drainage). Elle a été suivie de plusieurs missions de contrdle,en octobre 1971 (MM. F. van Gigch et T. Martin), en mai 1972 (M. Halbe),en octobre 1972 (MM. L. Moreau, S. Silbiger, T. Martin et F. Cabezas), enmai 1973 (MM. T. Halbe, M. Walden et L. Forget) et en août 1973 (M. L. Moreau).

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ANNEXES

1. Caractéristiques détaillées

Tableau 1 - Parcelles individuelles; Utilisation desterres, rendements et valeur de la production

Tableau 2 - Ranch collectif - Projection de l'accroissementdu troupeau

Tableau 3 - aanch collectif - projection des ventesTableau 4 Ranch collectif - Compte d'exploitationTableau 5 - Colons et éleveurs - Budget des recettes et

des dépensesTableau 6 - Calendrier dfinstallation et de production

2. Le secteur de l'agriculture et de l'élevage

3. Sous-projet de paysannat

Tableau 1 - Projections des coûts diaménagementTableau 2 - Projections des dépenses d'exploitation

4. Sous-projet de ranches collectifs

Tableau 1 - Projections des coitts de l'aménagementTableau 2 - Projections des dépenses d t exploitation

5. Sous-projet relatif a la station de sélection des géniteurs

Tableau 1 - Projections des coilts dtaménagementTableau 2 - Projections de l'évaluation des effectifsTableau 3 - Projection du compte d'exploitation

6. Siège de l'administration

Appendice 1 - Organigramme de l'OVAPAM

Tableau 1 - Division des services généraux de 110VAPAM -Projectionàdes coûts d'aménagement

Tableau 2 - Division des services généraux de ItOVAPAM -Projections des dépenses d'exploitation

7. Projection des flux de trésorerie de 1POVAPAM

8. Fonctions, responsabilités et pouvoirs du personnelde direction de liOVAPAM

9. Calendrier estimatif des versements

10. Taux de rentabilité économique

CARTES1. EMplacement de la zone du projet2. Zone du projet

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RWANDA

EVALUATION DU PROJETDE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

RESUME ET CONCLUSIONS

i. Le projet vise à mettre en valeur quelque h5.000 ha de terres dansla région du Matara, à l'ouest du Parc national de la Kagera au nord du Rwanda,grâce à une organisation des cultures et à la création de ranches pour5.700 familles environ. Ltutilisation actuelle des terres de la région secaractérise par le surpâturage, liérosion et l'empiétement sur les terres duParc national par suite de 1invasion spontanée de quelque 3.000 cultivateurset éleveurs manquant de terres. Comme la région du 14utara est ltune desrégions qui restent relativement peu peuplées dans un pays où la populationest dans l'ensemble dense, les pouvoirs publics ont placé ce projet aupremier rang des priorités.

ii. Près du quart de la zone sur laquelle porte le projet servira àl'installation d t environ 4.300 familles sur le modèle de colonisations ana-logues réalisées dans le Rwanda et connues sous le nom de "Paysannats". Lescolons recevront des parcelles de 2 à 2,5 ha; les arachides constituerontleur principale culture marchande. Ils bénéficieront d'un droit dtusufruitpermanent, mais seront tenus de pratiquer des méthodes culturales détermi-nées, sous la surveillance de techniciens spécialement désignés à cet effet.Le reste des terres à mettre en valeur - environ 31 .000 ha - sera aménagéen 120 ranches environ, pour des groupes d'éleveurs disposés à exploitercollectivement leurs troupeaux. Un ranch collectif comprendra en moyenne1 2 parcelles de culture sur lesquelles les bénéficiaires disposeront dedroits diusufruit individuels; en outre, des droits de pâture sur une zoneadjacente de pâturage communautaire seront rattachés inséparablement àchacune de ces parcelles pour un nombre déterminé d'unités de gros bétail.Le troupeau collectif type comprendra 65 vaches de reproduction. Lesparticipants conserveront la propriété individuelle de leur bétail, maisl'ensemble du bétail d'un ranch collectif sera géré comme un troupeau uniquesous la surveillance des techniciens du projet et avec leur assistancetechnique. Le projet prévoit en outre la création d'une station dtélevagede géniteurs destinée à approvisionner les ranches collectifs.

iii. Le projet prévoit des travaux d'infrastructure comprenant lxamé-nagement des parcelles et des zones de pâturage, la construction de routes,ltadduction d1eau, la mise en place des installations pour le bétail et desservices techniques et commerciaux. Il prévoit en outre la lutte contrela mouche tsé-tsé et létablissement d'une étude de justification portantsur l'éradication de ce fléau.

iv. L'exécution du projet sera confiée à un nouvel organisme autono-me, l'Office de valorisation pastorale et agricole du Mutara (OVAPAM),responsable devant un Conseil d'administration interministériel. L'OVAPAMsera l'organisme permanent chargé de la réalisation du projet, ctest-à-direde la construction et de l'entretien de l'infrastructure, de l'organisation

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des services techniques et commerciaux et de la surveillance des contrats

passés avec les participants, notamment du recouvrement des droits d'instal-

lation et de pâture. La direction de 11OVAPAM comprendra un directeur du

projet, un directeur des rancheb un administrateur de la commercialisation,

un administrateur en chef du développement, un chef comptable, un chef

mécanicien et un sous-directeur du paysannat. Llexpérience relativement

longue des Paysannats au Rwanda permettra de trouver sur place un candidat

qualifié pour le poste de sous-directeur du paysannat. Cependant, comme il est

très difficile de trouver des Rwandais qualifiés et exçrimentés pour les

autres postes de direction et de spécialisation, il s3ra fait appal à du

personnel étranger durant une période de trois à cinq ans.

v. Le coût total du projet est estimé à 4,3 millions de dollars et

sa coût en devises à 2,1 millions de dollars. Un crédit de M3IDA ý1'un

montant de 3,S millions de dollars financera le coût en devises ainsi que

des dépenses en monnaie nationale à concurrence dtenviron 1 ,7 million de

dollars; plus précisément, il financera les dépenses suivantes: environ 96 %

du coût de l'infrastructure et de l'équipement, des installations au siège

du projet, du programme d'éradication de la mouche tsé-tsé, environ 100 %

du coût du personnel étranger et 90 % du coût du personnel local, et quelque

90 % des dépenses d'exploitation initiales (cinq ans) autres que la rému-

nération du personnel. En raison de difficultés budgétaires chroniques, la

contribution de ltEtat ne représentera que 6 % du coût total, soit l'équivalent

de 260.000 dollars; sur ce montant, une somme de 100.000 dollars sera fournie

en numéraire pour le financement initial du projet. Les éleveurs participant

au projet financeront 6 % du coût de celui-ci (environ 240.000 dollars).

vi. Les biens et services, à l'exception des services de techniciens,seront fournis dans les conditions suivantes: a) les marchés d'une valeur

inférieure à 20.000 dollars seront conclus directement par le Directeur du

projet ou sur appel à la concurrcnce locale conformément aux procédures

appliquées habituellement par l gouvernement et b) les marchés d une valeur

dépassant 20.000 dollars seront passés sur appel à la concurrence internationale.

L'infrastructure du projet sera réalisée grâce principalement au travail des

colons, sous la direction de l'Administrateur en chef du développement de

IIOVAPAM. Un contrat sera conclu avec un bureau internat:ional de gestion de

projets pour l'engagement du personnel étranger.

vii. Le taux de rentabilité économique du projet sera dIenviron 12,5 %.

L'incidence de la production de boeuf et d'arachides sur la production na-

tionale et les recettes fiscales sera importante. Les participants au projet

bénéficieront dtun revenu jugé satisfaisant par les Rwandais; le projet leur

procurera d'autres avantages tels que la stabilité du régime de propriété,

l'accès à l'infrastructure et à lfassistance technique et, de manière générale,

une meilleure qualité de la vie. Ces avantages constitueront de fortes incitatinns

à participer au projet. De plus, le projet aura de nombreux avantages non

quantifiables et importants pour le pays, tels que la conservation des terres

et des ressources touristiques, le développement des compétences locales en

matière de gestion et l'affirmation du principe du paiement d'un droit d'in-

stallation en échange de l'utilisation de l'infrastructure nouvelle. Enfin,

l'étude de justification relative à l'éradication de la mouche tsé-tsé pourra

jeter les bases dtune amélioration de la santé et d'investissements avantageux

dans llélevage.

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viii. Le Gouvernement du Rwanda sera l'emprunteur et prendra à soncompte le risque de change. Les fonds provenant di crédit de 1IDA et dela contribution de l1 Etat seront fournis à 1OVAPAM sous les deux formessuivantes: a) un prêt subsidiaire d'un montant de 2,7 millions de dollars,ne portant pas intérêt, à échéance de 35 ans, y compris un différé deremboursement de cinq ans et b) le détachement, sans frais pour lOVAPAM,d9un personnel étranger et local (1,3 million de dollars). LICVAPAMrecouvrera le montant du prêt subsidiaire grâce aux droits dfinstallationet de pàture qu'il percevra sur les participants.

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EVALUATION IXJ PROJETDE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

I. INTROWCTION

1.01 Le Gouvernement du Rwanda a demandé à l'IDA de lui consentir uncrédit pour financer le développement agropastoral de la région du Mutara.Le projet établi à cet effet permettra d'organiser l'exploitation agropastoraldu Mutara en vue d'assurer l'utilisation productive et continue desterres et de réduire la densité de la population dans la région du Parcnational de la Kagera. La région comporte des terres cultivables, où il estpossible d'améliorer considérablement la productivité des cultures et del'élevage. L'exploitation des ressources agricoles du Mutara, effectuéeactuellement de maniare spontanée et. désorganisée par quelque 3.000 cultivateurset éleveurs, s'est traduite par liérosion et le surpiturage récemment,par l'invasion du Parc national par la population locale. Le Rwanda étant dotéde ressources naturelles limitées, il importe que soient protégées et exploitéesles ressources agricoles et touristiques précieuses qui existent dans la régiondu Mutara.

1.02 Le projet a été établi par le Gouvernement rwandais avec l'assistancede plusieurs missions du Programme de coopération de la FAO et de la BIRD.La proposition gouvernementale qui a été soumise a l'IDA portait sur lefinancement d'un plan de colonisation, le drainage de deux vallées fluvialeset un ranch collectif. Le financement des travaux de drainage n'est pas aàrecommander car il devrait porter sur des terres noires compactes à coton queles seule travaux de drainage ne rendront probablement pas productives. Enoutre, si l'idée de développer la pâture et l'élevage dans le Mutara es+tjudicieuse, le ranch collectif dont on envisage la création et qui grouperait30.000 t6tes de bétail ne serait pas financièrement rentable et il représente-rait une rupture trop violente avec les traditions (Annexe 1). Avec l'aidede techniciens locaux et de conseillers étrangers, un autre plan plus avantageuxa été établi; le développement de l'élevage a été inclus dans le projet et ilconsistera à aménager des ranches collectifs de dimensions plus réduites. Legouvernement a accepté cette modification.

1.03 Le présent rapport est fondé sur les conclusions d'une missiond'évaluation qui siest rendue au Rwanda en 1971. La mission était composée deMM. F. van Gigch, F. M. Crowe (IDA), T. Martin (MPAE), E. Sinodinos (donsultantpour l'élevage) et K. Goossens (consultant pour le drainage); elle a étésuivie de missions complémentaires, composées de MM.F. van Gigch et T. Martinen octobre 1971, de M. T. Halbe en mai 1972,de MM. L. Moreau, . Silbiger, T. Martinet F. Cabezas en octobre 1972, de MM. Halbe, M. Walden et L. Forget en mai 1973et de M. L. Moreau en août 1973.

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II. CARACTERISTIQUES DE L'ECONCKIE

A. Généralités

2.01 Le Rwanda est un pays enclavé, situé à 1.600 km par routede 1' céan Indien; il est bordé par la République du ZaIre, l'Ouganda, laTanzanie et le Burundi (Carte 1). C'est l'un des pays 2 les plus petits(26.340 km2 ) et les plus peuplés (1h4 habitants au km ) d'Afrique. Sa population,

qui s'accroit à un taux annuel d'environ 3 %, a été estimée en 1971 a3,8 millions d'habitants. Environ 90 % de la population se livre àl'agriculture, alors que les ressources limitées du pays n'offrent que 0,20 hade terre cultivable par habitant. La Rwanda est l'un des pays lesplus pauvres du monde; en 1970, le produit national brut (PNB) étaitd'environ 230 millions de dollars des Etats-Unis, soit 60 dollars par habitant;il n'a pratiquement pas varié au cours des dix dernires années et plus de lamoitié est de nature non monétaire. Le secteur agricole représente approxima-tivement 60 % du PNB. Le café fournit à lui seul environ 60 % des recettesd'exportation du Rwanda; cependant, par suite des contingentements internationaux,les possibilités d'expansion de cette culture ne sont pas suffisantes poursatisfaire la majeure partie des besoins d'importation croissants du Rwanda.Le développement du Rwanda exige manifestement l'expansion et la diversificationde l'agriculture.

B. L'agriculture et l'élevage (Annexe 2)

2.02 Environ 90 % des terres cultivables sont consacrées à des culturesvivrières telles que les bananes, les haricots; le sorgho, les patates douceset le mais, principalement pour la consommation familiale. La moitié desexploitations font une place aux cultures marchandes, notamment le café, quireprésentent une superficie moyenne de 0,08 ha par exploitation. La cultureet la cueillette sont effectuées manuellement, à l'aide d'outils rudimentaires.Les rendements sont faibles par suite de l'absence d'une rotation systématiquedes cultures et de l'insuffisance de la lutte contre l'érosion, ce qui,en raisondes dimensions limitées des terres dont dispose chaque famille, permet toutjuste une production de subsistance. La valeur totale de la production d'unménage d'agriculteurs est d'environ 17.000 francs rwandais (200 dollars) ar an,y compris un revenu monétaire d'environ 3.000 francs rwandais (40 dollars).

2.03 Les terres cultivables du Rwanda étant pratiquement toutes occupées,une augmentation sensible des revenus agricoles M peut provenir que de l'amé-lioration de la productivité grâce à la rotation appropriée des cultures, l'appli-cation de compost et d'engrais verts, la lutte contre l'érosion et l'utilisationde semences améliorées. Malheureusement, il est difficile de vulgariser cesméthodes à l'intention d'agriculteurs ilettrés et dispersés, d'autant plus quele Rwanda ne dispose pas d'un personnel de vulgarisation qualifié(par. 2.08). Pour assurer l'utilisation appropriée des terres et exploiter aumieux les rares ressources disponibles en matière de vulgarisation, les pouvoirspublics ont adopté, avec assez de succés, un plan de colonisation peu coûteuseconnu sous le nom de "Paysannat".

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2.0h Paysannats. Les paysannats sont généralement organisés dans lesrégions à faible densité de population; les cultivateurs reçoivent des par-celles individuelles d'une superficie totale dtenviron 2 ha, situées depart et d'autre d'une route qui, a travers les collines, dessert les princi-pales terres cultivables. Comme les cartes hypsométriques sont rares, lesautorités ont fait appel aà des équipes d'arpentage expérimentées qui, àpartir du tracé des routes, établissent les limites de chaque paysannat touten relevant la carte du terrain. Chaque bénéficiaire de parcelle doit enassurer le défrichage et y planter des haies contre l'érosion. Il disposede son lot en usufruit car l'Etat reste le propriétaire des terres.Cependant, cet usufruit est perpétuel (et peut être transmis en héritage)pourvu que l'usufruitier se conforme à un contrat spécifiant les normesd'exploitation et accepte d'être orienté et surveillé par le paysannat. Lepaysannat fournit également les services essentiels tels que l'approvisionne-ment en eau et les dispensaires. En principe, les bénéficiaires sont censéspayer des droits d'installation, mais en fait ils en sont dispensés.2.05 En 1971, environ 36.000 familles étaient organisées en 3h paysannatsrépartis dans huit des 11 provinces du Rwanda. La plupart d'entre euxbénéficient de programmes d'aide principalement fournie par le Fonds européende développement(FED). Aucune évaluation économique complète du système despaysannats n'a été établie, mais l'impression générale est que les bénéficiairesobtiennent des rendements et des revenus monétaires supérieurs à la moyenne,qui justifient le coût peu élevé de la colonisation des terres.2.06 Sous-secteur de l'élevage. L'élevage est traditionnel au Rwanda,pays où le lait est un élément important de l'alimentation. A l'heure actuelle,le troupeau national compte environ 700.000 têtes de bétail du type ankoléà longues cornes, qui pâturent sur 820.000 ha environ de terres exploitées àl'excès; le troupeau contribue pour environ 6 % au PNB. Le bétail appartenanta divers particuliers est gardé collectivement sur les terres non cultivablesqui occupent le sommet des collines et le creux des vallées. La productivitédes -troupeaux est faible en raison d'une mauvaise nutrition et des maladies.Cependant, l'espace ankolé, prédominante, est vigoureuse, bien adaptée à l'envi-ronnement e% peut servir de base à l'amélioration de lélevage.

2.07 Santé animale. Le Rwanda ne connaft ni la peste bovine, ni la pleuro-pneumonie ni la fievre aphteuse. Les principales maladies endémiques sont latheilériose bovine, la trypanosomiase, la brucellose et les maladies parasitaires,qui toutes peuvent être maftrisées. La theilériose, maladie véhiculée par les tiqueset qui, selon les estimations, provoque 30 % de la mortalité des veaux, peut êtrecombattue par l'immersion régulière du bétail. Il est possible de prévenir latrypanosomiase, maladie débilitante,en combattant son vecteur, la mouche tsé-tsé.L'expérience montre que la mouche tsé-tsé, qui sévit dans la plupart des régionssituées a une altitude inférieure a 1.500 m, peut être combattue par le traitementdes acacias sur lesquels elle vit et par l'isolement de la région traitée au moyend'une barrière constituée par une bande de terre de 3 km de largeur, dépourvued'acacias. La brucellose peut être combattue au moyen de la vaccination, les para-sites internes par l'administration des médicaments appropriés et de bonnes méthodesde gestion.

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C. Services agricoles de l'Etat

2.08 Le Ministère responsable de l'agriculture assure la plupartdez services officiels ayant trait à l'agriculture; toutefois, le Rwanda a confiea un organisme autonome, l'Office des cultures industrielles (OCIR), le soind'assurer les services de vulgarisation et de commercialisation pour lesplanteurs de café et les producteurs d'autres cultures industrielles tellesque le tl, le pyrèthre et la quinine. Le manque de tec4iiciens qualifiés,que ne compense que partiellement le recours à des experts étrangers dans lecadre de programmes d'aide bilatéraux et multi]atéraux, restreint la portéeet l'efficacité de ces services. Cette lacune est peu à peu comblée grâceaux écoles d'agriculture et d'élevage de Butare, destinées à assurer uneformation de niveau moyen eAnnexe 2), et aux programmes de formation à l'étranger,de niveau technique supérieur. Soixante-quinze étudiants rwandais effectuentdes stages de formation supérieure en agronomie et en médecine vétérinaire aàl'étranger.

2.09 Le Département de l'agriculture du Ministère responsable de l'agriculturecomprend les Divisions de la vulgarisation, du paysannat, de la production desemences et de l'étude des sols. La Division du paysannat dispose d'équipesd'arpenteurs expérimentés qui seront détachées pour établir les plans des paysannatset de la colonisation des ranchez dans le cadre du projet (par. 3.31). LeService des semences sélectionnées fournira le stock initial des variétéssélectionnées qui seront multipliées dans le cadre du projet (par. 3.08). LeRwanda dispose de services de recherches satisfaisants dans quatre stations expé-rimentales de l'Institut des sciences agronomiques du Rwanda, qui est financégrâce a l'aide bilatérale de la Belgique. Dans le domaine de la recherche surl'élevage, l'Institut a réussi a croiser des ankolés et des sahiwals et ilfournira le troupeau initial de taureaux nécessaire au projet (par. 3.16). Ilsera fait appel aux services de l'ISAR pour l'éradication de la mouche tsé-tsé(par. 3.17 et 3.18), les essais en plein champ et la prospection hydrogéologique.

D. Politiques agricoles

2.10 La politique agricole du gouvernement vise essentiellement à faireaugmenter et à diversifier la production, accroitre le revenu monétaire, développerles exportations, remplacer les importations et améliorer la nutrition. Les ,autorités rwandaises se proposent d'atteindre ces objectifs principalement parles moyens suivants: a) accroissement de la productivité des terres; b) exten-sion des terres cultivables; et c) diversification de l'agriculture par laproduction de thé, de pyrèthre, d'arachides et l'élevage bovin. Les autoritésn'ignorent pas qu'en raison de la superficie limitée des terres, l'accroissementde la production est essentiellement tributaire du relèvement de la productivité;par conséquent, elles se proposent,en priorité, d'organiser et de développerles paysannats (par. 2.04), avec une aide technique et financière extérieure.Le développement agricole de la région du Mutara, pour lequel a été demandé leconcours de l'IDA,fait partie de ce programme.

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III. LE PROJET

A. Description

3.01 Le projet prévoit la mise en valeur des terres situées dans larégion du Mutara, à l'ouest du Parc national de la Kagera, en vue d'accroi-tre la production agricole et ltélevage; quelque 5.700 familles et 28.000têtes de bétail seront installées sur une superficie de 45.000 hectares en-viron, dont le quart sera consacré à 1aménagement de petites exploitationsfamiliales de culture intensive, et le reste réparti en grands pâturagesdestinés à l'usage collectif de groupes d1éleveurs. Un organisme autonome,l'Office de valorisation pastorale et agricole du Mutara(OVAPAM), sera créépour assurer l'exécution du projet qui comportera les cinq parties suivantes:

Partie A: Création d'un paysannat;Partie B: Aménagement de ranches collectifs;Partie C: Aménagement et exploitation d'une station

de reproduction de géniteurs;Partie D: Programme d'extermination de la mouche tsé-tsé; etPartie E: Création de services de gestion et de servicas

généraux annexes.

B. Zone du projet

3.02 La région du Mutara est une région de savane onduleuse, située à unealtitude moyenne de 1.400 mètres au nord du Rwanda. La zone du projet, quioccupe un triangle de 45.000 ha environ, est située au nord-ouest du utaradans la Préfectu-e de Byumba, et elle est bordée à l'ouest par l'0uganda, àl'est par la Réserve de chasse du Parc national et au sud par la routeNgarama-Kamara (Carte 2). Des routes carrossables toute ltannée la relientà Kigali mais il n'existe pratiquement pas de routes dans la zone du projet.On dispose de peu de données sûres concernant le climat de la région. Lesprécipitations atteignent 800 mm en moyenne par an; elles sont irrégulièreset augmentent à mesure qu'on va vers le sud-ouest. En règle générale, lasaison sèche d'environ trois mois se situe de juin à septembre. La tempé-rature, en moyenne de 21OC, varie généralement entre 12 et 330.

3.03 Une grande partie de la région - particulièrement au sua et ausud-ouest - est constituée de bonnes terres arables qui conviennent à laproduction de bananes, de mai's, de sorgho, de patates douces, de manioc,d'arachides et, à une certaine altitude, de café. Le reste de la régionconstitue principalement d'excellents pâturages dont la charge globale moyen-ne est estimée à 1, 3 ha par unité animale (UA)1/. Certaines essences d' arbres,

1/ Une unité animale correspond à un bovin sevré.

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telles que l'acacia, poussent surtout au sud de la zone du projet; mais ellesconstituent un habitat favorable pour la mouche tsé-tsé qui menace la santéde la population et du bétail.

3.04 La zone du projet est précairement occupée par quelque 3.000 per-sonnes appartenant à deux groupes ethniques: les éleveurs nomades Bahimaset les cultivateurs sédentaires Banyawrandas. Les Bahimas comprennent en-viron 150 familles mais possèdent à peu près le tiers du cheptel de la zone.Comme ils sont de bons éleveurs et possèdent les meilleurs troupeaux,leurparticipation permanente au développement de l'élevage du Mutara est sou-haitable. Les cultivateurs Banyawrandas résident principalement au sud-ouest de la zone du projet mais, récemment, certains d'entre eux ont cormencéà envahir le Parc national. Depuis l'évaluation, de nouvelles familles sesont installées dans la zone du projet où elles cultivent la terre et con-struisent des maisons. Cette colonisation désordonnée menace le potentieléconomique du Mutara et les pouvoirs publics comptent sur le projet pour queces précieuses ressources soient plus complètement et rationnellement ex-ploitées.

C. Caractéristiques du projet

Sous-projet de Paysannat

3.05 Une superficie de 12.000 ha, située dans la pointe méridionaleconsacrée au sous-projet et groupant les meilleures terres cultivables dupoint de vue de la composition du sol et du régime des pluies, sera con-sacrée à l'aménagement du Paysannat. Ce programme de colonisation porterasur environ h.300 parcelles de terrain et s'inspira de modèles semblablesdéjà réalisés avec succès au Rwanda (par. 2.0h).

3.06 Le sous-projet prévoit la construction d'environ 400 km de routesde terrelelong desquelles seront aménagées les parcelles. Ces routes,d'une largeur de cinq mètres, nécessiteront un empierrement réduit au mini-mum et seront construites pour la plupart par une main-d'oeuvre recrutéesur place. I1 est également prévu de construire unpont de six ou huit mètresde long, sur la Kakitumba, et deux ponts de trois ou quatre mètres sur desrivières secondaires. Il s'agira d'ouvrages simples, à culée en maçonneriesoutenue par des poutres et des tabliers en bois d'eucalyptus, sur le modèleclassique des ponts construits par le Ministère responsable des travaux pu-blics qui pourra en fournir les plans détaillés. Un réseau de canalisations,alimenté par gravité à des réservoirs également alimentés par gravité grâceà des sources, sera installé de sorte qu'aucune famille ne se trouve à plusde 1,50 km du point d'eau le plus proche. Des logements du modèle standardmis au point par le Ministère responsable de l'agriculture seront construitspour les agronomes et auxiliaires. Des véhicules sont également prévus àl'intention des techniciens du sous-projet (Annexe 3).

3.07 Spéculations. La majorité des terres sera consacrée aux culturesvivrières mais la taille des parcelles et la rotation des cultures serontdéterminées en fonction des deux principales cultures marchandes (l'arachideet le café) qui permettent un programme de culture facile à appliquer par

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chaque famille d'agriculteurs et susceptible de lui procurer un revenu netsatisfaisant par rapport au niveau de vie du Rwanda. Les colons applique-ront certaines méthodes culturales, notamment llassolement, suivant lesconseils et sous le contrdle des techniciens du projet. Pour la plus grandepartie, la superficie du sous-projet sera divisée en quelque 3.250 parcellesde 2,5 ha chacune, dont 0,40 ha pour la culture de l'arachide. Outre lesterres situées à 1.500 mètres draltitude et au-delà, qui s'étendent à proxi-mité de la route Ngarama-Karama, il serait possible et même souhaitable,étant donné le microclimat de la région, d'aménager environ 1.000 parcellesde 2 ha chacune dont 0,25 ha serait consacré à la culture du café. Les Ta-bleaux 1 et 5 de l'Annexe 1 présentent des modèles d'assolement et de budgetd'exploitation agricole pour les deux types de parcelle.

