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RAPPORT DU JURY DE L’ESM SAINT CYR EN 2011 CONCOURS SES DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’ARMÉE DE TERRE

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RAPPORT DU JURY DE L’ESM SAINT CYR EN 2011

CONCOURS SES

DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES DE L’ARMÉE DE TERRE

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Note d’information

Le rapport du jury concerne uniquement les épreuves orales des concours d’admission à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 2011. Les concours de l’ESM de Saint-Cyr sont au nombre de cinq, les cinq concours ont été mis en œuvre en 2011 :

- Sciences - Lettres - Sciences Economiques et Sociales (SES) - BAC +3 - BAC +5

Modalités pour obtenir les annales des épreuves écrites : Pour le concours Sciences :

Service des concours communs polytechniques 6, allée Emile Monso BP 4410 31405 TOULOUSE Cedex 4

Pour les concours Lettres, SES, Bac +3 : Direction des admissions et concours Chambre de commerce et d’industrie de Paris BP 31 78354 JOUY-EN-JOSAS Cedex

Coordonnées du bureau concours de la Direction des Ressources Humaines de l’Armée de Terre

Information : 01 41 93 34 52 Télécopie : 01 41 93 34 41 E-mail : [email protected]

Adresse géographique et postale :

DRHAT / bureau concours Case n° 120 Fort Neuf de Vincennes Cours des Maréchaux 75614 PARIS CEDEX 12 (Métro : ligne 1, Château de Vincennes)

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Table des matières

Culture générale…………………………………………………...07

Mathématiques…………………………………………………….11

A.E.H.S.C………………………………………………………….14

Économie…………………………………………………………..17

Anglais…………………………………………………………….21

Allemand..........................................................................................24

Espagnol…………………………………………………………...26

Italien………………………………………………………………29

Russe………………………………………………………………32

Arabe …………………………………….………………………..34

Latin - Grec ancien ………………………………………………..36

Épreuves sportives……………………………………...………....38

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AVANT-PROPOS

La session 2011 des concours d’accès à l’ESM de Saint-Cyr s’inscrit dans la lignée des concours précédents, en particulier du concours 2010, dont j’avais, l’année dernière, salué la réussite. Le métier d’officier de l’armée de terre est incontestablement attractif : le nombre croissant de candidats inscrits, autorisés à concourir, présents aux épreuves écrites en témoigne. Trois concours sur quatre ont vu en effet un accroissement sensible de leurs effectifs : concours Sciences, concours Lettres, concours à Bac + 3. Seul le concours Sciences Economiques et Sociales a connu une légère érosion du nombre de ses candidats. Cet accroissement global s’est inscrit dans une quasi-stabilité du nombre de places offertes aux différents concours (138 places au total, 141 en 2010), les concours Sciences (- 2) et Sciences Economiques et Sociales (-1), voyant leur volume de places se réduire légèrement. Le nombre de candidats présents aux épreuves orales a été pratiquement stable dans trois concours sur quatre – la quasi-totalité des candidats admissibles s’est effectivement présentée. Le concours Sciences a constitué en 2011 une heureuse surprise : alors qu’il s’agit du concours où, traditionnellement, l’écart est le plus important entre les admissibles et les présents aux épreuves orales, cet écart s’est légèrement réduit en 2011, signe, là encore de l’attractivité de l’ESM et de l’armée de terre. Ce dernier constat doit pourtant être nuancé : plusieurs candidats admissibles du concours Sciences semblent en effet avoir utilisé ces épreuves comme un galop d’essai, choisissant de ne passer que certaines épreuves, avant de se présenter aux épreuves orales d’autres concours, à caractère militaire. Au total, cependant, la liste complémentaire des candidats non-admis mais susceptibles de l’être en cas de défection de candidats admis n’a pas été utilisée dans sa totalité, alors que le nombre de candidats ainsi retenus était presque identique aux années précédentes. Ceci témoigne d’une motivation accrue des candidats scientifiques, pour qui l’ESM est un objectif ciblé et non un deuxième choix éventuel. La sélectivité de ces concours est donc restée excellente, garantissant au regard des critères d’aptitude physique et intellectuelle mis en œuvre, la qualité des futurs officiers appelés à servir dans l’armée de terre. Un examen précis des données statistiques établies à l’issue des concours démontre que le taux de succès des candidats issus des lycées militaires est supérieur à celui des candidats issus des lycées civils. La disproportion entre les deux types de candidats est sensible dès l’inscription et ne cesse de croître jusqu’à l’admission. Cette situation s’explique par la notoriété insuffisante des concours d’admission à l’ESM dans les lycées civils, qui ne permet pas aux candidats potentiels d’envisager sérieusement une carrière militaire, la motivation plus incertaine des candidats qui se présentent aux épreuves écrites et orales, l’insuffisante préparation aux épreuves sportives, qui constituent pour beaucoup de candidats issus des lycées civils, un test insurmontable, faute de l’entraînement minimum qui permettrait à beaucoup, candidats féminins et masculins, d’éviter la note éliminatoire à ces épreuves. Il est vrai que, sur ce dernier point, les candidats des lycées civils sont livrés à eux-mêmes, cette préparation n’ayant pour eux aucun caractère obligatoire – si tant est qu’elle soit disponible. Inversement, certains lycées civils, où l’existence de candidats aux épreuves des concours de l’ESM serait constatée, devraient mettre à la disposition de ces candidats une préparation spécifique aux épreuves sportives. Afin d’y remédier, une action de

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communication devrait être décidée, tant sur le plan des études à l’ESM que sur celui du déroulement d’une carrière d’officier dans l’armée de terre. Certes, le déséquilibre actuel constitue une des justifications de l’existence des lycées militaires, mais tant l’intérêt national que celui de l’institution militaire passent effectivement par la plus grande ouverture possible des concours d’accès à l’ESM, afin que la sélection des candidats s’opère sur des critères d’engagement et de motivation, non de reproduction. Le déroulement des épreuves orales et des épreuves d’aptitude physique sur le site du Lycée militaire de Saint-Cyr l’Ecole a été, comme en 2010, remarquable, ainsi que l’a révélé la satisfaction éprouvée par tous les acteurs de ces concours : - satisfaction des candidats, toujours gagnants dans l’interprétation des règles applicables, encadrés par une équipe militaire d’accueil bienveillante et rigoureuse, attentive à leurs demandes, qu’il s’agisse de leur hébergement ou de l’organisation et du calendrier des épreuves. Ces candidats ont été soumis à des interrogations orales avec une volonté d’ouverture intellectuelle et de valorisation de leurs qualités par un jury composé d’examinateurs de haut niveau, très responsables et parfaitement solidaires. Ce qui surprend à juste titre les examinateurs et les responsables de ces jurys, c’est, dans un petit nombre de cas, la méconnaissance des règles du jeu applicables à certaines épreuves des concours (les TIPE en sont l’exemple le plus frappant mais il n’est pas unique). Certains candidats – peut-être par un léger manque de maturité – ne semblent pas prendre connaissance au préalable des instructions qui leur sont transmises et sont toujours accessibles : ils se pénalisent ainsi eux-mêmes et les membres des jurys ne peuvent, malgré leur bienveillance, ignorer des manques pourtant très évitables… Le seul changement d’épreuves en 2011 concernait les épreuves d’aptitude physique. Des épreuves de traction et d’abdominaux remplaçaient pour la première fois l’épreuve de grimper de cordes. Le bilan de ces nouvelles épreuves est mitigé : certes, elles permettaient à tous les candidats, y compris ceux issus des lycées civils, de s’y présenter valablement. Mais ses résultats, souvent médiocres, démontrent que beaucoup de candidats, pourtant prévenus à temps, y étaient encore mal préparés. Une nouvelle année sera donc nécessaire avant d’en tirer d’autres conclusions. - satisfaction de ces examinateurs, toujours bien accueillis et sensibles à la qualité de leur intégration dans une organisation qui leur permet de se sentir soutenus, qui est très attentive à leurs demandes et qui ne laisse pas de place à une improvisation toujours génératrice de tensions. Les membres du jury ont ainsi l’esprit libre pour se consacrer totalement à l’examen des candidats, à l’exclusion de toute autre considération ; - plus modestement, satisfaction du Président de ces jurys que j’ai l’honneur d’être, garant du bon déroulement de ces quatre concours, dans un esprit de concertation permanente avec l’autorité militaire et qui ne peut que louer l’esprit d’ouverture, le souci d’amélioration dont celle-ci fait preuve, n’hésitant pas à remettre en question des pratiques davantage justifiées par la tradition que par l’efficacité. Ma tâche a été grandement facilitée par les qualités d’engagement et les grandes capacités d’adaptation de toute l’équipe judicieusement choisie par la Direction des Ressources Humaines de l’Armée de Terre et particulièrement son Bureau Concours. Les personnels militaires, officiers et sous-officiers, qui composent cette équipe, se sont avérés être d’un dévouement, d’une intelligence des situations et d’une endurance que je me dois de saluer : le succès de l’organisation de ces concours est d’abord le leur. Mon expérience de présidence des concours de recrutement d’enseignants, de

