ÉditorialMais oui, l’infolettre est de

retour après une longue absence. Sarédaction, savez-vous, est croqueusede temps et notre petite équipe étaitun peu… lasse et occupée à d’autrestâches pour l’association. Elle se sentprête pour cette rentrée, moment desbonnes résolutions, mais le rythmede parution sera sans doute autre,deux infolettres annuelles trèscertainement, à l’automne etau printemps, à moins que desbonnes volontés ne semanifestent pour renforcerl’équipe de rédaction.

L’année écoulée a étériche, notre présidente a menéà bien plusieurs projets : entreautres, parution de la brochure« La vallée du Madon, autourd’Haroué et Xirocourt » et unejournée découverte du Saintois envéhicule que vous pourrez retrouversur notre site, journée fort appréciéedes participants. Les animatrices etanimateurs de randonnée vous ontproposé pendant l’été des sortiesdifférentes, hors du Saintois souvent,avec pique-nique, pour plus deconvivialité et pour vous fairedécouvrir d’autres territoires oud’autres horaires. Alors merci àBernadette, Denise, Michelle, Jean,Jean-Claude. Nous avons égalementrencontré les randonneurs del’Astragale de Mirecourt, appréciéleur accueil chaleureux et un club deVerdun à qui nous rendions

l’invitation, sur laColline. Sansoublier les sortiesavec nos amis de Charmes.

Nous essayons de sortir de laroutine, vous l’aurez compris. Enseptembre et octobre, nos partenairesont été et seront Maisons Paysannes,le Comité d’Histoire Régional, et leMusée Lorrain pour l’opération « Lemusée sort de son palais ». Car nous

avons toujours à l’esprit le voletculture inscrit dans nos statuts etl’ouverture vers d’autres structures.Marcher c’est bien, mais marcher endécouvrant et en partageant, c’estplus enrichissant.

Je pense que Marie-Paule nousréserve encore quelques bellesdécouvertes. Et nous ne résistons pasà l’envie de saluer le dynamisme etl’efficacité de notre présidente…

Françoise, vice-présidente

Association Les Randonneurs du SaintoisChez Marie-Paule DESWARTE

11 rue du Mont - Marainville-sur-Madon- 8813006 62 75 52 31

www.lesrandonneursdusaintois.fr

contact@lesrandonneursdusaintois.fr

CHANTIERS :Vous avez tous pu découvrir la

nouvelle brochure « Autour d’Haroué et deXirocourt ». Il n’y avait pas eu de notrepart de publication sur Xirocourt, c’estdonc chose faite.

En projet, concernant toujours lesbrochures, « Autour de Goviller »,« Autour de Vézelise », « Autour deThélod », « Circuit de la Deuille », un bongros pain sur la planche qui s’étalera surdeux ou trois ans, la réédition d’unebrochure demandant beaucoup de tempspour réécriture, toilettage, enrichissement,ajout de photos, relecture.

BRÈVES :Nos accompagnatrices et accompa-

gnateurs, cités dans l’édito, nous ont faitdécouvrir la mine desel et l’église deVarangéville, labatterie de l’Éperonde Frouard, le rocherde Dabo, une nuit depleine lune sur laColline, la forêt deDommartin auxFours, pour ne citerque quelques sorties.Une randonnée prèsde Vaucouleurs, avecvisite du château de

Gombervaux, a été annulée faute departicipants.

Les diverses réunions sont biensuivies : bureau, conseil d’administration,programme, balisage, préparation desorties particulières. Ainsi la préparationdu 7 septembre « Découverte duSaintois » et du 12 octobre « Le muséesort de son palais » ont déjà demandéplusieurs réunions avec les partenaires,des rencontres avec des habitants, desdéplacements sur le terrain.

Dans le programme septembre/octobre, Benjamin, qui travailleactuellement à Faucogney-et-la-Mercomme guide conférencier et qui ne nousoublie pas, nous aura fait découvrir sonnouveau territoire.

Un de nos super randonneurs,Michel, a parcouru encore une belledistance, de l’Andalousie à Saint Jacques.

FORMATION :Une formation balisage inter clubs a

été organisée à la mairie de Selaincourt,avec pratique sur le terrain. Six « RDS » yont participé. En projet, une formation auxEspaces Naturels Sensibles permettra debien connaître ce sujet (la Colline estconcernée) et d’en respecter les obligationset interdictions.

PARTENARIAT :Des subventions ont été

demandées aux municipalités dontles territoires sont parcourus par nossentiers, certaines ont répondufavorablement ; au ConseilDépartemental et à la Communautéde Communes, elles sont en cours deversement. Nous prévoyons deremplacer l’imprimante, d’acheter unvidéo-projecteur, du matériel debalisage et de faire tirer en format A4quelques brochures pour en faciliterl’utilisation.

Batterie de l’Éperon

CHEMINS DE LUXE, AU LUX…

Traversée de la Petite Suisseluxembourgeoise (11 au 18 août 2019)

Luxembourg-Hollenfels-Larochette-Echternach-Beaufort-Vianden.

On pourrait résumer ainsi notre semainede vacances : c’est pas loin, pas cher, etexceptionnel !

Nous avons donc visité pendant unesemaine Luxembourg Ville et randonné enitinérance sur le circuit des Auberges deJeunesse jusqu’à Vianden.

Déjà, l’atmosphère de la ville surprendpar son calme, la complexité du relief avec lesdifférents niveaux de fortifications, et lespoints de vue de bâtiments alliant l’ancien etle moderne (parlement…).

Ici, tout est luxe, calme et volupté… Onse laisse emmener sur les deux parcours(Vauban et Wenzel) sur mille ans d’histoire. Ilfaut avoir de bonnes jambes, car lessuccessions de passages et d’escaliers formentun dédale dans cet urbanisme impeccable.Heureusement, des ascenseurs permettent derejoindre la ville haute, et des bus nousemmènent au MUDAM (musée d’artmoderne). Un minibus électrique sanschauffeur parcourait notre quartier toute lajournée.