3.08 Dispositions contractuelles. Les colons remplissant les condi-tions requises, choisis de préférence parmi ceux qui vivent déjà dans lazone du projet (par. 2.04), se verront attribuer des parcelles de terra-nen usufruit. En outre, en collaboration avec le Haut Commissariat des 1. -tions Unies pour les réfugiés (UNHCR), les pouvoirs publics ont entreprisd'installer jusqu'à concurrence de 1.500 familles de réfugiés burundi dansla zone du Paysannat. Chaque colon sera chargé du défrichage des terresselon un calendrier établi par ltCVAPAM). Sous le contrdle de cet organisme,les colons devront également planter des haies (sétaire, vétiver, etc.) pourprévenir ltérosion des sols et délimiter les terrains, appliquer les méthodesde culture prescrites et exécuter certains travaux communautaires. Un stockinitial de plants et de semences sélectionnées sera également distribué parl'ISAR aux colons qui en assureront ensuite la multiplication. Des instru-ments aratoires, tels que houes et machettes, et des matériaux de construc-tion, tels que le bois d'oeuvre, seront également mis à leur disposition.LIOVAPAM leur fournira en permanence llassistance technique indispensable etles aidera à commercialiser leur production. Un contrat sera passé entrechaque colon et l1OVAPAM, spécifiant les droits et les obligations des par-ties, notamment les modalités de paiement des droits d'installation (par.3.22). Au cours des négociations, les pouvoirs publics se sont engagés àétablir des contrats jugés satisfaisants par 11IDA et à mettre en place,dans la zone du projet, des établissements scolaires et des installationsmédicales semblables à ceux du reste du pays.

3ous-projet de ranches collectifs

3.09 La zone du projet non utilisée pour l'implantation du Paysannat -env.ron 31.000 ha - sera aménagée en petits ranches pour des groupes diéle-veurs qui, en groupant leurs bêtes, pourront constituer un troupeau suffi-samment important pour que la gestion soit efficace. Afin de mettre à pro-fit les terres arables situées dans la zone du sous-projet, on attribuera. àchaque ranch un certain nombre de parcelles cultivables dont les bénéficiairesauront llusufruit; 1tusufruit de chacune de ces parcelles staccompagnera d'undroit de pâturage pour un nombre déterminé dfunités animales sur une pdturecommunale adjacente. Les participants conserveront chacun leur droit indivi-duel de propriété sur leur propre troupeau et, par conséquent, sur leur re-venu, mais l'ensemble du bétail faisant partie du ranch collectif sera gérécomme un seul troupeau, avec l'assistance technique et sous le contrdle del'OVAPAM.

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3.10• Les principaux éléments nécessaires à la réalisation de ce sous-projet sont les suivants: établissement du plan des ranches (par. 3.12),construction d'environ 150 km de routes, alimentation en eau, constructionet réparation d'une douzaine d'installations de bains pour le bétail et desinstallations connexes, mise en place de trois centres vétérinaires ainsique fourniture des logements, des véhicules et de l'outillage nécessairesau personnel. Chaque groupe d8éleveurs recevra un taureau sélectionné, desmatériaux de cldture, des instruments aratoires, des matériaux pour la con-struction de logements et d'enclos, ainsi qu'un char à boeufs et les acces-soires nécessaires pour l'épandage du fumier dans les champs (Annexe 4).De plus, trois stations de transit seront aménagées entre Nyagatare etCyangugu pour faciliter la commercialisation du bétail (par. 4.03).

3.11 Ranches collectifs. Le troupeau type sera composé de 65 vachesde reproduction et deux taureaux (quelque 230 têtes de bétail représentant190 unités animales), ce qui, au Rwanda, permet une bonne gestion tout endonnant la possibilité de faire paitre le bétail en petits groupes, selonle procédé du pâturage par rotation. Il sera créé, dans le cadre du projet,environ 120 ranches abritant un troupeau type (de 30 à 130 vaches reproduc-trices) et groupant en moyenne 12 éleveurs chacun (de 3 à 30). Les Tableaux2, 3 et h de l'Annexe 1 présentent des projections techniques et financièresconcernant un ranch collectif type. La portion des parcelles individuellessur les pâturages communaux sera limitée à 45 5. Di revanche, chaqie parti-cipant a automatiquement un droit de pâture pour 6 UA, même si au départ ilne le possède pas. De cette façon, tout participant, même modeste, aura lapossibilité d'augmenter son troupeau, soit grâce à la reproduction, soit enachetant de nouvelles têtes de bétail avec les profits réalisés sur la ventedes récoltes. La participation des petits éleveurs sera encouragée pour as-surer l'utilisation optimale des terres arables disponibles car ce sont euxqui auront les motifs les plus puissants de travailler la terre.

3.12 Létablissement des plans et la disposition des ranches collectifs(y compris la répartition des parcelles individuelles et des pâturages com-munaux) seront réalisés sur le terrain en fonction de l'aptitude à ltexploi-tation des terres et des besoins de chaque groupe qui se propose de parti-ciper au projet. On utilisera pour ce faire des techniques d'arpentage ana-logues à celles qui ont servi à la planification des Paysannats (par. 2.04).Les parcelles de culture individuelles des ranches collectifs seront d'en-viron 1,3 ha chacune (Annexe 1). Tout comme dans le sous-projet de Paysan-nat, les bénéficiaires devront se charger du défrichage et cultiver leurparcelle avec l'assistance technique et sous le contrdle de 110VAPAM. Chaquegroupe dressera une cldture qui déterminera la superficie du ranch et plan-tera des rangées d'euphorbes pour délimiter les enclos Et permettre le pàtu-rage par rotation.

3.13 Exploitation des troupeaux. Chaque ranch devra appliquer des mé-thodes d'exploitation des troupeaux, sous le contrôle de ltCVAPAM, compre-nant: a) l'immersion du bétail dans des bains antiparasitaires; b) la cas-tration des veaux; c) la vaccination du bétail contre la fièvre charbonneuse,le charbon symptomatique, l'avortement infectieux; d) la lutte contre lesparasites internes; et e) la réforme du bétail non productif. L'amélioration

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génétique sera réalisée grâce à des géniteurs aux trois quarts sahiwal-ankolé,élevés pour la plupart sur le ranch de sélection prévu dans le projet (par.3.16). LICVAPAM fournira les services et l'équipement vétérinaires moyennantune redevance annuelle d'environ 265 francs rwandais par tête de bétail, quedevront payer les éleveurs. Chaque participant sera autorisé à consommerune certaine quantité de lait provenant de ses vaches mais sera encouragé àdiminuer sa consommation quotidienne de lait au profit de céréales cultivéessur ses parcelles (par. 3.12).

3.14 Exploitation des pâturages. On s'efforcera d'améliorer les p4tu-rages en instaurant tout d'abord la rotation des pâturages et en procédantà l'arrachage à la main des schénantes qui foisonnent dans la région à lasuite des pratiques antérieures d'embouche aléatoire. Sous le contrdle del'OVAPAM, les participants de chaque ranch veilleront à la conservation desp4turages, maintiendront un nombre adéquat de têtes de bétail et lutterontcontre les feux de prairie. L'ISAR se livrera à des expériences de pâturageet de production de fourrage sur le ranch de sélection (par. 3.16).

3.15 Dispositions contractuelles. Tout droit de culture et de pâturagesera assujetti à trois contrats: a) un accord dtusufruit conclu entre le bé-néficiaire et l'OVAPAM, semblable à celui passé dans le cadre du Paysannat(par. 3.08), qui est assorti dtun droit indissociable de pâturage; b) un ac-cord d'association entre les membres du ranch collectif, qui les rend soli-dairement et séparément responsables de leurs actes et établit le partagedes droits de vote en fonction des droits de pâturage respectifs des asso-ciés; et c) un accord entre lassociation et 10VAPAM. Ce dernier accordest destiné, entre autres, à imposer aux groupes de bonnes pratiques d'éle-vage (par. 3.13) et d'exploitation des pâturages (par. 3.14), à donner àl'OVAPAM la possibilité d'imposer des modifications de la charge et,le caséchéant, de réduction du cheptel 1/. Il offre également la garantie quelOVAPAM fournira à chaque ranch l'assistance technique et l'aide en ma-tière de commercialisation qui lui sont nécessaires ainsi que l'accès auxinstallations prévues dans le projet, notamment les bains antiparasitaireset les services vétérinaires. Au cours des négociations, le Gouvernementrwandais a accepté que les contrats mentionnés dans la présente sectionsoient établis avec l'accord de lIDA.

Sous-projet de création d'un ranch de sélection

3.16 Ce ranch, qui constituera un appoint pour les ranches d'élevagecollectif, occupera environ 480 ha de terres situées dans une zone appropriée,à proximité des.services administratifs du Projet. La gestion en sera as-surée par un technicien vétérinaire sous la surveillance du directeur desranches. Le ranch produira une espèce croisée de taureaux sahiwal mis bas

1/ Lorsque la charge globale d'un ranch est excessive et que le troupeaune comprend ni bouvillons ou ni d'autre bétail permettant de procéder àun tri éliminatoire, la réduction du cheptel affectera chaque partici-pant en proportion de son droit de pâturage; cependant, aucun partici-pant ne sera obligé de réduire son troupeau tant qu'il ne dispose pasdes six unités animales auxquelles stapplique le droit de pâture.

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par des vaches anikolé; il les vendra au prix coiltant aux éleveurs des ranchescollectifs. Le troupeau reproducteur de base ankolé sera acheté au ranchnational de sélection de Songat et les taureaux de souche sahiwal seront im-portés du Kenya. Les principaux investissements nécessaires à ltétablisse-ment de ce ranch portent sur les routes et les cldtures, ltalimentation eneau, la construction des installations d'immersion du bétail et installationsconnexes et les logements pour le personnel; ces travaux seront effectués lapremière année du projet. En outre, deux taureaux sahiwal et 50 vaches an-kolé seront achetés au cours de chacune des deux premières années. On trou-vera plus de détails sur ce point à l'Annexe 5.Lutte contre la mouche tsé-tsé (Annexe 1)

3.17 Environ 12.000 ha de terres comprises dans la zone du projet sontsituées dans une région infestée par la mouche tsé-tsé de l'espèce GlossinaMorsitans. La mouche tsé-tsé, vecteur de la trypanosomiase, devra être ex-terminée pour obtenir une producticn animale valable dans la zone du projet.La première étape sera labattage des arbres et le débroussaillement desterres situées le long des rives du fleuve Kakitumba sur une bande de pro-tection de trois kilomètres de large à travers la zone infestée. Dans lereste de la zone infestée, il faudra procéder à la pulvérisation des acaciasqui est le principal habitat de la mouche tsé-tsé au moyen de pulvérisationsà partir du sol et d'un insecticide approprié. Le programme d'exterminationsera exécuté par le personnel du projet sous la direction technique de l'ISARqui a déjà mené avec succès des opérations semblables dans dtautres partiesdu Rwanda. LOVAPAM et l'ISAR passeront à cet effet un contrat convenant à11IDA, conformément aux assurances obtenues au cours des négociations. Ceprogramme exigera l'achat d'un tracteur, d'une remorque, d'une pompe à eau,de carburant et d'insecticides (les pulvérisateurs à dos et à moteur serontpr#tés par les pouvoirs publics) et le recrutement d'une main-dt oeuvre nonspécialisée pour le défrichage de la zone de protection. Pour ces travaux,comme pour toute la mise en place de l'infrastructure du projet, la prioritéde l'emploi sera donnée aux colons du Paysannat et aux éleveurs des ranches.

3.18 Une enquête réalisée en 1970 révèle que quelque 540.000 ha deterres au Rwanda sont infestés par la mouche tsé-tsé. L'extermination dece fléau, qui bénéficiera considérablement à la santé humaine et à la pro-duction animale, semble possible mais appelle une étude de justification;en conséquence, le projet comportera le financement de cette étude qui seraréalisée par 1'ISAR, à des conditions jugées satisfaisantes par 112DA. Desassurances ont été obtenues dans ce sens de la part des autorités rwandaisesau cours des négociations. Avant d'entreprendre une campagne d'extermina-tion, on devra procéder à un levé aérophotogrammétrique que le programmed'aide bilatérale belge serait prêt à financer pour l'ensemble du pays, dèsque le Gouvernement rwandais aura choisi les zones d'application priori-taires. L' IDA ne fournira pas les fonds nécessaires à la réa7isation del'étude de justification du programme d'extermination de la mouche tsé-tséavant d'avoir reçu l'assurance que les dispositions nécessaires ont étéprises en vue de la réalisation de levés aérophotogrammétriques de la régioninfestée. Des assurances ont été données par les autorités rwandaises (àcet effet) au cours des négociations.

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D. Devis du projet

3.19 Le coût du projet est estimé à 4,3 millions de dollars. Comptetenu des fluctuations des prix intervenues depuis 11évaluation, les dépensesd'investissements et d'exploitation ont été relevées de 10 % et les prix devente du bétail de 15 %. En ce qui concerne les cours des récoltes, ceuxqui avaient été utilisés lors de l'estimation ont été conservés. Une provi-sion pour imprévus de 10 % a été ajoutée pour toute augmentation éventuelledes prix. Il nla pas été prévu de provision pour dépassement des quantitéscar les investissements sont pour la plupart liés à des services techniques,peu susceptibles de varier quantitativement, ou au nombre de parcelles etde ranches collectifs dont les changements nteffectueront pas les projectionsdu projet. Les investissements par catégories principales et les montantsestimés en devises sont indiqués dans les Annexes 3, 4, 5 et 6 et résumésdans le tableau suivant.

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FR (millions) % du coitMonnaie Monnaie total du

Catégorie nationale Devises Total nationale Devises Total projet % de devises

ImmobilisationsPaysannat 3,1 8,2 42,3 1o 100 510 12 19Zones des ranches 41,3 16,7 58,0 500 200 700 16 29Ranch de sélection 2 1 3 26 17 6

Total partiel 77,7 2103,9 317 23 29

Extermination de lamouche tsé-tsa) Zone du projet 13,1 2,1 15,2 157 26 183 14b) Etudes 2 0 4 7 24 65 89 2

Total partiel 1 , 7,5 22,6 1 91 272 33

Dépenses d'exploitationinitiales I

Paysannat 3,0 3,9 6,9 36 47 83 2 57\ Zone de ranches 10,5 25,0 35,5 125 302 427 il 70

Ranch de sélection 0,5 0,8 1,3 6 10 16 - 62Siège OVAPAM 9.8 19 6 29, 118 237 55 8 67

Total partiel 23,6 4, 73,1 ~59i 219 11

PersonnelEtranger 3,0 66,0 69,0 36 796 832 19 95Rwandais 2802 - 28,2 -8 -

Total partiel 31,2 97,2 79- 1172 27 8

Siège 18,4 12,5 30,9 222 150 J72 40

Coût du projet 166,2 161,5 327,7 2000 1950 3950 92 49

Imprévus 14,5 14,0 28,5 200 150 42COUT TOTAL 180,7 175,5 3562 2200 2100 _s300 109

Non compris les rémunérations de la main-d'oeuvre

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E. Financement envisagé

3.20 Le financement des coûts du projet sera assuré de la façon suivante:

Catégorie IDA Pouvoirs publics Eleveurs Total---------------- (en milliers de $EUT-------------------

Immobilisations 1.320 50 - 1.370

Exterminationde la mouche tsé-tsé:a) Zone du projet 190 10 200b) Etudes 90 5 - 95

Dépenses d'exploitationinitiales 620 65 240 925

Siège des servicesadministratifs 380 30 -1

Personnel:a) Etranger 860 60 920b) Rwandais 340 40 - 380

Coût total 3.800 M 240 4.30088% ~~6~| ~~-6~7 100 1%

3.21 Le crédit de l'IDA,d'un montant de 3,8 millions de dollars, serviraà financer le coût en devises et environ 77 % des autres coûts équivalant à1,7 million des dépenses en monnaie nationale. La contribution financièredu Rwanda sera d'environ 260.000 dollars, soit 6 % du coût total du projet,y compris un montant équivalant à 80.000 dollars de droits d'importation. Surcette contribution, environ 100.000 dollars seront affectés en numéraires aufinancement initial du projet; le dépôt d'un montant correspondant au comptedu projet constituera une condition préalable à l'entrée en vigueur du crédit.En outre, les autorités rwandaises accorderont à l'OVAPAM des facilités de décou-vert pour financer ses besoins saisonniers de fonds de roulement à des conditionsanalogues à celles dont bénéficient les organismes publics; au cours des négocia-tions, les pouvoirs publics ont donné l'assurance de leur contribution financière.Une partie des autres dépenses, soit environ 240.000 dollars de fournitures pourles services vétérinaires, sera couverte par une redevance de 265 francs rwandaispar tête de bétail que les éleveurs intéressés verseront à la Direction du projet(par.3.13).

3.22 Les fonds provenant du crédit de l'IDA et la contribution des pouvoirspublics seront mis à la disposition de l'OVAPAM sous deux formes: a) un prêtsubsidiaire d'un montant de 2,7 millions de dollars, et b) le détachement, sansfrais pour l'OVAPAM,d'un personnel étranger et rwandais dont le coût est estimérespectivement à 920.000 et 370.000 dollars, durant la période quinquennale d'amé-nagement. Le prêt subsidiaire servira à financer toutes les dépenses estimées dedéveloppement, à l'exception du personnel du projet et des services vétérinaires (par.3.21). Ce prêt, qui ne portera pas intérêt, sera remboursable en 35 ans, y compris

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un différé d'amortissement de cinq ans. L'OVAPAM recouvrera le montant de ceprêt et se défraiera des dépenses courantes, autres que les rémunérations dupersonnel - qui sera détaché en permanence par les pouvoirs publics - par leprélèvement de redevances d'installation et de pâturage. Les cultivateurs etles éleveurs verseront 1.200 francs par an pour l'usufruit d'une parcelle etdes installations annexes; les éleveurs paieront en outre une redevance depâturage de 450 francs par unité animale. Le versement des redevances d'ins-tallation et de pâturage commencera au bout de trois ou quatre ans. Durant cettepériode, les cultivateurs et les éleveurs paieront un droit nominal de 200 francspar an pour s'accoutumer au versement de telles redevances. Ce droit nominalsera porté au crédit de leurs comptes respectifs à l'OVAPAM à titre de réservesur le paiement ultérieur des redevances intégrales. Les droits d'installationet de pâturage représenteront 12 % et 38 % des revenusdes cultivateurs et deséleveurs respectivement; ces revenus devraient être de l'ordre de 120 et 240dollars respectivement au bout d'environ cinq ans de participation au projet. Les rede-vances indiquées représentent la contribution maximale des intéressés. Lesconditions avantageuses du prêt subsidiaire ont été déterminées compte tenu despossibilités limitées des bénéficiaires à verser des droits d'installation etde pâturage. Si le prêt subsidiaire était consenti à des conditions plus rigou-reuses, ou bien les droits seraient plus élevés - ce qui grèverait trop le budgetdes bénéficiaires et pourrait les inciter à ne pas payer les redevances dues -ou bien l'OVAPAM se trouverait dans l'impossibilité de faire face à ses obligationsfinancières et de conserver des liquidités suffisantes. Au cours des négociations,des assurances ont été données par les autorités rwandaises quant à la modicitédes droits d'installation et de pâturage. Il a été convenu,en outre, que lespouvoirs publics verseraient des fonds à l'OVAPAM dès qu'il en aura besoin pourfaire face à ses dépenses, chaque fois qu'il manquera de fonds à la suite du non-versement des redevances ou en cas de force majeure. L'Annexe 7 contient des projec-tionO des flux de liquidité de l'OVAPAM.

F. Organisation et gestion

Direction du projet

3.23 Le projet sera exécuté par l'Office de valorisation pastorale et agricoledu Mutara (OVAPAM) auquel sera rétrocédé le prêt. L'adoption par le gouvernementd'une loi acceptable par l'IDA portant création de l'OVAPAM est la conditionpréalable à l'entrée en vigueur du crédit. Cette loi devra déterminer de façonprécise l'emplacement choisi pour la réalisation du projet, lequel s'étendra surune superficie totale d'environ 45.000 ha (voir Carte 2).

3.24 Fonctions. Entre autres attributions, l'OVAPAM devra: a) préparerla zone du projet pour y recevoir les agriculteurs et les éleveurs et mettre enplace l'infrastructure; b) participer au choix des colons et,au nom des pouvoirspublics, passer des contrats avec eux (par. 3.08 et 3.15); c) surveiller l'exé-cution des contrats passés avec les participants et leur fournir des servicesd'assistance technique; d) entretenir et veiller à ce que soit maintenue en bonétat l'infrastructure du projet; e) assurer des services de commercialisation(par. 4.04 et 4.07); et f) encaisser les redevances d'installation et les droitsde pâturage. En outre, l'OVAPAM devra tenir des dossiers qui permttent de suivrel'évolution du projet par rapport aux projections établies dans le rapport d'évaluation.

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En particulier, l'Office devra consigner des données détaillées sur les rancheset parcelles échantillons et notamment les rendements et la quantité et lavaleur de la production écoulée.

3.25 Structure. L'OVAPAM sera composé des divisions suivantes:a) les services généraux, chargés des premiers travaux d'aménagement, desquestions administratives et du programme d'extermination de la mouche tsé-tsé; b) le paysannat; c) les ranches, division chargée de la réalisationdu sous-projet de ranch et du sous-projet de la station de sélection destaureaux; et d) la commercialisation. L'Annexe 6 contient l'organigrammede l'OVAPAM et les projections de cof.t de la Division des services généraux.

3.26 Conseil d'administration. Le Conseil d'administration de l'OVAPAsera composé de représentants des organismes suivants: ministères responsablesde l'agriculture et de l'élevage (Président), des finances et du commerce,de la planification des affaires sociales, et représentants de la BNR. Ledirecteur du projet et' deux représentants des bénéficiaires en seront égalementmembres. Ce Conseil sera chargé d'élaborer les politiques de l'OVAPAM et decontr8ler leur mise en oeuvre. Le Conseil approuvera, notamment avant la finde chaque exercice, les plans et budgets relatifs à l'exercice suivant. Desassurances ont été obtenues à ce sujet au cours des négociations.

3.27 Direction. Le directeur du projet sera le principal cadre supérieurde l'OVAPAM et la division du sous-projet de paysannat sera placée directementsous son autorité. On choisira pour ce poste un spécjiListe d'une disciplineagricole, ayant une grande expérience des projets de développement agricolede grande envergure dans des zones présentant des caractéristiques écologiquescomparables à celles de la zone du projet. Il sera assisté par un directeurdes ranches, un sous-directeur du paysannat, un responsable de la commercialisationet, au cours des trois premières années du projet, par un administrateur enchef de l'aménagement. Le responsable de la commercialisation sera chargéd'organiser la vente des arachides, du café et du bétail produits dans le cadredu projet. L'administrateur en chef de l'aménagement sera responsable de tousles travaux d'aménagement de la zone. Il constituera, formera et dirigera deséquipes de construction, élaborera les contrats et en contr6lera l'exécutionau fur et à mesure des besoins. Le personnel d'encadrement du projet comprendraen outre un chef comptable et un chef mécanicien. Le premier sera chargé detenir la comptabilité du projet et d'assurer la formation du personnel debureau et des comptables (par. 3.37), le second, d'installer et d'entretenirl'atelier ainsi que le réseau d'électrification et le reste de l'équipementet de l'outillage, et d'assurer la formation de mécaniciens et de conducteursde tracteurs et de véhicules. Les taches et responsabilités des cadres sontdétaillées à l'Annexe 8.

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3.2à Division des ranches. Le directeur de cette division seraassisté de quatre vétérinaires et 6 vétérinaires assistants. On choisirapour ce poste un expert en agriculture et en élevage possédant une expé-rience de la production bovine, acquise de préférence dans des régionsprésentant des conditions écologiques comparables à celles de la zone duProjet. Trois centres vétérinaires seront répartis sur la superficieconsacrée aux ranches collectifs; le personnel de chacun de ces centressera composé d'un vétérinaire et de deux vétérinaires assistants qui dispen-seront des soins vétérinaires, assureront des services de vulgarisation aujour le jour et tiendront un registre du nombre de têtes de bétail du rende-ment et de la santé des troupeaux. Le quatrième vétérinaire sera chargéde la station de sélection des taureaux reproducteurs.

3.29 Division du paysannat. Le sous-directeur de la division serachargé de surveiller les tâches de vulgarisation qui seront confiées àtrois agronomes chacun responsable d'une section de paysannat qui seronteux-mêmes assistés par 13 agents de vulgarisation y compris un vétérinaireassistant. Le sous-directeur devra être un spécialiste en agronomie etavoir l'expérience du fonctionnement des paysannats.

3.30 Recrutement du personnel. L'expérience assez longue du Rwandaen matière de paysannats permet de penser qu'il sera possible de recrutarsur place un sous-directeur du paysannat remplissant les conditions voulues.Les autorités locales ont convenu qu'étant donné la pénurie de cadres qua-lifiés et expérimentés pour les postes administratifs et techniques, ilfaudra recruter à l'étranger le directeur du Projet, le directeur desranches, le responsable de la commercialisation, l'administrateur en chefde l'aménagement, le chef comptable et le chef mécanicien (par. 3.35).Le personnel étranger sera recruté pour une durée de cinq ans, à l'exceptionde l'administrateur en chef de l'aménagement et du chef comptable, quiauront des contrats de trois ans. Ce personnel étranger sera engagé parl'Etat et détaché sans frais auprès de l'OVOAPM (par. 3.22). Chacun devraformer l'homologue rwandais qui lui succédera. Au cours des négociations,les autorités rwandaises ont donné l'assurance que les qualifications etattributions du personnel d'encadrement ainsi que les contrats d'emploiseront soumis à l'accord de l'IDA. En outre, le recrutement du directeurdu Projet et de l'administrateur en chef de l'aménagement constitueraune condition préalable à l'entrée en vigueur du crédit. Il a été convenuque les autres experts entreraient en fonctions dans les trois mois suivantla date d'entrée en vigueur du crédit.

3.31 Le personnel rwandais permanent sera également détaché sans fraispar les pouvoirs publics auprès de l'OVAIPAM (par. 3.22). De plus, leMinistère de l'agriculture a) détachera temporairement des équipes d'arpenteursqui seront chargées d'établir les plans et les tracés du paysannat et desranches collectifs; et b) s'assurera que ses services vétérinaires effectuentdes inspections régulières dans la zone du projet pour établir et surveillerles services vétérinaires courants, et fournissent des vétérinaires qualifiés

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à l'occasion des campagnes spéciales ayant trait à la santé et à la fécon-

dité animales. Au cours des négociations, l'IDA a obtenu l'assurance quele Ministère de l'agriculture prêtera à lfOVAPAM des techniciens rwandais,notamment des êouipes d'arpenteurs, dont le nombre et les qualifications

seront déterminés en accord avec le directeur du projet, et qu'il fournira

toute l'aide nécessaire au Projet sur le plan vétérinaire.

