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MINES ParisTech 3 rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr ÉDITO ÉDITORIAL L'international et l'entrepreneuriat restent des axes pédagogiques forts. » « J. ASCHENBROICH PDG DE VALEO PRÉSIDENT DU CA DE MINES PARISTECH V. LAFLÈCHE DIRECTEUR DE MINES PARISTECH L ’année 2016 a été marquée par de nom- breux succès qui confirment l’excellence de l’enseignement et des travaux de recherche menés par MINES ParisTech. Les recrutements confirment l’attractivité de notre École : que ce soit auprès des étudiants, à l’issue du concours commun Mines-Ponts, ou auprès des candidats aux autres cursus, dont la qualité ne cesse de monter. La dynamique autour de l’entreprenariat s’est renforcée. L’international reste un axe pédagogique fort avec 11 mois en moyenne à l’étranger pour la formation d’ingénieurs ; l’École continuant à privilégier des stages industriels à l’étranger, très appréciés par les entreprises. Les divers classements nationaux et internationaux confirment, cette année encore, l’excellente réputation de nos diplômés auprès des entreprises. Ce rapport d’activité présente également les réali- sations scientifiques remarquables, sanctionnées par de nombreux prix, dont une médaille d’argent du CNRS, la médaille Chevenard et le Thermec 2016. De nouvelles chaires montrent l’intérêt constant que les industriels trouvent auprès des chercheurs dans la résolution de leurs probléma- tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des mines, a été relabellisé dans le cadre du « Carnot 3 ». C’est le signe d’une recherche résolument orientée vers les attentes de nos partenaires industriels. En 2017, l’École fêtera les 50 ans du modèle de recherche partenariale qui adosse l’enseignement à une recherche menée avec, et pour, les entre- prises : modèle qui a donné lieu à la création de l’association Armines, partenaire stratégique en soutien de notre École. Nous exprimons des remerciements sincères aux directeurs précédents. Saluons le travail de vision- naire, d’innovateur et de leader, mené par Pierre Laffitte et, dans sa continuité, par Jacques Lévy, Benoît Legait et, jusqu’à la fin de l’année 2016, par Romain Soubeyran. Il convient aussi de saluer les hommes et les femmes - qu’ils soient enseignants-chercheurs, administratifs doctorants, étudiants ou alumni -, pour leur implication, leur dynamisme et leur volonté de maintenir ces valeurs d’excellence que nos partenaires nous reconnaissent. Ces valeurs et ces compétences, notre École entend les mobiliser au service des grands enjeux de notre société et de nos entreprises. L’École élabore son plan stratégique pour être au rendez-vous de ces grands défis, que les futurs cadres et scientifiques que nous formons aujourd’hui devront être en mesure de relever, demain. Les nouvelles technologies conduisent à des inno- vations technologiques et organisationnelles de plus en plus rapides, qui amènent les entreprises à revoir leurs propres schémas de recherche et d’innovation. La mise en place de l’IHEIE (Institut des hautes études pour l’innovation et l’entrepre- neuriat), en 2016, avec le soutien de la Fondation Mines ParisTech, atteste de l'investissement crois- sant de l’École et de ses élèves dans ces disciplines. Ce sera à l’évidence un axe important pour le futur. Les compétences de l’École dans les domaines des matériaux et de l’énergie seront fortement mobilisées pour répondre aux défis de l’adaptation au changement climatique. Nous partageons la conviction que la responsabilité sociale des entre- prises est un véritable facteur de compétitivité ; aussi l’École entend être d’avantage ouverte à l’ensemble des acteurs de notre société. Ces défis à relever, dans un cadre international de plus en plus compétitif, l’École n’entend pas les relever seule. Au-delà des partenariats anciens avec l’IMT, que l’École poursuivra, 2016 a marqué une étape importante dans l'approfondissement de la Co- mUE-Idex Paris Sciences et Lettres (PSL). Dans l’enseignement, par exemple, et pas forcément comme on pourrait s’y attendre, des liens se tissent avec les Arts décoratifs et l’industrie du luxe, pour aboutir à l’ouverture de l’École natio- nale de la mode et matière, en décembre 2016. L’École est fière d’être membre de PSL ; la qualité de l'ensemble de ses membres, la visibilité et la notoriété internationale qui en découlent sont de formidables atouts pour être au rendez-vous des défis que notre École doit relever. Mobiliser nos compétences au service des grands enjeux de notre société et de nos entreprises. » « www.mines-paristech.fr RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016 RESEARCH UNIVERSITY PARIS

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MINES ParisTech 3

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

ÉDITO

ÉDITORIALL'international et l'entrepreneuriat

restent des axes pédagogiques forts. »«

J. ASCHENBROICHPDG DE VALEOPRÉSIDENT DU CA DE MINES PARISTECH

V. LAFLÈCHEDIRECTEUR DE MINES PARISTECH

L’année 2016 a été marquée par de nom-breux succès qui confirment l’excellence de

l’enseignement et des travaux de recherche menés par MINES ParisTech. Les recrutements confirment l’attractivité de notre École : que ce soit auprès des étudiants, à l’issue du concours commun Mines-Ponts, ou auprès des candidats aux autres cursus, dont la qualité ne cesse de monter. La dynamique autour de l’entreprenariat s’est renforcée.L’international reste un axe pédagogique fort avec 11 mois en moyenne à l’étranger pour la formation d’ingénieurs ; l’École continuant à privilégier des stages industriels à l’étranger, très appréciés par les entreprises. Les divers classements nationaux et internationaux confirment, cette année encore, l’excellente réputation de nos diplômés auprès des entreprises.Ce rapport d’activité présente également les réali-sations scientifiques remarquables, sanctionnées par de nombreux prix, dont une médaille d’argent du CNRS, la médaille Chevenard et le Thermec 2016. De nouvelles chaires montrent l’intérêt constant que les industriels trouvent auprès des chercheurs dans la résolution de leurs probléma-tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des mines, a été relabellisé dans le cadre du « Carnot 3 ». C’est le signe d’une recherche résolument orientée vers les attentes de nos partenaires industriels.

En 2017, l’École fêtera les 50 ans du modèle de recherche partenariale qui adosse l’enseignement à une recherche menée avec, et pour, les entre-prises : modèle qui a donné lieu à la création de l’association Armines, partenaire stratégique en soutien de notre École.Nous exprimons des remerciements sincères aux directeurs précédents. Saluons le travail de vision-naire, d’innovateur et de leader, mené par Pierre Laffitte et, dans sa continuité, par Jacques Lévy, Benoît Legait et, jusqu’à la fin de l’année 2016, par Romain Soubeyran.Il convient aussi de saluer les hommes et les femmes - qu’ils soient enseignants-chercheurs, administratifs doctorants, étudiants ou alumni -, pour leur implication, leur dynamisme et leur volonté de maintenir ces valeurs d’excellence que nos partenaires nous reconnaissent. Ces valeurs et ces compétences, notre École entend les mobiliser au service des grands enjeux de notre société et de nos entreprises. L’École élabore son plan stratégique pour être au rendez-vous de ces grands défis, que les futurs cadres et scientifiques que nous formons aujourd’hui devront être en mesure de relever, demain.Les nouvelles technologies conduisent à des inno-vations technologiques et organisationnelles de plus en plus rapides, qui amènent les entreprises à revoir leurs propres schémas de recherche et d’innovation. La mise en place de l’IHEIE (Institut

des hautes études pour l’innovation et l’entrepre-neuriat), en 2016, avec le soutien de la Fondation Mines ParisTech, atteste de l'investissement crois-sant de l’École et de ses élèves dans ces disciplines. Ce sera à l’évidence un axe important pour le futur.Les compétences de l’École dans les domaines des matériaux et de l’énergie seront fortement mobilisées pour répondre aux défis de l’adaptation au changement climatique. Nous partageons la conviction que la responsabilité sociale des entre-prises est un véritable facteur de compétitivité ; aussi l’École entend être d’avantage ouverte à l’ensemble des acteurs de notre société.Ces défis à relever, dans un cadre international de plus en plus compétitif, l’École n’entend pas les relever seule.Au-delà des partenariats anciens avec l’IMT, que l’École poursuivra, 2016 a marqué une étape importante dans l'approfondissement de la Co-mUE-Idex Paris Sciences et Lettres (PSL). Dans l’enseignement, par exemple, et pas forcément comme on pourrait s’y attendre, des liens se tissent avec les Arts décoratifs et l’industrie du luxe, pour aboutir à l’ouverture de l’École natio-nale de la mode et matière, en décembre 2016. L’École est fière d’être membre de PSL ; la qualité de l'ensemble de ses membres, la visibilité et la notoriété internationale qui en découlent sont de formidables atouts pour être au rendez-vous des défis que notre École doit relever.

Mobiliser nos compétences au service des grands enjeux de notre

société et de nos entreprises. »

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www.mines-paristech.fr

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2016

RESEARCH UNIVERSITY PARIS

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4 MINES ParisTech VALEURS

MINES ParisTech ET SES VALEURS

Théorie et Pratique depuis 1783.

GÉNÉRALISTE PAR NATURE

Nous formons des ingénieurs, des docteurs … ouverts à tous les champs de recherche. Nos enseignements pluridisciplinaires leur permettent d’envisager l’ensemble des aspects des projets industriels : techniques, organisationnels, juridiques, économiques …Les origines fondatrices de l’École, liées à l’industrie des mines, où se concentraient les connaissances scientifiques de l’époque, ouvrent aujourd’hui les champs de recherche les plus variés : transports, énergie, mécanique, environnement …

ATTENTIVE À L’ESSOR DES TALENTS

L’accompagnement personnalisé est l’un des prin-cipes fondateurs de notre pédagogie. Nos promo-tions de taille réduite favorisent un encadrement individualisé et une pédagogie innovante. Chaque étudiant est encouragé à mieux se connaître et à définir son projet professionnel.

PROCHE DES ENTREPRISES POUR ANTICIPER

Nos diplômés sont devenus les partenaires référents de nombreuses entreprises. Chaque année, nos contrats industriels enrichissent nos thématiques de recherche. L’École est régulièrement classée 1re des grandes écoles d’ingénieurs françaises pour le volume de recherche contractuelle.

ENTREPRENEURIALE PAR CULTURE

L’esprit d’entreprise est une valeur identitaire de MINES ParisTech. Il guide nos principes pédago-giques et aboutit à la création de projets d’envergure.Tous les enseignants-chercheurs de l’École mènent une intense activité de recherche qui leur permet d’adapter en permanence leurs enseignements aux nouvelles connaissances et techniques et aux nouveaux enjeux professionnels.

OUVERTE SUR LE MONDE

Tous les talents se retrouvent à MINES ParisTech. Pour nos diplômés, les opportunités de carrière sont nombreuses dans tous les secteurs de l’économie, et les perspectives professionnelles, sans frontières (15 % des ingénieurs sortis de l’École depuis moins de 10 ans travaillent à l’étranger).

Grâce à ses étudiants de toutes origines (60 nationa-lités représentées), aux stages et années de césure à l’étranger, à l’aide à la mobilité internationale pour les chercheurs et à son appartenance à des réseaux internationaux, MINES ParisTech est une école connectée au monde entier. Le multiculturalisme irrigue notre pédagogie et notre organisation.

Deux prix Nobel ont été formés à l’École  : Georges Charpak (physique, 1992) et Maurice Allais (économie, 1988).

EN BREF

MINES ParisTech EN BREF

DES FORMATIONS D’EXCELLENCE150 ingénieurs civils diplômés par an200 diplômés de 16 Mastères spécialisés20 ingénieurs du Corps des mines100 nouveaux docteurs diplômés par an150 stagiaires en formation continue

L’ÉCOLE EN SYMBIOSE AVEC LE MONDE DE L’ENTREPRISEPlus de 30 millions d’euros de contrats de recherche par an (en partenariat avec ARMINES, Fondation Mines ParisTech …)1re école d’ingénieurs française pour le volume de recherche contractuelle1 000 contrats de recherche par an200 partenaires industriels représentant ¾ de nos contrats directs27 chaires d’enseignement et de recherche20 entreprises créées grâce à l’École au cours des 5 dernières années : Spotistic, Expliseat, 1Year 1Book, Nest for All, Weezic …70 brevets7 millions d’euros d'activité d'industrialisation et de commercialisation de logiciels, réalisés par Transvalor

L’EXCELLENCE ACADÉMIQUE DE LA RECHERCHE2 Prix Nobel formés à l’École :Georges Charpak (physique, 1992) et Maurice Allais (économie, 1988)237 enseignants-chercheurs18 centres de recherche, en pointe dans leur domaine100 thèses soutenues par an400 articles de rang A ou livres publiés chaque annéeLa création de disciplines nouvelles : géostatistique, morphologie mathématique, systèmes plats …

UNE ÉCOLE OUVERTE SUR LE MONDE120 universités partenaires sur les 5 continents30 accords de double-diplôme ingénieur33 % d’étudiants de nationalité étrangère, tous cycles confondus52 nationalités représentées1/3 des enseignants-chercheurs recrutés à l’international20 % des contrats de recherche réalisés avec un partenaire étrangerDe nombreux partenariats de recherche avec des organismes français ou étrangers : CNRS, Institut Mines-Télécom, Paris Sciences et Lettres, ParisTech, Inria, Imperial College, MIT …

Données arrondies

400 ARTICLES DE RANG A OU LIVRES PUBLIÉS CHAQUE ANNÉE

100NOUVEAUX DOCTEURS

DIPLÔMÉS PAR AN

PhD

MINES ParisTech EN 13 CHIFFRES

1re ECOLE FRANÇAISE POURLE VOLUME DE RECHERCHE CONTRACTUELLE

1500 ÉTUDIANTS INSCRITS

200PARTENAIRESINDUSTRIELS

27CHAIRES D’ENSEIGNE-

MENT ET DE RECHERCHE CRÉÉES DEPUIS 2006

M.A

LLAIS 1988 G.CH

ARPAK 1992 2PRIX NOBELFORMÉS À L’ÉCOLE

33  % D’ÉTUDIANTS DE NATIONALITÉ ÉTRANGÈRE, TOUS CYCLES CONFONDUS

150INGENIEURS CIVILS DIPLÔMÉS PAR AN

5 IMPLANTATIONS

PARISPALAISEAUEVRYFONTAINEBLEAUSOPHIA ANTIPOLIS

237ENSEIGNANTSCHERCHEURS

DONT 1/3RECRUTÉS ÀL’INTERNATIONAL

5 GRANDS DOMAINES DE RECHERCHESCIENCES DE LA TERRE ET DE L'ENVIRONNEMENTÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉMATHÉMATIQUES ET SYSTÈMESÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉSMÉCANIQUE ET MATÉRIAUX

www.mines-paristech.fr/WebTV/

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6 MINES ParisTech FAITS MARQUANTS

FAITS MARQUANTS 2016

JANVIER23 Près de 300 lycéens de 1re et terminale ont été accueillis à MINES Paris Tech pour la Journée nationale des cordées de la réussite.

27 150 participants à la conférence Long Term and Short Term Energy Strategies in a Changing World, organisée par Géosciences MINES ParisTech, en partenariat avec SPE IFP, School Student Chapter.

28 Signature de la convention d’accompagnement du Programme des investissements d'avenir pour le projet «filière Carnot» Mode et Luxe (projet CARATS) piloté par l'institut Carnot M.I.N.E.S et mené avec les instituts Carnot MICA et I@L.

28-29 Rudy Valette (Cemef MINES ParisTech), co-chairman du 1st Workshop on Flow and Processing of Highly Filled Materials (120 participants).

FÉVRIER1-2 9e rencontre du Special Interest

Group « Design Theory » de la Design Society (36 institutions internationales), organisée par le CGS MINES ParisTech.

1-2 Le Centre O.I.E MINES ParisTech participe au lancement des services de la Commission européenne dédiés à l’atmosphère (CAMS - Copernicus Atmosphere Monitoring Service) à Oberpfaffenhofen, Allemagne.

MARS1 Création de la start-up Kocliko par deux

docteurs du CES MINES ParisTech (Eric Vorger et Fabio Munaretto), accompagnés de Renaud Nedelec (Centrale Marseille). L'entreprise développe des outils et des services pour le suivi et l'amélioration de la performance énergétique à toutes les étapes de la vie d'un bâtiment.

18 La société Solaronics Chauffage relève un défi technologique en produisant de l’eau chaude à partir de la chaleur des eaux usées, en s’appuyant sur une innovation du CES MINES ParisTech.

22 Le QS World University Rankings by subject fait apparaître MINES ParisTech à la 23e place mondiale dans la catégorie Ingénierie minière.

28-31 Workshop sur la gestion de l’accident de Fukushima Dai Ichi, co-organisé par l’université de Tokyo et le CRC MINES ParisTech.

AVRIL3-7 Marie-Hélène Berger (CdM MINES

ParisTech), co-organisatrice du 5th

International Workshop on Directionally Solidified Eutectic Ceramics (DSEC V), à Varsovie (Pologne).

19-20 MINES ParisTech partenaire des Entretiens de Toulouse. Participation du Cemef MINES ParisTech.

21-24 Cartel des mines 2016 organisé par les élèves de MINES ParisTech : 3 jours d'épreuves sportives et 13 disciplines en compétition ont réuni près de 1500 participants, issus de 12 écoles de 5 pays différents.

MAI25-26 Jean-François Hochepied (CdM MINES ParisTech) a co-organisé les Journées industrielles Nanomatériaux, à Paris.

JUIN3-5 MINES ParisTech participe au

Festival de l'histoire de l’art à Fontainebleau.

15 L'École dans les Top 100, 150 & 300 des classements thématiques de Shanghaï. L'université Jiao Tong publie 7 nouveaux classements thématiques en ingénierie. MINES ParisTech est présente, en très bonne position, dans 5 d'entre eux.

16 Lionel Ménard (O.I.E MINES ParisTech) intervient dans le Webinar de l’International Solar Energy Society.

16 Lancement de la chaire industrielle ANR Production d’uranium par technique in situ recovery, en partenariat avec Areva (Géosciences MINES ParisTech). Lancement de la chaire ANR Développement d’un cadre Innovant et Global pour la modélisation des évolutions de microstructures intervenant lors des procédés de mise en forme des métaux.

30 Séminaire sur les procédés cryogéniques pour la purification du gaz naturel et la production du gaz naturel liquéfié, organisé par le Centre thermodynamique des procédés (CTP MINES ParisTech).

JUILLETL'institut Carnot M.I.N.E.S est relabellisé dans le cadre du « Carnot 3 ».

1 Signature d’accords cadre PSL avec Pekin University (Beida) et Shanghai JiaoTong University (SJTU) à l’ENS.

FAITS MARQUANTS

AOÛT22-24 Corinne Ancourt (CRI

MINES ParisTech) organise la 19 th IEEE International Conference on Computational Science and Engineering.

SEPTEMBRE5 Classement Times Higher Education.

MINES ParisTech au nombre des 300 meilleurs établissements mondiaux.

6-9 Festival «Musique aux Mines», organisé par l'association crescendo-apjm, destinée à promouvoir les jeunes musiciens.

12-16 3 séminaires, à Paris, Fontainebleau et Évry, pour lancer le mentoring des jeunes chercheurs. Objectifs : favoriser leur intégration et contribuer à l’épanouissement de leur projet scientifique.

15-16 Workshop SF2M/MECAMAT : commission «Matériau numérique» et «Grands instruments et matériaux», organisée par Marc Bernacki (Cemef MINES ParisTech), à Paris (60 participants).

22-23 Tatiana Budtova (Cemef) et Arnaud Rigacci (Persée) co-organisent l'International seminar on Aerogels, à Sophia Antipolis (170 participants).

27-29 Pour la 1re fois, l'École et la Fondation vont à la rencontre des alumni aux États-Unis (San Francisco et New York).

28 Les Microgrids, Pourquoi, Pour qui ? Conférence des élèves du mastère spécialisé Ose à Sophia Antipolis. Participation de l’Ademe, EDF, Enedis et Schneider electric.

OCTOBRE6-7 Labellisation et politiques des

marchés : workshop international organisé dans le cadre du projet de recherche ANR LaPin, par le CSI MINES ParisTech (A. Mallard, V. Beillan, E. Boxenbaum, B. Laurent et A. Tricoire).

10 Lancement de la chaire Internet physique (CGS MINES ParisTech).

18 Journée du GT MECAMAT PMMER « Physique, mécanique et modélisation de l’endommagement et de la rupture », organisée par Pierre-Olivier Bouchard (Cemef MINES ParisTech), à Palaiseau (100 participants).

19-20 5e université de la chaire Eco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures, sur le thème De l’éco-conception aux solutions (près de 300 participants).

20 « Le gaz dans les transitions énergétiques ». Conférence de lancement de la chaire Économie du gaz naturel (Cerna MINES ParisTech), avec la participation de Patrick Pouyanné.

22 Participation de Claude Tadonki (CRI MINES ParisTech) au Workshop on Manycore and Applications (WAMCA).

NOVEMBRE5 Colloque Femmes & Sciences

(voir p.13).

6 « Médiatiser l’innovation », séminaire organisé par la chaire Économie des médias et des marques (Cerna MINES ParisTech).

8-9 Séminaire inaugural de l’Institut des hautes études pour l’innovation et l’entrepreneuriat (IHEIE), créé sous l'égide de l'Université Paris Sciences et Lettres (PSL).

7-10 Lionel Ménard et Thierry Ranchin (O.I.E MINES ParisTech) membres de la délégation française à la 13e réunion plénière du GEO (Group on Earth Observation), organisée par la Russie à Saint-Pétersbourg.

7-18 COP 22 à Marrakech. Nadia Maïzi (CMA MINES ParisTech), chef de la Délégation ParisTech, organise un side event sur la lutte contre le changement climatique dans les pays méditerranéens, africains et au Moyen-Orient. Philippe Blanc (O.I.E) fait une présentation sur l’évaluation de la ressource solaire.

8-10 François Lévêque, Thierry Weil et Pierre-Noël Giraud (Cerna) et Franck Aggeri (CGS) ont participé aux Journées de l’économie 2016 (JECO 2016) à Lyon.

9 Journée technique sur les fluides de travail, co-organisée par le CTP MINES ParisTech et l’Association française du froid, à Paris.

13-17 Lionel Menard (O.I. E) membre de la délégation française à la réunion plénière et au sommet ministériel du GEO (Group on Earth Observation), à Mexico.

Forum Trium : rencontre annuelle étudiants-entreprises, organisée par des élèves de l’École, avec des élèves des Ponts ParisTech, de l’Ensta ParisTech et de l’Ensae.

14-18 Innovation et Entrepreneuriat : 1re réalisation d'une semaine de cours communs pour les mastères spécialisés et le doctorat, à Sophia Antipolis « StartUp' and MINES ».

15-16 Édith Peuvrel-Disdier, co-présidente et Séverine Boyer (comité d’organisation) au 45e colloque du Groupe français des polymères, couplé au 7e colloque franco-québécois sur les polymères, à Marseille (150 participants).

16 La 6e édition du Global Employability University Ranking classe MINES ParisTech au 36e rang mondial et au 1er rang des écoles d'ingénieurs françaises.

DÉCEMBREParticipation de Géosciences MINES ParisTech à l’organisation des sessions «Advances, Breakthroughs, and Challenges in Spatio-Temporal Hydrogeologic Sciences» de l’American Geophysical Union Fall meeting, à San Francisco.

7 Margaret Kyle (Cerna MINES ParisTech) fait une présentation sur les prix des médicaments aux ministres européens de la santé, à Lisbonne.

6 2e édition du prix Entrepreneuriat MINES ParisTech-Criteo (voir page 9).

8-9 EPNOE international meeting : Latest trends and opportunities in polysaccharide science & technology, organisé par Patrick Navard (Cemef MINES ParisTech), à Sophia Antipolis (70 participants).

12 Michel Jeandin et Vincent Guipont (CdM MINES ParisTech) organisent le 3rd European Cold Spray Symposium.© Marin BOYET

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8 MINES ParisTech

MÉDAILLES

La médaille d'argent du CNRS 2016 est attribuée à Madeleine Akrich (CSI MINES ParisTech) dont les recherches portent à la fois sur l’anthropologie des techniques et sur la question des savoirs profanes.

La médaille Chevenard, décernée tous les deux ans par par la SF2M (Société française de métallurgie et de matériaux), est attribuée à Dominique Jeulin (centres de Mophologie mathématique et des Matériaux MINES ParisTech).

Le THERMEC 2016 distinguished award est remis à Michel Jeandin (CdM MINES ParisTech) pour l'ensemble de sa carrière dans le domaine des matériaux.

Lionel Fourment (Cemef MINES ParisTech) est nommé Fellow ISAM (International Society of Agile Manufacturing).

PRIX SCIENTIFIQUES

Le Regional Production and Operations Award, South, Central & East Europe Region, 2016 est attribué à Nicolas Petit (CAS MINES ParisTech) par la SPE (Society of Petroleum Engineers).

Le prix de thèse du Club CO2 2016 récompense Hayato Hagi (CES MINES ParisTech) pour sa contribution à la filière captage, transport, valorisation et stockage géologique du CO2.

Le prix de thèse italien SIDRA récompense la meilleure thèse en contrôle automatique. Il

revient à Daniele Astolfi, docteur MINES ParisTech (CAS MINES ParisTech), en co-tutelle avec l'Université de Bologne.

Le prix Bodycote-SF2M 2016 récompense Sylvain Depinoy pour ses recherches effectuées au CdM MINES ParisTech.

Pierre Montmitonnet (Cemef MINES ParisTech) est lauréat du prix et médaille Dowding, IOM3 (Institute of Materials, Minerals and Mining).

Le 2e prix ex aequo 2015 du GDR Robotique est décerné à Axel Barrau, en novembre 2016, pour sa thèse effectuée au Centre de robotique MINES ParisTech.

PRIX PUBLICATIONS

Le Prix Turgot 2016 du meilleur livre d'économie financière distingue Pierre-Noël Giraud, (Cerna MINES ParisTech), Grand Prix d'honneur pour l'ensemble de son œuvre.

Trois articles de chercheurs du CGS MINES ParisTech au nombre des articles les plus influents de ces 40 dernières années, selon La Revue Française de Gestion. À savoir : Recherche en gestion et intervention, de Jean-Claude Moisdon, Apprentissages collectifs et activités de conception, d'Armand Hatchuel et Une généalogie de la pensée managériale sur la RSE, d'Aurélien Acquier et Franck Aggeri.

Le burn out, ouvrage de Philippe Zawieja (CRC MINES ParisTech), a été labellisé par le Collège de labellisation de la FNEGE (Fondation nationale pour l’enseignement de la gestion des entreprises).

