DOCOB du site Natura 2000 FR 9410096 : Zone de Protection ...

DOCOB du site Natura 2000 FR 9410096 : Zone de Protection Spéciale des Iles Sanguinaires

APIEU / DIREN Corse – novembre 20041

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DOCUMENT D’OBJECTIFSdu site Natura 2000

FR 9410096

Zone de Protection Spéciale des Iles Sanguinaires

Opérateur

Atelier Permanent d’Initiatives à l’Environnement Urbain d’Ajaccio,Centre Permanent d’Initiation pour l’EnvironnementSiège social : Maison des Milelli - 20 090 AJACCIO

Tel / Fax : 04 95 10 06 91 - e-mail : [email protected]

RédactionSégolène Travichon

Christine Natali

Novembre 2004

Photos de couverture :• Iles Sanguinaires (Travichon, 2004)• Poussins de Cormorans huppés de Méditerranée (Le Dru, 2004)• Immature de Cormoran huppé de Méditerranée (DIREN, 2002)

AJACCIO



SOMMAIRE

LE RESEAU NATURA 2000.....................................................................5

L’OPERATEUR DU SITE..........................................................................6

1 DESCRIPTION GÉNÉRALE DU SITE ...................................................81.1 Localisation et périmètre du site ........................................................................................... 8

1.2 Statut foncier ........................................................................................................................... 8

1.3 Protections réglementaires et inventaires ............................................................................. 8

1.4 Les habitats et les espèces présents........................................................................................ 91.4.1 Le formulaire standard de données (annexe I) ................................................................................ 91.4.2 Les espèces d’oiseaux présentes inscrites à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » ..................... 101.4.3 Les espèces et les habitats de la Directive « Habitats », pour mémoire ........................................ 11

2 CARACTÉRISTIQUES BIOLOGIQUES DU SITE ................................. 122.1 Description de la végétation ................................................................................................. 12

2.1.1 Méthode d’étude de la végétation ................................................................................................. 122.1.2 Caractérisation des habitats (PARADIS, 2001) ............................................................................ 12

2.2 La faune présente (hors oiseaux) ......................................................................................... 152.2.1 Espèces d’intérêt communautaire.................................................................................................. 152.2.2 Autres espèces............................................................................................................................... 15

2.3 L’avifaune.............................................................................................................................. 152.3.1 L’avifaune d’intérêt communautaire mentionnées à l’annexe I de la Directive « Oiseaux » ........ 15

2.3.1.1 Le Cormoran huppé de Méditerranée, Phalacrocorax artistotelis desmarestii (fig. 5 page 23) 152.3.1.2 Le Faucon pèlerin, Falco peregrinus (fig. 5 page 23)............................................................... 172.3.1.3 Le Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus (fig. 5 page 23) ....................................................... 182.3.1.4 Les Fauvettes sarde et pitchou, Sylvia sarda et Sylvia undata (fig. 5 page 23)......................... 182.3.1.5 Le Puffin cendré, Calonectris diomedea, et l’Océanite tempête, Hydrobates pelagicus .......... 18

2.3.2 Les autres espèces d’oiseaux......................................................................................................... 192.3.2.1 Le Goéland leucophée, Larus michahellis (fig. 6 page 24)....................................................... 192.3.2.2 Les autres espèces présentes (fig. 6 page 24) ........................................................................... 202.3.2.3 Modification du milieu par l’avifaune sur les Iles Sanguinaires ............................................... 21

3 LES ACTIVITÉS HUMAINES .............................................................253.1 Les activités passées et présentes ......................................................................................... 25

3.2 Activités indirectes ayant des conséquences sur la faune et la flore................................. 25

3.3 Les projets d’aménagements................................................................................................ 26

4 LES ACTIONS À MENER..................................................................264.1 Problématiques...................................................................................................................... 26

4.2 L’avifaune.............................................................................................................................. 26

4.3 Le rat noir.............................................................................................................................. 27



5 FICHES ACTION .............................................................................285.1 Suivi patrimonial du Cormoran huppé de Méditerranée, Phalacrocorax aristotelisdesmarestii........................................................................................................................................ 29

5.2 Maîtrise de la population de Goéland leucophée, Larus michahellis ............................... 30

5.3 Suivi patrimonial du Faucon pèlerin, Falco peregrinus.................................................... 31

5.4 Suivi patrimonial des Fauvettes sarde et pitchou, des autres passereaux, de l’Océanitetempête et du Puffin cendré ............................................................................................................ 32

5.5 Réimplantation du Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus .............................................. 33

5.6 Dératisation des Iles Sanguinaires....................................................................................... 34

5.7 Information et sensibilisation du public ............................................................................. 35

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................36

ANNEXES.............................................................................................381. Liste des membres du comité de pilotage2. Comptes rendu des Comités de pilotage et des groupes de travail3. Formulaire standard de données4. Calendrier du DOCOB



LE RESEAU NATURA 2000

Le réseau Natura 2000 englobe l’ensemble des sites à forte valeur écologique du territoirecommunautaire, ce sont :

- les Zones Spéciales de Conservation (ZSC), désignées au titre de la Directive CEE92/43 dite « Directive Habitats » du 21 mai 1992,

- les Zones de Protection Spéciale (ZPS), désignées au titre de la Directive CEE791409 dite « Directive Oiseaux » établie en 1979.

La Directive du Conseil des Communautés Européennes du 2 avril 1979 concernant laconservation des oiseaux sauvages a pour objectifs :

- la protection d’habitats permettant d’assurer la survie et la reproduction desoiseaux sauvages rares ou menacés,

- la protection des aires de reproduction, de mue, d’hivernage et des zones de relaisde migration pour l’ensemble des espèces migratrices.

Les Iles Sanguinaires ont été désignées Zone de Protection Spéciale car elles abritentplusieurs espèces de la Directive « Oiseaux » et en particulier le Cormoran huppé deMéditerranée, à un niveau d’effectif important.Le présent document d’objectifs ne traite que de la ZPS, même si certaines réunions ettravaux ont été réalisée de manière concomitante avec le document d’objectifs de la futureZSC.En effet, parallèlement, le site regroupant les Iles Sanguinaires, la Parata, la plage de Lava etPunta Pelusella a été proposé par la France comme Site d’Importance Communautaire car ilabrite plusieurs espèces et habitats de la Directive Habitats, il fait l’objet d’un Documentd’Objectifs.



L’OPERATEUR DU SITE : LE CENTRE PERMANENTD’INITIATIVES A L’ENVIRONNEMENT D’AJACCIO

L’Atelier Permanent d’Initiatives à l’Environnement Urbain (APIEU) a été créé en 1997 dansle cadre du Contrat de Ville, de la Charte de l’Ecologie Urbaine et de la Qualité de la Vie dela Ville d’Ajaccio. Cette association a pour objectif principal l’éducation à l’environnementen milieu scolaire, elle traite de divers thème : énergie, air, déchets, eau douce et salée,forêt…Depuis 2002, cette association fait partie de l’Union Nationale des Centres Permanentsd’Initiatives pour l’Environnement (CPIE). Dans ce cadre, l’APIEU a développé d’autresactivités et a ainsi été désigné par la Direction Régionale de l’Environnement commeopérateur du site Natura 2000 FR 9400595 « Iles Sanguinaires – La Parata – Punta Pelusella –Dune de Lava ».