Sélection et échelonnement de la participation des bénéficiaires

3.32 Le choix des bénéficiaires sera laissé à un comité, présidé par le

Préfet de Byumba et composé du bourgmestre intéressé, du'directeur du Projetou de son représentant, d'un agronome de la Section du paysannat, d'unagronome et d'un vétérinaire de la préfecture de Byumba et,selon le cas.,dusous-directeur du paysannat ou du directeur des ranches. Les bénéficiairesseront choisis, selon la coutume rwandaise, parmi les habitants de la régionqui ne possèdent pas de terre et qui jouissent d'une bonne santé et d'unebonne réputation. Des dispositions de ce genre ont déjà été appliquées avecsuccès dans le cas d'autres paysannats. La préférence sera donnée auxagriculteurs et aux éleveurs déjà dans la zone du Projet, au moment del'attribution des parcelles. Les éleveurs seront installés dans la zonedes ranches, quelle que soit la taille de leur troupeau. En ce qui concernele sous-rrojet d'élevage, on encouragera le groupement volontaire sans faireobstacle au groupement ethnique; toutefois,l'OVAPÀM aura le droit de modifierla constitution des groupes afin d'assurer une utilisation équilibrée desressources. Au cours des négociations, des assurances ont été obtenuesconcernant les critères de sélection des bénéficiaires. La participationde ces derniers sera échelonnée comme suit: a) pour les agriculteurs dupaysannat, 1.000 par an durant les 3 premières années et 1.250 durant laquatrième année; b) pour les éleveurs des ranches, 120 durant la premièreannée, 360 la deuxième année et ensuite 480 par an durant les 2 annéessuivantes.

G. Passation des marchés

3.33 Les marchés de travaux et de fournitures d'une valeur inférieureà 2.000 dollars seront passés directement avec des fournisseurs locaux surl'autorisation du directeur du Projet. Ils porteront sur des transactionseffectuées au jour le jour et sur des catégories de travaux et de marchan-dises qu'il serait difficile de grouper et incommode, du point de vueadministratif, de proposer à la concurrence. Etant donné que pour desmarchés de montants inférieurs à 20.000 dollars il est difficile de stimulerla concurrence internationale. Les marchés entre 2.000 et 20.000 dollarsseront passés auprès de fournisseurs locaux représentant divers exportateursconcurrents; les marchés de plus de 20.000 dollars seront passés aprèsappel à la concurrence internationale. Les biens d'une valeur estimativede 170.000 dollars pourront faire l'objet d'appels à la concurrence inter-nationale conformément aux directives du Groupe de la Banoue. T'achat des

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taureaux sahiwal destinés à la station de sélection (par. 3.16) seraeffectué de gré à gré. L'évaluation des offres sera faite sur la basedes prix c.a.f.. En conséquence, aucune marge de préférence ne seraaccordée pour les importations en provenance des pays de la CEE qui,autrement, bénéficient d'une remise de droits de douane de 15 % parrapport aux biens provenant d'autres pays.

3.34 La plupart des travaux de génie civil tels que les chemins deterre, les ponts en bois, les logements, etc. se prêtent aux méthodesà prédominance de main-d'oeuvre et seront répartis sur une période assezlongue en harmonie avec le rythme effectif de peuplement. Les méthodes etle rythme de construction ne seront pas de nature à intéresser des entre-preneurs internationaux ou locaux. En outre, l'utilisation de main-d'oeuvre,particulièrement de main-d'oeuvre locale, pour la mise en place de l'infra-structure du Projet, est souhaitable car elle assurera des revenus auxcolons jusqu'au moment où ils pourront vivre de leur production. Parconséquent, l'infrastructure du Projet sera réalisée en régie, avec desméthodes à prédominance de main-d'oeuvreen recourant de préférence auxcolons du Projet qui seront placés sous la direction de l'administrateuren chef de l'aménagement de l'OVAPAM (par. 3.27).

3.35 Le recrutement du personnel étranger se fera par l'intermédiaired'une société internationale de gestion de projets. Un certain nombre desociétés de cette nature,représentant divers pays membres de l'IDA, gèrentdéjà des projets de développement agricole au Rwanda. La société serachoisie selon les directives contenues dans la brochure intitulée "Utili-sation des conseillers et des sociétés d'engineering par la Banque Mondialeet par ses emprunteurs". L'appel d'offres spécifiera que les entreprisesintéressées devront présenter un plan de formation en cours d'emploi dupersonnel local ainsi qu'un calendrier prévoyant le transfert progressifdes fonctions dirigeantes. Au cours des négociations,1 'IDA a reçu l'assu-rance que la passation des marchés suivrait les méthodes préconisées dansle présent chapitre.

H. Décaissements

3.36 Le crédit de l'IDA servira à financer les dépenses suivantes:

a) 100 % des dépenses en devises et 95 5 des dépenses en monnaienationale pour:

i) l'infrastructure et le matériel;

ii) le siège des services administratifs;

iii) l'extermination de la mouche tsé-tsé, à l'exceptiondu coût des services d'un consultant étranger;

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b) 100 % des dépenses en devises et 90 % des dépenses en monnaielocale pour le personnel étranger et le consultant étrangerchargé des études relatives à l'extermination de la mouchetsé-tsé; et

c) 90 % des dépenses totales afférentes au personnel local et auxdépenses d'exploitation initiales, déduction faite des redevancesdes éleveurs.

L'IDA réglera directement les fournisseurs étrangers pour les biens et servicesacquis après appel à la concurrence internationale; pour les autres cofts,elle versera les fonds directement au compte du Projet. Au cours des négo-ciations, l'IDA a obtenu l'assurance que le Gouvernement rwandais exempterale personnel étranger de l'OVAPAM de l'impôt sur le revenu. Le Gouvernementrwandais soumettra, ou fera soumettre,à lIDA la copie des factures defournisseurs et tous autres documents utiles attestés par'le directeur duProjet. On trouvera à l'Annexe 9 le calendrier prévu pour les décaissements.

I. Comptabilité et vérification des comptes

3.37 Le Gouvernement rwandais tiendra ou fera en sorte que soient tenusdes comptes distincts pour le crédit et pour le prêt subsidiaire. L'OVAPAMtiendra une comptabilité commerciale, c'est-à-dire en partie double. Uncomptable étranger expérimenté sera engagé pour établir et appliquer àlOVAPAM un système de comptabilité approprié et pour assurer la formationde comptables et de personnel de bureau rwandais (par. 3.30). Il est prévude faire appel à ses services à temps complet pendant les trois premièresannées et à temps partiel pendant deux autres années. La copie des comptesvérifiés de l'OVAPAM, du crédit et du prêt subsidiaire sera soumise à l'IDAau plus tard six mois après la fin de chaque exercice budgétaire rwandais.Aucune société internationale de vérification des comptes n'exerce au Rwandamais un certain nombre d'entre elles ont des bureaux dans des pays voisins.La vérification des comptes et du crédit sera effectuée par des contrôleursofficiels désignés par le Gouvernement rwandais, selon les méthodes envisagées.La vérification des comptes de l'OVAPAM sera effectuée par des vérifinateursindépendants agréés par l'IDA. Au cours des négociations, l'IDA a obtenul'assurance que le crédit de l'IDA, le prêt subsidiaire et les comptes del'OVAPAM seront vérifiés selon des méthodes jugées satisfaisantes parl'IDA.

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IV. MARCHES, PRIX, AVANTAGES ET SOURCE DE REVENU FOUR LES PRODUCTEURS

A. Marchés et prix

h.01 Bétail. La production animale dans le cadre du Projet atteindra,à pleine capacité, environ 800 tonnes de poids de carcasse de boeuf, soitenviron 550 tonnes de plus qu'avant l'aménagement. En outre, le croit desgéniteurs sera de 800 têtes. Deux marchés peuvent assurer l'écoulement dela production: a) le marché intérieur normal, et b) le marché d'exporta-tior de bétail sur pied vers la province du Kivu (République du Zafre).

h.02 La majeure partie du bétail de boucherie du Rwanda est venduepour la consommation locale, sans distinction de qualité. Les bouchers oules intermédiaires achètent directement le bétail aux éleveurs à des prixvariant entre 17 et 28 francs le kilo de poids vif (0,20 à 0,30 dollar)selon l'age, le poids, le lieu et la saison. Les animaux sont abattus dansdes conditions rudimentaires et la viande, ainsi que les abats comestibles,est vendue en vrac sans distinction de catégories ou de morceaux. Sur ce marchésont vendues environ 10.000 tonnes de viande par an et, sur la base d'unaccroissement démographique de 3 % par an (paragraphe 2.01), d'ici à 1978,il faudra un approvisionnement supplémentaire d'environ 1.500 tonnes. Lesbêtes de réforme seront vendues sur le marché intérieur, qui peut aisémentles absorber cer, à court terme, le Projet constituera la seule source impor-tante d'approvisionnement supplémentaire du Rwanda.

4.03 Des débouchés importants stouvrent au bétail rwandais dans laprovince du Kivu (3,7 millions d'habitants en 1969) et à Bukavu (230.000habitants) en passant par Cyangugu-Bukavu. On estime que 60 % du bétailinspecté abattu pour ltapprovisionnement de la province (environ 3.500têtes en 1969) provient du Rwanda. Pratiquement la totalité de ce bétailpasse la frontière clandestinement, échappant ainsi à l'imposition dansles deux pays. Les possibilités d'expansion des débouchés sont importantespour le bétail rwandais, car le cheptel du Kivu (180.000 têtes) est insuf-fisant pour la population de la province. Les cours du bétail rwandais àBukavu varient entre 28 et 32 francs le kilo de poids vif. Les frais decommercialisation, y compris le transport de Nyagataré à Cyangugu et lesdroits d'exportation (600 francs par tête), sont estimés à environ 3 cu4 francs le kilo de poids vif. Les bouvillons de première qualité obtenusdans le cadre du Projet et commercialisés directement à la frontière pour-raient être vendus environ 25 francs le kilo de poids vif dans la zone duProjet. Ce débouché sera le plus important dans l'immédiat; en outre, lesabattoirs dont on envisage l'installation à Kigali ouvriront probablementd'autres marchés d'exportation à lavenir 2/. Pour faciliter l'acheminementdu bétail sur pied jusqullà la frontière du Zafre, il faudrait aménager troisparcs d'accueil judicieusement situés (paragraphe 3.10). Au cours desnégociations, les autorités rwandaises ont donné l'assurance qu'avant lafin de la deuxième année du Projet, le gouvernement mettra à la disposition

lf Tout en étant importante au plan des exportations rwandaises, la quan-tité supplémentaire de boeuf que le Projet permettra d'exportar serainsignifiante (moins de 0,02 % de viande de boeuf et de veau) au plandu marché mondial.

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de l'OVAPAM trois parcelles de terrain de 20 ha environ chacune dont l'em-placement sera choisi avec l'accord du Directeur du projet.

4.04 L'OVAPAM assurera pour le compte des éleveurs la vente de latotalité du bétail produit dans le cadre du Projet. Le contrat pertinentcontiendra une clause spéciale à ce sujet (paragraphe 3.15). Le fondsde roulement comprendra une provision de 50.000 dollars qui permettra deconsentir des avances en numéraire aux éleveurs livrant leur bétail pourla commercialisation en attendant le règlement final de la vente; lesdroits dtinstallation et de piturage seront défalqués du produit.

4.05 Cultures marchandes. La consommation d'huile de table au Rwandaest de l'ordre de 3.000 à h.000 tonnes. Jusqu'à récemment, elle était im-portée en totalité du ZaIre (huile de palme) et de l'Ouganda (huile de coton).Une huilerie privée en fonctionnement à Kigali offre des débouchés intéres-sants aux producteurs d'arachides du Rwanda. La production duarachidesn'approvisionne pour l'instant qu'entre 10 et 20 % du marché; elle estvendue au cours officiel de 13 francs le kilo. Le supplément de productionqui résultera du Projet remplacera environ 600 tonnes d'importation, ce quireprésente une quantité négligeable au plan des exportations mondialesannuelles, qui sont de l'ordre de 900.000 tonnes.

h.06 La production de café dans le cadre du Projet sera limitée à unpetit nombre de zones offrant des microclimats propices à lintérieur dela région du Projet. Le contingent du Rwanda pour l'exercice 1971/72 dansle cadre de l'Accord international sur le café est de 12.900 tonnes. Lesupplément de production de 175 tonnes attendu pour 1982 correspondraapproximativement à 1 % du contingent actuel. Cette production supplémen-taire sera inférieure à l'accroissement prévu des exportations de café duRwanda, qui tient compte du contingent imposé dans le cadre de l'Accord etdes exportations hors contingent. Les transformateurs et les exportateursde café achètent le café en parche aux producteurs par l'entremise d'inter-médiaires qui paient le café en vrac 35 francs le kilo, prix minimal établipar I'OCIR.

h.07 L'OVAPAM assurera, pour le compte des colons, la commercialisa-tion des arachides et du café produits dans le cadre du Projet* L'accordétablissant le droit d'usufruit comportera une disposition spéciale à ceteffet. L'OVAPAM aura recours aux possibilités de découvert mises à sadisposition pour consentir des avances aux colons en attendant le règle-ment final de la vente sur le montant de laquelle seront prélevés lesdroits d'installation.

B. Avantages pour les producteurs, répartition du revenu et emploi

4.08 A pleine capacité d9exploitation, ce qui devrait se produire auxenvirons de la cinquième année, les éleveurs et les agriculteurs devraientréaliser un revenu monétaire annuel de respectivement, 20.000 francs (2h0dollars) et 1o.ooo francs (120 dollars), déduction faite des impositions etredevances dginstallation, ce qui représentera un accroissement de 4 à 12fois par rapport à leurs revenus monétaires initiaux compte non tenu des

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avantaees en nature représentant environ 15.000 francs (180 dollars) par an

(Annexe 1, Tableau 5). Le revenu par habitant des participants au Projet

sera porté au niveau de liactuel PNB par habitant (environ 60 dollars). L'ac-

croissement du revenu des participants varierait entre 6 et 11 % par an,contre un accroissement du PNB par habitant de 1,5 %. Le Projet aura ainsi

*oour effet d'améliorer la répartition du revenu en faveur des participants.

Cependant, la perspective d'un accroissement du revenu ne constitue pas la

seule, ni nécessairement la principale, raison de participation au Projet.

Les cultivateurs et les éleveurs sont actuellement installés dans le cadre

du Projet sans droit officiel. Les éleveurs se rendent compte de la détériora-

tion progressive des pâturages naturels par le surpâturage et l'élargissement des

cultures et ils savent que le Mutara est l'une des rares zones de pâturage encore

inoccupées au Rwanda. Tant les cultivateurs que les éleveurs apprécieront la sts&-

bilité d'occupation que leur offre le Projet. Ils jouiront, dans la zone du Projet,

d'une qualité de la vie elle aussi supérieure, grâce à lfamélioration du logement et

des routes, de l'approvisionnement en eau, des services de santé et d'enseignement.

h.09 Emploi. Le projet entrainera la création dlemplois équivalant

à 10.000 hommes-année, ce qui triplera la main-d'oeuvre employée dans la

zone du projet. La demande de main-dioeuvre supplémentaire résulte de la

mise en valeur des terres, de l'intensification de la production et de

l'utilisation de méthodes à prédominance de main-d8oeuvre. Cette situa-

tion se traduira par une diminution du sous-emploi parmi les colons déjàinstallés et les migrants venus des plateaux. De plus, l'aménagement de

l'infrastructure du projet, pour lequel on recourra à des méthodes à pré-

dominance de main-dtoeuvre, nécessitera environ 1.,00 hommes-année durant

les cinq années d'aménagement.

V. AVANTAGES ET JUSTIFICATION ECONOMIQUES

5.01 Le tableau suivant présente un résumé des principaux avantages

liés au projet:

Unité Avant A pleine Quantité

Rubrique (par an) aménagement capacité % 1/

Viande de boeuf tonnes 250 800 220

Animaux dereproduction têtes 330 1.110 230

Arachides tonnes - 1.430 -Café millions FR - - -

Production brute millions FR 90 170 90Ventes brutes millions FR 18 90 400

lf Par rapport à la production avant aménagement.

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L'accroiimment de la production de viande de boeuf et dtarachides modi-fiera de iaçon notable la production nationale. L'accroissement de laproduction de boeuf dans le cadre du projet, y compris l'équivalent desanimaux de reproduction, représentera quelque 7 % de la production estimativenationale de boeuf mais la production de bouvillons exportables de bonnequalité constituera environ 25 % des exportations estimatives actuelles deboeuf, ce qui revêt une certaine importance en raison des possibilitésréduites d'exportation. La production d'arachides équivaudra à environ20 % des importations actuelles d'huile de table.

5.02 Le taux estimatif de rentabilité économique du projet serait de12,5 % (Annexe 10). De toute façon, le Rwanda retirera du projet de nom-breux avantages difficiles à quantifier, notamment, la conservation deressources rares et précieuses, qufil s'agisse des cultures, des pâturagesou des sites touristiques. Le peuplement de la zone du projet enrayera,du moins temporairement, l'invasion par les paysans du Parc national de laKagera, qui constitue un site touristique inexploité 2/ mais riche depossibilités. La productivité du cheptel du Mutara sera améliorée grâceà des croisements avec des taureaux de la station de sélection de géni-teurs et sera diffusée dans tout le cheptel national grâce à la vente desanimaux de reproduction excédentaires. Les cadres de gestion rwandaisdont on aura besoin pour poursuivre le développement agricole seront formésen cours d'emploi. Par ailleurs, ltinstitution de droits d'installationconstitue un précédent que les pouvoirs publics pourraient utilement étendrea d'autres projets analogues, ce qui constituerait une nouvelle source derevenus pour le développement économique du Rwanda. En outre, le projetpermettra de compléter les renseignements concernant ltamélioration de laproductivité de ltélevage sur les pâturages rwandais et financera une étudede justification d'une campagne d'extermination de la mouche tsé-tsé. Cedernier aspect peut se révéler très rentable par les répercussions qu'ilaura sur l'élevage et la santé humaine.

5.03 Grâce au projet, le montant des recettes fiscales devrait êtreporté de 3,5 millions de francs avant l'aménagement à l millions environ,grâce à la réduction de l'évasion fiscale et à l'accroissement des taxesà l'exportation. Il a été tenu compte de ces avantages fiscaux dans l'évalua-tion du taux de rentabilité économique (paragraphe 5.02).

5.04 Le projet comportera assurément un certain nombre de risques. Enpremier lieu, la production, les cours du marché et les coûts sont susceptiblesde fluctuations. La sensibilité du taux de rentabilité économique a étéévaluée en fonction dfune diminution de 0 % des cours du marché et d'unaccroissement égal des coûts (les coûts du projet comprennent déjà une pro-vision raisonnable pour imprévus). Dans les deux cas, le taux de rentabilitééconomique se trouverait ramené à 10,5 %. D'autre part, les pouvoirspublics risquent de ne pas être en mesure de recouvrer les droits d'in-stallation et de pâturage. Pour minimiser ce risque, 110VAPAM assurerala commercialisation de la production dans le cadre du projet et les rede-vances dues seront déduites du produit des ventes. En troisième lieuvient la sécheresse qui, dans la zone du projet, sévit en moyenne deux outrois fois par décennie. Les rendements de cultures utilisés pour le calcul

lf Moins de 1.000 touristes par an.

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des estimations du projet sont des moyennes à long terme tenant compte desécheresses occasionnelles. De tout façon, les colons bénéficieront dedifférés d'amortissement généreux pour le paiement des droits d'installa-tion et de pâturage, qui doivent leur permettre de consolider leur situationmême si la sécheresse les frappe durant les premières années. Enfin, ilse pourrait que les Rwandais ne puissent pas prendre la relève de l'adminis-tration du projet en temps voulu. A ce sujet, le Gouvernement rwandaiss'est engagé, au cours des négociations, à consulter lIDA avant l'expira-tion du mandat du personnel étranger.

VI. ACCORDS E' RECOMMANDATIONS

6.01 Au cours des négociations, le Gouvernement rwandais siest engagéprincipalement à:

a) s'assurer,que les contrats ci-après sont jugés satisfaisantspar l'IDA:

i) l'accord d'usufruit des parcelles entre les agriculteursou les éleveurs et le gouvernement (paragraphe 3.08 et3.15);

ii) l'accord d'association entre les membres des ranchescollectifs (paragraphe 3.15); et

iii) l'accord entre les membres des ranches collectifs et11OVAPAM (paragraphe 3.15);

b) faire en sorte que les colons et éleveurs participants versentà 1'OVAPAM un droit d'installation de 1.200 francs par an et que leséleveurs versent de plus un droit annuel de h50 francs parunité animale (paragraphe 3.22);

c) soumettre à l'approbation de l'IDA les qualifications, mandatset contrats d'engagement du Directeur du projet, du Directeur desranches, de l'Administrateur en chef du développement, duresponsable de la commercialisation, du chef comptable, du chefmécanicien et du sous-directeur du Paysannat (paragraphe 3.30);

d) faire vérifier les comptes de l'OVAPAM par une société interna-tionale jugée acceptable par l'IDA (paragraphe 3.37); et

e) examiner avec 1'IDA, avant l'expiration du mandat du personnelétranger, l'aptitude du personnel local à assumer la relèvedes postes d'encadrement (paragraphe 5.04).

6.02 Le crédit entrera en vigueur sous réserve que le Gouvernementrwandais ait:

a) effectué un versement initial de l'équivalent d'environ 100.000dollars au compte du projet (paragraphe 3.21);

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b) promulgué une législation, agréée par l'IDA, portant créationde 'OVAPAM et comportant, notamment, une description détailléedes terres dévolues au projet (paragraphe 3.23); et

c) engagé un Directeur du projet et un Administrateur en chef dudéveloppement dont les qualifications, le mandat et le contratd'engagement seront jugés satisfaisants par l'IDA (paragraphe3.30).

6.03 Compte tenu des assurances indiquées, le projet justifie l'octroipar 1IDA diun crédit de 3,8 millions de dollars.

24 septembre 1973

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ANNEXE 1Page 1

RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Caractéristiques techniques détaillées

A. Généralités

Situation actuelle dans la zone du Projet

1. La zone du Projet est située dans la savane du Mfutara, à l'ouest duParc national de la Kagera; elle a été occupée jusqu'au début des années 60par la tribu déchue des Tutsi, qui y faisait pattre ses troupeaux; actuelle-ment y vivent quelque 3.000 personnes qui n'ont aucun titre officiel d'occu-pation. Environ 1.500 d'entre elles possèdent environ 28.000 têtes de bétailqu'elles font pâturer dans la zone du projet et dans la réserve de chasseavoisinante. L'embouche n'est pas organisée, les rendements sont extrêmementfaibles et certains pâturages sont presque épuisés.

2. Les habitants actuels appartiennent à deux groupes ethniques: lesBanyawranda, agriculteurs sédentaires, et les Bahima, éleveurs nomades. LesBanyawranda vivent principalement dans le sud-ouest de la zone mais de nou-veaux arrivés ont commencé d'envahir la réserve de chasse; ils cultivent depetites parcelles éparpillées dont le rendement est faible. Le nombre desBahima est estimé à quelque 120 familles qui possèdent environ un tiers destroupeaux de la région. Ce sont de bons éleveurs, qui possèdent le meilleurbétail. Une étude de la région réalisée en 1968 sur la propriété du bétailfournit les renseignements suivants:

Dimension du Banyawranda Bahima Totaltroupeau Z de zde %de % de % de % de(Têtes) propriétaires bétail grrtlaires bétail propriétaires bétail

1-10 63,50 22,8 4,2 0,3 59,1 15,111-20 21,20 23,0 12,7 2,l 20,6 15,821-50 11,00 24,8 28,0 11,2 12,2 20,151-100 3,20 16,2 20,3 16,6 4,5 16,3101-150 0,90 8,0 13,6 20,2 1,8 12,2151-200 0,08 1,6 13,6 26,0 1,1 10,0201-250 0,04 1,0 1,7 4,1 0,2 2,1251-300 0,08 2,6 4,2 13,5 0,4 6,3301-350 - - 1,7 0,21 2,1100 100 100 100 100 100

Nombre d'éleveurs 1.490 118 1.608Têtes de bétail 19.990 10.438 30.428

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ANNEXE 1Page 2

3. Au Rwanda, l'élevage traditionnel n'obéit pas aux mêmes motivationsque celui des pays où la production animale est organisée à l'échelon indus-triel. Comme c'est souvent le cas en Afrique, le bétail constitue pour lepropriétaire rwandais à la fois un investissement et un signe extérieur derichesse et de prestique social. Comme les pâturages sont publics, les éle-veurs ne sont guère enclins à respecter une intensité de charge donnée enassurant l'entretien ou l'amélioration, ni à vendre leurs taureaux jeunes ouà mettre le bétail non productif à la réforme. Il en résulte que les pâtura-ges sont généralement surexploités et les troupeaux sous-alimentés. Une mau-vaise alimentation associée à une mauvaise santé animale ont pour cnséquencela médiocre productivité des troupeaux. Une étude réalisée en 1971 auprès de41 éleveurs vivant dans la zone du projet a révélé un taux de vêlage de 65 %,un taux de mortalité de 40 % pour les veaux et de 10 % pour les autres bêtes.D'a?rès d'autres statistiques disponibles, les paramètres de production sontdans certains cas encore plus médiocres.

4. Tous les habitants de la région savent qu'ils n'ont pas officielle-ment de droit d'occupation, ce qui devrait éviter les complications en cas deréinstallation dans des centres convenablement organisés.

5. Quelque 12.000 ha de la zone du Projet se trouvent dans la régioninfestée par la mouche tsé-tsé, qui s'étend depuis le sud.

Projet présenté par le gouvernement

6. La proposition dont l'IDA a été saisie comprend essentiellement:a) un sous-projet de colonisation sur le modèle éprouvé des paysannats; b) unranch collectif à gestion centralisée; et c) l'assainissement par drainage dequelque 4.000 ha de marécages situés le long des fleuves Kakitumba et Muvumba.Bien qu'entièrement d'accord avec les principes sur lesquels repose l'aména-gement de la zone du Projet, et notamment les méthodes de création et d'ex-ploitation du projet de paysannat, la mission d'évaluation n'a pu, à ce stade,recommander l'exécution des travaux d'asséchement des marécages; elle estime,en outre, qu'il serait nécessaire d'apporter des modifications au projet deranches.

7. Travaux de drainage proposés dans le projet. La proposition com-prend le drainage de 4.000 ha en partie inondés par les crues pendant la sai-son des pluies et en partie par des eaux de ruissellement qui ne trouvent pasd'écoulement. Ces marécages sont situés dans une région qui compte deux sai-sons des pluies et deux saisons sèches. Les sols sont constitués d'une terrenoire à coton(regur)qu'il faut drainer pendant la saison des pluies; ils de-viennent très durs pendant la saison sèche s'ils ne sont pas irrigués. L'expé-rience dans d'autres régions a montré que ces sols sont difficiles à cultiveret qu'il est nécessaire de les irriguer. Il n'est donc pas à conseiller d'es-sayer d'amender ces terres en se limitant au drainage. De plus, à ce stade,

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l'irrigation n'est pas recommandée étant donné l'absence de renseignementstechniques et commerciaux sur les cultures irriguées que pourraient produireces sols. D'après une estimation préliminaire, l'irrigation des marécages nese justifierait que pour des cultures de grande valeur pour lesquelles lesdébouchés au Rwanda sont des plus aléatoires.