Le FEMS/TMS Young Leader International Scholar award récompense Henry Proudhon (CdM MINES ParisTech) pour sa conférence, «Finite element simulations of short fatigue crack propagation in three dimensional microstructures».

Thilo Morgeneyer (CdM MINES ParisTech) reçoit le prix du meilleur poster lors du symposium ICACM2016 (International Center for Applied Computational Mechanics).

Pierre Fleckinger (Cerna MINES ParisTech) a reçu le Christophe Baron Prize, Best Paper Presentation, de l'American Association of Wine Economics.

PRIX ÉTUDIANTS

1er Valeo Innovation Challenge 2016 dans la catégorie « innovation technologique » pour quatre étudiants de MINES ParisTech (voir p. 40).

Prix du meilleur poster pour Josiane Nguejio, doctorante au CdM MINES ParisTech, à la conférence internationale « High-Temperature Corrosion and Protection of Materials ».

Mohamed Amhal et Cédric Anglade, élèves du MS Ose (CMA MINES ParisTech), 1ers au concours du CNF Cigré 2016.

Prix du meilleur article pour Thomas Le Gallic, doctorant au CMA MINES ParisTech, lors de la Conférence ISDRS (International Sustainable Development Research Society).

Ludovic Maire, doctorant au Cemef MINES ParisTech, prix du meilleur poster, lors du colloque « Métallurgie, quel avenir ! ».

Le 1er prix de l'Explorer Challenge et le 3e prix du Master Challenge reviennent à Sébastien Drouyer (CMM MINES ParisTech), double vainqueur du «Multi-View 3D Mapping Challenge» lancé par l'Intelligence Advanced Reseach Projects Activity (IARPA).

Marie-Lise Pannier, doctorante au CES MINES ParisTech, prix de la meilleure communication à la conférence

PRIX ET RÉCOMPENSES

PRIX ET RÉCOMPENSES 2016

Sustainable Built Environment, à Hambourg.

Thomas Recht, doctorant au CES, prix de la meilleure communication à la conférence IBPSA France.

ENTREPRISES

Le Prix Entrepreneuriat MINES ParisTech-Criteo 2016, récompensant l’esprit d’entreprendre d’un diplômé de l'École, a été décerné à Sylvain Gariel et Xavier Godron de la société DNA Script. L'entreprise développe la prochaine génération de synthèse d’ADN.

Le projet d’Edgar Hemery, doctorant au Centre de robotique MINES ParisTech, a été retenu par le jury de l’AAP Post-Doctorants Innovation (PSL). À la clé, le financement d’une année de post-doc pour valoriser ses travaux : un instrument capable de créer des sons à partir de gestes dans l'espace.

DIVERS

Primé au concours national Pépite 2016, Sabri Takali, docteur MINES ParisTech, a reçu un « 1 er prix » de 10 000 €. Son projet porte sur le développement et la

commercialisation d'une technologie de torche plasma triphasée, fruit de plusieurs années de R&D au Centre Persée MINES ParisTech.

Le prix de la technologie la plus prometteuse est attribué à Fabien Moutarde (Centre de robotique MINES ParisTech) lors de la Bourse aux technologies de l'IMT (Institut Mines-Télécom).

Pierre Jouvelot (CRI MINES ParisTech) a reçu le « Certificate of Excellence in Reviewing », accordé par l’Entertainment Computing Journal, Elsevier.

Médaille d’or aux Victoires annuelles d’ENEDIS pour le projet MOSAIC, issu d'une collaboration avec le Centre Persée MINES ParisTech, dont l'objectif est le développement d’un outil de simulation de la consommation d’électricité.

Le projet REstable, coordonné par le Centre Persée, a reçu le 1er prix de l'innovation franco-allemand pour les énergies renouvelables.

Trophées « les Femmes de l’économie » Provence-Alpes-Côte d’Azur & Monaco 2016. Elisabeth Massoni, directrice du Cemef MINES ParisTech est nommée Lauréate d'Or prix Femme dirigeante.

La Fabrique de l'Industrie, think tank lié à MINES ParisTech, labellisée par l’Observatoire européen des think tanks.

Marie-Agathe Charpagne, doctorante au Cemef MINES ParisTech, 3e prix du Concours international de piano d'Île-de-France 2016, Amateur niveau concertiste.

NOMINATIONS DANS DIVERSES INSTANCES SCIENTIFIQUES

Tatiana Budtova (Cemef MINES ParisTech)est nommée Finland Distinguished Professor de l’Université Aalto, pour 4 ans.

Christophe Coquelet (CTP MINES ParisTech) et Laurent Fulcheri (Persée MINES ParisTech) ont été nommés Professeurs honoraires à l'école d'ingénieur de l'University of Kwazulu-Natal (Afrique du Sud) pour une durée 3 ans.

PRIX ET RÉCOMPENSES

Vincent Lagneau (Géosciences MINES ParisTech) est nommé à la Commission nationale d’évaluation des recherches et études relatives à la gestion des matières et des déchets radioactifs, au titre de l'Académie des Sciences.

Nominations au conseil scientifique de Université Côte d’Azur : Marc Bernacki et Elie Hachem (Cemef MINES ParisTech).

Bruno Vergnes (Cemef MINES ParisTech) est nommé au Comité d’évaluation scientifique Matériaux et Procédés de l’ANR en octobre 2016.

Paolo Stringari (CTP MINES ParisTech) est membre du bureau du GdR du CNRS Thermodynamique Moléculaire et des Procédés.

Olivier Hermant (CRI MINES ParisTech) a été nommé au conseil scientifique du GDR GPL (Génie de la Programmation et du Logiciel).

Thierry Ranchin (O.I.E MINES ParisTech) repésente la France au Programme Board du Group on Earth Observation (GEO)portant sur l'utilisation de l'Observation de la Terre pour les énergies renouvelables.

Christophe Coquelet, directeur du CTP MINES ParisTech, est membre de la Commission fluide de l’Association française du froid.

Pierre-Olivier Bouchard (Cemef MINES ParisTech), nommé au CA de l’association Mécamat, prend la responsabilité du Groupe de Travail PMMER « Physique, Mécanique et Modélisation de l’Endommagement et de la Rupture ».

Olivier Bomsel (Cerna MINES ParisTech) a été nommé président de la Society for Economic Research on Copyright Issues.

Yann Ménière (Cerna MINES ParisTech) a été nommé Chief Economist de l’Office européen des brevets, en janvier 2016, pour un mandat de 3 ans.

Pascal Le Masson (CGS MINES ParisTech) est nommé Chairman du SIG Innovation de l'European Academy of Management.

Eric Ballot (CGS MINES ParisTech) a été nommé président du conseil scientifique du Programme national Marchandises en ville.

Cédric Dalmasso (CGS MINES ParisTech) est nommé président du conseil scientifique de l’Anact (Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail).

Les finalistes du Prix Entrepreneuriat MINES ParisTech-Criteo : Thibaut Chary, Yespark ; Kilian Bazin, Toucan Toco ; Sylvain Gariel et Xavier Godron, DNA Script et Fréderic Arnoux, STIM

Page 5: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

MINES ParisTech 11

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

10 MINES ParisTech INTERNATIONAL ET PARTENARIATS ACADÉMIQUES

DES RÉSEAUX POUR RÉALISER DES PROJETS AMBITIEUX

UNE ÉCOLE OUVERTE SUR LE MONDE

INTERNATIONAL ET PARTENARIATS ACADÉMIQUESMINES ParisTech entretient de multiples partenariats et rayonne au cœur de réseaux réputés. Grâce à toutes ses alliances, l'École mobilise des compétences dans le monde entier et met au service de ses

étudiants et de sa stratégie scientifique des programmes originaux internationalisés et de qualité.

Un tiers des enseignants-chercheurs sont recrutés à l’étranger. De nombreuses collaborations avec

les meilleurs laboratoires étrangers se nouent sur des thématiques de recherche communes :• Massachusetts Institute of Technology (USA)• London School of Economics & Political Science (UK)• University of Cambridge (UK)• Stanford University (USA)• Yale (USA)• EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne)• Berkeley UC (USA)• GeorgiaTech (USA)• Carnegie Mellon University (USA)• University of Texas (USA)• Shanghai Jiao Tong University (Chine) …

Depuis plus de 15 ans, les étudiants du cycle Ingénieurs civils ont la possibilité d’effectuer le 3e semestre de leur scolarité dans une université de recherche étrangère sélectionnée par l’École. En 2016-2017, on compte :• 7 étudiants aux États-Unis (MIT, Caltech)• 2 étudiants au Canada (Polytechnique Montréal, Ottawa)• 4 étudiants à Singapour (NUS)• 2 étudiants à Hong Kong (HKU)• 3 étudiants au Japon (Univ. Tokyo, Doshisha)• 1 étudiant en Chine (Shanghai JiaoTong)• 1 étudiant à Taiwan (NTU)• 1 étudiants en Argentine (UBA)• 1 étudiant au Chili (PUC)• 3 étudiants en Russie (PolyTech,NSU)• 1 étudiant au Liban (USJ)Durant cet échange, ces 27 étudiants (1/5 des élèves de 2A) suivent des enseignements de master ou réalisent une première expérience de recherche.

UNE COLLABORATION RÉGULIÈRE AVEC LES MEILLEURS UNIVERSITÉS ET LABORATOIRES ÉTRANGERS

+ de 100partenariats avec des

laboratoires étrangers

10 %de doctorants bénéficiant d’une

bourse de mobilité pour développer leur recherche à l’étranger

L’INSTITUT MINES-TÉLÉCOM : UN ESPACE PRIVILÉGIÉ DE COOPÉRATION

PSL : UN CAMPUS DE RANG MONDIAL AU CŒUR DE PARIS

PARISTECH : NOTRE PARTENAIRE À L'INTERNATIONAL

26 institutions couvrant des champs disciplinaires très larges allant des sciences dures aux humanités en passant par les sciences de l’ingénieur.

www.univ-psl.fr

Vincent Laflèche, directeur de l'École, a été nommé président de la Commission internationale de ParisTech (50% des recrutements d'ingénieurs internationaux). En 2016, le réseau ATHENS, incluant

les 10 écoles de ParisTech, se consolide sous la coordination de MINES ParisTech.

regroupement des 10 écoles des mines et des Télécoms sous tutelle du ministère de l’Industrie, créant ainsi un maillage territorial important.

www.imt.fr

178laboratoires de recherche réunis

au sein de PSL

1/3des professeurs de MINES

ParisTech recrutés à l'international

INTERNATIONAL ET PARTENARIATS ACADÉMIQUES

Suite à la procédure de recrutement et au jury ParisTech de l’automne 2015, cinq étudiants

de PT-SJTU ont été admis pour un double diplôme et neuf, pour un semestre non diplômant à MINES ParisTech. Deux d’entre eux ont intégré la 1re année du cycle ingénieur et les douze autres, la 2e année. Ce flux important d’étudiants francophones, formés

« à la française » à Shanghai, confirme la place de PT-SJTU comme université partenaire stratégique de MINES ParisTech. Après un semestre, les cinq étudiants en double diplôme se classent parmi les 10% meilleurs élèves des deux promos. Deux d’entre eux font même partie du « Top 3% ».

ARRIVÉE DES PREMIERS ÉTUDIANTS DE PARISTECH SHANGHAI JIAOTONG (PT-SJTU)

En 2016, Paris Sciences et Lettres et ses écoles ont poursuivi la construction d’un réseau de

partenariats d’excellence avec des universités dans le TOP 100 du classement de Shanghai (dont 3 dans le Top 10). Les premiers accords avaient été signés, en 2012 et 2014, avec National Taiwan University (NTU), Hong-Kong University of Science and Technology (HKUST), Cambridge et University College London (UCL). Ces douze derniers mois, sept nouveaux établissements ont rejoint le réseau PSL :

•École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL, Suisse)

•Université de Pékin (PKU, Chine)

•Shanghai JiaoTong University (SJTU, Chine)

•Technion (Israël)

•University of California Berkeley, USA

•New York University (NYU, USA)

•Columbia University (USA)

ACCORDS CADRE PSL AVEC LES MEILLEURES UNIVERSITÉS DE RECHERCHE MONDIALES

Ce réseau est composé de 14 grandes universités européennes et de 9 des 10 écoles de ParisTech. Athens, c’est d’abord un programme qui permet chaque année, depuis 1997, à plus de 4 000 étudiants

de 14 pays européens de passer une semaine, jusqu’à 2 fois par an, dans une autre université partenaire européenne. C’est aussi un réseau, à l’origine d’accords Erasmus et d’accords de double diplôme, voué à se développer encore vers de nouveaux projets et des formations communes.Depuis janvier 2016, MINES ParisTech coordonne ce réseau pour le compte de ParisTech. www.athensnetwork.eu

ATHENS : LE RÉSEAU DES MEILLEURES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES EN INGÉNIERIE

TOP 5 DES NATIONALITÉS LES PLUS REPRÉSENTÉES AU SEIN DU CYCLE INGÉNIEURS CIVILS :

Chine : 17 % Maroc : 15 % Tunisie : 9 % Liban : 7 % Italie : 4 %

26%d'étudiants étrangers ont participé

à la formation Ingénieurs civils

40%d'étudiants étrangers sont inscrits en

études doctorales

38%d'auditeurs étrangers sont inscrits

en Mastères spécialisés

52nationalités sont représentées

dans nos formations

14 étudiants de ParisTech Shanghai JiaoTong ont rejoint MINES ParisTech en 2016.

Nos formations accueillent 33 %d’étudiants étrangers

29%

18%

8% 23%

7%

RESEARCH UNIVERSITY PARIS

3%

12%

Sophie Leban, adjointe au Directeur des relations internationales de MINES ParisTech, coordonne les 14 universités européennes et 9 écoles de ParisTech.

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MINES ParisTech 13

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

12 MINES ParisTech ENTREPRENEURIAT ET RELATIONS ENTREPRISES

ENTREPRENEURIAT ET RELATIONS ENTREPRISES

Forte de ses liens historiques avec l’industrie, MINES ParisTech est un acteur majeur de l’innovation. Sa culture entrepreneuriale irrigue l’ensemble de ses formations. Première école d’ingénieurs en France par son volume de recherche partenariale, MINES ParisTech est engagée dans plus de 1 000 contrats avec les

acteurs du monde socio-économique.

INNOVATION & ENTREPRENEURIAT : PRÉPARER & GUIDER LA CRÉATION

Quels que soient le secteur dans lequel ils évoluent et la fonction qu’ils occupent, les ingénieurs

doivent affronter des situations entrepreneuriales. L’option Innovation et entrepreneuriat prépare les élèves à la création d’entreprises ou de nouvelles activités dans des entités existantes. Elle leur apporte des compétences (créer et saisir des opportunités, gérer l’incertitude, constituer et diriger une équipe...) et des connaissances (management de l’innovation, business models, propriété intellectuelle...). La péda-gogie est centrée sur l’apprentissage par l’expérience,

puisque, pendant l’option, les élèves développent un projet de start-up.Pollen, le pôle entrepreneuriat de MINES ParisTech, a trois missions :

•former les étudiants de l’École à l’entrepreneuriat et leur faire découvrir le monde des start-ups ;

•faciliter et accompagner les créations d’entreprises à MINES ParisTech, les suivre et les encourager ;

•animer et valoriser la communauté entrepreneuriale de MINES ParisTech et son écosystème.

Contact :Philippe Mustar

Elles sont mises en œuvre par la Direction de l'enseignement de MINES ParisTech, au profit des étudiants de tous les cycles. Elles comportent notamment une plateforme de stages et d'emplois en ligne. 100 à

150 nouvelles offres, proposées par les entreprises chaque semaine, sont ainsi centralisées et validées.Le Bureau des élèves (BDE-Entreprises) joue également un rôle très actif auprès des entreprises. Il organise des événements en interne et des visites de sites, désor-mais ouverts aux Mastères spécialisés, aux étudiants d’Isupfere et aux doctorants. (http://www.mines-paristech.fr/Entreprise/Recrutez-nos-etudiants/Proposez-un-stage-ou-un-emploi/)

Contact :Johanna Ducret

LES RELATIONS ENTREPRISES À LA DIRECTION DE L'ENSEIGNEMENT

PLUS DES 2/3 DE NOS ÉTUDIANTS REJOIGNENT LE MONDE DE L’ENTREPRISE

Ingénieur

Mastérien

Docteur

Qu’ils soient ingénieurs, titulaires d’un mastère spécialisé ou d’un d octorat, plus de la moitié de nos élèves trouve un 1er emploi avant la fin de leur scolarité. Le taux atteint 80% dans les 2 mois qui suivent

leur diplomation. Plus des 2/3 d’entre eux rejoignent le monde de l’entreprise, majoritairement en France et en CDI. La proportion des jeunes embauchés dans les PME avoisine les 30%.

12%

8%57%

23%

32%

8%

32%

30%

21%

7%

42%

30%

Grandes entreprises :plus de 2 000 salariés

ETI : de 500 à1 999 salariés

PME : de 20 à499 salariés

TPE : moins de20 salariés

Cette année, l'Agence nationale de la recherche (ANR) a sélectionné cinq chaires industrielles.

Deux d'entre elles, dans les domaine s des géosciences et des matériaux, sont portées par MINES ParisTech. Ces succès traduisent la capacité de MINES Paris-Tech à tisser des liens forts - et sur la durée - avec des partenaires industriels dans le cadre de projets favorables à de larges développements scientifiques.La chaire Digimu a été lancée, en octobre 2016, en réponse aux nouveaux besoins de l’industrie de la métallurgie et plus précisément pour le secteur des matériaux à haute technologie (voir page 37).

La chaire ISR-U, Production par récupération in situ de l’uranium, développe une méthode alternative d’exploitation de l’uranium par injection, qui concerne la moitié de l’exploitation mondiale (voir page 28).

ENTREPRENEURIAT ET RELATIONS ENTREPRISES

RECHERCHE : CONCOMITANCE DES QUESTIONS THÉORIQUES & PRATIQUES

DEUX NOUVELLES CHAIRES ET UN RENOUVELLEMENT

MINES PARISTECH, PARTENAIRE DE FEMMES & SCIENCES

La recherche de MINES  ParisTech puise son inspiration dans la réalité, quand les questions

des industriels ne trouvent pas de réponse dans le corpus scientifique, ou quand une question pratique déclenche une question théorique. Par essence, nos chercheurs travaillent sur des sujets qui, d’une part, portent sur des questions concrètes des industriels et, d’autre part, et en même temps, soulèvent des

questions scientifiques théoriques.La raison d’être de la recherche de MINES ParisTech est d’allier théorie et pratique. Être en mesure d’aborder ces sujets à double enjeu suppose une connaissance fine des problématiques des industriels et le meilleur niveau académique.

Contact :Valérie Archambault

Une alliance entre académiques et industriels : la chaire Économie du gaz naturel, en partena-

riat avec GRTgaz, EDF et Total, pilotée par MINES ParisTech (l’université de Paris Dauphine, Toulouse School of Economics et IFP Energies renouvelables)

est consacrée exclusivement à l'économie du gaz, afin de remédier à l'absence de recherches acadé-miques dans ce domaine (voir page 45).

http://www.cerna.mines-paristech.fr/

MINES ParisTech lance une chaire dédiée à l’Internet physique ; nouveau concept d’orga-

nisation des prestations logistiques, reposant sur une interconnexion de tous les réseaux, l’Internet physique s’annonce bouleversant pour les entre-prises.

En partenariat avec Carrefour, FM Logistic, GS1, Procter & Gamble. Les partenaires académiques : University of Cambridge, GeorgiaTech et University of Hong Kong (voir page 44).

http://cgs-mines-paristech.fr/

La chaire Logistique urbaine est renouvelée pour 5 ans avec de nouveaux partenaires : Ademe,

Groupe Pomona, Groupe La Poste, Mairie de Paris et Renault. La Chaire propose un espace de partage, de synergie et de création entre les diverses parties prenantes de la logistique urbaine. Elle cherche à

faire de l’approche tech-nique le socle commun des nouveaux projets.

http://chairelogistiqueur-baine.fr/

MINES ParisTech, membre de Femmes & Sciences* a accueilli le colloque annuel de l’association, samedi 5 novembre 2016.Quatre grands thèmes ont été développés au cours de cette journée :

•l’égalité professionnelle ;

•l’insertion professionnelle ;

•les réseaux de femmes ;

•la création d’entreprise au féminin.

Des témoignages d’entreprises de secteurs variés ont été complétés par des exposés de sociologues et de spécialistes des relations femmes et entreprises.

http://www.femmesetsciences.fr/

* L’association Femmes & Sciences a pour objectifs de « Promouvoir les sciences et les techniques auprès des femmes » et de « Promouvoir les femmes dans les sciences et les techniques ».

SUCCÈS : DEUX CHAIRES MINES PARISTECH SÉLECTIONNÉES PAR L'ANR

La «bulle électrique» : un nouvel espace pour créer et pour entreprendre.

92%8%

LA CRÉATION D’ENTREPRISESAU FÉMININ, DANS L’INNOVATION

UNE CHANCE MOINDRE POUR LES FEMMES D’ÊTRE CADRES

UNE PLACE RÉDUITE DANS LES CONSEILS D’ADMINISTRATION

... AVEC DE GRANDES DIFFÉRENCES SELON LE MÉTIER

DES ÉCARTS DE SALAIRES IMPORTANTS

-19%

-31%-5%

SECTEURS PRIVÉET PUBLIC

ACTIVITÉSJURIDIQUES, DE GESTION,

D’ARCHITECTURE,D’INGÉNIERIE, ...

MÉTIERS DE LARECHERCHE APRÈS

UN DOCTORAT 4

L’ÉGALITÉ PROFESSIONNELLE

4%

14%

22%

0%

13%

34%

PDG

MEMBRESEXÉCUTIFS

MEMBRES NON EXÉCUTIFS

PDG

MEMBRESEXÉCUTIFS

MEMBRES NON EXÉCUTIFSMEMBRES NON EXÉCUTIFS

PART DES FEMMES PARMI LES CONSEILS D'ADMINISTRATION ET COMITÉS DESURVEILLANCE DES SOCIÉTÉS COTÉES EN BOURSE SELON LEUR FONCTION, EN 2015

desactives

15% desactifs

20%

PLACE DES FEMMES PARMI LES CHERCHEURS EN ENTREPRISE

DE GRANDS ÉCARTSENTRE LES SECTEURS :

L’INSERTION PROFESSIONNELLE

DE COLLÉGIENNE À CHERCHEUSE

INDUSTRIE CHIMIQUE 47%

AUTOMOBILE 13%

Enseignementsupérieur

PostDipl.DiplômeLycée

CPGE

Sci

entifi

que

29%

Univ

ersi

té, S

cien

ces

fond

amen

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25%

Term

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46%

Ingé

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29%

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38%

Rech

erch

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priv

é

20%

DES ÉLÈVES DE 3e MAÎTRISENT LEPROGRAMME DE SCIENCES

81%

76%

FEMMES SCIENTIFIQUESET ENTREPRISESÉTAT DES LIEUX

Page 7: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

CULTURE SCIENTIFIQUE MINES ParisTech 15

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

CULTURE SCIENTIFIQUE14 MINES ParisTech

RAYONNEMENT SCIENTIFIQUEL’École propose à ses étudiants et enseignants-chercheurs un cadre d’étude et de travail exceptionnel.

Documentation électronique, archives ouvertes, valorisation du patrimoine … À MINES ParisTech, la culture scientifique emprunte différents canaux et repose largement sur les compétences

des services communs.

Un réseau de bibliothèques, implanté sur les 4 sites de

l’École, au service de la communauté d’élèves et de

chercheurs, permet d’offrir des livres, des revues, mais aussi, et

surtout, des accès aux grandes bases internationales de

documentation électronique.

Le Musée de minéralogie constitue l’une des plus belles

collections mondiales de minéraux. Son contenu et son

environnement architectural en font un lieu unique d’accueil et

de découverte pour le grand public et les visiteurs de l’École.

La Direction des systèmes d’information (DSI) offre son

expertise à tous les personnels et étudiants, mettant à

disposition de chacun les outils d’informatique et de

communication indispensables à son activité.

Les Presses des Mines proposent une solution éditoriale nouvelle

et adaptée aux travaux scientifiques de haut niveau. À ce jour, plus de 335 titres sont

à leur catalogue (dont 35 nouveaux titres en 2016).

UN MUSÉE DE PLUS EN PLUS ACTIF ET PRISÉ

Avec quatre nouvelles expositions temporaires en 2016, le Musée de minéralogie a vu doubler

sa fréquentation par le public. La plus importante d'entre elles est l’exposition «IMPACT! », réalisée par le Museum national d’histoire naturelle, Univer-science et l’Université Paris Sud. Elle a permis de présenter et de valoriser la collection de météorites du musée de MINES ParisTech, qui compte des échantillons historiques. Ainsi a t-on pu évoquer la météorite de L’Aigle, tombée en 1803 entre L'Aigle et Glos-la-Ferrière, dans le département de l'Orne, celle de Juvinas, tombée le 15 juin 1821 en Ardèche, ou encore la météorite Canyon Diablo, dont le Musée

possède l'un des plus gros morceaux. À l’origine du célèbre Meteor Crater en Arizona, Canyon Diablo s'est écrasée sur Terre il y a près de 50 000 ans... Cet ensemble d’événements a permis au musée d’avoir une place de choix dans les médias. La quasi totalité des radios et télévisions nationales a eu l’occasion de présenter les trésors des collections, comme ces échantillons extra- terrestres, mais aussi ceux issus des gemmes des Joyaux de la Couronne de France. Enfin, La Poste s'est fortement impliquée en publiant une série de douze timbres représentant des minéraux du musée.

L'exposition « IMPACT! » a marqué l'actualité du Musée en 2016.

LES PRESSES DES MINES : VERS UNE PLUS GRANDE NOTORIÉTÉ

Les Presses renforcent leur présence sur la plateforme OpenEdition, portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales. 50 titres issus de cinq collections y sont proposés, soit en vente, soit en accès multiple pour les bibliothèques universitaires. Cette collaboration permet aux Presses d’accroître

leur notoriété et de diffuser leurs ouvrages auprès d’un public plus large. Cette volonté de développer leur audience a conduit Les Presses à investir les réseaux sociaux (Twitter, Linkedin et Facebook).En 2016, 35 nouveaux titres sont parus et plus de 13 000 ouvrages ont été vendus en direct (sur le site www.pressesdesmines.com) ou via les distributeurs agréés (Eyrolles et Polytechnique Montréal).

Parmi les nouveautés, les plus grands succès de vente sont : Les OGM, Les casques de réalité virtuelle, Fukushima volume 2, Architecture et communication, Guide technique d’audit énergétique et Les golems du numérique.