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présidence, aussi, des concours d’accès à l’ESM en 2010, mais aussi en 2004-2005, me permet de dresser ce bilan extrêmement positif. Ceci étant, les épreuves d’admission ne sont nullement figées. N’oublions pas que, par les concours d’accès à l’ESM, l’Armée de Terre recrute directement ses cadres supérieurs, dont elle assure la formation à Coëtquidan. La situation de l’ESM et des concours qui y mènent est donc particulière, par rapport aux écoles d’ingénieurs et de management dont la fonction est limitée au recrutement et à la formation d’étudiants. Ceci justifie que les épreuves d’admission des concours d’accès à l’ESM aient une certaine spécificité afin d’apprécier de manière précise les aptitudes professionnelles et les motivations de candidats qui se destinent à l’exercice du métier d’officier. Les mutations de ce métier justifieront certainement à l’avenir de nouvelles adaptations, peut-être vers une ou des épreuves permettant de mieux apprécier l’adéquation des qualités personnelles des candidats aux profils professionnels requis. Les épreuves académiques, cependant, resteront, à n’en pas douter, le cœur des concours d’accès à l’ESM. Le Président des Jurys Christian Merlin

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Concours Sciences Économiques et Sociales de l’ESM de Saint-Cyr en 2011

Épreuve de Culture générale

Examinateur : Mme Mathilde Dunoyer Nature et déroulement de l’épreuve : Préparation de 30 minutes. Interrogation de 25 minutes.

• L’épreuve de culture générale porte sur l’analyse d’un texte contemporain (article, extrait d’essai, etc) d’une cinquantaine de lignes (une page, une page et demie suivant la typographie du texte). Les références sont précisées. Si nécessaire, un chapeau d’introduction et des notes accompagnent le texte. Deux dictionnaires (noms communs & noms propres) sont à la disposition des candidats.

• L’épreuve consiste à faire une synthèse rapide du texte proposé puis développer une réflexion plus personnelle à travers une argumentation structurée. Aucun programme n’est imposé pour cette épreuve. L’objectif est d’évaluer chez le candidat sa maîtrise de l’expression orale, la qualité de sa réflexion personnelle, son sens critique et sa culture.

• L’interrogation se déroule en cinq étapes (l’ordre des deux premières est au gré des candidats) : La présentation / La lecture / L’analyse du texte (autrement appelée « résumé » ou « synthèse ») / Le commentaire (parfois appelé « exposé ») / L’entretien.

Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 74 Note minimale obtenue : 3 / 20 Note maximale obtenue : 20 / 20 Moyenne : 11.26 / 20

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Commentaires généraux :

• Une fois de plus, nous avons eu le plaisir de constater une très bonne préparation de l’ensemble des candidats. Les conseils ont été entendus et les consignes sont, en général, appliquées de manière très consciencieuse. La moyenne reste donc tout à fait satisfaisante et traduit le travail sérieux des candidats.

• Le niveau de langue est correct. Les liaisons ont, dans l’ensemble, été respectées. Certaines fautes relevées l’an dernier sont même en voie de disparition. On constate néanmoins la survie tenace d’interrogations incorrectes dans l’énoncé des problématiques.

Commentaires particuliers : Nous nous contenterons de rappeler la démarche de l’épreuve et de redonner quelques conseils qui ont fait leurs preuves. 1. La présentation :

• Elle doit présenter le texte en le caractérisant (genre, forme, ton), en nommant son auteur et, si besoin est, en le situant dans son contexte. S’il est permis d’utiliser les indications fournies par le dictionnaire des noms propres, on veillera à ne donner que celles qui éclairent le texte. Il n’y a guère d’intérêt à restituer la biographie complète d’un auteur en introduction.

• Elle prépare l’analyse en dégageant les enjeux majeurs du texte, sa spécificité, en signalant ce qui en constitue l’intérêt. On peut ainsi reformuler la thèse de l’auteur et reconstituer brièvement la structure argumentative.

2. La lecture : • Elle constitue un moment important de l’interrogation, et permet de juger de la

compréhension du texte. La lecture doit donc être correcte ─ on veillera à respecter les liaisons et la ponctuation ─ et expressive.

• Certaines lectures sont trop brèves et par là-même insignifiantes. On peut, en justifiant son choix, limiter cette lecture orale à un passage du texte mais celui-ci doit avoir une longueur significative. Trois lignes ne suffisent pas, en général, à restituer le ton d’un texte.

3. L’analyse :

• On attend du candidat qu’il mette en lumière les enjeux du texte en présentant de manière claire et rapide les idées et en indiquant la démarche de l’auteur.

• L’analyse ne saurait donc être un simple « résumé » réduisant le texte à quelques idées ; on se gardera également de toute paraphrase ou étude trop pointilliste.

• Il n’est pas interdit de souligner un exemple ou un procédé stylistique donnant de la force à l’argumentation, mais ce relevé doit rester exceptionnel et ne doit en aucun cas s’effectuer au détriment de l’expression des idées.

• De même, on évitera de multiplier les digressions, aussi savantes soient-elles, même si elles peuvent éclairer ou étayer les propos de l’auteur. Rappelons que c’est le texte lui-même que les candidats sont invités à analyser.

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• Rappelons enfin que l’analyse est en général un exercice neutre que ne doit contaminer aucun commentaire personnel, quel qu’il soit.

4. Le commentaire :

• Le commentaire consiste en une réflexion personnelle élaborée à partir d’une idée du texte.

• Même si nous n’avons pas rencontré ce type d’erreur cette année, rappelons tout de même, à toutes fins utiles, que le commentaire ne s’improvise pas. Une partie suffisante du temps de préparation doit lui être consacrée (dix minutes au moins).

• On a pu, au contraire, constater que les candidats étaient, dans l’ensemble, bien préparés à cette partie de l’oral. En dépit des conseils prodigués l’an passé, ils sont encore trop souvent tentés de réciter les cours de leur professeur. Si elles témoignent de leur sérieux, ces « récitations » ne sont pas pertinentes pour montrer leur réflexion personnelle. Il conviendrait plutôt de réinvestir de manière un peu personnelle le cours dispensé en l’adaptant à des problématiques qui tiennent compte des textes proposés. Rares toutefois sont les élèves qui ont développé un commentaire n’ayant rien à voir avec le texte initial.

• Il est essentiel d’accorder une grande attention à la problématique choisie. Le choix de celle-ci est, en effet, déterminant pour la qualité de la prestation. A ce sujet, les conseils donnés dans les rapports des années précédentes peuvent être réitérés : il est déconseillé de choisir le sujet général du texte, ce qui mène la plupart du temps à une paraphrase du texte ; il n’est pas non plus pertinent de choisir un point trop marginal qui souvent paraît hors sujet. Même si le cas ne s’est pas produit cette année (les textes ne s’y prêtant pas), il est recommandé de ne pas reprendre le thème de l’année.

• La réflexion doit par ailleurs être organisée (composée d’une introduction, de parties distinctes et d’une conclusion). S’il n’est pas obligatoire de scinder les parties en sous-parties, il convient néanmoins de veiller à la cohérence du propos et d’en assurer une progression logique.

• On aura enfin soin d’illustrer et d’enrichir son argumentation par des exemples. Le commentaire est l’occasion pour le candidat de faire montre de sa culture personnelle. Or certains exposés sont dénués de toute référence culturelle ou illustrés par des exemples peu pertinents. Comme l’an passé, certains candidats se sont contentés de Picasso et Léonard de Vinci pour étayer leur réflexion sur l’art. Là encore, le bon sens doit inciter les candidats à ne pas se limiter aux exemples proposés par leurs enseignants mais à compléter leurs exposés par quelques références plus personnelles. Cette année, c’est Jacqueline de Romilly qui a tout particulièrement été mise à l’honneur, suivie de près par La Boétie.

5. L’entretien :

• Il commence éventuellement par un retour sur le texte ou les propos du / de la candidat(e), qui est invité(e) à prendre un recul critique par rapport à sa prestation et à améliorer son analyse, en rectifiant d’éventuelles erreurs ou en précisant son propos.

• Il s’ouvre ensuite sur telle ou telle question abordée dans le commentaire, et permet ainsi d’approfondir la réflexion. Toutefois, il convient de rappeler que cette épreuve n’est pas une épreuve de philosophie et que l’on ne saurait exiger des candidats une connaissance extrêmement approfondie en épistémologie ou en phénoménologie. L’enjeu reste avant tout de tester leur culture « générale ».