8. Sous-projet de ranch collectif. Selon ce sous-projet, les éleveuràéchangeraient leur bétail contre des actions d'un ranch collectif. Le bétailserait gardé dans un ranch construit dans le cadre du projet et ayant un per-sonnel de spécialistes. Les éleveurs pourraient se réinstaller sur des par-celles situées à l'extérieur du ranch. Pendant la période d'aménagement(c'est-à-dire jusqu'à ce que la coopérative puisse distribuer des bénéfices),les éleveurs-percevraient un intérêt fixe sur leurs actions, de l'ordre durevenu que leur rapportait leur bétail avant leur adhésion à la coopérative.En temps voulu, ils auraient pu bénéficier d'avantages supplémentaires sousla forme de dividendes. Toutefois, d'après les projections financières, detels dividendes ne pourraient être versés que bien après la dixième année duprojet, à compter de son lancement, et encore faudrait-il que les cours dubétail soient supérieurs à ceux que la conjoncture permet de prévoir. Enrésumé, les principaux inconvénients du projet de ranch collectif sont lessuivants:

a) La proposition n'est pas financièrement viable, principalement àcause des besoins importants en main-d'oeuvre salariée et aussidu coût élevé que suppose le versement aux éleveurs de compensa-tions sous la forme d'intérêts annuels fixes sur la valeur dubétail remis au ranch;

b) Etant donné l'importance de l'entreprise et l'inexpérience deséleveurs en matière de gestion, il ne serait pas possible de con-fier sans risque le ranch à une coopérative de participants dansun délai raisonnable;

c) Les éleveurs qui auraient du renoncer à leurs droits de propriétésur leur bétail ne recevraient en échange qu'un titre de partici-pation et ne pourraient même pas participer à la gestion du ranchavant de longues années. Il est douteux que,dans ces conditions, ily ait un nombre suffisant de participants; et

d) Les éleveurs seraient privés du lait de leurs bêtes qu'ils consom-maient traditionnellement; dans un ranch de cette envergure, il neserait guère possible de traire suffisamment de vaches et de dis-tribuer le lait de manière à compenser cette perte.

9. La mission a examiné avec des spécialistes rwandais et des conseil-lers étrangers plusieurs solutions permettant la mise en valeur du potentiel

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d'élevage de la zone du projet et a conclu qu'il serait possible d'aménagerdes ranches collectifs 1/ (par. 24 et suivants).

B. Le Projet

10. Le Projet comprendra les éléments suivants: a) le sous-projet depaysannat; b) le sous-projet de ranches collectifs; c) la création et l'ex-ploitation d'une station de sélection de géniteurs (détails à l'Annexe 5);et d) l'extermination de la mouche tsé-tsé.

Sous-projet de paysannat

11. Généralités. Le Projet propose la mise en valeur des meilleuresterres arables par la création de petites parcelles pour la culture intensiveessentiellement de l'arachide comme culture de rapport et, dans certains cas,du café.

12. La méthode qui consiste à mettre en valeur des régions comptant uneforte proportion de terres arables a fait ses preuves au Rwanda depuis denombreuses années et les principes de planification, d'élaboration des plans,d'exécution et d'administration sont bien établis. Le pays compte déjà ungrand nombre de paysannats.

13. Définition. Un paysannat est un plan de peuplement agraire en vuede l'utilisation rationnelle des terres afin que le plus grand nombre de cul-tivateurs puisse améliorer ses revenus. Le plan est axé sur la mise en cul-ture de petites parcelles situées de part et d'autre de routes épousant lecontour des collines et traversant les principales régions cultivables.Quant aux zones incultivables - habituellement les pentes escarpées et lesommet des collines ou le fond humide des vallées - elles sont réservées auxpâturages communautaires, au reboisement, etc.

1/ La mission a également examiné la possibilité d'un plan de paturage surla base de parcelles individuelles. Comme 80 % des éleveurs de la régionne possèdent en moyenne que huit têtes de bétail (4 à 5 vaches de repro-duction), une proportion importante des parcelles serait de taille extrê-mement réduite et la protection des pâturages ne pourrait être assuréequ'en élevant des barrières d'un coût prohibitif ou en regroupant lestroupeaux, ce qui serait difficile à réaliser. En fait, selon les métho-des traditionnelles, les éleveurs regrouperaient leur bétail en troupeauxde dimension plus modeste. La séparation des troupeaux diminuerait lenombre des taureaux améliorés, et comme aucun service d'insémination ar-tificielle n'existe au Rwanda à l'heure actuelle, il serait trop onéreuxde les installer. Un autre obstacle tient à la présence des 20 % d'éle-veurs restants qui possèdent environ 68 % du cheptel total (21.000 têtes)et auraient besoin de ranches individuels dont la superficie irait de30 ha à plus de 300 ha, ce à quoi le Gouvernement rwandais s'opposeraitpour des raisons politiques.

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14. Comme les cartes hypsométriques détaillées sont rares, les autori-tés ont fait appel à des équipes d'arpentage chargées d'effectuer des levésgéodésiques au sol et qui, à partir du tracé de la route, établissent simul-tanément la carte du terrain et les plans d'avancement du projet. C'est laméthode qui sera suivie pour le projet; toutefois, en ce qui concerne lespâturages communautaires, ils seront aménagés en liaison avec un certain nom-bre de parcelles de culture pour former des ranches collectifs (par. 25).

15. La dimension des parcelles et la rotation des cultures figurant auTableau 1 sont déterminées, sur la base de l'une des deux principales culturesde rapport (par. 11) de manière à obtenir un programme réalisable par unefamille d'agriculteurs et à relever substantiellement le revenu monétaireannuel, net du service de la dette, par rapport à son niveau avant l'aménage-ment du projet.

16. Les rendements des cultures sont estimés sur la base des moyennesenregistrées dans le pays et ajustées pour tenir compte du potentiel estima-tif de la zone du projet. On trouvera ci-après un état comparatif avec lesmoyennes nationales et les moyennes obtenues par les autres paysannats:

Rendement prévu Rendements moyens Rendements moyens despour le projet nationaux paysannats existants

Café en parche 700 kg/ha 700 kg/ha 800 kg/haArachides 900 kg/ha 750 kg/ha 900 kg/haBananes 12 tonnes/ha 12 tonnes/ha 11 tonnes/haSorgho 1,6 tonne/ha 1,1 tonne/ha 1,1 tonne/haManioc 12 tonnes/ha 10 tonnes/ha 12 tonnes/haMals 1,2 tonne/ha 1,2 tonne/haHaricots 600 kg/ha 849 kg/ha 900 kg/ha

17. Semences améliorées. Au Rwanda, le Service des semences sélection-nées, fondé par le Gouvernement belge, identifie, sélectionne et multiplieles semences de variétés améliorées et en assure la distribution aux cultiva-teurs. La sélection initiale des semences est effectuée à la station deRubona, par l'Institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR); les semen-ces retenues sont ensuite stockées par l'un des 15 centres de sélection dessemences existant dans le pays ou par les cultivateurs. Les semences sélec-tionnées sont échangées à raison de un kilo contre 1,5 kg de semences commer-ciales produites par les cultivateurs. Il est également possible de lesacheter en quantité très limitée à un prix supérieur de un franc le kilo parrapport à celui pratiqué sur le marché local.

18. Comme il n'y a pas de centre de multiplication de semences dans larégion couverte par le Projet, on a prévu l'achat d'un stock initial de semen-ces sélectionnées qui pourra être distribué aux colons, ce qui assurera l'uti-lisation de variétés améliorées. Les semences seront stockées par les culti-vateurs.

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19. Plantules de café. Les plantules sont normalement vendues aux nou-veaux planteurs à raison de 1,50 à 2 francs rwandais la pièce selon la régionoù se trouve la pépinière. Comme il n'en existe pas dans la région où seraexécuté le Projet, il sera nécessaire d'en prévoir la création.

20. Commercialisation. L'organisme chargé de l'exécution du Projet,1'OVAPAM, vendra les principales cultures de rapport pour le compte des co-

lons.

21. Ressources en eau. D'après le paramètre de planification acceptéau Rwanda, aucune famille ne devrait se trouver à plus de 1,5 km d'un pointd'eau. Bien qu'aucune étude détaillée n'ait encore été effectuée dans lazone envisagée pour la création des paysannats, on estime qu'un tel aménage-ment reviendrait à 2.000 francs rwandais par famille. L'alimentation se fe-rait par gravité à partir de réservoirs alimentés par des sources égalementpar le principe de gravité; il ne devrait pas être nécessaire d'installer despompes et des moteurs.

22. Services techniques. Le directeur du paysannat sera un agronomerwandais expérimenté; il sera aidé par trois agronomes et 13 assistants dontun vétérinaire assistant; pour des raisons d'ordre pratique, trois sectionsseront établies.

23. Aménagements. Il s'agira principalement de la délimitation des par-celles, de la construction de routes, de la mise en place du réseau d'alimen-tation en eau par gravité, de la construction de logements et de la fourni-ture de véhicules pour le personnel et de la distribution initiale aux plan-teurs de caféiers de plants et de semences sélectionnés, d'instruments ara-toires et de matériaux de construction.

Sous-projet de ranches collectifs

24. Généralités. Dans cette zone, on créera de petits ranches regrou-pant des éleveurs dont le troupeau collectif sera proportionné aux aptitudesde gestion des participants.

25. Définition. Un ranch collectif comprendra un certain nombre de par-celles dont les participants auront l'usufruit d'occupation et de culture;chaque parcelle sera assortie d'un droit de pâturage inséparable en vertu du-quel le participant pourra faire pattre un nombre déterminé d'unités animales(par. 27) sur le pâturage communautaire adjacent. Les membres du ranch col-lectif resteront propriétaires de leur bétail et garderont le revenu qu'ilsen tireront, mais toutes les bîtes seront gérées comme un seul troupeau.

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26. Dimension du troupeau. Ci-dessous on trouvera la dimension optimaleque doit avoir un troupeau aux fins d'une gestion efficace:

65 vaches et deux taureaux Groupe No 146 veaux Groupe No 247 génisses et vaches de réforme )70 taureaux ) Groupe No 3

Un troupeau de cette importance peut être géré de manière efficace si on ledécompose, comme indiqué, en trois grands groupes. On prévoit deux taureauxpour un groupe de 65 vaches, pour parer aux risques de maladie ou de perted'un taureau et réduire les possibilités d'accouplements consanguins.

27. Charge globale. En ce qui concerne la charge globale, on a déter-miné qu'une unité animale (UA) correspond à un bovin sevré. Sur cette base,la charge globale de la zone des ranches s'établirait comme suit:

Pâturage de lère qualité - 13.900 ha à 0,75 ha/UA = 18.500 UAPâturage de 2ème qualité - 11.400 ha à 2,00 ha/UA = 5.700 UAPâturage de 3ème qualité - 4.200 ha à 3,00 ha/UA = 1.400 UAPâturage de qualité médiocre - 3.500 ha à 5,00 ha/UA = 700 UADébris, pierres, etc. - 1.700 ha à ha/UA = - UA34.700 ha 26.300 UA

Moyenne: 1,3 ha/UA=-

28. Les différentes qualités correspondent à la description suivante:

a) lère qualité - Pâturages situés essentiellement sur les pentes infé-rieures des montagnes où les espèces Theml.da triandra et Hyparrheniasont florissantes en sols arables profonds. Un essai de pâturagede ce type a été effectué.dans la zone du projet sur une période detrois ans (1957-1960), qui a fourni les renseignements suivants:

l/ Au stade de la révision du Projet, il a été estimé que la superficietotale des ranches collectifs serait ramenée à 31.000 ha. Toutefois,on a supposé que cette diminution se répercuterait proportionnelle-ment sur chacune des cinq catégories susmentionnées et sans modifierla charge proposée.

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1957-58 1958-59 1959-60E E E T E E T

Poids vif en kg/ha au début 270 276 399 293 261 386 308Poids vif en kg/ha à la fin 370 366 512 395 348 511 413Intensité de charge des pâtu-

rages, têtes de bétail/ha 1 0,96 1,44 0,96 0,96 1,44 0,96Gain en poids vif en kg/

tête de bétail 100 94 79 107 91 87 110Gain en poids vif en kg/ha 100 90 113 102 87 125 105

E m en enclosT = en troupeau

b) Pâturage de 2ème qualité - Bons pâturages situés sur les pentes desmontagnes où les espèces Themida triandra et Hyparrhenia poussentsur des sols peu profonds.

c) 3ème qualité - Memes caractéristiques que pour la 2ème qualité maissols plus pauvres.

d) Pâturages médiocres - Sommets des montagnes et zones latéritiquesoù pousse surtout l'espèce Loudetia simplex.

Les catégories et les superficies correspondent à celles qui figurent dansl'étude pédologique récemment exécutée pour la zone du projet. Il y a enoutre quelque 6.000 ha de régions marécageuses où l'on trouve communémentl'Imperata cylindrica et qui conviennent au pâturage saisonnier.

29. Modèle de ranch collectif. Avec une intensité de charge estimativede 1,3 ha par UA (par. 27) pour l'ensemble de la zone du ranch, un troupeautype (par. 26) disposerait donc de 240 ha, ce qui suffit pour répartir lesdifférents groupes dans un système de pâturages tournants sans cl8tures.

30. Pour loger les 28.000 têtes de bétail disponibles, on créera quel-que 120 ranches de la superficie sus-indiquée comptant chacun en moyenne 12participants. Les projections relatives au financement et au troupeau(Tableaux 2 - 5) sont donc fondées sur des ranches collectifs comptant chacun12 participants et démarrant avec 236 têtes de bétail.

31. Nombre de participants et effectifs des troupeaux. Pour préparerles ranches collectifs, il sera nécessaire de s'écarter du modèle afin detenir compte des différentes combinaisons entre nombre d'éleveurs et nombrede têtes de bétail, en respectant toutefois certaines limites: en effet, il

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faut compter au moins 30 vaches par taureau. Meme à ce niveau minimum, ilsera encore possible de gérer efficacement l'exploitation et de régulariserl'utilisation des pâturages. Quant au maximum, il correspondra au double dumodèle, soit 460 têtes de bétail sevré. Des troupeaux plus vastes posent desproblèmes de gestion qui en diminuent les chances de succès. Lors de la pla-nification, on s'efforcera de créer le plus grand nombre possible de ranchescollectifs se rapprochant du modèle.

32. Pour chaque ranch, le minimum devrait être de trois participantset le maximum de trente approximativement, car au-delà de ce nombre, surgi-raient des problèmes de gestion et les participants auraient tendance à sedésintéresser des affaires du ranch.

33. Dans le ranch collectif, aucun participant n'aura de droits de pâtu-rage supérieurs à 45 % du nombre total d'unités animales établi pour la zonede pâturage communautaire. En revanche, pour obtenir des droits de pâturage,les participants devront avoir un minimum de six unités animales. Le parti-cipant possédant le minimum d'unités aura donc la possibilité d'agrandir sontroupeau soit par reproduction, soit en achetant du bétail supplémentaire avecle produit de ses cultures. Jusqu'à ce que l'éleveur possède six unités,l'OVAPAM mettra provisoirement le pâturage oisif à la disposition des éleveursayant un excédent de bétail. Au moment de la formation des groupes, le nombrede participants et de têtes de bétail devra être équilibré de manière à assu-rer l'utilisation de tous les pâturages disponibles.

34. Utilisation des terres. Les zones de ranch devront être prévues detelle sorte que la majorité des pâturages des ranches collectifs puissentnourrir environ 190 unités animales. Dans les régions où la charge globaledes pâturages est la plus faible, les ranches devraient être occupés par desgroupes d'éleveurs ayant d'importants troupeaux. Les zones où prédominentles sols arables, et qui comptent l'intensité de charge la plus élevée, de-vraient accueillir un grand nombre d'éleveurs ayant moins de six unités ani-males chacun, afin que les terres disponibles soient pleinement exploitées.Les parcelles de culture feront environ 1,3 ha, mais la zone cultivée oscil-lera probablement entre 0,5 ha (subsistance seulement) avec un droit de pâtu-rage maximal et 2,4 ha (superficie légèrement inférieure à celle que consa-crent les paysannats aux arachides) avec un. droit de pâturage minimal de sixunités animales. En principe, il sera nécessaire d'inclure d'importantsdroits de pâturage dans les ranches collectifs où certains éleveurs ont audépart moins de six unités animales, faute de quoi il sera impossible d'uti-liser tout le potentiel du pâturage et d'accueillir tout le bétail. Ci-aprèsun modèle de ranch dont les participants ont moins de six unités animales:

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Total

Nombre de participants 5 5 2 12Droits de pâturage 5 x 6 UA 5 x 11 UA 2 x 53 UA 191 UAAutorisation temporaire

de pâturage - - 1 x 25 UA 25 UAApport total en bétail 5 UA 55 UA 131 UA 191 UA

35. Services techniques. Le personnel technique nécessaire pour lesous-projet sera composé d'un directeur étranger, trois vétérinaires et sixvétérinaires assistants. Le directeur devra igtre un spécialiste des questionsagricoles et d'élevage et avoir une longue expérience de l'élevage, de préfé-rence acquise dans une région du monde dont les caractéristiques écologiquesrappellent celles de la zone du Projet (Annexe 8 - Appendice 2). Il aideraà planifier et délimiter les ranches collectifs et sera responsable de l'in-corporation ordonnée des éleveurs et de leur bétail. Il fera en sorte queles ranches collectifs disposent de bassins d'immersion convenablement entre-tenus et dispensent des soins vétérinaires appropriés; il veillera aussi à ceque les ranches collectifs appliquent des techniques éprouvées en matière degestion du bétail et respectent le règlement qui leur est applicable. Ils'assurera que le personnel et les éleveurs dynamiques reçoivent en coursd'emploi une formation complémentaire en matière d'élevage.

36. Les ranches collectifs seront divisés en trois sections dotées cha-cune d'un centre vétérinaire à la t^te duquel sera nommé un vétérinaire qui,avec deux assistants, assurera les soins vétérinaires nécessaires ainsi quedes services de vulgarisation; les centres tiendront aussi des registres deseffectifs, des rendements et de l'état sanitaire du bétail.

37. Règlements des ranches collectifs. Ces règlements stipuleront que:

a) tout le bétail sera immergé deux fois par semaine;

b) tous les mâles impropres à la reproduction seront castrés;

c) le bétail sera vacciné contre le charbon, le charbon symptomatiqueet l'avortement épizootique;

d) des médicaments seront administrés au bétail contre les parasitesintestinaux;

e) les maladies du bétail seront déclarées et traitées;

f) le bétail non reproductif sera mis à la réforme;

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g) le bétail de boucherie sera vendu aussi rapidement que possible;

h) les pâturages seront entretenus et la pâture contrôlée;

i) l'intensité de charge des pâturages sera respectée;

j) le bétail sera marqué au fer chaua aux fins d'identification etd'enregistrement;

k) des taureaux améliorés seront utilisés;

1) la lutte contre les feux de prairie sera organisée.

38. Gestion du bétail. Dans chaque ranch collectif, les pâturages se-ront utilisés par rotation et les troupeaux seront formés en conséquence. Laplupart des ranches auront normalement un troupeau de reproducteurs, un trou-peau de bouvillons et de génisses et un troupeau de veaux. Des troupeaux pluspetits pourront être formés de temps en temps, pour l'élevage sélectionné degénisses, ou l'embouche d'un petit nombre de vaches de réforme ou de taureauxsur de meilleurs pâturages. Chaque troupeau sera sorti de jour et rentré lanuit dans des enclos. Normalement, les veaux seront séparés du reste du trou-peau le jour mais pourront rejoindre leur mère la nuit.

39. Dans la tradition de l'élevage de subsistance, chaque participantprélèvera le soir une partie du lait de ses vaches mais au fur et à mesure queles éleveurs apprendront à mieux exploiter leurs terres arables, ils devraientconsommer moins de lait, ce dont bénéficieraient les veaux.

40. Les veaux seront normalement sevrés à huit mois, et les génisses se-ront saillies à deux ans et demi. Les taureaux gras seront vendus à trois anset demi. Pour améliorer la race, on accouplera les vaches avec des taureauxcroisés Sahiwal. Les recherches réalisées par l'ISAR révèlent que des animauxd'un poids excellent (420 kg à trois ans et demi) peuvent être obtenus en pâtu-rage en utilisant des taureaux à trois quarts de sang Sahiwal/Ankolé; lesautorités ont, quant à elles, l'intention de poursuivre cette méthode de sélec-tion.

41. Amélioration des pâturages. Comme la plupart des éleveurs s'instal-leront pour la première fois dans une zone de pâturage réglementé, il n'estpas conseillé de compliquer le processus par l'introduction d'un programmepoussé d'amélioration des pâturages, dont la nécessité ne fait cependant aucundoute. A cette fin, on se bornera au début à introduire la pâture par rota-tion dans les prairies naturelles et à arracher à la main les cymbopogons quise sont multipliés à la suite d'une mauvaise utilisation des pâturages par lepassé.

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42. En prévision d'une nouvelle étape, des essais pourraient ^tre effec-

tués à la station de sélection des géniteurs. Il s'agirait d'évaluer les cul-

tures fourragères - notamment les patates douces fertilisées au fumier - etd'améliorer les prairies naturelles en augmentant la teneur en azote par laplantation de légumineuses tropicales et la teneur en phosphate par l'épandaged'engrais artificiels.

43. Aménagements. Les principaux aménagements seraient l'organisationdes ranches, la construction des routes, l'alimentation en eau, l'aménagementdes bassins d'-iumersion et installations cunnexes, des centres vétérinaires,la construction des logements du personnel, l'achat des véhicules et des ou-tils. En outre, chaque ranch collectif recevra la première année un taureauamélioré, du matériel de clôtures pour entourer l'exploitation, des instru-ments aratoires ainsi que des matériaux de construction pour les logementset les couloirs de contention. Chaque groupe obtiendra aussi un char-à-boeufset les accessoires pour l'épandage du fumier sur les parcelles individuelles.Chaque groupe dressera quatre boeufs de trait. Chaque année, un de ces boeufssera vendu pour la boucherie et remplacé.

44. Gestion et responsabilités. La gestion du bétail et l'améliorationdes pâturages incomberont au groupe, lequel nommera un chef chargé de la ges-tion du bétail; il sera plus précisément chargé de:

a) recruter la main-d'oeuvre pour la mise en place et l'entretien descl6tures, etc.;

b) créer des zones de pâturage sur les terres du ranch collectif encollaboration avec le personnel du projet, délimiter les pâturagespar des rangées d'euphorbes; et faire en sorte que le bétail suiveune rotation de piture convenable;

c) améliorer les pâturages en arrachant les cymbopogons et autres mau-vaises herbes ainsi qu'en enlevant le bois et les broussailles su-perflus;

d) immerger le bétail deux fois par semaine;

e) marquer tout le bétail au fer chaud afin d'en connaftre l'âge etle propriétaire et les vaches pour le vêlage;

f) castrer les veaux;

g) vacciner le bétail contre le charbon, le charbon symptomatique etl'avortement épizootique (tâche qui sera normalement effectuée parle personnel du projet);

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h) administrer les médicaments nécessaires pour protéger le bétailcontre les parasites intestinaux. Le personnel du projet pres-crira le traitement à suivre;

i) maintenir le troupeau en bonne santé en faisant appel aux servicesvétérinaires du Projet;

j) surveiller l'utilisation des taureaux;

k) vendre les taureaux soit lorsqu'ils ont atteint 300 kg depoids vif soit à quatre ans d'ge (sauf les animaux retenus commeboeufs de trait);

1) mettre à la réforme et vendre les vaches qui n'ont pas vêlé pendantdeux années consécutives, ou sont trop vieilles (ayant perdu unedent ou plus) ou les vaches que le vétérinaire a déclaré stériles;

m) ne pas dépasser la charge globale de pâturage du ranch collectif.

45. Le troupeau collectif sera géré par le groupe, mais chaque partici-pant conservera la propriété de son bétail. L'obtention de droits de pâturagesera subordonnée à la signature de deux accords - l'un entre les individusqui forment une association juridique simple les rendant conjointement et soli-dairement responsables de leurs actes, l'autre entre cette association etl'OVAPAM. Ce dernier accord précisera entre autres l'intensité de charge despâturages et obligera le groupe à suivre les méthodes d'élevage efficaces si-gnalées aux paragraphes 38-40. Il donnera aussi à l'OVAPAM le droit de fairevarier l'intensité de charge des pâturages à tout moment et, en cas de besoin,d'obliger les ranches à diminuer leurs troupeaux selon certains principes quiassureront que la diminution du troupeau touchera d'abord les éleveurs ayantle plus grand nombre de têtes de bétail et que les éleveurs ayant moins desix unités animales n'aient normalement pas à le faire.

46. Outre l'accord d'association et l'accord entre l'association etl'OVAPAM, chaque exploitant conclura un accord d'usufruit avec l'OVAPAM. Ence qui concerne les parcelles de culture des ranches collectifs, l'accordd'usufruit sera assorti d'un dro.t de pâturage complémentaire et inséparable.En dépit de cette disposition, l'OVAPAM devra pouvoir varier discrétionnaire-ment la taille des paturages afin d'assure. l'utilisation maximale des pâtu-rages disponibles.

Sous-projet d'extermination de la mouche tsé-tsé

47. La mouche tsé-tsé de l'espèce Glossina morsitans domine dans la ré-gion infestée située dans la moitié orientale du Rwanda, qui s'étend depuisle sud jusqu'à la zone du Projet dont elle couvre quelque 12.000 ha. Il y aégalement des poches de Glossina pallidipes dans la vallée de la Kakitumba

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ANNEXE 1

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située dans la zone du Projet. La trypanosomiase est très répandue parmi lestroupeaux pâturant dans la zone du Projet et il sera nécessaire d'appliquerau bétail un traitement prophylactique s'il doit paitre régulièrement dans larégion infestée.

48. Le programme d'extermination commencera par l'abattage des arbreset le débroussaillement des terres situées le long de la Kakitumba sur troiskilomètres de largeur de manière à former une trouée qui isolera la zone in-festée. Les acacias situés dans la zone infestée du Projet seront -ensuitetraités par pulvérisation depuis le sol avec un insecticide approprié. Leprogramme sera exécuté par le personnel du Projet sous la direction techniquede 'ISAR qui a déjà mené avec succès des opérations serblables dans d'autresparties du Rwanda. Le programme nécessitera l'achat d'un tracteur, d'une re-morque, d'une pompe à eau, de carburant et d'insecticides (des pulvérisateursà moteur et à dos seront prêtés par les pouvoirs publics ainsi que le recru-tement d'un grand nombre de manoeuvres pour le défrichage de la trouée. Ence qui concerne le recrutement, la préférence sera donnée la première annéeaux ambres du paysannat et des ranches collectifs qui auront besoin de s'as-surer un revenu en espèces pour compenser les déficits d'exploitation subispendant cette période.

49. Une fois le programme d'extermination achevé, la mouche tsé-tsésera éliminée de la zone du Projet et il ne restera qu'à empêcher la végéta-tion de repousser dans la trouée, ce qui pourra se faire par l'arrachage à lamain. On prévoit toutefois qu'une partie de la trouée située sur les terresarables longeant la Kakitumba sera comprise dans le paysannat et que les agri-culteurs empêcheront la repousse du simple fait de leurs activités agricolesnormales.