Notre mission en tant qu’opérateur a couvert divers aspects :- la rédaction du DOCOB proprement dite,- l’organisation et l’animation des réunions de travail,- la médiation auprès des différents acteurs (administrations, élus, propriétaires

fonciers, professionnels, experts scientifiques…),- les prospections et les comptages des espèces animales et végétales.



Figure 1 : Périmètre du site Natura 2000 FR 9410096 Zone deProtection Spéciale des Iles Sanguinaires

(carte réalisée à partir la carte IGN 1/25 000 4153 OT)



1 Description générale du site

1.1 Localisation et périmètre du site

L’archipel est constitué de quatre îlots (fig. 1) dont la surface est d’environ 43 ha (donnéesSIG de la DIREN) et de 34,7 ha au cadastre qui ne prend pas en compte le domaine publicmarittime :

- Mezzu Mare étant la plus grande île (31 ha), la plus haute (80m) et la plus éloignéede la côte,

- Isola di Cala d’Alga très proche de Mezzu Mare,- Isoloto (ou Iles des Cormorans)- Isola di Porri, la plus proche de la côte.

1.2 Statut foncier

Les Iles Sanguinaires sont la propriété du Département de la Corse du Sud, quatre enclavesexistent :

- le sémaphore appartient au Ministère de la Défense,- l’éolienne, les ruines du Lazaret et le phare appartiennent au Ministère de

l’Urbanisme et du Logement.

1.3 Protections réglementaires et inventaires

Les Iles Sanguinaires et la Parata sont classées en paysage remarquable au titre de la LoiLittoral et des articles L. 146.1 à L. 146.9 du code de l’urbanisme concernant les espacesremarquables et les espaces proches du rivage (DDE, DIREN 2004).

Les Iles Sanguinaires et la Parata constituent un Site Classé depuis juillet 1974. Il couvre1385 ha, dont une grande zone marine. Cette dénomination correspond à la loi du 2 mai 1930qui définit les sites classés comme :

« Monuments naturels et sites dont la conservation ou la préservation présente, au point devue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque, un intérêt général. Sont

susceptibles d’être classés les sites dont l’intérêt artistique, historique, scientifique,légendaire ou pittoresque exceptionnel justifie une politique rigoureuse de conservation. Unsite classé doit être maintenu et ne subir aucune modification sans autorisation ministérielle

ou préfectorale. » (OEC, 2000)

Les Iles Sanguinaires constituent une Zone d’Importance Communautaire pour les Oiseaux(ZICO) n° CS10, définie par la Directive 79/409 du Conseil des Communautés Européennesqui a pour objectifs :

- « la protection d’habitats permettant d’assurer la survie et la reproduction desoiseaux sauvages rares ou menacés,

- la protection des aires de reproduction, de mue, d’hivernage et des zones de relaisde migration pour l’ensemble des espèces migratrices. » (OEC, 2000)



C’est sur la base de cette ZICO que la ZPS a été désignée. D’autre part, les Iles Sanguinairessont également proposées comme Site d’Importance Communautaire (pSIC) au titre de laDirective « Habitats » 92/43/CEE et qui fait également l’objet d’un Document d’Objectifs.

Les Iles Sanguinaires et la Parata constituent une Zone Naturelle d’Intérêt EcologiqueFaunistique et Floristique (ZNIEFF) de type I. En application de la circulaire du 14 mai 1991 :

« Les ZNIEFF constituent un inventaire scientifique et un outil de connaissance, destiné àéclairer les décisions, notamment urbanistiques. Cet outil ne se substitue ni aux étudesd’impact ni aux expertises. Il indique la présence d’un enjeu important qui requiert uneattention et des études plus approfondies. Cet inventaire est évolutif et tient compte dedécouvertes floristiques et faunistiques et éventuellement de la disparition de certainesespèces animales et végétales. La ZNIEFF de type I est une secteur d’une superficie en

général limitée, caractérisé par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieuxrares, remarquables ou caractéristiques du patrimoine naturel national ou régional. » (OEC,

2000)

1.4 Les habitats et les espèces présents

1.4.1 Le formulaire standard de données (annexe I)

Les Iles Sanguinaires constituent la Zone de Protection Spéciale FR 9410096, au titre de laDirective « Oiseaux ». Ce site a été désigné par la France en 1993 et l’arrêté de désignationest en cours de signature.

Les Formulaires Standard de Données, ou FSD, sont, avec la carte des sites, les seulsdocuments descriptifs transmis obligatoirement à la Commission Européenne. Ils sont rédigéspar la Direction Régionale de l’Environnement, et définissent plusieurs aspects :

- identification du site,- localisation du site- informations écologiques, dont la liste et le niveau de présence des espèces

justifiant la désignation de la ZPS,- description du site- protection du site et mise en relation avec le Code Corine- impacts et activités sur le site et aux alentours

Le FSD de la Zone de Protection Spéciale des Iles Sanguinaires a été rédigé en décembre1993 avec mise à jour en décembre 2002.



1.4.2 Les espèces d’oiseaux présentes inscrites à l’annexe I de la Directive« Oiseaux »

Cinq espèces de l’annexe I de la Directive « Oiseaux » sont présentes sur les IlesSanguinaires. Le Balbuzard pêcheur ne niche pas sur le site mais sa réimplantation estenvisagée, cette espèce est ainsi prise en compte dans le Document d’Objectifs.

Espèces nicheuses de l’annexeI de la Directive « Oiseaux » Nom scientifique Effectif

Cotation duFSD pour lapopulation *

Cormoran huppé deMéditerranée

Phalacrocorax aristotelisdesmarestii

148 couplesen 2004 A

Faucon pèlerin Falco peregrinus 2 couples D

(Balbuzard pêcheur) (Pandion haliaetus) 1-3 individusde passage D

Fauvette sarde Sylvia sarda 10-20couples D

Fauvette pitchou Sylvia undata 0-5 couples D

* pourcentage de la population sur le site par rapport à la population sur le territoire national :A : 100% ≥ p > 15% B : 15% ≥ p > 2%

C : 2% ≥ p > 0% D : population non significative



1.4.3 Les espèces et les habitats de la Directive « Habitats », pour mémoire

CodeNatura

2000

Habitats de l’annexe Ide la Directive« Habitats »

Type de végétationCotation du FSD

pour lareprésentativité *

1210 Végétation annuelle deslaissées de mer

Végétation basse et discontinue àCakile maritima des hauts de plage

de galets de Mezzu MareC

1240Falaises avec végétation

des côtesméditerranéennes

Groupements des Crithmo-Limonietea et des Sarcocornietea

fruticos, dans lesquels l’espèceendémique corse Limonium

articulatum est présente

A

1430 Fourré halo-nitrophile(Pegano-Salsoletea)

Fourrés des sols secs sous climataride avec présence de Artemisia

arborescensB

5320 Formations basses àHelychrisum italicum

Pelouses mixtes en voied’envahissement par Helychrisum

italicum, Euphorbia pithyusa,Thymelaea hirsuta

B

9320 Fourré à lentisque etoléastre

Maquis à lentisque (Pistacialentiscus) présentant des oléastres

(Olea europaea subsp. oleaster) plusou moins hauts, maquis classable

dans l’Oleo-Ceratonion

A

A représentativité excellente B représentativité bonneC représentativité significative D représentativité non significative

Espèces de l’annexe II de laDirective « Habitats » Nom scientifique Cotation

Phyllodactyle d’Europe Phyllodactylus europaeus C

Papillon porte queue de Corse Papilio hospiton D* pourcentage de la population sur le site par rapport à la population sur le territoire national :

A : 100% ≥ p > 15% B : 15% ≥ p > 2%C : 2% ≥ p > 0% D : population non significative



2 Caractéristiques biologiques du site

2.1 Description de la végétation

2.1.1 Méthode d’étude de la végétation

La cartographie des habitats a été effectuée par l’Association Scientifique de Travaux, Etudeset Recherches sur l’Environnement (PARADIS, 2001), selon les méthodes utilisées enphytosociologie classique, à savoir :

- relevés de végétation le long de transects disposés parallèlement aux gradients desmilieux,

- élaboration de cartes de la végétation à grande échelle.