Après les richesses de la ville, nousn’imaginions pas à quel point nous allions êtresurpris par la suite de notre parcours à pied sur5 étapes.

La région du MULLERTHAL (PetiteSuisse Luxembourgeoise) est réputée pour sesitinéraires à travers les crevasses de rochers degrès gris et jaune dans les forêts de hêtres, lesvallées lumineuses et le long des cours d’eau.Sur trois étapes, la progression est ralentie parles phénomènes naturels extraordinaires, ons’arrête en permanence sur les roches bizarres,et nous sommes surpris à chaque détour dusentier. Rien de comparable avec les passagesrocheux de nos belles Vosges. Ici on passetoute la journée entre les rochesmonumentales, (aménagées d’escaliers de grèset mains courantes), dans les canyons étroitsde plusieurs dizaines de mètres et les gorgesétroites des ruisseaux (pontons…).

Les roches diffèrent selon les secteurs,

formes, trous en nids d’abeilles, grottes, faillesvertigineuses, érosion à motifs particuliersselon des couleurs de grès.

Nous étions ébahis devant tant de beauté,et je ne vous raconte pas tout (châteaux,cascades…) !

C’est sûr, nous y retournerons un jour,car il reste des vallées à explorer et les accèssont pratiques : beaucoup de balisage, et desbus toutes les heures à chaque village qui nousont permis de raccourcir certains parcours troplongs… Pour l’organisation, c’est très simple :un clic sur www.youthhostels.lu

L’administration des Auberges deJeunesse Luxembourgeoises propose desséjours selon vos désirs. À l’arrivée, un“package” vous attend avec les cartes, les pass(tous transports et visites), hébergementsimpeccables voir exceptionnels, accueil trèsattentionné). Nous avions choisi le parcours“go north” : du “tout compris” pour50 €/J/pers.

Claudine, Bob et Valérie

ST JACQUES DE COMPOSTELLE, 3e PÉRIPLE DU NOM POUR NOTRE

SUPER MARCHEUR.Quelques impressions de voyage :Séville / Santiago, 1027 km, 34 j de

marche par la Via de la Plata, du 29 avril au2 juin 2019, étapes de 23 à 43 km, dénivelésimportants tout au long, quelquefois 3° lematin, mais 31° à 33° l’après midi. Provincesdu Sud hyper industrialisées, pas uncoquelicot ni la moindre fleur sauvage,heureux Nord avec élevage en semi-liberté eteucalyptus.

Et que de belles rencontres sur cechemin ! Séville, Salamanca, Ourense, Santiago, unrégal pour les amateurs de vieilles pierres…

Michel

MUDAM à Luxembourg

CHEMIN FAISANTL’ÉGLISE D’ORMES ET VILLE

(1ère partie)À première vue, le village d’Ormes

semble bien ordinaire. Pourtant, il a unpassé bien intéressant, puisqu’au MoyenÂge c’était une place forte de Lorrainedont Haroué dépendait. Dans la deuxièmemoitié du XVe siècle, le château estdélaissé, et à sonemplacement fu-rent bâties la cha-pelle du couventdes Sœurs Grisesde St François etl’église consacréeen 1471, dédiée àSt Gengoult et StRemy, de stylegothique. La tourest cependant romane car c’était le donjondu château, jusqu’au cordon de billettes.

À l’extérieur, on remarque un beauportail en pierre sculptée qui a perdu lesstatuettes qui l’ornaient, avec sa porte enchêne où se trouventsculptés St Pierre et StPaul avec leurs attributs :les clefs et l’épée (mal-heureusement, ils furentdécapités à la Révolution)et Dieu créant le monde.Cette porte date de 1691.Au coin inférieur de lafaçade côté rue, se voientdeux anges adorateursagenouillés devant le SaintSacrement.

À l’intérieur, lebâtiment est composé d’une nef centralenon voûtée, avec un collatéral côté épîtreet trois chapelles successives côtéévangile (l’une comporte les armoiriesdes Pfaffenhoffen – Parroy) auxquelles ilfaut ajouter la sacristie actuelle qui était

autrefois une chapelle castrale. L’entréeRenaissance du début du XVIe siècle esten partie cachée par le lambris du chœur.Le seigneur Isaïe et son épouse Ericcasont évoqués dans deux médaillons avecleurs armoiries.

La voûte intérieure est encoregothique, elle est remarquable par ses

sculptures : au centre le« linge de Ste Véronique »et huit médaillons repré-sentant des prophètes. Deuxbaies, vitrées actuellement,étaient autrefois ornées devitraux de 1529 qui setrouvent maintenant auCloister’s museum de NewYork. Y étaient représentésdes seigneurs ayant parti-

cipé à la construction de l’édifice(Familles de Haraucourt et d’Anglure, deLinange et Grandpré).

Dans le chœur, on peut lire sur lavoûte la date de 1691. C’est à cette

époque que furent effectués de trèsgros travaux rendus nécessaires parles outrages de la Guerre de TrenteAns. Une visite canonique de 1687indique qu’elle était une des piresdu diocèse.

Ensuite, l’édifice a étéfortement enrichi par des élémentsprovenant du couvent après quecelui-ci ait été vendu comme biennational à la Révolution.

Ce bâtiment a été frappé parune « attaque » de mérule il y aquelques années, mais la munici-

palité a fait le maximum pour éradiquer lemal. Heureusement qu’il se trouve encoredes personnes de bonne volonté pourgarder notre patrimoine, le faire apprécieret le transmettre aux générations futures.

Jean-Claude Monin (2019)