En 2016, les formations à la recherche documen-taire, qui sont intégrées aux différents cursus, ont

continué à se développer. Des actions ont aussi été menées en direction des chercheurs. Mentionnons la participation de la bibliothèque au « mentoring des Tenure Tracks » et la mise en place des « cafés-doc des chercheurs ». La bibliothèque a également poursuivi ses actions de numérisation de documents anciens : les Jour-naux de voyage des élèves du XIXe siècle, sur la Bretagne, seront visibles très prochainement sur le site de la bibliothèque numérique patrimoniale. Une campagne de numérisation des thèses an-ciennes et des mémoires du Corps des mines a également été lancée, avec le soutien de PSL.

TOUJOURS PLUS D'ACTIVITÉ À LA BIBLIOTHÈQUE

Les succès de vente des Presses en 2016 qui témoignent de la grande variété des sujets de publication.

La bibliothèque participe à la formation des étudiants et chercheurs de MINES ParisTech.

Après le succès du MOOC « Problèmes énergé-tiques globaux », pour lequel deux sessions

ont déjà eu lieu, la cellule TICE de la Direction des systèmes d’information s’est largement investie dans la production de nouveaux MOOCs (Massive Open Online Courses) et SPOCs (Small Private Online Classes). Ainsi le MOOC « Concevoir pour innover : intro-duction à la Théorie C-K», de la Chaire « Théorie et Méthodes de la Conception Innovante (TMCI) », a ouvert en septembre 2016. Les vidéos de ce MOOC ont bénéficié d'un investissement particulier, tant sur le plan esthétique que pédagogique, grâce à la collaboration entre les enseignants de la Chaire TMCI, les réalisateurs PSL et l'équipe TICE de MINES ParisTech. Tout l'enjeu fut de créer un langage visuel spécifique afin de traduire des contenus scientifiques de haut niveau en images accessibles aux différents publics du MOOC.Dans cette dynamique de production audiovisuelle, et avec le soutien financier de PSL, MINES ParisTech a aménagé dans ses locaux un studio d’enregistre-ment pour la prise de vue, sur fond neutre ou vert, et a fait l’acquisition d’une station de montage pour la post-production.Le studio est utilisé pour la réalisation de MOOCs et aussi, plus largement, pour la production de vidéos pédagogiques internes destinées, par exemple, aux élèves à l’étranger ou en césure. Il est également ouvert aux autres membres de PSL.

UN STUDIO D’ENREGISTREMENT POUR LA PRODUCTION DE VIDÉOS PÉDAGOGIQUES

La technologie mise en œuvre dans le studio d'enregistrement rend la vidéo pédagogique plus vivante et immersive.

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FORMATION 17

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

ANTICIPEZ-VOUS UNE CROISSANCE DU NOMBRE D’INGÉNIEURS DIPLÔ-MÉS POUR RÉPONDRE AUX BESOINS DE L’ÉCONOMIE ?

J. A. : En 2016, la croissance a été notable en cycle généraliste (200 entrants au lieu de 150 en 2015) et on la doit en partie aux Polytechniciens et Normaliens, sensiblement plus nombreux que d’habitude.Au-delà des chiffres actuels, il serait possible de créer un nouveau flux, correspondant à de nouveaux besoins de l’économie (comme l’industrie du futur et le digital appliqué aux matériaux ou à l’énergie) et de le localiser judicieusement, plutôt que de faire croître le cycle Ingénieurs civils (IC) à Paris, où l'on manque à la fois de locaux et de disponibilité des enseignants chercheurs.

COMMENT DES ÉLÈVES DE CLASSE PRÉPARATOIRE SCIENTIFIQUE PEUVENT-IL S’ORIENTER ENTRE DES ÉCOLES DITES « DE RANG A » ?

J. A. : Notons d’abord qu’ils y arrivent ! Le pourcentage de ceux qui choisissent les Mines bien qu’ils aient Centrale-Paris reste stable, ce qui veut dire qu’ils se retrouvent dans notre école, en fonction de leur personnalité, de nos domaines d’expertise et des carrières de nos anciens élèves. Nos élèves sont nos meilleurs messagers. Retournant dans leur classe préparatoire d’origine, ils présentent le cursus des Mines certes, mais aussi, sans doute, un type de motivation, des valeurs et des éléments informels dans lesquels les lycéens se retrouvent.

VOUS AVEZ 1 500 ÉTUDIANTS DONT SEULEMENT 500 ÉLÈVES INGÉ-NIEURS : ÊTES-VOUS ENCORE UNE ÉCOLE D’INGÉNIEURS ?

J. A. : L’esprit « ingénieur » fait son chemin dans chaque cycle. Nous sommes en train d’augmenter le socle commun des diplômes et de garantir une plus grande homogénéité, tout en répondant à la demande de diversification de l’économie. Ainsi, par exemple, en 2016, une semaine pédagogique de formation/action à l'entrepreneuriat a été organisée par la Direction de l'enseignement pour tous les élèves basés à Sophia Antipolis.

QUESTIONS À :JÉRÔME ADNOTDIRECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT

p.16 ENTRETIEN AVEC JÉRÔME ADNOT

p.18 CYCLE INGÉNIEURS CIVILS

p.20 MASTÈRES SPÉCIALISÉS

p.21 FORMATION CONTINUE

p.22 DOCTORAT

p.23 CORPS DES MINES

FORM

ATIO

NSOM

MAI

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Les mastères spécialisés et des doctorats se caractérisent par une grande proximité entre encadrants et apprenants, au sein des centres de recherche. C’est le cas également dans les options du cycle Ingénieur. Dans ce cycle, 237 enseignants chercheurs et 300 intervenants industriels assurent les cours des trois années (environ 10 000 heures) sous la houlette d'une organisation administrative de 11 personnes. Le dynamisme, l’évolution des contenus et des méthodes restent très fort grâce à la taille humaine de l'École, qui n'entend pas se priver de ce trait distinctif.

FORMATIONENTRETIEN AVEC JÉRÔME ADNOT

FOCU

S

Y A-T-IL UNE CRISE DU MARCHÉ DU TRAVAIL POUR LES DIPLÔMÉS DE MINES PARISTECH ?J. A. : Les indicateurs sont bons : 80% d’embauches pérennes dans les mois qui précèdent et suivent le diplôme ; de 40% à 60% d’embauches industrielles selon les années, malgré des salaires inférieurs à ceux du consulting ; des salaires homogènes entre diplômés de Mastère spécialisés et ingénieurs débutants.Nous avons assisté récemment à un grand changement des trajectoires de succès dans le monde professionnel. Aujourd’hui, nous connaissons mieux que n’importe quelle école les parcours de nos élèves, dès l'obtention de leur diplôme et sur 10 ans. Ils sont devenus très complexes. Nous nous posons donc de nouvelles questions. Quel service rendre à nos diplômés (I/MS/D) au cours de leurs dix premières années de carrière ? Notamment en entrepreneuriat ?

COMMENT PROGRESSER À L’INTERNATIONAL SANS PERDRE VOS ATOUTS ?

J. A. : Nous progressons pas à pas, par réflexion, expérimentation et capitalisation. Ainsi, nous sommes sûrs que la francophonie et le modèle des classes préparatoires sont des avantages concurrentiels et que nous n'avons pas intérêt à copier le modèle nord-américain. Nous sommes convaincus que, là où il y a industrie, il faut être présent pour accompagner nos entreprises ( par exemple en Chine ). Nous participons donc à la création d’un campus francophone à Shanghai et nous y envoyons nos professeurs. D’autres convictions encore nous incitent à développer l’apprentissage, l'entraînement à l’innovation et à l’audace, à rester solides sur les « fondamentaux scientifiques », qui durent bien plus longtemps que les « compétences », changeantes au cours d’une carrière.

VOS ÉLÈVES VIENNENT-ILS TOUS DU MÊME MOULE ?

J. A. : Les entreprises cherchent à introduire de la diversité dans l’encadrement pour s’adapter à un monde changeant : nous aussi ! Par l’admission sur titres, nous incorporons au cycle IC des élèves de haut niveau et de profil différent. Grâce à nos Mastères spécia-lisés et à notre Doctorat tourné vers l’entreprise, nous formons tous les ans des centaines d’ingénieurs diplômés d’autres écoles à cette gestion transverse, si prisée aujourd'hui. Nos ingénieurs spécialisés en énergie viennent de plus en plus directement des BTS et DUT, grâce à des trajectoires de formation par apprentissage, et avec une bonne partie de leur temps dans les entreprises du secteur.

DOCTEURS ET INGÉNIEURS : DEUX MODÈLES INCOMPATIBLES ?

J. A. : Deux finalités très différentes dans le passé : à l’ingénieur, la réalisation et l’inno-vation ; au docteur, le développement de la discipline et la spécialisation de la recherche. L’internationalisation des entreprises et la progression de la R&D conduisent à donner plus de poids au doctorat. La rigueur de la recherche, l’esprit dialectique qui s’y apprend et le culte de l’innovation sont hautement prisés. Le doctorat est devenu le deuxième diplôme le plus important de l’École, sans problème d’insertion professionnelle de nos diplômés. Et quant à nos ingénieurs diplômés, 15% environ des promotions sortantes empruntent chaque année la voie de la R&D.

PARISTECH, UNIVERSITÉ PARIS SCIENCES ET LETTRES… AVEC QUI TRAVAILLEZ-VOUS EN 2017 ?

J. A. : Avec tous ! Chacun nous aide à réaliser nos projets ! L’intégration de certaines écoles des mines dans l’IMT (Institut Mines-Télécom) n’a pas affecté l’envie de toutes ces écoles d’échanger sur la pédagogie. La variété des domaines de PSL n’empêche pas de trouver des croisements intéressants et de faire habiliter ensemble nos masters et nos écoles doctorales. Quant à ParisTech, n’oublions pas qu’il est dans notre nom et que c’est notre plus fort soutien à l’international. Au-delà de ces partenariats institutionnels, il s'agit de continuer à attirer dans le cycle IC les meilleurs élèves et de travailler dans des groupements avec d’autres établissements comme l’École polytechnique pour parfaire la formation de leurs élèves brillants.Notre défi est de demeurer la « Graduate School» la plus généraliste et la plus attractive. Parmi nos atouts, une recherche partenariale forte, menée dans nos centres de recherche et un tutorat académique personnalisé et à l’écoute des entreprises.

SPEIT : NOTRE CAMPUS À SHANGHAIParisTech Shanghai JiaoTong (Speit) est un des 32 départements de la grande université chinoise Shanghai Jiao Tong (SJTU). Il a été organisé par MINES ParisTech et trois autres grandes écoles – École polytechnique, Ensta ParisTech et Télécom ParisTech – pour former, en 5 ans, des ingénieurs trilingues (français, chinois et anglais), francophones et francophiles, sur le modèle des Grandes écoles d’ingénieurs françaises. En 2015, SPEIT a ainsi reçu de la CTI (Commission des titres d’ingénieur) l’habilitation à la délivrance du diplôme d’ingénieur.Recrutée il y a 4 ans, la 1re promotion suit actuelle-ment la 5e année de formation, qui s’organise autour de 3 spécialités : Mécanique, Énergie, Sciences et technologies de l’information et de la communi-cation (STIC).En 2016-2017, les professeurs suivants dispensent des cours à Speit : A. de La Fortelle, F. Moutarde,F. Di Meglio, A. Delebarre, G. Cailletaud, L. Laia-rinandrasana, D. Ryckelynck, D. Pino Munoz, M. Mazière, A. Michiorri, Assaad Zoughaib, Cong-Toan Tran. Ils ont rencontré des élèves motivés et studieux et ont constaté le bon niveau atteint en français et en sciences. Ils ont également apprécié l’accueil et l’assistance de leurs collègues locaux.Au total, 29 enseignants-chercheurs de MINES ParisTech sont impliqués tout au long des six années de formation (dont 10 en Mécanique, 7 en Énergie, 3 en Sciences et techniques de la communication et 9 en Sciences humaines et sociales).

Page 9: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

FORMATION 1918 FORMATION

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

CYCLE INGÉNIEURS CIVILS MASTERS

AUGMENTATION RECORD DE LA TAILLE DES PROMOTIONS

CYCLE INGÉNIEURS CIVILS

Le cycle Ingénieurs civils recrute des élèves dans les classes préparatoires et dans les universités françaises et étrangères ou

par la « voie spécialisée » (École polytechnique et Écoles normales supérieures) pour leur offrir une formation d’ingénieur ayant de fortes

composantes managériales.

RETROUVEZ LES TÉMOIGNAGES DE NOS ÉTUDIANTS

EN VIDÉO SURMINES-PARISTECH.FR

Voyage de l'option Géosciences, à l’île de la Réunion.

ILS EN PARLENT …

LES MIG - UNE DÉMARCHE PÉDAGOGIQUE AU CŒUR DES ENJEUX DU MONDE DE L’INDUSTRIE

C'est une chance de sortir du cadre théorique pour rencontrer des entreprises et des chercheurs passionnés...»Plongez dans l'univers des géosciences, à l'Île de la Réunion, avec les élèves ingénieurs de 3e année et leurs professeurs. Volcanologie, gestion de l'eau... Entre études de terrain et visites d'entreprises, découverte d'un «laboratoire à ciel ouvert ».

https://youtu.be/ye7v_wD3DLg

16 options au choixÉlément essentiel de la pédagogie, l’option fournit à chaque élève l’occasion de mobiliser l’ensemble de ses connaissances pour obtenir une solution au problème industriel concret qui lui est posé dans le cadre d’un projet conduit en collaboration avec une entreprise ou un organisme partenaire de MINES ParisTech. L’École propose 16 options au choix.Mathématiques et mathématiques appliquéesGéostatistique et probabilités appliquées – Mareva (Automatique, robotique, vision et morphologie mathématique) – Management des systèmes d’information.Sciences de la matièreBiotechnologies – Génie atomique – Géosciences – Machines et énergie – Procédés et énergie – Sciences et génie des matériaux – Sol et sous-sol.Sciences économiques et socialesAffaires publiques et innovation – Économie industrielle – Gestion scientifique – Ingénierie de la conception – Innovation et entrepreneuriat – Système de production et logistique.www.mines-paristech.fr/Formation/Cycle-ingenieurs-civils/Cursus/Approfondissement-Options/

www.mines-paristech.fr/WebTV/

À la rentrée 2016, le cycle Ingénieurs civils compte près de 520 élèves, contre 450 l'année précédente. Toutes les voies de recrutement ont permis d’admettre plus d’étudiants, sans baisser l’exigence de sélectivité de l’École.En première année, une dizaine de places supplémen-taires ont été pourvues, par la voie du concours commun Mines Ponts ; une dizaine d’élèves ont également intégré, suite à candidature, épreuves écrites et orales, par la voie de l’admission universitaire.La voie spécialisée, ouverte aux étudiants de l’École polytechnique, des écoles normales supérieures et de

l’ESPCI Paris, a également connu un succès historique, avec près de 60 étudiants recrutés par cette voie.À la rentrée 2016, le cycle ingénieur a également accueilli un nombre record d’étudiants dits « visiteurs » suivant les cours pour un semestre ou un an, venus dans le cadre d’échanges, de l’étranger, d’autres écoles françaises ou encore de programmes de Masters. Les premiers mois de vie à l’École de cette population nous montrent que les limites organisationnelles, pédagogiques et matérielles de MINES ParisTech sont atteintes avec ce nombre d’élèves et ce, sans impact sur la qualité des enseignements et de la vie à l’École.

Les « Métiers de l’ingénieur généraliste » (MIG) sont destinés à plonger les élèves de 1re année au cœur du monde qui les attend. Le succès de cet enseignement repose sur l’implication forte des centres de recherche de MINES ParisTech et de leurs partenaires industriels.Pendant trois semaines, les futurs ingénieurs se nour-rissent d’échanges avec différents acteurs de la société pour résoudre, en équipe, des problèmes techniques, économiques et sociétales, auxquelles sont réellement confrontés les ingénieurs d’aujourd’hui. Cette année, les 10 sujets de MIG choisis par les ensei-gnants-chercheurs de MINES ParisTech ont permis aux élèves d'aborder des domaines très diversifiés - santé connectée, valorisation énergétique des déchets orga-niques, eau, matériaux pour l’aéronautique, imagerie 3D, urbanisme souterrain, sûreté des installations industrielles, etc.L'un des 10 défis de cette année, relevé par les élèves du MIG Systèmes embarqués, a été de concevoir, à partir d'une page logicielle blanche, un logiciel d'aide à la décision pour la détection et le secours de petits voiliers en perdition en mer, sur de très grandes images spatiales haute résolution (fournies par le CNES). Encadrés par Valérie Roy et Benoît Gschwind, du centre de Mathématiques appliquées, et Philippe Blanc, du centre Observation, Impacts, Énergie, et soutenus par le « Booster PACA »(*), les élèves ont découvert

«

toute une chaîne de techniques des Data Sciences. Ils ont produit un système logiciel impressionnant par l'innovation des solutions qu'ils ont su mettre en œuvre. Ce fut également l'occasion de les initier à la recherche documentaire, notamment lors de l'étude de marché et d'évaluation des coûts.

(*) Consortium du Cospace - Comité de concertation État-industrie sur l'espace – dont Thales Alenia Space fait partie.

> Contact :Sabine Cantournet

Visite du site Dassault-Aviation à Istres par le groupe MIG Systèmes embarqués.

CYCLE INGÉNIEURS CIVILS MASTERS

MASTERSMINES ParisTech apporte son concours aux diplômes nationaux de master (DNM) avec les universités et les ComUE (Communauté d’universités et établissements) pour diverses raisons : être inséré dans

la communauté d’une discipline, soutenir ses écoles doctorales par un flux d’étudiants et, également, formaliser des connaissances et les diffuser.

LE MENTORAT : APPRIVOISER L'ENTREPRISE GRÂCE AUX « ANCIENS»

LES MASTERS INTERNATIONAUX

LES MASTERS PSL

Fondé sur le volontariat, le mentorat continue d’être accueilli avec beaucoup d’enthousiasme. 110 binômes (mentor/mentoré) ont signé, début 2016, la charte de mentorat pour un an, soit une progression de 24% depuis le lancement de cette formule, début 2014.Mis au point par le pôle Emplois et carrières de la Direction de l'enseignement, le mentorat bénéficie du concours de l’Association des anciens et du Bureau des élèves de MINES ParisTech. L'objectif est d’assurer un cadre pour une relation privilégiée entre « anciens » de plus de 10 ans d’expérience et élèves ingénieurs de 1re ou 2e année. Les enjeux : Permettre aux jeunes d'approcher le monde des entreprises, de réfléchir à leur projet professionnel, de comprendre l’importance du réseau - dès leur arrivée à l’École - et ne pas en avoir peur !L’enquête de satisfaction, lancée en novembre 2016, révèle un bilan extrêmement positif : 81% des mentors annoncent avoir été satisfaits par cet engagement auprès des élèves. « Le mentorat est un excellent moyen de faire vivre le réseau », précise un mentor, enchanté par l’initiative.Du côté des mentorés, on est encore plus emballé : 87% ont été conquis par la qualité des conseils

prodigués et par la convivialité et la fluidité des échanges avec leur mentor. Certains mentorés, d’ailleurs, n’hésitent pas à comparer leur mentor à leur « coach personnel » !Le challenge, pour les années à venir, est de pérenniser et de développer ce lien intergénérationnel.

> Contact :Béatrice Rocher

Les masters internationaux, dits parfois « masters Duby », présentent un cas particulier. Ce sont de vrais DNM, pour lesquels notre École est habilitée sans la tutelle d’une université, mais pour un public limité. Il s’agit de former des étudiants étrangers dans nos spécialités d’ingénierie et de recherche - essentiellement dans les domaines de la mobilité et des énergies.

Depuis la rentrée 2016, les deux premières mentions portées par MINES ParisTech au sein de PSL - « Éner-gie » et « Sciences et génie des matériaux » - ont été ouvertes. Elles sont constituées de plusieurs parcours communs à différents établissements de PSL.

LES MASTERS EN ASSOCIATION AVEC DES UNIVERSITÉS

En attendant le résultat des efforts de restructuration au sein de PSL, la carte de masters hors PSL comprend :• Biomatériaux• Matériaux et procédés• Systèmes avancés et robotique• Géophysique• Modélisation, optimisation, décision, organisation• Gestion des Organisations• Management de l'innovation

Consulter notre carte de masters : http://www.mines-paristech.fr/Formation/Masters/Tous-les-masters-en-association/

22 %de femmes

98,5 %en emploi immédiatement

après le diplôme

238stages en PME/ETI

161stages à l'étranger

Le Parlement européen accueille les étudiants dans le cadre du cours l'Europe utile, proposé par MINES ParisTech pendant la semaine Athens. (© Alexandre Prévôt).

M a s t e r é n e r g i ep a r i s s c i e n c e s e t l e t t r e s

les “plus” de la forMation— Socle commun de connaissances dans le domaine de l’énergie.— Spécialisation via 2 modules au choix parmi 4 modules proposés : efficacité énergétique, décarbonation des combustibles, énergies renouvelables / réseaux / stockage, énergies soutenables et matériaux.— Formation pluridisciplinaire : thermodynamique, élec-trochimie, électricité, matériaux, analyse numérique, sta-tistiques…— Ouverture à l’international : le Master 2 sera dispensé en anglais, avec proposition de cours de soutien en langue française pour les étudiants étrangers.— Formation à l’innovation par la recherche : 10 mois de stages obligatoires sur les 2 ans du cursus, à effectuer dans différents groupes de recherche, académiques ou industriels.— Excellence de l’enseignement : une formation co-por-tée par 3 des meilleures écoles d’ingénieurs françaises (Chimie ParisTech, MINES ParisTech, ESPCI Paris).— Partenariats industriels : animation de cours et de cycles de conférences, visites de sites ou encore enca-drement de stages.

recherche Le Master Energie est une formation pour et par la recherche. Il s’appuie sur les thématiques de recherche existant au sein de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) dans le domaine de l’énergie. Il est basé sur un équilibre entre approches expéri-mentale, numérique et théorique, en parfaite adé-quation avec les activités de recherche et de R&D des organismes de recherche et des grands groupes industriels.

débouchésCette formation s’adresse aux étudiants se destinant à une carrière de recherche dans des institutions d’enseignement et de recherche ou dans des centres de recherche de l’industrie. Elle prépare également à la poursuite en doctorat.

Le Master Energie offre une découverte du monde de l’énergie et de ses enjeux environnementaux et économiques. Il couvre l’ensemble des domaines d’expertise nécessaires à la transformation du secteur de l’énergie : matériaux, composants, systèmes énergétiques... Co-porté par MINES ParisTech, Chimie ParisTech et l’ESPCI Paris, ce Master vise à délivrer aux étudiants une bonne connaissance du secteur de l’énergie pour qu’ils soient capables de mesurer les impacts d’une innovation technologique sur l’ensemble du système énergétique. Il s’agit également de maîtriser les systèmes de conversion et de stockage de l’énergie ainsi que les méthodes, les outils et les critères sur la base desquels les décisions se prennent.

M a s t e r s c i e n c e s e t G é n i e d e s M at é r i au x

p a r i s s c i e n c e s e t l e t t r e s

les “plus” de la forMation— Socle commun de connaissances dans le domaine des matériaux.— Spécialisation via l’offre de 7 parcours au choix : Design et innovation des matériaux, Material science for biology and medecine (BioMAT), Matériaux pour l’énergie et les transports (MET), Mécanique des matériaux pour l’ingénierie et l’intégrité des structures (MAGIS), Méca-nique physique, Microfluidique, Procédés et matériaux durables.— Formation pluridisciplinaire : chimie, physicochimie, physique, mécanique etc.— Approche multi-échelles depuis la molécule ou la structure cristalline jusqu’à l’objet et multi-matériaux (alliages métalliques, polymères, oxydes, céramique, bio-matériaux etc.).— Ouverture à l’international avec certains parcours dispensés intégralement en anglais (BioMAT) ou au choix français / anglais (MAGIS).— Formation à l’innovation par la recherche : au mini-mum 6 mois de stages obligatoires sur les 2 ans du cursus, à effectuer dans différents groupes de recherche, acadé-miques ou industriels.— Partenariats industriels : animation de cours et de cycles de conférences, visites de sites ou encore enca-drement de stages.

recherche La mention SGM est une formation pour et par la recherche. Elle s’appuie sur les thématiques de recherche existant au sein de l’Université Paris Sciences et Lettres (PSL) dans le domaine des matériaux. Les parcours proposés sont en lien direct avec les axes de recherche développés dans les laboratoires des établis-sements partenaires. Elle bénéficie également du tissu académique et industriel francilien.

débouchésCette formation s’adresse à des étudiants se destinant à une carrière académique ou industrielle. Elle prépare également à une poursuite en doctorat. De par la diver-sité des parcours proposés, les domaines disciplinaires et techniques sont variés : énergie, transport, développe-ment durable, biomédical, cosmétique, micro/nanotech-nologies…

Le Master Sciences et Génie des Matériaux (SGM) offre les connaissances expérimentales et théoriques nécessaires pour imaginer et concevoir les matériaux de demain, améliorer les performances des matériaux existants et prédire leur durée de vie. Co-porté par MINES ParisTech, Chimie ParisTech et l’ESPCI Paris, il vise à établir le lien entre procédés d’élaboration, de synthèse et de mise en forme, (micro)structure et propriétés structurales et/ou fonctionnelles de matériaux aussi variés que les polymères, les alliages métalliques, les céramiques ou les biomatériaux.

Page 10: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

FORMATION 2120 FORMATION

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

MASTÈRES SPÉCIALISÉS

MASTÈRES SPÉCIALISÉSDES FORMATIONS POST-MASTER

DIPLÔMANTESPermettant d’acquérir une spécialisation ou une double compétence

immédiatement opérationnelle en entreprise, les Mastères spécialisés (MS) de MINES ParisTech sont tous conçus par les enseignants-chercheurs

de l’École et portés par l’un de ses 18 centres de recherche.> en savoir + http://www.mines-paristech.fr/Formation/Masteres-Specialises/Presentation/

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Lucie Willecocq, diplômée du MS Mana-gement industriel et Systèmes logistiques, aujourd'hui « Préparateur » chez Géolean.

MS IGE ou comment devenir Expert en environnement et développement durable?