50. Etude de justification sur l'extermination de la mouche tsé-tsé.D'après une étude réalisée en 1970, une superficie de quelque 540.000 ha estinfestée par la mouche tsé-tsé au Rwanda. L'assainissement du pays paraftpossible mais une enquête devra précéder la préparation des plans d'exécution,l'estimation réaliste des coÛts et l'évaluation du rapport coûts-avantages.On envisage donc d'affecter des fonds du Projet à la réalisation d'une enquêtequi consistera à:

a) déterminer la distribution et la densité des deux espèces de mou-ches sévissant au Rwanda (Glossina morsitans et Glossina pallidipes);

b) expérimenter les méthodes d'extermination de l'espèce Glossina pal-lidipes mal connue au Rwanda;

c) explorer la possibilité de créer des barrières chimiques temporai-res dans les régions sèches. Si cette méthode s'avère efficace,elle pourra être employée à grande échelle et permettre de fairedes terres assainies la principale barrière permanente;

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ANNEXE 1Page 15

d) évaluer le danger que présente pour les autres formes de vie l'uti-lisation d'une solution à 3 % de Dieldrex pour exterminer les mou-ches, notamment dans le Parc national de la Kagera; et

e) établir un rapport technique complet contenant le plan et les coûtsdétaillés relatifs*à l'extermination ultérieure de la mouche tsé-tsé de mîme qu'une description des régions que l'opération permet-trait de mettre en valeur.

51. L'enquête aurait pour objectif l'extermination de la mouche tsé-tsésur tout le territoire, mais les renseignements qu'elle permettra de rassem-bler auront également leur utilité si l'on décide de traiter séparément cer-taines régions. Néanmoins, la justification de l'étude dépend des avantagespotentiels inhérents à l'exécution d'un programme d'extermination. La régionexaminée couprendra essentiellement les terres basses de l'est du pays quicouvrent quelque 500.000 ha; sur cette superficie,le Parc national de laKagera et les zones de chasse adjacentes couvrent environ 300.000 ha; pour cequi est de la zone restante, quelque 30.000 à 50.000 ha se prêteraient à l'éle-vage. Etant donné la forte pression démographique, il semble inévitable que,dans quelques années, les agriculteurs aillent s'établir dans les zones dechasse. Ces dernières conviennent très bien aux pâturages et l'exterminationde la mouche tsé-tsé ferait donc partie intégrante de leur mise en valeur. Ilest difficile de chiffrer les bienfaits que présente pour la santé humaine leprogram d'extermination. Les pertes de vies humaines imputables à la mouchetsé-tsé sont actuellement estimées à environ 100 par an plus 50 cas en coursde traitement. On estime que le trypanosome rhodésien - parasite de l'homme -se répand de plus en plus par le truchement de braconniers itinérants qui sontexposés aux mouches tsé-tsé infectées du Parc national; on craint que la mala-die ne prenne des proportions épidémiques.

52. Le coût estimatif de l'étude s'établit comm suit:

Coût(milliers de FR)

I. Personnel

Spécialistes:

9 hommes-mois de spécialistes du traitement del'habitat de la mouche tsé-tsé 1.600

9 hommes-mois de biologistes 2.900Total partiel 4.500

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ANNEXE iPage 16

Assistants et travailleurs

6 hommes-mois d'agronomes 35216 homms-mois de manoeuvres (traitement) 495manoeuvres 470

Total partiel 1.000

II. atériel et produits

Matériel de camping 280Vêtements de protection 105Matériel de mélange et de pulvérisation 380Matériel nécessaire pour établir les

itinéraires de contrôle des tsé-tsé 25Produits chimiques 510

Total partiel 1.300

III. Transport 690

IV. Divers 35

V. Imprévus 365

TOTAL 7.890

Le spécialiste du traitement de l'habitat de la mouche tsé-tsé sera fournipar l'ISAR qui détachera un membre de son personnel résident.

24 septembre 1973

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WAND

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Parcelles individuelles; Utilisation des terres, rendements et valeur de la production

Saison et culture Heures-cuvrierSuperficie

Superficie Prix Tonnes à l'hectare Valeur de la production (FR)ha Octobre Mars Oct Mas Culture ha 3e 1 2 3 4 5 6 2 3 4 5 6-2R

A---------- ----- Anées ---------------- --------------- Asnéer------------------------Lot No 1 0,1 Mais/Haricots Sorgho 80 70 Bananes 0,2 2 - 7.0 9.0 11.0 12.0 12.0 - 2,800 3,600 4,400 4,800 4,800No 2 0,1 Arachides Jachbre 120 - Arachides 0,2 13 0.5 0.7 0.9 1.0 1.0 1.0 1,300 1,820 2,340 2,600 2,600 2,600No 3 0,1 Mais/Haricots Sorgho 70 70 Sorgho 0,2 5 1.2 1.4 1.6 1.7 1.7 1.7 1,200 1,400 1,600 1,700 1,700 1,700No 4 0,1 Arachides Manioc 120 150 Haricots 0,2 10 0.5 0.6 0.7 0.7 0.7 0.7 1,000 1,200 1,400 1,400 1,400 1,400No 5 0,1 Manioc 150 150 Mais 0,2 5 0.8 1.0 1.2 1.3 1.3 1.3 800 1,000 1,200 1,300 1,300 1,300No 6 0,1 Patates douces 50 50 Manioc 0,1 2 - 13.0 13.0 13.0 13.0 13.0 - 2,600 2,600 2,600 2,600 2,600

No 7-10 0,4 Jachère - Patates douces 0,1 2 6.0 7.0 8.0 8.0 8.0 8.0 1.200 1.400 1.400 1.600 1.600Utilisation permanente 0,2 Bananes 200

5,500 12,220 14,340 15,600 16,000 16,000Utilisation permanente 0.1 Maison Remplacement des outils et dépenses diverses - 300 300 300 300 300

1.20 VALEUR NETE DE LA PRODUCTION AGRICOLE -500 3 15700 15 700Superficie maximale des cultures annuelles à tout moment o,6 ha

d,-0 1 0 ,.7AO

COLONS DU PAYSANNAT

A - Parcelle caféiers.ot li 1 0,15 Patates douces 75 75 Café 0,25 35 - - - 0.2 0.4 0.7 - - - 1,750 3,500 6,125

No 2 0,15 Mias/Haricots Sorgho 120 105 Bananes 0,25 2 - 7.0 9.0 11.0 12.0 12.0 - 2,500 4,500 5,500 6,000 6,000No 3 0,15 Mais/Haricots Sorgho 120 105 Mais 0,30 5 0.8 1.0 1.2 1.2 1.2 1.2 1,200 1,500 1,800 1.800 1,800 1,800No 4 0,15 Haricots/Manioc Manioc 025 225 Sorgho 0,30 5 1.2 1.4 1.6 1.6 1.6 1.6 1,800 2,100 2,400 2,400 2,400 2,400No 5 0,15 Manioc Jachère 2P5 - Haricots 0,45 10 0.5 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 2,250. 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700

No 6 - 9 0,60 Jachere - Patates douces 0,15 2 5.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 1,500 1,800 1,800 1,800 1,800 1,800Utilisation permanente 0,25 Café 925 Manioc 0,15 2 - 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 - 3,600 3,600 3,600 3,600 3,600Utilisation permanente 0,25 Nananes 200 Tabac 0,04 50 0.8 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 1.600 2.000 2 000 2 000 2.000 2.000Utilisation permanente 0,04 Tabac 120

8,350 16,200 1 21,550 23,800 26,425Utilisation permanente 0.11 Maison Remplacement des outils eF cépenser .hiverse:,

300 300 300 300 3002P. 270 VALEUR NETTE DE LA PRODUCTION AGRICOLE 8.350 1900 zm mmSuperficie maximale des cultures annuelles h tout moment 0,75 ha

B - Parcelle arachides

lot No 1 0,2 Patates douces 100 100 Bananes 0,2 2 - 7.0 9.0 11.0 12.0 12.0 - 2,800 3,600 4,400 4,800 4,800No 2 0,2 Mais/Haricots Sorgho 160 140 Arachides 0,4 13 0.5 0.7 0.9 0.9 0.9 0.9 2,600 3,640 4,680 4,680 4,680 4,680No 3 0,2 Arachides Jachère 240 - Maïs 0,4 5 0.8 1.0 1.2 1.2 1.2 1.2 1,600 2,000 2,400 2,400 2,400 2,400No 4 0,2 4aTs/Haricots Sorgho l(0 140 Sorgho 0,4 5 1.2 1.4 1.6 1.6 1.6 1.6 2,400 2,800 3.200 3,200 3,200 3,200No 5 0,2 Arachides Manioe 240 500 Haricots 0,4 10 0.5 0.6 0.6 0.6 0.6 0.6 2,000 2,400 2,400 2,400 2,400 2,400No 6 0,2 Manioc 300 300 Patates douces 0,2 2 5.0 6.0 6.0 6.0 6.0 6.0 2.000 2,400 2,400 2,400 2,400 2,400

No 7 -11 1,0 Jachère - Manio 0,2 2 - 12.0 12.0 12.0 12.0 12.0 - 4,800 4,800 4,800 4,800 4,800Utilisation permanente 0,2 Bananes 200 Tabac 1 0,02 50 0.8 1.0 1.0 1.0 1.0 1.0 800 1.000 1.000 1.000 1,000 L000.Utilisation permanente 0,02 Tabac 60

11400 21,840 24,480 25,280 25,680 25,680Utilisation permanente 0o08 Maison ,emplacement des outils et diverses dépenses - 300 300 300 300 300

2.VALEUR NETTE DE LE PRODUCTION AGRICOLE 1I 400 21.&540 24,10 2 8 530 2 8Superficie maximale des cultures annuelles h tout moment 1,2 ha AU E PR T GI

5 juillet 1975

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RWANDAEVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Ranch collectif - Projection de l'accroissemnt du troupeauNobre de ranches - 2120Dimension du troupeau - 20 bêtesUnités animales - 165Dimension myenne des ranches - 244 ha de pâturage plus parcelles de cultureNombre moyen de participants - 12 familles

Prix unitaireUnité Avant aménagement an 20 Avant aménaement Année

CEFR) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11-20COMIPCSITION DU TROUPEAUTaureaux tête 5,400 15,000 5 4 3 2 2 2 2Vaches tête 4,500 8,700 118 108 90 70 è5 6 62 2 2 2 2 2Veaux tete 1,000 1,800 41 47 65 59 6 65 65 65 65Génisses 8-24 mi. tête 15 9059802 49 46 46 46 46 46 46 46Génises 8-24 mois tt 1,900 5,800 21 21 24 33 30 25 23 23233233Bouvillons 8-24 mois tête 2,000 6,000 15 20 23 32 29 24 23 23 23 23 23 23Génisses 24-36 mois tête 3,100 8,000 19 4 - 14 14 24 23 23 23 23 23 23Bouvillons 24-36 mois tête 3,200 8,700 7 14 1/ 19 22 31 28 23 22Bouvillons 36-48 mois tête 5,400 11,500 5 6 - 9 18 21 30 22 22 22 22 22Boeufs de. trait tête 5,400 11,500 - - 4 4 4 2 2 2Vaches de réforme tête 3,700 7,800 5 18 16 14 14 10 10 10 10 10 10 10

Nombre total de têtes tete16 1il0 01100100

Total det unités è es (UAt 236 242 253 268 256 248 237 231 230 230 230 230Valeur du troupeau Milers FR 191 195 188 209 207 202 191 185 184 184 184 184Accroissement de la valeur 9 - - -DECESTaureaux têteVaches tète 12 9 6 4 3Génisses bI4 mois tête 2 2 6 3 3 3 3 3 3 3Bouvillons 8-24 mois tête 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1Génisses 24-36 mois tête 21 1 1 1

Bouvillons 2a-36 mois tête 2 2 -1 1Bouvillos '6-48 mois tête 1 1 1 1 1 1Vaches de kforme tête - i i 1 1 1 1 1 1 1

TotalTotal 20 15 10 8 9 8 8 8 8 8 8 8ACHATS

Taurejx tête1 -1

VENTESTaureaux de réforme tête 2Vaches excédentaires tête 2 -Veaux " " tête - - 2 4Génisses de réformIe 8-24 mis tête 5 - -

Génisses excédentaires 8-24 mois tête 1 1 1 2 2 1 1 1 1 1Bouvillons e n" 8-24 mis tête 14 19 8 16 13 9 7 7 7 7 7Lovillons " 24-36 mis tête 5 - - - . - - - - - -Bouvillons " " 2-48 mois tête 5 - - - - - - - - -Suion 36-4 ostt 1 1 6 9 1é 19 28 25 20 19199Boeufs de trait excédentaires tête 1 19 2 2 1 19 19Vaches de réforme excédentaires tête 4 5 17 15 13 I1 10 10 10 10 10 10

Total tête 21 23 44 37 52 46 50 44 39 39 38 38COEFFICIE -:EC,HIIIQUES

%rage des vaches 10 8 6 4 4 4 4 4 4 4 4 4Sevrage a udes vaches 35 40 60 65 70 70 70 70 70 70 70 70Réforme taureaux et vaches 4 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15 15Réforme génisses 8-21 mois 15-Sile de ahs-5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5Saillies %des vaches 4 4Charge -globale ha pâturage/UA 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 3 3 3 3 3 3Charge instantanée ha pâturage/UA 1.3 1.3 1.3 1.2 1.3 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3

Taux d'exploitation idu total des têtes 1.3 1.3 1.3 1.2 1,2 1.2 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.39 9.5 17.5 14 20.5 18.5 21 19 17 17 16.5 16.5

1) Quatre bêtes sont des boeufs de trait . Une bête est vendue et remplacée chaque année.

5 juillet 1973

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RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Ranch collectif - Pro;jection des ventes

Avant AnnéeCatégorie Unité aménagement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-20Abattage vaches tête - ? 1 2 - - 1 - - 1 -de réforme kg/tête - 320 320 320 - - 550 - - 550 -FR/kg - 17 17 17 - - 23 - - 23 -

FR - 10,880 5,440 10,880 - - 12,650 - - 12,650 -

Vaches reproductrices tête - - - 2 4 - - - - -kg/tête - - - 300 300 - - - - -FR/kg - - - 17 17 - - - - -FR - - - 10,200 20,400 - - - - -

Veaux d'élevage tête 5 - -- - - - - - -kg/tête 90 - - - - - - -FR/kg 23 - - - - - - -FR 10,350 - - - - - - - -

Abattage génisses de tête - 1 I 1 2 2 1 1 1 1 1réforme 8-24 mois kg/tête - 130 140 150 160 170 180 190 200 200 200FR/kg - 17 17 17 17 17 17 17 17 17 17FR - 2,210 2,380 2,550 5,440 5,780 3,060 3,230 3,400 3,400 3,400

Génisses excédentaires tête - 14 19 8 16 13 9 7 7 7 78-24 mois kg/tête - 150 160 170 180 190 200 210 220 220 220FR/kg - 17 17 20 22 24 26 30 30 30 30FR - 35,700 51,680 27,200 63,360 59,280 46,800 44,100 46,200 46,200 46,200

Bouvillons tête 6 - - - - - - - - - -8-24 mois kg/tête 190 - - - - - - -- -FR/kg 17 - - - - - - -FR 19,380 - - - - - - -

Bouvillons tête 5 - - - - - - - -24-36 mois kg/tête 240 - - - - - - - - -

FR/kg 17 - - - - - - -FR 20,400 - - - - - - - - - -

Abattage bouvillons tête 1 6 6 9 17 20 29 26 21 20 2034-48 mois et kg/tête 300 330 330 340 350 360 370 380 390 400 400boeufs de trait FR/kg 21 23 23 25 25 26 26 28 28 30 30FR 6,300 45,540 45,540 76,iOO 148,750 187,200 278,980 176,640 229,320 240,000 240,000

Abattage vaches tête 4 17 17 15 13 il 10 10 10 10 10de réforme kg/tête 250 270 270 280 280 280 280 300 320 340 340FR/kg 17 20 20 21 21 21 21 23 23 23 23FR 17,000 91,800 91,800 88,200 76,440 64,680 58,800 69,000 73,600 78,200 78,200Peaux 1/2 du nombre 2,300 1,150 1,150 920 920 920 920 920 920 920 920de décès à FR 200

75,730 77,950 197,990 216,450 315,310 317,860 401,210 393,890 353,440 381,370 368,720

- 2,320 7,030 8,050 9,910 10,620 14,260 13,070 11,590 12,150 11,600Ventes totales FR 2.5 14 19 10 20 13 9 7 7 7 7Total du bétail kg dede boucherie vendu poids vif

Bétail de reproduction têtevendu

5 juillet 1973

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RWANDA

EVALUATION IU PROJEL' DE DEVETDPPMENT AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Ranche collectif - Compte ' enloitation

Avant le AnnéeUnité Coût par unité développement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10-20

Dépnse d'exloiatin e ip6t --------------------------------------------------------------------- FR-------------------------------------------)flépenses d' exploitation et imp8ts

Entretien des i lobilisations 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700 2,700Soins vétérinaires 2/

Imersion tête 100 - 23,800 24,800 26,700 25,700 24,800 23,800 22,800 22,800 22,800 22,800Vaccins et médicaments / tête 165 30,900 6f 48,800 41,300 44,500 42,900 41,300 39,600 38,000 38,000 38,000 38,000

Achat de bétail _/ taureaux 17,300 - - - 17,300 - - 17,300 - - 17,300 5,800Imp8t par tête tout bétail sevré 250 15,900 48,750 47,000 52,250 51,750 50,500 47,750 46,250 46,000 46,000 46,000

Total partiel (10%) 5/ 121,350 115,800 143,450 123,050 119,300 131,150 109,750 109,500 126,800 115,300- 46,800 8/ 12.150 11,600 14,350 12,300 11,900 - - - - -

Total des dépenses d'exploitation et imp8ts 46,800 133,500 127,400 157,800 135,350 131,200 131,150 109,750 109,500 126,800 115,300

Ventes 66,500 77,950 197,990 216,450 315,310 317,860 401,210 393,890 353,440 381,370 368,720

Recettes d'exploitation 19,700 (55,550) 70,590 58,650 179,960 186,660 270,060 284,140 243,940 254,570 253,420

ParticiDation de 1/12 versée par les membres du groupe 1,640 (4,630) 5,880 4,890 15,000 15,560 22,500 23,680 20,330 21,210 21,120

2 1/2 % par an de FR 107.000 (matériaux de construction, outils, chars à boeufs et c18ture) = FR 8.675 arrondi à FR 8.700.Sera couvert en praticue par une redevance au vétérinaire de FR 2

65/tête de bétail, payable à l'OVAPAM.

Vaccin contre le charbon, le charbon symptomatique et l'avortement épizootique: FR 35/tête, traitement contre les vers FR 35/tête. Sel et substances minérales: FR 85/tête, médicaments vétérinaires divers, FR 10/tête.

Plus FR 4/tête la première année pour les traitements de la trypanosomiase.4/ Annuité égale à partir de la lObme année.

/ Au cours des cinc premières années d'aménagement du projet./ comprend oueloue FR 3.000 pour dépenses diverses,

1/3 seulement de la taxe est normalement payé.Une étude réalisée dans la zone du projet en juillet 1969 a fait apparaître des dépenses annuelles effectives de FR 3.900 par famille.

5 juillet 1973

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EVAUJATION DU PROJET DE DEVEIOPPRET AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Colons et éleveurs - Budget des recettes et des dépenses

Avantaménagement 2 3 m5 A ée 9_10_20

Elvur-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------F-- ---------------------------------Eleveurs

Participation à l'excédent/(déficit)réalisé par le Groupe 1,640 (4,630) 5,880 4,890 15,000 15,560 22,500 23,680 20,330 21,210 21,120Valeur du lait prélevé pour usage propre 7,000 7,000 6,500 6,000 5,500 5,000 4,500 4,000 4,000 4,000 4,000Valeur de la production des cultures 7,000 5,500 11,920 14,040 15,300 15,700 15,700 15,700 15,700 15,700 15,700Total 15,640 7,870 24,300 24,930 35,800 36,260 42,700 43,380 40,030 40,910 40,820

Autoconsommation 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000Imp6t personnel supplémentaire - 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200Redemnces au titre du projet - parcelle de colonisation - - - 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200- droits de pâturage - - - - 7,650 7,200 6,750 6,750 6,750 6,750 6,750Dépenses totales 14,000 14,200 14,200 15,400 23,050 22,600 22,150 22,150 22,150 22,150 22150

Solde en espèces 2/ 1,640 (6,330) 10,100 9,530 12,750 13,660 20,550 21 230 17,880 18,760 18,670Augmentation du solde en espèces - (7,970) 8,460 7,890 11,110 12,020 18.9i0 19,590 16,240 17,120 17030

Colons du paysannat - café

Valeur de la production 16,200 8,350 15,900 18,500 21,250 23,500 26,125 26,125 26,125 26,125 26,125Autoconsommation 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000Imp6t personnel supplémentaire if - 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200Redevances au titre du projet - parcelle de colonisation - - - 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200Solde en espèces 2/ 2,200 (5,850) 1,700 3,100 5,850 8,100 10,725 10,725 10,725 10,725 10,725

Augmentation du solde en espèces (8,050) (500) 900 3,650 5,900 8,525 8,525 8,525 8,525 8,525Colons du paysannat - arachides

Valeur de la production 16,200 11,400 21,540 24,180 24,980 25,380 25,380 25,380 25,380 25,380 25,380Autoconsommation 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000 14,000Imp6t personnel supplémentaire / - 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200Redevances au titre du projet - parcelle de colonisation - - - 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200 1,200Solde en espèces 2/ 2,200 (2,800) 7.340 8,780 9,580 9,980 9980 9,980 9,980 9,980 9,980Augmentation du solde en espèces - (5,000) 5.140 6,580 7,380 7,780 7,780 7,780 7,780 7,780 7.780

1/ On estime que l'impt personnel minimum, de FR 400 par an n'est pas payé par la moitié environ des perLonnes imposables.2 On compte que le déficit de la première année et de la deuxième année accusé par les colons du paysannat sera compensé par: e Ha) les cultures provenant d'anciennes propriétésb) les salaires reçus pour les travaux de construction de l'infrastructure du projet.

L'élément en main-d'oeuvre de la construction routière et de l'éradication de la mouche Fsé-tsé est d'environ FR 2 millions et FR 8 millions respectivement.

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RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMET AGRICOLE

Caractéristiques détaillées

Calendrier d'installation et de production(milliers de PR)

Avant AnnéeUnité aménagement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 il 12 13-20CALENDRIER D'INSTALILATION

Ranches collectifs de 244 ha Groupes - 10 30 40 40Parcelles de colonisation de 1,3 ha Colons 120 360 480 480Parcelles caféiculture paysannat 2,0 ha " - 500 - 500 -Parcelles arachides paysannat 2,5 ha " 500 1,000 500 1,250PRODUCTION

ElevageBêtes d'abattage Tonnes pnid vif 514 23 139 383 714 1,006 1,180 1,300 1,505 1,566 1,470 1,416 1,416 1,392Reproducteura Tête 333 140 610 1,230 1,820 1,890 1,680 1,660 1,160 920 840 840 840 840Peaux Nombre 1,330 80 290 510 690 530 520 520 480 480 480 480 480 480Valeur du lait consommé milliers FR 11,170 980 3,940 6,700 9,220 9,630 7,800 7,060 6,400 5,970 5,760 5,760 5,760 5,760Valeur totale de 1, production animale " 20,350 1,760 8,260 17,930 29,910 38,850 42,620 48,360 50,520 52,190 50,780 49,900 50,500 50,000

(y compris lait connsomé)Cultures

Production de café Tonnes - - - 25 50 100 125 175 175 175 175 175 175Valeur du café Milliers FR ~ - - - 875 1,750 3,500 4,375 6,125 6,125 6,125 6,125 6,125 6,125Production d'arachides Tonnes - 120 410 660 1,160 1,350 1,480 1,490 1,490 1,490 1,490 1,490 1,490 1,490Valeur des arachides Milliers FR 1,560 5,330 8,580 15,080 17,550 19,240 19,370 19,370 19,370 19,370 19,370 19,370 19,370Valeur des autres récoltes

- 9,230 30,140 55,580 83,500 102,380 107,120 109,240 109,940 109,940 109,940 109,940 109,940 109,940Veleur totale des récoltes 80,020 10,790 35,470 64,160 99,455 121,680 129,860 132,985 135,435 135,435 135,435 135,435 135,435 135,435Elevage et culturesValeur totale de la production 100,370 12,550 43,730 82,090 129,365 160,530 172,480 181,345 185,955 187,625 186,215 185,335 185,935 185,435Valeur du lait consommé 11,170 980 3,940 6,700 9,220 9,630 7,800 7,060 6,400 5,970 5,760 5,760 5,760 5,760Valeur des récoltes consoméew 63,760 14,140 28,560 43,120 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180 61,180Ventes totales des colons et éleveurs " 25,440 (2,570) 11,230 32,270 58,965 89,720 103,500 113,105 118,375 120,475 119,275 118,395 118,995 118,495Ranche d'élevage taurinVentes 2/-

24 40 121 129 188 253 301 437 474 510 527VENMTE TOTALES DU PROJET 25,440 (2,570) 11,230 32,249 59,005 89,841 103,629 113,293 118,628 120,776 119,712 118,869 119,505 119,022

l' Comprend les aliments achetés la première année par les agriculteurs.Sana les ventes de taureau aux élevage collectifs.

5 juillet 17g3

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ANNEXE 2

Page 1

RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Le secteur de l'agriculture et de l'élevage

A. Généralités

2i. Le Rwanda couvre une superficie de 26.340 km , dont 30 % de terres

arables et 31 % de pâturages. La population compte quelque 3,8 millions d'ha-

bitants et la densité démographique est de 144 habitants au km2 .

2. Plus de 90 % de la population se consacre à l'agriculture. Sur la

base des renseignements disponibles, que l'on peut considérer au mieux comme

des estimations grossières, en 1970, l'agriculture serait entrée pour environ

12.300 millions de francs rwandais dans la composition du PIB dont il repré-

sente 66 %, élevage compris (6 %). Les exportations agricoles ont atteint

1.586 millions de francs rwandais (y compris le café: 1.386 millions de francs

rwandais), soit 65 % des exportations totales.

3. L'agriculture de subsistance représente de loin la part la plus im-

portante de la production. La proportion commercialisée dans le pays ne re-

présente que 13 % et une proportion similaire est exportée. Le niveau des

salaires et traitements est faible et peu d'adultes sont salariés: en 1968,

par exemple, le secteur privé employait 64.500 travailleurs dont les salaires

atteignaient 649 millions de francs rwandais. Le marché total est par consé-

quent très limité.

B. L'agriculture

4. Les exploitations, de type familial, utilisent les méthodes tradi-

tionnelles de culture qui n'ont qu'une faible productivité. La superficie

des parcelles varie entre 1,5 et 2 ha, sauf dans les zones plus peuplées où

elle peut ne couvrir que 0,75 ha.