Les relevés doivent être effectués sur des surfaces où la végétation est la plus homogènepossible. Chaque espèce trouvée dans chaque relevé est affectée d’un des coefficientsd’abondance-dominance suivants qui sont le plus couramment utilisés :

r individu rare+ recouvrement très faible (< 1%)1 recouvrement compris entre 1 et 5%2a recouvrement compris entre 5 et 12,5%2b recouvrement compris entre 12,5 et 25%3 recouvrement compris entre 25 et 50%4 recouvrement compris entre 50 et 75%5 recouvrement compris entre 75 et 100%

La cartographie des habitats figure dans le DOCOB de la pSIC FR 9400595 « IlesSanguinaires – La Parata – Punta Pelusella – Dune de Lava ».

2.1.2 Caractérisation des habitats (PARADIS, 2001) Mezzu Mare

- Groupements à tendance halophile→ groupements des Crithmo-LimonieteaC’est sur la façade ouest de l’île que le groupement à Crithmum maritimum et Limoniumarticulatum est le moins abîmé, là où les pentes des falaises sont fortes. La frankénieFrankenia laevis forme des peuplements très étendus sur les divers replats proches de la mer.→ groupements des Sarcocornietea fruticosiLes peuplements d’Halimione portulacoides sont très étendus en de nombreux points de l’île.

- Maquis, cistaies, fruticées, pelouses→ Le maquis moyen à Pistacia lentiscus et Olea europea subsp. oleaster atteint une hauteurde 2m et s’étend sur la façade sud.→ Le maquis bas à Pistacia lentiscus domine le paysage, les touffes sont fréquemmentanémomorphosées et disjointes. Les déjections des oiseaux pourraient favoriser une euphorbe(Euphorbia characias) d’assez grande taille qui abonde près de la pointe sud-ouest. Dans lapartie nord-est, beaucoup de lentisques paraissent dépérir, ceci pourrait être expliqué soit par



les tempêtes, soit par les perturbations créées par les Cormorans huppés qui nichent sous leslentisques en grand nombre.→ La formation à Artemisia arborescens (plante anciennement introduite en Corse) se situesur une grande superficie (près du lazaret, le long des sentiers et sur la pente orientale).→ Les cistaies pures à Cistus monspeliensis sont très peu étendues.→ Les fruticées basses à Senecio cineraria et Helichrysum italicum s’étendent au nord, aunord-ouest et à l’ouest de la pointe du Tabernacle, au sud-est du sémaphore et sur le haut de lapente de la façade ouest.→ La fruticée à Helichrysum italicum est présente sous forme de petits peuplements sur lapente rocheuse de la façade sud et en quelques points de l’arête rocheuse.→ Les pelouses à Dactylis hispanica sont en beaucoup d’endroits en mosaïque avec lesfruticées à Helichrysum italicum. Les pelouses à Brachypodium retusum sont en voie decolonisation par les lentisques. Le chardon Carlina corymbosa forme de petits peuplements,en particulier au bas de la pente de la façade sud.

- Autres types de végétation à espèces vivaces→ on trouve de très beaux peuplements de l’endémique Arum mange mouche, Helicodicerosmuscivorus (anciennement nommée Dracunculus muscivorus)→ L’espèce envahissante Carpobrotus edulis avait colonisé la partie sud de l’île. Descampagnes d’arrachage ont été menées mais en 2001 et 2002 les espaces libérés n’étaienttoujours pas recolonisés par la végétation autochtone. De plus, cela a entraîné une forteérosion du sol.

- Végétation thérophytique→ groupements printaniersL’abondance de la paléoendémique corso-sarde Nananthea perpusilla dépend beaucoup desconditions climatiques : les hivers et printemps très peu pluvieux, le peuplement est limité à lapointe sud-ouest, sur la plate-forme et dans la dépression en arrière du cordon de galets et surles sentiers voisins. Là, les déjections des goélands sont un facteur favorable à la nananthée.Les hivers et printemps très pluvieux, les peuplements sont très nombreux et sont visibles surpresque tous les sentiers.

Le groupement à Bromus madritensis a été observé sur l’aire de nidification des Goélandsleucophées à la pointe nord-est de l’île. L’abondance du groupement à Chenopodium muraleest liée aux anciennes pratiques de pacage et à la forte densité actuelle des oiseaux marinsnicheurs. Le groupements des substrats tassés comprend de très petites thérophytes localiséesau printemps, en bordure de sentiers où le substrat n’a pas une forte rétention d’eau.

→ groupements estivauxLe groupement à Atriplex prostrata, assez nitrophile, occupe une partie des plates-formesde la pointe sud-ouest, au sein des peuplements de Frankenia laevis et d’Halimioneportulacoides. Le groupement à Mesembryanthemum nodiflorum occupe les zonesdénudées par les oiseaux surtout au sein du groupement à Frankenia laevis.



Isola di Porri

- Groupements des Crithmo-LimonieteaLe groupement à Limonium articulatum est localisé sur des pentes exposées à l’ouest et ausud-ouest. Le groupement à Frankenia laevis est présent sur un replat de très faible pente faceau nord-ouest.

- Groupements des Sarcocornietea fruticosiHalimione portulacoides est une espèce très halophile qui forme de beaux peuplements sur lesreplats et la plate-forme où l’eau de mer stagne après les tempêtes. Mais les goélands créentdes trouées.

- Groupement des Helichryso-CrucianelleteaLe groupement à Senecio cineraria se situe dans les amas de rochers avec des nids, enexposition surtout est et nord-est.

- Groupements thérophytiques des Stellarietea mediaeLe groupement estival à Mesembryanthemum nodiflorum et Atriplex prostrata se localise àproximité des lieux de nidification des Goélands leucophées. Le groupement printanier àSenecio leucanthemifolius subsp. crassifolius est très abondant en avril.

Isoloto (Ile des Cormorans)

- Groupements des Sarcocornietea fruticosiLe peuplement à Halimione portulacoides est largement dominant sur l’îlot, étant halophile, ilest favorisé par les tempêtes. La présence des oiseaux marins nicheurs a entraîné unedisposition en mosaïque des touffes.

- Groupement thérophytiques des Stellarietea mediaeLe groupement estival à Mesembryanthemum nodiflorum est très abondant sur l’îlot, ceci estdu à la vaste répartition des nids de goélands.Le groupement printanier à Senecio leucanthemifolius subsp. crassifolius est lui aussi trèsabondant sur l’îlot.

Isola di Cala d’Alga

- Groupements des Crithmo-LimonieteaLes touffes de Limonium articulatum ne sont pas nombreuses sur l’îlot. La présence deGoélands leucophées nicheurs réduit le nombre de touffes, elles sont remplacées par denombreux individus thérophytes ; Mesembryanthemum nodiflorum et Atriplex prostrata.Frankenia laevis est abondante sur le sommet de l’îlot et sur la moitié des fortes pentes faceau nord-est. Les oiseaux abîment aussi ces peuplements qui sont remplacés par desthérophytes. Le groupement est présent sur un replat de très faible pente face au nord-ouest.