«

«

ILS EN PARLENT …

Mon but était d'avoir plus de flexibilité dans mon travail… Le Mastère m'ouvre des portes qui jusque là m'étaient fermées … »Découvrez le témoignage de Lucie, qui explique comment cette formation lui a permis d'acquérir une vision du monde industriel.Retrouvez leurs témoignages.

https://youtu.be/P_0bq4ihh24

Je sais que ce mastère est fait pour moi…»Estelle et Julie ont intégré Vinci construction France ; Emeric a co-fondé une entreprise sur des problématiques liées à l'énergie et à la dette souveraine, avec d'anciens élèves...Trois points de vue enthousiastes de jeunes diplômés du Mastère spécialisé en Ingénierie et gestion de l'environnement, qui forme des futurs ingénieurs capables de comprendre les spécificités de problèmes environnementaux complexes.

Découvrez les points de vues d'étudiants enthousiastes, venus d'horizons très variés.

https://youtu.be/vWnUVLi44Hw

Lancée en 2014 et 2015, la possiblilité offerte aux étudiants d'intégrer en alternance deux Mastères spécialisés de MINES ParisTech continue de séduire.En 2016, le nombre d'étudiants en alternance poursuit sa progression pour le MS MRI, Maîtrise des risques industriels, avec 20 alternants sur une promotion de 29 (70 %, contre 61% en 2015). Le

MS IGE, Ingénierie et gestion de l'environnement compte 9 alternants sur une promotion de 23 (40 %, contre 38 % l'année précédente).À noter : tous les élèves en alternance bénéficient d’un contrat de professionnalisation et l’ensemble des frais pédagogiques sont pris en charge par les entreprises partenaires.

SUCCÈS DES MS EN ALTERNANCE

Après le MS Ose, Optimisation des systèmes éner-gétiques, les MS IGE et MRI sont désormais inscrits au Registre national des certifications profession-nelles (RNCP). Cette inscription est désormais obli-gatoire pour établir les dossiers de financement de formation professionnelle (Fongécif, OPCA, Pôle Emploi…) mais aussi obligatoire pour permettre aux étudiants étrangers d’obtenir leur visa étudiant.L'inscription d'un titre ou diplôme au RNCP fait suite à l'étude d'un dossier très complet sur la forma-tion par une commission placée sous l'autorité du ministre en charge de la Formation professionnelle.La Commission se prononce sur la base de l'examen

des 4 grands critères suivants :• l'opportunité de la formation par rapport aux besoins de compétences dans le champ professionnel visé (implica-tion, le cas échéant, de professionnels du secteur concerné dans la création de la certification) ;• les informations relatives à l'insertion professionnelle des étudiants pour au minimum les 3 dernières promotions ;• la cohérence entre la compétence acquise et le niveau de qualification visé ;• la mise en place de la procédure de validation des acquis de l'expérience (VAE) selon la réglementation en vigueur.

DEUX NOUVELLES INSCRIPTIONS AU RNCP

Les promos 2016-2017 des Mastères spécialisés Maîtrise des risques industriels et Ingénierie et gestion de l'environnement.

FORMATION CONTINUE

FORMATION CONTINUEMINES ParisTech propose à des professionnels de tous âges, de tous niveaux universitaires

et de toutes expériences une large gamme de formations diplômantes ou qualifiantes, dans 5 grands domaines : Sciences de la terre et de l’environnement, Énergétique et procédés, Mécanique et matériaux,

Mathématiques et systèmes et Économie, management et société.

INGÉNIEUR DE SPÉCIALITÉ

Les Mastères spécialisés (MS), créés par la Conférence des grandes écoles, permettent d’acquérir une spécia-lisation ou une double compétence. MINES ParisTech propose une quinzaine de cycles diplômants de ce type, ouverts en totalité, ou par modules, à la formation continue. Certains – les Executive MS – ont un planning plus adapté à la formation continue.

EXECUTIVE MS

FORMATION CONTINUE QUALIFIANTE

Des programmes courts, en immersion dans les enseignements de MINES ParisTech, s'adressent aux salariés, pour répondre à leurs besoins de formation dans les domaines suivants :• Ressources naturelles• Environnement & développement durable• Énergétique & procédés• Mécanique & matériaux• Informatique & systèmes d’informationMINES ParisTech offre également la possibilité de se perfectionner au sein de ses centres de recherche et propose aux chercheurs, ingénieurs et techniciens des entreprises et des services publics des stages de formation aux technologies de pointe, dans de nombreux [email protected]

Pour s’adapter au mieux aux besoins des entreprises et des individus, les « Badge » certifient les compé-tences acquises. Le Badge (Bilan d’aptitude délivré par les grandes écoles) est un label de la Conférence des grandes écoles. Actuellement trois « Badge » sont proposés par MINES [email protected]

BADGE

Cette nouvelle formation Badge répond à des besoins exprimés par des régulateurs du secteur de l'énergie en Afrique, des gestionnaires de réseau et des distributeurs d'énergie. Elle vise en priorité les cadres supérieurs des régulateurs du secteur.Les métiers ciblés font appel à des compétences à la fois techniques, économiques et juridiques. Les personnes pouvant bénéficier de cette for-mation regroupent donc à la fois des juristes, des économistes et des techniciens qui ont besoin d'approfondir leurs connaissances dans le domaine de la régulation du secteur de l'énergie.Ces métiers ont une dimension économique (savoir analyser une situation de marché, par exemple), une dimension juridique (analyser les instruments de régulation mobilisables, par exemple) et une dimension stratégique (préparer les décisions de régulation, par exemple).

RÉGULATION DE L'ÉNERGIE : OUVERTURE À LA CONCURRENCE DU SECTEUR DE L'ÉLECTRICITÉ DANS LES PAYS FRANCOPHONES

Créé en 1992, l’Institut supérieur des techniques de MINES ParisTech organise et fait vivre, avec ses partenaires universitaires et professionnels, Isupfere, le cycle d’ingénieur de spécialité en énergie. Il fêtera ses 25 ans en 2017. Accessible en formation continue, il l’est, depuis 5 ans, en apprentissage.> en savoir + http://www.isupfere.mines-paristech.fr/Presentation/Objectifs-FC-FA/

INGÉNIEUR ISUPFERE

LA FORMATION CONTINUE

LA FILIÈRE EN APPRENTISSAGE

Elle est citée régulièrement parmi les dispositifs favorisant la compétitivité des entreprises. Sur le terrain, il est de plus en plus difficile de maintenir une politique volontariste de formation promotionnelle lourde conduisant au statut de cadre. C’est donc avec opiniâtreté, et grâce au soutien de ses partenaires historiques, qu’Isupfere continue à recruter puis former des techniciens supérieurs expérimentés pour qu’ils

deviennent ingénieurs spécialistes en énergétique. L’École reste persuadée que de tels profils, conjuguant une connaissance technique pointue et la capacité à gérer des projets complexes, sont une richesse pour l’industrie. Ce cursus s’honore de plus de 250 anciens élèves, qui occupent aujourd'hui des fonctions de grande responsabilité.

Ce cycle, commun à 70 % avec la formation continue, est orienté vers les métiers de la transition énergétique. Dans le secteur du bâtiment, cette transition s’accom-pagne aujourd’hui de la révolution du numérique, via la montée en puissance du BIM (Building Infor-mation Modeling) qui centralise toutes les données d'un bâtiment (de la conception à l'exploitation). Les entreprises liées à la transition énergétique recherchent des apprentis pour les intégrer efficacement dans leur organisation et MINES ParisTech leur fait acquérir

les connaissances et les méthodes indispensables pour relever les enjeux de l’efficacité (enveloppe performante, systèmes efficaces et connectés, produc-tion d'énergie décentralisée, gestion de la demande). Isupfere voit ainsi ses effectifs de jeunes apprentis croître et leur présence dans l’École se renforcer, en même temps que se nouent des liens avec les élèves du cycle Ingénieurs civils, au travers des activités du Bureau des élèves.

Les 9 étudiants de la première promotion du mastère Design des matériaux et des structures.

Thomas Duchemin ,lauréat du Prix Roger Cadiergues de l'AICVF récompensant le travail de fin d'études d'un jeune ingénieur.

Page 11: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

FORMATION 2322 FORMATION

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

DOCTORAT

DEVENIR PROFESSIONNEL DES DOCTEURS 2015

La situation des docteurs 2015, au printemps 2016, a fait l’objet d’une enquête Île-de-France mutualisée, à laquelle ont contribué les établissements de PSL. 96 docteurs de MINES ParisTech (dont 25% de femmes et 30% d’internationaux) ont répondu à cette enquête, soit un taux de réponse de 100%. Ces docteurs ont bénéficié, pour 95% d'entre eux, d’une rémunération spécifique pour leur doctorat, dont 50% en contrat doctoral.51% ont signé un contrat d’embauche avant la soutenance de leur thèse et 81 % exercent leur profession en France.60% ont rejoint le secteur privé, dont 85% en CDI.44% travaillent dans le secteur de la R&D et de l’innovation, 35% s'occupent de recherche académique et 21% exercent des fonctions de

support, conseil et production.90% des docteurs se déclarent satisfaits de leur situation actuelle et 82% jugent bonne ou très bonne l'adéquation entre leur situation actuelle et leur projet professionnel. 90% reconnaissent que les compétences acquises durant leur doctorat représentent une plus-value pour la poursuite de leur carrière.

DOCTORATMINES ParisTech dispense une formation alliant Science et Entreprise. Pendant

les trois années de recherche, le doctorat préparé à MINES ParisTech en partenariat avec les entreprises, constitue une véritable expérience professionnelle et permet au doctorant, non seulement d’acquérir des compétences scientifiques dans des domaines multidisciplinaires, mais

aussi de développer sa connaissance du monde socio-économique.> en savoir + http://www.mines-paristech.fr/Formation/Doctorat/Accueil/

DOCTEURS 2016 : 1RE PROMOTION SOUS SCEAU PSL

105 nouveaux docteurs ont reçu un diplôme de doctorat de l’Université de recherche Paris Sciences et Lettres, préparé à MINES Paris Tech.

Parmi ces diplômés, on trouve 29% de femmes et 32% étudiants de nationalité étrangère.

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EN VIDÉO SURMINES-PARISTECH.FR

www.mines-paristech.fr/WebTV/

Maxime Gautier, doctorant au Centre Persée-MINES ParisTech.

« J'ai eu la chance, pendant ma 1re

année de thèse, de partir pendant six mois au États-Unis pour travailler avec des chercheurs américains, ce qui m'a grandement fait progresser...  ».Ce qui le passionne, c'est l'application de ses recherches « à un procédé concret, en passe de devenir un procédé industriel ».Maxime utilise la modélisation numérique pour anticiper les résultats de ses expériences de conversion thermochimique par voie plasma. Dans le but de séparer le carbone et l'hydrogène d'un atome de méthane, par exemple..

https://youtu.be/k-wQVHXZU2k

Les unités/équipes de recherche de MINES ParisTech sont rattachées à 5 Écoles docto-rales coaccréditées par PSL :

•Économie, organisations, société (EOS n° 396)

•Sciences de métiers de l’ingénieur (SMI n° 432)

•Sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC n°84)

•Sciences fondamentales et appliquées (SFA n°364)

•Géosciences, ressources naturelles et environnement (GRNE n° 398)

Recouvrant 15 spécialités doctorales :

•Bio-informatique

•Contrôle, optimisation, prospective

•Économie et finance

•Énergétique et procédés

•Informatique temps réel, robotique, automatique

•Géosciences et géoingénierie

•Géostatistique

•Mathématique et automatique

•Mécanique

•Mécanique numérique et matériaux

•Morphologie mathématique

•Sciences de gestion

•Sciences et génie des activités à risques

•Sciences et génie des matériaux

•Socio-économie de l’innovation

S a thèse s'intitule « Magnetic pulse forming processes : Computational modelling and experimental validation ». Elle est consacrée à la mise au point d'un modèle et d'un outil numérique prédictifs capable de traiter l'interaction entre électromagnétisme et thermo-mécanique dans un cadre éléments finis en 3D.

José a choisi l'École pour son excellente réputation en France et à l'international.Découvrez son témoignage au sein des son laboratoire de recherche. La vidéo est en espagnol, sous-titré en anglais.

https://youtu.be/PbpTEpvk0oQ

RESEARCH UNIVERSITY PARIS

ILS EN PARLENT …

GRNE

SMI

EOS

STIC

SFA

11%

24%10%

54%

2%

CORPS DES MINES

CORPS DES MINESLa formation du Corps des mines a pour vocation de mettre à

disposition de l’État des ingénieurs formés à la conception et à la mise en œuvre des politiques publiques, dans les domaines de

l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies. Le cursus, co-organisé par MINES ParisTech et Télécom ParisTech, est centré sur

la connaissance des entreprises et leur lien avec l’État.

Cette formation a l’originalité de proposer deux expériences en entreprise de près d'un an chacune. Une première expérience de 10 mois se tient en France, de préférence dans des activités opération-nelles : production, maintenance, logistique, mises en œuvre de nouveaux équipements ou procédés, développement de start-ups. Engie, Le Bon Marché, Thalès, Prodways, Valéo, Kolibree... grands groupes et PME de tous les secteurs ont accueilli en 2016

les élèves de 1re année. La deuxième période a lieu à l’étranger, souvent dans des fonctions dites de « back-office » : stratégie, ventes et marketing, finances. Au-delà de l’appro-fondissement de la connaissance de l’entreprise, elle permet l'immersion dans une autre culture. Les expériences dans les pays lointains sont ainsi encouragées (en 2016, États-Unis, Jordanie, Afrique sub-saharienne et Danemark).

DEUX ANNÉES DÉDIÉES AUX EXPÉRIENCES DE TERRAIN

SCIENCES ET TECHNIQUES

Les ingénieurs sont recrutés dans le corps sur la base de leur excellence académique. Mais ce socle scientifique solide doit être complété en faisant le lien entre les disciplines abstraites qu’ils maîtrisent et leur application concrète. Au cours des deux premières années, 12 semaines sont consacrées

à la découverte de techniques employées dans l’économie d’aujourd’hui : matériaux, ressources du sous-sol, sécurité numérique, objets connectés et supervision financière étaient, par exemple, proposés en 2016.

UNE TROISIÈME ANNÉE D’OUVERTURE

La 3e année est consacrée à l’acquisition des compétences de gestion et de compréhension du monde économique. Effectuée à MINES ParisTech et Télécom ParisTech, elle aborde des disciplines telles que l’économie, le droit, le marketing, la connaissance des administrations, la gestion des risques, les finances d’entreprises et les finances publiques. Cette année permet également de former les élèves à l’intelligence émotionnelle, mettant l’accent sur la capacité à communiquer avec des publics variés. Les élèves sont également accompagnés dans la maturation de leurs projets professionnels.La 3e année est aussi l’occasion d’un exercice original :

le mémoire de fin d’études. Il s’agit de réaliser une étude approfondie sur un sujet de politiques publiques, d’économie ou intéressant l’entreprise. La réflexion conduite lors de l’année est nourrie par un grand nombre de rencontres avec des interlocuteurs traitant le sujet au plus haut niveau, dans le public comme dans le privé. En 2016, l’ubérisation de l’État, les femmes en entreprise, l’aide à l’emploi à l’heure du numérique et la France face à la révolution des brevets ont ainsi fait l’objet d’un mémoire. Certains font l’objet d’une communication dans la gazette des Sciences et de l’Industrie (publication des Annales des Mines) ou d’une publication par des éditeurs. Parution 2016 : « Ubérisons l’État ! », chez Armand Colin.

RETROUVEZ LES TÉMOIGNAGES DE NOS ÉTUDIANTS

EN VIDÉO SURMINES-PARISTECH.FR

www.mines-paristech.fr/WebTV/

Simon Leguil, élève de 3e année au Corps des mines.

«… La première force de cette formation, ce sont ses intervenants qui nous apportent une largeur de vue incomparable... La 1re année permet de se confronter à la réalité d'une activité de production industrielle. (...) L'expérience en Chine m'a donné une vision du rôle de l'État, dans un contexte très différent de celui de la France, faisant la preuve par le manque des valeurs et des avantages de notre système... En 3e année, nous avons cette chance d'être rejoints par des personnes qui ont déjà une expérience professionnelle (...) Par leur capacité à se recentrer sur les sujets essentiels dans les échanges d'arguments, elles apportent énormément au fonctionnement de la promotion  »

Découvrez son témoignage sur trois années de formation, à l’interface entre le public et le privé, apportant aux ingénieurs élèves, une vision transverse des secteurs d’activité.

https://youtu.be/T6ncHT3r8J4

La troisième année est enfin marquée par l’intervention de personnalités de premier plan invitées par les élèves. En 2016, des responsables d’administration comme Marc Guillaume (Secrétaire général du gouvernement), le préfet Adolphe Colrat, Pascal Faure (Entreprise) et Patricia Blanc (Prévention des risques) sont intervenus, de même

que des chefs d’entreprises comme Bernard Arnault (LVMH), Gérard Mulliez (groupe Auchan), Xavier Niel (Free) ou Patrick Pouyanné (Total), ou encore des responsables politiques comme Michel Rocard, ancien premier ministre, ou Malek Boutih, député de l’Essonne et ancien Président de SOS Racisme.

DE GRANDS TÉMOINS

ILS EN PARLENT …

José Alves, docteur MINES ParisTech (avril 2016) a effectué ses recherches au Cemef MINES ParisTech.

Répartition dans les écoles doctorales.

Page 12: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

RECHERCHE 25

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

COMMENT LA DEVISE DE L'ÉCOLE « THÉORIE ET PRATIQUE » S'OPÈRE-T-ELLE DANS LA RECHERCHE ?Valérie Archambault  : La recherche de MINES ParisTech vise à la fois l’excel-lence académique et l’impact socio-économique. La chaire industrielle ANR ISRU, financée par l’ANR et Areva, est emblématique de ce modèle de recherche orientée. Il s’agit ici d’utiliser Hytec, le code de transport réactif développé au Centre de géos-ciences, pour une mine existante, et aussi de comprendre et décrire les mécanismes en jeu dans le gisement, de les modéliser pour mieux simuler et piloter l’exploitation de la mine. Ce programme « multi-TRL » (Technology Readiness Level) doit permettre d’optimiser les coûts et la ressource, et de mieux maîtriser les enjeux environnemen-taux. On comprend donc l’intérêt des industriels pour ces développements théoriques et toute l’importance de travailler main dans la main, académiques et industriels. On est bien dans théorie ET pratique : il ne s’agit pas de faire de la recherche fon-damentale, puis de transférer vers le monde socio-économique, mais de traiter en même temps des questions pratiques et des questions théoriques dans un dialogue dynamique entre les entreprises et les chercheurs. Ceci n’est possible que dans une relation de confiance avec les entreprises, qui s’inscrit dans la durée. C’est un axe majeur de notre stratégie de développement de la recherche partenariale.En 2016, Hutchinson s’engage pour 5 ans dans une chaire de recherche multidiscipli-naire, portée par le Centre des matériaux et l’ESPCI, pour concevoir de nouvelles géné-rations de polymères et de composites. Citons aussi le lancement de la Chaire Économie du gaz, pilotée par le Centre d’économie industrielle, l’Université Paris-Dauphine, IFP School et Toulouse School of Economics et soutenue par EDF, GRTgaz et Total. Il s’agit ici de remédier à l’insuffisance de recherches académiques dans ce domaine et de renfor-cer la coopération avec les industriels pour réussir la transition énergétique.La capacité de MINES ParisTech à travailler étroitement avec les entreprises sur des sujets scientifiques et industriels ambitieux est reconnue au niveau national et international. En témoignent : la médaille d’argent du CNRS attribuée à Madeleine

QUESTIONS À :VALÉRIE ARCHAMBAULTDIRECTRICE DE LA RECHERCHE (P.I.)

p.24 ENTRETIEN AVEC VALÉRIE ARCHAMBAULT

p.26 SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

p.30 ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉS

p.34 MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX

p.38 MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES

p.42 ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉ

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La devise de l’École « Théorie et Pratique » a plus de 200 ans, mais elle nous parait extrêmement moderne. La recherche, plus récente, est fondée sur ce même principe. En 1967, l’École des mines de Paris créait Armines, pour garantir la mise en œuvre efficace de cette politique de recherche orientée. En 2017, l'École et Armines célébreront, avec tous leurs partenaires, les 50 ans de ce modèle.

237 enseignants-chercheurs, 207 ingénieurs et agents techniques et administratifs et 407 doctorants et post-doctorants : telles sont les forces vives de la recherche de MINES ParisTech. Ces personnels couvrent un champ de disciplines scientifiques très large et se répartissent en dix-huit centres de recherche, organisés en cinq départements scientifiques qui vont de Sciences de la Terre et de l’environnement à Économie, management et société, en passant par Mécanique et matériaux, Énergétique et procédés, et Mathématiques et systèmes.

RECHERCHEENTRETIEN AVEC VALÉRIE ARCHAMBAULT

FOCU

S L’institut Carnot M.I.N.E.S fédère les forces de recherche des six Écoles des mines rattachées au ministère chargé de l’industrie, ainsi que trois laboratoires de l’École polytechnique et de l’Ensta ParisTech. Ces structures s’appuient sur l’association Armines pour porter leur recherche sur contrats. Fort de 2000 personnes, l’Institut est un acteur majeur de la recherche partenariale française. Ses ambitions : stimuler la création de valeur chez ses partenaires économiques et activer la chaîne de l’innovation à partir des travaux de ses laboratoires.L’année 2016 a connu plusieurs temps forts.

•En janvier, le Programme des investissements d'avenir a lancé les projets «filières Carnot» pour accompagner les TPE, PME et ETI dans leurs besoins d’innovation. Partenaire de six projets, l’institut Carnot M.I.N.E.S coordonne la filière Mode & luxe.

•En juillet, le label Carnot de l’Institut a été renouvelé par le ministère chargé de la recherche. Le Carnot M.I.N.E.S reste ainsi dans le « cercle » des 17 instituts dont le label a toujours été renouvelé depuis sa création en 2006.

•En septembre, une centaine d’entreprises ont découvert 57 preuves de concept conçues pour leur faciliter l’appropriation des résultats de recherche, lors des Rencontres Avenir Énergie PME à Grenoble.

•Enfin, en novembre, l’Institut a focalisé son séminaire interne sur la valorisation du patrimoine immatériel. Il a mobilisé 80 chercheurs accompagnés d’experts extérieurs et a permis d’élaborer le plan d’actions 2017 pour mettre en mouvement la chaîne de l’innovation.

> en savoir +www.carnot-mines.eu

LES CENTRES DE RECHERCHE : DES « ENTREPRISES ACADÉMIQUES »Armines participe à la recherche partenariale de MINES ParisTech en apportant ses moyens propres (humains et matériels) dans les centres communs avec l’École et en assure la gestion contractuelle. ARMINES contribue en effet à 24,5 M€ sur environ 70 M€ du budget recherche de l’École. Plus de 300 de ses salariés sont également à l’œuvre dans les laboratoires communs.Le « modèle » École-Armines a permis aux centres de recherche de se doter d’une « identité » originale et unique en France, fondée sur une forme de recherche où la démarche scientifique est en permanence confrontée concrètement aux problématiques industrielles, économiques et sociétales.Aujourd’hui, après 50 ans d’existence, dans un environnement contraint et en mutation, Armines travaille avec MINES ParisTech pour anticiper l’évolution de la recherche « partenariale » qui nécessitera, dans le futur, un haut niveau de créativité scientifique et des résultats toujours plus directement utilisables par les acteurs économiques. Cette démarche s’appuiera notamment de plus en plus sur Transvalor, filiale de maturation et de valorisation d’Armines pour les logiciels scientifiques issus des travaux des centres communs.

> en savoir +www.armines.net

Akrich (Centre de sociologie de l’innovation), pour ses travaux sur l’anthropologie des techniques et sur la question des savoirs profanes ; la création de deux chaires indus-trielles ANR ; le renouvellement du label Carnot en 2016 (MESR) ; le démarrage des filières Carnot (CGI) et les classements internationaux (MINES ParisTech à la 23e place mondiale du QS World University Rankings by subject et dans le top 100, 150 et 300 des classements thématiques en ingénierie de Shanghaï).

LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE EST EN MARCHE ; COMMENT MINES PARISTECH Y CONTRIBUE-T-ELLE ?V.A. : MINES ParisTech est à la pointe dans le domaine du numérique qui impacte en profondeur les différents secteurs d'activité. La Chaire industrielle ANR Digimu témoigne de notre capacité à renouveler une discipline par l’approche numérique. Le Centre de mise en forme des matériaux et Transvalor (filiale de valorisation d’Ar-mines), ArcelorMittal, Areva, Ascometal, Aubert & Duval, CEA et Safran proposent de faire la révolution numérique de la métallurgie. Il ne s’agit pas d’opposer métallurgie expérimentale et approche numérique, bien au contraire : la métallurgie numérique est au carrefour de ces deux expertises ; les développements numériques doivent se concevoir de pair avec l’amélioration des moyens expérimentaux. Cette combinaison permettra de mieux comprendre les mécanismes métallurgiques, pour prédire et contrôler les propriétés des matériaux.Dans le secteur du bâtiment, le Centre d’efficacité énergétique des systèmes, l’École des Ponts ParisTech et AgroParisTech, soutenus par Vinci, partent d’une maquette numérique pour évaluer la performance énergétique et les impacts environnementaux d'un projet urbain. Cet outil numérique d’aide à la décision est un résultat essentiel en 2016 de la Chaire Eco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures.La santé est également un domaine fortement impacté par le numérique. Le Centre de bio-informatique développe des méthodes d’apprentissage statistique et de « big data » pour analyser les données génomiques et créer des algorithmes prédictifs pour, par exemple, adapter le traitement des cancers à chaque individu en fonction des anomalies moléculaires de sa tumeur. Développer cette « médecine de précision » pose des questions mathématiques pointues et nécessite des interactions fortes avec des médecins et des biologistes. MINES ParisTech y contribue notamment grâce à un partenariat privilégié avec l’Institut Curie. Les défis méthodologiques et applicatifs du « big data » ne se limitent pas au domaine de la santé. Ainsi, le Centre de bio-infor-matique a porté en 2016 un projet collaboratif qui aboutira en 2017 à la création du PSL Institute for Data Science (PIDS). Cet institut fédèrera de nombreuses initiatives dans le domaine : liées à la santé (Centre de bio-informatique), à l’imagerie (Centre de morphologie mathématique), aux matériaux (Centre des matériaux) ou à l’innovation (Centre de gestion scientifique).Cette recherche d’avant-garde au service du progrès (transition énergétique, gestion responsable des ressources, santé…) est de nature à attirer des talents. C’est essen-tiel : l’enjeu de notre recherche n’est pas seulement la production de connaissances, mais aussi la mise à disposition du savoir et la formation. Nous devons attirer les jeunes, et notamment les jeunes femmes, vers les métiers scientifiques et techniques. QUELS SONT LES GRANDS PROJETS POUR 2017 ?