5. Les principales cultures destinées à la consommation intérieure sont

les bananes (150.000 ha), utilisées surtout pour la fabrication de bière; les

haricots et les pois (240.000 ha) - qui constituent la nourriture de base du

peuple rwandais - les patates douces, le sorgho, le ma5s, les arachides et le

manioc. L'arachide deviendra probablement une culture de rapport et servira

à approvisionner l'huilerie récemment construite à Kigali; la demande intérieure

d'huile végétale est actuellement satisfaite par des importations.

6. Le café Arabica, principale culture de rapport du Rwanda, constitue en-

viron 90 % des exportations agricoles et représente la principale source de revenu

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ANNEXE 2Page 2

monétaire de la population rurale. La production de café marchand s'est élevéeà 14.240 t -en 1970 et, selon les estimations officielles, à 13.000 t en 1971.Depuis 1965/66, le pays a pu exporter toute sa production dans le cadre du con-tingent prescrit par l'Accord et ce n'est qu'en 1968/69 qu'il a dû exporter ducafé hors contingent. Le thé, le pyrèthre et, dans une moindre mesure, le co-ton et la quinine constituent d'autres cultures d'exportations.

7. Les chiffres pour 1970 relatifs à la production, à la productivitéet au revenu par hectare des différentes récoltes soàt les suivants:

Cultures destinées à laconsommation intérieure Production Productivité Revenu

(en milliers de tonnes) (kg par ha) (FR par ha)

Bananes 1.651 12.000 24.000Haricots 144 850 6.800Pois 65 n.d. n.d.Patates douces 413 7.000 21.000Sorgho 156 1.200 6.000Mals 64 n.d. n.d.Arachides 7 750 15.000Manioc 345 10.000 30.000

Cultures d'exportation (tonnes)

Café (marchand) 14.240 1.600 57.600Thé (séché) 1.245 1.000 40.000Pyrèthre (fleurs séchées) 556 620 24.800

En 1970, les cultures ont fourni un revenu moyen de 16.150 francs rwandais parfamille d'agriculteurs, y compris un revenu monétaire de 2.200 francs rwandais.

Paysannats

8. Ces dix dernières années, on a organisé dans les régions moins peu-plées des plans de colonisation, appelés "paysannats", afin d'alléger la pres-sion démographique et d'améliorer la productivité. Jusqu'ici, le nombre desintéressés est relativement modeste; à la fin de 1971, environ 36.000 cultiva-teurs avaient été installés dans 34 paysannats.

9. Dans le paysannat, chaque cultivateur reçoit une parcelle de quelque2 ha sur laquelle il vit et qu'il exploite. Il conclut un contrat avec l'Etatreprésenté par le bourgmestre local, au titre duquel il s'engage, entre autres,à respecter les règlements du paysannat en matière de rotation des cultures et

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ANEXE 2Page 3

d'entretien des routes et des fossés. L'Etat reste propriétaire des terres;quant au colon, il a un droit de culture pour une période indéfinie trans-missible par héritage.

10. Les paysannats produisent toujours des cultures de rapport et descultures vivrières; ils luttent contre l'érosion et fournissent des servicesde vulgarisation d'une qualité supérieure à la moyenne. Les parcelles sontsituées de part et d'autre des routes qui suivent les lignes hypsométriques.Bien que le remboursement par le colon des frais de mise en valeur soit gé-néralement prévu, il n'a encore jamais été appliqué.

C. L'élevage

11. En dehors de l'agriculture proprement dite, les Rwandais s'adonnentaussi, par tradition, à l'élevage; ils produisent du lait pour leur propreconsommation et de la viande pour la vente. Le secteur du bétail reproducteura contribué au PIB pour un montant estimé à 875 millions de francs rwandais en1968, soit 5,3 %. Les éleveurs acquittent, par tête de bétail adulte, un im-pot de 250 francs rwandais que se partagent l'Etat (163 francs rwandais) etles communes (87 francs rwandais). En 1969, le produit de cet impst a fourni32,3 millions de francs rwandais (un tiers du montant théorique) aux caissesde l'Etat. L'élevage se pratique dans tout le pays, sauf dans la région inha-bitée de l'Est et dans les zones forestières. Cinquante pour cent du bétailest concentré sur une large bande de territoire allant du Sud vers le Nord-Estet englobant les préfectures de Butare, Gitarama et Byumba. Le surpâturageest fréquent et pose un problème de plus en plus grave, étant donné que lapression démographique oblige les cultivateurs à empiéter sur d'autres terres.L'élevage et l'agriculture sont menés de front sans qu'il y ait de véritableexploitation mixte.

12. La plus grande partie du cheptel national est composé de petits trou-peaux appartenant aux Hutus. Ce type de propriété diffère beaucoup de celuiantérieur à 1961, année où la révolution obligea les Tutsis, propriétairesd'énormes troupeaux, à fuir le pays.

13. Le bétail est un croisement de zébu et de songa (ankôlés à longuescornes). Le troupeau national est estimé à 700.000 têtes, dont 48 % de vacheset 78 % de femelles. Les caractéristiques du troupeau sont les suivantes: fé-condité tardive (premier veau après quatre ans); taux de vêlage d'environ 60 %;mortalité des veaux, 40 %; vente pour la boucherie à partir de 18 mois; rende-ment des carcasses, 40-45 %; faible taux de réforme des vaches; production delait par période de lactation inférieure à 1.000 kg; et poidsmoyen de la peau, 6,5 kg. Ces vingt dernières années, le taux de croissanceannuel du troupeau national a été inférieur à 0,8 %. L'accroissement enregis-tré ces cinq dernières années est dû en partie au retour de quelques éleveurstutsis.

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ANNEXE 2Page 4

14. La production annuelle de viande est d'environ 12.000 t; elle com-prend:

a) la consommation intérieure, qui correspond à environ 9.200 tfournies par quelque 80.0001/ têtes de bétail abattues au Rwanda,dont le poids moyen de carcasse est de 115 kg; et

b) l'exportation sur pied (surtout en contrebande) de quelque 20.000têtes de bétail dont le poids moyen de carcasse est de 140 kg,ce qui représente 2.800 t de viandes (par. 24).

15. Le Rwandais ne consomme annuellement que 2,5 kg de boeuf et zrouvesa principale source de protéines dans les légumes. Selon l'étude récemmenteffectuée par l'Institut national de la recherche scientifique (INRS) sur lanutrition, la plus grande partie du pays souffre de carence protéique saison-nière ou chronique.

16. La production de lait atteint 32.000 à 35.000 t par an, dont seule-ment 10 % est vendu pour la consommation intérieure. Le lait joue un rôle im-portant dans l'alimentation des Rwandais, notamment des Himas, auxquels ilfournit 83 % des calories et 93 % des protéines. Les Himas, qui appartiennentà une tribu nilotique vivant dans la région du Mutara, possèdent 10.000 têtes debétail.

Commercialisation du bétail

Marché intérieur

17. Etant donné la répartition géographique du troupeau national, l'appro-visionnement de Kigali, des préfectures occidentales et de la République du Zafrenécessite d'importants mouvements de bétail. Des marchés à bé:ail, grands etpetits, fonctionnent régulièrement dans tout le pays; les trois principaux sontsitués à Rutare (préfecture de Kibungo), à 87 km de Nyagatare dans la zone duprojet, à Kicukiro, près de Kigali et à Ntendezi, près de Cyangugu. Les mar-chands de bétail (qui sont aussi bouchers et acquittent annuellement une pa-tente de 6.000 francs rwandais pour les deux activités) achètent des bêtes pourles abattre ou les acheminer vers d'autres marchés. Ces derniers sont placéssous contrôle communal et une taxe de 50 à 120 francs rwandais est acquittéepar tête de bétail mis en vente. Pour éviter cette taxe, une grande partie dubétail est vendue en dehors du marché, d'où le peu d'importance des statistiquessur le nombre d'animaux écoulés sur chaque marché. Il n'y a pas de contrôle

1/ Environ 90 % des peaux sont vendues à la Old East Cie, qui a acheté:en 1969, 71.182 peaux (456.413 kg) et en 1970, 72.505 peaux (473.732 kg).

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ANNEXE 2

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officiel des mouvements du bétail, ni de législation moderne couvrant desquestions telles que la santé et les statistiques animales.

18. Tout le bétail est acheminé sur pied. Il parcourt 40 à 50 km parjour à cause du peu de possibilité de pâture en cours de route. Le coût dutransport, y compris une allocation de retour pour les bouviers, serait de35 francs rwandais par jour, par tête de bétail. Les pertes de poids vif sontimportantes et pourraient être prévenues par l'aménagement de réserves de pâ-turages sur la principale route pour bétail.

19. Les abattoirs rwandais sont très insuffisants; il n'en existe quetrois, dont un à Kigali, construit en 1967, qui n'a pas encore été mis en ser-vice. L'inspection des viandes se fait sous contrôle de l'Etat et une taxesanitaire de 100 francs rwandais est prélevée par tête de bétail. Toutefois,un grand nombre d'animaux sont abattus sans aucun contrôle. En 1969, 23.500bêtes ont subi l'inspection officielle et en 1970, 18.500, soit environ lequart du nombre estimatif total de bêtes abattues.

20. La viande de bonne qualité est écoulée dans le pays par deux bouche-ries de Kigali; la demande progresse lentement, mais il est probable que, pourencore quelque temps, elle restera très modeste. En effet, un écart très im-portant sépare les prix pratiqués par ces boucheries et ceux des marchés.Jusqu'ici, ce marché a été et sera encore probablement alimenté en viande deboeuf.par l'Institut des sciences agronomiques du Rwanda (ISAR) (qui fournitactuellement environ 150 têtes par an) et en viande de veau par la ferme lai-tière de Ruberisi. Il serait peu réaliste de compter que la production du pro-jet trouvera un important débouché sur ce marché.

21. Quant à la viande de qualité inférieure, environ 9.200 t sont absor-bées par le marché intérieur où elle est vendue par des marchands de bétailtraditionnels. Bien que les prix soient bas, la demande est limitée à cause duniveau peu élevé des revenus. A supposer que le revenu par habitant et lesprix restent à peu près les mêmes et que la croissance démographique se main-tienne à son taux actuel (3 %), la demande intérieure aura augmenté de 1.500 ten 1975. Vu la rareté des pâturages, la production totale ne pourra augmenterde manière sensible que si des améliorations importantes sont apportées auxméthodes d'élevage - par exemple, grâce au projet du Mutara et à l'extermi-nation de la mouche tsé-tsé dans l'est du Rwanda, de nouveaux pâturages serontdisponibles. A court terme, toute augmentation de la demande devra être satis-faite par le bétail auparavant exporté. L'accroissement de production imputa-ble au projet du Mutara (750 t par an une fois atteint le plein rendement àpartir de la dixième année) se vendra donc probablement sans difficulté etcomme la viande sera de meilleure qualité, elle pourra être exportée plus fa-cilement que le reste de la production.

22. Les cours de la viande de boeuf ne varient pas beaucoup d'une partiedu pays à l'autre (sauf à Kigali), bien qu'il n'y ait pas de contrôle officieldes prix. Actuellement, ils sont les suivants:

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ANNEXE 2Page 6

Kigali Ailleurs------FR/kg--------

Viande avec os 50 45

Abats 45 45

Viande désossée 60 50

Dans les boucheries, le prix du kilo varie entre 50 francs rwandais et 200

francs rwandais.

23. Quant aux cours sur les marchés de bétail, ils varient considérable-

ment de 17 francs rwandais à 30 francs rwandais le kilo de poids vif, d'après

a) la qualité, le plus souvent très médiocre; b) la dimension, les petites car-

casses se vendant plus facilement sur les marchés de campagne où la demande est

limitée; c) les meilleures possibilités d'exportation à -destination du Zarre

pour le bétail plus lourd et de meilleure qualité; d) la période de l'année;

et e) le point de vente (sur le marché, par les négociants ou dans l'exploita-

tion, par les éleveurs). Les génisses de reproduction se vendent toujours à

des cours plus élevés, entre 30 francs rwandais et 35 francs rwandais le kilo.

de poids vif.

Commerce et marchés d'exportation du bétail

24. On estime qu'en 1970 quelque 20.000 animaux ont été exportées sur

pied, dont 80 % à destination du Kivu (Zaïre) et le reste vers le Burundi.

Les exportations vers l'Ouganda sont négligeables vu le cours peu favorable

du shilling sur le marché non officiel.

25. Marché du Kivu. Le commerce avec ce marché est important, mais en

grande partie non officiel: 406 têtes de bétail seulement auraient été expor-

tées au Zaïre en 1970, d'après les statistiques officielles. Les marchands de

bétail rwandais introduisent clandestinement la plus grande partie des bêtes

dans le pays pour n'avoir pas à acquitter un droit de 600 francs rwandais par

tête aux douanes rwandaises et de 80 francs rwandais aux douanes zairoises.

Les transactions se font sur la base d'un taux de change de 160 francs rwandais

pour un zaïre, alors que le taux de change officiel du zaire est à 200 francs

rwandais; il arrive que du bétail soit troqué contre des haricots dans la ré-

gion de Bukavu. Les marchands de bétail zairois viennent de recevoir l'auto-

risation de se rendre au marché de Karamgiro, au Rwanda, dont les marchands

rwandais sont absents pour les raisons mentionnées ci-dessus.

26. Les cours moyens du bétail rwandais sont récapitulés ci-dessous:

Poids vif Carcasse Prix de vente Poids vif

--------- kg FR------ ---- FR/kg--

Qualité moyenne 300 135 8.400 28

Qualité supérieure 350 175 11.200 32

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ANNEXE 2

Page 7

A l'abattoir principal de Bukavu (Ruzzizi II), la SEDAL, succursale de l'Ele-vage et alimentation du Katanga (ELAKAT), paie un prix de gros de 55 francsrwandais pour les carcasses moyennes (plus de 150 kg), alors que le prix devente aux bouchers est de 65 francs rwandais.

27. Sur la base de ces prix, et à supposer que les frais de transport etautres s'é1èvent à 3 francs rwandais le kilo de poids vif, le prix actuel, audépart des exploitations, varierait entre 25 et 30 francs rwandais le kilopour les bouvillons de qualité supérieure provenant du Mutara.

28. Le marché de Bukavu et de la province du Kivu (Zaire) semble offrirdes possibilités considérables. Selon les autorités provinciales, jusqu'à 60 %de la consommation de Bukavu (230.000 habitants) est approvisionnée par leRwanda. En 1969, 3.363 bêtes abattues ont été inspectées dans les trois abat-toirs de Bukavu; quant à la province du Kivu (environ 3,7 millions d'habitantsen 1969), 1.696 t de viandes y ont été inspectées. Le troupeau du Kivu ne dé-passera vraisemblablement pas 180.000 têtes de bétail.

29. Il a été envisagé d'envoyer le bétail à l'abattoir de Kigali etd'exporter ensuite la viande vers Bukavu afin d'accroltre la valeur ajoutée auRwanda, mais il n'existe actuellement pas de moyens de transport de la viandede boeuf par avion ou par camion réfrigéré*; de plus, le coût serait probablementprohibitif, étant donné que le voyage de retour se ferait probablement à vide.

30. La meilleure méthode d'acheminement jusqu'à Bukavu continuera doncd'être le déplacement des animaux vivants sur pied. Cela étant, afin de mini-miser les pertes de poids, il faudra aménager deux réserves de pâturages, l'uneprès de Kigali et l'autre près de Kibuye (où il existe encore des pâturages dis-ponibles). On pourrait aussi envisager la possibilité de transport lacustreentre Kibuye, Bukavu et Goma, ce qui épargnerait au bétail une marche de 137 km.

31. Autres marchés éventuels. La mission en a étudié deux:

a) Kinshasa, où les prix de gros et de bétail de la viande sont plusélevés qu'à Bukavu. La viande de qualité supérieure du Mutara neserait pas concurrentielle par rapport aux autres importations,mais celle de qualité inférieure (vaches de réforme) le serait.Toutefois, cette possibilité ne peut pas 8tre exploitée pour l'ins-tant, vu l'absence de moyens de transport du fret aérien, d'abattoirset de chambres froides à Kinshasa; et

b) Bujumbura (Burundi) où les quartiers de derrière des bêtes de meil-leure qualité du Mutara seraient très concurrentiels par rapport àceux qui proviennent actuellement du Kenya. La viande arrive deKigali deux fois par semaine, par avion, au taux de fret de 10 francsrwandais le kilo (45 kg minimum). Dans ce cas, il faut aussi at-tendre la création d'abattoirs et de chambres froides à Kigali.

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ANNEXE 2

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Santé animale

32. Le bétail rwandais n'est pas touché par la peste bovine, la pleu-ropneumonie et la fièvre aphteuse. Il est surtout menacé par la theilériose(fièvre de la côte Orientale), la trypanosomiase, la brucellose et les mala-dies parasitaires, toutes curables au moyen de soins vétérinaires appropriés.

33. La theilériose est la principale affection du bétail au Rwanda. Lamortalité des veaux imputable à cette maladie, transmise par les tiques, at-teint environ 30 %; tout le bétail adulte jouit d'une immunité acquise, saufcelui des stations de l'ISAR. Le seul moyen de prévenir la theilériose (àl'exclusion des moyens artificiels qui ne sont pas applicables à l'heure ac-tuelle) est d'immerger le bétail dans un bain détiqueur, spécialement contreRhipicephalus appendiculatus, espèce très courante dans le pays. Un bainhebdomadaire peut prévenir 15 à 20 % de la mortalité des veaux du troupeau na-tional. Il y a, au Rwanda, 192 bassins d'immersion dont 128 en état de fonc-tionnement. Vingt de ceux-ci ont été récemment remis à neuf, mais les restric-tions budgétaires ue permettront guère d'augmenter le nombre de bassins main-tenus en état de fonctionnement. De plus, bien que les bains d'immersion soientgratuits, les éleveurs ne baignent leur bétail qu'à intervalles irrégulierset amènent rarement les chèvres et les moutons, d'où la survie d'un nombre im-portant de tiques. A la station de l'ISAR, où les bains sont pratiqués deuxfois par semaine, il n'a été enregistré en 1968, pour un troupeau de 1.474 bê-tes, que 29 cas de theilériose, dont trois mortels. Les autres maladies à ti-ques sont peu répandues au Rwanda.

34. La trypanosomiase (T. vivax et T. congolese) est très répandue maisprédomine dans l'est du pays dont l'altitude est inférieure à 1.500 mètres etoù la mouche tsé-tsé rencontre un milieu favorable (Glossina morsitan%, et aussi,dans quelques endroits, G. pallidipes). Chaque année, environ 20.OL têtes debétail sont traitées. Pour protéger ,à la fois la population et les animauxdans la région de Bugesera (90.000 ha, au sud de Kigali), une campagne d'exter-mination de Glossina morsitans a été menée en 1968 sur 50.000 ha et en 1969 sur40.000 ha, au moyen de pulvérisations manuelles des troncs d'acacia dans leszones où vivent les mouches à la fin de la saison sèche (un quart de la super-ficie totale dans ce cas); la région avait d'abord été isolée par une bande deterre défrichée sur 2 km de largeur. Des études ultérieures ont permis de cons-tater que le plan d'extermination élaboré et exécuté par l'ISAR avait réussi.Le sud-est de la zone du projet se trouvant dans la région infestée de mouches,il sera nécessaire d'organiser, sous la direction technique de l'ISAR, unecampagne d'extermination utilisant les méthodes décrites ci-dessus.

35. La brucellose est probablement très répandue dans le pays mais ellene fait pas l'objet de campagnes régulières de vaccination. Quant à la.cysticercose, elle atteint l'ampleur d'un fléau national. Plus de 50.% descarcasses inspectées en sont atteintes. La viande n'est toutefois rejetée que

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dans le cas de cysticercose aiguë, lorsque toute la carcasse est touchée(50 carcasses en 1968 et 34 en 1969). Les maladies parasitaires sont trèsfréquentes. En 1970, il a été traité environ 20.000 cas de distomatose hé-patique, 20.000 cas de strongylose et 2.000 d'ascaridiose. Le charbon etle charbon symptomatique sévissent au Rwanda; on a vacciné 26.000 animaux en1968, 31.500 en 1969 et 41.000 en 1970.

D. Intervention de l'Etat dans l'agriculture

Planification

36. Les principaux objectifs visés par l'Etat rwandais sont:

a) l'accroissement et la diversification des cultures d'exportation;

b) la construction d'usines pour la transformation des produits agri-coles (thé, pyrèthre);

c) l'expansion de la colonisation, y compris la mise en valeur desterres marécageuses;

d) l'amélioration de la production de lait et de viande;

e) l'achèvement de l'infrastructure de l'élevage (construction de 70dispensaires, un par 10.000 têtes de bétail; introduction de dis-pensaires mobiles; remise en état des 192 bassins d'immersion);

f) la création d'un bureau pour le développement et la commercialisa-tion de l'élevage;

g) l'amélioration du cheptel (stations de monte avec géniteurs).

Budget agricole

37. Les dépenses du Ministère chargé de l'agriculture et de l'élevagesont passées ces cinq dernières années de 51,5 millions de francs rwandais à88,2 millions de francs rwandais, c'est-à-dire de 3,9 à 5 % des dépenses to-tales de l'Etat; en 1971, le budget ordinaire du ministère s'est élevé à 89,5millions de francs rwandais (c'est-à-dire à 4,7 % du budget ordinaire del'Etat). Toutefois, la part des traitements et salaires dans les coûts totauxa augmenté dans l'ensemble de 52 % en 1960 à 63 % en 1970 et, dans le cas duMinistère de l'agriculture, à 65 %. Cette augmentation s'est traduite par unegrave pénurie de matériaux et de fournitures, bien que les contributions del'OCIR (destinées principalement à la culture du café) sous forme de pulvéri-sateurs, de semences, d'outils, etc., aient constitué un précieux apport pourles services agricoles. Les crédits pour l'élevage prévus par le budget or-dinaire sont passés de 14 millions de francs rwandais (1 %) en 1967 à 34,2millions de francs rwandais (1,8 %) en 1971.

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38. En 1971, le gouvernement a, pour la première fois, donné la prioritélu secteur agricole, par le truchement du budget de développement. Les créditsaffectés au Ministère chargé de l'agriculture et de l'élevage ont été pour 1971Je 35,9 millions de francs rwandais (7,5 % du budget total de développement)dont 14,3 millions de francs rwandais (2,9 %) pour l'élevage. Ces créditsintéressent avant tout la culture du thé (9 millions de francs rwandais), dupyrèthre (2 millions de francs rwandais), du riz et de la canne à sucre (6 mil-lions de francs rwandais), la mise en valeur des terres marécageuses (2 millionsde francs rwandais), les subventions pour l'industrie laitière (7,5 millions defrancs rwandais) et des fonds de contrepartie pour le programme de tannerie fi-nancé par le PNUD (5 millions de francs rwandais).

Assistance étrangère

39. De 1965 à 1969, l'assistance extérieure bilatérale et multilatéralea totalisé 6,5 milliards de francs rwandais. Le donateur le plus important estla Belgique, qui a fourni 3,3 milliards de francs rwandais (50,7 % de l'aidetotale) dont 559 millions de francs rwandais pour le secteur agricole. L'aidedu FED s'est élevée à 826 millions de francs rwandais (12,7 % de l'assistancetechnique totale) dont 718 millions de francs rwandais pour le secteur agricole.

Services de l'agriculture et de l'élevage

40. Ces deux services font partie du Ministère chargé de l'agricultureet de l'élevage. Le personnel du service agricole ne compte pas d'agronomerwandais pleinement qualifié et celui de l'élevage n'a qu'un vétérinaire rwan-dais. La pénurie de personnel qualifié est très prononcée; elle n'est que par-tiellement comblée par les spécialistes étrangers de l'aide bilatérale ou mul-tilatérale; en outre, il n'y a pas de politique bien établie concernant lacréation et l'utilisation de services de vulgarisation au Rwanda. Comme ilest par ailleurs difficile d'atteindre des cultivateurs illettrés qui n'ont pasl'habitude de la radio et qui ont à leur disposition très peu de centres com-munautaires, le travail de vulgarisation est particulièrement ardu.

41. Le département de l'agriculture comprend des services de la vulgari-sation, de la colonisation et des semences ainsi qu'une division des étudesenglobant les services pédologiques. Les services de vulgarisation emploient933 personnes dont 33 agronomes de niveau intermédiaire ou A2; les services decolonisation comptent 212 personnes dont 16 de niveau A2; celui des semences41 personnes dont 3 de niveau A2.

42. Le service de l'élevage compte deux divisions: a) la divi-sion de la-santé animale qui ne comptait en 1970 qu'un vétérinaire, 16 vétéri-naires (niveau A2), 38 vétérinaires assistants, 154 aides de vétérinaires etquelque 460 employés affectés aux bassins d'immersion et aux dispensaires

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(dont la moitié relève du budget de l'Etat et l'autre moitié des budgets mu-nicipaux); la division gère actuellement 69 dispensaires, 10 dispensairestemporaires, 75 enclos, 128 bassins d'immersion et 48 abreu'voirs; et b) ladivision de la production animale, qui dispose de huit vétérinaires (A2), estchargée des abattoirs, d'une tannerie (en construction), d'une laiterie etd'une ferme laitière, de la vulgarisation en matière d'élevage dans lespaysannats, de l'entretien des bassins et de la formation aux activités devulgarisation (avec l'aide de l'ISAR). Pour toutes ces activités, la divi-sion collabore avec des spécialistes étrangers.

Formation agricole

43. Comme l'Université de Butare n'assure pas une formation complète,les jeunes Rwandais qui désirent obtenir un diplôme d'agronomie ou de méde-cine vétérinaire doivent étudier à l'étranger; c'est le chemin qui a été prisen 1970 par 45 étudiants en ce qui concerne la première discipline et 30, laseconde. Pour ce qui est de la formation de niveau intermédiaire (A2) desagronomes et des vétérinaires, elle est assurée par l'Ecole d'agriculture etl'Ecole d'élevage de Butare qui dispensent un enseignement de trois ans; ellesdépendent toutes les deux du Ministère de l'éducation nationale. Il y avaitaussi autrefois à Butare une école de vétérinaires assistants que le Minis-tère de l'éducation a été invité à rouvrir.

Recherche

44. La recherche sur l'agriculture et la production animale au Rwandaa été confiée à l'ISAR (ex-INEAC).l pour 25 ans. L'ISAR est actuellement fi-nancé par l'assistance bilatérale belge et dépend du Ministère de l'agricul-ture. L'Institut poursuit ses activités dans les stations de Rubona, Songa,Karama et Rwerere. En ce qui concerne la production animale, l'ISAR s'occupede la sélection de la race Ankolé, du croisement Ankolé-Sahiwal pour la viandeet le lait, du croisement Ankolé-Jersey pour la production de lait, de l'ali-mentation du bétail, des pâturages et des cultures fourragères. Les résultatsse sont déjà améliorés, notamment avec les races à 3/4 de sang Ankolé-Sahiwalque l'on a proposé d'adopter pour le projet du Mutara étant donné que les pâ-turages leur conviennent. A la station de l'ISAR, le rendement moyen des car-casses de bouvillons à 3/4 de sang Sahiwal atteint 54 % sur un poids vif moyende 420 kg à l'âge de 3-1/2 ans - 5 ans. L'ISAR vend actuellement des génisseset des taureaux de reproduction de race améliorée et sera à même d'approvision-ner le Mutara avec des taureaux à 3/4 de sang Sahiwal et des vaches de repro-duction de pure race Ankolé jusqu'à ce que le projet se suffise à lui-même (lebétail de l'ISAR sera artificiellement immunisé contre la theilériose).