- Maquis à Pistacia lentiscusC’est le seul îlot à présenter un maquis. Il est présent aux endroits les plus protégés, face àMezzu Mare. Il ne comporte comme arbuste que le lentisque Pistacia lentiscus. Ce maquis est



bas et très abîmé, il est localisé sur les éboulis des pentes du sud-ouest et dans les fissures desrochers.

- Groupement thérophytique des Stellarietea mediaeLe groupement estival à Mesembryanthemum nodiflorum et Atriplex prostrata est trèsabondant, ce qui est du à la grande quantité de goélands nicheurs.

2.2 La faune présente (hors oiseaux)

2.2.1 Espèces d’intérêt communautaire

Le phyllodactyle, Phyllodactylus europaeus, espèce inscrite à l’annexe II de la Directive« Habitats », est présent sur Mezzu Mare mais ses effectifs sont mal connus et aucuneprospection n’a été menée depuis les années 60-70 (Delaugerre, Com. pers.).

La population de Patelle géante, Patella ferruginea, espèce de l’annexe IV de la Directive« Habitats » des Iles Sanguinaires n’a jamais été dénombrée, seule sa présence a été notée(Recorbet, Com. pers.).

2.2.2 Autres espèces

Le lézard tyrrhénien, Podarcis tiliguerta est présent à Mezzu Mare. Sur l’Isola di Porri etIsoloto, ce lézard est plus petit et a le ventre d’une couleur différente, ce qui a permis dedistinguer une sous espèce : Podarcis tiliguerta sammichelii (AGENC, 1997).

La couleuvre verte et jaune Coluber viridiflavus carbonarius est abondante sur Mezzu Mare,elle se nourrit de Podarcis tiliguerta (AGENC, 1997).

Le Rat noir Rattus rattus a été introduit et aujourd’hui il prolifère dans le maquis des IlesSanguinaires. Cette espèce invasive n’a apparemment pas d’influence sur la reproduction duCormoran huppé par contre elle pourrait être défavorable au Phyllodactyle en s’en nourrissantou en occupant son habitat. La présence des rats est une garantie contre le bivouac sur l’île.

2.3 L’avifaune

2.3.1 L’avifaune d’intérêt communautaire mentionnées à l’annexe I de la Directive« Oiseaux »

2.3.1.1 Le Cormoran huppé de Méditerranée, Phalacrocorax artistotelisdesmarestii (fig. 5 page 23)

La désignation du site en ZPS est due à la présence d’un importante colonie reproductrice decette espèce.La relative rareté et la vulnérabilité du Cormoran huppé de Méditerranée (dérangements surles colonies, captures accidentelles dans les filets, destructions volontaires par le passé) ontconduit la communauté européenne à inscrire cette espèce à l’annexe I de la Directive



Oiseaux 79/409/CEE. L’espèce est protégée dans tous les pays d’Europe et des mesures deprotection des sites ont été prises.

Le Cormoran huppé de Méditerranée est une espèce strictement marine dont les effectifs sontinférieurs à 10 000 couples dans son aire de répartition nord africaine et européenne (MerMéditerranée et Mer Noire). En France, il ne se reproduit qu’en Corse où il constitue environ10% de la population mondiale. On a noté récemment un couple sur les Iles de Marseille(Culioli, 2004). Cette espèce n’est pas migratrice, tout au plus erratique. De ce fait, l’espèceest présente toute l’année dans le Golfe d’Ajaccio.

Le Cormoran huppé de Méditerranée est piscivore, il se nourrit principalement de petitesespèces de poissons en majorité de la famille des Labridés (Guyot, 1990).

Cet oiseau niche sur des îles ou îlots (nids à terre sous la végétation) ou dans des falaises pourêtre à l’abri des prédateurs terrestres (renard, chien…). Près de ¾ des colonies de reproductionsont installées dans des sites protégés. Sa reproduction commence en décembre avecl’installation des premiers couples et elle s’étale jusqu’en avril, les couples n’ayant pas unereproduction synchrone (Guyot, 1990). La meilleure période de comptage se situe entre le 15février et le 15 mars, et on peut observer des nids déjà abandonnés par les poussins et des nidsen construction (DIREN, 2002).

Cette espèce a fait l’objet de recensements plus ou moins réguliers mais actuellement lapopulation des Sanguinaires est recensée tous les 2 ans par la DIREN. Aux Iles Sanguinaires,il ne niche que sur Mezzu Mare et ses effectifs fluctuent d’une année à l’autre (fig. 2), 40couples en 1994 contre 190 en 2002 par exemple, ceci serait du aux fluctuations de laressource alimentaire. Une pénurie alimentaire pourrait entraîner un déclin temporaire dunombre de reproducteurs (Guyot & Thibault, 1996). Ceci serait une composante régulière dela biologie de l’espèce, démontrée sur la sous espèce atlantique (Monnat & Pasquet, 2004).



Figure 2 : Evolution des effectifs de couples nicheurs de Cormoran huppé deMéditerranée de 1978 à 2004 à Mezzu Mare. ( d’après DIREN, 2004)

En 2002, les effectifs des Iles Sanguinaires ontreprésenté 19,4% de la population nationale, cequi démontre l’importance du site pour laconservation de cette espèce (DIREN, 2002).L’espèce niche sur la moitié est de Mezzu Mare(fig. 3), ce qui correspond à une zone difficiled’accès (aucun sentier aménagé et zoneescarpée). Figure 3 : Localisation des couples nicheurs de

Cormoran huppé de Méditerranée à Mezzu Mare(zone grisée)

2.3.1.2 Le Faucon pèlerin, Falco peregrinus (fig. 5 page 23)

Un couple niche dans la falaise Nord de Mezzu Mare. Cette espèce de rapace diurne del’annexe I de la Directive « Oiseaux », n’est pas menacée tant que sa ressource alimentaire estprésente (diverses espèces d’oiseaux). Par contre, l’activité humaine est à surveiller même sila zone de nidification n’est pas située sur les sentiers, il n’y a pas de risque avérés dedérangement actuellement.

0

20

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180

200

1978 1980 1985 1988 1994 2001 2002 2004année

nom

bre

de n

ids



2.3.1.3 Le Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus (fig. 5 page 23)

Le Balbuzard pêcheur était présent aux Iles Sanguinaires au XIXe siècle. Actuellement, desindividus stationnent régulièrement au printemps sur le secteur sans nicher. Un essai pourfaire nidifier l’espèce aux Iles Sanguinaires a été mené par le Parc Naturel Régional de Corse.Des nids artificiels ont été mis en place sans succès pour le moment. Il est probable qu’auxIles Sanguinaires, le balbuzard soit gêné par l’abondance du Goéland leucophée. Par contre, sila population de goélands venait à décroître, on pourrait voir se réinstaller le Balbuzard.