V.A. : Nous devons nous interroger sur tous les moyens d’augmenter encore l’impact socio-économique de notre recherche. En 2017, nous poursuivrons notre stratégie de développement de la recherche partenariale en 3 axes : développer des relations sur le long terme avec les grands groupes, renforcer nos liens avec les ETI et PME (notamment dans le cadre de l’Institut Carnot M.I.N.E.S) et, enfin, développer la recherche partena-riale avec des entreprises étrangères. Notre action en innovation et entrepreneuriat sera intensifiée, tout particulièrement dans le numérique. Des comités de valorisation seront mis en place pour enrichir notre palette d’intervention. Enfin, nous sommes convaincus de l’importance de diffuser ces nouvelles connaissances, au-delà de nos partenaires et selon des formes appropriables par les acteurs du monde socio-économique. En 2016, trois articles du Centre de gestion scientifique font partie des articles les plus influents de ces 40 dernières années selon La Revue Française de Gestion. Faire connaître notre recherche est de notre responsabilité et nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous pour la première édition du MINES ParisTech Research Day, le 6 juillet 2017.En 2017, nous mobiliserons le Comité de la recherche sur 3 thèmes : « Thématiques scientifiques prioritaires », « Innovation et Entrepreneuriat » et « Finalités de la recherche » pour contribuer à l’élaboration du plan stratégique de l’École.Nous avons également rendez-vous avec le Haut Conseil de l’Évaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (HCERES) pour l’évaluation de l’établissement et de ses composantes. Au-delà, avec l’évaluation de la ComUE Paris Sciences et Lettres par le HCERES et de l’IDEX PSL par un jury international, c’est la place de l’École dans le fonc-tionnement et les grandes orientations de l’Université qui seront scrutées. Nous devons donc répondre avec succès à ces enjeux de première importance pour MINES ParisTech.

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SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT RECHERCHE 27SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENTRECHERCHE26

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

1 CENTRE DE RECHERCHE ET 1 INSTITUT DE FORMATION

SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

L’ambition est d’apporter les connaissances nécessaires pour éclairer les débats scientifiques, techniques, économiques et sociétaux sur les grandes questions relatives à la gestion des ressources

naturelles, au rôle que peut jouer le sous-sol dans la transition énergétique, à la protection de l’environnement et au développement durable.

CENTRE DE GÉOSCIENCES(Géosciences MINES ParisTech)Composé de six équipes de recherche couvrant l’essentiel des disciplines des Sciences de la Terre et de l’Environnement, le centre de Géosciences conduit des projets à forts enjeux économiques et sociétaux : approvisionnement en ressources primaires, anthropisation (stockages souterrains, milieux pollués) et impact du changement climatique (ressources en eau, risques naturels).

INSTITUT SUPÉRIEUR D’INGÉNIERIE ET DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT(ISIGE MINES ParisTech)L’ISIGE est le centre de formation dédié à l’environnement et au développement durable de MINES ParisTech. Avec pour maître-mot l’innovation, il forme depuis plus de 20 ans des professionnels de haut niveau dans ce domaine.

L’intérêt grandissant pour les questions

énergétiques, économiques et environnementales place

les géosciences au cœur d’enjeux majeurs ».

«

QUELLES SONT LES SPÉCIFICITÉS DU DÉPARTEMENT ?HEDI SELLAMI : Le département comprend le centre de Géosciences, unité de recherche et d’enseignement, et l’Institut supérieur en ingénierie et gestion de l’environnement (ISIGE), dédié majoritairement à l’enseignement.Les activités de recherche couvrent l’essentiel des disciplines scientifiques du domaine des géosciences, avec trois enjeux principaux : améliorer la connaissance des ressources primaires du sous-sol (ressources minérales, hydrocarbures, géothermie) et faire progres-ser leurs techniques d’exploitation, promouvoir le sous-sol pour le stockage de déchets et d’énergie en grande quantité et, enfin, comprendre et prédire les effets des changements climatiques et des modifications anthropiques sur la ressource en eau et sur les risques naturels. Le département s'implique largement dans l’enseignement, assurant l'intégralité des formations de terrain en géologie, l’animation, au sein du cycle Ingénieurs civils, de trois options et de deux modules d’initiation aux Métiers de l’ingénieur généraliste (Mig) et par une forte contribution à l’Acte d’entreprendre. Il dispense également des formations continues en gestion des ressources minérales. Les Mastères spécialisés de l’ISIGE sont dédiés à l’environnement et au développement durable et accueillent une soixantaine d’étudiants.

QUELLES ONT ÉTÉ LES RÉALISATIONS EN 2016 ?H.S. : 2016 fut très riche en activités de recherche au centre de Géosciences. Ceci est d’autant plus remarquable que le contexte économique de l’industrie extractive est très difficile depuis quelques années. La pluridisciplinarité scientifique du centre lui permet d’entreprendre de nouveaux projets dans des domaines d’un intérêt grandissant, comme le stockage de l’énergie dans le sous-sol, les méthodes non conventionnelles d’exploitation minière, l’exploitation de la chaleur du sous-sol profond (géothermie haute énergie) ou, encore, la préservation de la ressource en eau. L’année 2016 est aussi marquée par l’aboutissement du GIS « Géodénergie », portant sur l’émergence d’une énergie sans carbone, mobilisant le sous-sol avec, à la clé, le démarrage de trois grands projets (deux sur la géothermie haute énergie et un sur le stockage d’hydrogène en cavités salines) ; par le lancement d’une nouvelle chaire industrielle sur l’exploitation d’uranium par lixiviation in situ, ainsi que par le démarrage du programme Extra&Co, projet Carnot filière industrie extractive et de première transformation, coordonné par le Centre pour le compte de l’Institut Carnot M.I.N.E.S.L’Isige a su renforcer ses actions d’enseignement et d’études en consolidant le modèle d’alternance ainsi que son recrutement à l’international.

QUELS SONT LES PROJETS OU AMBITIONS POUR LE DÉPARTEMENT EN 2017 ?H.S. : Plusieurs nouveaux projets pluriannuels viennent de démarrer autour de grands sujets, comme la valorisation des ressources naturelles, le rôle que peut jouer le sous-sol dans la tran-sition énergétique et la question de l’environnement. Parmi ces projets, on peut citer :• ledéveloppementd’uneapprochecoupléehydrogéologique-géostatistiquepourlamiseenvaleurde gisements de lithium de type salar ;

• lamaîtriseduprocessusdecongélationd’aquifèresactifsàl’aidedesimulationhydro-thermo-mécanique dans le cadre d’exploitation de certains gisements d’uranium ;

• lecontrôledelafracturationetdelasismicitéassociéesàl’exploitationparstimulationhydrau-lique des réservoirs géothermiques profonds ;

• l’évaluationdelafaisabilitédustockaged’hydrogèneencavitéssalines;

• lamodélisationdespollutionsdiffusesetimpactdeschangementsclimatiques.Les formations et les études de l’ISIGE se concentrent de plus en plus sur l’économie circulaire et la gestion de projets complexes de grande envergure, tels que l’étude du démonstrateur industriel de ville durable (gare de Fontainebleau), la conception d’un barrage soutenable dans un contexte international ou l’exploration du concept « Water Stewardship » dans les écoparcs industriels.

Trois questions àHEDI SELLAMIRESPONSABLE DU DÉPARTEMENT

FORMATIONS POST-MASTERMASTÈRES SPÉCIALISÉS

MS IGE : Ingénierie et gestion de l’environnement•Responsable : Valérie Lenglart

MS ENVIM : International Environmental Management•Responsable : Cathy Descamps-Large

MS CESECO : Analyse technique et économique d'opérations minière •Responsable : Jean-Alain Fleurisson

MS Géostatistique•Responsable : Gaëlle Le Loch

FORMATION CONTINUE Executive MS RSE-DD : Management global de la RSE

et du développement durable•Responsable : Jasha Oosterbaan

Formation spécialisée en administration publique des mines (CESAM)•Responsable : Hugues Accarie

SPÉCIALITÉ DOCTORALE

Géosciences et géoingéniérie•Responsable : Michel Tijani

CHAIRES D'ENSEIGNEMENT ETDE RECHERCHE ANR ISR-U : Production par récupération in situ de

l’uranium•Responsable : Vincent Lagneau

GPX: Géophysique d'exploration•Responsable : Hervé Chauris

SABLES, ARGILESET GRAVIERS

PUIT DE CONTRÔLEPUIT DE CONTRÔLE

USINE DE TRAITEMENT

PUIT DE CONTRÔLE

ARGILESSUS-JACENTES

ARGILESSOUS-JACENTES

ZONE RÉDUITE

POMPE SUBMERSIBLE

GISEMENTD’URANIUM

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RECHERCHE 29RECHERCHE28

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT PROJETS PHARE

EXPLOITATION D’URANIUM PAR RÉCUPÉRATION IN SITU UNE CHAIRE INDUSTRIELLE ANR POUR MODÉLISER LE TRANSPORT RÉACTIF ET OPTIMISER L’EXPLOITATION MINIÈRE.

PROJETS PHARE

RETROUVEZ LE PROJET EN VIDÉO SUR

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La récupération in situ (ou In Situ Recovery - ISR) est une technique minière utilisée depuis une qua-rantaine d’années sur les gisements d’uranium. Première technique d’exploitation, elle représente 47% de la production mondiale.

ISR : mode d’emploi

L’ISR consiste à faire circuler une solution acide (acide sulfurique) ou parfois alcaline (carbonate de sodium)au sein d’un gisement pour dissoudre le métal recher-ché. La solution est pompée et envoyée à une usine de séparation, avant d’être recyclée dans le circuit d’extraction pour poursuivre la production. Ce procédé a des avantages : il évite de déplacer les roches (minerai mais aussi stériles) comme dans les exploitations classiques. Cette approche est particulièrement indi-quée pour les gisements étendus, de faible teneur, profonds et confinés.

Une technique perfectible

Les circuits de décisions qui gouvernent cette approche sont contraints. Ils sont fondés sur une combinaison mêlant reconnaissance du site (modèle géologique, modèle géostatistique de distribution des teneurs) et prévision du comportement par des méthodes empiriques ou analogiques anciennes. Ces méthodes trouvent leurs limites dans la prévision du comporte-ment d’un bloc avant sa mise en production, ou lorsque l’exploitation arrive dans des zones atypiques. De plus,

la forte variabilité spatiale des gisements concernés et l’absence d’accès direct compliquent la gestion.

Solution : le transport réactif

Comment offrir une description phénoménologique des mécanismes en œuvre dans le gisement ? En s’appuyant sur les outils de transport réactif. Il s’agit de modélisation couplée des écoulements en milieu poreux, du transport d’éléments en solution et des réactions géochimiques. Grâce aux bases de données exhaustives pour la chimie, à une reconnaissance géologique appropriée et à la description des opérations d’exploitation (géométrie de champ de puits, composition et débit des solutions injectées), ces outils apportent une représentation robuste avec un petit nombre de paramètres.

Avec AREVA : une collaboration fructueuse

Le groupe AREVA et le Centre de Géosciences de MINES ParisTech collaborent depuis plusieurs années pour améliorer la compréhension du fonctionnement des gisements d’uranium de type roll-front et leur représentation par le code de transport réactif HYTEC, mis au point au Centre de Géosciences. Ces travaux ont porté sur toute la chaîne de l’exploi-tation : modélisation quantitative des mécanismes de genèse du gisement, exploitation et identification et maîtrise des impacts environnementaux. Les résultats obtenus sur la partie exploitation ont démontré le potentiel de la méthode en termes de compréhension des mécanismes, d’étude de sensibilité, et de prévision.

Chaire ANR : un nouvel élan

Aujourd’hui, le groupe AREVA et le Centre de Géos-ciences donnent un nouvel élan à cette collaboration. Avec le soutien de l’ANR, une chaire industrielle a démarré en octobre 2016. Elle a pour objet de proposer un outil industriel déployé sur les sites de production, fondé sur la modélisation du transport réactif. Afin de tirer au maximum parti de l’approche phé-noménologique, les paramètres du modèle seront soigneusement renseignés. Une partie des travaux visent ainsi à compléter la panoplie de caractérisation du milieu et de sa réactivité pour fournir au modèle les paramètres clés dont il a besoin pour fonctionner. La maîtrise de la forte variabilité spatiale du milieu est également un enjeu majeur. Techniquement, la mise au point d’une interface intuitive entre le flux d’information produit par l’exploitation et le logiciel de calcul est centrale, ainsi que l’intégration dans la chaîne de décision.

> Contact :Vincent Lagneau

Exemple de simulation 3D du comportement d’un bloc de production.

SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT PROJETS 29

Les aquifères alluviaux présentent des enjeux importants en termes de qualité des eaux superficielles. Directement exposés aux contaminations, industrielles ou agricoles, ils constituent également la zone d’interface entre eaux souterraines régionales et cours d’eau, par laquelle les contaminations éventuelles s’échangent dans les deux sens. La connaissance des flux entre ces différentes masses d’eau constitue donc un enjeu essentiel pour atteindre les objectifs de qualité définis par la directive cadre sur l’eau.Afin de quantifier ces flux, le Centre de Géosciences mène, à partir de trois sites d’étude, une double stratégie de mesure en continu dans la zone d’interface nappe-rivière et de modélisation multi-échelles. Sur le site atelier de l’Orgeval, un réseau de mesure de la pression et de la température des eaux a été implanté. Ces stations de mesures, MoLoNaRi (monitoring local des interactions nappes-rivières), couvrent des échelles allant du décimètre à quelques mètres et permettent d’estimer, grâce à une modélisation numérique, les

flux échangés à travers la zone d’interface (figure 1). Un dispositif de mesure spatiale, distribuée par fibre optique, de la température (collaboration equipex CRITEX) servira de support à l’interpolation entre ces stations. Sur le site de la Bassée (figure 2), un réseau de piézomètres permet une évaluation des flux d’eau à une échelle intermédiaire. Enfin, des mesures de hauteur d’eau à l’échelle de l’ensemble du bassin de la Seine seront, à terme, disponibles grâce au dispositif satellitaire SWOT (CNES/NASA).Ces mesures ont vocation à s’insérer dans une modélisation par emboîtement d’échelles permettant d’accéder aux flux à l’échelle d’un aquifère alluvial ainsi qu’aux échanges entre le réseau hydrographique et l’aquifère alluvial. L’identification, par des approches bayésiennes, des paramètres de ces modèles multi-échelles fait l’objet d’une collaboration avec l’Université de Berkeley.

> Contact :Nicolas Flipo EXTRA&CO

INDUSTRIE EXTRACTIVE ET DE PREMIÈRE TRANSFORMATION

L’action « Carnot filières » Extra&Co est portée par un consortium de quatre instituts Carnot (ISIFoR, BRGM, ICEEL et M.I.N.E.S) qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeur des secteurs des ressources minérales (métalliques et non-métalliques) et des ressources énergétiques du sous-sol. Coordonnée par l’institut Carnot ISIFoR, elle a pour objectif de contribuer au développement de la filière Industries Extractives et de Première Transformation (IEPT).L’institut Carnot M.I.N.E.S est représenté dans ce projet par le Centre de Géosciences.L’objectif d’Extra&Co est d’organiser, de proposer et d’animer une offre de services en faveur de la R&D pour accompagner les TPE, PME et ETI dans leur croissance sur les marchés clés de la filière. Trois grands segments d’innovation sont ciblés : l’exploration, l’extraction-exploitation et la maîtrise de l’impact environnemental.Pour y parvenir, la feuille de route définie par Extra&Co repose sur les actions suivantes :• identifier les besoins et les attentes des PME et ETI de la filière IEPT ;• élaborer une stratégie visant à déployer une offre structurée et coordonnée ;• développer et organiser l’accès aux infrastructures techno-logiques (36 plateformes sont d’ores et déjà identifiées dans les Instituts du consortium) ;• développer les projets R&D y compris collaboratifs avec les TPE, PME et ETI. Cette action a aussi pour ambition d’organiser et de mobiliser un réseau d’acteurs (pôle de compétitivité, centres techniques, organisations professionnelles ou encore clusters) qui viendront compléter son offre de service.Extra&Co s’appuie sur une équipe de 7 personnes, dont 4 chargés d’affaires, qui couvrent l’ensemble du territoire national.

Contact :Hedi Sellami

QUANTIFICATION DES ÉCHANGES NAPPE-RIVIÈRE DE LA MESURE À LA MODÉLISATION MULTI-ÉCHELLES

Figure 1 : Simulation des flux d'eau à l'échelle d'une section a). Circulation générale au travers de la section, b) Variation temporelle du flux d’échange nappe-rivière.

Figure 2 : Carte des échanges spatialisés sur la plaine de la Bassée en période sèche (août-octobre 2013).

ÉCONOMIE CIRCULAIRE QUELS ENJEUX POUR LES ENTREPRISES ?

Une croissance responsable implique, pour les entreprises, d'optimiser l’utilisation des ressources et de tendre vers une économie circulaire qui interroge le modèle productif dans sa totalité. Toute la chaîne de production (de la conception des produits jusqu’à leur fin de vie) est impactée, et ce à différentes échelles (depuis l’échelle produit jusqu’à l’échelle territoire).En partenariat avec Quantis et Ecosystèmes et avec les étudiants du MS IGE, l’ISIGE a réalisé une étude sur l’éco-conception d’une gamme d’équipements électroménagers, à l’aide d’un outil d’ACV (analyse de cycle de vie). La fin de vie des produits et leur recyclabilité ont fait l'objet d'une réflexion spécifique.L'objectif - outre l’amélioration des performances environnementales en général - consistait à identifier les freins et les facteurs de succès, en vue d'une amélioration de la recyclabilité des produits. S'appuyant

sur l’expertise de l’éco-organisme Ecosystèmes, les étudiants ont enquêté auprès de plusieurs acteurs : des fabricants (Brandt) et des recycleurs (Galloo et Derichebourg).Les réflexions ont porté sur des aspects techniques : quels choix de matériaux et quels modes d’assemblage privilégier? Elles comprenaient aussi des considérations plus managériales et organisationnelles : comment partager les attentes et améliorer les retours d’expérience entre les équipes de designers en amont et les recycleurs en aval pour une meilleure prise en compte lors de la conception ? Quelle gouvernance mettre en place au sein de la filière ? L’étude a notamment permis de formuler les considérations suivantes :• l’importanced’améliorerlesdonnéesdisponiblespour la modélisation de la fin de vie dans l’ACV ;• lanécessitéd’unemiseenrelationentrelesacteursaux extrémités de la chaîne (fabricants et recycleurs) ;• lebesoindestandardisationdecertainsprocédésdefabrication et les besoins de connaissance des nouvelles technologies pour en anticiper les techniques de recyclage ;• lebesoindeformerdescadresexpertsenéconomiecirculaire, pour permettre des approches holistiques qui s’adressent à ces systèmes complexes, intégrant les enjeux de ressources finies, de traçabilité, de création de valeur et d’innovation. Ces différents points constituent autant de pistes d’action à approfondir et à mettre en œuvre avec les acteurs de l’économie circulaire comme Ecosystèmes.

Contact :Valérie Lenglart

http://www.extra-co.fr/

La promo 2016-2017 des étudiants du Mastère spécialisé IGE MINES ParisTech

Une vue de la mine d’uranium de KATCO au Kazakhstan, dans laquelle l’uranium est exploité par récupération in situ (photo Centre de Géosciences).

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ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉS RECHERCHEÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉSRECHERCHE 3130

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉSLe Département énergétique et procédés (DEP) est une Unité de recherche commune

MINES ParisTech – Armines qui se situe parmi les principaux acteurs de la recherche française sur l’efficacité énergétique et les filières énergétiques du futur.

4 CENTRES DE RECHERCHE

CENTRE EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DES SYSTÈMES(CES MINES ParisTech)Le CES se concentre sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes complexes. Ces sys-tèmes énergétiques concernent les bâtiments, les procédés industriels et le transport. Outre le critère énergétique, d’autres critères essentiels comme les coûts, la compacité, l’étanchéité, la flexibilité et la contrôlabilité sont pris en compte.

CENTRE THERMODYNAMIQUE DES PROCÉDÉS(CTP MINES ParisTech)Les travaux du CTP concernent principalement l’étude expérimentale et la modélisation des diagrammes de phase de mélanges moléculaires complexes intéressant l’industrie du génie des procédés. Il met en œuvre des compétences en métrologie, calcul numérique, conception d’équipements, thermodynamique chimique et cinétique-transferts de matière et de chaleur.

CENTRE OBSERVATION, IMPACTS, ÉNERGIE(O.I.E. MINES ParisTech)Le Centre O.I.E. s’intéresse à la complexité spatio-temporelle des ressources en énergies renouvelables et à son influence sur les impacts environnementaux. Il met en œuvre des compé-tences en météorologie, observation de la Terre, mathématiques appliquées, métrologie, sciences de l’information et environnement.

CENTRE PROCÉDÉS, ÉNERGIES RENOUVELABLES ET SYSTÈMES ÉNERGÉTIQUES(Persée MINES ParisTech)Les activités de Persée sont centrées sur les nou-velles technologies de l’énergie et les énergies renouvelables. Elles sont structurées autour de trois thématiques : matériaux et composants pour l’énergie ; procédés et technologies durables de conversion et de stockage d’énergie ; énergies renouvelables et systèmes électriques intelligents.

Efficacité énergétique, intégration des énergies

renouvelables et décarbonation des procédés et des

combustibles sont les axes stratégiques du département ».

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QUELLE EST LA SPÉCIFICITÉ DU DÉPARTEMENT ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉS ?Didier Mayer : De manière générale, le département Énergétique et Procédés (DEP MINES ParisTech) s’intéresse aux systèmes énergétiques complexes et à la maîtrise de leurs émis-sions. Les activités de recherche des quatre centres qui le composent s’inscrivent dans les trois axes stratégiques que sont l’efficacité énergétique, l’intégration des énergies renou-velables et la décarbonation des procédés et des combustibles. Cette recherche traite des nouvelles technologies de l’énergie, appliquées aux secteurs du bâtiment, de l’industrie et des transports, avec une approche allant du développement de composants à l’analyse glo-bale des systèmes, du point de vue efficacité et impacts environnementaux. Elle est à forte connotation expérimentale, bâtie autour de relations collaboratives avec l’industrie, allant jusqu’à la preuve de concept.Le DEP participe activement à l’enseignement École, tant au niveau du cycle ingénieurs civils qu’au niveau des masters et formations spécialisées. Son corps enseignant joue largement la carte de l’international à travers de nombreuses collaborations dont nos étudiants sont les premiers bénéficiaires.

QUELLES ONT ÉTÉ LES RÉALISATIONS ET/OU LES ÉVOLUTIONS EN 2016 ?D. M. : L’année 2016 a vu la reprise par l’École du projet sino-européen Icare, initialement géré par ParisTech. L’institut éponyme est implanté sur le campus de Huazhong University of Science and Technology (HUST), à Wuhan, et intervient sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.Le département a largement contribué au montage du Master PSL, « Option énergétique pour un futur décarboné », qui a accueilli ses premiers élèves en septembre 2016. Ce Master est le fruit d’une collaboration avec Chimie ParisTech et ESPCI.Les participants au séminaire interne du Département, qui s’est tenu à Fontainebleau en août 2016, ont réaffirmé la cohérence de son positionnement pour faire face à l’ensemble des enjeux de la transition énergétique.

QUELS SONT LES PROJETS/ AMBITIONS POUR 2017 ?D. M. : La Chine, via HUST, a manifesté son intention de soutenir le développement d'Icare dans le cadre d’un accord de collaboration sur le long terme. La mise en place du contenu de cet accord, en termes d’enseignement et de recherche et, également, de partenariat extérieur, représentera un vrai défi pour l’année à venir.En termes d’enseignement, l’ouverture de la 2e année du Master PSL avec les écoles d’ingé-nieurs partenaires va inscrire l’énergie et l’ingénierie énergétique au cœur des activités de PSL.L’ambition pour 2017 sera également de concrétiser les projets industriels et scientifiques, évoqués fin 2016, qui permettront de positionner le Département énergétique et procédés comme acteur majeur de l’innovation énergétique.2017 sera une année d’évaluation de nos activités de recherche par le Haut conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (HCERES). C’est un rendez-vous important dont la préparation en constituera le fil rouge.

Trois questions àDIDIER MAYERRESPONSABLE DU DÉPARTEMENT

FORMATIONSDE NIVEAU MASTER (DNM)MASTERS INTERNATIONAUX (MI)

Mi_CARE : Énergies propres et renouvelables•Responsable : Didier Mayer (Persée MINES ParisTech)

Mi_GTESD : Gestion et traitement des eaux, des sols et des déchets•Responsable : Alain Gaunand (CTP MINES ParisTech)

Mi_MVE : Mobilité et véhicules électriques (inter-départements)•Responsable : Akin Kazakci (CAOR MINES ParisTech)

Mi_REST : Renewable Energy Science & Technology•Responsable : Didier Mayer (Persée MINES ParisTech)

Mi_SE : Stratégies énergétiques•Responsable : Philippe Rivière (CES MINES ParisTech)

Mi_TRADD : Transport et développement durable•Responsable : Philippe Rivière (CES MINES ParisTech)

FORMATIONS POST-MASTERMASTÈRES SPÉCIALISÉS

MS_ALEF : International Energy Management•Responsable : François-Pascal Neirac (Persée MINES ParisTech)

MS_EnR : Énergies renouvelables•Responsable : Didier Mayer (Persée MINES ParisTech)

MS_GAZ : Ingénierie et gestion du gaz•Responsable : Dominique Marchio (CES MINES ParisTech)

MS IRVE (inter-départements) Manager de projets en infrastructure de recharges et véhicules électriques•Responsable : Akin Kazakci (CAOR MINES ParisTech)

SPÉCIALITÉ DOCTORALE

Énergétique et procédés•Responsable : Laurent Fulcheri (Persée MINES ParisTech)

FORMATION CONTINUE

IST « ISUPFERE »•Responsables : Pascal Stabat, Dominique Marchio

(CES MINES ParisTech)

CHAIRE D’ENSEIGNEMENTET DE RECHERCHE

Chaire Eco-conception des ensembles bâtis et des infrastructures•Responsable : Bruno Peuportier (CES MINES ParisTech)

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RECHERCHERECHERCHE 3332

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ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉS PROJETS PHARE

PROJETS PHAREINGÉNIERIE DES FLUIDES FRIGORIGÈNES DU FUTUR À BAS POUVOIR DE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

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Depuis plus de 15 ans, le Centre Thermodynamique des Procédés (CTP MINES ParisTech) collabore avec les industriels du froid et de la climatisation pour les aider à choisir les meilleurs fluides de travail. Le centre travaille sur la prédiction des propriétés des fluides frigorigènes de demain. Leur utilisation sera, en effet, un des leviers nécessaires à la réalisation des objectifs que l'on s'est fixés sur le climat.