45. La recherche en matière de santé animale, y compris les diagnostics,le traitement et la production de vaccins,est effectuée, en ce qui concerne lecharbon et le charbon symptomatique, par des techniciens étrangers, dont un vé-térinaire, dans un laboratoire de l'Université de Butare.

1/ Institut national pour l'étude agronomique du Congo.

5 juillet 1973

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RW A AN

EVALATION DU PROJET DE DEVEIDPPMENT AGRICOLE Tableau 1

Sous-projet de paysannat

Projections des coûts d' aménagement

Nombre Année Coût Dev1eUnité _'unlitd. Coût unitaire 1 2 3 4 total % FR lliers de FRIF M------------------------------ milliers FR ---------------------- )Routes 1/ km 400 30 3,000 3,000 3,000 3,000 12,000Matériel d'arpentage série complète 1 180 180 - - - 180 73 30Plan 1000 parcelles 4.25 860 860 860 860 1,075 3,655Dispositif anti-érosion 1000 parcelles 4.25 230 230 230 860 285 975 -Imprévus: 10 % et chiffres arrondis

Total partiel 4,270 4,090 4,090 4,360 16,810 - 130BATIMMS ET MOBILIER

Maison de l'agronome1hef de re,tion pièce 4 660 1,320 1,320 - - 2,640 35 926Mobilier nécesgeire ensemble 4 110 220 220 - 440 50 220Maison de l'assistant pièce 12 145 580 580 580 41740 35 610Mobilier nécessaire ensemble 12 25 100 100 100 - 300 50 150Magazine de produits pièce 3 440 - 440 440 440 1,320 35 462ls d'immersion et couloir de contention ensemble 3 440 440 440 440 - 1,320 35 280Brqmrsk manioc et dépulpeur de café ensemble 1 350 350 - 4 - 350 80

Total partiel 3,010 3,100 1.560 440 8.110 - 3,110EAU

Puits, sources, réservoirs, conduites et joints 2/ 1000 parcelles 4.25 2,200 4,950 2,200 2,200 - 9,350 35 3,270VEICULES ET OUTILLAGEVéhicules utilitaires h 4 roues motrices pièce 2 500 1,000 1,000 60 600Motocyclettes pièce 2 55 110 - - 110 60 70Petit outillage ensemble 1 160 160 160 60 120

Total partiel 1,270 - - 1.270 - 790

DEPENSES D'INSTALLATIONMatériaux de construction et outillage 3/ 1000 parcelles 4.25 825 825 825 825 1,025 3,500 25 900Remise de semences sélectionnées 1000 parcelles 4.25 275 275 25 ,45 3,500 2Pépinière de caféiers 4/ pièce 1 880 220 220 220 220 880 -

Total partiel 1,320 1,320 1,320 1,590 5,550 - 900TOTAL-

14,820 10,710 9,170 6,390 41,090 - 8,200Provision pour imprévus: 10 %

1,480 1,070 920 640 4,110 - 800Droits d'importation

430 320 260 200 1.210 -TOTAL DES COUTS D'AENAGEMNT

16,730 12,100 10,350 7,230 46410 - 9000

1Y compris ponts et terrassements.Environ 60 % pour achat des conduites.Par colon: logement: 660 FR, outillage 165 FR.Principalement pour production de plants de café pendant Jes années 1 h 4. Les autressemences améliorées obtenues en pépinière après la quatribme année seront vendues (ou échangées) et les dépenses d'exploitation récupérées.

5 juillet 1973

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v

RWA1DA ANNEX 3Tableau 2

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Sous-projet de paysannat

Projections des dépenses d'exploitation

Salaire Année Années 1 h 5 comprise.annuel 1 2 3 4 5 6-12 Total Devises(--------------------------Milliers de FR _______________ %o Milliers FRPERSONNEL RWANDAIS

Sous-directeur 300/400 300 300 300 300 300 400 1,500 - -Agronome en chef 150 150 150 150 150 150 - 750 - -Agronome chef de section 125 125 250 375 375 375 375 1,500 - -Assistants 60 240 480 720 720 720 720 2,880 - -Chauffeurs 60 180 180 180 180 180 180 900 - -

Total partiel 995 1,360 1.725 1,725 1,725 1,675 7,530 - -

DEPENSES D'EXPLOITATION DIVERSESFonctionnement des véhicules lf 790 790 790 790 790 790 3,950 75 2,960Remplacement de véhicules 2/ - - 110 990 110 385 1,210 65 800Entretien de l'actif _/ - 230 390 515 555 555 1,690 5 100

Total partiel 790 1,020 1,290 2,295 1,455 1,730 6,850 - 3,860

Provision pour imprévus: 10 % 175 240 305 400 320 - 1,440 - 340

TOTAL 1,960 2,620 3,320 4,420 3,500 3,405 15,820 - 4,200

1/ Carburant, huile et pièces de rechange seulement: FR par an2 véhicules utilitaires x 30.000 km/an h Il FR/km 660.0002 motocyclettes x 30.000 km/an h 22 FR/km = 130.000

790.0002/ 2 véhicules utilitaires tous les 3 ans = FR 990.000

2 motocyclettes tous les 2 ans = FR 110.000A compter de l'année 6, annuités égales.

_/ Routes et ponts b 1 % du coût de l'aménagement.Bâtiments, mobilier et adduction d'eau h 2,5 % du coût de l'aménagement.

6 novembre 1973

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0M 4ANNEXE 4Tabl~ea 1

VAUATION DU PROJM DE DEVEILPPEMENT AGRICO1E

Sous-projet de ranches collectifs

Pro,ections des cots de l'sm~nageent

ANNEE Coût DeviesUnité Nombre d'unité. Coût unitare i L 4 total C.0t t.tl

( --------------------------- Milllers de FR--------------- -- )

INFRASTRUCTURE

R 1 k. 150 38 3,800 1,900 - - 5,700 - -C1stures _/ km 50 22 275 275 275 275 1,100 40 440Matériel d'rpentage ensebl 1 175 175 - - - 175 63 110pla d'ménageent 120 11 330 330 330 330 1,320 -Plantation d'eucalypt.. ha 30 33 - - 495 495 990 --

Total prtil. 4,580 2,505 10 10 9,285 6 550

BATIMENTS W MOBILIERM.Isn type B pour directeur ple. 1 1,320 1,320 - - 1,320 35 460Mobil2er nécessire enseble 1 330 330 - - 330 50 165Malsons des techniciens vétérinalres pièce 3 660 1,320 660 - - 1,980 35 690Mobilier né-esaIre ensemble 3 110 220 110 - - 330 50 165M5son de v4térinaires aslistate pilce 6 145 580 290 - - 870 35 300Mobilier néess~ire ensemble 6 22 88 44 - - 132 50 65Maisos du personnel des bassins d'imersion pièce 12 110 330 330 330 330 1,320 35 460Centre et matériel vétérinaies complets ensemble 3 1,100 1,100 1,100 1,100 - 3,300 40 135

Total partiel 5.288 2.534 1,430 330 9,582 25 2.440

%EIUE,MCHINES ET OUTILIAGEVhicules tili aires 4 4 roues motrices plèce 2 500 1,000 -- - - 1,000 60 600Motocyclettes pikce 2 55 55 55 - - 110 60 66Blcyclette pite 6 7 28 14 - - - 42 80 34Tracteur pitce 1 650 650 - - - - 650 80 520Reorque pitce 1 175 175 - - - - 175 80 140Charrue, herse, faueleuse et presse-botteleuse ensemble 1 550 550 - - - 550 75 413

Total partiel 2.458 69 - 2,527 52 1.773

IWTALLATIONS E EAU POUR BEAIPuit eo capteges, réservirs et abreuvoirs enseble 100 110 2,750 2,750 2,750 2,750 11,000 25 2.750Basins dimmeon et coulo1rs de contentio en.ee,1e 8 440 880 880 880 880 3,520 35 1,230Ré--aatis de. åjoe. ens.eble 4 110 440 - - - 440 35 150Plates- foes de pe-age pitce 3 80 80 80 80 - 240 75 180

Total partiel 4.150 3.710 3.710 3.630 15,200 28 4,310

DEPENSES D'INTALLATIONMatériaux de construction, outillage et

charrette & b-oef g/roupe 120 30 300 900 1,200 1,200 3,600 25 900C18ture f groupe 120 77 770 2,310 3,080 3,080 9,240 40 3,700Taureaux reproducteurs tête 120 18 180 540 720 720 2,160 -Fournitures vétérinaire. tête 15,000 260 3.900 - - 3,900 90 3.500

Total partiel 5.150 3,750 5.000 5.000 1000 43 8.100

Total partie das .o0tc 21,626 12.568 11,240 10,060 55,494 30 17,173Provisio pour Imprévo: 10 2,164 1.262 1.120 1,000 5,546 - 1,827Total sas droits d'importation 23,790 13,830 12,360 11,060 61.040 31 19.000Droits d'importati-o 1.000 600 500 440 2.540 - -

COUT TOTAL 24.790 14.430 12,860 11,500 63,580 30 19000

Y comprs 2 ponts.Points de rassemblement du bktail b proximité des euves et des abreuvoirs, etc.Comprend: Matériaux de construction et outillage FR 10.000

Matériaux pour couloir. de contention FR 3.500Charette k boufs et accessoire. FR 16,500

/ 4,1 k. par par . Fele. 5.000

6 ovembre 1973

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RWANDA ANNEXE 4Tableau 2

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPRIENT AGRICOLE

Sous-projet de ranches collectifs

Projections des dépenses d'exploitation

Salaire ANNEE Années 1 h 5 compriseannuel 1 2 3 5 >-20 Total Devises---------------------------- Milliers de FR -----------------------------) % Milliers FRPERSONNEL ETRAUGER

Directeur des ranches 2,500 2,500 2,500 2,500 2,500 2,500 - 12,500 95 12,000

PERSONNEL RWANDAISDirecteur 300 - - - - - 300 - - -Techniciens vétérinaires 125 250 375 375 375 375 375 1,750 - -Assistants vétérinaires 60 240 360 360 360 360 360 1,680 - -Personnel des bassins d'immersion 30 90 180 270 360 360 360 1,260 - -Chauffeurs 50 100 100 100 100 100 100 500 - -Total partiel 680 1,015 1,105 1,195 1,195 1,495 5,190 - -

DEPENSES D'EXPLOITATION DIVERSESFournitures vétérinaires - 2,200 4,840 7,480 8,800 8,800 23,320 75 17,500Fonctionnement des véhicules _/ 950 950 950 950 950 950 4,750 75 3,600Fonctionnement des tracteurs 2/ 330 660 660 660 660 660 2,970 75 2,200Remplacement des véhicules, tracteurs et machines 3/ - - 110 990 1,420 860 2,520 65 1,600Entretien de l'actif 1/ - 275 450 580 680 680 1,985 5 100

Total partiel 11280 4,085 7,010 10,660 12,510 11,950 35,545 - 25,000

Provisionspour imprévus: 10 / 200 290 315 435 495 - 1,735 800

TOTAL 4,660 7,890 10,930 14,790 16,700 13,445 54,970 37,800

1/ Carburant, huile et pièces de rechange uniquement - FR/année2 véhicules utilitaires x 36.000 km/an b 11 FR/km 792.0002 motocyclettes x 36.000 km/an b 2,2 FR/km = _8.400

950.400

2/ Carburant, huile et pièces de rechange uniquement, 1.200 heures/an/tracteur à 275 FR/heure.Le deuxième tracteur sera fourni par les Services généraux au bout de deux ans, une fois que l'éradication de la mouche tsé-tsé aura étémenée h bien.

3/ 2 véhicules utilitaires tous les 3 ans FR 990.0002 motocyclettes tous les 2 ans FR 110.0002 tracteurs tous les 4 ans. FR 1.310.000Remorque, charrue, herse, faucheuse et presse-botteleuse: tous les 5 ans - FR 730.000A compter de l'année 6, annuités égales.

4/ Ponts et routes 1 % du coût.Clôtures, b9timents, mobilier, plantations, eau et installations pour le bétail, 2,5 Io du coût.

5/ Sauf pour les dépenses vétérinaires déjà comptées dans les projections concernant les ranches (Annexe 1, Tableau 4).

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ANNEXE 5

RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMEIT AGRICOLE

Sous-projet relatif à la station de sélection des géniteurs

1. Cette station sera aménag6e suFune superficie de 480 ha dans unezone située à proximité du centre dtadministration du projet et sera dirigéepar un vétérinaire sous le contr8le du Directeur des ranches. L'objet de lastation est de sélectionner des tauraux sahiwal croisés avec des vachesankolé; les animaux obtenus seront vendus au prix coûtant, aux ranches col-lectifs. Les pouvoirs publics achèteront le troupeau initial de vaches ankoleà la station de sélection de Songat et les taureaux de reproduction sahiwalseront importés.

2. Il est envisagé de fournir dès le début à chaque ranch collectif untaureau sélectionné. Chaque ranch aura besoin de remplacer un taureau tousles trois ans à partir de la troisième année. Il faudra donc au total environ 160taureaux durant les qaatre premières années et environ 40 par an par la suite.La station de Songat pourra fournir environ 25 taureaux sahiwal sélectionnéschaque année; la station de sélection de géniteurs qui doit être créée dans lecadre du projet fournira le reste. Durant les quatre premières années, il seranécessaire d'utiliser des taureaux ankolé sélectionnés au lieu de taureauxsahiwal.

3. Les principaux éléments dlinfrastructure pour la station de sélectiondes géniteurs seront les routes, la clâture, le système d'alimentation en eau,les installations de manutention et dt immersion du bétail et les logements dupersonnel; ces dépenses, estimées à environ 2,6 millions de francs rwandais,seront effectuées en totalité durant la première année du projet. De plus, ilest prévu d'acheter 2 taureaux sahiwal et 50 vaches ankolé pendant la premièreannée et un nombre égal dtanimaux pendant la deuxième, pour un coût totald'environ 1,2 million de francs.

5 juillet 1973

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RANNNEA

EVALUATION DU ROJET DE DEVELOPPMENT AGRICOLE

Sous-projet relatif à la station de sélection des geniteurs

Projections des coûta d'aménagement

Nombre Coùt Année Coùt Devisesunité d'unités Unitaire 1 total % milliers de FR.

(--milliers de F -

TRUCTURE

tes km 5 22 no - 120 - -

1tures km 20 22 4h0 - 4110 0 180

tel partiel 550 - 55o 33 180

TImNS ET MEUBLES

Logement du directeur d'une unité l'unité 1 600 660 - OY 35 230Aobilier nécessaire au titre ci-dessus l'en«emle 1 110 110 - 2 50 $5Logement du garçon d'étable principal l'unité 1 145 145 - 145 35 50

-Iobilier nécessaire au titre ci-dessus l'ensesble 1 25 25 - ,) 50 10

Loges et enclos destinés mx taureaux l'ensemble 1 110 110 - 110 25 30

tel partiel 1,050 - 1.050 ho 375

tICULES. ATIERIEL ET OUrILLAGE

Motocyclettes l'unité 1 55 55 - 55 60 33cyclettes l'unité 1 7 7 - 7 - -

Outils et matériel vt6rinaire l'ensemble 1 55 55 - 55 80 44

tal partiel 117 - 117 àà 77

STALLUIGUS RSTINEES AU BETAIL

Bassin d'iersion et couloir de contention l'emnem. 1 4hu 44c - 1<hu 35 150

Bacs à sel l'unité 4 5 10 - 1u - -

Canal sations d'eau et abreuvoirs 1/ km 2 115 220 - 220 75 170

tel partiel 670 - 670 16 320

Taureaux ankole tte 1 - 23 - -

Taureaux sahial tète 3 11, 230 113 3h5 100 34 5Vaches ankola tite 100 è 350 350 700 - -

tal partiel 580 4h"b 1.066 32 345

21.)67 Uti 3ý.155 ~8 1.297tal partiel des coCts .

ovisions pour imprévus: 10 Iv 29 52 345 - 203

tAI n.rtipl 3.260 540 3.800 - 1.500

'oits e, 'i mportation 14 5 17'

TrAL 3.1<05 5:3 3.ù70 30 1-5C¢

f Fournis par le système d'adduction dteau des "Services généra2 Importés

novembre 1('73

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Tableau 2RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Sous-projet relatif à la station de sélection des géniteurs

ProJections de l'évaluation des effectifs

Prix AnnéeUnité unitaire 1 2 3 4 57 9 10 il 12 13-20COMPOSITION DU TROUPEAU

Taureaux de reproduction tête 58,000 2 4 4 5 6 6 7 7 7 3/ 7 7 7 7Vaches 8,700 50 95 87 92 114 124 129 135 140 4/ 140 140 140 140Veaux 2,300 38 71 71 65 69 86 93 97 101 105 105 105 105Génisses 8 - 24 mis 5,800 - 19 36 36 33 35 43 47 49 51 53 53 53Taureaux 8 - 24 mis 9,200 - 19 35 35 32 34 43 46 48 30 52 52 52Génisses 24 - 36 mis 7,900 - - 18 35 31 29 30 30 26 26 26 26 26Taureaux 24 - 36 mis " 13,800 - - 18 34 34 31 33 42 45 47 48 50 2/ 50Bouvillons 36 - 48 mis 11,500 - - - 2 3 3 3 3 13 16 18 20 20Vaches de réforme " 7,800 - 3 9 9 17 19 19 20 21 21 21 21Total des têtes de bétail " - 90 211 274 313 331 365 400 426 449 463 470 474 474Total UA UA - 52 140 203 248 262 279 307 329 348 358 365 369 369DECES

Taureaux de reproduction tête - - - - - - - - - - - - -Vaches " - - 2 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 4Génisses 8 - 24 mis " - 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2Taureaux 8

- mis " 2 - - 1 1 1 1 1 2 2 2Génisses 24

- 36 mis " -- 1 1 1 1 1 1 1Taureaux 24 - 36 mis " - 1 1 1 1 1 1 1 1 2Bouvillons 36 - 48 mis "- - - - - - - - 1 iVaches de réforme " - - - - - - 1 1 1 1 1 1 1Total " - - - 5 7 7 7 9 9 9 9 12 12 13ACHATS

Taureaux de reproduction _1 tête 115,000 2 2 - 1 2 1 2 1 1 1 i 1 iVaches 2/ " 7,000 50 50 - - - - - - - - - -Total " - 52 52 - 1 2 1 2 1 1 1 1 1 1

Taureaux de réforme tête 12,700 - - -- 1 1 1 1 1 1 1Génisses de réforme 8 - 24 mis " 3,500 - - - - 4 3 4 4 5 5 5 5 5Génisses excédentaires 8 - 24 mis " 6,300 - - - - - 8 15 17 le 20 20Taureaux 24

- 36 mis " 17,300 15 30 30 27 29 28 28 28 27 28Rosvillons 36 - 48 mis " 11,500 2 3 3 3 3 13 15 17 19Vaches de réforme " 7,800 3 5 9 9 16 18 18 19 20 20 20Total3 20 46 46 51 63 70 83 87 90 93

COEFFICIENTS TECHNIQUES

Décs - 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3Taux de sevrage %de vaches - 75 75 75 75 75 75 75 75 75 75 75 75Réforme - Taureaux de reproduction - - - - 10 15 15 15 15 15 15 15 15Réforme - Vaches - 5 5 10 10 15 15 15 15 15 15 15 15Réforme - Génisses 8 - 24 mis - - - - 10 10 10 10 10 10 10 10 10Réforme - Taureaux 24 - 36 mis - - - 10 10 10 10 10 30 36 38 42 40Taureaux %de vaches - 4 4 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5Charge globale UA/ ha 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3 1.3Charge UA/ha 9.2 3.4 2.4 1.9 1.8 1.7 1.6 1.5 1.4 1.3 1.3 1.3 1.3Taux d'exploitation du bétail % du nombre total - - 1 6 14 13 13 15 16 17 19 19 20de têtes

1 ImportésDe Rubonat6 Sahiwal et 1 Ankole80 x premières vaches croisées avec des Sahiwal40 x Ankole pures croisées avec des Sahiwal20 x Ankole pores croisées avec des Ankole2/ 29 x deuxième croisement avec des Sahiwal14 x premier croisement avec des Sahival

7 x Ankole pures

9 juillet 1973

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Tableau 3

RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVEIOPPEMENT AGRICOLE

Sous-projet relatif è la station de sélection des géniteurs

Prolection du comrte d'exploitaticon

Coft Année

Années1 à 5Unité unitaire i 2 3 4 5 6 T 8 9 10 1 12 13 - 20 Total Devises(------------------------------------ ------------------ dlliers de FR ----------------------------------------------------- ) % Milliers deVENTES Revenus

Taureaux de réforme tête 12.7 - - - 13 13 13 13 13 13 13 13 13 13 - -Génises de réforme " 3.5 - - - - 14 10 14 14 17 17 17 17 17 14 -Génisses excédentairea " 6.3 - - - - - - - 51 95 108 114 127 127 - -Taureaux 24 - 36 mois 3/ " 17.3 - - - 260 518 518 466 500 483 483 483 466 483 778 -Bouvillons 36 - 48 mois " 11.5 - - - - 23 35 35 35 35 105 173 196 220 23 -Vaches de réforme " 7.8 - - 23 39 70 70 125 140 140 148 156 156 156 132 - -Peaux 1/2 décès 0.2 - - 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 3 - -Revenu total - - 24 300 639 647 654 754 784 920 957 976 1,017 963 - -

Coûts d'exploitationPERSONNEL LOCAL

Directeur d'unité Années-home 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 750 -Garçon d'étable principal " 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 60 300 - -Garçons d'étable et manoeuvres " 11 44 55 66 66 66 66 66 66 66 66 66 66 66 297 - -Imprévus 10% 26 25 28 28 28 - - - - - - - - 135 -Total partiel 280 290 304 304 304 276 276 276 276 276 276 276 276 1,482 - -AUIRES FRAIS D'EXPLOITATION

Véhicules 2/ 44 44 44 44 44 44 44 44 44 44 44 44 44 220 75 165Remplacement des véhicules et de l'outillage 4 - 6 68 6 68 37 37 37 37 37 37 37 37 148 65 95Entretien de i' infrantructure 4/ - 55 55 55 55 55 55 55 55 55 55 55 55 220 10 22Immersions et soins vétérinaires 5/ tête 0.35 32 74 96 110 116 128 140 149 157 162 165 166 166 428 75 320Taureaux de reproduction ./ - - - 115 138 100 100 100 100 110 100 100 100 253 90 230imprévu 10 8 18 27 33 42 - - - - - - - - 128 - 40

Total partiel 84 197 290 363 463 364 376 385 393 398 401 402 402 1,397 62 872Total des frais d'exploitation 364 487 594 667 767 640 652 661 669 674 677 679 678 2,879 - 872EXEDENTS/(DEFICITS) -364) (487' (570) (367) (128) - 2 93 115 246 280 298 339 (1,916) - -

Le bas prix de l'(.300 FR est déterminé par le prix de vente de taureaux analogues à la station d'élevage de l'ISAR à Sonat.Fuel oil et pièces de rechange seulement: 20.000 km par an d'une motocyclette à 2,2 FR/lm = 44.000 FR par an.Une motocyclette et une bicyclette tous les deux ans = 62.000 FR. Outillage et bacs à sel, environ 6.000 FR par an. Annuités égales à partir de la sixième année.Routes - 1 % du colt. Cltures, bâtiments, et mobilier, et installations destinées au bétail - 2,5 % du coût.Comprend: immersion deux fois par semaine, vaccination contre la fibvre charbonneuse, le charbon symptomatique, et la brucellose, médicaments contre l'helminthiase, sel et substances minérales, etc.Quatrième année - 1 Sahiwal à 115.000 FR; cinquième année - 1 Sahiwal à 115.000 FR; cinquième année - 1 Ankolé à 23.000 FR; à partir de la sixième année, 1 Ankol6 tous les six ans et 1 Sahival cheue annéeintermédiaire; annuités égales à partir de la sixième année.

6 novembre 1973

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ANNFXE 6Tableau 1

RWANDA

EVALUATICN DU PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

LDIVISION DES SiEbVICES UNERAUX pP. L'GVIAi

Projection des coÛts d'amôn.'eient

Nombre coûtUnité dfunités unitaire Cott total Devises

(-----milliers de FR ----- o/ omilliersde FR

SIEGE DE L'AIMINISTRATICN

DATIMEST, MfflBLES Er EAU

Logement du type tA" - Directeur di projet liunité 1 1,760 1,760 35 620Mobilier n,cissaire au titre ci-dessus liensemble 1 440 440 50 220Logenot du type "B" 2/ leunit& 4 1,320 5,280 35 1,850..obilier neesa'rau ti1 .. .U lfoesemble 4 330 1,320 50 660Logement du personne3 uaiternc. 3/ lunité 10 390 3,900 35 1,400cbilier nrcessaire nu titre ci-Aessue lrensemble 10 55 550 50 280iureaux l'isemble 1 2,200 2,200 35 770meubles et matériel de bureau ltensemble 1 770 770 65 500Atelier - ragasin ltensemble 1 1,870 1,870 35 650Ptiment de la centrale électrique 1'unité 1 550 550 35 190Adduction dteau f liensemble 1 2,200 2,200 35 770

Total partiel 20,840 7,910

VEFICULES, USINE E MJTILLAGE

Camion llunit. 1 880 880 73 640Voiture du directeur du projet l'unit. 1 440 440 60 260Véhicules à quatre roues motrices D/ lunité 4 500 2,000 60 1,200matériel et cutillage de l'atelier lientoble 1 550 550 75 410Centrale électrique et distribution

d'électricite 6/ 1IenssEble 1 1,320 1,320 75 990Réservoir de combustibles l'unité 2 170 340 73 250

Total partiel 5,530 880

PARCS D'ATTEINCE D 13-EiAIL

cloture, bassin d'immersion et couloir de con-tletion, bitis"cr lienseble 2 1,100 2,200 40 880

Total partiel

f1, l: CPIS IP 1FR iITS D'IMORTATIO'! 28,570 28,570 12,5401 C. ~i - , 2,860 1,260-oits d rt'on 2,310 -

33.740 13.800

./T:.r.iTIA DE LA MOUCHE TSE-TS3

7AE DU PUOJ7i

Tracteurs 7/ lunité 1 660 660 80 530-eeorques 7f l'unité 1 180 180 80 150Pompes à eau l'unità 1 220 220 70 150Défrichage de la zone barrière ha 6,000 2 12,000 5 600Pulvérisation S/ ha 8,000 0.2 1,600 40 650IAprévus 10 o/o 1,460 -

Total partiel 16.120 2.080

TUDES

Personnel, matériel et materiaux 9/ 7,150 75 5,400.- r nousse tes or3-: -, 740 -

Total partiel 7,890 5,400

TOTAL, Kil MIPRIS LES DICT2S D'EiPO'?rATION 24,010 7,480

Droits d'importation 790 -TOTAL 24.800 7,480

2/ Dépenses qui Seraient effectuées durant la première année du projet, à l'exceptiondes dépenses afférentes aux études sur Jxter-i n; cre la mouche tse-tsé, lesquellesseraient effectuées au cours de la deuxième ou de la troisième année.