2.3.1.4 Les Fauvettes sarde et pitchou, Sylvia sarda et Sylvia undata (fig. 5page 23)

Les fauvettes sont de petits passereaux insectivores qui vivent souvent cachés au sein de lavégétation dense. Elles sont en général sensibles au froid hivernal qui peut engendrer uneforte mortalité.La Fauvette sarde est une endémique de la Méditerranée occidentale (Corse, Sardaigne etBaléares principalement). Sa population est considérée à l’échelle européenne comme stableet elle est à surveiller en France.En France, elle ne niche qu’en Corse où ses effectifs sont estimés entre 37 et 78 000 couplesnicheurs ce qui constitue plus de 25% de l’effectif nicheur européen. Sa conservation est liéeà celle des formations végétales de type maquis bas qui constituent son biotope de nidification(Faggio, 2000). Cette espèce est bien répandue à travers toute l’île. La majorité de lapopulation hiverne sur place même si une partie peut se disperser vers l’Afrique du Nord(Lovaty & Patrimonio, 1995). La population à Mezzu Mare est estimée à 10-20 couplesnicheurs sur le formulaire standard de données mais la population a pu souffrir de la présencedes Goélands leucophées nicheurs et hivernants.

La Fauvette pitchou est présente dans le sud de l’Europe occidentale et en Afrique du Nord,elle est en grande partie sédentaire. Sa population est considérée en déclin en Europe et elleest à surveiller en France.En France, elle est surtout présente dans le région méditerranéenne et sa population estestimée à moins de 10% de l’effectif nicheur européen (Cantera & Rocamora, 2000). Lafauvette pitchou affectionne le maquis de 2 à 3 mètres de hauteurs et les boisement clairs(Bost, 1995). La population à Mezzu Mare est estimée entre 0 à 5 couples sur le formulairestandard de données mais comme la Fauvette sarde, la population a pu souffrir de la présencedes Goélands leucophées nicheurs et hivernants.

Les Iles Sanguinaires abritent une autre espèce de fauvette : la Fauvette mélanocéphale, Sylviamelanocephala, c’est ainsi le seul îlot corse à abriter les 3 espèces de fauvettes sédentaires.Ceci constitue un intérêt biogéographique.

2.3.1.5 Le Puffin cendré, Calonectris diomedea, et l’Océanite tempête,Hydrobates pelagicus

Ces deux espèces du groupe des Procellariiformes n’ont jamais été recensées commenicheuses aux Iles Sanguinaires. Néanmoins, les suivis ornithologiques datant de quelquesdécennies tout au plus, une présence plus ancienne n’est pas totalement exclue. Des Puffins



cendrés sont régulièrement présents en été au large des Iles Sanguinaires (Recorbet, Com.pers). Il est possible que les conditions édaphiques soient peu favorables. Des facteurshumains anciens pourraient également expliquer l’absence de ces 2 espèces (Mezzu Mare aété habitée pendant longtemps) avec notamment l’introduction d’animaux domestiques et derats.

2.3.2 Les autres espèces d’oiseaux

2.3.2.1 Le Goéland leucophée, Larus michahellis (fig. 6 page 24)

Le Goéland leucophée, anciennement Larus cachinnans, est une espèce essentiellementlittorale. En France, la population reproductrice a connu un essor spectaculaire passant dequelques couples dans les années 1920 à 22 000 dans les années 1980 puis plus de 41 000 en1997-2001. Cette espèce est opportuniste et omnivore et elle a su tirer profit del’augmentation de la nourriture disponible dans les décharges à ciel ouvert, sur les pêcheriesindustrielles et dans le cadre du développement de l’agriculture intensive. L’espèce estprotégée en France mais des mesures de régulation sont autorisées (nuisances sonores,problèmes d’hygiène, impact négatif sur la flore, concurrence avec d’autres espècesd’oiseaux). Cependant, les effets d’une régulation ne sont visibles qu’à long terme,l’espérance de vie d’un Goéland étant de 25 à 30 ans. Le problème doit être considéré àgrande échelle puisque l’espèce prolifère en France, en Espagne et en Italie.En Corse, il niche sur des îles et des îlots, et en nombre limité en ville (Ajaccio). Le nid estconstitué de brindilles voire de déchets trouvés sur les décharges. Il pond 1 à 3 œufs. Aux IlesSanguinaires, c’est la proximité de la décharge de Saint Antoine qui a permis l’expansion decette espèce. Les oiseaux y trouvent aujourd’hui moins de nourriture que par le passé car lesordures sont rapidement enfouies.Cette espèce est suivie régulièrement (comptage au moins tous les 5 ans sur toute la Corse)afin de surveiller l’évolution des effectifs (DIREN, 2003). Elle niche sur l’ensemble del’archipel des Iles Sanguinaires.



Figure 4 : Evolution des effectifs de couples nicheurs deGoéland leucophée aux Iles Sanguinaires de 1980 à 2003.

Depuis 1980, la population a été multipliée par 4 (fig. 4), cette expansion n’est pas sans poserde problème. En effet, les couples nicheurs construisent leur nid avec des déchets pris sur ladécharge ce qui apporte une importante pollution. D’autre part, cette espèce, au comportementterritorial très marqué, peut nuire aux autres espèces d’oiseaux en faisant le vide sur sonterritoire. Il se pourrait donc que la population de passereaux ait fortement diminué maisaucune étude n’a été faite à ce sujet.Les goélands entraînent un dépérissement d’espèces végétales et peuvent favoriser par leursdéjection les plantes nitrophiles et l’introduction d’espèces exogènes (voir § 2.3.2.3).

2.3.2.2 Les autres espèces présentes (fig. 6 page 24)

En règle générale, l’avifaune terrestre qui niche sur les îles est plus pauvre que celle descontinents, de même que celles des îlots satellites est plus réduite que celle des îlesprincipales. Ainsi, moins d’espèces d’oiseaux nichent sur les Iles Sanguinaires que sur lamême superficie à la Parata. Ceci peut s’expliquer par la faible diversité des habitats sur lesîles et la concurrence spatiale et alimentaire plus sévère (AGENC, 1997).Ainsi, aux 5 espèces de l’annexe I de la Directive « Oiseaux » s’ajoutent 7 autres espèces quise reproduisaient sur les Iles Sanguinaires à la fin des années 1980 :

- la Fauvette mélanocéphale,- le Gobe mouche gris,- le Traquet pâtre,- le Pigeon biset (plus de 20 couples),- le Martinet pâle (non nicheur depuis au moins 2000),- le Martinet à ventre blanc (non nicheur depuis au moins 2000),- le Grand corbeau (1 couple),

La plus abondante est la Fauvette mélanocéphale que l’on retrouve dans la végétationarbustive et buissonnante.

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Mezzu Mare est le seul îlot satellite de la Corse sur lequel vivent ensemble, et dans les mêmesmilieux, les trois espèces de fauvettes sédentaires : la Fauvette mélanocéphale, la Fauvettesarde et la Fauvette pitchou.En ce qui concerne les deux espèces de Martinets, elles auraient disparu des Iles Sanguinaires,ce qui pourrait s’expliquer par l’abondance du Rat noir, prédateur des œufs et des poussins.La population de Pigeon biset est intéressante car la souche corse est l’une des rares à être peuhybridée avec le pigeon domestique.

2.3.2.3 Modification du milieu par l’avifaune sur les Iles Sanguinaires

La population de Goélands leucophées nicheurs sur les Iles Sanguinaires a fortementaugmenté depuis quelques années : il y avait environ 300 couples en 1980, il y en avait en2003 plus d’un millier (DIREN 2003). Ce phénomène est général, en effet cet oiseau prolifèrecar il profite des décharges à ciel ouvert et des rejets de pêche.