• L’entretien est à ce sujet une occasion supplémentaire pour le candidat de se distinguer en donnant un aperçu de sa culture. Comme dans les rapports des années précédentes, on déplore un trop grand nombre de lacunes dans ce domaine. Cette année, la peinture abstraite s’est retrouvée datée du 16e siècle, l’Inquisition a été

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confondue avec le Ku Klux Klan, et (chose curieuse) c’est toujours un dénommé « Wilson » qui a démissionné suite à l’affaire du Watergate ! Il paraît toujours aussi surprenant de voir quelques candidats (rares heureusement !) parvenus à ce niveau d’études incapables de situer le Classicisme, de savoir quelles étaient les puissances belligérantes en présence lors de la guerre du Liban, ou ignorant tout de Flaubert. Si des progrès sont nettement perceptibles, certains élèves manquent encore un peu de repères historiques.

• Rappelons enfin que, si l’entretien permet d’évaluer la capacité des candidats à communiquer oralement, son caractère plus convivial ne les autorise nullement à relâcher leur expression. Ils doivent veiller à la correction de leur langue d’un bout à l’autre de l’épreuve.

Quelques auteurs proposés à la session 2011 : S. Abou, M. Albert, R. Barthes, M. Blanchot, P. Breton, P. Bruckner, I. Calvino, A. Camus, J.M. Domenach, J. Dutourd, A. Fontaine, J. Green, R. Huyghe, E. Ionesco, M. A. Jackson, A. Jacquard, F. Jacob, B. de Jouvenel, J.R. Ladmiral, A. Memmi, J. Monod, E. Morin, R. Redeker, J. Roman, P. Rosanvallon, L. Schwartzenberg, D. Schnapper, J. Semprun, G. Steiner. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Cette année encore, une note inférieure ou égale à 2/20 était éliminatoire. Par bonheur, le jury n’a pas eu à y recourir. Il a eu le plaisir de récompenser d’un 20/20 une prestation brillante. Nous ne pouvons que renouveler aux candidats le conseil de ne pas se limiter aux cours de l’année pour se forger une culture personnelle. C’est en effet bien souvent cet apport personnel qui permet à un candidat de se distinguer des autres.

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Concours Sciences Économiques et Sociales de l’ESM de Saint-Cyr en 2011

Épreuve de Mathématiques Examinateur : Mme Helia Galceran Nature et déroulement de l’épreuve : Après une préparation de 30 minutes, l’épreuve dure environ 25 minutes. Le candidat expose au tableau le fruit de sa préparation. Le jury peut être amené à interrompre le candidat pour lui demander des précisions ou pour le guider dans sa présentation. L’épreuve se termine le plus souvent par des questions portant sur une autre partie du programme. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 74 Note maximale obtenue : 20 / 20 Note minimale obtenue : 03 / 20 Moyenne : 12,12/ 20

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Commentaires généraux : Dans l'ensemble les candidats se sont préparés avec sérieux à cette épreuve et leurs connaissances mathématiques sont tout à fait honorables, comme en témoigne la moyenne relativement élevée obtenue à cette épreuve. Notons toutefois que l’épreuve n’a pas uniquement pour but de vérifier les connaissances des candidats en mathématiques mais qu’elle s’attache également à juger la capacité d’un candidat à développer un raisonnement rigoureux. Certains candidats se contentent d’appliquer des « recettes » apprises durant l’année scolaire et peinent à faire le lien avec les concepts mathématiques figurant au programme. Les exercices proposés par le jury sont de longueur et de difficulté variées et les attentes du jury ne sont évidemment pas les mêmes. Un candidat qui traîne et termine laborieusement un exercice facile ne peut pas espérer la moyenne. Inversement certains candidats se sont vus attribuer de bonnes (et même de très bonnes) notes sans terminer l'exercice ou en ayant l'honnêteté d'admettre leur impossibilité à traiter une question. Le candidat dispose d’un tableau pour exposer ses calculs ou résultats, mais il ne doit pas oublier qu’il s’agit d’une épreuve orale et il doit s’attacher à exprimer correctement sa pensée. L’exposé du ou des exercices préparés peut être fait de manière concise, sans qu’il soit besoin de s'appesantir outre mesure sur des calculs fastidieux ou sur des raisonnements qui n'aboutissent pas. Les questions posées à cette occasion par le jury ne sont pas là pour piéger le candidat, mais au contraire pour lui permettre d'aller plus loin ou de se rendre compte d'une erreur de raisonnement. Plusieurs candidats n'ont pas eu le temps de présenter certains résultats, pourtant pertinents, par manque de temps. Le jury a apprécié lorsque le ou les exercices étaient présentés brièvement, mais néanmoins clairement et rigoureusement, sans que cela revienne à une lecture mot à mot de l'énoncé. Les questions ou exercices posés en fin d'épreuve ont pour objectif de tester la réactivité du candidat face à un problème nouveau et le jury attend des initiatives de la part du candidat. Commentaires particuliers :

Algèbre :

De manière générale, les « techniques » usuelles utilisées en algèbre linéaire (recherche des valeurs propres d’une matrice, diagonalisation, inversion d’une matrice, etc..) sont connues mais il est en revanche souvent difficile au jury d’obtenir des définitions correctes de notions telles que : famille libre, valeur propre, vecteur propre, sous-espace propre, matrice diagonalisable. Les candidats ont souvent du mal à déterminer l’image d’un endomorphisme. Les exercices portant sur des espaces vectoriels autre que R^n sont en général mal traités. Des notions de base comme les quantificateurs ou la différence entre implication et équivalence sont visiblement très mal comprises. Analyse :

Peu de candidats savent déterminer les variations d'une fonction sans passer par la dérivée. Il est souvent utile d’accompagner une étude de fonction de la détermination de son tableau de variations. Le théorème dit de « la bijection » doit pouvoir être énoncé clairement et précisément (ainsi que tout autre théorème ou définition figurant au programme). Les calculs de primitive sont généralement douloureux. Plusieurs candidats ont confondu convergence de suite et convergence de série.

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La somme d’une série géométrique doit être connue Probabilités :

De nombreux candidats confondent événement et probabilité, langage ensembliste et opérations réelles, ce qui se traduit souvent par une grande confusion dans les notations utilisées. Les lois usuelles des VAR sont bien connues. En revanche, certains candidats ont éprouvé des difficultés sur des exercices relativement simples et classiques de dénombrement. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Afin d'aborder cette épreuve dans les meilleures conditions, la connaissance parfaite du cours des deux années de classe préparatoire est nécessaire. Il est indispensable de connaître et de maîtriser les définitions principales du cours de mathématiques. Afin de s’entraîner à développer un raisonnement rigoureux, les futurs candidats sont invités à s'interroger sur la nature des objets qu'ils manipulent.

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Concours Sciences Économiques et Sociales de l’ESM de Saint-Cyr en 2011

Épreuve d’Analyse Économique et Historique des Sociétés Contemporaines (A.E.H.S.C.)

Examinateur : Mme Catherine Schmutz Nature et déroulement de l’épreuve : L’oral d’A.E.H.S.C. se déroule en deux temps : tout d’abord, un exposé d’une dizaine de minutes répondant à une question tirée au sort et portant sur l’un des douze thèmes du programme de première et deuxième année de classe préparatoire ECE, puis un entretien permettant d’approfondir certains points de l’exposé ou de vérifier l’acquisition d’instruments d’analyse indispensables à la compréhension du monde contemporain. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 74 Note maximale obtenue : 20 / 20 Note minimale obtenue : 01 / 20 Moyenne : 11,5/ 20

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Commentaires généraux : Comme les années précédentes, la moyenne élevée de l’épreuve (11,5/20, en progression d’un demi-point par rapport à 2010) témoigne de l’excellente préparation de nombreux candidats. En particulier, les exposés sont souvent bons, bien structurés, denses en connaissances théoriques et factuelles. Les candidats sont en général soucieux de définir les termes du sujet en introduction et d’illustrer les théories par des faits précis et démonstratifs. Les efforts amorcés les années précédentes dans ces deux directions ont été intensifiés cette année, ce que montre le nombre élevé d’excellentes notes (24% des notes supérieures ou égales à 15/20). Toutefois, les mauvaises prestations existent : l’écart-type de 5,27 est particulièrement sélectif et 23% des candidats ont eu moins de 8/20. Elles s’expliquent par une méconnaissance des exigences ou par un fond de connaissances indigent si ce n’est pire. Certains candidats n’ont manifestement rien retenu de leurs deux années de préparation, l’un d’entre eux a par exemple été malheureusement incapable de tracer les courbes d’offre et de demande d’un bien. D’autres ont appris trop vite, sans réflexion, et cet amas de connaissances est ensuite déversé de manière brouillonne, voire extravagante (selon l’un d’entre eux : « le produit intérieur brut est la somme des profits des entreprises plus la taxe foncière » ???). Comment construire un savoir solide sur des bases si fragiles ? Les mauvaises notes montrent qu’il n’est pas possible de « bachoter » 2 ou 3 jours avant l’épreuve et espérer sérieusement ainsi limiter les dégâts. Le concours SES est destiné aux économistes ouverts à l’histoire et à la sociologie, ayant travaillé l’Analyse économique et historique des sociétés contemporaines avec régularité. L’un des candidats a même eu une note éliminatoire par manque total de connaissances. Toutefois, les étudiants brillants ont été encore plus nombreux cette année que les précédentes (cinq 20/20). Ils ont su convaincre par la qualité de leur exposé et par des réponses précises aux questions posées, démontrant ainsi la profondeur de leurs connaissances, maîtrisant autant les concepts et mécanismes que les théories et les faits. Commentaires particuliers et conseils aux futurs candidats :

� Certains points du programme sont mal connus : la monnaie et ses différences avec l’épargne, la valeur interne et externe de la monnaie, la consommation, la balance des paiements, les théories explicatives du taux de change.