Un impératif : préserver l'environnement

En octobre 2016, à Kigali (Rwanda), les 197 États signataires du Protocole de Montréal décident de cesser progressivement la production et l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC). Ces fluides de travail, utilisés par les unités de production de froid, les pompes à chaleur et autres machines thermodynamiques, ont des «pouvoirs de réchauffement climatiques» (PRC) très supérieurs au fluide de référence, le dioxyde de carbone (PRC=1). Il s'agit de composés purs ou de mélanges.Les fluides sont soumis à la législation européenne (F-Gaz) et l’ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating and Air conditionning Engineers) qui définit le pouvoir de réchauffement climatique autorisé et leur classification en fonction, notamment, de leur toxicité. Leur sélection est d’une importance considérable pour notre industrie et notre économie.Aujourd'hui, pour remplacer les HFC, les chimistes proposent et brevètent de nouvelles molécules ou mélanges de fluides. Connaître les propriétés thermophysiques de ces fluides, afin de déterminer les performances des machines et de dimensionner les unités de production et purification des nouvelles molécules, c'est tout l'enjeu des recherches effectuées au CTP.

Choisir le meilleur fluide grâce à l'estimation prédictive

Outre les propriétés toxicologiques et environne-mentales, il est important de connaître parfaitement

le diagramme de phases de ces fluides, les courbes de miscibilité avec l’huile des compresseurs, les propriétés thermodynamiques comme la masse volumique, la capacité calorifique ou l’enthalpie de vaporisation et les propriétés de transport comme la viscosité et la conductivité thermique. Dans une machine qui produit du froid, les fluides circulent dans les échangeurs de chaleur, entrent en contact avec l’huile des compresseurs et sont détendus à travers une vanne. Le développement de modèles (équations d’état, modèle de propriétés de trans-port) est, de fait, indispensable aux ingénieurs en charge du développement de nouveaux fluides et de la conception des systèmes applicatifs.

Comment fait-on pour choisir le meilleur fluide de travail quand il n’existe pas encore sur le marché ? C'est l’estimation prédictive de leurs propriétés thermophysiques, à partir de modèles, et la réalisa-tion de tests sur des bancs pilotes qui va permettre de sélectionner les fluides.

Les hydrofluoro-oléfines (HFO) : des fluides à faible impact climatique

Depuis 2013, le CTP MINES ParisTech collabore avec l’Ensta ParisTech et les sociétés Prosim et Arkema, dans le cadre du projet ANR Prediref. L'ob-jectif est d'utiliser des moyens numériques pour prédire les propriétés thermophysiques des mé-langes de fluides contenant de nouvelles molécules à faible pouvoir de réchauffement climatique, les hydrofluoro-oléfines (HFO). Une nouvelle méthode de détermination des propriétés thermophysiques par calcul ab-initio a été développée et implémen-tée dans le logiciel de prédiction des propriétés thermophysiques Simulis Thermodynamics de la société Prosim (France). Les résultats sont en bon accord avec les données expérimentales mesurées et issues de la littérature.En parallèle, le CTP a développé une expertise en simulation moléculaire (Monte Carlo et dyna-mique moléculaire) en collaboration avec l’uni-versité d’Orsay Paris Sud et l’Ensta ParisTech. Il s'agit de mettre au point les nouveaux potentiels d’interaction moléculaires, en vue de prédire les propriétés thermophysiques des fluides frigori-gènes de demain. Cet outil permettra d’identifier les meilleurs fluides en vue de leur étude expéri-mentale plus poussée. Les travaux en cours sont menés sur les HFO.

Contact :Christophe Coquelet

Certaines formes urbaines sont-elles plus favorables que d’autres en termes de per-formances énergétique et environnemen-tale, de qualité d’usage et de confort ? Pour répondre à cette question, le projet EPSENSCITY associe des ingénieurs et des sociologues afin de comparer différents modes de logements récents construits par un même promoteur (NEXITY) : 15 maisons individuelles, un immeuble collectif HLM (6 étages, soit 40 logements) et une forme intermédiaire («villas» de 2 étages, soit 25 logements).Le CES MINES ParisTech a modélisé ces quartiers pour étudier les aspects énergé-

tiques et environnementaux par simulation énergétique dynamique et analyse de cycle de vie. Les impacts, rapportés à un habitant, sont moindres dans le cas des formes plus compactes (HLM et villas) sur la plupart des thèmes environnementaux (consommation d'énergie, bilan CO2...).En parallèle, les sociologues partenaires du projet recueillent l’avis des habitants sur la qualité de vie, au moyen de ques-tionnaires et d’entretiens. La phase finale du projet donnera lieu à un croisement interdisciplinaire.

> Contact :Bruno Peuportier

ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉS PROJETS

LES CADASTRES SOLAIRES URBAINS IN SUN WE TRUST 2.0 POUR LE DÉVELOPPEMENT DU PHOTOVOLTAÏQUE EN VILLE

En 2016, le Centre O.I.E MINES ParisTech a déve-loppé des techniques de calcul rapide de masque d’ombrage à partir d’un modèle numérique de sursol (MNS) à très haute résolution spatiale (décimé-trique) plongé dans un modèle numérique de terrain (MNT) décamétrique ou hectométrique plus large.Ces méthodes ont été utilisées en zone urbaine dans le cadre d’activités de recherche pour la start-up In Sun We Trust 2.0, en partenariat avec l’IGN et Transvalor Innovation. Un cadastre solaire, à très haute résolution (10 cm), de la métropole de Nantes a ainsi été réalisé en exploitant les données de rayonnement solaire issues des bases de données HelioClim développées par le Centre O.I.E.

> Contact :Philippe Blanc

DURÉE DE VIE DES PILES À COMBUSTIBLE DES AÉROGELS DE SNO2 DOPÉS, COMME ALTERNATIVE AUX NOIRS DE CARBONE

Les piles à combustible basse température, à mem-brane échangeuse de protons (PEMFC), font preuve encore aujourd’hui d’une durée de vie limitée. Les supports de catalyseur de référence, à base de noirs de carbone, résistent en effet assez mal aux conditions sévères de fonctionnement, notamment à la cathode où le potentiel peut atteindre des valeurs conduisant à une corrosion accélérée du carbone.Le centre Persée MINES ParisTech tra-vaille depuis plusieurs années sur une alternative à base d’oxyde métallique. Associant une excellente résistance à la corrosion et une morphologie adaptée à la gestion fluidique au sein des électrodes, les aérogels de dioxyde

d’étain (SnO2) dopés se sont révélés être de très bons candidats.Ces matériaux, développés dans le cadre conjoint de SURICAT, projet ANR coordonné par MINES ParisTech et, de NanoCAT, projet européen coor-donné par le CEA-Liten, ont permis de maintenir les performances initiales en monocellule après 5000 cycles [1 V - 1.5 V - 1 V], en conditions de vieillissement accéléré, alors que l’utilisation de carbone conduit à une chute de performances de plus de 80%, après seulement 2000 cycles, dans des conditions identiques de fonctionnement.

> Contact :

Christian Beauger

EPSENSCITY ÉVALUATION PHYSIQUE ET SENSIBLE DES ESPACES URBAINS

Aérogel de dioxyde d'étain, dopé antimoine (insert : après dépôt de Pt). Thèse de Guillaume Ozouf.

Détermination expérimentale des propriétés thermodynamiques des fluides de travail au CTP MINES ParisTech (avec Christophe Coquelet, Alain Valtz et Alfonso Gonzalez Perez).

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MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX RECHERCHEMÉCANIQUE ET MATÉRIAUXRECHERCHE 3534

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MÉCANIQUE ET MATÉRIAUXNous n'avons de cesse d'inventer et de réinventer les matériaux. Élaborés ou mis en forme « sur mesure », ils deviennent plus légers, plus sûrs, plus durables, plus performants, plus sobres en matières premières,

mieux recyclables... Ils accompagnent notre vie quotidienne, sont les clés des révolutions technologiques de demain et résident au cœur des défis énergétiques ou écologiques qui nous sont posés.

3 CENTRES DE RECHERCHE

CENTRE DES MATÉRIAUX(CdM MINES ParisTech)Les activités du Centre des matériaux (UMR CNRS 7633) s’organisent principalement autour d’un axe éla-boration-expérimentation-modélisation-simulation destiné à comprendre le comportement des matériaux à différentes échelles et sous des sollicitations com-plexes. La recherche y est menée en partenariat avec l’industrie sur des thèmes d’actualité tels l’énergie, les transports ou le biomédical.

CENTRE DE MISE EN FORME DES MATÉRIAUX(Cemef MINES ParisTech)Le Cemef (UMR CNRS 7635) développe ses re-cherches - tant expérimentales que numériques -

dans le domaine de la mécanique numérique et de la science et ingénierie des matériaux. Elles visent entre autres à comprendre les évolutions microstructurales et mécaniques des matériaux lors de leur mise en forme et leur impact sur les propriétés finales.

LABORATOIRE DE MÉCANIQUE DES SOLIDES(LMS MINES ParisTech)Le LMS (UMR CNRS 7649) est sous tutelle de l’École polytechnique, du CNRS et de MINES Pa-risTech. Ses domaines d’activités principaux sont l’étude du comportement des matériaux et du comportement et de la durabilité des structures. Il est au cœur de nombreux partenariats interna-tionaux et industriels.

SPÉCIALITÉS DOCTORALES

Sciences et génie des matériaux•Responsable : Lucien Laiarinandrasana

Mécanique numérique et matériaux•Responsable : François Bay

Mécanique•Responsable : Vincent Maurel

FORMATIONSDE NIVEAU MASTER (DNM)

Mn_BME Paris Biomedical Engineering•Responsable : Laurent Corté

Mn_P3M Physique des matériaux, mécanique et modélisation numérique•Responsable : Michel Vincent

FORMATIONS POST-MASTERMASTÈRES SPÉCIALISÉS

MS MaPMod : Materials, Processing and Modelling•Responsable : Katia Mocellin

MS DMS : Design des Matériaux et des Structures•Responsable : Georges Cailletaud

CHAIRES D’ENSEIGNEMENTET DE RECHERCHE

Chaire Bioplastiques•Responsable : Tatiana Budtova

Chaire Cristal•Responsable : Georges Cailletaud

Chaire DEEP•Responsable : Sabine Cantournet

Chaire ANR Opale•Responsable : Nathalie Bozzolo

Chaire ANR Digimu•Responsable : Marc Bernacki

La science des matériaux est, par essence

multidisciplinaire, aux frontières de la chimie, de la

physique, de la mécanique et, parfois, de la biologie ».

«

COMMENT DÉFINIR LA SCIENCE DES MATÉRIAUX ?Marie-Hélène Berger : La science des matériaux est, par essence, multidisciplinaire, aux frontières de la chimie, de la physique, de la mécanique et, parfois, de la biologie. Elle répond aux défis technologiques, environnementaux ou de santé publique qui nous sont posés et qui exigent le développement de matériaux aux fonctionnalités nouvelles et bien souvent mul-tiples. Transversale, elle s’appuie sur une compréhension fondamentale des transformations de la matière, en lien avec ses propriétés, avec, comme finalité, le développement de matériaux à usage technologique. Les activités du Département sont donc fortement ancrées dans le monde socio-économique, avec un partenariat industriel revendiqué.Nous partons d’un cahier des charges comprenant les propriétés recherchées - majoritairement mécaniques mais aussi fonctionnelles - l’environnement d’usage, la durée de vie attendue et une exigence croissante de recyclabilité pour concevoir un matériau (voire un multi-matériau), ainsi que le procédé qui permettra de l’élaborer. Le développement de matériaux à haute performance est ainsi indissociable de celui des procédés d’élaboration et de mise en forme.

QUEL EST LE SPECTRE DES RECHERCHES DANS CE DOMAINE À MINES PARISTECH ?M-H.B : Nous nous appuyons sur des méthodes de caractérisation fines de l’organisation de la matière (par microscopies électroniques, tomographie, spectroscopies multiples…) et du comportement physique ou mécanique du matériau. Une instrumentation toujours plus précise est développée, tant pour le contrôle des procédés que pour la caractérisation des propriétés des matériaux élaborés. La modélisation numérique représente un volet essentiel de notre activité, comme outil d’investigation et de prédiction des procédés, des microstructures et des comportements. Elle est multi-physique et multi-échelles, allant de la modélisation d’un petit nombre d’atomes au dimensionnement d’une structure. Nous couvrons un large spectre de matériaux (métaux et alliages, verres, céramiques, polymères et élastomères, composites) et de procédés. Les principaux secteurs industriels sont la première transformation, l’aérospatial, l’énergie et le transport terrestre. Une part croissante de nos activités est tournée vers le développement de matériaux réduisant les impacts environnementaux, tant dans leur élaboration que dans leur utilisation : piles à combustibles pour les transports, matériaux bio-sourcés pour la construction, allègement des structures, procédés sobres en matière première…

QUELS ONT ÉTÉ LES FAITS MARQUANTS EN 2016 ?M-H.B : Du côté de la formation, 2016 a vu sortir la 1re promotion du mastère spécialisé « Design des Matériaux et des Structures », porté par la chaire Safran, « Matériaux haute température ». L’enseignement dans le cycle ingénieurs civils a été en partie refondu pour intégrer la science des matériaux dès la 1re année, la mécanique des matériaux solides étant dorénavant introduite en 2e année. Nous avons renforcé nos liens avec les deux autres écoles d’ingénieurs de PSL, Chimie Paris-Tech et l’ESPCI. Côté enseignement, un nouveau master PSL Sciences et Génie M-PSL a été monté. Côté recherche, nous nous sommes rassemblés autour d’un projet PSL commun « nou-velle organisation des matériaux » et avons renforcé notre collaboration avec l’ESPCI sur deux principaux axes : les hydrogels pour applications biomédicales et la durabilité des élastomères et des polymères, à travers la chaire DEEP en collaboration avec Hutchinson. Une nouvelle chaire ANR industrielle Digimu, au profit de la métallurgie numérique, a également été lancée, à laquelle se sont associés ArcelorMittal, Areva, Ascométal, Aubert & Duval, CEA et Safran.

Trois questions àMARIE-HÉLÈNE BERGERRESPONSABLE DU DÉPARTEMENT

La science des matériaux est, par essence

multidisciplinaire, aux frontières de la chimie, de la

physique, de la mécanique  ».

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RECHERCHERECHERCHE 3736

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MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX PROJETS PHARE

PROJETS PHARE

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FABRICATION ADDITIVE LA FUSION SÉLECTIVE PAR LASER APPLIQUÉE À DES MATÉRIAUX CÉRAMIQUES

À MINES ParisTech, le Centre des matériaux (CdM) et le Centre de mise en forme des matériaux (Cemef)conjuguent leur expertise pour mettre au point la fabrication additive des matériaux céramiques. Ils ouvrent la voie à de nouvelles applications industrielles dans les champs médical, aéronautique ou spatial. Échéance 2025.

La fusion sélective de lit de poudre

Le matériau de base est la poudre d'alumine ou un eutectique alumine-zircone. La technique est celle de la fabrication additive par fusion sélective d'un lit de poudre, dénommée LBM (Laser Beam Melting) ou EBM (Electron beam melting). C'est un procédé qui consiste à élaborer une pièce couche après couche. L'addition de matière résulte de la fusion – au moyen d'une source d'énergie, laser ou faisceau d'électrons – d'une fine couche de poudre, dont l'épaisseur est de l'ordre de quelques dizaines de micromètres (soit environ la moitié du diamètre d'un cheveu). Les premières applications de «l'impression 3D» (version grand public de la «fabrication additive») visent le design et le prototypage rapide, et la technologie LBM connaît un véritable essor dans l'industrie. Elle permet en effet de produire des pièces métalliques de forte complexité géométrique, pour lesquelles des méthodes de mise en forme plus conventionnelles (usinage, fonderie, compaction de poudres, moulage par injection) sont mises en échec ou se révèlent trop coûteuses.

La technologie LBM reste encore difficile à maîtri-ser : on n'obtient pas toujours la forme visée et des fissures ou des porosités peuvent rendre les pièces inutilisables. Relier ces défauts aux paramètres du procédé est donc vital pour le contrôler et assurer une qualité reproductible. D'où l'intérêt du développement de la simulation numérique du procédé, ainsi qu'une

caractérisation de la thermique et de la mécanique des matériaux en condition de fabrication additive. Ces deux volets sont assurés par le Cemef, d'une part, et le CdM, d'autre part.

Le choix de la céramique

La fusion sélective par laser n'a encore jamais été appliquée aux céramiques. MINES ParisTech a choisi d'explorer cette voie, car les céramiques pourraient, à l'avenir, représenter une solution très intéressante grâce à leur faible poids et leur excellente performance à haute température. Il s'agit d'une recherche relativement amont par rapport aux débouchés industriels, les céramiques n'étant pas des candidates idéales pour le LBM, du fait d'une certaine transparence au rayonnement des lasers Nd : YAG et de leur forte susceptibilité aux chocs thermiques. Ces premiers développements ont donc été entrepris au sein de l'Institut Carnot M.I.N.E.S (projet Cefale).

Expérimentation et modélisation

Le Centre des matériaux s’est concentré sur la mise en forme par fusion sélective de lit de poudre conduisant à une fenêtre de construction stable pour la réalisation de formes tridimensionnelles. Des observations au MEB et au MET de bains alumine-zircone de composition eutectique ont permis de révéler d’ores et déjà des microstructures fines très intéressantes pour la tenue mécanique à chaud de ce matériau.Le Cemef s'est engagé, quant à lui, dans le développe-ment de méthodes numériques de simulation. Un premier modèle thermomécanique par éléments finis est mis en œuvre à l'échelle de l'apport élémentaire de matière, pour traiter l'interaction laser / lit de poudre, la fusion, l'hydrodynamique de la zone fondue et la solidification sous forme de cordons juxtaposés ou superposés. Cette approche vise à prédire la microstructure ainsi que les défauts prévalant au voisinage immédiat de l'apport d'énergie, pendant la construction : fissuration, porosités. Mais cette approche a ses limites si on réalise que la construction de quelques cm3 peut requérir des longueurs de « lasage » de l'ordre du km. C'est pourquoi un second modèle numérique, plus « macro », est développé pour calculer le transfert thermique et la mécanique à l'échelle de la pièce en cours de construction.

> Contacts :Christophe Colin et Michel Bellet

Q. Chen, G. Guillemot, Ch.-A. Gandin, M. Bellet, Finite element modeling of deposition of ceramic material during SLM additive manufacturing, Proc. NUMIFORM2016, 12th Int. Conf. on Numerical Methods in Industrial Forming Processes, Troyes, 4-7 July 2016

Y. Zhang, M. Bellet, G. Guillemot, Ch.-A. Gandin, Macroscopic finite element modelling of laser beam melting of Inconel 718, Int. Conf. on Additive Manufacturing in Products and Applications (AMPA), Zürich, 13-15 September 2017

L. Moniz, C. Colin, M.H. Berger, J.D. Bartout, Fusion laser sélective de pièces céramiques oxydes à hautes performances, Journées Annuelles SF2M, Albi, 25-27 Octobre 2016

MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX PROJETS

FABRICATION ADDITIVE LES GRANDES ÉCOLES DU PLATEAU DE SACLAY S'ÉQUIPENT

Les nouvelles techniques d'impression 3D, ou de fabri-cation additive, sont au cœur des enjeux des usines du futur. Elles permettent de réaliser des pièces très complexes et donnent accès à tout un nouveau monde de conception de pièces à partir de leur fonction ou de création de microstructures efficaces permettant d'atteindre des performances jusqu'alors inaccessibles.Le LMS, laboratoire commun à MINES ParisTech et à l'École polytechnique, a fait l’acquisition, avec l’UME de l’ENSTA ParisTech, d’une imprimante métallique laser à poudres ICLAD de la Société IBEAM. Il dispose aussi d’une imprimante haute résolution Objet 30 prime, monocartouche avec 12 matériaux plastiques possibles allant du polymère mou biocompatible au plastique dur type ABS.

La mise en place d'un centre de fabrication additive permettra ainsi de développer de nouvelles compétences chez les étudiants et d'être acteur de la recherche au cœur de l'industrie et de l'innovation, en particulier dans les secteurs du transport et de la défense. Le LMS se préoccupe, en particulier, des études de faisabilité, des aspects de modélisation et d’optimisation du process en fabrication ou en réparation, d’analyses de la struc-ture et de la fiabilité des matériaux et microstructures développées.Ce projet a vocation à participer à l’initiative fabrication additive en cours de finalisation sur Paris Saclay.

> Contact :Andrei Constantinescu

MATÉRIAUX COMPOSITES LES FIBRES, MOTEUR D'INNOVATION ET DE COMPÉTITIVITÉ

Les fibres forment une matière extraordinaire et bien des structures naturelles exploitent leurs propriétés mécaniques remarquables. Dans leurs versions artifi-cielles ou synthétiques, certaines fibres rivalisent avec les productions de la nature et contribuent notamment à accroître la durabilité des matériaux composites. De très nombreuses structures industrielles doivent ainsi leurs performances à un réseau architecturé de fibres, parfois dix fois plus minces qu'un cheveu. En service, les fibres subissent des sollicitations thermomécaniques complexes et répétées qui sont à l’origine de l'évolution de leurs propriétés, encore mal comprises aujourd’hui. Travailler à l’échelle de la fibre unitaire pour mieux appréhender son comportement thermomécanique est donc crucial.Le Centre des matériaux a mobilisé ses 40 ans d’ex-pertise dans la caractérisation thermomécanique des fibres unitaires pour étudier le comportement dissipatif

longitudinal, et également transverse, des fibres de Kevlar®. De par leur mise en œuvre et leur constitution macromoléculaire, ces fibres polymères, d’une quinzaine de micromètres de diamètre, présentent une structure multi-échelles fibrillaire complexe et très fortement anisotrope. Des travaux couplant expérimentation, modé-lisation et simulation numérique – dans les directions longitudinale et transverse – ont permis de révéler certains liens existants entre microstructure et propriétés dissipatives de la fibre de Kevlar®. Cette démarche, conduite en partenariat avec l’ESPCI (PSL), associée à une caractérisation physico-chimique, a permis d’aller plus loin dans la compréhension des mécanismes de dégradation et de déformation de cette fibre, utilisée aujourd’hui dans de multiples secteurs industriels.L’association vertueuse de l’expérimentation, de la modélisation et de la simulation numérique à l’échelle mono-filamentaire se poursuit. Depuis octobre 2016,

nous entamons notamment un programme collabo-ratif d’envergure dans le cadre d’une « Action Marie Skłodowska-Curie » H2020. Ce programme, intitulé FiBreMoD, vise à améliorer la modélisation des ruptures à l’échelle des fibres unitaires pour concevoir de nouvelles microstructures et applications composites.

> Contact :Sébastien Joannès

Pour répondre aux besoins de l’industrie de la métal-lurgie, notamment du secteur des matériaux à haute technologie, MINES ParisTech et Armines se sont associées à 7 entreprises (ArcelorMittal, Areva, Ascométal, Aubert & Duval, CEA, Safran et Transva-lor) pour élaborer la chaire Digimu. Cette chaire fait partie des 5 chaires industrielles sélectionnées par l'ANR (Agence nationale de la recherche) en 2016, un succès qui témoigne de la reconnaissance de la qualité de la recherche à MINES ParisTech sur la thématique du matériau numérique. L’optimisation des pièces métalliques vitales de nombreux équipements (avion ou automobile, par exemple) passe par une connaissance de la matière et des modifications de ses propriétés lors des opérations de mise en forme. Outre la compréhension des phénomènes métallurgiques

sous-jacents, grâce à l’amélioration continue des moyens expérimentaux, on constate un intérêt croissant pour des simulations de plus en plus fines et prédictives de ces mécanismes. Ce contexte naissant de « métallurgie numérique » donne deux objectifs essentiels à la chaire Digimu. Le premier est le développement d'un cadre numé-rique multi-échelles performant et pertinent. Le deuxième concerne l’optimisation de ces techniques au sens du coût numérique et leur validation par l’expertise industrielle présente au sein de la chaire. Il s’agit de sortir ces outils numériques, encore assez confidentiels, du cadre usuel « modéliser pour les industriels » pour arriver à « modéliser par les industriels ». Le développement de méthodes numériques innovantes, l’expertise et le retour d’expérience des industriels impliqués et les com-

pétences d’un éditeur de logiciel feront évoluer le logiciel homonyme Digimu© au fur et à mesure des avancées de la chaire.La chaire Digimu, lancée le 1er octobre 2016, s’est donnée des objectifs ambitieux qui sous-tendent un fort challenge académique.

> Contact :Marc Bernacki

UNE CHAIRE EN MÉTALLURGIE NUMÉRIQUE

Surface d’une fibre de Kevlar®, obtenue en microscopie électronique à balayage, présentant un pelage de la peau et révèlant la microstructure fibrillaire complexe. Cette image, issue de la thèse de J. Wollbrett-Blitz (MINES ParisTech, ESPCI), a été choisie pour illustrer la couverture du volume 54-3 du Journal of Polymer Science Part-B.

Jean-Dominique Bartout, ingénieur au centre des matériaux, explique l'interaction laser-matière.

Imprimante métallique laser à poudres ICLAD.