Les goélands agissent sur la végétation et le substrat de plusieurs façons (Paradis &Lorenzoni, 1995) :- destruction mécanique et chimique de la végétation (construction des nids, piétinements,

apport d’eau salée par le plumage, fientes).- modification de la composition chimique du substrat (fientes riches en azote, acide

phosphorique, chaux et potasse, pelotes de régurgitation enrichissent le substrat en matièreorganique et en calcaire), il y a eutrophisation du substrat.

- dénudation et érosion du substrat à cause de la forte densité d’oiseaux, lors des tempêtesles particules fines sont emportées, et au fur et à mesure il y a une mise à nu du substrat.Les espèces vivaces se réfugient dans les fissures ce qui accentue la dénudation.

- introduction de nouvelles espèces, la griffe de sorcière en particulier pourrait êtredispersée en partie par les oiseaux.

Sur Mezzu Mare, les Goélands leucophées nicheurs (678 à 748 couples en 2003, DIREN2003) provoquent l’éclaircissement du peuplement d’Halimione portulacoides et dugroupement à Frankenia laevis, l’extension de nombreuses zones dénudées sur les lieux denidification et de nourrissage des jeunes (surtout dans la partie nord-est), la grande extensiondes groupements thérophytiques estivaux sur la façade sud, sur la plate-forme du sud-ouest etsur les replats du nord-est et la grande extension de la jusquiame Hyoscyamus albus en arrièrede la mer. Il est probable qu’à l’avenir les zones dénudées et les groupements thérophytiquesvont devenir de plus en plus étendus (Paradis & Lorenzoni, 1995).Isola di Porri accueille un grand nombre de couples de Goélands leucophées (126 couples en2003, DIREN 2003), ce qui a entraîné des destructions des végétaux vivaces et desdénudations localisées et une multiplication des espèces annuelles halo-nitrophiles, commeSenecio leucanthemifolius subsp. crassifolius, Mesembryanthemum nodiflorum, Atriplexprostrata.Isoloto sert également de lieux de nidification au Goéland leucophée (70 couples en 2003,DIREN 2003). Là aussi, on observe une destruction des végétaux vivaces et des dénudationslocalisées et une multiplication d’espèces annuelles halo-nitrophiles.Isola di Cala d’Alga accueille également un grand nombre de Goélands leucophées nicheurs(71 couples en 2003, DIREN 2003).



D’autre part, l’abondance des Goélands a peut-être entraîné la fuite de la « petite » avifaune(fauvettes, gobe mouche, traquet). Ceci n’a jamais été étudié.

Les décharges qui apportent une source de nourriture aux goélands leur fournissent égalementles matériaux de construction pour leur nid. Ainsi, on trouve une quantité non négligeable dedétritus ramenés par les goélands (obs. pers.).

Les Cormorans huppés nicheurs paraissent provoquer un dépérissement des lentisques souslesquels ils nichent par acidification du substrat et par piétinement.



Cormoran huppé de Méditerranée,Phalacrocorax aritostelis, oiseau de

l’annexe I de la Directive « Oiseaux »

LE

DR

U

Fauvette sarde,Sylvia sarda

Fauvette pitchou,Sylvia undata

Faucon pèlerin,Falco peregrinus

Figure 5 : Espèces d’oiseaux nicheuses sur les Iles Sanguinaires et inscrites à l’annexeI de la Directive « Oiseaux » (dessins d’après Svensson & al. 2000)

Balbuzard pêcheur,Pandion haliaetus

potentiellement nicheur


APIEU

Figure 6 : Espèces d’oiseaux nicheuses sur les Iles Sanguinaires (dessins d’après Svensson & al.2000)

/ DIREN Corse – novembre 200424

Pigeon biset,Columba livia

Grand corbeau,Corvus corax

Goéland leucophée, Larus cachinnansmichaellis, espèce d’oiseau protégée

et « envahissante »

Crédit D

IRE

N

Fauvette mélanocéphale,Sylvia melanocephala

Gobemouche gris,Muscicapa striata

Tarier pâtre,Saxicola torquata



3 Les activités humaines

3.1 Les activités passées et présentes

Les Iles Sanguinaires étaient utilisées au début du XIXème comme lieu de mise en quarantainedes pêcheurs de corail lors de leur retour des côtes africaines et quelques constructionspersistent telles que la tour, la chapelle et le lazaret sur Mezzu Mare (Brétigny, 2000).

Le patrimoine bâti est constitué (AGENC, 1997) :- du lazaret dont les murs sont presque tous effondrés,- du sémaphore qui est en très mauvais état dont la réhabilitation est prévue dans le cadre de

l’Opération Grand Site en vue d’accueillir du public,- du phare qui a été automatisé en 1985 dont la réhabilitation est prévue dans le cadre de

l’Opération Grand Site en vue d’accueillir du public,- de la tour de Castelluccio restaurée récemment par le Conseil Général de Corse du Sud ,- de ruines d’une chapelle,- d’une maisonnette aux abords du débarcadère.

Le paysage végétal actuel de l’île Mezzu mare est surtout le résultat de l’action humaineancienne. Les pelouses à dactyle, les fruticées basses, les cistaies et les maquis sont des stadesde succession secondaire liées à la baisse actuelle de l’emprise humaine. Trois végétauxintroduits se sont étendus sur l’île : Artemisia arborescens, Senecio cineraria et Carpobrotusedulis.

Mezzu Mare est fréquentée par plusieurs groupes sociaux de personnes (AGENC, 1997) :- La clientèle touristique des vedettes de la Compagnie des Promenades en Mer qui sont

débarquées environ 1 heure sur Mezzu Mare, elle représente environ 9 000 personnes, soitplus de 80% de la fréquentation,

- Les plaisanciers qui viennent mouiller au large de l’île, mais peu débarquent sur l’île,- Les ajacciens amateurs de pêche et de tranquillité,- Les scolaires viennent accompagnés d’animateurs et passent la journée sur l’île.Malgré la sensibilisation effectuée par l’équipage des vedettes de la Compagnie desPromenades en Mer, il arrive souvent que l’on trouve des déchets dans le maquis ou sur lessentiers.

Actuellement, aucune structure n’accueille le public, qui en grande majorité monte au phare.En effet, les bateliers déposent les promeneurs pour une heure environ, le phare constitue ladestination la plus simple et la plus attractive dans ce laps de temps.

3.2 Activités indirectes ayant des conséquences sur la faune et la flore

Ceci correspond à l’apport de déchets sur les îles par les Goélands qui trouvent leur ressourcealimentaire en partie sur la décharge de Saint-Antoine. Cette ressource a contribué àl’augmentation de la population de Goélands : voir paragraphes 2.3.2.1 et 2.3.2.3



3.3 Les projets d’aménagements

Les Iles Sanguinaires sont incluses dans le périmètre de l’Opération Grand Site « Parata –Sanguinaires » qui prévoit l’organisation de l’accueil du public sur ces zones très attractives.Le but affiché est de :

« restaurer et protéger le patrimoine naturel, valoriser le patrimoine bâti, tout en maîtrisantla fréquentation et l’accueil du public, dans la perspective d’un développement durable ».

Sur la base d’un travail effectué en octobre 1997 par l’Agence pour la Gestion des EspacesNaturels de Corse (AGENC, 1997), un programme d’actions a été validé par le Ministère del’Ecologie et du Développement Durable (Anonyme, non daté). Ces actions ont été discutéeslors du groupe de travail « Parata – Sanguinaires » afin d’apporter des complémentsd’information au futur maître d’œuvre portant sur des précautions à prendre quant à lapréservation du patrimoine naturel.