� Il faut construire son savoir sur des bases saines : commencez d’abord par maîtriser les concepts, puis les mécanismes de base avant de vous attaquer aux théories. Allez du simple au complexe.

� Certains exposés sont ennuyeux faute de problématique. Le candidat doit partir d’un problème et y répondre de manière convaincante.

� Il faut donc être attentif au libellé et éviter de réciter des pans entiers de cours hors-sujet.

� Exposez les théories de manière précise. � Attention au bavardage. Certains étudiants parlent pour ne rien dire, enfoncent des

portes ouvertes, essaient de noyer le poisson. Cela ne passe pas. Il faut veiller à la densité du propos.

� La qualité d’un exposé dépend souvent des illustrations qui permettent d’ancrer les généralités et de préciser les idées. Et les exemples doivent être précis : dates, chiffres, noms...

� Il faut être au courant de ce qui se passe. On ne peut se désintéresser totalement de l’actualité économique et sociale.

� Le programme ne commence pas en 1945. Il s’est passé des choses durant le siècle et demi précédent !

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� Conclusion : Le nombre élevé d’excellentes notes montre à l’évidence que les professeurs savent préparer leurs étudiants. Les candidats doivent donc suivre leurs conseils et travailler régulièrement. C’est l’implication personnelle au quotidien qui fait la différence. Quelques sujets posés cette année : Croissance et pouvoir d’achat au XXème siècle dans les PDEM Le rôle du progrès technique dans la croissance économique depuis 1945 Peut-on affirmer que l’Etat n’est pas intervenu dans l’économie avant 1945 dans les PDEM ? La rareté des ressources nous condamne-t-elle à la décroissance ? Une société à forte mobilité sociale est-elle plus égalitaire ? Les marchés peuvent-ils fonctionner sans une information parfaite ? Les FMN facteur de développement des PED ? Qu’est-ce qu’un pays développé ? La politique budgétaire au sein de l’UEM Comment financer les retraites aujourd’hui en France ? L’Euro : atout ou défi ? L’actualité de Malthus

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Concours Sciences Économiques et Sociales de l’ESM de Saint-Cyr en 2011

Épreuve d’Économie Examinateur : Mr Pierre-André Corpron Nature et déroulement de l’épreuve : L’oral d’économie porte sur les programmes de microéconomie, macroéconomie et Comptabilité nationale des classes préparatoires économiques et commerciales (voie économique). L’épreuve se compose de questions et exercice(s). L’objectif est de tester la rigueur des candidats dans le maniement des concepts et ne vise pas à faire seulement des calculs de manière mécanique. C’est pourquoi les exercices proposés ne sont pas d’une grande difficulté technique, ne nécessitent pas l’utilisation d’une calculatrice et doivent permettre de tester la capacité à manier des concepts à bon escient. Les sujets proposés cette année comportaient une ou deux questions sur des thèmes différents et un exercice. Cette structure présente l’avantage de tester un champ large de compétence, mais ne permet pas de faire l’impasse sur l’une des trois dimensions au programme. Voici quelques exemples de questions posées :

• Les fonctions de coûts • L’équilibre ressources-emplois de la comptabilité nationale • Les trois approches du PIB • Les déterminants de l’investissement • Le surplus du consommateur. • La construction de la courbe IS • L’introduction de l’équilibre extérieur dans le modèle IS-LM

Les exercices sont d’une facture très traditionnelle, telle qu’on la trouve dans tous les manuels de microéconomie, macroéconomie. Ils ne présentent pas de difficulté technique et l’utilisation d’exercices relativement simples permet de différencier très nettement les candidats. Il ne s’agit pas de « coincer » les candidats sur des sujets très pointus mais de tester leur capacité d’analyse. Les questions posées systématiquement par le jury pendant l’exercice ont souvent permis aux candidats de corriger des erreurs et de repartir sur la bonne piste. Cela permet de mesurer la réactivité des candidats, leur capacité à corriger leurs erreurs et à utiliser leur réflexion. Quelques exemples d’exercices pris dans les trois domaines :

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Exemple 1 Soit un consommateur qui consomme les biens 1 et 2 en quantités x1 et x2

La fonction d’utilité est U = x10,5. x2

0,5

1. Déterminez l’équilibre du consommateur en fonction de P1, P2, et B (le budget).

2. Déterminez l’équilibre du consommateur si P1 = 20, P2 = 10 B = 200. Quel est le niveau d’utilité atteint ? En déduire l’équation de la courbe d’indifférence correspondante

3. Que se passe-t-il si P1 passe de 20 à 10 ? Décomposez graphiquement les effets, interprétez.

4. En vous servant des informations de la question 1, exprimez la demande du bien 1 en fonction de son prix

Exemple 2

On considère une économie dont on étudie un TES simplifié. Elle produit et consomme deux produits notés 1 et 2 Cette économie présente les caractéristiques générales suivantes :

• absence de relations avec le reste du monde • la dépense de consommation se répartit pour 2/3 sur le produit 1 et 1/3 sur le produit 2. • Les coefficients techniques, cij, sont tous constants. cij représente la consommation

intermédiaire de la branche j en produit i. On sait que c11 = 1/3 et c12 = 0,1. Informations concernant l’année T0

• les variations de stocks sont nulles pour tous les produits. • le total des emplois finals représente 1400 • la consommation intermédiaire de produit 1 par la branche 1 et de 500. • la FBCF en produit 1 est de 300. • la VAB de la branche 2 est de 700. • la somme des utilisations finales de produit 2 est de 500.

Informations concernant l’année T1 • la FBCF en produit 1 est de 280. • la FBCF en produit 2 est de 230. • la consommation finale totale s’accroît de 300. • 30% du supplément de consommation finale de produit 2 est satisfait en puisant dans les

stocks. Tous les autres accroissements de la demande de produits sont satisfaits en augmentant la production.

1. Construisez le TES de l’année T0,, et donnez le PIB 2. Construisez le TES de l’année T1 , et donnez le PIB

Exemple 3 Soit une économie fermée dans laquelle la propension marginale à consommer est de 0,7. La consommation autonome C0 est égale à 20, l’investissement autonome I0 = 50, les dépenses publiques autonomes G0 = 50. Il n’y a initialement pas d’impôts (T), ni de revenus de transfert (F).

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1. Écrire la fonction de consommation selon la spécification keynésienne traditionnelle

(en fonction du revenu disponible) 2. Écrire une fonction de demande globale 3. Les entreprises produisent 200. Déterminez le montant de la demande globale et

caractérisez la situation. Comment les entreprises vont-elles réagir pour parvenir au niveau d’équilibre ? Illustrer le raisonnement par un diagramme à 45°

4. Sachant que le niveau de production assurant le plein emploi se situe à 600, comment l’État peut-il agir pour parvenir à lutter contre le chômage. Vous testerez les hypothèses suivantes : - augmentation des dépenses publiques - augmentation des revenus de transfert (sachant que le revenu disponible est alors Y – T + F) - augmentation simultanée des dépenses publiques et des impôts

5. Comment l’État peut-il agir sur les entreprises pour atteindre le niveau du plein emploi ?

6. Quelle devrait être la modification de la propension marginale à consommer pour atteindre le plein emploi ?

Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 74 Note maximale obtenue : 18 / 20 Note minimale obtenue : 01 / 20 Moyenne : 10,42 / 20