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MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES RECHERCHEMATHÉMATIQUES ET SYSTÈMESRECHERCHE 3938

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6 CENTRES DE RECHERCHE

MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES

Un département aux travaux très variés qui s’articulent autour du traitement de l’image, du contrôle, de l’optimisation, des langages

pour les technologies de l’information et de la bio-informatique

CENTRE AUTOMATIQUE ET SYSTÈMES(CAS MINES ParisTech)Le Centre automatique et systèmes s’intéresse au contrôle de systèmes de toutes natures (systèmes mécaniques, chimiques, électrotechniques, aéronautiques, mécatroniques, automobiles, pétroliers, énergétiques …). Sa spécialité est la conception d’algorithmes de contrôle et de filtrage qui garantissent un comportement dynamique spécifié à l’avance. Les méthodes mises en œuvre se rattachent aux sciences physiques et mathématiques (théorie du contrôle, stabilisation, identification et modélisation, systèmes dynamiques, optimisation …). CENTRE DE ROBOTIQUE

(CAOR MINES ParisTech)Le Centre de robotique étudie et développe un ensemble de techniques cohérentes (perception, automatique, interfaces, apprentissage, logis-tique …) permettant d’améliorer les systèmes existants. La recherche a une forte composante expérimentale et plusieurs plateformes (robots, salle immersive, véhicules …) permettent de valider nos algorithmes et de les transférer à des partenaires industriels avec une orientation automobile marquée. CENTRE DE BIO-INFORMATIQUE

(CBIO MINES ParisTech)Le Centre de bio-informatique développe des mé-thodes mathématiques et des algorithmes pour analyser et modéliser des données biologiques et

chimiques, en s’appuyant notamment sur une forte expertise en apprentissage statistique. Le CBio collabore de manière très étroite avec l’Institut Curie et l’Inserm sur la recherche contre le cancer et sur la médecine personnalisée. CENTRE DE MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES

(CMA MINES ParisTech)Le Centre de mathématiques appliquées déploie ses compétences en mathématiques du contrôle, de l’optimisation et de la décision, déclinées sur les grands enjeux sociétaux : climat, énergie, envi-ronnement… CENTRE DE MORPHOLOGIE MATHÉMATIQUE

(CMM MINES ParisTech)Depuis sa fondation, en 1967, le Centre de morpho-logie mathématique a contribué à la croissance et à la diffusion du corpus théorique et algorithmique de la morphologie mathématique en s’appuyant sur des domaines d’application très larges : structures et propriétés physiques des matériaux, imagerie médicale, contrôle industriel et analyse de scènes. CENTRE DE RECHERCHE EN INFORMATIQUE

(CRI MINES ParisTech)Les domaines étudiés au Centre de recherche en informatique sont les langages de programmation ou de description de données et les techniques d’ana-lyse, de transformation et de validation associées répondant aux besoins industriels et sociétaux.

Nos travaux ont un lien direct avec des préoccupations

industrielles, expérimentales ou sociétales ».

«

QUELLES SONT LES SPÉCIFICITÉS DU DÉPARTEMENT MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES ?PIERRE ROUCHON  : Ce département est structuré en six équipes d’enseignants-chercheurs. Les thèmes abordés sont centrés sur l’apport des mathématiques appliquées à la modélisation, à l’analyse, à la conception et au contrôle des systèmes.L’une des spécificités essentielles de nos travaux est leur lien direct avec des préoccu-pations industrielles, expérimentales ou sociétales. L’équipe du CBIO travaille sur le can-cer avec l’Institut Curie et l’Inserm ; celle du CMA, sur le changement climatique ; celle du CAOR, sur les véhicules du futur ; celle du CAS, sur les écoulements polyphasiques ; et celle du CRI, sur les environnements de développement logiciel avec Thalès et Sagem.En retour, ces liens directs nous permettent d’orienter nos recherches amont vers des thé-matiques abstraites auxquelles nous n’aurions pas nécessairement pensé sans cette mise en perspective expérimentale ou pratique. Ainsi, la morphologie mathématique a été créée au CMM pour répondre à des préoccupations de filtrage et d’analyse d’images. La notion de platitude différentielle est née au sein du CAS, à partir d’études spécifiques sur le contrôle non-linéaire d’avions à poussée vectorielle et grande incidence.Les connaissances théoriques que nous élaborons et publions, l’expertise pratique que nous développons sous la forme de plates-formes expérimentales, enrichissent également les enseignements que les membres du département assurent à MINES ParisTech et dans d’autres grandes écoles d’ingénieurs, dans le cadre de masters, mastères spécialisés et écoles doctorales.

QUELLES ONT ÉTÉ LES RÉALISATIONS ET/OU ÉVOLUTIONS EN 2016 ?P.R. : On pourrait citer les travaux du CBIO en matière de « Data science », au niveau PSL, avec le lancement d’un « Institut des sciences des données » ; ceux du CRI, en collaboration avec l’hôpital Broca et le Centre d’expertise national en stimulation cognitive, sur des solutions innovantes inspirées du monde du jeu vidéo ; ceux du CAS à travers le projet H2020 « Hydra : hydraulic drilling automation », avec l’Université Technique d’Eindhoven et la start-up norvégienne Kelda Drilling Controls, sur le forage ; ceux du CMA, en collaboration avec le BECI (Berkeley Energy and Climate Institute), sur la conception d’algorithmes de contrôle fondés sur des techniques de Machine Learning et testés au sein du Sutardja Dai Hall de l'UC Berkeley ; sans oublier les travaux du CAOR, au sein de la Chaire Robotique et réalité virtuelle, en collaboration avec le Groupe PSA.Enfin, notons que cette année, le département peut s’enorgueillir de prix et distinctions particulièrement nombreux (voir pp. 8 et 9).

QUELS SONT LES PROJETS OU AMBITIONS DU DÉPARTEMENT POUR 2017 ?P.R.  : Nous souhaitons favoriser des échanges et collaborations soutenues grâce à des alliances. Les interactions au sein de PSL (Paris Sciences et Lettres) montent en puissance avec la mise place du programme « Mathématiques de PSL » visant à renforcer et à structurer la recherche et l'enseignement pour les mathématiques et leurs applications. Compte tenu de la participation de plusieurs enseignants-chercheurs du département au master « Mathématique, Vision, Apprentissage » (MVA) de l’ENS Cachan, nous mettons actuellement en place un accord pour nos étudiants.Le CMM pourra, grâce à la signature d'un accord-cadre avec L'Oréal en 2016, pérenniser une collaboration démarrée en 2008. Le CBIO lancera un nouvel enseignement spécialisé sur l’apprentissage statistique à grande échelle. Enfin, le CMA pourra poursuivre sa collaboration avec Berkeley, dans la déclinaison du MoU mis en place entre PSL et Berkeley, en 2016 également.

Trois questions àPIERRE ROUCHONRESPONSABLE DU DÉPARTEMENT

SPÉCIALITÉS DOCTORALES

Bio-informatique•Responsable : Jean-Philippe Vert

Géostatistique•Responsable : Jacques Rivoirard

Informatique temps réel, robotique et automatique•Responsables : François Goulette et Pierre Jouvelot

Mathématique et automatique•Responsable : Jean Lévine

Morphologie mathématique•Responsable : Jesus Angulo Lopez

Contrôle, optimisation, prospective•Responsable : Valérie Roy

FORMATIONSDE NIVEAU MASTER (DNM)

Mn_ Spécialité SAR Systèmes avancés en robotique (avec l’UPMC)•Responsable : Brigitte d’Andréa-Novel

Mn_OIV Optique – Image – Vision (avec Mines St-Étienne)•Responsable : Serge Beucher

Mn_BMEBIM Bioingénierie (Biomedical Engineering) (interdépartements)Spécialité : Bio-Imagerie•Responsable : Petr Dokladal

MN_MVA Mathématiques - Vision -Apprentissage (avec ENS Cachan)•Responsable : François Goulette

MI_MVE (inter-départements) Mobilité et véhicules électriques•Responsable : Akin Kazakci

FORMATIONS POST-MASTERMASTÈRES SPÉCIALISÉS MS IRVE (inter-départements)

Manager de projets en infrastructure de recharges et véhicules électriques•Responsable : Akin Kazakci

MS MISL Management industriel et systèmes logistiques•Responsable : Frédéric Fontane

MS OSE Optimisation des  systèmes énergétiques•Responsable : Gilles Guerassimoff

FORMATION CONTINUE

Executive MS MSIT Management stratégique de l'information et des technologies•Responsable : Fabien Coelho

Executive BADGE PTD Pilotage de la transformation digitale•Responsable : Fabien Coelho

CHAIRES D’ENSEIGNEMENTET DE RECHERCHE

Chaire Modélisation prospective au service du développement durable•Responsable : Nadia Maïzi

Chaire Logistique urbaine•Responsable : Arnaud de La Fortelle

Chaire Robotique et réalité virtuelle•Responsable : Philippe Fuchs

Chaire Internationale « Drive for All »•Responsable : Arnaud de La Fortelle

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RECHERCHERECHERCHE 4140

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MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES PROJETS PHARE

PROJETS PHARE

RETROUVEZ LE PROJET EN VIDÉO SUR

MINES-PARISTECH.FR

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VALEO INNOVATION CHALLENGE MINES PARISTECH SUR LE PODIUM

Un élève ingénieur civil et quatre doctorants du Centre de Robotique récompensés pour leur inven-tion : un système de détection et de protection des deux-roues, en vue de la voiture des années 2030.

Au terme d’une compétition acharnée rassemblant plus de 1300 projets concurrents, une équipe MINES ParisTech remporte le 1er prix du Valeo Innovation Challenge 2016, d’une valeur de 100 000 euros, dans la catégorie « Innovation Technologique ».

Composée de quatre doctorants du Centre de Robotique (Eva Coupeté, Florent Altché, Philip Polack et Xiangjun Qian) et d’un élève de troi-sième année du cycle Ingénieurs civils (Sofiane Mahiou), l’équipe regroupait un large spectre de compétences : vision artificielle, apprentissage automatisé, contrôle pour le véhicule autonome et entrepreneuriat.

La diversité des talents et la créativité de l’équipe a permis de proposer un projet technologique abouti répondant à un besoin fort des utilisateurs finaux.

Un risque mal évalué

À l’échelle mondiale, environ 20 % des accidents de deux roues sont provoqués en ville lors de l’ouverture d’une portière de voiture à l’arrêt, alors que les conducteurs estiment ne plus représen-ter aucun danger. Comment les aider à prendre conscience des risques et contribuer à résoudre ce problème ? Réponse : le projet DOWS (Doors Opening Warning System). Il repose sur l’élaboration d’un capteur capable de détecter les cyclistes ou les moto-cyclistes s'approchant de la voiture et d’avertir efficacement le conducteur pour éviter d’actionner la portière au moment critique.

Lidar et caméra

Le système retenu est une solution facilement compréhensible par le conducteur : des vibrations dans la poignée déclenchées par un capteur com-binant un laser (Lidar) et une caméra, placés au niveau du rétroviseur extérieur.Le prototype fonctionnel a été testé dans un envi-ronnement réel et a ainsi pu démontrer au jury le degré de robustesse de la solution proposée. Le jury a salué la capacité des étudiants à innover en prenant les technologies existantes et en les amé-liorant pour accroître la sécurité routière en ville.

À propos du Valeo Innovation Challenge

Cette compétition offre aux jeunes étudiants du monde entier la possibilité de fabriquer la voiture de 2030 et d’imaginer la façon dont elle est utilisée : plus intelligente, intuitive, verte et amusante. Rassemblés en équipes de deux à cinq personnes, les étudiants participent en présentant un projet pertinent et innovant en anglais. L'objectif est de stimuler leur créativité, leur permettant de former des équipes pluridisciplinaires.

Philip Polack, Florent Altché, Sofiane Mahiou, Xiangjun Qian, Eva Coupeté, lauréats du Valeo Innovation Challenge 2016.

> Contact :Arnaud de La Fortelle

MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES PROJETS

Lancé en 2016, en partenariat avec l’Université technique d’Eindhoven (TU/e) et la start-up norvégienne Kelda Drilling Controls, le projet Hydra (hydraulic drilling automation) a pour but la formation par la recherche de 3 doctorants qui profiteront d’un réseau européen de connaissances à la pointe de l’industrie pétrolière. L’automatisation est l'une des clés de l’amélioration de la sécurité et de l’efficacité du forage. Kelda DC vend des solutions matérielles et logicielles pour contrôler la pression dans les puits en cours de forage. À l’avenir, de telles solutions pourront prévoir, estimer et contrôler la présence de gaz dans les conduits. Les compétences du CAS en modélisation d’écoulements polyphasiques et de commande de systèmes à paramètres distribués et celles de TU/e, en matière de réduction de modèles, permettront aux doctorants de développer les solutions fiables du futur de l’industrie du forage.

> Contact :Florent Di Meglio

AUTOMATIQUE ET SYSTÈMESPROJET H2020 « HYDRA »

Dans le cadre du projet européen M3S (Multi-Modal Microscopy Scanner ; http://www.m3scan.eu), le Centre de morphologie mathématique (CMM) travaille sur le développement d’une plateforme de microscopie multimodale pour améliorer le diagnostic précoce de certaines pathologies. Il est question, en particulier, de la caractérisation de cellules leucémiques dans un contexte clinique. Le système intègre plusieurs modalités d’imagerie, notamment l’imagerie optique de phase quantitative

et micro-spectroscopie Raman, ainsi que les algo-rithmes de traitement d’image et de données multi-échelles, multimodales, nécessaires à l’analyse. Le CMM développe des méthodes et algorithmes innovants pour la caractérisation multimodale de cellules, en intégrant des techniques de traitement morphologique, d'apprentissage profond et de séparation de sources.

> Contact :Jesus Angulo Lopez

MATHÉMATIQUES APPLIQUÉES

INTÉGRER LES ENR AU RÉSEAU ÉLECTRIQUE

L'intégration massive d'énergies renouvelables (EnR) intermittentes pourrait se faire au détriment de la fiabilité du système électrique. Un partenariat entre le CMA et Schneider Electric a permis de dégager des conditions nécessaires de fonctionnement pour préserver la qualité de fourniture de l’électricité sur le long terme. Ces travaux permettent de quantifier de façon originale le niveau de fiabilité d'un système électrique en fonction du mix de production.La capacité du système électrique à maintenir son fonctionnement synchrone est appréciée grâce à un indicateur de synchronisme exprimant la compétition entre la connectivité du réseau et le transport effectif de puissance (vision spatiale). Sous cette hypothèse de synchronisme, un aléa d’exploitation, par nature localisé, est compensé par l’ensemble du système. De la sorte, il est possible d’agréger l’énergie cinétique embarquée dans le système pour définir un indicateur de fiabilité des systèmes

électriques en fonction du mix de production associé (vision instantanée). Un brevet de principe a été déposé, en co-propriété entre MINES ParisTech et Schneider Electric. L’évolution du mix de production électrique (vision long terme) est déterminée grâce à un modèle de prospective de type bottom-up.Consolidée dans la thèse de Vincent Krakowski, soutenue en décembre 2016, cette approche a été appliquée aux scénarios de mix de production intégrant de 40% à 100% d'EnR, pour la France, à l’horizon 2050.> Contact :Nadia Maïzi

RECHERCHE EN INFORMATIQUELES ASSISTANTS VIRTUELS : UNE AIDE POUR PATIENTS ALZHEIMER

Le vieillissement de la population mondiale conduit à une augmentation du nombre de personnes âgées atteintes de maladies neurodégénératives - la plus fréquente étant la maladie d’Alzheimer - ainsi qu’à un manque d’aidants à même de s’occuper de ces personnes en perte d’autonomie. Afin de répondre à ce défi d’importance majeure, le Centre de recherche en informatique collabore depuis trois ans avec l’hôpital Broca et le Centre d’expertise national en stimulation cognitive (CEN STIMCO) pour proposer des solutions innovantes fondées sur des outils technologiques inspirés du monde du jeu vidéo. Les travaux de thèse de Pierre Wargnier, co-dirigés par MINES ParisTech et l’Université Paris Descartes, ont porté sur la conception participative (de type living lab) de l’agent conversationnel animé LOUISE (LOvely User Interface for Servicing Elders). Ce personnage virtuel, capable de communiquer par le geste et la parole, doit servir d’interface homme-machine dans les dispositifs de soutien aux per-sonnes âgées atteintes de troubles cognitifs. Cette collaboration a permis de concevoir un prototype apprécié par les personnes âgées et de mettre en

lumière la nécessité de modifier les stratégies de gestion de la conversation en fonction de la sévérité des troubles cognitifs dont l’utilisateur est atteint. Cette recherche a donné lieu à la publication de plusieurs articles interdisciplinaires. Elle a été dou-blement récompensée par l’allocation d’un contrat postdoctoral, axé « Innovation », visant à explorer les possibilités de valorisation de ces recherches, et d’un nouveau contrat doctoral qui assurera la continuité de ce partenariat fructueux pour les trois prochaines années.

> Contact :Pierre Jouvelot

Le CBIO collabore avec l’Université de Toronto, IBM et Sage Bionetworks pour lancer le challenge international « DREAM Ideas », visant à promouvoir un nouveau type de collaborations entre recherche théorique et expérimentale, en biologie et médecine. L’objectif est de sélectionner les meilleures idées provenant de la recherche mathématique et d’organiser la mise en place d’expériences permettant de valider, ou de réfuter, les hypothèses produites par les modèles théoriques.

> Contact :Jean-Philippe Vert

BIO-INFORMATIQUELANCEMENT DU CHALLENGE INTERNATIONAL « DREAM IDEAS »

MORPHOLOGIE MATHÉMATIQUE TRAITEMENT D’IMAGE MULTIMODALE, APPRENTISSAGE PROFOND ET SÉPARATION DE SOURCES EN MICROSCOPIE BIOMÉDICALE

Les acteurs du projet européen Hydra.

La preuve de concept se focalise sur la caractérisation de cellules leucémiques.

Louise, un personnage virtuel pour patients Alzheimer.

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ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉ RECHERCHEÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉRECHERCHE 4342

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉ

MINES ParisTech est l’une premières écoles d’ingénieurs à avoir développé une activité de recherche et de formation en sciences économiques et sociales et en management. Des figures renommées telles que Maurice Allais, prix Nobel d’économie, et Michel Callon, sociologue, médaille d’argent du CNRS, rejoint

en 2016 par Madeleine Akrich, sont issues du département Économie, management et société (EMS). Ses équipes sont reconnues au plan international pour leurs recherches en sociologie de l’innovation, sciences

de la gestion et de la conception, sciences des risques et économie industrielle.

4 CENTRES DE RECHERCHE

CENTRE D’ÉCONOMIE INDUSTRIELLE(Cerna MINES ParisTech)Le Cerna est le laboratoire d’économie industrielle de MINES ParisTech. Fondé en 1978, ses activités portent sur les dynamiques industrielles et la pro-priété intellectuelle, l’énergie et le changement climatique, le développement durable, les politiques industrielles et la politique de l’innovation.

CENTRE DE GESTION SCIENTIFIQUE(CGS MINES ParisTech)Le CGS est le laboratoire de recherche en gestion de MINES ParisTech. Fondé en 1967, il se caractérise par une double culture de la modélisation et de l’organisation. Ses travaux portent sur trois grands domaines : activités de conception et logistique ; transformation des métiers et santé au travail ; changements institutionnels et gouvernances des entreprises innovantes.

CENTRE DE RECHERCHE SUR LES RISQUES ET LES CRISES(CRC MINES ParisTech)Le CRC est le laboratoire de recherche sur les risques et les crises de MINES ParisTech. Fondé en 2008, il a pour mission de contribuer à la formalisation des savoirs dans le domaine de la prévention des risques. À vocation interdisciplinaire, le CRC rassemble des chercheurs venant du droit, de l’ergonomie, de la géographie, de la gestion, de la sociologie, de la psychologie et des sciences de l’ingénieur.

CENTRE DE SOCIOLOGIE DE L’INNOVATION(CSI MINES ParisTech)Le CSI est le laboratoire de sociologie de MINES ParisTech, spécialisé dans l’analyse du dévelop-pement et du rôle des sciences et techniques dans la société. Fondé en 1967, il est à l’origine de la sociologie de la traduction (ou Actor Network Theory). Ses recherches, au carrefour entre Science and Technology Studies, sociologie, économie et science politique, sont dévelop-pées autour de trois grands ensembles de questions : la fabrique de l’économie, les formats de la démocratie technique et la constitution des individus et des collectifs.

43

2017, année d'évaluation du Département par

l'HCERES, marque aussi les 50 ans du CGS ».

«

QUELLES ONT ETE LES ACTIONS PRINCIPALES CONDUITES AU SEIN DE VOTRE DÉPARTEMENT EN 2016 ?Franck Guarnieri : L’institut interdisciplinaire de l’innovation (i3) a organisé une série de manifestations. Une journée d’étude sur les processus de valorisation a permis d’explorer les logiques de création de valeur et d’évaluation (de projets, de produits, des connaissances…) qui sont au cœur des processus d’innovation. Une autre journée a porté sur les théories et méthodes de conception. Enfin, un workshop a été organisé sur la thématique de la régulation (politiques publiques, technologies vertes, questions de régulation financière...).L’année 2016 fut marquée par le lancement du premier MOOC, « Concevoir pour innover : introduction à la théorie C-K », proposé et animé par Armand Hatchuel et Sophie Hooge. Ce MOOC a rencontré un fort succès avec plusieurs milliers d’inscrits et un suivi important de l’ensemble des modules, et des connections depuis la France et depuis l’étranger. Par ailleurs, les travaux du CGS sont reconnus dans la communauté scientifique avec, par exemple, l’élection de Pascal Le Masson comme Chairman du SIG Innovation de la Euro-pean Academy of Management et la nomination d'Éric Ballot à la présidence du conseil scientifique du Programme national Marchandises en ville et de Cédric Dalmasso au conseil scientifique de l’Anact. En avril 2016, le Cerna a lancé la Chaire Natural Gas Economics, avec le soutien d’EDF, de GRTGaz et de Total. Dirigée par François Lévêque, elle réunit quatre institutions académiques : IFP School, MINES ParisTech, Toulouse School of Economics et l’Université Paris - Dauphine.Le CRC poursuit ses actions à l’international en développant ses réseaux avec les universités américaines de Berkeley et de Stanford et l’Université de Tokyo. En France, il s’est rapproché de l’EHESS sur les apports de l’anthropologie et de l’histoire des sciences et des techniques à la maîtrise des risques.Les chercheurs du département ont obtenu, cette année encore, de nombreux prix pour l’excel-lence de leurs recherches. Citons notamment Madeleine Akrich, qui a reçu la médaille d’argent du CNRS pour ses recherches portant notamment sur la sociologie des techniques.

QUELS SONT LES PROJETS PHARES DU DÉPARTEMENT POUR 2017 ?F. G. : Cette année d’évaluation des unités du département par l’HCERES, marque aussi le 50e anniversaire du CGS. Plusieurs manifestations auront lieu autour des 50 ans du modèle de recherche partenariale École des mines - Armines, notamment. Pour sa part, le CGS marquera cet anniversaire en proposant une série de publications sur son site web. Au CSI, 2017 sera tout particulièrement marquée par deux projets qui braquent le projecteur sur des transformations de l’action publique emblématiques de la période contemporaine. Le premier s’intéresse aux usages du Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) dans le cadre des enquêtes criminelles et de la justice pénale, ou dans l’entraide entre pays européens dans la police et la justice internationale. Ce projet montre comment l’hybri-dation du droit et des bio-technologies modifient les pratiques administratives et la mise en œuvre des politiques pénales. Le second projet examine la pénétration des dispositifs de quantification (indicateurs de performances, benchmarks, mesures de la productivité, etc.) dans la santé, l’éducation supérieure et les institutions carcérales. Il est mené dans le cadre d’un projet européen comparant les situations du Royaume Uni, des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la France. En focalisant l’attention sur les univers de l’hôpital, de la prison et de l’université, cette recherche éclaire les modalités selon lesquelles ces domaines clés du service public peuvent s’approprier des techniques d’évaluation et de management qui trouvent leur origine dans les entreprises et dans l’industrie.Le CRC poursuit ses travaux sur l’accident de Fukushima et se rendra sur site, pour une visite exceptionnelle, en mars 2017. En lien avec ses recherches, de nombreuses publications sont à paraître, en langue anglaise, chez des éditeurs de renom : Springer et Routledge. L’année s’an-nonce également riche au Cerna, avec le lancement d’un programme de recherche conjoint avec le Cired de l’École des Ponts ParisTech sur l’économie de l’efficacité énergétique.

Deux questions àFRANCK GUARNIERIRESPONSABLE DU DÉPARTEMENT ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIETE (EMS)

SPÉCIALITÉS DOCTORALES

Économie et finance•Responsable : Pierre Fleckinger

Sciences de gestion•Responsable : Blanche Segrestin

Socio-économie de l’innovation•Responsable : Antoine Hennion

Sciences et génie des activités à risques•Responsable : Valérie Godfrin

FORMATIONS DE NIVEAU MASTER (DNM)MASTERS NATIONAUX (MN)

Mn_EDDEE : Économie du développement durable de l’environnement et de l’énergie•Responsable : Matthieu Glachant

Mn_GDO : Gestion et dynamique des organisations•Responsable : Jean-Claude Sardas

Mn_MOPP : Management des organisations et des politiques publiques•Responsable : Frédéric Kletz

Mn_MODO : Modélisation, optimisation, décision, organisation•Responsable : Michel Nakhla

MTI : Management de la technologie et de l’innovation•Responsable : Sophie Hooge

FORMATIONS POST-MASTERMASTÈRES SPÉCIALISÉS MS_ MRI : Management des risques industriels•Responsable : Wim Van Wassenhove

FORMATION CONTINUE BADGE ADEMA : Management associatif•Responsable : Vololona Rabeharisoa

BADGE MA-HOS : Management hospitalier•Responsable : Frédéric Kletz

CHAIRES D’ENSEIGNEMENTET DE RECHERCHE

Chaire Théorie et méthodes de la conception innovante•Responsables : Armand Hatchuel, Benoit Weil,

Pascal Le Masson, Blanche Segrestin

Chaire Propriété intellectuelle et marchés de la technologie•Responsable : Yann Ménière

Chaire Économie des médias et des marques•Responsable : Olivier Bomsel

Chaire Eau pour tous•Responsable : Michel Nakhla

Chaire Résilience et sécurité•Responsable : Christophe Martin

Chaire Economie, finance, et gestion des commodités•Responsable : Pierre-Noël Giraud

Chaire Mines urbaines•Responsable : Franck Aggeri

Chaire Théorie de l’entreprise•Responsable : Blanche Segrestin

Chaire Internet physique•Responsable : Éric Ballot

Chaire Économie du gaz naturel•Responsable : François Lévêque

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RECHERCHERECHERCHE 4544

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ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉ PROJETS PHARE

INTERNET PHYSIQUE REPENSER L'ORGANISATION DE LA LOGISTIQUE SUR LE MODÈLE DE L'INTERNET

PROJETS PHARE

RETROUVEZ LE PROJET EN VIDÉO SUR

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Le terme « Internet physique » fait référence au titre d’un article de The Economist, publié en 2006. Il est proposé par Benoît Montreuil de l’Université Laval, au Québec, et Éric Ballot de MINES ParisTech, pour décrire cette autre organisation logistique.

Interconnecter les réseaux logistiques

Qui ne connaît pas Internet ? Cet outil, indispensable pour communiquer, s’instruire, faire ses courses... repose sur l’interconnexion de l’ensemble des ré-seaux informatiques hétérogènes. Interconnexion rendue possible par un ensemble de protocoles et non par la construction d’innombrables interfaces. Les services logistiques sont, eux aussi, en réseaux hétérogènes, souvent dédiés à un seul service (les colis express, les conteneurs…) ou à un seul client (un industriel, un distributeur…) et donc encore très fragmentés. Dans un contexte d’accélération des flux, cela se traduit par une efficience limitée avec, notamment, des taux de remplissage insuffisants (65% pour les poids lourds dans l’Union européenne, malgré les efforts de coordination déjà entrepris).