Une étude d’incidence devra être menée en application des articles L 414-4 à 414-7, R* 214-25 et R* 214-34 à 214-39 du code de l’environnement. Elle concernera les éventuels impactsdes interventions prévues sur les espèces et les habitats d’intérêt communautaire présents surles Iles Sanguinaires et à la Parata.

Outre l’Opération Grand Site, ce sont les navettes à destination des îles qui devront êtresurveillées : l’augmentation d’une éventuelle fréquentation autour des îles pourrait entraînerune dérangement des Cormorans huppés nicheurs.

4 Les actions à mener

4.1 Problématiques

L’intérêt ornithologique des Iles Sanguinaires ne fait pas de doute. Afin de préserverl’équilibre écologique il faut interdire toute introduction d’animaux domestiques qui peuventcréer un fort dérangement voire une destruction - prédation sur les œufs ou les poussins.Le dérangement pourrait aussi venir de l’intrusion de l’homme si la fréquentation devaitaugmenter en particulier au printemps. Le risque est faible en ce qui concerne le Cormoranhuppé qui niche dans une zone naturellement difficile d’accès.Le manque de connaissance de la dynamique de l’avifaune des Iles Sanguinaires est évident etil faudra dans un premier temps combler les lacunes avec des suivis scientifiques depopulations.

4.2 L’avifaune

L’enjeu prioritaire concerne le maintien de la colonie de Cormorans huppés de Méditerranée.Aucune tendance marquée au déclin n’ayant été constatée depuis 1978, nous proposons lestatut quo sur la gestion de l’espèce mais un suivi patrimonial renforcé.



Le Goéland leucophée fait également l’objet d’un suivi étroit à poursuivre (tous 5 ans). Lesuivi de l’avifaune en général pourrait être intéressant afin de suivre l’évolution des effectifsd’espèces nicheuses. Ceci avait été fait en 1984 par l’AGENC mais depuis la population deGoéland leucophée a explosé et il faudra refaire un état des lieux. D’autre part, lesconséquences éventuelles des aménagements prévus par l’OGS sur l’avifaune pourrait êtreestimées.La méthode utilisée pourra aussi mettre en évidence des zones délaissées par les passereaux àcause de la forte densité des Goélands leucophées. D’autre part, si la population de goélandsvenait à diminuer à long terme, cette méthode permettra d’étudier la recolonisation du milieupar les passereaux.La réimplantation du Balbuzard pêcheur ne pourra être envisagée que si la colonie de Goélandleucophée diminue fortement. Un nid artificiel a été disposé par le PNRC, il favorisera sonretour.

4.3 Le rat noir

Le Rat noir ne présente actuellement pas de problème direct aux espèces de l’annexe I de laDirective « Oiseaux » mais par contre il pourrait réduire l’habitat du Phyllodactyle, espèce del’annexe II de la Directive « Habitats ». Une dératisation pourrait être favorable au retour pourleur reproduction des 2 espèces de Martinet (pâle et à ventre blanc), éventuellement àl’Océanite tempête, voire au Puffin cendré (espèces de l’annexe I de la directive « Oiseaux »)dont la nidification n’a jamais été prouvée sur les Iles Sanguinaires.

EFFET ESPECES

Pas d’effet constaté Goéland leucophéeCormoran huppé de Méditerranée (I)

Effet défavorable maismaintien de l’espèce

Pigeon bisetOcéanite tempête (I)

Puffin cendré (I)Phyllodactyle d’Europe (II)

RAT NOIR

Effet très défavorable,disparition de l’espèce

Martinet pâleMartinet à ventre blanc

Tableau 1 : Effets de la présence du Rat noir sur quelques espèces présentes oususceptibles d’être présentes aux Iles Sanguinaires(I) : espèce de l’annexe I de la Directive « Oiseaux »

(II) : espèce de l’annexe II de la Directive « Habitats »

D’autre part, le Rat noir est un agent disséminateur de la Griffe de sorcière, le succès duprogramme d’éradication de cette plante envahissante sera amélioré avec la dératisation.Cette opération est très coûteuse (environ 38 000 euros pour les Iles Lavezzi) et très lourde(mobilisation d’une vingtaine de personnes pendant 3 semaines). De plus, il faut prévoir tousles ans un suivi étroit d’une éventuelle recolonisation sur tous les îlots.



5 FICHES ACTION

Voici la liste des fiches action développées ci-après :

1. Suivi patrimonial du Cormoran huppé de Méditerranée, Phalacrocorax aristotelisdesmarestii

2. Maîtrise de la population de Goéland leucophée, Larus michahellis3. Suivi patrimonial du Faucon pèlerin, Falco peregrinus4. Suivi patrimonial des Fauvettes sarde et pitchou, des autres passereaux, de l’Océanite

tempête et du Puffin cendré5. Dératisation des Iles Sanguinaires6. Réimplantation du Balbuzard pêcheur, Pandion haliaetus7. Information et sensibilisation du public



5.1 Suivi patrimonial du Cormoran huppé de Méditerranée,Phalacrocorax aristotelis desmarestii

Espèce de l’annexe I de laDirective « Oiseaux »

Phalacrocorax aristotelis desmarestii

ObjectifSuivre l’évolution du nombre de couples nicheurs deCormorans huppés (espèce de l’annexe I de la Directive« Oiseaux ») sur Mezzu Mare

Cahier des charges

- Effectuer au moins un comptage tous les 2 ans entre le15 février et la fin mars.

- Comptage des nids et de leur contenu quand c’estpossible : nombre d’œufs et/ou de poussins, différencierles nids vides en construction (propres) des nids videsoù les jeunes se sont envolés (très sales).

- Etablir une cartographie simple de la répartition des nids(repère GPS)

- Marquer et numéroter les nids

Coût estimatif

Une journée de comptage à au moins 6 personnes avecdéplacement en bateau3 jours de rédaction du rapport

3000 euros tous les 2 ans

Partenaires envisagés DIREN, OEC, AAPNRC, Réseau des Réserves Naturellesde Corse

Maître d’ouvrage Département de la Corse du Sud

Maître d’œuvre potentiel DIREN, CPIE d’Ajaccio

Connexion avec d’autresactions

Information et sensibilisation du public



5.2 Maîtrise de la population de Goéland leucophée, Larusmichahellis


Pandion haliaetus, Sylvia undata, Sylvia sarda

ObjectifDiminution significative de la population de Goélandleucophée nicheuse sur les Iles Sanguinaires au bénéficed’espèces de l’annexe I de la Directive « Oiseaux »

Nature

1. Meilleure gestion (enfouissement rapide des déchets) àla décharge de Saint Antoine : effectuer une expertise del’accessibilité des déchets comme ressource alimentaireà la décharge de Saint-Antoine en appui de la CAPA.

2. Suivi des effectifs nicheurs sur les Iles Sanguinaires :recensement tous les 4 ans avec comptage du contenudes nids (œufs et/ou poussin).