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Commentaires généraux : Les notes obtenues à cette épreuve sont très nettement différenciées et l’écart-type élevé, proche de 4, lui donne un caractère très discriminant. Un tiers des candidats environ obtient une note supérieure à 13 et fait preuve d’une bonne maîtrise des concepts et outils dans les différents domaines. À l’opposé, un groupe de candidats non négligeable (16%) ne s’est pas manifestement pas assez préparé à cette épreuve et ne maîtrise aucun des domaines proposés. Le troisième groupe manifeste des lacunes, soit dans les questions de cours, soit dans l’exercice. La fragilité des connaissances se traduit souvent par l’impossibilité d’appliquer les résultats connus à des exercices. Commentaires particuliers : L’épreuve ne présente pas de difficulté particulière. Les exercices ne sont pas conçus pour « coincer » les candidats, mais pour s’assurer de la maîtrise des concepts et de la capacité à les transposer sur un cas particulier. Il faut noter ici que les questions de Comptabilité nationale ont été mieux traitées que l’année dernière, mais restent encore très discriminantes. Peu de candidats s’avèrent capables de répondre à des questions simples sur les différentes manières de calculer le PIB ou sur les principaux agents de l’économie… Les tableaux sont mieux maîtrisés mais leur exploitation reste bien superficielle. Trop de candidats se contentent d’appliquer des règles pour résoudre les exercices, sans les comprendre. Ils connaissent des « recettes » et les appliquent de façon systématique, sans se donner le temps de réflexion. Par exemple, l’égalisation du prix et du coût marginal est appliquée dans tous les cas, le candidat ne se demandant que rarement si cela fonctionne en situation de monopole… Conclusion et conseils aux futurs candidats : La préparation à cette épreuve suppose un entraînement régulier, commencé dès la première année de classe préparatoire. Il faut bien réfléchir à l’articulation entre les mathématiques et l’analyse économique et ne pas chercher à appliquer simplement des « recettes ». Derrière les exercices, il y a toujours un cadre conceptuel qu’il est nécessaire de comprendre. La diversité des questions posées ne permet pas de faire des impasses. Ne pas répondre à l’une des questions de cours ou ne pas résoudre l’exercice coûte très cher dans la notation. Les candidats qui se préparent sérieusement à l’épreuve peuvent y obtenir d’excellentes notes. Pour finir, on doit souligner l’extrême courtoisie des candidats et leur comportement exemplaire.

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Épreuve d'Anglais

Examinateur : Mme Peyrard-Caron Nature et déroulement de l’épreuve : Les candidats disposent de 30’ de préparation. L’épreuve dure environ 25’, soit 10 à 15’ pour le résumé et le commentaire, 5 à 10’ pour l’entretien, 2 à 3’ pour la version. Pour les candidats de LV2 (option facultative), l’épreuve est la même, mais le jury est plus sensible aux efforts d’expression d’un candidat dont l’anglais constitue la seconde langue étrangère. L’épreuve permet le contrôle et l’évaluation d’un savoir-faire linguistique mettant en jeu des qualités d’analyse et de réflexion à partir d’un document extrait de la presse anglo-saxonne, écrite ou en ligne. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 77 Note maximale obtenue : 17 / 20 Note minimale obtenue : 5/ 20 Moyenne : 10.61 / 20

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Commentaires généraux : La majorité des candidats soutenant l'épreuve a eu le souci de respecter les consignes malgré quelques rares défaillances. Toutefois, quelques-uns d'entre-eux semblent ne pas s'être préparés à cet exercice oral qui requiert une solide maîtrise de la langue parlée, une connaissance approfondie de la culture des pays anglophones (qui ne doit pas s'appuyer sur une connaissance superficielle et détachée de toute continuité historique des événements de l'année) et la mise en oeuvre des outils de lecture et d'analyse de la presse. Ceci afin de dégager la spécificité de l'article proposé et, par voie de conséquence, un commentaire ciblé et pertinent ouvrant de nouvelles perspectives. L'introduction fut bien menée par beaucoup, mettant très rapidement en exergue la problématique sans les lourdeurs habituelles relatives à la relecture du titre, de la date de publication ou l'identification du journal ou magazine sans autre but que de « dire » au lieu de mettre en valeur un événement-clé, une écriture engagée ou une tonalité particulière… L'exercice de lecture d'un court passage ne fut guère convaincant pour nombre de candidats n'ayant pas pris soin de le préparer. L'absence de segmentation de la phrase et les déplacements d'accent enlèvent tout sens à cette lecture que les "happy few" ont su mener avec conviction : le ton est donné et une justification pertinente du passage choisi fut souvent de bonne augure pour la suite de la prestation. Les résumé et commentaire ont été dans l'ensemble menés à bien mais trop ont laissé de côté le double-entendre du titre, l'originalité du point de vue, la pseudo-neutralité du journaliste dont il faut également rappeler qu'il n'est pas "l'auteur" d'une œuvre ! Les transitions maladroites n'ont pu rivaliser avec celles aménagées avec élégance assurant la fluidité de l'ensemble. Les divers entretiens menés ont révélé l'attention particulière portée par de nombreux candidats à bien déchiffrer le sens des questions avant de proposer leur réponse parfois encore trop laconique pour certains. D'autres ont su réagir avec vivacité et perspicacité à un questionnement dense à propos et autour du texte. Le passage à traduire, trop souvent négligé lors de la préparation, a donné lieu à des traductions tronquées où les contresens voire les non sens ont fleuri. L'épreuve a permis de mesurer le savoir-faire linguistique des candidats en termes d'acquis lexicaux, phonologiques et culturels mais aussi d'évaluer les qualités de réflexion de chacun sur des sujets aussi larges que le monde de l'entreprise ou les relations internationales. Les thèmes abordés étaient ceux proposés par la presse anglophone de l'année en cours s'appuyant sur des articles extraits de Newsweek, The New-York Times, The Observer, The Economist, The Guardian, Time, The Washington Post… Parmi ces thèmes, on peut citer à titre d'exemple la politique d'austérité menée par David Cameron , la lutte contre l'immigration clandestine aux Etats-Unis –qui oppose les états et l'état fédéral-, le non respect du 4ème Amendement et l'atteinte portée aux libertés publiques, les faiblesses du système éducatif en Grande Bretagne et aux Etats-Unis, la philanthropie , les "jeunes pousses"ou start-ups , les nouvelles technologies …

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Commentaires particuliers : Une majorité de candidats s'est efforcée de contrôler les erreurs grammaticales signalées les années précédentes. Il faut malgré tout rappeler que les constructions verbales obéissent à des règles, que le 's' du pluriel ou de la troisième personne ne doit pas être oublié, que les prépositions ne sont pas interchangeables de même que 'which' et 'who' ; 'which' ne saurait remplacer 'whose', etc. De même, trop de candidats encore n'hésitent pas à commettre des barbarismes ou des approximations mettant à nu un défaut d'apprentissage lexical : l'efficacité devient 'efficience', innover devient 'innove' et que dire de 'economical' encore confondu avec 'economic'. On observe les mêmes lacunes dans la langue-cible : 'voters' est traduit par 'les voteurs', 'sociologist' par 'sociologiste' ! Cette indigence a une incidence dramatique sur la traduction certes mais va aussi de pair avec des présentations lexicalement pauvres. Citons l'abondance des 'there's' ou 'there are' en début de phrase. Pour ce qui est de la phonologie, tout comme les années précédentes, l'on ne peut que se féliciter de la qualité de certaines présentations entâchées par quelques rares déplacements d'accent tonique. Rappelons aux autres que des outils sont à leur disposition pour améliorer accentuation, rythme et segmentation. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Toutes ces observations devraient permettre de préparer mieux encore ce concours où les exigences restent fortes. -Un soin tout particulier devra être apporté à la qualité phonologique de la langue (lecture et présentation). Il serait bon de vérifier les phonèmes, les accents de mot, de travailler le rythme et la segmentation des phrases par le biais des salles média- langues ou laboratoires virtuels par exemple. Un entraînement régulier à la lecture à voix haute est aussi nécessaire -S’exercer à traduire la presse s’impose aussi : c’est un exercice différent de la traduction écrite en ce sens qu’il relève plus de l’improvisation et d’une écriture très spécifique mais il ne doit pas faire oublier le recours aux techniques de la traduction : transposition modulation, chassé-croisé, etc. -La lecture suivie et organisée d’articles vous permettra d'approfondir le champ de vos connaissances culturelles et lexicales A chaque article, un arrière-plan culturel à défricher et à exploiter ! A chaque sujet un corpus de termes lexicaux à maîtriser ! Ne pas hésiter à croiser vos connaissances dans toutes les matières non plus.

Pour finir, remercions les candidats pour la courtoisie et le sérieux dont ils ont fait montre lors de cette session 2011 et souhaitons à chacun de poursuivre avec un engagement égal.