2/ Administrateur en chef du développement, comptable, mécanicien et "a"de la commercialisation.

4eplo,o do bureau et 1 stenogrone.

y/ T compris en moteur électrique, une pompe, des canalisatior,, des réservoirs et un bassin de décantation.5/ 2 non remplacés.

6/ Unité triphaée 52 kVA; 660.000 A., nlus les frais de transpm, d'inatsilat n,de distribution, de pose des fils, etc.

7/ Remplacment compris dans les frais d'exploitation de la zone des ranches.

_/ Y compris le personnel, le matériel, les combustibles, les insecticides etl'exploitation des tracteurs.

C

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RWAEA ANNEXE 6Tableau 2

EVALUATION DU PROJET DE DEVELPPEKENT AGRICOLE

Division des services généraux de l'OVAPAM

Projections des dépenses d'exploitation

Traitement Annéesannuel 1 2 3 4 6-20 Total Devise

PERSONNEL ETRAlNGER -----..------------------------------- milliers de FE -------------------------------------- ) millier9 de R

Ilirecteur du projet 3,500 3,500 3,500 3,500 3,500 3,500 - 17,500Administrateur en chef de l'aménagement 2,500 2,500 2,500 2,500 -- - - 7,500Resoonsable de la cazmercialisation 2,500 2,500 2,500 2,500 2,500 2,500 - 12,500Captable _1/ 2,500 2,500 2,500 2,500 1,000 1,000 - 9,500Mécanicien 1,900 1,900 1,900 1,900 1,900 1,900 - 9,500

Total partiel 12,900 12,900 12,900 8,900 8,900 - 56,500 95 54,000

PERSONNEL LOCAL

Homologue du directeur du projet 800 800 800 800 800 800 1,000 4,000Hoologue du comptable 300 300 300 300 300 300 400 1,500Homologue du responsable de la commercialisation 300 300 300 300 300 300 400 1,500Haoologue du mécanicien 200 200 200 200 200 200 250 1.000dténographes 200 400 400 400 400 400 400 2,000Employés de bureau 125 375 375 375 375 375 375 1,875Chauffeurs 60 420 420 420 360 360 360 1,980Manoeuvres il 45 45 45 45 45 45 225

Total partiel 2,840 2,840 2,840 2,780 2,780 3,230 14,080

AUTRES COUTS D'EXPLI1TATION

Entretien de la zone barrière pour la luttre contre la mouche tsé-tsé 2/ - - 40 60 80 110 110 290Exploitation des véhicules - 2,640 2,640 2,640 2,380 2,380 2,120 12,680 75 9,700Replacement des véhicules _/ - - - - 2,260 - 750 2,260 65 1,500Entretien des installations 6/ - 530 530 530 530 530 530 2,650 10 300Remplacement de l'outillage - - 60 60 60 60 60 240 75 200Electricité - 600 600 600 600 600 600 3,000 75 2,400Frais de bureau, vérification des comptes, etc. - 1,650 1,650 1,650 1,650 1,650 1,650 8,250 65 5,500

Total partiel - 5,420 5,520 5,540 7,560 5,330 5,820 29,370 - 19,600

Provisions pour hausse des prix 10 - 2,110 2,130 2,130 1,920 1,700 - 9,990 - 7,400

TOTAL 23,270 23,390 23.410 21. 160 18.710 9,050 109,940 - 81,000

A temps complet: 13 ans, puis b temps partiel ou recours à un agent indépendant pendant 2 ans.0,5 homme-jour par ha par an.Fuel-oil et pièces de rechange exclusivement:2 voitures x 36.000 m/année à 5,5 FR/km 396.02 véhicules utilitaires x 36.000 km/année k 11 FR/lm 792.0001 voiture utilitaire x 24.000 km/année à il FR/km 264.0001 camion x 36.000 km/année à 3 FR/km 1.188.000

27¯-0.0001 voiture utilitaire ne sert plus à partir de la quatrième année, une autre à partir de la sixième année.

2 véhicules tous les trois ans à 440.000 FR; 1 véhicule utilitaire tous les trois ans à 500.000 FR; 1 camion tous les trois ans à 880.000 FR.Annuités égales à partir de la sixième année.Bâtiments, meubles et adduction d'eau: 2,5 % de 21 millions de FR.Y compris le fuel-oil, les pièces détachées et l'amortissement.

6 novembre 1973

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ANNEXE 7

RWADA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELDPPEMENT AGRICOLE

Projection des flux de trésorerie de l'OVAPAM

1 2 3 4 5 6 7-20(-----------------------------------Milliers de FR--------------------------------------)ENTREES DE FONDS

1. Prêt subsidiaire: 106,000 49,000 33,000 30,000 7,0002. Personnel détaché lf

a) étranger 16,940 16,940 16,940 12,540 12,540b) local 5,250 6,030 6,544 6,574 6,574 7,646 7,6463. Services vétérinaires 641 2,593 5,284 8,052 8,211 8,151 7,382*4. Droits d'installation et de pâture

a) droits d'installation - - 1,344 2,976 4,752 6.830 6,830b) droits de pâture - - - 932 3,705 7,315 9,918*Total des entrées de fonds 128,831 74,563 63,112 61,074 42,782 29,942 31,776

SORTIES DE FONDS (NON COMPRIS LE SERVICE DE LA DETTE)1. Coíts d'aménagement:

a) Services généraux 50,360 8,180 - - -b) Paysannat 16,730 12,100 10,350 7,230 - -c) Zone des ranches 24,790 14,430 12,860 11,500 - -d) Station de sélection des géniteurs 3,405 565 - --

Total partiel 95,285 35,275 23,210 18,730 - -2. Dépenses d'exploitation:

a) Services généraux 23,270 23,390 23,410 21,160 18,710 9,050 9,050b Paysannat 1,960 2,620 3,320 4,420 3,500 3,405 3,405c) Zone des ranches 4,660 7,890 10,930 14,790 16,700 13,445 13,445d) Station de sélection des géniteurs 364 487 570 367 128 (7) (98)*Total partiel 30,254 34,387 38,230 40,737 39,038 26,193 26,102

Total des sorties de fonds (sans service de la dette) 125,539 69,662 61,440 59,467 39,038 26,193 26,102EXCEDENT/(DEFICIT) Avant service de la dette 3,292 4,901 1,672 1,607 3,744 3,749 5,674SERVICE DE LA DETTE 2/ - - - - - 6,429 6,429EXCEDENT/(DEFICIT) Après service de la dette 3,292 4,901 1,672 1,607 3,744 (2,380) (455)EXCEDENT/(DEFICIT) CUMULATIF 3,292 8,193 9,865 11,472 15,216 12,536 11,781

* Représente une moyenne annuelle calculée sur 14 ans, de l'année 7 à l'année 20.

/ e personnel affecté au projet devant être détaché par le gouvernement sans frais pour l'OVAPAM, les mouvements de fonds se rapportant au personnel ne sont pasau sens strict des mouvements de fonds de l'OVAPAM. Cependant, comme ces entrées et sorties de fonds se compensent, elles n'affectent pas le solde final etont l'avantage d'illustrer l'ordre de grandeur des ressources totales mises à la disposition de l'OVAPAM.Echéance de 35 ans, y compris un différé d'amortissement de 5 ans, sans paiement d'intérêt.

6 novembre 1973

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1\1EXE 8Appendice 1Page 1

INTANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVEIDPPEMENT AGRICOLE

Fonctions, responsabilités et pouvoirs du personnelde direction de lOVAPAM

Le Directeur du projet

le Directeur du projet sera le Secrétaire exécutif de 10VAPAM; il seraresponsable de l'exécution du projet devant le Conseil d'administration dont ilsera également membre avec voix consultative. Ses fonctions, responsabilitéset pouvoirs consisteront en particulier à:

Fonctions générales

a) planifier et surveiller le développement général et ltensemble desopérations de luOVAPAM, en application des politiques formulées parle Conseil et des dispositions de ltAccord de crédit;

b) jouer un rôle consultatif auprès du Conseil pour les questionsrelatives au fonctionnement de 11OVAPAM;

c) veiller à ce que l'OVAPAM fournisse aux participants du programmede colonisation et dtélevage collectif ltassistance technique etles installations nécessaires;

d) sieger personnellement - ou se faire représenter - au ComLitéde sélection des participants au programme de colonisation etdt'élevage collectif;

e) assurer l'exécution du sous-projet de Paysannat;

f) présenter des recommdations au Conseil au sujet des participantsau projet qui auront failli aux obligations leur incombant aux termesdes contrats signés avec 1OVAPAM, et des mesures prises ou à prendre,notamment toute action juridique pouvant se révéler nécessaire;

g) entretenir des relations avec les autres organismes gouvernementaux;

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ANNEXE 8Appendice 1Page 2

Personnel et formation professionnelle

h) présenter des recommandations au Conseil sur les nominations depersonnel et les changements de poste des cadres supérieurs;

i) procéder aux nominations ou aux mutations de personnel pour lespostes qui ne sont pas visés à Italinéa h) ci dessus;

j) veiller à ce que tout les employés rwandais reçoivent une formationprofessionnelle adéquate en particulier:

i) ceux qui sont déjà désignés comme successeurs éventuels dupersonnel étranger;

ii) le Directeur de la division du Paysannat, dont la formationincombe personnellement au Directeur du projet

k) présenter des recommandations au Conseil sur les niveaux derémunération du personnel;

Comptabilité et budgets

1) autoriser toutes les dépenses au titre du budget annuel;

m) préparer et présenter au Conseil d'administration le budgetannuel, en assurer llexécuation et présenter au Conseil dansles meilleurs délais les comptes établis à la fin de chaqueexercice financier; et

Etablissement de rapports

n) établir les rapports trimestriels et annuels, qui accompagnerontles comptes trimestriels et annuels, les présenter au Conseilet, après approbation, les transmettre à ltIDA.

5 juillet 1973

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ANNEXE 8Appendice 2Page 1

RW.ANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEMOIT AGRICOLE

Fonctions, responsabilités et pouvoirs du personnelde direction de ltOVAPAN

Le Directeur des ranches

Le Directeur des ranches sera chargé dtorganiser et de surveiller,sous la responsabilité directe du Directeur du projet, les travaux réaliséspar la Division du sous-projet de ranches. Il sera expressément chargé de:

a) conseiller le Directeur du projet en ce qui concerne le recrutement,la promotion et le remplacement du personnel de la Division dusous-projet de ranches;

b) former le personnel local de contrepartie aux méthodes modernesde production animale;

c) mettre sur pied l'infrastructure des élevages collectifs et dela zone d'élevage et coopérer avec le responsable de l'aménage-ment (Appendice 3) à l'occasion de ltexécution de ces plans;

d) siéger au Comité de sélection et prendre part au choix deséleveurs appelés à participer au sous-projet de ranches etorganiser les groupes des ranches;

e) organiser la répartition des éleveurs et du bétail dans lesélevages collectifs;

f) veiller à ce que les élevages collectifs disposent de bainsdésinfectants convenablement entretenus, de services vétéri-naires efficaces, ainsi que de conseils techniques satisfai-sants et appliquent des techniques éprouvées en matière degestion du bétail des pâturages, il s'agira notamment de:

i) installer des cl8tures conformément aux plans établis parles techniciens du projet et sous leur surveillance;

ii) aménager des zones de pâturage dans les élevages collec-tifs, démarquer ces zones en plantant des rangées d'euphorbeset assurer la rotation du bétail dans les différentspâturages;

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ANNEXE 8Appendice 2Page 2

iii) améliorer les pâturages par ltarrachage des cymbofogons etautres mauvaises herbes, et le déblayage du bois mort et desbroussailles;

iv) lutter contre les feux de prairie;

v) castrer tous les mâles non sélectionnés pour la reproduction;

vi) baigner une fois par semaine tout le bétail de ltélevage;

vii) vacciner le bétail contre la fièvre charbonneuse, le charbonsymptomatique et l'avotement épizootique;

viii) maintenir le troupeau en bonne santé en ayant recours, selonles besoins, aux services vétérinaires prévus par le projet;

ix) administrer des médicaments pour protéger le bétail contreles parasites;

x) signaler les maladies et les traiter;

xi) éliminer les reproducteurs inaptes;

xii) vendre le bétail de boucherie sans retard;

xiii) entretenir les pâturages et en surveiller liutilisation;

xiv) respecter l'intensité de charge;

xv) marquer le bétail pour identification et enregistrement; et

xvi) utiliser des taureaux de race améliorée.

g) surveiller l'exécution des marchés passés dans le cadre du sous-projet de ranches et de faire des recommandations au Directeur duprojet sur la façon de résoudre les problèmes éventuels;

h) organiser la commercialisation du bétail provenant de la zonedu projet;

i) conseiller le Directeur du projet sur l'organisation et lemplacementdes parcs de transit que les autorités aménageront le long des pistespour bétail;

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ANNEXE 8Appendice 2Page 3

j) organiser et surveiller la création ainsi que le fonctionnement dela station de sélection de géniteurs et notamment:

i) de faire des recommandations pour le recrutement du Directeur dela station et assurer sa formation;

ii) établir le plan de sélection et en surveiller llexécution;

iii) sélectionner les animaux destinés à la station; et

k) faire des recommandations au Directeur du projet en ce qui concernel'extermination de la mouche tsé-tsé.

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ANNTEXE 8Appendice 3Page 1

RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEKENT AGRICOLE

Fonctions, responsabilités et pouvoirs du personnelde direction de 11OVAPAÎ

Le Chef comptable

Le comiptable, qui aura les qualifications et ltexpérience voulues,sera le directeur de la Division des services généraux et, en cette qualité,il sera responsable des services d'administration, de comptabilité et desecrétariat nécessaires au projet. Il dépendra directement du Directeur duprojet. Il sera expressément chargé de:

Comptabilité

a) mettre au point le système de comptabilité générale et faire ensorte que les comptes soient présentés conformément aux spécifi-cations de:

i) la législation de 11OVAPAM;

ii) l'Accord de crédit; et

iii) la gestion;

b) préparer et signer tous les comptes et états financiers;

c) aider les commissaires aux comptes dans lI exécution de leur tache;

d) proposer ltengagement, la promotion ou le licenciement du personneldes services comptables;

e) 'laborer et exécuter un programme de formation professionnelle al'intention du personnel des services comptables;

f) tenir à jour le registre des -immobilisations et les inventaires;

g) préparer les budgets annuels suivant les instructions du Directeurdu projet;

h) rédiger un rapport récapitulatif des comptes à ltusage du Directeurdu projet;

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ANNFJ~E 8Appendice 3Page 2

A dministr ation

i) assumer les fonctions de chef du personnel;

j) prendre toutes dispositions nécessaires en matière dIassurance;

k) faire des recormandations au Directeur du projet sur tous lesachats et passations de marchés; et

1) préparer les demandes de remboursement.

5 juillet 1973

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ANNEXE 8Appendice 4Page 1

RWNDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPEWENT AGRICOLE

Fonctions, rnsponsabilités et pouvoirs du personnelde direction de l'OVAPAM

Le responsable de la commercialisation

Le responsable de la commercialisation sera qualifié et expérimenté

dans la commercialisation des produits agricoles, notamment du bétail. Il

dirigera la Division de la commercialisation de l'OVAPAX sous la responsabilité

directe du Directeur du projet. Il sera chargé,pour le compte des participants

au projet, d'organiser et de surveiller la vente des principales cultures com-

cerciales -roduites dans le cadre du projet (arachides et café) ainsi que du

bétail. :U aura notamment pour tâche de:

a) négocier les marchés pour la vente des denrées produites dans le

cadre du projet;

b) organiser le ramassage, le tri, la mise en vrac, le stockage, le

traitenent et la vente de ces marchandises;

c) proposer au Directeur du projet une politique de commercialisation

avantageuse pour les participants;

d) se tenir au courant des posibilités de march& et explorer de nou.

veaux débouchés;

e) organiser, en collaboration avec le chef comptable, les enregistre-

ments de transactions avec les participants, notamment le reglement

des droits d 4 installation et de p9turage;

r) évaluer le volume de la production qui peut être commercialisée et

a quel rythme;

g) faire des recommandations au Directeur du projet sur les besoins

financiers annuels et saisonniers pour les opérations commerciales

de l'OVAPAM;

h) faire des recommandations au Directeur du projet sur toute rupture

d'accord commercial entre les participants et 11OVAPAM;

i) faire des recommandations au Directeur du projet et à l'Administra-

teur en chef du développement sur la mise au point d'une infrastruc-

ture commerciale liée au projet;

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ANNEXE 8Appendice 4Page 2

j) superviser les parcs d'attente;

k) organiser la commercialisation des b6tes de réforme et desgénisses à Nyagatare;

1) organiser le transport des bouvillons jusquiau point de livraison;

m) organiser le ramassage et la manutentation des cuirs et peaux;

n) étudier les possibilités de comercialisation des produits laitiersprovenant du projet;

o) assumer la responsabilité de l'exploitation de tout bâtiment etmatériel liés à la commercialisation de la production du projet;

p) fournir aux bénéficiaires une assistance technique commerciale;

q) assurer la fonation professionnelle du personnel de contrepartierwandais; et

r) formuler des recommandations au Directeur du projet pour la commer-cialisation de nouvelles récoltes produites ou à produire dans lecadre du projet.

5 juillet 1973

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AmEXE i.Appendice 5

HiAND A

EVALUATIOM DU PCJET LE DEVELOPPENENT Gü.ICOLE

Fonctions, responsabilités et pouvoirs du personnelde direction de l'OVAPAM

Administrateur en chef du déveloopement etchef mécanicien

A. Administrateur en chef du développeient

L'administrateur en chef du développement occupera un postetemporaire et dépendra directement du rirecteur du projet. Ce cadreaura une formation pratique en ;iatière de construction et l'expériencede l'aménagement agricole, notaYrrent pour ce qui est de la constructionde routes, de petits ponts, de bâtiments et d'ouvrages hydrauliques.il sera responsable de la construction de toute l'infrastructure duprojet, y compris les parcs d'attente du bétail. Il sera chargé deconstituer, f'ormer et diriger, selon les besoins, des equipes de travaux.

B. Chef mecanicien

Le chef mécanicien dirigera le bervice d'entretien de la Di-vision des services géneraux. Comme qualifications, il aura, notamment,une fornation et une expérience pratiques en matière d'entretien et deréparation des moteurs à combustion interne et des moteurs électriques.Il sera ch3rgé de créer et de faire fonctionner un atelier, d'installerle réseau d'électricité ainsi que les machines et appareils utilisésdans le cadre du projet. Il sera égalem,,ent chargé de l'entretien et dela reparation des véhicules, des machines et appareils et du matérielutilises dans le cadre du projet. Il formera les conducteurs de trac-teurs et de véhicules ainsi que des mécaniciens locaux qui lui succe-deront au bout de cinq ans environ.

,5 juillet 1?73

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ANNEZE 9

Evaluation du Drojet de développement agricole

Calendrier estimatif des versements

Exercice financier et fin Total des versements en finde trimestre de l'IDA de trimestre

(milliers de dollars)

1973/7430 juin 1974 150

197/7e.30 septembre 1974 45031 décembre 1974 1.10031 mars 1975 1.40030 juin 1975 1.700

ý1975/7630 septembre 1975 1.80031 décembre 1975 1.90031 mars 1976 2.00030 juin 1976 2.200

1976/7730 septembre 1976 2.40031 décembre 1976 2.50031 mars 1977 2.70030 juin 1977 2.900

1977/7830 septembre 1977 3.10031 décembre 1977 3.15031 mars 1978 3.20030 juin 1978 3.300

1978/7930 septembre 1978 3.40031 décembre 1978 3.50031 mars 1979 3.60030 juin 1979 3,700

1979/8030 septembre 3.75031 décembre 3.800

11 octobre 1973

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ANNEXE 10RWANDA

EVALUATION DU PROJET DE DEVELOPPE4ENT AGRICOLE

Taux de rentabilité économique

ANNEE1 2 3 4 5 6 7 9 10 il 12 13-19 20

- - -- - - - - - - milliers de FR -- - - - - -

Supplément de revenu

Cultivateurs des paysannats (6,525) (2,680) 2,355 8,165 24,400 29,673 31.998 33,811 33,811 33,811 33,811 33,811 33,811 33,811Eleveurs des ranches (956) (1,853) 168 4,410 13,289 15,715 20,259 23,846 26,381 25,406 24,188 24,568 24,528 123,408 1/Redevances d' installationDroit de parcelles - - 1,344 2,976 4,752 6,830 6,e3j 6,830 6,830 6,830 6,830 6,830 6,830 6,830Droit de pâturage - - - 932 3,705 7,315 10,777 10,390 10,032 9,852 9,780 9,780 9,780 9,780Total partiel (7,481) (4,533) 3,867 16,483 46,146 59,533 69,863 79,877 77,054 75,899 74,609 74,989 74,949 173,829

Coût de l'aménageent

Services généraux 50,360 - - --Zone du paysannat 16,730 12,100 10,350 7,230 - - -Zone des ranches 24,790 14,430 12,860 11,500 - - -Ranch de sélection des géniteurs 3,405 565 - -- -

Total partiel 95,285 27,095 23,210 18,730 - - - - - - - -

Dépenses d'exploitation

Services généraux 23,270 23,390 23,410 21,160 18,710 9,050 9,050 9,050 9,050 9,050 9,050 9,050 9,050 9,050Zone du paysannat 1,960 2,620 3,320 4,420 3,500 3,705 3,705 3,705 3,705 3,705 3,705 3,705 3,705 3,705Zone des ranches 4,660 7,890 10,930 14,790 16,700 13,445 13,445 13,445 13,445 13,445 13,445 13,445 13,445 13,445Ranch de sélection des géniteurs(net des ventes) 31 364 487 570 367 128 (7) (98) (98) (98) (98) (98) (ld) (98) (98)Total partiel 30,254 34,387 38,230 40,737 39,038 26,193 26,102 26,102 26,102 26,102 26,102 26,102 26,102 26,102

Ajustement pour élément salairesqui seront versés aux colons etrel'event des coûts d'aménagement 5,400 1,900 1,500 1,200 - - - - - - - -

Supplément d'impâts perçus surle bétail 325 1,282 2,581 3,963 4,075 4,201 4,033 3,825 3,648 3,576 3,564 3,564 3,564 3,564

Solde (127,295) (62,833) (53,492) (37,821) 11,183 37,541 47,794 57,60 54,600 53,373 52,071 52,451 52,411 151.291Provisions pour imprévus 11,516 5,088 4,845 4.456 2,585 - - - - .

Solde (115,779) (57,745) (48,647) (33,365) 13,768 37,541 47,794 57,600 54,600 53,373 52,071 52,451 52,411 151,291

Le taux estimatif de rentabilité éco mique est de 12,5 %.

Valeur résiduelle du troupeau FR 98.880.000.Non caspris les coûts de l'étude pour la lutte contre la mouche tsé-tsé.Non comprises les dépenses pour fournitures vétérinaires, assumées par les éleveurs.

12 octobre 1973

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ANNEXE 10Appendice 1

RWANDA

EVALUATION rU PROjET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Hypothèses sur lesquelles s'appuie le calcul du tauxde rentabilité écononriaue

Le calcul du taux de rentabilité repose sur les hypothèses suivantes:

a) Chaque parcelle de paysannat et élevage collectif modèle décritsè l'Annexe 1 est d'une dimension moyenne pour le type d'exploita-tion devant être créée dans le cadre du projet.

b) L'incorporation des colons et des éleveurs sera échelonnée comnesuit:

Année2 3 h Total

------------ Nombre------------Colons des paysannats 1.000 1.000 1.000 1.250 h.250

hégions d'élevage (10) (30) (ho) (h0) (120)(Groupes d 'éleveurs)

Eleveurs 120 360 h80 480 1.h0

Nombre total des bénéfi-ciaires 1.120 1.360 1.480 1.730 5.690

c) Les recettes ont été calculées arbitrairement sur 20 ans. Saufpour le bétail, dont la valeur différentielle a été imputée coaerecette pour l'année 20, il n'a été attribué aucune valeur rési-duelle aux élénents d'actif du projet.

d) Le coCt d'opportunité de la main-d'oeuvre employée à la construc-tion de l'infrastructure du projet étant de zéro, i lui a étéattribué une valeur nulle. En ce qui concerne les autres biensde production, les cours du marché traduisent correctement leurvaleur.

e) Les colons vendent leurs arachides à l'huilerie de Kigali au prixde 13 FR le kilo; c'est un prix raia>nnable pour des arachidosdestinées à la production d'huile, mais il est sensiblement in-férieur aux cours en vigueur sur les mathés ces dernières années.Les colons vendent leur café en parche au prix de 35 I le kilo,qui est le prix officiel fixé par l'CIh. Les cours du bétailvarient suivant la qualité (voir Annexe 2).

5 juillet 1973

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29-To Mboa,øm Kompoia

RWANDA

AGRICULTURAL DEVELOPMENT PROJECT U G A N D A K<0be 'LOCATION OF THE PROJECT AREA

Projeci area..,......... Kagera National Park boundary

Main roads--- 42J ~'Rivers and lakes

Annual raoinfall in MM. REULCOFAInternational boundaries gatur

ZAIRE

Ruh enger

- KA G E R A

syumba N A T l O N A L

. ......... P A R K

A F R I C Ai ~KIGAL LGOZ

-2- 0-2 RWANDA

KibuyM

GitaramaKibungo

0

00

8~ ?' KILMEER

REPUBLI OF Gikooo

ZAR B U R U N DI

MIlLES

MARCH 1972 IBRD 3581RC

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RWANDA

PROJET DE DEVEOPPEMENT AGRICOLE

F4PLACFMNT DE LA ZONE DU PROJET

OUGANDA.Zone du projet

TANZANIELimites du Parc national de la Kagera

Routes principales

Fleuves et lacsREPUBLIQUE DU ZAIRE

précipitations annuelles n m

Frontières internationales Parc national de

la Kagera

AFT2RIQUE

TAN7ANE

REPUBLIQUE DU ZAIRE KILOMETR kMARS 1972

HIRO 3581R

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MAP 2

RWANDA 7AGRICULTURAL DEVELOPMENT PROJECT

The Project AreaProject area boundaryRanching areaPaysannat areaTsetse belt

[- -- Tsetse barrierRoads ,-?'BridgesRivers

-- International boundary

Vf

AFRI,CA RUGARAMA

NYAGATARE

ARAMA

Kfunzo R.

HuntIng Lodge LSAR.

NGA AMA&

MILES

owoeri 0 1 2 3 4 5 4 7 0

KILOMETERS

MARCH 1972 IBRD 3582R

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CARTE 2

RWANDA

PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE

Zone du projet

Limite de la zone du projet

Zone d,élevage

Zone de paysannat

Zone infestée par la mouche ts'-ts'

Barrière de controle de la mouche tsé-tsé

Routes

Ponts

Fleuves

Frontière internationale

AFRIQUE OTTGANDA

FEPLACE To PY Vers

Relais de chasse de l'ISAR

MILES

KIIDMETRES

MARS 1972 BIRD 3582R