Coût estimatif

1. Un chargé d’étude pendant 6 mois à temps partiel sur lesite de Saint-Antoine : comptage des effectifs, classesd’âge représentées, direction de vol… etc)

6000 euros2. Une journée de comptage à 6 personnes avec

déplacement en bateau et 3 jours de rédaction du rapport3000 euros tous les 3 ans

Partenaires envisagés1. DIREN, OEC, Ville d’Ajaccio2. DIREN, OEC, AAPNRC, Réseau des Réserves

Naturelles de Corse

Maître d’ouvrage 1. CAPA2. Département de la Corse du Sud

Maître d’œuvre potentiel 1. CPIE d’Ajaccio2. DIREN, CPIE d’Ajaccio


Information et sensibilisation du publicDOCOB de la pSIC FR 9400595



5.3 Suivi patrimonial du Faucon pèlerin, Falco peregrinus


Falco peregrinus

Objectif Suivre la reproduction du couple de Faucon pèlerin installésur Mezzu Mare

Cahier des charges

Noter la présence du couple lors des comptages deCormorans ou de Goélands (tous les ans) et faire égalementun passage en juin afin de déterminer le nombre de jeunes àl’envol

Coût estimatif Néant si réalisé avec le comptage Cormoran ou Goéland

Partenaires envisagés DIREN, OEC


Maître d’œuvre potentiel DIREN, CPIE d’Ajaccio





5.4 Suivi patrimonial des Fauvettes sarde et pitchou, desautres passereaux, de l’Océanite tempête et du Puffin

cendré


Sylvia undata, Sylvia sarda, Hydrobates pelagicus,Calonectris diomedea

Objectif Suivre la population aviaire de Mezzu Mare

Cahier des charges

Suivi par Echantillonnages Ponctuels Simples (EPS) :Méthode pilotée par le Centre de Recherche sur la Biologieet les Populations d’Oiseaux (CRBPO) service du MuséumNational d’Histoire Naturel de Paris. L’EPS est undénombrement annuel de l’avifaune en un point où unobservateur (toujours le même) reste stationnaire pendant 5minutes exactement. Il note tous les espèces d’oiseaux qu’ilentend et qu’il voit, posés ou en vol. Il faut effectuer 10points d’écoute dans un carré de 2×2 km, les points étantdistants d’au moins 300 mètres. Pour chaque point, le relevéde l’habitat est effectué chaque année. Les fiches sontfournies avec les codes à utiliser. Il faut effectuer 2 passagespar an : un avant le 8 mai et l’autre 4 à 6 semaines plus tard,l’échantillonnage doit commencer 1 heure après le lever dusoleil et doit durer au plus 4 heures.

Suivi des Procellariformes : plusieurs nuits d’écoute par anafin de déterminer l’absence ou la présence de l’Océanitetempête et du Puffin cendré

Coût estimatif

2 demi journées de travail et 2 nuits d’écoute à 2 personnesavec déplacement en bateau, 2 journées de rédaction durapport2 nuits d’écoute à 2 personnes

1500 eurosPartenaires envisagés DIREN, OEC


Maître d’œuvre potentiel Ornithologue (Association des Amis du Parc NaturelRégional de Corse, …)





5.5 Réimplantation du Balbuzard pêcheur, Pandionhaliaetus


Pandion haliaetus

Objectif Réimplantation du Balbuzard pêcheur aux Iles Sanguinaires

Cahier des charges

Nid artificiel installé par le Parc Naturel Régional de Corse,réfection de ce nidSurveillance du nid artificielDiminution du nombre de couples de Goélands leucophéespour une réussite de la réimplantation

Coût estimatif réfection du nidjours de travail des agents du PNRC

Partenaires envisagés DIREN, OEC

Maître d’ouvrage Département de la Corse du Sud ou PNRC

Maître d’œuvre potentiel PNRC





5.6 Dératisation des Iles Sanguinaires


Hydrobates pelagicus, Calonectris diomedea

Objectif

Dératiser les Iles Sanguinaires afin de permettre le retourdes martinets pâles et à ventre blanc, favoriser le maintiendu Phyllodactyle d’Europe et du Pigeon biset, permettre uneéventuelle installation de l’Océanite tempête et du Puffincendré, espèces de l’annexe I de la Directive « Oiseaux »

Cahier des charges

1. Rédaction d’un avant projet établi par les spécialistes del’INRA2. Opération de dératisation (exemple des Lavezzi) :- mobilisation d’une vingtaine de personnes pendant 3

semaines3. Suivi d’une éventuelle recolonisation (pose etsurveillance des pièges),

Coût estimatif

1. 15 000 euros2. opération de dératisation : environ 40 000 euros3. Pièges, Environ 48 heures par an de surveillance des

pièges 12 000 euros par anPartenaires envisagés DIREN, OEC, PMIBB


Maître d’œuvre potentiel INRA de Rennes en appui scientifique, agents descollectivités


Information et sensibilisation du publicDOCOB de la pSIC FR 9400595



5.7 Information et sensibilisation du public


Phalacrocorax aristotelis desmarestii, Falco peregrinus,Pandion haliaetus, Sylvia sarda, Sylvia undata, Hydrobatespelagicus, Calonectris diomedea

ObjectifInformer et sensibiliser le public au patrimoine naturelprésent aux Iles Sanguinaires en relation étroite avecl’Opération Grand Site

Cahier des charges

1. Réhabilitation du bâti : sémaphore et/ou phare en vue d’accueillir le public

2. Mise en place d’une signalétique :Aménagement des sentiers, pose de panneaux et de balisessur les sentiers

3. Médias :- Diffusion d’une plaquette d’information (déjà publiée)- Formations des bateliers, sensibilisation au patrimoine

naturel4. Education à l’environnement :

- Rédaction d’un cahier de l’environnement par la Villed’Ajaccio et le CRDP (Centre Régional deDocumentation Pédagogique) à destination des scolaires

- Prise en charge de groupes sur l’île (adultes ouscolaires)

- Implication de classe(s) d’Ajaccio dans les actions delutte contre l’érosion du sol et contre les plantesenvahissantes

Coût estimatif 2. environ 800 euros par panneaux

Partenaires envisagés DIREN, OEC, OGS


Maître d’œuvre potentiel

1. Département de la Corse du Sud, maître d’œuvre del’OGS

2. Département de Corse du Sud3. Ville d’Ajaccio4. Ville d’Ajaccio – CPIE d’Ajaccio


Programme de l’Opération Grand SiteDOCOB de la pSIC FR 9400595



BIBLIOGRAPHIE

AGENC. 1997. Protection – Gestion et valorisation des Sanguinaires. Conseil Général deCorse du Sud, Direction de l’Environnement.

Anonyme. Non daté. Opération Grand Site Pointe de la Parata – Iles Sanguinaires,Programmes d’action et fiches actions. Ville d’Ajaccio et Département de la Corse du Sud.

Bost CA. 1995. Fauvette pitchou, Sylvia undata. In Yeatman-Berthelot D & Jarry G, Nouvelatlas des oiseaux nicheurs de France (1985-1989). Editions de la Société Ornithologique deFrance : 562 – 563.

Bretigny A. 2000 - Etude préalable à la mise en place d’une opération Grand site Pointe de laParata - Iles Sanguinaires. DESS Université de Corse/ Max Consultant.

Cantera JP, Rocamora G. 2000. Fauvette pitchou, Sylvia undata. In Rocamora G & Yeatman-Berthelot D, Oiseaux menacés et à surveiller en France. Editions de la Société d’EtudesOrnithologiques de France : 432 – 433.

Culioli JM. 2004. Cormoran huppé méditerranéen. In Cadiou B, Pons JM & Yésou P (Eds),Oiseaux marins nicheurs de France métropolitaine (1960-2000). Editions biotope, Mèze : 87-91.

Direction Départementale de l’Equipement de la Corse du Sud, Direction Régionale del’Environnement, Ministère de l’Agriculture et de la pêche. 2004. Atlas Loi Littoral, Fichesdescriptives et documents graphiques.

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