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Épreuve d’ Allemand

Examinateur : M. Gérard Bourcy Nature et déroulement de l’épreuve : Même si cette épreuve est bien connue dans ses grandes lignes, il n’est sans doute pas inutile de procéder à un bref rappel de son déroulement. Le candidat se voit remettre un article tiré d’un quotidien ou d’un magazine en langue allemande dont la portée générale lui est familière. Il dispose alors de 30 minutes de préparation puis de 25 minutes au cours desquelles il devra introduire brièvement le texte, en lire un court passage, le résumer puis le commenter pour être enfin apte à élargir le sujet et à mener, selon les circonstances, un entretien avec le jury, l’ensemble pouvant se terminer par quelques lignes de traduction. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 40 Note maximale obtenue : 20 / 20 Note minimale obtenue : 07 / 20 Moyenne : 11.85 / 20

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Commentaires généraux : Cette année encore, le nombre des candidats germanistes a augmenté et la moyenne générale s’établit à un niveau tout à fait convenable. Nous pouvons également signaler que les candidats LV I étaient au nombre de 8, ce qui explique la raison pour laquelle il n’y a qu’une seule moyenne générale pour les LV I et les LV II confondus, mais il est évident que les attentes n’étaient pas les mêmes. Commentaires particuliers : Les articles proposés aux candidats abordaient tous des thèmes d’actualité tels que la mondialisation, la sortie du nucléaire, les énergies renouvelables, le taux de natalité, les délocalisations etc. Les candidats étaient généralement bien préparés à cette épreuve orale, même si certains persistent à ne pas présenter un plan clair et rigoureux qui leur éviterait répétitions et paraphrase. On peut également parfois regretter leur méconnaissance totale des réalités économiques de l’Allemagne actuelle qui est pourtant notre premier partenaire. D’autres enfin éprouvent encore beaucoup de difficultés à s’exprimer simplement à propos de sujets qui surgissent au détour de l’entretien. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Il a été donné au jury d’écouter de bons candidats voire d’excellents et on ne saurait trop répéter aux futurs candidats que ce type d’épreuve ne se prépare pas entre l’écrit et l’oral mais tout au long de l’année.

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Épreuve d’Espagnol

Examinatrice : Mme Véronique Jude Nature et déroulement de l’épreuve : Support : article extrait de la presse espagnole ou hispano-américaine de l’année scolaire en cours. Durée : 30 minutes de préparation et 25 minutes d’épreuve. Déroulement : - Synthèse puis commentaire (10 à 15 minutes). - Lecture puis traduction d’un extrait imposé. - Entretien. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 32 Note maximale obtenue : 16 / 20 Note minimale obtenue : 05 / 20 Moyenne : 09,75 / 20

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Commentaires généraux : L’épreuve a été préparée avec sérieux par l’ensemble des candidats. La compréhension du texte, la qualité de la langue (prononciation, accentuation, précision et richesse des structures grammaticales, de la syntaxe, et du lexique), ainsi que la pertinence du propos ont constitué des critères d’évaluation fondamentaux. Le temps consacré par les candidats à l’exposé a parfois été trop court. Cet exposé doit être d’une durée de 10 à 15 minutes, ce qui ne signifie pas que les candidats doivent limiter leur temps d’intervention à la durée minimale (10 mn, traduction incluse dans certains cas). Les textes proposés sont en effet suffisamment denses pour susciter une synthèse et un commentaire relativement étoffés. Il convient donc de considérer que la synthèse et le commentaire doivent représenter un temps de parole d’au moins 10 minutes et que la traduction est à effectuer au-delà de cette durée minimale, de façon à atteindre, autant que possible, une durée totale de 15 minutes pour la première phase de l’épreuve (synthèse, commentaire, traduction). Commentaires particuliers : LANGUE : Le niveau de langue des candidats est globalement correct. Néanmoins, certaines fautes de langue, portant sur des points grammaticaux, syntaxiques ou lexicaux fondamentaux ont fortement pénalisé les candidats qui doivent donc veiller à travailler méthodiquement un certain nombre de faits de langue basiques et courants. Les emplois de ser et estar, des prépositions (por/para, a/en), des démonstratifs (distinction este/esto, par exemple), de la structure no … sino …, du verbe gustar, la conjugaison des verbes à diphtongue, l’expression de la comparaison (tan …como …) ont fait l’objet de fautes récurrentes et ne constituent qu’un éventail limité des points de langue sur lesquels les candidats doivent être attentifs. Les candidats doivent également être soucieux de la qualité de la prononciation et de l’accentuation : ceux d’entre-eux qui n’ont pas fait cet effort ont été pénalisés. METHODE : Les candidats doivent souvent veiller à mieux structurer leur exposé, aussi bien dans la partie consacrée à la synthèse que pour le commentaire. Ils doivent notamment porter une attention particulière à l’organisation d’un plan, à son annonce et, évidemment, à son respect au fil de leur exposé. La synthèse ne peut se limiter à une présentation superficielle de la thématique d’ensemble de l’article mais doit reprendre chacune des idées-clés avancées dans le texte. Cela implique donc que les candidats aient attentivement lu le texte lors de la préparation (ce qui ne semble pas toujours avoir été le cas). Les candidats doivent replacer le contenu du document dans le contexte auquel il se rapporte, en tenant compte de la source, de l’auteur et de la nature de l’article. Il convient donc de rendre compte de chacun des éléments importants de l’article et de les expliciter. Le commentaire qui suit la synthèse doit prendre appui sur certains points du texte. Il peut alors proposer des prolongements cohérents par rapport au contenu de l’article ou encore une discussion, des réflexions ou des points de vue formulés par l’auteur. Le commentaire doit donc réellement avoir comme point de départ le contenu de l’article proposé au candidat et le dégagement d’un thème ne peut servir de prétexte au placage artificiel d’un discours préconstruit sur un sujet d’actualité.

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Seul le passage préalablement indiqué sur le sujet doit être lu et traduit par les candidats. La lecture et la traduction trouvent leur place logique après la synthèse et le commentaire, mais les candidats qui le souhaitent peuvent également fractionner ces deux volets et, notamment, anticiper la lecture, par exemple lorsqu’il s’agit d’énoncer un commentaire sur le passage concerné. La lecture doit faire l’objet d’un soin particulier, notamment dans la prononciation et l’accentuation. Les candidats doivent également veiller à ménager un temps suffisant à la traduction lors de leur temps de préparation afin d’éviter toute improvisation. Ils doivent également s’attacher à ne pas laisser de blancs de traduction et, par conséquent, à proposer une traduction pour chacun des termes, y compris pour ceux qu’ils ne connaissent pas, en respectant un principe essentiel de cohérence par rapport au contexte. L’entretien permet de revenir sur certains points de la synthèse et du commentaire, de préciser et de prolonger les propos et les arguments des candidats qui ne doivent pas hésiter à développer leurs idées et à illustrer leurs réponses sans rendre nécessaires les relances de l’examinatrice. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Les candidats doivent s’entraîner assidûment aux différents exercices de l’épreuve, lire régulièrement la presse hispanophone et s’attacher à acquérir les connaissances culturelles et historiques fondamentales relatives au monde hispanique (Espagne et Amérique hispanique).

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Épreuve d’Italien

Examinateur : Mme Fiorenza Donella Nature et déroulement de l’épreuve : L’épreuve orale consiste dans la lecture, présentation et commentaire d’un article tiré de la presse quotidienne pendant environ 15 minutes. Cette présentation du candidat est suivie par un entretien au cours duquel l’examinateur pose des questions pour amener le candidat à préciser certaines remarques, à expliquer ses motivations. L’épreuve est précédée par 30 minutes de préparation de l’article, sans supports. Les articles sont tirés de la presse: Corriere della Sera, La Stampa, La Repubblica, Il Sole 24

ore. Les sujets proposés cette année :

• Les nouvelles formes de vacances sans enfants • Les réseaux sociaux conduisent-ils à l’isolement ? • Les 150 ans de l’unification italienne comparés à l’unification allemande

Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 3 Note maximale obtenue : 18/ 20 Note minimale obtenue : 17 / 20 Moyenne : 17,2 / 20