Le concept d’Internet physique est né en réponse à ce constat, en faisant le pari que l’interconnexion des réseaux logistiques permettrait de dépasser les limites des réseaux dédiés et d'accéder à un nouveau régime plus efficace et plus « durable ».

L'Internet physique à l'échelle européenne

Dès 2009, le CGS MINES ParisTech fait partie de l'équipe internationale qui définit les fondements de l’interconnexion des prestations logistiques. Quatre volets sont ainsi étudiés : • le volet physique, avec la généralisation de la conteneurisation, des centres de routage et les outils de

manutention associés ; • l'informationnel, avec la codification des lieux, objets et événements et la communication de ces éléments ;• les processus, avec la généralisation de la notion de routage dans des réseaux multiples, la mise au point de stratégies de stockage décentralisé, etc. • le modèle d’affaire, avec des propositions d’outils d’allocation et de réallocation des unités d’envoi pour améliorer les conditions de leur acheminement.En 2010, le Programme de recherche sur les transports, Predit, lance une recherche qui établira les objectifs atteignables de manière conservatrice par l’Internet physique. D’autres projets et programmes de recherche seront ensuite lancés, en France, en Autriche, aux Pays-Bas, mais aussi par l'Europe (FP7 et H2020), les USA (NSF) et la Chine.La publication des concepts (*) rencontre un fort écho dans la sphère scientifique . Les chercheurs sont invités à donner des conférences plénières en Europe, en Amérique du Nord et en Asie ; interviewés dans la revue Science ( **), ils publient des numéros spéciaux dans les revues scientifiques de haut niveau, Inernational Journal of Production Research 2017 et Journal of Business Logistics (à venir). Une conférence internationale annuelle est organisée, dont MINES ParisTech - PSL a accueilli la 2e édition, en 2015. Ces travaux attirent l’attention des entreprises, et c'est la création de la plateforme technologique européenne, Alice (Alliance for Logistics Innovation through Collaboration in Europe) : plus de 100 membres (entreprises, institutions et universités) qui se donnent l'objectif de définir la feuille de route européenne de l’Internet physique en complément des premières expérimentations.

La chaire de MINES ParisTech

Pour conserver le leadership, à l’heure où des projets majeurs démarrent, en Europe notamment, l’équipe de recherche Internet physique du CGS a lancé, en 2016, une chaire industrielle. Financée par Carrefour, FM Logistic, GS1 France et Procter & Gamble, cette chaire travaillera en avance de phase sur les concepts et en adéquation avec les besoins de l’industrie. Ses travaux se feront en lien avec des start-ups développant des solutions qui fournissent des briques de l’Internet physique. CRC Services, 1er opérateur français de centre de routage pour des produits de grande consommation, est déjà impliquée. Prochaine étape ? Des expérimentations grandeur nature impliquant tous les partenaires.

> Contacts :Éric Ballot et Shenle Pan

(*) Ballot, E., B. Montreuil, and R.D. Meller, The Physical Internet: The Network of Logistics Networks. 2014, France. (**) Mervis, J., The information highway gets physical. Science, 2014. 344(6188): p. 1104-1107.

ÉCONOMIE, MANAGEMENT ET SOCIÉTÉ PROJETS PHARE

LE PROJET LAPIN LABELLISER POUR INNOVER

LE NUCLÉAIRE EN IMAGES FILMS, BD, AFFICHES

La Chaire Économie du gaz naturel, lancée avec le soutien d’EDF, de GRTGaz et de Total, réunit quatre institutions académiques : IFP School, MINES ParisTech, Toulouse School of Economics et l’Université Paris - Dauphine. Par rapport aux marchés électriques, aux éner-gies renouvelables ou au pétrole, l’économie du gaz est un champ de recherche et d’ensei-gnement peu labouré. Or, cette énergie fossile est appelée à jouer un rôle crucial dans la transition énergétique. La Chaire vise à promouvoir et faciliter l’ensei-gnement de l’économie du gaz naturel au sein des établissements d’enseignement supérieur, en France. Elle constituera une plateforme destinée à faciliter les interactions entre les entreprises partenaires et les étudiants (dis-sémination d’offres de stages et de projets de fin d’études, organisation de cours-conférences donnés par des experts industriels, etc.). Elle agrégera et centralisera les informations et demandes, tant côté étudiants et enseignants que côté entreprises.En matière de recherche, l’ambition de la Chaire est double : (1) catalyser le développement d’une recherche académique en économie du gaz naturel ; (2) instituer un dialogue industrie-université dans le but d’orienter les travaux de recherche vers les sujets les plus pertinents. Les travaux de recherche porteront sur trois thèmes.• La place du gaz au sein de la transition énergé-tique. Vecteur énergétique crucial dans la transition énergétique, le gaz est peu, et souvent mal, abordé dans les débats de politique énergétique. • La compréhension détaillée de la régulation eu-ropéenne. La régulation sectorielle, à travers le choix des règles de marché et d’accès aux infrastructures ainsi qu’à travers la tarification, a des répercussions majeures sur l’investissement, l’efficacité productive et la formation des prix. • L’analyse et le traitement des données de mar-ché et d’acheminement. L’exploitation des données sur les marchés et l’utilisation des infrastructures sont nécessaires pour mieux comprendre la concurrence dans l’industrie du gaz.

Contact :François Lévêque

UNE NOUVELLE CHAIRE ÉCONOMIE DU GAZ NATUREL

Avec la montée des injonctions au développement durable, les dynamiques collectives de l’innovation se reconfigurent. Le projet LaPIn, Labelliser pour Innover (programme ANR de l’appel « Sociétés innovantes »), s’intéresse au rôle des labels dans le secteur de la construction. Le projet est mené par des équipes du CSI et du CGS MINES ParisTech, du Centre scienti-fique et technique du bâtiment (CSTB) et d’EDF R&D. La labellisation dans le secteur de la construction constitue un nouveau vecteur de diffusion et d’ac-ceptabilité de l’innovation à l’échelle de la filière. En marquant des produits, processus pratiques et organisations, le label garantit la conformité à des bonnes pratiques professionnelles et à des régle-mentations, des normes ou des standards élaborés afin de promouvoir une certaine idée de la qualité et, partant, de l’innovation. Le projet LaPIn analyse plus particulièrement la manière dont la labellisation est utilisée dans les politiques publiques dans ce secteur.À partir d’enquêtes qualitatives, il s'agit de recons-truire l’histoire détaillée de deux labels ayant joué un rôle important : • le label « Bâtiment basse consommation » (BBC), qui a

été développé au milieu des années 2000 et a fourni un réfé-rentiel, intégré dans la réglementation thermique de 2012 ; • le label « Reconnu garant de l’environnement », déve-loppé en 2011 pour rendre identifiables les artisans et PME du bâtiment compétents pour proposer un diagnostic et des travaux en matière de performance énergétique. Le projet comporte aussi un volet européen, exami-nant le rôle particulier que peut jouer le « marquage CE » dans des marchés dans lesquels des systèmes de certification ont été développés de longue date, en concertation entre les pouvoirs publics et les acteurs industriels. En replaçant les labels dans leur environ-nement contraignant actuel (directives européennes, commerce international, etc.), il s’attache à situer dans une perspective historique les interactions et influences des processus de normalisation européens et internationaux sur les dispositifs nationaux. Au total, le projet s’efforce de comprendre comment les pouvoirs publics participent, directement ou indi-rectement, à l’émergence des logiques économiques que les labels contribuent à construire et stabiliser.

Contact :Alexandre Mallard

Le CRC MINES ParisTech a engagé un ambitieux projet de recherche consacré aux représentations du nucléaire. Ce projet s’articule selon deux axes principaux : les représentations filmiques du nucléaire et les représentations de la radioprotection. Si de nombreux cinéastes ont traité les risques de conflit nucléaire et les effets des radiations, la filmo-graphie consacrée à l’usage civil de l’atome est plus succincte. Quelques films se distinguent néanmoins et permettent de constituer une étude, en se foca-lisant sur la relation de l’homme au travail et, plus particulièrement, sur les enjeux de la sous-traitance de la maintenance nucléaire - représentation d’un esclavage moderne. En France, des documentaires ont été réalisés sur l’accident de Fukushima, qui a ranimé la controverse sur l’industrie nucléaire. Les représentations soulignent la gestion désastreuse de la crise et l’existence d’un système sacrificiel au Japon. Les conséquences de Fukushima conduisent alors à un éveil de la contestation et à une évolution sensible de la société nippone.En matière de radioprotection des salariés du nu-cléaire, une autre voie a été choisie : la bande dessinée et les affiches. C’est au centre du CEA Marcoule que les premiers réacteurs nucléaires français de dimension industrielle sont construits. D’emblée, la radioprotection représente un enjeu majeur pour cette filière naissante. Le Service de protection contre les radiations (SPR), fondé en 1955, devient l’une des unités les plus importantes du site. Le SPR met en œuvre tout un dispositif pour assurer la sécurité des agents et contrôler l’impact environnemental

des activités. Il développe également un programme d’information du grand public et d’éducation du per-sonnel en matière de risque radioactif. Entre 1959 et 1969, Jacques Castan, du Bureau de Dessin du SPR, dessine des affiches rappelant consignes de protec-tion et principes d’hygiène radioactive. Ces images, diffusées dans les installations, ont une fonction culturelle forte. Elles influencent la représentation que les travailleurs ont de leur filière, de leur métier, des risques qui leur sont liés et des nombreux objets qui peuplent un centre nucléaire. En 1961, Castan réalise la bande dessinée Sophie et Bruno au pays de l’atome, destinée au grand public. L’œuvre révèle en arrière-plan les enjeux du nucléaire et illustre les méthodes promotionnelles du CEA au début des années 1960. La candeur du discours témoigne de l’innocence perdue de la filière et se fait l’écho de la gloire passée des pionniers de l’atome.

Contacts :Franck Guarnieri et Aurélien Portelli

L'internet physique : une nouvelle organisation logistique.

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MINES ParisTech 47

rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

p.47 LES MOYENS FINANCIERS

p.48-49 LES EFFECTIFS

p.50 CONSEIL D’ADMINISTRATION

p.51 ORGANIGRAMME

ORGA

NISA

TION

ET

MOY

ENSS

OMM

AIRE

ORGANISATIONET MOYENS

MOYENS FINANCIERS

Les dépenses prévisionnelles issues de la comptabilité analytique

LES MOYENS FINANCIERS

LES RESSOURCES

Le tableau ci-dessous indique la répartition des ressources de l’École en 2016, en M€

ENSEIGNEMENT 20%

RECHERCHE 80%

RESSOURCES ÉCOLE 2015 réalisé

2016 réalisé

2017 prévisionnel

Dotation du ministère* 48,2 47,3 47,4

Ressources propres 5,2 9,2 7,7

Total 53,4 56,4 55,1

DÉPENSES ÉCOLE 2015 réalisé

2016 réalisé

2017prévisionnel

Personnel 41,7 41,7 42,8

Fonctionnement et investissement 10,9 10,8 12,9

Total 52,6 52,5 55,7

PARTENAIRES

Armines 26 24,8 23,8

Fondation 3,2 2,6 2,9

CNRS 1,9 2,7 2,7

Autres 5,5 5,6 5,5

Total 36,6 35,9 34,9

Total consolidé 90 92,1 90

Sciences de la terre et de l’environnement

Énergétique et procédés

Mécanique et matériaux

Mathématiques et systèmes

Économie, management et société

Cycles ingénieurs

Masters

Formations spécialisées

Autres

* dont masse salariale État et dotation à l'EPA 4,20%

5,90%

54,10%

35,80%

23,30%18,50%18,50%

13,90%34%

10,30%

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rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

48 MINES ParisTech

LES EFFECTIFS AU 31 DÉCEMBRE 2016DIRECTIONS ET ADMINISTRATION

Direction générale & Services généraux (DG) 55 54 1 - - 55 - - -Direction du corps des Mines 3 2 - 1 - 3 - - -Direction de l'Enseignement (DirEns) 27 27 - - - 27 - - -Direction de la Recherche (DR) 6 6 - - - 6 - - -Délégation Paris 13 13 - - - 13 - - -Délégation Fontainebleau 10 10 - - - 10 - - -Délégation Sophia Antipolis 11 11 - - - 11 - - -Délégation Évry 4 3 1 - - 4 - - -

SOUS-TOTAL 129 126 2 1 - 129 - - -SERVICES COMMUNS

Direction des systèmes d’information (DSI) 27 23 3 1 - 27 - - -Bibliothèque 19 17 2 - - 19 - - -Musée de minéralogie 4 4 - - - 4 - - -Presses des Mines 1 - 1 - - 1 - - -

SOUS-TOTAL 51 44 6 1 - 51 - - -SCIENCES DE LA TERRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Géosciences 110 62 31 17 42 27 39 2 -SOUS-TOTAL 110 62 31 17 42 27 39 2 -

ÉNERGÉTIQUE ET PROCÉDÉSEfficacité énergétique des systèmes (CES) 69 24 33 12 11 25 29 4 -Thermodynamique des procédés (CTP) 19 13 6 - 5 9 4 1 -Procédés, énergies renouvelables et systèmes énergétiques (Persée) 47 25 20 2 13 12 19 3 -Observations, impacts, énergie (OIE) 15 10 4 1 7 3 4 1 -

SOUS-TOTAL 150 72 63 15 36 49 56 9 -MÉCANIQUE ET MATÉRIAUX

Mise en forme des matériaux (Cemef) 116 51 35 30 32 29 48 7 1Matériaux (MAT) 163 56 43 64 32 39 86 6 11Mécanique des solides (LMS)(3) 56 55 1 - 24 25 - 7 30

SOUS-TOTAL (HORS LMS) 279 107 78 94 64 68 134 13 12MATHÉMATIQUES ET SYSTÈMES

Automatique & systèmes (CAS) 17 13 - 4 7 1 9 - -CAO Robotique (Caor) 54 23 16 15 15 12 24 3 -Mathématiques appliquées (CMA) 20 13 3 4 6 4 8 2 -Morphologie mathématique (CMM) 18 12 3 3 10 1 7 - -Recherche en informatique (CRI) 17 11 4 2 7 3 5 2 2Bio-informatique (CBio) 16 9 4 3 4 1 10 1 -

SOUS-TOTAL 142 81 30 31 49 22 63 8 2ÉCONOMIE, MANAGEMENT, SOCIÉTÉ

Économie industrielle (Cerna) 25 13 1 11 6 2 17 - -Gestion scientifique (CGS) 50 23 4 23 16 2 32 - -Risques et crises (CRC) 26 20 3 3 7 2 14 3 -Sociologie de l’innovation (CSI) 30 20 2 8 11 2 14 3 1

SOUS-TOTAL 131 76 10 45 40 8 77 6 1INSTITUTS DE FORMATION - POLLEN

Instit. sup. d’ingénierie et de gestion de l’envir. (Isige) 7 6 1 - 3 4 - - -Institut ICARE 4 4 - - 2 2 - - -Pollen 1 1 - - 1 - - - -

SOUS-TOTAL 12 11 1 - 6 6 - - -

TOTAL GÉNÉRAL 1004 579 221 204 237 360 369 38 15TOTAL ÉTUDIANTS INSCRITS À L’ÉCOLE 1585

Doc

tora

nts

Tota

l Éco

le

Ense

igna

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Cher

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oran

ts)

EFFECTIFS

RÉPARTITION PAR EMPLOYEUR RÉPARTITION PAR FONCTION

(1) (2)

(1) Ingénieurs fonctionnels, personnels techniques et administratifs et visiteurs.(2) Étudiants inscrits dans des établissements extérieurs(3) Le LMS ayant pour tutelle principale l’École polytechnique, ses personnels ne sont pas comptés dans les totaux.

EFFECTIFS

(1) Élèves polytechniciens et normaliens restant 21 mois à l’école(2) MS en collaboration avec Arts&Métiers, ENPC et Ensta;(3) MS en collaboration avec HEC

(4) En commun avec École polytechnique, Télécom ParisTech et Ensta ParisTech(5) En collaboration avec Universités Paris Descartes et Paris Diderot, Télécom ParisTech, ESPCI et Arts&Métiers ParisTech(6)Comptabilisés quand nous assurons plus de 25% de la charge

LES EFFECTIFS DES CYCLES DE FORMATIONCYCLE Durée 2015/2016 2016/2017 Effectifs

FCDiplômes

2016Diplômés

FC Femmes Étrangers Diplômésfemmes

Diplômésétrangers

INGÉNIEURS CIVILS (IC) 3 ans 471 524 1 156 0 106 57 35 26

1re année 107 121 - - - 31 12 0 02e année 183 129 - - - 27 16 0 0Scolarité personnalisée - Étudiants visiteurs 25 73 - - - 15 14 0 03e année 128 167 1 - - 31 13 0 0Fin de scolarité (1) 28 34 - 156 0 2 2 35 26

INSTITUT SUPÉRIEUR DES TECHNIQUES (IST) 3 ans 58 58 16 20 6 9 2 5 11re année (apprentis seuls) 18 14 0 - - 1 1 0 02e année (apprentis) 10 18 0 - - 5 1 0 03e année (apprentis) 14 10 0 14 0 2 0 4 12e année (fc) 10 6 6 - - 1 0 0 03e année (fc) 6 10 10 6 6 0 0 1 0

MASTERS UNIVERSITAIRES TRANSFÉRÉS À PSL (6) 10-18 mois 0 10 0 0 0 4 6 0 0Énergie M1 18 mois 0 6 0 0 0 2 5 0 0Science et Génie des Matériaux M2 18 mois 0 4 - - - 2 1 0 0

MASTÈRES INTERNATIONAUX EN PROPRE (6) 10-18 mois 133 232 0 42 1 72 231 15 37Stratégie énergétique M1 (MSE) 18 mois 10 6 0 - - 3 6 0 0Stratégie énergétique M2 (MSE) 0 10 0 7 0 4 10 3 7Mobilité et véhicules électriques M2 (MVE) 18 mois 13 14 0 13 0 4 14 2 12Transport et développement durable M2 (TRADD) 18 mois 22 21 0 22 1 13 20 10 18CARE Énergie Propre et Renouvelable-M1 24 mois 0 101 - - - 27 101 0 0CARE Énergie Propre et Renouvelable-M2 24 mois 88 80 - - - 21 80 0 0

MASTÈRES SPÉCIALISÉS ET FORMATIONS SPÉCIALISÉES (6) 9-24 mois 188 218 127 200 78 80 55 88 76Optimisation des systèmes énergétiques (OSE) 16 16 16 16 3 4 4 3 6Ingénierie et gestion du gaz (Gaz) 15 11 9 15 9 1 3 3 8Management international de l’énergie (Alef) 20 15 4 20 6 5 5 7 12Énergies renouvelables (ENR) 12 15 4 12 5 4 3 3 3Ingénierie et gestion de l’environnement (IGE) 18 23 11 19 11 13 3 15 2Management international de l’environnement (EnVim Asie) 16 16 2 14 3 9 7 8 4Management international de l’environnement (EnVim Europe) 0 6 0 1 0 3 6 0 1Management industriel & systèmes logistiques (MISL) 20 20 8 20 6 10 0 11 4Maîtrise des risques industriels (MRI) 21 29 20 21 10 8 12 11 8Design des Matériaux et des Structures (DMS) 9 12 12 9 0 6 7 5 5Matériaux, procédés de fabrications et modélisations (MAPMOD) 9 6 6 8 3 2 2 4 4Géostatistique (CFSG) 1 2 0 1 1 0 2 0 1Exploitation à ciel ouvert (CESECO) 4 0 0 4 4 0 0 0 4Administration publique des mines (CESAM) 4 0 0 4 0 0 0 0 4Manager de projets en infrastructure de recharge et véhicules électriques (IRVE)(2) 0 8 0 5 0 0 0 3 4Executive MS Management stratégique de l'info. et des technologies (MSIT)(3) 0 20 20 8 0 5 1 1 0Executive MS RSE et développement durable (RSE-DD) 17 15 15 17 17 10 0 11 0Management industriel et excellence opérationnelle (MILÉO) 6 4 0 6 0 0 0 3 6

BADGE ACCRÉDITÉS PAR LA CGE 6 mois 85 121 127 85 85 45 17 54 2Management associatif (ADEMA) 14 16 16 14 14 9 0 9 0Management hospitalier (MA-HOS) session septembre 71 73 73 71 71 30 1 45 2Management hospitalier (MA-HOS) session novembre 0 22 22 - - 5 0 0 0Régulation de l'énergie (RDE) 0 10 16 - - 1 16 0 0

DOCTORANTS (MINES PARISTECH) 3 ans 391 369 18 105 3 105 155 33 241re année 117 96 3 - - 23 47 0 02e année 92 114 3 - - 38 50 0 03e année 104 90 8 53 1 27 35 14 19Prolongation 78 69 4 52 2 17 23 19 15

CORPS DES MINES 3 ans 57 53 53 17 0 6 0 2 01re année 17 16 0 - - 1 0 0 02e année 18 17 0 - - 2 0 0 03e année 22 20 0 17 0 3 0 2 0

TOTAL ÉCOLE (6) 1 383 1 585 342 625 173 431 529 232 176PARISTECH SHANGHAI JIAO TONG (INGÉNIEUR SPEIT 1A-2A-3A-4A-5A)(4) 12 mois 265 313 - - - 97 311 0 0MASTERS NIVEAU M2 10-12 mois 247 215 111 112 - 235

DNM BME-Paris seulement spécialité Biomatériaux(5) 24 mois 18 17 1 13 0 6 8 8 5DNM P3M 12 mois 83 21 - 16 - 4 6 8 4DNM SAR : Systèmes avancés, robotique UPMC 12 mois 8 57 0 50 0 8 19 7 20DNM GPX : Géophysique IPGP 12 mois 13 5 0 8 0 2 4 1 7Modélisation, optimisation, décision, organisation Paris IX Dauphine 12 mois 42 26 - 17 - 10 19 0 16DNM MOPP : Paris XI Nanterre 35 14 1 8 0 6 7 4 3DNM GDO : Paris XI Nanterre 12 mois 15 13 2 10 2 5 5 1 3Année predoctorale PSL 10 mois 17 26 - - - 7 9 0 0DNM MTI : Management de l'innovation Paris IX Dauphine 12 mois 16 36 5 35 - 15 3 19 3

TOTAL EN PARTENARIAT 512 528 189 376 - 235TOTAL GÉNÉRAL 1 875 2 113 597 788 257 864

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50 MINES ParisTech CONSEIL D’ADMINISTRATION

CONSEIL D’ADMINISTRATION

Président

Jacques ASCHENBROICHDirecteur général de VALEO

Personnalités nommées par le ministre chargé de l’IndustrieGabrielle BUGATSenior Vice-Présidente, Banking &Payment services, Gemalto

Jean-Christophe MIESZALADirecteur Général, McKINSEY France

Marc MORTUREUXPrésident de MINES ParisTech Alumni, Directeur Général à la Direction générale de la prévention des risques du Ministère de l’Environnement, de l'énergie et de la mer

Jean-Yves NAOURIPersonnalité qualifiée

Laure REINHARTDirectrice des partenariats, Bpifrance

Ulrike STEINHORSTGroupe AIRBUS

Représentants de l’État nommés par le ministre chargé de l’Industrie

Simone BONNAFOUSDirectrice Générale - DGESIP, Ministère de l'Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

Pascal FAUREDirecteur général des entreprises, Ministère de l’Économie et des finances

Laurent MICHELDirecteur général de l’Énergie et du climat Ministère de l’Environnement, de l'énergie et de la mer Direction de l’énergie et du climat

Xavier MONTAGNEAdjoint au Directeur scientifique du secteur « Énergie, développement durable, chimie et procédés » Direction générale de la Recherche et de l’Innovation Ministère de l'Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche

Mylène ORANGE-LOUBOUTINAdjointe à la DRH, au SG du Ministère de l’Économie et des finances

Luc ROUSSEAUVice-Président, Conseil général de l’Économie, de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies, Ministère de l’Économie et des finances

Représentants des collectivités territoriales de la région Île-de-France désignés par le ministre chargé de l’Industrie

Jean-Pierre LECOQConseiller régional Île-de-France

Marie-Christine LEMARDELEYAdjointe au maire de Paris Chargée de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la vie étudianteJean-Louis THIERIOTConseiller départemental du canton de Nangis Conseil départemental de Seine-et-Marne

Représentants des personnels de MINES ParisTech

François CAUNEAUMaître de recherche Centre Procédés, Énergies renouvelables et Systèmes énergétiques, Sophia Antipolis

Dominique GUIRAUD-DEVILLEChargée de mission de classe exceptionnelle Délégation de ParisMatthieu MAZIEREEnseignant-chercheur Centre des Matériaux, Évry

Représentants des élèves de MINES ParisTech

Romain BIZETau titre des élèves-chercheurs

Valentin DROUETau titre des élèves titulaires ou stagiaires, en formation continue ou en spécialisation diplômante

Clément HEURTINau titre des élèves titulaires ou stagiaires, en formation continue ou en spécialisation diplômante

Représentant de l’Institut Mines-Télécom (voix consultative)Philippe JAMETDirecteur généralInstitut Mines-Télécom

Assistent avec voix consultativeVincent LAFLÈCHEDirecteur de MINES ParisTech

Jérôme ADNOTDirecteur-adjoint de MINES ParisTech Chargé de l’Enseignement

Valérie ARCHAMBAULTDirectrice-adjointe de MINES ParisTech Chargée de la recherche par intérim

Cédric DENIS-REMISDirecteur-adjoint de MINES ParisTech Chargé de la stratégie et des relations institutionnelles, DRH par intérim

Alain GIRARDSecrétaire général de MINES ParisTech

Marie-Solange TISSIERDirecteur-adjoint de MINES ParisTech Chargée de la Formation du Corps des mines

Christine BUHLContrôleur budgétaire et comptable ministériel, Ministère de l’Économie et des finances

Jean-Christophe GIOCANTIAgent comptable de MINES ParisTech

Patricia RENAUDDirectrice d’Armines

Page 26: ÉDITO MINES ParisTech 3 ÉDITORIAL...chercheurs dans la résolution de leurs probléma - tiques complexes. L’institut Carnot M.I.N.E.S, qui fédère l’ensemble des écoles des

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rapport d’activité 2016 MINES ParisTech www.mines-paristech.fr

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