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Commentaires généraux : Trois candidats se sont présentés cette année à l’épreuve, dont 2 en LV2 et 1 en LV1. Le niveau des trois candidats a été très satisfaisant, tant du point de vue de la qualité de la présentation et du commentaire que du point de vue de la langue : ils ont présenté de manière fluide et claire, en respectant les temps de présentation et en produisant une réflexion pertinente sur les documents proposés. Certains candidats ont montré une bonne connaissance de l’actualité italienne et des spécificités culturelles de l’Italie. Commentaires particuliers Au niveau lexical : Attention à quelques mots courants : il sogno (le rêve) ; i soldi (l’argent) ; il governo (le gouvernement) ; uno scrittore (un écrivain) ; favorire (favoriser) ; favorisce (favorise) ; camera di commercio (chambre de commerce) ; da molto tempo (depuis longtemps) ; imparare (apprendre) ; concerne/concernono (concerne/concernent) Attention aux faux amis fermare (arrêter) ; chiudere (fermer) essere maggiorenne (être majeur, avoir 18 ans) ; la maggioranza (la majorité) ; mi hanno insegnato che (on m’a appris que) ho imparato a (j’ai appris à) le persone anziane (les personnes âgées) Au niveau de la morphosyntaxe : Les candidats devraient s’exprimer en utilisant des connecteurs logiques (par exemple : in effetti, per contro, purtroppo, a causa di, è per questo che…) et tout ce qui peut supporter l’argumentation, notamment l’hypothèse sous ses différentes formes, pour laquelle l’utilisation du conditionnel et du subjonctif sont requises. Quelques fautes banales sur les terminaisons des verbes peuvent être évitées : attention au passage de la première personne à la troisième personne. Approche contrastive : Elle est appréciée dans la construction de l’argumentation puisqu’elle implique une connaissance des réalités françaises et italiennes que le candidat peut comparer pour argumenter. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Pour le concours 2011, dix candidats se sont présentés pour l’italien (5 dans la filière scientifique, 3 dans la filière économique, 2 dans la filière littéraire). Dans l’ensemble tous ont fourni des prestations acceptables voire satisfaisantes ou très satisfaisantes. Pour les futurs candidats, l’entraînement à la lecture, au résumé et au commentaire d’articles sur l’actualité italienne facilite sans doute l’épreuve. Il est nécessaire d’approfondir le lexique mais aussi de revoir l’utilisation des connecteurs logiques, de l’hypothèse, de l’expression de l’opinion pour pouvoir mieux argumenter ce qui implique l’utilisation du subjonctif et du conditionnel.

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Enfin il semble indispensable d’approfondir la connaissance des aspects culturels et de civilisation de l’Italie, mais aussi la connaissance de l’actualité, ceci pour mieux étoffer le commentaire de l’article qui sera proposé au candidat. La consultation régulière des sites de la presse italienne (Corriere della Sera, La Stampa, La Repubblica, Il Sole 24 ore) est en ce sens utile et à la portée de tous les candidats. Ceci permettra aussi de reprendre contact avec l’oral (enregistrements vidéo des mêmes sites). Des textes synthétiques sur la civilisation italienne rédigés en français à usage des étudiants du supérieur sont utiles et facilement consultables.

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Épreuve de Russe

Examinateur : Mme Patricia Viglino Nature et déroulement de l’épreuve : Les candidats qui passent le russe en langue vivante facultative présentent un des textes tirés de la liste établie par leur professeur. Ils doivent d’abord en exposer le contenu puis répondre à quelques questions concernant, dans un premier temps, le document et, dans un deuxième temps, leur intérêt pour le russe, leurs projets de carrière et d’avenir. La préparation de l’épreuve dure 30 minutes, le passage 25 minutes. Les candidats qui présentent le russe en LV1 ou LV2 disposent du même temps de préparation et de passage que les précédents : ils doivent lire une partie du texte proposé par l’examinateur, exposer le contenu de l’ensemble du document et en traduire un passage qui aura été indiqué. Les dernières minutes de l’épreuve sont consacrées à quelques questions sur la Russie, amenées par le sujet traité. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 3 Note maximale obtenue : 18 / 20 Note minimale obtenue : 11 / 20 Moyenne : 14,66 / 20

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Commentaires généraux : Les candidats en LVF ont, pour la plupart, acquis les éléments de base de la grammaire (déclinaisons) et c’est dans le passage plus ou moins aisé de la théorie à la pratique que se joue la différence : les meilleures notes sont attribuées aux candidats qui ont pris soin de préparer un commentaire précis et détaillé, voire, pour certains d’entre eux, une présentation d’eux-mêmes servie en introduction qui a pour avantage de les mettre en confiance et de donner plus d’assurance à leur prise de parole. Il est périlleux et hasardeux de tabler sur l’improvisation à ce niveau de connaissances : ceux qui s’y sont risqués ont commis, outre de grosses fautes de déclinaison, des erreurs magistrales d’accord entre le verbe et le sujet, oubliant jusqu’à la première personne du singulier ! On signalera à ce propos que certains candidats ne semblaient pas connaître le futur et le passé du verbe être. Outre le travail préalable sur les textes présentés, il convient de souligner que l’implication, l’intérêt montrés par le candidat pour l’épreuve, la langue et le sujet qu’il traite, infléchissent aussi la note de façon significative. Commentaires particuliers : Conclusion et conseils aux futurs candidats : Dans l’ensemble, cette session était satisfaisante. On rappellera à l’ensemble des candidats l’importance d’un entraînement à l’échange d’informations et à la communication. Au vu des résultats obtenus, j’encourage vivement les candidats à consacrer de leur temps et de leur énergie à l’étude du russe.

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Épreuve d’Arabe (Rapport commun à tous les concours)

Examinateur : M-A Germanos Nature et déroulement de l’épreuve : Les 10 candidats qui ont passé l’épreuve d’arabe moderne en 2011 la présentaient en tant que LVF. Un texte de 75 mots environ leur a été soumis ; ils disposaient de 30 minutes pour le préparer. Au cours de l’épreuve, il leur a été demandé de le présenter, de le lire et d’en traduire un court extrait. Par la suite, un bref entretien était mené autour de questions simples afin d’évaluer la compréhension et l’expression orale des candidats. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 10 Note maximale obtenue : 18 / 20 Note minimale obtenue : 04 / 20 Moyenne : 12,40 / 20

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Commentaires généraux : Aucun candidat de la série S, une seule candidate de la série L, et neuf candidats de la série ES ont présenté l’arabe moderne en épreuve facultative. Le niveau était hétérogène mais globalement bon. Commentaires particuliers : Les prestations des candidats étaient bonnes dans l’ensemble au vu du volume horaire que la plupart d’entre-eux avaient pu consacrer à l’arabe dans le cadre académique. Les difficultés rencontrées par ceux qui avaient deux années d’étude de l’arabe standard derrière eux étaient très diverses : cette hétérogénéité témoignait d’un temps de préparation personnel visiblement différent en vue du concours. Des difficultés variables ont été éprouvées, selon les candidats, au niveau de la lecture (distinction notamment des consonnes qui se différencient par des points diacritiques), de la prononciation (notamment des consonnes postérieures : ‘ayn, hâ’, hâ’, hamza, qâf/kâf…), de la grammaire (conjugaison, pronoms suffixes, négations verbale et nominale…). Il a été fait preuve d’une grande tolérance en ce qui concerne le lexique, notamment au moment de la traduction d’un court passage du texte, sauf pour ce qui concerne des termes très usuels lorsqu’ils n’ont pas été reconnus à l’écrit ou à l’oral (comme le verbe kâna, des adverbes de temps usuels ou des interrogatifs courants, pour ne citer que quelques exemples non reconnus par des candidats). Conclusion et conseils aux futurs candidats : Il est conseillé aux candidats de s’exercer régulièrement, chez eux, à la lecture et à l’écriture dès le début de l’apprentissage de l’arabe : une différence d’investissement de temps personnel produit des niveaux hétérogènes à formation équivalente, avec de très bonnes prestations en termes de fluidité, de prononciation et de reconnaissance des lettres, et d’autres plus hésitantes et fautives au niveau de la reconnaissance des consonnes. Les candidats ne doivent pas hésiter à recourir à des enregistrements pour améliorer leur prononciation. Il leur est également recommandé de s’exercer à la conjugaison à l’accompli et à l’inaccompli des verbes réguliers et à l’emploi des pronoms suffixes : quelques candidats semblaient parfaitement préparés à de courts dialogues à la première personne, mais éprouvaient des difficultés pour les autres personnes du singulier, ce qui affectait la compréhension des questions posées par l’examinatrice et la correction de leurs réponses. Il est rappelé que la récitation d’un texte préalablement rédigé et retenu ne peut en aucun cas être jugée suffisante pour la validation de l’épreuve : il faut également pouvoir lire, comprendre des questions et des phrases courtes à l’écrit comme à l’oral et savoir répondre à des questions simples (présentation ou thème relevant de la vie quotidienne). Enfin, l’attention des candidats qui ont une meilleure maîtrise d’un dialecte que de l’arabe standard est attirée sur les dialectalismes qui se sont manifestés cette année à tous les niveaux (prononciation, grammaire, vocabulaire) et qui devraient être évités, surtout pour ceux qui touchent à la prononciation et à la grammaire.

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Épreuve de Latin Grec

Examinateur : Madame Florence Klein Nature et déroulement de l’épreuve : A. NATURE DE L’EPREUVE - Le latin ou le grec figurent au titre d’une épreuve facultative de langue. - Il y a un thème au programme qui est chaque année différent : le candidat est susceptible d’être interrogé sur l’ensemble des œuvres ou passages indiqués dans le cadre de ce programme. - Le niveau de l’épreuve est celui du baccalauréat mais qu’il soit bien clair qu’il s’agit d’un niveau maintenu, actualisé. - La longueur des textes proposés est d’une dizaine de lignes. - De la note sur 20, seuls les points au-dessus de 10 comptent : ils sont affectés du coefficient 4. B. DEROULEMENT DE L’ÉPREUVE Préparation de 30 minutes avec dictionnaire (Gaffiot pour le latin, Bailly pour le grec). Intervention de 20 minutes selon les étapes suivantes : - présenter brièvement le texte - le lire de manière expressive - le traduire groupe de mot par groupe de mot après avoir relu le groupe de mots latins ou grecs syntaxiquement cohérent qui correspond (essayer dans la mesure du possible de respecter le mouvement de l’énoncé), - le commenter sous forme de commentaire linéaire ou composé. Reprise de 5 minutes, sous forme d’entretien visant à la correction de la traduction ou à l’approfondissement des idées de commentaire. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 0 Note maximale obtenue : / 20 Note minimale obtenue : / 20 Moyenne : / 20 Le jury exprime ses regrets devant l’absence de candidat ayant choisi, cette année, l’option de langues anciennes. C’est dommage car, pour peu qu’elle ait été préparée, cette épreuve peut être tout à fait profitable aux candidats.

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Commentaires - Le candidat doit commencer par introduire en quelques phrases le texte qu’il s’apprête à lire, traduire et commenter. Il s’agit donc de présenter son auteur, son époque (son contexte historique et littéraire si ces éléments sont pertinents pour la compréhension du passage), et l’œuvre. Il est important de situer le passage au sein de l’œuvre dont il est extrait. Il faut, enfin, caractériser brièvement le texte lui-même, en évoquant sa nature, son thème, sa tonalité, ce qui amènera naturellement à la lecture du passage en question. Conseils : cette introduction doit être menée de manière rapide et efficace. Elle ne doit pas être trop longue et constituer un pré-commentaire du texte qui n’a pas encore été traduit. En outre, il s’agit bien de présenter précisément le texte lui-même dans son contexte, et non de réciter de manière exhaustive tout ce que l’on a appris sur l’auteur au programme. - Puis le candidat doit lire le texte, de manière posée et expressive, avec une élocution qui fasse sens. - Le candidat doit alors traduire le texte qui lui est proposé, en isolant les groupes de mots (en latin ou en grec) qu’il traduit. Si un passage n’est pas compris, que le candidat ne s’y arrête pas trop longtemps ; il vaut mieux passer alors à la suite, dans l’idée que la reprise permettra de réexaminer le passage difficile grâce à quelques indications fournies par le jury. Mais il faut s’efforcer de traduire sérieusement l’ensemble du passage. - Un commentaire du texte est attendu, il doit être précis et s’appuyer sur les termes mêmes du texte. Le texte ne doit pas être utilisé comme un prétexte à une récitation de considérations générales sur l’œuvre et son auteur voire une exhibition de culture générale ou d’érudition littéraire plus ou moins en rapport avec le sujet. L’objectif du commentaire est de faire apparaître l’intérêt, les traits saillants et la spécificité du passage au moyen de remarques rhétoriques ou stylistiques. Mais attention aux analyses purement formalistes ! Il faut aussi commenter ce dont parle le texte, son contenu (ce qui implique de l’avoir compris !), sans le paraphraser néanmoins. Des connaissances historiques peuvent aussi être mises à profit pour donner sens à certains extraits. Il convient avant tout d’éviter les généralités comme la simple paraphrase et d’aborder le texte sans parti pris. La reprise est l’occasion pour le candidat de revenir, à l’incitation du jury, sur ses erreurs ou ses blancs (ces derniers cas doivent cependant rester rares). La qualité essentielle qui est alors appréciée est la capacité à envisager à nouveaux frais une interprétation, une analyse syntaxique ou grammaticale. La réactivité est, dans cette phase de l’épreuve, un atout essentiel. Il est clair que la reprise est un réel moment de travail où le candidat doit continuer à mobiliser toutes ses connaissances et facultés et faire preuve de pugnacité. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Une telle épreuve, d’un niveau tout à fait accessible, demande néanmoins un travail régulier au cours de l’année. Il faut, bien entendu, avoir étudié l’ensemble des textes au programme, mais aussi s’assurer de bien maîtriser les règles élémentaires de la morphologie et de la syntaxe latines ou grecques. Enfin, la connaissance de l’histoire littéraire latine ou grecque passe par la lecture d’un bon manuel et, surtout, des textes anciens eux-mêmes. Puisse ce rapport encourager les candidats à fréquenter avec plaisir et sérieux les œuvres majeures de la littérature antique. Si tel est le cas, ils en seront récompensés, car le jury tient à utiliser l’échelle des notes dans toute son étendue.

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Concours Sciences Économiques et Sociales de l’ESM de Saint-Cyr en 2011

Épreuves sportives

Examinateur : Capitaine François Grenier Nature et déroulement de l’épreuve : Les candidats au concours d’admission à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr 2011 ont effectué les épreuves sportives conformément aux modalités et aux barèmes fixés par l’arrêté relatif aux épreuves sportives communes aux concours d’entrée aux grandes écoles militaires de recrutement d’officiers du 24 novembre modifié. 76 candidats ont effectué les épreuves sportives dans des conditions satisfaisantes sur une infrastructure de grande qualité. Les blessures liées aux épreuves sportives du concours ont été quasi-inexistantes, ce qui constitue un point positif et confirme le bon déroulement des épreuves. Répartition des notes : Nombre de candidats interrogés : 76 Note maximale obtenue : 19.25 / 20 Note minimale obtenue : 6,75 / 20 Moyenne : 14.32 / 20

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Commentaires généraux : Nous constatons globalement un niveau physique bon pour les candidats CPGE des lycées militaires et un niveau physique faible pour une grande majorité des candidats hors CPGE de lycées militaires. Commentaires particuliers : La moyenne obtenue par les candidates féminines à l’épreuve de tractions est faible : 5.33/10. Dans les différents tests de l’armée de terre (ADT) intégrant des tractions, les personnels féminins réalisent un temps de suspension (mains en pronation, écartement largeur des épaules, menton au-dessus de la barre) Il serait peut-être judicieux de réfléchir à intégrer ce type d’épreuve avec un barème adapté mais qui valoriserait les tractions pour cette catégorie de candidats. Peut-être, qu’une réflexion, portant sur le barème de l’épreuve des abdominaux qui n’est pas assez discriminant (moyenne générale : 9.27/10) serait-elle envisageable ? Le MAINTIEN d’une note éliminatoire pour les épreuves sportives est primordial Sa suppression entraînerait une attitude négative de certains candidats sélectionnés et un niveau en sport préoccupant voire inacceptable pour des prétendants à l’épaulette. Cela se traduirait aussi par une incapacité pour certains à suivre correctement la formation d’aguerrissement aux Ecoles de Saint –Cyr Coetquidan. La composante physique est un élément incontournable dans la vie du soldat en général et du futur officier de l’ADT. La note éliminatoire permet d’assurer à l’institution le recrutement de candidats ne présentant pas d’évidentes carences. La programmation des épreuves sportives le matin semble plus adaptée du fait des conditions climatiques souvent très chaudes l’après-midi et donc « contraignantes » en terme de sécurité. Conclusion et conseils aux futurs candidats : Quel que soit le niveau physique de départ, une préparation spécifique pour chacune des épreuves est impérative. Excepté l’épreuve de natation qui demande une infrastructure particulière mais accessible, la préparation pour l’ensemble des autres épreuves peut être réalisée sans moyens spécifiques. VOLONTE et REGULARITE suffisent à développer un minimum de capacités permettant d’obtenir des notes correctes sur l’ensemble des épreuves à réaliser. En conclusion, il est impératif de s’entraîner afin de ne pas découvrir les subtilités techniques de l’épreuve le jour du concours. Concernant, l’épreuve de natation, un candidat a obtenu la note 0 pour être resté sur le plot après le coup de sifflet du starter prétextant qu’il n’était pas en position de départ. Afin d’éviter cette situation, les ordres de départ (démonstration faite et explications données pour chaque série avant l’épreuve) sont : 1- coup de sifflet long : le starter invite les nageurs à monter sur les plots 2- il donne l’ordre suivant : nageurs à vos marques (ordre préparatoire) ; les nageurs prennent la position de départ

3- coup de sifflet bref, donnant le départ.

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L’essentiel, étant de prendre le départ dès le coup de sifflet même si la procédure apprise lors des entraînements est différente ! Le seul motif de rappel des nageurs est l’anticipation du départ (déséquilibre vers l’avant ou voler un départ). L’ECHAUFFEMENT fait partie intégrante de l’épreuve, trop de candidats négligent cette séquence. Bien s’échauffer avant une épreuve limite les risques d’accident, plus particulièrement musculaires.